SUPPLEMENT FORMATiON LE QUOTIDIEN _06_25

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ALTERNANCE -

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RENTRÉE 2025/2026

Que faire ? Comment choisir?

Alternance

: un tremplin vers l'emploi

- Journée de l'Alternance : rendez-vous le 25 juin !

- Les secteurs qui misent sur l'alternance.

- Les aides et les dispositifs d'accompagnement pour se lancer

- Focus sur le rôle des CFA.

Apprentissage : une formation, un métier P.6

- Pourquoi de plus en plus de jeunes choisissent cette voie.

- Les métiers accessibles.

- Comment décrocher un contrat ?

- Les erreurs à éviter lors de la recherche d'un employeur.

Après le bac : quelle formation choisir ? P.10

- Université de La Réunion : quelles formations ?

- Prépas : la voie de l'excellence

- Écoles privées : des alternatives adaptées

- Gérer son autonomie

- Étudier en métropole ou à l'étranger

Entre formation initiale, alternance et reconversion, l’offre éducative évolue sans cesse. Que vous soyez lycéen en pleine phase Parcoursup ou un professionnel en quête de nouvelles perspectives, ce supplément vous guide pour aborder la rentrée avec toutes les clés en main.

Formation professionnelle : rebondir et évoluer P.18

- Se reconvertir : Quels secteurs recrutent actuellement ?

- Les formations courtes pour un retour rapide à l'emploi.

- Panorama des établissements et de leurs spécialités : L'Ecole du Numérique (EDN) et l'AFPAR

• 1 conseiller dédié en agence ou au téléphone(1) pour m’accompagner & 1 appli 24/24(1).

Se former, à chaque âge de la vie

Ce supplément Formation paraît à un moment charnière de l’année. Dans quelques jours, des milliers de jeunes Réunionnais connaîtront leur sort au baccalauréat. Pour beaucoup, il faudra faire des choix décisifs : poursuivre à l’université, s’orienter vers une école, tenter une prépa, s’envoler vers la métropole… ou encore pour d’autres, miser sur une voie de plus en plus prisée : l’alternance ou l’apprentissage. Autant de chemins possibles, mais pas toujours lisibles, que ce numéro du Quotidien s’attache à éclairer. Ce guide s’ouvre sur l’événement phare de la fin juin : la Journée de l’alternance, prévue le 25 juin. Ce rendez-vous, désormais bien ancré dans le calendrier, incarne parfaitement cette nouvelle manière d’apprendre en travaillant, de gagner en autonomie tout en se professionnalisant. À travers témoignages, conseils et décryptages, nous mettons en lumière les secteurs qui recrutent, les centres qui forment, et les jeunes qui osent.

“ Que l’on ait 17 ou 47 ans, choisir une formation, c’est toujours choisir un avenir .”

Mais la formation ne s’arrête pas au seuil de la vie étudiante. Elle se poursuit tout au long d’un parcours professionnel. Reconversion, montée en compétences, spécialisation : à La Réunion aussi, les adultes en transition peuvent trouver les ressources pour évoluer. Notre dossier consacre plusieurs pages à ces parcours de seconde chance, à ces dispositifs de formation continue qui permettent de rebondir, parfois de se réinventer.

Que l’on ait 17 ou 47 ans, choisir une formation, c’est toujours choisir un avenir. Ce supplément a été pensé comme une boussole, pour s’orienter dans un paysage riche mais parfois complexe. Il donne la parole à celles et ceux qui font la formation à La Réunion : les étudiants, les formateurs, les décideurs. Tous ont en commun une même conviction : se former, c’est ouvrir le champ des possibles.

ALTERNANCE

LA JOURNÉE DE L’ALTERNANCE

Un évènement devenu incontournable

La 14 e édition de la Journée de l'alternance, de la formation et de l’emploi se tiendra le 25 juin de 8h30 à 16h au Parc des expositions et des congrès de la Nordev à Saint-Denis.

Rendez-vous immanquable pour les jeunes, la Journée de l’Alternance sera l’occasion de rencontrer les principaux acteurs de l’alternance - recruteurs, centres de formation et organismes de conseil à l’orientation et à l’emploi - et de construire un véritable projet d’apprentissage ou de professionnalisation. Un événement que l’on doit à la Maison de l’Emploi du Nord, association créée en 2006 et présidée par Brigitte Adame, au titre de sa 6ème Vice-présidence à la CINOR.

“ Les maisons de l’Emploi sont des outils à la main des élus de proximité ”, explique Raphaël Serrier, directeur de la Maison de l’Emploi du Nord. “ Elles permettent donc d’adapter les politiques de l’emploi aux problématiques du territoire. Nos trois membres fondateurs sont la CINOR, l’État et France Travail. Nos missions sont articulées sur deux axes. Le premier consiste à participer à l’anticipation des mutations économiques, le second ayant pour but de contribuer au développement de l’emploi local. C’est dans ce cadre qu’est inscrit la Journée de l’Alternance ”.

Le bon timing

“ Lorsque nous avons créé la 1 ère édition, il n’y avait plus de manifestation liée à l’emploi à l’échelle du territoire. Pour nous il était important de pouvoir offrir une

La Journée de l'Alternance constitue l'occasion unique de rencontrer simultanément les organismes de formation et les entreprises.

lisibilité du champ des possibles au niveau de l’insertion à La Réunion. À l’époque, on ne pouvait débuter un contrat d’apprentissage qu’à partir du 15 juin, ce qui explique notre choix au niveau calendrier. En outre cela correspondait également avec la fin des épreuves du bac. A l’université, les étudiants finissant leur année pouvaient également avoir envie de se réorienter ou être séduits par la perspective d’un salaire. Même si la campagne d’apprentissage ne correspond plus à cette date, les entreprises sont restées calées dessus ”

Quels objectifs ?

Le but de cette manifestation est de sensibiliser le grand public sur ces contrats. Aujourd’hui, l’apprentis-

ALTERNANCE, MODE D’EMPLOI

sage commence au CAP pour vous emmener jusqu’au Master 2. Il a longtemps été considéré comme une voie de garage alors que c’est aujourd’hui une voie d’excellence qui permet d’alterner de la formation initiale avec de l’emploi, d’acquérir simultanément des connaissances théoriques et une expérience pratique.

L’apprentissage constitue également un excellent outil pour les entreprises en terme de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. En effet, le salarié recruté à l’issue de sa formation connaît déjà l’entreprise, il sait ce qu’il a à faire et il a de solides connaissances qui vont apporter une plus-value à l’entreprise dans la production de son bien ou de son service. Cela permet égale -

ment à l’entreprise de renouveler ses ressources humaines tout en transférant les connaissances des anciens vers les plus jeunes qui seront eux-mêmes forces de propositions. Un moment pour rencontrer de futurs collaborateurs.

“ Nous attendons une cinquantaine d’exposants : organismes de formation et entreprises. Les institutions seront également présentes : la mission locale, France Travail et l’Armée. S’agissant du public, nous aurons beaucoup de jeunes mais pas uniquement puisque le contrat pro n’a pas de limite d’âge. Cette journée intéressera aussi les demandeurs d’emploi et les bénéficiaires du RSA. Toutefois, à 80%, nous attendons des

jeunes venant chercher une solution d’insertion et de formation via l’apprentissage ”. Votre visite vous permettra de bien périmétrer votre orientation mais aussi d’identifier la formation sur laquelle vous souhaitez construire votre apprentissage tout en glanant des informations pratiques. Quelles sont les matières, quel est le cursus, où se passent les cours ? Les organismes de formation donneront également des conseils aux futurs apprentis pour les aider à identifier l’entreprise qui va les recruter dans le cadre de leur contrat. Vous pourrez ainsi rencontrer votre futur employeur et établir les premiers contacts. Entrée gratuite pour tous. Stéphane MAïCON

Quelques pistes pour trouver un contrat d'apprentissage

Vous souhaitez suivre une formation en apprentissage ? Voici quelques conseils sur les démarches à effectuer.

S’informer et choisir un métier

Avant de vous lancer, savez-vous quel métier vous souhaiteriez apprendre ? Si votre choix n’est pas arrêté, n’hésitez pas à pousser la porte des entreprises et à poser des questions sur la pratique du métier qui vous intéresse. Vous pouvez aussi faire des recherches sur internet, où vous trouverez de nombreuses vidéos et fiches de présentation des métiers. Quand vous avez trouvé le métier qui vous plaît, renseignez-vous sur l’offre de

formation, la nature des contrats, les offres d’emploi existantes. Se renseigner sur les diplômes en lien avec le métier choisi

Votre métier choisi, il est temps de vous renseigner sur les diplômes qui permettent d’y accéder. Quelle est la durée du cycle de formation ? Quel est le minimum requis pour exercer le métier qui vous plaît ?

Quelles écoles proposent cette formation ? Pour obtenir des réponses

à toutes ces questions, n’hésitez pas à rencontrer des professionnels du secteur ou des jeunes apprentis en formation. Pour vous aider, vous pouvez également vous rendre dans un centre d’information et d’orientation ou une mission locale. Trouver un centre de formation

Normalement, c’est votre futur employeur qui doit vous inscrire dans un organisme de formation, mais rien ne vous empêche de prendre les devants et d’effectuer une pré-inscription. Le choix de

Avant de vous lancer, n'hésitez pas à poser des questions sur le métier qui vous intéresse. l’organisme de formation est déterminant dans la réussite de votre projet, aussi quelques critères sont incontournables pour être sûr de

faire le bon choix : la distance avec votre lieu de résidence, le coût du matériel nécessaire, les aides existantes. S.M.

