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Zure Euskal herriko aldizkaria Votre magazine du Pays basque
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le magazine
numéro 8 - 2015 negu / Hiver
Le diamant noir de Lokiz
Donostia
Quand la Navarre prend des allures d'Alba ou de PĂ©rigord, c'est vers la sierra de Lokiz qu'il faut se rendre, pour dĂ©couvrir des paysages uniques et un autre trĂ©sor. Chaque annĂ©e, depuis 1884, le premier samedi de fĂ©vrier, la capitale du Gipuzkoa, rend un hommage vibrant et colorĂ© Ă une partie de sa populationâŠ
Urdiñarbe
Ordiarp (Urdiñarbe) pourrait apparaßtre comme une photographie sépia à jamais figée par le temps. Mais, à y regarder de plus prÚs, on y verra vibrer l'ùme de la Soule.
Pasaia
Une belle et terrible histoire d'hommes et d'Océan.
le magazine
Singulier Pays basque
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NUMĂRO 9 - 2015
numéro 10- 2015
numéro 11- 2016
NUMĂRO 12- 2016
UDABERRI / PRINTEMPS
uda / été
negu / hiver
UDABERRI/ PRINTEMPS
Pottok
Alarde
Mundaka
Mascarade
Baldorba
Almadia
Et les Basques découvrirent l'Amérique
Au fil des siĂšcles, la date de fĂȘtes a changĂ©, leur durĂ©e aussi, mais elles restent, depuis 1324, le rendez-vous initiatique immanquable pour les Basques.
AprÚs des décennies de déclin, d'oubli et de mauvais marketing, le pottok renaßt sous l'impulsion d'éleveurs qui espÚrent bien lui redonner toute sa place dans la galaxie équestre.
Bien avant Colomb, des hommes venus du sud-ouest europĂ©en dĂ©couvrirent l'AmĂ©rique sans aucune volontĂ© de colonisation. C'est peut-ĂȘtre pour cela qu'on les a oubliĂ©s.
Amaiur
Une histoire navarraise de trahison et d'héroïsme.
Ortzaize
Sous la tutelle rassurante de l'Haltzamendi et du Baigura, OssĂšs Ă©grĂšne ses maisons, comme son histoire, au fil du temps.
Depuis 377 ans, chaque année, Hondarribia s'enflamme le 8 septembre pour une commémoration mémorielle unique, mais pas toujours unanime.
San Fermin
Les trois Grandes
Aizkorri, Anboto, Gorbeia, forment la colonne vertébrale montagneuse d'Hegoalde. Des montagnes chargées d'histoire. Laissez-vous embarquer pour une randonnée inoubliable.
Bastida
Ville nouvelle, en son temps, Labastide Clairence reste un petit joyau d'urbanisme et d'architecture.
En Soule, la mascarade est bien plus qu'une simple fĂȘte, c'est Ă la fois la cĂ©lĂ©bration de la danse et de la langue basques, et un moment fort d'union entre les gĂ©nĂ©rations.
Le carnaval de Mundaka ne ressemble Ă aucun autre, et c'est bien lĂ ce qui fait tout son charme et son intĂ©rĂȘt. Ă dĂ©couvrir de toute urgence ! Elle n'est pas la plus connue des vallĂ©e navarraise. Pourtant, avec son chapelet de villages, ses trĂ©sors romans, une faune et une flore trĂšs riches, sans parler de la prĂ©cieuse tuber melanospĂ©rum, la petite vallĂ©e mĂ©rite qu'on s'y arrĂȘte.
Aussi loin qu'ils se souviennent, les hommes de la vallĂ©e du Roncal ont vu les bois flottĂ©s pour rejoindre leur destination finale. Une tradition perdue, mais un savoir-faire sauvegardĂ©, et aussi une occasion de faire la fĂȘte.
MĂ©moire
Fort San Cristobal
Les images de télévision, en noir et blanc, datent de 1959. Les paysages ont peu changé, la vie des bergers un peu plus. Nous sommes partis à la recherche des acteurs de l'époque.
De fort, il n'a que le nom. Prison conviendrait mieux. Perché sur les hauteurs de Pampelune, il témoigne d'une période cruelle de la Navarre.
Bozate est un quartier d'Arizkun à la bien triste mémoire.
à l'occasion de Donostia 2016, découvrez l'incroyable destin de Katalina de Erauso.
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le magazine
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NUMĂRO 13 â 2016
NUMĂRO 14 â 2017
NUMĂRO 15 â 2017
NUMĂRO 16 - 2017
NUMĂRO 17 - 2018
UDA/ĂTĂ
NegU/hiveR
UdabeRRi/pRiNteMps
UDA/ĂTĂ
NEGU
Lekeitio
Barcus
Tudela
Zumaia
Mauléon
Euskara
Histoire dâune des plus anciennes langues dâEurope, et peut-ĂȘtre des plus mystĂ©rieusesâŠ
Sasi Ardia, Kintoa
Brebis Sasi ardi, Kintoa, les races locales font de la résistance.
Balbutiements de lâhistoire
19/04/2016 19:49
Au Pays Quint, ou dans la Bidassoa, lâHistoire sâoffre, ici, quelques balbutiementsâŠ
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NEGU/HIVER
Cagots
Pastorale
Bami 12imp.indd 1
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HORS SĂRIE 2019
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NUMĂRO 18 â 2018 UDABERRI/PRINTEMPS
Cesta punta
C'est la discipline la plus spectaculaire de la pelote basque. Mais elle est aussi une formidable ambassadrice du Pays basque partout dans le monde.
Dolores Redondo
Auteure de la Trilogie du Baztån, énorme succÚs d'édition, l'écrivaine donastiarra Dolores Redondo, confie à Ibilka l'origine de ses différentes sources d'inspiration.
Le géant d'Altzo
Joaquim Eleizegi Ateaga, le GĂ©ant d'Altzo, eut le triste privilĂšge d'ĂȘtre l'homme le plus grand du mondeâŠ
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le magazine
Aux confins d'Euskal Herri, ce petit village de moins de 700 ùmes occupe une place particuliÚre dans l'imaginaire basque. Il est un peu le Conservatoire de l'identité souletine
L'Arboleda
Les stigmates de la nature, dans cette banlieue de Bilbo, témoignent des tortures auxquelles la terre fut soumise pendant des siÚcles pour l'extraction de minerai. Matéo, ancien mineur, nous raconte.
Guernika
Il y a 80 ans, le 26 avril 1936, la LĂ©gion Condor bombardait Guernika. George L. Steer, reporter de guerre anglais, arriva le premier sur les lieux.
Pont de Biscaye
Il relie Portugalete à Getxo et il fut le premier pont transbordeur construit au monde. Un endroit unique, comme d'autre au Pays basque que nous vous ferons découvrir.
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NUMĂRO 19â 2018
NUMĂRO 20-2018
UDA- ĂTĂ
NEGU/HIVER
Itsas Begia
LâOcĂ©an est au cĆur de lâhistoire du Pays basque. Marin, pĂȘcheur, corsaire, aventurier des mers, le Basque fut un peu tout cela au fil des siĂšcles. Lâassociation Itsas Begia rend hommage Ă cette mĂ©moire des mers.
LâHĂŽpital Saint-Blaise
Halte trÚs courue sur le chemin du piémont, la petite église souletine reste un témoignage important des relations transpyrénéennes.
Mendizale
Mendizaletasun exprime en euskara la passion des montagnes. Câest bien dâune histoire dâamour dont il sâagit, et qui de plus pertinent quâun mendizale revendiquĂ© pour la conter ?
Champion du monde
Certains hommes ont des destins peu communs. Paulino Uzcudun est de ceux-lĂ .
La ville navarraise aux trois cultures reste un modÚle de civilisation que l'on découvre en s'abandonnant dans le dédale de ses petites rues parcourues en compagnie d'un journaliste du Diario de Navarra.
Bois
Au Pays basque, le bois occupe une place Ă part, comme une identitĂ©, de la forĂȘt et sa mythologie, Ă l'espace domestique avec ses meubles, qu'ils soient traditionnels ou contemporains.
Surf
Face à la beauté et à la fureur de l'Océan on pourrait penser que le surf et le Pays basque sont intimement liés depuis la profondeur des temps. Pourtant, sur la CÎte basque, il y a seulement 60 ans qu'il est apparu.
Diaspora
L'écrivain américain Craig Johnson nous parle des Basques du Wyoming.
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PĂȘcheurs de sable
C'Ă©tait un temps oĂč pour vivre, des hommes n'hĂ©sitaient pas Ă rester, de trĂšs longues heures, immergĂ©s jusqu'Ă la taille, pour extraire le sable des riviĂšres.
La ceinture de fer
Soucieux de rĂ©habiliter la mĂ©moire historique, Ă travers une reconstitution fidĂšle, ils ne laissent rien au hasard, bouton de guĂȘtres, uniformes, armes⊠Le photographe Jorge Moreno est devenu le spĂ©cialiste de ces reconstitutions et ses photos relĂšvent d'un hyper rĂ©alisme trĂšs troublant.
Lesaka
En Navarre, Lesaka vaut vraiment le détour pour découvrir ses canaux et les secrets qu'elle recÚle. Nous l'avons fait en compagnie de Juan Carlos Pikabea Zubiri, l'artiste peintre originaire de la ville.
Tour de France
Il y a 58 ans, le 3 juillet 1959, Marcel QuĂ©heille l'enfant de Sauguis, prend le dĂ©part de l'Ă©tape qui mĂšne les coureurs de Bordeaux jusqu'Ă Bayonne, bien convaincu que ce jour-lĂ sera son jour de gloire. Il se souvientâŠ
DrĂŽle d'endroit
Il n'a de chĂąteau que le nom, on ne le distingue qu'au dernier moment, Latsaga reste une Ă©nigme.
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NUMĂRO 21- 2019
NUMĂRO 22- 2019
UDABERRI / PRINTEMPS
UDAZKEN/AUTOMNE
Ustaritz masquée Le carnaval d'Ustaritz ne transige pas avec la date : c'est à Mardi Gras que musiciens, danseurs, kaskarot, zirtzil, et autres acteurs incontournables se retrouvent dans les rues.
Au-delĂ du charmant port de pĂȘche, c'est l'ensemble de cette partie du littoral du Gipuzkoa qui mĂ©rite l'attention. Il invite Ă un voyage de plus de 60 millions d'annĂ©es.
Malerreka et ses sortilĂšges
C'est une contrĂ©e navarraise qui abrite treize villages. VoilĂ pour la gĂ©ographie. Mais le plus intĂ©ressant est ailleurs dans l'histoire, voire la fantasmagorie. Ă dĂ©couvrir sans hĂ©siterâŠ
Les moulins du Temps
On passe souvent à cÎté sans les voir ; c'est regrettable parce que les moulins ne font pas que brasser du vent ou de l'eau, ils racontent, à qui sait prendre le temps de les écouter une histoire de l'Humanité.
Corsaire des temps modernes Moins connu que ses illustres ancĂȘtres de la flibuste, Lezo Urreiztieta, peut tout de mĂȘme ĂȘtre qualifiĂ© de corsaire des temps modernes. Il incarne les rĂȘves les plus fous d'Euskadi.
Le Monde du silence
Vous avez envie de découvrir les profondeurs du Golfe de Gascogne en compagnie des plongeurs de l'Union Sportive de Biarritz ? Alors n'hésitez pas ! Entre épaves et espÚces plus étonnantes les unes que les autres, nous vous invitons à un merveilleux voyage dans le monde du silence.
Isards et cerfs
Parfois, l'automne est davantage un Ă©tat d'Ăąme qu'une saison. C'est en compagnie des gardes forestiers que nous vous convions Ă la rencontre de la faune sauvage de nos forĂȘts et massifs.
L'indésirable loup
La sierra de Gibixoko Ă©tait considĂ©rĂ©e comme le repĂšre des loups. De bien cruelles pratiques s'y sont dĂ©veloppĂ©es â dont les fosses aux loups â pour se dĂ©barrasser de l'animal.
Davantage qu'un quartier de Mauléon-Licharre, la Haute-Ville possÚde sa mémoire propre. Certains s'en souviennent encore et racontent.
Roncevaux
Le lieu oĂč se dĂ©roula la cĂ©lĂšbre bataille du 15 aoĂ»t 778 fait dĂ©bat au sein de la communautĂ© des historiens. Un archĂ©ologue amateur tente d'apporter ses piĂšces au dĂ©bat.
Vues du ciel
S'imaginer, un instant, dans la peau du GypaĂšte et dĂ©couvrir le Pays basque Ă travers son Ćil. C'est ce que nous offre Eric SoulĂ© de Lafont, aviateur et photographe.
Pionnier
A jamais attaché au Vignemale, Henry Russel a également parcouru le Pays basque et notamment La Rhune, avant de s'éteindre à Biarritz en 1909.
Au centre de la terre
Aralar
PartagĂ©e entre la Navarre et le Gipuzkoa, la sierra d'Aralar, qui culmine Ă 1 431 mĂštres d'altitude, tient une place beaucoup plus grande dans le cĆur des mendizale que cette faible altitude pourrait le laisser supposer. Elle est un peu ce que la Sainte-Victoire Ă©tait pour CĂ©zanne, une parure dans un Ă©crin, et davantage encoreâŠ
Makila
Chacun ici connaĂźt le makila, et beaucoup en possĂšde un, mais savezvous que ce bĂąton souvent symbole d'honneur et de reconnaissance sociale Ă©tait aussi une redoutable arme. Certains font aujourd'hui revivre la tradition Ă travers des combats extrĂȘmement codifiĂ©s et dont la violence fait de cet escrime du pauvre une sorte d'art martial basque.
Le gouffre dâAphanize, propose un vertigineux voyage dans les profondeurs de la terre.
Delika
La cascade est aussi belle et impressionante que le
ibilka le magazine - SINGULIER PAYS-BASQUE - NUMĂRO HORS SĂRIE - NEGU/HIVER 2019
Le petit port de Bizkaia a surtout connu ses heures de gloire Ă travers la pĂȘche qui fut, jusqu'au milieu du XXe siĂšcle, l'activitĂ© essentielle. Depuis, le tourisme a, peu Ă peu, pris le dessus, sans que pour autant Lekeitio n'y perde son Ăąme.
Canal de Navarre
Une coulée verte, dans un lit de béton de prÚs de 180 kilomÚtres, qui traverse la Navarre.
Ohiz kanpoko zenbakiak Hors-SĂ©ries
sommaire 04 _ Portfolio Du pottok, en passant par les pintxos, les jeux de force basque, les rĂ©gates de trainiĂšres, ou encore lâetxe, la danseâŠ, les singularitĂ©s basques sont aussi nombreuses quâĂ©tonnantes.
Zure Euskal herriko aldizkaria
14 _ Euskara
18 _ Brebis Sasi ardia
Ă peine 2 500 hectares pour cette extravagance de la gĂ©ographie oĂč vit encore une grosse poignĂ©e de familles partagĂ©es entre deux pays. d'une mutation urbaine rĂ©ussie.
Vice-championne du monde de frontenis en 2018, Claire DutaretBordagaray, porte les valeurs de la pelote basque jusque dans les instances internationales.
h a b i t a n t s
s a
Histoire
Buenos Aires
La diaspora basque a imprégné la capitale argentine.
Que savons-nous réellement de l'histoire douloureuse de Donostia ? 2016 et son titre de Capitale européenne de la culture sont l'occasion de la visiter.
Urdiñarbe
Ordiarp (Urdiñarbe) pourrait apparaßtre comme une photographie sépia à jamais figée par le temps. Mais, à y regarder de plus prÚs, on y verra vibrer l'ùme de la Soule.
Traversée des Andes
MAĂUETAKO TXURRO PAREGABEAK
le magazine
le magazine
Mañueta karrikan, duela 145 urte, penintsulako txurro hoberenak egiten dira. Familiako historio bat, bostgarren belaunaldikoa.
basques d'argentine
numéro 8 - 2015 negu / Hiver
les bĂątisseurs d'une natiOn
Le diamant noir de Lokiz
Quand la Navarre prend des allures d'Alba ou de Périgord, c'est vers la sierra de Lokiz qu'il faut se rendre, pour découvrir des paysages uniques et un autre trésor.
Buenos Aires
La diaspora basque a imprégné la capitale argentine.
Donostia
Chaque annĂ©e, depuis 1884, le premier samedi de fĂ©vrier, la capitale du Gipuzkoa, rend un hommage vibrant et colorĂ© Ă une partie de sa populationâŠ
Mendoza
Chaque vendredi soir, l'euskal etxe est le rendez-vous incontournable de la communauté basque.
Cordoba
Urdiñarbe
Le groupe de musique Baietz revisite notre tradition au sein de lâassociation gerora.
Ordiarp (Urdiñarbe) pourrait apparaßtre comme une photographie sépia à jamais figée par le temps. Mais, à y regarder de plus prÚs, on y verra vibrer l'ùme de la Soule.
Traversée des Andes
Depuis 1951, Vicente Lecea et ses Transportes Los Vascos ont franchi des centaines de fois la cordillĂšre des andes.
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82_ Fer
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Votre magazine du Pays basque
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Pasaia
Une belle et terrible histoire d'hommes et d'Océan.
Sanfermines, six heures moins le quart du matin. Quand certains occupent dĂ©jĂ le vallado (barriĂšres) de lâencierro pour ne rien manquer du spectacle, dâautres prĂ©fĂšrent se joindre Ă lâimpressionnante file sâĂ©tirant devant la churrerĂa la Mañueta, laquelle ouvrira ses portes Ă six heures prĂ©cises. La lente procession gourmande ; noctambules et frais levĂ©s sây croisent joyeusement ; ne cessera plus jusquâĂ onze heures, heure traditionnelle de fermeture du vĂ©nĂ©rable Ă©tablissement. Les GĂ©ants et Cabezudos ne sây trompent pas lesquels, durant les fĂȘtes, lors du dĂ©filĂ© matinal quotidien, sây arrĂȘtent. Gaiteros et porteurs marquent le pas et Elias Elizalde, de la 4e gĂ©nĂ©ration de la Mañueta, txistulari Ă©mĂ©rite, traditionnellement, leur prĂ©sente un plateau des inĂ©galables churros avec un petit verre de patxaka (liqueur navarraise de pomme parfumĂ©e Ă lâanis). Un succulent accompagnement.
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SAVOIR-FAIRE ET PASSION
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spĂ©cial NUMĂRO 9 - 2015
numéro 10- 2015
UDABERRI / PRINTEMPS
uda / été
Pottok
Depuis 377 ans, chaque année, Hondarribia s'enflamme le 8 septembre pour une commémoration mémorielle unique, mais pas toujours unanime.
Histoire
San Fermin
Et les Basques découvrirent l'Amérique
Bien avant Colomb, des hommes venus du sud-ouest europĂ©en dĂ©couvrirent l'AmĂ©rique sans aucune volontĂ© de colonisation. C'est peut-ĂȘtre pour cela qu'on les a oubliĂ©s.
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basques d'argentine
les bĂątisseurs d'une natiOn
Amaiur
Buenos Aires
Une histoire navarraise de trahison et d'héroïsme.
La diaspora basque a imprégné la capitale argentine.
Mendoza
Chaque vendredi soir, l'euskal etxe est le rendez-vous incontournable de la communauté basque.
Cordoba
Le groupe de musique Baietz revisite notre tradition au sein de lâassociation gerora.
Traversée des Andes
Ortzaize
En Biscaye, la forge dâEl Pobal, perpĂ©tue la mĂ©moire des ferronniers.
la ville miroir d'euskadi
Alarde
AprÚs des décennies de déclin, d'oubli et de mauvais marketing, le pottok renaßt sous l'impulsion d'éleveurs qui espÚrent bien lui redonner toute sa place dans la galaxie équestre.
Sous la tutelle rassurante de l'Haltzamendi et du Baigura, OssĂšs Ă©grĂšne ses maisons, comme son histoire, au fil du temps.
DONOsTia
Depuis 1951, Vicente Lecea et ses Transportes Los Vascos ont franchi des centaines de fois la cordillĂšre des andes.
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numéro 8 - 2015
NUMĂRO 9 - 2015
negu / Hiver
UDABERRI / PRINTEMPS
Le diamant noir de Lokiz
Quand la Navarre prend des allures d'Alba ou de Périgord, c'est vers la sierra de Lokiz qu'il faut se rendre, pour découvrir des paysages uniques et un autre trésor.
Donostia
Chaque annĂ©e, depuis 1884, le premier samedi de fĂ©vrier, la capitale du Gipuzkoa, rend un hommage vibrant et colorĂ© Ă une partie de sa populationâŠ
Urdiñarbe
Ordiarp (Urdiñarbe) pourrait apparaßtre comme une photographie sépia à jamais figée par le temps. Mais, à y regarder de plus prÚs, on y verra vibrer l'ùme de la Soule.
Pasaia
Une belle et terrible histoire d'hommes et d'Océan.
Pottok
AprÚs des décennies de déclin, d'oubli et de mauvais marketing, le pottok renaßt sous l'impulsion d'éleveurs qui espÚrent bien lui redonner toute sa place dans la galaxie équestre.
Et les Basques découvrirent l'Amérique
Bien avant Colomb, des hommes venus du sud-ouest europĂ©en dĂ©couvrirent l'AmĂ©rique sans aucune volontĂ© de colonisation. C'est peut-ĂȘtre pour cela qu'on les a oubliĂ©s.
Amaiur
Une histoire navarraise de trahison et d'héroïsme.
Ortzaize
Sous la tutelle rassurante de l'Haltzamendi et du Baigura, OssĂšs Ă©grĂšne ses maisons, comme son histoire, au fil du temps.
Au fil des siĂšcles, la date de fĂȘtes a changĂ©, leur durĂ©e aussi, mais elles restent, depuis 1324, le rendez-vous initiatique immanquable pour les Basques.
Que savons-nous réellement de l'histoire douloureuse de Donostia ? 2016 et son titre de Capitale européenne de la culture sont l'occasion de la visiter.
Les trois Grandes
DĂ©couverte
ibilka
le magazine
S'abandonner, sans but, est une belle maniÚre de (re)découvrir Donostia.
Aizkorri, Anboto, Gorbeia, forment la colonne vertébrale montagneuse d'Hegoalde. Des montagnes chargées d'histoire. Laissez-vous embarquer pour une randonnée inoubliable.
numéro 10- 2015 uda / été
Alarde
Depuis 377 ans, chaque année, Hondarribia s'enflamme le 8 septembre pour une commémoration mémorielle unique, mais pas toujours unanime.
Gastronomie
San Fermin
Au fil des siĂšcles, la date de fĂȘtes a changĂ©, leur durĂ©e aussi, mais elles restent, depuis 1324, le rendez-vous initiatique immanquable pour les Basques.
L'une des villes les plus étoilées au monde se passionne aussi pour sa grande cuisine en minuscule.
Les trois Grandes
Aizkorri, Anboto, Gorbeia, forment la colonne vertébrale montagneuse d'Hegoalde. Des montagnes chargées d'histoire. Laissez-vous embarquer pour une randonnée inoubliable.
Bastida
Ville nouvelle, en son temps, Labastide Clairence reste un petit joyau d'urbanisme et d'architecture.
Bastida
Ville nouvelle, en son temps, Labastide Clairence reste un petit joyau d'urbanisme et d'architecture.
San Juan
La mémoire de la mer s'écrit tout prÚs d'ici.
numéro 11- 2016
NUMĂRO 12- 2016
negu / hiver
UDABERRI/ PRINTEMPS
La Mañueta ? Une incontournable sĂ©quence familiale pamplonaise qui perdure depuis 1872. SituĂ©e au 8 de lâĂ©troite rue Mañueta, la plus cĂ©lĂšbre churrerĂa de la pĂ©ninsule â elle nâouvre que durant les fĂȘtes et les dimanches dâoctobre â ne brille pourtant ni par sa vitrine, il nây a en pas, ni par un dĂ©cor particulier, seule la dĂ©signe une façade intensĂ©ment corail que barre un frustre vantail de bois sâouvrant sur un comptoir fonctionnel. Le reste ? Lâavenance, le sourire toujours, la passion pour un vieil office et un
Mascarade
Mundaka
En Soule, la mascarade est bien plus qu'une simple fĂȘte, c'est Ă la fois la cĂ©lĂ©bration de la danse et de la langue basques, et un moment fort d'union entre les gĂ©nĂ©rations.
Le carnaval de Mundaka ne ressemble Ă aucun autre, et c'est bien lĂ ce qui fait tout son charme et son intĂ©rĂȘt. Ă dĂ©couvrir de toute urgence !
Baldorba
Almadia
Elle n'est pas la plus connue des vallĂ©e navarraise. Pourtant, avec son chapelet de villages, ses trĂ©sors romans, une faune et une flore trĂšs riches, sans parler de la prĂ©cieuse tuber melanospĂ©rum, la petite vallĂ©e mĂ©rite qu'on s'y arrĂȘte.
Aussi loin qu'ils se souviennent, les hommes de la vallĂ©e du Roncal ont vu les bois flottĂ©s pour rejoindre leur destination finale. Une tradition perdue, mais un savoir-faire sauvegardĂ©, et aussi une occasion de faire la fĂȘte.
MĂ©moire
Fort San Cristobal
Les images de télévision, en noir et blanc, datent de 1959. Les paysages ont peu changé, la vie des bergers un peu plus. Nous sommes partis à la recherche des acteurs de l'époque.
De fort, il n'a que le nom. Prison conviendrait mieux. Perché sur les hauteurs de Pampelune, il témoigne d'une période cruelle de la Navarre.
Cagots
Pastorale
Bozate est un quartier d'Arizkun à la bien triste mémoire.
à l'occasion de Donostia 2016, découvrez l'incroyable destin de Katalina de Erauso.
Bami 12imp.indd 1
19/04/2016 19:49
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NUMĂRO 13 â 2016 UDA/ĂTĂ
Lekeitio
Le petit port de Bizkaia a surtout connu ses heures de gloire Ă travers la pĂȘche qui fut, jusqu'au milieu du XXe siĂšcle, l'activitĂ© essentielle. Depuis, le tourisme a, peu Ă peu, pris le dessus, sans que pour autant Lekeitio n'y perde son Ăąme.
Cesta punta
C'est la discipline la plus spectaculaire de la pelote basque. Mais elle est aussi une formidable ambassadrice du Pays basque partout dans le monde.
Dolores Redondo
Auteure de la Trilogie du Baztån, énorme succÚs d'édition, l'écrivaine donastiarra Dolores Redondo, confie à Ibilka l'origine de ses différentes sources d'inspiration.
Le géant d'Altzo
Joaquim Eleizegi Ateaga, le GĂ©ant d'Altzo, eut le triste privilĂšge d'ĂȘtre l'homme le plus grand du mondeâŠ
Le XXe siĂšcle a vu la disparition, presque totale, du Kintoa. Une poignĂ©e dâĂ©leveurs de la vallĂ©e des Aldudes a entrepris le sauvetage de la race. Avec succĂšs !
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s e s
b a s q u e .
savoir-faire unique pour une pĂątisserie simple mais, ici au goĂ»t incomparable. Elias, 68 ans, expert-comptable de son Ă©tat, dans un français impeccable a bien SEPT ĂTAPES voulu nous confier un secret qui nâexiste pas. « Une affaire de famille dont les membres pratiquent tous COUPS DE CĆUR dâautres mĂ©tiers, et de passion surtout. Moi-mĂȘme de la 4e gĂ©nĂ©ration avec mes enfants Elias, 41 ans, et Oihana, 37 ans, de la 5e gĂ©nĂ©ration, nous travaillons ensemble mais il y a aussi Mikel, Renata, Juan, Nicolas, Itsasoa, les neveux et les niĂšces. » Car enfin, le churro ce Aramaio nâest jamais que de la Dans isolement, farine, de lâeau, du sel et de son lâhuile. Mais Ă la estdâolive un petitvierge Mañueta, la farine de blĂ©laetvallĂ©e lâhuile paradis naturel. : « nous sont rigoureusement sĂ©lectionnĂ©es ouvrons deux samedis avant les Sanfermines Vitoria-Gasteiz pour les tester », avait expliquĂ© Elias. Quant Ă la a fait de la cuisson, elle est unique, La et capitale pour en saisir toute qualitĂ©dans de lales vie entrailles de ses la subtilitĂ©, il faut descendre habitants signature. brĂ»lantes de la Mañueta, espacesa crĂ©pusculaire lĂ©chĂ© par les flammes, Ă mi-chemin entre fonTreviño derie et athanor dâalchimiste. La confection des La petite enclave aimerait churros relĂšve dâun incroyable ballet, dâune gesbien devenir la huitiĂšme tuelle Ă la prĂ©cision chirurgicale. Dans les chaudrons, les mĂȘmes depuis cuadrilla 145 ans,dâĂlava. saturĂ©s dâhuile bouillante chauffĂ©e exclusivement au bois de hĂȘtre qui leur donnera ce fumetGorbeia unique, les façonniers, Le plus vaste parc Ă lâaide dâune Ă©norme seringue et par de larges naturel dâEuskadi gestes en cercles concentriques, y projettent la estse untransmue endroit magique. pĂąte qui, instantanĂ©ment, en goĂ»teuses roscas, ces immenses spirales dâor aussiToloño tĂŽt rĂ©cupĂ©rĂ©es Ă lâaide dâune longue pince. Une BarriĂšre climatique, fois dĂ©coupĂ©es, elles Ă©quivaudront exactement sierra sĂ©pare Ă douze churros et demi.la« petite Les churros sont prĂ©mondes. parĂ©s au fur et Ă mesure deux des commandes, ce qui explique les files dâattente », confiera Elias. Valdejero La famille Elizalde ne consacre que peu de temps Terre confi ns un verre aux Sanfermines. La corrida tousdeles jours, oĂč lâĂbre annonce, que lâon sâaccorde aprĂšs les taureaux, guĂšre plus. Une nouvelle mĂątinĂ©e degĂ©ographiquement, labeur va vite dĂ©boula fila n dâEuskal Herri. foi ler comme se profile dĂ©jĂ 6e gĂ©nĂ©ration, dâElias : « Mes petits enfants raffolent des churRioja alavesa ros, un signe non ? » Des bodegas, Ćuvres dâart, et des vins nectars. MOTS CLĂS HITZ GAKOAK
SpĂ©cial Ălava
PĂąte : ore Chaudron : galdara HĂȘtre : pago Frire : frijit
L'une des villes les plus étoilées au monde se passionne aussi pour sa grande cuisine en minuscule.
Bastida
Ville nouvelle, en son temps, Labastide Clairence reste un petit joyau d'urbanisme et d'architecture.
Depuis 1951, Vicente Lecea et ses Transportes Los Vascos ont franchi des centaines de fois la cordillĂšre des andes.
San Juan
La mémoire de la mer s'écrit tout prÚs d'ici.
ibilka
ibilka
Votre magazine du Pays basque
le magazine
le magazine
ibilka
Gastronomie
Aizkorri, Anboto, Gorbeia, forment la colonne vertébrale montagneuse d'Hegoalde. Des montagnes chargées d'histoire. Laissez-vous embarquer pour une randonnée inoubliable.
Zure Euskal herriko aldizkaria
LES INĂGALABLES CHURROS
ibilka
S'abandonner, sans but, est une belle maniÚre de (re)découvrir Donostia.
San Fermin
Au fil des siĂšcles, la date de fĂȘtes a changĂ©, leur durĂ©e aussi, mais elles restent, depuis 1324, le rendez-vous initiatique immanquable pour les Basques.
page 1
Depuis 145 ans, rue Mañueta, on confectionne les meilleurs churros de la Péninsule. Une histoire de famille. Aujourd'hui la 5e génération.
En Soule, le gouffre dâAphanize est lâun des plus profonds dâEurope.
P a y s
Une belle et terrible histoire d'hommes et d'Océan.
DE LA MAĂUETA
74 _ Aphanize
Ortzaize
Sous la tutelle rassurante de l'Haltzamendi et du Baigura, OssĂšs Ă©grĂšne ses maisons, comme son histoire, au fil du temps.
