SUPPLEMENT QUOTIDIEN SANTE JUIN 2025

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LE MAGAZINE DE LA SANTÉ ET DU BIEN-ÊTRE

L'HYPER TENSION

Une des premières causes de mortalité à La Réunion

L’OBÉSITÉ

Plus fréquente à La Réunion que dans l’Hexagone

UN ESPRIT SAIN DANS UN CORPS SAIN

Bien ménager l'esprit et le corps pour être bien dans sa peau

SOINS MÉDICAUX

Le retour à l’autonomie après une intervention chirurgicale

SANTÉ

PRÉVENTION

04 à 06 I Sportez-vous bien tous grâce aux Maisons Sport-Santé

08 à 10 I Rééducation, réadaptation et réinsertion du patient

ÉTAT DE SANTÉ DES RÉUNIONNAIS

11 I Pour être en bonne santé il faut se faire plaisir...

PATHOLOGIES

12 à 14 I Surpoids et obésité : comprendre et réagir

16 à 18 I Diabète, prédisposition ne signifie pas prédestination

20 à 21 I Hypertension : faire face au tueur silencieux

22 / 23 I Vivre avec la maladie rénale, c'est possible…

24 I Yeux : complications oculaires du diabète de l'hypertension

25 I AVC l'urgence absolue

BIEN-ÊTRE

LES BIENFAITS DES PLANTES

26 à 27 I Les mérites du Bois de sable

APPROCHES NATURELLES

28 à 29 I La naturopathie, principes et bénéfices

MÉDECINE TRADITIONNELLE

30 I Médecine chinoise et acupuncture, une philosophie de vie

Un esprit sain dans un corps sain

Les anciens, dans leur grande sagesse, avaient compris que l'Homme pour être bien dans sa peau se devait de cultiver tout à la fois l'esprit et le corps, d'où l'adage d'un vieux Romain, qui disait, il y a 2000 ans déjà, "un esprit sain dans un corps sain…" Et encore ne faisait-il que romaniser la pensée d'un philosophe grec, qui avait vécu 500 ans avant lui, et demeure aujourd'hui encore la référence de tous les docteurs en médecine qui prêtent le serment d'Hippocrate, lequel pose l'éthique de leur profession, qui n'est pas un commerce, mais une vocation. Pour Hippocrate "L’homme doit harmoniser l’esprit et le corps."

C'est diablement vrai, car les excès, les déséquilibres, suscitent mal être et malaises, troubles et pathologies. L'esprit et le corps sont indissociablement liés. Et l'intellect doit savoir écouter les messages du corps…

La santé passe par le maintien du corps en bon état de service, ce qui n'est pas si évident compte-tenu des modes de vie contemporains, souvent très sédentaires, avec tout ce que cela implique, dont le manque d'activité physique ou sportive, l'obésité, l'hypertension, stress, déprime…

Selon l'âge - quand on est jeune on se sent indestructible - pour retrouver le plaisir d'une activité physique, ludique ou sportive, l'idéal est de faire un topo avec son médecin traitant qui peut conseiller ce qui convient le mieux au "sportif" néophyte.

Un conseil qu'il faut solliciter sans hésiter quand on retourne à une activité physique après une longue interruption… La politique du sport-santé permet de bénéficier du soutien de structures adaptées à nos besoins, avec ou sans ordonnance.

Le conseil d'un médecin devient impératif quand on sort d'une maladie plus ou moins longue, voire d'une intervention chirurgicale, et qu'une remise en forme s'avère nécessaire.

Le retour à l'activité, physique ou sportive, voire à l'autonomie, doit se faire progressivement.

Il n'est pas nécessaire de se briser les os pour profiter d'un tel soutien, d'autant que les kinés sont aujourd'hui équipés de matériels que les sportifs confirmés n'hésitent pas à utiliser, sous leur contrôle, afin d'atteindre leurs objectifs. Une fois l'objectif de remise en forme ou de récupération de mobilité atteint, il devient possible s'adonner librement à l'activité de son choix, de la promenade en plein air, au yoga, voire au stretching ou au Taï Chi, en salle avec le soutien d'un coach agréé Sport-Santé, voire en club, selon la discipline qui vous sied… Quoi qu'il en soit, de 7 à 77 ans, et plus encore, "sportez-vous bien" !

Le Quotidien

- 69 rue Saint-Anne Saint-Denis - Tel. 0262 02 67 15.

Président : Jean-Jacques Dijoux. Directeur de la publication : Henri Nijdam. Directeur commercial : Maximin Dussel. Responsable du développement : Jean-Pierre Hugot. Régie publicitaire : 0262 02 67 15 courriel : resa.regiepub@lequotidien.re - Santé , supplément du Quotidien. Ne peut pas être vendu séparément. Rédaction : Philippe Le Claire, Stéphane Maïcon. Maquette : Izigrafik. Impression : ICP Roto Le Port : DL24.05.80P

Sportez-vous bien tous

Grâce aux Maisons Sport-Santé

Lancé en 2019 par le ministère en charge des Sports et le ministère en charge de la Santé, le dispositif des Maisons Sport-Santé a pour but d’accompagner et de conseiller les personnes souhaitant pratiquer une activité physique et sportive encadrée par des professionnels formés, à des fins de santé, de bien-être, et ce quel que soit leur âge.

La population réunionnaise est très concernée par les maladies liées aux modes de vie. Les MSS sont là pour lutter contre la sédentarité et l’inactivité.

Améliorer l’état de santé de la population réunionnaise en favorisant l’activité physique et sportive de chacun au quotidien, avec ou sans pathologie, à tous les moments de la vie, tel est le crédo des Maisons Sport-Santé. Depuis 2019, les 13 structures, habilitées par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et la Délégation Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports (DRAJES), et portées par des Offices Municipaux des Sports (OMS), luttent contre la sédentarité et les maladies chroniques via un accompagnement adapté à destination de celles et ceux désireux de pratiquer ou reprendre

une activité physique et/ou sportive, quel que soit leur état de santé.

Les personnes souffrant d’une maladie chronique ou d’une affection longue durée (ALD telles que diabète, cancer, insuffisance rénale, facteurs de risques ou perte d’autonomie...) pour laquelle l’activité physique est recommandée et prescrite par un médecin, peuvent y bénéficier d'une prise en charge sur-mesure, grâce aux professionnels qui s’y trouvent à travers le dispositif “ Sport-Santé sur ordonnance. Sur place, un accueil personnalisé est proposé pour déterminer l’orientation la plus adaptée. Il est ainsi possible de pratiquer une “ activ-

ité physique en autonomie ”, seul ou en groupe sans encadrement professionnel, mais il est aussi possible d’opter pour la “ participation aux créneaux ou programme labellisés “ Sport-Santé pour tous ”, avec des activités physiques encadrées par des professionnels formés.

Un suivi sur 4 à 6 mois

Deux activités par semaine sont préconisées pour une durée de 4 à 6 mois à l’issue desquels un bilan des objectifs atteints ou pas est dressé pour être réajustés le cas échéant, sachant qu’en moyenne deux à trois cycles sont parfois nécessaires dans l’optique de réduire les risques de mortalité cardiovasculaires à court terme pour tous les bénéficiaires.

S’agissant des activités physiques labellisés par la DRAJES, elles vont de celles en pleine nature aux arts martiaux en passant par les activités aquatiques et gymniques ainsi que les sports collectifs. Pour plus d’informations, le grand public est invité à se rendre sur le site www.ssbe.re Les professionnels peuvent également y demander la labellisation de qualité et de sécurité de leurs créneaux, délivrée là aussi par la DRAJES. À ce jour, 556 créneaux ont été comptabilisés, à savoir 276 Sport Santé Pour Tous et 280 Sport Santé sur Ordonnance.

La répartition des Maisons

Sport-Santé sur le territoire

600 Maisons Sport-Santé sont recensées sur tout le territoire français, dont 13 à La Réunion.

• Saint-Paul : MSS Office Municipal des Sports et de l’Éducation

Populaire (OMSEP) ; Tél. : 0262 45 91 96

• Saint-Pierre : MSS Office des Sports et du Temps Libre (OSTL)

; Tél. 0693 30 25 02

• Saint-Denis : MSS Office Municipal des Sports (OMS)

Tél. : 0692 43 60 71

• Saint-Denis : MSS Comité Départemental Éducation Physique et Gymnastique Volontaire (EPGV) - Tél. : 0692 57 31 18

• Saint-Joseph : MSS Office Municipal des Sports (OMS)

Tél. : 0693 01 32 75

• Saint-André : MSS CASEC La Cressonnière - Tél. : 0692 70 72 51

• La Possession : MSS Sakisoigne ; Tél. : 0692 90 14 09

• La Plaine-des-Palmistes : MSS Service des sports

Tél. : 0262 51 49 06

• Petite-Île : MSS Service des sports ; Tél. : 0262 56 79 79

• Le Tampon : MSS EKILIB.RE ; Tél. : 0693 51 42 24

• Le Port : MSS Office Municipal des Sports (OMS)

Tél. : 0262 42 41 20 ou 0692 61 23 78

• Bras-Panon : MSS Centre Communal d’Actions Sociales (CCAS) ; Tél. : 0262 51 50 50 ou 0692 66 25 62

• Saint-Louis : MSS Service des Sports

Tél. : 0262 91 94 86 ou 0692 48 42 93

Le saviez-vous ?