ALTERNANCE

LES SECTEURS QUI MISENT SUR L'ALTERNANCE

Digital, web et marketing ont le vent en poupe

Les entreprises qui recrutent en alternance le font principalement pour répondre à leurs besoins en compétences, notamment sur certains métiers en tension. L’objectif ? Former et fidéliser de nouveaux salariés, et ainsi faire face à leurs éventuelles difficultés de recrutement.

Le commerce et la grande distribution

Ces secteurs font partie de ceux qui recrutent le plus d’alternants en ce moment.

Vente, management, gestion ou logistique. Ils proposent des contrats en alternance sur des postes variés. Les grands groupes de distribution embauchent de nombreux alternants et proposent des o res d’emploi pour des postes de chef de rayon, d’assistant de direction ou encore de gestionnaire de stock. Et avec l’essor du commerce en ligne, les entreprises sont aussi nombreuses à proposer des postes liés au digital et à la gestion de sites e-commerce. Les formations en alternance permettent de répondre à ce besoin, en formant des profils polyvalents. Ils sont ensuite capables de travailler aussi bien dans des magasins physiques que sur des plateformes numériques.

La gestion et les ressources humaines

Des ressources humaines à la gestion de projet, en passant par le conseil, en constante évolution, le secteur des services aux entreprises regroupe une grande variété de métiers. Et aujourd’hui, de nombreuses entreprises recrutent des alternants pour renforcer leurs équipes (notamment des PME et des startups).

En e et, les jeunes étudiants

sont souvent capables d’apporter des solutions nouvelles aux défis qu’elles rencontrent. Suivre une formation en alternance dans ce secteur vous permet d’acquérir des compétences particulièrement valorisées sur le marché du travail. Vous pouvez vous spécialiser dans le management, la gestion administrative, la communication interne ou encore la gestion de la paie.

L’informatique et le numérique

La transformation digitale touche aujourd’hui la quasi-totalité des secteurs d’activité. Chef de projet digital ou consultant en cybersécurité, administrateur systèmes et réseaux, développeur web ou data analyste. Pour s’adapter à l’évolution des usages, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à avoir besoin de ces nouveaux talents. Et les secteurs de l’informatique et du numérique o rent de nombreuses opportunités en alternance.

Les entreprises recherchent des candidats capables de s’adapter aux nouvelles technologies, de maîtriser les langages de programmation.

Les profils spécialisés en big data, en intelligence artificielle et en cloud computing sont aussi particulièrement recherchés.

La finance et la comptabilité

Dynamique et attractif, le secteur de la finance et de la comp-

tabilité offre de belles opportunités d’emploi et de véritables perspectives professionnelles. Comptable ou contrôleur de gestion, gestionnaires de paie, analyste financier ou auditeur interne par exemple.

Redynamisée par l’arrivée de nouveaux outils digitaux, la filière comptable et financière regroupe plusieurs métiers porteurs, indispensables pour les entreprises.

Et il est tout à fait possible de se former à la finance et à la comptabilité en alternance.

La communication et le marketing

Aujourd’hui, quasiment aucune entreprise ne peut se passer d’une bonne stratégie de communication.

Chargé de communication ou responsable marketing, chef de projet événementiel ou content manager, les secteurs de la communication et du marketing offrent de nombreuses opportunités d’emploi, et les entreprises recrutent souvent en alternance. Elles recherchent des candidats capables de travailler sur des campagnes publicitaires, de gérer les relations publiques ou de créer du contenu pour les réseaux sociaux.

Leurs jeunes recrues doivent aussi être capables de mettre en place des stratégies marketing adaptées aux nouveaux usages.

Stéphane MAÏCON

LES AIDES POUR SE LANCER

À quels coups de pouce s'attendre quand on est apprenti ?

Les étudiants en alternance bénéficient de nombreuses aides liées à leur contrat d’apprentissage : mobilité, logement, prime d’activité. On fait le point.

Les apprentis peuvent percevoir l'APL (aide personnalisée au logement) pour les aider à payer leur loyer. Pour en bénéficier, faites votre demande en ligne sur le site de la CAF.

À partir de 17 ans, les apprentis peuvent préparer et passer le permis de conduire. Une aide de 500 € permet de financer l'examen à partir de l'âge de 18 ans. Renseignez-vous auprès de votre CFA et consultez aussi la plate-

FOCUS SUR LES CFA

forme “ 1 jeune 1 solution ” Si vous êtes sous contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, vous pouvez bénéficier d’avantages et de réductions grâce à la carte d’étudiant des métiers (autrement nommée

carte nationale d’apprenti). Les coups de pouce sont variés : accès aux restaurants et aux hébergements universitaires, tarifs réduits au cinéma, au théâtre et au musée, réduction des frais de transports.

Définition, rôle et missions

Un Centre de Formation d’Apprentis est un établissement professionnel qui permet aux jeunes étudiants de suivre une formation qui alterne des périodes de cours théoriques en classe et des périodes travaillées en entreprise.

Le CFA est un acteur majeur de la formation professionnelle en France. Dans L’Hexagone, 837 000 nouveaux contrats d’apprentissage ont été signés au cours de l’année 2022 dans les secteurs public et privé tandis qu’à La Réunion, ce ne sont pas moins de 14 274 contrats d’apprentissage qui ont été signés sur la même période, rien que dans le secteur privé. Ce chiffre augmente de 14 % par rapport à 2021 et de 67 % par rapport à 2020. La Réunion compte 122 CFA proposant 1384 formations dans 22 domaines, de l’agriculture au commerce en passant par la santé, la mécanique, la communication et les médias. Les CFA sont gérés soit par des organismes privés (associations, entreprises), des organismes publics (Lycées), des Chambres de Métiers ou des Chambres du Commerce et d’Industrie. La formation en CFA est gratuite et rémunérée grâce à un contrat d’apprentissage qui lie l’apprenti et l’entreprise d’accueil. L’apprentissage en alternance en CFA est ouvert à tous les jeunes âgés de 16 à 29 ans. Les étudiants peuvent profiter de cette immersion dans le monde du travail pour acquérir des compétences opérationnelles. Les entreprises, quant à elles, peuvent former les jeunes aux métiers qu’ils ont choisis

L'apprentissage en alternance en CFA est ouvert à tous les jeunes âgés de 16 à 29 ans.

et les faire participer à leur productivité. Le CFA répond à un besoin d’insertion professionnelle et à un besoin de formation aux compétences nécessaires, au profit de l’économie locale. Le CFA offre un cadre sécurisant aux jeunes

alternants, en se chargeant notamment du suivi de l’avancement des formations, en faisant la passerelle avec l’entreprise, en mettant à disposition une équipe pédagogique préparée à aider l’apprenti s’il rencontre des difficultés. S.M.

LES AIDES RÉGIONALES

• Le Pass Formation permet d’accompagner les projets de formation à La Réunion, sur le territoire national ou européen. C’est une aide individuelle versée par la Région. Il est réservé aux demandeurs d’emploi inscrits à France Travail et résidant à La Réunion depuis plus de 6 mois. Les demandeurs d’emploi nonindemnisés, qui suivent une formation professionnelle, peuvent bénéficier d’une rémunération pendant leur stage. Elle concerne les personnes en recherche d'emploi qui n’ont pas de droits ouverts au titre de l’assurance chômage, et suivent une formation agréée par l’État ou par la Région, ou tout jeune stagiaire, de 16 à 29 ans, accueilli en parcours d’accompagnement financé par le Plan d’investissement dans les compétences (PIC).

• La Bourse Sanitaire et Sociale est une aide versée

aux étudiants inscrits dans les instituts et écoles de formation de certaines professions de santé et sociales initiales en cursus complet sanctionnées par un diplôme d’État et dispensées dans les établissements agréés et financés par la Région Réunion.

• L’Aide à la Mobilité des Apprentis vise à encourager et soutenir les jeunes apprentis dans le cadre de stages ou de formations à l'étranger. Ce dispositif vise à favoriser l'acquisition de compétences supplémentaires, l'ouverture culturelle, et à renforcer l'attractivité et l'employabilité des apprenti. Enfin, grâce au Réuni’Pass , les apprentis bénéficient de la gratuité totale sur tout le réseau de transports en commun de l’île : cars jaunes, Citalis, Kar Ouest, Estival, Alternéo et Car Sud. Stéphane MAïCON

Les dispositifs d’accompagnement pour les employeurs

CE QUI A CHANGÉ

Le montant maximum de l’aide à l’embauche d’un apprenti vient d’être modifié. Il s'applique pour les contrats conclus à partir du 24 février 2025. Les conditions pour demander cette aide évoluent également.

Le décret du 22 février 2025 modifie le montant de l'aide à l'embauche des apprentis. Ainsi, pour les contrats d'apprentissage conclus à partir du 24 février 2025 (lendemain de la date de parution du décret), l'aide maximum allouée par contrat est fixée à 5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés, 2 000 € pour les entreprises de 250 salariés et plus. Enfin, il sera de 6 000 € pour le recrutement d'apprentis en situation de handicap. Pour les contrats conclus avant le 1er janvier 2025, l'aide maximum s'élève à 6 000 € par contrat pour toutes les entreprises. Concernant les conditions à remplir pour obtenir cette aide, les entreprises de moins de 250 salariés n'ont aucune condition à remplir.