Pasaia
page 1
ibilka
Votre magazine du Pays basque
Une histoire navarraise de trahison et d'héroïsme.
Alarde
Depuis 377 ans, chaque année, Hondarribia s'enflamme le 8 septembre pour une commémoration mémorielle unique, mais pas toujours unanime.
Les trois Grandes
Traversée des Andes
Amaiur
DĂ©couverte
numéro 10- 2015
ibilka le magazine -Donastia
ibilka le magazine - argentine
ibilka le magazine - argentine
Zure Euskal herriko aldizkaria
Bien avant Colomb, des hommes venus du sud-ouest europĂ©en dĂ©couvrirent l'AmĂ©rique sans aucune volontĂ© de colonisation. C'est peut-ĂȘtre pour cela qu'on les a oubliĂ©s.
le magazine
uda / été
Le groupe de musique Baietz revisite notre tradition au sein de lâassociation gerora.
Et les Basques découvrirent l'Amérique
Donostia
Cordoba
Argitxu Camus Etxecopar explique comment la diaspora se renouvelle, change et Ă©volue.
l e
ibilka
Cordoba
Pottok
AprÚs des décennies de déclin, d'oubli et de mauvais marketing, le pottok renaßt sous l'impulsion d'éleveurs qui espÚrent bien lui redonner toute sa place dans la galaxie équestre.
Chaque annĂ©e, depuis 1884, le premier samedi de fĂ©vrier, la capitale du Gipuzkoa, rend un hommage vibrant et colorĂ© Ă une partie de sa populationâŠ
Le groupe de musique Baietz revisite notre tradition au sein de lâassociation gerora.
72 _ Diaspora
NUMĂRO 9 - 2015 UDABERRI / PRINTEMPS
Le diamant noir de Lokiz
Mendoza
Joseba nous entraßne dans un bien délicieux périple au-dessus de la sierra Salvada et des chutes du Nervion.
s o n
Chaque vendredi soir, l'euskal etxe est le rendez-vous incontournable de la communauté basque.
le magazine
numéro 8 - 2015 negu / Hiver
Quand la Navarre prend des allures d'Alba ou de Périgord, c'est vers la sierra de Lokiz qu'il faut se rendre, pour découvrir des paysages uniques et un autre trésor.
Chaque vendredi soir, l'euskal etxe est le rendez-vous incontournable de la communauté basque.
62 _ MontgolfiĂšres
i m p r Ăš g n e n t
Buenos Aires
ibilka
le magazine
d'argentine
Depuis 1951, Vicente Lecea et ses Transportes Los Vascos ont franchi des centaines de fois la cordillĂšre des andes.
c u l t u r e ,
la ville miroir d'euskadi
basques
les bĂątisseurs d'une natiOn
90_ Porc basque
52 _ Frontenis
DONOsTia
les bĂątisseurs d'une natiOn
le magazine
PAMPELUNE AUX
BILBAO
DEUX VISAGES
ibilka
le magazine
numéro 8 - 2015 negu / Hiver
Le diamant noir de Lokiz
Quand la Navarre prend des allures d'Alba ou de Périgord, c'est vers la sierra de Lokiz qu'il faut se rendre, pour découvrir des paysages uniques et un autre trésor.
Donostia
Chaque annĂ©e, depuis 1884, le premier samedi de fĂ©vrier, la capitale du Gipuzkoa, rend un hommage vibrant et colorĂ© Ă une partie de sa populationâŠ
Urdiñarbe
Ordiarp (Urdiñarbe) pourrait apparaßtre comme une photographie sépia à jamais figée par le temps. Mais, à y regarder de plus prÚs, on y verra vibrer l'ùme de la Soule.
Pasaia
Une belle et terrible histoire d'hommes et d'Océan.
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ibilka
le magazine
NUMĂRO 9 - 2015 UDABERRI / PRINTEMPS
Pottok
AprÚs des décennies de déclin, d'oubli et de mauvais marketing, le pottok renaßt sous l'impulsion d'éleveurs qui espÚrent bien lui redonner toute sa place dans la galaxie équestre.
Et les Basques découvrirent l'Amérique
Bien avant Colomb, des hommes venus du sud-ouest europĂ©en dĂ©couvrirent l'AmĂ©rique sans aucune volontĂ© de colonisation. C'est peut-ĂȘtre pour cela qu'on les a oubliĂ©s.
Amaiur
Une histoire navarraise de trahison et d'héroïsme.
Ortzaize
Sous la tutelle rassurante de l'Haltzamendi et du Baigura, OssĂšs Ă©grĂšne ses maisons, comme son histoire, au fil du temps.
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ibilka
le magazine
ibilka
le magazine
ibilka
le magazine
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le magazine
numéro 11- 2016
NUMĂRO 12- 2016
NUMĂRO 13 â 2016
NUMĂRO 14 â 2017
negu / hiver
UDABERRI/ PRINTEMPS
UDA/ĂTĂ
NegU/hiveR
Mascarade
Mundaka
En Soule, la mascarade est bien plus qu'une simple fĂȘte, c'est Ă la fois la cĂ©lĂ©bration de la danse et de la langue basques, et un moment fort d'union entre les gĂ©nĂ©rations.
Le carnaval de Mundaka ne ressemble Ă aucun autre, et c'est bien lĂ ce qui fait tout son charme et son intĂ©rĂȘt. Ă dĂ©couvrir de toute urgence !
Baldorba
Almadia
Elle n'est pas la plus connue des vallĂ©e navarraise. Pourtant, avec son chapelet de villages, ses trĂ©sors romans, une faune et une flore trĂšs riches, sans parler de la prĂ©cieuse tuber melanospĂ©rum, la petite vallĂ©e mĂ©rite qu'on s'y arrĂȘte.
Aussi loin qu'ils se souviennent, les hommes de la vallĂ©e du Roncal ont vu les bois flottĂ©s pour rejoindre leur destination finale. Une tradition perdue, mais un savoir-faire sauvegardĂ©, et aussi une occasion de faire la fĂȘte.
MĂ©moire
Fort San Cristobal
Les images de télévision, en noir et blanc, datent de 1959. Les paysages ont peu changé, la vie des bergers un peu plus. Nous sommes partis à la recherche des acteurs de l'époque.
De fort, il n'a que le nom. Prison conviendrait mieux. Perché sur les hauteurs de Pampelune, il témoigne d'une période cruelle de la Navarre.
Cagots
Pastorale
Bozate est un quartier d'Arizkun à la bien triste mémoire.
à l'occasion de Donostia 2016, découvrez l'incroyable destin de Katalina de Erauso.
Bami 12imp.indd 1
ibilka
le magazine
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le magazine
NUMĂRO 16 - 2017
NUMĂRO 17 - 2018 NEGU
Zumaia
Lesaka
En Navarre, Lesaka vaut vraiment le détour pour découvrir ses canaux et les secrets qu'elle recÚle. Nous l'avons fait en compagnie de Juan Carlos Pikabea Zubiri, l'artiste peintre originaire de la ville.
Tour de France
Il y a 58 ans, le 3 juillet 1959, Marcel QuĂ©heille l'enfant de Sauguis, prend le dĂ©part de l'Ă©tape qui mĂšne les coureurs de Bordeaux jusqu'Ă Bayonne, bien convaincu que ce jour-lĂ sera son jour de gloire. Il se souvientâŠ
DrĂŽle d'endroit
Il n'a de chĂąteau que le nom, on ne le distingue qu'au dernier moment, Latsaga reste une Ă©nigme.
Cesta punta
C'est la discipline la plus spectaculaire de la pelote basque. Mais elle est aussi une formidable ambassadrice du Pays basque partout dans le monde.
Dolores Redondo
Auteure de la Trilogie du Baztån, énorme succÚs d'édition, l'écrivaine donastiarra Dolores Redondo, confie à Ibilka l'origine de ses différentes sources d'inspiration.
Le géant d'Altzo
Joaquim Eleizegi Ateaga, le GĂ©ant d'Altzo, eut le triste privilĂšge d'ĂȘtre l'homme le plus grand du mondeâŠ
Barcus
Aux confins d'Euskal Herri, ce petit village de moins de 700 ùmes occupe une place particuliÚre dans l'imaginaire basque. Il est un peu le Conservatoire de l'identité souletine
L'Arboleda
Les stigmates de la nature, dans cette banlieue de Bilbo, témoignent des tortures auxquelles la terre fut soumise pendant des siÚcles pour l'extraction de minerai. Matéo, ancien mineur, nous raconte. Il y a 80 ans, le 26 avril 1936, la Légion Condor bombardait Guernika. George L. Steer, reporter de guerre anglais, arriva le premier sur les lieux.
Pont de Biscaye
Il relie Portugalete à Getxo et il fut le premier pont transbordeur construit au monde. Un endroit unique, comme d'autre au Pays basque que nous vous ferons découvrir.
Mauléon
Davantage qu'un quartier de Mauléon-Licharre, la Haute-Ville possÚde sa mémoire propre. Certains s'en souviennent encore et racontent.
Roncevaux
Le lieu oĂč se dĂ©roula la cĂ©lĂšbre bataille du 15 aoĂ»t 778 fait dĂ©bat au sein de la communautĂ© des historiens. Un archĂ©ologue amateur tente d'apporter ses piĂšces au dĂ©bat.
Vues du ciel
S'imaginer, un instant, dans la peau du GypaĂšte et dĂ©couvrir le Pays basque Ă travers son Ćil. C'est ce que nous offre Eric SoulĂ© de Lafont, aviateur et photographe.
Pionnier
A jamais attaché au Vignemale, Henry Russel a également parcouru le Pays basque et notamment La Rhune, avant de s'éteindre à Biarritz en 1909.
ibilka
le magazine
ibilka
le magazine
NUMĂRO 18 â 2018
NUMĂRO 19â 2018
UDABERRI/PRINTEMPS
UDA- ĂTĂ
Aralar
PartagĂ©e entre la Navarre et le Gipuzkoa, la sierra d'Aralar, qui culmine Ă 1 431 mĂštres d'altitude, tient une place beaucoup plus grande dans le cĆur des mendizale que cette faible altitude pourrait le laisser supposer. Elle est un peu ce que la Sainte-Victoire Ă©tait pour CĂ©zanne, une parure dans un Ă©crin, et davantage encoreâŠ
Makila
Chacun ici connaĂźt le makila, et beaucoup en possĂšde un, mais savezvous que ce bĂąton souvent symbole d'honneur et de reconnaissance sociale Ă©tait aussi une redoutable arme. Certains font aujourd'hui revivre la tradition Ă travers des combats extrĂȘmement codifiĂ©s et dont la violence fait de cet escrime du pauvre une sorte d'art martial basque.
Delika
La cascade est aussi belle et impressionante que le
Spécial Pampelune
Itsas Begia
LâOcĂ©an est au cĆur de lâhistoire du Pays basque. Marin, pĂȘcheur, corsaire, aventurier des mers, le Basque fut un peu tout cela au fil des siĂšcles. Lâassociation Itsas Begia rend hommage Ă cette mĂ©moire des mers.
LâHĂŽpital Saint-Blaise
Halte trÚs courue sur le chemin du piémont, la petite église souletine reste un témoignage important des relations transpyrénéennes.
Mendizale
Mendizaletasun exprime en euskara la passion des montagnes. Câest bien dâune histoire dâamour dont il sâagit, et qui de plus pertinent quâun mendizale revendiquĂ© pour la conter ?
Champion du monde
Certains hommes ont des destins peu communs. Paulino Uzcudun est de ceux-lĂ .
LA VILLE FUTUR
ibilka
Taxi
Sâabandonner au hasard, pour plonger dans lâintimitĂ© de Pampelune et de ses habitants.
le magazine
Qui, mieux quâun chauffeur de taxi, peut faire dĂ©couvrir une ville ?
numéro 10- 2015 uda / été
Alarde
Depuis 377 ans, chaque année, Hondarribia s'enflamme le 8 septembre pour une commémoration mémorielle unique, mais pas toujours unanime.
Musées
San Fermin
Au fil des siĂšcles, la date de fĂȘtes a changĂ©, leur durĂ©e aussi, mais elles restent, depuis 1324, le rendez-vous initiatique immanquable pour les Basques.
Txantrea
Du Guggenheim et ses ailes de titane au MusĂ©e de Bellas Artes, Bilbao sâexpose.
Les trois Grandes
Aizkorri, Anboto, Gorbeia, forment la colonne vertébrale montagneuse d'Hegoalde. Des montagnes chargées d'histoire. Laissez-vous embarquer pour une randonnée inoubliable.
Ce nâest pas le plus beau quartier, ni le plus branchĂ©, mais il incarne une aventure collective unique.
Bastida
Ville nouvelle, en son temps, Labastide Clairence reste un petit joyau d'urbanisme et d'architecture.
Circuits urbains
De Zaspi Kale Ă Zorrotzaure, en passant par la RĂa, Bilbao est une ville qui se dĂ©couvre en marchant.
Ville capitale
ibilka
Se plonger dans lâhistoire de Pampelune, câest parcourir celle du royaume de Navarre, de ses conquĂȘtes et de ses pertesâŠ
le magazine
NUMĂRO 15 â 2017 UdabeRRi/pRiNteMps
Tudela
La ville navarraise aux trois cultures reste un modÚle de civilisation que l'on découvre en s'abandonnant dans le dédale de ses petites rues parcourues en compagnie d'un journaliste du Diario de Navarra.
Foot et musique
Bois
Impossible dâignorer lâAthletic, le plus ancien club de foot de la pĂ©ninsule, ni les Bilbainadas, des chansons typiquement locales.
Au Pays basque, le bois occupe une place Ă part, comme une identitĂ©, de la forĂȘt et sa mythologie, Ă l'espace domestique avec ses meubles, qu'ils soient traditionnels ou contemporains.
Guernika
19/04/2016 19:49
UDA/ĂTĂ
Au-delĂ du charmant port de pĂȘche, c'est l'ensemble de cette partie du littoral du Gipuzkoa qui mĂ©rite l'attention. Il invite Ă un voyage de plus de 60 millions d'annĂ©es.
Lekeitio
Le petit port de Bizkaia a surtout connu ses heures de gloire Ă travers la pĂȘche qui fut, jusqu'au milieu du XXe siĂšcle, l'activitĂ© essentielle. Depuis, le tourisme a, peu Ă peu, pris le dessus, sans que pour autant Lekeitio n'y perde son Ăąme.
Errance
Surf
Lâenvers du foulard
Face à la beauté et à la fureur de l'Océan on pourrait penser que le surf et le Pays basque sont intimement liés depuis la profondeur des temps. Pourtant, sur la CÎte basque, il y a seulement 60 ans qu'il est apparu.
Diaspora
L'écrivain américain Craig Johnson nous parle des Basques du Wyoming.
Sait-on vraiment ce que les Sanfermines reprĂ©sentent pour les Pamploneses, comment ils les vivent ? PlongĂ©e dans lâenvers du dĂ©cor.
Rencontres
Des peñas aux célÚbres churros, en passant par les mythiques xahako Z.Z.Z, rencontres.
FĂȘtes ibilka le magazine - BILBAO - NUMĂRO HORS SĂRIE - UDAZKENA / AUTOMNE 2018
42 _ Pays Quint
ibilka
le magazine
ibilka le magazine - PAMPELUNE - NUMĂRO HORS SĂRIE - UDAZKENA / AUTOMNE 2017
Coulant sur quelque 180 kilomĂštres, depuis le barrage dâItoiz, le Canal de Navarre ravit autant les agriculteurs quâil inquiĂšte les dĂ©fenseurs de lâenvironnement..
ibilka
Plongée dans le monde des travaux subaquatiques.
ibilka le magazine - ĂLAVA - NUMĂRO HORS SĂRIE - UDAZKENA / AUTOMNE 2016
30 _ Canal de Navarre
54 _ Ibaia
ibilka le magazine - argentine
Le plus petit condominium du monde, nichĂ© dans la Bidasoa est, peut-ĂȘtre, par son statut, lâancĂȘtre de lâUnion europĂ©enne.
spécial
d'argentine
Mendoza
ibilka le magazine -Donastia
26 _ Ăles des Faisans
basques
La diaspora basque a imprégné la capitale argentine.
ibilka le magazine - argentine
Certainement lâancĂȘtre de la race manex, la sasi ardia entame un reconquĂȘte de son territoire sous lâimpulsion dâune quinzaine dâĂ©leveurs.
l a n g u e ,
le magazine
le magazine
La langue basque demeure, encore aujourdâhui, un mystĂšre pour les linguistes.
S a
ibilka
ibilka
Votre magazine du Pays basque
Aste Nagusia, câest la Grande Semaine des fĂȘtes, neuf jours Ă ne manquer sous aucun prĂ©texte.
Spécial Bilbao
Ohiz kanpoko zenbakiak Hors-SĂ©ries
sommaire 04 _ Portfolio Du pottok, en passant par les pintxos, les jeux de force basque, les rĂ©gates de trainiĂšres, ou encore lâetxe, la danseâŠ, les singularitĂ©s basques sont aussi nombreuses quâĂ©tonnantes.
Zure Euskal herriko aldizkaria
14 _ Euskara
18 _ Brebis Sasi ardia
Ă peine 2 500 hectares pour cette extravagance de la gĂ©ographie oĂč vit encore une grosse poignĂ©e de familles partagĂ©es entre deux pays. d'une mutation urbaine rĂ©ussie.
Vice-championne du monde de frontenis en 2018, Claire DutaretBordagaray, porte les valeurs de la pelote basque jusque dans les instances internationales.
h a b i t a n t s
s a
Histoire
Buenos Aires
La diaspora basque a imprégné la capitale argentine.
Que savons-nous réellement de l'histoire douloureuse de Donostia ? 2016 et son titre de Capitale européenne de la culture sont l'occasion de la visiter.
Urdiñarbe
Ordiarp (Urdiñarbe) pourrait apparaßtre comme une photographie sépia à jamais figée par le temps. Mais, à y regarder de plus prÚs, on y verra vibrer l'ùme de la Soule.
Traversée des Andes
MAĂUETAKO TXURRO PAREGABEAK
le magazine
le magazine
Mañueta karrikan, duela 145 urte, penintsulako txurro hoberenak egiten dira. Familiako historio bat, bostgarren belaunaldikoa.
basques d'argentine
numéro 8 - 2015 negu / Hiver
les bĂątisseurs d'une natiOn
Le diamant noir de Lokiz
Quand la Navarre prend des allures d'Alba ou de Périgord, c'est vers la sierra de Lokiz qu'il faut se rendre, pour découvrir des paysages uniques et un autre trésor.
Buenos Aires
La diaspora basque a imprégné la capitale argentine.
Donostia
Chaque annĂ©e, depuis 1884, le premier samedi de fĂ©vrier, la capitale du Gipuzkoa, rend un hommage vibrant et colorĂ© Ă une partie de sa populationâŠ
Mendoza
Chaque vendredi soir, l'euskal etxe est le rendez-vous incontournable de la communauté basque.
Cordoba
Urdiñarbe
Le groupe de musique Baietz revisite notre tradition au sein de lâassociation gerora.
Ordiarp (Urdiñarbe) pourrait apparaßtre comme une photographie sépia à jamais figée par le temps. Mais, à y regarder de plus prÚs, on y verra vibrer l'ùme de la Soule.
Traversée des Andes
Depuis 1951, Vicente Lecea et ses Transportes Los Vascos ont franchi des centaines de fois la cordillĂšre des andes.
Zure Euskal herriko aldizkaria
ibilka
82_ Fer
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PAGE 1
ibilka
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Votre magazine du Pays basque
le magazine
le magazine
Pasaia
Une belle et terrible histoire d'hommes et d'Océan.
Sanfermines, six heures moins le quart du matin. Quand certains occupent dĂ©jĂ le vallado (barriĂšres) de lâencierro pour ne rien manquer du spectacle, dâautres prĂ©fĂšrent se joindre Ă lâimpressionnante file sâĂ©tirant devant la churrerĂa la Mañueta, laquelle ouvrira ses portes Ă six heures prĂ©cises. La lente procession gourmande ; noctambules et frais levĂ©s sây croisent joyeusement ; ne cessera plus jusquâĂ onze heures, heure traditionnelle de fermeture du vĂ©nĂ©rable Ă©tablissement. Les GĂ©ants et Cabezudos ne sây trompent pas lesquels, durant les fĂȘtes, lors du dĂ©filĂ© matinal quotidien, sây arrĂȘtent. Gaiteros et porteurs marquent le pas et Elias Elizalde, de la 4e gĂ©nĂ©ration de la Mañueta, txistulari Ă©mĂ©rite, traditionnellement, leur prĂ©sente un plateau des inĂ©galables churros avec un petit verre de patxaka (liqueur navarraise de pomme parfumĂ©e Ă lâanis). Un succulent accompagnement.
le magazine
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SAVOIR-FAIRE ET PASSION
le magazine
spĂ©cial NUMĂRO 9 - 2015
numéro 10- 2015
UDABERRI / PRINTEMPS
uda / été
Pottok
Depuis 377 ans, chaque année, Hondarribia s'enflamme le 8 septembre pour une commémoration mémorielle unique, mais pas toujours unanime.
Histoire
San Fermin
Et les Basques découvrirent l'Amérique
Bien avant Colomb, des hommes venus du sud-ouest europĂ©en dĂ©couvrirent l'AmĂ©rique sans aucune volontĂ© de colonisation. C'est peut-ĂȘtre pour cela qu'on les a oubliĂ©s.
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le magazine
ibilka
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basques d'argentine
les bĂątisseurs d'une natiOn
Amaiur
Buenos Aires
Une histoire navarraise de trahison et d'héroïsme.
La diaspora basque a imprégné la capitale argentine.
Mendoza
Chaque vendredi soir, l'euskal etxe est le rendez-vous incontournable de la communauté basque.
Cordoba
Le groupe de musique Baietz revisite notre tradition au sein de lâassociation gerora.
Traversée des Andes
Ortzaize
En Biscaye, la forge dâEl Pobal, perpĂ©tue la mĂ©moire des ferronniers.
la ville miroir d'euskadi
Alarde
AprÚs des décennies de déclin, d'oubli et de mauvais marketing, le pottok renaßt sous l'impulsion d'éleveurs qui espÚrent bien lui redonner toute sa place dans la galaxie équestre.
Sous la tutelle rassurante de l'Haltzamendi et du Baigura, OssĂšs Ă©grĂšne ses maisons, comme son histoire, au fil du temps.
DONOsTia
Depuis 1951, Vicente Lecea et ses Transportes Los Vascos ont franchi des centaines de fois la cordillĂšre des andes.
page 1
numéro 8 - 2015
NUMĂRO 9 - 2015
negu / Hiver
UDABERRI / PRINTEMPS
Le diamant noir de Lokiz
Quand la Navarre prend des allures d'Alba ou de Périgord, c'est vers la sierra de Lokiz qu'il faut se rendre, pour découvrir des paysages uniques et un autre trésor.
Donostia
Chaque annĂ©e, depuis 1884, le premier samedi de fĂ©vrier, la capitale du Gipuzkoa, rend un hommage vibrant et colorĂ© Ă une partie de sa populationâŠ
Urdiñarbe
Ordiarp (Urdiñarbe) pourrait apparaßtre comme une photographie sépia à jamais figée par le temps. Mais, à y regarder de plus prÚs, on y verra vibrer l'ùme de la Soule.
Pasaia
Une belle et terrible histoire d'hommes et d'Océan.
Pottok
AprÚs des décennies de déclin, d'oubli et de mauvais marketing, le pottok renaßt sous l'impulsion d'éleveurs qui espÚrent bien lui redonner toute sa place dans la galaxie équestre.
Et les Basques découvrirent l'Amérique
Bien avant Colomb, des hommes venus du sud-ouest europĂ©en dĂ©couvrirent l'AmĂ©rique sans aucune volontĂ© de colonisation. C'est peut-ĂȘtre pour cela qu'on les a oubliĂ©s.
Amaiur
Une histoire navarraise de trahison et d'héroïsme.
Ortzaize
Sous la tutelle rassurante de l'Haltzamendi et du Baigura, OssĂšs Ă©grĂšne ses maisons, comme son histoire, au fil du temps.
Au fil des siĂšcles, la date de fĂȘtes a changĂ©, leur durĂ©e aussi, mais elles restent, depuis 1324, le rendez-vous initiatique immanquable pour les Basques.
Que savons-nous réellement de l'histoire douloureuse de Donostia ? 2016 et son titre de Capitale européenne de la culture sont l'occasion de la visiter.
Les trois Grandes
DĂ©couverte
ibilka
le magazine
S'abandonner, sans but, est une belle maniÚre de (re)découvrir Donostia.
Aizkorri, Anboto, Gorbeia, forment la colonne vertébrale montagneuse d'Hegoalde. Des montagnes chargées d'histoire. Laissez-vous embarquer pour une randonnée inoubliable.
numéro 10- 2015 uda / été
Alarde
Depuis 377 ans, chaque année, Hondarribia s'enflamme le 8 septembre pour une commémoration mémorielle unique, mais pas toujours unanime.
Gastronomie
San Fermin
Au fil des siĂšcles, la date de fĂȘtes a changĂ©, leur durĂ©e aussi, mais elles restent, depuis 1324, le rendez-vous initiatique immanquable pour les Basques.
L'une des villes les plus étoilées au monde se passionne aussi pour sa grande cuisine en minuscule.
Les trois Grandes
Aizkorri, Anboto, Gorbeia, forment la colonne vertébrale montagneuse d'Hegoalde. Des montagnes chargées d'histoire. Laissez-vous embarquer pour une randonnée inoubliable.
Bastida
Ville nouvelle, en son temps, Labastide Clairence reste un petit joyau d'urbanisme et d'architecture.
Bastida
Ville nouvelle, en son temps, Labastide Clairence reste un petit joyau d'urbanisme et d'architecture.
San Juan
La mémoire de la mer s'écrit tout prÚs d'ici.
numéro 11- 2016
NUMĂRO 12- 2016
negu / hiver
UDABERRI/ PRINTEMPS
La Mañueta ? Une incontournable sĂ©quence familiale pamplonaise qui perdure depuis 1872. SituĂ©e au 8 de lâĂ©troite rue Mañueta, la plus cĂ©lĂšbre churrerĂa de la pĂ©ninsule â elle nâouvre que durant les fĂȘtes et les dimanches dâoctobre â ne brille pourtant ni par sa vitrine, il nây a en pas, ni par un dĂ©cor particulier, seule la dĂ©signe une façade intensĂ©ment corail que barre un frustre vantail de bois sâouvrant sur un comptoir fonctionnel. Le reste ? Lâavenance, le sourire toujours, la passion pour un vieil office et un
Mascarade
Mundaka
En Soule, la mascarade est bien plus qu'une simple fĂȘte, c'est Ă la fois la cĂ©lĂ©bration de la danse et de la langue basques, et un moment fort d'union entre les gĂ©nĂ©rations.
Le carnaval de Mundaka ne ressemble Ă aucun autre, et c'est bien lĂ ce qui fait tout son charme et son intĂ©rĂȘt. Ă dĂ©couvrir de toute urgence !
Baldorba
Almadia
Elle n'est pas la plus connue des vallĂ©e navarraise. Pourtant, avec son chapelet de villages, ses trĂ©sors romans, une faune et une flore trĂšs riches, sans parler de la prĂ©cieuse tuber melanospĂ©rum, la petite vallĂ©e mĂ©rite qu'on s'y arrĂȘte.
Aussi loin qu'ils se souviennent, les hommes de la vallĂ©e du Roncal ont vu les bois flottĂ©s pour rejoindre leur destination finale. Une tradition perdue, mais un savoir-faire sauvegardĂ©, et aussi une occasion de faire la fĂȘte.
MĂ©moire
Fort San Cristobal
Les images de télévision, en noir et blanc, datent de 1959. Les paysages ont peu changé, la vie des bergers un peu plus. Nous sommes partis à la recherche des acteurs de l'époque.
De fort, il n'a que le nom. Prison conviendrait mieux. Perché sur les hauteurs de Pampelune, il témoigne d'une période cruelle de la Navarre.
Cagots
Pastorale
Bozate est un quartier d'Arizkun à la bien triste mémoire.
à l'occasion de Donostia 2016, découvrez l'incroyable destin de Katalina de Erauso.
Bami 12imp.indd 1
19/04/2016 19:49
PAGE 1
ibilka
le magazine
NUMĂRO 13 â 2016 UDA/ĂTĂ
Lekeitio
Le petit port de Bizkaia a surtout connu ses heures de gloire Ă travers la pĂȘche qui fut, jusqu'au milieu du XXe siĂšcle, l'activitĂ© essentielle. Depuis, le tourisme a, peu Ă peu, pris le dessus, sans que pour autant Lekeitio n'y perde son Ăąme.
Cesta punta
C'est la discipline la plus spectaculaire de la pelote basque. Mais elle est aussi une formidable ambassadrice du Pays basque partout dans le monde.
Dolores Redondo
Auteure de la Trilogie du Baztån, énorme succÚs d'édition, l'écrivaine donastiarra Dolores Redondo, confie à Ibilka l'origine de ses différentes sources d'inspiration.
Le géant d'Altzo
Joaquim Eleizegi Ateaga, le GĂ©ant d'Altzo, eut le triste privilĂšge d'ĂȘtre l'homme le plus grand du mondeâŠ
Le XXe siĂšcle a vu la disparition, presque totale, du Kintoa. Une poignĂ©e dâĂ©leveurs de la vallĂ©e des Aldudes a entrepris le sauvetage de la race. Avec succĂšs !
h i s t o i r ,
s e s
b a s q u e .
savoir-faire unique pour une pĂątisserie simple mais, ici au goĂ»t incomparable. Elias, 68 ans, expert-comptable de son Ă©tat, dans un français impeccable a bien SEPT ĂTAPES voulu nous confier un secret qui nâexiste pas. « Une affaire de famille dont les membres pratiquent tous COUPS DE CĆUR dâautres mĂ©tiers, et de passion surtout. Moi-mĂȘme de la 4e gĂ©nĂ©ration avec mes enfants Elias, 41 ans, et Oihana, 37 ans, de la 5e gĂ©nĂ©ration, nous travaillons ensemble mais il y a aussi Mikel, Renata, Juan, Nicolas, Itsasoa, les neveux et les niĂšces. » Car enfin, le churro ce Aramaio nâest jamais que de la Dans isolement, farine, de lâeau, du sel et de son lâhuile. Mais Ă la estdâolive un petitvierge Mañueta, la farine de blĂ©laetvallĂ©e lâhuile paradis naturel. : « nous sont rigoureusement sĂ©lectionnĂ©es ouvrons deux samedis avant les Sanfermines Vitoria-Gasteiz pour les tester », avait expliquĂ© Elias. Quant Ă la a fait de la cuisson, elle est unique, La et capitale pour en saisir toute qualitĂ©dans de lales vie entrailles de ses la subtilitĂ©, il faut descendre habitants signature. brĂ»lantes de la Mañueta, espacesa crĂ©pusculaire lĂ©chĂ© par les flammes, Ă mi-chemin entre fonTreviño derie et athanor dâalchimiste. La confection des La petite enclave aimerait churros relĂšve dâun incroyable ballet, dâune gesbien devenir la huitiĂšme tuelle Ă la prĂ©cision chirurgicale. Dans les chaudrons, les mĂȘmes depuis cuadrilla 145 ans,dâĂlava. saturĂ©s dâhuile bouillante chauffĂ©e exclusivement au bois de hĂȘtre qui leur donnera ce fumetGorbeia unique, les façonniers, Le plus vaste parc Ă lâaide dâune Ă©norme seringue et par de larges naturel dâEuskadi gestes en cercles concentriques, y projettent la estse untransmue endroit magique. pĂąte qui, instantanĂ©ment, en goĂ»teuses roscas, ces immenses spirales dâor aussiToloño tĂŽt rĂ©cupĂ©rĂ©es Ă lâaide dâune longue pince. Une BarriĂšre climatique, fois dĂ©coupĂ©es, elles Ă©quivaudront exactement sierra sĂ©pare Ă douze churros et demi.la« petite Les churros sont prĂ©mondes. parĂ©s au fur et Ă mesure deux des commandes, ce qui explique les files dâattente », confiera Elias. Valdejero La famille Elizalde ne consacre que peu de temps Terre confi ns un verre aux Sanfermines. La corrida tousdeles jours, oĂč lâĂbre annonce, que lâon sâaccorde aprĂšs les taureaux, guĂšre plus. Une nouvelle mĂątinĂ©e degĂ©ographiquement, labeur va vite dĂ©boula fila n dâEuskal Herri. foi ler comme se profile dĂ©jĂ 6e gĂ©nĂ©ration, dâElias : « Mes petits enfants raffolent des churRioja alavesa ros, un signe non ? » Des bodegas, Ćuvres dâart, et des vins nectars. MOTS CLĂS HITZ GAKOAK
SpĂ©cial Ălava
PĂąte : ore Chaudron : galdara HĂȘtre : pago Frire : frijit
L'une des villes les plus étoilées au monde se passionne aussi pour sa grande cuisine en minuscule.
