FS Magazine

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BELGIQUE ­ BELGIE P.P. 6940 DURBUY 1 11/280

Bureau de dépôt : 6940 ­ Durbuy 1 ­ P 501232

Le magazine des patients et des soignants de la Maison Médicale de Barvaux

m a g a z i n e

Trimestriel n° 61 ­ avril­mai­juin 2011 ­ Edit. resp.: JC Lesire, vieux chemin de Wéris, 12 ­ 6940 Barvaux Distribué exclusivement aux patients inscrits, aux soignants et aux associations partenaires de la Maison Médicale de Barvaux

Vous hésitez à arrêter de fumer ?

En mai et juin prochain,‭ ‬un nouveau groupe de discussion‭ "‬Vers une vie sans tabac‭" ‬est prévu.‭ Ce groupe est pour vous qui êtes fumeur et qui vous posez des questions :‭ 6‎ ‫‏‬séances d‭’‬1h30‭ ‬sont organisées pour réfléchir sur soi et avec d'autres,‭ ‬pour recevoir des informations sur le tabac et les accompagnements possibles vers le changement.‭ ‬Chacun a le temps de faire le point,‭ ‬de sentir ce qu'il souhaite décider pour lui et de recevoir des conseils adaptés.‭ À la sortie de l'hiver,‭ ‬quand l'envie nous reprend de‭ «‬ nous vêtir moins chaudement ‭»‬,‭ ‬d'enlever des épaisseurs et de retrouver les sensations agréables du printemps‭, quoi de plus normal de retrouver également l'envie de plaisirs simples quotidiens ‭? Un p'tit‎ ‫‏‬10‎ ‫‏‬heures équilibré à la Maison médicale.

Ce groupe rassemble des personnes qui viennent pour la première fois avec d'autres fumeurs qui ont poussé la porte de‭ "‬Vers une vie sans tabac‭" les années précédentes‬.‭ ‬Cela montre bien à quel point il est important d'accorder à chacun le temps qui lui est nécessaire. Le groupe est encadré par plusieurs soignants‭ ‬:‭ ‬deux médecins généralistes,‭ ‬une kinésithérapeute et une animatrice.‭ ‬Intéressé‭? ‬Le groupe se réunira les jeudis de‭ ‬13h30‭ ‬à‭ ‬15h :‭ ‬les‭ ‬26‭ ‬mai,‭ ‬9,‭ ‬16,‭ ‬23,‭ ‬30‭ ‬juin et‭ ‬7‭ ‬juillet‭ ‬2011.‭ ‬Inscrivez-vous à l’accueil de la Maison médicale :‭ ‬au‭ ‬086 ‬21‭ ‬27‭ ‬52.

Nous ne prenons pas les appels entre 12 et 16 heures le vendredi. Vos appels sont dirigés vers un secrétariat médical qui nous les transmet. Nous restons cependant disponibles pour les urgences.

Dès le mois de juin,‭ ‬vous aurez l'occasion de déguster nos‭ "‬10 heures équilibrés‭" ‬lors de votre passage dans les salles d'attente.‭ ‬Quelques fruits frais,‭ ‬quelques biscuits,‭ ‬un petit morceau de chocolat‭ ‬...‭

... des préservatifs et des messages de prévention un peu partout à la Maison médicale‭ ‬...‭‬ Pour profiter des plaisirs de la vie sans la mettre en danger,‭ ‬nous vous encourageons au port du préservatif.‭

Servez-vous‭! ‬Nous voulons partager avec vous un geste agréable et bon pour la santé.‭

Solidaire de ceux qui souhaitent avoir une sexualité protégée,‭ ‬l'équipe de la Maison médicale met à votre disposition à ce moment-là des préservatifs gratuits.

En juillet et août,‭ ‬vous découvrirez‭ ...