Les entreprises de 250 salariés et plus doivent, quant à elles, respecter l'une des deux conditions suivantes. Soit atteindre au moins 5 % de contrats favorisant l'insertion professionnelle dans l’effectif salarié total annuel, au 31 décembre de l'année suivant celle de conclusion du contrat. Ou atteindre au moins 3 % d'alternants et avoir connu une progression de 10 % d'alternants au titre de l'année suivant celle de conclusion du contrat.

Groupe de jeunes réunionnais avec Nicolas Honorine avant leur départ pour un stage professionnel de 3 mois en Irlande.

POURQUOI DE PLUS DE PLUS DE JEUNES OPTENT POUR CETTE VOIE ?

Formation rémunérée et emploi à la clé

Chaque année, le nombre d’apprentis ne cesse d’augmenter. En 2024, 878 871 nouveaux contrats ont été signés dans les secteurs publics et privés dont près de 14 000 sur notre île. Retour sur une méthode de formation qui a fait ses preuves.

Pour commencer, l’un des principaux avantages de l’apprentissage est qu’il permet de se former gratuitement puisque la formation est totalement prise en charge. En outre, c’est une formation qui repose sur une approche pratique. Contrairement aux autres voies de formation, une bonne partie du temps se passe en entreprise. Cette alternance permet d’acquérir des compétences concrètes et de mettre immédiatement en pratique ce que l’on apprend en formation. L’on devient ainsi plus rapidement opérationnel et l’on comprend mieux les attentes du monde professionnel. C’est un excellent moyen d’assimiler les gestes techniques et d’utiliser les outils nécessaires à son futur métier.

L’apprentissage permet de préparer un diplôme, que ce soit un CAP, un bac professionnel, un BTS, ou même un diplôme d’ingénieur ou un master. Des diplômes reconnus dans le milieu professionnel. De plus, avec l’expérience accumulée en entreprise, l’on est mieux armé pour entrer sur le marché du travail. Les recruteurs apprécient particulièrement les profils d’ap-

L'apprentissage a également un impact social significatif, agissant comme un puissant vecteur d'égalité des chances et d'ascension sociale.

prentis, car ils sont souvent plus autonomes et opérationnels plus rapidement.

À la fin du contrat d’apprentissage, l’apprenant totalisera déjà entre 6 mois et 3 ans d’expérience professionnelle, selon la durée de sa formation. Un atout considé-

rable quand il s’agit de trouver un emploi. En effet, près de 30 % des apprentis sont embauchés par l’entreprise dans laquelle ils ont effectué leur apprentissage et 67 % trouvent un emploi dans les six mois qui suivent la fin de leur formation. L’expérience

QUELS MÉTIERS APRÈS MON APPRENTISSAGE ?

Un large choix de secteurs d’activité

Si la

quasi-totalité des secteurs d’activité ont aujourd’hui recours à l’apprentissage, il en est certains où la demande est plus forte. En voici quelques-uns.

Bâtiment et travaux publics

Dans ce domaine, l’apprentissage est une voie privilégiée. C’est un secteur qui embauche beaucoup d’étudiants en alternance et qui favorise fortement la progression professionnelle. Les apprentis peuvent devenir menuisiers, charpentiers, plombiers, chauffagistes, peintres en bâtiment, carreleur, plâtrier et contribuer au futur du bâti.

Hôtellerie et restauration

Le secteur de l’hôtellerie-restauration offre une gamme de métiers à la fois passionnants et exigeants tels que cuisinier, serveur, pâtissier, boulanger ou boucher. Les apprentis acquièrent les compétences nécessaires pour satisfaire les clients et travaillent dans des environnements dynamiques.

Santé et services à la personne

Dans ce secteur, les étudiants se forment à des métiers qui visent à aider et à prendre soin des autres. La demande est constante pour des emplois tels qu’aide-soignant, auxiliaire de puériculture, coiffeur, aide à domicile.

Transport et logistique

Les apprentis en transport et logistique sont au cœur d’un secteur qui embauche constamment. Que ce soit dans le transport de voyageurs ou de marchandises, la chaîne du transport nécessite de nombreuses compétences à l’origine d’une grande variété de métiers.

Agriculture et alimentation

Le secteur agricole, en perpétuelle modernisation, a lui aussi recours

professionnelle est un critère très valorisé par les recruteurs, et avec l’apprentissage, il est possible d’acquérir cette expérience dès le début de sa carrière. Enfin, aspect non négligeable, en plus de se former et d’obtenir un diplôme, l’apprenti est rémunéré.

Le salaire varie en fonction de l’âge et de l’année du contrat, mais il représente entre 27 % et 100 % du SMIC. Le développement personnel est également au cœur de ce parcours : l’apprentissage favorise l’autonomie, renforce la

aux nouvelles technologies. C’est un domaine qui tend à se diversifier tout en imaginant d’autres façons de cultiver et de commercialiser les produits. Il existe une variété de CAP et Bac pro agricoles pouvant mener à différentes carrières.

Informatique et technologies de l’information

Aujourd’hui, les technologies informatiques sont présentes dans tous les milieux professionnels : finance, santé, sécurité, etc. Elles évoluent constamment et font naître de nouvelles disciplines, ce qui est prometteur pour ceux qui souhaitent évoluer dans leur carrière. En tant qu’apprenti, les formations donnent accès aux métiers de technicien de maintenance en informatique, monteur-câbleur, installateur en télécoms.

Mécanique

Il s’agit d’un secteur qui embauche fortement et nécessite des employés qui maîtrisent des outils et technologies de pointe. La mécanique fait partie du paysage indus-

confiance en soi, et développe la capacité d’adaptation ainsi que la maturité professionnelle. En plus des compétences techniques, l’apprentissage favorise l’autonomie et l’auto-épanouissement. Il offre l’opportunité de se confronter à des situations réelles et de développer des compétences transversales comme la communication, la gestion du temps et le travail d’équipe. Ce mode de formation est aussi un excellent moyen de créer un réseau professionnel. Les apprentis sont en contact régulier avec des professionnels de leur secteur, ce qui leur permet de nouer des relations précieuses pour leur carrière future. Ils peuvent ainsi bénéficier de conseils, de soutien et d’opportunités d’emploi.

L’apprentissage a également un impact social significatif, agissant comme un vecteur puissant d’égalité des chances et d’ascension sociale. L’accès à l’enseignement supérieur est l’un des piliers de cet impact, de nombreux jeunes de milieux modestes ayant la possibilité d’intégrer des formations prestigieuses et d’atteindre des niveaux d’études souvent inaccessibles autrement.

triel, dans des secteurs aussi divers que l’énergie ou l’aéronautique. Parmi les métiers en alternance après la 3e, on retrouve ceux de technicien de maintenance, chaudronnier ou encore soudeur. S.M.

COMMENT DÉCROCHER UN CONTRAT D’APPRENTISSAGE ?

Un CV percutant et un entretien préparé

Vous avez repéré l’entreprise où vous aimeriez faire votre apprentissage ? Maintenant, il ne reste plus qu’à décrocher votre contrat. Avec une bonne préparation et des conseils adaptés, vous pourrez faire la différence et maximiser vos chances. Voici les 3 clés pour réussir votre candidature et convaincre votre futur employeur.

Rédigez un CV et une lettre de motivation percutants

Un CV bien structuré et une lettre de motivation claire sont vos meilleurs atouts pour décrocher un entretien. L’objectif est de captiver rapidement l’attention de l’employeur et de vous démarquer. Votre CV doit être synthétique et tenir sur une seule page. Mettez en avant vos compétences, vos expériences professionnelles, et vos diplômes.

N’oubliez pas d’y indiquer vos coordonnées complètes (téléphone, email) pour que l’employeur puisse facilement vous contacter. Côté lettre de motivation, c’est votre chance d’expliquer pourquoi vous êtes le candidat idéal pour ce poste. La lettre de motivation doit compléter le CV, mettre en valeur vos motivations et votre intérêt pour l’entreprise. Elle ne doit pas dépasser une page, et surtout, n’oubliez pas de soigner l’orthographe. Petit conseil : une fois votre CV et votre lettre de motivation prêts, faites-les relire par un proche pour être sûr qu’ils soient clairs et e caces.

Préparez-vous pour l'entretien

Une fois l'entretien décroché, il est temps de bien vous préparer pour faire la meilleure impression possible. Avant l’entretien, prenez le temps de vous informer sur l’entreprise. Connaître son activité, ses valeurs et son secteur d’activité montre à l’employeur que vous êtes motivé et que vous avez un réel intérêt pour le poste.

Repérez les lieux : assurez-vous de savoir où se déroule l’entretien et comment vous y rendre. En repérant le lieu à l’avance et en planifiant votre trajet, vous pourrez arriver 5 minutes en avance et démontrer votre ponctualité.

Soignez votre présentation : choisissez une tenue adaptée au poste et à l’entreprise. Préparez aussi une brève présentation de vous-même et apportez des documents qui pourraient illustrer vos compétences, comme un rapport de stage ou des projets réalisés. Préparez et posez des questions lors de l’entretien que cela soit sur l’entreprise ou vos futures missions . C’est un signe de curiosité et d’intérêt.

Simulez un entretien avec un proche pour vous entraîner à répondre aux questions classiques comme : Pourquoi avez-vous choisi de suivre une formation en apprentissage ?

