Lolamag web men nov

Page 1

LO’LA - Nov/Dec 2015

3


Azorim, leader des sociétés immobilières, construit des résidences dans tout Israël depuis plus de 50 ans. Là où vous aviez rêvé de vivre, votre foyer vous attend.

Helene: 972-52-5347217 ‫׀‬helene@azorim.co.il‫ ׀‬www.azorim.com *Les simulations ne sont qu'à des fins d'illustration

LO’LA - Nov/Dec 2015

4


LIFESTYLE FORMEN MODERN MEN&& WOMAN INISRAEL ISRAEL LIFESTYLE LIFESTYLE FOR MODERN & WOMAN INWOMAN ISRAEL IN FOR MODERN MEN

DIRECTEUR GENERAL Ariel Azoulay Tel: 0544-95-08-01 Nathan Ouaknin Daniel Bitane direction@lola-magazine.comt

SECRETARIAT Aurelie Bouaziz contact@lola-magazine.com Tel: 07-32-75-74-98

REDACTION Ariel Azoulay Dahlia Perez SaHaD Orly Insol Sabrina Benhamou Vanessa Attali redaction@lola-magazine.com

ÉDITO Messieurs, Il m’est très difficile d’écrire ces lignes avec les évènements qui se déroulent actuellement à travers tout le pays. Après 18 ans en Israël, je viens de comprendre la vraie signification du mot « TERRORISME ». En effet, mes enfants sont terrorisés, ma femme est terrorisée, mes amis aussi. Le centre commercial de Jérusalem (malha), n’a jamais été aussi vide, les terrasses de cafés aussi. Alors que devons-nous faire ? Je pense que la meilleure réponse à ces attentats est de continuer à vivre notre vie le plus normalement possible (tout en redoublant de vigilance), et c’est bien la, toute la force de notre peuple.

"‫"עם הנצח לא מפחד מדרך ארוכה‬

Plus facile à dire qu’à faire, je l’admets. COMMERCIAL Ariel Azoulay Elie Guedj commercial@lola-magazine.com

GRAPHISME Rachel Bellaiche Rahel Cahen Aurelie Bouaziz (publicité) graphisme@lola-magazine.com

ADRESSE Yad Haroutsim,15 Talpiyot - Jerusalem

ONLINE www.lola-magazine.com et rejoignez-nous sur facebook

Sauf pour un usage personnel et privé au sens de ce Code, il est interdit d'utiliser, de reproduire intégralement ou partiellement, sur quelque support que ce soit, le présent magazine ou son contenu,sans l'autorisation préalable écrite de notre rédaction.

Pour la bonne nouvelle, je vous annonce que votre revue s’exporte, désormais, en Île-de-France, et ce, suite à la demande, de plusieurs communautés. Nous sommes désormais présents dans les supermarchés cashers et autres lieux communautaires sur Paris et sa région. Petit résumé, pour notre nouveau lectorat : Lo’la est un magazine apolitique qui a pour seul objectif de détendre, de faire découvrir des artistes, des lieux, et de présenter le coté culturel de notre si beau pays. Revue 100% israélienne, LO en hébreu signifiant « pour lui » et LA « pour elle » vous l’aurez compris chacun son coté. Bonne lecture Ariel Azoulay & la Lo’la team.


SOMMAIRE

MEN 18 30

6 AUTO-MOTO 6

INTERVIEW

Lo’la Auto Lagonda Taraf

18

36 CULTURE & PLAISIR

Lo’la Star Michael Jones

TV WEB 8

22

Lo’la Web 4 conseils by leadlike

ASSOCIATION 10

SORTIES

Lo’la Association World Brit

ACTU 12

Lo’la Web Les réseaux sociaux

Lo’la Concerts Concerts & Spectacles

28

Lo’la Ciné Sorties du mois

26

Lo’la Fight Combat de Drones

Lo’la Quiz Revisez vos classiques

30

Lo’la Festival Art Drenaline

35

Lo’la Sortie Grand écran avec "I Cinema"

38

Lo’la Rencontre André Djaoui

LUXE 36

Lo’la Luxe Jet Privé de luxe

LOI 40

Lo’la Loi Cabinet Eli Haddad

SANTE

Lo’la Monde La Havane

DOSSIER

DÉTENTE 16

24

DÉCOUVERTE

HIGH TECH 14

Lo’la TV Shkufim

34

Lo’la Dossier Le cinéma franco-israélien

Abonnez-vous à Lo'la Magazine sur www.lola-magazine.com ou envoyez un mail à contact@lola-magazine.com

41

Lo’la Santé Gynécomastie



Lo'la Auto

LAGONDA TARAF

C

’est au salon de geneve que Aston Martin a annoncé que sa Lagonda Taraf réservée jusqu’ici au Moyen-Orient allait enfin être distribuée en Europe (et également en Afrique du Sud). Toutefois cette Lagonda Taraf ne sera produite qu’à 200 exemplaires.

Pour la petite histoire, Le constructeur britannique lançait en 1976 une berline de luxe baptisée Lagonda dotée d’un V8 de 5.4 litres. L’expérience fut un échec. En 1990, la production cessa, seuls 645 exemplaires avait trouvé preneur.

Toujours basée sur la plateforme VH modulaire qui accueille toutes les autres Aston Martin, cette Lagonda Taraf est un hommage à la Lagonda de Williams Towns sortie en 1976.

Ce qui surprend alors, c’est son prix, affiché brièvement chez le concessionnaire H.R. Owen, à 696.000 livres, soit environ 980.000 euros, en faisant la troisième plus chère voiture de la marque après la One-77 (1,5 million) et la Vulcan (2,5 millions) !

Ses panneaux de carrosserie sont pour la plupart réalisés en fibres de carbone, la voiture est construite dans les locaux desquels sortaient la One-77. Elle est équipée du V12 5,9l mais dans une puissance non divulguée car différente selon les choix du client. Aston Martin compte bien que la majorité des Lagonda Taraf passe par le département de personnalisation Q mais rien n'est moins sur.

Pour vous donner une idée de l’exclusivité de la Lagonda, c’est 5 fois le tarif catalogue de base de la Rapide S (195.560 euros)… Or à ce prix, vous accédez au meilleur d’Aston Martin, avec des possibilités quasi infinies de personnalisation en termes de matériaux, couleurs et équipements, à travers l’unité « Q ». Et également du moteur V12 6,0 litres atmosphérique, développant 560 chevaux pour « cruiser » jusqu’à 320 km/h. PAR RUDY .S

558 ch 300 km/h

8

Novembre 2015 - LO’LA


Fiche technique MOTEUR

Type V12 Disposition Longitudinale avant Soupapes 48 soupapes Cylindrée 6000 cm³ Puissance 558 ch Couple 620 Nm PERFORMANCES

Vitesse maximale 0-100 km/h Rapport puissance/litre Prix

300 km/h 4.5 secondes 93 ch/litre 1000 000 € LO’LA - Novembre 2015

9


Lo'la Web 2. Établissez des partenariats avec des entreprises qui visent les mêmes types de clients

En tissant des relations avec des entreprises, organisations et/ou médias qui vous ressemblent, vous pourrez plus rapidement communiquer sur votre marque et partager vos efforts marketing pour optimiser vos résultats. Si vous ne disposez pas encore d’une base client suffisamment importante pour intéresser ce type de partenaire, proposez-leur des offres exclusives qu’ils peuvent transmettre à leurs clients pour les fidéliser.

3. Chérissez vos consommateurs les plus fidèles

Les consommateurs ne cherchent pas uniquement à acheter, ils veulent se sentir uniques. En achetant régulièrement des produits de votre marque, vos clients les plus fidèles expriment un attachement et un soutien envers votre marque. A votre tour de leur fournir le meilleur niveau de service possible afin de les conforter dans leur décision. En créant un sentiment d’exclusivité, ces clients se sentiront honorés d’être affiliés à votre marque. Pour ce faire, vous pouvez par exemple proposer un programme d’adhésion spécifique. N’oubliez pas, plus un client est satisfait, plus il est enclin à parler positivement de votre marque !

4. Ne jurez que par le partage

Startups, petites ou moyennes entreprises, voici 4 manières efficaces et immédiates pour faire connaître votre marque…

1. Soyez actif sur vos réseaux sociaux

Il est essentiel d’investir le temps nécessaire pour bien comprendre, d’une part, quels réseaux sociaux utiliser en fonction de votre activité ; et d’autre part, comment ceux-ci peuvent fonctionner pour vous. Cela fait, programmez régulièrement vos publications sur Twitter, Facebook, Linkedin et autres réseaux comme Pinterest, Tumblr, Vine... C’est à vous de choisir le ton que vous souhaitez emprunter : humour, sérieux, controverse… Tout est possible tant que vous restez fidèle aux valeurs de votre marque. En faisant cela, vous faites ce que l’on appelle dans le jargon du community manager, du SMO (Social Media Optimization). En d’autres termes, vous travaillez votre référencement naturel et vous permettez à votre site de remonter dans les résultats de recherches, Google en tête. 10

Nov/Dec 2015 - LO’LA

Trouvez un moyen pour que vos clients partagent leur attachement à votre marque. Offrez-leur quelque chose à gagner gratuitement (un produit ou bien une certaine forme de reconnaissance publique). Vous pouvez par exemple organiser de manière régulière des jeux-concours sur Facebook, l’occasion de réunir votre communauté autour d’un événement ludique où ils peuvent apprendre quelque chose sur vous et être récompensés par un prix pour leur engagement. Cela génère un engouement naturel et motive les clients à revenir sur vos réseaux. Et pourquoi ne pas leur envoyer des coupons de réduction ? Ils pourront les utiliser et les partager. Si malgré ces conseils, votre image de marque peine toujours à décoller, sachez qu’il existe des professionnels dont c’est le métier. Travailler ses réseaux sociaux requiert du temps et un savoir faire. Si vous ne pouvez pas vous y consacrer les experts de notre agence web peuvent vous accompagner tout au long de votre stratégie marketing, n’hésitez pas à faire appel à nous.

www.leadlike.com Tel: 077 500 9100


LO’LA - Nov/Dec 2015

11


Lo'la Association

ASSOCIATION

WorldBrit

“nous avons besoin de vous car c’est vous qui les connaissez.”

L’association WorldBrit ,créé en 2009 et dirigée par le Rav Avraham Kadoch, agit dans le monde entier et s’est donnée pour mission de répondre à la demande de toute personne juive désireuse d’effectuer sa circoncision quelque soit son âge et lieu géographique. En effet, après plus de 60 ans de mariages mixtes ils ont constaté que des milliers de jeunes juifs n’ont pas eu la chance, en France, d’avoir effectué leur Brit Mila ! WorldBrit, seule association spécialisée dans ce domaine en Europe, a donc monté un réseau de chirurgiens juifs extrêmement compétents dans ce domaine a travers le territoire national afin de répondre concrètement à ces jeunes.

Vous arrive-t-il d’avoir également des demandes de la part de personnes dont le père est juif et non la mère ? Je vous avoue que cela est quelque chose d’incroyable mais sur les centaines de cas que nous avons traité, jamais une personne dont seulement le père est juif nous a avoué ressentir le besoin de faire la Brit Mila. Jamais ! Nous constatons par cela le coté divin de notre Sainte Torah qui décrète que seul l’enfant né d’une mère juive… recevra une âme juive. Nous devons réaliser que la Brit Mila n’est pas seulement un signe identitaire sur la chair du juif, elle représente une dimension bien plus grande qui touche tous les membres de la personne jusqu’au plus profond de son être.

Les jeunes qui viennent vers vous ont tous grandi dans un milieu extrêmement assimilé, très loin de toute pratique religieuse, la plupart n’on même jamais fréquenté un milieu juif. D’ou vient la motivation qui les pousse à vous contacter ? Très souvent ils ne comprennent pas pourquoi ils sont si différents des autres mais ressentent intérieurement que cela vient de leur identité profonde. Ils se sentent en fait pris entre deux mondes : celui du monde non juif dans lequel ils ont toujours vécu mais qui ne les a pas véritablement intégré dans lequel eux-même se sentent parfois différents. Et le monde juif auquel ils appartiennent mais qui leur est souvent complètement inconnu. lls n’oseront pratiquement jamais pousser la poste d’une synagogue ou exposer cela à un responsable rabbinique, trop honteux d’avouer ce statut qu’ils n’ont pourtant pas choisi.

Comment se passe une Brit Mila pour adulte ? Tout d’abord, nous vérifions la judaïté de la personne, nous contrôlons par la suite son état de santé et convenons alors ensemble d’une date d’intervention dans la ville de son choix. L’opération étant assez bénigne, le patient ressort donc immédiatement après l’intervention et peut marcher tout à fait normalement. Nous lui trouvons également un Sandak (parrain) qui se tiendra à ses côtés durant tout le déroulement de la Brit Mila. C’est lui qui aura l’honneur, lors du repas qui va suivre, de lui faire le Kidouch et lui donner pour la première fois… un prénom juif. Ce sont toujours de très grands moments d’émotion.

