Dernier service de Claude Frôté





Culinary World Cup




Jorge Cardoso


Après son sacre en 2018, le chef chocolatier Jorge Cardoso a remporté une nouvelle fois le titre de Meilleure pièce artistique lors de la Culinary World Cup au Luxembourg.

Après son sacre en 2018, le chef chocolatier Jorge Cardoso a remporté une nouvelle fois le titre de Meilleure pièce artistique lors de la Culinary World Cup au Luxembourg.
Eloge du partenariat social Bonne nouvelle pour les collaboratrices et collaborateurs de l’hôtellerie-restauration: les salaires minimaux seront adaptés proportionnellement au renchérissement, ce qui représente une hausse réelle de 10 à 40 francs par mois. Si Travail Suisse parle d’un «petit succès» qui représente «un pas dans la bonne direction», l’organisation faîtière rappelle à juste titre que l’effort n’est pas suffisant pour régler la «grave pénurie de personnel» dont souffre la branche. C’est la raison pour laquelle Hotel & Gastro Union a lancé un manifeste demandant un renforcement de la formation, une gestion du personnel plus respectueuse, la possibilité de concilier vie privée et vie professionnelle et une augmentation générale des salaires. Le texte, déjà signé par près de 7000 personnes, plaide en faveur d’un partenariat social renforcé. Cette volonté de dialoguer explique pourquoi l’organisation professionnelle appelle aussi de ses vœux le retour de Gastrosuisse à la table des négociations de la Convention collective nationale de travail (CCNT). Une manière de rappeler que ce n’est pas en s’arcboutant sur ses positions qu’on sert les intérêts de sa corporation et que l’avenir de l’hôtellerie-restauration passera forcément par l’effort concerté de celles et ceux qui la font vivre au quotidien.
A) 20 janvier 2023 B) 21 janvier 2023 C) 22 janvier 2023
Beliani est synonyme de design unique et de haute qualité. L’entreprise propose plus de 100 000 meubles et accessoires jusqu’à 70 % moins chers. Les clients bénéficient également de la livraison gratuite, d’un délai de 365 jours pour retourner la marchandise et de cinq ans de garantie. De la pièce intemporelle pour un dîner traditionnel à l’article contemporain pour un salon branché, Beliani livre son mobilier dans 19 pays d’Europe et d’Amérique du Nord, tout en proposant une large gamme de meubles d’intérieur et d’extérieur. Entreprise d’origine suisse, Beliani est également synonyme de fiabilité et de haute qualité.
Le prix d’une valeur de 100 francs est offert par beliani.ch
Merci de nous faire parvenir votre réponse d’ici au 2.1.2023 à l’adresse suivante: Rédaction Hotellerie Gastronomie Zeitung, Case postale 3027, 6002 Lucerne, ou par e-mail: wettbewerb-hgz@hotellerie-gastronomie.ch
Le gagnant du n° 32/2022 est Michel Sauser, Marin.
Vers une généralisation du 30 km/h?
L’Union des villes suisses se mobilise en faveur de la généralisation de la limitation à 30 km/h dans les agglomérations. Cette vitesse «doit devenir la norme» afin de réduire le bruit, exige-t-elle dans une prise de position révélée dimanche, assurant que «le bruit n’est pas qu’une nuisance sonore, il est aussi nocif pour la santé et pour l’économie».
La culture suscite moins de désir
Et de trois, après le Bauernschaenke et la Neue Taverne, c’est au tour du Neumarkt, autre adresse historique de la vieille ville de Zurich.
Donner à vivre et éprouver la culture culinaire zurichoise: c’est ici le premier objectif de deux potes et complices par ailleurs bien connus. Nenad Mlinarevic, dans sa première vie doublement étoilé à Vitznau pour sa cuisine étincelante et ultralocale, et son compère Valentin Diem, longtemps roi des pop-up sous le nom de Vale Fritz, toucheà-tout impliqué dans plusieurs autres projets, tel l’excellent Gül et sa cuisine turque contemporaine. Ça s’appelle le Neumarkt, c’est un local historique de la vieille ville de Zurich, tout en boiseries et en zinc alangui, un lieu mythique offrant 80 places assises, prolongé par un jardin-terrasse de charme. Fermé depuis un an, il vient de rouvrir grâce au tandem à succès déjà à l’origine du Bauernschaenke et de la végétarienne Neue Taverne, dans le même périmètre du Niederdorf. Comme son nom l’indique, il prend place sur les lieux d’un très ancien marché,
le Neumärt où affluaient, voici 700 ans déjà, les paysans et les maraîchers de la région, les fromagers et les pêcheurs du lac, bouchers et autres boulangers venus proposer ici même le fruit de leur travail. L’idée est ainsi de réveiller cette histoire et de faire rayonner la production régionale actuelle.
Jamais trois sans quatre Locataires de la Ville, les deux entrepreneurs souhaitent aussi valoriser des produits que la distribution refuse pour des questions de calibrage ou d’aspect, alors que leur qualité est irréprochable pour offrir une cuisine bourgeoise revue et rafraîchie, autrement dit bistronomique, à des coûts décents pour la métropole de la Limmat. Côté bar? Une carte de vins pointue et locale, limitée à l’Arc alpin mais avant tout suisse, des sirops maison, bières artisanales, cocktails et mocktails malins («Neugroni», par exemple). Enfin, jamais trois sans quatre, il se dit que les deux trentenaires hyperactifs pourraient ensuite relever un autre défi en ouvrant à la gare la Brasserie Sud fin 2023. Un petit empire gourmand est en marche. VÉRONIQUE ZBINDEN
Le chef neuchâtelois charismatique ne manque pas de projets, à commencer par son vignoble.
Le carnet de réservations affichait déjà complet bien avant l’annonce de son départ: «Mon métier m’a enchanté 36 ans durant, mes clients ont été formidables et vont me manquer, mais désormais, je ne cuisinerai plus que pour ma famille!» Le 23 décembre au soir, Claude Frôté, patron et chef charismatique du Bocca à Saint-Blaise (NE), fera son dernier service, entouré de fidèles et d’amis, avec assurément beaucoup d’émotion. Celui qui n’a jamais pris ni décorateur ni agence de com et encore moins suivi les modes est aussi entier que sa cuisine, franche et vive. On retiendra aussi son
De son Bocca, Claude Frôté
engagement au sein des associations professionnelles, dont les Grandes Tables, qu’il a longtemps présidées. Fier d’avoir formé 71 apprentis, dont 16 sont aujourd’hui patrons, Claude a aussi envie d’aider les futurs talents, probablement au sein d’une association de chefs avec un système de bourses. Il va aussi se consacrer un peu plus encore de son vignoble (6,5 ha) à La Neuveville, produisant un chardonnay et un pinot noir de haut vol.
