CLGB_REIMS#3

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issue 03

FEV09

Le journal de Chezlegrandbag

Sommaire

photo couverture : Mickey Rourke

mensuel

gratuit • Reims


AGENDA FÉVRIER

Vortex#01

NOUS SOMMES PARTOUT … SABOTAGE EN DIRECT DU 18 AU 20 FEVRIER 2009 À LA CARTONNERIE (REIMS)

L’effetDeSerge

PHILIPPE QUESNE - VIVARIUM STUDIO /// INCLASSABLE

http://nous-sommes-partout.blogspot.com/ CONCERTS / PERFORMANCES / EXPOSITION / VIDEO / ATELIERS

Les Grands soirs du Manège : Mardi 17 février à 19h30

PROGRAMMATION ARTISTIQUE : MICHEL CLOUP & RODOLPHE ROUCHAUSSE

Sabotage ? Mutinerie ? La Cartonnerie telle que vous ne l’avez jamais vue. Ouverture des hostilités le mercredi 18 février. Pour débuter place à la nouvelle génération avec des ateliers et un concert destinés aux enfants et le résultat des ateliers coups de ciseaux des lycéens. Puis le jeudi 19 et le vendredi 20 février, les locaux seront assaillis par des artistes : rock, hip hop, électronique, pop, musique expérimentale, vidéo, cinéma, performances, dans des formes plus ou moins hybrides, seront représentés. Les bars seront fermés, déplacés ailleurs. Quelques bugs sont à prévoir… Il faudra faire attention à ne pas uriner sur une télévision ou à ne pas marcher sur un casque audio, il faudra sans doute lever la tête ou plisser les yeux, des images, des sons et des êtres humains seront placés dans des recoins improbables. Dans le monte-charge ? Dans un studio de répétition ? Dans une des salles de concert ? Sur scène ? Dans les cuisines ? À vous de les localiser. Nous distribuerons un plan avec un minimum d’indications. Mutinerie. Ces 3 jours de grand dysfonctionnement seront réalisés en étroite complicité avec toute l’équipe de la Cartonnerie, de mèche avec les artistes. Nous espérons que vous vous amuserez autant que nous. Pour la première édition de Vortex la Cartonnerie a choisi de confier la programmation de son nouveau temps fort à Michel Cloup.

Mercredi 18 février

> de 10h à 16h30 : ateliers Rock & Animaux (pour les 7 – 12 ans) avec le Club des Chats > de 14h à 16h30 : atelier Nintendo DS (pour les 7 – 12 ans) > à partir de 14h : ouverture (gratuite) au public : mise en place du dispositif (collages des textes volés avec les Lycéens) > 15h30 : visite guidée : balance de Kabu Ki Buddah expliquée par un technicien + filage de Format 3 > 17h : concert gratuit de Kabu Ki Buddah pour les enfants (et les parents)

Jeudi 19 février

L’OCELLE MARE / JAUNE SOUS-MARIN / BINARY AUDIO MISFITS / KILL THE VULTURES / PSYKICK LYRIKAH / 1=0 / SINGER

Vendredi 20 février

MC XANDER / DOGBOWL / DURACELL / CHEWBACCA / THE WORD ASSOCIATION / EXPÉRIENCE / L’ENFANCE ROUGE / GABLÉ / MAGIC MARKERS

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es acteurs, des plasticiens, un danseur-musicien et... le chien Hermès. Le Vivarium Studio tient de la boîte à malice. Preuve avec L’Effet de Serge : un “spectacle dans le spectacle” qui voit un garçon lunaire exécuter devant ses amis (et le public) de surprenantes mini-performances bricolées avec les moyens du bord dans son “home studio“ théâtral. Réel et rêve, ironie et mélancolie... Tout un programme délicieux au menu de ce Grand Soir.

L’Effet de Serge : Dans son appartement pavillonnaire, Serge concocte avec les moyens du bord des spectacles d’effets spéciaux d’une minute qu’il joue chaque dimanche devant un parterre d’amis. Philippe Quesne est pour le moins économe dans son approche de la théâtralité, peu d’effets de jeu, de techniques, de paroles. Des cloisons en placoplâtre, une baie vitrée ouvrant sur un jardinet, un bout de moquette, TV, HIFI, table de pingpong sont les éléments du décor recyclés des anciens spectacles (La Démangeaison des ailes, Des Expériences, D’après Nature). Des “modèles” selon le mot de Bresson, fidèles complices de Quesne occupent le plateau, avec cette fois-ci en solo Gaëtan Vourc’h dans la peau de Serge, personnage de la fiction. Vourc’h, en cosmonaute, annonce au public le protocole des productions du Vivarium Studio : « en général, on

Ayylu

commence les spectacles par la fin du spectacle d’avant ; l’année dernière je jouais dans d’Après Nature, un spectacle qui se terminait comme ça, j’étais en cosmonaute. On était d’ailleurs plusieurs à être en cosmonaute. Là je vais jouer l’Effet de Serge, un spectacle autour de la vie de Serge et qui se passe chez lui ». Il présente le lieu de vie de Serge, artiste concepteur de projets. Que signifie la pratique d’un artiste qui bricole chez lui des minis spectacles à peu de frais devant un auditoire amical ? Quesne porte un regard amusé sur ce qui pourrait être une tendance actuelle du discours des professionnels, une apologie des projets conçus avec peu argent (alors que sur certaines scènes perdure un excès de moyens). Malheureusement cet encouragement au bricolage ne sous-tend pas le principe esthétique, disons d’un post théâtre pauvre, dont la pauvreté consistait

à réduire les artifices du théâtre au profit d’une poétique du jeu de l’acteur, mais constitue un argument économique de la politique culturelle. Serge est sans effets mais le spectacle de Quesne fait son effet. Comme toujours Quesne produit un théâtre critique, jubilatoire, qui travaille autant les codes esthétiques de la théâtralité que les problématiques contemporaines. À l’heure actuelle, les premiers pas sur le plateau de Gaëtan alias Serge en cosmonaute est une entrée hautement signifiante : l’artiste appartiendrait-il à une autre planète, tant il semble considéré par ses pairs comme un être à part affranchi de toutes préoccupations matérielles ? Le Manège de Reims 2, Boulevard Général Leclerc 51053 Reims Cedex Tél : 03 26 47 30 40 www.manegedereims.com

LAURENT MONTARON /// EXPOSITION

+ les 19 & 20 février à partir de 20h : installations, performances et expo : Hurl-o-matic / Boite à lecture / Format 3 / Overnight Project / Conan Le Texas Tarifs des 19 et 20 février de 18h à 20h : entrée libre à partir de 20h : 10 euros la soirée (15 euros les 2 jours) (pour les abonnes gratuit pour la personne qui les accompagne)

Visuel : Laurent Montaron Balbuti, 2009 Courtesy Laurent Montaron et Schleicher+Lange, Paris