12

Nov/Dec 2015 - LO’LA

Que se passe-t-il après ? En fait, WorldBrit travaille aussi énormément en aval, pour le suivi de ces jeunes, notre objectif étend de les « réinsérer » dans la Communauté. Pour certains, leur premier désir sera d’apprendre l’hébreu. Pour d’autres, d’intégrer un mouvement de jeunesse ou des cours de Torah car ils ont soudainement très soif d’apprendre. Beaucoup parmi eux ressentiront de suite après leur Brit Mila l’ardent désir de venir visiter Israël. Nous sommes fiers de réaliser que plus de 80 % des jeunes qui sont passés entre nos mains ont réintégré, de leur plein gré, une communauté, des milieux juifs et surtout n’ont plus honte de fréquenter des filles juives dans le but de fonder un foyer, dans le respect de nos traditions. Question : Qu’attendez-vous de nos lecteurs ? Chacun se doit de réaliser que nous sommes responsables du devenir de notre jeunesse. De notre côté, nous sommes organisés et motivés à tout faire pour aider ces jeunes concernés par ce problème de Brit Mila mais nous avons besoin de vous car c’est vous qui les connaissez. Donnez-nous leurs coordonnées afin que nous puissions leur tendre la main. (Vous pourrez si vous le souhaitez, rester dans l’anonymat). Association WorldBrit / 0177380072 / www.WorldBrit.com


LO’LA - Nov/Dec 2015

13


Lo'la Fight

Les

Réseaux Sociaux by Lo’la Facebook, Snapchat, Instagram, qui aujourd’hui ne connaît pas ces sites ou applications ? Lo’la vous a préparé un dossier afin d’y voir plus clair dans cette jungle sociale.

I

l est toujours intéressant de disposer de chiffres en rapport avec les réseaux sociaux. Fréquentation, nombre de membres, utilisateurs actifs, activité sur le site et les applications mobiles… Sur le web, de nombreuses statistiques circulent mais certaines sont obsolètes.

Facebook, Twitter et Google Plus sont les principaux médias sociaux représentés, mais nous rassemblons également les derniers chiffres disponibles pour d’autres plateformes, comme Twitter, Instagram... Géographiquement parlant, l’Amérique du nord représente à elle seule 56 % des utilisateurs des réseaux sociaux, suivie de près par l’Europe de l’ouest avec 44 % puis viennent l’Afrique et l’Asie du sud avec respectivement 7% et 5%.

14

Nov/Dec 2015 - LO’LA

Si l’on faisait un classement par nombre d’utilisateurs à travers le monde cela donnerait:

1. Facebook avec 1 milliard et 490 millions d’utilisateurs 2. Qzone avec 629 millions 3. Google+ 343 millions 4. Twitter compte 304 millions 5. Instagram 300 millions Source : (http://bit.ly/stats-reseaux-sociaux)


Date de lancement, chiffre d’affaire et infos Lo’la: Facebook Le NUMÉRO 1 MONDIAL (Facebook), a vu le jour le 4 février 2004 mais fut réellement ouvert au public le 26 septembre 2006. Son chiffre d’affaire s’élevait en 2014 à 12,466 milliards de dollars pour un bénéfice de 2.940 milliards de dollars, soit une hausse de 93% par rapport à 2013. Twitter Comptant plus de 300 millions d’utilisateurs, Twitter est en pleine expansion. En effet, 320 comptes sont ouverts chaque minute et c’est plus de 500 millions de tweets qui sont envoyés chaque jour. Bizarrement la personne la plus « suivie » est Justin Bieber avec plus de 38 millions de « followers ». Le record du message le plus « retwitté » au monde (3.3 millions de retwit appartient à Ellen Degeneres avec sa photo prise durant les oscars.

Qzone Comme vous avez pu le lire au début de ce dossier, Qzone est le numéro 2 mondial, avec plus de 600 millions d’utilisateurs. Mais honnêtement, en avez-vous entendu parler ? Si ce n’est pas le cas, ne paniquez pas. Il s’agit d’un réseau très populaire en CHINE. Qzone est une messagerie instantanée, l’équivalent de MSN et Skype en chinois. C’est le 2ème réseau social le plus fréquenté au monde, juste derrière Facebook. Autant vous dire qu’il est très populaire ! Son logo est un pingouin sympathique, qui ressemble un peu à celui de Linux. On y discute, par écrit ou par oral. Si on a opté pour la version payante, on a aussi la possibilité de jouer en ligne et d’écouter de la musique. Sur Qzone, on se crée un blog très facilement et on personnalise le design pour s’y sentir chez soi. On y partage ensuite toutes sortes de contenu : des textes, des photos (beaucoup, beaucoup de photos !), des vidéos ou de la musique. On s’en sert également pour y tenir un journal et raconter ce qu’on vit au jour le jour. Concernant la dimension sociale, on découvre sur Qzone d’autres internautes qui ont les mêmes goûts que nous, et on échange avec eux. On peut également rejoindre des groupes thématiques pour discuter avec ses membres des sujets qui nous intéressent. Snapchat Depuis son lancement en 2011, Snapchat a largement changé de modèle. Longtemps connue pour l’envoi de photos éphémère, l’application est désormais plébiscitée pour ses «stories», un ensemble de photos et de vidéos qui peuvent être consultées pendant 24 heures par ses utilisateurs. De quoi intéresser les annonceurs, friands de nouveaux formats leur permettant de se loger dans le smartphone des internautes. « Evan Spiegel PDG de la firme, confie que 60% des propriétaires de Smartphones qui ont entre 13 et 34 ans utilisent l’application. »

Instagram Avec 30 milliards de photos partagées dans le monde, et 2.5 milliard de « j’aime » par jour, ce réseau social est en train de devenir l’un des leader mondiaux. Selon les statistiques un utilisateur suit en moyenne 134 personnes et 46 % des abonnés suivent des comptes dits « commerciaux ». Jusqu’au 26 juin dernier, Kim Kardashian était la personne qui avait reçue le plus de Like, soit 2.4 millions. Mais c’est à cette date qu’elle fut détrônée par Kendall Jenner qui obtenu 2.6 millions de like pour sa photo prise durant le festival de cannes.

Quatre ans après sa naissance, elle viserait désormais un chiffre d’affaires annuel, d’environ 50 millions de dollars, et espère atteindre les 200 millions en 2016 grâce aux élections présidentielles aux USA. Pour la petite histoire, Mr Facebook avait proposé en 2013 de racheter Snapchat pour 3 milliards de dollars mais Evan, alors âgé de 23 ans seulement, refusa et il eut bien raison car aujourd’hui cette application est évaluée à 19 milliards de dollars.

LO’LA - Nov/Dec 2015

15


Lo'la Fight

COMBAT DE DRONES

Comment choisir ? Lequel acheter ? Pourquoi faire ?

Lo’la vous éclaire sur ce nouveau joujou tendance, pour nous les Hommes. PAR ARIEL.A

L

e choix est vaste et les prix peuvent varier de 80 shekels (Axis Gyro poche Quad copter sur Ali express ) à plus de 3000 shekels. Ajoutez à cela les cameras embarquées et les accessoires, bref il y’en a pour tous les prix et pour tous les gouts. Mais un drone, ça sert à quoi, finalement ? Ces appareils, qui sont les héritiers du radio modélisme, permettent de prendre plaisir à piloter, tout simplement. Mais c’est surtout les caméras sportives de type Gopro qui leur ont ouvert un nouvel univers, celui des prises de vues aériennes. Imaginez vos photos de vacances shootées depuis les airs, sous un angle inédit. Et à vous les « dronies », ces selfies réalisés depuis un drone ! Certains s’en servent même a titre professionnel afin de filmer des mariages, des films ou encore de sécuriser des lieux difficilement accessibles.

16

Nov/Dec 2015 - LO’LA

Conseil Lo’la : Avant d’acquérir un drone grand format pour tourner de superbes images depuis les airs, mieux vaut acquérir les bons réflexes de pilotage avec un engin de taille plus raisonnable. Si vous êtes novice Lo’la vous conseille de débuter avec le Cheerson CX-10 CX10 (90 shekels sur Amazon). Mesurant à peine plus de 4 cm de côté : c’est le plus petit drone que l’on puisse trouver. Pratique pour le prendre avec soi, partout. Vraiment partout ! Il se révèle parfait pour s’entrainer pendant la pause déjeuner ou dans le salon les jours de mauvaise météo. Avec son poids plume, il tolère les erreurs de pilotage puisqu’il ressort indemne de la plupart des crashs. Une fois la technique de vol assimilée nous vous suggérons de passer au modèle supérieur le Parrot Bebop (environ 1800 shekels toujours sur Ama-

zon). En effet, si vous avez envie de réaliser de belles images aériennes, Parrot inaugure une nouvelle technologie entière basée sur un traitement numérique de l’image. Son électronique embarquée lui permet d’être piloté depuis un smartphone ou une tablette, et même de revenir se poser tout seul en cas de perte de contrôle. Et si désormais les loopings et les « dronies » n’ont plus de secret pour vous alors foncez sur le DJI Phantom 3 Pro. Pour environ 6000 shekels, Le Phantom est le multirotor le plus efficace pour les prises de vues de qualité, avec sa caméra stabilisée sur 3 axes. Elle est en mesure de filmer en 4K, soit 4096 x 2160 pixels, à 30 images par seconde. Ou en 1080p à 60 images par seconde, ce qui permet de réaliser des vidéos panoramiques proches de la perfection. Le retour vidéo en temps, sur smartphone, permet de


réussir les cadrages. Le Phantom 3 se distingue par sa facilité d’emploi : le pilotage est assisté par de nombreux capteurs : GPS en extérieur, sonar et caméra verticale en intérieur. Et question autonomie, ça donne quoi ? Les batteries à une cellule équipent les drones de petite taille. Une autonomie de 10 minutes de vol est considérée comme correcte pour un multirotor. En dessous, c’est médiocre. Au-delà de 20 minutes, elle devient exceptionnelle ! 10 minutes, c’est très court ? Oui, c’est vrai. Mais lorsqu’on est très concentré sur le pilotage – et on est supposé l’être , ces 10 minutes deviennent très longues ! La plupart des drones, certains modèles de très petite taille exceptés, fonctionnent avec des batteries amovibles. Libre à vous d’acheter autant de batteries supplémentaires que votre budget le permet, pour pouvoir voler plus longtemps. Conseil Lo’la : Attention, il existe un grand nombre de connecteurs, qui sont incompatibles entre eux. Peut-on opter pour une batterie qui n’est pas proposée par le constructeur, mais par un autre fournisseur ? Oui, pourvu que ses caractéristiques soient semblables à celles de la batterie d’origine. Que valent les cameras embarquées en terme de qualité ? Les caméras intégrées dans les drones de petit format sont de piètre qualité. La plupart filment en VGA (640 x 480), certaines en 720p. Mais elles souffrent de couleurs délavées trop bleues ou trop rouges, et d’une forte compression qui produit des effets « pâtés de pixels ». Sur les drones de plus grande taille, il est possible de placer une caméra GoPro. La qualité est très correcte, voire excellente sur les modèles récents. À l’exception de certains modèles, comme ceux de Sony ou de PNJ Cam par exemple. Certains drones sont pré-équipés d’une caméra : c’est le cas de l’AR. Drone et duBebop de Parrot, du Phantom 2 Vision+ de DJI. Leur qualité est très variable, mais il est rarement possible de les retirer pour les remplacer par un modèle plus performant. Conseil Lo’la : Attention aux concurrentes et aux copies chinoises : le prix est souvent attractif, mais la qualité de l’image est nettement inférieure.

Les 8 commandements à respecter : 1. Ne jamais voler en zone urbaine.

2. Ne jamais voler au-dessus d’un rassemblement de personnes ou d’animaux 3. Ne pas dépasser 150 mètres de hauteur. 4. Toujours être en vue directe du drone et voler de jour.

5. Ne pas faire d’usage commercial des photos et vidéos faites depuis un drone. 6. Respecter la vie privée. 7. Ne jamais piloter à partir d’un véhicule en mouvement. 8. Il faut se conformer aux règles d’insertion dans l’espace aérien. BON VOL !!