Isabelle, aide soignante Bonjour à tous! Peut-être me connaissez-vous déjà ? En effet, depuis le 1er janvier de cette année, j’ai intégré l’équipe dynamique de la Maison médicale en tant qu’aide soignante. J’ai été fort chaleureusement accueillie par mes collègues ce qui a facilité mes débuts dans ce nouveau travail. Pendant presque 10 ans, j’ai travaillé en maison de repos à Theux où je m’occupais principalement de patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

www.mmbarvaux.be

C’est un réel changement pour moi. Je trouve cela très enrichissant de rencontrer les patients à leur domicile. Les contacts humains y sont privilégiés. Ce qui m’a aussi attirée, c’est le fait d’intégrer une équipe pluridisciplinaire pleine de projets ! Voilà pour ce qui relève de ma vie professionnelle. Par ailleurs, côté famille, je vis à Xhoris avec mon mari et mes deux filles. Personnellement, j’apprécie jouer du piano, passer des soirées entre amis,

déguster de bons petits plats et ce que j’aime aussi, c’est faire du shopping. Au plaisir de faire votre connaissance,

Isabelle Rouchet


Être volontaire ou bénévole, c'est... s'engager

2011, année du volontariat

Le (la) bénévole donne gratuitement son temps pour aider une association. Le (la) volontaire s'engage de manière plus régulière (parfois à temps plein) et on exige quelquefois des compétences professionnelles de sa part (ambulancier...).

Quelles sont les questions à se po- ment, le sport, etc. ser si l’on souhaite débuter une ac- Autant de pistes possibles et variées à tivité en tant que volontaire ou choisir le plus lucidement possible ! bénévole ? Pour être sûr de soi, prenez contact A quel type d’association je souhaite avec l’institution et renseignez-vous. apporter mon aide ? Quelle fonction je C’est une démarche simple et désire effectuer ? Combien de temps intelligente! Vous aurez déjà une idée vais-je y consacrer et avec quelle régu- de l’accueil fait aux volontaires et vous sentirez si cela rencontre vos atlarité possible pour moi ? tentes. Tout en tenant compte de ces questions importantes, renseignez- Le volontariat doit-il rentrer dans vous auprès des secteurs d’activité un cadre légal ? qui font appel aux volontaires. Ils sont nombreux et très différents ! Les voi- Oui ! Le volontariat ne peut s’exercer ci : l’aide psycho-sociale, l’aide aux que dans le monde associatif, le sechandicapés et aux personnes âgées, teur appelé « non marchand ». Il l’aide à l’éducation et à la formation, s’agit des asbl, des fondations, des orl’engagement politique ou religieux, la ganisations, etc. L’activité volontaire culture, la protection de l’environne- doit être exercée sans rétribution ni

obligation, au profit d’autres personnes et au service d’une organisation autre que le cadre familial ou privé. Les associations engageant des volontaires doivent elles aussi remplir plusieurs critères : souscrire à une assurance en responsabilité civile afin de couvrir le volontaire ; éventuellement, prévoir une couverture en cas d’accident corporel et le remboursement des frais du volontaire. Cette année 2011 a été solennellement déclarée «Année européenne du bénévolat / volontariat» C’est l’occasion rêvée de vous y lancer ! SC, animatrice d'après www.omnimut.be

Nous trouvons que la solidarité est importante au sein d’une commune. Vous êtes nombreux à nous demander régulièrement à qui s’adresser pour pouvoir être « volontaire » pendant quelques heures chaque semaine. Voici quelques pistes...

La réserve naturelle des Enneilles Si vous aimez la nature et désirez la préserver, Chaque mardi, et suivant votre disponibilité du moment, de 9h à 12h30, vous pouvez nous rejoindre pour des petits travaux d’entretien : ramassage de foin, pose et entretien des clôtures, plantation de haies, entretien des chemins de visite et peinture des portillons… Vous choisissez les travaux à faire en fonction de votre forme physique. Une pause est prévue (thé, tisanes, etc..). Si vous le souhaitez, apportez votre pique-nique. A 12h30, nous vous offrons une bonne soupe faite avec nos légumes du jardin. Mettez des bottes et apportez des gants de travail. Pour plus d’information, visitez le site http://reserveenneilles.over-blog.com ou téléphonez au 086 32 34 56 après 17h. Christina et Benoit