Après l’entretien, gardez le contact

Une fois l’entretien terminé, ne laissez pas tout en suspens et demandez des précisions sur la suite du processus de recrutement. C’est l’occasion de savoir comment et quand vous serez recontacté, et dans quel délai vous pouvez espérer une réponse. Cette démarche démontre votre professionnalisme, mais aussi votre motivation pour le poste. Vous pouvez également envoyer un mail de remerciement quelques jours après l’entretien pour rappeler votre intérêt. Mais évitez d'envoyer un modèle générique trouvé sur internet, et optez pour un courriel personnalisé concis et sincère pour faire la di érence. Stéphane MAïCON 1 2 3

Qu’est-ce qui vous intéresse dans ce métier ou secteur d’activité ? Quelles compétences souhaitez-vous développer pendant votre apprentissage ? Qu’attendez-vous de votre maître d’apprentissage ?

À LA RECHERCHE D'UN EMPLOYEUR

Les erreurs à ne pas commettre

La quête d’une alternance représente un parcours semé d’embûches. Découvrez ici les méprises les plus fréquentes et les stratégies efficaces pour maximiser votre réussite dans cette aventure professionnelle.

1 Attendre la dernière minute pour chercher son alternance : procrastiner votre recherche d’alternance est le meilleur moyen de passer à côté des meilleures opportunités. Les entreprises commencent souvent leur recrutement des mois à l’avance, alors ne vous y prenez pas à la dernière minute. Plus vous commencez tôt, plus vous avez de choix et plus vous pouvez anticiper. Concrètement, vous pouvez commencer à prospecter dès que vous avez trouvé votre centre de formation.

2 Sous-estimer l’importance du contrat d’alternance: Le contrat d’alternance est bien plus qu’un simple document administratif. Il définit les conditions de votre formation, votre rémunération, ainsi que vos droits et devoirs en tant qu’alternant. Prenez le temps de lire attentivement chaque clause du contrat et assurez-vous qu’il correspond à vos attentes et à votre projet professionnel.

N’hésitez pas à demander des éclaircissements si nécessaire.

3

Se limiter à une seule entreprise:

Bien qu’il soit tentant de mettre tous ses œufs dans le même panier, il est important d’explorer plusieurs opportunités d’alternance. Ne vous concentrez pas uniquement sur une seule entreprise, mais élargissez vos recherches et postulez auprès de di érentes entreprises qui correspondent à votre domaine d’études. Cela vous permettra d’avoir un plus large choix et d’augmenter vos chances de trouver l’entreprise idéale.

4

Ne postuler qu’aux offres d’emploi en ligne :

Les sites d’emploi et jobboards en ligne sont de plus en plus nombreux. Et c’est plutôt une bonne chose car cela permet aux candidats de trouver de petites pépites en quelques clics. Malheureusement les o res

d’alternance disponibles sur ces sites sont souvent prises d’assaut. En vous limitant à ces annonces, vous passez à côté du marché caché. Pensez à envoyer des candidatures spontanées, à activer votre réseau et à participer à des salons professionnels. N’hésitez pas à aller à la rencontre des entreprises, notamment si elles proposent des journées portes ouvertes ou si elles sont présentes sur certains événements. Cela vous permettra parfois de court-circuiter le système en étant informé d’un potentiel recrutement, avant même que celui-ci n’ait été publié.

5 Sous-estimer l’importance du réseau : Votre futur employeur se trouve peut-être à une poignée de contacts de vous ! Un professeur, un ancien camarade, un tuteur de stage. Le réseau est un atout majeur dans la recherche d’alternance. Beaucoup de postes ne sont jamais publiés, mais transmis par bouche-à-oreille. N’hésitez donc

pas à tendre l’oreille, mais également à communiquer sur votre recherche d’alternance.

6 Manquer de patience et se décourager :

La recherche d’alternance peut être frustrante et décourageante. Après plusieurs candidatures restées sans réponse, il est tentant de tout lâcher et de se dire que ça ne marchera jamais. Mauvaise idée ! Chaque refus est une occasion d’apprendre et d’améliorer votre stratégie.

Ajustez votre CV, retravaillez vos lettres de motivation, entraînez-vous aux entretiens. La persévérance finit toujours par payer.

7 Accepter une alternance qui ne correspond pas à son projet :

Après des semaines de recherches infructueuses, une proposition arrive enfin, mais elle ne vous correspond pas du tout. Avant d’accepter par dépit, posez-vous les

bonnes questions: ce poste vous apportera-t-il réellement des compétences utiles pour votre avenir ? Un mauvais choix pourrait vous faire perdre un an dans une entreprise en alternance où vous ne serez ni motivé ni épanoui.

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Oublier de vérifier les aides disponibles : Certains candidats restreignent le périmètre géographique de leurs recherches car il ont peur de ne pas pouvoir assumer financièrement un logement dans une zone où les loyers sont plus onéreux, ou des trajets domicile-travail un peu trop longs et couteux. Les élèves en contrat d’alternance peuvent bénéficier de nombreuses aides financières: allocations logement, prime d’activité, réductions sur les transports. Ne pas en profiter, c’est passer à côté d’un sacré coup de pouce ! Prenez le temps de vous renseigner sur vos droits. Cela vous ouvrira peut-être certaines pistes pour vos recherches. S.M

APRÈS LE BAC /UNIVERSITÉ

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Université de La Réunion : des formations post-bac ancrées dans le territoire

À la rentrée 2025/2026, l’Université de La Réunion propose aux néo-bacheliers un éventail de plus de 200 formations, réparties dans cinq grands domaines. Derrière cette diversité, un cap assumé : former localement pour insérer localement.

Des ateliers et entretiens personnalisés sont organisés sur les campus pour accompagner les étudiants dans leur orientation ou leur réorientation.

Licences généralistes, bachelors universitaires de technologie, écoles d’ingénieurs, filières en santé ou en numérique, dispositifs d'accompagnement renforcé… L’établissement adapte ses cursus aux besoins réels du territoire, avec l’objectif de limiter les départs subis vers la métropole. Plus de 200 formations réparties sur 12 sites, l’Université de La Réunion reste le principal acteur de l’enseignement supérieur local.

Chaque année, pratiquement 20 000 étudiants y poursuivent leurs études, dans cinq grands domaines : droit et économie, sciences humaines et sociales, santé, sciences et technologies, et environnement. Les licences générales couvrent l’ensemble des disciplines classiques — droit, histoire, lettres, psychologie, mathématiques, biologie — mais plusieurs filières se distinguent par leur ancrage local. C’est le cas de la licence professionnelle Inter-

CHOISIR SA VOIE APRÈS LE BAC

vention sociale – accompagnement du handicap. Celle-ci est pensée afin de répondre aux besoins d’inclusion sur le territoire. On note également le Diplôme d’État infirmier en pratique avancée, conçu pour former sur place des soignants aux compétences élargies. En outre, l’Institut universitaire de technologie (IUT) continue de se développer, avec huit BUT désormais proposés à La Réunion : génie civil, gestion, HSE, réseaux et télécoms, carrières

Comment bien s’orienter vers l'université ?

Entre vœux validés, réorientation possible ou incertit ude sur son projet... Plusieurs dispositifs existent à La Réunion pour affiner son choix de formation. Et ce, même après la clôture de Parcoursup.

Explications.

S’orienter, c’est d’abord se poser les bonnes questions. Dans quel domaine je veux m’investir ? Quelles sont mes forces ? Quels débouchés à La Réunion ? S’orienter vers l’université suppose de bien connaître les formations disponibles, mais aussi ses propres objectifs. L’Université de La Réunion propose un catalogue détaillé : contenu des enseignements, prérequis, débouchés locaux… Une base

utile pour construire un parcours cohérent. Quant aux indécis ou ceux qui souhaitent ajuster leur projet, des ateliers d’orientation et de réorientation sont organisés sur les campus du Moufia et du Tampon. Des conseillers d’orientation y reçoivent les étudiants pour des entretiens personnalisés, afin d’étudier d’autres pistes de formation ou des alternatives encore accessibles.

Enfin, la phase complémentaire de Parcoursup, ouverte jusqu’au 11 septembre, permet de formuler de nouveaux vœux dans les filières disposant encore de places. Certaines formations acceptent également des candidatures tardives ou sur dossier. Alors, pour ne pas avancer à l’aveugle, l’université encourage les lycéens, les étudiants et les familles à prendre contact dès à présent avec les services d’information ou à consulter les ressources en ligne sur : univ-reunion.fr L. M.

sociales ou encore multimédia. Conçues pour une insertion rapide, ces formations en trois ans séduisent les étudiants souhaitant intégrer rapidement le monde du travail.

Former les talents dans les secteurs en tension

Le maintien des étudiants sur l’île passe aussi par des formations longues autrefois inaccessibles. L’ouverture complète du

deuxième cycle de médecine en est un exemple majeur. Grâce aux parcours PASS et LAS, les étudiants peuvent désormais suivre l’intégralité de leurs études médicales à La Réunion. Autre secteur en tension : le numérique. L’université propose des formations croisées, à l’image du Master Humanités numériques, qui combine culture, technologies et gestion de projet. À l’ESIROI, l’école d’ingénieurs réunionnaise, les bacheliers peuvent intégrer un

Plus de 200 formations sont proposées à La Réunion, permettant aux étudiants de construire un parcours complet sans quitter l’île.

cycle préparatoire dès la sortie du lycée, via le concours Geipi Polytech. Trois spécialités sont proposées : informatique, agroalimentaire, bâtiment et énergie. Pour les profils académiques ambitieux, le Cycle Pluridisciplinaire d’Études Supérieures (CPES), monté en partenariat avec le lycée Lislet Geoffroy, permet d’accéder à des parcours sélectifs exigeants dans les domaines des sciences, de l’ingénierie ou de l’économie. Laurène MAZIER

EN BREF

Une doctorante primée au Sénat

Stéphanie Parassouramanaïk Accama, docteure en droit public à l’Université de La Réunion, a reçu en mars dernier, le Prix de thèse du Sénat à Paris. Sa recherche porte sur l’intégration du droit coutumier dans les systèmes juridiques contemporains.

