kpt:magazine 2/24 - Différent

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L’autisme au travail

Présentation des talents, atouts et difficultés de deux personnes neuroatypiques.

Médecine de genre

Pourquoi les maladies touchent différemment les femmes.

Nouvelle assurance

Un plus pour la prévention grâce à la nouvelle assurance complémentaire Pulse.

Un plus en matière de satisfaction

Vous nous avez une nouvelle fois attribué d’excellentes notes. Nous vous remercions de vos évaluations et de votre confiance qui nous réjouissent beaucoup!

Krankenkasse

Assicurazione malattia

Caisses maladie

Note: Sehr gut

Voto: Molto buono

Rating: Very good

Health insurance Très bien

Customer satisfaction

Soddisfazione dei clienti

Satisfaction des clients

Kundenzufriedenheit 2024

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Édition

N° 2 / 2024

Thème «Différent»

Éditrice

KPT

Case postale

CH-3001 Berne

Rédaction magazin@kpt.ch

Tirage

360’000

Impression

Stämpfli

Kommunikation, 3001 Berne

Photo de couverture

Family AG, Pascal Triponez

Chère lectrice, cher lecteur,

Qu’est-ce au juste que la normalité? Et qu’est-ce que la différence? Plutôt que de mener une réflexion philosophique sur les représentations de la société et les normes, j’ai préféré aborder différemment la question et vous faire part de quelques réflexions personnelles.

Ma carrière n’a pas été linéaire: je n’ai pris mes fonctions de CEO de la KPT qu’à 59 ans, un âge inhabituellement élevé. Cela m’autorise toutefois à agir librement et de façon peu conventionnelle. En effet, je ne dois pas suivre un plan de carrière et je peux me montrer plus audacieux. Autrement dit, je peux me focaliser sur mes actions. J’apprécie cela, car j’ai vraiment à cœur d’entretenir une communication ouverte avec nos assurés et avec la population. Il m’arrive donc d’accueillir spontanément des personnes assurées à la KPT ou de répondre personnellement à des demandes de la clientèle. C’est ainsi que je suis: une personne sociable, qui peut surprendre en assumant le rôle d’un DJ le temps d’une soirée. Ce que je veux dire par là, c’est que vous devez avoir le courage d’être vous-même et de sortir parfois des sentiers battus. Le jeu en vaut la chandelle!

Ce numéro aborde des thèmes divers et variés. Deux personnes autistes nous présentent leur conception involontairement différente du monde, tandis qu’un coach nous donne des conseils utiles pour suivre notre propre voie. Par ailleurs, nous vous en disons plus sur nos deux nouveaux produits d’assurance que sont KPTwin.smart et Pulse.

Je vous souhaite une lecture différente et inspirante!

Différent.

Qu’est-ce au juste que la normalité? Et pourquoi avons-nous si peur d’être différents des autres? Le fait de se sentir bien constitue un facteur essentiel pour notre santé. En outre, nous avons tous nos spécificités et ne réagissons pas de la même manière aux traitements, à la routine et aux diverses situations. C’est précisément ce que nous souhaitons montrer dans ce numéro.

La Dre Cathérine Gebhard nous indique en quoi les symptômes, diagnostics et traitements diffèrent selon notre sexe.

Nous avons rencontré deux personnes autistes dans le cadre de leur quotidien professionnel et nous vous en disons plus sur leurs talents, leurs points forts et leur mode de pensée peu conventionnel.

ambulatoire

Sport, prévention et santé mentale combinés dans un même pack: notre nouvelle assurance complémentaire Pulse vous offre un plus en matière de protection.

Psychologie

Conseiller en psychologie, Amel Rizvanovic nous explique comment nous affranchir des attentes d’autrui et trouver le courage de suivre notre propre voie.

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Nous publions régulièrement de nouveaux articles sur kpt.ch/magazine pour vous aider à patienter jusqu’au prochain numéro.

L’autisme au travail: pourquoi le fait de penser différemment est un atout

De nouvelles perspectives, un mode de pensée peu conventionnel et parfois une façon inhabituellement directe de s’adresser aux autres: voilà ce qui distingue de nombreuses personnes neuroatypiques. Comment parviennent-elles à exploiter leurs talents et leurs points forts dans le cadre de leur travail et quelles sont les difficultés auxquelles elles se heurtent? Nous avons interrogé Matthias et Felix, tous deux consultants IT chez Auticon et atteints d’autisme.

assurances, etc.) ainsi qu’à des offices fédéraux. À voir l’agitation qui règne dans les bureaux, on remarque immédiatement qu’il ne s’agit pas d’une simple occupation, mais bien d’une activité lucrative.

«Les couleurs sont présentes dans tout ce que j’entends.»

Des bruits de claviers, des téléphones qui sonnent, des personnes qui mangent rapidement un sandwich debout avant une réunion: à notre arrivée dans le bureau zurichois d’Auticon, à l’heure de la pause de midi, nous avons l’impression d’être dans une ruche. Auticon fournit des consultants IT autistes à des entreprises (banques,

Iris Gallmann, la gérante, nous présente Matthias, qui a pu se libérer pendant une demi-heure pour s’entretenir avec nous. C’est lorsque que je lui tends instinctivement la main pour le saluer que je tire un premier enseignement. «Il vaut mieux demander aux autistes s’ils sont d’accord pour qu’on leur serre la main, car tous n’apprécient pas cela», m’explique Iris Gallmann. Matthias, lui, n’y voit aucun inconvénient. Âgé de 30 ans, cet informaticien travaille en interne pour Auticon, chez qui il suit une formation continue en vue d’obtenir un certificat spécialisé. Il a auparavant travaillé chez divers gros clients dans le cadre de projets complexes, p. ex. en lien avec l’analyse

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Texte: Mareike Fischer / Photos: Pascal Triponez
«Nous préférons qu’on nous pose des questions de façon naturelle plutôt que l’on nous évite.»

de procédures internes, l’identification d’erreurs dans des décomptes et l’automatisation de processus de traitement de données. Il avait alors l’habitude d’être dans des open spaces, et a trouvé très agréable le fait que ceux-ci se vident durant la pandémie. «Je préfère travailler dans le calme», explique-t-il.

