Supplément spécial santé du 30/06/2021

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Spécial Santé

en forme pour l’après Covid !

Télétravail, stress, épidémie, la période du Covid a pesé de tout son poids sur notre santé. Il est temps de tourner la page et de préparer un après sous le signe du bien-être.

’après-covid

éDITO

Avec l’extension de la vaccination contre la COVID 19, la perspective d’un retour à la normale se dessine. Vous trouverez dans ce dossier un petit rappel de ce que sont les vaccins. Y aura-t-il un retour à la normale ?

LLe monde d’après ne ressemblera pas au monde d’avant, c’est pourquoi nous vous avons concocté un plan de remise en forme après-COVID et un dossier pour explorer cet après.

Le nouveau monde, c’est aussi celui des conséquences psychologiques de la crise et du numéro d’appel, mis en place par la Cump*.

C’est aussi la menace de la Dengue, ou du diabète qu’il faut prendre au sérieux. Ce nouveau monde, c’est encore celui des nouvelles technologies, avec l’application créée par Tésis qui changera le quotidien des praticiens. C’est aussi l’approche sensorielle et pluridisciplinaire de la clinique Horus au Port, preuve que La Réunion est une terre d’innovations médicales.

Qui dit renouveau, dit maternité. Nous nous sommes glissés dans les locaux flambant neufs de la maternité du C HOR pour découvrir les métiers qui accompagnent la naissance. Nous avons découvert l’utilisation de l’hypnose pour accompagner certaines opérations. Le nouveau monde, c’est aussi celui des bonnes postures, avec un poste de travail adapté, de la prévention au travail et des mutuelles. Et pour clore cet édito, que vous souhaiter, sinon une très bonne santé !

* Cump-OI : la Cellule d’Urgence Médico Psychologique

Les cinq habitudes à garder ou reprendre après La crise

Se laver le S main S plu S régulièrement, porter un ma S que en ca S de rhume, ou pratiquer la déconnexion volontaire, la cri S e covid pourrait avoir eu de S effet S po S itif S , S i nou S con S ervon S certaine S bonne S habitude S pour l’aprè S .

ne crise est toujours un changement. l a pandémie de c ovid 19 a apporté son lot de décès, de souffrances. e lle a mis sous pression le secteur économique. pourtant, elle a aussi amené des changements dans le fonctionnement global de nos sociétés avec un important développement des services numériques par exemple. certaines des habitudes prises durant la crise peuvent avoir un intérêt à être maintenues. d ’autres au contraire doivent changer. voici les questions de l’après.

Porter son masque : l a généralisation des masques en intérieur, comme en extérieur fait grincer des dents. pourtant, le port du masque a eu un effet positif au-delà des bénéfices attendus contre la c ovid 19. g rippes et gastro-entérites ont très largement reculé durant l’hiver 2020-2021. le masque n’est pas le seul responsable de cet exploit, puisque le lavage de mains, la distanciation physique et la fermeture des lieux de brassage ont joué un rôle également. n éanmoins, le réflexe de porter un masque en cas de suspicion de maladie pourrait contribuer dans l’avenir à limiter la diffusion des virus. d ans certains pays asiatiques, Japon ou corée, il est devenu un réflexe.

s e laver régulièrement les mains : comme pour le masque, cette saine habitude a prouvé tout son intérêt pour lutter contre la circulation des virus. m alheureusement, comme l’a montré

une étude publiée par l’ i fop au mois d’octobre 2020, lors du second reconfinement, la pratique était en baisse en france. Se couvrir le nez en se mouchant ou tousser dans son coude était légèrement en régression également. ces petits gestes ont un impact fort sur la circulation des virus et pas seulement le coronavirus.

aPP rendre à se déconnecter du travail : conséquences du télétravail, de nombreux salariés ont eu du mal à gérer leur charge de travail et se sont

retrouvés à travailler à des heures indues. le droit à la déconnexion n’est pas une idée en l’air, c’est pour les entreprises un moyen de préserver leurs salariés sur le long terme et de prévenir les phénomènes de burn out. d e nombreuses entreprises recourent à la rédaction de chartes de déconnexion, avec des horaires acceptables durant lesquels les mails professionnels peuvent être envoyés. l a mise en place du télétravail doit s’accompagner d’une réflexion sur le travail des managers et la répartition des tâches.

d éconnecter des écrans : l’épuisement peut être dû à une trop lourde charge de travail, mais également à un temps de sommeil réduit, dû à une consommation excessive d’écrans. À haute dose, les écrans sont nocifs. durant la pandémie, la consommation a augmenté de 70 % révèle l’institut médiamétrie. Si ce phénomène a fait le bonheur des netflix et autre disney +, il contribue à la sédentarité et aux problèmes de sommeil. les solutions tout le monde les connaît : s’aérer, faire du sport, passer des moments en famille ou lire. il faut juste les mettre en pratique.

consommer local : avec le confinement, les r éunionnais ont pris l’habitude de consommer des produits locaux, contribuant ainsi à préserver l’emploi local. c ’est clairement une habitude à conserver. q uel rapport avec la santé ? e n consommant localement, on participe au maintien de l’emploi et des richesses dans l’île, ce qui a un impact indirect sur la santé des r éunionnais.

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mieux vivre
spéciaL santé
Bienvenue dans le monde d’après Ce supplément gratuit “ Spécial santé ” a été réalisé par le service Publicité du Quotidien • Directrice de la publication : Carole Chane-Ki-Chune • Supervision : Jean-Pierre Hugot • Rédaction : Nicolas Bonin • Photo de couverture : D.R • Maquette : Hervé Baum (DA), Macaire Dormeuil, Olivier Banor, Pierre Racine. • Régie publicitaire : 0262 92 15 12 - email : resa.regiepub@lequotidien.re • Prépresse et impression : Imprimerie SAFI ZI du Chaudron 97490 Sainte-Clotilde

reprendre tranquiLLement

CoaC h de Crossfit et propriétaire de la salle Gekko, p ierre f ite Conseille une reprise du sport en dou C eur, pour C eux qui retrouvent le C hemin de la salle.

son nom le prédestinait à faire ce sport ! Fondateur de la salle Crossfit

Gekko au Port, Pierre Fite est passionné par cette discipline de la remise en forme. Il recommande une reprise en douceur des efforts à ceux qui retrouvent le chemin des salles depuis le 15 juin.

• Que conseillez-vous aux sportifs qui reprennent ?

Pierre Fite : Il faut reprendre en douceur et progressivement en faisant attention à son alimentation. Il faut bien penser à s’hydrater. Si les personnes ont pu maintenir une activité de footing durant les derniers mois, le cardio est là, il faut reprendre modérément les activités avec charge. Dans tous les cas, il faut travailler sur une récupération et ne pas oublier les étirements à la fin des séances.

• Comment s’est déroulée la crise pour les salles de Crossfit ?

P.F : Nous nous sommes adaptés depuis un an. A

L’oeiL d’une ostéopathe

a mandine r enard est ostéopathe à s aint-Gilles. p our elle, la reprise du sport doit être pro G ressive. Côté télétravail, elle r APP e LL e L e S P ré CAU t I o NS à P re ND re P o U r b I e N S’INS tALL er.

Son conSeil repriSe d’activitéS

SportiveS :

• “ Il faudra favoriser une reprise progressive de l’activité sportive. Vouloir reprendre directement là où on s’était arrêté sera plutôt vécu comme une agression par le corps. Un peu de patience dans l’intensité de la pratique permettra d’obtenir les bénéfices réels du sport. Une séance commence toujours par des échauffements pour réveiller le corps et se termine par un retour au calme ou des étirements en fonction de l’intensité de l’effort. Une bonne hydratation limite l’inflammation notamment au niveau tendineux, et favorise la récupération musculaire. Ce qui compte le plus est

bien sûr de prendre du plaisir à la pratique d’un sport ! ”

Son conSeil télétravail :

• Installez-vous un bon poste de travail à la maison. Assis dans un coin du canapé avec l’ordinateur sur les genoux est propice à l’apparition de douleurs. Prenez quelques instants pour bien vous installer cela vous permettra d’éviter des tensions.