Colloque sur l’IndoPacifique au Moufia

En mai, un colloque international s’est tenu sur le campus du Moufia. Organisé par l’Université de La Réunion, l’IRIS et l’AFD, il portait sur les dynamiques géopolitiques de l’Indo-Pacifique. Chercheurs, représentants diplomatiques et experts y ont échangé autour des enjeux stratégiques de la zone.

Projet TRANGA : la Réunion coopère avec Madagascar

Depuis mai 2025, l’Université de La Réunion participe au projet TRANGA, initié par l’AFD et piloté à Madagascar. Objectif : former des ingénieurs et cadres dans le domaine de la transition énergétique. Des enseignantschercheurs réunionnais contribuent à la création de modules de formation professionnalisants.

UNE AUTRE VOIE VERS L'INGÉNIERIE

Une prépa sans concours pour devenir ingénieur

C’est une prépa scientifique, mais pas comme les autres. Direction le Lycée Lislet Geoffroy à Sainte-Clotilde. Ici, la Prépa des INP offre aux élèves réunionnais un accès direct à une trentaine d’écoles d’ingénieurs sans passer par les concours écrits nationaux. Comment y entrer ? Que vaut cette formation ? Quels débouchés ? On vous explique tout.

Implantée au lycée Lislet

Geoffroy à Sainte-Clotilde, la classe préparatoire des INP de La Réunion appartient à un réseau national.

Celui-ci regroupe plus de 30 grandes écoles d’ingénieurs publiques. Contrairement aux CPGE classiques, elle permet d’éviter le stress du concours en fin de deuxième année. En effet, l’admission en école d’ingénieur se fait uniquement sur la base du contrôle continu.

C’est donc la régularité et le travail de fond qui sont valorisés, plutôt qu’une performance sur quelques jours.

Une formation exigeante

Loin d’être une prépa au rabais, le cursus reste très complet. En deux ans, les élèves suivent un programme scientifique dense : mathématiques, physique, chimie, informatique, mais aussi sciences humaines. Des options sont introduites en deuxième année pour préparer les choix d’orientation. À la Réunion, la promotion se compose d’une vingtaine d’étudiants. Ces derniers bénéficient d’un encadrement rapproché par une équipe d’enseignants dédiés. Khôlles, devoirs surveillés, corrections personnalisées… tous les outils classiques de la prépa sont là.

La Prépa des INP ouvre l’accès à des écoles d’ingénieurs dans les secteurs de l’énergie, du numérique, de l’environnement ou encore de l’agroalimentaire.

Un accès direct à 30 écoles

La grande force de cette prépa, c’est son réseau. Les étudiants qui réussissent leurs deux années peuvent directement intégrer l’une des écoles d’ingénieurs du Groupe INP. Elles sont présentes à Grenoble, Toulouse,

Bordeaux, Nancy, Clermont… Et cela on le rappelle : sans passer par les concours classiques. L’admission se fait en fonction du classement interne, de la spécialisation choisie et des vœux de l’étudiant. Quant aux débouchés on mentionne les secteurs de l'informatique, l'énergie, l'environnement, les

UNE PRÉPA LITTÉRAIRE AMBITIEUSE

Levavasseur : une CPGE B/L

pour viser les grandes écoles

Elle n’est finalement pas si connue du grand public, la prépa B/L du lycée Levavasseur, à SaintDenis, forme chaque année une poignée d’élèves motivés à affronter les concours les plus prestigieux.

Une voie d’excellence à la croisée des lettres et des sciences.

Peu de lycéens savent qu’à Saint-Denis, dans l'enceinte du lycée Levavasseur, se niche une formation d’élite : la classe préparatoire B/L. C'est l’une des plus exigeantes du paysage éducatif français. Cette CPGE mêle littérature, sciences sociales et mathématiques. Elle prépare à une large palette de concours –des Écoles Normales Supérieures (ENS) aux écoles de commerce, en passant par Sciences Po ou des cursus universitaires sélectifs.

Créée pour les profils généralistes, curieux et polyvalents, la prépa B/L s’adresse aux bacheliers généraux attirés aussi bien

par la philo que par l’éco ou les équations. À Levavasseur, les élèves bénéficient d’un encadrement de proximité, avec des effectifs réduits, des oral d'entraînement hebdomadaires et un suivi individualisé.

Le pari de l’établissement ? Offrir aux étudiants réunionnais les mêmes chances de réussite que ceux des grandes métropoles. Les deux années de formation valident 120 crédits ECTS, permettant aussi une poursuite d’étude en L3. Rigueur, culture générale et esprit d’analyse : autant de compétences recherchées, que cette prépa cultive avec exigence et ambition. L. M.

matériaux ou encore de l'agroalimentaire.

Un format qui rassure

Moins de pression, plus d’accompagnement et une réelle valorisation du travail sur la durée. Ce modèle progressif permet à certains profils de réussir là où ils

n’auraient pas envisagé une prépa classique. Avec une ambiance de promo soudée, des enseignants disponibles et une charge de travail exigeante mais cadrée, la Prépa des INP s’impose comme une alternative sérieuse et accessible pour les lycéens réunionnais qui visent un avenir dans les sciences et l’ingénierie.

Ce modèle progressif permet à certains profils de réussir là où ils n’auraient pas envisagé une prépa classique.

Comment y accéder ?

L’admission se fait via la plateforme Parcoursup. Il faut être titulaire d’un bac général avec des spécialités scientifiques (maths obligatoires) et montrer sa motivation lors de l’examen du dossier. La sélection se fait sur notes et projet motivé. En 2024, une vingtaine de places étaient ouvertes à La Réunion. Le nombre reste volontairement limité pour garantir un suivi de qualité. Une prépa qui fait moins de bruit que les autres, mais qui mérite qu’on tende l’oreille..

Laurène MAZIER

La prépa B/L forme des étudiants polyvalents, entre lettres, sciences sociales et mathématiques.

APRÈS LE BAC /ÉCOLES PRIVÉES

Pourquoi les écoles privées séduisent de plus en plus Les Réunionnais ?

À La Réunion, près d’un tiers des étudiants poursuivent leurs études en dehors de l’université, notamment dans des écoles privées. Dans les secteurs du commerce, du numérique, de la santé ou de l’hôtellerie, ces établissements proposent des formations courtes, professionnalisantes, souvent en alternance.

Les étudiants apprécient particulièrement le lien direct avec les entreprises locales, ce que proposent les écoles privées réunionnaises est de miser sur l’efficacité professionnelle.

L’enseignement supérieur privé séduit un public de plus en plus large à La Réunion.

Face à une offre publique parfois saturée ou trop théorique, de nombreuses

écoles spécialisées proposent des formations professionnalisantes dans des secteurs en tension ou porteurs d’emplois. C’est le cas du sanitaire et social, du numérique, du commerce ou encore de l’hôtellerie-restauration.

ACCÈS AUX ÉTUDES

Des réponses concrètes

L’IFSEC OI, basé à Saint-Denis, est l’un des acteurs les plus connus dans le médico-social.

L’établissement forme aussi bien des assistants de vie que des futurs responsables d’établissement, avec des parcours certifiants, souvent en alternance. Objectif : répondre aux besoins criants du territoire

De nombreuses écoles spécialisées proposent des formations professionnalisantes dans des secteurs en tension ou porteurs d’emplois.

Numérique : la filière qui monte

C’est peut-être dans le numérique que l’offre privée connaît son essor le plus dynamique. Outre des écoles nationales comme Epitech, des structures locales comme Crealise ou encore Expernet, ont développé des formations ciblées sur les métiers du digital, le développement web, ou la cybersécurité. Accessibles à différents niveaux, parfois sans condition de diplôme, ces parcours permettent une montée en compétence rapide, avec une forte dimension professionnelle.

La professionnalisation comme priorité

en matière de services à la personne et de prise en charge du vieillissement.

Dans un tout autre registre, l’EGC Réunion ou encore l’IFAG forment chaque année des promotions de futurs gestionnaires, responsables commerciaux ou entrepreneurs. Ces écoles de commerce axent leur pédagogie sur la mise en situation, les stages longs et l’alternance, souvent en lien direct avec les entreprises locales.

Coût et financements : comment payer ?

Frais d’inscription, logement, matériel…

Entre les bourses nationales, les aides régionales, les dispositifs des écoles et autres solutions bancaires... Faisons le tour d'horizon des leviers existent pour alléger la facture des étudiants.

À l’université de La Réunion, les frais d’inscription restent relativement abordables : 170 € pour une licence, 243 € pour un master, auxquels s’ajoutent 100 € de CVEC. Mais dans les établissements privés, notamment

en commerce, numérique, santé ou hôtellerie, les montants peuvent grimper de 3 000 à plus de 10 000 euros par an. Des écoles comme Epitech, Vatel ou l’EGC Réunion affichent des tarifs conséquents, mais proposent aussi des solutions concrètes pour financer la scolarité.