Son repreneur l’a approché avant la pandémie. Originaire de Saint-Etienne et marié à une Neuvevilloise, Alexandre Luquet, 44 ans, est installé en Suisse depuis plus de 15 ans. Formé auprès de l’étoilé lyonnais Pierre Orsi, il est passé chez Denis Martin, Carlo Crisci et Sébastien Ribette, avant de tenir dix ans la Pinte Communale d’Aigle. Il reprend la douzaine de collaborateurs du Bocca. VÉRONIQUE ZBINDEN
Après près de trois ans de pandémie, les Suisses ont soif de culture, assurent les auteurs d’un sondage publié ce lundi. Deux tiers de la population sont prêts à retourner sans crainte particulière au théâtre, au concert, au cinéma ou au musée. Mais la tendance au repli sur son domicile se confirme. Selon une enquête, une part importante de la population a développé un réflexe casanier, 53 % des Suisses ayant pris l’habitude de rester à la maison, et 41 % déclarant faire moins de sorties culturelles.
Evolène a sauvé sa saison d’hiver
Faillite évitée de justesse pour les remontées mécaniques d’Évolène. La station valaisanne d’Evolène a en effet risqué de manquer le coup d’envoi officiel de la saison d’hiver en raison des problèmes financiers de TéléEvolène, liés au détournement d’un demi-million de francs par un administrateur indélicat. Le Conseil communal a finalement accepté de soutenir afin «d’aller au bout de la saison dans les meilleures conditions possibles».
Le niveau des prix en Suisse a été largement supérieur à celui des 27 pays de l’Union européenne en 2021. Selon des résultats provisoires sur la parité de pouvoir d’achat publiés par l’Office fédéral de la statistique, il a dépassé de 54,4 % la valeur moyenne sur le Vieux Continent. Les valeurs les plus élevées sont celles des services hospitaliers mais aussi l’enseignement et la viande.
Une équipe de l’Ecole hôtelière suisse de Lucerne (SHL) a remporté la Students’ League organisée par l’Organisation mondiale du tourisme (UNWTO) en Suisse.
La finale helvétique du concours s’est déroulée le 8 décembre à Wädenswil (ZH). Les équipes participantes devaient développer un compte Instagram pour une destination touristique rurale suisse. Elles ont été évaluées par des experts du Secrétariat d’Etat à l’économie, de Saint-Gall-Lac de Constance Tourisme et de l’Organisation mondiale du tourisme.
L’équipe gagnante de l’École hôtelière suisse de Lucerne (SHL) a su convaincre avec une présentation Instagram réussie pour le Muotathal et s’est ainsi assuré une place pour la finale internationale de l’année prochaine. L’initiative organisée par l’UNWTO a pour but de promouvoir les jeunes talents du tourisme. Lors du challenge, les étudiants doivent acquérir une expérience en temps réel dans l’élaboration et la présentation de solutions aux défis du secteur touristique. (ADE/PCL)
La chaîne de restauration rapide canadienne Odd Burger, dont la particularité est de ne pas utiliser de produit d’origine animale, veut se lancer en Europe. Les premiers fast-food seront ouverts ces prochains mois en Allemagne, en Autriche et en Suisse. L’entreprise de restauration rapide canadienne a signé un accord avec Franchise Investment et sa société mère A ngelpreneur, basées respectivement à Baar et Coire, pour déployer environ 25 succursales en Europe, en premier lieu en Allemagne, Autriche et Suisse (région «Dach»). Placé sous la houlette de l’homme d’affaires Farshad Abbaszadeh, directeur général d’Angelpreneur, le projet doit aboutir d ’ici les huit prochaines années, a indiqué ce dernier lundi à l’agence AWP. «Nous nous sommes procurés les droits pour l’ensemble du marché européen, mais nous avons décidé de nous lancer dans la région Dach du fait d’une demande énorme dans cette partie de l’Europe, où des acteurs majeurs, comme Planted (fabricant de produits alternatifs à la viande basé à Zurich) connaissent une croissance très forte depuis les dernières années», a souligné Farshad Abbaszadeh, lequel constate que «la région Dach s’intéresse plus à la nourriture végane actuellement que le reste de l’Europe». (ATS)
Après son sacre en 2018, le chef chocolatier Jorge Cardoso a remporté une nouvelle fois le titre de Meilleure pièce artistique lors de la Culinary World Cup à laquelle il a participé fin novembre avec la Kochnati.
HGH: Jorge Cardoso, cette nouvelle victoire a-t-elle la même saveur que la première?
JORGE CARDOSO: Elle revêt une importance particulière à mes yeux. D’une part, j’ai pris le risque de remettre mon titre en jeu; d’autre part, ma performance coïncide avec celle, historique, de toutes les équipes suisses engagées à la Culinary World Cup. Jamais une nation n’avait remporté tous les titres, et jamais non plus l’équipe nationale suisse des cuisiniers n’était montée sur la plus haute marche du podium.
Comment avez-vous préparé le concours avec la Kochnati?
Quand le manager Tobia Ciarulli m’a proposé durant l’automne 2020 de retenter l’expérience, j’ai d’abord été réticent. Mais comme il sait se montrer convaincant, j’ai fini par accepter, non sans avoir consulté ma compagne et mon entourage. La préparation, elle, s’est déroulée dans mon laboratoire à Fribourg, avec des échanges réguliers avec Tobia et l’équipe.
D’où vous est venue l’idée de cette pièce qui représente une vache sur un vélo surmontant une vieille horloge?
Tout est parti de l’horloge, à vrai dire. Alors que j’étais en vacances
au Portugal, je suis tombé sur cette pièce improbable, dont je me suis inspiré. De manière générale, je me suis beaucoup attaché aux détails (comme les aiguilles de la pendule ou la chaîne du vélo, dont j’ai collé les maillons l’un après l’autre); c’est ce qui fait la différence dans ce genre de concours.
du concours, j’ai confectionné 14 000 tablettes de chocolat. Et, dès mon retour du Luxembourg, je suis reparti au laboratoire pour préparer les fêtes de fin d’année!