Aménagez vous un coin à une table, choisissez une chaise avec un dossier pour soutenir le dos, et levez-vous régulièrement pour éviter une position prolongée sujette aux tensions musculaires. Si votre pratique du télétravail perdure vous serez bien installé “ comme à la maison ”.

présent, nous destinons à nos pratiquants 4 mètres carrés par personne au sol avec un écart d’un mètre entre les différentes zones. Nous déconseillons à nos adhérents de venir quand ils ressentent des symptômes grippaux. Depuis le début de la crise, nous n’avons pas eu de clusters ou de propagation du virus et c’est une véritable avancée.

• Vous recommandez le crossfit à tout le monde ?

P.F : Les compétitions donnent l’image d’un sport très bourrin. C’est d’abord une discipline fondée par un homme, Greg Glassman, qui se demandait “ C’est quoi être en forme ”. Le crossfitt doit s’adapter à tout le monde. J’ai d’ailleurs des pratiquants qui ont 80 ans, des enfants et même des femmes enceintes ! Le sport est organisé autour de trois ensemble le “ conditionning ” qui correspond au travail d’endurance (course, vélo, rameur) et de cardio, la gymnastique ensuite avec des pompes, des abdos et enfin du travail de charge, haltérophilie ou strongman.

” c onsei Ls sport
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zoom
Mercredi 30 juin 2021- Supplément
coach de crossfit, pierre recommande de bien s’hydrater. amandine renard, ostéopathe rappelle l’importance d’avoir un bon poste de travail.

sPécial Mercredi

innovation soutien

Pour une aide Psychologique

Pour lutter contre la détresse consécutive À la crise, la c ellule d’ u rgence Médico-Psychologique ( c u MP - oi ) M et en P lace une ligne télé P honique d’écoute, gratuite, confidentielle et P er M ettant dun échange anony M e accessible tous les jours de 8 h 30 À 16 h : le 0800 200 840.

l y a le virus et ses effets directs, mais il y a également la pandémie et ses effets indirects : psychologiques notamment. Pour aider les personnes en détresse, la cellule d’urgence Médico-Psychologique (c u MP ) a mis en place une ligne téléphonique. on peut y échanger gratuitement, confidentiellement et anonymement avec un professionnel de santé sur le 0800 200 840. le numéro est accessible aux heures de bureau de 8 h 30 à 16 h. “ c ’est une ligne qui s’adresse à tout le monde, précise le docteur erick gokalsing, psychiatre. elle a pour vocation d’aider les personnes endeuillées par la covid ou les malades confrontés à la possibilité de leur propre mort. elle peut également aider les personnes ayant vécu un passage en réanimation. ” souvent les conséquences psychologiques du traumatisme lié à la crise sont négligées. i l est difficile d’en parler, notamment à des proches. le numéro est là pour permettre de contacter un professionnel et de recevoir des conseils adaptés. “ la crise a de nombreuses conséquences sur la vie des gens avec des pertes d’emploi, des pertes financières, constate le docteur erick gokal-

sing, psychiatre. toutes ces situations sont susceptibles d’entraîner des syndromes de type dépressif ou du stress. i l est important de repérer ces phénomènes et de proposer des soins. ”

ENTRE 400 et 500 APPELS

au cœur du dispositif, l’équipe de la c u MP propose ses services à deux populations différentes : le grand public ne sachant vers qui se tourner et les professionnels de santé, confrontés à la gestion de la crise.

PSYCOVID

A votre écoute

vendredi,

30

• groupes de parole,

• consultations individuelles,

• téléconsultations, etc.

Pour plus de renseignements, contactez-nous.

l’équipe du cump-oi porte la plateforme.

“ nous avons mis en place un questionnaire permettant d’évaluer le stress des personnes afin de les orienter au mieux, précise le docteur gokalsing. selon les cas, nous faisions le lien avec les centres médico-psychologiques ou vers les numéros d’écoutants associatifs comme sos solitude ou l’association Prévention suicide. ” derrière les lignes téléphoniques, la cuMP mobilise son équipe et reçoit alors le renfort d’une dizaine de volontaires. sachant que la ligne devait être maintenue en parallèle d’autres activités, ce n’était pas un luxe. “ des psychologues libéraux ont aussi proposé leur aide à titre bénévole par solidarité dans un contexte difficile, précise erick gokalsing. ” au moment du déconfinement, la ligne a été maintenue, cette fois en direction

zoom

0800.200.840

8h30-16h00 service

La crise sanitaire a eu aussi un impact psychologique important sur les plus jeunes. C’est pour cela que le ministère de la santé a lancé PsyEnfant Ado depuis début juin. Les enfants de 3 à 17 ans bénéficient d’une prise en charge à 100 % des prises en charges psychologiques, dans la limite de dix séances pour un traitement de la souffrance d’intensité faible à modérée. Le dispositif de prise en charge par l’Assurance maladie à 100 % s’achèvera en janvier 2022.

Psyenfant ado, un soutien Psy Pour les enfants et les adolescents 4
une ligne téléPhonique
Nou lé la, apel a nou
i l y a une grande réticence chez les professionnels de santé à consulter un psy, précise le docteur gokalsing. beaucoup ont peur du “ qu’en dira t-on ? ”, d’autant que la réunion est petite. c ’est pourquoi, nous proposons un suivi qui peut être anonyme. ” l’idée du numéro de téléphone est née fin mars 2020, en plein confinement. “ À ce moment-là, se souvient le docteur gokalsing, il fallait créer une plateforme pour repérer les gens en difficulté à cause de la crise sanitaire. au début, nous nous sommes focalisés sur les personnels hospitaliers, qui devaient tenir et avaient besoin de soutien. ”
974
Professionnels de santé et particuliers la CUMP-OI met à votre disposition une cellule PSYCOVID974 pour vous apporter une aide psychologique adaptée à vos besoins :
et appel gratuits Face à la situation sanitaire, nous avons tous besoin d’être soutenus, Contactez-nous
lundi
autre mission : la cuMP a répondu aux personnes en difficulté car bloquées chez elles à cause du confinement. en avril/mai, ce sont ainsi entre 400 et 500 appels qui sont arrivés sur la plateforme.
2021- supplément santé
des personnes devant être isolées une dizaine de jours, par exemple suite à un voyage en avion. “ les bénévoles de la croix-rouge de la cellule territoriale d’appui à l’isolement prenaient contact avec eux pour vérifier qu’ils n’avaient pas besoin de médicaments ou de nourriture par exemple. s’ils repéraient un besoin psy, ils nous signalaient les personnes. la réunion n’a pas été le seul département à lancer un numéro d’appel. de ces expériences est née l’idée de maintenir une offre de soins psychologiques en lien avec le covid. lors du ségur de la santé, le ministère a décidé de renforcer les cuMP à travers la france. localement, l’ars a, logiquement, confié cette mission à la cuMP océan indien, avec le renfort d’un infirmier et d’un psychologue. le temps de former la nouvelle équipe, une offre de consultation présentielle pour le grand public et les professionnels adossés à ce numéro de soutien psychologique a pu se déployer à partir du mois de mai.
juin

ÊTES-VOUS À RISQUE ?

Vous avez entre

? 35 & 70 ans

Vous avez des personnes diabétiques dans votre famille

?

?

Vous pratiquez peu d’activité physique ?

Vous avez eu un diabète pendant votre grossesse ?