Le jargon du drone • ARF : Almost Ready to Fly. L’appareil est fourni sans récepteur radio, ni radiocommande, ni batterie. • BNF : Le drone est vendu avec un récepteur radio mais sans radiocommande. C’est à vous de vous en occuper. • CW et CCW : ClockWise et CounterClockWise. En français, dans le sens des aiguilles d’une montre et dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Les hélices d’un drone sont CW ou CCW. • FPV : First Person View. Comme dans les jeux vidéo, FPV décrit une vue à la première personne. Dans le monde des drones, il s’agit de la pratique qui consiste à voler avec le retour de la caméra à bord, en temps réel. • Hélices autoserrantes : Ce sont des hélices qui se vissent sur l’axe du moteur sans besoin d’un écrou. Leur avantage ? Elles se posent et se retirent en moins d’une seconde, à la main, sans nécessiter d’outils et sans risque de se tromper de sens (CW et CCW). Leur inconvénient ? Elles sont un peu plus chères que les hélices classiques. • IOC : Intelligent Orientation Control. Lorsque d’un drone revient vers soi, les commandes de direction sont inversées. On s’en accommode facilement quand tout va bien. Mais lorsque le drone est un peu loin, qu’on perd le sens de l’orientation, tout se complique vite. L’IOC permet de piloter l’appareil sans se préoccuper de son orientation. C’est l’électronique de bord qui s’occupe de tout. La fonction est pratique pour les débutants, mais elle peut conduire à pratiquer un pilotage « paresseux » et se trouver en grande difficulté si l’assistance venait à flancher…

• Mode 1, Mode 2 : Les radiocommandes en mode 1 utilisent le joystick de droite pour gérer les gaz. Sur celles en mode 2, c’est la manette de gauche. Seules les radiocommandes haut de gamme permettent de choisir les modes, les autres sont figées dans l’un des deux. • RTF : Ready To Fly. C’est un appareil prêt à voler à la sortie de sa boîte. Il est fourni avec sa radiocommande et une batterie. • RTH : Return To Home. C’est la fonction de retour automatique au point de décollage. Elle requiert un GPS (attention, certains drones d’entrée de gamme proposent le RTH sans GPS : ils fonctionnent très mal !). Le RTH peut généralement être déclenché volontairement, ou automatiquement en cas de perte de connexion radio.

Anecdote : En Arizona, un colis de 10,43 kg de cannabis a défoncé la niche d’un chien. Oui, oui. Le site américain Dazed rapporte qu’en Arizona à 300 mètres de la frontière mexicaine, un mystérieux colis tombé du ciel a tiré du sommeil un couple d’Américains. Dans la nuit, un grand fracas réveille les propriétaires et leur chien, un berger allemand. Selon la police locale, il s’agissait d’un paquet de cannabis de 10,43 kilos dont la valeur marchande est estimée à près de 8.900 € qui filait vers la frontière mexicaine en drone. Les aéronefs sont devenus les nouveaux joujoux des narcotrafiquants. Coup de chance, le chien ne se trouvait pas sa niche au moment de cette pluie de Marijuana. Celle-ci n’a pas vraiment supporté l’impact.

LO’LA - Nov/Dec 2015

17


Lo’la Quiz

QUIZ REVISEZ VOS CLASSIQUES

Dans Tintin, quel élément physique distingue les deux frères Dupont ? Leur chapeau La couleur de leurs yeux Leur canne Leur moustache

8

Quel est le vrai nom du Pont d’Avignon ? Le Pont Saint-Bénezet Le Pont du Palais Le Grand Pont du Rhône Le Pont aux Fleurs

9

Quelle célébrité a déclaré ne porter que Chanel N°5 pour dormir ? Brigitte Bardot Vanessa Paradis Marilyn Monroe Audrey Hepburn Marilyn Monroe

Leur moustache

Le macaron

Angélique Nov/Dec 2015 - LO’LA

6

Forgeron

18

5

Complétez ce dicton : « C’est en forgeant que l’on devient... ? Facteur Faucheur Forgeron Fermier

Le pont aux fleurs

50 dm

3

Parmi ces propositions, laquelle est un synonyme du mot « simple » ? Maniéré Fier Hautain Angélique

7

Quelle star américaine a fait scandale en portant une robe de viande ? Jennifer Lopez Beyonce Britney Spears Lady Gaga

Rouge

2

Quelle pâtisserie est une spécialité d’Amiens et de Nancy ? La madeleine Le macaron Le croissant La brioche

4

Quelle est la couleur d’un panneau d’une route nationale ? Vert Rouge Jaune Blanche

Lady Gaga

1

Combien y a-t-il de décimètres(dm) dans 5 mètres ? 50 dm 60 dm 500dm 5000 dm



Lo’la Star

Michael JONES

“ Jean-Jacques Goldman restera toujours un frangin pour moi !

A

C’est un frangin ! C’est d’ailleurs ce que l’on dit dans la chanson “ Je te donne “ ! Même si l’on ne se voit pas souvent puisque trois heures de route nous séparent, nous sommes toujours restés très proches

lors que le 18 novembre, il sera sur la scène du Zénith de Paris dans le cadre de la tournée « Autour de la guitare », le complice de Jean-Jacques Goldman enchaîne les concerts partout en France depuis plus de deux ans. Un véritable marathon pour celui qui a subi un grave accident de ski en 2013 et qui avait décidé de prendre sa retraite après la sortie de son dernier album intitulé « 40-60 ». A la veille de son passage en région parisienne, le chanteur franco-gallois nous livre ses confidences sur son actualité, ses liens avec Jean-Jacques Goldman, la polémique sur les Enfoirés, ce qu’il pense d’Israël et de la situation au Proche Orient... Vous êtes actuellement en pleine tournée « Autour de la guitare. » D’où vient ce projet ? L’idée est venue de Jean Félix Lalanne en 2000 à l’Olympia. L’objectif était de réunir autour de lui et de son instrument fétiche, une multitude d’artistes. C’est un évènement qui se déroulait uniquement sur Paris mais cette année, il a eu envie de l’emmener en tournée dans toute la France et d’accueillir des artistes de renommée internationale tels que Larry Carlton, Christopher Cross, John Jorgenson, Ron Bumblefoot, Axer Bauer, Paul Personne… On est au total 18 sur scène ! Pour le moment, on a fait quatre concerts et c’était plein à chaque fois. Le spectacle se passe super bien, l’entente entre musiciens est magnifique... Je suis ravi, d’autant que je n’ai pas fait un plateau aussi énorme depuis « Autour du blues. » La tournée se termine le 18 novembre au Zénith de Paris. Il est aussi prévu une date le 12 Novembre à Marseille où habite Jean-Jacques Goldman. Vous comptez le revoir ? Oui bien sûr. Mais je ne pense pas qu’il montera sur scène ! C’est un peu compliqué de venir jouer spontanément sur la tournée Autour de la guitare car il faut apprendre des chan-

20

Nov/Dec 2015 - LO’LA

sons, répéter… Jean-Jacques et moi avons gardé des liens privilégiés. On essaye toujours de se voir dès que l’on peut, on communique… Quand je vais à Marseille, on en profite pour boire un coup, papoter un peu de ma tournée, de ma promo... Et dans mon spectacle, je rends hommage à ce que l’on a fait ensemble, chose que je n’ai jamais fait auparavant. Que représente t-il pour vous précisément ? C’est un frangin ! C’est d’ailleurs ce que l’on dit dans la chanson « Je te donne » ! Même si l’on ne se voit pas souvent puisque trois heures de route nous séparent, nous sommes toujours restés très proches. Ça vous agace d’avoir toujours à répondre à des questions à son sujet ? La réponse est simple : est-ce que moi j’aurai existé si JeanJacques Goldman n’avait pas été là ? Je ne pense pas ! Je considère que je me suis trouvé au bon endroit au bon moment. Dès le départ, il y a eu une osmose entre nous. Et si je n’avais pas fait le morceau « Je te donne » avec lui, je n’aurai jamais eu la reconnaissance du public que j’ai actuellement. D’ailleurs, je fais partie des artistes qui ont le plus tourné cette année ! J’ai fait plus de 70 concerts en live et c’était plein partout ! Justement, comment se passe votre propre tournée ? Très bien… j’ai même fait le plus gros concert de ma vie pour la fête Doudou Mons en Belgique avec 30 000 personnes ! J’ai encore quelques concerts pour cette fin d’année et au moins une trentaine de dates sont déjà programmées pour 2016. En parallèle, je participe à la tournée des Restos du cœur en Belgique et je fais partie du jury de The Voice Kids en Suisse. Je viens aussi de terminer de réaliser deux albums pour deux jeunes chanteuses suisses qui ont formé le groupe Mnemosyne et un duo avec un jeune homme talentueux qui habite près de chez moi.


LO’LA - Nov/Dec 2015

21


Crédits photos : Valérie Baeriswyl /Agence Press’systemes

Vous en faites des choses ! Vous aviez pourtant annoncé prendre votre retraite en 2013… Oui, je me suis mis à la retraite au niveau discographique seulement ! « 40-60 » est mon dernier album. Je l’ai appelé ainsi car j’avais 60 ans lorsque j’ai commencé à travailler dessus et parce qu’il rend hommage à mes 40 ans de carrière en France. Quand on pense que la carrière moyenne d’un artiste est de 4-5 ans, je pense que 40 ans me met parmi les très chanceux ! Et ce n’est pas fini ! Je continue et continuerai à faire de la scène. C’est mon loisir préféré donc je ne vais pas arrêter mon loisir sous prétexte que je suis à la retraite ! Même si, évidemment, je sais que je suis plus fatigué depuis mon accident de ski à Courchevel il y a deux ans… Que s’est-il passé ? Je suis pourtant un bon skieur… mais là, j’avais une paire de skis tout neufs et apparemment, les fixations étaient trop serrées et je n’allais pas assez vite pour déchausser donc c’est ma jambe qui a déchaussé ! Au résultat, j’ai eu le col du fémur cassé et la fracture était trop basse pour que l’on me mette une prothèse ! Donc je tiens avec des vis et de la ferraille ! Maintenant, ça va mieux mais je ne peux plus courir et j’ai toujours un peu de mal à me déplacer. Il parait que sur scène ça ne se voit pas trop mais moi je le sais ! J’essaye de me passer de la canne mais parfois je souffre trop donc je suis obligé de la prendre. Je dois 22

Nov/Dec 2015 - LO’LA

retourner à l’hôpital me faire poser une prothèse et enlever le matériel mais tant que je peux supporter la douleur et que je peux me mouvoir sur scène tout va bien ! Parlez-nous de votre dernier album… Il est plus rock que mon précédent et comprend un peu toutes mes influences. Il y a une reprise de « Je te donne » version acoustique en duo avec Jean-Jacques Goldman. Celle-ci a très bien été reçue mais, malheureusement, elle est passée sur les ondes en même temps que la version de Génération Goldman. Autrement, il n’y a que des titres inédits en français dont deux écrits par Goldman et un duo avec Francis Cabrel écrit par Jacques Veneruso. Le titre « On n’achète pas sa vie » a eu énormément de succès sur Youtube ! Au final, les CD ont tous été vendus et j’ai encore des demandes ! Du coup, je vais ressortir cet album en vinyle à la fin de l’année. La vidéo sur laquelle vous chantez « Le frère que j’ai choisi » avec Jean-Jacques Goldman cartonne aussi sur Youtube… Oui en effet ! Jean-Jacques est venu me rejoindre sur un plateau de France 2 à Marseille en septembre 2014 et comme il se fait très rare, forcément, cela a fait un gros buzz sur le net ! Il vous manque sur scène ? Jean-Jacques manque à tout le monde ! Je ne veux pas faire le vieux nostalgique mais j’ai passé tellement de temps en

tournée avec lui… C’était un pur bonheur ! C’est un artiste qui respecte énormément toute son équipe donc tous ceux qui ont tourné avec lui sont forcément nostalgiques de ça ! C’était des moments privilégiés merveilleux donc évidemment ça nous manque ! Bien entendu, on a déjà évoqué le fait de refaire de la scène ensemble mais pour le moment sa réponse est toujours négative ! Si demain il vous proposait de venir chanter avec lui en Israël, que diriez-vous ? Si Jean Jacques me demandait d’aller jouer n’importe où, je dirai oui ! Bien sûr, je le suivrai en Israël… avec un grand plaisir ! D’autant que je n’ai jamais eu l’occasion d’y aller. Beaucoup d’amis m’en ont parlé et ça fait partie des pays que j’aimerai vraiment découvrir ! Il est très attendu en Israël aussi bien par la communauté francophone qu’israélienne… Il est très attendu partout ! Mais je pense vraiment que « Jean-Jacques Goldman sur scène », c’est terminé. Il continuera les Enfoirés et quelques trucs à droite à gauche mais c’est tout. D’ailleurs, je crois qu’il a annoncé définitivement qu’il ne fera plus de scène et il n’est pas du genre à changer d’avis ou à parler à la légère. Et puis, vous savez, Jean-Jacques adore jouer de la musique mais sa passion première a toujours été la création.