Lorsqu’on lui demande si, comme de nombreux autistes, il est hypersensible aux stimulations sensorielles telles que la lumière, le bruit ou les odeurs, Matthias soupire: «Nous somme tous différents.» Pour lui, l’autisme ne se traduit pas par des restrictions, mais simplement par un autre mode de pensée. «Je comprends les choses différemment, je vois des détails et de l’ordre dans le chaos.»

Des informations claires plutôt que des discussions informelles

Lorsqu’il s’est vu diagnostiquer de l’autisme, Matthias était encore enfant. «Cela a permis à mes parents de mieux comprendre pourquoi je me comportais de façon inadéquate, j’étais parfois remuant ou je me repliais sur moi-même.» Dès lors, il a bénéficié de nombreuses offres de soutien, p. ex. des cours de communication ou pour apprendre à mener des discussions informelles. En effet, les autistes ont souvent du mal à comprendre intuitivement une situation ou à deviner ce que ressentent les autres. «Je suis par exemple très direct, au point de choquer peut-être mes interlocuteurs.» Lorsqu’il rencontre un problème au travail, il n’hésite pas à en parler – ce qui peut être désagréable.

«Mon point fort, c’est la résolution de problèmes, explique Matthias. Et lorsque j’utilise un nouveau logiciel, je mets peu de temps à m’y habituer. Je suis également quelqu’un d’obstiné: si un problème survient, je ne prends ma pause café qu’après l’avoir résolu.» Il doit se forcer à faire des pauses, et ne remarque souvent que peu avant la fin de la journée qu’il est épuisé. «L’une de mes faiblesses, c’est peut-être mon hyperactivité. Lorsque quelqu’un m’expose un problème de façon complexe, je me mets immédiatement à rechercher une solution et je n’ai que peu de patience.»

Entre deux projets informatiques: un café rapide dans la cuisine du bureau pour Matthias.

«Si un problème survient, je ne prends ma pause café qu’après l’avoir résolu.»

En effet, Matthias parle vite et avec entrain, rit souvent et n’éprouve aucune difficulté à parler de lui. Il estime que l’affirmation selon laquelle les autistes n’aiment pas communiquer ni entretenir des relations sociales est une idée reçue. «J’ai appris à apprécier cela, explique-til. On est plus fort ensemble que seul!» Il pratique p. ex. l’escrime à l’épée pendant son temps libre et fait partie depuis trois ans d’une association d’apiculteurs amateurs. «C’est un rêve d’enfant que j’ai réalisé. Le fait d’être en pleine nature plutôt que devant un ordinateur me change les idées.»

Un autisme diagnostiqué à l’âge adulte

En faisant la connaissance de Felix, je comprends encore mieux à quel point les formes d’autisme sont différentes. Lui me tend la main immédiatement pour me saluer. Neurobiologiste de formation, il a longtemps été chercheur. Aujourd’hui âgé de 39 ans, il a acquis en autodidacte ses vastes compétences informatiques. Il a osé franchir le pas séparant l’université du secteur économique en rejoignant Auticon en tant que consultant IT et responsable d’équipe. «La gestion du personnel n’est pas ce que je préfère, mais ce mentoring me permet d’apprendre de nombreuses choses», explique-t-il.

Felix, qui parle de façon calme, réfléchie et posée, a appris un peu par hasard qu’il était atteint d’autisme: c’était il y a quatre ans seulement, alors qu’il se sentait épuisé après un séjour de recherche de plusieurs mois en Corée du Sud. «C’était un diagnostic plutôt secondaire, explique-t-il. J’ai toujours été très actif, j’ai fait de nombreuses heures supplémentaires et j’ai souvent travaillé le week-end. Je n’ai jamais remarqué que je n’avais pas de vie privée.» Aujourd’hui, il s’étonne qu’il ne soit venu à l’esprit de personne – pas même de lui-même – qu’il pouvait s’agir d’autisme. «Après coup, ce diagnostic m’a permis de mieux comprendre certaines choses.» Par exemple, pourquoi il se consacrait aussi intensément à ses travaux scientifiques.

Le cerveau des individus souffrant de troubles du spectre autistique traite les informations de manière neurobiologiquement différente de la plupart des personnes, tant en matière de perception que de mode de pensée ou d’émotions. Selon des estimations, 1 % de la population suisse est concerné par l’autisme, à haut niveau de fonctionnement ou bien nécessitant une aide. L’ autisme est souvent décrit comme une forme de neurodivergence ou de neurodiversité. Matthias et Felix, que nous vous présentons dans cet article, sont deux autistes qui sont parvenus à faire carrière. Cependant, beaucoup n’ont pas d’emploi parce que le quotidien professionnel, qui est éprouvant socialement et riche en sollicitations, les épuise.

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Infobox TSA
Felix et Matthias poursuivent leur carrière chez Auticon.

Felix s’intéresse à de nombreux sujets et aime écouter des podcasts de toutes sortes.

«Je peux me concentrer pleinement et longuement sur un problème. Je n’éprouve jamais de frustration; je m’obstine jusqu’à ce que j’aie trouvé une réponse.» C’est ainsi qu’il décrit ses points forts, qu’il attribue à l’autisme. «J’aime apprendre de nouvelles choses, je ne trouve jamais cela pénible. Au contraire!» «Et tu fais tout à la vitesse de l’éclair, ajoute Iris Gallmann. Ta précision et ta rapidité m’impressionnent sans cesse.» Felix réagit à ce compliment en affichant un sourire modeste: selon lui, il s’agit juste d’une question d’organisation et de priorités.

Qu’en est-il de ses points faibles? Il affirme avoir du mal à aborder des personnes qu’il ne connaît pas dans le cadre de sa vie privée. «Mon intuition n’est pas très développée; je raisonne surtout de façon logique.» En tout cas, il noue plus facilement des relations lorsque son interlocuteur a les mêmes intérêts que lui, p. ex. s’il aime lire des romans de science-fiction. Il apprécie ce type de livres, de même que les ouvrages spécialisés. Pour se tenir au courant des dernières actualités, il écoute des podcasts dédiés à des sujets divers et variés. Il fait en outre régulièrement du fitness pour compenser son travail intellectuel.