Par ailleurs, jamais la Kochnati n’avait été aussi soudée. Cette complicité que nous avons développée au fil des mois, et qui s’est nourrie de notre passion commune pour nos métiers respectifs, explique sans doute en grande partie notre triomphe collectif.
Que retenez-vous de l’expérience?
Travail Suisse tire un bilan mitigé des négociations salariales pour 2023. Les employés ont certes obtenu les hausses de salaires les plus élevées depuis 20 ans, mais celles-ci ne parviendront généralement pas à compenser la hausse «record» du coût de la vie. «Malgré la persistance de la bonne situation économique, trop d’employeurs se sont montrés pingres et n’étaient pas prêts à compenser l’intégralité du renchérissement», a déploré lundi à l’heure du bilan Thomas Bauer, le responsable de la politique économique à Travail Suisse, la deuxième plus g rande organisation syndicale de Suisse après l’USS. Globalement, Travail Suisse fait part d’une hausse des salaires de 2,5 %, un résultat atteint pour la dernière fois en 2001. Or, cette hausse sera annulée par l’inflation, estimée à 3 % cette a nnée. (ATS)
Davanatage d’informations: jorge-cardoso.com hotelgastrounion.ch
Quelle différence entre 2018 et 2022?
J’ai préparé l’édition de cette année en gérant ma propre structure. Le mois dernier, à quelques jours
J’ai compris que si on veut connaître ses limites, savoir ce que son corps et son esprit sont capables d’endurer, il suffit de participer à un concours (rires). Par ailleurs, je sais que les concours, pour moi, c’est fini pour un petit moment.
Ce n’est donc pas l’heure de la retraite?
Pour l’heure, j’ai d’autres priorités. Mais je serais ravi de pouvoir a ider l’équipe d’une manière ou d’une autre, voire de me lancer à terme un nouveau défi.
PROPOS RECUEILLIS PAR PATRICK CLAUDETChef chocolatier à la tête de sa propre structure, le Fribourgeois Jorge Cardoso a participé à de nombreux concours, lors desquels il est monté à chaque fois sur le podium. Parmi ses plus grands succès figurent une troisième place lors de la Coupe du monde de la pâtisserie à Lyon en 2017 avec Cédric Pilloud et Jean-Baptiste Jolliet, ainsi que ses deux titres de Meilleure pièce artistique décrochés à la Culinary World Cup (2018 et 2022).
Les prévisions de croissance pour la Suisse ont été revues à la baisse pour l’année en cours et 2023 par les économistes ayant participé au consensus du Centre de recherches conjoncturelles KOF, dans un contexte marqué par des craintes de récession au niveau global et la guerre en Ukraine. Les spécialistes ont également modifié leurs prévisions pour l’inflation. Le consensus KOF anticipe a insi une progression de 1,9 % du PIB pour l’année en cours, contre 2,2 % lors du pointage d’octobre. Pour 2023, le PIB devrait s’inscrire à 0,7 %, après 1% attendu jusqu’ici, indique lundi un communiqué du centre de recherches de l’Ecole Polytechnique fédéral de Zurich (EPFZ). L’inflation pour sa part est attendue à 2,9 % en 2022 et à 2,3 % en 2023. Il y a trois mois, les spécialistes ayant pris part à l’enquête l’attendait à respectivement 3 % et 2,4 %. (ATS)
Un outil numérique national devra être mis sur pied pour enregistrer les clients étrangers des hôtels. Le National a soutenu mi-décembre par 126 voix contre 44 une motion du Conseil des Etats. Actuellement, l’obligation d’enregistrer les clients est un véritable patchwork suivant les cantons et ne rend pas service aux clients et aux hôteliers, selon la conseillère aux Etats Andrea GmürSchönenberger (Centre/LU). Il faut donc simplifier le système et alléger la charge administrative, tout en respectant les spécificités cantonales. L’UDC et le Conseil fédéral s’y sont opposés en vain, dénonçant une ingérence dans les affaires cantonales. (ATS)
«Pour connaître ses limites, il suffit de participer à un concours»L’équipe gagnante de la SHL a su convaincre le jury. DR Jorge Cardoso a remis son titre en jeu et renouvelé son exploit de 2018. La pièce artisitique imaginée par Jorge Cardoso. RONSON/DIGITALE MASSARBEIT
«Je souhaite passer de bons moments avec ma famille et que tout le monde soit heureux et en bonne santé»
ZORA ROTH, GAGNANTE DU CONCOURS BROT-CHEF 2022
On leur devait LA bible de la fermentation et de nombreux ouvrages sur le pays d’origine de Luna, la Corée; le duo récidive avec un pan moins connu du pays, celui des douceurs. On découvre ainsi des recettes ultra saines et sans laitages, sucre, ni œufs pour la plupart, des textures et couleurs fascinantes, mêlant farine de riz, pâte de haricots, confits de fruits.
«Douceurs coréennes. 30 recettes, de la tradition à la tendance», Luna Kyung, Camile Oger, Editions La Plage laplage.fr
Le chef anglo-israélien, entrepreneur et star, aura contribué à rendre sexy la cuisine végétale. Le revoici.
Il a fait des études de littérature comparée, servi dans les troupes de Tsahal, avant de bifurquer vers la cuisine et de collaborer notamment avec le chef palestinien Sami Tamimi. Chacun des livres de Yotam Ottolenghi est un phénomène d’édition, traduit et vendu à des millions d’exemplaires, depuis le premier, en 2008. Des chroniques, des émissions, sept restos à Londres, mariant influences
Sébastien Bras signe un des plus beaux livres de l’année, pour une escapade poétique et gourmande en Aubrac.
israéliennes, méditerranéennes, iraniennes. Pourquoi un tel succès? Il nous a fait aimer les légumes, a récrit la manière dont mangent et cuisinent les Londoniens. Réfractaire à la technique et au classicisme du Cordon bleu, Ottolenghi a changé l’image de la cuisine veggie pour en faire quelque chose de vraiment hot. Avec des recettes de partout, fleurant bon le zaatar, la rose et la mélasse de grenade. Toujours aussi tentatrices: pickles d’aubergines grillées, yaourt à l’ail; le ragoût de pois chiches, carottes, dattes, féta marinée. (VZB)
«Extra
Tous les livres de cette page ont été sélectionnés et chroniqués p ar Véronique Zbinden.
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Elle est encore toute chaude, l’édition 2023, avec ses bons plans dans tout l’Hexagone, ses bars à vins, commerces, lieux nocturnes et hôtels de charme. A glisser dans son bagage avant de filer en week-end pour ne pas rater tel bijou de bistrot à Bastille, un remède anti-spleen à Belleville ou les dernières adresses de Julia Sammut (Marseille) ou des Roellinger (Cancale).
