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Le Département aux côtés des Réunionnais
Cyrille Melchior, Président du Conseil départemental.
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Serge Hoareau revient sur cette 61 e édition, qui pérennise le format du village Réunion.
Médaillés, primoparticipants et plus chevronnés glissent quelques confidences.
Dégustations, concerts et remise de médailles ont donné le tempo du salon.
• Le Quotidien 69 rue Saint-Anne Saint-Denis- Tel. 0262 02 67 15. Président : Jean-Jacques Dijoux. Directeur de la publication : Henri Nijdam. Directeur commercial : Maximin Dussel. Responsable du développement : Jean-Pierre Hugot. Régie publicitaire : 0262 02 67 15 – courriel : resa.regiepub@lequotidien.re. Conseil départemental, La Réunion au SIA 2025 , supplément du Quotidien. Ne peut pas être vendu séparément. Rédaction : Léa Delaplace. Maquette : Izigrafik. Impression : ICP Roto Le Port : DL24.05.80P.
Comme chaque année, La Réunion a brillé demanière éclatante au salon international de l’agriculture de Paris, rendez-vous incontournable des savoirs faires agricoles du monde.
Durant 10 jours, la capitale a été la 25 e commune de La Réunion. Nous avons su mettre en avant les talents réunionnais, l’excellence des produits locaux, et la grande richesse artisanale et gastronomique de notre territoire. De la confiture, des épices, de la vanille en passant par nos fruits emblématiques ou les spiritueux, le public est venu nombreux découvrir une part singulière de La Réunion qui illustre notre réussite, notre capacité à produits des beaux et bons produits qui rayonnent à l’échelle nationale et internationale. Pour le Département, chef de file de la politique agricole, c’est une immense fierté de conduire cette délégation qui représente la réussite de nos engagements en matière de développement agricole, des engagements qui visent à une plus grande souveraineté alimentaire tout en soutenant la compétitivité et le rayonnement de la production réunionnaise. Au quotidien, nous œuvrons à bâtir ce modèle agricole juste et performant, qui nourrit la population réunionnaise tout en
permettant une juste rémunération des agriculteurs. Nous assurons la reconquête des terres en friche, nous aidons à l’équipement des professionnels, nous soutenons certaines productions locales face aux importations et nous valorisons bien évidemment le savoir-faire local, grâce au développement des circuits courts, grâce à la mise en place de la marque “ 100% La Réunion ”, et grâce à notre présence à de grands rendez-vous locaux, nationaux et internationaux tels que le SIA.
Je tiens à remercier l’ensemble de nos partenaires, notamment les 36 exposants qui nous ont fait confiance dans cette belle aventure humaine et professionnelle. Cet engagement collectif, et le succès rencontré lors de ce salon, couronné par 55 médailles pour nos producteurs, dont 25 en or, nous confortent dans notre volonté de continuer à porter haut les couleurs et les valeurs de l’agriculture réunionnaise, durable, saine, et de qualité.
Cyrille MELCHIOR , Président du Conseil départemental
À chaque année son inauguration. En 2025, le Département a inauguré un espace de coworking au sein de ses locaux, au 21 rue du Renard à Paris. Là-même où, en 2024, il o cialisait l’ouverture de la boutique “Nout’ Kaz à Paris”.
À l’étage supérieur, un open space attend les entrepreneurs, étudiants, agriculteurs et transformateurs réunionnais en visite à Paris, ainsi que la diaspora réunionnaise. L’endroit, complété d’un bureau privatif et d’une salle de réunion numériquement équipée, leur est dédié et se veut payant.
“Cet espace de travail est un lieu où convivialité et inspiration se mêlent pour favoriser la créativité et le développement des projets. Situé au cœur de la capitale, il vient compléter une série d’initiatives visant à valoriser le savoir-faire local et à renforcer les liens entre La Réunion et l’Hexagone”, exprimait Camille Clain, la vice-présidente du Département, accompagnée de la conseillère Églantine Victorine. La Collectivité a confié la gérance à SAS NOUT’KAZ à Paris représentée par Cédric Daly, son président et gérant d’Oté Gran mèr. Les locaux lui sont loués.
“ Cet espace de travail est un lieu où convivialité et inspiration se mêlent pour favoriser la créativité et le développement des projets. ”
Tout y est fait pour que les usagers des bureaux se sentent “comme à la maison”. Luminaires, chaises et tables rappelleront aux Réunionnais leur île, étant notamment fabriqués en bois de goyavier et autres matériaux péi. En cas de petit creux, ou de cerveaux en surchauffe, ils n’auront qu’à descendre d’un étage pour retrouver les saveurs de chez eux : fruits, sirops, confitures et autres gourmandises des agriculteurs et transformateurs étant disponibles en boutique. Cette nouvelle inauguration conforte le Département dans sa volonté de favoriser l’insertion, la proximité et la solidarité. Au-delà de l’intérêt économique de cet espace de coworking, ce lieu a aussi pour vocation d’accueillir les malades réunionnais hospitalisés en métropole et leurs familles de l’Hexagone. Et ce, à travers le Centre social qui leur est destiné, tout comme aux étudiants.
La 61e édition du Salon international de l’agriculture s’est clôturée le 2 mars. Elle s’est voulue particulièrement riche en émotions pour l’ensemble de ses acteurs réunionnais et le Département, entre record de médailles et passage du cyclone Garance. Serge Hoareau, 1er vice-président en charge des A aires agricoles, revient sur ces dix jours.
Quel bilan général dresser de cette édition record ?
Serge Hoareau : “Cette année se démarque et dénote la reconnaissance de l’agriculture réunionnaise. D’une part, au vu des 55 médailles remportées au concours agricole, bien qu’une trentaine d’entre elles récompense les alcools. Cela démontre de la qualité des produits transformés péi, 20 étant décorés cette année contre 12 l’an dernier. D’autre part, car une grande partie des exposants a réussi à écouler l’ensemble de leurs stocks sur le salon. C’est sans doute la première fois ! Ils n’ont pas eu à repartir avec des cartons, ni à trouver de lieu de stockage dans l’Hexagone.”
Vous abordez l’écoulement des marchandises. Est-il synonyme de rentabilité, alors que la principale critique des visiteurs reste la cherté des prix ?
SH : “On ne vient pas au Salon international de l’agriculture pour gagner de l’argent. On vient d’abord pour ne pas en perdre et équilibrer ses dépenses. Et gagner en visibilité bien sûr. Ceux ayant tout vendu auront peut-être engrangé quelques béné ces mais ce n’est pas là l’objectif. En ce qui concerne les prix, il me semble que nous n’étions pas plus chers que les autres régions de France. Les coûts de transport de nos produits étant notamment pris en charge par l’aide régionale.”
Si les médailles ont apporté une immense joie aux exposants, le cyclone, lui, les a fortement impactés en fin de semaine.
SH : “Oui, l’annonce et le passage de Garance ont mis beaucoup de stress chez nos agriculteurs et transformateurs. Certains ont lourdement payé, leurs exploitations et boutiques comptent de nombreux dégâts. J’ai une pensée pour eux. Personne ne s’attendait à un tel événement climatique quand nous avons quitté l’île pour le Salon.”