Bastida
Ville nouvelle, en son temps, Labastide Clairence reste un petit joyau d'urbanisme et d'architecture.
Depuis 1951, Vicente Lecea et ses Transportes Los Vascos ont franchi des centaines de fois la cordillĂšre des andes.
San Juan
La mémoire de la mer s'écrit tout prÚs d'ici.
ibilka
ibilka
Votre magazine du Pays basque
le magazine
le magazine
ibilka
Gastronomie
Aizkorri, Anboto, Gorbeia, forment la colonne vertébrale montagneuse d'Hegoalde. Des montagnes chargées d'histoire. Laissez-vous embarquer pour une randonnée inoubliable.
Zure Euskal herriko aldizkaria
LES INĂGALABLES CHURROS
ibilka
S'abandonner, sans but, est une belle maniÚre de (re)découvrir Donostia.
San Fermin
Au fil des siĂšcles, la date de fĂȘtes a changĂ©, leur durĂ©e aussi, mais elles restent, depuis 1324, le rendez-vous initiatique immanquable pour les Basques.
page 1
Depuis 145 ans, rue Mañueta, on confectionne les meilleurs churros de la Péninsule. Une histoire de famille. Aujourd'hui la 5e génération.
En Soule, le gouffre dâAphanize est lâun des plus profonds dâEurope.
P a y s
Une belle et terrible histoire d'hommes et d'Océan.
DE LA MAĂUETA
74 _ Aphanize
Ortzaize
Sous la tutelle rassurante de l'Haltzamendi et du Baigura, OssĂšs Ă©grĂšne ses maisons, comme son histoire, au fil du temps.
Pasaia
page 1
ibilka
Votre magazine du Pays basque
Une histoire navarraise de trahison et d'héroïsme.
Alarde
Depuis 377 ans, chaque année, Hondarribia s'enflamme le 8 septembre pour une commémoration mémorielle unique, mais pas toujours unanime.
Les trois Grandes
Traversée des Andes
Amaiur
DĂ©couverte
numéro 10- 2015
ibilka le magazine -Donastia
ibilka le magazine - argentine
ibilka le magazine - argentine
Zure Euskal herriko aldizkaria
Bien avant Colomb, des hommes venus du sud-ouest europĂ©en dĂ©couvrirent l'AmĂ©rique sans aucune volontĂ© de colonisation. C'est peut-ĂȘtre pour cela qu'on les a oubliĂ©s.
le magazine
uda / été
Le groupe de musique Baietz revisite notre tradition au sein de lâassociation gerora.
Et les Basques découvrirent l'Amérique
Donostia
Cordoba
Argitxu Camus Etxecopar explique comment la diaspora se renouvelle, change et Ă©volue.
l e
ibilka
Cordoba
Pottok
AprÚs des décennies de déclin, d'oubli et de mauvais marketing, le pottok renaßt sous l'impulsion d'éleveurs qui espÚrent bien lui redonner toute sa place dans la galaxie équestre.
Chaque annĂ©e, depuis 1884, le premier samedi de fĂ©vrier, la capitale du Gipuzkoa, rend un hommage vibrant et colorĂ© Ă une partie de sa populationâŠ
Le groupe de musique Baietz revisite notre tradition au sein de lâassociation gerora.
72 _ Diaspora
NUMĂRO 9 - 2015 UDABERRI / PRINTEMPS
Le diamant noir de Lokiz
Mendoza
Joseba nous entraßne dans un bien délicieux périple au-dessus de la sierra Salvada et des chutes du Nervion.
s o n
Chaque vendredi soir, l'euskal etxe est le rendez-vous incontournable de la communauté basque.
le magazine
numéro 8 - 2015 negu / Hiver
Quand la Navarre prend des allures d'Alba ou de Périgord, c'est vers la sierra de Lokiz qu'il faut se rendre, pour découvrir des paysages uniques et un autre trésor.
Chaque vendredi soir, l'euskal etxe est le rendez-vous incontournable de la communauté basque.
62 _ MontgolfiĂšres
i m p r Ăš g n e n t
Buenos Aires
ibilka
le magazine
d'argentine
Depuis 1951, Vicente Lecea et ses Transportes Los Vascos ont franchi des centaines de fois la cordillĂšre des andes.
c u l t u r e ,
la ville miroir d'euskadi
basques
les bĂątisseurs d'une natiOn
90_ Porc basque
52 _ Frontenis
DONOsTia
les bĂątisseurs d'une natiOn
le magazine
PAMPELUNE AUX
BILBAO
DEUX VISAGES
ibilka
le magazine
numéro 8 - 2015 negu / Hiver
Le diamant noir de Lokiz
Quand la Navarre prend des allures d'Alba ou de Périgord, c'est vers la sierra de Lokiz qu'il faut se rendre, pour découvrir des paysages uniques et un autre trésor.
Donostia
Chaque annĂ©e, depuis 1884, le premier samedi de fĂ©vrier, la capitale du Gipuzkoa, rend un hommage vibrant et colorĂ© Ă une partie de sa populationâŠ
Urdiñarbe
Ordiarp (Urdiñarbe) pourrait apparaßtre comme une photographie sépia à jamais figée par le temps. Mais, à y regarder de plus prÚs, on y verra vibrer l'ùme de la Soule.
Pasaia
Une belle et terrible histoire d'hommes et d'Océan.
PAGE 1
ibilka
le magazine
NUMĂRO 9 - 2015 UDABERRI / PRINTEMPS
Pottok
AprÚs des décennies de déclin, d'oubli et de mauvais marketing, le pottok renaßt sous l'impulsion d'éleveurs qui espÚrent bien lui redonner toute sa place dans la galaxie équestre.
Et les Basques découvrirent l'Amérique
Bien avant Colomb, des hommes venus du sud-ouest europĂ©en dĂ©couvrirent l'AmĂ©rique sans aucune volontĂ© de colonisation. C'est peut-ĂȘtre pour cela qu'on les a oubliĂ©s.
Amaiur
Une histoire navarraise de trahison et d'héroïsme.
Ortzaize
Sous la tutelle rassurante de l'Haltzamendi et du Baigura, OssĂšs Ă©grĂšne ses maisons, comme son histoire, au fil du temps.
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ibilka
le magazine
ibilka
le magazine
ibilka
le magazine
ibilka
le magazine
numéro 11- 2016
NUMĂRO 12- 2016
NUMĂRO 13 â 2016
NUMĂRO 14 â 2017
negu / hiver
UDABERRI/ PRINTEMPS
UDA/ĂTĂ
NegU/hiveR
Mascarade
Mundaka
En Soule, la mascarade est bien plus qu'une simple fĂȘte, c'est Ă la fois la cĂ©lĂ©bration de la danse et de la langue basques, et un moment fort d'union entre les gĂ©nĂ©rations.
Le carnaval de Mundaka ne ressemble Ă aucun autre, et c'est bien lĂ ce qui fait tout son charme et son intĂ©rĂȘt. Ă dĂ©couvrir de toute urgence !
Baldorba
Almadia
Elle n'est pas la plus connue des vallĂ©e navarraise. Pourtant, avec son chapelet de villages, ses trĂ©sors romans, une faune et une flore trĂšs riches, sans parler de la prĂ©cieuse tuber melanospĂ©rum, la petite vallĂ©e mĂ©rite qu'on s'y arrĂȘte.
Aussi loin qu'ils se souviennent, les hommes de la vallĂ©e du Roncal ont vu les bois flottĂ©s pour rejoindre leur destination finale. Une tradition perdue, mais un savoir-faire sauvegardĂ©, et aussi une occasion de faire la fĂȘte.
MĂ©moire
Fort San Cristobal
Les images de télévision, en noir et blanc, datent de 1959. Les paysages ont peu changé, la vie des bergers un peu plus. Nous sommes partis à la recherche des acteurs de l'époque.
De fort, il n'a que le nom. Prison conviendrait mieux. Perché sur les hauteurs de Pampelune, il témoigne d'une période cruelle de la Navarre.
Cagots
Pastorale
Bozate est un quartier d'Arizkun à la bien triste mémoire.
à l'occasion de Donostia 2016, découvrez l'incroyable destin de Katalina de Erauso.
Bami 12imp.indd 1
ibilka
le magazine
ibilka
le magazine
NUMĂRO 16 - 2017
NUMĂRO 17 - 2018 NEGU
Zumaia
Lesaka
En Navarre, Lesaka vaut vraiment le détour pour découvrir ses canaux et les secrets qu'elle recÚle. Nous l'avons fait en compagnie de Juan Carlos Pikabea Zubiri, l'artiste peintre originaire de la ville.
Tour de France
Il y a 58 ans, le 3 juillet 1959, Marcel QuĂ©heille l'enfant de Sauguis, prend le dĂ©part de l'Ă©tape qui mĂšne les coureurs de Bordeaux jusqu'Ă Bayonne, bien convaincu que ce jour-lĂ sera son jour de gloire. Il se souvientâŠ
DrĂŽle d'endroit
Il n'a de chĂąteau que le nom, on ne le distingue qu'au dernier moment, Latsaga reste une Ă©nigme.
Cesta punta
C'est la discipline la plus spectaculaire de la pelote basque. Mais elle est aussi une formidable ambassadrice du Pays basque partout dans le monde.
Dolores Redondo
Auteure de la Trilogie du Baztån, énorme succÚs d'édition, l'écrivaine donastiarra Dolores Redondo, confie à Ibilka l'origine de ses différentes sources d'inspiration.
Le géant d'Altzo
Joaquim Eleizegi Ateaga, le GĂ©ant d'Altzo, eut le triste privilĂšge d'ĂȘtre l'homme le plus grand du mondeâŠ
Barcus
Aux confins d'Euskal Herri, ce petit village de moins de 700 ùmes occupe une place particuliÚre dans l'imaginaire basque. Il est un peu le Conservatoire de l'identité souletine
L'Arboleda
Les stigmates de la nature, dans cette banlieue de Bilbo, témoignent des tortures auxquelles la terre fut soumise pendant des siÚcles pour l'extraction de minerai. Matéo, ancien mineur, nous raconte. Il y a 80 ans, le 26 avril 1936, la Légion Condor bombardait Guernika. George L. Steer, reporter de guerre anglais, arriva le premier sur les lieux.
Pont de Biscaye
Il relie Portugalete à Getxo et il fut le premier pont transbordeur construit au monde. Un endroit unique, comme d'autre au Pays basque que nous vous ferons découvrir.
Mauléon
Davantage qu'un quartier de Mauléon-Licharre, la Haute-Ville possÚde sa mémoire propre. Certains s'en souviennent encore et racontent.
Roncevaux
Le lieu oĂč se dĂ©roula la cĂ©lĂšbre bataille du 15 aoĂ»t 778 fait dĂ©bat au sein de la communautĂ© des historiens. Un archĂ©ologue amateur tente d'apporter ses piĂšces au dĂ©bat.
Vues du ciel
S'imaginer, un instant, dans la peau du GypaĂšte et dĂ©couvrir le Pays basque Ă travers son Ćil. C'est ce que nous offre Eric SoulĂ© de Lafont, aviateur et photographe.
Pionnier
A jamais attaché au Vignemale, Henry Russel a également parcouru le Pays basque et notamment La Rhune, avant de s'éteindre à Biarritz en 1909.
ibilka
le magazine
ibilka
le magazine
NUMĂRO 18 â 2018
NUMĂRO 19â 2018
UDABERRI/PRINTEMPS
UDA- ĂTĂ
Aralar
PartagĂ©e entre la Navarre et le Gipuzkoa, la sierra d'Aralar, qui culmine Ă 1 431 mĂštres d'altitude, tient une place beaucoup plus grande dans le cĆur des mendizale que cette faible altitude pourrait le laisser supposer. Elle est un peu ce que la Sainte-Victoire Ă©tait pour CĂ©zanne, une parure dans un Ă©crin, et davantage encoreâŠ
Makila
Chacun ici connaĂźt le makila, et beaucoup en possĂšde un, mais savezvous que ce bĂąton souvent symbole d'honneur et de reconnaissance sociale Ă©tait aussi une redoutable arme. Certains font aujourd'hui revivre la tradition Ă travers des combats extrĂȘmement codifiĂ©s et dont la violence fait de cet escrime du pauvre une sorte d'art martial basque.
Delika
La cascade est aussi belle et impressionante que le
Spécial Pampelune
Itsas Begia
LâOcĂ©an est au cĆur de lâhistoire du Pays basque. Marin, pĂȘcheur, corsaire, aventurier des mers, le Basque fut un peu tout cela au fil des siĂšcles. Lâassociation Itsas Begia rend hommage Ă cette mĂ©moire des mers.
LâHĂŽpital Saint-Blaise
Halte trÚs courue sur le chemin du piémont, la petite église souletine reste un témoignage important des relations transpyrénéennes.
Mendizale
Mendizaletasun exprime en euskara la passion des montagnes. Câest bien dâune histoire dâamour dont il sâagit, et qui de plus pertinent quâun mendizale revendiquĂ© pour la conter ?
Champion du monde
Certains hommes ont des destins peu communs. Paulino Uzcudun est de ceux-lĂ .
LA VILLE FUTUR
ibilka
Taxi
Sâabandonner au hasard, pour plonger dans lâintimitĂ© de Pampelune et de ses habitants.
le magazine
Qui, mieux quâun chauffeur de taxi, peut faire dĂ©couvrir une ville ?
numéro 10- 2015 uda / été
Alarde
Depuis 377 ans, chaque année, Hondarribia s'enflamme le 8 septembre pour une commémoration mémorielle unique, mais pas toujours unanime.
Musées
San Fermin
Au fil des siĂšcles, la date de fĂȘtes a changĂ©, leur durĂ©e aussi, mais elles restent, depuis 1324, le rendez-vous initiatique immanquable pour les Basques.
Txantrea
Du Guggenheim et ses ailes de titane au MusĂ©e de Bellas Artes, Bilbao sâexpose.
Les trois Grandes
Aizkorri, Anboto, Gorbeia, forment la colonne vertébrale montagneuse d'Hegoalde. Des montagnes chargées d'histoire. Laissez-vous embarquer pour une randonnée inoubliable.
Ce nâest pas le plus beau quartier, ni le plus branchĂ©, mais il incarne une aventure collective unique.
Bastida
Ville nouvelle, en son temps, Labastide Clairence reste un petit joyau d'urbanisme et d'architecture.
Circuits urbains
De Zaspi Kale Ă Zorrotzaure, en passant par la RĂa, Bilbao est une ville qui se dĂ©couvre en marchant.
Ville capitale
ibilka
Se plonger dans lâhistoire de Pampelune, câest parcourir celle du royaume de Navarre, de ses conquĂȘtes et de ses pertesâŠ
le magazine
NUMĂRO 15 â 2017 UdabeRRi/pRiNteMps
Tudela
La ville navarraise aux trois cultures reste un modÚle de civilisation que l'on découvre en s'abandonnant dans le dédale de ses petites rues parcourues en compagnie d'un journaliste du Diario de Navarra.
Foot et musique
Bois
Impossible dâignorer lâAthletic, le plus ancien club de foot de la pĂ©ninsule, ni les Bilbainadas, des chansons typiquement locales.
Au Pays basque, le bois occupe une place Ă part, comme une identitĂ©, de la forĂȘt et sa mythologie, Ă l'espace domestique avec ses meubles, qu'ils soient traditionnels ou contemporains.
Guernika
19/04/2016 19:49
UDA/ĂTĂ
Au-delĂ du charmant port de pĂȘche, c'est l'ensemble de cette partie du littoral du Gipuzkoa qui mĂ©rite l'attention. Il invite Ă un voyage de plus de 60 millions d'annĂ©es.
Lekeitio
Le petit port de Bizkaia a surtout connu ses heures de gloire Ă travers la pĂȘche qui fut, jusqu'au milieu du XXe siĂšcle, l'activitĂ© essentielle. Depuis, le tourisme a, peu Ă peu, pris le dessus, sans que pour autant Lekeitio n'y perde son Ăąme.
Errance
Surf
Lâenvers du foulard
Face à la beauté et à la fureur de l'Océan on pourrait penser que le surf et le Pays basque sont intimement liés depuis la profondeur des temps. Pourtant, sur la CÎte basque, il y a seulement 60 ans qu'il est apparu.
Diaspora
L'écrivain américain Craig Johnson nous parle des Basques du Wyoming.
Sait-on vraiment ce que les Sanfermines reprĂ©sentent pour les Pamploneses, comment ils les vivent ? PlongĂ©e dans lâenvers du dĂ©cor.
Rencontres
Des peñas aux célÚbres churros, en passant par les mythiques xahako Z.Z.Z, rencontres.
FĂȘtes ibilka le magazine - BILBAO - NUMĂRO HORS SĂRIE - UDAZKENA / AUTOMNE 2018
42 _ Pays Quint
ibilka
le magazine
ibilka le magazine - PAMPELUNE - NUMĂRO HORS SĂRIE - UDAZKENA / AUTOMNE 2017
Coulant sur quelque 180 kilomĂštres, depuis le barrage dâItoiz, le Canal de Navarre ravit autant les agriculteurs quâil inquiĂšte les dĂ©fenseurs de lâenvironnement..
ibilka
Plongée dans le monde des travaux subaquatiques.
ibilka le magazine - ĂLAVA - NUMĂRO HORS SĂRIE - UDAZKENA / AUTOMNE 2016
30 _ Canal de Navarre
54 _ Ibaia
ibilka le magazine - argentine
Le plus petit condominium du monde, nichĂ© dans la Bidasoa est, peut-ĂȘtre, par son statut, lâancĂȘtre de lâUnion europĂ©enne.
spécial
d'argentine
Mendoza
ibilka le magazine -Donastia
26 _ Ăles des Faisans
basques
La diaspora basque a imprégné la capitale argentine.
ibilka le magazine - argentine
Certainement lâancĂȘtre de la race manex, la sasi ardia entame un reconquĂȘte de son territoire sous lâimpulsion dâune quinzaine dâĂ©leveurs.
l a n g u e ,
le magazine
le magazine
La langue basque demeure, encore aujourdâhui, un mystĂšre pour les linguistes.
S a
ibilka
ibilka
Votre magazine du Pays basque
Aste Nagusia, câest la Grande Semaine des fĂȘtes, neuf jours Ă ne manquer sous aucun prĂ©texte.
Spécial Bilbao
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Zure Euskal herriko aldizkaria Votre magazine du Pays basque
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numéro 8 - 2015 negu / Hiver
Le diamant noir de Lokiz
Donostia
Quand la Navarre prend des allures d'Alba ou de PĂ©rigord, c'est vers la sierra de Lokiz qu'il faut se rendre, pour dĂ©couvrir des paysages uniques et un autre trĂ©sor. Chaque annĂ©e, depuis 1884, le premier samedi de fĂ©vrier, la capitale du Gipuzkoa, rend un hommage vibrant et colorĂ© Ă une partie de sa populationâŠ
Urdiñarbe
Ordiarp (Urdiñarbe) pourrait apparaßtre comme une photographie sépia à jamais figée par le temps. Mais, à y regarder de plus prÚs, on y verra vibrer l'ùme de la Soule.
Pasaia
Une belle et terrible histoire d'hommes et d'Océan.
le magazine
Singulier Pays basque
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ibilka
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le magazine
NUMĂRO 9 - 2015
numéro 10- 2015
numéro 11- 2016
NUMĂRO 12- 2016
UDABERRI / PRINTEMPS
uda / été
negu / hiver
UDABERRI/ PRINTEMPS
Pottok
Alarde
Mundaka
Mascarade
Baldorba
Almadia
Et les Basques découvrirent l'Amérique
Au fil des siĂšcles, la date de fĂȘtes a changĂ©, leur durĂ©e aussi, mais elles restent, depuis 1324, le rendez-vous initiatique immanquable pour les Basques.
AprÚs des décennies de déclin, d'oubli et de mauvais marketing, le pottok renaßt sous l'impulsion d'éleveurs qui espÚrent bien lui redonner toute sa place dans la galaxie équestre.
Bien avant Colomb, des hommes venus du sud-ouest europĂ©en dĂ©couvrirent l'AmĂ©rique sans aucune volontĂ© de colonisation. C'est peut-ĂȘtre pour cela qu'on les a oubliĂ©s.
Amaiur
Une histoire navarraise de trahison et d'héroïsme.
Ortzaize
Sous la tutelle rassurante de l'Haltzamendi et du Baigura, OssĂšs Ă©grĂšne ses maisons, comme son histoire, au fil du temps.
Depuis 377 ans, chaque année, Hondarribia s'enflamme le 8 septembre pour une commémoration mémorielle unique, mais pas toujours unanime.
San Fermin
Les trois Grandes
Aizkorri, Anboto, Gorbeia, forment la colonne vertébrale montagneuse d'Hegoalde. Des montagnes chargées d'histoire. Laissez-vous embarquer pour une randonnée inoubliable.
Bastida
Ville nouvelle, en son temps, Labastide Clairence reste un petit joyau d'urbanisme et d'architecture.
En Soule, la mascarade est bien plus qu'une simple fĂȘte, c'est Ă la fois la cĂ©lĂ©bration de la danse et de la langue basques, et un moment fort d'union entre les gĂ©nĂ©rations.
Le carnaval de Mundaka ne ressemble Ă aucun autre, et c'est bien lĂ ce qui fait tout son charme et son intĂ©rĂȘt. Ă dĂ©couvrir de toute urgence ! Elle n'est pas la plus connue des vallĂ©e navarraise. Pourtant, avec son chapelet de villages, ses trĂ©sors romans, une faune et une flore trĂšs riches, sans parler de la prĂ©cieuse tuber melanospĂ©rum, la petite vallĂ©e mĂ©rite qu'on s'y arrĂȘte.
Aussi loin qu'ils se souviennent, les hommes de la vallĂ©e du Roncal ont vu les bois flottĂ©s pour rejoindre leur destination finale. Une tradition perdue, mais un savoir-faire sauvegardĂ©, et aussi une occasion de faire la fĂȘte.
MĂ©moire
Fort San Cristobal
Les images de télévision, en noir et blanc, datent de 1959. Les paysages ont peu changé, la vie des bergers un peu plus. Nous sommes partis à la recherche des acteurs de l'époque.
De fort, il n'a que le nom. Prison conviendrait mieux. Perché sur les hauteurs de Pampelune, il témoigne d'une période cruelle de la Navarre.
Bozate est un quartier d'Arizkun à la bien triste mémoire.
à l'occasion de Donostia 2016, découvrez l'incroyable destin de Katalina de Erauso.
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NUMĂRO 13 â 2016
NUMĂRO 14 â 2017
NUMĂRO 15 â 2017
NUMĂRO 16 - 2017
NUMĂRO 17 - 2018
UDA/ĂTĂ
NegU/hiveR
UdabeRRi/pRiNteMps
UDA/ĂTĂ
NEGU
Lekeitio
Barcus
Tudela
Zumaia
Mauléon
Euskara
Histoire dâune des plus anciennes langues dâEurope, et peut-ĂȘtre des plus mystĂ©rieusesâŠ
Sasi Ardia, Kintoa
Brebis Sasi ardi, Kintoa, les races locales font de la résistance.
Balbutiements de lâhistoire
19/04/2016 19:49
Au Pays Quint, ou dans la Bidassoa, lâHistoire sâoffre, ici, quelques balbutiementsâŠ
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NEGU/HIVER
Cagots
Pastorale
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HORS SĂRIE 2019
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NUMĂRO 18 â 2018 UDABERRI/PRINTEMPS
Cesta punta
C'est la discipline la plus spectaculaire de la pelote basque. Mais elle est aussi une formidable ambassadrice du Pays basque partout dans le monde.
Dolores Redondo
Auteure de la Trilogie du Baztån, énorme succÚs d'édition, l'écrivaine donastiarra Dolores Redondo, confie à Ibilka l'origine de ses différentes sources d'inspiration.
Le géant d'Altzo
Joaquim Eleizegi Ateaga, le GĂ©ant d'Altzo, eut le triste privilĂšge d'ĂȘtre l'homme le plus grand du mondeâŠ
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Aux confins d'Euskal Herri, ce petit village de moins de 700 ùmes occupe une place particuliÚre dans l'imaginaire basque. Il est un peu le Conservatoire de l'identité souletine
L'Arboleda
Les stigmates de la nature, dans cette banlieue de Bilbo, témoignent des tortures auxquelles la terre fut soumise pendant des siÚcles pour l'extraction de minerai. Matéo, ancien mineur, nous raconte.
Guernika
Il y a 80 ans, le 26 avril 1936, la LĂ©gion Condor bombardait Guernika. George L. Steer, reporter de guerre anglais, arriva le premier sur les lieux.
Pont de Biscaye
Il relie Portugalete à Getxo et il fut le premier pont transbordeur construit au monde. Un endroit unique, comme d'autre au Pays basque que nous vous ferons découvrir.
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NUMĂRO 19â 2018
NUMĂRO 20-2018
UDA- ĂTĂ
NEGU/HIVER
Itsas Begia
LâOcĂ©an est au cĆur de lâhistoire du Pays basque. Marin, pĂȘcheur, corsaire, aventurier des mers, le Basque fut un peu tout cela au fil des siĂšcles. Lâassociation Itsas Begia rend hommage Ă cette mĂ©moire des mers.
LâHĂŽpital Saint-Blaise
Halte trÚs courue sur le chemin du piémont, la petite église souletine reste un témoignage important des relations transpyrénéennes.
Mendizale
Mendizaletasun exprime en euskara la passion des montagnes. Câest bien dâune histoire dâamour dont il sâagit, et qui de plus pertinent quâun mendizale revendiquĂ© pour la conter ?
Champion du monde
Certains hommes ont des destins peu communs. Paulino Uzcudun est de ceux-lĂ .
La ville navarraise aux trois cultures reste un modÚle de civilisation que l'on découvre en s'abandonnant dans le dédale de ses petites rues parcourues en compagnie d'un journaliste du Diario de Navarra.
Bois
Au Pays basque, le bois occupe une place Ă part, comme une identitĂ©, de la forĂȘt et sa mythologie, Ă l'espace domestique avec ses meubles, qu'ils soient traditionnels ou contemporains.
Surf
Face à la beauté et à la fureur de l'Océan on pourrait penser que le surf et le Pays basque sont intimement liés depuis la profondeur des temps. Pourtant, sur la CÎte basque, il y a seulement 60 ans qu'il est apparu.
Diaspora
L'écrivain américain Craig Johnson nous parle des Basques du Wyoming.
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PĂȘcheurs de sable
C'Ă©tait un temps oĂč pour vivre, des hommes n'hĂ©sitaient pas Ă rester, de trĂšs longues heures, immergĂ©s jusqu'Ă la taille, pour extraire le sable des riviĂšres.
La ceinture de fer
Soucieux de rĂ©habiliter la mĂ©moire historique, Ă travers une reconstitution fidĂšle, ils ne laissent rien au hasard, bouton de guĂȘtres, uniformes, armes⊠Le photographe Jorge Moreno est devenu le spĂ©cialiste de ces reconstitutions et ses photos relĂšvent d'un hyper rĂ©alisme trĂšs troublant.
Lesaka
En Navarre, Lesaka vaut vraiment le détour pour découvrir ses canaux et les secrets qu'elle recÚle. Nous l'avons fait en compagnie de Juan Carlos Pikabea Zubiri, l'artiste peintre originaire de la ville.
Tour de France
Il y a 58 ans, le 3 juillet 1959, Marcel QuĂ©heille l'enfant de Sauguis, prend le dĂ©part de l'Ă©tape qui mĂšne les coureurs de Bordeaux jusqu'Ă Bayonne, bien convaincu que ce jour-lĂ sera son jour de gloire. Il se souvientâŠ
DrĂŽle d'endroit
Il n'a de chĂąteau que le nom, on ne le distingue qu'au dernier moment, Latsaga reste une Ă©nigme.
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NUMĂRO 21- 2019
NUMĂRO 22- 2019
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UDAZKEN/AUTOMNE
Ustaritz masquée Le carnaval d'Ustaritz ne transige pas avec la date : c'est à Mardi Gras que musiciens, danseurs, kaskarot, zirtzil, et autres acteurs incontournables se retrouvent dans les rues.
Au-delĂ du charmant port de pĂȘche, c'est l'ensemble de cette partie du littoral du Gipuzkoa qui mĂ©rite l'attention. Il invite Ă un voyage de plus de 60 millions d'annĂ©es.
Malerreka et ses sortilĂšges
C'est une contrĂ©e navarraise qui abrite treize villages. VoilĂ pour la gĂ©ographie. Mais le plus intĂ©ressant est ailleurs dans l'histoire, voire la fantasmagorie. Ă dĂ©couvrir sans hĂ©siterâŠ
Les moulins du Temps
On passe souvent à cÎté sans les voir ; c'est regrettable parce que les moulins ne font pas que brasser du vent ou de l'eau, ils racontent, à qui sait prendre le temps de les écouter une histoire de l'Humanité.
Corsaire des temps modernes Moins connu que ses illustres ancĂȘtres de la flibuste, Lezo Urreiztieta, peut tout de mĂȘme ĂȘtre qualifiĂ© de corsaire des temps modernes. Il incarne les rĂȘves les plus fous d'Euskadi.
Le Monde du silence
Vous avez envie de découvrir les profondeurs du Golfe de Gascogne en compagnie des plongeurs de l'Union Sportive de Biarritz ? Alors n'hésitez pas ! Entre épaves et espÚces plus étonnantes les unes que les autres, nous vous invitons à un merveilleux voyage dans le monde du silence.
Isards et cerfs
Parfois, l'automne est davantage un Ă©tat d'Ăąme qu'une saison. C'est en compagnie des gardes forestiers que nous vous convions Ă la rencontre de la faune sauvage de nos forĂȘts et massifs.
L'indésirable loup
La sierra de Gibixoko Ă©tait considĂ©rĂ©e comme le repĂšre des loups. De bien cruelles pratiques s'y sont dĂ©veloppĂ©es â dont les fosses aux loups â pour se dĂ©barrasser de l'animal.
Davantage qu'un quartier de Mauléon-Licharre, la Haute-Ville possÚde sa mémoire propre. Certains s'en souviennent encore et racontent.
Roncevaux
Le lieu oĂč se dĂ©roula la cĂ©lĂšbre bataille du 15 aoĂ»t 778 fait dĂ©bat au sein de la communautĂ© des historiens. Un archĂ©ologue amateur tente d'apporter ses piĂšces au dĂ©bat.
Vues du ciel
S'imaginer, un instant, dans la peau du GypaĂšte et dĂ©couvrir le Pays basque Ă travers son Ćil. C'est ce que nous offre Eric SoulĂ© de Lafont, aviateur et photographe.
Pionnier
A jamais attaché au Vignemale, Henry Russel a également parcouru le Pays basque et notamment La Rhune, avant de s'éteindre à Biarritz en 1909.
