l’occasion du nouvel An 1900, la reine Victoria
La guerre d’Afrique du Sud 1899-1903
Lorsque la guerre éclate entre les Britanniques et les Boers, le Canada se mobilise rapidement pour aider l’Empire avec un contingent de sept mille volontaires. C’est la première fois que le Canada envoie des troupes à l’étranger. Le 5th Royal Scots répond à l’appel et fournit plus d’hommes proportionnellement à ses effectifs que tout autre régiment d’infanterie au Canada.
Au total, 62 membres du régiment ont servi en Afrique du Sud. La bataille de Paardeberg, en février 1900, marque une étape solennelle, car le caporal R.C. Goodfellow et le soldat F. Wasdell sont les premières victimes mortelles du régiment au combat. La médaille d’honneur de la bataille d’Afrique du Sud 1899-1900 est la première décernée à l’unité et porte ses couleurs. Elle comporte des barrettes pour les batailles de Johannesburg, Driefontein, Paardberg et Cape Colony. Elle appartenait au soldat J. A. Mac Donald.
Des boîtes de chocolat ont été distribuées par la reine Victoria à tous ses soldats servant en Afrique du Sud pour célébrer le Nouvel An 1900. Sur le dessus de la boîte, sous son portrait, figurent les mots « I wish you a happy New Year, Victoria Reg » (Je vous souhaite une bonne année, Victoria Reg).
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Les premiers drapeaux régimentaires datent de 1862. Offerts par les Dames de Montréal, ils ont coûté six cents dollars, soit environ vingt mille dollars d’aujourd’hui.
Cette médaille appartenait au lieutenant-colonel T. Lyman. Elle porte des barrettes pour la rébellion de la rivière Rouge de 1870 (également connue sous le nom de Première rébellion de Riel) et les raids des Fenians de 1870 et 1866.
Cette médaille de la guerre d’Afrique du Sud comporte des barrettes pour les batailles de Johannesburg, Driefontein, Paardberg et de la colonie du Cap. Elle appartenait au soldat J. A. Mac Donald.
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Le prochain article présentera des objets datant de la Première Guerre mondiale. Pour en apprendre davantage, vous pouvez consulter notre histoire régimentaire, publiée récemment en trois volumes. Vous pouvez vous procurer ces livres à notre manège ou sur le site de McGill-Queen’s University Press.
Le Black Watch Museum est ouvert le mardi de 18 h à 20 h, et sur rendez-vous en écrivant à museum@blackwatchcanada.com
À
a offert une boîte de chocolats à tous ses soldats servant en Afrique du Sud.
Dévoiler l’héritage du Black Watch La Première Guerre mondiale
| Sous-lieutenant Felipe Posada
Cette série d’articles, commencée en juillet, raconte l’illustre histoire du Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada en présentant des objets choisis dans son musée du manège de la rue Bleury. Cet article est consacré à la Première Guerre mondiale.
Le Black Watch, qui à l’époque était devenu
The Royal Highlanders of Canada, est le seul régiment à avoir eu trois bataillons (13th, 42nd, 73rd Battalions) pour servir dans le Corps expéditionnaire canadien pendant la Grande Guerre.
Les trois bataillons ont joué un rôle essentiel dans de nombreuses batailles, qu’il s’agisse des horribles attaques au chlore gazeux de Saint-Julien, du triomphe stratégique de la crête de Vimy ou de l’épuisante guerre de tranchées de la Somme et de Passchendaele. Leurs contributions lors de l’offensive des Cent Jours, y compris les actions à Amiens et à Mons, ont joué un rôle déterminant dans la victoire des Alliés.
Flora la chèvre
En avril 1915, le 13th Battalion relève ses camarades montréalais du 14th Battalion (Royal Montreal Regiment) et vit son premier combat majeur lors de la brutale deuxième bataille d’Ypres. Le 13th Battalion en souffre énormément : douze officiers et 454 autres militaires sont tués.
Alors que le 13th Battalion quittait la bataille avec ses cornemuses et ses tambours, « Flora Stewart Macdonald », un bébé chèvre, aurait été trouvée abandonnée dans une ferme flamande en ruine. Soignée et dressée par les cornemuseurs, elle devint un élément chéri du bataillon, une source de fierté et un baume pour le moral. Elle guida les troupes sur de nombreux kilomètres.
La troupe du 13 th Battalion marche en compagnie de “Flora Stewart Macdonald”, une chèvre que des membres du bataillon avaient trouvée dans les ruines d’une ferme après la 2 e bataille d’Ypres.
La Croix de Victoria reçue par Lance Corporal Frederick Fisher. En raison de sa valeur monétaire élevée, elle est conservée dans le coffre-fort d’une banque et n’est sortie que lors d’occasions spéciales.
Photos : Black Watch
Lance Corporal Frederick Fisher, un diplômé de l’université McGill originaire de Westmount a été le premier Canadien à recevoir la Croix de Victoria durant la Première Guerre mondiale.
Comme le rappelle R.C. Fetherstonhaugh, conservateur des archives de guerre de McGill, lors d’un rassemblement des régiments des Highlands, la Retraite a été interprétée par 24 corps de cornemuses et « à la tête de la colonne centrale, débordant de fierté et suivant le rythme à la fraction de seconde près, marchait Flora Macdonald ». Flora a assisté à toutes les grandes batailles de 1915 à la fin de la guerre, lorsqu’elle a mangé de l’herbe empoisonnée et est décédée en octobre 1918. Aujourd’hui, ses cornes occupent une place d’honneur dans le musée régimentaire.