«Fooding», MMM Editions lefooding.com
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Les Lausannois eux-mêmes y découvriront quelques mystères et étrangetés de leur ville. Ainsi, le souvenir de Mussolini ou la tombe de Viollet-le-Duc, qui restaura la Cathédrale, le lieu de tournage de Merci pour le chocolat ou le bonbon-hommage au président Giscard. Mais encore? La spirale géante du Vortex ou la fontaine d’où s’écoule «l’eau de Jouvence». Un guide malin cosigné par notre confrère Pierre Thomas.
«111 lieux à Lausanne à ne pas manquer» P. Thomas, U. Doeppler, M. Zendali (textes), M. Dutruit (photos), Editions Emons 111lieux.com
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Davantage d’informations: hachette-pratique.com/livres-cuisine
Yotam Ottolenghi, Hachette Cuisine
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Bao, mantou ou gua bao? Dim sum, ha kao ou siu maï? A l’issue de ces 120 pages souriantes et didactiques, on devrait ressortir auréolé du titre de reine ou roi de la brioche farcie. Une quarantaine de recettes, traditionnelles ou fusion, vous entraînent de la Chine au Vietnam, du Japon à la Corée, avec des farces à base de porc, tofu, canard laqué ou légumes marinés, voire en mode dessert.
«Bao. Des brioches à toutes les farces» Thai King Liou, Larousse Pratique cuisine.larousse.fr
C’est un road movie à travers le vignoble suisse, du Vully au château de Chillon et à celui de Vufflens, du Valais au Mandement et jusqu’à Freiburg in Brisgau, que parcourent un grand-père et sa petite-fille zurichois. Objectif de cette BD didactique? Convaincre le lecteur que «Chasselas isch guet».
«Sur la piste du chasselas» Claude-Alain Mayor, Alexandre Truffer, Brozermo, Editions Monographic monographic.ch
Parmi la famille foisonnante et un peu dingue des agrumes, Anne Etorre a choisi une vingtaine de variétés, de la bigarade au yuzu et du cédrat au kumquat, Préfacées par Pascal Barbot, voici 380 pages bourrées de trucs malins (comment zester, peler à vif, confire, lacto-fermenter) et de recettes craquantes, carpaccio ou ceviche, desserts, sauces.
«Le grand livre des agrumes» Anne Etorre, Flammarion editions.flammarion.com
C’est une belle histoire de transmission et d’attachement à un terroir. Michel Bras est une icône, précurseur d’une cuisine de légumes et d’herbes sauvages, inventeur du mythique gargouillou de jeunes légumes et du coulant de chocolat. A son tour, son fils Sébastien raconte son histoire, celle de sa famille, aux fourneaux depuis trois générations. Après s’être formé notamment auprès de Michel Guérard et de Pierre Gagnaire, il reprend le Suquet en 2009, ce vaisseau futuriste en surplomb de Laguiole et du plateau de l’Aubrac. Et commence par rendre ses trois étoiles Michelin pour préserver sa liberté». Il s’est fait un prénom et bien plus, donnant son empreinte au lieu, au fil
La famille Bras est intimement liée au terroir de l’Aubrac. PXHERE
d’inspirations nouvelles d’Italie ou du Japon, secondé par son épouse Véronique. Et confie avoir reçu de son père «le plus incroyable des cadeaux». (VZB)
«Bras. Le goût de l’Aubrac» Sébastien Bras, Phaidon
Il nourrit et soigne depuis toujours, embaume nos salons, apaise nos maux de gorge; on cuisine ses bourgeons, les pucerons et les abeilles nous disputent sa sève. Arnaud Bachelin revisite ses classiques en suggérant un gin maison au sapin, une pavlova au craquant de sapin, des moules cuites aux aiguilles de pin. Piquant et chic, couleur écorce et vert tonique.
«Le sapin, dix façons de le préparer» Arnaud Bachelin, Editions de l’Epure epure-editions.com
Maienfeld, ses châteaux et son vignoble, la majesté de la Vallée du Rhin, un parfum de foin et d’enfance. C’est ici qu’est née, en 1879, une de nos héroïnes nationales, de l’imagination de Johanna Spyri, promise à une renommée mondiale. Isabelle Falconnier et Anne Martinetti rendent à Heidi un charmant hommage culinaire, mêlant textes et recettes.
«A table avec Heidi» , Isabelle Falconnier, Anne Martinetti, Edtions Favre editionsfavre.com
«Je souhaite que chacun puisse retrouver ou entretenir sa curiosité gourmande afin de garder ses sens éveillés»LAURA ROD, CHEFFE DE CUISINE ET COPRÉSIDENTE DE SLOW FOOD SUISSE
Plus de 90 apprentis cuisiniers et cuisinières se sont portés candidats pour le championnat suisse Gusto 23. Mais seuls neuf d’entre eux se mesureront en mars.
Le championnat suisse des apprentis cuisiniers Gusto 23 innove à plusieurs titres cette année. Tout d’abord, un plat principal ovo-lacto-végétarien est demandé pour la première fois dans le cadre du concours, tandis que l’entrée doit, pour sa part, être placée sous le signe du bœuf suisse. De ce fait, les apprentis cuisiniers ont dû réduire la part de viande et augmenter la part végétarienne. Conformément à ce que les organisateurs espéraient, le défi a stimulé la créativité des jeunes talents et donné lieu à des compositions passionnantes, dixit Yanick Mumenthaler, nouveau président du jury. En sa qualité de membre de la commission des concours de la Société suisse des cuisiniers, il a bien entendu été présent dès
début décembre pour participer à la sélection des neuf meilleurs menus en vue de la finale, sur un total de 90 propositions (voir ci-contre la liste complète des participants à l’épreuve du printemps prochain).
Une fois de plus, le niveau des dossiers était très élevé et tous les participants méritent des éloges, explique en substance cet ancien participant au concours organisé par Transgourmet/Prodega sous le patronage de la Société suisse des cuisiniers, et qui vise la promotion de la relève. «Au final, c’est souvent la créativité combinée à la simplicité qui a convaincu, avec des goûts qui, savamment assemblés, créent du sens.»