Parlez-en à votre médecin traitant, il vous conseillera peut-être le programme

DITES NON AU DIABÈTE

ou contactez votre caisse d’assurance maladie au :

ou par internet : www.ameli.fr

Diabète,
Vous
en surpoids 100 0
êtes
CGSS RéunionAgence communication & marketingJuin 2021© Istock

spéciaL santé

agence régiona

L e de santé

comprendre La dengue pour s’en prémunir

Ma L a DIE v I ra LE , tran SMISE par LES M o US t I q UES , L a DE ng UE S év I t E n c E M o ME nt à La r é U n I on. v o I c I q UELq UES répon SES aU x q UES t I on S q UE vo US vo US po SE z par L’a g E nc E rég I ona LE DE S anté. contr E L a DE ng UE , IL y a DES S o LU t I on S E ff I cac ES , M a IS éga LEME nt DES ID é ES r E ç UES n o US fa IS on S LE po I nt av E c L’a g E nc E rég I ona LE DE S anté SU r c E tt E M a L a DIE v I ra LE E t S on v E ct EU r : LE M o US t I q UE .

Qu’est-ce Que la dengue ?

a dengue est une maladie virale qui ne se transmet pas de personne à personne comme la grippe ou la covid-19. La transmission se fait par les piqûres des moustiques. a La réunion, il s’agit du moustique tigre ou aedes albopictus qui pique préférentiellement en journée. Il suffit d’une piqûre pour être malade. Les symptômes : fièvre, maux de tête, douleurs musculaires/articulaires, nausées, vomissements, fatigue...). Un prélèvement en laboratoire d’analyse médicale (prescrit par le médecin) permet de confirmer le diagnostic de la dengue.

PourQuoi est-elle Plus virulente cette année ?

cette année, la dengue est plus sévère que les années précédentes à La réunion. Des formes sévères de dengue sont observées (choc de dengue et myocardites) et touchent tous les âges : les nourrissons, les enfants, les adultes et les personnes âgées. Elles surviennent aussi bien chez des personnes en bonne santé que chez des personnes qui présentent d’autres pathologies. Des complications ophtalmologiques (baisse de la vue grave et brutale) sont également signalées et appellent à la vigilance au vu de leur gravité.

Quels en sont les symPtômes de la forme grave ? Que faire ?

Les formes graves apparaissent à partir du quatrième jour après l’apparition des premiers signes de la maladie.

Si vous êtes malade :

• Continuez à vous protéger contre les piqûres de moustiques en utilisant des répulsifs ou une moustiquaire pour éviter qu’un moustique vous pique et transmette la maladie à vos proches

• Consultez votre médecin traitant ou un service d’urgence si vous avez des symptômes suivants : douleurs abdominales sévères, vomissements persistants impossibilité de s’alimenter/s’hydrater, grande fatigue

• Rendez-vous à l’hôpital en cas de dégradation de votre état de santé : apparition de signes digestifs, sensation de mal être, forte diminution de la pression artérielle, accompagnée d’agitation, de pâleur et de perte de conscience, pouvant engager le pronostic vital. Les patients présentant des complications ophtalmologiques (baisse de la vue grave et brutale survenant environ 8 jours après le début des signes de dengue) doivent consulter un ophtalmologue sans délai, ou les urgences du cHU nord.

Les mesures efficaces ou non

• Les répulsifs : L’utilisation des produits répulsifs est l’une des mesures les plus efficaces pour lutter contre la propagation de la dengue. ces répulsifs cutanés sont à appliquer sur toutes les parties du corps non couvertes, lors d’activités en extérieur, surtout le matin et le soir, les périodes de plus forte activité du moustique. La durée de la protection varie de 4 à 8 heures. Des produits spécifiques sont réservés pour l’enfant et la femme enceinte.

• Les vêtements longs et couvrants : Il est très fortement recommandé de porter des vêtements clairs et couvrants (manches longues, pantalons, chaussures fermées) pour se protéger, surtout le matin et le soir. ces

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Jusqu’à 80 œufs par pontes !

• Un gîte larvaire est un endroit où l’eau est retenue et va stagner, et dans lequel la femelle moustique tigre peut alors y pondre ses œufs, avec une préférence pour les petits récipients ombragés d’eau claire. Les larves de moustiques s’y développent avant d’émerger au stade adulte. Sans retenue d’eau, le moustique ne peut pas se développer. La femelle moustique peut pondre jusqu’à 80 œufs par ponte. Elle répartit chacune de ses pontes entre plusieurs gîtes. Un même gîte peut ainsi contenir plus de 100 œufs de différentes femelles. Les petits récipients peuvent contenir près de 50 larves.

y-a-t-il des choses à éviter en cas de symPtôme ?

Une mise en garde doit être faite concernant des consommations importantes de paracétamol (ndlr molécule qu’on retrouve dans le doliprane par exemple) qui pourraient provoquer des hépatites médicamenteuses, la dengue étant susceptible d’altérer le foie. Il faut donc respecter les recommandations de son médecin sur la prise de paracétamol. L’aspirine est contre-indiquée du fait du risque hémorragique.

comment Peut-on se Protéger de la dengue ?

Il faut d’abord se protéger contre les moustiques. o n peut utiliser des répulsifs, installer des moustiquaires aux fenêtres ou autour des berceaux ; porter des vêtements longs et utiliser des diffuseurs. Il faut également éliminer les gîtes larvaires, c’est-à-dire les nids de moustiques. Il y en particulièrement après les épisodes de pluies. Il faut donc vider tout ce qui contient de l’eau autour de son domicile et vérifier les gouttières.

• Les gîtes larvaires sont créés par l’homme et on y trouve par exemple, les soucoupes et pots de fleurs, mais également les jouets des enfants, les arrosoirs, les pneus nons utilisés, les déchets non collectés. Il est donc essentiel de vider l’eau de ces objets et de participer au recyclage des déchets, notamment aux collectes. Les gouttières ou les piscines et bassins mal entretenus et les fosses septiques non hermétiques sont également des réserves. Il faut donc entretenir ces différents aménagements. Du côté de la végétation, les plantes engainantes et broméliacées retiennent l’eau, il faut privilégier les pots pour ces plantes et les vider dès qu’il y a trop d’eau. Les bambous peuvent également fournir des gîtes, mieux vaut les couper au niveau des nœuds. Les gîtes peuvent être d’origine naturelle : dans les plantes ou les trous de roches (dans les ravines par exemple).

vêtements peuvent également être imprégnés par spray ou trempage dans une solution insecticide (perméthrine).

• Les moustiquaires : La moustiquaire de lit constitue une barrière efficace pour les personnes contraintes d’être alitées en journée et notamment les nouveaux nés. L’emploi de moustiquaires de berceau constitue ainsi le moyen prioritaire de protection pour ces jeunes enfants. Des moustiquaires peuvent également être posées sur les fenêtres et les portes pour une meilleure protection à l’intérieur des habitations surtout le matin et le soir. Des mesures complémentaires peuvent également être envisagées.

• Les mesures qui protègent et celles qui protègent moins : Bombe, climatisation, ventilation et serpentins La pulvérisation dans la maison de “ bombes ” insecticides (disponibles dans le commerce). La climatisation, la ventilation ou l’utilisation de serpentin fumigène (à réserver exclusivement en extérieur) sont moins efficaces pour se protéger contre les moustiques.

• Les mesures les moins efficaces, voire sans effet : Bougies, ultrasons, les huiles essentielles, la vitamine B1 et l’homéopathie. plusieurs études scientifiques ont démontré que les bougies, les bracelets

et les appareils sonores à ultrason sont inefficaces pour se protéger des piqûres de moustiques. La citronnelle ou d’autres huiles essentielles peuvent avoir un pouvoir répulsif mais leur durée d’action est en général très faible (inférieure à 20 minutes) et en tout cas beaucoup plus courte que celle des produits répulsifs classiques. avant toute utilisation, lisez l’étiquette. votre pharmacien pourra vous conseiller sur l’utilisation des répulsifs et les mesures de protection individuelle. La vitamine B1 ou l’homéopathie n’ont pas d’effet préventif reconnus. Les rubans, papiers et autocollants gluants sans insecticide sont très peu efficaces contre les moustiques.