L’activité physique, une alliée de taille

La pratique régulière d’une activité physique diminue la mortalité liée au cancer et peut réduire les risques de récidive des cancers du côlon, du sein et de la prostate. L’activité physique régulière est avec une alimentation adaptée le premier traitement du diabète de type 2 et peut permettre de réduire le recours aux médicaments antidiabétiques ou d’en diminuer les doses.

La DRAJES s’appuie sur 4 organismes de formation à La Réunion. Les MSS sont là pour lutter contre la sédentarité et l’inactivité.

“ Avec les MSS, l’idée est de mettre vraiment les gens en mouvement ”

AVincent Hoareau

Conseiller technique et pédagogique sport au sein de la DRAJES

u regard de la problématique de la prévalence du surpoids et de l’obésité à La Réunion, les Maisons Sport-Santé constituent un réel atout… En effet, avec 556 créneaux comptabilisés début mars 2025, on a constaté que le Sport sur Ordonnance a pris le pas sur le Sport Santé pour tous avec 280 créneaux contre 276. Les MSS sont donc un sas de reprise de la pratique sportive pour des personnes sédentaires ou malades qui bénéficient de l’accompagnement croisé de personnels tant du monde du sport que de celui de la santé. Entre la sédentarité qui est un enjeu de santé publique alarmant, la baisse des capacités physiques des jeunes, l’augmentation des maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension et autres, les MMS sont là pour répondre aux besoins de la population et contribuent au-delà à réduire les coûts liés aux maladies chroniques, créent du lien social et luttent contre l’isolement.

De quelles activités parle-t-on ?

Pour Vincent Hoareau, les

Maisons SportSanté ont pleinement un rôle à jouer pour lutter contre la sédentarité et plaide en outre pour une extension du dispositif dans toutes les régions de l'île.

Vincent Hoareau : Elles sont très variées. L’objectif est d’avoir une pluralité de disciplines adaptées pour mettre tout le monde en mouvement. On parle de Hand-Santé, de coach-athlé-santé, de nager-forme-santé… Toutes les disciplines fédérales qui sont affiliées aujourd’hui, ont décliné au sein de leur fédération des pratiques physiques et sportives à des fins de santé pour le Sport Santé pour Tous ; et s’agissant de l’activité physique adaptée en cas de pathologies chroniques, de perte d’autonomie… on propose de la gymnastique douce, de la marche nordique, de la natation adaptée entre autres. L’idée est vraiment de mettre les gens en mouvement.

Quels sont les tarifs ?

V. H. : Tout est fonction du repérage effectué par les médecins libéraux, les master-kinés voire même les pharmaciens qui orienteront le patient vers une MSS pour une éventuelle prise en charge ou pas dans le programme via une prescription médicale. Ça va aller des séances gratuites à des plus petits tarifs sur l’année sachant qu’à ce jour, il n’y a aucune prise en charge par la Sécurité sociale sauf cas particuliers comme l’expérimentation lancée à Nice en 2018 sur la prise en charge de l’activité physique adaptée pour les personnes atteintes de pathologies cardio-vasculaires. Expérimentation probante à l’issue de laquelle on espère un déploiement sur tout le territoire.

L’augmentation des maladies chroniques comme le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension et autres, les MMS sont là pour répondre aux besoins de la population

Qui finance le dispositif et à quelle hauteur pour La Réunion ?

V. H. : L’État par le ministère des Sports, a mis 12 millions d’euros supplémentaires en 2024 pour soutenir toutes les MSS au plan national. Sur le budget 2025, les 13 MSS de La Réunion sont passées d’une enveloppe de 100 000 euros à 182 000 euros. On bénéficie en parallèle de l’aide de l’ARS qui dans son programme de financement nous alloue des subventions.

Quid de la formation des professionnels encadrants ?

V. H. : Nous avons un comité technique de la formation par le biais duquel on a lancé un programme de formation régional destiné aux éducateurs sportifs avec des modules de 66 heures pour le Sport Santé sur ordonnance et de 38 heures pour le Sport Santé pour Tous. On s’appuie sur 4 organismes de formation labellisés sur trois ans depuis 2022 : l’OMSEP de Saint-Paul, l’OSTL de Saint-Pierre, le CREPS de la Réunion et Vital Formation Conseil.

Peut-on envisager davantage de MSS à La Réunion ?

V. H. : Ça fait en effet partie de notre stratégie régionale Sport Santé. L’objectif est d’avoir de l’offre de proximité partout même dans les endroits les plus reculés comme les hauts de l’île ou l’Est à Saint-Philippe ou Sainte-Rose. L’idéal serait d’avoir une MSS dans chaque commune. Pour l’heure on est dans une bonne dynamique et on agit dans la mesure de nos moyens face à des enjeux majeurs de santé publique.

EN JUIN, CÉLÉBRONS LA JOURNÉE

MONDIALE DES DONNEURS DE SANG. ET SI VOUS AVIEZ LE POUVOIR DE SAUVER DES VIES ?

LES COLLECTES À NE PAS MANQUER

:

Samedi 14 juin et Dimanche 15 juin 2025

> STE CLOTILDE - NORDEV HALL A : 09H00 à 16H00 >

Jeudi 19 juin 2025

> ST PAUL - CENTRE DES ARTS ET DE LA CULTURE CIMENDEF de 09H00 à 17H00

> 28

Samedi 25 Juin 2025

ST JOSEPH - GYMNASE GANOFSKY : 09H00 à 16H00

Samedi 05 Juillet 2025

ETANG-SALÉ - GYMNASE DU CENTENAIRE

De 09H00 à 15H00

FAISONS VIVRE LA SOLIDARITE.

En juin, célébrons la Journée Mondiale des Donneurs de Sang. Le 14 juin, c’est l’occasion de remercier les donneurs et de sensibiliser le public à l’importance de cet acte. Soyons plus que jamais tous unis par le don.

À La Réunion, 120 dons sont nécessaires chaque jour pour répondre aux besoins des 10 000 patients concernés par an. Quelque soit votre groupe, votre don est indispensable. Prenez une heure pour sauver des vies.

NOU SOV LA VIE ANSANM !

CONDITIONS :

• Avoir entre 18 et 70 ans

• Peser plus de 50kg

• Se munir d’une pièce d’identité

Prenez rendez-vous

• Respecter un délai de 28 jours après l’arrêt des symptômes du Chikungunya dondesang.efs.sante.fr

0262 90 53 92

Suivez-nous

Etablissement Français du sang - La Réunion Océan Iniden

RENDEZ-VOUS SUR NOTRE SITE

Rééducation réadaptation et réinsertion du patient

Auparavant appelés Soins de Suite et de Réadaptation (SSR), les Soins médicaux et de réadaptation (SMR) tiennent une place prépondérante dans le parcours du patient, en amont et en aval d’une chirurgie, à la suite d’un accident de la vie ou tout au long d’une maladie chronique.

Les soins médicaux et de réadaptation (SMR) sont une forme de prise en charge importante dans le parcours de soins des patients. L’orientation peut intervenir après un court séjour à l’hôpital ou directement depuis le domicile. Le but : faciliter la récupération des facultés ou l’adaptation à un handicap, ainsi que la réinsertion dans le milieu de vie du patient. Ils visent à prévenir ou à atténuer l’impact des pathologies et traumatismes sur la qualité de vie et l’autonomie des patients. Ils s’adressent aux patients atteints de maladies chroniques (cancer, insuffisance cardiaque…) aux personnes ayant suivi ou devant suivre des traitements liés à un traumatisme (accident, brûlures, chute, chirurgie…) ou à une pathologie aiguë (cardiaque, respiratoire…). À noter qu’un établissement de

soins médicaux et de réadaptation peut être « polyvalent » ou spécialisé dans un type de prise en charge spécifique.  À La Réunion, le secteur public hospitalier et 12 groupes privés spécialisés dans la réadaptation tels CLINIFUTUR, Revyva, IRIS Santé, Les Flamboyants pour ne citer qu’eux, quadrillent le département, et accueillent en moyenne chaque année près de 465 000 journées patients, offrant ainsi des prises en charge spécialisées avec des équipes pluridisciplinaires réunissant plusieurs compétences médicales : médecins, infirmiers diplômés d’État, aides-soignants, travailleurs sociaux, masseurs-kinésithérapeutes, psychologues, diététiciens, professionnels de différentes professions paramédicales tels que podologues, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes…

UN SERVICE PARFAITEMENT

ADAPTÉ À

LA NATURE DES PATHOLOGIES

Il va de soi que rien ne se fait sans que le patient soit inclus dans un service parfaitement adapté à la nature de ses pathologies ou traumatismes. Sont différenciées les filières neurologiques pour les patients ayant "fait" un AVC ou atteintes de maladies neurodégénératives, locomotrice qui concerne les polytraumatismes, traumatismes d'un membre ou du rachis, traumatismes sportifs et la cohorte post-opératoire, laquelle s'adresse aux patients qui ont besoin d'une rééducation, après la pose d'une prothèse de genou, de hanche, voire une amputation vasculaire fréquente chez les diabétiques… Enfin, la prise en charge des personnes âgées se fait via la filière gériatrique qui permet d'organiser une transition entre l'hospitalisation et le retour à domicile, ou en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), lorsque les patients souffrent d'un traumatisme ou d'une pathologie neurologique.