La réserve des Enneilles fait partie du réseau Natagora www.natagora.be


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La Croix­Rouge de Belgique

Le principe de cette seconde main pas comme les autres ‭? ‬Au départ,‭ d ‬ es dons des habitants‭ … ‬toutes ces choses qu’on n’utilise plus mais qu’on a peine à jeter parce qu’elles sont encore en bon état.‭ Les dons sont triés dans les locaux de la section.‭ ‬Les vêtements sont lavés.‭ ‬Ceux qui sont usés ou abîmés sont acheminés vers Curitas.‭ ‬Les autres sont rangés dans les armoires ou suspendus aux rayons de la boutique.‭ Toutes ces tâches sont effectuées par des volontaires.‭ ‬Si le cœur vous en dit‭ … ‬contactez nous.‭ ‬Nous avons un besoin urgent de volontaires ‭! ‬Nous avons un grand besoin aussi de couvertures,‭ ‬de draps et de vêtements. Pour tout le monde La boutique est ouverte à tout le monde.‭ ‬Pour moins d’un euro‭ (‬40‭ ‬ou‭ ‬80‭ ‬cents‭)‬,‭ ‬vous pouvez vous procurer ce dont vous avez besoin. Ouvert le lundi de‭ ‬14h à‭ ‬16h et le mercredi de‭ ‬10h à‭ ‬11h45. Nicole Weignez-Magnaghi Croix rouge Vestiboutique Rue de Marche,‭ ‬48‭ ‬à‭ ‬6940‭ ‬Barvaux 086‎ ‫‏‬21‎ ‫‏‬29‎ ‫‏‬15

Le centre La Jastrée Le Centre d’accueil pour demandeurs d’asile « La Jastrée » de Barvaux a ouvert ses portes au mois de juillet 2010. 80 résidents y sont accueillis. Ils sont de toutes nationalités : Kosovo, Macédoine, Russie, Guinée, Rwanda… Et de tous les âges ! Le centre est ouvert à toute personne désireuse de venir les rencontrer. La Jastrée cherche des volontaires ▶ Des aides pour la vesti-boutique Une ou deux personnes présentes tous les jeudis de 9h30 à 12h pour ranger et trier les vêtements et les objets reçus. A 10h30, le local est ouvert aux résidents qui viennent se servir selon leur nécessité. La personne est toujours accompagnée d’un membre du personnel. Si vous êtes ordonné, souple et que vous recherchez le contact avec les personnes étrangères, ce

poste peut vous intéresser. ▶ Une initiation au Français Apprendre les bases du français à un groupe de 8 personnes maximum. Horaire à convenir. Un local est à disposition et la méthode de travail est à convenir avec les éducateurs du centre d'accueil. Vous êtes ouvert et patient, vous savez vous adapter aux flux des départs et des arrivées des résidents, c’est peut être alors ce poste qui vous tentera ! ▶ Parfaire les connaissances en anglais du personnel du centre Pour mieux communiquer avec les résidents, le personnel utilise l'anglais. Ce volontaire viendra soutenir l’équipe dans l’amélioration de son anglais. Horaire est à convenir Qui contacter ? Corinne Prudhomme et Joëlle Petit au 086 21 13 01

2011, année du volontariat

La mode à petits prix Vous trouverez un peu de tout à la Vestiboutique de la Section locale de la Croix-Rouge,‭ ‬rue de Marche,‭ ‬48‭ ‬à Barvaux :‭ ‬un grand choix de vêtements‭ (‬taille‭ ‬36‭ ‬à‭ ‬50‭)‬,‭ ‬des chaussures,‭ ‬des couvertures,‭ ‬des draps,‭ ‬des sacs,‭ ‬de la layette‭ … ‬pour tous les goûts et à des prix défiant toute concurrence ‭!


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Trop manger ou ne pas manger ?