Cérémonie de remise des prix en streaming
Du côté des finalistes, les prochains mois seront consacrés à l’entraînement ainsi qu’à la rencontre avec de nombreux professionnels, un atout pour la suite de leur carrière. Parmi ces occasions de réseautage figure la rencontre avec les principaux partenaires de Gusto, à savoir Bell, Emmi, Hügli, Kadi et Valser, ainsi que d’autres sponsors. En février, une journée d’entraînement sera en oute
Davantage d’informations: transgourmet.ch/gusto
Les finalistes de Gusto 23
Michelle Beganovic
Hôpital cantonal Olten, 2 e année
Aisha Kelesoglou Centre de santé Bürgerasyl- Pfrundhaus, Zürich, 2 année
Angela Sue Künzler, Restaurant Panorama Hartlisberg, Steffisburg, 2 année
Dominique Müller
Hôtel Eden Spiez, 2 e année
Matthias Rösch
Hôpital Emmental, Berthoud, 3 e année
César Luis Sanchez
Zieglerküche Ville de Berne, 3 e année
Silvan Schuler Casino Berne, 2 e année
proposée sous la supervision de Tobia Ciarulli, le manager des équipes nationales suisses des cuisiniers.
Last but not least: les neuf jeunes talents s’affronteront en direct le 30 mars lors de la finale culinaire. Un jour plus tard, à Montreux et ainsi pour la première fois en Suisse romande, se tiendra la
cérémonie de remise des prix. A la clé: deux semaines à Hong Kong (1er prix), une semaine à Stockholm (2e prix) ou une semaine à Montreux (3e prix). L’événement sera retransmis en live-stream. Toutes les informations au sujet de cet incontournable événement seront disponibles dès le mois de mars sur transgourmet.ch/gusto. (HGH)
Maxine Tobler
Restaurant Belvoirpark, Zurich 2 e année
Juliana Weingart
Senevita Wydenpark, Studen 2 année
Concours de cuisine le 8 mai 2023
Viande Suisse recherche le jeune talent de la cuisine dont le burger signature et ses accompagnements convaincront le jury. S’informer et s’inscrire maintenant sur lcdj.ch
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Jean-Paul Schwindt, économiste touche-àtout, livre une analyse fin du vignoble suisse.
Vins et vignerons suisses à l’épreuve de la mondialisation: défis et perspectives: le titre, qui emballe près de 400 pages de réflexions, n’est pas très sexy... Mais avant de poser son microscope sur la liliputienne Suisse, l’auteur fait œuvre de sociologue et examine le monde du vin sous toutes ses
coutures. Jean-Paul Schwindt examine les spécificités du marché suisse. Ainsi, il explique pourquoi les Suisses sont si peu exportateurs (1 % de la production) de leurs vins: parce que leur vin blanc indigène a longtemps été sous la cloche du protectionnisme douanier, empêchant des échanges loyaux avec les autres pays, même si les Suisses ont toujours été en déficit de vin rouge –deux tiers de la consommation –qu’ils ont dû importer. Mais alors, pourquoi les Suisses ne boiventils qu’une bouteille sur trois de vin de leur pays? Parce que la
«fierté nationale» et la réputation des vins locaux ne font pas mouche dans un pays où «près de 40 % des Suisses sont issus de la migration et près de 70 % d’entre eux ne résident pas dans une région viticole.»
JEAN-PAUL SCHWINDT, AUTEUR ET ÉCONOMISTEQuelles solutions, aujourd’hui, pour sortir la viticulture suisse d’un marasme que les producteurs ressentent, alors que «les vignerons suisses ont surexploité l’unique supériorité concurrentielle qui leur était accessible: la proximité géographique»? L’auteur propose de «prendre le leadership d’un segment au niveau national et <oser> l’export.» Faisant fi de la réalité terrienne de l’appartenance du sol, par exemple en Valais où on hérite d’un parchet de vigne de père en fils, Jean-Paul Schwindt, domicilié près de Sierre, suggère «d’attirer des néovignerons, des investisseurs, des mécènes». Les exemples sont encore rare: on peut citer le Clos Tsampéhro, et, dans une certaine mesure, le rachat de Provins SA par le gérant des coopératives agricoles Fenaco. Malgré l’ambition, de l’ouvrage, il manque un volet historique jusqu’ici inexploré: si la Suisse s’est accommodée de ce régime en circuit fermé, c’est que certains acteurs majeurs y voyaient leur intérêt. PIERRE THOMAS
«Vins et vignerons suisses à l’épreuve de la mondialisation: défis et perspectives» Jean-Paul Schwindt, Editions Livreo-Alphil
Une somme que celle, accumulée sur 30 ans, par les chercheurs du Centre fédéral de compétences de Changins.
C’est le climat qui sert de «fil rouge» à plus de 550 pages d’études. C’est le quatrième tome d’une série d’ouvrages de vulgarisation technique parue ces dernières années. La vigne, on le sait, est «un des meilleurs marqueurs du réchauffement climatique», comme le relève François Murisier, ancien responsable de la recherche viticole suisse. Mais la vigne possède aussi une formidable résilience qui fait qu’aujourd’hui près de 3000 hectares sont plantés dans le Nord de l’Europe.
Jusqu’ici, ce réchauffement a été plutôt positif dans les régions tempérées, comme la Suisse (permettant de renoncer à la chaptalisation, l’ajout au moût de sucre de betterave), qui ont pu élargir leur palette de cépages. En revanche, les «grands terroirs», tels la
Champagne, la Bourgogne et Bordeaux craignent une altération de la «typicité» reconnue de leurs vins, reposant sur l’adéquation sol-cépage-climat.
La sècheresse, en évidence en 2022, même si la vigne lui résiste remarquablement, remet en question la gestion du sol, les portegreffes, l’irrigation, et peut conduire à de nouvelles méthodes de vinification. Si vous voulez tout savoir du «déficit» ou du «stress hydrique», de la «transpiration des raisins», mais aussi du «pilo -
tage» de la vigne par microsenseurs téléguidés par smartphone, ce livre vous passionnera. Car comme le dit le chercheur Thibaut Verdenal, «la composition du moût dépend du métabolisme de la vigne». Sans raisins sains, point de bons vins. PIERRE THOMAS
«Anatomie et physiologie. Alimentation et carences, accidents physiologiques et climatiques»
Vivian Zufferey, Katia Gindro, Thibaut Verdenal, François Murisier, Olivier Viret, Editions Amtra
Les (meilleurs) vins suisses sont difficiles d’accès et ne sont que peu exportés. Il faut donc aller à leur rencontre, d’où le guide «Randos vin en Suisse».