La Cartonnerie • 84 rue du Dr Lemoine • 51100 Reims infoline : 03 26 36 72 40 • www.cartonnerie.fr

Exposition du 19 février au 19 avril 09 (vernissage le mercredi 18 février à partir de 18h)

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Publication mensuelle de l’association Chezlegrandbag 2 impasse de la Salle • 51100 Reims • chezlegrandbag@gmail.com Conception et réalisation • Romuald Gabrel • studio.unity@gmail.com Photographie • 35 mg • 35milligrammes@gmail.com

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ix ans après sa première exposition personnelle d’envergure, présentée au Frac Champagne-Ardenne en 1999, Laurent Montaron investit à nouveau les espaces d’exposition du Frac pour y présenter un ambitieux projet monographique réunissant une série d’œuvres inédites, réalisées spécialement à cette occasion. Au travers d’images, d’objets et de dispositifs, le travail de Laurent Montaron montre, tout en les interrogeant, les habitudes et les mécanismes qui régissent notre regard. Il

souligne ainsi la manière dont les outils façonnent nos représentations et indexent de façon tangible la manière dont se construit la pensée. Dans cette perspective, le réel voisine l’imaginaire. Le titre de l’exposition, « Ayylu », fait référence au code morse, qui permet de transmettre un texte grâce à une série d’impulsions courtes et longues. Cet alphabet attribue à chaque lettre, chiffre et signe de ponctuation une combinaison unique de signaux, mécaniques ou visuels, plus ou moins brefs. Parallèlement au code morse,

des codes commerciaux ont été inventés pour la télégraphie, tels « Ayylu » qui signifie « Not clearly coded, repeat more clearly » (pas assez clair, veuillez répéter plus clairement). Chacune des œuvres exposées décline en effet la problématique du langage et de sa transmission via différentes technologies, qu’elles semblent archaïques ou au contraire contemporaines. Frac Champagne-Ardenne Fonds régional d’art contemporain 1, place Museux F-51100 Reims • Tél : 03 26 05 78 32 www.frac-champagneardenne.org


MUSIC INTERVIEW

EN CONCERT LE 13 FÉVRIER À LA CARTONNERIE

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e duo d’origine devient quatuor, comment s’est passée l’évolution du groupe ? Nous avons effectivement commencé MYPARK à deux, mais très rapidement nous nous sommes rendus compte que le côté «duo» sur scène ne nous satisfaisait pas, on a donc commencé à envisager un line up différent pour le live, une voix, deux guitares, une batterie et des séquences, ça n’a pas été simple au départ de transposer notre musique qui est composée entièrement en studio pour lui donner un aspect beaucoup plus «live» sur scène. Nous venons d’enchaîner quelques dates pour roder le set et ça fonctionne plutôt bien, en fait le son que l’on a sur l’album est vraiment restitué en concert. Quelles sont vos influences respectives ? Très rock dans l’ensemble même si au niveau des beats c’est plutôt vers l’électro voir l’indus que cela se situe. Si l’on devait citer quelques artistes qui nous ont influencés pour cet album ça serait plutôt des artistes comme Nine Inch Nails, Suicide, Depeche Mode, She Wants Revenge. Un nouvel album est prévu pour 2009, comment pourriez-vous le définir ? Beaucoup plus froid et plus violent, plus direct aussi, moins «talkover» que ce que nous faisions avant, il y a plus de mélodies. Pourquoi le nom de Strange Fruit ? C’est le titre d’un morceau de Billy Holiday, le sens

de ces deux mots liés «fruit étrange» correspond totalement au ressenti que nous avons à l’écoute de l’album, à notre façon de faire et d’aborder les choses ; mais aussi cette interprétation si innocente, poétique et enfantine pour décrire une vision aussi violente mais néanmoins bien réelle. Dans le titre en question, les fruits dont elle parle sont en réalité des noirs, pendus à des arbres par le KKK… Ce décalage existe également dans les textes de MyPark. On dit souvent que le deuxième album est le plus dur à réaliser. Qu’en pensez-vous ? Étrangement je pense que cet album et notre premier, dans le sens où nous l’avons abordé en tant que tel, à l inverse du 8 titres sorti en 2007 qui était plus une succession de titres composés à des époques différentes, qui n’était pas consciemment réalisé dans une logique d’unité d’album. Vos 5 disques favoris, toutes époques confondues ? «Ziggy stardust» de Bowie, «Melodie nelson» de Gainsbourg; «The wall» de Pink Floyd, «2001» de DRE, «Love supreme» de Coltrane. Et vos 10 morceaux du moment ? The presets «My people», Nine inch nails «Closer», Jocelyn Pook «Masked ball», Velvet Underground «Candy says», Serge Gainsbourg «L’hôtel particulier», Mypark «Pretty daisy», She Wants Revenge «Red flags and long nights», Valoy Brown and the Pi’s «There’s a home», Jay Z «99 problems»

Après l’utilisation du titre « Seventeen » par la marque Lancôme pour la campagne de publicité de son parfum « Hypnôse », le groupe rémois prépare déjà la sortie d’un nouvel album. WWW.MYSPACE.COM/MYPARK

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REVIEWS LITTÉRATURE PROPOSÉ PAR LA LIBRAIRIE GUERLIN / 70 PLACE D’ERLON / 51100 REIMS / TÉL : 03 26 88 40 30

DesVentsContraires

OLIVIER ADAM

«

La nuit nous protégeait et à ce moment précis j’avoue avoir pensé que les choses allaient redevenir possibles, ici j’allais pouvoir recoller les morceaux et reprendre pied, nous arracher les enfants et moi à cette douleur poisseuse qui nous clouait au sol depuis des mois, à la fin la maison, les traces et les souvenirs qu’elle gardait de nous quatre, c’était devenu invivable, je ne sortais presque plus et les enfants se fanaient sous mes yeux.» Depuis que sa femme a disparu sans plus jamais faire signe, Paul Anderen vit seul avec ses deux jeunes enfants. Mais une année s’est écoulée, une année où chaque jour

LaTrahisondeThomasSpencer I

ls ne sont pas frères, mais se disent jumeaux. Paul et Thomas sont, en effet, nés le même jour. Ce hasard les a rendus inséparables. Leur enfance se déroule à Natchez, dans le Sud des États-Unis, au fil de baignades inoubliables dans le fleuve Mississippi. Les années 1950 sont, pour eux, un âge d’or. La télévision, petite lucarne sur l’extérieur, délivre les images toutes faites d’une Amérique triomphante. Les années 1960 ont le goût de la jeunesse. Paul et Thomas connaissent des heures inoubliables. Pendant longtemps, ils croient leur amitié inaltérable. Jusqu’à leur rencontre avec Claire, une jeune femme libre. Donc dangereuse. Un parcours de trente ans dans une Amérique ambivalente, traversée par des conflits politiques qui révèlent ses contradictions. De la guerre de Corée à celle du Vietnam, de l’assassinat de

LaPeur

PHILIPPE BESSON

Kennedy à celui de Martin Luther King, des soubresauts de la ségrégation à l’incendie des campus universitaires, l’Amérique n’en finit pas de se tordre dans ses propres convulsions. Et de trahir ses valeurs. De son côté, Thomas est embarqué dans les mouvements de révolution des mours, tandis que Paul choisit, lui, l’engagement militaire contre les vietcongs. Des divergences d’opi nion qui les conduiront à commettre chacun l’irréparable. Philippe Besson a toujours aimé observer et disséquer la complexité des liens qui se nouent entre trois personnages plongés dans une situation romanesque brève et singulière. Pour la première fois, il confronte ses personnages à la durée et à l’influence de l’environnement historique, pour en revenir à ce qu’il estime être l’essence de la vie d’un être humain : l’imparable dictature des sentiments.