Au centre de la terre
Aralar
PartagĂ©e entre la Navarre et le Gipuzkoa, la sierra d'Aralar, qui culmine Ă 1 431 mĂštres d'altitude, tient une place beaucoup plus grande dans le cĆur des mendizale que cette faible altitude pourrait le laisser supposer. Elle est un peu ce que la Sainte-Victoire Ă©tait pour CĂ©zanne, une parure dans un Ă©crin, et davantage encoreâŠ
Makila
Chacun ici connaĂźt le makila, et beaucoup en possĂšde un, mais savezvous que ce bĂąton souvent symbole d'honneur et de reconnaissance sociale Ă©tait aussi une redoutable arme. Certains font aujourd'hui revivre la tradition Ă travers des combats extrĂȘmement codifiĂ©s et dont la violence fait de cet escrime du pauvre une sorte d'art martial basque.
Le gouffre dâAphanize, propose un vertigineux voyage dans les profondeurs de la terre.
Delika
La cascade est aussi belle et impressionante que le
ibilka le magazine - SINGULIER PAYS-BASQUE - NUMĂRO HORS SĂRIE - NEGU/HIVER 2019
Le petit port de Bizkaia a surtout connu ses heures de gloire Ă travers la pĂȘche qui fut, jusqu'au milieu du XXe siĂšcle, l'activitĂ© essentielle. Depuis, le tourisme a, peu Ă peu, pris le dessus, sans que pour autant Lekeitio n'y perde son Ăąme.
Canal de Navarre
Une coulée verte, dans un lit de béton de prÚs de 180 kilomÚtres, qui traverse la Navarre.
Singularités
SociĂ©tĂ© Ă©ditrice : BAMI Communication Rond-point de Maignon, Avenue du 8 mai 1945 BP 41 - 64183 Bayonne bami-communication@bami.fr Directeur de la publication : Jean-Paul InchauspĂ© Coordination : Jean-Paul Bobin bobinjeanpaul@gmail.com RĂ©daction : Txomin Laxalt, Santiago Yaniz Aramendia, Jean-Paul Bobin Direction artistique : Sandrine Lucas Fabrication : Patrick Delprat Iru Errege Le Forum 64100 Bayonne N° ISSN 2267-6864 Traduction : La traduction des articles de Santiago Yaniz Aramendia (pages : 30-41, 62-71 et 82-89) a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par Chelo de Bastida. CrĂ©dit photographique : DR : p.15, p.28, p.98 ; Paul de Bie : p.66 ; P.olo Garat : p. 67-68,72-73 ; Ăric Kammenthaler : p.70 ; JĂ©rĂŽme Tainguy : 70 bas ; Bernard MaziĂšre : p. 78-79. Photo couverture : Santiago Yaniz Aramendia
e dictionnaire nous apprend que le terme singulier signifie « qui est propre Ă chacun, qui indique une singularitĂ©. » Et parmi les synonymes, il propose insolite, Ă savoir « qui provoque l'Ă©tonnement. » Tout cela nous convient parfaitement pour vous prĂ©senter ce nouveau numĂ©ro hors-sĂ©rie d'IBILKA que nous avons intitulĂ© Singulier Pays basque, et Ă travers lequel nous avons choisi de vous proposer quelques-unes des particularitĂ©s qui contribuent Ă l'originalitĂ© de notre Pays basque. De tous nos marqueurs identitaires, lâeuskara est certainement le plus Ă©vident et le plus lĂ©gitime. Longtemps, trop longtemps mise Ă lâĂ©cart, la langue basque est aujourdâhui bien vivante, via notamment les iskatolak et le batua, mieux, elle est devenue le viatique indispensable de Bilbao Ă MaulĂ©on, de Bayonne Ă Vitoria-Gasteiz. Elle fait partie de notre ADN. Ă travers ce numĂ©ro nous avons souhaitĂ© nous arrĂȘter sur certaines des singularitĂ©s du Pays basque, quâelles soient liĂ©es Ă notre identitĂ©, notre culture oĂč aux alĂ©as de la gĂ©ographie et de lâhistoire. Ainsi, au fil des pages vous dĂ©couvrirez que vous ĂȘtes, peut-ĂȘtre, passĂ©s souvent prĂšs du plus petit condominium du monde sans le savoir, ou bien prĂšs de l'un des plus profonds gouffres d'Europe ou encore que les Ă©leveurs basques ont sauvĂ© des races locales, que notre identitĂ© est forgĂ©e par quelques endĂ©mismes, notamment dans le domaine sportif, qui contribuent Ă reconnaĂźtre un Basque partout dans le monde. Nous avons optĂ© Ă©galement pour quelques propositions plus insolites que vous dĂ©couvrirez, je l'espĂšre, avec autant de plaisir. Ă une Ă©poque oĂč le monde se standardise, n'oublions jamais que notre singularitĂ© est notre force. Je vous souhaite une trĂšs bonne lecture, et vous prĂ©sente tous mes meilleurs vĆux pour cette nouvelle d'annĂ©e.
Jean-Paul Inchauspé, Directeur de la publication
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textes J-P Bobin / photographies S A N T I A G O Y A N I Z A R A M E N D I A
U N PLU R I E L R Ă CO N FO RTANT Qu'est-ce qu'une nation ? Ă cette interrogation, chacun possĂšde certainement ses propres Ă©lĂ©ments de rĂ©ponse. D'aucuns avanceront son histoire, d'autres sa gĂ©ographie - dont la vĂ©ritĂ© dĂ©pend, la plupart du temps, des prĂ©cĂ©dents - d'autres encore valoriseront ses coutumes, sa culture, son modĂšle de sociĂ©tĂ©âŠ, mais tous s'accorderont certainement pour mettre en avant sa langue, Ă l'image des peuples amĂ©rindiens, spoliĂ©s de leurs terres, baignĂ©s par une culture Ă©trangĂšre dominante, qui n'ont rĂ©ussi Ă conserver leurs identitĂ©s qu'Ă travers la sauvegarde, souvent diïŹcile, de leurs langues. Au Pays basque, l'euskara est un bien commun, mais ce qui fait sa singularitĂ© reste le mystĂšre qui l'entoure. Alors bien sĂ»r, nous aurions pu multiplier les singularitĂ©s du Pays basque : qu'elles relĂšvent de la culture, comme la danse ou le bertsularisme et la gastronomie ; du sport, telles les rĂ©gates de trainiĂšres, les jeux de force basque ou l'incontournable pelote ; de la faune sauvage ou assimilĂ©e : pottok et betizu ou encore de l'histoire. Rechercher les singularitĂ©s d'un pays, ce n'est pas vouloir l'opposer aux autres mais, bien au contraire c'est proposer un pluriel rĂ©confortant, montrer comment ces Ă©lĂ©ments disparates et enchevĂȘtrĂ©s contribuent Ă l'Ă©criture d'une incomparable poĂ©sie teintĂ©e de la mĂ©moire et du savoir-faire des hommes, c'est s'interroger sur le lien qui existe entre l'imaginaire et le rĂ©el. Souvent le premier dĂ©teint sur le second et c'est tant mieux ; on peut alors envisager le Pays basque comme une poĂ©sie Ă©crite Ă plusieurs mains et se souvenir que Gabriel Celaya, le poĂšte d'Hernani, aïŹrmait que : « La poesĂa es un arma cargada de futuro » !
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LA MAISON/ETXEA « Je dĂ©fendrai/La maison de mon pĂšre/Contre les loups/Contre la sĂ©cheresse/Contre les usuriersâŠÂ», Ă©crivait le poĂšte Gabriel Aresti (Bilbao : 19331975). L'etxe fut longtemps au centre de la sociĂ©tĂ© basque, elle en constituait la vĂ©ritable cellule sociale, elle imposait son nom. C'Ă©tait avant tout une maison rurale qui se transmettait de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, en gĂ©nĂ©ral, Ă l'aĂźnĂ© de la famille. Par son architecture, fortement identifiable, elle demeure, un marqueur fort de la singularitĂ© basque.
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POTTOK Comme la betizu, cette vache que l'on trouve à l'état sauvage, le pottok incarne une certaine conception de la liberté, au moins dans les clichés véhiculés par les cartes postales du Pays basque. Le pottok n'en reste pas moins l'un des animaux les plus typiques du bestiaire basque : un cheval rustique, à moitié sauvage et qui vit à la belle étoile toute l'année. Depuis quelques décennies, une poignée d'éleveurs ont décidé de lui redonner ses lettres de noblesse en revalorisant la race.
ET, AU FOND, LE VIEUX MUR MONUMENTAL SE DRESSE, CONTRE LEQUEL LES PELOTES VIENDRONT FRAPPER, IL Y A UN FRONTON ARRONDI QUI SEMBLE UNE SILHOUETTE DE DĂME. (((
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MAIN NUE On peut pinailler sur l'origine de la pelote, dire que le Basque ne l'a pas inventĂ©e, mais on s'accordera pour reconnaĂźtre qu'aucun autre sport ne maquille autant un territoire que celui-lĂ . Le plus petit village, parfois mĂȘme quartier, possĂšde son fronton, tĂ©moin basque universel. Parmi les vingtdeux disciplines reconnues aujourd'hui, la main nue tient toujours une place Ă part, comme Ă©tant la discipline de base, celle par laquelle les gamins dĂ©butent en toute libertĂ©, celle qui confĂšre, encore aujourd'hui, toute sa noblesse Ă ce sport.
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TRAINIĂRES Ă l'origine, il s'agissait d'un bateau destinĂ© Ă la chasse Ă la baleine ; le premier qui revenait au port obtenait les meilleurs prix ! Aujourd'hui, les rĂ©gates de trainiĂšres - embarcations d'une douzaine de mĂštres de long activĂ©es par treize rameurs et un barreur - sont un sport local trĂšs prisĂ©. En moyenne, plus de 100 000 spectateurs assistent aux courses qui se dĂ©roulent les deux premiers dimanches de septembre, Ă Donostia. Comme dans d'autres sports, les Ă©quipes reprĂ©sentent leur port d'attache.
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DANSE Les danses traditionnelles font partie intĂ©grante des fĂȘtes et carnavals, elles en sont l'un des Ă©lĂ©ments incontournables, et ont su rester prĂ©sentes dans le quotidien basque. Indissociable de la culture, la danse rĂ©unit toutes les gĂ©nĂ©rations. Si chacune de sept provinces possĂšde ses particularitĂ©s chorĂ©graphiques, la danse demeure un tronc commun de l'identitĂ© : « Il s'est dĂ©veloppĂ© de nombreuses variantes dans les divers groupes de danses basques, affirmant ainsi leur identitĂ© locale » explique l'anthropologue Thierry Truffaut.
LA GĂOGRAPHIE HUMAINE, CELLE COMPOSĂE DE CES PETITS RITES DU QUOTIDIEN D'UNE SOCIĂTĂ, EST LA PLUS RICHE DES GĂOGRAPHIES !
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LA PEINTURE N'EST PAS FAITE POUR DĂCORER LES APPARTEMENTS, C'EST UN INSTRUMENT DE GUERRE OFFENSIF ET DĂFENSIF CONTRE L'ENNEMI, AURAIT DIT PABLO PICASSO
GUERNICA Cette toile, actuellement visible au musée Reina Sofia de Madrid, est l'une des plus célÚbres de l'histoire de la peinture, autant pour ses qualités artistiques que par son témoignage. Le lundi 26 avril 1937, les avions allemands de la Légion Condor et ceux de l'Italie fasciste, en appui au gouvernement franquiste, bombardÚrent la ville basque, causant plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de morts. Il est des singularités dont on se passerait, mais à ne jamais oublier.
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Ă L'INSTAR DE LA ^PLUPART DES BASQUES, JE CROIS QUE CE QUI CARACTĂRISE LE MIEUX NOTRE COMPORTEMENT, NOTRE MANIĂRE DE VIVRE, C'EST NOTRE RAPPORT Ă L'EUSKARA, ĂCRIT BERNARDO ATXAGA
L'A R T D U P I NT XO Si la cuisine est une pratique universelle, au Pays basque, elle est un art. D'abord, parce que c'est une cuisine de produits, de l'OcĂ©an, de l'eau, de la terre ; ensuite, parce qu'elle est autant rustique qu'urbaine, autant familiale que publique, mais surtout parce qu'elle est toujours un moment de partage, illustrĂ© par nos sociĂ©tĂ©s gastronomiques. Dans cet univers, le pintxo tient une place Ă part, cette « cuisine en minuscule », cĂ©lĂ©brĂ©e par tous les guides gastronomiques, offre, de comptoirs en comptoirs, des eucharisties majusculesâŠ
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FORCE BASQUE Tout est parti des défis que se lançaient les travailleurs dans leurs travaux quotidiens, d'un champ à l'autre, d'une ferme à l'autre. Les jeux de force basque reproduisent la culture rurale et industrielle du Pays basque : bûcheron, (aizkolariak), jeux de traction, lever de ballots de paille, de pierres, tir à la corde, course bùtée⊠Au-delà de l'image un tantinet folklorique qu'ils renvoient aujourd'hui, ils restent des marqueurs identitaires forts.
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EUSKARA
texte Txomin Laxalt
UNE HISTOIRE DE
Lâorigine des langues reste une des plus grandes Ă©nigmes de lâHumanitĂ©. Aujourdâhui celle de lâeuskara divise les linguistes.
EUSKARAREN HISTORIA BAT
Hizkuntzen jatorria Gizadiaren enigma handienetako bat geratzen da. Gaur, euskararenak hizkuntzalariak zatikatzen ditu.
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EN CARTE En 1863, le linguiste Louis-Lucien Bonaparte publia cette carte de dĂ©limitation des zones oĂč l'euskara est parlĂ©e.
S
Si lâon excepte lâinsoluble Ă©nigme dâun au-delĂ et les prĂ©somptions dâhypothĂ©tiques arriĂšremondes, lâorigine des langues reste sans doute le plus grand mystĂšre de lâHumanitĂ©. Lâaffaire ne sâarrange pas quand il sâagit de faire la genĂšse de lâeuskara dont on sâaccorde Ă dire quâelle est lâune des plus anciennes langues dâEurope. Paul Jules Antoine Meillet, le linguiste français le plus brillant du XXeá” siĂšcle, avait cependant Ă©crit : « La dĂ©finition de lâidentitĂ© linguistique ne peut-ĂȘtre que sociale : quelles que soient les diffĂ©rences de fait entre les sujets parlants, il y a une langue lĂ oĂč des individus, se comprenant entre eux, ont dâune façon consciente ou inconsciente, le sentiment et la volontĂ© dâappartenir Ă une mĂȘme communautĂ© linguistique. » (1). Une Ă©vidence qui soulĂšve de lĂ©gitimes interrogations quand la plupart des linguistes sâaccordent Ă affirmer que la langue suppose toujours la nation. Un autre et vaste dĂ©bat quâon nous pardonnera de nĂ©gliger. Nous nous contenterons dâun long mais passionnant voyage Ă travers lâhistoire en
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dĂ©clinant les diffĂ©rentes hypothĂšses parfois gĂ©nialement ou tragiquement farfelues qui ont tentĂ© dâĂ©lucider lâorigine de lâeuskara dont le chanoine Lafitte, membre de lâEuskaltzaindia (AcadĂ©mie de la langue basque) Ă©crivait dans sa Grammaire basque quâil Ă©tait lâaboutissement dâune histoire longue et mystĂ©rieuse. Avec un assentiment dĂ©concertant, il fut admis un moment que lâeuskara Ă©tait la langue primitive, pas moins, descendant en droite ligne du Paradis terrestre ou de lâArche de NoĂ© Ă travers la branche japhĂ©tique, Japhet Ă©tant lâun des trois fils de NoĂ©, considĂ©rĂ© comme lâancĂȘtre des populations indo-europĂ©ennes. Cette sulfureuse et inique exĂ©gĂšse biblique basĂ©e sur la malĂ©diction de Canaan, fut dĂ©veloppĂ©e en Europe au XVIIeá” siĂšcle. Elle dĂ©finissait les pĂšres des soixante-dix nations censĂ©es composer lâhumanitĂ© et surtout, permit Ă lâĂglise et aux Ătats la dĂ©considĂ©ration des peuples dâAfrique afin de cautionner lâesclavage. Loin du postulat prĂ©cĂ©demment citĂ© mais sâappuyant au contraire sur lâhypothĂšse de lâorigine
EUSKARA
Tenue Pour ĂȘtre la
plus ancienne langue d'Europe, l'euskara n'appartiendrait pas à la famille, dite des langues indoeuropéennes, une théorie ancienne, mais aujourd'hui contestée
africaine de lâHomme moderne, la thĂ©orie dâune langue mĂšre â elle se serait diffĂ©renciĂ©e au cours de lâĂ©volution des groupes humains â est dĂ©fendue encore par plusieurs linguistes. Nous ne rĂ©sistons pas Ă Ă©voquer la savoureuse hypothĂšse qui a fait de lâeuskara la langue de lâAtlantide, ce continent englouti, citĂ© par Platon dans ses Dialogues et dont les Basques auraient Ă©tĂ© les seuls rescapĂ©s.
L'AIDE DE LA TOPONYMIE Plus sĂ©rieusement, nous sommes tenus de nous attacher aux textes pour situer les Basques dans lâhistoire. Si pour les temps les plus anciens, les tĂ©moignages linguistiques manquent pour dater lâethnie euskarienne que dĂ©finit prĂ©cisĂ©ment la langue quâelle parle ainsi que lâĂ©crit Jacques AlliĂšres (2), les auteurs grecs et romains ne manquent pas de mentionner Vascons et Aquitains. Sur le bronze dâAscoli datĂ© de - 90 av. J.-C, dĂ©couvert en 1908 Ă Rome, sont gravĂ©s les noms des membres dâun escadron de cavalerie (30 IbĂšres et 12 Vascons) ; on y trouve un Elandus Enneges, un Agirhes Bennabels, ou encore un Arranes Arbiscar. Membre de lâEuskaltzaindia, Jean-Louis Davant Ă©crit Ă propos de lâeuskara : « Ce nâest pas une langue celtique comme le gaulois, le breton, le gaĂ©lique. Ce nâest pas non plus une langue romane, issue du latin, comme le sont ses voisines : français, castillan, occitan, catalan, portugais, galicien, italien, romanche, roumain⊠Et pas davantage une langue germanique, slave ou grecque⊠à noter quâen euskara, il nây a pas dâautre mot quâeuskalduna, câest Ă dire bascophone, pour dĂ©signer la personne basque. Câest dire la centralitĂ© de la langue dans lâidentitĂ©, la personnalitĂ© basque. » (3). Pour les temps les plus reculĂ©s, on trouve des traces de lâHomo sapiens (120 000 ans) en Soule et de Cro-Magnon (35 000 av. J.-C), en particulier Ă Altamira (Cantabria), Lascaux (Dordogne) et Oxocelhaya (BasseNavarre). Ce qui fait dire Ă Jean-Louis Davant quâil faut parler « dâune civilisation franco-cantabrique sâĂ©tendant des deux cĂŽtĂ©s des PyrĂ©nĂ©es, au sud de la calotte glaciaire qui englobait le Massif central, et au nord de la Meseta castillane. Son aire coĂŻncide avec lâespace que lâon attribue aux proches ancĂȘtres des Basques vers la fin de la protohistoire. » Il est certain quâau sens linguistique du terme, lâeuskara a Ă©tĂ© polluĂ©, en particulier par le latin - il reprĂ©sente 25 % du dictionnaire, estimait le chanoine Lafitte â et le roman. « Lâinfluence du latin et des langues romanes sur la langue basque est forte mais cependant elle nâa pas brisĂ© les principales structures originales de la langue », prĂ©cise Xarlex Videgain, linguiste et membre de lâEuskaltzaindia. Il est indĂ©biable que des Ă©lĂ©ments de vocabulaire renvoient vers des temps trĂšs anciens. Ainsi les noms dâoutils construits autour du mot haitz (roche) : haitzurra (la pioche), aizturrak (les ciseaux), aiztoa (le couteau)⊠Le mot horma qui signifie la glace mais aussi le mur, renvoie sans doute vers les temps des derniĂšres glaciations quand lâhomme vivait dans les grottes. Dans cette notion de temps, le vocabulaire, toujours en usage, fait Ă©cho au
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calendrier premier quand il sâagit des jours de la semaine : astelehen (le premier de la semaine) pour lundi, astearte (milieu de semaine) pour mardi, asteazken (dernier de la semaine) pour mercredi, vraisemblablement autant de repĂšres lunaires. « Autre Ă©lĂ©ment du calendrier premier : lâannĂ©e comprend deux grandes saisons : uda (lâĂ©tĂ©) et negua (lâhiver). Cette binomie correspond Ă la pensĂ©e des climatologues actuels, pour lesquels les deux autres saisons seraient des inventions de poĂštes. Les anciens Basques en tenaient tout de mĂȘme compte comme annexes de lâĂ©tĂ© : udaberria, littĂ©ralement le nouvel Ă©tĂ© ou printemps et udazkena, littĂ©ralement le dernier Ă©tĂ© ou automne. » rappelle JeanLouis Davant. La toponymie peut nous ĂȘtre dâune grande aide pour circonscrire lâespace gĂ©ographique oĂč Ă©tait parlĂ© lâeuskara. « Lâeuskara nâest venu de nulle part. Il reprĂ©sente ici une sorte dâĂźlot qui est ce qui reste dâune famille qui a dĂ» ĂȘtre beaucoup plus Ă©tendue, car il y a des vestiges de cette langue dans toute lâAquitaine et Ă lâest, jusquâen Catalogne. », explique le linguiste et acadĂ©micien basque, Luis Michelena, citĂ© par J.L Davant. Il est toujours admis que lâeuskara, pour ĂȘtre la plus ancienne langue dâEurope, nâappartiendrait cependant pas Ă la famille dite indo-europĂ©enne laquelle, pour leurs ressemblances lexicologiques, morphologiques et syntaxiques, rĂ©unit quelque mille langues (romanes, hellĂ©niques, germaniques, celtiques, balto-slaves, indoiraniennes dont le sanscrit, et anatoliennes). Cette thĂ©orie dite de lâisolat fut bousculĂ©e en 2006 par Eñaut Etchamendy, ancien professeur, connu surtout comme Ă©crivain, poĂšte, chanteur-compositeur. Dans sa thĂšse de doctorat dâĂ©tudes basques, Euskara-erderak. Basque et langues indo-europĂ©ennes. Essai de comparaison, lâauteur, sâest attachĂ© Ă dĂ©montrer que lâeuskara figure parmi les langues indo-europĂ©ennes. « Je suis effectivement le seul linguiste Ă avancer cette thĂšse, et pour cause. Je suis le seul Ă avoir tentĂ© vĂ©ritablement une comparaison des langues basque et indo-europĂ©ennes Ă lâaide des outils lĂ©guĂ©s par les linguistes les plus Ă©minents du XXeïżœ siĂšcle⊠Cette affaire de prĂ©tendus conquĂ©rants envahisseurs invincibles qui auraient effacĂ© tous les idiomes antĂ©rieurs, Ă lâexception notamment du basque, est un conte des origines qui ne rĂ©siste pas Ă lâanalyse moderne historico-archĂ©ologique », rĂ©sume-t-il dans un article publiĂ© dans LâExpress (Le basque est une langue indo-europĂ©enne, 04-05-2015). BerbĂšre, caucasienneâŠ, les hypothĂšses nâont donc pas manquĂ© pour signifier lâorigine de lâeuskara, toutes rĂ©futĂ©es sinon rudement battues en brĂšche. « Finalement ce sont moins les linguistes que les archĂ©ologues et les gĂ©nĂ©ticiens qui ont proposĂ© dâautres hypothĂšses satisfaisantes Ă lâesprit », estime Xarlex Videgain Ă©voquant au passage la permanence dâun fait biologique dans la population basque : « Plus de 50 % de type O, chiffre le plus Ă©levĂ© en Europe et un pourcentage de rhĂ©sus nĂ©gatif le plus Ă©levĂ©
dans le monde. » Dernier avatar de lâeuskara, le batua ou basque unifiĂ© a Ă©tĂ© mis en place en 1968 (CongrĂšs dâArantzazu) aprĂšs de longs et douloureux dĂ©bats. Lâun des maĂźtres dâĆuvre fut JosĂ© Luis Alvarez Enparantza Txillardegi, linguiste, Ă©crivain et homme politique. Ce basque standard adoptĂ© dans les sept provinces est dĂ©sormais reconnu dans tous les secteurs d'activitĂ©s. Le batua a donnĂ© un second souffle Ă la vieille langue, dĂ©sormais
Le batua a donné un second souffle à la vieille langue, désormais parlée par quelque 700 000 personnes
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parfaitement adaptĂ©e au XXIeá”siĂšcle et parlĂ©e par quelque 700 000 personnes. MalgrĂ© conquĂȘtes, vagues migratoires, volontĂ©s centralistes dâĂ©radication, lâeuskara est toujours prĂ©sent et farouchement dĂ©fendu. Hizkuntza bat ez da galtzen ez dakitenek ikasten ez dutelako, dakitenek hitz egiten ez dutelako baizik (Une langue ne se perd pas parce que ceux qui ne la savent pas ne lâapprennent pas mais parce que ceux qui la savent ne la parlent pas), Ă©crivait le poĂšte Joxean Artze. (1) Le problĂšme de la parentĂ© des langues, 1914 (2) Les Basques, PUF, 1977 (3) Histoire du peuple basque, Elkar, 2007
Sources âą Histoire du peuple basque â Jean-Louis Davant, Elkar, 2007 âą Historia del euskara â Jean-Louis Davant, Nabarralde, Udalbide âą Mais oĂč sont passĂ©s les Indo-EuropĂ©ens ? Jean-Paul Demoule, Paris, Seuil, 2014 âą Les Basques â Jacques AlliĂšres, Presses Universitaires de France, 2002 âą Grammaire basque â Pierre Lafitte, 1962 âą Le problĂšme de la parentĂ© des langues, 1914 â Paul-Jules-Antoine Meillet âą Lâorigine de la langue basque â Eñaut Etchamendy, Dominique Davant, Fina Davant, Roger Courtois, LâHarmattan, 2017
MOTS CLĂS HITZ GAKOAK Origine : jatorri Langue : hizkuntza Linguiste : hizkuntzalari Racine : erro
BREBIS
LA SASI ARDI, DâUNE TRES VIEILLE LIGNEE Peu nombreuses mais obstinĂ©es. En Iparralde, une quinzaine dâĂ©leveurs dĂ©fend la sasi ardia, sans aucun doute lâancĂȘtre de la race Manex. Nous avons rencontrĂ© Gabriel Durruty, son fougueux dĂ©fenseur.
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texte Txomin Laxalt / photographies CĂ©dric Pasquini
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BREBIS
Petite, campée sur des pattes fines, petites oreilles toujours dressées, elle arbore un masque triangulaire et effilé, dont le front s'abaissant en ligne droite jusqu'à la truffe noire lui confÚre une sorte de noblesse
BROUSSAILLES Il s'agit d'une trÚs ancienne variété de brebis du Pays basque, qui serait à l'origine des racines ovines actuelles. Sasi ardia signifie « brebis de broussailles ».
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BREBIS
SASI ARDIA, OSO LEINU LUZE BATEZ Oso gutxi dira, baina tematsuak. Iparraldean, hamabost bat hazlek defenditzen dute sasi ardia, dudarik gabe Manex arrazaren aintzinekoa. Topaketa Gabriel Durrutyrekin defendatzaile sutsu bat.
« Puis ils iront dans la salle de lâauberge et boiront face Ă face. Ils chanteront Ă tue-tĂȘte de vieux airs, prolongeant Ă perte de voix des accords dissonants, cependant quâĂ cĂŽtĂ© lâorchestre joue twists et cha-cha-chas. Et, par deux ou par trois, ils sâĂ©loigneront lentement, Ă la fin de la nuit, vers leurs fermes reculĂ©es⊠» Quâest ce qui lie cette phrase clĂŽturant lâinĂ©galĂ©e Ă©tude du sociologue Pierre Bourdieu, CĂ©libat et condition paysanne (Ătudes rurales, 1962) Ă la sasi ardia (littĂ©ralement, brebis des broussailles) qui nous intĂ©resse ? Sans aucun doute le systĂšme traditionnel familial basque comme principe dâorganisation sociale, lequel promouvant la succession unique â la maison comme personne morale dĂ©tentrice dâun domaine â nâadmet quâun maĂźtre, contraignant le cadet Ă la condition de donado (cĂ©libataire) ou otto Karlos (oncle Karlos ) ainsi quâon le dĂ©signe curieusement du cĂŽtĂ© dâHasparren. Mais encore ? « Ce cĂ©libat institutionnel obligeait nos Karlosak qui ne possĂ©daient ni terre, ni maison, ni troupeau, Ă laisser Ă lâĂ©tat semi sauvage dans la montagne, le seul bĂ©tail quâils pouvaient possĂ©der mais non pas vendre sur les marchĂ©s traditionnels : le betiso (vache sauvage), le pottok et⊠la sasi
L'animal est difficile à observer. La sasi ardi est, en effet, une fervente adepte de la circonspection et de la dérobade
ardi », nous avait expliquĂ© Gabriel Durruty. Un personnage haut en couleurs et anti conformiste. Ce fils dâagriculteur, ancien professeur et directeur du LycĂ©e agricole dâHasparren, sa ville natale, mais aussi Ă©leveur de pottok, producteur de sagardo (cidre), spĂ©cialiste incontestĂ© des arbres fruitiers mĂšne, entre autres combats environnementaux, une croisade pour la rĂ©habilitation de cette non moins marginale et attachante brebis quâest la sasi ardi.
INDĂPENDANTES On sait le lien fort qui, en Pays basque, unit le berger Ă son troupeau, le pastoralisme restant lâillustration la plus Ă©vidente de ce collectif de travail homme-animal, le plus ancien dans lâhistoire de lâHumanitĂ©. Gabriel Durruty, quand il Ă©voque les espĂšces qui font la fiertĂ© de nos bergers, tĂȘtes rousses ou noires, reste persuadĂ© que le pays faisant la race, il ne fait aucun doute que la sasi ardi est Ă lâorigine des races ovines Manex. Mais encore faut-il connaĂźtre la vieille histoire de lâovin, sa longue transhumance Ă travers le temps et lâespace et que Gabriel sait sur le bout de la houlette : « Son ancĂȘtre est le mouflon qui vivait au Tibet et qui sâest dĂ©placĂ© de lâAsie vers le Moyen-Orient. » Les migrations de lâhomme, inhĂ©rentes Ă sa condition et Ă sa fabuleuse histoire, ont inĂ©luctablement conduit notre ovinĂ© familier jusquâaux pĂąturages des Alpes et des PyrĂ©nĂ©es. « Vivre Ă lâextĂ©rieur en complĂšte libertĂ© toute lâannĂ©e dans la vĂ©gĂ©tation arbustive de montagne suffit Ă dĂ©finir la sasi ardi », rĂ©vĂšle Gabriel Durruty « et cela a des consĂ©quences Ă©videntes sur son comportement ». Nous sommes loin de lâinstinct grĂ©-
gaire, du dĂ©placement mercuriel qui caractĂ©risent le troupeau traditionnel et dont on se moque Ă tort. Une attitude due Ă un long travail de domestication qui a permis de constituer le troupeau homogĂšne, indivisible et fusionnel, facile Ă localiser et Ă travailler dans ce milieu hostile quâest souvent la montagne. Rien de tout cela avec les sasi ardi. IndĂ©pendantes, elles sont difficilement localisables, se dĂ©plaçant sur les pentes, par petits groupes en quĂȘte de nourriture, broussailles, glands, herbe sĂšche, la mĂšre jamais Ă©loignĂ©e de son petit. Un territoire dâabord, circonscrit entre Urrugne et Osses, englobant les incomparables landes dâHasparren â injustement mĂ©sestimĂ©es par le randonneur â et les pentes du Baigura. Mais ne pas croire pour autant que le marcheur le plus endurant, Ă moins dâĂȘtre guidĂ© dans ce qui relĂšve dâun parcours initiatique, pourra lâobserver Ă loisir ; aussi furtive que le chevreuil, la sasi ardi est fervente adepte de la circonspection et de la dĂ©robade. Une histoire ensuite. « Câest Ă la fin des annĂ©es soixante que la brebis laitiĂšre traditionnelle a pris le pas sur la sasi ardi, au profit dâune autre forme dâĂ©conomie, plus rentable, on sâen doute », prĂ©cise Gabriel Durruty. Adepte du contre courant sans doute et farouchement attachĂ© aux pratiques traditionnelles, « elles ont eu le temps de dĂ©montrer toute leur pertinence », il nâa eu de cesse dans les annĂ©es quatre-vingt, de rĂ©cupĂ©rer la souche dâune lignĂ©e qui avait scandĂ© les riches heures dâune enfance rurale. « Ă force de persuasion, jâai pu acheter Ă un berger de Mendionde, le dernier Ă en possĂ©der, un personnage aussi ombrageux quâun bĂ©lier, quelques reliquats de cette race en voie dâextinction. »
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EN LIBERTĂ Ces brebis sont peu grĂ©gaires et se dĂ©placent en petits groupes isolĂ©s. L'effectif recencĂ© est d'environ 1 600 tĂȘtes.