Sur une idée de l’éditeur lausannois Helvetiq, qui avait exploité avec bonheur le filon de «Randos bière» — sachant, comme le relève Jean-Paul Schwindt (voir cicontre), que la Suisse connaît une explosion de brasseries artisanales –, voici donc non pas le vin en zigzaguant, mais en se promenant. La journaliste Ellen Wallace, qui a traversé la Chine à vélo en 1985, a préféré user ses semelles et proposer des marches. Elle décrit en 50 itinéraires, «la façon la plus active de découvrir les vins suisses».
des chemins pédestres, balisés en jaune, et préféré à des boucles autour d’un village viticole, des promenades à réaliser en sens unique, en utilisant les transports publics, dont le réseau est un des plus denses du monde, notamment desservi par les cars postaux. Et cela permet aussi de choisir le même itinéraire à la montée ou à la descente.
vin au cœur de la démarche
Dans ce genre d’ouvrage, le vin pourrait n’être qu’un prétexte. En l’occurrence, il est au cœur de la démarche: ce sont de bons, voire les meilleurs, vignerons qui ont été choisis au préalable. Près de la moitié (24) sont membres de la Mémoire des vins suisses. Fiches techniques graphiques, simples à comprendre, mais aussi anecdotes et commentaire sur un vin à déguster par destination, en plus de la description détaillée du parcours, couvrent plus de 300 pages au format oblong, d’un livre plus «lourd» et plus dense qu’un ouvrage de poche.
PIERRE THOMASAméricaine du Wisconsin établie désormais sur les hauts de Sierre, Ellen Wallace est bien connue de tous les vignerons: elle a été accueillie, il y a peu, dans le cercle de la Mémoire des vins suisses. Avec beaucoup de persévérance, la jeune septuagénaire va à la rencontre des vignerons du pays. Et le bouquin est habilement confectionné, selon un canevas préétabli par l’éditeur. Il a été écrit en anglais en version originale, puis t raduit en français — ce qui vaut le mot «piste» utilisé tant pour les sentiers que pour les chemins. De fait, la journaliste a suivi le réseau
L’ouvrage se présente comme la façon la plus active de découvrir les vins suisses. Son postulat de base? Des arides coteaux valaisans à la douceur des régions lacustres, le pays offre une extraordinaire diversité de paysages et de cépages qui appellent l’exploration.
Le vin est au cœur de la démarche grâce à la sélection des bons, voire des meilleurs, v ignerons
«Les vignerons suisses ont surexploité [...] la proximité géographique»Davantage d’informations: alphil.com Davantage d’informations: revuevitiarbohorti.ch/ouvrages Davantaage d’informations: helvetiq.com
Première femme à avoir décroché trois étoiles Michelin aux EtatsUnis, Dominique Crenn sera la présidente d’honneur du Bocuse d’Or 2023 qui se tiendra en marge du Sirha Lyon les 22 et 23 janvier. A ce poste, elle succèdera à la cheffe mexicaine Beatriz Gonzalez et occupera par conséquent u ne place centrale dans le dispositif scénique toujours aussi impressionnant de la grande arène lyonnaise, seule présence féminine parmi les 24 membres du jury de dégustation issus de chacun des pays en lice.
Les candidats – tous masculins eux aussi à l’exception de la Française Naïs Pirollet qui tentera de renouveler l’exploit de Davy Tissot, vainqueur en 2021 et par ailleurs président du jury de dégustation – auront cinq heures trente pour réaliser deux créations: un menu pour enfants sur le thème de « Feed the Kids » et articulé autour de la courge avec un œu f par portion dans le plat principal, et un plateau incluant deux lottes et six coquilles SaintJacques. Ce dernier devra être
servi pour 15 personnes, tandis que les deux poissons devront être présentés séparément et accompagnés par deux garnitures composées uniquement de produits végétaux. Une troisième garniture «ragoût» mêlant un légume emblématique du pays de l’équipe et des moules et croûtons devra en outre être servie à l’anglaise et présentée dans un contenant séparé.
«Christophe et toute l’équipe s’entraînent quatre jours par semaine»
Un travail d’équipe
Partenaire Média
A Budapest, Christoph Hunziker a décroché la 9 place de la finale européenne. DR
avec sa commise Celine Maier dans la cuisine d’entraînement Philippe Rochat inaugurée officiellement en juillet dernier à S chüpfen (BE), à deux pas du restaurant Schüpbärg-Beizli que le B ernois exploite avec sa femme Sarah. «Depuis la présentation fin novembre du thème pour enfants, Christoph et toute l’équipe s’entraînent quatre jours par semaine. L’enjeu est de trouver une
ANNONCE
manière à la fois subtile et ludique d’articuler l’entrée froide, le plat principal chaud et le dessert, qui doivent tous être apprêtés avec de la courge. L’idée est de rester simple afin de valoriser au mieux le thème de l’alimentation saine choisi par les organisateurs, tout en soignant les dimensions gustative et visuelle», relève Lucien Mosimann, coordinateur de l’Académie Suisse Bocuse d’Or.
Davantage d’informations: bocusedorsuisse.ch
De son côté, le plateau de poisson est bien avancé. Dans le cadre de son élaboration, Christoph Hunziker a travaillé en étroite collaboration avec l’Académie Suisse Bocuse d’Or, dont le président Franck Giovannini est le seul Helvète à être monté sur le podium en décrochant le Bocuse d ’Or de bronze en 2007. D’autres chefs ont aussi été sollicités, en plus des membres de l’équipe parmi laquelle figure notamment le coach Dominic Bucher, qui joue un rôle central au niveau de la préparation mentale. Quant aux supporters suisses, ils seront nombreux à faire le voyage de Lyon avec l’espoir de voir Christoph Hunziker se hisser dans le haut du classement.
PATRICK CLAUDET
L’Académie Suisse Bocuse d’Or en brefFondée en 2007 par Philippe Rochat, l’Académie Suisse Bocuse d’Or a pour but de promouvoir le concours créé par Paul Bocuse et d’en organiser la sélection suisse. Elle accompagne aussi les candidats helvétiques durant la phase de concours, tout en cherchant à transmettre ses valeurs et son savoir-faire à la relève. L’Académie Suisse Bocuse d’Or est présidée par Franck Giovannini.