Le village Réunion a été déplacé cette année dans le hall, pour s’éloigner des bars, au vu des débordements rencontrés. Estil satisfaisant sous sa forme 2025 ?
SH : “On peut effectivement se réjouir qu’aucune dégradation liée à la consommation d’alcool n’ait été constatée cette année. La mise à l’écart des bars a permis aux exposants de poursuivre leurs ventes jusqu’à la fermeture, et non de les voir dégringoler après 16 heures à cause d’allées encombrées par du public en dégustation d’alcool. Il nous reste désormais un point à améliorer : ne plus avoir de couloir aveugle. Certains stands donnaient sur le mur du bâtiment. Nous nous sommes déjà entretenus avec le Parc des expositions, l’organisateur, et les solutions existent pour 2026.”
L’ambiance a été au beau fixe, avec la présence du groupe Trio’Métiss et
“ Cette année se démarque et dénote la reconnaissance de l’agriculture réunionnaise au vu des 55 médailles remportées au concours agricole ”
des chefs, Jacques Malet et Sébastien Catherine. Ces animations sont-elles devenues un incontournable du village Réunion ?
SH : “C’est une valorisation indéniable de la culture culinaire et musicale de La Réunion. Nous arrivons chaque année à nous entourer de bons chefs péi pour sublimer notre agriculture. Avec les musiciens et chanteurs, qui mixent traditions lontan comme le sega et le maloya et convivialité, ça fonctionne également. C’est une visibilité pour le village. Ça draine du monde, qui ira ensuite sur les stands, et ça attise la curiosité.”
Il semble que la prochaine édition sera donc proche de celle-ci ?
SH : “Oui, nous devons rester raisonnables et ne pas dépasser l’enveloppe budgétaire dédiée au Salon. Surtout quand on sait que d’autres régions s’abstiennent de s’y rendre à cause des coûts. Nous allons conserver les 800 m2 de village. Je ne pense pas que nous puissions aller au-delà de ce village et de 40 exposants, et nous n’avons pas à en rougir.”
Les apparitions de personnalités politiques au village cette année, plutôt brèves, sont-elles néanmoins encourageantes ?
SH : “Nous n’avons pas eu la même visibilité
auprès des responsables politiques que l’an dernier. Ils sont restés aux portes du village, peut-être pour raison d’agenda. Quoi qu’il en soit, ces visites demandent beaucoup d’énergie pour les accueillir et de temps pour déambuler, donc parfois, il faut préférer en avoir moins ! Nous ressentons quand même un léger sentiment de déception quant à l’absence de notre ministre des Outre-mer Manuel Valls, et du passage éclair et trop peu rassurant pour nos exposants d’Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture en réponse au cyclone.”
Le Salon a ouvert les portes à plusieurs contrats à l’export pour les exposants, avec des épiceries fines ou restaurateurs par exemple. Deux plateformes de grossistes réunionnaises se sont lancées ces derniers mois. Est-ce le signe que la politique du Département en matière de rayonnement économique fonctionne et que le SIA en est le tremplin ?
SH : “Fonctionner non. Je dirai plutôt que notre politique continue de consolider l’économie agricole réunionnaise. Nous ne voulons pas de “ One shot ” au Salon, mais comptons sur des contrats de plus long terme, avec des développements des circuits de distribution. On en est aux prémisses.”
Au village Réunion, certains exposants sont déjà prêts pour commercialiser dans l’Hexagone, mais ce n’est pas le cas de tous. Entre les coûts et l’administratif nécessaire, cela peut s’avérer complexe.
SH : “Oui, le Salon donne des opportunités mais elles peuvent être rapidement contraintes par les engagements à prendre. Les contrats se nouent autour du volume et de la qualité. Outre les coûts, qui peuvent être diminués par les aides régionales, le respect des quantités est un obstacle de taille. On le voit bien avec le cyclone justement. La production va être moindre, et on ne pourra plus autant exporter voire honorer certains contrats. Il faut rester très vigilant, pour ne pas être relégué dans les fins fonds d’un marché. Car il est difficile de trouver sa place, mais il est très facile de la perdre.”
283 RN3 - 97470 Saint-Benoît francia.couturier@gmail.com - 06 93 80 76 74
Vieille de plus de 60 ans, la coopérative Provanille de Bras-Panon compte aujourd’hui une vingtaine de salariés dédiés à la valorisation des vanilles vertes de 150 producteurs installés dans l’Est et le Sud-Est. Ces derniers se chargent de la plantation, de la fécondation et de la récolte, tandis que la coopérative transforme et commercialise. De la gousse vendue sèche aux confitures, sirops, extraits, sucre ou encore sel, Provanille multiplie les déclinaisons pour convenir à tous les besoins. De la sorte, la coopérative, tenue par des producteurs, garantit un revenu aux agriculteurs, fortement impactés par les événements climatiques. Et ce, malgré une récolte en berne depuis trois ans, passée de 20 tonnes de vanille verte à deux tonnes aujourd’hui. Convaincus que la vanille n’a pas dit son dernier mot, les salariés les plus expérimentés forment les plus jeunes. “Patience et passion” s’inscrivent comme les maîtres-mots de l’ensemble des acteurs de Provanille.
21 route N2 97412 BRAS-PANON - provanille.reunion@orange.fr 02 62 51 71 02 / 06 92 61 99 21 - www.provanille.fr
Tout est parti de l’envie de faire plaisir à ses marmay, adeptes des confitures, et d’une production en agriculture biologique invendable à cause du physique des fruits. Francia Couturier s’est alors lancée dans la transformation, en 2023, à partir de ses récoltes. Implantée à Saint-Benoît, elle propose au départ des confitures très saisonnières, avant d’élargir sa gamme à une quarantaine de recettes, dont des achards, plus annualisées. Ces dernières naissent de imagination de la transformatrice originaire de Madagascar, et des goûts de Sarah et Naëlle, ses filles de cinq et quatre ans. Elles sont les premières testeuses, justifiant du nom de la marque Sar’elle, contraction de leurs deux prénoms. Francia Couturier affirme “ne pas se fatiguer car travailler avec passion” et voit son entreprise se développer.
Derrière l’association des Confituriers de La Réunion, née d’une volonté de travailler à l’export vers la France hexagonale et l’étranger, se cachent deux microentreprises artisanales : Le Comptoir Mélissa et Les Girafons. Depuis 2019, les gérantes travaillent ensemble pour proposer une gamme commune, dont l’étiquetage n’est dédié qu’au marché métropolitain. Impossible donc de retrouver les confitures présentées au Salon international de l’agriculture sous leur forme parisienne. À La Réunion, leurs confitures et condiments sont à la vente sous leur marque originelle. Emmanuelle Sablé, des Comptoirs Mélissa, transforme à Saint-Benoît, sur l’exploitation qui n’est autre que l’héritage de son compagnon. Ingénieure en électrochimie reconvertie, elle prépare une soixantaine de recettes dont la confiture de letchi, en souvenir de son enfance passée auprès de sa grand-mère.