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ĂLEVAGES Une quinzaine d'Ă©levages produisent aujourd'hui la Sasi ardi en Iparralde et quelques-uns en Hogoalde.
PIONNIER L'un des pionniers de la réhabilitation de la sasi ardi, Gabriel Durruty est membre de Sasi Artalde, association créée pour défendre la race.
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CampĂ©e sur des pattes fines, petites oreilles toujours dressĂ©es, elle arbore un masque triangulaire qui lui confĂšre une sorte de noblesse Pour mieux apprĂ©hender la dĂ©marche dâune tribu que dâaucuns considĂ©rĂšrent longtemps comme un groupe de timbrĂ©s â quinze Ă©leveurs en Iparralde pour quelque 1 500 sasi ardi â mais que guide la seule passion plutĂŽt que la rentabilitĂ© Ă©conomique, nous avions accompagnĂ© Gabriel Durruty sur la lande dâHasparren. Ici, le piĂ©mont nâa cure de se hisser vers les premiers contreforts pyrĂ©nĂ©ens, trop occupĂ©s, sous le dĂ©bonnaire Baigura, Ă tramer un lacis de coteaux herbeux entrecoupĂ©s de halliers et que viennent cli-
ver des combes touffues⊠Mais sur le plus proche horizon, ni dâamĂšnes troupeaux, ni la moindre ligne coulissante, signalant la troupe dâovidĂ©s. Il fallut tourner et tourner encore au hasard de routes pastorales pour que Gabriel localise enfin son groupe. Ă premiĂšre vue, il y a bien dans lâallure gĂ©nĂ©rale quelque chose qui la distingue de la brebis habituelle, lâeffronterie plutĂŽt que lâapprĂ©hension, lâaffĂ»t plutĂŽt que lâalarme. La suite vint conforter la premiĂšre impression alors que Gabriel est parvenu Ă acculer la petite troupe. Quand il se fut agi dâen saisir une, pour plus ample connaissance, lâaffaire releva davantage dâun authentique rodĂ©o en appelant Ă la poigne et Ă des jurons Ă faire rougir le plus madrĂ© des marro (bĂ©lier). « Tu imagines le travail que peut demander la tonte dâun troupeau sans parler dâune illusoire traite ! » commente-t-il avec malice, et de rajouter, non sans fiertĂ© : « Il faut voir le bĂ©lier aller audevant des vautours jusquâĂ les faire fuir quand ils se pressent un peu trop autour du troupeau ! »
RĂSISTANTE ET RUSTIQUE Ă regarder de plus prĂšs, la morphologie de la sasi ardi est dĂ©routante tant elle sâĂ©loigne des canons auxquels nous ont habituĂ©s nos tĂȘtes rousses ou noires. Plus petite, campĂ©e sur des pattes fines, petites oreilles toujours dressĂ©es, elle arbore un masque triangulaire et effilĂ© dont le front, en sâabaissant en droite ligne jusquâĂ la truffe noire, lui confĂšre une sorte de noblesse que souligne une dense collerette ambrĂ©e au-dessus dâune toison rĂȘche tirant entre lâivoire et le roux. Si parfois, des embryons de cornes percent le crĂąne, nây voyons quâun rappel ; la touchante boule de laine abrite un diable ! Il nâest que de constater les bonds et les coups de tĂȘte dont elle est capable. De lâensemble se dĂ©gage cependant une Ă©lĂ©gance qui impacte lâallure gĂ©nĂ©rale du troupeau. « La tĂȘte rousse pĂšse 70 kg, la tĂȘte noire 60 kg, les deux donnent quelque deux litres de lait quand la sasi ardi ne pĂšse que 40 Ă 45 kilos et ne donne quâ1/2 litre de lait quâelle rĂ©serve Ă lâagneau » rappelle Gabriel et de
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prĂ©ciser quâautrefois pour une si faible quantitĂ© on ne comptait pas en litres mais en txirrist (nombre de jets). « Il est aisĂ© de comprendre que la valorisation de la sasi ardi passe par la vente des agneaux Ă deux mois, deux mois et demi, dâun poids de 10 Ă 12 kilos vifs . Surtout, sa rĂ©sistance et sa rusticitĂ© en font une race idĂ©ale pour lâentretien des milieux dĂ©laissĂ©s par les autres formes de pĂąturage », explique-t-il abordant lĂ lâun de ses pottok de bataille, Ă savoir lâentretien naturel de lâespace, une digue efficace, entre autres, contre lâinconsĂ©quence aujourdâhui des Ă©cobuages, un autre et dĂ©licat sujet⊠Outre un goĂ»t exceptionnel qui ravira les gourmets, sa texture tendre et fondante offre un goĂ»t dĂ©licat avec un persillĂ© dĂ©veloppĂ© â ah !, un navarrin, un txilindron, voire une cĂŽtelette ! â la sasi ardi fait dĂ©sormais lâobjet dâune attention particuliĂšre, comme signe modeste sans doute, mais patent, dâune remise en question du mode productiviste. En 2014 naissait lâassociation Sasi artalde, en 2016 la race Ă©tait reconnue officiellement pour, lâannĂ©e suivante, remporter le premier prix de la Fondation pour lâAgro biodiversitĂ© Animale. La reconnaissance la plus Ă©vidente se dĂ©chiffre pourtant dans le regard chargĂ© de nostalgie que porte le berger traditionnel sur la sasi ardi. Nâest-elle pas lâultime tĂ©moin dâun trĂšs vieux pacte conclu dans les PyrĂ©nĂ©es, il y a 7 000 ans, entre lâhomme et lâanimal, entre lâhomme et son milieu ?
MOTS CLĂS HITZ GAKOAK Zikiro : agneau chĂątrĂ© Marro : bĂ©lier Ardi : brebis Mouton : zikite, ahari
HISTOIRE
UN VICE-ROI SUR LA BIDASSOA
TRAITĂ DES PYRĂNĂES Le MĂ©morial qui commĂ©more le TraitĂ© des PyrĂ©nĂ©es, signĂ© en 1659, entre l'Espagne et la France.
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texte Jean-Paul Bobin / photographies Santiago Yaniz Aramendia
Bien que le gĂ©ographe lâait gĂ©nĂ©reusement qualifiĂ©e dâĂźle, lâĂle des Faisans, lovĂ©e dans la Bidassoa, est davantage un Ăźlot de quelque 6 820 m2 que personne nâaurait remarquĂ©, fut-ce son imposant passĂ© historique et peut-ĂȘtre son statut international de condominium et, qui plus est, le plus petit au monde ! Aujourd'hui, partagĂ©e entre l'Espagne et la France, elle conserve un intĂ©rĂȘt stratĂ©gique et possĂšde mĂȘme⊠son vice-roi.
L
orsqu'on regarde l'Ăle des Faisans, si discrĂšte et si paisible, depuis les rives de la Bidassoa, peut-on imaginer que l'on se trouve face Ă l'un des hauts lieux de l'histoire de l'Europe ? C'est en effet ici, qu'en 1659, Ă la suite de la Guerre de Trente ans et des diffĂ©rents conflits qui opposĂšrent la France et l'Espagne au cours du XVIIe siĂšcle que fut signĂ©e la paix. En effet, en 1658, les deux pays entament des nĂ©gociations de paix qui aboutissent Ă la signature d'un prĂ©-accord de paix incomplet. En aoĂ»t 1659, les nĂ©gociations reprennent sur l'Ăle des Faisans. « Dans l'Ăźle neutralisĂ©e, tout se trouvera partagĂ© par moitiĂ© : le terrain, les dĂ©penses, la responsabilitĂ© de construction » Ă©crit l'historien Daniel SĂ©rĂ©. Pour sceller la paix dĂ©finitive entre les deux pays, les nĂ©gociations prĂ©voient le mariage du roi Louis XIV avec Marie-ThĂ©rĂšse, la fille aĂźnĂ©e de Philippe IV d'Espagne. L'objectif est aussi territorial, Mazarin, fait remarquer que « la nature avait formĂ© la sĂ©paration de la France et de l'Espagne », la France aimerait rĂ©cupĂ©rer, outre le Roussillon, le Conflent et la Cerdagne. Le TraitĂ© des PyrĂ©nĂ©es, signĂ© le 7 novembre 1659, met fin Ă la guerre franco-espagnole, conclut le mariage entre l'infante Marie-ThĂ©rĂšse et Louis XIV et fixe la frontiĂšre sur toute la longueur du massif pyrĂ©nĂ©en. Depuis le TraitĂ© de Bayonne de 1856, l'Ăźle est un condominium placĂ© sous l'autoritĂ© indivise de l'Espagne et de la France, alternant leur souverainetĂ© tous les six mois : du 1er aoĂ»t au 31 janvier pour la France et du 1er fĂ©vrier au 31 juillet pour l'Espagne. Le condominium - interdit au public est administrĂ© par deux vice-rois. Pour la France, c'est actuellement Christophe MĂ©rit, Directeur dĂ©partemental adjoint, DĂ©lĂ©guĂ© Ă la mer et au littoral et Commandant de la station navale française de la Bidassoa. Il nous prĂ©cise ce statut particulier et en explique l'intĂ©rĂȘt et les enjeux contemporains.
ERREGE ORDAIN BAT BIDASOA GAINEAN Nahiz eta geografoak uharte kalifikatu, Faisaien uhartea, Bidasoan kokatua, gehiago irlatxo bat da, 6820 metro karratukoa. Inork sumatuko ez zukeena, iragan historiko bat izan arren eta beharbada bere kondominioaren nazioarteko estatusarengatik, gainera, mundurik ttipiena. Gaur egun, Espaniaren eta Frantziaren artean banatua, interes estrategiko bat dauka, eta bere Errege ordaina ere bai.
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HISTOIRE
EN QUOI
CONFĂRENCE Plan des bĂątiments prĂ©vus par le chevalier de Beaulieu pour l'entrevue des rois de France et d'Espagne.
CONSISTE LA GOUVERNANCE A LT E R N Ă E ?
CE STATUT EST PRĂCURSEUR DE CELUI DE L'UNION EUROPĂENNE, MAIS CELA S'EST PASSĂ AU XVIIE SIĂCLE !
Christophe MĂ©rit : La gouvernance alternĂ©e de l'Ăle des Faisans n'est que la partie saillante d'un dispositif plus Ă©tendu qui couvre la Baie du Figuier et la Bidassoa jusqu'Ă 12 km en amont. Le principe de cette gouvernance est d'assurer les mĂȘmes droits d'usage des sites pour les habitants des deux cĂŽtĂ©s de la frontiĂšre. Les conflits d'usages ont en effet provoquĂ© tueries et vandettas jusqu'au milieu du XIXe siĂšcle, et imposĂ© la prĂ©sence de forces militaires garantissant l'ordre public, ce qui explique pourquoi, encore aujourd'hui, mon homologue espagnol et moi-mĂȘme sommes officiers de la marine de guerre de nos pays respectifs. ConcrĂštement, le dispositif rĂ©glementaire moderne est axĂ© sur les droits de pĂȘche : c'est la convention franco-espagnole de 1959, dont de nombreuses ordonnances conjointes ont Ă©tĂ© dĂ©rivĂ©es par entente entre les deux commandants, qui disposent du pouvoir rĂ©glementaire pour toute la zone de gouvernance. Pourquoi ce statut particulier pour l'ĂŻle-des-Faisans ? C.M. : Parce que ce n'est pas une Ă©tendue d'eau, mais une terre ferme qui aurait pu faire l'objet de disputes, non pas internationales, mais locales. C'est la raison principale de sa fermeture au public, une sanctuarisation par dĂ©faut mais qui porte aujourd'hui une forte charge symbolique : on y retrouve de temps en temps des banderoles revendicatives, de la demande de mariage un peu romantique Ă l'affirmation des libertĂ©s LGBT. C'est anecdotique par rapport aux massacres historiques, je le concĂšde volontiers. Et puis ce statut dĂ©montre aussi la capacitĂ© des peuples Ă s'entendre, Ă co-construire, sur la base de rĂšgles partagĂ©es. Le dispositif est prĂ©curseur de celui de l'Union europĂ©enne, mais cela s'est passĂ© au XVIIe siĂšcle, Ă la fin de la Guerre de Trente Ans, qui
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correspond Ă l'apogĂ©e de la puissance française en Europe. Lorsque le programme d'activitĂ© des services le permet, nous organisons des passations de gouvernance sur l'Ăźle mĂȘme, mais c'est assez contraignant en termes logistiques. L'usage veut que la passation se fasse par Ă©crit officiel et par ailleurs, nous nous voyons rĂ©guliĂšrement avec nos camarades espagnols pour tisser des liens de travail plus humains et plus efficaces. L'apex de ces relations, c'est la rĂ©union annuelle de la Commission technique mixte de la Bidassoa, qui est une revue des dossiers en cours, et en prĂ©sence de dĂ©lĂ©gations qui intĂšgrent les pouvoirs publics locaux. Elle se tient alternativement soit en Espagne (Donostia) soit en France (Hendaye, Bayonne). Il peut Ă©galement y avoir des commĂ©morations⊠Quels sont, aujourd'hui, vos principaux sujets d'Ă©changes : C.M. : Aujourd'hui la co-gestion des droits de pĂȘche n'est plus le sujet stratĂ©gique. Nous discutons davantage de l'amĂ©nagement du territoire et de la prĂ©servation du milieu, et y associons pleinement les acteurs majeurs que sont les communes riveraines. Par exemple, le projet de draguage des accĂšs portuaires de Hendaye entre dans sa phase finale, et il faut le coordonner avec Irun et Fontarrabie pour bien en apprĂ©hender les impacts. De mĂȘme, j'ai relancĂ© le processus de gestion de deux sites Natura 2000, Ă l'arrĂȘt depuis 2006, car dĂ©finis par erreur cartographique, Ă cheval sur la frontiĂšre. LĂ , c'est chacun de son cĂŽtĂ©, mais je n'exclus pas d'associer les autoritĂ©s espagnoles. Encore faut-il identifier le bon interlocuteur, car le dĂ©coupage administratif n'est pas le mĂȘme que chez nous. Le pilotage et l'animation de ces sites signifient qu'Ă l'avenir, des programmes d'Ă©tude et de mesures concrĂštes sur le terrain
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CONTRASTE Cette vue aérienne permet de se rendre compte de la taille de l'ßle, mais ne peut pas témoigner de son importance historique !
permettront de promouvoir de bonnes pratiques environnementales sans mettre sous cloche ni les activitĂ©s ni les amĂ©nagements. L'Union europĂ©enne dispose de fonds pour cela, et les retombĂ©es sur le territoire ne sont pas nĂ©gligeables. Au quotidien, les services français rĂ©gulent les activitĂ©s nautiques, et notamment le mouillage en baie de Chingoudy. Ce n'est pas un travail Ă plein temps, puisque depuis la fermeture de la base navale d'Anglet, c'est la dĂ©lĂ©gation de la mer et du littoral au sein de la DDTM qui est la seule ressource disponible pour administrer la zone sous gouvernance internationale. Et le titre de vice-roi ? C.M. : L'appellation de vice-roi est l'hĂ©ritage d'un passĂ© qui imposait l'affirmation d'une autoritĂ© investie de compĂ©tences de coercition immĂ©diate et sans appel⊠Elle provoque beaucoup de fantasmes, mais la rĂ©alitĂ© est une compĂ©tence certes spĂ©cifique, mais qui ne correspond Ă aucun des fantasmes que le public peut y associer. Toutefois, le titre oblige Ă se replonger dans l'histoire, Ă ne pas oublier notre passĂ© et les vicissitudes qui ont conduit Ă la situation actuelle. C'est de ce point de vue une machine Ă remonter le temps Ă vertu hautement pĂ©dagogique. Au surplus, le statut de l'officier apporte une certaine envergure Ă la fonction. Les rĂ©sidents attendent Ă la fois de la fermetĂ© et en mĂȘme temps beaucoup d'Ă©coute, et qu'on les dĂ©fende face aux intĂ©rĂȘts non-maĂźtrisĂ©s qui pourraient dĂ©border sur les berges du cĂŽtĂ© français. C'est donc un rĂŽle de sentinelle, et qui n'est pas dĂ©nuĂ© d'une certaine noblesse... nonhĂ©rĂ©ditaire ! Entre diplomatie et technicitĂ©, le poste de monarque intermittent est trĂšs gratifiant, mais il n'est pas celui d'un autocrate, (âŠ) un titre ne confĂšre pas l'omniscience, et ce n'est pas rien de le dire par les temps qui courent.
MOTS CLĂS HITZ GAKOAK Condominium : kondominio Droits de pĂȘche : arrantza eskubideak Sanctuarisation : sagaratze Commission technique mixte de la Bidasoa : Bidasoako bitariko batzorde
CANAL DE NAVARRE
CANAL
UN LONG RUBAN Le canal de Navarre s'Ă©coule sur prĂšs de 177 kilomĂštres depuis le barrage d'Itoiz construit sur le fleuve Irati.
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texte et photographies Santiago Yaniz Aramendia
DE NAVARRA LE CANAL DE LA DISCORDE
Au fil du temps, lâeau dessine les paysages. Mais en Navarre, depuis quelques dĂ©cennies, câest lâhomme qui trace la route des nouvelles voies dâeau, telles le Canal de Navarre, non sans soulever des questions, voire des contestations.
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CANAL DE NAVARRE
DESADOSTASUNAREN URBIDEA Denbora joatearekin, urak paisaiak marrazten ditu. Baina Nafarroan, duela hamarkada batzuk, gizakiak urbide berriak irekitzen ditu, hala Nafarroako urbidea, ez galdekatzerik sortu gabe, zer esanik ez, ihardokitzerik.
urant des milliers dâannĂ©es lâeau a dessinĂ© les paysages navarrais, mais depuis Ă peine une dizaine dâannĂ©es, elle est en train de les rĂ©duire Ă une gĂ©omĂ©trie rectiligne.En cause, une sorte de bandeau en bĂ©ton armĂ© qui traverse le territoire du Nord a Sud : le Canal de Navarre. Lâeau a changĂ© les microclimats locaux, modifiĂ© les couleurs autrefois jaunĂątres des moissons remplacĂ©es par les verts des vĂ©gĂ©taux, elle a transformĂ© l'Ă©conomie locale. « Avec lâeau, nous avons le ciel », Ignacio Aguirre Rodriguez est tranchant, il est Ă©leveur mais aussi irrigant de Caparroso, une ville vĂ©tuste situĂ©e au bord du fleuve AragĂłn, dans la moyenne Navarre. « Câest important, je me souviens, il y a dĂ©jĂ plusieurs annĂ©es, quand avec mon pĂšre nous sommes allĂ©s en bus pour dĂ©fendre la mise en route de la construction du barrage dâItoitz, lâopposition au barrage Ă©tait alors Ă©norme. » Il Ă©voque son installation Ă Caparroso, au pied des hangars qui abritent presque trois mille brebis : « Le fait que lâeau dâItoiz arrive jusquâĂ ici, a apportĂ© la prospĂ©ritĂ© Ă beaucoup de gens, mais Ă©galement aux industries agroalimentaires de la Ribera. GrĂące Ă lâeau, en gĂ©rant bien les cultures, nous pouvons obtenir plusieurs rĂ©coltes dans lâannĂ©e, deux en rotation, par exemple, maĂŻs et petit-pois, et trois, en alternance avec les cĂ©rĂ©ales, le maĂŻs et les lĂ©gumes potagĂšres. » AccompagnĂ© de son frĂšre Eduardo et de son pĂšre Santiago, Ignacio sĂ©pare les brebis de son immense troupeau. Deux employĂ©s travaillent avec eux dans la ferme familiale qui a grandi considĂ©rablement et ce, grĂące Ă lâeau du fleuve Iraty. Ă cĂŽtĂ©, des hangars, oĂč
POUR SES PARTISANS, LE CANAL EST BEAUCOUP PLUS PROFITABLE AUX HABITANTS QUE LA LIGNE TGV QUI N'APPORTERAIT QUE PEU DE SERVICES !
ils Ă©lĂšvent des brebis quâils vendent surtout sur le marchĂ© castillan, (Burgos, Soria, Palencia, LeĂłnâŠ), poussent dâĂ©normes plantations de tomates et de piments, arrosĂ©es avec la mĂȘme eau du canal que boivent les brebis. « Lâeau nâest pas chĂšre. Pour nous elle est trĂšs rentable, bien que le liquide coĂ»te moins que ce que nous payons pour les services ajoutĂ©s : la maintenance des infrastructures, la surveillance, lâadministration, etc. » explique-t-il. MalgrĂ© ce plaidoyer en faveur de lâeau, Eduardo reconnaĂźt que le canal a ajoutĂ© beaucoup de bĂ©ton au paysage, « mais au moins, il est productif et rend service aux gens, bien plus que la ligne du TGV, qui est ici-mĂȘme et qui coupe en deux la gĂ©ographie, en rĂ©alitĂ©, pour peu de services », souligne-t-il. LĂ©gĂšrement plus au nord, sur les collines perceptibles depuis le chĂąteau de la ville mĂ©diĂ©vale dâOlite, les eaux du canal permettent dâarroser des cultures traditionnelles telle la vigne, les arbres fruitiers, beaucoup de maĂŻs, les cĂ©rĂ©ales, et le fourrage, mais Ă©galement dâautres cultures beaucoup plus singuliĂšres, comme la lavande, le houblon ou les Ă©ponges vĂ©gĂ©tales. Pedro et Juan Rodeles ont compris que maintenant quâils ne sont plus contraints dâattendre lâeau du ciel, ils peuvent obtenir de la terre des produits jusquâĂ prĂ©sent rares en Navarre. Lâeau du canal sert Ă arroser, mais elle est aussi indispensable pour alimenter la
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MERS INTĂRIEURES Le barrage d'Itoiz, d'une capacitĂ© de 418 hm3, aura nĂ©cessitĂ© 1 337 460 m3 de bĂ©ton pour sa construction.
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CANAL DE NAVARRE
IRRIGATION Destinées avant tout à l'irrigation de quelque 59 000 hectares de terres agricoles, les eaux du barrage sont censées approvisionner également en eau potable, une partie de la population navarraise.
PLAZA SANTIAGO Elle doit son nom Ă la cathĂ©drale Ă©ponyme, elle-mĂȘme dĂ©diĂ©e Ă Saint-Jacques parce qu'elle est est situĂ©e sur le chemin du Nord du pĂšlerinage. Saint-Jacques est d'ailleurs le patron officiel de la ville depuis 1643. PAGE 34
LE CANAL EN CHIFFRES La premiĂšre pierre du canal a Ă©tĂ© posĂ©e le 15 octobre 2001. Le 22 mars 2011, dix ans plus tard la construction est achevĂ©e. Entre Itoiz et Pitillas, lâextrĂȘme sud du tracĂ©, le canal coule sur 101 kilomĂštres Ă ciel ouvert. 76 kilomĂštres supplĂ©mentaires pour la deuxiĂšme phase sont prĂ©vus. Pour ces travauwx, 819 kilomĂštres de chemins ont Ă©tĂ© tracĂ©s et lâon a creusĂ© 254 kilomĂštres de tranchĂ©es dâĂ©coulement. Pour la distribution de lâeau depuis le canal 890 kilomĂštres de tuyauteries ont Ă©tĂ© utilisĂ©s et 15 kilomĂštres de rĂ©seaux Ă©lectriques ont Ă©tĂ© installĂ©s. 2,5 millions de mĂštres cubes de terre ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s, la moitiĂ© de roches compactĂ©es ont Ă©tĂ© soumises Ă des explosions ; on a levĂ© 3,6 millions de mĂštres cubes de remblai et on a construit 3 600 mĂštres de siphons avec tuyauterie double. Les eaux dâItoiz arrosent environ
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59 000 hectares agricoles et sont destinĂ©es Ă la consommation dâeau potable de la population, ce qui reprĂ©sente 36 hectomĂštres cubes annuels, (39 billions de litres) et pour lâindustrie 37 hectomĂštres cubes, (37 billions de litres). Les terrains cultivĂ©s grĂące Ă la premiĂšre phase du canal et qui jadis Ă©taient des terrains de culture sĂšche sont distribuĂ©s entre une vingtaine de localitĂ©s et appartiennent Ă plus de 3 000 agriculteurs irrigants qui produisent plus de 42 produits diffĂ©rents. Le dĂ©veloppement de la ramification du fleuve Ega alimente en eau 15 275 hectares de 15 localitĂ©s pour plus de 6 000 irrigants. Lâinvestissement de lâensemble du projet barrage+canal est supĂ©rieur Ă 1 200 millions dâeuros, somme dĂ©jĂ revue Ă la hausse au moins de 50â% !
CANAL DE NAVARRE
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CANAL DE NAVARRE
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CANAL DE NAVARRE
chaudiĂšre Ă vapeur, juste en bas de leur propriĂ©tĂ©, dans laquelle ils distillent la lavande pour obtenir lâhydrolat et lâhuile essentielle de lavande, quâils vendent Ă Olite, dans une trĂšs curieuse boutique, mais aussi par le biais dâInternet. « Cette huile reprĂ©sente un revenu,et câest grĂące Ă lâeau », constate Juan en glissant ses doigts mouillĂ©s sur le bord dâun verre oĂč flotte lâessence cristalline.
LA NAVARRE SĂPARĂE PAR UN CANAL Les premiĂšres eaux du fleuve Iraty coulent entre les chĂȘnes de Baxenafarroa, sur les flancs du pic Eskaleak, lĂ oĂč un timide ruisseau reçoit le nom dâUrbeltza. En entrant dans la Navarre du Sud, lâUrtxuria vient le rejoindre, et ensemble, ils donnent naissance au fleuve Iraty, trĂšs vite captĂ© par le bassin dâIrabia et par le gigantesque et polĂ©mique barrage dâItoiz. Durant la premiĂšre dĂ©cennie de lâan 2000, la prĂ©sentation du projet conjoint du barrage et du canal de Navarre, a entraĂźnĂ© une trĂšs forte opposition, accompagnĂ©e de sabotages et de luttes sociales, voire mĂȘme un recours devant la Cour europĂ©enne des droits de lâhomme de Strasbourg. Aux flagrantes corruptions des initiateurs du projet, se sont ajoutĂ©es de rĂ©currentes alertes scientifiques de risques de sismicitĂ©. Mais rien nâa empĂȘchĂ© quâun bon nombre de villages disparaissent de la carte et quâun Ă©cosystĂšme protĂ©gĂ©, dâune grande valeur, soit inondĂ© quand, en mars 2008, le barrage dâItoiz a atteint sa hauteur de remplissage. La construction du Canal de Navarre Ă©tait considĂ©rablement avancĂ©e, elle avait dĂ©butĂ© en 2001, traçant un gigantesque trait sur le paysage de la Navarre, et coupant en deux la gĂ©ographie visuelle de ce territoire. AprĂšs la capture dâItoiz, lâeau du fleuve Iraty ne jouit plus de beaucoup de libertĂ©. Câest seulement un petit ruisseau qui file sur sa voie naturelle ; le reste, pas moins de 45 000 litres par seconde, coule rapidement par un ravin artificiel de bĂ©ton pour se soumettre immĂ©diatement au bassin de Villaveta. DorĂ©navant, cette eau bleu turquoise ne pourra couler que canalisĂ©e entre ces murs en bĂ©ton. Mais pas vraiment couler, car le canal cherche paisiblement le niveau de descente vers la Ribera navarraise en franchisant certaines cĂŽtes, submergĂ© dans de longs siphons. Vers le sud dâItoiz, aprĂšs un parcours zigzagant au milieu de champs de cĂ©rĂ©ales, le circuit dessinĂ© par le canal esquive Pampelune
VIGNOBLES, CULTURES POTAGĂRES : OIGNONS, TOMATES, COURGETTES, AUBERGINESâŠTRĂS SOUVENT SURVEILLĂES PAR DES FEMMES MAROCAINES
en passant par le flanc oriental de la Higa de Monreal ; il se lance alors Ă la recherche des terres de la Moyenne Navarre. LĂ , il irrigue, Ă foison, des terres que, jadis Ă©taient dĂ©diĂ©es Ă la culture sĂšche, mais oĂč maintenant pousse le maĂŻs. Il y a quelques vignobles, des arbres fruitiers et dâĂ©normes quantitĂ©s de lĂ©gumes potagĂšres : oignons, carottes, endives, courgettes, aubergines, choux, ou tomatesâŠ, trĂšs souvent surveillĂ©s par des femmes marocaines en burkas et couvertes des chapeaux colorĂ©s. Aux portes de Pitillas, le canal, aprĂšs un voyage de 101 kilomĂštres, abouti Ă son point final. Une fin provisoire pendant que lâon attend le dĂ©veloppement dâune deuxiĂšme phase qui conduirait les eaux jusquâĂ la Ribera et la ville dâAblitas ; mais les responsables politiques sont toujours en train de sâinterroger pour savoir si la phase en question est nĂ©cessaire et rentable, et si oui, quel sera le tracĂ©, qui paiera, combien dâhectares pourrait-il arroser ? Tout autour de cet itinĂ©raire le paysage a reverdi. Soudain, on croirait quâun tapis vert a poussĂ©, mais la cause est que les irrigants navarrais ont dĂ©versĂ© sur cette terre assoiffĂ©e presque 80 millions de mĂštres cubes, (quatrevingt mille millions de litres) dâeaux de pluie tombĂ©es sur les PyrĂ©nĂ©es. De cette artĂšre principale, appelĂ©e « PremiĂšre phase » partent les agrandissements oĂč les ramifications rĂ©alisĂ©s au moyen dâune Ă©norme conduite souterrainne Ă travers laquelle lâeau de lâIraty descend vers le bassin de la riviĂšre Ega en traversant les terres dâEstella (Lizarraondoa). Les dĂ©tracteurs contestent ces modifications du paysage, voire de tout lâĂ©cosystĂšme. « Ils veulent nous imposer le canal de Navarre, on nous apporte lâeau depuis Itoiz, Ă plus de 100 km de distance. Ceci suppose un coĂ»t par Navarrais de 1 400 euros, et un coĂ»t par hectare de 5 500 euros Ă payer par lâagriculteur avec un coĂ»t annuel pour lâeau, et pour les droits dâarrosage, quatre fois supĂ©rieur Ă lâactuel, sans compter les rĂ©parations du systĂšme. Et pendant ce temps, nous cessons de profiter des eaux du fleuve qui coule Ă cĂŽtĂ© de nos propriĂ©tĂ©s », se plaignait ainsi un agriculteur de Miranda de Arga sur le blog du rĂ©seau social Urbizi qui dĂ©fend les fleuves et l'Ă©cosystĂšme naturel.
LA SOCIĂTĂ PUBLIQUE CANASA (Canal de Navarra S.A.) composĂ©e par le Gouvernement dâEspagne (60 %), et par le Gouvernement de Navarre (40 %) sâest chargĂ©e de lâimplĂ©mentation du projet, et câest la sociĂ©tĂ© publique Riegos del Canal de Navarra S.A., qui gĂšre et exploite. Les irrigants payent annuellement pour lâeau 300 ⏠environ lâhectare, ce qui correspond Ă la redevance de rĂ©gulation dâItoiz ; Ă la CHE (ConfĂ©dĂ©ration Hydrographique de lâĂbre), une cotisation fixe Ă Canasa pour le transport de lâeau par le canal depuis Itoiz, une cotisation variable annuelle de 25 ⏠et 40 ⏠par hectare payĂ©e aux sociĂ©tĂ©s qui gĂšrent le dernier tronçon, Aguacanal et Aguas de Navarra, et finalement une cotisation annuelle de 10 ⏠environ pour la gestion des communautĂ©s dâirrigants dĂ©partementaux et locaux.