GABRIEL CHEVALLIER

G

abriel Chevallier ! J’entends déjà les commentaires : Ah ! oui ! «Clochemerle», 1934, pimpante caleçonnade cantonale à base de cornards joviaux et de crus de pays. Succès mondial, un régal ! Certes, mon bon, mais c’est sauter une étape, moins affriolante : 1930, «la Peur». Enrôlé en 1914, revenu à l’air libre en 1919, seconde classe, Chevallier a lampé la Grande Guerre jusqu’à la dernière goutte de «vase sanglante» collée au fond du quart. Il en a tout vu, tout connu, tout subi. Au pied de la colonne «pertes», il a tiré ce trait : «La Peur» et donne sa conclusion : la peur décompose mieux que la mort. Pourrir de peur. Et pourtant, le contact des cadavres, Chevallier en a fait son quotidien : en tas, en piles, connus ou inconnus, pourris, en

LesPetitsSacrifices D

pièces, assis, enterrés. Mais ceux qui sont bien morts, «les épis mûrs et les blés moissonnés», vont leur destin : épaissir la glaise, gaver les vers. Ceux qui restent ont affaire à cette grande soeur étouffante : la trouille. Présente à chaque instants, durant la marche, en tranchée, en rêve, à la gamelle. La peur vous vide, vous berce à la folie. Tel le fringant médecin Charlet, siphonné par la terreur de monter au Front et qui végète dans un hôpital de l’arrière, vide pot pour mutilés caustiques, rebaptisé «caca». Loin du feu, du sang ou de la boue, la guerre a une plus simple expression à laquelle tout se réduit : la peur. La peur, notre mère.

CAROLINE SERS

e 1914 à 1950 : le destin d’une famille de notables français, les Dutilleul, sur trois générations. Petite fille au moment de la déclaration de guerre en 1914, Charlotte grandit dans le souvenir des catastrophes survenues lors d’une réception donnée par ses parents le jour de l’assassinat de Jaurès. Jeune femme, elle sera « sacrifiée » à la famille et donnée en mariage à un commerçant pour garder la propriété à la campagne, menacée de saisie. Mère, elle en viendra à prendre une décision terrible pour éviter l’effondrement de tout ce en quoi elle croit. Quel est le prix à payer pour

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était à réinventer, et Paul est épuisé. Il espère faire peau neuve par la grâce d’un retour aux sources et s’installe alors à Saint-Malo, la ville de son enfance. Mais qui est donc Paul Anderen ? Un père qui, pour sauver le monde aux yeux de ses enfants, doit lutter sans cesse avec sa propre inquiétude et contrer, avec une infinie tendresse, les menaces qui pèsent sur leurs vies. Olivier Adam, dans ce livre lumineux aux paysages balayés par les vents océaniques, impose avec une évidence tranquille sa puissance romanesque et son sens de la fraternité.

continuer à faire partie de la « bonne société » ? Les Petits Sacrifices, troisième roman de Caroline Sers (prix du Premier Roman 2004 pour Tombent les avions), confirme le talent de l’auteur à raconter les familles et leurs drames... Tant de souffrances pour le maintien des convenances. Des sacrifices pas si petits pour ces 3 générations de femmes ! Marie-Luce COUDRAY Une grande saga familiale où les femmes règnent en maîtres, prêtes à tout pour le «paraître». Un roman dur qui se lit d’une traite grâce à l’écriture de Caroline Sers.


CINÉMA REVIEW

SORTIE EN SALLE LE 18 FÉVRIER

À

la fin des années 80, randy robinson, dit « The Ram » (le bélier), était une star du catch. vingt ans plus tard, il ne se produit plus que dans des salles de gym de lycées ou des maisons de quartier... brouillé avec sa fille, il est incapable d’entretenir une relation durable avec quiconque : il ne vit que pour le plaisir du spectacle et l’adoration de ses fans. mais lorsqu’il est foudroyé par une crise cardiaque au beau milieu d’un match, son médecin lui ordonne d’abandonner le catch : un autre combat pourrait lui être fatal. contraint de se ranger, il tente de renouer avec sa fille et, dans le même temps, entame une liaison avec une strip-teaseuse vieillissante. pourtant, son goût du spectacle et sa passion pour le catch risquent bien de reprendre le dessus et de le propulser de nouveau sur le ring... Après la complexité du tournage de The Fountain, Darren Aronofsky a souhaité s’atteler à un film qui change totalement de registre. Se replongeant dans ses carnets de notes, rédigés à la fin de ses études de cinéma, il retrouve une liste de projets de longs-métrages, sur laquelle figure The Wrestler. avec l’aide de son fidèle producteur Scott Franklin, passionné par le catch, il met donc le film en chantier. « Personnellement, je n’ai jamais été fan de catch, même quand j’étais gamin », rapporte le réalisateur. « Et pourtant, j’avais très envie de mettre ce sport à l’honneur, car si on a réalisé énormément de films de boxe, on n’a jamais consacré de longmétrage au catch. C’est l’un des spectacles qui mobilisent le plus les foules aux États-Unis ! Ce qui m’intéresse, c’est d’explorer des mondes méconnus parce que, selon moi, la force du cinéma, c’est d’emmener le spectateur dans des univers que l’on ne connaît pas », reprend le cinéaste. « Par ailleurs, j’ai toujours été intrigué par les gens qui utilisent leur corps dans leur art ». Darren Dronofsky tombe alors sur un scénario formidable qui a fait le tour d’Hollywood : il est signé Robert Siegel, ancien rédacteur en chef de « The Onion », célèbre journal satirique