La réduction des financements des SMR inquiète

Face à une réduction de 13% de leur financement, en raison d’une réforme tarifaire nationale, les établissements de soins médicaux et de réadaptation de La Réunion ont décidé de se mobiliser, rejoints par la présidente de Région Huguette Bello.

Le ministère de la Santé a récemment annoncé une nouvelle réforme qui pourrait entraîner une réduction de 13% des ressources allouées aux hôpitaux, ce qui représente une perte estimée à 18 millions d’euros. Cette baisse de financements aurait des conséquences importantes comme des fermetures de services ou de cliniques, des délais d’attente plus longs voire des suppressions d’emplois qui inquiètent les personnels soignants.

La Fédération de l’Hospitalisation Privée de l’océan Indien (FHP OI) appelle le ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, Yannick Neuder à adapter ces réformes aux spécificités de La Réunion qui fait face à des particularités économiques et sanitaires comme notamment une prévalence du diabète bien plus élevée que dans l’Hexagone, une obésité touchant 30 % des adultes, une surmortalité par AVC et insuffisance rénale et une précarité plus importante de la population (36 % de la population vi-

LA RÉDUCTION DE 13% DES RESSOURCES ALLOUÉES

AUX HÔPITAUX

REPRÉSENTERAIT

UNE PERTE

ESTIMÉE À...

18

MILLIONS D’EUROS

Les HAD, ou Hospitalisation À Domicile, sont des services de soins de santé qui permettent aux patients de recevoir des soins médicaux et de réadaptation chez eux plutôt qu'à l'hôpital. Elles sont destinées à des patients qui ont besoin d'une surveillance médicale constante mais qui ne nécessitent pas une hospitalisation prolongée.

vant sous le seuil de pauvreté).

Outre la profession, la présidente de Région Huguette Bello s’alarme elle aussi des conséquences de cette nouvelle réforme. "Ces annonces ne sont pas apaisantes.

85% des soins de réadaptation sont pratiqués par les établissements privés et soulagent ainsi le CHU, sinon nous aurions 50 chambres de prises et donc, on a besoin que soient considérés ces 85% de prise en charge qui ont fait perdre 18 millions d’euros à l’hôpital privé".

SMP et MSP comment faire

la différence ?

Les Maisons de Santé Pluridisciplinaires ou MSP sont des structures de soins de premier recours regroupant des professionnels de santé médicaux, paramédicaux et pharmaciens, et dont la mission est d’assurer une prise en charge pluriprofessionnelle de leurs patients dans le cadre d’un parcours coordonné.

Constituées autour d’un projet de santé commun, les MSP regroupent les professionnels de santé médicaux, paramédicaux et pharmaciens avec pour objectif de développer la prévention, l’efficience et la qualité des prises en charge, d’améliorer l’accès aux soins des patients, et de conforter l’offre de soins de premier recours en particulier dans les territoires fragiles, et de second recours grâce à des outils innovants tels que la télémédecine. Les MSP sont également un lieu de stages ambulatoires pour les étudiants en méde-

cine, ce qui permet la découverte du monde libéral et peut susciter des installations. Elles constituent un levier important d’attractivité du territoire à l’installation des jeunes médecins, favorable à un exercice en équipe. Pour pallier les déserts médicaux et faciliter l'accès à des soins de qualité, partout sur le territoire national, le ministère de la Santé et de la Prévention avait lancé en 2023, le projet de soutenir la création de 4 000 maisons de santé pluridisciplinaires à l’horizon 2027. En mai 2024, on dénombrait 24 MSP en fonctionnement à La Réunion et 5 projets en cours de création.

QUELLE EST LA DURÉE MOYENNE D'UN SÉJOUR EN SMR ?

La durée de séjour pour les soins médicaux de réadaptation est un enjeu important tant pour les patients que pour les professionnels de santé. Cette dernière dépendant des besoins et de l'état de santé de chaque patient, il est donc essentiel de prendre en compte les facteurs individuels, tels que l'âge, la pathologie, les antécédents médicaux et les comorbidités, pour déterminer la durée de séjour idéale. Laquelle doit permettre de fournir des soins de réadaptation adéquats et de favoriser la récupération fonctionnelle du patient.

Cependant, la durée de séjour peut être limitée par des contraintes budgétaires ou des politiques de santé publique, d’où l’importance de trouver un équilibre entre les besoins individuels des patients et les ressources disponibles. Une durée de séjour trop courte peut entraîner une récupération incomplète et des complications à long terme, tandis qu'une durée de séjour trop longue peut entraîner une dépendance excessive aux soins médicaux et une augmentation des coûts de santé.

Pour être en bonne santé, il faut se faire plaisir…

Pour battre en brèche la fausse fatalité qui voudrait qu'un Réunionnais sur 10 soit condamné à être en mauvaise santé, pas besoin de médicaments, il faut se révolter contre le syndrome du confinement, retrouver le goût d'activités dynamiques, bouger, jouer, bat’karé…

Selon l'INSEE, un Réunionnais sur dix déclare être en mauvaise santé, une tendance qui interpelle car la population réunionnaise est relativement jeune. Comment expliquer qu'après 65 ans, 25% des Réunionnais souffrent de maladies chroniques plus fréquemment que les métropolitains d'âge égal… L'origine de ce décalage n'est pas franchement héréditaire, il ne s'agit donc pas d'une fatalité, des facteurs que l'on peut facilement corriger sont à notre portée de main avant même de parler de traitements médicamenteux…

Pour reprendre une campagne d'Ameli, "Le bon traitement, c’est pas

forcément un médicament" (sic), la cause première du mal être, en sus de l'âge, réside dans la sédentarité, le surpoids, l'obésité et son cortège de pathologies invalidantes, diabète ou hypertension, rhumatismes… Pour les éviter, promenade, marche sportive, bicyclette, nage, associées à la consommation régulière de fruits, brèdes et légumes, constituent un premier pas en matière de prévention. De fait, parmi les personnes qui revendiquent de ne jamais faire d’effort physique, 24 % présentent un état de santé altéré. Alors que parmi ceux qui s'adonnent à la moindre activité physique hebdomadaire, 7 % seulement se disent en mauvaise santé.

Une forme d'inactivité subie

La sédentarité déclenche une véritable réaction en chaîne dès lors qu'elle est associée à l'obésité, avec des maladies comme le diabète, l'hypertension artérielle. Les dames, en dépit d'une espérance de vie supérieure à celle des messieurs, 85,1 ans pour les premières contre 79,4 ans pour les seconds, sont plus affectées par l’obésité (20 %) et le manque d’activité physique (17 %), qu'en métropole. Enfin, le non-emploi qui suscite une forme d'inactivité subie, influe sur l’état de santé. 17 % des hommes et femmes au foyer, personnes en incapacité de travailler, se disent éprouvés par un "mauvais" état de santé. Et 25% des Réunionnais renoncent à des soins dont ils auraient besoin, en dépit d'une couverture santé et d'un tiers-payant généralisés. En conclusion, nombre de Réunionnais sont en situation de recouvrer facilement santé et bien être en redécouvrant le plaisir d'activités de loisirs, physiques ou sportives… Ces activités ne sont pas un luxe, mais participent de la prévention, qui permet de profiter de la vie et de conserver des familles heureuses…

Réaction en chaîne provoquée par la sédentarité

La cause première du mal être, en sus de l'âge, réside dans la sédentarité, le surpoids, l'obésité et son cortège de pathologies invalidantes, diabète ou hypertension, rhumatismes…

Face au surpoids et à l'obésité :

comprendre et réagir

A La Réunion, une bonne moitié de la population âgée de 18 à 85 ans est concernée par la surcharge pondérale, souvent sans le savoir, parce que le "syndrome métabolique" auquel correspond l'obésité, reste longtemps asymptomatique…

Cette maladie dont les formes vont du surpoids à l'obésité modérée, sévère ou massive, n'est pas un état bénin, jadis considéré comme un signe d'aisance financière. De nos jours, 36 % des Réunionnais vivent en dessous du seuil de pauvreté, ce qui implique mal logement, malnutrition, stress… L'obésité, s'impose donc comme un sérieux problème de santé publique, au plan national aussi, car en métropole 17% des adultes

sont concernés. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, 39% des adultes dans le monde sont en surpoids et 13% sont obèses. Pour en revenir à La Réunion, l'Observatoire régional de la Santé péi, estime que près de la moitié de la population âgée de 18 à 85 ans se trouve en situation de surcharge pondérale. 47% de la population réunionnaise présentent un Indice de Masse Corporelle (poids divisé par la taille au carré), supérieur à 25, et se trouve donc en surpoids (entre