SUITE À LA SORTIE DE L’HYMNE DES ENFOIRÉS 2015, JACQUES ATTALI AVAIT DÉCLARÉ SUR TWITTER : “J’AI TOUJOURS DÉTESTÉ LES ENFOIRÉS. LEUR DERNIER CLIP EST UN MONUMENT DE VULGARITÉ ET DE HAINE DES JEUNES. “ Qu’avez-vous pensé de son intervention sur Canal Plus pour répondre à la polémique liée à la chanson 2015 des Enfoirés ? Il fallait trouver quelque chose pour mettre un terme à cette polémique et il a fait exactement ce qu’il fallait faire ! En ce qui concerne l’hymne Toute la vie, moi, j’étais entièrement d’accord avec le texte. Mais le problème c’est que les paroles ont été interprétées hors de leur contexte. J’avoue que pour le titre, on aurait pu faire mieux. Il ne mettait pas assez en avant le discours des

jeunes par rapport à celui des anciens. Et dans le clip, des artistes comme M. Pokora et Tal auraient sans doute du être du côté des jeunes. Mais honnêtement, c’était totalement dans l’esprit de Coluche. Quand Coluche voulait dénoncer quelque chose, il jouait le rôle de celui qu’on voulait dénoncer. Et c’est ce que les Enfoirés ont fait. On a joué le rôle des vieux rabageois qui ont crée la situation dans laquelle on vit aujourd’hui. Ce n’était pas une chanson contres les jeunes mais contre l’establishment qui n’en a rien à faire des jeunes et qui ne les écoute pas. Pensez-vous, comme cela a été évoqué, que la première génération des Enfoirés doit passer le flambeau aux plus jeunes ? Non mais ce ne sont que les médias qui ont dit cela ! Il n’en a jamais été question. Toute cette polémique a été montée de toutes pièces par Jacques Attali juste pour faire la promotion de son livre… Suite à cela, des rumeurs ont couru comme quoi Jean-Jacques en avait marre et voulait arrêter mais tout cela est faux ! Le but du jeu est de ramasser le plus d’argent possible pour faire manger des gens. Donc au sein des Enfoirés, on essaye d’avoir des

artistes de tous âges pour que cela fasse une grosse émission qui suscite le maximum de dons pour les Restos du cœur. Nous, on attend que cela que des jeunes viennent nous rejoindre mais il faut savoir aussi que certains ne sont pas trop partants pour faire les clowns sur scène. C’est sûr qu’il ne faut pas avoir peur d’être ridicule pour faire les Enfoirés ! Vous vous mobilisez beaucoup pour des causes humanitaires et notamment la lutte contre le racisme, que pensez-vous de la montée de l’antisémitisme et de la situation actuelle au Proche-Orient ? Je pense qu’on utilise la religion comme excuse politique. Malheureusement, la violence est devenue aujourd’hui la matière première des réseaux sociaux. Filmer un palestinien en train d’attaquer un soldat israélien qui ne va pas hésiter à tirer, c’est politique. Filmer un acte violent et le passer sur le net, c’est devenu un phénomène à la mode. C’est semer la terreur… Et cela fait peur ! Cela fait des siècles que ce conflit israélo-palestinien dure et tant qu’il n’y aura pas de solution politique au problème, il n’y aura pas d’apaisement ! Par ailleurs, moi qui ai lu la totalité des livres religieux, je peux vous dire que la violence est interdite dans les écrits. Le Coran interdit d’attaquer un croyant. Qu’il soit juif, chrétien ou musulman… ce sont tous des croyants et un croyant est un descendant d’Abraham ! Accepteriez-vous de chanter à un concert pour la paix ? Oui je serai toujours d’accord de chanter pour la paix mais il faudrait que ce concert concerne tout le monde ! Pas juste une communauté. Je crois en l’Homme donc je crois encore en la paix. Quand on regarde l’île de la Réunion, on peut voir qu’il y a des tas d’ethnies et de communautés religieuses différentes et tout le monde s’entend ! Alors pourquoi cela ne pourrait pas exister ailleurs ? Quel message souhaiteriez-vous passer à nos lecteurs pour clore cet entretien ? J’ai envie de leur dire que la lecture est devenue quelque chose que l’on ne fait plus assez et donc qu’il faut lire Lola Mag ! Je souhaite longue vie à Lola Magazine et à tous les gens qui veulent bien vivre et s’amuser… PROPOS RECUEILLIS PAR VANESSA ATTALI

LO’LA - Nov/Dec 2015

23


Lo'la TV

False Flag Shkufim Comme tous les mois, Lo’la Magazine vous fait découvrir des séries ou des films israéliens. Pour ce numéro de novembre, nous avons décidé de vous parler de la nouvelle série israélienne digne de FAUDA ou de Prisonniers de guerre, j’ai nommé SHKUFIM.

W

Wikipédia : « Les opérations sous fausse bannière (ou « sous faux pavillon », parfois désignées sous l’anglicisme false flag) sont des actions menées avec utilisation des marques de reconnaissance de l’ennemi. »

QUAND CINQ CITOYENS SE RETROUVENT IMPLIQUÉS MALGRÉ EUX DANS UNE AFFAIRE D’ESPIONNAGE...

« La ruse de guerre (y compris sous la forme du déguisement) a toujours fait partie de l’arsenal du guerrier ou du soldat. La Convention de La Haye de 1907 reconnaissait ce fait dans son article 23 qui interdisait « l’usage impropre » de l’uniforme ennemi. Un amendement fut rédigé après la Seconde Guerre mondiale afin de lever l’ambiguïté de cette formule, précisant que c’est l’usage des armes sous uniforme ennemi qui est visé. » Encore un carton plein pour cette nouvelle production israélienne ! En effet, présentée en avant-première mondiale cette année lors du Festival du Film de Berlin, elle a été récompensée par le Prix du public de la meilleure série en avril dernier à Séries Mania, au Forum des images à Paris. Canal + en a même acheté les droits de diffusion.

Imaginez qu’un matin vous vous réveillez, vous préparez votre petit café et qu’en allumant la télévision vous voyez votre portrait en grand et que selon les medias vous et votre « équipe » êtes les auteurs d’un enlèvement. Ah oui !! Pardon, vous avez kidnappez le Ministre de la Défense iranien en visite secrète à Moscou. Pour compliquer le tout, le Mossad ou encore le gouvernement israélien, nient toute implication dans cette affaire et vous désignent aussi comme suspects. Autant vous dire que même vos proches commenceraient à douter… 8 épisodes à savourer sans modération, et avec un casting de luxe : Ishai Golan, Ania Bukstein, Magi Azarzar… PAR ARIEL.A

24

Nov/Dec 2015 - LO’LA


LO’LA - Nov/Dec 2015

25


Concerts &Spectacles Lo’la Concerts

Novembre 2015

Lo’la Mag vous invite à découvrir les concerts à ne pas rater ...

Peer Tasi Dereh Hashalom, vous connaissez ? Peer Tassi, l’étoile montante vous donne rendez-vous le mardi 10 novembre au Zappa de Jérusalem. Résa : www.zappa-club.co.il

Revivo's Project Nous avons tous rendez-vous le lundi 16 novembre au Zappa de Jérusalem avec notre « boys band » préféré. En plus des chansons classiques que nous connaissons si bien, ils chanteront les tubes de leur nouvel album basé sur les plus gros titre du « MELEH » Zohar Argov. Résa: www.zappa-club.co.il

Hiromi Le 16 Novembre HIROMI : THE TRIO PROJECT Lieu: Hangar 11, Tel Aviv

Smokie Le 10 & 12 Novembre : Concert du groupe Smokie Lieu: Palais de la culture, Tel Aviv Résa: http://www.eventim.co.il

Du 11 au 15 Novembre TUNE IN TEL AVIV https://www.facebook.com/tuneintlv

26

Nov/Dec 2015 - LO’LA


Enrique Iglesias Le fils de Julio nous fera l’honneur de se produire ici en Israël, plus exactement à Tel Aviv le mois prochain. Rendez-vous le 16 décembre ! Plus d’information à l’adresse : http://www.touristisrael.com/

Yehoram Gaon

Du 12 au 14 & du 19 au 21 Novembre TRANSFORMS – FASHION, DESIGN & ARTJAFFA PORT GALLERY, YAFFO-TEL AVIV http://www.jaffaportgallery.com

Pas besoin de présenter cet artiste rempli d’amour et de joie. Venez passer une soirée romantique en écoutant ses plus grandes chansons d’amour Alors nous vous donnons rendez-vous le mercredi 04 novembre au Zappa de Herzlia. Résa: www.zappa-club.co.il

Du 10 au 30 Novembre FESTIVAL « ART’DRENALINE » MUSÉE HEICHAL SHLOMO, JÉRUSALEM http://art-drenaline.blogspot.co.il

Festival Oud Du 12 au 21 Novembre : 16eme Festival de Oud Lieu: Jerusalem : http://www.confederationhouse.org

Art'Drenaline Put some Art in your Soul (00972) 52-6083859 http://art-drenaline.blogspot.co.il/ facebook.com/ArtDrenaline18 LO’LA - Nov/Dec 2015

27


Lo'la Monde

La Havane

« CLEF DU NOUVEAU MONDE ET REMPART DES CARAÏBES »

L

a Havane (La Habana, en espagnol)… Une légende raconte que Habana était le nom de la fille du chef de la tribu qui contrôlait la région au moment de l’arrivée des Conquistadores à Cuba, Habaguanex, en 1510. Sa position centrale dans les Antilles en a fait une ville d’importance lors de la colonisation espagnole, qui servit de base pour la Conquista d’autres contrées – C’est de là que Hernán Cortés y organisa son expédition vers le Mexique. Le roi Philippe II d’Espagne accorda à La Havane le statut de ville en 1592, et un décret royal de 1634 reconnaît son importance en la désignant officiellement comme « Clé du Nouveau Monde et Rempart des Caraïbes ». Pauvre en or, argent et pierres précieuses, l’île de Cuba tout entière reste pourtant pendant très longtemps très peu peuplée. Aujourd’hui, La Havane, capitale de l’île de Cuba, est la plus grande ville des Caraïbes. D’une richesse architecturale métissée, dans un mélange de monuments baroques et néoclassiques, ainsi qu’un ensemble homogène de maisons avec arcades, balcons, grilles en fer forgé et cours intérieures, la Habana Vieja – la vieille ville – a été inscrite au Patrimoine mondiale de l’humanité par l’U.N.E.S.C.O. L’hôtel National de Cuba, monument national et l’un des symboles de l’histoire, de la culture et de l’identité cubaine, est un joyau architectural édifié en 1930 en plein quartier du Vedado, à quelques pas du légendaire El Malecón, célèbre promenade au bord de l’océan. Le Focsa et l’hôtel Habana Libre sont également des vestiges de l’époque où La Havane était la capitale continentale du plaisir et de l’oisiveté, fréquentée par les grands du monde, de Winston Churchill à Frank Sinatra. Le temps semble d’ailleurs s’y être arrêté, entre splendeur éclatante et délabrement absolu, elle est aujo-

28

Nov/Dec 2015 - LO’LA

urd’hui la ville de tous les paradoxes et d’insondables contradictions. Ici, il existe deux villes où circulent deux monnaies, celle des locaux, et celle des touristes. La majorité de la population vit au sud de La Havane près des zones industrielles. Un peu plus loin, se trouvent l’aéroport international, le golf et un zoo. A l’est, la ville est reliée à la Vieille Ville grâce à un tunnel de 733 mètres finalisé en 1958, avec principalement des H.L.M. et deux petits villages de pêcheurs : Cojimar et Alamar. Mais avec l’embargo américain depuis peu levé, l’engouement la « ville aux Milles Colonnes » connaît un certain essor sans précédent depuis le début de l’année. LA SAISON DES SPECTACLES : - FÉVRIER : Festival International de Jazz - OCTOBRE : Festival International de Ballet - DÉCEMBRE : Festival du Nouveau Cinéma Latino-américain La Havane et la communauté juive1492. A cette époque, l’Inquisition met l’Espagne à feu et sang, et quelques années plus tard c’est au tour du Portugal, de condamner les Juifs et les musulmans à se convertir au Christianisme ou à quitter le royaume (N.-B. : C’est à ce moment là qu’apparaissent les Marranes). Cette même année, pour le compte de la couronne d’Espagne, Christophe Colomb découvre par « inadvertance » que la terre est ronde, et, en pensant se rendre en Inde par la route de l’ouest, découvre Haïti – qui à l’époque se fait appeler Hispaniola. En 1509, les premiers espagnols posent le pied à Cuba, et de là partent pour la conquête de l’Amérique latine. Les terres sont colonisées et propriétés de Louis d’Aragon et d’Isabelle de Castille. C’est environ cent


LE SAVIEZ-VOUS ?

soixante Juifs qui ont navigué aux côtés des explorateurs, très certainement convertis ou occultant leurs origines pour échapper aux flammes des bûchers ; bien que l’Eglise et avec elle l’Inquisition, les aient pourchassés jusque dans le Nouveau Monde. Martín Alonso Pinzón, qui s’illustre dans l’armement des trois caravelles de Colomb, et le premier propriétaire terrien juif à Cuba. Polyglotte accompli – il domine notamment des langues telles que l’araméen, l’arabe et l’hébreu (car le Grand Amiral supposait qu’ils naviguaient vers l’Asie), c’est lui qui introduit le tabac en Europe. Curieusement, ce n’est que beaucoup plus tard qu’un autre agriculteur juif, Luís Marx, a recherché et développé les techniques appropriées pour la culture du tabac. Il faut attendre le XXème siècle pour que soit constituée une véritable communauté juive à Cuba, pour la raison très évidente que ce fut seulement en 1881 que le gouvernement de Madrid autorisa la migration des Juifs. De plus, la pratique de toute autre religion que la catholisisme, la seule reconnue officiellement, était interdite.