américain. Séduit par le projet d’Aronofsky, le scénariste accepte de lui céder les droits. Mais le réalisateur a besoin de se réapproprier le script : « j’aimais beaucoup son humour noir, même s’il m’a fallu retravailler le scénario pour qu’il corresponde vraiment à l’atmosphère du film », observe-t-il. Reste alors la question du casting. D’emblée, Darren Aronofsky envisage de confier le rôle-titre à Mickey Rourke. Mais la réputation difficile du comédien n’incite pas les producteurs à financer le projet. C’est alors que la productrice exécutive Jennifer Roth s’intéresse au projet : elle accepte que Mickey Rourke tienne le premier rôle, à condition de produire le film pour le même budget. « Elle a une grande habitude des productions indépendantes et, du coup, on s’est lancé ensemble dans l’aventure », affirme Aronofsky. « Au lieu d’engager des milliers de figurants, on a travaillé avec plusieurs véritables fédérations de catch, ce qui a apporté au film un réalisme inédit Mickey Rourke a d’ailleurs suivi un entraînement intensif pendant trois mois avec plusieurs grands noms du catch, comme Afa Samoan ». « Au début, c’était très dur parce je viens de la boxe et qu’il a donc fallu que j’aille à l’encontre de toutes les règles que j’avais apprises. J’avoue que je n’avais pas beaucoup de respect pour ce sport, d’autant que je viens de la boxe et que les boxeurs ont tendance à mépriser les catcheurs », ajoute-t-il. « Une fois que j’ai surmonté mes préjugés, j’ai compris qu’il s’agissait d’un sport très physique où l’on peut se faire mal ». Le comédien a également dû adapter sa condition physique à son personnage : « Cela faisait déjà trois ou quatre mois que je faisais

de la musculation pour un autre projet quand j’ai appris que j’allais tourner The Wrestler », poursuit Rourke. « Mais il m’a fallu prendre près de 20 kg pour le rôle. J’ai absorbé beaucoup de protéines et de fer, et j’ai soulevé des poids plus lourds que ceux que je soulève d’ordinaire. J’avais un entraîneur israélien formidable, lui-même lutteur professionnel. Il m’a astreint à une véritable discipline : il me réveillait à 7 heures du matin tous les jours, et moi je me planquais sous les draps ! j’ai bossé très dur et j’ai fait de la musculation quotidiennement, y compris pendant le tournage au rythme d’une heure par jour ». « Mon personnage est un laissé pour compte, vivant dans un mobile home. Sa femme l’a quittée, sa fille est devenue une junkie. C’est un rêveur qui vit comme une merde. Il vit dans la honte. J’ai fait le parallèle avec ma propre vie, il y a 15 ans où les choses n’ont pas très bien marché ». Particulièrement perfectionniste, Darren Aronofsky a souhaité ne pas limiter l’entraînement de Mickey Rourke à la dimension physique : « Il a passé deux mois à étudier le scénario de très près pour s’approprier chacune de ses répliques. Comme il est également scénariste, il a réécrit la plupart de ses dialogues pour qu’ils lui semblent plus naturel. Tous les catcheurs qui ont vu le film m’ont assuré que Mickey était meilleur que les pros de la World Wrestler entertainment !», ajoute Aronofsky. « L’un des entraîneurs, Tommy Rotten, m’a même dit qu’il n’y a pas un catcheur au monde qui puisse douter, en voyant le film, que Mickey n’est pas lui-même catcheur ».

Avez-vous déjà vu marcher dans la rue un chien avec une seule patte ? Si vous l’avez vu, vous m’avez vu. (Bruce Springsteen) Souhaitant rompre avec le style visuel de ses précédents films, Darren Aronofsky a adopté une approche quasi-documentaire pour The Wrestler. « Je voulais instaurer un climat dans lequel Mickey Rourke puisse se sentir totalement libre, j’ai donc fait appel à la directrice de la photo Maryse Alberti qui a collaboré à beaucoup de documentaires. Je me souviens notamment d’une scène qui n’était pas prévue dans le scénario. À la fin d’un match, j’ai dit à Mickey d’aller dans les vestiaires, les autres catcheurs ne savaient pas qu’on allait débarquer, on a tout filmé caméra à l’épaule et l’on a suivi Mickey à travers la foule. Les catcheurs ont été formidables : comme ils sont habitués à la présence des caméras, et que ce sont de vrais pros du spectacle, ils se sont comportés de façon totalement naturelle. Le film a été tourné dans d’authentiques salles de catch. On a privilégié les décors naturels et l’on a travaillé avec de vrais fans et de vrais catcheurs. D’ailleurs, tous les catcheurs qu’affronte Mickey sont des professionnels. On n’a fait appel à aucun cascadeur ».

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REVIEWS MUSIQUE Textes : Steeve U

FranzFerdinand « Tonight »

BirdyNamNam (Domino/PIAS)

« Manual for successful rioting »

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ttention, Franz Ferdinand ne fait plus du pur Franz Ferdinand ! Tonight ne sonne plus comme les 2 premières productions des écossais. Oublions un peu le rock simpliste et direct qui les caractérisait. Les 4 musiciens ont décidé d’expérimenter et selon leurs dires gardent le meilleur de ces expérimentations pour la scène. L’électro fait aussi son entrée dans leur dernier disque, sans doute pour coller à l’air du temps, heureusement les synthés sont utilisés adroitement et subtilement. Le titre Lucid dreams est un véritable résumé de l’album. Rassuronsnous, le groupe garde leur efficacité dancefloor et Franz Ferdinand nous fera danser en 2009.

StuckInTheSound « Shoegazing kids »

(It’s records/Discograph)

’est un virage vers le son purement électro que prend Birdy Nam Nam. Fini le côté scratch qui les démarquaient. En effet, comme beaucoup de fans ont pu le constater lors de leurs dernières prestations live, les 4 membres ont changé de style. Ils développent désormais un son énorme qui s’inscrit dans la lignée des groupes et artistes actuels : Justice, Daft Punk (pour le côté show du live) ou Yuksek. Ce n’est pas un hasard si nous parlons de ce dernier car le rémois a officié derrière les machines pour la production du disque. Birdy Nam Nam n’inventent rien mais proposent néanmoins un disque efficace à écouter fort pour en apprécier toute la dimension.

Yuksek « Away from the sea »

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Alb

(Jive/Sony)

(Has been/Barclay)

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’est risqué d’annoncer ça en début d’année mais Stuck in the sound sort son deuxième album qui sera sûrement le meilleur album rock de 2009. Shoegazing kids est un album où les guitares sont omniprésentes avec plus ou moins de profondeur ce qui donne parfois des nappes shoegazing qui ne déplairont pas aux fans de The Cure ou My Bloody Valentine. Mais attention, pas de comparaison hâtive, José et ses comparses nous proposent une production comtemporaine qui sied aux oreilles des fans du rock indé actuel. La voix du chanteur est incroyable, tantôt lyrique, tantôt murmurée, le tout créé une ambiance cathartique. Cet album donne envie de se jeter dans la foule.

l est des artistes qu’on aimerait détester tellement tout le monde les encense. Mais Yuksek, on ne peut pas. Malgré les multiples couvertures de magazines, il garde l’image d’un artiste indépendant, alors on aime. Cette image est due au son que le rémois a su créer. A l’heure où beaucoup de tubes électro sonnent de la même façon, Yuksek compose une musique qui lui est propre. L’éclectisme de sa culture musicale lui inspire des titres avec une identité propre à chacun. Un peu de pop, de groove, de rock, d’électro, de vintage et la machine est en place. Impossible de rester statique à l’écoute de ce premier album dont la production ingère parfaitement chaque son. Que dire…une réussite !