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RENOUVEAU AGRICOLE L'agriculture connaßt un véritable essor grùce à l'irrigation et les sociétés agroalimentaires se frottent les mains. Le canal est devenu une manne économique.
« Le modĂšle de privatisation du Canal est un modĂšle pervers dont les consĂ©quences font que les produits agricoles deviennent plus chers et que des secteurs Ă©trangers Ă lâagriculture sâenrichissent avec une initiative publique payĂ©e par la sociĂ©tĂ©. Lâadministration de la Navarre nous a trompĂ©s quand elle dĂ©fendait le projet avec, comme argument, la nĂ©cessitĂ© dâeau potable pour Pampelune. Elle nâest pas consommĂ©e, car sa qualitĂ© est pire que celle des autres sources », (Arteta et barrage dâEugi), proteste et nuance le professeur de lâUniversitĂ© de Saragosse, expert en Ă©conomie de lâeau et crĂ©ateur du mouvement social FundaciĂłn Nueva Cultura del Agua. Les irrigants du canal de Navarre sont contents, les gĂ©rants des industries agroalimentaires, qui ne cessent de croĂźtre, se frottent les mains, parce quâils ont le produit au pied de leurs fabriques. Pendant ce temps, le paysage souffre dâune gigantesque blessure qui le dĂ©figure pour toujours de Nord au Sud.
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MOTS CLĂS HITZ GAKOAK Barrage : urtegi Irrigation : ureztatze ĂcosystĂšme : ekosistema Risque sismique : arrisku sismiko
Les premiers
Européens
C'est un petit pays de quelque 2 500 hectares oĂč vivent Ă peine une quinzaine de personnes partagĂ©es entre deux Ă©tats, l'Espagne et la France. Des EuropĂ©ens avant l'heure.
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texte Jean-Paul Bobin / photographies Emmanuel Grimault
Q U I N T PAGE 43
LIMITES Cette carte, tracée sur un coin de table par Michel Ernaga maire d'Urepel, rappelle les limites du Pays Quint.
C'est un petit pays de quelque 2 500 hectares oĂč vivent Ă peine une quinzaine de personnes partagĂ©es entre deux Ă©tats, l'Espagne et la France. Des EuropĂ©ens avant l'heure.
PAYS QUINT
Avant 1980, le Pays Quint était un territoire oublié, voire isolé, personne, ni en France, ni en Espagne, ne se souciait de ses habitants. Les choses ont un peu changé depuis
v
PĂTURAGES Il n'est pas rare de croiser des animaux en libertĂ©, brebis, vaches, chevaux ; le Pays Quint est une terre de pĂąturages et se plaĂźt Ă le rappeler.
NATURE Antonio Marittorena, garde forestier navarrais, en charge de tout ce qui concerne l'environnement, une responsabilité de la Communauté autonome de Navarre.
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ĂLECTRICITĂ L'Ă©lectricitĂ© n'est arrivĂ©e qu'en 1980, grĂące notamment Ă l'action de Marie-Antoinette Etchebarren, alors maire d'Urepel.
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PAYS QUINT
LEHEN EUROPARRAK
phie, mais, comme le souligne, Ă la sortie d'Esnazu, une fois non sans ironie, Idoia Iribarren, laissĂ©es derriĂšre nous la place 2500 hektaroko herritxo bat propriĂ©taire de la venta BaztĂĄn, du fronton et la petite chada, non doi-doia hamabost construite par son pĂšre en 1971, pelle de l'Assomption, la route bat pertsona bizi baitira, bi « les gens du coin, ils sâen foutent « internationale » serpente lenestaturen artean banatuak, pas mal de lâhistoire ! ». tement Ă travers une palette Espania eta Frantzia. Europarrak Pourtant, câest lâune des premiĂšres de verts telle un monochrome ordua baino lehen. choses que lâon vous raconte, gĂ©ant de la nature. Prairies chacun y allant de son anecdote. fauchĂ©es, sous-bois et forĂȘts Non pas lâhistoire consignĂ©e dans moutonnent Ă perte de vue et les livres, mais celle plus personle regard se noie Ă la recherche nelle, qui laisse sa griffe dans la de quelque amer susceptible mĂ©moire de chacun. Idoia, elle-mĂȘme, se souvient de cet de dĂ©voiler Kintoa. La brume matutinale Ă©cume les somhiver, lorsque les carabiniers gardaient encore la fronmets, plongeant le visiteur dans un monde onirique tiĂšre, et lui interdirent l'accĂšs jusqu'Ă sa venta. « J'avais habitĂ© par la ronde des vautours fauves, discrĂštes sentibeau leur dire qu'ils me connaissaient, que j'Ă©tais la fille nelles de la montagne. Le silence semble hantĂ© par les de Panxo, rien Ă faire, ils n'ont pas voulu me laisser pasvers de Xabier Lete : Nun hago, zer larretan/Urepeleko ser. Ăa marque ! » Cette nuit lĂ , Idoia dut rebrousser cheartzaina,/Mendi hegaletan gora/Oroitzapen den gerora/ min jusqu'Ă son village natal, Dantxaria. Ihesetan joan hintzana. (1) Cette ode au plus cĂ©lĂšbre des bergers d'Urepel, Fernando Aire Etxart, plus connu comme poĂšte et bertsolari sous LE LIEU DE RENCONTRES le nom de Xalbador, nous rappelle l'histoire de ces territoires vouĂ©s naturellement au pastoralisme. Le tintinnabulement des sonnailles nous ramĂšne Ă la rĂ©aSi aujourd'hui, l'immense caserne situĂ©e un peu plus haut litĂ©. RĂ©guliĂšrement, la route est embouteillĂ©e de brebis, nâinspire plus la crainte, avec ses portes et fenĂȘtres murĂ©es, chĂšvres et autres chevaux, squatters de bon droit, souelle intrigue nĂ©anmoins. En effet, depuis quelques mois lignant eux aussi la destination de ces terres. Quelques des mouvements de voitures de luxe et des travaux au rares bordes pointillent le paysage, puis de part et d'autre compte goutte laissent libre cours Ă toutes les interprĂ©tade la chaussĂ©e, deux supports rouillĂ©s, dĂ©risoires et fantions sur son avenir. Cauteleuse, la personne rencontrĂ©e tomatiques tĂ©moins dâune frontiĂšre de funĂšbre souvenir, sur les lieux ne fut pas trĂšs prolixe se contentant d'une attestent de notre arrivĂ©e au Pays Quint, Kintoa en eusrĂ©ponse laconique : « Elle appartient Ă notre famille. » kara. Ici, la terre appartient Ă lâEspagne mais les rĂ©sidents Antonio Marittorena, garde forestier navarrais croit, lui, dĂ©pendent de la France (lire encadrĂ©) et plus particuliĂšsavoir que « ce sont des Espagnols, loin dans l'Espagne, rement de la commune d'Urepel, forte de 292 habitants. qui l'on rachetĂ©eâŠÂ» Une situation qui fut, par le passĂ©, souvent difficile, voire En cette matinĂ©e d'automne aux allures estivales, Ă ubuesque, pour les autochtones. Les errances de lâHispeine ouverte, la venta BaztĂĄn accueille dĂ©jĂ ses pretoire entraĂźnent parfois les balbutiements de la gĂ©ogramiers clients. Ăpicerie, bazar, bar, restaurant, magasin
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Comme le souligne Idoia Irribarren, patronne de la venta Baztan, « les gens du coin, ils s'en foutent pas mal de l'histoire ! »
FAMILLE Idoia Irribarren a repris la venta construite par son pÚre en 1971. Née à Dantxaria, elle avoue « avoir toujours vécu sur une frontÚre. »
CONVIVIALITà Jean-Pierre, dit Pampi, Daniel et Raimundo sont des habitués de la venta, autant des clients que des amis qui profitent de ce moment de convivialité.
KITSCH Une dĂ©coration kitsch assumĂ©e qui fait se cĂŽtoyer des paniers en osier suspendus en vitrine avec une vue d'artiste du lieu, des bois de rennes et une multitude d'improbables souvenirsâŠ
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PAYS QUINT
Les Kintoars commencent Ă ĂȘtre lassĂ©s de la curiositĂ© suscitĂ©e par leur petit bout de terre, notamment auprĂšs des mĂ©dias nationaux et particuliĂšrement des chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision de souvenirs, station service, elle est l'unique commerce de Kintoa, mais bien plus que cela, le lieu de rencontre de ce petit pays de 2 500 hectares et mĂȘme d'au-delĂ ; on y vient aussi d'Urepel, des Aldudes et de toute la vallĂ©e. « Avant, on venait trĂšs tĂŽt le matin pour le Ricard » confie Idoia en un sourire complice. Un endroit oĂč le temps paraĂźt suspendu. Ici, tout le monde se connaĂźt, on se salue, en basque, en français ou en espagnol, les trois langues que chacun pratique indiffĂ©remment. « Les clients, on les connaĂźt tous depuis le temps » prĂ©cise la patronne.
MARRE DES JOURNALISTES
EN FAMILLE Michel Gascue reçoit, ce jour-là , la visite de sa fille Nadia, vétérinaire à Garazi, accompagnée de Jade, sa petite-fille qui adore cùliner Neige, la chienne de la famille.
AdĂšle est installĂ©e aujourd'hui Ă Esnazu, mais elle est nĂ©e et a grandi Ă Kintoa oĂč vivent toujours ses parents. Idoia est une amie d'enfance : « La venta a toujours Ă©tĂ© le point de rencontres. » Elle aussi a la tĂȘte emplie de souvenirs : « Dans les annĂ©es 40, ma grand-mĂšre a connu jusqu'Ă deux mois consĂ©cutifs de neige. » Ici, on ne questionne pas le rĂ©chauffement climatique, on le constate et depuis quelques annĂ©es, il est trĂšs rare d'enregistrer plus de deux jours enneigĂ©s, « et encore », prĂ©cisent les agents du Conseil dĂ©partemental des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques : « C'est notre boulot de dĂ©neiger la route dĂ©partementale » expliquent-ils. Aujourd'hui, c'est pour une simple pause cafĂ© qu'ils ont fait une halte diplomatique Ă la venta : « Comme dit notre chef, lĂ , on entretient les relations transfrontaliĂšresâŠÂ» Ce jour-lĂ , Pampi, Daniel et Raimundo, des habituĂ©s, refont le monde au comptoir. Comme eux, beaucoup des visiteurs, venus pour le pain, s'autorisent quelques minutes de convivialitĂ© devant un cafĂ© ou la fameuse sangria maison d'Idoia. « Nous allons chercher les produits frais Ă Pampelune, Ă 45 kilomĂštres, on travaille surtout avec les Français » explique-t-elle. Il y a bien quelques cyclistes, quelques motards ou Ă la saison quelques cueilleurs de champignons qui s'arrĂȘtent mais Idoia constate : « Aujourd'hui, il y a moins de touristes qu'avant. » Ce qui ne dĂ©plaĂźt pas obligatoirement aux autochtones lassĂ©s de la curiositĂ© suscitĂ©e par leur petit bout de terre si singulier, notamment auprĂšs des mĂ©dias. « On a dĂ©jĂ donnĂ© » nous rabroue l'une des habitantes ajoutant « en avoir marre des journalistes. » On nous expliquera, plus tard, que certains reportages accentuent le cĂŽtĂ© « pays perdu et bĂȘtes de foire ». Surtout Ă la tĂ©lĂ©vision. Ouf ! D'autres sont plus accueillants, tel Michel Gascue, dont la ferme se trouve sur un chemin communal en contre-
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UREPEL La mairie du petit village d'Urepel, tapie contre l'Ă©glise est, notamment, responsable de la petite route communale qui serpente vers le Pays Quint.
DĂPANNAGE On se croirait presque dans le Montana face Ă cette station service aux lumiĂšres opalescentes, nichĂ©e dans ce dĂ©cors de montagnes. Elle dĂ©panne, de jour comme de nuit, les Kintoars et les habitants de la vallĂ©e.
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UNE HISTOIRE CENTENAIRE TrĂšs souvent, dans les PyrĂ©nĂ©es, lorsqu'il s'agit des questions liĂ©es Ă la frontiĂšre, on Ă©voque le traitĂ© des PyrĂ©nĂ©es de 1659. S'agissant du Pays Quint, Kintoa en euskara, il faut ajouter celui d'Elizondo, en 1785, qui trace « la ligne d'Ornano » fixant dĂ©finitivement la frontiĂšre entre haute et basse Navarre et dĂ©limitant ainsi les zones de pĂąturage de maniĂšre si arbitraire â ne tenant compte, ni des coutumes, ni de la ligne de partage des eaux â qu'elle ne fut jamais respectĂ©e et donna lieu Ă de nombreux incidents entre Navarrais du Nord et du Sud. Rappelons que ce territoire s'Ă©tendait sur plus de 20 000 hectares de Baigorri jusqu'Ă Erro, les eaux communes appartenant, jusqu'au XVIe siĂšcle Ă la Navarre. Il fallut attendre 1856 et le TraitĂ© de Bayonne pour qu'officiellement le Kintoa devienne une enclave qui appartient Ă l'Espagne, mais dont la gestion est assurĂ©e par la commune d'Urepel, en Basse-Navarre. Son nom aurait pour origine le tribu versĂ© par les Ă©lĂ©veurs du Nord : un porc sur cinq ! Les familles qui y vivent paient les impĂŽts locaux et sur le revenu en France, mais la taxe fonciĂšre Ă la CommunautĂ© autonome de Navarre. C'est la Commission syndicale de la vallĂ©e de Baigorry, qui regroupe sept communes, qui s'occupe de tout ce qui relĂšve de l'agriculture, l'Ă©levage et l'ensemble des problĂšmes pastoraux. Ses interlocutrices sont les vallĂ©es navarraises du Baztan et de Erro. Le 24 mai, les bĂȘtes sont marquĂ©es Ă Urepel d'un VE (vallĂ©e d'Erro) garantissant le bon fonctionnement de l'accord. Chaque annĂ©e et Ă perpĂ©tuitĂ©, la France verse une redevance Ă l'Espagne pour autoriser ces droits de pĂąturage.
LIGNE « P » Vestiges de la paranoia d'un dictateur, les restes de ces bunkers - jamais utilisés témoignent de la ligne « P » (pour Pyrénées), sorte de ligne Maginot de l'Espagne franquiste.
JAMAIS LOIN AdĂšle Etcheverry est native du Pays Quint oĂč vivent toujours ses parents. Amie d'enfance d'Idoia, elle aussi se souvient de l'Ă©poque oĂč vivre au Kintoa Ă©tait parfois difficile.
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La borne frontiĂšre 137, ultime tĂ©moin d'une frontiĂšre dĂ©sormais rĂ©volue, gĂźt ensevelie sous les ronces et les mĂ»riers en contrebas de la venta bas de la venta. Ce jour-lĂ , sa fille Nadia, vĂ©tĂ©rinaire Ă Saint-Jean-Pied-de-Port (Garazi) est venue lui rendre visite avec sa petite fille Jade. Tandis que la fillette entame une sĂ©rie de cĂąlins avec Neige, la chienne de la maison, Michel raconte qu'enfant, il mettait une heure pour se rendre Ă pied Ă l'Ă©cole Ă Urepel et autant pour aller Ă la messe. Et l'hiver davantage lorsque le chemin communal Ă©tait enneigĂ© ! Il faut rappeler que jusqu'au dĂ©but des annĂ©es 1980 « c'Ă©tait un territoire oubliĂ© », prĂ©cise MarieAntoinette Etchebarren, maire d'Urepel entre 1977 et 2008. « Il n'y avait ni Ă©lectricitĂ©, ni desserte du courrier » explique celle qui se battit pour faire arriver l'Ă©lectricitĂ© au Pays Quint, en 1980 ! C'est elle aussi qui mit en place le ramassage scolaire dont bĂ©nĂ©ficia plus tard Xabi, le fils de la famille Gascue : « On Ă©tait les derniers Ă quitter l'Ă©cole, on fermait les volets et la porte du prĂ©au, on passait le balai. Plus tard au collĂšge, je me souviens des rĂ©flexions narquoises de Madame Duzan, les hivers enneigĂ©s, lorsque j'arrivais en retard ou au lendemain d'une absence : âAlors Xabi, la neige elle a fondu ? â Les Quintoars Ă©taient tout de mĂȘme toujours un peu Ă part ! ».
L'ESPAGNE NE FAIT RIEN Tout au long de ses mandats, Marie-Antoinette Etchabarren s'est battue pour le Pays Quint et ce ne fut pas toujours facile : « Les citoyens d'Urepel trouvaient qu'on en faisait un peu trop pour les Kintoars ! » Aujourd'hui, Xabi sourit, se remĂ©morant cette Ă©poque, les jeux avec les filles de la venta, BĂ©atrice et Laetitia, et puis surtout le bonheur du travail aux champs avec son pĂšre et son amour des animaux. Leur petite exploitation possĂšde 150 brebis, 15 vaches et des juments « pour le plaisir » ajoute-t-il. Quarante ans plus tard, la famille Gascue ne dispose toujours pas de tĂ©lĂ©phone filaire. La Direction gĂ©nĂ©rale des TĂ©lĂ©communications qui deviendra France TĂ©lĂ©com plus tard, â pourtant entreprise de service public â refusera l'installation d'une ligne. Et aujourd'hui, c'est uniquement grĂące au satellite que Xabi, peut surfer sur Internet, avec les alĂ©as que l'on imagine. Il en sourit. Ă 27 ans, il a eu le temps de s'habituer Ă sa condition particuliĂšre de Kintoar. Michel Ernaga, l'actuel maire d'Urepel rappelle que « la
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zone habitĂ©e est petite » et la compĂ©tence de la commune concernant la route communale, celle qui part face Ă l'Ă©glise et s'enfonce dans la montagne. Le maire nous confie qu'il reste environ, aujourd'hui, une quinzaine de personnes vivant au Pays Quint, rĂ©parties en huit foyers. Et encore, certains travaillent sur la cĂŽte et n'ouvrent leur maison que le week end. Le facteur nous confie que sa tournĂ©e journaliĂšre dure entre 3/4 d'heure et 1 heure, compte tenu de l'isolement des habitations. Ă l'inverse, « la factrice espagnole, qui ne passe que deux fois par semaine, laisse le courrier Ă la venta, oĂč chacun vient le chercher. » Idoia confirme que « les Espagnols ne font rien pour nousâŠÂ» Antonio Marittorena, garde forestier navarrais, sourit en guise de rĂ©ponse ; il explique que « tout ce qui concerne l'environnement, eau, pĂȘche⊠dĂ©pend de la Navarre » et ajoute-t-il, prenant Ă tĂ©moin les quelques clients convaincus : « L'automne est en retard et l'Ă©tĂ© n'aura pas Ă©tĂ© bĂ©nĂ©fique aux cueilleurs de champignons, ni Ă l'arrivĂ©e des palombesâŠÂ». Il nous entraĂźne en contrebas de la venta pour dĂ©busquer, ensevelie sous les mĂ»riers, la borne frontiĂšre 137 ultime tĂ©moin d'une Ă©poque rĂ©volue. On se souvient des propos d'AdĂšle : « En 1965 quand ma mĂšre est arrivĂ©e de Navarre, elle ne parlait que l'espagnol. Franco avait interdit l'usage du basque, elle l'a appris ici. Elle arrivait d'un village oĂč il y avait l'Ă©lectricitĂ©, çà lui a fait un choc ! On Ă©tait les premiers EuropĂ©ens ! » En reprenant la petite route communale qui serpente jusqu'Ă Urepel, on ne peut s'empĂȘcher de songer aux vers d'Edith Södergran, la grande poĂ©tesse finlandaise : « Mais il est une chose que jâai dĂ©couverte,/une chose que jâai vraiment conquise/ le chemin du pays qui nâest pas. » (1) OĂč es-tu, dans quels pĂąturages,/berger d'Urepel ?/ toi qui as fui/vers les flancs de la montagne,/vers les lendemains qui demeurent dans le souvenir.
MOTS CLĂS HITZ GAKOAK
Enclave : enklabe Pastoralisme : artzaingo FrontiĂšre : muga Borne : zedarri
FRONTENIS
C L A I R E D U TA R E T- B O R D A G A R AY U N E C O M B AT TA N T E La vice-championne du monde de frontenis de Barcelone, Claire Dutaret-Bordagaray, semble posséder le don d'ubiquité, tant sa passion et son sens de l'engagement la conduisent à mener plusieurs combats simultanément. Une force puisée dans un esprit de compétition hors norme.
C
e que l'on remarque en premier, c'est le sourire qui Ă©claire un visage au regard lumineux et pĂ©tillant. On ne sait pas trop si c'est le plaisir de nous rencontrer ou la vue du petit trinquet Artetxea de Bidarray qui en sont la cause ? Parions sur les deux. Lorsqu'elle sort de sa voiture, Claire est dĂ©jĂ en tenue pour se colleter Ă la cancha. Ce matin-lĂ , alors que l'Ă©tĂ© fait de la rĂ©sistance et que les crĂȘtes d'Iparla nous lancent une ultime invitation, elle a rendez-vous avec ses collĂšgues de l'hĂŽpital de Bayonne pour une partie amicale Ă l'occasion du dĂ©part de Mailen, l'une d'entre elles. On a beau ĂȘtre vice-championne du monde de frontenis Ă Barcelone en 2018 - lors de ces championnat la France a d'ailleurs rĂ©cupĂ©rĂ© la place de leader mondial en nombre de mĂ©dailles -, on n'en prend pas moins ces parties amicales avec sĂ©rieux ; l'une des premiĂšres rĂšgles de la pelote Ă©tant la courtoisie qui consiste Ă respecter les adversaires. En entrant dans le trinquet, Claire arbore, chaussures roses et lunettes de protection. La championne commence Ă taper quelques balles avec ses amis, mais trĂšs vite, les rires et les plaisanteries, « ce n'est pas l'Aviron ici ! », l'emportent sur le rĂ©sultat. « Les parties de pelote sont des moments de convivialitĂ© et de partage. Ici, au Pays basque, tout le monde y a jouĂ© dans son enfance. » L'Ă©change reprend et la championne n'est pas avare de quelques conseils amicaux et parfois⊠railleurs. Comment qualifier Claire Bordagaray, tant ses activitĂ©s sont multiples ? MĂšre de deux enfants, infirmiĂšre de nuit en rĂ©animation au Centre hospitalier de Bayonne, Ă©lue locale dans sa mairie de Uhart-Cize, Ă©lue rĂ©gionale oĂč elle siĂšge au sein de la Commission culture, sport, jeunesse et solidaritĂ©, Vice-prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration internationale de pelote basque (FIPV), PrĂ©sidente de Pelote GĂ©nĂ©ration Frontenis, et bien sĂ»r sportive de haut niveau, championne de pelote multi mĂ©daillĂ©e et sans doute en oublions-nous ! C'est peut-ĂȘtre Jean-Michel Anchordoquy, maire de Bidarray et ancien collĂšgue de Claire qui la rĂ©sume le mieux : « C'est une battante ! » Claire a dĂ©butĂ© par le tennis et la natation, et un peu de pelote au collĂšge Jean de Mayorga de Garazi. « Ă l'Ă©poque, deux jeunes filles s'y entraĂźnaient pour les J.O. »
BORROKALARIA
Bartzelonan, frontenis munduko txapeldun ordaina, Claire DutaretBordagarayek, iduri du ubikuitate dohaina izaten, hainbeste bere pasioak eta bere engaiamenduaren zentzuak, aldi berean hainbat borroka kudeatzera eramaten dute. Bere lehiaketa izpiritutik hartzen duen indar bat.
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texte Jean-Paul Bobin / photographies Emmanuel Grimault
Ă quatorze ans, elle intĂšgre la section sport-Ă©tudes pelote du lycĂ©e RenĂ© Cassin de Bayonne, spĂ©cialitĂ© frontenis et pelota gomme creuse. Ă 19 ans, elle prend la gĂ©rance du trinquet de Baigorri, histoire de s'immerger un peu plus dans la pelote. C'est d'ailleurs lĂ qu'elle recontrera son mari, lui aussi pelotari. Depuis, la petite gomme rythme sa vie et la passion ne l'a plus quittĂ©e. En 1999, elle entame sa carriĂšre internationale aux championnats du monde espoirs moins de 22 ans, en Argentine, puis ce sera Pampelune, Cuba, le Mexique, et elle se prĂ©pare actuellement pour ceux de 2020 qui devraient se dĂ©rouler Ă Valence ou au Mexique. « J'ai l'impression encore de progresser, cela me donne envie de m'entraĂźner davantage. La pelote, c'est ma soupape, tant que je suis dans cette dynamique, je n'ai pas envie de m'arrĂȘter. » Pour la sophrologue Virginie Tessari qui l'assiste dans sa prĂ©paration mentale pour les compĂ©titions depuis trois ans, « Claire fait preuve d'une grande intelligence de l'esprit et du cĆur. Depuis trois ans, sa progression est incroyable. » Ce que confirme sa collĂšgue Mailen : « Elle est dĂ©terminĂ©e et exceptionnelle au boulot. Elle a des qualitĂ©s humaines que d'autres n'ont pas. »
DISPONIBILITĂ ET ALTĂRITĂ
MOTS CLĂS HITZ GAKOAK Combat : borroka Partage : partekatze Reconnaissance : ezagutza AltĂ©ritĂ© : desberdintasun
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Et la vice-championne du monde de Barcelone entend bien dĂ©fendre ses chances en 2020 : « Je vais repartir sur une grosse prĂ©paration physique et mentale. Cette prĂ©paration mentale me sert aussi dans ma vie professionnelle. J'ai envie de continuer Ă prendre du plaisir et Ă transmettre aux jeunes gĂ©nĂ©rations. » En attendant, Claire milite, au sein des instances internationales pour le dĂ©veloppement de la pelote. Elle faisait partie de la dĂ©lĂ©gation de la FĂ©dĂ©ration internationale reçue par le ComitĂ© International Olympique pour prĂ©senter le projet d'intĂ©gration de la pelote comme sport additionnel. Et si elle prĂ©side Pelote GĂ©nĂ©ration Frontenis « c'est pour mieux faire connaĂźtre le frontenis », prĂ©cise Virginie Tessari. Cette reconnaissance est importante pour Claire Bordagaray : « Au Mexique, le frontenis est le deuxiĂšme sport aprĂšs le football. LĂ -bas, comme en Espagne, les joueuses sont, au minimum, semiprofessionnelles, ici, nous sommes toutes amateurs. Il y a un problĂšme de reconnaissance pour cette discipline et, pour les sportives en gĂ©nĂ©ral, les joueuses de main nue et de cesta punta ont une meilleure notoriĂ©tĂ© et c'est comme dans tous les sports, les footballeurs sont p!us connus que les footballeuses ! » Et, comme le prĂ©cise Virginie Tessari : « Claire exĂšcre l'injustice ! » Et, comme si tout cela ne lui suffisait pas, comme si elle rĂȘvait d'Ă©tirer les journĂ©es, Claire parcourt les collĂšges pour informer les jeunes sur les enjeux du sport et de la diĂ©tĂ©tique santĂ©. Celle qui sait « qu'il n'y pas de partie facile », n'hĂ©site pourtant pas Ă en livrer plusieurs Ă la fois, pour la sauvegarde de l'hĂŽpital public, pour faire reconnaĂźtre le frontenis Ă sa juste place, pour valoriser la place de la femme dans la pelote et⊠dans la sociĂ©tĂ©. Autant qu'une battante, Claire est une combattante qui avoue : « Ce qui m'aide, c'est la facultĂ© Ă rĂȘver. »
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Chez nous, ils sont peu nombreux. Il y a douze ans, David Ducourneau a crĂ©Ă© lâentreprise Ibaia. Rencontre avec un scaphandrier du Pays basque.
Un tra va il d e passionnĂ©s qui exige une trĂšs grande rigueur, tant dans la prĂ©paration qu'au moment de la plongĂ©e qui, souvent, s'effectue dans des conditions extrĂȘmes dans lesquelles ils effectuent toutes les tĂąches des professionnels du BTP. Un travail d'Ă©quipe oĂč chacun veille sur la sĂ©curitĂ© des deux autres.
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Ibaia texte Txomin Laxalt / photographies Ibaia
travailleurs en eaux troubles
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IBAIA, LANGILEAK UR NAHASITAN
Gurean, oso guti dira. Duela hamabi urte, David Ducourneau-k Ibaia enpresa sortu du. Topaketa Euskal herriko eskafalandriekin.
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Contrairement aux eaux dans lesquelles ils Ă©voluent, que les choses soient claires ! Sans dĂ©considĂ©ration aucune, les scaphandriers seraient aux plongeurs, ce que les guides de haute montagne sont aux excursionnistes, les commandants de bord dâun vol long courrier aux pilotes dâaĂ©ro-clubs. Les scaphandriers - telle est la terminologie officielle retenue par le ministĂšre du Travail et la FĂ©dĂ©ration Nationale des Travaux Publics dont ils dĂ©pendent - sont avant tout des professionnels de travaux subaquatiques, souvent dĂ©licats, rĂ©alisĂ©s dans un milieu hyperbare oĂč la pression est supĂ©rieure Ă la pression atmosphĂ©rique - plus un bar (1 000 hectopascals) tous les 10 m. On sâen doute, une affaire de passion et de savoir-faire. CrĂ©Ă©e en 2007, basĂ©e Ă Briscous, la sociĂ©tĂ© Ibaia, rĂ©pond aux critĂšres classiques du BTP lesquels, en se doublant de ceux, vĂ©tilleux, du travail en immersion, en font une entreprise improbable, voire insolite sous nos cieux. Sans doute le fait de travailler dans lâincognito dâeaux glauques dans des tenues aussi imposantes que dĂ©routantes, soumis Ă un matĂ©riel complexe, situe le mĂ©tier de scaphandrier davantage dans la catĂ©gorie dâune Ă©nigmatique confrĂ©rie dâaventuriers. La rencontre avec David Ducourneau, directeur dâIbaia et une visite de chantier, en levant le voile sur la profession - et sans infirmer ce sentiment pour autant - nous a surtout rĂ©vĂ©lĂ© une communautĂ© de techniciens au casque bien vissĂ© sur les endosses.
HĂRITIERS DES LAISSĂS POUR COMPTE Le bureau, peut-ĂȘtre pour rappeler que les chantiers sont itinĂ©rants, est un grand algeco qui nâexclut pas la part de rĂȘve inhĂ©rente Ă cette profession. Bien sĂ»r, la reproduction du sous-marin du professeur Tournesol figure en bonne place sur une Ă©tagĂšre. Dans un coin, une bouteille de plongĂ©e autour de laquelle, tel un caducĂ©e, se love un dĂ©tendeur, quelques posters Ă©vocateurs, une bibliothĂšque spĂ©cialisĂ©e et, comme il se doit, des dossiers. Pour synthĂ©tiser lâensemble, un pied-lourd (nom donnĂ© au scaphandrier traditionnel). De prime abord, le mannequin fait songer au Tintin
du TrĂ©sor de Rackham le Rouge. David Ducourneau, personnage truculent tout de passion certes, mais aussi pĂ©tri de rigueur, en dĂ©signant le bonnet rouge qui coiffe le scaphandrier sous son casque boulonnĂ©, remet vite le manomĂštre Ă la bonne pression. Jusquâau dĂ©but du XXeá”siĂšcle la profession, pour les accidents mortels de dĂ©compression quâelle gĂ©nĂ©rait, Ă©tait rĂ©servĂ©e aux bagnards qui portaient le bonnet rouge. « VoilĂ pourquoi, Cousteau lâa choisi comme symbole. Quelque part nous sommes les hĂ©ritiers de ces laissĂ©s pour compte. » TrĂȘve de dramatisation et de mythe. David Ducourneau a rĂ©alisĂ© dâabord un rĂȘve de gosse : ĂȘtre scaphandrier. « Une vocation due en partie au documentaire de Cousteau consacrĂ© aux pĂȘcheurs dâĂ©ponges de lâĂźle grecque de Kalymnos, des lectures aussi dont le livre, aujourdâhui oubliĂ©, de Claude Rabault, LâOr et la griffe », confie-t-il. Un apprentissage de 18 mois Ă la rude Ă©cole normande de scaphandrier, sous la houlette dâun authentique MaĂźtre scaphandrier, prĂ©cĂšde une fructueuse expĂ©rience professionnelle de cinq ans en Afrique. Cependant, lâattachement profond au Pays basque le conduit Ă revenir pour crĂ©er sa propre entreprise - oĂč, faut-il le prĂ©ciser, le bilinguisme est prĂ©sent - une gageure.