Dis­moi comment tu manges Voici l’équipe de rédaction de Forum Santé Magazine confrontée à un gros problème : comment parler du surpoids ou de l’anorexie. Les régimes sont-ils efficaces ? Comment mangeons-nous ? Comment devrions-nous manger ? L’équipe de rédaction de ce 21 janvier, c’est cinq travailleurs de la Maison médicale et quatre patients. Et il faut mettre tout ce petit monde d’accord sur un sujet aussi complexe. Gros défi. Voilà ce que ça a donné : - Les régimes, c’est n’importe quoi, dit un médecin. Autant de calories par-ci, autant par-là. Ne pas manger ceci, manger plutôt cela. On fait tout pour culpabiliser les gens. Ils tiennent 3 jours et puis, fini. C’est trop dur les régimes. C’est nul ! - Ok, répond un autre. Mais j’ai vu une association aider un diabétique qui doit suivre un régime strict. Et bien bravo ! Ils ont un point de vue global. Ça commence par : qu’est-ce que j’achète quand je suis au supermarché ? Comment est-ce que je me sens le matin, etc. ? Vu sous cet

angle, ça peut vraiment aider. Et la conversation s’oriente alors vers les repas chez soi à la maison … - Quand j’étais jeune, chez moi, la quantité de nourriture était calculée au plus juste. On avait de quoi se servir (pas trop) une fois et puis c’est tout ! Personne ne rouspétait, c’était normal. - Chez nous, on pouvait toujours se resservir. Il y avait toujours plus que nécessaire. - Ah, vous les Ardennais ! C’est comme ça, à la campagne : nourriture en abondance. Vous avez peur de manquer ? - « Il fait froid, on travaille dur, donc on doit beaucoup manger ». Inventions, tout ça. Ce n’est pas pour rien qu’il y a autant de maladies cardiovasculaires en Luxembourg. - Peut-être. Chez moi, je me souviens, nous étions nombreux à table. Et bien, le père et les garçons pouvaient se servir d’abord. Ils prenaient les beaux morceaux et nous les filles, on se contentait du reste !

- M’enfin ! Tout pour les hommes soidisant parce que eux, ils travaillent dur. C’est fou, cette mentalité ! - J’ai remarqué qu’ici à la boucherie les gens demandent un steak ou une côtelette. Alors, on a souvent un beau gros morceau de viande. Parfois un peu trop gros. En ville, de mon temps, c’était 150 grammes de steak et pas un gramme de plus ! - Il y avait dans ma famille une jeune diététicienne qui voulait nous convertir : attention à la sauce, il faut plus de légumes, tu manges trop, etc. Elle avait peut-être raison mais elle n’a jamais réussi à nous convaincre, la pauvre. On n’a pas changé nos habitudes. - Notre façon de manger, c’est ancré au plus profond de nous. C’est dans la culture familiale. J’ai eu très dur à mon mariage : les différences avec ma belle-famille étaient énormes. Ça n’a pas été facile pour moi… Et chez vous, chère lectrice, cher lecteur, ça se passe comment ? JC L, patient

Anorexie, boulimie. Témoignage d'une infirmière Une infirmière qui a travaillé dans un PMS répond à nos questions " Je ne peux ici vous parler que de mon vécu concernant l'accompagnement des élèves anorexiques. Je vous remercie donc de tenir compte du caractère tout à fait subjectif de mes propos. Concernant le nombre d'élèves, la problématique a fait surface de façon très épisodique. Je me souviens qu'à une époque, il y avait effectivement plusieurs élèves en souffrance (3 ou 4 à ma connaissance). La plupart étaient des filles, mais, j'ai cependant rencontré 2 situations de garçon dans ma carrière. Dire qu'une situation peut en entrainer une autre, je n'en suis pas convaincue, voici pourquoi. Bien sûr le souci d'avoir une taille filiforme comme les mannequins a été pour plusieurs le point de départ du fait de se faire vomir, de passer des repas . . . A ce niveau, on peut dire qu'il pourrait y avoir un effet de mode. Mais les réelles anorexiques dont je me suis inquiétée, avaient une problématique bien plus complexe. Cette problématique était souvent liée à la difficulté de quitter l'enfance et d'entrer dans l'adolescence et l'âge adulte. Peur peut-être aussi de se séparer d'un cocon, souvent maternel, parfois trop présent… Je me souviens d'une