Lorsqu’on lui demande ce qu’il aimerait changer à son quotidien professionnel, Felix répond: «Nous ne voulons pas être traités différemment: nous ne sommes pas des personnes fatigantes qui se vexent rapidement. Nous désirons être abordés de la même manière que les personnes neurotypiques.» Et Iris Gallmann d’ajouter: «Ce qui profite aux personnes neuroatypiques profite également aux autres. Le fait de discuter sans crainte des problèmes

et de se donner ouvertement des feed-back est bon pour tout le monde. En procédant à de petites adaptations pour répondre aux besoins individuels de leurs collaborateurs, les employeurs peuvent leur permettre de s’épanouir au travail.»

«Nous ne voulons pas être traités différemment: nous ne sommes pas des personnes qui se vexent rapidement.»

«Nos collègues peuvent sans problème faire des blagues ou se montrer ironiques de temps en temps – nous sommes capables de supporter cela, poursuit Felix. Nous préférons qu’on nous pose des questions de façon naturelle comme aujourd’hui plutôt que l’on nous évite.»

Les paramètres vitaux sur le smartphone

Après un lancement réussi (plus de 90’000 scans effectués), la KPT a décidé de poursuivre l’exploitation de Binah.ai. Ce nouveau service eHealth vous fournit facilement et rapidement un aperçu de vos paramètres vitaux tels que votre tension artérielle, votre pouls ou votre fréquence respiratoire sur votre smartphone.

Avec notre partenaire de télémédecine Medi24, nous avons lancé l’année dernière le service Binah.ai dans le cadre d’un projet pilote. Nous avons reçu plus de 3’000 feed-back. Les résultats positifs nous ont réjouit: 93 % des utilisatrices et utilisateurs ont indiqué que l’application répondait à leurs attentes, et 86 % aimeraient continuer à l’utiliser. Nous avons donc décidé de maintenir ce service eHealth novateur.

Un plus pour la prévention

Les maladies cardiovasculaires constituent le principal risque pour la santé, causant 34 % des décès dans le monde*. Or on peut réduire les risques cardiovasculaires en contrôlant régulièrement sa tension artérielle et Binah.ai vous fournit les premières indications à ce sujet. Filmez votre visage et vous verrez s’afficher sur l’écran votre tension artérielle, votre pouls et votre fréquence respiratoire.

Moderne, rapide et utile

En plus d’être pratique, le service en ligne Binah.ai peut être utilisé à différentes fins:

• Autoévaluation: vous ne vous sentez pas bien ou vous souhaitez contrôler régulièrement vos paramètres vitaux? Binah.ai vous permet d’obtenir en quelques secondes un premier aperçu de votre état de santé.

• Télémédecine améliorée: Binah.ai vous aide lors d’une consultation télémédicale ou d’un entretien avec DoctorChat, notre messagerie médicale. Vous pouvez partager les valeurs mesurées avec le personnel médical lors de la consultation ou dans le chat. Les résultats donnent à votre interlocuteur un aperçu de votre état de santé et lui permet de mieux vous aider.

Texte: Natalie Portmann / Photo: Binah.ai

Binah.ai n’est en revanche pas adapté aux urgences médicales; en outre, il ne fournit pas de diagnostic exact, mais uniquement un aperçu global. Le cas échéant, les résultats anormaux doivent être contrôlés par un professionnel de santé.

Détecter tôt les maladies

Binah.ai fait l’objet d’un développement constant. Dans un avenir proche, il sera possible d’analyser la glycémie et le cholestérol et de calculer le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète.

Pour vous en convaincre par vous-même, testez dès à présent le service: kpt.ch/binahai-fr

* Source: British Heart Foundation, 2019

Puberté: quand les hormones sont en ébullition

Soudain, tout est différent: la puberté est une période excitante (mais souvent exténuante pour les parents) qui engendre de nombreux changements. Comment accompagner ses enfants durant ces années agitées? Claudia Mollet, notre experte, fournit des éléments de réponse.

Les changements d’ordre physique liés à la puberté (augmentation de la taille du nez ou de la poitrine, apparition de poils et de boutons) sont bien visibles. La puberté commence généralement à un âge compris entre 8 et 13 ans pour les filles, et entre 9 et 14 ans pour les garçons. Elle s’étend ensuite sur plusieurs années. Si la vaste transformation du cerveau ne se voit pas au premier abord, elle est tout aussi importante. Elle se traduit par des sautes d’humeur et amène souvent les jeunes à réagir de façon impulsive. En effet, ils produisent moins de dopamine (hormone du plaisir), ce qui les pousse à prendre des risques et à rechercher de l’excitation.

La production de mélatonine – qui engendre de la fatigue – intervient plus tard, ce qui explique leur mauvaise humeur au petit-déjeuner. En outre, l’évolution des récepteurs de l’ocytocine au sein de leur cerveau les amène à prendre davantage confiance en eux et à expérimenter. Étant donné que la transformation du cerveau ne s’achève que vers l’âge de 21 ans, la patience est de mise!

Claudia Mollet, MAS «Santé sexuelle dans les domaines de l’éducation, de la santé et des affaires sociales», exerce des fonctions en lien avec l’éducation sexuelle et le conseil.

Comment maintenir le dialogue avec les adolescents

Claudia Mollet, qu’est-ce qui préoccupe le plus les jeunes pendant la puberté?

Ils souhaitent être indépendants, s’épanouir et être acceptés par les autres personnes de leur âge. Ils éprouvent un grand huit émotionnel et doivent gérer leurs changements d’ordre physique. Dans le cadre de leur recherche d’identité, ils s’éloignent de leurs parents, qui ressentent souvent cela comme une perte de contrôle ou un manque d’amour.

Que peuvent faire les parents ou les personnes de référence pour aider les enfants durant cette période pleine de turbulences?

Il n’est pas facile de trouver le juste équilibre entre sollicitude et lâcherprise. Il faut un certain temps pour s’habituer à accompagner et non plus ordonner. Il s’agit de démontrer de la compréhension et de l’intérêt. Ils doivent permettre aux enfants de se développer tout en prenant soin d’eux-mêmes afin de ne pas perdre le nord durant cette période agitée.

Les parents doivent-ils fixer des limites? Des règles adaptées à l’âge des adolescents permettent de leur donner la sécurité et le cadre dont ils ont besoin. Il faut régulièrement renégocier les limites définies. L’idéal est de les impliquer dans la prise de décisions, car celles-ci seront mieux comprises s’ils ont conscience des besoins et craintes sous-jacents.