La première option : les bourses sur critères sociaux du CROUS, accessibles à certains étudiants du privé reconnu par l’État. Autre ressource essentielle : les aides régionales. La Région Réunion finance notamment une allocation de frais d’inscription, une aide à la première installation, ou encore une bourse de mobilité pour les études hors département. Le Département peut aussi attribuer des bourses complémentaires. Côté écoles, plusieurs établissements favorisent l’alternance à partir de la 2 e ou 3 e année. Dans ce cas, les frais de formation sont pris en charge par

l’employeur via son OPCO. D’autres, comme Epitech ou IFAG, accompagnent les étudiants vers des prêts bancaires à taux préférentiels, souvent remboursables après l’entrée dans la vie active. Enfin, pour les demandeurs d’emploi et salariés en reconversion, des dispositifs comme le CPF ou les plans de formation d’entreprise peuvent couvrir tout ou partie des frais. Reste à bien anticiper : les démarches doivent souvent être engagées plusieurs mois avant la rentrée. L. M.

Alternance, bourses, aides régionales ou prêts étudiants : plusieurs dispositifs permettent aux jeunes Réunionnais de poursuivre leurs études sans renoncer à leur projet.

Enfin, dans le secteur du tourisme et de l’accueil, l’école Vatel Réunion prépare les étudiants aux métiers de l’hôtellerie de haut niveau. Avec un réseau international et des formations orientées terrain, l’établissement attire aussi bien des jeunes bacheliers que des adultes en reconversion. À travers ces initiatives, les écoles privées réunionnaises apparaissent comme des alternatives crédibles, réactives et ancrées dans les réalités locales. Un choix de plus en plus assumé par les étudiants et leurs familles. Laurène MAZIER

DEVENEZ QUI VOUS VOULEZ DEVENEZ QUI VOUS VOULEZ

Changer de métier Changer de métier Développer ses compétences Développer ses compétences

Obtenir un diplôme

Obtenir un diplôme

Initiale, , continue e & alternance

Initiale, continue & alternance

Présentiel l & à distance

Présentiel & à distance

APRÈS LE BAC /RENTRÉE 2025

DU LYCÉE À L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

Préparer sa rentrée sans stress : démarches, logement et rythme à adopter

La rentrée 2025/2026 approche à pas de géant. Chaque année, près de 25 000 jeunes poursuivent des études supérieures à La Réunion, dont 19 000 à l’université. L’entrée dans l’enseignement supérieur, c’est souvent un grand saut dans l’inconnu. Finie la structure bien cadrée du lycée : place à l’autonomie, à des cours en amphithéâtre, à un emploi du temps souvent morcelé…

Se repérer, pour mieux démarrer

La première étape, prendre ses marques. Repérer les lieux avant la rentrée : campus, salles de cours, bibliothèques. En plus d'anticiper, cela permet d’évacuer une partie du stress avant la rentrée.

Nombres d’établissements organisent d’ailleurs des journées d’accueil, à ne pas manquer. À l'image de l'École d'Architecture de La Réunion au Port, les BTS du Lycée Roland Garros au Tampon ou encore les classes prépa de Lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis … La plupart des établissements à la Réunion propose ces rendez-vous au moins de février, en plein cœur du calendrier Parcoursup. Donc si vous avez loupé le coche, n'hésitez pas à vous rendre quand même sur place : ce contact précoce avec l’environnement facilite les débuts.

Méthode et régularité

À la fac ou en école, personne ne vient vérifier si les devoirs sont

Mieux vaut revoir les bases pendant l’été, notamment en maths, en français ou en langues selon la filière

faits. La réussite repose sur une organisation personnelle solide. Il faut apprendre à gérer son temps, planifier ses révisions, savoir relire ses cours et poser des questions quand on ne comprend pas. Des outils comme le planning hebdomadaire, ou la méthode Pomodoro (25 minutes de concentration, 5 minutes de pause), peuvent être d’une grande aide pour rester efficace sans s’épuiser.

Prépa :

la rigueur dès l’été

Les classes préparatoires demandent un investissement in-

Afin d'éviter un grand stress pour la rentrée, il est conseiller de visiter son nouveau campus si possible.

tense dès les premières semaines. Pour ne pas être dépassé, mieux vaut revoir les bases pendant l’été, notamment en maths, en français ou en langues selon la filière. Lire les ouvrages recommandés, se remettre dans le rythme scolaire, voire anticiper quelques notions

clés peut vraiment aider à prendre un bon départ.

Ne pas négliger le quotidien

Enfin, la réussite passe aussi par une bonne gestion des aspects pratiques : logement, transports, budget, alimentation… Anticiper ces sujets permet de limiter les sources de stress. Une bonne hygiène de vie, avec su samment de sommeil, un peu d’activité physique et des moments pour souffler, reste la meilleure alliée pour

Les conseils de deux Réunionnaises parties étudier en métropole

durer dans la durée. Rentrer dans le supérieur, c’est un nouveau chapitre. Pour qu’il commence bien, un peu d’anticipation, de méthode et de curiosité suffisent souvent à faire la différence.

Étudier loin de La Réunion, c’est apprendre à se débrouiller seule, à gérer un budget serré, mais aussi à s’ouvrir, s’organiser et trouver son équilibre loin des repères familiers.

Michelle et Emma ont quitté La Réunion pour poursuivre leurs études en Alsace et en Picardie. Budget, solitude, autonomie, organisation… Elles partagent leurs expériences et leurs conseils pour aider d’autres jeunes à réussir leur envol.

Quitter l’île pour étudier loin de sa famille, c’est un cap important. Michelle, 19 ans, installée à Mulhouse pour un BTS Opticien Lunetier en alternance, gère son budget avec rigueur : “ Dès que je reçois mon salaire, je mets 400 € de côté, et le reste me sert pour tout : courses, médecin, transport. Je vérifie mon compte régulièrement pour ne pas tomber dans le rouge. ” Son astuce ? “ Aller chez Lidl, prévoir à l’avance, éviter de trop sortir. ” Emma, elle, vit à Amiens depuis deux ans, où elle poursuit un BUT en commerce. Avant même

de partir, elle avait déjà construit un tableau Excel pour suivre ses dépenses : “ C’est devenu une habitude. Tous les mois, je sais ce que je peux dépenser. ” Elle regrette cependant un manque d’information sur la gestion financière : “ On n’a pas une éducation financière très développée en sortant du lycée. ” Trouver son rythme et s’ouvrir aux autres

Côté autonomie, les deux étudiantes insistent sur l’importance de l’organisation. “ Per-

sonne ne va venir faire les lessives à ta place. C’est à toi de trouver ton rythme ”, explique Emma, qui a appris à jongler entre cours, cuisine et tâches ménagères. Un vrai saut dans la vie adulte. Enfin, l’entourage est capital. “ Il ne faut pas s’isoler ” , rappelle Michelle. Emma partage cette idée : “ Ce qui aide, c’est s’ouvrir, sortir, marcher sans but parfois, mais ne pas rester enfermée. Le cercle amical fait toute la différence. ” Son conseil clé : “ Croire en soi, et bien s’entourer. Franchement, ça change tout. ” L. M.

APRÈS LE BAC /ÉTUDIER EN MÉTROPOLE

MOBILITÉ ÉTUDIANTE

Ces aides qui ouvrent les portes du monde aux étudiants réunionnais

Les dispositifs de la Région et du Département permettent aux jeunes Réunionnais de dépasser les frontières de l’île afin de construire leur avenir. Entre ambitions et soutien financier, découvrez comment la mobilité étudiante est accompagnée depuis La Réunion.

Région et Département disposent des plusieurs aide pour les étudiants qui partent étudier hors du territoire réunionnais.

Pour faciliter le départ des Réunionnais vers la métropole ou l’étranger, la Région met à disposition plusieurs dispositifs d’aide. L’Allocation de Première Installation et Équipement Régional (APIER), d’un montant forfaitaire de 3 200 € , destinée aux étudiants qui s’installent pour la première fois hors de l’île. Pour financer les études ellesmêmes, l’Allocation Régionale d’Études Supérieures (ARES) apporte un soutien aux jeunes inscrits dans des formations en métropole, en Europe ou à l’étranger, à partir de la deuxième année de licence. la Région a également mis en place le bon ressourcement étudiant. Cette aide, d’un montant de 800 € ou 400 € selon les revenus familiaux, permet aux étudiants en mobilité de revenir à La Réunion une fois par an.

TÉMOIGNAGES

“Il n’y avait pas assez d’options à La Réunion”

MICHELLE, 19 ANS, étudie l’optique en Alsace

Originaire de Petite-Île, Michelle a quitté La Réunion en août 2024 pour suivre un BTS Opticien-Lunetier en alternance à Colmar. Si elle aurait préféré rester sur l’île, le manque d’écoles référencées sur Parcoursup l’a poussée à regarder vers l’Hexagone. “J’avais postulé à Mulhouse, Dijon et Colmar. Comme j’ai eu des réponses rapides et que j’ai de la famille près de Mulhouse, j’ai décidé de tenter l’aventure”.

Après un début d’année chez ses grands-parents alsaciens, elle fini par trouver un petit studio à Mulhouse, bien placé entre son lieu de travail à Saint-Louis et son école. Loyer : 495 €, pris en charge par ses parents. “Avec mon salaire d’alternante, je paie les courses, l’électricité, les transports… et j’arrive même à mettre un peu de côté”.

“ One life, il faut en profiter ”

L’adaptation n’a pas été simple. “J’avais déjà vécu six mois en Allemagne, mais là, c’était plus dur : je savais que je ne rentrais pas de sitôt.”L’hiver, le rythme de vie très rapide, les différences culturelles ont parfois

pesé. Mais un déclic a tout changé : “Quand mes parents sont venus me voir, j’ai retrouvé de l’élan.” Aujourd’hui, elle se sent mieux intégrée. “Depuis, ça va mieux. Et même si la plage me manque, je me rends compte que j’ai de la chance. Beaucoup de mes amis n’ont jamais voyagé, n’ont jamais vu la neige. Alors je me dis : One life. Il faut en profiter”.