jeune fille qui se bandait la poitrine pour ne pas laisser apparaitre ses seins naissants. . . Question prévention, je pense que leur parler d'alimentation saine est plus moralisant qu'efficace. Pour ma part, j'ai essayé, lors des entretiens individuels, par petits groupes ou en groupe « classe », de susciter chez eux une réflexion critique du « phénomène mode » sans culpabiliser ni moraliser. Et surtout de créer avec eux une relation de confiance et d'écoute où chacun pouvait venir déposer ses difficultés personnelles et trouver un peu de sérénité par rapport à un vécu parfois très compliqué. Je pense que c'est un travail de tous les jours et que personne ne peut mesurer les bienfaits d'un travail de prévention. Savoir si le mien a été efficace, je ne saurais vous le dire, j'ai fait de mon mieux avec mon ressenti. Je me souviens cependant avoir été plus d'une fois interpellée par un groupe d'élèves qui s'inquiétait pour leurs ami(e)s et qui avaient besoin d’être rassurés et d'avoir des informations précises. J'espère que mon témoignage vous sera utile". Entretien avec CR, patiente


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n parle beaucoup de O troubles alimentaires : anorexie, boulimie, hyperpha-

Le récit bouleversant d'une patiente.

gie. Chez les jeunes filles. Chez les femmes. Chez les hommes. Chaque personne qui en souffre vit la maladie à sa façon. Dans ces domaines, personne ne se ressemble à 100%. Et pourtant, avec ces malades, j’avais des points communs.

Le passé lointain J’ai vécu des événements et des expériences difficiles qui m’ont marquée à un point insoupçonnable, même par moi. Très tôt, j’ai vécu de manière à me protéger de l’insécurité, de la peur du manque, des conflits, de la possibilité qu’on ne m’aime pas si je ne faisais pas « tout ce qu’il fallait » pour être aimée, pour être « quelqu’un ». J’ai fait des efforts terribles pour cacher mes besoins, mes émotions et, déjà, mes maux. J’ai dû être « grande » très tôt. J’ai essayé d’être « parfaite ». A la maison, à l’école, partout et avec tous. Toujours. J’ai été une fille, une adolescente, une femme forte sur qui l’on pouvait toujours s’appuyer.

Le passé moins lointain Un observateur aurait dit de moi : elle a tout pour être heureuse. Tout va très bien pour elle, cela se voit. Et pourtant, tout a basculé et je suis tombée dans un profond trou noir, celui de la dépression. A force d’avoir contrôlé mes émotions, caché mes vrais besoins, réprimé mes colères et mes déceptions, je me suis cassée en 1000 petits morceaux au fond de ce trou. J’ai connu trop de stress, trop de contrôle, trop de fatigue physique et morale. Alors : confiance en moi = zéro Dévalorisation maximum : je ne suis pas quelqu’un de bien, je rate tout, je ne vaux rien, je ne vaux pas la peine d’être aimée.

doxe : une frustration et une satisfaction ont les mêmes répercussions négatives sur moi. Je n’ai plus de discernement. Tout me fait du mal.