Trois lettres, trois musiciens, trois esthétiques musicales.

U

n subtil mélange de pop, rock et d¹électro qui sied à tous les avertis d¹indie music.. Voici un petit résumé du groupe rémois ALB. Mais nous ne pouvons pas nous arrêter là tant il y a de chose à étoffer. L¹histoire du groupe est marquée, entre autre, par la sortie de leur premier album « Mange-disque » le 10 décembre 2007. Comme son nom l¹indique, il avait la forme d¹un petit mange-disque à la mode dans les années 70. Au-delà de la forme c¹est surtout le fond qui a de la valeur. Clément, Alio et Thomas puisent dans leurs univers musicaux respectifs pour nous en faire un condensé. Le groupe Alb travaille actuellement sur un deuxième album, plus direct, plus homogène, plus pop aussi,

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avec une synthèse et une recherche de simplicité dans l’écriture qui rend le contenu plus abordable et efficace en live, quelque soit la formule. De nouveaux morceaux seront mis en ligne prochainement sur leur page myspace. En attendant vous pouvez patienter en vous focalisant sur les autres groupes dont les musiciens font partie, Arbogast pour Thomas, Pauline easy project et Libelul pour Alio.

WWW.MYSPACE.COM/WEAREALB


MUSIQUE PORTRAIT Texte : Ian Rankin • Photo : Steve Gullick

EN CONCERT LE 14 FÉVRIER À LA CARTONNERIE

C

e qui rend infernal le fait d’écrire à leur sujet. Tout est dans l’oreille du spectateur: je peux entendre de la tristesse là où vous entendez des rires. Si écrire sur la musique, c’est comme danser sur l’architecture, comment quiconque peut-il espérer écrire sur Mogwai? C’est la raison pour laquelle vous ne devriez pas lire ceci. C’est aussi la raison pour laquelle je ne devrais pas écrire ce texte que je viens de vous dire de ne pas prendre la peine de lire. J’écris des centaines de milliers de mots chaque année, et je sens parfois que je contribue à aggraver un problème continuel. Il y a trop de mots dans le monde. Nous en sommes bombardés. Dans la rue, nous passons devant des enseignes pendant que nous lisons nos derniers textos, en route vers des magasins où prolifèrent affiches et publicités. Des mots défilent sur nos écrans télé. Ils remplissent nos magazines de mode et nos journaux gratuits. Ils tapissent nos bus et nos cabines téléphoniques. Mais les mots peuvent mentir et, bon Dieu, même à leur meilleur niveau, ils manquent de précision. Il en faudrait des pages et des pages pour commencer à décrire n’importe quel morceau de cet album – comme le premier, I’m Jim Morrison, I’m Dead (Je Suis Jim Morrison, Je Suis Mort). Malgré son titre irrévérencieux (et Mogwai adore les titres intrigants, tout particulièrement ceux qui trompent l’auditeur), c’est un morceau poignant, mais c’est le calme avant la tempête de Batcat, un pilonnage féroce et sincère qui évoque les premiers albums « gonzo » de Mogwai comme Ten Rapid et Young Team.

Glasgow reste le terrain de chasse de prédilection du groupe, lui fournissant une source d’inspiration constante - le son de la fracture urbaine, des nuits de désespoir, des bagarres et des histoires d’amour dans des tours HLM. L’amour est fugace mais palpable dans un morceau comme Local Authority (Les Autorités Locales, vous voyez ce que je veux dire au sujet de Mogwai et de leurs titres de chansons?), tandis que Scotland’s Shame (La Honte De l’Écosse) me semble être une des chansons les plus personnelles du groupe. The Sun Smells Too Loud (Le Soleil Sent Trop Fort) ressemble au genre de phrase qu’un pote pourrait prononcer après avoir absorbé trop de cidre en été. Mais ça pourrait aussi être un clin d’œil à la synesthésie, ce qui serait tout à fait approprié, puisque la musique de Mogwai évoque des couleurs, des émotions et des images. C’est l’un des morceaux les plus rapides de ce qui est essentiellement un album détendu - papier à rouler et boissons alcoolisées bon marché dans le parc, et des mondes attendant d’être conquis dès demain. King’s Meadow (Les Prairies Du Roi) prolonge l’ambiance, nous emmenant dehors dans le parc, sur le chemin du retour à la maison: de la musique pour la fin du jour. I Love You, I’m Going To Blow Up Your School’ (Je T’Aime, Je Vais Faire Sauter Ton Ecole, un clin d’œil au film culte « Heathers ») ajoute un sentiment sous-jacent de menace constante qui explose finalement au bout de six minutes, son drame étant rendu plus intense par des préparatifs prolongés. En même temps, Thank You, Space Expert (Merci,

Vous ne devriez pas être en train de lire ceci. C’est complètement inutile. Il n’y a pas de textes sur cet album, donc toute sa puissance, sa texture et la variation de ses ambiances proviennent uniquement des instruments. Mogwai peint des tableaux sonores ; ce groupe n’a pas besoin de mots. Expert De L’Espace) est la chose la plus proche sur l’album d’une complainte du vingt-et-unième siècle. Peut-être ai-je moi-même été atteint par le cidre bon marché, mais sa mélodie me semble se prêter à une interprétation par un ensemble de cornemuses - n’est-ce pas quelque-chose à envisager ? Mais, une fois de plus, peut-être estce moi. (Est-ce que vous lisez encore…?) Et donc, nous en arrivons à la chanson finale de cette collection élégante et élégiaque longue d’une heure… tonitruante, bombardée de lourdes guitares qui conduisent l’auditeur, à

petits pas prudents, vers le précipice de son titre. Mais en faisant un pas de côté, finissons-nous par trébucher sur une pierre tombale ou par planer et hurler comme des faucons ? C’est ce que vous devrez décider par vous-mêmes. Tout ce que je sais, c’est qu’au bout de onze ans, Mogwai ressemble toujours au son du futur, sa formation de base de cinq membres étant toujours le gang le plus cool de la ville. Je vais arrêter d’écrire. Vous allez arrêter de lire. Nous allons plutôt écouter.