Texte: Mareike Fischer / Photos: màd, iStock

Savoir communiquer

Comment puis-je maintenir le dialogue avec mon enfant adolescent?

N’esquivez pas les conflits. Faites preuve de fiabilité, d’écoute et de présence. Les discussions importantes ont souvent lieu de manière imprévue, par exemple le soir autour de la table ou en voiture. Lorsqu’il s’agit d’aborder des problèmes, je recommande toujours un entretien entre quatre yeux. Le fait qu’il y ait deux adultes face à un enfant ne facilite pas le dialogue.

Comment parler de la vie et de la sexualité à un enfant?

Tout le monde n’est pas à l’aise lorsqu’il s’agit d’aborder ces sujets avec les enfants. Il est important d’être sincère et de faire preuve d’attention lorsque des questions sont posées. Il est essentiel de les inciter à se familiariser avec leur corps et à définir eux-mêmes des limites.

Et si mon enfant n’a pas envie de me parler? Il faut respecter cela. La plupart des parents d’adolescents se trouvent dans la même situation. Votre enfant peut très bien préférer apprendre des choses au moyen d’un livre ou d’un site Internet.

Comment amener les jeunes à accepter progressivement leur corps?

La façon dont on aborde soi-même les questions liées au corps, à l’alimentation et à l’exercice physique peut exercer une influence – positive ou négative – bien avant la puberté. Évitez de critiquer l’apparence d’autres personnes car, souvent, les idéaux de beauté divergent fortement à la puberté.

Démontrez de l’estime à votre enfant en mettant l’accent sur ce qui fonctionne tout en l’enlaçant, en lui donnant une tape sur l’épaule ou en le remerciant.

Proposez-lui de discuter, renoncez aux commentaires inopportuns et à demander constamment des précisions. Plutôt que de demander «Qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui?», dites-lui «Si tu as envie de me raconter ta journée, n’hésite pas.»

Communiquez à la première personne du singulier et évitez les reproches contenant les mots «tu», «toujours» et «jamais». Au lieu de «Tu rentres toujours en retard», il vaut mieux dire «Je m’inquiète car je ne sais jamais quand tu vas rentrer. Ce serait bien que tu respectes les horaires convenus.»

Critiquez son comportement plutôt que sa personnalité. Au lieu de dire «Tu n’es pas du tout organisée», faites référence à quelque chose de concret: «Je vois que tu n’as toujours pas rangé tes affaires de sport.»

N’ayez pas peur d’exprimer des sentiments tels que l’incertitude («Moi non plus, je ne sais pas vraiment...») ou la colère («Je suis vraiment furieuse. J’ai besoin de prendre l’air pour me calmer!») ni d’admettre vos erreurs: «Je suis désolé de t’avoir crié dessus hier».

Un plus pour la solidarité –la Société Coopérative KPT

La KPT est différente: organisée sous la forme d’une coopérative, elle appartient à ses assurés, ce qui profite non seulement aux membres, mais aussi à la communauté.

Les valeurs fondamentales de la Suisse sont notamment la solidarité, le sens civique et le respect de principes démocratiques de base. Ce modèle est également répandu au sein du secteur économique, sous la forme de coopératives. Nombre d’entre nous en profitent régulièrement en faisant leurs courses chez des grossistes, en habitant au sein d’une coopérative de construction, ou encore en disposant d’un compte auprès d’une banque coopérative.

Ce que l’on sait moins, c’est que ce modèle est également appliqué par des assurances-maladie, alors qu’il convient très bien à l’assurance sociale de base. Il en va en effet de la solidarité entre les personnes en bonne santé et celles qui sont malades. Par ailleurs, tous les assurés ont des intérêts similaires: ils désirent bénéficier de soins de qualité à un prix juste.

Avantages de la Société Coopérative

KPT pour les membres et la population

En tant que société coopérative, la KPT appartient à ses assurés, c’est-à-dire à vous. Par le biais des délégués élus, vous pouvez contribuer à la vie de l’entreprise et à la prise de décisions. Notre coopérative poursuit des objectifs durables et n’a pas de but lucratif. Nos assurés profitent d’offres spéciales ainsi que d’autres avantages. Par ailleurs, la KPT a récemment créé le «filet de sécurité en matière de santé», un engagement social visant à soutenir financièrement des projets dans le domaine de la santé. La Société Coopérative KPT fournit ainsi une précieuse contribution et assume sa responsabilité sociale. Nous nous ferons un plaisir de vous communiquer des informations sur des projets concrets dans de futures éditions du magazine.

Nouveaux délégués

Quatre nouveaux délégués de la Société Coopérative KPT ont été élus au printemps 2024. Nous tenons à féliciter chaleureusement Christine Amstutz, Martina Jutzet-Blättler, Elias Toledo et Florian Landolt pour leur élection et leur souhaitons beaucoup de plaisir et de succès dans le cadre de leur mandat.

P résentation des délégués: kpt.ch/delegue

Devenez membre et soutenez l’idée de coopérative

Les personnes assurées à la KPT peuvent devenir sociétaires gratuitement. Faites-en la demande: l’adhésion est gratuite et sans engagement.

Pour devenir membre: kpt.ch/societe-cooperative

Texte: Beni Meier / Photo: gettyimages

Agréablement différent

Nous changeons, nous ne sommes pas comme les autres ou nous faisons quelque chose différemment: la beauté de la vie ne réside pas dans la norme, mais dans la diversité. Il faut de tout pour faire un monde – y compris des créatures surprenantes et des personnalités uniques.

Qu’est-ce que la beauté?

La beauté se manifeste différemment selon les pays. Elle prend des formes plutôt rondes dans les pays africains et relativement élancées en Chine. Alors que, dans nos contrées, nombreux sont ceux qui ont recours au solarium, les Asiatiques sont séduits par les personnes au teint pâle. La beauté est donc une question de culture.

Monologue ou dialogue?

Quand Mars affronte Vénus: les hommes prononcent 7’000 mots par jour, tandis que les femmes disposent d’un arsenal de 20’000 mots. Par conséquent, elles ne se contentent pas d’avoir le dernier mot – elles en ont 13’000 autres en réserve.