25,0 et 29,9 kg/m²) ; entre 30,0 et 34,9 kg/m², il s'agit d'obésité modérée ; de 35,0 à 39,9 kg/m², il s'agit d'une obésité sévère ; à plus de 40 kg/m², on parle d'obésité massive. Pour calculer soi-même son IMC, il suffit d'utiliser le calculateur en ligne de la "Sécu" : https://www.ameli.fr/assure/sante/ themes/surpoids-obesite-adulte/calcul-imc-bilan-medical

Si le résultat vous montre que vous avez possiblement un souci, il ne faut pas se raconter d'histoire, ne pas hésiter à consulter, car il ne faut pas laisser un surpoids limite, ou une obésité modérée, s'installer et détériorer son état de santé, car les conséquences sont fatalement pénibles et à terme, invalidantes. Au besoin, La Réunion dispose de Centres Spécialisés dans la prise en charge de l'Obésité (CSO), et votre médecin traitant peut tout naturellement vous y orienter pour une bonne prise en charge, remboursée par la sécurité sociale. Mieux vaut prévenir que guérir, hypertension, AVC, diabète de type 2, dégradation des reins, perte d'autonomie, étant ensuite difficile à rattraper, voire irréversibles. Comparativement à nos voisins Mauriciens, Malgaches, Comoriens… les Réunionnais, citoyens français, disposent, quels que soient leurs revenus, du privilège d'une offre de soin, publique et privée, d'excellent niveau, même par rapport à d'autres départements métropolitains, ne pas en profiter serait catastrophique.

L'obésité n'est pas une fatalité, mais…

il faut être vigilant

Contrairement à la grippe, aux arboviroses ou à d'autres maladies, la surcharge pondérale n'est pas le fait d'une piqûre de moustique, ou d'une contagion virale… Notre mode de vie y concourt insidieusement. Le syndrome du confinement y participe, comme le travail à domicile, ou l'usage immodérée des écrans, télé y compris.

Les dames sont plus concernées que les hommes par l’obésité (20 %) ; et nombre de femmes enceintes le sont avant même le début de la grossesse ; 1 femme sur 4 est en surpoids et 1 femme sur 5 en situation d’obésité. Chez les ados, 18% de collégiens et lycéens sont en situation de surcharge pondérale. Chez les enfants de 3-4 ans, 6% se trouvent en surcharge pondérale en 2021 avec davantage d’enfants en situation d’obésité (4%) qu’en surpoids (2%). Ce n'est malheureusement pas une question de "look", car le syndrome métabolique produit par la sédentarité, le manque d’activité physique, une mauvaise

alimentation, allie des troubles induits par la présence d’un excès de graisse abdominale ; hyperglycémie (excès de sucre dans le sang), taux de triglycérides élevé, faible taux de "bon" cholestérol, hypertension…. Ce qui peut conduire à des pathologies sérieuses que liste l'INSERM : "maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, AVC), diabète de type 2, maladies du foie (stéatohépatite non alcoolique, cirrhose) ou des reins, apnée du sommeil ou encore troubles

CONTACTS ET INFORMATIONS

• Centres Spécialisés dans la prise en charge de l'Obésité (CSO)

• Médecine adulte-CHU Nord Service d'Endocrinologie et des Maladies Métaboliques : 0262 90 61 95

• Médecine adulte-CHU Sud Service d'Endocrinologie et des Maladies Métaboliques : 0262 35 91 63 ou 0262 35 95 80 https://obesite-reunion.re/ onnelacherien974@gmail. com 0262 35 91 89 coordination.cso@chureunion.fr

• CHU Réunion-Service

Médecine B

BP 350- 97448 Saint-Pierre

gynécologiques (syndrome des ovaires polykystiques)." Si les maladies qui découlent de l'obésité tendent à devenir chroniques, il ne s'agit pas d'une une fatalité, quand bien même il existe des prédispositions génétiques à la prise de poids, elle peut se contrôler, se traiter, s'inverser, en améliorant son hygiène de vie, son alimentation, en s'adonnant à des activités physiques, sportives… et ce quasiment à tout âge. Il n'est jamais trop tard pour agir et mieux se porter. Aujourd'hui, les Réunionnais concernés peuvent recourir, sur prescription médicale, à des traitements médicamenteux qui aident à la perte de poids en limitant l'absorption des graisses alimentaires, voire à des traitements chirurgicaux. Pas de complexes ! On est toujours le gros ou le petit d'un autre… On peut en rire, mais il faut prendre sa santé au sérieux.

Bien manger… bien bouger

Comment se peut-il que le simple fait de manger, à La Réunion comme ailleurs, soit devenu à ce point chose sérieuse ? Se nourrir ne répond-t-il pas à l'un de nos plus essentiels besoins, de même que boire, courir, jouer…

Si nos anciens ont connu la disette, aujourd'hui, la population réunionnaise est sujette à une forte prévalence du diabète, parce que le mode de vie, en ces temps de tertiaire et d'écrans, tend à réduire l'activité physique à peu de chose ; le syndrome du confinement ayant par ailleurs laissé des traces dans nos façons d'être et même de travailler.

Les préconisations du Programme national nutrition santé sont connues : " consommation d’au moins 5 portions de fruits et légumes par jour", mais il n'est pas toujours évident de manger équilibré car fast food-péi connaît aussi ses "must" hypercaloriques, genre sandwich bouchons gratinés ou américain… sans parler des caris, entre autres ti' didine sur gazon d'riz… De

fait, selon le rapport "Alimentation, activité physique, sédentarité et pathologies associées chez les adultes à La Réunion" publié en 2024 par l'ORS, "les trois quarts des Réunionnais consomment au moins une portion de fruits ou légumes tous les jours (…) les petits consommateurs (moins de 3,5 portions par jour) représentant les deux tiers de la population réunionnaise…"

Renforcement musculaire bi-hebdomadaire

Sur le fond, hormis la tendance à boire trop de boissons sucrées, le régime réunionnais, renforcé en grains et brèdes, vaut bien le crétois… encore faut-il proportionner ses apports caloriques à son activité physique.

Et c'est là qu'est le problème. Quand l'OMS recommande au moins 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée hebdomadaire, vélo, marche rapide, natation, aspirateur, ménage, jardinage… voire 75 minutes d’une activité physique d’intensité plus élevée… sans oublier du renforcement musculaire bi-hebdomadaire, il apparaît que si nombre de Réunionnais sont dynamiques, actifs et sportifs, plus de la moitié des jeunes âgés de 18 à 30 ans passent plus de 3 heures par jour devant des écrans ; étudiants, retraités et cadres sont les plus sédentaires, pour des raisons différentes, qui passent plus de 7 heures par jour assis devant des écrans.

Enfin, comme signalé plus avant, 14 % des Réunionnais déclarent ne jamais produire le moindre effort physique quel qu’il soit… On comprend mieux cette notion de déséquilibre entre apports alimentaires et dépenses énergétiques, qui provoque dans le temps une accumulation des réserves stockées dans le tissu graisseux…

Diabète Prédisposition ne signifie pas prédestination

À La Réunion, sur base de données datant de 2021, 13,6% des personnes âgées de 18 à 85 ans ont déclaré un diabète…

La prévalence du diabète connu augmente avec l’âge des patients pour atteindre 32,6% chez les 65-85 ans

L'OMS décrit le diabète comme une maladie chronique qui apparaît lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline, ou que l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline qu’il produit. L’insuline étant l'hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang. A La Réunion, la prévalence du diabète est deux fois supérieure à celle observée en métropole, elle y est plus fréquemment associée à des complications sévères.

Selon la Fédération Française des Diabétiques, qui cite le Professeur Philippe Froguel, généticien et endocrinologue au CHU de Lille et à l’Imperial College de Londres, la prise en compte des facteurs génétiques dans le dépistage et la prise en charge des diabètes s'avère fondamentale, car l’héritabilité joue un rôle important dans tous les cas : "Les diabètes, quels qu’en soient les types, sont fortement familiaux (…) On estime à 60 % l’héritabilité du diabète de type 2 (DT2) (…) Les études du génome humain, menées depuis une quinzaine d’années, ont identifié environ 250 régions du génome impliqués dans la survenue du DT2. En les analysant on pourrait, en théorie, dès la naissance, identifier par exemple les 3% de la population ayant un risque multiplié par trois de devenir diabétique et essayer d’en prévenir l’apparition, par exemple, en incitant à contrôler le poids, à avoir de l’activité physique régulière et à

manger sain. Car prédisposition ne signifie pas prédestination, et la prévention marche chez ces personnes dites à risque. Si un des parents ayant un diabète de type 2, le risque est de 30% de devenir diabétique, mais cela dépasse 50 % si les deux sont atteints de diabète (…) compte tenu de la plus faible fréquence du DT1, le risque est d’environ 5% de développer la maladie quand on a un parent atteint d’un diabète de type 1".