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SÉLECTION SHOPPING

ClémentineTreu

BIJOUX /// Disponible à la boutique Chezlegrandbag • 2 impasse de la salle, Reims

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lémentine Treu vit et travaille entre Reims et Berlin. Son travail se situe dans une longue tradition de la collecte d’objets symboliques. Chaque objet est lié à un souvenir particulier qu’elle articule comme un langage. Dans des installations colorées et précieuses, elle fait naître, par la magie de l’infographie, de l’installation sonore et de l’environnement plastique, une nouvelle logique de la matière, petits objets hybrides, images singulières de souvenirs combinées. Comme l’espace d’hibernation qui est visible dans le hall du centre Culturel Saint-Exupéry ou les loges de la

ToY2R

cartonnerie réalisées en collaboration avec Hélène Paris. Suggérer un espace de liberté et de réconciliation de la vie quotidienne et de l’imaginaire, créer de nouveaux espaces entre le réel et l’imaginaire, une expérience invitant à la méditation, à être autant à l’écoute de soi qu’à l’écoute des sons, de la lumière, des couleurs, des messages... Et c’est dans cette féerie moderne et quotidienne qu’elle fabrique ici des micro univers fait de nuages rêveurs, de couleurs vives et de petits personnages. Des petites scènes de vie faites de pompons, tissus, boutons...

ART TOYS /// Disponible à la boutique Kwaidan • 27 rue de Vesle, passage du Commerce, Reims • Tél : 03 26 86 12 47

T

oy2R collabore une nouvelle fois avec le jeune artiste japonais Akira Yamaguchi (sa première réalisation avait vu le jour dans la série 5A), et pour l’occasion Akira nous propose un « Qee » customizé par ses soins d’une hauteur de 22 cm accompagné d’un plus petit à l’effigie de l’artiste. Nous vous proposons ici la version monochrome car elle existe aussi en couleurs dans les tons rouges. Si vous souhaitez visualiser les differents travaux de l’artiste vous pouvez vous rendre sur son site www.akirasfactory.com/Toy2R qui fait partie de la

Zeppelin iPod E

mouvance grandissante des « Designer Toys ». Il s’agit de figurines de design qui sont créées ou customisées par des artistes liés à la culture urbaine et éditées en éditions limitées. Par conséquent, des graphistes, stylistes, webdesigners, graffeurs, illustrateurs… de renommée mondiale posent leur griffe sur du plastique 3D. Et si voulez faire parler votre sens créatif sachez que le fabriquant Artoyz propose des figurines totalement blanches qui n’attendent que vos pinceaux !

SYSTEME AUDIO /// Disponible à la boutique Chezlegrandbag • 2 impasse de la salle, Reims

nceintes B&W Zeppelin iPod : Voilà le système stéréo que votre iPod® attendait. Zeppelin est un système d’enceintes pour iPod développé par Bowers & Wilkins, le constructeur des enceintes à partir desquelles la musique contenue dans votre iPod a sûrement été enregistrée. B&W conçoit les enceintes utilisées dans les plus grands studios du monde, dont la technologie est ensuite appliquée sur des enceintes plus abordables. Zeppelin remplit la pièce d’un son naturel, transparent et précis que vous ne pensiez pas vote iPod capable. Ceci parce que ces deux appareils ont plusieurs choses en commun : un design simple et une technologie hors du commun. Que propose votre iPod qu’il s’agisse d’un iPod Nano, d’un 5G ou de tout autre lecteur MP3 compatible avec Zeppelin ? Des centaines de copies numériques de vos morceaux préférés, qui attendent d’être

écoutées dans toute leur gloire. Zeppelin les considère toutes avec le même égal bonheur. Véritable système d’enceinte stéréo, il est capable de reproduire tous les détails et l’atmosphère qui manquent aux systèmes d’enceintes pour iPod conventionnels. Suffisamment compact pour être transporté sous le bras, il fonctionne aussi n’importe où. Zeppelin vous permet de profiter d’un vrai son Hi-Fi stéréo partout où vous souhaitez remplacer une chaîne Hi-Fi traditionnelle par un système plus compact et très élégant. Zeppelin vous surprendra, où que vous soyez. Il est très simple à régler et à utiliser. Branchez-le, placez votre iPod dans la station d’accueil et appuyez sur Play. Vous pouvez régler le volume depuis le Zeppelin, sa télécommande ou l’iPod. Des prises, à l’arrière, permettent de brancher d’autres sources comme un téléviseur, pour les images.

Livraison gratuite au 08 25 568 888 (0,15 €/min) ou sur www.sushishop.fr Ouvert 7/7 (sauf le dimanche midi). Livraisons de 11h00 à 14h30 et de 18h00 à 23h00. SUSHI SHOP Reims • Le Carré Royal, rue de l’Arbalète • 51100 Reims

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SHOPPING SÉLECTION

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uby® est né de l’obsession du designer parisien Jérôme Coste pour cet accessoire de sécurité. Jérôme grandit dans l’univers des sports mécaniques, fasciné par les performances et les tenues des champions. S’en suit par émulation un tempérament casse-cou qui le gratifie de six traumatismes crâniens. Aucune séquelle apparente sur les encéphalogrammes mais il y voit une explication complémentaire de son intérêt pour les «couvre-chefs», qu’il se met à collectionner. Après avoir fait l’école Estienne des arts appliqués de Paris, il convole en 1992 pour une expérience déterminante en Californie, au service d’une marque d’équipement de motocross qui le fait rêver : JT Racing®. À ce moment il comprend ce qui lui donne le plus de plaisir : travailler conjointement sur l’ensemble des supports d’expressions d’une marque. De cette idée nait en 1996 Hold-Up® une marque de vêtements et accessoires liés aux sports qu’il pratique : le skate, le bmx et le mountain-bike. Il crée également en parallèle le studio de création Deep® qui lui permet d’appliquer sa démarche créative aux problématiques diverses de labels de la mode, du sport et de la musique. En 2001, en lisant un magazine moto japonais, il flashe sur l’esprit des gangs de riders tokyoïtes, qui mixent avec expertise la street culture et l’esprit moto vintage, il note alors l’idée d’une marque de casques au dessin classique mais avec une technologie moderne. À partir de 2004 jérôme choisit le nom «Ruby», dessine le Pavillon® et écrit l’intégralité du projet… Le reste est une longue croisade, qui s’est accéléré en octobre 2006 lorsque Jérôme est rejoint par Jean-Etienne Prach qui prend en charge toutes les données réalistes et opérationnelles de l’aventure. Les deux compères se sont rencontrés 10 ans auparavant autour du skateboard. Depuis Jean-Etienne est devenu un conseil expert en management de multinationales. Été 2007, l’atelier de fabrication est prêt, et produit les premiers Pavillon® qui arrivent au compte-goutte chez Colette à partir du 1er octobre. L’histoire de Ruby est en marche… Le Pavillon est le modèle étalon du style et

