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Bureau de dépôt : 6940 - Durbuy 1 - P 501 232

magazine patients et soignants la Maison Médicale de

Le des des de

Barvaux

magazine

Trimestriel n° 57 - avril-mai-juin 201 0

Edit. resp.: JC Lesire, vieux chemin de Wéris, 1 2 - 6940 Barvaux

Distribué exclusivement aux patients inscrits, aux soignants et aux associations partenaires de la Maison Médicale de Barvaux

Un bonjour de Laetitia, notre nouvelle infirmière Bonjour à toutes, bonjour à tous, Il y a bientôt trois mois, j’ai été accueillie par l’équipe dynamique et sympathique de la Maison Médicale de Barvaux. Je me propose dès lors de vous faire découvrir quelques facettes de mon parcours. Après mes études, j’ai travaillé durant 7 ans à la Croix Jaune et Blanche de Spa en tant qu’infirmière à domicile. Pendant cette période, nous habitions dans la station thermale avant de faire construire notre maison actuelle à Xhoris, célèbre pour son « Cramignon » et sa confiture de la Vallée de l’Ourthe ! Suite à notre déménagement et à la naissance de notre deuxième enfant, j’ai travaillé dans une maison de retraite. Je me suis assez rapidement rendu compte que cette situation ne correspondait pas à mes attentes et j’ai décidé de rechercher un emploi d’infirmière à domicile afin de trouver ce qui me manquait le plus : le contact privilégié et enrichissant avec les patients. Voilà, tracées en quelques mots, les grandes lignes de mon histoire. Mais nous apprendrons à mieux nous connaitre au fil du temps. A bientôt, Laetitia Schynts.

L'agenda du Plan de Cohésion sociale Renseignements : Plan de Cohésion Sociale, Julie Simon, 0474 456 867 ou 086 219 874, Email : accompagnement@durbuy.be

26 avril Lundi

Atelier - 13 h 30 à 16 h 30 Fabriquer ses produits d'entretien avec des éléments naturels Atelier très pratique. Vous aurez l'occasion de repartir avec les produits préparés. Le nombre de places est limité, il est indispensable de s'inscrire. Salle l'Amicale des Aînés de Bomal - PAF : 5 ou 2,5 € et 2 billets Article 27.

26 avril - 3 mai

Semaine internationale des couches lavables

Les couches lavables d’aujourd’hui sont en coton, chanvre, bambou, unies, colorées ou à motifs, à velcros ou à pressions. Venez les voir durant cette semaine de sensibilisation et d’information. Exposition « Couches lavables » à la Maison médicale, à la Consultation ONE, au bureau de l’Echevinat de l’Enfance et à la Maison Communale d’Accueil de l’Enfance, Barvaux.

5 juin Samedi

Journée mondiale de l'environnement Grande fête de l'environnement et de la nature

La Journée mondiale de l'environnement est célébrée chaque année le 5 juin. Nous vous attendons nombreux, en famille ou entre amis, pour partager avec nous ateliers, activités et animations afin de prendre soin de notre commune et plus largement de notre planète. L’après-midi se clôturera autour d’un goûter sain et champêtre. Au jardin bio-solidaire de Jenneret - PAF : gratuit

D'avril à juin

Je marche pour ma forme - Je nage pour ma forme

Vous avez envie de sortir de chez vous et de reprendre une activité physique à votre rythme ? Rejoignez l’un de nos deux programmes : « Je marche pour ma forme » (mardi matin) ou « Je nage pour ma forme » (jeudi après-midi). Voici l’occasion d’agir pour votre forme et votre santé, grâce à l’ambiance conviviale d’un petit groupe et d’un programme très progressif. Pour connaître les conditions et l’horaire exact, contactez Julie Simon.