La véritable envolée a eu lieu après la Guerre Hispano-Américaine de 1898, aussi appelée Guerre d’Indépendance, beaucoup de juifs de Floride se sont installés comme commerçants sur l’île, pour finalement fonder la « United Hebrew Congregation », une synagogue réformée, en 1904. Avant la Première Guerre mondiale, beaucoup de Juifs d’Orient sont arrivés avec l’ambition d’y faire une réussite commerciale, les Juifs cubains étant très actifs dans le secteur économique : le transport de canne à sucre de Madeira vers le Brésil et les Antilles, et la production de tissus spécieux destinés à la culture du tabac. Ils furent suivis à partir de 1920, par les familles d’Europe de l’est qui avaient, quant à elles, pour ambition de rejoindre les Etats-Unis, plus disposés à accueillir de nouveaux immigrants, ils ont dû se résoudre à rester sur l’île. A la veille de la prise du pouvoir par Fidel, les Juifs étaient 15.000 sur l’île. Une fois le Parti Communiste en place, et trente ans de politique anti-religieuse, la plupart sont partis pour Miami. Si les Juifs de La Havane ont toujours représenté le gros de la communauté – 75 % des Juifs de Cuba y vivaient – les Juifs s’établirent également dans d’autres villes : Camaguey qui comptait près de 800 Juifs avec deux synagogues construites dans les années 1920 (“Shevet Achim” pour les Juifs ashkénazes et “Tiferet Israel” pour les Juifs séfarades), contre 58 âmes, et Santiago de Cuba où existe une communauté juive depuis 1924, il n’y reste qu’une soixantaines de Juifs. Quelques 1.000 Juifs vivent aujourd’hui à La Havane. Malgré une communauté réduite, et avec plus de 90 % de mariages mixtes, le judaïsme connaît un renouveau. Il n’y a pas d’antisémitisme, on peut enfin y pratiquer sa religion librement, sans craindre des actes hostiles, de la rue ou du gouvernement. PAR SaHaD

Dans les années 1750, La Havane comptait plus de 70 000 habitants, ce qui en faisait la troisième plus grande ville d’Amérique, derrière Lima et Mexico, mais devant Boston et New York. La canne à sucre a été importée d' Inde à Cuba, au XVIème siècle, par des Juifs portugais. Barrio Chino est l’un des plus anciens Chinatown d’Amérique latine. Avec l’arrivée de Castro, une partie de cette population chinoise a quitté le pays. La première femme gouverneur de l’Île fut une juive convertie : Isabel de Bobadilla. Durant la Seconde Guerre mondiale, Cuba accepta plus de réfugiés qu’aucun autre pays d’Amérique latine. Le Voyage des damnés est un film qui raconte l’histoire des 963 passagers juifs allemands du paquebot « Saint-Louis », qui se virent refuser – sous pressions américaines – l’entrée à Cuba, alors qu’ils avaient reçu des visas de l’ambassade Cubaine en Allemagne. Il n’existe plus de liens diplomatiques entre Cuba et Israël depuis la Guerre de Kippour.


Lo’la Ciné

007 SPECTRE

Casting : Daniel Craig, Christoph Waltz, Léa Seydoux

Un message cryptique venu tout droit de son passé pousse Bond à enquêter sur une sinistre organisation. Alors que M affronte une tempête politique pour que les services secrets puissent continuer à opérer, Bond s’échine à révéler la terrible vérité derrière... le Spectre.

Infos Lo’la: Les producteurs du film ont été forcés de faire réécrire le script après le piratage de Sony. Une version du scénario aurait été volée par un groupe se faisant appeler Les Gardiens de la Paix. La production a confirmé que cette cyber attaque avait causé un changement drastique dans le dénouement de l’intrigue.

COUP DE PROJECTEUR SUR DANIEL CRAIG

23

ans de carriere 30

Nov/Dec 2015 - LO’LA

54

films/series tournes

3

nominations


INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANS AVEC AVERTISSEMENT

HUNGER GAMES – LA RÉVOLTE : PARTIE 2

CREED

KNOCK KNOCK

Casting : Jennifer Lawrence, Josh Hutcher-

Casting : Michael B. Jordan, Sylvester Stallone,

Casting : Keanu Reeves, Lorenza Izzo, Ana

son, Liam Hemsworth

Wood Harris

de Armas

Alors que Panem est ravagé par une guerre désormais totale, Katniss et le Président Snow vont s’affronter pour la dernière fois. Katniss et ses plus proches amis – Gale, Finnick, et Peeta – sont envoyés en mission pour le District 13 : ils vont risquer leur vie pour tenter d’assassiner le Président Snow, qui s’est juré de détruire Katniss. Les pièges mortels, les ennemis et les choix déchirants qui attendent Katniss seront des épreuves bien pires que tout ce qu’elle a déjà pu affronter dans l’arène…

Info Lo’la: La révolte est l’adaptation du troisième et dernier tome des romans de Suzanne Collins, mais la production a décidé de faire deux films pour conclure l’aventure cinématographique.

Adonis Johnson n’a jamais connu son père, le célèbre champion du monde poids lourd Apollo Creed, décédé avant sa naissance. Malgré tout, il a de toute évidence la boxe dans le sang et il se rend donc à Philadelphie, là même où Apollo Creed a affronté un adversaire ambitieux, Rocky Balboa, lors d’un match mémorable. Une fois sur place, Adonis parvient à retrouver la trace de Rocky et lui demande de devenir son entraîneur.

Un soir d’orage, un architecte, marié et bon père de famille, resté seul pour le weekend, ouvre sa porte à 2 superbes jeunes femmes mal intentionnées…

Info Lo’la: Fasciné par la thématique du désir propre à l’être humain de quitter son environnement rassurant pour affronter les terribles dangers du monde extérieur, Eli Roth s’est posé la question de savoir ce qui pouvait se passer quand les problèmes surgissent sous notre propre toit .

Info Lo’la: Creed est le premier film de la saga Rocky :- Qui n’est pas écrit par Sylvester Stallone.- Dans lequel Rocky Balboa ne se bat pas (il entraine Adonis Johnson).- Qui ne comprend pas le mot Rocky dans le titre.- Dans lequel le personnage de Paulie joué par Burt Young n’apparait pas.

LO’LA - Nov/Dec 2015

31


Lo’la Dossier

CINÉMA franco-israélien “ Un mariage heureux sous les auspices de la complémentarité”

et deviens2015 (2005)- LO’LA Nov/Dec 32Va, vis,

2009 : “Lebanon” de Samuel Maoz (Lion d’or du festival de Venise)


Free Zone (2006)

A

l’occasion du 31ème Festival International du Film de Haïfa, c’est de nouveau la fine fleur du cinéma israélien, mais pas seulement, qui s’est donné rendez-vous pour découvrir une nouvelle sélection riche en bonnes surprises, avec des crus qui n’ont rien à envier à Berlin, Venise ou même Cannes. Au milieu de cette vaste programmation concoctée avec soin par Pnina Blayer, la directrice artistique du Festival, la manifestation a eu sa soirée française, et un invité d’honneur, Claude Lanzmann, dont la présence exceptionnelle est venu consacrer les trente ans d’un film fleuve et fondateur. “Shoah”. Pas moins de vingt-quatre films français donc dans cette sélection très francophile, fièrement relayée par l’Ambassade de France et l’Institut Français d’Israël. Un généreux panorama de la cinématographie hexagonale, avec des films porteurs comme “La Belle Saison” de Catherine Corsini ou “Les souvenirs” de JeanPaul Rouve. Il était donc aussi nécessaire, voire incontournable de vous offrir, dans ce dossier une immersion dans le monde de la coproduction franco-israélienne. Dans les secrets de fabrication de ces films métisses qui, depuis une quinzaine d’années, fleurissent dans toutes les salles et festivals du monde entier. Art oui, mais aussi business, car c’est aussi dans les Festivals que les contrats se signent. Un marché couru, où, distributeurs, cinéastes et producteurs du monde entier se rencontrent. En quête de nouvelles histoires et de collaborations qui feront les chefs d’oeuvre de demain. Alors, que se passe-t-il dans ce laboratoire ? Quels films se vendent, quelles histoires sont porteuses et feront les Palmes d’Or des prochaines années, les oeuvres qui un jour concourront aux Oscars et qui auront un fort impact sur le public ? Comment se monte un film qui cumulera deux ou trois nationalités ? L’équation ? Une histoire israélienne, des fonds français; Des personnages israéliens interprétés par des acteurs français, ou l’inverse. Plongée dans les arcanes d’un art qui a marié, pour le meilleur, deux pays dont les cinémas prospèrent et fascinent : la France et Israël.

Yoni

DARMON directeur adjoint de l’Institut Français de Haïfa :

“On le sait, les Israéliens sont très francophiles et le cinéma français garde une grande aura auprès du public local. Aussi, avec la directrice Pnina Blayer, on a fait en sorte que la sélection française soit l’une des plus importantes cette année.” “Le Festival de Haïfa, pour le cinéma français, est comme une fenêtre qui permet de montrer les films qui ne passent pas dans le circuit de la distribution israélienne habituelle. Le public du Festival, très cinéphile, apprécie de pouvoir découvrir des films français qu’ils ne verront pas sur Hot ou Yes.”

Dossier réalisé par Dahlia Perez crédit photos : avec l’aimable autorisation du Festival International du Film de Haïfa

LO’LA - Nov/Dec 2015

33


Lo’la Dossier François Yon, PDG de Film Distribution Nous parle d’un métier, distributeur, et du cinéma israélien Nous, notre métier, c’est d’investir sur les films quand ils sont au stade de projet. Nous sommes positionnés sur le grand cinéma d’auteur mondial. 90% des films qu’on achète sont donc pris sur scénario. On va investir sur 10 à 15% du budget du film, à travers ce qu’on appelle un minimum garanti. En contrepartie de ce minimum garanti, nous avons les droits de distribution mondiaux, hors pays producteur ou co-producteur. On est une petite quarantaine de sociétés à faire ça dans le monde, et on doit être, en terme de taille, dans les deux ou trois plus grosses. En gros, ce qu’on recherche, c’est du talent, et pour vous donner un exemple nous avons “Le Fils de Saül” qui a eu le Grand Prix à Cannes cette année et pour lequel on part aux Oscars. On a une stratégie qui est résolument ciblée sur les talents, les réalisateurs et la qualité cinématographique. Les principales places de marché au monde étant Cannes, Berlin, Toronto pour nous. On prend les films du monde entier.

Cinéma et démocratie L’un des autres facteurs aussi c’est qu’il faut que ce soit une démocratie. A partir du moment ou une censure s’applique, il y a un certain nombre d’histoires qui ne pourront pas émerger. C’est le cas de l’Iran. Ce pays a eu un très bon cinéma et, dès que la censure a commencé à s’appliquer, on a vu la baisse de la qualité du cinéma iranien dans les sujets abordés. Le dernier élément qui est très important lorsqu’on voit un cinéma émergent, c’est le flux artistique, avec par exemple quelques grands réalisateurs israéliens. C’est ça qui permet d’avoir une production nationale qui soit forte. C’est le cas en Israël puisque tous ces éléments sont réunis dans ce pays. Trop de films sur les mêmes sujets ? Malheureusement ici, la prééminence géopolitique est tellement forte qu’on commence, oui, à voir beaucoup de films sur les mêmes sujets. Qui touche à la guerre, au rapports arabo-palestiniens et arabo-israéliens, qui touche à l’armée, etc... Nous, on est à la recherche de sujets qui soient un peu plus ouverts aussi. On a du mal à trouver ça en Israël, sur ce plan là ça tourne un peu à vide. L’autre problème aussi ce sont les financements. Aujourd’hui un film ambitieux en Israël ne peut pas se monter sans des partenaires étrangers. Si vous voulez faire un grand film sur ce qui s’est passé en 1948 à Jérusalem, vous allez avoir un problème de budget immédiat. Un cinéma ou il y a quatre ou cinq grands réalisateurs émergents, ça nous fait un film israélien par an. Et il faut savoir que le cinéma israélien est aussi en concurrence avec la cinématographie mondiale. En France on produit deux cents films, et il y a beaucoup d’auteurs mondiaux de très grande qualité.