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Dans un coin, une bouteille de plongée, quelques posters évocateurs, une bibliothÚque et, pour synthétiser l'ensemble, un piedlourd (nom donné au scaphandrier) qui, de prime abord, fait songer au Tintin du Trésor de Rackhlam le Rouge, un décor d'aventuriers des hauts-fonds, qui plonge le visiteur dans l'ambiance.
Briscous L'attachement profond au Pays basque a conduit David Ducourneau à revenir y créer sa propre entreprise
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Ce sont avant tout des professionnels des travaux subaquatiques souvent délicats à réaliser dans un milieu hyperbare. Une affaire autant de passion que de savoir-faire. Créée en 2007 à Br iscous, la société Ibaia répond aux critÚres classiques du BTP, et du travail en immersion, une entreprise improbable !
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boue
Des grands chantiers qui les amÚnent souvent au pied des barrages ou dans d'inquiétantes aquosités de stations d'épuration
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Le rite de l'habillement est avant tout une procédure de sécurité. C'est le collÚgue qui ajuste le casque de celui qui va descendre et s'assure que tout fonctionne. Grùce au narguilé, seul lien avec la surface on ne perd jamais le contact avec le plongeur et, quoi qu'il arrive, il ne manquera jamais d'air. Sécurité !
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bulles Le moindre changement de rythme dans la respiration du plongeur peut signifier un problĂšmeâŠ
Aujourdâhui, ils sont trois Ă Ćuvrer au sein dâIbaia mais constituent en pratique une forme de TrinitĂ© subaquatique ou si lâon prĂ©fĂšre, trois en un, tant leur travail demande une forme dâosmose. Nicolas, 25 ans de bulles sous les barges africaines aux cĂŽtĂ©s de David, dans la pure tradition dâun film de Robert Enrico, lĂąchera tout pour lâaccompagner dans lâaventure Ibaia. Le benjamin de lâĂ©quipe, Camille, neuf ans de grand bleu apporte en plus sa formation de soudeur. BĂ©tonnage, pose de coffrages, renflouage, bathymĂ©tie mais aussi inspection dâouvrages dâart, grappinage et curage de barrages, travaux portuaires et visites sur tous types de navires tel est le quotidien dâIbaia. LâAdour, quand il se prĂ©pare Ă affronter le grand ocĂ©an, participe de la vie du port de Bayonne et ses eaux turbulentes y abritent, sous sa face immergĂ©e, cette double canalisation permettant dâassurer lâalimentation en eau douce de la rive droite en cas de nuisances. Ce jour-lĂ , le bateau dâIbaia avait mouillĂ© lâancre pratiquement au mitan du fleuve, Ă quelques encablures en aval du pont Saint-Esprit, entre les quais Saint-Bernard et les AllĂ©es Marines. Un vrai temps de mois dâaoĂ»t, pas de vent mais un mĂ©chant courant. Un simple travail de prĂ©lĂšvements, dâinspection et de mesure de la tuyauterie - immergĂ©e Ă 13,50 m, garrotĂ©e de concrĂ©tions, elle subit dâimportantes contraintes - loin des grands chantiers qui les amĂšnent souvent Ă travers lâHexagone au pied de barrages ou dans les inquiĂ©tantes aquositĂ©s de quelque station dâĂ©puration. Un chantier imposant cependant un mĂȘme et rigoureux protocole.
LES YEUX DU BUREAU D'ĂTUDES Câest Camille qui sây colle aujourdâhui. Comme un chevalier sâabandonnant au rite de lâhabillement, aprĂšs avoir revĂȘtu sa combinaison semi-Ă©tanche, il laisse Nicolas ajuster son casque qui le fera ressembler bientĂŽt Ă quelque fabuleux animal marin reliĂ© Ă de sibyllins embouts dont on devine quâils se rĂ©vĂšlent vitaux. Serpent Ă trois tuyaux tressĂ©s, multicolore et soigneusement lovĂ©, le prĂ©cieux narguilĂ© repose encore Ă la proue de lâembarcation. Depuis les bouteilles dâair comprimĂ© assujetties sur le pont du bateau, il sera le seul lien avec la surface, Ă la vie. Nicolas, tout Ă son travail dâapprĂȘt, prend le temps de commenter : « Le bleu pour lâair, le jaune pour la profondeur et le rouge pour la radio, deux arrivĂ©es dâair sur le mĂȘme flexible, plus le biberon de secours » et David, occupĂ© aux appareils de mesure, de complĂ©ter : « Depuis 2011, le narguilĂ© est une obligation dans la rĂ©glementation des travaux hyperbares. On ne perd jamais le plongeur et quoi quâil arrive, il nâest jamais en manque dâair. »
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Dâailleurs, comme sâils faisaient partie intĂ©grante de la personne, câest le mot organe qui est utilisĂ© pour dĂ©signer les Ă©lĂ©ments de cet appareillage sophistiquĂ©. 15h 49, Camille a basculĂ© sous la surface, quelques longueurs du narguilĂ© serpentent au fil du courant. Comme un poignant murmure de fond, la respiration rĂ©guliĂšre de Camille parvient par la radio. « Une indication prĂ©cieuse, le moindre changement de rythme peut signifier un stress, un problĂšme ». RĂ©guliĂšrement, la communication sâĂ©tablit et, avec un Ćil toujours sur les Ă©crans de contrĂŽle, la progression du travail est soigneusement notĂ©e. « Nous sommes les yeux du bureau dâĂ©tudes qui fera appel Ă nous, depuis des expertises jusquâaux travaux proprement dits, aujourdâhui en lâoccurrence, spĂ©cialisĂ© dans la mĂ©canique des vases et conduites sous-marines. » AppelĂ©s souvent pour des remplacements de piĂšces ou des soudures sur des installations immergĂ©es Ă des profondeurs allant jusquâĂ 50 m, la turbiditĂ© des eaux leur impose dâĂ©voluer et dâĆuvrer le plus souvent en aveugle. Par un long travail introspectif, le scaphandrier devra, en amont et sur la terre ferme, sâimprĂ©gner du plan, souvent complexe, de lâinstallation, pour Ă tĂątons, dĂ©monter et remplacer la piĂšce dĂ©fectueuse. Une stupĂ©fiante aptitude que seule la formation, la pratique et surtout une maĂźtrise de soi et du milieu permettent dâacquĂ©rir. Quand on connaĂźt le coĂ»t dâune intervention, le temps perdu nâest pas de mise. David Ducourneau sâabandonne volontiers aux souvenirs. Le meilleur ? « Un chantier imposant un bivouac dans la Maurienne prĂšs du Mont Cenis. Il fallait vider la bonde du fond dâun barrage, Ă 2 600 m dâaltitude par -25°, un extraordinaire travail dâĂ©quipe entre tous les corps de mĂ©tier, dans une ambiance inoubliable. » Cet office rare - il soumet le scaphandrier Ă une visite mĂ©dicale annuelle analogue Ă celle des pilotes de chasse - les autorise à « travailler dans cette quatriĂšme dimension oĂč lâon ne sait plus si lâon monte ou lâon descend, celle oĂč lâon perd les deuxiĂšme et troisiĂšme dimensions de notre quotidien et leurs repĂšres habituels. Peut-ĂȘtre est-ce lĂ que rĂ©side cette part de satisfaction et de jouissance. » Camille en avait fini avec ses paliers de dĂ©compression aprĂšs plus de deux heures passĂ©es au fond. Le soleil amorçait sa bascule vers le pignada. Aussi vrai quâon ne peut demander la lune Ă un scaphandrier, ces trois lĂ arboraient le sourire de ceux qui, aprĂšs un travail rondement menĂ©, accrochent Ă leurs rĂȘves une nouvelle Ă©toile⊠de mer.
MOTS CLĂS HITZ GAKOAK Scaphandrier : eskafalandria Respirer : arnasa hartu Sous-marin : itsaspeko Environnement : ingurumen
GORAAAA GOAZ !
Ez, istorio hau ez da âbost aste globoanâ nobelarena, zeinetan Samuel Fergusson doktoreak belarra erre behar baitu gaizkilengandik libratzeko eta bere globoa senegal ibaiaren beste hegira eramatera. idurikatzen da paregabeko abentura bat, baizik ez da esperientza lilugarri bat airean ibiliz, zeruko burbuila bezalakoa.
ARRIBAAAAAAA !!!
DĂCOUVERTE
VAMOS
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texte etphotographies Santiago Yaniz Aramendia
Non, ce rĂ©cit nâest pas comme celui de Cinq semaines en ballon, dans lequel le docteur Samuel Fergusson doit brĂ»ler de lâherbe pour Ă©chapper aux malfaiteurs et guider son aĂ©rostat vers lâautre rive du fleuve SĂ©nĂ©gal. On lâimagine comme une aventure unique, ce nâest quâune merveilleuse expĂ©rience, flottant dans lâair telle une bulle de ciel.
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DĂCOUVERTE
AU BALCON Le dĂ©part se fait toujours aprĂšs lâaube, câest le meilleur moment, car les vents ne sont pas forts. BaignĂ©s par cette quiĂ©tude, les voyageurs profitent Ă fond du paysage, certains s'abandonnent mĂȘme Ă la mĂ©ditation, tandis que d'autres sacrifient aux inĂ©vitables souvenirs photographiques.
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LE BALLON A U N E C A PA C I T Ă D'ASCENSION SUPĂRIEURE Ă CELLE DES HĂLICOPTĂRES
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SANS SOLEIL
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Sâoffrir un voyage en ballon est le meilleur moyen de sâenvoler vers ce but, dâaprĂšs ce que lâon dit, qu'il faut rĂ©aliser au moins une fois dans sa vie : Ă©crire un livre, planter un arbre, avoir un enfant, et frĂ©quemment on y ajoute, voler en ballon. En Euskal Herria ceci nâest pas du tout difficile, il suffit de monter dans la nacelle en osier de lâun des aĂ©rostats colorĂ©s pilotĂ©s par Joseba GarcĂa, un passionnĂ© par lâair chaud depuis son adolescence. VrooomâŠ, retentit le moteur Ă essence qui fait tourbillonner un ventilateur gĂ©ant sous les reliefs de la Sierra SĂĄlvada. Ce nâest alors quâune gigantesque ligne de nylon rouge qui commence Ă se transformer en une sphĂšre bercĂ©e et ondulĂ©e par une lĂ©gĂšre brise. L'action se dĂ©roule sur une prairie de la bourgade de Tertanga, transformĂ©e en piste de dĂ©collage pour les ballons aĂ©rostatiques de Globoestratos. Le pic du Fraile veille sur cette scĂšne digne dâune aquarelle sur laquelle glissent les derniĂšres brumes de lâaube tout en cachant les vignobles de Delika et la ville mĂ©diĂ©vale dâOrduña. La premiĂšre tĂąche Ă faire a Ă©tĂ© dâarmer le ballon en attachant, avec des mousquetons, les cĂąbles de la gigantesque bulle en nylon Ă la nacelle. Cette nacelle suspendue est toujours fabriquĂ©e en osier et en cuir, des matĂ©riaux qui ont prouvĂ© leur efficacitĂ© et leur souplesse dans les conditions les plus extrĂȘmes en atterrissant ou en se trainant sur des centaines de mĂštres sur terre. Indispensable dans les opĂ©rations de dĂ©ploiement et de ramassage, mais surtout, dans la poursuite du vol sur terre, pour aller recueillir les passagers et le ballon. Pendant que le ballon gonfle, la transparence de la toile dessine Ă contre-jour des silhouettes et de capricieuses figures, crĂ©ant des fantaisies dâombres et de couleurs. Une pure beautĂ©. Joseba essaye de parler Ă ses voyageurs, qui imperturbables, tentent de tout photographier comme si lâinstant allait leur Ă©chapper. « Regardez : avec le ventilateur, nous gonflons
SENS DES VENTS Pour voler vers la source du fleuve Nervión et survoler la Sierra Sålvada il est nécessaire que les vents du nord soient prédominants. Quand ces conditions ne sont pas réunies, les vols sont réalisés sur les terres voisines de la vallée de Mena vers Burgos.
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LE BALLON S'ĂLĂVE D O U C E M E N T, SANS SACCADES, DĂFIANT L'AIR COMME DANS UN RĂVE
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le ballon, mais il nâa pas encore la capacitĂ© de voler car lâair a la mĂȘme tempĂ©rature que sur terre ; maintenant nous allons le rĂ©chauffer. » Il ouvre aussitĂŽt la vanne dâun brĂ»leur et avec lâĂ©tincelle dâun capteur piĂ©zoĂ©lectrique, le gaz est allumĂ©. Tout de suite aprĂšs, le deuxiĂšme brĂ»leur sâallume. DĂšs quâil ouvre le gaz, une puissante et bruyante flambĂ©e, qui rappelle les dragons des contes, rugit en lançant le feu au ballon. Comme sâil sâagissait dâun tour de magie, la sphĂšre rouge couchĂ©e sur lâherbe, commence Ă se hisser plaçant la nacelle de lâaĂ©rostat sur pied, elle est encore attachĂ©e avec une grosse corde au 4x4. Il reste peu de rĂȘves Ă rĂ©aliser pour Joseba. Mais celui de voler en ballon est solidement enracinĂ© dans sa mĂ©moire depuis plus de trente ans. Il a commencĂ© comme le font presque tous les amateurs : « La passion de voler, de voir le monde Ă partir dâune autre approche, mais, sans oublier son esprit avĂ©rĂ© dâaventure, esprit commun Ă toute personne qui monte dans un ballon. » DĂšs quâil a mis en pratique cette passion il a eu lâopportunitĂ© de voler presque partout au-dessus de la moitiĂ© du monde, en plaçant sur ses Ă©tagĂšres toute une collection de trophĂ©es, tout ça est bien utile pour arriver Ă partager lâexpĂ©rience accompagnant les voyageurs lors dâun baptĂȘme de lâair au-dessus de la Sierra de SĂĄlvada. Voler avec lui est une garantie de tranquillitĂ©. « Maintenant nous allons apprendre quelques rĂšgles sur la sĂ©curitĂ© », dit-il Ă haute voix quand tout le monde est dĂ©jĂ embarquĂ© et les passagers bien disposĂ©s, comme des sardines, dans la nacelle : « Personne ne doit toucher mes appareils, et quand je vous le dirai, toutes les mains doivent rester Ă lâintĂ©rieur de la nacelle, surtout lors de lâatterrissage, si Ă ce moment-lĂ , il y avait du vent, tout le monde doit sâaccroupir, il faut que rien ne dĂ©passe du bord de la nacelle. Compris ? Avez-vous une question ? » Ils approuvent, pendant que le pilote envoie le gaz aux brĂ»leurs. Nous sentons la chaleur du propane qui brĂ»le au-dessus de nos tĂȘtes et dâune maniĂšre presque imperceptible, nous sommes en train de nous Ă©lever, doucement, sans saccades, sans brusqueries. Peu de temps aprĂšs, la bourgade de Tertanga se trouve sous nos pieds, le profil de la Sierra avance vers nous. En rĂ©alitĂ© câest nous qui nous rapprochons mais la sensation est dâimmobilitĂ© car tous nos points de repĂšre sont Ă©loignĂ©s. « Maintenant nous allons Ă 45 kilomĂštres Ă lâheure et sommes Ă 1 150 mĂštres dâaltitude », souligne Joseba, nous sommes tous Ă©mus, et survolons le profil de la muraille calcaire du Tologorri. De lâautre cĂŽtĂ©, lâimmensitĂ© des terres de Castille sâallonge dans la vallĂ©e de Losa dans la province de Burgos.
« Un ballon a une plus forte capacitĂ© dâascension que les hĂ©licoptĂšres ou les avions de tourisme, il pourrait monter, sans difficultĂ© Ă sept ou huit mille mĂštres », explique Joseba. Et voici, le moment du baptĂȘme de lâair est arrivĂ©, trĂšs dĂ©licatement, Joseba sort des verres en cristal, il les distribue aux voyageurs. Plop ! sonne lâouverture de la bouteille de cava. « Tchin tchin, câest votre baptĂȘme de lâair », conclut-il en proposant de porter un toast. Lâair nous emporte dans un mouvement hiĂ©ratique ; câest seulement lâhabilitĂ© du pilote montant et descendant Ă la recherche des courants favorables qui permet le dĂ©placement vers la destination souhaitĂ©e. Nous volons, curieux et Ă©bahis, au-dessus des champs de pommes de terre et de cĂ©rĂ©ales de la vallĂ©e de Losa. Soudain, quelque chose court Ă travers un champ de blĂ© : « Regarde, regarde, quâest-ce que câest ça ! » crie lâune des passagĂšres. Quand lâanimal freine sa course et scrute le ciel, nous dĂ©couvrons un chevreuil aussi surpris que nous. Que dâĂ©motions ! Notre parcours se poursuit au-dessus de plusieurs bourgades, et un peu plus loin, Joseba cherche un endroit dĂ©gagĂ© pour atterrir, lĂ oĂč le 4x4 de rĂ©cupĂ©ration pourra arriver sans difficultĂ©. Lentement, le globe se pose sur des chaumes, dĂšs que Joseba tire la corde qui ouvre la soupape de lâenveloppe de nylon, elle commence Ă se dĂ©gonfler. Fin du trajet sur les terres de Burgos. Il nous reste Ă ramasser lâenveloppe, action collective et ordonnĂ©e de tous les passagers, guidĂ©e par le pilote et Valentin. Pour couronner la journĂ©e et le vol mĂ©morable, nous allons entamer une amicale conversation autour de lâun des meilleurs pintxos de tortilla de la terre avec la remise de certificats de vol. Bon vol Ă tous !
MOTS CLĂS HITZ GAKOAK Aerostat : aerostato Nacelle : aerostato saski Gaz : gas BaptĂȘme de lâair : aireko bataio
DÉCOUVERTE
ON A L'IMPRESSION QUE C'EST LA SIERRA QUI S ' AVA N C E V E R S LE BALLON ET NON L'INVERSE !
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ĂMOTION L'Ă©motion est tout le temps prĂ©sente, du dĂ©collage au vol lui-mĂȘme, ici au-dessus de la sierra Salvada et sans parler de⊠l'atterrissage, heureusement Joseba Garcia est toujours lĂ pour rassurer les voyageurs. Pour en savoir plus : info@globosestratos.com http://www.globosestratos.com/
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DĂCOUVERTE
E N 1 7 8 3 , P I L ĂT R E D E R O Z I E R ET LAURENT D'ARLANDES FURENT LES DEUX PREMIERS AĂRONAUTES DEL'HISTOIRE
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LES DISCIPLES D'ICARE Il y a plusieurs siĂšcles, ceux qui rĂ©vĂšrent de voler, mirent en pratique nombre dâinventions de toutes sortes pour imiter les oiseaux. Ce fut un curĂ©, Bartolomeu Lourenço de GusmĂŁo (1685-1724) qui, en voyant une bulle de savon monter au ciel en passant sur la chaleur dĂ©gagĂ©e par une bougie, dĂ©cida de demander au roi du Portugal de lui accorder le brevet du premier aĂ©rostat, lequel un lointain 8 aoĂ»t 1709, avec la chaleur dâune sorte de bougie dâair chaud, sâĂ©leva Ă 4 mĂštres de hauteur avant de sâincendier. Fruit du chĂątiment de lâInquisition, lâengin en question, une Passarola, nâa jamais prospĂ©rĂ©, mais trĂšs probablement, ce fut la base de lâidĂ©e dĂ©veloppĂ©e, soixante-dix ans plus tard par les frĂšres Montgolfier : Joseph-Michel et Jacques-Etienne, alors quâils jouaient et observaient des poches en papier inversĂ©es qui sâĂ©levaient vers le ciel. Les Montgolfier fabriquĂšrent avec de la soie une grande enveloppe de dix-huit mĂštres cubes, ils rĂ©ussirent Ă lâĂ©lever Ă 250 mĂštres. En 1783, peu de temps aprĂšs, ils lancent leur premier vol avec Ă©quipage. Les protagonistes, un canard, une brebis et un poulet. La mĂȘme annĂ©e, Ă Versailles, ils organisent un vol, mais cette fois-ci avec le premier Ă©quipage humain : Jean-François PilĂątre de Rozier et le marquis dâArlandes. Les deux pilotes volent en moins dâune heure, en montant jusquâĂ 900 mĂštres dâaltitude. En 1784, Joseph Montgolfier avec PilĂątre de Rozier et quatre autres voyageurs entreprennent un court vol avec un globe de 13 000 m3, mais trĂšs rapidement ils se lancent dans un autre voyage, cette fois-ci de 45 minutes, au-dessus des nuages et Ă 3 000 mĂštres dâaltitude et ils parcourent 52 kilomĂštres.
DIASPORA
UNE DIASPOR A PLURIELLE UNE IMAGE POSITIVE Réparties dans une vingtaine de pays différents, les communautés basques, d'hier et plus récentes, font vivre une diaspora plurielle et offrent autant d'ambassades informelles du Pays basque.
DIASPORA PLURAL BAT
Hogei bat herritan banatuak, atzoko eta garaikideko Euskal komunitateek, diaspora plural bat biziarazten dute eta hainbeste Euskal herriko embaxada formala eskaintzen dute.
Qu'est-ce que la diaspora aujourd'hui, comment la dĂ©ïŹnir, et en quoi est-elle diïŹĂ©rente de celle que l'on pourrait qualiïŹer d'historique ? Argitxu Camus Etchecopar : Elle est composĂ©e des diffĂ©rentes communautĂ©s basques qui se sont crĂ©Ă©es historiquement dans plusieurs parties du globe, ce qui signifie que cette diaspora est plurielle. On est sur une vingtaine de pays diffĂ©rents ! Surtout l'AmĂ©rique. Sans parler trop de l'aspect historique, il faut rappeler que la majeure partie de la vague migratoire Ă©tait allĂ©e vers l'AmĂ©rique, du Nord comme du Sud. Encore aujourd'hui, les deux plus grandes communautĂ©s de la dispora se trouvent en Argentine et aux Ătats-Unis. Pourquoi plurielle ? Parce qu'elle parle plusieurs langues, possĂšde diffĂ©rentes nationalitĂ©s, mais aussi parce qu'elle est issue de plusieurs vagues au cours de l'histoire. On peut, en effet, distinguer la diaspora historique, c'est-Ă -dire les personnes issues de cette vague migratoire massive, en gros entre la seconde moitiĂ© de XIXe siĂšcle jusqu'Ă la moitiĂ© du XXe. Mais il y a la nouvelle diaspora, et mĂȘme si ce n'est pas dans les mĂȘmes proportions, les Basques continuent Ă Ă©migrer et constituent de nouvelles communautĂ©s dans des endroits oĂč, historiquement, il n'y avait pas de communautĂ©s organisĂ©es. C'est le cas par exemple Ă Berlin, Londres, Shanghai. Qui sont-ils ces nouveaux migrants basques ? A.C.E. : Ce sont, la plupart du temps, de jeunes professionnels et Ă©tudiants qui, la plupart du temps, restent quelques annĂ©es aprĂšs leurs Ă©tudes pour travailler Ă l'endroit oĂč ils ont Ă©tudiĂ©.
Pour les premiers migrants, la migration Ă©tait ressentie comme un exil, est-ce toujours le cas ? A.C.E. : Non, avec les moyens de communication, tĂ©lĂ©phone, WahtsApp, etc. Ce n'est pas du tout vĂ©cu de la mĂȘme maniĂšre. La diaspora renvoie souvent une image « folklorisante » de la culture basque. Cela a-t-il tendance Ă changer ? A.C.E. : Il est vraie que les communautĂ©s issues de la vague historique continuent Ă perpĂ©tuer une image traditionnelle du Pays basque, parce qu'elles sont restĂ©es avec cette image du Pays basque, donc les activitĂ©s qu'elles mettent en place sont des groupes de danse, des tournois de mus⊠Mais il y a un changement ces derniĂšres annĂ©es, les nouvelles gĂ©nĂ©rations sont demandeuses, de cours, de confĂ©rences sur la situation actuelle du Pays basque. Ils font venir des groupes de musique plus modernes. On peut faire une rĂ©elle diffĂ©rence entre les associations nĂ©es au cours des dix derniĂšres annĂ©es et composĂ©es de jeunes nĂ©s au Pays basque, et qui connaissent sa rĂ©alitĂ© et les plus anciennes composĂ©es de Basques de 4e ou 5e gĂ©nĂ©ration. Mais enfin, il faut admettre que la grande majoritĂ© des deux cents associations qui constituent la diaspora continue Ă dĂ©velopper des activitĂ©s traditionnelles, mais les jeunes gĂ©nĂ©rations sont demandeuses d'autres choses. Ă Berlin, par exemple, ils ont organisĂ© des Ă©vĂ©nements autour de la nouvelle cuisine basque et invitĂ© des groupes musicaux plus modernes.
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Propos recueillis par Jean-Paul Bobin / photographie CĂ©dric Pasquini
Argitxu Camus Etchecopar
Docteur en Histoire, Argitxu Camus Etchecopar, a terminĂ© ses Ă©tudes aux Ătats-Unis oĂč elle a travaillĂ© au sein du Centre d'Ătudes basques de Reno (Nevada). Elle a enseignĂ© la langue, la culture et l'histoire basque Ă l'UniversitĂ© Paris 3 entre 2011-213. Depuis, elle est chargĂ©e de mission en politiques linguistiques Ă l'OïŹce publique de la langue basque Ă Bayonne.
Quelle image renvoient les Basques de la diaspora dans les diïŹĂ©rents pays dans lesquels ils sont installĂ©s ? A.C.E. : En Argentine, par exemple, l'image du Basque est trĂšs positive. Et depuis le dĂ©but ! DĂšs qu'ils arrivaient les employeurs les recherchaient, d'ailleurs il y a cette fameuse expression qui existe encore aujourd'hui, « palabra de Vasco » qui signifie que la parole donnĂ©e d'un Basque est importante. Dans beaucoup d'associations, ils ont rĂ©ussi Ă perpĂ©tuer ce sentiment d'appartenance Ă une communautĂ© et de le tourner en quelque chose de positif. C'est le travail que fait la NABO (North American Basque Organizations) aux Ătats-Unis, qui depuis les annĂ©es 70 a mis en place des colonies qui accueillent les jeunes issus des familles de diffĂ©rentes communautĂ©s basques â il y en a une quarantaine â pour les sensibiliser Ă la langue et Ă la culture basque et cela contribue et renforce le sentiment d'une communautĂ© basque. Quelles actions mĂšne aujourd'hui le Centre d'Ă©tudes basques de Reno, au sein duquel vous avez travaillĂ© ? A.C.E. : C'est un centre de recherches au sein duquel il y a un historien, un anthropologue, un spĂ©cialiste de littĂ©rature, etc., qui publient, en anglais, leurs recherches sur la culture basque. Par exemple, il y en a un qui travaille sur l'exil, une autre sur la rĂ©sistance au Pays basque ou sur l'Athletic de Bilbao⊠Ils ont des partenariats avec l'universitĂ© du Pays basque, avec le Gouvernement basque qui finance une partie des publications. Ils ont une maison d'Ă©dition dans laquelle ils Ă©ditent, en anglais, des Ćuvres publiĂ©es ensuite en espagnol ou en français et
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c'est trÚs important pour toucher le monde universitaire anglo-saxon. Le Centre propose aussi un programme de thÚses et également, au sein de l'Université de Reno des cours sur le fait basque : langue, culture, histoire⊠à Boise (Idaho) et à Bakersfield (Californie), il y a aussi des centres d'études basques qui proposent des cours sur le fait basque. Le Gouvernement basque a créé, il y a quelques années, l'Institut Exepare dont la mission est de promouvoir la culture basque à l'extérieur du Pays basque et, dans ce cadre, ont été créés, en partenariat avec une trentaine d'universités, des lectorats basques, au sein desquels il y a des jeunes gens qui proposent des cours de langues et de culture basque. Qui sont les étudiants qui s'inscrivent à ces cours ? A.C.E. : Il y a bien sûr des jeunes issus de la communauté basque, mais la plupart des étudiants n'ont rien à voir avec les communautés basques. Vous dites aussi que les femmes sont les oubliées de la diaspora⊠A.C.E. : Tout à fait. En général, quand on imagine un immigré, on imagine un homme. C'est vrai qu'une majorité d'hommes est partie, mais il y avait des femmes aussi, environ 35% selon les recherches. On a fait du berger, la figure, le stéréotype de l'immigré basque, mais on a oublié la femme du berger. Si on gratte un peu, on se rend compte que le rÎle de la femme dans la continuité de la Communauté basque est trÚs important, c'est un pilier au sein du foyer. Mais il y avait aussi des femmes qui travaillaient à l'extérieur, nombreuses tenaient les hÎtels basques et c'est trÚs important dans les communautés basques en Amérique du Nord comme en Amérique du Sud. Qu'apporte aujourd'hui la diaspora au Pays basque ? A.C.E. : C'est une sorte d'ambassade informelle. Ces différentes associations sont autant de petites vitrines qui contribuent à donner une image positive des Basques et de leur culture à travers le monde. Le Gouvernement autonome essaye d'institutionnaliser, de plus en plus, les liens entre la diaspora et le Pays basque.
MOTS CLĂS HITZ GAKOAK
Communauté : komunitate Recherche : bilaketa Oubliées : ahantziak Immigré : etorkin
SPĂLĂOLOGIE
texte Txomin Laxalt
UN MONDE
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Peu connue, peu pratiquée en Euskal herri, la spéléologie, entre La Pierre-Saint-Martin et la montagne des Aldudes, profite d'un exceptionnel domaine propice à l'exploration.
SANS SOLEIL RECORD Le gouffre d'Aphanizé, page de gauche, à la limite de la commune de Mendive, avec son Puits des Pirates à 328 mÚtres de profondeur, est l'un des puits naturels les plus profonds d'Europe.
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ENTRAĂNEMENT Les spĂ©lĂ©ologues ne se contentent pas d'explorer les cavitĂ©s, ils s'adonnent aussi, parfois, Ă des exercices collectifs d'entraĂźnement, pour ĂȘtre fin prĂȘts en cas de nĂ©cessitĂ©.
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EKIRIK GABEKO MUNDU BAT
Ez biziki ezaguna, ez biziki praktikaturik Euskal herrian, speleologiak hala ere, San Martingo Harriaren eta Aldudeko mendi lerroaren artean, bere esku du miaketa eremu ezin hobea.