Le bonheur sans douleur

Aïe! Le contact avec une plaque de cuisson peut laisser une marque rouge sur la main. Mais les personnes présentant une analgésie n’en sont pas perturbées, car elles ne connaissent pas la douleur. Cela n’a toutefois pas que des avantages, car elles ne remarquent ni les blessures ni les maladies.

La barre des 30 ans

Tic tac… Après notre 30 e anniversaire, notre horloge biologique se met à fonctionner différemment. Des rides apparaissent et notre masse musculaire diminue. Heureusement, un mode de vie sain aide à ralentir le temps. La recette? Des légumes et de l’air frais!

Texte: Marco Garbely / Illustrations: Family AG

Avoir le courage d’assumer sa différence

Qu’est-ce que la différence? Pourquoi avons-nous peur de nous écarter de la norme? Comment nous affranchir des attentes d’autrui et trouver le courage de suivre notre propre voie? Nous avons interrogé Amel Rizvanovic, conseiller en psychologie et coach spécialisé dans les schémas.

Amel Rizvanovic, ne sommes-nous pas tous différents?

Bien sûr que si! Chaque personne est à sa manière un être unique, imparfait et vulnérable qui aimerait présenter une spécificité et se démarquer des autres, mais qui ressent aussi le besoin de se fondre dans la masse. Cependant, le fait que quelque chose soit «normal» ou non dépend surtout des normes sociales et culturelles. Les stéréotypes, les préceptes et les interdits ancrés dans notre famille jouent eux aussi un rôle. Un homme peut être considéré comme différent simplement parce qu’il s’occupe de ses enfants et de son foyer tandis que sa partenaire privilégie sa carrière.

Pourquoi a-t-on parfois honte d’être différent?

Cela se produit si notre différence nous rend «inférieurs» aux yeux des autres, si nous faisons l’objet d’une discrimination en raison de notre identité sexuelle, de notre couleur de peau, de notre religion, de notre culture ou de notre silhouette. Nous pouvons éprouver une forme de honte si notre apparence, notre façon de penser, nos sentiments ou nos actions divergent des normes usuelles.

Quelles peuvent être les répercussions de cette crainte du rejet?

Dans certaines situations, la marginalisation et la dévalorisation peuvent nous amener à avoir le sentiment d’être étrangers, inadaptés, incapables ou incompris. Or le sen-

Texte: Mareike Fischer / Photos: màd, gettyimages

Conseiller en psychologie et coach, Amel Rizvanovic dirige avec Felizitas Ambauen un cabinet dans le canton de Nidwald et propose des conseils, des ateliers ainsi que des séminaires.

timent d’appartenance, l’affection et l’estime constituent des besoins humains fondamentaux, au même titre que l’autoefficacité et l’autonomie. Nous devons sans cesse trouver le juste équilibre entre tous ces besoins.

Comment doit-on réagir face aux préjugés?

L’essentiel est de «choisir ses combats»: il est important d’identifier avec précision les conflits ou disputes que l’on accepte d’avoir avec telle ou telle personne. En effet, tous les problèmes ne valent pas la peine de gaspiller du temps et de l’énergie. Ce que nous pensons et ressentons est plus important que ce que les autres disent de nous: ai-je appris à accepter ma différence comme une partie de moi et à l’apprécier, ou ai-je du mal à l’assumer et tendance à me dévaloriser?

Pourquoi est-ce si difficile d’être différent ou de se démarquer?

Nous nous laissons souvent influencer par des croyances que nous avons héritées de notre famille et de notre environnement social. Elles nous amènent à nous critiquer ou à nous juger nous-mêmes et influencent inconsciemment nos actions. Cela peut par exemple être «Tu ne dois pas te faire remarquer!» ou «Qu’en penseront les gens?». Pour se confronter de manière constructive à sa propre différence, il faut remettre en question ces croyances toxiques ancrées au plus profond de nous.

Comment avoir le courage d’assumer sa personnalité et de suivre sa propre voie?

Faire preuve de courage ne signifie pas ne pas avoir de craintes, mais parvenir à les surmonter. La question est de savoir comment mieux les gérer sans se faire du mal ni renoncer à la vie que nous aimerions mener. Ce processus est long, mais il permet de mieux cerner notre personnalité ainsi que nos besoins et de déterminer ce qui est important à nos yeux. Il n’existe pas de recette miracle, mais des livres, des podcasts et le soutien de spécialistes peuvent s’avérer très utiles. Je recommande également de se projeter: que ferais-je si je n’avais peur de rien et que je ne pouvais pas échouer? Si trois de mes vœux pouvaient être exaucés, desquels s’agirait-il?

Si, dans dix ans, je menais la vie dont je rêve actuellement, à quoi ressemblerait-elle?

L’idéal est de tout décrire de façon aussi imagée que possible ou de réaliser un collage.

Quelques suggestions

Menez une réflexion personnelle

Apprenez à mieux vous connaître en tenant un journal ou en couchant sur papier vos pensées et vos besoins.

Identifiez les stéréotypes et normes ancrés en vous

Qu’est-ce qui est vraiment important à vos yeux et qu’est-ce qui ne l’est pas?

Remettez en question les critiques

Que vous vous faites à vous-même en identifiant vos croyances inconscientes. Dans quelle mesure influencent-elles votre façon de voir les choses? Dans quels domaines constituent-elles des obstacles?

Allez vers les autres

Avec qui vous sentez-vous à l’aise? Peut-être trouverez-vous des personnes ayant réalisé des expériences similaires aux vôtres?

Abordez les conflits de manière ciblée

Battez-vous uniquement pour ce qui vous tient vraiment à cœur et ce qui peut vous permettre de faire la différence. Demandez-vous ce que vous pouvez contrôler ou influencer et ce sur quoi vous ne pouvez pas agir mais qui vous cause du souci.

Ayez le courage de vous projeter À quoi ressemblerait votre vie si vous n’éprouviez plus de peur ni de honte?

KPTwin.smart, le modèle numérique

d’assurance de base

Symptom Checker, certificat médical, pharmacie en ligne... Le nouveau modèle KPTwin.smart, entièrement numérique, vous permet de tout gérer facilement par le biais de l’appli Well et de bénéficier à n’importe quelle heure d’un conseil médical en cas de problèmes de santé.