Éliminer les facteurs de risque

Le diabète de type 2 représentant 90% des cas à La Réunion, quand on a la chance de connaître ses antécédents, et de savoir quel est le pourcentage de risque de développer la maladie, il importe de mettre à profit cette préscience pour l'éviter. Surcharge pondérale, hypertension, consommation d'alcool et tabagisme sont à proscrire. Un véritable défi quand86 500 personnes sont prises en charge pour leur diabète, soit 14% de la population adulte, quand 1/4 des patients estiment ne pas souffrir d'une maladie chronique ; sans parler de ceux qui ignorent leur état, ou ceux (17%), à qui il arrive d'interrompre leur traitement médicamenteux, et d'autres encore (11,9%), qui renoncent durablement aux soins pour raisons financières.

Un quart des patients concernés par le diabète estiment ne pas souffrir d'une maladie chronique ou d'un problème de santé durable…

Le phénomène “petit diabète” tend à minorer la prévalence réelle du diabète à La Réunion.
Il n'y a pas de petit

diabète…

Au nombre des spécificités locales, l’ARS et l’ORS Réunion ont identifié et partiellement quantifié, depuis 2021, une putative forme de diabète, qualifiée de "petit diabète" …

Cette expression n'est pas franchement répertoriée par l'Académie nationale de médecine, car la définition biologique du diabète de type 2 fait état d'une glycémie supérieure à 1,26 g/l après un jeûne de 8 heures et vérifiée à 2 reprises… Il est d'ailleurs communément admis que nombre de ceux qui disent être concernés par cette forme euphémisée, ignorent leur état, estiment ne pas être diabétiques, ou en éludent la réalité en la minimisant (3,4% des cas) ; ils relativisent la portée de cet état de "petit diabète" en se concevant comme "prédiabétiques", dans une acception synonyme de diabète récent, sans complication ou "Pa la ek sa"... Or, le prédiabète n'est pas une notion subjective, mais une forme intermédiaire du diabète, qui se traduit par une glycémie (taux de sucre dans le sang), certes inférieure au seuil diagnostiqué de diabète, mais traduit une augmentation du risque de progression vers le diabète de type 2, avec une glycémie à jeun qui se situe entre 1,10 g/L et 1,25 g/L.

La prévalence du "petit diabète" tend à augmenter avec l’âge des personnes (7,7% des 55-64 ans), ce qui accroît le risque pour les patients de ce fait non diagnostiqués, et limite leurs chances d'accéder à une prise en charge précoce. Autre effet pervers, le phénomène "petit diabète" tend à minorer la prévalence réelle du diabète à La Réunion.

La prévalence cumulée du diabète et du "petit diabète" sur

l’ensemble de la population interrogée atteint 16,5% à La Réunion à partir des données en 2021.

Aux diabétiques qui s'ignorent

L'étude INVS-INSERM-CHU de la cohorte RÉDIA2 sur le diabète de type 2 à La Réunion, qui a procédé au croisement de données portant sur des périodes couvrant les années 1999-2009 et 2006-2009, a établi qu'un diabétique sur trois ignorait sa maladie au moment de l’enquête. Aux diabétiques qui s'ignorent, ou refusent de se considérer comme tels et de ce fait ne sont pas pris en charge à temps pour éviter des complications, on peut ajouter ceux qui optent pour un recours aux tradipraticiens, voire "tisaneurs" ; un réflexe couramment rencontré sous nos latitudes où les traditions créoles, malgaches, chinoises indiennes et autres proposent des pharmacopées que la pratique populaire assimile globalement aux "zerbages péi"… Mais, si nombre de plantes dites médicinales libèrent des molécules actives et bénéfiques, il est très dangereux de les substituer, s'agissant du diabète, aux traitements d'ordinaire prescrits. Tout comme il peut être problématique de les croiser avec un traitement médicamenteux en prenant le risque d'incompatibilités.

Mieux vaut ne pas se "compliquer" la vie !

À La Réunion, la forte prévalence du diabète est certes inquiétante en soi, mais en faire état ne rend pas compte de ce qu'elle implique humainement parlant, à savoir des complications sévères pour les patients diabétiques.

LES COMPLICATIONS

Parmi les 86 500 patients diabétiques pris en charge en 2022

• Accidents vasculaires cérébraux

700 patients diabétiques hospitalisés

• Cécité Données non disponibles

• Maladies coronariennes

700 patients diabétiques hospitalisés

• Dialyse pour insuffisance rénale (chroniqueouaigüe)

1 400 patients diabétiques hospitalisés

• Amputation des membres inférieurs

250 patients diabétiques hospitalisés

• Plaies du pied

600 patients diabétiques hospitalisés

Source : SDNS/SNIIRAM ( Méthodologie Assurance Maladie / DRSM Réunion ) - Exploitation ORS

Le diabète augmente le risque de complications cardiovasculaire de 2 à 3 chez l'homme et de 4 à 5 chez la femme. Ces atteintes vasculaires concernent l'ensemble des vaisseaux du système circulatoire de l'organisme, des plus petits, comme les capillaires et artérioles des yeux, des reins, des systèmes nerveux… aux plus gros, comme les artères coronaires, celles des membres inférieurs, celles issues de la crosse aortique, dont les carotides … Les yeux peuvent aussi être concernés par les rétinopathies diabétiques. S'agissant des reins, les néphropathies altèrent la filtration du sang et cette dysfonction peut aller jusqu'à l’insuffisance rénale chronique, voire terminale, avec dialyse ou greffe rénale.

Le "pa la ek sa" n'est pas une option

Au niveau nerveux, le diabète provoque des neuropathies qui selon les nerfs affectés altèrent la sensibilité, les réflexes ostéo-tendineux ou provoquent d'intenses douleurs. Quand elle porte sur les membres inférieurs, la perte de sensibilité peut dissimuler l’infection de plaies, qui, de fait peuvent dégénérer au point de nécessiter l'amputation.

La neuropathie du système nerveux autonome, lequel dirige les fonctions involontaires du corps comme la respiration et la digestion, entre autres, suscite des symptômes gastro-intestinaux, génito-urinaires, cardio-vasculaires, des troubles sexuels… Le diabète impose aux patients d'attacher à leur dentition une surveillance toute particulière car ils courent un risque de complications bucco-dentaires. Trois types de lésions sont plus fréquentes pour les diabétiques, les caries dentaires, la gingivite et la parodontite qui est une inflammation profonde des gencives et de l’os sous-jacent, laquelle suscite une perte prématurée des dents.

Quant aux grosses artères, elles sont concernées par des atteintes que l'on nomme logiquement "macro-angiopathies" et affectent en sus des artères des membres inférieurs dont la fémorale ou l'artère fessière, le cœur et le cerveau, avec notamment comme conséquence des risques d'Infarctus du myocarde ou d'Accident Vasculaire Cérébral… Le tableau qui illustre cette page développe le spectre des complications et de leur impact humain. Comme quoi, en la matière, le "pa la ek sa" n'est pas une option.

CHOR 2030 : une extension de l’hôpital

Depuis son ouverture en mars 2019, le Centre Hospitalier Ouest Réunion (CHOR) a prouvé sa capacité à répondre aux attentes de la population avec rigueur et innovation. Mais face aux besoins croissants d’une population en hausse, l’hôpital s’engage dans une nouvelle ère : un projet d’extension de l’hôpital à l’horizon 2030, à la hauteur des défis de demain pour continuer à garantir la meilleure offre de soins aux Réunionnais.

Bien plus qu’un projet d’agrandissement, le projet CHOR 2030 est une vision pour le futur de la santé dans l’Ouest qui vient « en complémentarité de l’offre de soins sur l’ensemble du territoire » précise la Présidente de la Communauté Médicale du CHOR, Dr Karine BERNY-BURLOT. Ce projet d’envergure se donne pour objectif de répondre aux défis actuels et anticiper l’avenir en redéfinissant l’offre de soins pour les décennies à venir.

Le projet CHOR 2030 vise à répondre à des problèmes importants de l’offre de soins à La Réunion, notamment par le déploiement de l’offre de soins en chimiothérapie et dialyse.

Ce projet de transformation, véritable levier d’innovation et de progrès, repose sur une dynamique collaborative et le soutien indéfectible des acteurs clés du territoire: la communauté médicale, la communauté non médicale et soignante, la direction de l’établissement, le conseil de surveillance, l’Agence Régionale de Santé, la Région Réunion, les usagers et leurs représentants.

Pou évit la soufrans é bann suicid

«CHOR 2030 est bien plus qu’un projet d’agrandissement, c’est une vision pour l’avenir de la santé dans l’Ouest. C’est une nécessité et une réponse forte à la croissance démographique du territoire.

Les principaux objectifs de CHOR 2030 :

• augmenter les capacités de lits en médecine.

• développer la filière oncologie, le virage ambulatoire, la prise en charge, des personnes âgées, des maladies chroniques (telles que le diabète) et vasculaires .