épidemie
7 Mercredi 30 juin 2021- Supplément

Prévention nelly latchoumy :

Améliorer ses h A bitudes A limentA ires et pr Atiquer une A ctivité physique quotidienne permettent de réduire les risques de développer un di A bète de type 2. l e dispositif “ d ites non Au di A bète ” vous A ide à modifier vos h A bitudes de vie et A dopter les bons réflexes. l es personnes pré-di A bétiques bénéficient d’un A ccompA gnement pris en ch A rge à 100 % pA r l’Assur A nce mA l A die. c e progr A mme s’A chève le 31 juillet.

comment participer à “ d ites non au diabète ? vous pouvez encore vous inscrire en vous rapprochant de votre médecin traitant; il vérifiera si vous êtes éligibles au programme rappelle n elly l atchoumy, en charge du déploiement et du suivi des dispositifs de prévention de l’Assurance m aladie sur le territoire. ce dispositif s’adresse aux personnes pré-diabétiques âgées entre 35 et 70 ans qui présentent un risque de développer un diabète de type 2; aux personnes ayant une g lycémie comprise entre 1,10 et 1,25g/l ; aux personnes en surpoids (avec un indice de masse corporelle supérieur à 25); aux femmes de 25 ans et plus ayant développé un diabète gestationnel pendant une grossesse. les inscriptions prennent fin au 31 juillet 2021.

• Pourquoi ce dispositif ?

Nelly Latchoumy : le diabète de type 2 touche en france plus de 3 millions de personnes (celles prises en charge et celles qui ignorent être atteintes de diabète). parmi les facteurs de risque majeurs de ce type de diabète, certains ne sont pas modifiables comme l’âge et le patrimoine génétique, mais d’autres sont liés aux habitudes de vies sur lesquelles chacun peut agir : l’alimentation et l’activité physique. c ’est en partant de ce constat que l’Assurance m aladie en partenariat avec l’A rs , a lancé en avril 2018 un programme expérimental de prévention. i l est déployé dans un premier temps dans trois territoires particulièrement touchés par la maladie : le b as- r hin, la s eine- s aint- d enis et l’île de l a r éunion. Après évaluation, l’expérimentation est susceptible d’être généralisée sur la france entière.

• En quoi consiste-t-il ?

N.L : u ne fois inscrite par son médecin, la

personne éligible bénéficie d’un accompagnement (sur la base du volontariat) qui l’amènera à pratiquer une activité physique régulière : au moins 30 minutes d’activité physique par jour, adopter une alimentation équilibrée de façon durable ; obtenir une réduction de 5 à 7 % de son poids initial ; maintenir ces bonnes pratiques et bénéfices dans la durée. pour s’approprier cette démarche, le participant bénéficie de séances thématiques collectives en petits groupes sur une durée de 10 à 12 mois sur l’ensemble de l’île.

• Qui réalise ce programme ?

N.L : ce programme est dispensé par des opérateurs locaux formés, sélectionnés par l’Assurance maladie. prévenir le diabète, c’est adopter de nouvelles habitudes, un nouveau mode de vie. les conseils prodigués lors des séances collectives s’articulent autour de deux thématiques : comment intégrer l’activité physique dans son quotidien, et comment équilibrer son alimentation tout au long de l’année en alliant forme et plaisir. cela peut sembler long et difficile à tenir ; c’est pourquoi ces séances incluent aussi une dimension motivationnelle et un accompagnement psychologique pour mettre en place des changements durables.

• Combien de personnes ont suivi ce programme à ce jour ?

N.L : près de 500 personnes ont été inscrites par leur m édecin traitant depuis le démarrage du programme.

n ous encourageons les personnes qui ont démarré les séances à aller jusqu’au bout de leur démarche, à persévérer, à poursuivre cet accompagnement. i l est possible d’agir pour éviter l’apparition de la maladie en modifiant ses habitudes de vie et en adoptant les bons réflexes : équilibrer son

alimentation et pratiquer une activité physique adaptée à chacun. les ateliers collectifs s’achèveront en octobre 2022.

• Quelle est la situation à La Réunion en nombre de diabétique ?

N.L : i l y a une prévalence élevée du diabète à l a r éunion. i l est deux fois plus élevé qu’au niveau national. plus de 70 000 r éunionnais sont pris en charge pour leur diabète (56 % femmes et 45 % des patients ont plus de 65 ans) ; 4 800 r éunionnais admis en affection de longue durée (chiffres 2019) ; 2 700 femmes enceintes ont eu un diabète gestationnel, sachant que deux femmes enceintes sur dix sont concernées par le diabète gestationnel. o n estime également que plus de 35 000 personnes (ayant réalisé une glycémie à jeun) seraient à haut risque de développer un diabète de type 2.

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diabète
Plus que quelques jours Pour Profiter de dire “non au diabète” ! ”
nelly latchoumy l’affiche de prévention.
“ il y a une prévalence élevée du diabète à la réunion. il est deux fois plus élevé qu’au niveau national. ”
sPécial mercredi 30 juin 2021- supplément santé
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rési L ience

La rééducation sensorieLLe au cœur de La cLinique Horus

Spéciali S é dan S la rééducation S en S orielle, d’abord dan S l’accompagnement de S per S onne S malvoyante S ou concernée S par de S trouble S de l’audition, le centre Horu S a mi S en place un training olfactif pour aider le S malade S de la forme longue du covid.

écupérer l’usage d’un sens ou en compenser la perte, la clinique Horus sait y faire face. Spécialisée dans l’accompagnement des personnes atteintes de déficience visuelle ou de troubles de l’audition, la clinique a mis en place une approche pluridisciplinaire qui combine soins médicaux, de rééducation, paramédicaux et accompagnement psychologique. pour faire face aux conséquences des covid long, la clinique a monté un programme de soins pour aider à soigner l’anosmie, c’est-à-dire la perte d’odorat des patients. ce parcours puise dans l’approche originale et pluridisciplinaire de la clinique.

notre clinique est spécialisée depuis plusieurs années dans l’accompagnement des personnes subissant une déficience visuelle au cours de leur vie mais également des personnes présentant des troubles de l’audition ”, explique Sonia costecalde, directrice d’exploitation de la clinique Horus, basée au port. Sans mauvais jeu de mots, la déficience visuelle est un handicap qui ne se voit pas, mais qui a de nombreuses conséquences sur la vie quotidienne des patients : difficulté à préparer des repas, impossibilité de reconnaître les visages… c’est le cas pour l’ensemble des atteintes sensorielles : les difficultés sont invisibles pour les autres mais profondément perturbantes pour la personne qui les vit. pour faire face à ces conséquences et accompagner la rééducation, la clinique mise sur une approche globale : médecins, orthoptistes, orthophonistes, psychologues, ergothérapeutes, psychomotriciens et assistants sociaux travaillent de concert.

Si les atteintes de la vue ou de l’ouïe n’étonnent personne, celles de l’odorat sont moins connues. l’anosmie, c’est son nom, peut par ailleurs être couplée à une atteinte sur le goût, on parle alors d’agueusie. là aussi, c’est un handicap invisible qui peut ne pas être compris dans le quotidien et avoir des conséquences dramatiques pour certaines professions. bonne nouvelle, dans le cas du covid, la récupération est possible.

“ nous avons créé un training olfactif, en nous appuyant sur des projets mis en place à l’hôpital foch ”, précise Sonia costecalde. parmi les outils mobilisés, on trouve de la cuisine thérapeutique, de quoi retrouver aussi le plaisir des sens.

3 questions à...

o torhinolaryngologue, le docteur Kheira mezouaghi intervient au centre Horus. elle revient sur l’anosmie qui accompagne les covid + et sur les méthodes de traitement pour y faire face.

• D’où vient le phénomène d’anosmie qui accompagne certaines formes de Covi D ? i l y a plusieurs hypothèses physiopathologiques : œdème fente olfactive, atteinte des neurones sensoriels, atteinte du bulbe olfactif. Quoi qu’il en soit, c’est une atteinte fréquente qui toucherait jusque 70 % des covid +.