savoir-faire d’exception des Ateliers Ruby®. D’inspiration rétro mais de conception moderne, à la fois classique et sensuel, c’est un casque jet*, dont le design harmonieux a pour vertu de mettre en scène la simplicité de la qualité. La vie est ce que vous avez de plus précieux. C’est pourquoi nous avons fait des choix sans concession. Tous les casques Ruby® sont construits en fibres de carbone, une technologie héritée de l’aérospatiale qui garantie une solidité maximum assortie d’un poids plume. Le Pavillon® affirme subtilement sa personnalité grâce à quelques détails : Son épine dorsale inspirée des heaumes de chevalier, le jonc chromé qui borde la périphérie du casque, son blason en acier et son intérieur bordeaux en agneau nappa rappelant l’esthétique des voitures de luxe vintage, le soucis du détail porté à la création et l’ouvrage de chaque élément, sans oublier son écrin rouge digne du plus beau joyau. Avec le Pavillon de Ruby®, le casque est désormais élevé au rang d’objet de désir. Nous vous souhaitons de pouvoir approcher un de nos casques, pour en apprécier la richesse des détails, la qualité de finition, le toucher des matières, le sérieux des choix technologiques, et enfin l’essayer pour ressentir son incomparable confort. expérience artistique multidimensionnelle. Pour sa troisième édition du Programme Court (*Casque sans mentonnière). «Signature» des Ateliers Ruby®, Jérôme Coste a voulu prendre le risque du décalage et de la Les Ateliers Ruby® développent plusieurs réinterprétation de la pourtant très respectable programmes de séries limitées et numérotées, de telle sorte que chacun trouve un casque à son Maison Martin Margiela. C’est ainsi qu’en pleine effervescence pour son anniversaire des vingt goût, et que les connaisseurs puissent enrichir ans, toute la Maison Martin Margiela s’est leur collection de modèles exceptionnels. passionnée pour le projet de transformation du Le casque Ruby® est un extraordinaire support casque Ruby®. En résulte une oeuvre chorale d’expression artistique : son dessin est pure, sa qui prend au pied de la lettre l’intitulé de ce mission est noble, visible et toujours fièrement programme puisque Martin Margiela et tous ses attaché à son propriétaire, il déambule à travers collaborateurs du 163 rue St-Maur, ont participé la ville. C’est l’ultime galerie d’art mobile ! Pour au projet en y apposant leur signature. La coque le programme de séries limitées «Signature», en carbone est vernie puis enduite du Blanc les Ateliers Ruby® proposent à des artistes d’horizons différents de donner leur interprétation Maison à l’aide d’un large pinceau pour obtenir un effet «Blanc de Meudon», des traces de blancs du casque Ruby®. La création est libre, et multiples, un blanc pur mais imparfait qui est le nombre d’éditions est laissé au choix de la signature universelle de Margiela. Ensuite l’artiste. Chaque édition limitée «Signature» l’implication de toute la maison se découvre sera accompagnée d’un maxi vinyle d’une les yeux fermés puisque tous les membres ont musique instrumentale composée spécialement gravé leur nom ou petit nom dans la couche de pour Ruby® par des maîtres du genre. Chaque peinture blanche, qui a ensuite été fixée par un morceau symbolise un trajet, un voyage, une

Inspiré par le style Steve McQueen, la science-fiction, les belles mécaniques et la grande tradition du luxe parisien, Jérôme Coste a imaginé Ruby®, une marque qui assure l’allure et la sécurité des héros et héroïnes du quotidien. vernis mat. Le casque a également la particularité d’avoir un intérieur noir, à la place du classique rouge Cardinal des Ateliers Ruby®, mais aussi un logo chrome et blanc, un jonc en cuir noir et une lady Ruby® incognito ! Vous pouvez maintenant Rouler tranquille, toute la Maison Martin Margiela est avec vous. le Programme MONDE est un nouveau rendez-vous des Ateliers Ruby® qui honorera chaque saison une nation différente en éditant une série de casques décorés aux couleurs de son drapeau national. Ce programme s’inspire de la tradition héritée du Grand-Prix des Nations, un rendez-vous annuel et ancestral ou chaque Nation est représentée par ses trois meilleurs pilotes coiffés d’un casque identique au couleur de leur pays. En toute logique ce programme donne la primeur à la France, le pays d’origine de RUBY® et remet à l’honneur son flamboyant drapeau tricolore. Les modèles Pavillon et Belvédère France ont été édités à 300 exemplaires qui vous donneront chacun la sensation de vivre tous les jours un 14 juillet. Cocorico !

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SÉLECTION GASTRONOMIE

AuBonManger

ÉPICERIE /// 7 rue Courmeaux, Reims • Tél : 03 26 03 45 29 • www.myspace.com/aubonmanger

Pour ceux qui aiment ce qui est bon sans avoir le temps de cuisiner la meilleure solution est de faire confiance à l’exceptionnelle sélection de L’épicerie Au Bon Manger.

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« PERLES D’ESCARGOTS SUR PÉTALES DE BETTERAVE CRAPAUDINE »

PapaDom

rée et tenue par Aline Serva, une jeune femme d’origine asiatique, ex-professionnelle de la mode parisienne, l’épicerie cultive la différence et l’exigence avec son mobilier et sa décoration chiné (souvent chez Emmaüs) et sa réunion de produits d’exception. Saumons fumés sauvages de la maison Barthouil, blinis tendres et légers, fois gras de caractère de chez Alban Laban, impressionnantes truffes noires de la Drome provençale, jambons ibériques Bellota-Bellota (le meilleur jambon du monde), caillettes ardéchoises et Rillons de Tourraine (recette Meurdesoif - Paris), charcuteries du sud ouest séchée au quatre vents, épices Roellinger, fromages du maître affineur Philippe Olivier (Boulogne), caviars frais de

Gironde et d’Aquitaine, anguille sauvage, beurres (demi-sel, fumé ou aux algues), crèmes de chez Bordier, confitures Christine Ferber, cafés de la maison Verlet (Paris), les plus beaux thés du monde de la Maison des Trois Thés (Paris), une sélection minutieuse de vins (souvent natures), les plus beaux sakés du Japon, des moutardes à l’ancienne, des terrines artisanales de viandes et de poissons, pains d’épices ... que du bohneur ! On peut également y déguster en musique (baroque ou expérimentale) et sur des tables en formica quelques assiettes de fromages, de charcuteries ou de poissons fumés accompagnés d’une très originale sélection de vins et champagnes. Petite terrasse en été. Sa recette du moment :

• Pour 12 personnes : 1 belle betterave crapaudine cuite / 30 grammes de perles d’escargot / Une pincée de fleur de sel / Une pincée de poivre du Vietnam (du moulin) /Un trait d’huile de gingembre / Quelques gouttes de citron.

• Découpez la betterave en pétales de 2 à 3 mm d’épaisseur. Badigeonnez ces pétales avec un trait d’huile de gingembre et de jus de citron. Posez délicatement 5 à 6 perles d’escargot sur chaque pétale. Servir sans attendre !