• moderniser et innover avec la création de nouvelles infrastructures aux normes environnementales.

” + 60 lits

+ 200 emplois

50 millions d’€ de budget + 44 places d’ambulatoire (dont 16 de chimiothérapie)

LÈR LA RIVÉ

POU APEL LE Bann profèsionel y ekout a ou Lé konfidansiel 24h/24 · 7j/7 - Lé gratwi

ROBIN-SANCHEZ, Directrice du CHOR et EPSMR

Faire échec au "tueur silencieux"

Les problèmes cardiovasculaires sont l'une des premières causes de mortalité à La Réunion, avec un décès sur quatre imputable à un facteur cardiaque ou circulatoire, l’hypertension artérielle jouant un rôle de premier plan dans ce triste constat.

L'hypertension artérielle (HTA)… Rien de plus simple à compren dre. Lorsque le réseau d'adduction d'eau de votre maison en caisse de fortes variations de pression, des fuites peuvent se produire au niveau des joints ou de tuyaux trop fragiles pour sup porter les coups de bélier… Remplacez les tuyaux d'eau par vos artères et artérioles, une trop forte pression sanguine, provoquera des dégâts, parfois synonymes d'hémorragies internes, dramatiques selon la partie de l'or ganisme où elle se produisent.

Heureusement notre corps est bien pensé, la paroi musculaire des artères et des artérioles est suffisamment épaisse et souple pour que la pression y reste assez élevée et qu'artères et artérioles ajustent leur diamètre en fonction du rythme cardiaque afin de contrôler le flux sanguin en le menant à bon port. Néanmoins, en fonction de l'âge, sans doute un peu aussi de l'hérédité, du mode de vie plus ou moins sédentaire, et d'alimentation, de l'excès de sel, du surpoids, du stress, de la consommation d'alcool, de tabac, de zamal… la pression du sang contre les parois de nos artères qui en viennent à perdre de leur élasticité, peut s'avérer durablement trop élevée et provoquer nombre de maladies cardiovascu laires très dangereuses.

1 Réunionnais sur 5 est hypertendu

L'hypertension s'installe sans symptômes évidents, il peut donc arriver que son diagnostic soit précédé par la défaillance brutale d'un organe vital. C'est la raison pour laquelle les anglo-saxons surnomment la HTA "the silent killer", le tueur silencieux, car l'accident vasculaire cérébral (AVC), la rupture d'anévrisme, la crise cardiaque, frappent sans prévenir … Selon le dernier Baromètre de Santé publique "France DROM 2021", la prévalence de l’HTA déclarée était de 20,8% à La Réunion, avec une prévalence significativement plus élevée chez les femmes que chez les hommes. C'est plus qu'en métropole. Heureusement, la proportion de patients réunionnais hypertendus pris en charge et traités par un médicament antihypertenseur dépasse les 80%, comme dans l'hexagone. La HTA touche, 1 Réunionnais sur 5… si elle est prise en compte assez tôt, traitée et contrôlée, via un traitement ad hoc, on peut s'assurer par ce suivi, d'en limiter au maximum les complications. Le jeu en vaut la chandelle ! Parlez-en à votre toubib préféré.

les complications

YEUX : Rétinopathie

Hypertension artérielle : comment garder le contrôle

Les complications liées à l'hypertension touchent presque tous les organes du corps

C'est généralement le médecin traitant qui décèle l'hypertension à l'occasion d'une prise de tension de routine… Et rien ou presque ne permet au patient de pressentir

L’hypertension primaire, celle qui n'est pas provoquée par une pathologie particulière, une ne peut pas être véritablement "guérie", mais elle peut être efficacement minorée, contrôlée afin d'éviter de regrettables complications.

Et la meilleure façon d'agir pour ce faire consiste avant même tout traitement, de modifier son mode de vie et d'éliminer tant que faire se peut les causes potentielles de la HTA. Cette reprise en main de sa destinée permet d'accroître l'efficacité des prescriptions dont la finalité est d'éviter que les patients souffrent de Maladies Cardio Vasculaires Arthéro Sclérotiques (MCVAS) ; sans quoi les hypertendus sont confrontés à un risque supérieur à 10 % de développer cette maladie sous 10 ans.

Perdre entre 4 et 5 kg aide efficacement à faire baisser la pression artérielle. Les patients qui souffrent d’obésité et/ou de diabète, voire ceux dont le taux de cholestérol est élevé, doivent savoir que les modifications alimentaires sont fondamentales pour réduire le risque de maladie cardiaque et vasculaire.

Si l'on ajoute à ces préventions des séances d'exercice en aérobie modérée, le tableau devient très positif. Car les patients diagnostiqués en HPA primaire n’ont pas vraiment besoin restreindre leur activité physique leur hypertension étant contrôlée. Un exercice régulier en travaillant l'endurance aide à réduire la pression artérielle et le poids, tout en améliorant la fonction cardiaque. Autre paramètre non négligeable, respecter un temps de sommeil d'environ 6 heures par nuit améliore le contrôle de la tension artérielle.

Reprendre le contrôle de sa vie

Les données "normales" sont de 140/90 mmHg ou 14/9 en cmHg, en fonction de l'âge, car la tension tend à augmenter au fil des ans. Elle varie en fonction des heures de la journée, des circonstances… pour être au plus bas lors du sommeil. D'aucuns, lorsqu'ils consultent leur médecin traitant et que celui-ci prend leur tension, réagissent involontairement et de façon incontrôlable, et "montent dans les tours" : c'est l'effet blouse blanche. Leur tension s'avère plus élevée ponctuellement qu'elle ne l'est ordinairement. En cas de doute, le port d'un "holter", ou système de mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA) pendant 24 heures permet de vérifier la chose.

A La Réunion comme ailleurs en outremer ou en métropole, trop de personnes sont des hypertendus qui s'ignorent et ne sont pas pris en charge quand il le faudrait. Une simple visite chez son médecin traitant permet de reprendre le contrôle de sa vie.

En cas d'insuffisance rénale chronique terminale, il faut suppléer la défaillance des reins par la dialyse…

L'insuffisance

rénale… dure limite

L'Insuffisance Rénale Chronique est la résultante des deux pathologies les plus répandues à La Réunion, à savoir l’Hyper Tension Artérielle et le diabète. Ce qui permet d'en anticiper les ravages et d'éviter d'atteindre les stades ultimes.

L'IRC résulte de la destruction progressive des reins, diabète de type II et hypertension dégradant lentement la fonction rénale. La maladie rénale demeure longtemps asymptom-

atique, ce qui la rend d'autant plus dangereuse. Ainsi le rapport annuel 2022 du "Réseau Épidémiologique et Information en Néphrologie montre-t-il que sur une population réunionnaise de 870 748 personnes, 810 nouveaux malades sont

Les 5 stades de l'insuffisance rénale

Maladie rénale chronique* avec DFG normal ou légèrement diminué

Stade 1

Stade 2

Stade 3

Stade 4

Stade 5

diagnostiqués, autour d'un âge d'environ 67 ans et que 63,5% de ces patients étant diabétiques, quand 62,6% présentent maladie cardiovasculaire, dont la HTA.

En cas d'insuffisance rénale aiguë, le dysfonctionnement peut s'avérer transitoire et réversible, cela se produit consécutivement à un accident qui provoque une chute brutale et momentanée de la pression artérielle, du fait d'une hémorragie, d'une grave infection comme une septicémie, d'une intoxication médicamenteuse, voire l’obstruction des voies urinaires… Après opération, ou en cours de traitement, les reins retrouvent progressivement un fonctionnement normal.

IRC : ne pas en arriver là

Dans l'intermède il faut les suppléer par un prompt recours à la dialyse, qui permet à l'organisme d'achever les "réparations". S'agissant d'IRC, la destruction progressive des cellules rénales s'avère irréversible. Il convient donc de ne pas en arriver là, car si on ne peut revenir en arrière, il est possible stabiliser la maladie. A une fonction rénale normale correspond un débit de filtration glomérulaire supérieur ou égal à 90 ml/min/1,73 m2, soit la quantité de plasma sanguin filtré par minute par les reins, au Stade V, moins de 15 ml/min/1,73 m2 ; IRCT. Ce qui implique de recourir à la dialyse ou à la transplantation rénale.

Une fois établi le stade d'IR du patient, sa prise en charge globale nécessite de déterminer les causes prédominantes. Médecins spécialistes, endocrinologue, cardiologue, qui travaillent en pool avec le néphrologue, s'attachent à traiter la cause première de l’IR, hypertension artérielle, glycémie (diabète)… ce qui permet d'en limiter les conséquences, pour éviter l'IRCT.

Vivre avec la maladie rénale,

c'est possible…

Le traitement de l'insuffisance rénale impose une prise en charge adaptée pour ralentir ou stabiliser la progression de la maladie et améliorer la qualité de vie des patients.