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Aînés

Les soins palliatifs Janine, infirmière à la Maison médicale, apporte son témoignage souvent, il n’était pas dupe. Pour nous, cela rendait parfois le dialogue difficile. Ce qui me choquait aussi, c’était l’attitude jusqu'au-boutiste de certains médeonnaissez-vous cette cins ( par exemple : continuer chanson de Charles Azdes traitements lourds alors navour : qu’on savait bien que c’était inIls sont venus, utile). La famille assistait à tout Ils sont tous là … cela, impuissante et désempaElle va mourir la Mamma … Tous les enfants jouent en si- rée !

C

lence… On la réchauffe de baisers On lui remonte ses oreillers… ?

J’aime beaucoup cette chanson et elle m’amène à cette réflexion : jusqu’il y a une petite centaine d’années (encore actuellement dans certaines ethnies), les personnes âgées ou les personnes malades restaient à la maison et continuaient à faire partie du quotidien. Le lit était installé dans la pièce de vie et chacun continuait à vaquer à ses occupations. La mort faisait partie intégrante de la vie. Et puis, vers la deuxième partie du 20e siècle, les femmes ont commencé à travailler à l’extérieur et il y eu les grands progrès en médecine et dans beaucoup d’autres domaines. Les personnes âgées ou les personnes malades étaient envoyées à l’hôpital ou en maison de repos. Je crois que c’est à partir de ce moment-là que les mots « cancer », « mort », « maladie » ont commencé à faire peur. Au début de ma carrière d’infirmière, il y a plus ou moins 35 ans, il était parfois difficile de soigner un patient atteint d’un cancer. On essayait de lui cacher sa maladie alors que bien

Et puis, il y a une bonne vingtaine d’années, on a commencé à parler de soins palliatifs. Parallèlement, il y eu d’énormes progrès au niveau des médicaments contre la douleur (Morphine,…). Les premières équipes palliatives virent le jour dans les hôpitaux et puis cela s’est propagé à la maison. « Le point de départ des soins

eux. Toute la famille désire ardemment que Madame X reste à la maison jusqu’à la fin. La relation qui s’établit entre nous (infirmière, patiente et famille) est vraiment une relation de confiance. Nous parlons beaucoup et essayons de combattre la douleur et l’inconfort physique de la patiente. Nous avons fait appel à l’équipe des soins palliatifs pour nous aider et nous avons aussitôt obtenu du matériel adapté (matelas anti escarres). Les infirmières en soins palliatifs viennent régulièrement pour soutenir psychologiquement la patiente et la famille. Les bénévoles viennent aussi souvent pour tenir compagnie à Madame X afin de libérer un peu la famille. Parallèlement nous avons des réunions (maison médicale et équipe de soins palliatifs) pour coordonner notre action. Ainsi, Madame X a pu mourir dignement et paisiblement, entourée de sa famille.

palliatifs consiste dans l’acceptation et le respect du processus naturel de la mort » (Au C’est grâce à toutes ces actions

nom de la vie, Sœur Léontine, éd . Duculot). Donc l’objectif des soins palliatifs n’est plus la guérison mais le confort et l’accompagnement du malade et cela s’étend également aux proches. Chez nous à Durbuy, il existe des équipes de soins palliatifs avec qui notre collaboration est très efficace. Je voudrais vous raconter l’histoire de Madame X, atteinte d’un cancer généralisé. Elle est mariée et a deux filles. La famille est fort désemparée. Une des filles qui passe toutes les nuits auprès de ses parents, est pratiquement au bout du rouleau quand nous commençons les soins infirmiers chez

mises en place, qu’aujourd’hui, il est plus facile de prendre en charge à domicile un patient en fin de vie. Nous faisons tout notre possible pour que cela se passe ainsi mais nous comprenons qu’une famille fatiguée décide d’envoyer le patient à l’hôpital. Pour nous, c'est parfois difficile à vivre. Je terminerai par ce petit témoignage : il y a quelques années, j’ai soigné un patient. Je me rappellerai toute ma vie ses paroles quelques minutes avant de mourir. J’avais terminé les soins et je lui disais : Au revoir et à demain , et il m’a répondu paisiblement : Adieu, ma petite poyette !