Le Département soutient les parcours des plus modestes

Du côté du Département, la Bourse Départementale (Net Bourses) joue un rôle clé pour les familles aux revenus modestes. Avec un montant pouvant atteindre 2 150 € pour des études en métropole ou en Europe, elle constitue un appui essentiel pour les jeunes Réunionnais qui souhaitent se former ailleurs. Par ailleurs, le Département soutient également les jeunes engagés dans des projets internationaux avec des dispositifs tels que le Volontariat de Service Civique (VSC) et le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI). Laurène MAZIER

“Partir, c’était me prouver que j’étais capable”

EMMA, 19 ANS, en commerce à Amiens

La jeune femme vient de Saint-Pierre. Emma a quitté La Réunion en 2023 pour démarrer un BUT en Techniques de Commercialisation à Amiens. C'est son projet d’études mais c’est surtout un besoin personnel : “J’avais envie de prendre mon indépendance, de sortir du cadre familial, de recommencer à zéro dans une ville où je ne connaissais personne.”

Elle choisit Amiens pour son ambiance à taille humaine et parce que la-bas, elle une option pour apprendre le mandarin. Dès son arrivée, elle trouve un studio en centre-ville via Le Bon Coin. “Petit mais fonctionnel”, malgré une mésaventure avec des rongeurs vite réglée grâce à des propriétaires très réactifs. “Être bien entourée, ça change tout.” Avec un loyer de 400 €, elle bénéficie de l’APL, des bourses CROUS, et d’aides régionales

comme l’APIER. Elle complète son budget avec un job d’été, tout en s’imposant une rigueur financière : “J’ai fait un tableau Excel pour suivre mes dépenses dès le départ.”

“ Aller vers les autres”

Son intégration a été facilitée par une classe accueillante. “Les Réunionnais intriguent, mais faut savoir aller vers les autres, sortir,

marcher, découvrir.” Après un semestre Erasmus en Irlande et un retour à La Réunion pour les fêtes, un passage à vide s’installe. “J’ai perdu un proche, le moral a flanché… Mais avec du soutien, le soleil finit toujours par revenir.” Aujourd’hui, Emma sait qu’elle a eu de la chance, mais aussi qu’elle s’est donné les moyens de réussir. “ Cette expérience m’a fait grandir dix fois plus vite. Croire en soi et bien s’entourer, c’est la clé.”

L.M.

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Le Département aux côtés des étudiants

RECONVERSION

Les secteurs qui recrutent à La Réunion

Se reconvertir, si on laisse de côté l'entrepreneuriat, implique nécessairement de retourner sur le marché de l'emploi. Avant de se lancer, il semble donc primordial d'en prendre la température pour savoir quels secteurs recrutent et quels métiers sont les plus recherchés.

Le

900

T ous secteurs confondus, c'est le total des projets d'embauche envisagés par les employeurs de La Réunion en 2025.

C'est 3000 de moins qu'en 2024

selon l'étude sur les besoins en maind’œuvre publiée chaque année par France Travail. Une étude qui récence de manière exhaustive les tendances du marché de l'emploi et qui s'avère particulièrement utile pour savoir vers quel secteur ou métier s'orienter afin de trouver un emploi.

public plus dynamique que le privé

Sur ces 34 900 projets d'embauche, 14 900 concernent les établissements publics et les associations et 20 000 les établissements privés soit, pour ces derniers, une baisse de 8%. “ Cette évolution dans le privé s’explique par la baisse de la proportion d’établissements prévoyant d’embaucher qui passe de 29% à 24% ”, explique France Travail. Du côté des associations, la tendance est également à la baisse : 6 800 projets d'embauche, c'est 17% de moins qu'en 2024.

Inversement, 46% des établissements publics projettent de recruter pour un total de 8 100 embauches. C'est 300 de plus qu’en 2024. La quasi-totalité des

projets concernent l’administration publique et l'enseignement ainsi que la santé et l'action sociale. “ Les recrutements sont principalement effectués par les communes, les établissements scolaires, les caisses des écoles et les centres communaux d’action sociale ”, précise l'étude.

Jardiniers activement recherchés

Dans le public, les cinq métiers les plus recherchés regroupent plus de sept besoins sur 10 avec un très fort besoin en agents d’entretien de locaux (agents des écoles). Les collectivités envisagent d'en recruter 2530, loin devant les professionnels de l'animation socioculturelle (880), les jardiniers des espaces verts et naturels (880) et les aides de cuisine et employés polyva -

lents de restauration (790). Même tendance dans le secteur associatif où les cinq métiers les plus recherchés regroupent la moitié des besoins. Les jardiniers des espaces verts et naturels sont largement en tête des intentions d'embauche (1190) devant les professionnels de l'animation socioculturelle (720) et les aides à domicile et auxiliaire de vie (540).

La restauration en manque de main d’œuvre

Dans le privé, si le nombre de projets de recrutement diminue dans presque tous les domaines d'activité, certains font exception comme les services aux particuliers et plus précisément l’hébergement-restau -

Certains métiers sont clairement en tension et les formations pour y accéder existent. Voici trois exemples de formations courtes proposées par l'Afpar pour se former aux métiers qui recrutent.

1 - Commis de cuisine

Titre professionnel de niveau 3 / Durée : 8 mois / Lieu : St-André / Formation rémunérée Le commis de cuisine réalise des productions culinaires simples, dresse et envoie conformément aux consignes de son supérieur hiérarchique. Il participe également aux phases d’approvisionnement des marchandises. Il réceptionne les produits, contrôle leur qualité puis les range selon les règles tout en suivant l’état des stocks.

2 - Ouvrier paysagiste

Titre professionnel de niveau 3 /

Durée : 7 mois / Lieux : St-André et St-Pierre / Formation rémunérée

L'ouvrier paysagiste réalise des

aménagements paysagers et en assure l’entretien, souvent en mettant en valeur le patrimoine (berges, zones boisées ou littorales, forêts). Il pose et maintient les réseaux d’arrosage et réalise de petits travaux de maçonnerie paysagère. Il entretient parfois des parcs à thème, des sols sportifs et des aires de jeux.

ration et la santé et action sociale qui regroupent 72% des besoins du secteur.

Là encore, les aides de cuisine et employés polyvalents de restauration sont les profils les plus recherchés avec 1070 projets d'embauche, devant les serveurs de cafés restaurants (690) et les aides à domicile et auxiliaires de vie (680).

Enfin, toujours dans le privé, sont recherchés des agents de sécurité et de surveillance (660 projets d'embauche) dans les services aux entreprises, des employés libre-service (760) et caissiers (670) dans le commerce, des maçons qualifiés (540) dans le BTP ou encore des ouvriers agricoles (450) dans l'agriculture. Autant de métiers pour lesquels il faut se former mais qui offrent de beaux débouchés. Laurène MAZIER

3 - Assistant de vie aux familles

Titre professionnel de niveau 3 /

Durée : 5 mois / Lieux : St-André et St-Denis / Formation rémunérée L'assistant de vie aux familles apporte une aide professionnalisée à domicile dans le cadre de la vie privée des personnes (logement individuel, foyer, chambre dans un foyer, résidence…). Avec les adultes, il accomplit les tâches quotidiennes en y associant la

personne le plus possible. Avec les plus jeunes, il est le relais des parents dans la garde active des enfants et des bébés. Il travaille le plus souvent sous contrat à temps partiel pour un particulier, une association, une entreprise ou pour le secteur des assurances mais peut également exercer au sein d’institutions spécialisées. L.M.

Retrouvez toutes les formations proposées par l'Afpar sur https://afpar.re/”.

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RECONVERSION

L’AFPAR propose une formation de concepteur(trice) d’espace de vente de produits de seconde main.

À l’AFPAR de Saint-Paul, un nouveau parcours bouscule les codes du commerce.

Soutenue par la Région Réunion, la formation “ Concepteur(trice) d’espace de vente de produits de seconde main ” mêle développement durable, insertion professionnelle et théâtre. Une première sur l’île. Direction le plateau technique, où les apprenants passent à l’action.

Le service ingénierie de la Région a souhaité intégrer une action liée au développement durable.

De là est né ce projet ” , explique Nathalie Mithra, responsable formation.

Ouverte aux demandeurs d’emploi dès le niveau CAP, cette formation s’appuie sur le Titre Professionnel Employé Commercial, certifié Qualiopi et reconnu par l’État. À la clé : une certification officielle.

le plateau technique transformé en

Une approche écoresponsable et terrain

“ On valorise des produits en bon état, parfois peu utilisés, à prix accessibles. Cela limite les déchets et désengorge les centres d’enfouissement ” , résume Sonia Lallemant, la formatrice.

Les participants développent des compétences concrètes : gestion de l’espace de vente, création de supports de communication, ré-

daction d’annonces pour la vente en ligne, organisation, accueil et conseil client.

Le théâtre comme accélérateur de confiance

Trois fois par semaine, place au théâtre. “ On travaille la posture, la voix, la prise de parole. On les voit vraiment s’ouvrir ”, observe Sonia. De son côté, Lolita, stagiaire et fondatrice du Dressing Solidaire, confirme : “ Le théâtre, les mises en

situation… ça nous booste. On ose davantage, on se sent prêts ”.