L'information est primordiale pour savoir ce que ce qu'implique le fait d'être atteint d'insuffisance rénale. D'où la nécessité, que l'on soit hypertendu ou diabétique, de se soumettre sur prescription du médecin traitant, aux examens qui procurent les marqueurs du fonctionnement des reins ; à savoir une analyse sanguine pour jauger du niveau de créatinine, un déchet produit par l'effort musculaire, que les reins filtrent et évacuent normalement dans les urines. D'où une analyse d'urine complémentaire pour recherche et dosage de protéines, dont l'albumine. Ces paramètres fondent le calcul du Débit de Filtration Glomérulaire (DFG), lequel permet d'étalonner à quel point les reins sont capables d'éliminer déchets et liquide superflu du sang du patient, et donc de situer sur une échelle de 1 à 5 ce qu'il en est de la maladie rénale.

Les reins filtrent en moyenne chaque jour 190 litres de sang, et ne rejettent qu'un 1,5 ou 2 litres d'urine. En sus de la filtration des déchets et la réabsorption de certaines molécules, ils sécrètent des hormones, permettent de maintenir la pression artérielle, participent à l'équili-

bre acido-basique du plasma et à la formation des globules rouges, sécrètent de la vitamine D … C'est dire s'ils sont précieux !

Protéger les reins

Une fois le diagnostic posé, quel que soit le stade de l'atteinte, la prise de conscience de la nécessité absolue d'une reprise de contrôle de sa vie s'impose au patient.

Pour protéger les reins, limiter les dégâts, ralentir leur dégradation, il faut scrupuleusement suivre les traitements médicamenteux qui permettent le contrôle de la tension et celui de la protéinurie, à savoir éviter un taux excessif de protéines, dont l'albumine, dans les urines. De même il convient de surveiller toute prise de médicaments qui pourraient s'avérer contre indiqués parce que toxiques pour les reins, attention aux anti-inflammatoires non stéroïdiens ou aux antibiotiques… Idem pour l'utilisation de tisanes, huiles essentielles, comportant des molécules actives qui pourraient s'avérer incompatibles avec les traitements en cours. Au-delà, alimentation et hydratation imposent le respect d'équilibres et de modération sans tolérances. La réduction a minima du sel, le maintien du potassium, donc des fruits et légumes trop riches qui vont avec, à des niveaux tolérables… ne sont pas en option. Car le potassium qui est normalement filtré par les reins, le surplus étant éliminé dans les urines, ne l'est plus en cas d’insuffisance rénale chronique. Or trop de potassium dans le sang peut provoquer un arrêt cardiaque…

Complications oculaires du diabète et de l'hypertension…

Les yeux sont notre fenêtre sur le monde. D'où leur extrême importance. Ne dit-on pas s'agissant de ce qui nous est précieux que l'on y tient "comme à la prunelle de ses yeux"…

Les yeux sont les organes principaux du système visuel qui nous permettent de voir en relief grâce à la vision stéréoscopique. Le diabète peut provoquer une lésion de la rétine nommée justement

rétinopathie diabétique, qui peut entraîner de graves atteintes de la vision. C'est la membrane qui couvre le secteur arrière du globe oculaire et renvoie la lumière au cerveau qui se trouve lésée par le diabète, qui dégrade les capillaires rétiniens,

RÉTINOPATHIE

Exsudats durs

Anomalies microvasculaires intrarétiniennes

Hémorragies

Exsudats mous

limite le flux sanguin, provoque des hémorragies… Il peut s'en suivre un décollement de la rétine, et une dégradation de la vue, qui, faute de soins, peut aboutir à la cécité. L'autre cause directe d'atteintes oculaires n'est autre que l'hypertension artérielle. Comme dans le cadre de la rétinopathie diabétique, les vaisseaux sanguins de l'œil qui irriguent la rétine qui sont touchés ; l'hypertension les rigidifie, épaissit, ce qui restreint l'irrigation sanguine de cette zone essentielle à la vision. Les cellules de la rétine se dégradent, la vision aussi, des saignements peuvent se produire…

La consultation d'un ophtalmologue s'impose

En cas de très forte tension artérielle au niveau du disque optique, là où le nerf optique est connecté à la rétine, il peut se produire un œdème lié à la torsion des veines. Nommé "œdème papillaire", il signe de possibles troubles de la vision et annoncer un risque sérieux de lésions d'autres zones du cerveau, entre autres organes, par la HTA. Autre complication de la HTA, le glaucome qui lui aussi peut endommager le nerf optique et donc affecter progressivement le champ visuel.

Le dépistage des rétinopathies, diabétiques et/ou hypertensives, impose des contrôles réguliers et la consultation d'un ophtalmologue. Deux examens permettent de réaliser le fond d’œil : la rétinographie et l’ophtalmoscopie. La première consiste en une photographie de la rétine, avec ou sans dilatation des pupilles, l'ophtalmologue analyse ensuite l'image.

La seconde impose une dilatation des pupilles qui permet à l'ophtalmologue d'observer directement le fond d’œil avec un microscope spécifique.

Néovascularisation

Anévrisme

Un suivi régulier permet de détecter glaucome, cataracte, rétinopathies ; le traitement de l'hypertension et du diabète suffisent à limiter le risque. Donc, ne jouez pas avec vos yeux.

AVC l'urgence absolue

L'Accident Vasculaire Cérébral, est l'une complications de l'obésité avec l'hypertension artérielle et le diabète aussi, l'une des pires selon ses formes…, car ne seraitce qu'à La Réunion, on dénombre 2500 AVC par an, 5 par 24h, sur des patients d'un âge moyen de 62 ans, avec pour conséquences d'être la première cause de handicap chez l'adulte et l'une principales causes de mortalité…

En la matière La Réunion bat des records, en étant le département français qui atteste du plus haut taux de patients hospitalisés pour AVC - plus de 270 /100 000 - et le second département en termes de mortalité consécutive à l'accident vasculaire cérébral.

Alors, il faut savoir que l'AVC est la conséquence directe d'un violent dysfonctionnement dans l'irrigation sanguine du cerveau. Trois cas sont possibles.

Le premier et le plus fréquent, environ 80% des occurrences est le résultat de l'obstruction d'une artère par un caillot, on le nomme AVC "ischémique", ce dernier terme étant synonyme de "manque d'irrigation sanguine" ; la zone concernée du

le cerveau se trouve donc privée d'oxygène, ce qui lèse les cellules nerveuses et perturbe plus ou moins durablement les fonctions qui en découlent, selon le temps écoulé avant prise en charge. Un cas d'urgence absolue évidemment.

le signe

avant-coureur d'un AVC ischémique.

Lorsque ce même type d'accident circulatoire n'est que très bref, on le qualifie d'Accident Ischémique Transitoire. Les symptômes, passagers ou pas, signalent alors la possible évolution d'un caillot… qu'il faut prendre en compte et traiter en urgence, car il peut s'avérer être le signe avant-coureur d'un AVC ischémique.

L'autre type d'AVC est nommé

" hémorragique", du fait de la rupture d’un vaisseau sanguin du cerveau, et se produit dans 15 à 20% des cas. Il découle soit d'une rupture d’anévrisme, d'une poussée d’hypertension artérielle, de troubles de la coagulation, voire d'une tumeur cérébrale.

L'hémorragie intracérébrale peut provoquer selon son ampleur une hausse critique, voire fatale de la pression intracrânienne. Mais en cas de prise en charge rapide les patients peuvent bien récupérer car l’hémorragie, si elle n'est pas massive, est moins destructrice pour le tissu cérébral qu’un apport sanguin insuffisant.

Dans tous les cas de figure, la rapidité de la prise en charge joue un rôle fondamental dans la survie et la récupération des patient.

de connaissance. Maux de tête intenses. la bouche d’un côté du corps, bras ou jambe ou de la compréhension partielle, vision double

Grandi à L’Entre-Deux, Frantz Ledoyen, dit Kakouk, est l’un des derniers tisaneurs de forêt. Son nom gaté lui venant de son père dont il tient toutes ses connaissances sur les plantes. Il nous vante les mérites du Bois de sable, efficace dans le traitement du diabète.

Les mérites du Bois de sable

Le Bois de sable, ou Chandelier rouge ou encore Bois de rose comme le nommait le botaniste Thérésien Cadet, apprécie particulièrement les zones sableuses de Mafate et Cilaos. Sa présence dans les cirques remontent à des milliers d’années puisqu’il arrive d’en trouver des fossiles. Cette essence, qui est la plus grosse légumineuse de La Réunion, produit de petites gousses contenant une demi-douzaine de graines. Aussi dense que le bois de fer, elle a été utilisée dans la construction et la confection des meubles. Il fallait alors travailler son bois encore vert car, une fois sec, il était impossible d’y faire entrer une pointe. Indigofera Ammoxylom,

de son nom scientifique, le Bois de sable fait partie de la famille des Fabacées. Endémique de La Réunion, il peut atteindre 6 mètres de hauteur.

