LE CHAMPION
Solan Dejouy
UN FREERIDER AU SOMMET… DU PETIT ÉCRAN Freerider et youtubeur au grand cœur, on retrouve Solan, l’enfant de Courchevel, pour un nouveau défi. Il a exceptionnellement troqué ses planches pour brûler celles de la célèbre émission de TF1 en participant à Ninja Warrior. Retour sans détour sur l’aventure de notre rider so « pow » erful. Ta vie est une aventure permanente, comment devient-on freerider pro puis candidat de Ninja Warrior ? Ma mère est monitrice de ski et mon père, guide de montagne, alors j’ai été élevé dans l’esprit d’explorer la montagne et de repousser mes limites. Je fais du freeride depuis mes 12 ans et de la compet depuis 2012. J’ai toujours aimé prendre du plaisir dans des endroits reculés et découvrir des pépites inaccessibles. Récemment, les organisateurs de l’émission nous ont repérés, Mickaël et moi. Ils nous ont invités à participer car ils recherchaient des profils atypiques. C’est un beau hasard car je m’étais posé la question de tenter ma chance. Et pourquoi Ninja Warrior, plutôt qu’une autre émission ? L’émission, filmée à Cannes, consiste à franchir des parcours d’obstacles sur 3 sessions éliminatoires où la difficulté ne cesse d’augmenter. C’est un concept qui allie force physique, adrénaline et sang-froid, 3 aspects qui sont présents dans le freeride. Le mental, je l’ai acquis grâce aux compets de freeride et la gestion des caméras, je l’apprends depuis qu’on se filme pour la chaîne. Le côté ludique instauré m’a aussi tout de suite plu. Quels ont été les avantages et difficultés physiques et morales liés à l’émission? J’ai plutôt l’habitude de faire travailler mes jambes mais ces épreuves, elles, sollicitaient beaucoup les bras. En revanche, mon expérience en montagne m’a avantagé sur les épreuves de vertige, comme le fait de tomber de 10 mètres de la tour, par exemple, qui ne m’intimidait pas. Plus ça a l’air insurmontable, plus ça me donne envie de passer le cap. C’est comme en montagne en horspiste, quand tu te lances sur une barre rocheuse, tu ne vas pas t’arrêter avant ton dernier virage. Les enregistrements de l’émission la nuit, mais aussi le nombre énorme d’interviews ajoutaient à la fatigue mentale et physique. Mais l’ambiance, mes amis présents, les rencontres, l’adrénaline nous ont vite fait oublier tout ça.
© DR
Une anecdote pour conclure le parcours en beauté ? Alors que les journalistes interviewaient ma copine, ils lui demandent d’un air grave « Ça va, Solan n’a pas trop la pression ? » et du tac au tac, elle leur a répondu « Ne vous en faites pas pour lui, la pression, il ne la subit pas, il la boit ! » (C.B.)
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COURCHEVEL