Vous souhaitez réaliser des économies sur les primes et aimez utiliser des solutions numériques efficaces? Vous préférez gérer votre santé vous-même, idéalement à toute heure et depuis n’importe où? Dans ce cas, le nouveau modèle d’assurance de base KPTwin.smart est exactement ce qu’il vous faut.

Fonctionnement

Le nouveau modèle d’assurance de base KPTwin.smart fait office de guide numérique. Si vous êtes malade ou si vous ne vous sentez pas bien, vous utilisez le Symptom Checker de l’appli Well, indiquez les troubles dont vous souffrez et obtenez un conseil médical en quelques secondes seulement. L’appli peut alors vous recommander de suivre un autotraitement à domicile, d’appeler le centre de consultation télémédicale Medi24 ou de vous rendre chez le médecin. Vous achetez vos médicaments auprès de la pharmacie en ligne Zur Rose et contactez le service de recherche de spécialistes BetterDoc avant toute hospitalisation prévue.

100 % numérique

Vous effectuez vous-même facilement toutes les autres démarches telles que la demande d’un certificat médical ou l’utilisation d’une ordonnance électronique de médicaments via l’appli Well.

Le nouveau modèle pourra être souscrit par le biais de notre calculateur de primes à compter de la fin septembre.

Plus d’informations sur le modèle: kpt.ch/kptwinsmart-fr

Texte: Natalie Portmann / Photos: màd, gettyimages

Analyse de 5 idées reçues sur les caisses-maladie

L’assurance-maladie étant un univers complexe, il n’est pas étonnant que les idées reçues sur l’assurance de base soient nombreuses. Augmentations de primes arbitraires, bénéfices importants... Nous démêlons le vrai du faux.

1re idée reçue

La hausse des primes s’explique par les frais administratifs extrêmement élevés des caisses-maladie.

C’est faux. Les frais administratifs – par exemple pour la gestion de la clientèle, les bureaux et l’informatique –ne représentent que 5 % du total des dépenses de la KPT. 95 % du montant des primes encaissées sert à régler les prestations médicales de nos assurés. Cela inclut les visites chez le médecin, les hospitalisations, les médicaments et les prestations de soin. Des adaptations s’avèrent nécessaires chaque année en raison de l’augmentation des frais de santé. Par ailleurs, les assurances sociales publiques ainsi que les entreprises de droit privé ont des frais administratifs bien plus élevés.

2e idée reçue

Les caisses-maladie engrangent des bénéfices. La législation interdit la réalisation de bénéfices dans le cadre de l’assurance de base. Les éventuels excédents servent à constituer des réserves afin de couvrir les risques liés à des événements imprévisibles. Cet aspect est essentiel pour tous les assureurs-maladie, car ils assument une importante responsabilité économique et sociale et doivent systématiquement être en mesure de régler les prestations médicales des assurés.

3e idée reçue

Les caisses-maladie refusent arbitrairement de prendre en charge des prestations.

Faux: les conditions de prise en charge dans l’assurance de base sont définies par la législation. Ce qui n’est pas mentionné ne peut pas faire l’objet d’un remboursement.

Les caisses-maladie versent donc toutes les mêmes prestations dans l’assurance obligatoire des soins – quels que soient le modèle, la franchise et le lieu de résidence.

4e idée reçue

Les caisses-maladie peuvent augmenter les primes comme bon leur semble.

Non, elles n’ont pas le droit de définir les primes à leur convenance. La fixation des primes est strictement régie par la loi. Toute modification doit être contrôlée et approuvée par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP).

5e idée reçue

Les caisses-maladie ne font rien pour réduire les frais de santé.

C’est faux. En contrôlant chaque jour plus de 20’000 factures, nous réalisons quelque 150 millions de francs d’économies. Par ailleurs, nous négocions des prix justes avec les hôpitaux et les médecins, et investissons dans la numérisation et l’automatisation afin de gagner en efficacité.

Texte: Natalie Portmann

Les femmes et les maladies: présentation de la médecine de genre

Cathérine Gebhard, Dre sc. nat. est médecin-chef et responsable de la clinique de cardiologie préventive de l’Hôpital de l’Île, à Berne.

Le corps des hommes et celui des femmes présentent de nombreuses différences, y compris dans leur fonctionnement. Dans quelle mesure cela influe-t-il sur les maladies, les diagnostics et les thérapies? Comment peut-on surtout prendre davantage en compte les besoins des femmes en matière de santé? Nous nous sommes entretenus avec la Dre Cathérine Gebhard, cardiologue et experte en médecine de genre.

En quoi consiste la médecine de genre?

La médecine de genre s’intéresse aux différences entre hommes et femmes en matière de santé et de maladies. Nous opérons dans ce cadre une distinction entre le sexe biologique («sex») et le sexe socioculturel («gender»). Le terme anglais «sex» englobe les différences d’ordre génétique, anatomique et hormonal, tandis que «gender» décrit les rôles et attentes spécifiques aux sexes. Ces deux facteurs exercent une influence considérable sur l’apparition de maladies, les symptômes, le diagnostic, le traitement ainsi que le pronostic.

Pourquoi connaît-on moins bien les symptômes présentés par les femmes?

La médecine est majoritairement exercée par des hommes, et les thérapies ainsi que les approches de traitement sont axées sur les hommes et ne tiennent pas compte des différences entre les sexes. Par exemple, les femmes sont sous-représentées lors d’études médicales, et on dispose de bien moins de données à leur sujet. Parmi les nom-

Texte: Mareike Fischer / Photo: màd

breuses raisons à cela, il y a le scandale survenu dans les années 60 avec le Contergan, un tranquillisant qui provoquait de graves malformations congénitales. Mais indépendamment des risques liés aux grossesses, les femmes hésitent à participer à des études, en partie parce qu’elles doivent concilier charges familiales et professionnelles.

Quel est l’impact des différences biologiques sur les diagnostics et les thérapies?

Prenons l’exemple du cœur et des artères coronaires: on observe des différences anatomiques en fonction du sexe. En cas d’infarctus du myocarde, les femmes souffrent des habituelles douleurs à la poitrine, mais aussi souvent de symptômes «atypiques» que ne présentent pas les hommes (vomissements, vertiges, maux de ventre...), ce qui complique le diagnostic. Elles ne se voient souvent pas dispenser le même traitement et sont plus rarement transférées au service de soins intensifs.