28 chemin du cratère - 97470 Saint-Benoît confituriers.reunion@gmail.com - 06 92 66 09 50 - confituriersdelareunion.com Instagram / facebook : Confituriers de La Réunion
Les confitures lui connaissent. Jean-Charles Nagou, aux fourneaux des Saveurs de la Fournaise, propose ses recettes depuis 2014. Élu vice-champion du monde des confituriers en 2021, il se réjouit de voir ses produits également valorisés au concours agricole. Le transformateur a plus de 18 médailles à son actif. Jean-Charles Nagou laisse son “esprit d’artiste” s’exprimer, comme le ferait un musicien, pour tester de nouveaux mélanges de fruits et d’agrumes. “Des prises de risque culinaire” comme sa dernière nouveauté, chaleur tropicale : un mélange d’ananas, de gingembre et de piment rouge. Pas de quoi détourner les gourmands de sa confiture mangue-passion, qui reste l’un de ses produits phares.
32 C rue du Père Fayat - Bagatelle - 97441 Sainte-Suzanne - 06 93 64 05 06 lessaveursdelafournaise@gmail.com - Instagram / Facebook : les Saveurs de la Fournaise
Dans la famille des Yabar, tout le monde est à la tâche autour de la cheffe d’exploitation, Julie Patchane-Lacane-Nativel. Sa sœur aînée Aurélie, son mari Varadan et ses parents travaillent avec elle dans les champs et en cuisine. L’entreprise agricole née en 2017 au Tampon, propose fruits et légumes sur les marchés réunionnais. Elle transforme une partie des récoltes en sirops, confitures et poudres, en plus de sa table d’hôtes. Les connaisseurs ultramarins sont interpellés par son galacuite, un sirop de canne, et le caramel à base de galabé tentent les plus gourmands. Leur crémeux d’ananas, médaillé, est cette année leur produit phare, aux côtés des pâtes de piment. Lé Yabar prônent le partage et l’authenticité, ainsi que la diversité qui se reflète dans leur nom et histoire : les jeunes fils de la gérante sont mi-yab, mi-malbar.
Lé Yabar - 133 chemin du grand Tampon - 97430 Le Tampon leyabar.re@gmail.com -Instagram / Facebook : leyabar974 06 92 41 26 58
Bruno Gossard développe, depuis cinq ans, son activité secondaire : la fabrication de rhums arrangés. Sous la marque BCD, il valorise ce qu’il considère comme l’un des piliers économiques de l’île, le rhum. De dix arrangés en 2020, il en propose aujourd’hui plus de 25. Et ce, du simple rhum banane, ou rhum passion-vanille médaillé, aux cinq plantes ou chocolat noir, ses nouveautés, jusqu’aux divers mélanges testés et approuvés. Des idées et des saveurs qui lui viennent des heures passées sur les sentiers de l’île, quand il était encore accompagnateur en montagne. C’est là qu’il a découvert la richesse florale et agricole de La Réunion, qu’il met désormais en bouteille. Créatif, il ne se contente pas de sa gamme, et expérimente des arrangements à partir de bibasse, de fraises de Cilaos, ou de jamblon qu’il ne veut pas voir disparaître du quotidien. Il se fournit auprès de Rivière du Mât et d’une vingtaine d’agriculteurs.
31 rue du Père Fayet - Bagatelle - 97441 Sainte-Suzanne gossardbruno@gmail.com - 06 26 36 63 86 - Facebook : la BCD
Syndicat professionnel, successeur du Syndicat des producteurs de rhum de La Réunion fondé en 1925, La Réunion des rhums défend aujourd’hui six rhumiers et distilleries de l’île. Pour la première fois au Salon international de l’agriculture, tous se sont tenus derrière le même stand, afin de présenter aux visiteurs un plus large panel. Savanna, Isautier, Rivière du Mât, Payet & Rivière, Charrette et Châtel proposent rhums blancs, vieux, bruns, grand arôme, punchs et arrangés. L’ambition est d’œuvrer ensemble, plaçant cette année les nouveaux rhums Payet & Rivière à l’honneur. Les autres marques n’ont pas manqué de se démarquer par des médailles. De quoi faire briller le travail de la filière, qui compte 200 emplois directs, et 1 100 en y ajoutant les emplois indirects et induits dont les planteurs réunionnais.
6 rue Armagnac - 97420 Le Port emilie.marty@sprr.re
06 93 90 40 70 www.lareuniondesrhums.re
Depuis 2017, la famille Charlette a imposé sa marque Rhum Métiss dans le paysage des rhums réunionnais. Avec deux usines, l’une en Alsace, l’autre sur l’île, l’entreprise Réuni-Rhums commercialise ses rhums arrangés et crèmes de rhum respectivement sur le marché hexagonal et péi, voire travaille à l’étranger. 150 saveurs composent la gamme, du rhum vanille ou rhum CBD aux alliances plus complexes entre le miel et la banane, la figue et le raisin. Aux traditionnels rhums, s’ajoutent les crèmes mêlant tradition et tendance : nutella, cookie ou frangipane. Cédric Charlette, sa compagne Vanessa et son frère Jérémy peuvent compter sur leurs deux stands de dégustation au Salon international de l’agriculture pour convaincre et fidéliser leur clientèle. Leur restaurant appelle, lui, les estomacs !
52 boulevard Hubert Delisle - 97410 Saint-Pierre reunirhums@gmail.com - 06 92 51 15 04 - www.rhum-metiss.com Facebook / Instagram : Rhum métiss
La brasserie Dalons a, sans aucun doute, conquis le marché réunionnais depuis sa création en 2018. De Saint-Denis, où est née l’idée, à Sainte-Marie, où se brasse aujourd’hui la bière, les trois copains devenus gérants continuent le développement de l’entreprise. Si l’export n’est pas leur priorité, l’équipe est fière de voir ses boissons houblonnées médaillées au concours agricole. La gamme s’agrandit, grâce à des bières aromatisées aux saveurs de l’île comme au gingembre, thé de Grand Coude ou passion. Leur dernière nouveauté, la Barley Wine, a passé trois mois en barrique de rhum vieux Isautier et des gousses de vanille de Bras-Panon y sont ajoutées. Une alliance des plus surprenantes en bouche qui aiguise les curiosités.
8 rue André Lardy - 97438 Sainte-Marie g.joris@bieredalons.com - 06 93 82 64 63 - www.bieredalons.com Facebook / Instagram : Brasserie Dalons
Le Comptoir de la vanille - 168B N1C Avenue Principale 97450 Saint-Louis, La Réunion - 02 62 59 87 05 sl.energie2@gmail.com - https://domainedebellevue.re
L’histoire est née sur le marché forain de Saint-Paul et se poursuit, dix ans après, au Salon international de l’agriculture pour la première fois. Corinne Romeder s’est lancée dans l’aventure des confitures pour ses enfants, alors qu’une agricultrice lui donnait des fruits de la passion contre quelques coups de main. La passion, selon toutes ses définitions, l’a portée en cuisine. La transformatrice compte aujourd’hui une soixantaine de confitures selon les saisons, contre quatre au départ. Un travail qui repose sur des liens forts avec les trois agriculteurs avec qui elle collabore. “Madame Coco”, comme la surnomment les enfants de ces derniers, lui font dire qu’il s’agit dorénavant d’une “grande famille” faisant pétiller les yeux et rayonner Coco Passion.