Les journaux de Moyes
Le lieutenant John McQueen Moyes a rejoint le 13th Battalion en tant que simple soldat en 1914 et a gravi les échelons jusqu’au grade de sergent avant d’être commissionné en 1917. En raison de sa carrière d’artiste professionnel diplômé du Royal College of Arts de Londres, il a été chargé d’illustrer le journal de guerre du commandant entre 1915 et 1916.
Grâce à son travail artistique, ces journaux ne ressemblent à aucun autre journal du Corps expéditionnaire canadien. L’ensemble des données, des textes et des cartes est complété par les dessins de Moyes, qui donnent un aperçu différent de l’âpreté de la guerre des tranchées, que le texte ou même des photographies n’auraient pu saisir. L’œuvre d’art a ensuite été présentée au général Loomis, qui l’a léguée au régiment.
La première Croix de Victoria canadienne
Au total, tous bataillons confondus, 11 246 Royal Highlanders of Canada ont combattu pendant la guerre et 2 235 y ont laissé leur vie. Ce sacrifice est illustré par les quatre Croix de Victoria, la plus haute et la plus prestigieuse récompense pour bravoure face à l’ennemi, décernées aux membres du régiment.
Une imposante peinture grandeur nature représente Lance Corporal(1) Frederick Fisher, diplômé de l’Université McGill, originaire de
Westmount (Québec), et premier Canadien à recevoir la Croix de Victoria au cours de la Première Guerre mondiale.
Sa citation se lit comme suit (traduction maison) : « Le 23 avril 1915, dans les environs de Saint-Julien, il s’est avancé avec la mitrailleuse dont il avait la charge, sous un feu nourri, et a très courageusement aidé à couvrir la retraite d’une batterie, perdant quatre hommes de son équipe de tir. Plus tard, après avoir récupéré quatre hommes supplémentaires, il se rendit à nouveau sur la ligne de feu et fut lui-même tué alors qu’il mettait sa mitrailleuse en action sous un feu très nourri, afin de couvrir l’avancée des soutiens »
La Croix de Victoria reçue par Lance Corporal Fisher fait partie de la collection du régiment. Toutefois, en raison de sa valeur monétaire élevée (ces décorations atteignent souvent un demi-million de dollars lors d’une vente auxenchères), elle est conservée dans le coffre-fort d’une banque et n’est sortie que lors d’occasions spéciales.
En conclusion
La Première Guerre mondiale est souvent considérée comme le moment où le Canada est devenu une nation, car il a montré la maturité du Dominion et lui a valu une place de leader dans l’ordre international. Le Corps expéditionnaire canadien s’est surpassé et a remporté des batailles décisives pour les forces alliées. Le prix de la victoire a été immensément élevé, et peu de régiments ont versé autant de sang dans les champs du front de l’Est que les Black Watch (Royal Highlanders) du Canada.
Le premier article de cette série portait sur la période allant de la création du régiment en 1862 à la guerre d’Afrique du Sud (1899-1903). Le prochain article présentera des objets de la Seconde Guerre mondiale.
(1) Lance Corporal est un grade des armées britanniques de l’époque
Pour lire le premier article – Page 14
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Les soldats des Highlands ont combattu pendant la majeure partie de la guerre, même pendant les hivers rigoureux et les printemps boueux, en portant leur kilt. Le tablier kaki était porté par-dessus le kilt du régiment en tartan pour le protéger.
Les cornes de “Flora Stewart Macdonald”. Dressée par les cornemuseurs, cette chèvre a été présente à toutes les batailles, de 1915 jusqu’à son décès, en 1918, alors qu’elle a mangé de l’herbe empoisonnée.
Pour en apprendre davantage, vous pouvez consulter notre histoire régimentaire, publiée récemment en trois volumes. Vous pouvez vous procurer ces livres à notre manège ou sur le site de McGill-Queen’s University Press.
Pour acheter notre livre d’histoire
Le Black Watch Museum est ouvert le mardi de 18 h à 20 h, et sur rendez-vous en écrivant à museum@blackwatchcanada.com
Lieutenant John McQueen Moyes était diplômé du Royal College of Arts de Londres. Entre 1915 et 1916, il a illustré le journal de guerre du commandant du 13 th Battalion.
Dévoiler l’héritage du Black Watch
La Seconde Guerre mondiale 1939-1945
| Lieutenant Felipe Posada, Black Watch
Cette série d’articles, qui a débuté en juillet, raconte l’illustre histoire du Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada en présentant une sélection d’objets de son musée situé au manège militaire de la rue Bleury à Montréal. Ce troisième volet se concentre sur la participation du Régiment à la Seconde Guerre mondiale.
Des livres entiers et des documentaires, tels que Seven Days in Hell de David O’Keefe ou The Black Watch Snipers de History Channel, ont relaté les exploits héroïques du Régiment pendant ce conflit. Cet article ne met en lumière qu’une petite partie des nombreux événements vécus par les Royal Highlanders au cours de ces six années de guerre.
Retour en Europe, fort de son héritage
Les Royal Highlanders of Canada avaient déjà acquis une reconnaissance internationale pour la bravoure de ses trois bataillons (13e, 42e, 73e) lors de la Première Guerre mondiale. En 1939, le Régiment, qui avait été rebaptisé
The Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada en 1930, était la seule unité de milice du pays à compter deux bataillons puissants basés dans la même ville. Beaucoup de ses sous-officiers étaient des vétérans de la Première Guerre mondiale.
La guerre fut déclarée en septembre 1939 et le Black Watch partit pour le Royaume-Uni en août 1940, après plusieurs mois d’entraînement et de service à Terre-Neuve.
Photos : Black Watch