chanter avec la radio quand des idées noires montraient le bout du nez, téléphoner à une personne ressource dès que je me « ressentais mal », bricoler pour ne pas m’ennuyer et penJe me sens tellement RIEN, ser au frigo, éviter les endroits qu’il y a un grand VIDE en moi. qui suscitaient des frustrations Je le remplis en mangeant. Tout ou me rendaient malheureuse et n’importe quoi. N’importe et me faire un petit plaisir auquand. Je suis boulimique. Mais trement, profiter de mon jardin je ne sais pas vomir et très vite car c’est un endroit où je me mon corps me fait honte. Et je sens bien au lieu de rester enme hais encore plus ! Je blesse fermée,… ce corps qui me révulse et je retourne contre lui, la colère trop Pour modifier ces comporteforte qui est en moi. ments, une thérapie cognitive m’a aidée à repérer les Je me sens tellement coupable éléments déclencheurs des sid’être comme je suis ! tuations difficiles pour moi afin de les éviter ou d’y faire face Je me sens si coupable de déce- positivement. voir mon entourage, les autres. Comment pourraient-ils encore J’ai découvert quels étaient m’aimer ? Je me dis que c’est mes vrais besoins et j’ai vu impossible… qu’ils pouvaient très facilement être satisfaits. Que cela ne déSortir du trou de la dépres- pendait que de moi. J’ai fait le sion et laisser la boulimie tri entre l’important pour moi derrière moi et le superflu. Petit à petit, avec l’aide qu’il m’a fallu accepter, j’ai apporté Je me suis recentrée sur moi des changements dans ma vie, avec compassion, indulgence et dans ma perception de celle-ci tolérance et de la tendresse auset des événements qui la tra- si, car j’étais comme un enfant versent, dans la manière de me qui grandit mieux avec de voir et de voir les autres. J’ai l’amour que des critiques. Cela avancé dans la guérison par m’a permis de prendre du recul étapes. Il a fallu du temps. J’ai par rapport à tout ce qui m’obfait des pas en arrière mais je sédait avant. J’ai vu les gens et suis toujours repartie sur le che- les choses avec un détachemin de mon nouvel équilibre. ment bénéfique. Quand j’ai des attentes, elles sont bien plus raiJ’ai accepté d’être en souf- sonnables. J’ai aussi appris à france et le fait que j’avais be- prendre soin de moi dans le soin d’aide. sens de me consacrer du temps et de l’attention. Je ne vis plus J’ai modifié peu à peu mon à travers le regard des autres. contexte de vie : par exemple Je m’autorise à être tout simpleessayer d’éviter le stress, les ment moi avec mes qualités et sources d’anxiété, être perfec- mes défauts. tionniste, … Lentement, j’ai retrouvé une J’ai entrepris avec l’aide d’une estime de moi correcte et je me psychologue, un travail pour re- suis enfin fait confiance. Une nouer avec les cicatrices inté- confiance en moi dynamique, rieures du passé qui me que je construis jour après jour blessaient, les comprendre, par- en évitant quand c’est possible donner, les soigner pour ne la solitude qui n’aide pas dans plus en souffrir. ce cas-là. J’ai appris à reconnaître mes émotions et à les gérer autrement : la tristesse, la colère, la peur, la reconnaissance, l’injustice, …

La confiance en moi, c’était la chose indispensable pour guérir de mes maux. C’est aimer l’unique et imparfaite personne Je ne m’aime pas, je me hais que je suis et savoir que j’arriveJe ne mérite rien, excepté rais toujours à avancer dans la d’être punie. J’ai appris à modifier mes com- vie car j’ai en moi les resportements pour mieux réagir sources nécessaires. C’est me Je n’ai plus aucun contrôle, sur dans les situations difficiles qui donner le précieux pouvoir de rien. Tout m’échappe. Para- se représentent. Par exemple : créer ma vie. Grâce à cette