Le Bois de sable est une espèce protégée

Son écorce est très sombre, presque noire. Fissurée longitudinalement, elle se montre également rugueuse à écailleuse. Les ramifications les plus jeunes, plus claires que le tronc et souvent assez anguleuses, émettent des feuilles petites à moyennes, courtement pétiolées et stipulées, en position alterne distique. Le Bois de rose est un bois hétérophylle. Sa

Un des derniers tisaneurs de forêt.

feuille adulte est de forme forme linéaire à lancéolée ou encore oblancéolée (en forme de fer de lance renversé). La feuille juvénile est quant à elle très singulière puisqu’elle pourrait laisser croire à un assemblage de deux feuilles, l’une au-dessus de l’autre, de formes différentes et dont la première serait cunéiforme (qui a la forme d’un coin) et la seconde linéaire. Quels que soient leur forme et leur stade, les feuilles gardent un aspect souple et duveteux, de couleur vert cendré. Elles possèdent une nervation pennée et une marge entière. On va trouver le Bois de sable à une altitude comprise entre 0 et 1200 mètres. S’il se développe bien en zone semi-sèche, les plus beaux individus s’observent en zone ouverte à semi-ou-

verte sèche, orientée au soleil levant. Inscrit à la pharmacopée, le Bois de sable est une espèce protégée que l’on ne peut donc pas cueillir en forêt sans autorisation. Dans ses tisanes, Kakouk utilise son bois, haché en morceaux après avoir été séché. Il conviendra alors d’en faire une décoction, en mettant 6 morceaux à bouillir dans un litre et demi d’eau froide. Parvenu à ébullition, poursuivez la cuisson pendant 15 à 20 minutes à feu doux.

Vous obtiendrez ainsi un litre d’un breuvage à boire tout au long de la journée, aussi bien chaud que froid. Les morceaux peuvent être réutilisés jusqu’à 3 fois, en répétant la même opération.

Cette cure est donc recommandée aux diabétiques. Secondairement, ayant d’excellents résultats contre l’élimination des masses graisseuses, le tisaneur l’attribue aussi dans ses cures d’amaigrissement.

Stéphane MAÏCON

MEMBRE ACTIF DE L’APLAMEDOM

Kakouk est également un membre actif de l’Aplamedom (Association pour les Plantes Aromatiques et Médicinales de la Réunion) dont le docteur en pharmacie Claude Marodon est le président. À ce titre, il prendra part au prochain CIPAM (Colloque International des Plantes

Aromatiques et Médicinales) qui se tiendra à La Réunion en novembre 2025. Une manifestation qui rassemble tous les deux ans des spécialistes de Madagascar, d’Inde, d’Afrique, d’Australie et de Nouvelle-Calédonie et des Antilles dans le but de mieux

Cholestérol et endométriose, les maux du siècle

Contre l’endométriose, maladie gynécologique inflammatoire et chronique qui touche près de 10 % des femmes, Kakouk préconise des tisanes qui mêlent le Zévi marron et le Bois de quivi. Le tisaneur utilise tant le feuillage que l’écorce de ces endémiques de La Réunion, également inscrits à la pharmacopée. Ces deux essences combinées ont des vertus contre les problèmes hormonaux, les troubles de la ménopause et les inflammations de l’appareil urinaire chez la femme. Pour préparer vos tisanes, procédez de la même manière que pour le Bois de sable. Autre plante très efficacecontre la goutte, le mauvais cholestérol et l’albumine selon Kakouk : le Bois de pêche marron. Notre tisaneur obtient d’excellents résultats avec cette tisane qui est aussi l’une des plus demandées.

AVERTISSEMENT

La rédaction rappelle que les tisanes de Kakouk ne peuvent se substituer aux traitements classiques. Si vous souhaitez y avoir recours, il est nécessaire d’en parler à votre médecin traitant qui en validera l’usage ou non.

connaitre et de valoriser les PAM dans les Outremers. Elle se déroulera sur quatre jours dont deux à Saint-Denis et les deux autres sur Saint-Pierre. Sachez enfin que le tisaneur reçoit chez lui, un samedi sur deux, sur rendez-vous (0692 83 81 87).

Le Bois de sable, efficace contre le diabète.

La naturopathie principes et bénéfices

Naturopathe

partenaire du Rézo Rose

LES BIENFAITS DE LA NATUROPATHIE

- Amélioration de l’énergie et de la vitalité

- Amélioration du sommeil

- Réduction du stress et gestion des émotions

- Soutien à la digestion

La naturopathie regroupe des approches naturelles présumées aider à retrouver et maintenir l’équilibre entre le corps et l’esprit. Sabrina Lacroix, diplômée de l’École de naturopathie Dargère à L’Étang-Salé expose ce que sont, selon elle, les principes et bénéfices de la discipline.

mes yeux, la naturopathie constitue une approche naturelle et globale pour nous aider à retrouver ou maintenir notre équilibre ”, explique

Sabrina Lacroix, “ or il arrive que l’on perde cet équilibre. La naturopathie va nous aider à écouter notre corps et à renouer avec le bien être ”. La nutrition constituant le cœur de notre santé, la naturopathe vous aidera à mettre en place une alimentation plus équilibrée et adaptée à votre mode de vie. Dans la mise en œuvre de cette nouvelle hygiène de vie, l’aromatologie, qui consiste en l'utilisation des plantes médicinales ou d’huiles essentielles, tient une place de choix.

La naturopathie passe aussi par des techniques de relaxation et gestion du stress, lequel peut être à l’origine de réels mal-êtres. Autre outil fréquemment employé : l’hydrologie qui va permettre d’utiliser l’eau pour stimuler la vitalité du corps grâce à des bains relaxants ou des saunas in-

Naturopathie et Rézo Rose

Partenaire du Rézo Rose de Run Odysséa, Sabrina reçoit des femmes qui le souhaitent, gratuitement, durant 4 séances. La naturopathe écoute et accompagne la personne en l’aidant à mieux comprendre son mal-être en lui offrant des conseils en hygiène de vie.

frarouges.

L'approche psychologique constitue également un aspect essentiel de la naturopathie. En effet les émotions non exprimées ou certaines expériences passées peuvent perturber notre équilibre, or le langage du corps parle à la naturopathe.

Stéphane MAÏCON

En France, la profession de naturopathe n'est pas réglementée et fait l'objet d'un vide juridique. Toutefois, le naturopathe est libre de pratiquer son art dans la mesure où il ne procède à aucun acte médical (diagnostic ou traitement de maladies).

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Traitements des amas graisseux localisés résistants a tous les régimes amaigrissants.

Congélation et mort des cellules graisseuses qui sont éliminées dans les urines.

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La médecine traditionnelle chinoise est perçue comme un système alternatif ou complémentaire à la médecine moderne et se compose de plusieurs disciplines dont la pharmacopée, le massage et les exercices énergétiques, la diététique et l’acupuncture.

acupuncteur à Saint-Paul

En général, les bénéfices se font sentir dès la première séance. Ensuite, tout dépend de l’ancienneté du problème et de l’âge de chacun.”

Médecine chinoise et acupuncture, une philosophie de vie

Cherchant à se concentrer sur la cause du problème plutôt qu’à son symptôme, la médecine chinoise repose sur un principe baptisé le “ Yang Shen fa ” qui signifie littéralement “ nourrir la vie ”, pour empêcher les gens de tomber malade plutôt que de les guérir.

“ Ce qui suppose d’accepter de supprimer ce qui nous a rendu malade. Il faut que le patient soit volontaire et acteur de sa santé ”, explique Bernard Rosamel, acupuncteur à Saint-Paul.

“ L’acupuncture consiste à stimuler des points sur le corps pour remettre l’énergie vitale, le “ chi ”, en circulation et maintenir un état de santé optimum ”, détaille encore le praticien.

“ Il y a plus de 360 points d’acupuncture de la plante des pieds au sommet de la tête.

Pour déterminer ces points, je prends les pouls au niveau du poignet. Un point ne renvoie pas à un symptôme particulier. Sur 10 points du pied, on peut très bien agir sur un problème lié aux reins, à l’estomac ou à la rate.

La pose des aiguilles fait l’effet d’une

grosse piqûre de moustique. Mais en général, la douleur disparait immédiatement. Dans le cas contraire, je peux travailler avec d’autres moyens. Grâce à une stimulation manuelle ou digipuncture ou en utilisant un moxa, un bâtonnet d’armoise séchée incandescent avec lequel je vais chauffer les points. En général, les bénéfices se font sentir dès la première séance. Ensuite, tout dépend de l’ancienneté du problème et de l’âge de chacun.

Il arrive que certains consultent pour des problèmes de dépendance affective ou une tristesse trop présente. D’autres viennent pour se débarrasser d’une addiction comme le tabac et s’imaginent qu’il suffit de poser des aiguilles pour que je les libère de l’envie de fumer. Or, il s’agit plus d’un accompagnement car je vais venir compenser les effets du manque sur le corps. Par exemple, dans le cas d’une personne qui arrête la cigarette et compense en mangeant, je vais chauffer les points qui nourrissent le “ chi ” de l’estomac pour susciter l’impression de satiété ”.

Stéphane MAÏCON

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