L’ Atelier de Haute Confiture - Corinne ROMEDER 06 92 67 38 40 www.cocopassion.fr - cocopassion.oi@gmail.com
L’entreprise de la famille Saint-Lambert poursuit son développement au domaine de Bellevue, à Saint-Louis. Avec, en gérance, les deux fils Pierre et David depuis 2018, aux côtés de leur père Jean Edwards. La vanilleraie en agriculture biologique se veut innovante, avec une culture sous serres et avec vitroplants depuis 2009. Le tout, alimenté par des panneaux photovoltaïques. Les quatre hectares sont aux mains de la dizaine de salariés permanents, qui dégagent chaque année trois à cinq tonnes de vanille verte. Une partie est transformée sur site. Friands de “recherche et développement, avec le défi de reproduire les conditions de forêt en serre”, les frères Saint-Lambert imaginent aussi de nouvelles recettes comme la crème de passion à la vanille sortie cette année.
Apiculture depuis 1994, Bernard Savreux éprouve toujours autant de plaisir à valoriser ses abeilles. Tombé dans le miel par hasard, après l’achat de sept ruches sur un site d’occasion en ligne, il en compte désormais 400. Ces ruchers sont répartis sur une quarantaine de sites sur l’île, prêtés par des agriculteurs ou par le département. Passionné par le comportement social des apidés, Bernard Savreux a à cœur de les comprendre et de les chouchouter. “Elles font le plus gros du travail”, rappelle-t-il. Avec 30 médailles obtenues depuis 2020, l’apiculteur continue de décliner le miel. Sa dernière création ? L’hydromel, un vin de miel alcoolisé à 15%, idéal pour un apéritif, présenté en exclusivité au Salon international de l’agriculture. Une nouveauté qui ne détrône pas le miel vert, grand favori devant les miels de baies roses ou de forêt tropical foncé. Les confitures 100% péi, fabriquées à partir de fruits d’agriculteurs partenaires complètent la gamme des Ruchers d’autres foies.
LE RUCHER D’AUTRES FOIES - SAVEUR ET TRADITION LONTAN 32, rue Voltaire - 97421 Les Makes - 06 93 77 02 40 - www.lerucherdautresfoies.re
Armand Proserpine est agriculteur-transformateur, et signe sa première participation au Salon international de l’agriculture. Installé au Moufia, à Sainte-Clotilde, il cultive sur plusieurs parcelles réparties sur l’île, aux côtés d’agriculteurs. De quoi avoir une variété de légumes, fruits et épices péi à transformer. “De la cueillette à la fourchette”, résume-t-il son activité. À la recherche de saveurs lontan, il travaille principalement les achards et les confits pour les “remettre au goût du jour”. Il cueille, lave et découpe. Au menu : des achards babafigue boucané, massalé de papaye ou ti-jacques boucané. Des mélanges, symboles de La Réunion, qui lui importe de faire découvrir à sa clientèle. Armand Proserpine sort aussi des sentiers battus avec ses achards de poissons. Le tout, à déguster sur un toast ou en accompagnement de la cuisine créole.
La rasin des zîles - 17 rue de la cité Roland Garros Moufia - 97490 Sainte-Clotilde - proserpinearmand@gmail.com 06 93 82 41 57 - Facebook / Instagram : Proserpine Armand
Ancien commercial dans l’automobile, Jean-Marcel Limeri a tout plaqué pour arranger du rhum. Ce Réunionnais, installé en Alsace, en a décidé ainsi alors que sa compagne préparait régulièrement des bouteilles pour leur entourage, à partir de produits venus tout droit de l’île. Un savoir-faire et une appétence qui les ont convaincus qu’un plus large public serait intéressé. De 300 bouteilles en 2021, “pour essayer”, Ti Kaz Créol produit désormais entre 5 et 10 000 bouteilles annuellement, à travers une vingtaine de recettes. Jean-Marcel Limeri se fournit au marché de Rungis pour trouver fruits et épices péi, et utilise le rhum blanc Savanna dédié aux arrangés. Son usine est artisanale et familiale, en rappel à sa marque Ti Kaz, qu’il souhaite développer dans l’Hexagone grâce à une implantation au plus près des consommateurs.
13 A rue du Général Leclerc - 67450 Mundolsheim limeri@jmsdistribution.fr - 06 63 94 19 96 - www.ti-cazkreol.com
Amandine Gullstrand, native de Cilaos, appartient aux primo-participants du Salon international de l’agriculture. Cette amatrice de plantes médicinales, attachée à son île, a lancé en 2022 son entreprise Les Créations d’Amandine. Elle propose neuf infusions et thés, associés aux spots de l’île selon leurs saveurs et leurs vertus. Amandine Gullstrand, travaillent ses recettes pour apporter du bien-être à l’intérieur comme à l’extérieur. L’une de ses nouveautés, Lumineux au Maïdo, mêle citron, gingembre, curcuma, brisée et basilic pour une digestion légère. Au calme de Salazie invite à l’apaisement avec ses notes de géranium rosat. La tisanière mise sur un design épuré et moderne de ses produits pour emmener le client en voyage. Une évasion péi qui commence par les yeux puis par le goût.
3 rue de la Cambuse - App 22 - Résidence Les vents du Sud 97436 Saint-Leu - contactinfogull@gmail.com - 06 93 87 15 67 www.lcaboutique.com - Instagram / Facebook : Les créations d’Amandine
Jimmy Lepinay est spécialisé dans le combava, qui l’accompagne depuis ses huit ans. Agriculteur de toujours, il devient transformateur en 2022. Une nouvelle flèche à son arc, pour contourner les interdictions d’export du citron brut. Il le propose ainsi en poudre et en sirop, tout comme le gingembre, le gingembre-mangue et autres mélanges à partir du combava. Huit produits sont aujourd’hui disponibles, issus des 8 000 mètres carré qu’il exploite sur des parcelles privées à la Plaine des Cafres et à Saint-Pierre. Jimmy Lepinay veut que ses clients “se sentent à La Réunion rien qu’à l’odeur” de ses pots. Un souhait désormais exaucé.
10 allée des Mimosas - 97406 La plaine des Palmistes jimmylepinay2@gmail.com - 06 92 11 21 27 Facebook / Instagram : Ô p’tit marché de Jimmy
Sylviane Boyer et sa fille Megane Mardemoutou, responsable du développement commercial, ont inauguré leur premier salon parisien. L’entreprise familiale, Pot en Ciel Kréol, a été créée en 2023. Le rêve de Sylviane Boyer est devenu réalité, la petite fille originaire de Sainte-Suzanne ouvrait sa conserverie. Elle s’appuie sur la technique ancestrale de conservation, la lactofermentation, pour proposer une gamme innovante, saine et faite maison. Brèdes mouroum, chouchous ou encore piments, vendus en bocaux, contiennent davantage de probiotiques et participent au confort intestinal. Prônant le zéro déchet et le circuit-court, elles comptent bien convaincre le marché réunionnais des vertus nutritionnelles de leurs produits. Et remédier à la méconnaissance de cette technique fabrication sur l’île.