• Est-ce irréversible ? Combien de temps peut prendre une prise en charge en moyenne ?

c ’est réversible, mais la récupération peut être longue et partielle. avec le programme développé au centre Horus, nous espérons permettre une récupération plus rapide.

durée du programme : quelques semaines à quelques mois selon l’impact sur la qualité de vie et la capacité de récupération.

• En quoi consiste votre training olfactif ? nous débutons par une olfactométrie pour faire le bilan initial des capacités du patient. celle-ci sera renouvelée pour suivre la progression. le patient entre dans un programme d’entrainement olfactif, consistant à faire sentir des odeurs deux fois par jour tous les jours. i l s’agit de se concentrer pendant quelques minutes sur les odeurs de son quotidien.

l’atteinte du sens de l’odorat, comme l’ensemble des atteintes sensorielles, perturbe la vie quotidienne des patients. Souvent il y a de l’incompréhension de l’entourage qui ne comprend pas ces atteintes. c ’est pourquoi nous associons un programme de coaching olfactif à un suivi psychologique, compte tenu des impacts

sur la qualité de vie et un accompagnement social pour les patients qui seraient en incapacité d’exercer leur travail.

photos © s teph pe YRIGU e R photo © s teph pe YRIGU e R
soigner
K H eira Mezouag H i, O.R.L. Kheira Mezouaghi. une expérience avec le handicap.
11 mercredi 30 juin 2021- Supplément
l’équipe horus.
spéciaL santé

La bienveiLLance au cœur du projet Saint-pauLoiS

Selon que vous arriviez de nuit ou de jour, vous n’aurez sans doute pas le même point de vue sur les locaux de la maternité du Centre hospitalier Ouest Réunion. Le jour, l’entrée se fait depuis le hall d’accueil en passant par le bureau des admissions avant de gagner le premier étage, la nuit, c’est via les urgences qu’il faudra passer. Installée depuis 2019 dans ses nouveaux locaux, la maternité est labellisée Initiative hôpital ami des bébés (Ihab) depuis 2012. En 2016, le service de Néonatologie a également reçu ce label qui récompense l’engagement des professionnels de maternité et de néonatalogie

auprès des familles pour des pratiques autour de la naissance alliant sécurité médicale, qualité des soins, bientraitance et bienveillance.

Situation sanitaire oblige, un premier examen est réalisé. Il s’effectue à l’aide d’une prise de température frontale.

Au cœur de la maternité, les futurs parents bénéficient de trois chambres de prétravail et quatre salles d’accouchement. Tout va dépendre de la situation du bébé et de sa maman. “ La chambre de prétravail peut être une étape préalable avant le passage en salle d’accouchement, lieu plus paisible qui permet à la maman de poursuivre sa déambulation, sa mobilisation pour favo -

riser l’avancée du travail, cela peut aussi se passer dans une chambre d’hospitalisation”, explique Gladys Laravine, cadre du Pôle Femme-Mère-Enfant.

“ Elle peut prendre une douche, pratiquer quelques exercices avec le ballon, ou marcher. “ Le suivi est alors effectué par les sages-femmes. Celles-ci effectuent des gardes de douze heures, ce qui augmente les chances pour qu’une sage-femme recevant un couple, l’accompagne jusqu’à la naissance. La salle d’accouchement est équipée de l’ensemble du matériel qui permettra d’entamer la dernière étape du travail, y compris du matériel de suspension, qui permet à la mère de soulager ses dou -

leurs durant les contractions et de libérer son bassin.

De plus en plus de futurs parents rédigent avant l’accouchement un projet de naissance, document qui permet de formuler leurs souhaits, l’accompagnement dont ils aimeraient bénéficier jusqu’à la naissance et ses suites. L’écoute est un des maîtres mots du service. “ Ici, nous suivons les choix de la patiente et notamment quand les parents ont créé un projet de naissance, nous sommes là pour les accompagner. Si une patiente décide de ne pas recourir à la péridurale, bien sûr, nous respecterons son choix. Si elle change d’avis en cours de soin, nous la suivrons aussi. ”

18 % deS accouchementS pratiquéS au chor en céSarienne

• À côté de l’anesthésiste qui interviendra sur demande, les sages-femmes peuvent solliciter les gynécologues-obstétriciens, qui n’interviennent qu’en cas de complication, soit pour aider à l’expulsion, soit pour pratiquer une césarienne. Cette opération chirurgicale représente aujourd’hui 18 % des accouchements pratiqués au CHOR.

L’équipe médicale a fait le choix (voir cadre) d’accompagner celle-ci avec de l’hypnose afin d’humaniser son vécu.

Après la naissance, maman et bébé seront surveillés avant d’être emmenés en chambre. Lors d’un accouchement classique, la surveillance est de deux heures en salle d’accouchement. Dans tous les cas, accouchement par voie basse ou césarienne, l’équipe pratique le peau à peau et la mise

au sein précoces. Aujourd’hui, ce sont ainsi 79 % des mères qui choisissent d’allaiter.

La maternité dispose de 90 % de chambres individuelles, équipées majoritairement de baignoires bébé. 28 chambres sont destinées à accueillir les mamans ayant accouché. Six chambres identifiées Kangourou accueillent spécifiquement les enfants, nécessitant une surveillance néonatale plus rapprochée tout en restant auprès de leurs mamans. “ C’est le nom donné aux unités qui préservent la cohabitation mère-enfant, évitant ainsi leur séparation quand celui-ci doit être hospitalisé ”, précise le docteur Karine Berny-Burlot. Pour permettre au couple de vivre ce moment ensemble, les pères peuvent également rester dormir sur place s’ils le souhaitent.

Pour les quelques jours qui suivent, les parents vont croiser de nouveaux personnels. Les aides-soignantes assurent les missions d’hôtellerie et de soins en lien avec les sages-femmes et les infirmières. Polyvalentes, elles peuvent également accompagner les parents dans l’éducation et l’allaitement en collaboration avec les auxiliaires de puériculture. Ces dernières accompagnent les familles dans les soins aux bébés : bain, rythme de l’enfant, soutien à l’allaitement. Autre interlocuteur de la famille : les pédiatres. Ces médecins spécialistes de l’enfance peuvent suivre les marmailles très longtemps. Ce sont eux qui effectuent les premiers tests avec votre enfant. Il en passera d’autres dans sa vie, surtout s’il travaille un jour dans une maternité !

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LigdaMis, Auxiliaire de puériculture

• Cela fait vingt ans que Marie-Anne Ligdamis œuvre au sein du CHOR, autant dire qu’elle connaît son métier. “ J’ai tenté de nombreux concours, mais c’est celui-ci que j’ai réussi, explique-telle modestement. Je crois que j’étais faite pour ça. Les métiers ont beaucoup évolué. Avec le label IHAB, nous nous sommes beaucoup remis en cause et avons fait évoluer nos pratiques. ” Auxilliaire de puériculture, Marie-Anne accompagne les premiers pas des familles avec bébé. Là, elle s’apprête à donner un bain enveloppé.

“ Le bébé est né avant-hier et il n’a pas eu de bain hier, expliquet-elle. Là, on va le baigner pour la première fois en l’enveloppant pour recréer la sensation qu’il avait dans le ventre. ” Son bonheur ?

“ J’aime voir les sourires quand les parents sont satisfaits, expliquet-elle. J’aime la sensation d’harmonie. ” Les métiers d’auxiliaires de puériculture et d’aides-soignantes se préparent en postbac, via plusieurs instituts dans l’île : IfAS, IfAp, ou au lycée Le pervanche au port pour n’en citer que quelques-uns.

Karine Berny-BurLot, Pédiatre

• Elle rêvait de devenir puéricultrice, mais on l’a poussée à devenir médecin. Karine Berny-Burlot est devenue pédiatre, il y a 21 ans parce qu’elle aimait le contact avec les enfants.

