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Israël à la conquête de l’espace

centraliser les programmes israéliens. En 1984, le ministre Moshé Arens fait de l’IAI le maître d’œuvre de tous les programmes spatiaux. En 1988, Israël entre dans la cour des grands avec le lancement vers l’Ouest (pour des raisons géostratégiques), depuis la base de Palma'him, du premier satellite d’observation Ofeq 1, grâce au lanceur Shavit. Dans les années 1990, l’IAI rejoint la course mondiale de l'espace. Viendront par la suite les lancements du satellite franco-israélien Venμs (2017) et de la sonde Beresheet (2019), les accords Artemis (2022) et bien d’autres coopérations qui témoignent de la volonté du petit État côtés des géants américain, russe et chinois. Pour le grand public, cependant, la présence d’Israël dans l’espace est liée à un nom : Ilan Ramon. Il s’agit du premier astronaute israélien qui, le 1er février 2003, à bord de la navette Columbia, a fait rêver tout le pays. Le rêve a malheureusement tourné au cauchemar : la navette a explosé en phase de rentrée atmosphérique. L’astronaute et six membres de l’équipage ont perdu la vie. Très vite, Ilan Ramon est devenu un héros et un symbole. Né en 1954 à Ramat Gan, ses parents étaient des survivants de la Shoah. Marié et père de quatre enfants, il fut pilote durant vingt ans dans l’Israel Air force et participa à trois guerres. Des rues et des monuments portent le nom de ce pionnier, ainsi que des événements pour la jeunesse destinés à susciter des vocations, comme ceux organisés en marge de la Semaine de l’espace qui réunit des scientifiques, des entrepreneurs du « New Space » et des décideurs. Son fils Assaf Ramon, 21 ans, a connu lui aussi un destin tragique : il est mort à 21 ans le 13 septembre 2009, dans le crash de son F-16. Les proches d’Ilan Ramon racontent qu’il se demandait comment respecter le chabbat « là-haut » et qu’un rabbin lui avait répondu de se référer aux heures du lieu de départ, le cap Canaveral. La toute première mission privée Ax-1, à laquelle a participé l’israélien Eytan Stibbe en 2022 à bord de la Station spatiale internationale (ISS) où il avait apporté une coupe et du vin pour Pessa'h, poursuit l’œuvre d’Ilan Ramon. « Le Seder symbolise chaque année notre liberté », avait-il déclaré. Jusque dans l’espace. n

Flottille de nano-satellites Sous le pilotage de l'Université de Tel Aviv, des élèves de sept villes de la périphérie vont construire une flottille de nano-satellites qui seront lancés dans l'espace fin 2024. Ils seront équipés d'un laboratoire de détection fourni par Soreq et serviront à la recherche en météo spatiale et rayonnement cosmique.

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