Local 3 - 21 avenue Piton Tréport - Zone d’activité de Cambaie 97460 Saint-Paul - www.potencielkreol.com - contactlacto.potenciel@gmail.com 06 93 70 81 77 - Facebook / Instagram : Potenciel.kreol
LES HABITUÉS DU SIA
Grégoire Gerbith met en pot et en bouteille “le trésor de la Plaine des Grègues”, et lui dédie le nom de sa marque Nout Zarl’or. Quand il hérite du terrain de ses grands-parents, le Saint-Josephois n’hésite pas. Passionné par la terre, fier de son savoir-faire, il cultive tubercules, épices et agrumes depuis 2021. Curcuma et gingembre sont ses spécialités, de la poudre au sirop pour toutes les utilisations. De ses trois hectares en agriculture biologique, il transforme pour une tonne de produits, parmi lesquels l’arrow-root, le comflore et autres variétés lontan. Ses poudres portent des vertus médicinales, mais peuvent aussi bien s’utiliser en préparations culinaires, pâtisseries comme sauces. La simplicité est la marque de fabrique et de réussite de Nout Zarl’or.
46 rue petite plaine - Plaine des Grègues - 97480 Saint-Joseph gerbith.gregoire@gmail.com - 06 92 15 15 39 nout-zarlor.re - Facebook / Instagram : Nout Zarl’or
Thierry Vitry, qui se cache derrière Le domaine de Picasso, travaille le curcuma depuis dix ans avec une âme d’enfant. “Petit, je partais à l’école le matin avec l’odeur de curcuma qui enivrait le village”, raconte le natif de la Plaine des Grègues, à Saint-Joseph. Il y exploite toujours sept hectares, dont deux dédiés au safran. Refusant de voir disparaître cet héritage familial et réunionnais, Thierry Vitry privilégie les variétés d’antan, bien que moins productives. “Une passion, un métier, un art”, résume-t-il son activité, faisant référence au peintre homonyme et à son état d’esprit. Le Domaine de Picasso propose plusieurs tubercules frais et moulus, parmi d’autres déclinaisons. Il signe des collaborations lors du Salon international de l’agriculture. Sa curcumine est notamment utilisée dans les cosmétiques péi Omaïdo.
LE DOMAINE DE PICASSO - Thierry Vitry 64, rue de l’Ilet - Plaine des Grègues - 97480 Saint-Joseph 06 92 70 21 03 - www.curcuma.re
Kevin-André Patchane a rejoint son père Gabriel Patchane-Lacane en 2019 dans l’entreprise Trésor des Engagés. La marque fait référence à leurs ancêtres indiens, qui ont marqué la culture réunionnaise et transmis l’amour des épices. Rappelé par l’agriculture, à laquelle il ne se destinait pas forcément, et heureux de vendre ce que la terre donne, Kevin-André Patchane travaille, sur la pierre héritée de son grand-père, coriandre, fenugrec, caloupilé et Cumin. Et offre un massalé empli de saveurs et d’arômes. Patient pendant la récolte, il porte une attention particulière aux fruits en voie de disparition, comme le jamblon, désormais dans une des confitures du Trésor des Engagés.
12 chemin Letchis - 97422 Le Tampon tresordesengages@gmail.com 06 93 04 39 01 - www.tresordesengages.re
Geoffrey Leichnig travaille la vanille, comme son père et avant-lui son grand-père. Au savoir-faire dont il a hérité, le producteur ajoute sa patte. Gérant de l’entreprise Ti Planterre depuis un an et demi, après avoir été longtemps salarié de la vanilleraie familiale, il propose aujourd’hui une gamme élargie, de la gousse de vanille verte aux produits artisanaux transformés. Fort de son expérience métropolitaine dans le commerce, Geoffrey Leichnig développe la marque pour assurer sa pérennité face aux événements climatiques qui impactent durement les 12 hectares qu’il possède. Installé à Saint-Philippe, il collabore avec des pâtissiers, chocolatiers et restaurateurs jusque dans l’Hexagone. Habitué des salons, il multiplie les rencontres de particuliers et professionnels en quête de saveurs vanillées.
35 Bis chemin Paul Hoareau - Le Baril - 97442 Saint-Philippe Marché forain de Saint - Paul le vendredi - geoffrey.leichnig@gmail.com 06 93 46 84 00 - www.tiplanterre.re - Facebook : Ti Planterre
Louis Leichnig connaît parfaitement bien le Salon international de l’agriculture, après plus de 20 participations en tant que producteur de vanille à Saint-Philippe depuis 1985. Mais avant de se rendre à Paris pour la vanille fraîche puis givrée IGP, devenue sa spécialité et son sujet de recherche, le Réunionnais a participé au concours général agricole en catégorie élevage. Le fruit de son travail en Isère, avant que sa terre natale et l’odeur de vanille ne le rappellent. Louis Leichnig parle de “symbiose avec la fleur”, qui lui fait sans cesse “découvrir ce dont elle est capable”. Consacré depuis quelques années à la vanille givrée, laissant à son fils le plaisir de la vanille verte, il réalise des œuvres d’art bien qu’il refuse le terme d’artiste. Le temps lui est venu de sublimer autrement le résultat hasardeux d’une vanille, qui lui a fait découvrir un nouveau processus à l’aube des années 2000.
35 rue Labourdonnais - Basse Vallée - 97442 Saint-Philippe - ti.planterre@gmail.com 06 92 27 15 50 - www.tiplanterre.re - Facebook : Ti Planterre
Par curiosité et passion, Gaël Bonnet et François-Xavier Caussade se sont associés en 2020 pour donner de la visibilité au cacao péi auprès des Réunionnais, et sur le marché français. “Partis de rien” et sans être précédemment chocolatiers, ils sont fiers de participer aujourd’hui au développement de la filière. Pour une partie de sa gamme, l’entreprise Audaces s’approvisionne sur l’île en matières premières, auprès d’agriculteurs qui cultivent et fermentent le cacao, et de sucriers. La fine équipe torréfie ensuite les fèves et les transforme. Elle imagine aussi ses mélanges, dont le blanc faham, mettant en valeur l’orchidée typique de l’île. Quant au noir 70%, il est idéal avec un rhum… réunionnais de préférence !
16, chemin du poisson volan - 97419 La Possession fxcaussade@audaces.re - 06 92 02 93 70 - www.audaces.re
Valérie Baudard a troqué son col blanc en 2016 pour se consacrer à la confiserie, et à sa boutique parisienne La caille blanche. Un changement né d’un “attachement viscéral” à ses racines réunionnaises, qu’elle retranscrit dans son galabé ou ses chocolats fabriqués à partir de sa canne de l’Étang-Salé. L’artisane use de ses souvenirs pour concocter ses sucreries. Petite, elle allait régulièrement chez sa grand-mère à La Rivière-Saint-Louis où l’attendaient des bonbons la rouroute. Aujourd’hui, elle allie technique, précision, lui rappelant son passé professionnel, et gourmandise. Mais aussi tradition et innovation. Sa dernière création, le velours de canne, en est un exemple. Le produit élargit la gamme, en ajoutant une petite touche sucrée aux plats salés comme sur des grillades.