Une boutique test grandeur nature

Chaque promotion réalise un projet concret. Cette fois, les apprenants collaborent avec Le Dressing Solidaire, association créée par Lolita. Ils prennent en charge la communication (flyers), l’agencement de la boutique éphémère, la mise en valeur des articles, l’accueil et les conseils. Une cabine

d’essayage complète l’expérience.

“ Ils pilotent tout de A à Z. Les clients sont impressionnés, ils ont vraiment l’impression d’être dans une vraie boutique ”, sourit Nathalie.

Un tremplin 100 % financé

Un réseau local se construit : friperies, structures d’insertion, partenaires professionnels.

“ Ce n’est pas qu’un apprentissage théorique. Les participants évoluent, décrochent un stage, s’ouvrent. C’est

Lolita, 33 ans : “ Cette formation me donne les clés pour faire grandir mon projet solidaire ”

Revenue à La Réunion après une expérience en métropole, Lolita a trouvé dans la formation de “ Concepteur/trice d’espace de vente de produits de seconde main ” un tremplin pour développer son association et gagner en confiance. Rencontre.

Après un bac STG marketing, puis des études en langues et gestion, Lolita s'oriente vers la vente. Une fois rentrée, sa vie de maman prend le dessus. “ J’ai mis ma carrière entre parenthèses. Quand j’ai dû tout assumer seule, j’ai intégré un dispositif d’accompagnement social ” . La jeune femme rencontre une autre maman au parcours similaire. Ensemble, elles lancent un dressing solidaire, un projet associatif né d’un constat simple : les freins

au retour à l’emploi passent aussi par l’accès à des tenues professionnelles adaptées.

Développer la confiance en soi

Lolita commence en mars dernier. Avec cette formation à l’AFPAR, elle franchit une nouvelle étape. “ Je connaissais déjà l’univers de la seconde main via mon asso, mais là j’approfondis mes compétences, je découvre la gestion d’un espace de vente, la

relation client… ”

Malgré des aprioris la stagiaire se ravie : “ Je craignais que cinq mois soient trop courts, mais la mise en pratique et les rencontres avec des professionnels ont vraiment enrichi l’expérience. C’est très complet, et les cours de théâtre sont un vrai plus : ils développent la confiance en soi. ”

Autre bonne surprise la diversité du groupe, en effet, Lolita se voyait déjà “ être entourée uniquement de jeunes, mais il

y a un vrai mélange, filles et garçons, chacun avec son vécu. ”

La suite ? Développer le dressing solidaire en imaginant des boutiques éphémères. “ Cette formation m’a apporté bien plus que des compétences, elle a ravivé mon ambition ”. L.M

une vraie victoire ”, affirme Sonia. Gratuite grâce au dispositif PACTE de la Région Réunion, la formation s’étale sur 5 mois pour un total de 840 heures. Au menu : des semaines de formation en présentiel et 8 semaines de stage en entreprise.

“ Ils repartent avec un bagage solide : technique, humain et entrepreneurial. On leur montre qu’un autre modèle est possible… et qu’ils peuvent le faire vivre ”, conclut Nathalie Mithra. Laurène MAZIER

Sur
véritable boutique on retrouve Nathalie Mithra, Sonia Lallemant et Lolita qui va bientôt terminer la formation.
Lolita, stagiaire à SaintPaul, veut faire de la seconde main un levier de solidarité.

LE CHEMIN DE VOTRE RÉUSSITE

NOS FILIÈRES

DE FORMATION

60 TITRES PROFESSIONNELS

Hôtellerie - Restauration - Tourisme

Horticulture - Environnement

Informatique - Numérique

Bois et charpente

Secrétariat - Comptabilité - Gestion

Electricité - Maintenance

Bâtiment gros oeuvre et second oeuvre

Bâtiment Encadrement de chantier

Industrie

Mécanique automobile - Cycle - Motocycle

Services aux entreprises et à la personne -

Care - Assistance à domicile

Médiation - Insertion - Formation

Commerce

Transition écologique

Économie bleue

Réseaux - Télécommunications

Froid et climatisation

L'ECOLE DU NUMÉRIQUE (EDN)

“ Anticiper les besoins ”

Chargé d'appui à la Direction de l’École du numérique (EDN), Fabien Gayout parle avec enthousiasme d'une école qui forme toute une génération d'experts dans une filière en plein essor.

Quelles formations propose votre école ?

Fabien Gayout : Tout d'abord, l’École du numérique dépend de la Chambre de Commerce et d'Industrie de La Réunion et travaille en partenariat avec des organismes de formation nationaux tels que 3iL Alliance à Limoges, SUP de V Paris et la FIM de SaintLô. Des centres détenteurs et certificateurs de la majorité de nos diplômes.

Nous proposons des formations en alternance dans différentes filières : marketing et communication digitale (Bac+2 ou équivalent jusqu'au Bac+5), développement Web, mobile, application, Big Data et IA (Bac+2 ou équivalent jusqu'au Bac+5), et systèmes, réseau, infrastructure et cybersécurité (Bac jusqu'à Bac +5). Sur cette dernière formation, l'EDN a même pris le parti d'intégrer cette année des jeunes qui n'ont pas le Bac.

Quelles sont les spécificités de vos formations ?

Nous fonctionnons la plupart du temps en mode projet, mais toujours avec un encadrement rigoureux. Cette approche permet aux jeunes de se retrouver sur des projets concrets et donc des problématiques réelles auxquelles ils doivent faire face tout en ayant la

Fabien Gayout : Chargé d'appui à la Direction de l’École du numérique (EDN)

“ L'innovation fait partie de notre langage quotidien ”

sécurité d'être accompagnés. Ceci leur permet de gagner en autonomie et amène une plus-value aux entreprises qui peuvent progressivement et rapidement capitaliser sur les compétences acquises.

Dans quelle mesure vos formations répondent à un besoin sur le marché local de l'emploi ? Répondre au besoin du mar-

FORMATION SUPÉRIEURE

ché local est notre mission première. Pour cela, nous sommes régulièrement en relation avec les entreprises afin d'identifier leurs besoins. À partir de là, nous pouvons leur proposer le type de formation correspondant à leur demande. Nous avons aussi une certaine flexibilité au niveau de nos référentiels afin de faire des adaptations. L'autre enjeu est d'anticiper les besoins des entreprises. Ainsi, au-delà de répondre aux besoins

actuels nous procédons régulièrement à une veille pour identifier les besoins futurs. Nous participons régulièrement à des séminaires avec nos partenaires de l'Hexagone ce qui nous permet aussi de récupérer les tendances au niveau national. L'exemple le plus marquant concerne l'IA. Nous l'avons intégré dans nos parcours de formation depuis plusieurs années ce qui permet à nos jeunes d'être force de proposition au sein de leur entreprise.

Un dernier mot pour encourager les étudiants à venir vous rencontrer ? Venir à l'EDN c'est l'assurance de suivre des formations où l'innovation fait partie de notre langage quotidien. C'est aussi l'assurance d'être accompagnés par des équipes passionnées où l'apprenant est au cœur des préoccupations. C'est enfin avoir accès à du matériel performant avec notre GéniusLab qui permet de

pouvoir prototyper ses projets grâce à des outils performants comme une imprimante 3D, une graveuse-découpeuse laser, un plotter de découpe permettant de créer des stickers, des presses à chaud permettant de floquer des vêtements et autres mugs ou encore du studio photo et vidéo.

Tous les détails de la formation sont à retrouver sur : www.ecoledunumerique.re B.P

Experts en cybersécurité : Les entreprises en demande

La cybersécurité est un enjeu majeur. Toutes les structures, privées comme publiques, petites comme tentaculaires, sont aujourd'hui exposées au risque de cyberattaques. Les profils d'experts en cybersécurité sont par conséquent très demandés.

Le Fabien Gayout peut en témoigner : “ Nous sommes très sollicités par les entreprises sur le Master en Cybersécurité (ERIS). Le taux d'emploi est de 100% et de nombreuses entreprises nous contactent pour recruter des étudiants sans que nous puissions malheureusement répondre à toutes les demandes ”. Concrètement, la formation sur deux ans et débouchant sur un Bac+5 proposée par l'EDN forme des experts réseaux, infrastructure et sécurité capables de piloter un ou plusieurs projets informatiques de la phase de négociation préalable à la signature du contrat jusqu’à l’achèvement du projet. Des profils amenés à installer et administrer des systèmes d’exploitation, gérer des systèmes et services Web et participer à la sécurité des systèmes d’information. Tous les détails de la formation sont à retrouver sur : www.ecoledunumerique.re . B.P

Le GeniusLAB était un projet porté par les étudiants du cursus d’Expert Réseau Infrastructure et Sécurité
Des diplômés qui n'auront aucun mal à trouver un emploi tant les besoins sont nombreux.

S’ENGAGE

QUI AGIT LE PLUS POUR L’EMPLOI DES RÉUNIONNAIS*

2e employeur privé de l’île, le Mouvement E.Leclerc Réunion propose plus de 100 métiers et autant de savoir-faire.

Toute l’année, découvrez nos offres sur : RECRUTEMENT.E-LECLERC.RE

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*ÉTUDE RÉALISÉE DU 2 AU 8 NOVEMBRE 2024 auprès d’un échantillon de 1034 responsables de courses alimentaires au sein du foyer ; représentatif des foyers réunionnais au sujet des enseignes de grande distribution de l’île.

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Avec le soutien de l'Etat, de la Région Réunion et de l'Europe, nous référençons près de 6 000 formations et un peu plus de 1 000 établissements de formation à la Réunion, couvrant tous les niveaux et tous les publics.

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