Aînés

Nos aînés parlent de leur santé Dans le numéro précédent de Forum Santé Magazine, Janine lançait un appel à témoignages : dites-nous comment on se débrouille au quotidien quand on a 70, 80 ans et plus ? Une patiente a fort gentiment accepté de nous en parler.

M

adame S. est âgée de 87 ans et vit seule, malgré de multiples handicaps ! En effet, Mme S. souffre d’arthrose généralisée. Elle a plusieurs fois été opérée : col du fémur, pose d'une prothèse au genou. Elle a régulièrement de petits ulcères au niveau des jambes qui la font beaucoup souffrir. Tout cela la handicape assez fort dans la vie quotidienne. Notre conversation fut très agréable et conviviale. Mme S. est une personne très sociable et elle a répondu aimablement à mes questions.

- Comment vous débrouillez-vous dans les occupations de tous les jours et est-ce que parfois, cela ne vous semble pas trop dur ? - Moi, je suis très contente d’être toujours chez moi. Il y a eu évidemment quelques aménagements à faire : lit au rez-de-chaussée, tribune pour mes déplacements, et toutes les choses nécessaires à la vie quotidienne ont été installées à portée de mains. Mais pour moi, le plus important, c’est la présence de mes enfants qui n'habitent pas très loin et qui passent tous les jours. Et également, "qu’est-ce que je ferais sans la présence de mes aides familiales, de mes infirmières, de ma kiné et bien sûr de mon médecin traitant ?" Pourtant, malgré toutes les personnes qui m’entourent, j’essaie de me débrouiller le plus possible toute seule pour ne pas trop ennuyer les enfants. Et tout cela mis ensemble me permet de rester à la maison. Je ne veux pas aller dans un home. J’y ai déjà été et j’y ai été très bien soignée mais à la maison, je fais ce que je veux. Je ne dois pas suivre un horaire, je me sens beaucoup plus à mon aise.

- Connaissez-vous des trucs pour améliorer votre qualité de vie ? - J’ai bien sûr la visite régulière de mon médecin. Mais pour les petits maux qui reviennent souvent, les plantes me sont précieuses. Lorsque j’étais jeune, il y avait dans mon village, une dame qui connaissait un grand nombre de plantes et leurs actions. Cette dame est décédée et avec elle, pas mal de son savoir. Mais elle m’a appris beaucoup de choses que j’utilise toujours. Pour les maux d’estomac, pour

la toux, pour les intestins, je prépare bon nombre de tisanes à base de romarin, sauge, camomille, menthe, thym, tilleul … et toutes ces plantes, je les ai dans mon jardin. Je trouve aussi dommage que les gens veuillent faire de beaux jardins et donc, ils arrachent beaucoup de plantes aux vertus curatives, les prenant pour des mauvaises herbes. C'est donc de plus en plus difficile d’en trouver. Or dans le temps, on ne connaissait rien d’autre et c’était quand même efficace ! Je me souviens de la plante pour les hémorroïdes (je ne me souviens plus du nom). Mais celle-ci, je l’ai encore au jardin et je l’utilise régulièrement pour moi comme pour les autres. Il y a également la plante de St-Quoilin pour les ulcères, la plante de St-Benoît, qu’on appliquait sur les plaies …

- Y a-t-il des choses que vous trouvez plus faciles ou plus difficiles, dans votre situation ? - Il y a des moments - surtout quand j’ai mal - où je n’ai pas beaucoup de moral. Mais alors je me dis qu’il y a plus malheureux que moi ! J’essaie de ne pas trop me plaindre parce que ça ne sert à rien et ça ennuie les autres. Je suis heureuse d’être là, entourée des personnes que j’aime, d’être « bien dans ma tête » et de ne pas être complètement dépendante des autres. J’ai eu ma jeunesse et maintenant j’apprécie la vie autrement. Je trouve que j’ai moins de tracas et que je suis plus gâtée par mes enfants, par mon entourage. Ce qui m’aide aussi, c’est ma foi. Je prie souvent le Bon Dieu et aussi la Sainte Vierge qui m’aide beaucoup. Et puis quand cela ne va pas, je me dis souvent: « Ça ira mieux demain ».