Paris – La Réunion - Atelier-comptoir La Caille Blanche 16, rue André Theuriet - 75015 Paris - Tel : +33 6 26 36 63 86 Instagram : @lacailleblanche - e-confiserie : www.lacailleblanche.com
Avec une gamme de 22 tablettes de chocolat, les Cabosses ailées invitent les papilles à un savoureux voyage à La Réunion, mais pas que. Aux côtés du chocolat noir 72%, issu de fèves réunionnaises, Richard Lauret propose des mariages entre le géranium, le galabé, ou le gingembre et la fève de cacao. L’entreprise peut compter sur quatre agriculteurs péi pour trouver sa matière première locale, et recours parallèlement à des producteurs au Ghana, à Madagascar ou en République dominicaine. Ancien ingénieur dans l’agro-alimentaire, Richard Lauret défend un chocolat originel, qui rompt la satiété grâce à un juste équilibre des ingrédients. “Un carré suffit”, confie-t-il, la puissance en bouche confirmant qu’il est préférable de “manger moins de chocolat mais mieux”.
Adresse de la chocolaterie - 280 Bis Ave du Général de Gaulle 97410 Saint-Pierre - +262 263 00 22 72 / 06 92 64 45 07
contact@lescabossesailees.com - https://lescabossesailees.com
Depuis 1997, Joel Hoarau tient une pâtisserie lontan avec sa compagne, et depuis, avec ses deux fils. Ces derniers ont repris la gérance il y a trois ans, fiers de poursuivre l’activité dans laquelle ils baignent depuis tout petit. De quatre recettes à la création de l’entreprise familiale, rachetées auprès de l’ancien employeur du père Hoarau, la confiserie homonyme en compte aujourd’hui plus d’une cinquantaine. Elle décline les gâteaux les plus traditionnels en plusieurs nouvelles saveurs, comme les napolitains et les chemins de fer aux confitures de Bourbon. Les bonbons miel, ou bonbons cravate, restent leur bestseller, généralement nappé de miel, nécessairement importé au vu des volumes. Les pièces montées sont, elles, les douceurs les plus récentes à découvrir.
34 chemin Guichard - 97421 La-Rivière-Saint-Louis cejoni@wanadoo.fr - 06 93 82 77 00
Magdi Fridmann a préféré la forêt au béton. Cet ancien ingénieur en génie civil est apiculteur depuis 2009, et gérant de l’entreprise Miel de Bourbon. Il y travaille aujourd’hui avec sa sœur et son beau-frère, qui ont rejoint l’aventure par “appel de la famille” lancé lors du départ en retraite de leur père. Magdi Fridmann, qui compte 500 ruches réparties sur l’ensemble du parc national de l’île, s’est formé à La Réunion, mais aussi au Canada, en Corse et plus récemment à Tahiti. Son miel offre la saveur de la nature, grâce à des ruchers placés en zones escarpées, ne permettant parfois que des quantités limitées et labellisées Esprit parc. Le miel vert reste un incontournable face à la dernière nouveauté, le miel de Troène aux notes végétales et anisées des Hauts. Le miel curcuma est, quant à lui, le fruit d’une collaboration avec Le Domaine de Picasso, née lors d’un précédent salon de l’agriculture. Idéal pour la toux !
19 a chemin Source Songes - 97421 La Rivière Saint-Louis anandafridmann@gmail.com - 06 92 76 90 57 www.mieldebourbon.fr - Facebook / Instagram : miel de Bourbon
Ancienne planteuse et agricultrice, Prema Antier porte depuis quatre ans une autre casquette : artisane-confiturière. La Mauricienne installée à Saint-André se lance dans la transformation après régulièrement constater avoir, sur ses sept hectares, des fruits peu vendables. Leur allure trop cabossée n’attirant pas l’œil en l’état, Prema Antier décide de les proposer sous forme de confitures. Elle se forme auprès du double champion du monde, Jean-Christophe Michelet, qui lui transmet sa passion. Elle devient à son tour championne de France des confituriers en 2023. Son secret ? “L’art de confire les fruits, pendant minimum trois heures dans une marmite en cuivre, comme nos gran mèr.” Succès confirmé, au vu des stocks écoulés rapidement pour sa deuxième participation au Salon international de l’agriculture.
206 chemin Beau Verger Rdm les bas - 97440 Saint André lesdelicesdeprema974@gmail.com - 06 92 61 81 55 Pour l’instant site internet en cours - FACEBOOK ET INSTAGRAM : Les Délices de Prema
Ancien chef de cuisine, Eric Lavalle use de son esprit créatif et de son regard de professionnel des fourneaux pour proposer épices, fleurs comestibles, sels aromatisés, vinaigres, ou confits variés. Transformateur, il a lancé sa gamme d’épicerie en 2016, une fois les enfants partis du nid. Depuis, ce “fou d’agrumes” met en pot et en bouteilles les saveurs réunionnaises, dont le flamboyant, devenu un de ses produits phares. Eric Lavalle se creuse les méninges, en se posant toujours la même question : “Que veulent les chefs dans leurs assiettes ?” Car même s’il vend aux particuliers dans son épicerie fine au Tampon, le passionné de restauration entretient et développe des collaborations avec ses anciens homologues, dans l’Hexagone, en Belgique et en Suisse.
121 rue Benjamin Hoareau - 97430 Le Tampon 06 92 33 04 45 - ericlavalle3@gmail.com
Depuis 1992, Mamie Céliane cultive fruits et légumes en agriculture biologique sur son exploitation, à Saint-Paul. Également transformatrice, elle opère cette fois à Saint-André pour offrir sur ses étals des gelées, sirops, achats, confitures, ou encore du galabé. Une appétence pour les saveurs qui lui vient tout droit de ses ancêtres indiens, et de sa famille. Arrières-grands-parents, grands-parents et parents étaient agriculteurs, lui léguant ainsi savoir-faire et techniques de conservation. Céliane Virassamy a à cœur de participer à l’éducation alimentaire, en proposant une gamme nutritionnellement intéressante. Son huile de coco, utilisable en cuisine comme en cosmétique, présente par exemple de nombreux bénéfices.
1924 chemin du centre - 97440 Saint-André - tresorsmamieceliane@gmail.com 06 93 10 89 25 - Facebook : les trésors de mamie Céliane
L’association des producteurs fermiers du grand Sud (APFGS) représente une douzaine d’agriculteurs et de transformateurs réunionnais via la marque déposée Ici, c’est péi. Sur le Salon international de l’agriculture, le président Danylo Tailame s’est entouré de Lucille Payet, agricultrice en apprentissage, âgée de 22 ans. La jeune femme travaille pour reprendre l’exploitation paternelle, de quatre hectares, située au Tampon. Elle ambitionne de poursuivre la production fruitière et de la diversifier, tout en développant la transformation de La Réunion en pots. Aux côtés de ses confitures, les sirops de Vanessa Lebreton, implantée à la Plaine des Grègues.
Cette ancienne hôtesse de caisse s’est reconvertie il y a trois ans pour reprendre le terrain, là-encore, de son père. L’association permet à leur clientèle de retrouver plus facilement leurs produits péi, sur les marchés par exemple.
APFGS - 79 chemin faisans - Zone artisanale maxime rivière - la Cafrine 97410 St-Pierre - Danylo.tailame@outlook.fr - 06 92 23 84 11
L’association réunionnaise interprofessionnelle des fruits et légumes (ARIFEL) regroupe 900 agriculteurs de l’Ouest et de l’Est de l’île, répartis en neuf organisations de producteurs. Au Salon de l’agriculture, deux coopératives représentaient l’association, qui œuvre à structurer la filière et à développer le marché local et extérieur. Pour de nombreux membres, l’agriculture est une histoire familiale, qui s’est apprise sur le tas. L’ARIFEL commercialise massivement leurs ananas Victoria, leurs letchis ou leurs mangues. La diaspora réunionnaise et la clientèle hexagonale se sont largement approvisionnées lors de leur venue à Paris, en longanis, bananes, fruits de la passion et ananas. Dix tonnes ont été écoulées en huit jours.
