LondresMag #11 - Septembre 2018

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INTERVIEW

Rencontre d’Astrid Panosyan,

déléguée à l’action internationale et aux Français de l’étranger Cofondatrice de La République En Marche ! et déléguée à l’action internationale et aux Français de l’étranger, Astrid Panosyan était à Londres au début de l’été pour animer une réunion publique ouverte aux «Marcheurs» de Londres et à tous les citoyens qui s’intéressent, même de l’étranger, à la vie politique française. Nous l’avons rencontrée, dans la cour du palais de Westminster, en compagnie du député Alexandre Holroyd.

En quelques mots, quel est votre parcours ? Astrid Panosyan : Je suis née et j’ai grandi en région parisienne de deux parents étrangers, l’un venant d’Oslo et l’autre d’Istanbul. Ils se sont rencontrés à Paris au moment où ils faisaient leurs études, donc l’international, je connais ! J’ai travaillé dans les secteurs banque et assurance, et aujourd’hui dans le secteur de l’immobilier commercial. En août 2014, suite à la nomination d’Emmanuel Macron au ministère de l’Economie, j’ai rejoint son cabinet en qualité de conseillère sur les dossiers notamment d’attractivité, pour promouvoir l’image de la France à l’étranger auprès des investisseurs étrangers. J’avais un profil atypique parmi mes collègues car j’étais une des rares conseillères ministérielles à ne pas venir de la fonction publique. Avoir fait toute ma carrière dans le secteur privé apportait une vraie complémentarité au sein des équipes. Puis, quand j’ai quitté le cabinet pour reprendre une activité dans le secteur privé, Emmanuel Macron m’a proposé de participer à la création d’En Marche !, ce que j’ai naturellement accepté. 62

Une belle aventure à laquelle vous avez participé, dès le début ? Astrid Panosyan : Effectivement, je suis l’une des co fondatrices du mouvement, avec d’autres compagnons de route Catherine Barbaroux, Jean-Marc Borello, Philippe Grangeon, Ismaël Emilien, Julien Denormandie, Richard Ferrand… J’ai eu l’honneur de faire partie de ce petit groupe de personnes qui ont déposé les statuts. Comment expliquez-vous, dans un pays conservateur comme le nôtre, qu’un mouvement aussi jeune permette l’avènement d’un président de la République à peine un an après sa formation ? Astrid Panosyan : Parce que le système politique était mûr et parce que les Français étaient prêts. Il y avait une fatigue face à l’offre politique traditionnelle, une envie de renouveau, mais de renouveau crédible. On se complaisait à l’époque dans une espèce de déclinisme ambiant, une nostalgie pour une grandeur ou des dirigeants passés, avec un «  French bashing  » autant partagé en France qu’à l’étranger. Parallèlement, il y avait cette certitude pour Emmanuel Macron que le meilleur de la France était devant elle. Le


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