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IVG

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IVG

L'interruption volontaire de grossesse par MC, soignante et CL, accueillante

Il y a 20 ans...

... l’avortement a été dépénalisé par la loi. Sachez qu'en Belgique, l’avortement est autorisé jusqu’à 12 semaines de grossesse OU 14 semaines à dater du premier jour des dernières règles. Qui et pourquoi ?

Les femmes en âge de procréer, quel que soit leur âge, peuvent se faire avorter. Qu’elles aient 14, 21, 35 ou 48 ans, chacune d’entre elles vit une situation personnelle ou familiale qui entraîne un « non désir » d’enfant. Où s'adresser ?

I m p ri m é s u r p a p i e r re c yc l é

L’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) peut se faire à l’hôpital ou dans un centre de planning familial agréé. Si vous allez à l’ hôpital, vous rencontrerez une première fois le (la) gynécologue. Il (elle) écoutera votre désir et si après cet entretien , votre intention d’avorter est toujours bien présente, il (elle) vous fera remplir un questionnaire et vous demandera de signer un engagement comme pour toute intervention. Une semaine au minimum après ce premier rendez-vous, vous vous représenterez. Si votre souhait d’IVG est toujours bien présent, il (elle) pratiquera alors l’avortement. Si vous allez dans un centre de planning familial agréé, la confidentialité est garantie. Lors de votre première visite, vous rencontrerez d’abord un(e) accueillant(e) qui écoutera votre demande. Vous serez ensuite dirigée vers la (le) psychologue de service qui vous accompagnera et vous soutiendra moralement dans cette épreuve. Ensuite le (la) gynéco vous recevra pour un premier examen. Vous vous représenterez quelques jours plus tard pour l’intervention. Ce jour-là , vous rencontrerez à nouveau la (le) psychologue et le (la) gynéco pratiquera l’avortement si votre souhait d’IVG est toujours bien présent.

médicaments qui provoqueront des contractions. Celles-ci entraîneront l’expulsion de l’embryon. Cette pratique provoque des douleurs comme pour de fortes règles. L’autre méthode est chirurgicale : si elle est pratiquée dans un centre de planning vous serez sous anesthésie locale. Si vous vous trouvez à l’hôpital, vous aurez le choix entre une aneshésie locale ou totale. Le col sera dilaté et permettra l’introduction d’une sonde. L’embryon sera alors aspiré. Cela dure environ 20 minutes, anesthésie comprise . Dès que vous vous en sentirez capable, vous pourrez rentrer chez vous et reprendre un rythme de vie tout à fait normal.

Cela coûte‐t‐il cher ?

Si vous êtes en ordre de mutuelle, cela vous coûtera 0 € au centre de planning. Par contre à l’hôpital, nous vous conseillons de vous renseigner, tous ne tarifient pas de la même manière. Et après ? Vous verrez sans doute une troisième fois le médecin pour un contrôle. La contraception DOIT être reprise dès le jour de l’IVG. Bon à savoir

Une IVG n’influence PAS DU TOUT la fécondité de la femme. Si le (la) gynéco que vous allez consulter refuse de pratiquer l’avortement, c’est son choix et sa conviction personnelle. Il (elle) est libre de refuser ; cependant, il (elle) DOIT entendre votre demande et vous orienter ailleurs. Il est bon de connaître son groupe sanguin, sinon deux prises de sang seront faites pour le connaître avant l’intervention. Si possible, faites-vous accompagner par quelqu’un de très proche (le compagnon, la maman, la grand-mère, la meilleure amie, ...) Au planning, une personne peut être présente du début à la fin ; à l’hôpital c’est selon l’accord du médecin. Une épreuve est souvent moins dure à vivre Comment cela se passe quand on se sent soutenu. Sachez aussi que quelles que soient les informaDeux méthodes existent : L’une est médicamenteuse (pratiquée jusqu’à tions que l'on donne sur l'IVG, le taux d'avorte7 semaines de grossesse). Vous prendrez 1 ou 2 ment ne diminue plus .


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