“ Le pédiatre est le médecin qui va prescrire les actes de soins, précise-t-elle. Nous pouvons suivre les enfants de 0 à 18 ans. ” Cheffe du service pédiatrique, Karine Berny-Burlot pilote aujourd’hui les urgences pédiatriques du CHOR, c’est-à-dire les urgences réservées aux enfants, le service pédiatrie et intervient sur la maternité.

“ Il y a eu de nombreuses évolutions positives dans les hôpitaux, qui étaient déjà au cœur des pratiques des pédiatres, constate-t-elle. Le respect du rythme de l’enfant est au cœur de nos pratiques. pas question aujourd’hui de réveiller le bébé pour le voir, on attend. Nous travaillons aussi sur le couple et son bébé. ”

L’hypnose pour accompagner L es césariennes

Il y a cinq ans, le docteur Luc Chevallier, gynécologue-obstétricien, a décidé de se former aux techniques d’hypnose pour développer, entre-autres, une nouvelle approche des césariennes.

“ Nous voulions créer un vécu positif, à la place de ce moment qui est vécu comme négatif ”, explique le gynécologue. Pas d’hypnose façon Tintin ou de tour de magie, la pratique s’appuie sur un état de concentration propre à l’être humain, celui que vous ressentez lorsque vous êtes concentré. “ Nous pratiquons une hypnose relationnelle, précise le médecin. Elle commence dans le choix des mots que nous allons prendre. Nous préférons par exemple parler d’accouchement par voie haute, plutôt que césarienne. À l’aide de cette communication positive, nous allons aussi focaliser l’attention

de la patiente sur un lieu sécurisé pour l’aider à diminuer son stress. ” Lors de l’opération, au-delà de l’hypnose, tout est fait pour rapprocher le plus possible celle-ci d’un accouchement par voie basse. On baisse les champs, lorsque le bébé paraît. Il est placé en peau à peau avec la maman. L’hypnose est également proposée dans le postpartum aux femmes ayant vécu un accouchement traumatique ou à tout autre moment permettant de préparer l’accueil d’un nouvel enfant. Actuellement, le docteur Chevallier forme les équipes de la maternité et de la pédiatrie pour améliorer l’accueil, l’écoute, la communication et l’accompagnement bienveillant. Une pratique encouragée afin que d’autres praticiens suivent la même voie. Une belle innovation au service des patientes.

neLLy Maroudin-ViraMaLe, Sage-femme

• C’est parce qu’elle avait envie de soigner les gens que Nelly Maroudin-Viramale est devenue sage-femme, il y a onze ans. Après une première année d’études communes aux études médicales ( p CEM), elle se spécialise à l’école de sages-femmes de Saint-Denis avant de rejoindre le C HOR

“ Les sages-femmes sont là pour s’occuper des femmes en âge de procréer, explique-t-elle. Notre mission va de l’accompagnement à la contraception au suivi de la grossesse. Nous gérons la physiologie et passons la main dès qu’il y a un problème de santé. pour Nelly, le plus important est d’accompagner les parents avec bienveillance, dans le respect de leurs choix. “ J’aime rassurer les parents, raconte-t-elle. Comme je me sens à l’aise dans mon travail, c’est plus facile de le faire. Aujourd’hui, il y a beaucoup de craintes vis-à-vis des violences obstétricales, alors nous devons davantage expliquer les étapes. ”

La Maison de naissance de l’Ouest fête ses 5 ans

Qu’est-ce qu’une maison de naissance ?

Merci !

13 Mercredi 30 juin 2021- Supplément
Manao et le CHOR
LE d OCTEU r LUC C h E vALLIE r.
Marie-anne

p R

spécial

covid-19 : vaccin mode d’emploi

mercredi 30 juin 2021- supplément

RéduiRe la ciRculation du viRus ”

Pour réduire la P rogression du virus, il faut qu’un maximum de P ersonnes soient vaccinées. r etour sur le fonctionnement des vaccins et leurs Particularités avec l’a gence régionale de santé.

vous avez un doute sur l’intérêt de la vaccination ou les vaccins proposés ? vous cherchez des arguments pour convaincre vos proches ? lagence régionale de santé de la réunion répond à vos questions.

• Quel est l’intérêt du vaccin face à la Covid -19 ? sur le plan individuel, la vaccination permet de réduire le risque d’être contaminé par le coronavirus ; en cas de contamination, la personne peut être protégée des formes graves. sur le plan collectif, la vaccination permet de réduire la circulation du virus et prévenir l’émergence de nouveau variant. une couverture vaccinale élevée permet de protéger les plus vulnérables.

• Existe-t-il des études pour indiquer l’impact de la vaccination sur la transmission du virus et sur les effets ? avant toute autorisation de mise sur le marché, des études scientifiques ont été menées à grande échelle auprès de dizaines de milliers de personnes volontaires sur les deux vaccins Janssen et Pfizer. dans ce contexte de crise sanitaire inédite, les volontaires ont été beaucoup plus nombreux à se prêter rapidement aux essais comparatifs dans le cadre de protocoles de recherche clinique rigoureux. ces essais, réalisés sur deux groupes de personnes (un premier recevant le vaccin à évaluer, l’autre un placebo) ont permis de mesurer l’apparition du nombre de cas de covid -19 durant plusieurs mois, ainsi que la fréquence des effets indésirables.

après une vaccination sont connus et non graves. certaines personnes présentent dans les 24 à 48 heures des douleurs à l’épaule ou des maux de tête. de rares réactions allergiques sévères ont été rapportées après l’administration du vaccin nécessitant des précautions. tous les évènements indésirables graves sont signalés sur le portail national accessible aux professionnels de santé et aux usagers. (signalement.social-sante.gouv.fr)

ces évènements ne remettent pas en cause le rapport bénéfice/risque du vaccin. les vaccins ne contiennent pas de virus entier et ne peuvent donc pas provoquer d’infection à coronavirus.

• Quels sont les particularités des vaccins choisis à La Réunion ?

les études les plus récentes ont confirmé l’efficacité de ces vaccins contre les formes graves, mais aussi contre les variants “ beta ” (“ sud-africain ”) et “ delta ” (“ indien ”). Janssen permet de gagner une semaine sur le schéma vaccinal complet. réservé aux personnes de plus de 55 ans, il a l’avantage d’être mono dose. le vaccin est efficace à 72 % sur les formes sévères quatre semaines après l’injection unique. Pfizer est un vaccin qui requiert une deuxième injection essentielle pour compléter le schéma vaccinal. le délai entre les injections est de trois à six semaines ; afin d’accélérer la couverture vaccinale, il a été ramené à 3 semaines à la réunion. l’efficacité maximale est atteinte deux semaines après la deuxième injection. un essai clinique démontre qu’après la deuxième dose, la protection est d’environ 95 % contre l’infection, alors qu’après une première dose, elle se situe aux alentours de 55 à 60 %. il est donc important de respecter un schéma vaccinal complet.

• Y-a-t-il un intérêt à vacciner rapidement le plus grand nombre ? la vaccination est un enjeu collectif face à la covid -19. après plusieurs mois de vaccination dans le monde, les spécialistes (épidémiologistes et médecins) s’accordent à dire

que la vaccination contre la covid produit un bénéfice collectif, à condition d’atteindre une couverture vaccinale d’au moins 80 % d’une population. les pays industrialisés dans lesquels on observe une diminution significative et rapide de la transmission du virus ont un seul point commun entre eux : la progression soutenue des taux de vaccination. il est important d’agir chacun et en grand nombre pour gagner cette immunité collective et indispensable de rentrer rapidement dans le processus pour gagner la course de vitesse contre les mutations possibles du virus. en diminuant la circulation du virus, l’immunité collective permet d’éviter l’émergence de nouveaux variants.