Les femmes ont-elles moins conscience des risques d’affections cardiovasculaires?

Oui, alors que le risque d’infarctus du myocarde augmente très rapidement après la ménopause. De plus, elles attendent plus longtemps avant d’appeler les urgences, ce qui retarde le début du traitement. Je leur conseille de s’informer sur leurs propres facteurs de risque en matière cardiaque et de se demander quelles maladies sont souvent recensées au sein de leur famille. Si on prend des médicaments tels que des bêtabloquants pour faire baisser sa tension artérielle, on doit observer avec précision la façon dont on réagit et, en cas de doute, en parler activement à son médecin.

En ce qui concerne les médicaments, quelles sont les différences en matière de dosage?

Les femmes ne réagissent pas de la même façon que les hommes aux médicaments et présentent généralement un risque plus élevé de souffrir d’effets secondaires. Jusqu’ici, la majorité des médicaments étaient surtout testés par des hommes. Or le corps féminin est différent en ce qui concerne la taille, la proportion de masse grasse, d’eau et de muscles, les aspects hormonaux, ou encore le fonctionnement du foie et des reins. Ces différences exercent une influence sur l’ingestion, la répartition dans le corps et l’élimination des médicaments. La dose de médicaments tels que les bêtabloquants peut donc être excessive pour les femmes. Un autre exemple est l’efficacité des produits anesthésiants: ils agissent moins rapidement, si bien que les femmes présentent un risque plus élevé de reprendre conscience pendant l’anesthésie.

Dans quelle mesure l’intérêt vis-à-vis de la santé des femmes a-t-il évolué ces dernières années?

Des sujets tels que l’influence de la ménopause, les maladies chroniques ou l’endométriose ont longtemps été négligés. Heureusement, les mentalités évoluent. Mais dans la pratique, on est encore loin d’une mise en œuvre systématique de la médecine de genre. Il faut pour cela renforcer l’information et la formation continue.

Puis-je agir en tant que patiente?

L’important est de prendre sa santé en main. Par ailleurs, des études ont montré que 140 minutes d’activité physique par semaine (contre 300 minutes chez les hommes) suffisaient à renforcer significativement la santé cardiovasculaire des femmes. Elles doivent donc tirer profit de cet avantage.

«Les femmes sont souvent sousreprésentées lors d’études.»

Quelles autres différences observe-t-on?

L’autisme est diagnostiqué plus tard chez les filles, car leurs symptômes sont souvent masqués par des stratégies d’adaptation. La démence est identifiée plus tard chez les femmes, car celles-ci parviennent mieux à se souvenir de mots que les hommes.

Les dépressions, les troubles alimentaires et l’ostéoporose, qui est considérée comme spécifique aux femmes, sont souvent constatés plus tard chez les hommes.

Une médecine tenant mieux compte des spécificités de chaque sexe et une initiation plus précoce de thérapies profitent donc aux deux sexes!

Regardez notre entretien complet avec la Dre Cathérine Gebhard. Lien vers la vidéo: kpt.ch/medecine-genree

Nouvelle assurance complémentaire ambulatoire Pulse

Sport, prévention et santé mentale combinés dans un même pack: Pulse est la nouvelle assurance complémentaire ambulatoire qui s’adapte à votre vie. Vous avez le choix entre trois classes de prestations pour promouvoir votre santé de manière globale et ciblée.

Accélérer sa fréquence cardiaque pour avoir plus d’énergie, la faire baisser afin de se détendre ou prendre son pouls pour être plus à l’écoute de son corps: le bien-être a une signification différente pour chacun. Les prestations ambulatoires telles que la médecine complémentaire, les check-up, les contributions pour la pratique du sport ou les services numériques en lien avec la santé mentale permettent d’améliorer la qualité de vie ainsi que le bien-être physique et psychique. Pourtant, elles ne sont pas – ou que partiellement – prises en charge par l’assurance de base.

Promouvoir activement sa santé

La nouvelle assurance complémentaire ambulatoire Pulse vous permet de combler ces lacunes et de profiter en outre de diverses possibilités de promouvoir votre santé de manière globale et ciblée – avec des prestations à choisir en fonction de vos besoins ainsi que des primes attrayantes.

Un plus pour l’autodétermination

Que vous souhaitiez améliorer votre état de santé en pratiquant un sport au sein d’un club, vous détendre grâce à un massage traditionnel, ou encore profiter de possibilités de diagnostic ultramodernes pour identifier au plus tôt des risques pour votre santé, les différentes classes de prestations Eco, Top et Premium vous permettent de faire votre choix en fonction de ce dont vous avez vraiment besoin pour vous sentir bien. Vous pouvez ainsi agir vous-même sur votre santé, et ce, de manière flexible.

Pulse Eco: un plus pour l’efficacité

Examens gynécologiques préventifs

Services psychologiques numériques

Fitness, cours, bien-être et sport

Médicaments non obligatoires

Assurance voyages et vacances

Pulse Top: un plus pour la prévention

100 %

75 %, jusqu’à 1000 francs

Jusqu’à 50 francs

90 %

8 semaines

Comme Pulse Eco, mais avec des contributions plus élevées et plus vastes:

Dépistage précoce

Médecine complémentaire

Fitness, cours, bien-être et sport

Vaccinations contre des infections

Aides visuelles

Allaitement et préparation à l’accouchement

75 %, jusqu’à 2000 francs

75 %, jusqu’à 2000 francs

Jusqu’à 200 francs

100 %, jusqu’à 400 francs

100 %, jusqu’à 250 francs tous les trois ans

75 %, jusqu’à 300 francs

Texte: Marco Garbely / Photos: màd, gettyimages

Souscrire maintenant: kpt.ch/assurance-pulse

Pulse Premium: un plus pour la sécurité

Comme Pulse Eco et Top, mais avec des contributions plus élevées et plus vastes:

Dépistage précoce

Médecine complémentaire

Fitness, cours, bien-être et sport

Aides visuelles

Laser des yeux

Allaitement et préparation à l’accouchement

Mesures de soulagement des symptômes en cas d’endométriose et de déficit en testostérone

Changement facile

75 %, jusqu’à 4000 francs

75 %, jusqu’à 4000 francs

Jusqu’à 600 francs

100 %, jusqu’à 500 francs tous les trois ans

Jusqu’à 600 francs

75 %, jusqu’à 450 francs

200 francs

Conformément à l’art. 156, al. 2 de l’ordonnance sur la surveillance (OS), les personnes assurées selon un portefeuille fermé peuvent conclure des contrats équivalents dans le cadre d’un nouveau portefeuille.