1, ter chemin de l’Irfa - 97410 Saint-Pierre yannick.soupapoulle@arifel.com 06 92 02 93 70 - fruitsdelareunion.re
Réseau national d’agritourisme et d’accueil sur les exploitations, Bienvenue à la ferme se développe à La Réunion depuis 30 ans. L’antenne locale promeut et connecte les 21 adhérents, un nombre qui a considérablement augmenté. Ils n’étaient que 16 en 2023. Le label, encadré par la Chambre d’agriculture, se veut gage de qualité. Au Salon de l’agriculture, trois membres ont partagé avec les autres antennes régionales, et présenté leurs produits et leurs concepts aux visiteurs. La Bananeraie de Bourbon, le Labyrinthe en champ thé et les Délices de Catoune. Cette dernière production, de confitures, est tenue par Ingrid Taristas, surnommée enfant Catoune par sa mère. Aujourd’hui, sa fille Océane l’accompagne pour, peut-être “plus tard” reprendre l’exploitation et l’atelier de transformation au Guillaume. Leur gelée passion et leur confit de bissap sont leurs produits phares.
1 Bis ruelle des Canas - 97425 Les Avirons - laurent.grondin@reunion.chambagri.fr 06 92 70 48 42 - www.bienvenue-a-la-ferme.com/reunion
Lancée en 2014, l’entreprise Tradition 974 et sa marque Oté Gran mèr disponible à La Réunion comme à l’export, compte aujourd’hui une cinquantaine de références. À sa création, elle ne commercialisait que le massalé et des piments. Cédric Daly, le gérant, s’est initialement appuyé sur les recettes de Natalie, sa mère et de sa grand-mère, pour développer une gamme, de la confiture aux condiments, en passant par les gelées, sirops et rhums arrangés. À ses côtés depuis, son associée Emmanuelle Dijoux, qu’il a rencontrée sur une édition précédente du Salon de l’agriculture. Oté Gran Mère produit dans son usine de transformation installée à Trois Bassins, et s’approvisionne auprès d’agriculteurs et coopératives en fonction des besoins. Pour proposer “un peu de chaleur de La Réunion” à une clientèle locale, métropolitaine et expatriée.
14 chemin de la zone économique - 97426 Les Trois bassins tradition974@gmail.com - 06 92 75 81 28 - Facebook : Oté grand mer
La Coopérative agricole des huiles essentielles de Bourbon (CAHEB) appartient aux chevronnés du Salon international de l’agriculture. MarieRose Séverin, sa présidente, répond d’année en année à la demande d’une clientèle fidèle mais aussi de professionnels. Elle représente la quarantaine de membres de la coopérative, qui en comptait 1 700 en 1963 à sa création. La production de géranium a particulièrement baissé, poussant les producteurs à se tourner vers d’autres plantes : la citronnelle, la ravinsara, le vétiver… Marie-Rose Séverin, qui récolte également, les transforme en huiles essentielles, en huiles alimentaires, en cosmétiques ou en gel douche. Elle signe cette année une collaboration avec la maison de parfum parisienne Louis Vuitton.
Marie-Rose Séverin - 83, rue Kerveguen - Le Tampon 02 62 27 02 27 - www.geranium-bourbon.com
Le succès se rencontre auprès des marmay pour l’entreprise Mamilafé, créée en 2022. Maïa Lainé, à l’origine du projet, regrettait le manque de produits péi pour les tout-petits. Trois ans après, le nombre de recettes a doublé, permettant aux enfants de découvrir une vingtaine de saveurs et de mélanges issus des terres réunionnaises. Mamilafé lance au Salon international de l’agriculture une gamme familiale, avec des purées de fruit pour toute la famille. Maïa Lainé a vocation à participer à l’éducation alimentaire dès le plus jeune âge, pour “créer des habitudes d’équilibre alimentaire”. Et ce, avec l’espoir qu’une fois adulte, ces clients se tournent encore vers les chouchous, papayes vertes, bringelles et letchis disponibles sur le marché réunionnais. Pour que les quatre agriculteurs auprès de qui elle se fournit soient toujours plus acteurs de la souveraineté alimentaire.
373, rue Fernand Collardeau - 97410 Saint-Pierre 06 92 38 64 78 - www.mamilafe.com
Avec 55 médailles décernées cette année aux produits réunionnais au Concours général agricole, La Réunion a de quoi être fière.
Le travail de ses agriculteurs, transformateurs et rhumiers est valorisé par ces reconnaissances couleur or, argent et bronze. 29% des produits péi en lice, toutes catégories confondues, ont été primés contre 20% en 2024. Un record qui présage du meilleur pour les années à venir. Et fait dire à l’ensemble des acteurs agricoles que les aléas climatiques, dont la sécheresse et le cyclone, ne les arrêteront pas. Une détermination et une passion qu’a dû ressentir le jury du concours, qui a dégusté confitures, miels, bières, vanille et rhums.
Le talent réunionnais, le savoir-faire local, et l’excellence de nos produits ont été très largement récompensés cette année avec une moisson de médailles exceptionnelle : 25 en or, 25 en argent et 5 de bronze. Un palmarès qui vient attester de la montée en gamme significative des produits transformés issus de l’agriculture réunionnaise.