LUCIEN MOSIMANN, COORDINATEUR DE L’ACADÉMIE SUISSE BOCUSE D’OR
Du coté des organisateurs, on met en avant la volonté du concours d’être en phase avec les sujets de société actuels. «Après le concours de plats à emporter en 2021, nous avons décidé cette année de mettre en avant le principe d’une “alimentation saine” pour les enfants. Nos premiers goûts se forment dès le plus jeune âge, l’éducation culinaire est donc un enjeu essentiel où les chefs jouent un rôle central», explique Régis Marcon, président du comité international d’organisation.Les préparatifs vont bon train
JEAN-CLAUDE BAZZI, PRÉSIDENT DE HOTEL& GASTRO UNION ROMANDIE
Douceurs suisses. La plupart sont simples, voire rustiques, mais certaines demandent tout de même u n petit talent pâtissier et plusieurs heures de boulot – surtout si comme Heddi, vous faites votre propre pâte feuilletée.
Incontournable tarte aux pruneaux
La tourte de Soleure notamment – manière de layer cake festif alternant biscuit noisette, meringues noisette, crème au beurre légère – qu’elle revisite en modèle réduit. Le plus étonnant tient sans doute à la diversité des recettes, à leur singularité toute confédérale: une des rares douceurs présentes sur tout le territoire est la tarte aux pruneaux traditionnelle du Jeûne.
une telle exploration. Etonnante Heddi Nieuwsma! La blogueuse américaine, Neuchâteloise d’adoption, s’est prise de passion pour nos douceurs helvètes – pains, pâtes levées, viennoiseries, tartes, biscuits et autres desserts. Un territoire jusqu’ici peu exploré dans sa diversité confédérale et guère réputé pour son raffinement.
Une scène gastronomique nouvelle
Heddi Nieuwsma revisite le patrimoine culinaire helvétique, versant pâtissier, du flon saviésan aux Schoggiwegli bâlois.
Derrière chaque recette, un récit, un voyage. Quelque 230 pages pour une balade en terre inconnue, une invitation à (re)découvrir son propre pays dans ses aspects les plus improbables, voire exotiques. J’ai bien dit exotique car au fond, à part de rares initiés, qui a déjà entendu parler du
Heiperchochchüechu, de la Fideriser Torte ou du Cholermues? Mon premier est un flan rustique aux myrtilles, haut-valaisan et donc parfaitement imprononçable pour un non-natif; mon second une variante grisonne de la tourte de L inz, double épaisseur de biscuit noisette renfermant une fine couche de confiture de framboise, originaire d’un village minuscule perché à 900 mètres d’altitude; et mon troisième est un pancake obwaldien, servi traditionnellement avec une compote de fruits – et évoqué dans la sitcom The Big Bang Theory … Enfin mon tout consiste en 45 recettes «faciles et irrésistibles» recensées dans le second ouvrage de Heddi Nieuwsma,
HEDDI NIEUWSMA, AUTRICEPour le reste, on (re)découvre avec bonheur la salée ormonanche, la pitta grisonne, les ciambelle tessinoise (rien à voir avec la version italienne) ou le pan dei morti de la Toussaint, la Drusenzelte glaronnaise ou encore le sorbet au damasson made in Porrentruy … Mais aussi la contribution de cinq de nos meilleurs chefs, issus des différentes régions linguistiques avec leurs desserts fétiches: le gâteau aux carottes végane de Zineb Hattab, la tarte à la raisinée de Romano Hasenauer, la torta di pane d’Arturo Sartore, etc. Il fallait sans doute un œil extérieur, neuf et curieux pour se livrer à
Silhouette longiligne et énergique de coureuse de fond – elle a couru ce printemps à Zurich son huitième semi-marathon – elle arrive de Boston en 2012 avec sa famille, ne parlant pas un mot de français. La jeune femme raconte avoir découvert à la faveur de son installation en Suisse «une scène gastronomique totalement nouvelle, des produits inédits ou originaux, tels le carvi, le sucre parfumé au santal ou l’absinthe». Dans la cuisine de l’appartement familial du centre-ville neuchâtelois, où s’attardent des parfums de pain d’épices, Heddi se livre à l’heure du café, entre la pitta grisonne et le pan dei morti tessinois qu’elle a tenu à nous faire déguster …
Le Minnesota est cinq fois plus grand que la Suisse mais question cuisine, rien n’est à comparer: «J’ai grandi avec les puddings en sachets, sans véritable culture culinaire», raconte cette universitaire, qui a travaillé plusieurs années dans l’administration fédérale américaine, séjournant aussi au Japon, où elle a enseigné l’anglais.
Le plat typique du Minnesota se nomme hotdish, explique Heddi dans son joli français teinté d’humour et d’accent anglo-saxon. «C’est un gratin crémeux assez i mprobable associant viande, soupe de champignons en boîte et légumes en boîtes; les autres ingrédients variant selon le lieu mais si vous êtes confronté un jour à un plat qui ne ressemble à rien de connu, entre Minnesota et Nord Dakota, c’est probablement du hotdish».
Heddi découvre ici le mouvement Slow Food, son combat pour la biodiversité et les produits traditionnels, sonde les mystères du patrimoine culinaire helvétique, explore ce micro-territoire dans ses
méandres et ses recoins, émerveillée par une telle diversité culturelle, linguistique et alimentaire.
Elle se dit aussi impressionnée par la qualité de certains restos, et le fait que la Suisse abrite la plus grande densité de tables étoilées per capita. «J’ai aussi rencontré de formidables artisans – Neuchâtel compte d’excellentes adresses de boulangeries, fromageries et autres boucheries», note-t-elle. En plus de son blog à succès, suivi par des dizaines de milliers de Foodies et d istingué lors des Saveur Blog Awards, Heddi Nieuwsma signe désormais des chroniques mensuelles, en français, dans la presse régionale. Elle est aussi jurée de divers concours, à l’instar de celui des produits du terroir à Courtemelon (JU), et propose encore des ateliers.
Pour quelqu’un qui arrive avec des enfants en bas-âge et sans maîtriser la langue, la cuisine et la culture alimentaire sont la voie idéale pour s’intégrer et apprendre à connaître un pays et ses habitants. «Le blog a été un bon moyen pour dénicher et partager des informations sur l’alimentation suisse. Et c’était aussi une motivation supplémentaire, au quotidien.»
Pour chacune des spécialités retenues dans le manuscrit, l’autrice s’est d’abord attelée à des recherches historiques, avant de se rendre sur place auprès d’artisans réputés, de goûter et de recueillir informations et recettes, puis de passer à son tour en cuisine en y ajoutant sa touche personnelle.
S on dessert préféré? Le carac, qu’elle revisite à l’aide d’un nuage d’épinard frais pour le glaçage.