Pourquoi Haïfa ? Parce que la plupart des projets qui sont présentés ici ne sont soit qu’au tout début de l’écriture, soit au stade de l’idée. C’est difficile d’investir pour nous à ce stade mais ça permet d’avoir un panorama du cinéma israélien qui va se produire disons dans les deux prochaines années. Nous, on a un certain nombre de critères de sélection : ça va de la qualité du scénario au nom du réalisateur, à la qualité de la production, du budget, du casting. On a besoin de les “mouliner” pour savoir sur quoi on investit. On traite environ six cents projets par an. Il en restera disons vingtcinq au final. Ici il va y Je fais pas de politique, je suis “EN ISRAËL IL Y A DE LA LUMIÈRE, ON avoir vingt-quatre projets un commerçant. Comme un israéliens mais on couvre le marchand d’art, ce qui m’inPEUT TOURNER À L’EXTÉRIEUR QUAmonde entier pour avoir la téresse c’est d’avoir dans ma galSIMENT TOUTE L’ANNÉE. VOUS AVEZ DE crème de la crème. Haïfa, erie les plus grands artistes et de BONS TECHNICIENS PARCE QUE VOUS AVEZ faire commerce de leur art. On c’est vraiment le moyen UNE INDUSTRIE TÉLÉVISUELLE QUI pour nous d’avoir un petit n’a pas de frustration en terme peu d’avance sur les projets. EST BONNE ET QUI PRODUIT DES SÉRIES. d’accès aux talents israéliens. Par ailleurs moi je conest plus une frustration en ISRAËL A, DE CE COTÉ-LÀ, ÉNORMÉMENT C’ tinue à cultiver la qualité terme d’envergure de projets. D’AVANTAGES” de mes relations avec les On est un peu inquiets de producteurs israéliens. cette baisse de la qualité depuis Israël étant un pays de production assez bon, même si ça trois-quatre ans. Néanmoins, Eran Riklis, Amos Gitaï, Ari a baissé depuis quatre, cinq ans. Mais ce pays souffre d’un Forman... Le cinéma israélien, c’est aussi beaucoup de grands manque cruel de financements sur ses films. La plupart réalisateurs pour qui on a le plus grand respect. sont faits sur une fourchette allant de 800 000 euros à 1.5 million d’euros, ce qui est malheureusement insuffisant “Quand vous avez juste un million pour faire un film, il ne reste pour nombre de films. Donc ça, c’est l’un des problèmes pas grand-chose à part raconter l’histoire de deux handicapés auxquels Israël est confronté. Le premier facteur pour dans les bas-fonds de Tel-Aviv... Mais si vous voulez faire un film qu’un cinéma national puisse émerger, c’est l’argent. C’est sur un traumatisme de guerre, c’est différent. La représentation pas vrai qu’on fait du bon cinéma avec des bouts de ficelle. d’un conflit, par exemple, coûte extrêmement cher.” la représentation du monde coûte de l’argent. Il faut aussi une place historique, ou géopolitique, qui soit importante Les mécanismes de financement du cinéma français sont et qui porte, parce que c’est ce qui permet de développer extrêmement sollicités, mais c’est normal. Il y a plusieurs des sujets originaux. C’est le cas par exemple d’Israël, de facteurs liés à ça. Le premier est que la France a toujours été, l’Autriche, de certains pays d’Amérique du sud. depuis cent ans, une terre d’accueil pour les cinéastes étrangers en mal d’expression dans leurs pays. Mais aujourd’hui, quelque soit le pays, le cinéma coûte cher. 34

Nov/Dec 2015 - LO’LA


Interview

Yoni Darmon, co-scénariste de Victor Young Perez sorti en 2013 Un boxeur juif dans l’enfer des camp Comment le film s’est-il monté ? A l’origine j’ai entendu l’histoire d’un journaliste israélien, d’origine française lui-même, qui était à Auschwitz avec Young Perez. C’est lui qui m’a raconté l’histoire. Dès que j’ai entendu ce récit j’ai décidé d’écrire un scénario. Une fois qu’il a été terminé on a essayé, avec un producteur local à l’époque de le monter ici en Israël mais c’était trop compliqué, trop cher, etc… Donc on a essayé de chercher une coproduction française. C’est en faisant cette recherche nous avons joints le producteur Jacques Ouaniche, qui est resté sur le film jusqu’à la fin. Il venait de produire “L’Esquive” et d’avoir le César avec le film de Kechiche. Il s’est montré très intéressé pour nous acheter le scénario et essayer de le monter avec sa structure. Donc c’est comme çà que ça s’est fait. C’est un projet qui est venu d’Israël et est arrivé en France, et de France il a réussi à se monter. C’était un projet très cher, avec une reconstitution historique, sur plusieurs pays et plusieurs années, donc très très difficile à monter. Et d’Israël, pratiquement impossible. Même en France, il a fallu dix ans à Ouaniche pour en venir à bout. Un thème susceptible de toucher un large public ? A l’époque, quand j’ai écris “Young Perez”, l’important pour moi était d’abord de raconter l’histoire de quelqu’un qui était oublié et en France, et en Israël. C’était ça qui m’était cher. Aujourd’hui, même s’il n’a pas beaucoup marché sur les écrans, il est passé sur beaucoup de chaînes, a été vendu dans plusieurs pays. Donc aujourd’hui on ne peut pas dire que les gens ne connaissent pas Victor Young Perez. Pour moi en tout cas, l’objectif a été atteint.

MOTEUR ! Ces stars françaises qui viennent tourner en Israël Pari réussi ou gamelle ?

Fanny Ardant, dans “Les secrets” (2007), endosse le rôle d’une ex-taularde repentie au lourd passé. En quête de rédemption à Safed, elle se réfugie dans un centre d’études pour femmes... Le film, tout en finesse, révèle une fois de plus l’étendue du jeu de celle qui fut l’une des égéries de François Truffaut. Et qui ose... Depardieu en olé hadash (un peu improbable...), c’est dans “Hello Goodbye”, sorti en 2010. Drôle de film bancal qui ne trouvera pas son public, en dépit des bonnes intentions du réalisateur. Il faut dire que Gégé et la belle Ardant au merkaz klita, on a du mal à y croire, quand même ! Julliette Binoche dans “Désengagement” d’Amos Gitaï (2008). Un rôle écrit sur mesure pour la star dans cette histoire narrant les retrouvailles d’une soeur et de son frère, avec pour toile de fond le désengagement de Gaza. Gitaï réussit un film mystérieux et dirige “la” Binoche qui nous offre une composition toute en nuances.

RONIT ELKABETZ Le Procès de Viviane Amsellem "2014"

Dernier film de Ronit Elkabetz en tant que réalisatrice, il confirme le talent de l’actrice en tant que cinéaste et renforce sa position d’actrice incontournable sur la scène locale et internationale. Une femme divorce, et se bat pour obtenir son guet. Ce plaidoyer pour le droit au divorce fait un passage remarqué à Cannes et reçoit une critique élogieuse. Une coproduction qui ajoute une pierre à l’édifice de la fructueuse collaboration de l’actrice réalisatrice avec la France. Que ce soit en effet en tant qu’interprète ou metteur en scène, “la” Magnani israélienne a su creuser, depuis “Prendre Femme” (2004), des thèmes qui lui sont chers et intimes, au service d’un cinéma d’auteur exigeant qui a su trouver son public. Ainsi, la place de la femme dans le mariage et dans la tradition juive ont donné naissance à des films forts, âpres et sans concession, qui ont ralliés en leur faveur la critique internationale. Le public est conquis depuis longtemps par l’actrice au tempérament de feu et par la dimension d’un jeu qui n’a rien à envier à une Gena Rowlands ou une Magnani, pour ne citer que les plus grandes. Respect ! Mike Brant Le projet en coproduction le plus hot du moment

Le biopic de Mike Brant est en préparation ! Casting bouclé, avec du beau monde au programme. Une distribution alléchante avec le jeune acteur israélien Omer Dror dans le rôle de l’interprète culte de “Qui saura” et de “Laisse-moi t’aimer”, complétée par José Garcia en manager de la star et Mélanie Laurent en amie-psy de celui-ci. Un projet mis à mal récemment par les proches du chanteur qui se sont opposés à la réalisation du film, le script ne reflétant pas, selon eux, la vérité sur l’artiste et son douloureux parcours.

LO’LA - Nov/Dec 2015

35


Lo’la Festival

FESTIVAL “ART DRENALINE” DES QUATRE COINS DU MONDE À JÉRUSALEM La maîtrise artistique est à l’honneur, tout autant que cette histoire de métissage qui compose la société israélienne, et par là même nourrit la richesse culturelle juive. - Pour plus d’informations : art-drenaline.blogspot.co.il - Pour acheter les tableaux en ligne : www.israelmodernart.com - Pour toutes questions : 052-6083859 HEICHAL SHLOMO MUSEUM 58, KING GEORGE STREET - JERUSALEM Du dimanche au lundi de 09H à 20H Vendredi et veilles de fêtes de 09H à 14H

J

érusalem, capitale éternelle, où la culture juive et israélienne est à l’honneur en cette rentrée. Les festivals ne cessent de s’enchaîner les uns après les autres, pour la plus grande joie des Hiérosolomytains et Hiérosolomytaines, qui découvrent leur ville dans la plus grande effervescence artistique et culturelle. Le nouveau Festival « Art’Drenaline » fait son entrée sur la scène des événements à ne pas manquer. Du 10 au 30 novembre, au musée Heichal Shlomo, tout près de la Grande Synagogue de Jérusalem, une exposition d’art contemporain israélien sera en résidence pendant trois semaines dans ce musée d’Art Juif, premier musée construit juste après la création de l’état d’Israël. « Quatre coins du monde » est le nom de cette exposition qui met en avant des peintres, des photographes, des sculpteurs et des tapissiers, tous artistes israéliens, qu’ils soient nés en Israël ou venus de France, de Belgique, d’Allemagne, de Russie. La maîtrise artistique est à l’honneur, tout autant que cette histoire de métissage qui compose la société israélienne, et par là même nourrit la richesse culturelle juive. Ici, l’art urbain côtoie l’art naïf. La photographie urbaine de Daniel Siboni avec Los Angeles comme background répond à la photographie des Hassidim de Braslav d’Ephraïm Loeb, le Pop Art de Dan Groover qui met en lumière à coup de bombes aérosol et pochoirs une imagerie empreinte de tradition juive se reflète comme un jeu de miroir dans les variations de Jérusalem de

36

Nov/Dec 2015 - LO’LA

Orli Ziv qui peint ses toiles au couteau et aux pigments naturels. Quant à l’expressionisme de Yakov Lunski, il rime avec l’expressionisme figuratif de Tami Gutman, dans un attachement aux formes et à la couleur dans l’expression de la rêverie poétique. Et Gartner, le virtuose de la matière, de symbole, du temps de l’homme dans un passé éternellement présent, entre dans un dialogue avec Heike Zaun-Goshen, qui souligne la précision du geste dans ses œuvres figuratives. L’art abstrait, quant à lui, se diffuse dans les sculptures en métal de Rami Ater, et les peintures de Lilac Abramski-Arazi. En plus de ce voyage artistique, différents événements rythment ce festival. Tout d’abord, le vernissage aura lieu le mardi 10 novembre à partir de 19h, en présence des artistes et avec une présentation originale de chocolats et pâtisseries par des maîtres-artisans israéliens, et une ambiance musicale composée par le pianiste-auteur-compositeur David Lev. Le dimanche 15 novembre, à partir de 19H, une vente aux enchères sera organisée par Art’Drenaline en association avec le F.S.J.U. au profit de l’association A.M.I., avec une représentation musicale du guitariste David Loeb. Et enfin, le mardi 24 novembre, à partir de 19H, une représentation du « Soul’Ame » sera donnée, avec peinture, musique et poésie en Live. Par SaHaD


Lo'la Sortie

GRAND ÉCRAN : AVEC I CINÉMA

Raphaël

ELBAZ

DÉROULE LE TAPIS ROUGE AUX FANS DE CINÉ EN VF !