• Quels sont les symptômes de la Covid ? les symptômes sont variés. le plus souvent il s’agit de fièvre, toux, fatigue inhabituelle, maux de tête, perte du goût ou de l’odorat, courbatures et maux de gorge. dès l’apparition de symptômes, il faut consulter rapidement son médecin qui prescrira un test de dépistage et pourra évaluer les risques de formes sévères de la maladie. i l est éga-

lement possible de se rendre dans un centre de dépistage directement pour se faire tester. si vous avez des difficultés respiratoires et signes d’étouffement, appelez le 15 sans délai. dès l’apparition de symptômes il faut renforcer les gestes barrières et s’isoler en attendant le résultat du test.

• Faut-il continuer à pratiquer les gestes barrières ? la vaccination ne permet pas pour l’instant de s’affranchir des gestes barrières. le Haut conseil de santé Publique a toutefois considéré, dans son avis du 11 avril 2021 que “ dans un cadre privé familial ou amical en milieu intérieur fermé toutes les personnes réunies puissent ne pas porter de masque si elles ont toutes bénéficié d’un schéma vaccinal complet et à condition de respecter les autres mesures barrières.” Bien que le vaccin permette de réduire les formes graves de la maladie, il n’est pas établi qu’il supprime toute contagiosité. i l n’est donc pas envisagé à ce stade de renoncer aux gestes barrières. le masque permet de limiter la diffusion du virus.

selon une étude conduite par les centers of disease control (etats-unis), la vaccination empêche la circulation du virus et offre une protection de très haut niveau contre les formes sévères de la maladie. après avoir suivi plus de 100 millions de personnes vaccinées, il est démontré que la fréquence des infections chez les vaccinés est inférieure à 1 pour 10 000. Par ailleurs, lorsque des personnes vaccinées sont infectées, le nombre de personnes hospitalisées est de 7 pour un million de vaccinés. une étude menée en angleterre a démontré l’efficacité des vaccins contre le variant “ delta ”. la majorité des personnes touchées par ce variant n’étaient pas vaccinées ou n’avaient reçu qu’une injection sur les deux. a la réunion, l’évolution constatée depuis cinq semaines démontre le bénéfice de la vaccination déjà engagée pour une personne sur 2.

• Quels sont les risques avérés pour les personnes recevant un vaccin ? la majorité des effets indésirables survenant

pensez à apporter carte d’identité et carte vitale.

14 photo © Steph pe YRIGU e R
évention
Une efficacité confirmée par des étUdes menées dans le monde entier à grande échelle et en milieU réel
le centre de vaccination à la nordev.
santé

Qu’il s’agisse d’une consultation médicale ou d’une opération...

séc U rité des données

lien

Une appli sûre poUr les échanges entre soignants

L E G R o UPEME nt d E Coo P é R ation Sanitai RE, t é S i S, a CR éé

U n E a PPL i C ation, L i E n L’a PP P o UR S é CUR i SER LES é C han GES

E nt RE PR ati C i E n S via LEURS SMa R t P hon ES E t LEUR PERME tt RE d’aCC éd ER aU x donné ES Pati E nt S. Un E PE tit E R évo LU tion n UM é R iq UE PR é SE nt E dan S LES S to RES d EPU i S Ma RS

après l’épidémie de Covid, rien ne sera plus comme avant dans le monde de la santé. “ La crise sanitaire a accéléré l’intégration du numérique dans les pratiques médicales ”, constate antoine Lerat, directeur de tésis. Ce Groupement de Coopération Sanitaire, qui réunit les professionnels de santé, sous la houlette de l’agence régionale de santé, mène une mission de service public afin d’améliorer les parcours de soin des patients au moyen du numérique. Le groupement doit notamment veiller à la sécurité des données des patients, avec un datacenter dans l’île et une plateforme pour interconnecter les praticiens. depuis le mois de mars, tésis a mis à disposition sur les plateformes de téléchargement “

LiEn L’aPP ”, une application réservée aux professionnels de santé qui leur permet de communiquer en toute sécurité et d’accéder aux dossiers de leurs patients. dans le cadre de la lutte contre le Covid, les patients testés positifs ont la possibilité de recevoir la visite d’un infirmier libéral. Lien l’app a été testé à cette occasion.

Lors du confinement, les professionnels de santé ont eu besoin d’échanger entre eux, dans l’urgence, ils ont souvent fait appel à des systèmes tels que Whatsapp, Signal ou telegram. La situation exceptionnelle a été accom-

pagnée d’une grande tolérance vis-à-vis de ces usages, qui ne garantissent pas toujours la sécurité et la confidentialité des informations communiquées..

Le projet d’application était dans les tuyaux depuis quelques mois déjà, raconte antoine Lerat. i l fallait trouver un système qui sécurise les conversations suivant les règles en vigueur. ” Les informations médicales sont en effet des données sensibles dont la confidentialité est protégée par la loi. Elles sont très prisées de l’industrie du marketing en ligne mais aussi des hackers, comme le rappellent les cyber-attaques subies par de nombreux établissements de santé durant la crise.

Daniel a nnonay :

LiEn L’aPP, elle, est née pour répondre au besoin de mobilité des infirmiers et des médecins généralistes qui doivent pouvoir échanger des informations confidentielles sur leurs patients sans être dans leurs cabinets. L’application permet également de simplifier l’authentification des professionnels, une mesure de sécurité qui implique souvent des étapes supplémentaires qui ralentissent la connexion, comme l’envoi d’un code à usage unique par SMS. “ Pour l’heure, nous ciblons essentiellement les médecins et infirmiers, explique antoine Lerat, car nous ne pouvons disperser nos moyens, mais à terme, le système peut s’étendre aux établissements de grande taille. ” aujourd’hui, 260 professionnels ont franchi le pas. UFR une mutuelle née

Po UR LE d i REC t EUR Géné R a L d E L a MU t UELLE Unité F R at ER n ELLE d ES Ré G ion S (UFR), dani EL a nnonay, LES MU t UELLES ont U n R ô LE i MP o R tant dan S L’a M é L io R ation d U C a P ita L S anté d ES adhé RE nt S. Mod E d’EMPLoi.

À quoi sert une mutuelle ? À améliorer le capital santé de l’adhérent, explique daniel annonay, directeur général de la mutuelle Fraternelle des Régions (UFR). décryptage avec un spécialiste du rôle des mutualistes.

• Quelle est aujourd’hui la part prise en charge par les mutuelles dans le remboursement des soins médicaux ?

Daniel Annonay : La mutuelle intervient toujours après le remboursement de la Sécurité sociale. C’est ce qu’on appelle le ticket modérateur. Le 100 % santé ou “ reste à charge zéro ” répond à ce principe, mais en plus il est demandé aux opticiens, aux dentistes aux audio prothésistes, de faire un effort sur le prix d’une catégorie de produits. Les remboursements de la mutuelle, suivant la base du ticket modérateur, sont présentés sous différentes formes et appellation. Certains assureurs remboursent jusqu’aux frais réels. nous avons fait le choix d’une prise en charge globale de nos adhérents et misons surtout sur la proximité.

• Comment est né le mouvement mutualiste et qu’est-ce qui le différencie

de la Sécurité sociale ?

D.A. : La Mutualité est née à l’époque du Front Populaire (1936). il est intéressant de lire les écrits des pères fondateurs de la Mutualité en outre-Mer. ils militaient déjà à cette période pour la création de la Sécurité sociale. La philosophie mutualiste a donné un cadre juridique aux tontines. dans les années quatre-vingt en outre-Mer dans chaque commune il y avait une mutuelle. Elles ont pratiquement toutes disparu. Celles qui subsistent se comptent sur les doigts d’une main. La Sécurité sociale et les caisses locales de droit privé émanent de l’état. Elles assurent le régime général obligatoire. Les mutuelles sont strictement privées. Elles sont complémentaires de la Sécurité sociale.

• Comment bien choisir sa mutuelle ?