«Le blog a été un bon moyen de dénicher et partager des informations sur l’alimentation suisse»
Un ouvrage sous la forme d’une invitation à (re)découvrir son pr opre pays dans ses aspects les plus improbablesDavantage d’informations: cuisinehelvetica.com La tarte aux pruneaux, à quelques variantes près, est une des rares recettes appréciées dans toutes les régions.
Le secrétaire général de Hotel & Gastro Union tire un bilan de l’année écoulée et porte un regard pertinent sur l’évolution du secteur de l’hôtellerie-restauration.
HGH: Urs Masshardt, quels sont les défis que vous avez dû relever au cours des 12 derniers mois à la tête de Hotel & Gastro Union?
URS MASSHARDT: Dans un contexte marqué par les défis économiques et les incertitudes liées à la conjoncture, nous nous sommes penchés sur les processus internes de notre organisation. C’est ainsi que nous avons lancé le projet Futuro, qui a pour objectif de renforcer nos cinq sociétés professionnelles en leur permettant d’avoir plus d’influence et de responsabilités au sein de Hotel & Gastro Union. Ces dernières jouiront ainsi d’une plus grande m arge de manœuvre pour déployer leurs activités et proposer des contenus plus intéressants encore à l’attention de leurs membres.
Cette démarche vise-t-elle à attirer de nouveaux membres?
Oui, car nous voulons jouer dans la cour des grands en matière de politique professionnelle. Dans cette optique, nous avons besoin d’une équipe forte et d’un soutien plus large au sein de notre branche. C’est un peu comme au football: on peut entrer sur le terrain avec une équipe modeste lors de tournois régionaux ou d’une ligue a mateur, mais pas en Ligue des champions. Or, c’est là où nous devons aller si nous voulons appor-
ter des changements durables aux conditions de travail des apprentis et des collaborateurs de l’hôtellerie-restauration, et ce dans le but de rendre la branche plus attractive.
La pénurie de main-d’œuvre qualifiée est un sujet récurrent. Quelle est votre position à ce sujet?
Selon moi, la question n’en est pas une. Il n’y a pas de pénurie de main-d’œuvre qualifiée dans l’hôtellerie-restauration. Mais il y a dans le secteur un problème structurel, ainsi qu’une forte intensification de la lutte pour les talents.
C’est-à-dire?
Il y a trop d’entreprises mal gérées par des responsables non qualifiés qui absorbent inutilement du personnel qualifié. Ces structures sont aussi en partie responsables du fait que de bonnes personnes quittent la branche. En clair, il y a pénurie de main-d’œuvre qualifiée là où les entreprises et les employeurs ne font pas correctement leur travail. Si l’on satisfait aux exigences que nous avons formulées de manière claire dans notre m anifeste*, il est toujours possible de trouver de bons collaborateurs et même de recevoir des candidatures spontanées. L’Art Deco Hotel Montana à Lucerne en est un bon exemple. Il n’a guère de d ifficultés à pourvoir les postes vacants.
Et pourtant, Hotel & Gastro Union a lancé la campagne de signatures «Ensemble contre la pénurie de personnel».
A travers cette initiative, nous contribuons à l’évolution des mentalités et à l’instauration d’un nouveau paradigme chez les employeurs, tout en revitalisant le partenariat social. Notre objectif est de redorer avec les employeurs le blason de l’hôtellerie-restauration, afin d’en faire de nouveau un secteur dans lequel les collaboratrices et collaborateurs s’inves-
tissent avec passion et fierté, et non pas seulement parce qu’ils ne trouvent pas d’autre emploi.
L’une des exigences porte sur l’augmentation des salaires à tous les niveaux de formation. Exactement, car le salaire est un facteur important dans la lutte pour les talents. Si l’on veut séduire les meilleures personnes, il faut aussi leur offrir plus que les 3 % d’augmentation liés au ren-
chérissement. Ici aussi, l’Art Deco Hotel Montana joue un rôle de pionnier. Dès fin 2026, tous les collaborateurs y recevront un salaire minimum de 5000 francs. C ette revalorisation volontaire a pour but de se démarquer des autres établissements. Dans cette optique, les processus internes sont en cours d’optimisation.
L’argent seul ne fait pas le bonheur, dit-on généralement. C’est vrai. Il est donc d’autant plus important que les entreprises changent de mentalité dans leur recherche de collaborateurs et qu’elles se positionnent comme des employeurs attractifs sur le marché de l’emploi. Au lieu de dire ce qu’elles recherchent, elles devraient dire ce qu’elles offrent à leurs collaborateurs – en plus de la CCNT. Par exemple, des horaires de travail flexibles, un jour de vacances payé lorsque le collaborateur fête son anniversaire, des plans de carrière concrets ainsi que des formations continues.
Quelles sont vos résolutions pour la nouvelle année?
Dans deux ans, je prendrai ma retraite. D’ici là, il me tient à cœur de faire avancer le plus de dossiers possible, et ce de manière positive. En outre, j’aimerais organiser ma succession de manière à ce que la continuité soit assurée au sein de Hotel & Gastro Union. (RIF/PCL)
* Dans son manifeste, Hotel & Gastro Union a formulé un certain nombre d’exigences articulées autour de la formation, de la gestion du personnel, de l’organisation du temps de travail et de la rémunération. Les personnes souhaitant soutenir cette démarche peuvent signer la pétition «Ensemble contre la pénurie de personnel» en ligne (hotelgastrounion.ch).
Urs Masshardt est secrétaire général de Hotel & Gastro Union depuis 16 ans. Il est aussi président du conseil de fondation de l’Ecole hôtelière suisse de Lucerne et président du conseil d’administration de l’Art Deco Hotel M ontana à Lucerne.
Le secrétariat romand de Hotel & Gastro Union est fermé jusqu’au 2 janvier 2023 inclus. Dès le 3 janvier, ouverture selon l’horaire suivant:
lundi, mardi et jeudi, 8 h 30 – 11 h 30 et 14 h – 17 h; mercredi et vendredi, 8 h 30 – 11 h 30.
Pour les membres et en cas d’urgence uniquement, une permanence juridique est assurée via le 079 390 17 07.
«Les entreprises bien gérées reçoivent encore a ujourd’hui des candidatures s pontanées»Selon Urs Masshardt, les bons employeurs trouvent les bons employés. DR
«Mon credo: partage ta joie de vivre avec les autres, offre-leur ta reconnaissance et accorde-leur ta confiance – ainsi tu te feras des amis»URS
HAHN, DIRECTEUR DES VENTES, HERO