confiance, les stigmates du désamour laissés sur mon corps, mon esprit et mon cœur se sont atténués pour laisser une place bien plus grande pour mieux aimer toutes les personnes qui m’aiment et celles qui croisent ma vie au quotidien. Les difficultés comme les échecs, je les rencontre toujours. Mais maintenant, je me dis qu’ils sont des expériences qui m’aident à progresser sur le chemin de ma vie ! C’est parfois encore très difficile. Mais c’est aussi facile et alors cela fait un bien fou ! J’ai retrouvé un corps qui me plait. La nourriture ne me fait plus peur. Cuisiner pour moi est devenu un vrai plaisir. Tout ce chemin parcouru a été possible surtout grâce à ceci : Il m’a fallu beaucoup de courage et une envie furieuse de changer ma vie pour qu’elle ne soit plus ce qu’elle était du temps de la dépression et de la boulimie. J’ai eu la chance d’être entourée par des personnes qui n’ont jamais baissé les bras et qui ont été mes anges gardiens. Ils ont cru en moi plus que moimême. Ils m’ont donné l’impulsion qui m’a poussée à faire basculer mon destin. Ils étaient là hier, sont ici aujourd’hui et seront encore là demain. Et mon petit doigt me dit que j’en rencontrerai encore d’autres en cours de route, il me suffit d’ouvrir les yeux et de tendre l’oreille … Mon but ici et maintenant, est de cultiver au jour le jour, la sérénité qui me permet d’être suffisamment bien avec moi, que pour m’ouvrir au monde. Et depuis quelques années, si je regarde ce trou profond derrière moi, d’en haut, c’est parce que j’ai pu m’accepter telle que je suis et enfin arrêter de vouloir à tout prix être une personne que je ne suis pas. Depuis que j’ai franchi ce cap, croyez-le ou non, il m’arrive de me sentir parfois, pour quelqu’un, comme une sorte… d’ange gardien ! En toute modestie, une patiente.

Trop manger ou ne pas manger ?

Témoignage. J'étais une boulimique anonyme...


L'anorexie, qu'est­ce que c'est ?

Trop manger ou ne pas manger ?

CR et DL, patientes MC, soignante

L’ anorexie est une souffrance psychique intense, reconnue comme une maladie mentale. Elle atteint plus souvent les adolescentes et les jeunes femmes. Elle présente 4 caractéristiques indissociables :

- le refus de maintenir son poids à un niveau « normal » , - une peur intense de prendre du poids , - une fausse perception de l’image de son corps, un refus de se voir maigre , - un arrêt des règles pendant au moins 3 cycles, chez les filles qui ne prennent pas la pilule.

Comment s’en sortir ? Seule, c’est difficile. Il faut être capable de reconnaître que l’on a un problème et que l’on ne peut pas s’en sortir sans aide. Les parents, les proches, la psychologue scolaire, le médecin traitant… peuvent aider la personne souffrant de troubles alimentaires en lui offrant une écoute et en la soutenant dans ses démarches thérapeutiques. Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas de type de dysfonctionnement familial particulier qui favoriserait l’anorexie. Cela peut concerner tous les genres de familles. La présence des proches (famille, amis,..) dans la thérapie est un facteur important de guérison. De plus, il est vraiment important que la famille soit soutenue dans cette situation qui perturbe sa vie quotidienne.

On peut être très maigre sans être anorexique Il faut les 4 caractéristiques indissociables ci-dessus pour que cela représente une maladie.

Il n’y a pas vraiment de prévention pour cette maladie. Comme pour toute situation difficile, l’estime de soi doit être renforcée.

Cette maladie traduit dans tous les cas un profond malaise (ou « mal-être » ?) psychologique. Elle peut être dangereuse pour la vie de la personne.

S’ouvrir à l’extérieur, à travers des activités d’expression de soi (artistiques par exemple), à travers des activités valorisantes physiquement (sport, danses modernes, etc..), aide à changer le regard que l’on porte sur soi.

Avril - mai - juin Fruits et légumes de chez nous

ND, patiente

Oignons en bottes - pommes de terre - carotte - chou fleur - brocoli - chou rave - betterave - bette - radis - petit pois navet - épinard - fenouil - salade - cerfeuil - rhubarbe - fraise - framboise - cerise... Sans oublier les noix et noisettes de l'automne dernier !

J'aime pas les légumes, na !