D.A. : Je reprendrai notre slogan “ ma vie, ma mutuelle ”. La mutuelle doit contribuer à améliorer le capital santé de l’adhérent en fonction de son besoin. La mutuelle est indissociable de la vie de l’assuré même lorsqu’il est pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale pour une pathologie. L’autre facteur de choix est la proximité. il est important d’avoir

télécharger l’application

une mutuelle qui vous comprenne. Enfin il y a le prix. À l’UFR nous pratiquons le juste coût, le juste prix. nous ne devons jamais oublier que nos adhérents sont des salariés, des chefs d’entreprise locaux, des mères de famille, des retraités, des personnes âgées, mais aussi des jeunes. Le juste coût suppose aussi le maintien et la création d’emploi dans nos régions.

• L’UFR a été créée en 1977 à la Martinique au départ comme une mutuelle pour accompagner la prise en charge des décès. Elle dispose depuis de bureaux en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique à La Réunion, où elle est implantée depuis 24 ans ; ainsi que d’un bureau à Paris dédié aux domiens, résidant en Métropole. À partir des années 1994-1995, elle assure la couverture complémentaire des frais de santé pour les particuliers et les entreprises. L’UFR a créé en 2006 la première carte à puce de tiers payant, la société estimait que la carte papier était un frein pour ses adhérents.

zoom 16
l’app
en Outre-mer
antoine lerat
“ la mUtUelle doit améliorer le capital santé de l’adhérent ! ”
spécial Mercredi 30 juin 2021- Supplément santé

Source de plaisir et de bien-être

Laissez-vous tenter par des soins d’hydrothérapie aux eaux thermales et des moments de détente et de relaxation.

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spécial

santé

mercredi 30 juin 2021- supplément

erg O n O mie

l’allié de vOtre santé au travail

DE s PO st E s DE tr AvAIL AU s E rv ICE DE LA f O rm E

david cosqueric.

On peut se blesser en restant assis. C’est le constat que fait David Cosquéric. Œuvrant depuis vingt-cinq ans dans l’aménagement des véhicules pour les personnes handicapées, il a créé il y a près de dix ans, Ergoconfort pour transférer son savoir-faire en ergonomie à l’aménagement des espaces de travail. “ Au début, il s’agissait de remédier au handicap, explique-t-il, mais petit à petit nous avons commencé à travailler sur l’aménagement d’espaces intelligents, adaptés à la personne, et pour répondre plus largement aux besoins d’efficacité et en prévention des risques des entreprises ”.

Ici, le “ prêt à porter ” n’est pas la règle. Les meubles sont testés par le client une semaine avant adoption. L’équipe possède par ailleurs un atelier pour adapter certains meubles, notamment des bureaux mobiles. On ne s’arrête pas là. Quentin Hau, conseiller explique son travail : “ Nous accompagnons l’installation en aidant nos clients

m édecine du travail

à adapter leurs gestes à leur nouveau mobilier. Avec la phase d’essai, nous pouvons dire si le mobilier est performant ou non. ” Avec le développement du télétravail, l’équipe a vu arriver une nouvelle clientèle, certains souffrant parfois de dorsalgies ou sciatiques après deux mois de travail à domicile. Parmi les solutions proposées par David Cosquéric et son équipe, on va trouver la verticalisation du poste de travail. “ L’idée, c’est d’avoir l’écran à la bonne hauteur et soulager notamment les cervicales” explique David Cosquéric. Nous proposons également des souris verticales ou bidextes qui offrent une prise plus adaptée à la biomécanique de la main. ” Un des maîtres mots de cet aménagement est de tout ramener à largeur d’épaules.

Côté siège, David propose une offre qui va du ballon au fauteuil, en passant par le tabouret. Certains tabourets offrent une position quasi debout. Il s’agit de libérer les hanches et de favoriser la mobilité du corps assis. Enfin, pour rester dynamique, il existe des bureaux ou platefor-

Aux côtés des sAlAriés et des entreprises pendAnt lA crise

Av EC LA C r I s E CO v ID, LE s mé DECIN s DU tr AvAIL N ’ON t PA s CH ômé. I L s ON t ACCO m PA g N é LE s EN tr EP r I s E s DAN s LA m I s E EN PLACE DE s P r OtOCOLE s D ’ACCUEIL E t CON tr IBU é à LA CA m PA g NE DE vACCINAt ION . rENCON tr E Av EC LE DOC t EU r C INDy C HA r PEN t IE r DE s I st BI.

• Le docteur Cindy Charpentier s’apprête à reprendre la route, après une tournée dans l’Est. médecin du travail au sein de sIstBI, une des deux associations qui encadrent cette pratique dans l’île, elle accompagne les salariés et entreprises face aux risques socioprofessionnels. Avec la crise sanitaire, les médecins du travail ont accompagné la mise en place de protocoles sanitaires adaptés et participé à la campagne de vaccination.

“ La vaccination par la médecine du travail a permis de soutenir les centres de vaccination et de permettre à des salariés, explique le docteur Charpentier, notamment pour les profils prioritaires, de se faire vacciner sur leur temps

de travail. ” Présente dans le suivi de la bonne santé au travail, l’association sIstBI est née en 1947, initialement dans les entreprises du bâtiment et des travaux publics. Elle dispose aujourd’hui de quatre centres et deux camions mobiles qui ont été mis à profit pour la campagne. “ La crise COvID a amené beaucoup de demandes de conseils de la part des employeurs, explique le docteur Charpentier. Nous avons aidé à la mise en place des aménagements pour accueillir les personnels et le public, accompagné le lancement du télétravail et répondu aux questions autour des cas COvID et des clusters. Avec la généralisation du télétravail

durant le confinement, nous avons été souvent sollicités par des salariés qui se retrouvaient débordés. ” La crise a résumé de nombreuses questions qui se posent dans les entreprises autour de l’ergonomie des postes de travail.

“ Chaque employeur doit établir un document des risques professionnels, explique le docteur Charpentier. Ils ont souvent rajouté les risques liés au télétravail : du lien social rompu, à l’adaptation des méthodes de management. ” Et après la crise ? “ Notre rôle, c’est d’accompagner salariés et employeurs sur la prévention, explique le docteur Charpentier. Le COvID c’était une thématique de plus. Aujourd’hui, il y a encore un gros travail à faire

mes réglables en hauteur permettant d’alterner postures assises et debout. Le matériel vient essentiellement du nord de l’Europe. “ Ce sont des pays où la notion de prévention existait quand nous connaissions peu la notion d’ergonomie, précise David Cosquéric. ” La gamme de prix débute à 300 euros pour des adaptations de bureau, et 450 euros pour des fauteuils mais avec des garanties allant de 3 à 15 ans. Comment lui est venue cette passion ? “ J’étais étudiant en licence de physique, se souvient David, quand un ami m’a recruté pour travailler avec lui dans l’adaptation de véhicules. J’ai rejoint son entreprise avant de racheter ses parts. ” L’ergonomie a fait son chemin dans le mobilier et le marché est en train de se développer. L’équipe de David Cosquéric mise sur ses atouts : l’expertise, l’adaptabilité et le sens de l’accueil. Chez Ergoconfort, on visite même le bureau de l’équipe ! “ Au-delà de préserver la santé, explique David, il s’agit aussi de rester en forme et efficace plusieurs heures de travail. ”

cindy charpentier, médecin du travail.

sur la prévention primaire. souvent on repère un problème après qu’il s’est posé (prévention secondaire), le mieux c’est d’anticiper en amont. Les risques psychosociaux sont les plus difficiles à cerner car ils sont moins visibles que nombre de risques professionnels comme le bruit par exemple. ” Un message à entendre.

18 D EPUI s P rès DE DI x AN s, D Av ID CO s QU ér IC A mé NA g E LE s E s PACE s DE tr AvAIL POU r P rév ENI r OU PALIE r à DE s HANDICAP s. Av EC s A s OCI été Erg OCON f O rt, IL m ILI t E POU r UNE E rg ONO m IE
santé
travail
ballon ou fauteuil, l’aménagement du siège doit permettre la mobilité.
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