BAR À VIN /// 22, Place Forum, Reims • Tél : 03 26 03 02 13

BOURGOGNE 2006 • DOMAINE LEFLAIVE La suggestion d’E.Broggini de Papadom pour accompagner vos Perles d’Escargots sur pétales de betterave crapaudine.

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WWW.LEFLAIVE.FR

ar le choix des crus, la taille importante des parcelles et la sûreté absolue du style, le domaine Leflaive est l’équivalent en blanc du domaine de Le Romanée-Conti, c’est-à-dire la référence absolue en matière de qualité. La conversion du domaine à la viticulture biodynamique n’a fait que renforcer la pureté et la plénitude de constitution des vins sans rien changer à ce qui en faisait leur réputation : leur étonnante finesse et fraîcheur, aux antipodes du style pâtissier et oxydatif de bien des producteurs locaux. La détermination d’anne-claude Leflaive et le talent de son régisseur peuvent sevir d’exemple à tous les viticulteurs idéalistes de la planète !

Origine : Sol argilo-calcaire. 2 parcelles : « les Houlières » plantées en 1979 et 1982 et « les Parties » plantées en 1998, 1999 et 2003. Méthodes de culture : Biodynamie. Récolte manuelle avec tri des raisins et optimisation du choix de la date par un suivi parcellaire de la maturité. Vinification & Elevage : Pressurage pneumatique long et doux, décantation de 24 heures puis débourbage, entonnage. Fermentation alcoolique en fût de chêne dont 12% sont neufs (maxi 1/3 Vosges, mini 2/3 Allier). Elevage : après 12 mois en fûts, le vin est élevé 6 mois en cuve où il est préparé pour la mise en bouteille. Collage homéopathique et filtration très légère si nécessaire.

Les horaires de restauration : du lundi au vendredi de 12h00 à 14h30 et de 19h00 à 22h30 le week-end de 12h00 à 14h30 et de 19h00 à 23h30 fermé le dimanche après midi. 4 place du forum • 51100 Reims • 03 26 09 70 70

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SHOPPING SÉLECTION

Chezlegrandbag • 2 impasse de la salle, Reims /// MODE

KrisVanAssche

À la recherche d’un homme qui prendrait le temps de « se faire beau », Kris Van Assche poursuit une quête esthétique, celle d’une nouvelle masculinité authentique et poétique.

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e dernier jeune prodige de la mode belge, après les « anciens » Ann Demeulemeester ou Dries Van Noten. Kris Van Assche, fils d’une maman secrétaire et d’un père dans l’automobile rêve de mode dès l’adolescence en feuilletant les magazines et nourrissant sa passion pour Madonna dont il comprend, en la voyant dans des tenues signées Gaultier qu’une partie de sa réussite tient à sa garde-robe singulière, extravagante. Il dessine et sa grand-mère l’aide à coudre. A l’âge de 18 ans, il intègre l’Académie Royale des beaux-arts d’Anvers, marchant ainsi sur les traces directes de ses glorieux ainés. En 1998, il s’installe à Paris. Il entre comme stagiaire chez Yves

Saint Laurent pour deux mois. Hedi Slimane le gardera… six ans à ses côtés ! D’abord chez YSL puis chez Christian Dior, où il devient le premier assistant de Slimane. En 2005, il veut voler de ses propres ailes et démissionne. Il crée sa marque et signe des vêtements pour hommes élégants, entre héritage classique et modernité innovante, mais toujours sophistiqués, à mille lieux de la tendance sportswear. Parmi les adeptes, le chanteur Justin Timberlake, le comédien Benoît Magimel ou le danseur étoile Mathieu Ganio. KVA développe aussi une ligne d’accessoires et bijoux masculins. En 2008, de retour dans le giron LVMH, il succède à Hedi Slimane chez Dior Homme.

Chezlegrandbag • 2 impasse de la salle, Reims /// DESIGN

TetrelDeco

Un panel de mobiliers contemporains en laque qui cultivent un art de vivre minimaliste et sophistiqué.

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errière la signature Tetrel Deco se trouvent Aymeric et François Tetrel, deux frères, qui présentent depuis 4 ans une ligne de mobilier contemporain en bois, en métal laqué, ou en inox poli, dont le design fluide, léger et le traité luxueux, sont emblématiques d’un art de vivre minimal et sophistiqué, très 21ème siècle. Les différentes expériences professionnelles d’Aymeric Tetrel (concepteur d’ambiances, créateur floral, décorateur pour TV, clips et pub…) l’ont amené à manier des décors éphémères et lui ont inspiré les créations qu’il dessine pour Tetrel Deco Furniture. Par ailleurs, pour Tetrel Deco Events, il conçoit et scénographie des univers pour divers projets

évènementiels. Une aventure co-dirigée avec son frère François Tetrel, universitaire de formation, et professeur d’économie. Aujourd’hui diffusées en France et dans le monde entier, les créations Tetrel Deco font la part belle aux couleurs vives et aux couleurs chics, pour du mobilier indoor ou outdoor. On notera la désormais classique table Nomad et son banc, signés Tetrel Deco, les tabourets Huba ou encore les tables basses Low Square. Mais Tetrel Deco c’est aussi aujourd’hui le canapé modulable Jack habillé de tissus Lelièvre Paris ou encore la toute nouvelle lampe Strata.

41 bis rue de Talleyrand, Reims • Tél : 03 26 87 54 65 /// TATOO

IronFamily

Qui sommes-nous ? Une joyeuse bande d’artistes ne désirant qu’une chose : vous faire la peau...! WWW.IRONANDDREAM.COM

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’Iron Family est rentrée du pays du tatouage et des cow-boys, regonflée et encore plus désireux de sortir leurs dermographes et de transformer des corps humains en oeuvres d’art vivantes. Rechargée par leurs voyages, des Etats-Unis à l’Asie en passant par l’Amérique du Sud, et leur quête des plus grands tatoueurs de la planète, leur créativité déjà débordante s’en trouve décuplée, elle se charge aujourd’hui d’influences artistiques et de techniques venues du bout du monde. Marqué par ce dernier périple américain, traversant des villes comme Cincinnati ou Cleveland, où la marque du rock’n’roll est

partout, s’imprégnant du son et des énergies de légende comme Elvis, Johnny Cash ou The Doors, le désir d’un véritable retour aux sources a envahi tous les membres de l’équipe. Si rock’n’roll, esprit rebelle et tatouage ont toujours fait partie d’un même tout, ce voyage l’a rappelé. Leur Shop de la rue de Talleyrand étant toujours ouvert, poussez leur porte et découvrez cet état d’esprit à part, ainsi que leurs travaux d’art corporel ou photographiques. À ce sujet une exposition d’images est d’ailleurs en cours de réalisation avec un concept résolument ambigu, d’une fusion entre des corps et la matière.

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du 10 MARS Au 11 AVRIL 2009


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