ISAUTIER
ISAUTIER
SAVANNA
CHATEL
ISAUTIER
• Rhum vieux Apollonie 10 ans
RIVIÈRE DU MÂT
• Rhum arrangé coco
“Avec 55 médailles décrochées dont 25 en or, La Réunion a fait une véritable démonstration de la force de son talent, la force de son unité, la force de sa capacité à rayonner sur le plan national et international. Le Département de La Réunion est fier et heureux de conduire cette délégation qui fait vibrer Paris et qui donne à cette 61e édition une saveur si particulière. Bravo à toutes nos productrices et à tous nos producteurs ! Vive La Réunion de l’excellence ! ”
• Rhum vieux Louis & Charles 15 ans
• Rhum très vieux traditionnel 15 ans
• Rhum très vieux agricole OPUS 5
• Rhum très vieux 3 ans
RHUM MÉTISS
• Rhum arrangé mangue José
• Rhum arrangé letchis
RHUM MAMZEL
• Rhum arrangé gingembre-épices
• Rhum vieux 7 ans
• Rhum arrangé ananas victoria épicé
• Rhum barrik
• Rhum traditionnel Grand Arôme lontan
• Rhum traditionnel Brun métis
RIVIÈRE DU MÂT
• Très vieux rhum traditionnel VSOP
RHUM CHARRETTE
• Rhum traditionnel 49°
NOUT TI L’ARRANZÉ
• Rhum arrangé coco-vanille
• Rhum arrangé banane flambée
LA BCD SAS
• Rhum arrangé banane
• Rhum arrangé fraises
BRASSERIE DALONS
Cyrille Melchior, Président du Département 61
RÉGAL VANILLE ROULOF MATTHIEU
• Confiture de mangue-passion-vanille
• Confiture fraises
COUTURIER LANTONIRINA FRANCIA
• Confiture papaye-fruit de la passion
JEAN-CHARLES NAGOU
• Confiture letchis-framboise
• Bière SOUR (citron 4 saisons, passion, thé de Grand Coude)
• Bière IPA (Fruits tropicaux & agrumes)
CONFITURIERS DE LA REUNION
• Confiture extra d’ananas-citrons verts
• Confiture extra de banane-fruit de la passion
RHUM MÉTISS
• Rhum arrangé citron vert-passion
• Rhum arrangé vanille Bourbon
• Rhum arrangé banane flambée
• Punch planteur
RHUM MAMZEL
• Rhum arrangé géranium Rosat
• Rhum arrangé manque-passion
• Rhum arrangé letchis-vanille
NOUT TI L’ARRANZÉ
• Rhum arrangé ananas-coco grillé
BRASSERIE DALONS
• Bière STRONG IPA
• Confiture banane-framboise
JULIE PATCHANE-LACANE
• Crémeux d’ananas bio
PROVANILLE
• Vanille conventionnelle IGP
FEKLER
• Miel toutes fleurs
CONFITURIERS DE LA REUNION
• Confiture extra d’ananas Victoria à la crème de coco
• Confiture extra de mangue José-fruit de la passion
• Vanille bio domaine de Bellevue 25
• Punch coco
• Rhum blanc
NOUT TI L’ARRANZÉ
• Bière blanche (gingembre)
• Confiture extra de letchis-framboise
COCO PASSION
• Confiture citrons 4 saisons-vanille IGP
• Confiture papaye-fruit de la passion
BERNARD SAVREUX
• Confiture mangue-passion
SAINT-LAMBERT
JEAN-CHARLES NAGOU
• Confiture abricot sans noyau
• Confiture mangue-passion
• Confiture citron - citron caviar - combava - tangor - mandarine 5
• Rhum Arrangé citron galet-vetyver
Le binôme de chef n’a pas laissé le village Réunion indifférent pour sa première participation au Salon de l’agriculture. Jacques Malet et Sébastien Catherine ont regorgé d’inventivité pour valoriser les produits bruts et transformés des exposants. Au jour le jour, les collègues avant tout dalons, ont imaginé et créé des recettes selon les produits disponibles sur les stands. Au menu tournant des deux dégustations quotidiennes : magret de canard au galacuite, popcorn au massalé, riz au lait vanillé et chocolat ou encore ananas Victoria rôti au rhum.
L’air est doux, frais et chaleureux en présence de Trio Métiss. Le trio emmène les spectateurs, en une fraction de seconde, en voyage sonore à La Réunion. Loretta Valliame, Nano Daprice et Yannick Ah-Chiaye usent tous trois de leurs voix et de leurs corps pour faire vibrer leurs instruments et porter la musique réunionnaise. “Rest la maloya” d’Alain Peters, “Nou na asé” de Tikok Vellaye ou encore “Alon dansé” de Baster, qu’ils ont repris, ont raconté notre métissage et apporté leur lot de bonheur. Et affirmer que les Réunionnais seront plus forts que le cyclone Garance.
Loretta Vailliame et Nano Daprice chantent ces histoires lontan, respectivement accompagnés par leur kayamb et kajon. Le dernier dalon, Yannick Ah-Chiaye, prête sa voix pour les chœurs et fait raisonner sa guitare. Né en 2013, Trio Métiss signe son premier Salon de l’agriculture, entouré de Sully Parata, un marmaille la kour “Tanambo” chanteur de maloya et de Lorinda Nonval, danseuse.
Leurs deux représentations quotidiennes ont offert au village Réunion des moments de partage et d’émotion. Le public, curieux et présent, mais aussi les exposants et le viceprésident Serge Hoareau les ont rejoints pour chanter, danser et jouer. Une communion qui leur est habituelle, Trio Métiss étant actifs dans l’association Arts et Vivre. Sur l’île commeàParis,l’objectifest atteint : mettre La Renyon en lèr !
Sébastien Catherine (à gauche) et Jacques Malet (à droite) ont même prêté le couteau au vice-président, Serge Hoareau. Alexandre Rivière
La cuisine de Jacques Malet et de Sébastien Catherine leur ressemble : elle apporte un instant de bonheur en bouche, attise la curiosité et donne le sourire. Partageant “la même philosophie de vie, de cuisine créole et de goût pour la tradition péï des cuissons au feu de bois”, les deux chefs se sont assemblés il y a un an pour former leur duo, en tant qu’indépendants. Une nouvelle aventure pour ces cuistots habitués des grands restaurants, désormais sollicités par les collectivités, les entreprises et les particuliers. À Paris, ils auront rencontré producteurs et transformateurs, en tentant d’unir leurs savoirfaire au sein d’une unique bouchée. Un pari relevé et complimenté.
Cyrille Melchior, bien que très occupé cette année, a mis la main à la patte. Alexandre Rivière
Il était compliqué de déambuler autour du stand du Département lorsque Trio Métiss entamait ses concerts. Léa Delaplace
Les exposants ont partagé des instants musicaux sur leurs stands, comme ici, Zarl’Or, avec Miss Réunion. Léa Delaplace
Serge Hoareau a rencontré plusieurs personnalités politiques dont Edouard Philippe et Michel Barnier, tous deux anciens Premiers ministres. Léa Delaplace
Bébés, enfants et adultes se sont permis de déguster à l’ensemble des produits péi tout au long de la semaine. Léa Delaplace
Le village Réunion a vécu cette 61 e édition au rythme des temps forts du Département, aux sons du groupe Trio Métiss, aux effluves des chefs péi et en concordance avec ses exposants. Entre dégustations, concerts, inauguration, déambulations et moments informels, ces dix jours ont trouvé leur vitesse de croisière.
Le Salon de l’agriculture, un rendez-vous immanquable pour la diaspora réunionnaise et les visiteurs en quête de soleil, s’inscrit aujourd’hui dans les habitudes du large public… tout comme dans celui des producteurs et transformateurs qui travaillent d’arrache-pied en amont et pendant celui-ci.
Ayant trouvé le train-train qui lui convient, le village Réunion s’épanouit à travers ce moment-clé. Le format, l’espace et la décoration qui lui sont dédiés lui permettent de rayonner, et de se pérenniser tel qu’il est aujourd’hui. Et ce, après plusieurs éditions d’ajustement. Il y aura toujours des détails à améliorer, mais l’île peut se vanter d’approcher, voire d’avoir trouvé, son équilibre et sa presque parfaite représentation agricole à Paris.
Au-delà des stands toujours tirés à quatre épingles, et des présentations répétées des produits, les acteurs du Village profitent aussi d’instants de rencontre, de partage et de vie entre eux. Maloya, musique, dégustation, confidences, pause-café et soupers composent un quotidien plus intime, plus personnel. Le fond et la forme, la façade et la profondeur, telle se veut la complémentarité qui se joue sur ce Salon international de l’agriculture. La 61 e édition aura poursuivi la longue lignée de ces expériences annuelles, énergivores et généreuses.