La rev ue des professionnels depuis 1886 CXXXIIe année
No 2
Lausanne, le 25 janvier 2017
To u r i s m e
Hotel & Gastro Union
L’Asie, moteur du tourisme mondial
La Suisse et la Chine ont déclaré 2017 année du tourisme
Superaliments à l’honneur à Fribourg
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Édition romande
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Bocuse d’Or
Jour J pour le Suisse Filipe Fonseca Pinheiro entre en lice aujourd‘hui à Lyon dans le cadre de la finale du concours Bocuse d’Or, où ses deux créations seront jugées par les 24 membres du jury international. Page 2
Essor du trafic pour Easyjet en Suisse et 14 e appareil à Genève Page 3
Depuis la crise de la vache folle et les épisodes de fièvre aphteuse porcine et de grippe aviaire, les inquiétudes des consommateurs se sont accrues et concernent notamment le modèle de production agricole.
K E YS TO N E
L’ALIMENTATION, UN «CHAMP DE BATAILLE» V
oici vingt ans éclatait la crise les liens entre consommation de de la vache folle. Elle était sui- viande et cancer. Vingt ans de crises vie peu après par une réplique, puis à répétition et l’émergence de pathopar les épisodes de fièvre aphteuse logies nouvelles – maladies à prions, porcine et de grippe aviaire, de listé- grippe aviaire – touchant l’animal riose, d’intoxication aux graines ger- et susceptible de se transmettre à mées et autres concombres, par le l’homme. Un contexte d’anxiété et de scandale autour des fameuses «la- tension, avec des fronts qui se dursagnes de cheval», enfin par l’étude ré- cissent, la montée de mouvements cente de l’OMS mettant en évidence «anti», faisant de l’alimentation «un
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nouveau champ de bataille». C’est là l’un des termes forts utilisés dans l’étude «Inquiétudes» 2016, menée entre 2009 et 2016 sous la direction du sociologue Jean-Pierre Poulain, et qui analyse les inquiétudes croissantes des consommateurs et dresse une cartographie du niveau de confiance dans les aliments selon les catégories socio-professionnelles, le lieu, l’âge et le
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sexe, entre autres. Mis en cause fortement: le modèle de production agricole et le recours à la chimie et aux biotechnologies, l’industrialisation et l’ajout d’additifs et conservateurs, les filières de l’élevage. Les peurs liées à notre nourriture ont pourtant toujours existé, seules la nature du questionnement et son intensité varient. Désormais la catégorie floue du «produit in-
dustriel» (plat cuisiné, aliment transformé, etc.), est celle qui suscite la plus forte anxiété. L’étude entend démonter la dynamique des crises à répétition et proposer des pistes pour retrouver la confiance. Entre les extrêmes, il y a un espace pour l’explication, le dialogue, la mise en débat public. Suite en page 6
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