Parlez-moi de votre concept I Cinéma et de la distribution en Israël ? I Cinéma est un concept qu’on a lancé il y a un an et demi, avec “Lucie” de Luc Besson. En voyant le Cinema City qui venait d’ouvrir à Jérusalem, on s’est dit que c’était dommage que le public francophone sorte si peu au cinéma. Beaucoup de Français qui font l’alya ont mis de coté ce loisir, parce qu’ils ne comprennent pas suffisamment l’hébreu pour déchiffrer les sous-titres, et ne parlent généralement pas assez couramment l’anglais. On a donc eu cette idée d’avoir les droits sur ce film. Après des mois de travail, on a enfin eu la version française et on a pu organiser une projection de 600 personnes en avant-première, avec tapis rouge, cocktail... “Lucie” n’était d’ailleurs même pas encore sorti en France. Vu l’enthousiasme des Français et le plaisir qu’ils ont eu à sortir au cinéma, à découvrir un complexe comme Cinema City, (que beaucoup d’entre eux ne connaissaient pas), on s’est posé la question : Pourquoi ne distribuerait-on pas plus de films au cinéma en version française ? Comment gérez-vous la partie droits d’auteur ? La question des droits d’auteur est assez compliquée, complexe même, mais intéressante. Mettons que le studio américain Universal produise un film. Une fois fini, il le vend à une société de distribution. Quand en Israël on distribue des films en anglais sous-titrés en hébreu, on reste dominé par le studio américain. La France, en revanche, a affaire à Universal Studio Europe, ce qui n’est pas la même chose. Un distributeur israélien n’a donc aucun droit d’avoir une version européenne du film. Pour nous, c’est à ce stade-là qu’interviennent les avocats et tout un système très coûteux d’envoi des films, de droits d’auteur, etc... Au début c’était très compliqué pour essayer d’amener chaque film en VF, d’avoir un droit européen en Israël, mais maintenant nous avons obtenu l’exclusivité. Spectacles, cinéma... Vous produisez des événements calibrés pour le public francophone. Quelles sont selon vous les particularités de ce public ? On commence à élargir notre activité au delà du milieu francophone pour se lancer dans la distribution israélienne. Pour exemple notre prochain spectacle n’est pas destiné uniquement aux Français. La carte des spectateurs francophones sur le sol israélien est complexe parce qu’il s’agit d’une communauté très éparpillée. Et ce n’est donc pas le même public à Ashdod, Tel-Aviv ou Netanya. A chaque film, il y a une réflexion pour savoir dans quelle ville il sera distribué. Tel film marchera à Jérusalem, mais pas à Netanya. Il faut faire tout un travail pour comprendre et analyser le monde francophone. Quels sont vos prochains projets ? De grands rendez-vous cinéma programmés, comme Stars Wars en décembre, Batman VS Superman pour janvier. Coté spectacle, on a produit pour les 23 et 24 décembre prochains un grand show dans la lignée du “Plus Grand Cabaret du monde” qui passe sur France 2 : le “ Winter Spectacular Show”. Beaucoup d’artistes et de musiciens seront au rendez-vous, dans un esprit “tsniout”. D’ailleurs si de jeunes talents veulent s’y produire, on laisse encore la place à quelques artistes qui peuvent nous contacter ! On a maintenant aussi des droits chez Disney. Courant 2016 nous allons produire une comédie musicale inédite à TelAviv, qui vient de New York. Une grande première car Disney n’a jamais fait de shows ici. Donc beaucoup de travail en perspective ! http://www.rproduction-universal.com/ Propos recueillis par Dahlia Perez

LO’LA - Nov/Dec 2015

37


Lo’la Luxe

JET PRIVE

DE LUXE

Voyager en jet privé, dans un environnement familier, s’affranchir des heures d’attente dans les aéroports et pouvoir aller où on veut quand on veut... Ce rêve parait inaccessible pour beaucoup mais il attire de plus en plus d’hommes d’affaires et de célébrités. Alors combien ça coûte, un jet privé by Lo’la.

V

oyager en jet privé, dans un environnement familier, s’affranchir des heures d’attente dans les aéroports et pouvoir aller où on veut quand on veut... Ce rêve parait inaccessible pour beaucoup mais il attire de plus en plus d’hommes d’affaires et de célébrités. Alors combien ça coûte, un jet privé by Lo’la. C’est évidemment la première question qui vient à l’esprit de tout le monde, mais comme vous pouvez l’imaginer, le coût varie. Pour 400 000 USD, vous pouvez avoir un Cessna Citation II de 1979 avec 12,000 heures de vol au compteur, mais pour un Gulf Stream G550 tout neuf, il faut débourser plus de 50 millions USD. Ensuite viennent les avions de ligne privés VIP qui font passer le montant du G550 pour de la petite monnaie. Par exemple, F-RARF, autrefois appelé « Air Sarko One », l’Airbus A330 présidentiel aurait coûté près de 176 millions d’euros entre l’achat (d’occasion) de l’appareil et les modifications de la cabine. Pour les acheteurs, le bon rapport « qualité / prix » serait un Lear Jet 45. Cet avion de 8 places individuelles offre une autonomie de 4h de vol et de bonnes performances. Un Lear Jet 45 de 2001 avec à peu près 4,500 heures de vol vous couterait environ 3 millions USD. QUELS SONT LES COUTS ANNEXES LIES A LA POSSESSION D’UN JET PRIVE ? Comme pour tout bien, il y a des coûts directs, indirects, variables et fixes. Les coûts directs et variables sont les coûts liés à l’usage de l’appareil (temps

38

Nov/Dec 2015 - LO’LA

de vol), les coûts fixes sont liés à l’appareil étant au sol et inutilisé ; ce sont ceux qui intimident la majorité des acheteurs. Dans les coûts fixes et directs on compte : le salaire des pilotes, les frais de gestion de l’appareil, la maintenance, l’assurance et le hangar ou le parking. En hiver, il faut également parfois dégivrer l’avion. La dépréciation de l’appareil fait aussi partie de ces coûts. Les coûts variables sont le carburant, les taxes d’atterrissage et les frais d’assistance aéroportuaire ou encore les frais de vie des pilotes en escale. Si vous êtes l’heureux propriétaire d’un Lear Jet 45 et que vous volez à peu près 200 heures par an, cela vous coûtera à peu près 600,000 EUR à l’année.

QUAND VOUS ACHETEZ UN JET, C’EST QUE VOUS N’AVEZ AUCUNE LIMITE


vol par an doit faire voler en location son appareil plus de 600 heures par an pour couvrir les frais opérationnels de l’appareil et payer pour ses propres vols. C’est ambitieux, mais possible !

COMMENT MAXIMISER L’UTILISATION DE L’AVION POUR AMORTIR LES COUTS FIXES ? De nombreux propriétaires de jets privés proposent leur avion – quand ils ne l’utilisent pas – à la location commerciale pour en amortir les coûts. Pour ce faire, il faut placer l’avion sous un Certificat de Transporteur Aérien, délivré par les autorités d’aviation civile aux sociétés de management d’avions. Ce document permet le transport public commercial légal à bord de cet avion privé. Les sociétés de management d’avions mettent à disposition l’équipage et les équipes opérationnelles pour la préparation des vols. Pour être placé sous un Certificat de Transporteur Aérien, l’avion doit être aux normes EU OPS et de l’EASA (European Aviation Safety Agency) – ces normes fixées par les autorités d’aviation civile ont pour but de garantir la sécurité des vols. Une fois l’appareil placé sous Certificat de Transport Aérien ou AOC (Aircraft Operator’s Certificate), l’appareil peut être proposé sur le marché de la location et via PrivateFly afin de générer un revenu pour le propriétaire. Le coût moyen par heure de vol sur un Learjet 45 étant de 3,500 EUR en Europe ; cela veut dire que notre propriétaire effectuant 200 heures de

La solution serait-elle la location ? Pas vraiment vu les tarifs. ils sont assez prohibitifs pour quelqu’un qui louerait un avion à l’année, car un client qui louerait par exemple un Bombardier Lear jet 40 XR de 6 places pour 560000 dollars par mois pourrait s’en acheter un en payant 16 mois de location, vu que le prix de l’appareil est de 9 millions de dollar, mais l’intérêt d’un avion de location est justement que celui qui l’utilise n’a pas à le louer pour une période décidée à l’avance mais qu’il bénéficie de la flexibilité de ce type de service, et surtout, en louant son jet, le client n’a pas à payer les frais d’entretien qui sont aussi énormes sur n’importe lequel des jet-privés du marché. Même situation avec la plupart des autres avions comme le Bombardier Lear jet 45 XR de 8 places (prix d’achat: 11 millions, prix de location au mois: 950000 dollars), le jet Bombardier Lear jet 60 XR de 7 places (prix d’achat: 14 millions, prix de location: 780000 dollars), le jet Bombardier Challenger 300 de 8 places (prix d’achat: 20 millions, prix de location mensuelle: 1350000 dollars), et le jet privé Bombardier

Challenger 605 de 12 places (prix d’achat: 28 millions, prix de location: 1700000 dollars). Acheter ou louer son jet-privé est bien sur un problème de millionnaires et autres personnalités importantes du monde des affaires ou du spectacle, mais ce qui est sur, c’est que les personnes sujettes à un tel choix ne le font généralement pas par plaisir mais plutôt par besoin et nécessité. En aviation d’affaires, l’heure de vol coûte au minimum 2.000 €. Pour ce tarif, vous n’embarquerez que sur de petits appareils destinés à des trajets courts – 2 à 3 heures. Dès qu’il s’agit d’un vol long-courrier, la note s’allonge: 100.000 à 200.000 € aller-retour selon la destination, la dimension de l’avion, le poids des bagages. Le terme de jet privé prend alors toute sa dimension. Ces avions peuvent selon leur taille être aménagés comme de véritables appartements, avec un salon, une chambre dotée d’un lit king size, un bureau, une salle de bains et, pour les plus gros modèles, une douche. Ces multimillionnaires et milliardaires ne représentent que 4 % des voyageurs. PAR RUDY.S

Infos Lo’la L’avis de l’expert : Est-ce vrai que le pilote et le co-pilote ne peuvent pas manger le même repas ? Oui, c’est vrai. C’est une procédure non écrite, mais c’est surtout car nous voyageons souvent à des endroits où l’on peut manger quelque chose qui pourrait vous donner une gastro. Les pilotes ne commandent donc pas non plus les mêmes repas au restaurant avant de voler. Combien gagne un pilote de jet privé ? Une fois qualifié, le salaire moyen annuel sera de 30K€ pour un premier officier et jusqu’à 70-110K€ pour un capitaine. Après 500 heures de vol, la catégorie de salaire d’un pilote augmente.

Justin Bieber et ses amis auraient tellement fumé à bord de son avion, qu’ils ont obligé les pilotes à porter des masques à oxygène, selon NBC News ! Les caprices les plus fous: Il y a ce milliardaire saoudien qui envoie son avion à vide depuis Genève jusqu’en Égypte pour charger des kilos de plats congelés provenant d’un prestigieux restaurant. Ou cette héritière qui brûle trois tonnes de kérosène pour gagner une demi-heure sur un New York-Paris afin d’être à son rendez-vous au spa du Georges V. Ou encore ce Russe dont la femme veut des couvertures Vuitton. Il affrète son jet depuis Moscou (35.000 € le vol) pour que la gouvernante se charge des achats de madame. LO’LA - Nov/Dec 2015

39


Lo’la Rencontre

André

DJAOUI I

“ Venir en Israël m’a libéré de ce qui m’empêchait de me lancer “

l y a l’homme de cinéma, le producteur déterminé faiseurs de films passé très vite de la publicité au cinéma. André Djaoui c’est un palmarès éclectique qui va d”Au nom de tous les miens” à “Ô Jérusalem” grosse production sortie en 2006. Toute une première vie vouée au Septième Art, qui l’ a vu notamment collaboré avec les plus grands cinéastes italiens, dont notamment Ferico Fellini et Ettore Scola pour ne citer qu’eux. Et puis il y a 2008, cette date charnière ou Djaoui opère un tournant radical et pose ses valises en Israël. Décidé à explorer sa propre créativité après avoir servi celle des autres, l’homme écrit et peint, en quête de lui-même. De ce bouillonnement créatif sortira une pièce, “Retour”, en 2012, jouée à Paris et en Israël avec succès. Ses peintures ont été exposées à Tel-Aviv en 2009 et à Paris en 2010 et 2012. Votre carrière est ponctuée de créations sur des thèmes juifs. Il y a l’évocation de la Shoah avec “Au nom de tous les miens”, mais aussi des créations sur des thèmes liés à la Bible comme la comédie musicale “King David”, le film “Ô Jérusalem”, la pièce “Retour”, le documentaire “Israël my home”... Est-ce qu’il a fallu “Au nom de tous les miens” pour arriver à “Israël my home” ? Avant “Au nom de tous les miens”, qui est effectivement un sujet juif, je ne m’étais pas particulièrement intéressé à la Shoah. C’est le hasard qui a fait que je me suis retrouvé face à Martin Gray, et le film est né. C’est vrai que cela nous amène, trente ans plus tard, à “Israël my home” avec, entre-temps, des projets divers, comme la comédie musicale “King David” à Broadway, et la pièce “Retour” que j’ai co-écrite avec Philippe Grimbert, qui lui-même a revisité son identité juive et écrit “Un secret” adapté au cinéma par Claude Miller. C’est vrai qu’on n’écrit pas dans l’idée qu’on va s’intéresser d’emblée à son identité juive, qu’on va enchaîner tel ou tel sujet sur le même thème. On reste juste à l’écoute de son inconscient, d’une certaine recherche intérieure, on fait les choses et ce n’est qu’après-coup que l’on se rend compte qu’il y a une cohérence. Aujourd’hui quelques décennies ont passé et la lecture est plus facile.

