CLGB_REIMS#9

Page 14

ED HARCOURT « LUSTRE » : UNE MUSIQUE QUI FAIT BRILLER LES YEUX Aux multiples influences passées au shaker, mélodieuse et surlignée d’une voix captivante, la musique d’Ed Harcourt, lie Jazz, Blues, Pop, indie…et monde de l’image. Après avoir collaboré avec le trompettiste de Jazz Erik Truffaz, Ed Harcourt nous divulgue en 2010 une facette supplémentaire de son Art, au fil des «chapitres» de son cinquième album « Lustre » (Differ-ant). À écouter avec un verre de bon vin. Interview. (Texte : Steeve Grandsire • Photo : © DR)

Steeve : Vous nous aviez habitué à sortir un album tous les deux ans, mais pour quelles raisons avez-vous attendu si longtemps (quatre ans fut une éternité pour moi) entre « The beautiful lie » et « Lustre » ? Ed : J’avais besoin d’une petite pause. J’étais dans une période assez transitoire et j’avais besoin de changements. J’étais aussi très occupé, principalement par plusieurs films, le tourisme, l’écriture et la production... J’ai aussi préparé un best of qui a sonné ma séparation avec EMI. En fin de compte je n’ai jamais arrêté de faire de la musique et j’ai décidé de sortir un nouvel album, l’année dernière, avec le magnifique Ryan Hadlock (ndlr : Metric, Blonde Redhead, Ra Ra Riot, The Gossip...) S : Quelles ont été vos sources d’inspiration pour l’écriture de «Lustre»? E : Je suppose que les réelles inspirations ont été la protection, l’amour et l’auto-désapprobation. Protection d’une famille peut-être car depuis que je suis devenu père j’ai développé un certain état d’esprit néandertalien de chasseurprotecteur. J’aime l’idée d’être un patriarche ! Bien sûr je

artistes français essentiels ? E : C’est très gentil de la part de 1973. Mes artistes français favoris sont : Satie, Debussy, Serge Gainsbourg, Edith Piaf, Camille, Phoenix, Erik Truffaz ou encore Yann Tiersen. S : Je suis sûr que vous pouvez être fier de tous vos différents albums, mais quelles sont vos impressions à propos du dernier ? E : Il est encore plus personnel, c’est plus moi. Il n’y a aucune tromperie.

préfère ne pas divulguer mes sources profondes d’inspiration, je laisse ça aux analystes. S : Quelle est l’origine du titre de votre dernier album ? Que signifiet-il ? E : C’est une image des yeux qui brillent à cause des lumières, et, lorsqu’ils brillent c’est qu’ils ne sont pas morts. S : Le groupe pop française, appelé «1973», vous considère comme un artiste principal, un artiste majeur ? Quelles sont vos groupes ou

S : Comment avez-vous l’intention de présenter vos nouvelles chansons sur scène? Seul, avec un orchestre, dans de petits ou de grands lieux ? E : Ça dépend vraiment ! Je n’ai pas réellement de choix en la matière. La décision est entre les mains du public (Ed attend les ventes de disques et la réaction de la presse). Personnellement je voudrais présenter l’album avec un grand orchestre. J’ai eu l’occasion de jouer avec un orchestre de 8 personnes sur scène, avec les sœurs Langley aux violons et aux chants : j’aimerais apporter cette ligne en France. Prions pour que cela puisse se faire !

BLACK MOUNTAIN « WILDERNESS HEART » Le groupe Canadien (Colombie Britannique) nous remémore un rock tel qu’on n’en avait plus entendu depuis les 70’s. Jeremy Schmidt, du groupe, devise sur leur 3ème album, «Wilderness Heart» (Differ-ant), disponible en septembre. (Texte : Steeve Grandsire & Alexis Jama-Bieri • Photo : © Ryan Walter Wagner)

Steeve : Comment vous sentez-vous au moment de la sortie de votre troisième album ? Vos impressions, vos peurs... Jeremy : On ne sait jamais comment le disque va être accueilli et attendu... mais je suis optimiste. Je suis conscient qu’on attend beaucoup de nous avec ce 3ème album (ce qui ajoute encore beaucoup de tension). Nous avons donc essayé d’obtenir ici quelque chose de différent, mais j’estime que l’effet obtenu est bien du « Black Mountain ». S : Quels axes de création avez-vous suivi sur ce nouveau disque ? Comment faire différent ? J : On a voulu faire différent et l’on obtient, semble-t-il, quelque chose de plus violent de temps en temps et de plus doux en même temps, comme si les Scorpions étaient en backing band... Par ailleurs, nous avons travaillé sur des arrangements plus concis et efficaces, avec les chants mis en avant. S : Quelles ont été vos sources d’inspiration pour l’écriture de «Wilderness Heart» ? J : Les requins, les bâtiments modernes, 14

les sons au coucher du soleil, les ponts de Londres, les hologrammes... S : Quels groupes ou artistes (actuels ou anciens) sont essentiels pour vous ? J : Ce sont principalement les « vieux groupes classiques de rock ». Mais chaque membre du groupe a probablement sa propre réponse. Pink Floyd a toujours été mon groupe favori (depuis très jeune), Fleetwood Mac, Roxy Music... Ils me semblent tous essentiels d’une certaine façon. En ce qui concerne les Français, et bien... j’ai grandi en aspirant l’Oxygène de Jean Michel Jarre... S : Quels arguments avanceriez-vous pour inciter une personne, qui n’a jamais entendu votre musique, à acheter votre album ? J : Les couvertures ont de beaux visuels, alors je lui dirais de faire comme quand on est enfant et qu’on achète un disque en fonction de la pochette. Et puis, pour le public français, notre groupe va jouer le 4 octobre sur la scène parisienne de la Maroquinerie... une occasion de découvrir notre musique «en live».


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.