Entretien avec Felix Steinhauer, responsable Produits

Felix, qu’est-ce qui rend la nouvelle assurance Pulse si intéressante?

Pulse ne se contente pas de combler les lacunes de l’assurance de base: elle couvre une plus large gamme de prestations ambulatoires qui répondent aux besoins actuels de nos assurés. La santé ne se limite pas au fait de ne pas être malade et peut être améliorée activement. C’est cette conception globale qui fait l’ADN de Pulse. C’est la raison pour laquelle cette nouvelle assurance complémentaire ambulatoire prend également en charge des offres en ligne visant à promouvoir la santé mentale ainsi que des méthodes de dépistage précoce.

Quelles classes de prestations recommandes-tu selon les personnes?

La classe de prestations idéale dépend des besoins de chacun et du budget que l’on souhaite consacrer à la promotion de sa santé. Pulse encourage aussi bien l’autodétermination que le fait de prendre soin de soi: tandis que Pulse Eco couvre de façon efficace et avantageuse des prestations ambulatoires éprouvées, Pulse Top va plus loin en proposant un plus pour la prévention. Pulse Premium, quant à elle, permet aux personnes ayant des exigences élevées en ce qui concerne leur santé de bénéficier d’une solution exclusive offrant une protection complète à toutes les étapes de leur vie. Toutes les classes de prestations de Pulse sont assortie de primes justes, quel que soit le sexe de la personne assurée.

Les clientes et clients disposant d’une assurance des soins peuvent-ils opter pour Pulse?

Pulse garantit la fourniture de soins de pointe au plus grand nombre. Les personnes qui disposent actuellement de l’assurance des soins Comfort peuvent basculer vers Pulse Top, une classe de prestations attrayante, sans devoir se soumettre à un examen de santé. Quant aux personnes couvertes par l’assurance des soins Plus, nous leur garantissons un passage en toute simplicité à Pulse Eco, une classe de prestations efficace. Nous nous réjouissons de proposer à notre clientèle un plus pour son bien-être grâce à Pulse.

Des hypothèses, des fichiers Excel et des jeux à foison

Il aime manier les chiffres et formuler des hypothèses, se passionne pour les nouvelles technologies, et son bien le plus précieux est sa famille.

«J’adore les tableaux Excel», explique Stefan Jungo (38 ans), un grand sourire aux lèvres. Cela va de pair avec son amour des chiffres: en tant que responsable Actuariat, il effectue tous les jours des calculs et des hypothèses. Son équipe est notamment chargée de fixer les primes, ce qui s’avère particulièrement complexe: «Avant de communiquer nos primes à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) à la fin juillet en vue de leur approbation, nous devons analyser les décomptes des assurés, procéder à des extrapolations et anticiper le comportement de la clientèle en nous aidant notamment de l’IA. Nous nous appuyons également sur les données des années précédentes.» Or les incertitudes sont légion: combien d’assurés la KPT gagnera ou perdra-t-elle? Quel sera le montant des prestations pour les nouveaux clients? Comment les frais de santé évolueront-ils? «Pour travailler chez nous, il faut oser formuler des hypothèses et prendre ensuite des décisions sur cette base», résume Stefan.

Une fois son ordinateur éteint, ce père de famille retourne à Corminboeuf, dans le canton de Fribourg, pour passer du temps avec ses deux filles. Lui et sa petite famille adorent jouer: ils sont devenus des spécialistes du jeu de société «Dog Royal». «Une fois par semaine environ, nous mangeons avec mes parents et en faisons une partie.» Lorsqu’il a un peu de temps ou pendant qu’il repasse, il aime écouter des podcasts consacrés aux nouvelles technologies. Il est fasciné par le constructeur automobile Tesla et par son fondateur, Elon Musk. «Sa capacité d’innovation et sa détermination à changer le monde au moyen de technologies révolutionnaires m’impressionnent. Je trouve qu’il est souvent mécompris par le grand public.» Même chez lui, Stefan affectionne les tableaux Excel. «Grâce à eux, j’ai toujours une vue d’ensemble du budget familial», explique-t-il, non sans une certaine fierté.

Texte: Natalie Portmann / Photo: Pascal Triponez

CHF 20.–de rabais

Minipresso NS2: savourez votre expresso où que vous soyez

Savourez différemment un expresso parfait grâce à la liberté offerte par la Minipresso NS2 de Wacaco. Cette machine à expresso portative vous accompagne partout: en déplacement, au bureau ou dans vos activités en plein air. Grâce à une préparation simple et rapide, vous dégustez partout et à tout moment un café à l’arôme délicieux. Elle tient sans problème dans un sac et fonctionne sans prise de courant.

Commandez et profitez-en

Bénéficiez du prix préférentiel de CHF 59.90 au lieu de CHF 79.90 (TVA et envoi inclus). Cette offre est valable jusqu’au 31 octobre 2024 dans la limite des stocks disponibles. Rendez-vous sur la page hajk.ch/fr/kpt et placez la Minipresso NS2 dans le panier. Cliquez sur le bouton «Voir et modifier le panier» et saisissez le code de rabais KPT2024. Cliquez ensuite sur «Appliquer la remise». Après avoir saisi l’adresse, sélectionnez le mode de livraison «0.00 CHF – calcul individuel».

Commander chez Hajk: hajk.ch/fr/kpt

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Le clou de girofle, un remède contre les maux de dents

Le saviez-vous? Le clou de girofle est non seulement un ingrédient du punch, mais aussi un moyen efficace de calmer une rage de dents. Grâce à l’eugénol, une substance très efficace qu’il contient, le clou de girofle permet d’atténuer les douleurs et de tuer les bactéries.

Pour ce faire, il suffit de mâcher ou de sucer un ou deux clous de girofle. Il est aussi possible de verser un peu d’huile de clou de girofle sur la dent concernée.

Texte: Natalie Portmann / Illustration: Family AG

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