40

Nov/Dec 2015 - LO’LA

Quels sont les auteurs, dans votre parcours de producteur, que vous auriez envie de faire découvrir plus spécifiquement au public israélien ? Il y a eu quinze, vingt ans de collaborations où j’ai fait une vingtaine de coproductions, et où j’ai eu la chance de travailler avec les plus grands metteurs en scène italiens. Une période vraiment extraordinaire, ou j’ai collaboré avec Monicelli, Scola, Bellochio, Antonioni, et Fellini bien sûr. Un vrai parcours italien, qui doit probablement avoir un rapport avec une autre vie que j’ai eu en Italie, à Venise, dans une vie antérieure.... Je parle la langue couramment, je m’entends très bien avec eux. Il y a eu aussi la découverte de l’identité italienne, qui est très différente, avec sa langue, son cynisme et en même temps l’optimisme qui la caractérise. Un mélange très intéressant. Et puis surtout, j’ai eu la chance de rencontrer Fellini ! J’ai passé des centaines d’heures avec lui, dans un rapport privilégié qui en fait un souvenir inoubliable. Car comprendre le vrai talent au cinéma, ce n’est pas comme aborder un domaine tel que l’énergie nucléaire. Tout le monde peut faire du cinéma, parler de cinéma, un peu comme la politique ! Tout le monde en parle, mais ça ne veut pas dire que l’on sait en faire. Il y a beaucoup d’imposture. En plus, on ne sait pas ce que c’est que de produire un film. Un film qui dure deux heures, on pense qu’il faut deux jours, ou deux semaines, mais il faut en réalité des années de travail, beaucoup de logistique, trois cents personnes sur un plateau pendant six mois, qu’il faut habiller, maquiller, nourrir... C’est compliqué, un film. C’est une PME d’un an ! Il y a eu depuis votre alya, en 2008. Vous prenez un tournant, avec l’écriture et la peinture dans lesquelles vous vous lancez... Justement le coté un peu artiste, le fait de s’autoriser à une création personnelle, ça a un lien direct avec le pays. J’ai fait mon alya officielle il y a sept ans, mes papiers, mon passeport israélien. Jusque-là, pratiquement, je n’avais jamais vraiment eu le courage, ou l’envie, d’oser créer par moi-même, de peindre, d’écrire. Tout est venue en même temps. Ça a été concomitant de l’alya. Venir en Israël m’a libéré de ce qui m’empêchait de me lancer. Être producteur, c’est aider les autres à créer. Alors quand on aide Fellini ou Scola c’est bien, mais quand on aide des gens sans talent, ce qui m’est arrivé aussi, c’est moins bien, et donc ça empêche de se donner les moyens, de s’autoriser à créer.


Exposition des oeuvres d’André Djaoui à la galerie Art Basel (Miami) - Décembre 2015

“ La terre d’Israël m’inspire inconsciemment. Et après coup, consciemment “ Dans quelle mesure votre alya a-t-elle stimulée votre envie d’écrire et de peindre? Ce sont deux arts solitaires... A partir du moment où j’ai fait mon alya ça a libéré des forces créatrices qui m’ont fait oser. Parce qu’une toile blanche de deux mètres sur un mètre, il faut y aller ! Elle est pas accueillante, c’est comme un combat. Comme le combat de Jacob avec l’ange. Et on en ressort claudiquant. Après, on a fait soit une croûte irregardable, soit un truc qui se défend. Après avoir commencé à peindre, la première personne qui est venue pour acheter (à 1800 euros) une de mes toiles, une amie qui aimait beaucoup un de mes tableaux, et bien d’abord je l’ai prise pour une folle ! Ce n’est pas une question d’argent, parce que je ne serais jamais ni Rothko ni Jeff Koons, mais ce que je sais c’est que, tout en étant sûr de ne pas avoir de carrière de grand peintre devant moi, j’aime ce que je fais. Je ne me considère pas comme un artiste établi. Le critère, c’est quand quelqu’un achète. Si quelqu’un décide de faire un chèque, et de repartir avec, c’est la preuve que ça lui a parlé à lui aussi. C’est une reconnaissance très jouissive. Le fait d’exposer, évidemment, aussi. Le ressenti en regardant la plupart de vos toiles, c’est l’impression d’une peinture primordiale, des origines, minérale je dirais, sauvage, très ancrée dans la terre, la pierre, avec quelque chose d’organique qui semble témoigner d’un temps préexistant à l’homme. De quelle manière votre retour aux origines a-t-il marqué votre œuvre ? Vous l’avez dit, proche de la terre, de la terre d’Israël, oui. En fait, ce qu’il faut savoir c’est que tout cela a été précédé d’une formation. J’ai eu la chance d’avoir un oncle qui a passé sa vie, c’est à dire soixante-dix ans, à s’occuper de peinture. Il était éditeur d’art. Il a édité peut-être mille livres d’art, des revues, il s’est occupé de galeries, c’était un expert de l’art contemporain, reconnu mondialement. Ça n’est pas venu comme ça ! Quand j’avais dix, douze ans, je connaissais Rothko, de Kooning, de Staël, Atlan, Poliakoff, tout ce qui compte en art contemporain. J’avais donc déjà ce background, cet oncle qui m’a beaucoup appris. Cette formation très solide sur la peinture abstraite, même si, quand je m’y suis mis, c’était nex-nihilo sur le plan de la peinture, de prendre des pinceaux et de faire...

Vous avez une attirance pour les grandes surfaces ? Oui, si je pouvais physiquement et au niveau de la taille de l’atelier, je ferais des tableaux de cinq mètres ! Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a effectivement un rapport organique avec la terre d’Israël, ça c’est clair, et puis quand j’ai fait ce film, “Israël my home”, j’ai beaucoup travaillé avec les deux pilotes qui ont fait la société Albatros qui a filmée et photographiée des millions de vues d’Israël d’hélicoptère. Israël vu du ciel. On veut même faire une expo ou il y aurait des photos de Timna vue d’hélicoptère et mes tableaux. Et si on répartit des formes et des couleurs abstraites sur une toile, finalement on se rend compte que ça peut ressembler, par exemple, au cratère de Mitspé Ramon. Ça veut dire qu’on avait à l’intérieur une envie, une idée de critère de Mitspé Ramon. La terre d’Israël m’inspire inconsciemment. Et après coup, consciemment. Comment gérez-vous l’exposition et la vente de vos tableaux ? Quand on a vendu deux ou trois toiles sur ArtPrice ou dans une vente aux enchères, ce qui est mon cas, on a une cote. Après il y a tout un business sur le fait de monter la cote, baisser la cote, il y a des gens qui envoient leurs copains pour acheter leurs toiles, afin d’augmenter leur cote... J’ai un galeriste de Miami qui est venu il y a trois mois et qui m’a dit “Moi j’aime bien ce que tu fais, envoie-moi dix toiles et je vais te les exposer pour Art Basel Miami”. Je n’ai pas encore trouvé de galerie en Israël, c’est plus difficile d’exposer ici qu’à Miami ! « Je ne me considère pas comme un artiste établi. Le critère, c’est quand quelqu’un achète » Avec le recul et cette carrière riche de belles réalisations, que voudriez-vous transmettre à vos proches, et à nos lecteurs, en rapport avec votre parcours ? Pour ma fille déjà, je lui ai transmis de savoir concevoir, pour ensuite exécuter. Entre les deux, il y a des millions d’obstacles, et justement ce qui est intéressant c’est de ne pas lâcher, d’être déterminé et d’aller jusqu’au bout. On n’a plus de raisons de s’arrêter en chemin que de mener un projet à son terme. C’est transmettre l’art de ne pas renoncer. PAR DAHLIA PEREZ

LO’LA - Nov/Dec 2015

41


Lo'la Loi

TOUT SAVOIR SUR LES CRÉDITS IMMOBILIERS

I

sraël, contrairement à d’autres pays, privilégie l’accession à la propriété immobilière en permettant à chacun d’acquérir un appartement en Israël qu’il soit citoyen israélien ou touriste. De nombreuses dispositions qu’elles soient de nature fiscale, juridique ou bancaire, sont prises régulièrement afin de permettre à toute personne d’acheter son chez soi sur la terre promise. Les banques israéliennes accordent aux futurs acheteurs des solutions de financement par le biais de crédits hypothécaires. Celles-ci sont disposées à accorder en général jusqu’à 70% de la valeur du bien immobilier quand il s’agit de la première acquisition immobilière d’un citoyen et résidant israélien, et jusqu’à 50% quand il s’agit d’une acquisition d’un second bien (ou plus) ou d’une acquisition d’un citoyen et résident étranger. Les taux d’intérêts des prêts hypothécaires ont fortement diminué ces dernières années, donnant par là-même la possibilité aux foyers modestes de devenir eux- aussi propriétaires de leur logement. Il existe une grande variété de taux d’intérêt, qui ont chacun des avantages et des inconvénients qui feront l’objet d’un autre article. LES TROIS GRANDES CATÉGORIES DE CRÉDITS HYPOTHÉCAIRES SONT :

1- Les crédits en Shekels qui sont indexés au coût de la vie, à taux variable ou fixe 2- Les crédits en shekels non indexés au coût de la vie 3- Les crédits indexés aux devises étrangères : le Dollar ou l’Euro. Les personnes ayant des revenus en devises étrangères préféreront la troisième catégorie, et celles ayant un revenu en shekels se tourneront plutôt vers les deux premières catégories.

42

Nov/Dec 2015 - LO’LA

Intéressons-nous aujourd’hui aux crédits en shekels qui sont les plus nombreux. Les variables étant : l’indexation au coût de la vie et la variabilité/ fixité du taux d’intérêt. Les crédits à taux variables, bénéficient aujourd’hui des meilleurs taux d’intérêts mais comportent le risque de fluctuation du taux d’intérêt sur la période du prêt entrainant, de ce fait, des fluctuations du montant du remboursement mensuel du prêt.


A l’exception cependant, du crédit indexé au taux d’intérêt PRIME (taux interbancaire régulé tous les mois par la Banque d’Israël). Bien qu’il s’agisse d’un taux variable non indexé au coût de la vie, une analyse comparative de l’évolution de ce taux sur 20 ans, démontre de manière catégorique, sa baisse constante et régulière. Depuis 2011, la banque d’Israël impose des normes strictes quant à la composition des crédits, en limitant au tiers la quote-part du crédit soumise à taux variable afin de minimiser le risque de variation du montant de remboursement mensuel. A ce jour, la meilleure combinaison proposée par les banques afin de diversifier les risques et de réduire au mieux le taux d’intérêt global annuel, est d’environ :1/3 du crédit soumis au taux du PRIME, 1/3 du crédit à taux variable tous les 5 ans et indexé au coût de la vie et 1/3 à taux fixe indexé. Afin de mieux comprendre, nous vous proposons un petit cas pratique : Pour le financement de l’achat d’un appartement de 4 pièces (environ 120 m 2) à Ashdod au prix de 1,600,000 NIS, l’acquéreur pourra selon le cas emprunter entre 50% et 70% de la valeur du bien sur une période allant jusqu’à 30 ans.

Dans ce cas, et sachant que le prix de location d’un appartement de ce type est d’approximativement 5000 NIS, il en résulte, que la mensualité de remboursement du crédit sera en totalité financée par la location du bien pour un crédit de 50% sur 15 ans ou de 60% sur 20 ans ou de 70% sur 25 ans. En prolongeant la durée du prêt, le propriétaire jouira même d’un reliquat après remboursement des échéances du crédit. Dernière précision concernant les personnes ayant déjà un crédit immobilier en cours, pensez à refinancer votre ancien crédit afin de bénéficier des nouveaux taux d’intérêt à la baisse. PAR ME. MAAYAN ABIHSSIRA

Adresse: 87/30 Rehov Haatsmaout, Ashdod ISRAEL Tel: +972(8) 867 99 10 / Fax: +972(8) 867 99 20 Email: avocats@elihaddad.com

LO’LA - Nov/Dec 2015

43


44

Nov/Dec 2015 - LO’LA


LO’LA - Nov/Dec 2015

45


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.