D
e sa surface tout a Ă©tĂ© dit ou presque. DĂ©sormais on sait lâhistoire du Pays basque, seules les interprĂ©tations divergent mais nâadjoignentelles pas le piment nĂ©cessaire Ă la quĂȘte de tout chercheur ? Sa langue reste sans doute lâune des Ă©nigmes linguistiques mais il faut bien donner du grain Ă moudre aux philologues. Sa faune et sa flore nâont presque plus de secrets pour les Ă©thologues et les botanistes. Si, oubliant PtolĂ©mĂ©e, Cassini ou Google Earth et, Ă©cartant toute lecture sentimentale ou politique, lâon sâen tient aux seules mesures administratives nationales, on en connaĂźt ses mensurations officielles. Mais quâen est-il de son giron ? De son intimitĂ© ? De ses entrailles dâoĂč sourdent ses sources, riviĂšres, rus et ruisseaux ? Rien ou presque rien. Une face cachĂ©e et vacante qui Ă©chappe Ă toute convoitise ; Ă moins que lâon nây subodore quelque veine aurifĂšre, gazifĂšre ou pĂ©trolifĂšre. Bref, vierge de routes, de rĂ©seau tĂ©lĂ©phonique, de tracks GPS, un espace oĂč ne sâengagent que ceux qui ont dĂ©cidĂ© de consacrer une bonne part dâeux-mĂȘmes Ă la derniĂšre aventure terrestre, intra-muros, oserions nous affirmer, la spĂ©lĂ©ologie. NĂ© en 1986, Ă lâinitiative de quelques pompiers bĂ©nĂ©voles de Baigorri, le club spĂ©lĂ©o Leize Mendi dont le siĂšge se situe Ă Garazi, ne revendique ni gouffres records qui vous prĂ©cipiteraient presque au centre de la terre voire au-delĂ . Ses membres, une trentaine, dont deux guides professionnels, une famille en fait, se contentent de « prospecter sur le massif des Arbailles et sur le massif dâUrkulu, dans le Pays basque essentiellement » ainsi que le prĂ©cisera Serge Planes, un historique.
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Câest vrai, quand sous nos cieux on pense spĂ©lĂ©ologie, aussitĂŽt la Verna (Santa Grazi, Soule) et son Ă©poustouflante salle oĂč lâon pourrait loger lâĂ©quivalent de sept Notre-Dame-de-Paris, vient Ă lâesprit. « Sait-on pourtant quâentre le chaĂźnon des Aldudes et la PierreSaint-Martin comprise, ce sont quelque 1 000 cavitĂ©s qui sont connues, rĂ©pertoriĂ©es et explorĂ©es ? Rien que sur la Pierre-Saint-Martin, on compte 461 km de rĂ©seau. », explique Serge. Il sâagit tout dâabord dâĂ©vacuer les idĂ©es reçues avançant que la spĂ©lĂ©o est une activitĂ© qui ne sert Ă rien ou qui coĂ»te cher au contribuable parce que les mĂ©dias ne sâen font lâĂ©cho que lors dâaccidents toujours spectaculaires, mobilisateurs et permettant dâentretenir un suspense de plusieurs jours. En rĂ©alitĂ©, les accidents sont rares et les spĂ©lĂ©os, gens de sacs et de cordes â en spĂ©lĂ©o ces derniĂšres sont utilisĂ©es pour la progression quand lâescalade en use pour la sĂ©curitĂ© â sont rompus aux techniques de cheminement souterrain. La spĂ©lĂ©ologie moderne â son inventeur, Ădouard-Alfred Martel (18591938), fut le premier explorateur des canyons de Soule dont Kakueta (1906) â outre lâĂ©tablissement dâun code dâĂ©thique, a prouvĂ© quâelle est une authentique discipline scientifique couvrant de nombreux champs de recherche. « Depuis une activitĂ© purement sportive, jusquâaux techniques de secours en passant par la topographie, lâexploration, lâhydrologie-gĂ©ologie, la faune, lâarchĂ©ologie ou encore, la plongĂ©e, la dĂ©sobstruction ou tout simplement⊠la beautĂ©, chacun y trouvera son Graal. » Ă propos de Graal(s) â il peut y en avoir plusieurs â il en est un que les membres de Leize Mendi privilĂ©gient, tapi quelque part entre Urkulu lâĂ©nigmatique et les sources de la Nive au pied de lâErrozate, lâemblĂ©matique. Point de coupe dâor incrustĂ©e de diamants mais un collecteur naturel qui entretient,
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328 MĂTRES DE VERTICALITĂ P O U R U N E P R O F O N D E U R T O TA L E DE 504 MĂTRES !
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APHANIZE, LE PUITS DE S PI RATE S
TROIS PIRATES En, 1972, le puits, dit des Pirates par la suite, fut vaincu en 13 heures par trois jeunes gens : Jean-Pierre Combredet, Paul Courbon et Ruben Gomez.
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Quel randonneur ne connaĂźt pas Aphanize (Mendive/Mendibe), sur le haut du massif des Arbailles, juste au pied de lâemblĂ©matique Behorlegi ? Qui devinerait, depuis la surface, que ce modeste affaissement, sur le bord de la route dâAhĂŒzki, blotti au fond dâune humble doline que ceint Ă peine une rangĂ©e de barbelĂ©s, abrite lâun des puits les plus profonds dâEurope, 328 m de verticalitĂ© absolue, une largeur maxi de 15 m et une profondeur totale de - 504 m ? Câest une mĂ©chante pluie hivernale qui, en 1971, dĂ©gagea lâentrĂ©e du gouffre Ă©veillant la curiositĂ© des spĂ©lĂ©ologues locaux, le massif des Arbailles Ă©tant tombĂ© dans lâoubli spĂ©lĂ©ologiquement parlant, aprĂšs les fructueuses explorations de E-A Martel, de 1901 Ă 1905. Les spĂ©lĂ©os de Pau « bloquĂšrent » Ă â 261 m mais un lĂącher de pierres, Ă partir de la profondeur atteinte laissa prĂ©sager quelque 350 m supplĂ©mentaires. Le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne dâOloron-Sainte-Marie aurait bien voulu sâoffrir la premiĂšre du gouffre selon la mĂ©thode, traditionnelle alors, des Ă©chelles, du treuil et du cable. Une mĂ©thode fastidieuse, longue et compliquĂ©e Ă mettre en place. CâĂ©tait sans compter sur un jeune trio de francs-tireurs, convaincu par les techniques modernes. Ruben Gomez â depuis 2002 maire de la commune souletine de Laguinge-Restoue (LiginagaAstĂŒe) figure reconnue de lâengagement, au noble sens du terme et spĂ©cialiste du secours spĂ©lĂ©o - Paul Courbon et Jean Pierre Combredet, en toute discrĂ©tion, brĂ»lĂšrent la politesse Ă la marĂ©chaussĂ©e. Le Miroir de la Soule parlera mĂȘme de Guerre des gouffres. La jeune Ă©quipe prĂ©fĂ©ra utiliser la corde (Ăverest 9 mm) et du matĂ©riel nouveau, en particulier le JĂŒmar, une poignĂ©e autobloquante rĂ©volutionnaire. Le puits â dit dĂ©sormais des Pirates - fut vaincu en 13 h entre le 16 (18h) et le 17 septembre (7h) 1972. Pour signer cet exploit il leur aura fallu trois cordes (110m, 190m, 100m), trois JĂŒmars, deux descendeurs.
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RUBEN GOMEZ Ci-contre, Ruben Gomez, l'un des trois jeunes qui, en 1972, vainquirent le fameux puits. Il est reconnu également comme spécialiste du secours en spéléologie.
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L A SPĂLĂO EST UN JEU RUDE, SANS CHALEUR, SANS SOLEIL , O Ă L E C O R P S D E V I E N T TA U P E
outre leur quĂȘte, une mystĂ©rieuse riviĂšre souterraine et dont ils supputent, pour les diffĂ©rences de dĂ©bit enregistrĂ©es dans lâintimitĂ© du rĂ©seau, quâelle court sous le karst. Au hasard de leurs explorations ils espĂšrent lâatteindre, et la fluorescĂ©ine rendra son verdict. Ils vous parlent dâOyhanbeltz, de Minassaro ou, sur les confuses Arbailles, de Karhalzeta, Bexanka ou Pikostaria comme autant de portes ouvertes non point sur dâaffreux et insondables gouffres mais un monde fĂ©erique fait dâĂ©coulements, de bruits lacustres, de draperies pĂ©trĂ©es, de concrĂ©tions, de stalactites, de gĂ©omĂ©triques gours (cuvettes gĂ©ologiques dâeau souvent en terrasses), vasques, biefs aux eaux cristallines. Curieusement, Leize Mendi, association connue et reconnue â les bergers font parfois appel Ă eux pour rĂ©cupĂ©rer une brebis ayant chutĂ© â ne fait pas des Ă©mules localement. Sâils habitent la zone de Baigorri-Garazi, la plupart des membres sont de nouveaux arrivants ; il nâest jusquâĂ Youssra, tunisienne dâorigine, qui a mĂȘme suivi pour le meilleur et pour le pire, Gilen, son souletin dâinitiateur !
OURS PRĂHISTORIQUES « Au-delĂ de la seule dĂ©marche sportive, dâune action de valorisation du milieu, il y a lâaspect Ă©motionnel : ces surprises quâon espĂšre toujours, la dĂ©couverte dâune immense salle au bout du halo de sa frontale, une prolongation de rĂ©seau, la fascination renouvelĂ©e pour ces riviĂšres souterraines, les dĂ©clinaisons de couleurs. Ce nâest pas quâun dĂ©cor, il y a ces volumes, ces espaces vertigineux, lâalternance du plein et du vide. Un milieu hostile mais qui nous unit dans la difficultĂ© », prĂ©cise Virginie Couanon, la prĂ©sidente de lâassociation. La poignante dimension mĂ©taphysique
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ne leur Ă©chappe pas qui nâest peut-ĂȘtre pas Ă©trangĂšre Ă la fascination-rejet Ă©prouvĂ©e par le non initiĂ© pour ce milieu a priori angoissant. « Ă lâincertitude qui prĂ©side Ă toute exploration vient sâajouter une fascinante confrontation au temps gĂ©ologique. Sous terre, tout se compte en millĂ©naires, en Ă©poques glaciaires. Câest toujours Ă©mouvant de se dire que cette faille large Ă peine de 10 cm que nous enjambons sera, dans 10 000 ans, une entrĂ©e de gouffre qui laissera passer un spĂ©lĂ©ologue. » Et, stalactite sur le gĂąteau, conjoncture intemporelle que seules les Arbailles (Arbailak) peuvent offrir, croiser un cimetiĂšre dâours prĂ©historiques (Ursus spelaeus) ou, plus Ă©mouvant encore, une grotte peinte. « Câest un rude jeu dâhommes que la spĂ©lĂ©ologie. Un jeu sans soleil, sans chaleur, oĂč le corps devient taupe. Mais qui porte en soi les joies les plus limpides qui soient pour un cĆur dâhomme, lâaventure de la fatigue, le danger de la dĂ©couverte », Ă©crivait le truculent RenĂ© Fallet dans un chaleureux roman consacrĂ© Ă cette activitĂ© (Une PoignĂ©e de mains, 1959). Quâon nous permette dâajouter, une merveilleuse façon dâapprĂ©hender la GenĂšse du monde.
MOTS CLĂS HITZ GAKOAK Fouille : miaketa Corde : soka Gouffre : amildegi Souterrain : lurpeko
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texte Txomin Laxalt / photographies Santiago Yaniz Aramendia texte et photographies Santiago Yaniz Aramendia
Uneau fermĂ©moire rouge Vulcain se trouve-t-il Ă El Pobal. Oui, il y est, câest certain ! Et avec lui, le vrai feu, celui qui dĂ©ploie toutes les couleurs de la chaleur, le feu qui transforme tout, et qui en projetant des Ă©tincelles au ciel, fabrique des outils et des Ă©motions.
VISITE Les outils trahissent l'histoire de la forge d'El Pobal de Muskiz. La visite dure environ une heure.
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TRADITION
BURDIN GORRIZKO OROIMENA El Pobalen ote da Vulcain ? Bai, hor da, segur ! Eta horrekin, benetako sua, berotasunaren kolore guziak hedatu dituenak, dena aldatzen duen suak, zeruraino txinpartak aurtikiz, tresnak eta emozioak sortzen dituenak.
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Une visite indispensable pour comprendre le mode de vie des anciens habitants et comment ils travaillaient le minerai de fer
MINERAI L'usine hydraulique transformait le minerai de fer en mÄĆ tal pour la fabrication de toutes sortes d'outils, pour le travail ou la vie domestique.
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TRADITION
L 'ensemble se situe au bord de la riviÚre Barbadun qui fournissait l'énergie motrice au moulin nécessaire au fonctionnement de la forge. C'est le modÚle de fonctionnement du type de la forge à la catalane.
GĂANTS GĂ©ants, grosses tĂȘtes, musiciens, enfants libres de leurs mouvements qui profitent de la ville et de la fĂȘte. C'est la fĂȘte et ça dure neuf joursâŠ
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TRADITION
Luisma Turuelo connaĂźt presque tout du feu.
Il fabrique du charbon de bois avec des chĂȘnes-verts centenaires â câest le meilleur charbon pour chauffer et mettre au rouge vif les lingots de fer â ensuite il lâallume, lâattise avec un soufflet gĂ©ant, et il attend. Il possĂšde la patience de celui qui sait voir avec le cĆur, il attend. Câest Ă lâĆil quâil sait que la piĂšce est Ă bonne tempĂ©rature, alors il la retire puis la dĂ©pose entre les braises et il attend, encore. Lorsquâil fit ces gestes pour la premiĂšre fois, Luisma resta fascinĂ© par la magie du feu, par le mystĂšre du fer au rouge, par la douce mallĂ©abilitĂ© de la piĂšce qui est presque sur le point de fondre, par la musique du marteau qui frappe en crĂ©ant des rythmes uniques, par la vapeur de cette eau qui condense force et pouvoir avant de partir vers la mer. Qui sait ? Peut-ĂȘtre parce que lĂ se trouve Vulcain. Maintenant oui : le fer a cette couleur cerise, celle des 1 200 degrĂ©s de tempĂ©rature, lâidĂ©ale pour la forge. « De son gris naturel ; le fer traverse dans le feu une sĂ©quence magique de couleurs : noir, brunĂątre, rouge, rouge foncĂ©, rouge cerise, rouge clair, orangĂ©, et finalement, blanc ; si nous continuons Ă chauffer le fer, il brĂ»le et se dĂ©compose », explique Luisma aux visiteurs de El Pobal en soulevant Ă lâair. Air, fer, feu et eau sont les ingrĂ©dients du ferronnier, lâenclume, le marteau et sa force, les outils fondamentaux pour transformer la matiĂšre. Maintenant Luisma empoigne fortement avec ses tenailles la piĂšce de fer pour la sortir des braises, il demande Ă son assistant de mettre en route le marteau, soudain, sous les coups fracassants du maillet gĂ©ant, le sol de El Pobal commence Ă trembler. Le martinet sâĂ©lĂšve poussĂ© par une roue que la riviĂšre Barbadun fait tourner, et tombe violemment sur lâenclume attrapant au passage la piĂšce de fer qui
sâĂ©crase projetant des Ă©tincelles Ă lâair. Pam ! pam ! pam !⊠Des dizaines de coups consĂ©cutifs transforment la piĂšce en lance : 120 coups de maillet Ă la minute. Ă la forge, câest la mĂȘme chose. LĂ , la lance devient Ă©pĂ©e, et le fer prend vie pour devenir un outil. Ce nâest pas de la magie, câest le travail du ferronnier. Câest ainsi que, durant 500 ans, depuis le XVIe siĂšcle jusquâĂ 1965, la forge Ă la catalane de El Pobal a fabriquĂ© et forgĂ© le fer.
AU CĆUR DU BASSIN MINIER « Elle nâest pas la plus ancienne, mais, la plus vieille de celles qui ont fonctionnĂ© en Biscaye, elle a travaillĂ© cent ans de plus que prĂ©vu. Au XIXe siĂšcle, Ă lâoccasion de lâarrivĂ©e des hauts fourneaux dâAngleterre, les forges hydrauliques comme celle-ci, cessent de fonction-
ner. Mais El Pobal a survĂ©cu plus longtemps car elle Ă©tait au cĆur du bassin minier de Biscaye, et parce que tout prĂšs, se trouvait lâun des gisements de fer le plus riche dâEurope », explique Marta Zabala, directrice de la ForgeMusĂ©e, historienne et passionnĂ©e du patrimoine industriel. Au XIX e siĂšcle, en pleine exploitation des filons de fer, les compagnies miniĂšres nĂ©cessitaient des outils : seaux en fer, fougasses, pics et pelles, car la sidĂ©rurgie ne pouvait pas encore les fournir. El Pobal pouvait rĂ©pondre Ă ces besoins, grĂące Ă la volontĂ© dâune famille, les PĂ©rez-Ibarrondo, la derniĂšre qui avait louĂ© la forge Ă la catalane, ils lâavaient achetĂ©e dans les annĂ©es quarante, aux anciens propriĂ©taires, les marquis de VillarĂas. Câest pour cela que El Pobal a Ă©tĂ© la derniĂšre en activitĂ© et quâelle a conservĂ© toutes ses machines jusquâĂ nos jours. « Les premiĂšres forges hydrauliques
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RĂDUCTION La forge Ă la catalane permettait d'obtenir du fer par rĂ©duction directe du minerai, sans passer par la fonte, comme dans les hauts fourneaux.
datent du XIIIe siĂšcle, nous ignorons leur nombre jusquâĂ la fin du XIXe siĂšcle, mais nous pourrions nous hasarder et dire quâau XVIe siĂšcle, lors de la pĂ©riode dorĂ©e de cette prĂ©industrie de Biscaye, il y en avait plus de deux cents et que probablement Ă un certain moment, plus de trois cents fonctionnaient simultanĂ©ment, elles Ă©taient rĂ©parties sur tout le territoire, Ă cĂŽtĂ© de chaque petit cours dâeau », souligne Marta Zabala. Aujourdâhui, il est difficile dâimaginer cette Biscaye lĂ , parsemĂ©e sur toutes ses vallĂ©es dâateliers et de forges, oĂč il y avait avait rĂ©ellement une activitĂ© fĂ©brile, on transportait des charrettes de minerai, on brĂ»lait dâĂ©normes quantitĂ©s de charbon de bois, fruit des arbres abatttus dans toutes les forĂȘts des alentours. La riviĂšre Barbadun qui caresse la forĂȘt de El Pobal et se jette, majestueuse, sur son barrage, apporte ses premiĂšres eaux depuis la montagne de Kolitza, rejoignant la mer seulement quinze kilomĂštres plus loin. Mais durant sa courte vie, elle a fait travailler quatre moulins et sept forges, ils montrent encore une partie de leurs ruines au milieu de lâexubĂ©rante vĂ©gĂ©tation de lâun des plus surprenants paysages fluviaux de Biscaye. Sauvage et bien conservĂ©, depuis 2015, ce paysage est un bien culturel protĂ©gĂ© comme Ensemble Monumental. El Pobal est seulement lâĂ©toile de ce paysage industriel qui nous rappelle une Biscaye oĂč, autour dâune riviĂšre ou dâune forĂȘt se faufilait toujours une colonne de fumĂ©e Ă©mergeant dâune forge Ă la catalane, oĂč des mains en sueur travaillaient sans repos pour fabriquer le fer. Sur le lit du Barbadun les ruines dâautres fabriques monumentales sont toujours debout : La Olla, Olabarrieta, Bilotxi, Valdibian. LâĂąme de la fleurissante industrie biscayenne du XIXe siĂšcle et dĂ©but du XXe, se trouve dans cette riviĂšre. AprĂšs trois dĂ©cennies de ruines, et de
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plusieurs annĂ©es de lente, mais progressive restauration, le 15 juin dernier, El Pobal a fĂȘtĂ© les 15 ans de sa renaissance comme un musĂ©e vivant. La forge entamait alors une nouvelle histoire Ă raconter aux Ă©tudiants et aux voyageurs, pour montrer comment elle fonctionnait bien des annĂ©es auparavant. Durant tout ce temps, des milliers de regards ont dĂ©couvert la force du feu, la capacitĂ© de lâeau et le gĂ©nie humain pour transformer les matiĂšres premiĂšres arrachĂ©es Ă la nature ; plus particuliĂšrement, chaque samedi le grand coup de marteau est rĂ©activĂ©, comme jadis, jour aprĂšs jour, en martelant la coulĂ©e de fer pour dĂ©gager la scorie et travailler une piĂšce qui, par la suite Ă©tait transformĂ©e en outil dans lâatelier de forge contiguĂ«. Aujourdâhui mĂȘme, il suffit de franchir lâarc en plein cintre qui donne accĂšs Ă lâatelier, pour dĂ©couvrir, comme avant, les charbonniĂšres, la forge, comment bougeaient les soufflets et le marteau, voir les vieux outils utilisĂ©s par les forgerons et apercevoir au pied des murs, quelques morceaux de fer provenant de vrais coups de marteau de El Pobal, mais Ă©galement quelques-uns des outils sortis de sa forge. Une pure mĂ©moire du fer.
Aujourd'hui, il est difficile d'imaginer cette Biscaye parsemĂ©e d'ateliers et de forges oĂč se consumaient d'Ă©normes quantitĂ© de charbon de bois, fruit des arbres abattus dans les forĂȘts alentpursâŠ
MOTS CLĂS HITZ GAKOAK
Forge : burdinola Fer : burdina Charbon : ikatza Soufflet : auspoa
RENAISSANCE
texte Jean-Paul Bobin / photographies Emmanuel Grimault
Quasiment disparu au dĂ©but des annĂ©es 80, le porc basque, ou kintoa, est parti Ă la reconquĂȘte de son territoire depuis une vingtaine d'annĂ©es et⊠mĂȘme du monde. Pour le plus grand bonheur des Ă©leveurs locaux et des gastronomes.
LE PORC ARRIVE
Ă BON PORT EUSKAL ZERRIA ITZULI ZAIGU
80ko hamarkadaren hasieran kasik desagertua, Euskal zerria edo Kintoa izenekoa, duela hogei bat urte, bere lurraldearen eta munduaren ere bai, berkonkistatzera joan da, lekuko hazleen eta gastronomoen zoriona eginez.
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IMPĂT NAVARRAIS Ci-dessus, Pierre Oteiza en compagnie de ses porcs. Au XIIe siĂšcle, le roi de Navarre crĂ©e l'impĂŽt Quintoa, - un animal sur cinq est prĂ©levĂ© sur les porcs qui viennent transhumer. D'oĂč le nom : kintoa.
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J
RENAISSANCE
AIRE DE PRODUCTION
L'aire géographique du Kintoa s'étend sur 231 communes : 157 au Pays basque, 69 en Béarn et 5 dans les Landes.
Jules Supervielle est nĂ© Ă Montevideo en 1884, d'une mĂšre basque originaire de Garazi et d'un pĂšre bĂ©arnais. Il les perdra tous les deux Ă l'Ăąge de huit mois. En 1926, il entame un voyage Ă SaintJean-Pied-de-Port Ă la recherche de ses racines. Il s'Ă©tonne alors de « cette poule juchĂ©e sur le dos de ce porc Ă plaques noires. » (1) Le poĂšte ne pouvait se douter que l'animal qu'il observait faisait partie des plus anciennes races d'Europe avec plus de 800 ans d'histoire et que, surtout, elle allait presque s'Ă©teindre au cours du siĂšcle, passant de 158 000 individus en 1929 Ă 30 en 1981 ! Plusieurs raisons expliquent cette extinction, du dĂ©boisement du territoire jusqu'aux nouvelles pratiques d'Ă©levage avec notamment l'introduction de races plus productives qui, peu Ă peu, entraĂźnĂšrent la disparition du porc basque. Pierre Oteiza, enfant de la vallĂ©e des Aldudes, se souvient : « J'ai dĂ©couvert le porc basque en 1989, au Salon de l'Agriculture Ă Paris, il ne restait que 25 truies et deux verrats, mais il n'y en avait plus au Pays basque ! » Avec quelques voisins, ils crĂ©ent une association qui entreprend le sauvetage du pie noir du Pays basque et la reconstitution du cheptel. En 2019, la filiĂšre compte 74 Ă©leveurs â dont 30 fermiers â cinq transformateurs artisanaux, un abattoir Ă Garazi, un sĂ©choir collectif aux Aldudes, plus un sĂ©choir fermier. Elle est Ă l'origine de 205 emplois directs. « Avant les bĂȘtes partaient vivantes d'ici, notre objectif est de conserver la valeur ajoutĂ©e sur la vallĂ©e. »
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EN 1981, IL NE RESTAIT QUE
30 PORCS BASQUES
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RENAISSANCE
VALORISATION Xole Aire, Ă©lĂšve des porcs, mais aussi des brebis et des vaches, sur sa ferme, Xalbadorrenea, Ă Urepel. Elle transforme elle-mĂȘme ses produits au sein de la coopĂ©rative Belaun, crĂ©Ă©e par un collectif d'Ă©leveurs. Une dĂ©marche qui participe au dĂ©veloppement Ă©conomique et social de la vallĂ©e.
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D E L' E X T I N C T I O N Ă L' A O P 1921
Premier standard de la race inscrit au Livre Généalogique par des éleveurs et agronomes de SaintPalais. Cette année-là , on recense 158 000 porcs basques.
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1981
Le Porc basque est déclaré en « voie de disparition » par le ministÚre de l'Agriculture. Il ne reste que 25 truies et cinq verrats.
1997
La race Porc Basque obtient son livre Généalogique, et devient la premiÚre race locale reconnue par le ministÚre de l'Agriculture.
2016
Reconnaissance des AOC kintoa et Jambon du kintoa par l'INAO.
2017
Reconnaissance de l'AOP kintoa par la Commission Européenne.
RENAISSANCE
ADAPTà à SON TERRITOIRE PlutÎt petit, 0,75 cm au garrot, pour une longueur de 1,40 m, le kintoa est un animal à la croissance lente. à quinze mois, il fait le poids d'un cochon traditionnel de 6 mois ! Chaque truie ne donne naissance qu'à dix porcelets par an. Ci-dessous, Beñat Laxague est ses kintoas, au-dessus du quartier d'Esnazu, aux Aldudes.
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ĂLEVĂS TOUTE LEUR VIE
EN PLEIN AIR
BI
Ce matin-lĂ , on se presse chez Pierre Oteiza Ă l'entrĂ©e du village des Aldudes. Le doux soleil d'automne et le maĂźtre des lieux, bĂ©ret sur la tĂȘte, accueillent les visiteurs. Entre 300 et 500 par jour ! Il est vrai que, comme le confie l'une des permanentes de l'Association FiliĂšre porc basque, « Pierre Oteiza est un peu l'ambassadeur du porc basque. » Un groupe de Canadiens chaleureux et enjouĂ©s, vient d'arriver. « Un Canadien Ă©tait venu faire un stage, il y a 28 ans, maintenant, il s'occupe de la production Ă MontrĂ©al ! ». Depuis, un touropĂ©rateur quĂ©bĂ©cois organise rĂ©guliĂšrement des visites dans la vallĂ©e ! Information, dĂ©gustation, vente, rien ne manque dans cette sorte de « Kintoa Land ». De grands panneaux rappellent, dates et chiffres Ă l'appui, l'histoire et le sauvetage du kintoa. Dans les enclos rĂ©servĂ©s, des porcelets folĂątrent, leurs grandes oreilles noires battant l'air au grĂ© de leurs fouissements. AprĂšs avoir bu un cafĂ© et goĂ»tĂ© Ă l'indispensable patxaran, les visiteurs se voient proposer un circuit de dĂ©couverte Ă la rencontre des porcs basques, un peu plus haut dans la montagne. ArmĂ© d'un bĂąton, Pierre bĂąt les fougĂšres pour attirer l'attention de ses bĂȘtes que ne tardent pas Ă rappliquer. L'Ă©leveur explique : « C'est une ancienne carriĂšre, nous avons plantĂ© les arbres, il y a dix-sept ans, pour que les cochons se retrouvent dans leur Ă©lĂ©ment naturel. Un terrain accidentĂ© ne les gĂȘne pas du tout, ils sont ici chez eux. » Les questions fusent, surtout sur l'alimentation : « En cette saison, ils se rĂ©galent de glands et de chĂątaignes, et nous apportons un complĂ©ment alimentaire, maĂŻs, orge, son, blé⊠Chaque animal ingurgite environ six kilos de nourriture quotidiennement ! » Le circuit se termine par la visite du sĂ©choir collectif, ultramoderne, installĂ© au cĆur du village des Aldudes, une coopĂ©rative crĂ©Ă©e, en 2000, par cinq associĂ©s : Pierre Accoceberry, Didier Arrieta, JosĂ© Arruabarrena, Michel Curutchet et Pierre Oteiza, pour assurer le sĂ©chage des jambons dans les meilleures conditions. Sur 3 000m2, le sĂ©choir peur recevoir 45 000 jambons !
DU PRODUCTEUR AU CONSOMMATEUR Ambiance un peu plus feutrĂ©e, Ă quelques kilomĂštres de lĂ , au-dessus d'Urepel. Xole Aire appelle doucement, en basque, ses porcs muchĂ©s sous les fougĂšres et les ronces. Ils sont quatorze dans cette forĂȘt de trois hectares. « Toujours en plein air, mais pas en libertĂ©, il y a une clĂŽture » prĂ©cise-t-elle. En ce dĂ©but
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d'automne, les animaux se rĂ©galent de chĂątaignes et de glands qu'ils glanent sur place. Les premiers rĂ©pondent Ă l'appel de l'Ă©leveuse qui, une fois par jour, leur apporte un complĂ©ment alimentaire. Dans sa ferme de Xalbadorrena, de l'autre cĂŽtĂ© du village, Xole Aire, Ă©lĂšve aussi des vaches, des brebis et un autre cheptel de Kintoa. « Le porc basque est trĂšs adaptĂ© Ă notre territoire, nous avons tous des terrains en pente, boisĂ©s, et il s'y adapte trĂšs bien. Ici, c'Ă©tait une forĂȘt prise par les ronces, et ils ont tout dĂ©frichĂ©. On ne les traite pas, on ne leur donne pas d'antibiotique, parce qu'ils ont de l'espace dans un milieu sain et tout le temps en plein air. » Xole Aire est membre de la coopĂ©rative Belaun, crĂ©Ă©e en 2010 dans la vallĂ©e des Aldudes. Au service d'un collectif d'Ă©leveurs, cet outil propose une salle de dĂ©coupe et de transformation, un sĂ©choir et une cuisine semi-industrielle ainsi qu'une boutique de vente en direct des produits locaux. « C'est le plaisir d'aller au bout d'une dĂ©marche, chacun s'en sort mieux grĂące Ă cette valeur ajoutĂ©e », explique Xole. Membre, lui aussi de Belaun, Beñat Laxague est Ă©leveur, engraisseur et transformateur de kintoas depuis 2003. Il possĂšde « deux bandes de quarante individus », nichĂ©s dans un bois au-dessus du quartier d'Esnazu. Ils arrivent au premier coup de klaxon ! « Ici, ils ont huit hectares alors que l'AOP nous oblige Ă un hectare ! Ils mangent tout, herbe, pommes sauvagesâŠÂ» Beñat vend une partie de sa production en direct via Belaun mais, dit-il, c'est dans les cuisines de la ferme auberge Menta, tenue par sa femme un peu en contre-bas, sur la route qui monte au Pays Quint, qu'il fait apprĂ©cier la viande persillĂ©e de ses cochons : « Quand on n'en a plus, on ne donne pas Ă manger », affirme-t-il en souriant. Heureusement, cette Ă©poque est dĂ©sormais rĂ©volue ! (1) Les PyrĂ©nĂ©es/Saint-Jean-Pied-de-Port, Jules Supervielle, Le Festin 2007.
MOTS CLĂS HITZ GAKOAK Extinction : iraungitze Porc pie noir : euskal zerri Ăleveur : hazle Appellation d'Origine ProtĂ©gĂ©e : Jatorri Deitura Gerizatu
Pour vous y retrouver Biscaye, Navarre, Soule, Basse-Navarre, Labourd, nos singularitĂ©s sont rĂ©parties presque sur lâensemble du Pays basque. Cette carte devrait vous permettre de mieux les localiser et vous inciter Ă les dĂ©couvrir par vous-mĂȘmes.
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Brebis Sasi ardi (zone dâHasparren) Ăle-des-Faisans Canal de Navarra Pays Quint Ibaia Export (Briscous) MontgolfiĂšre au-dessus des sources du Nervion Grottes Forge El Pobal Kintoa, porc basque (VallĂ©e des Aldudes)
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