Faire manger des légumes aux enfants n'est peut-être pas si difficile que ça en réalité. ▷ Un enfant ne mange pas ce que ses parents ne mangent pas. ▷ L’enfant rejette naturellement ce qui est nouveau, il ne faut donc pas hésiter à lui présenter plusieurs fois le nouveau légume pour l’habituer. ▷ La meilleure façon de les lui faire goûter, c’est de les incorporer à ce qu’il aime : pâtes, pizzas, lasagnes, omelettes, cakes, quiches, tartes et même desserts.

Jardinière et blanc de poulet Cette recette est adaptée aux enfants de 6 mois et plus.

• 20 grammes de blanc de poulet (escalope) • 1 carotte • 1 navet • 1 petite poignée de haricots verts frais • 2 branches de persil • 5 grammes de beurre • 150 millilitres d'eau.

• Tout d’abord, laver, puis peler les légumes. • Les faire ensuite cuire dans 150 millilitres d'eau pendant une vingtaine de minutes. • Puis, faire cuire l'escalope de poulet (ou prélever le blanc d'un poulet cuit, le résultat sera équivalent). • Ensuite, mixer les légumes avec la moitié de l'eau de cuisson, pour finalement y ajouter le beurre et si nécessaire un peu de lait. • Il ne vous reste plus qu’à mixer la viande. Le résultat est garanti, tout le monde apprécie ce genre de petit plat, et surtout, il est simple à faire !!


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Le corps humain expliqué aux enfants, tu t’en fiches ou t’as toutes tes fiches ?

Connais-tu bien ton corps ? Pour le savoir, nous te proposons de découvrir cette nouvelle rubrique. Nous allons te présenter le corps humain dans son ensemble et dans ses détails. Pendant plusieurs numéros, nous allons explorer ensemble les différentes parties du corps humain et ses ressources : le coeur, l’appareil digestif et respiratoire, les différences entre fille et garçon, l’appareil urinaire, le squelette... Chaque numéro te donnera la possibilité de vérifier tes connaissances et peut être de les compléter. Sous forme de jeux, nous te proposons d’apprendre en t’amusant. Tu vas colorier, coller, découper et peut-être te constituer une farde avec toutes les fiches du corps que tu trouveras dans les Forum Santé Magazine à venir.

Si parfois tu patauges « dans la choucroute », va chercher ton père, ta mère, ta soeur, ta cousine, ton voisin ou ton médecin (j’parie qu’y saura pas tout !!!) et demande-lui de l’aide. C’est parfois plus facile à 2 que tout seul ! Alors, en avant les neurones (eux, ils servent entre autre à réfléchir) et amuse-toi bien! Tu trouveras les réponses des jeux quelque part dans le magazine. Le comité rédac’ de ton journal préféré.

Hep, si tu trouves que les dessins sont pas terribles et que tu peux faire mieux, envoie-les nous. Tu seras publié dans un numéro spécial « Mon corps et moi, on ne fait plus qu’un ! ». Notre adresse : Comité de rédaction de FSMagazine à la Maison médicale de Barvaux rue de Ténimont, 35-37, 6940 Barvaux-sur-Ourthe.

La première fiche est derrière, page 8. Ici à droite, c'est la noitulos (euh, pardon : la solution !). Donc : interdit de regarder avant d'avoir essayé au verso !


www.mmbarvaux.be

Découpe-moi

­ le genou Et hop ! ­ la cuisse Mets-les à la ­ les cheveux bonne place ! ­ le coude ­ la main ­ le pénis ­ l’abdomen ­ le majeur ­ le nez ­ l’épaule ­ la cheville ­ le bassin ­ l’orteil ­ le nombril ­ la joue ­ le pied ­ l’auriculaire ­ l’annulaire ­ le front ­ la cheville ­ le sourcil ­ le vagin ­ le sein ­ la tête ­ la paume ­ le thorax ­ le poignet ­ l’œil ­ les organes génitaux ­ le scrotum ­ le cou ­ l’aisselle ­ l’aréole ­ l’index ­ le mamelon ­ le bras ­ la bouche ­ le coude ­ la jambe ­ le mollet ­ l’oreille ­ le menton ­ le pouce


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