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LA PRÉSIDENCE DE Dr PAUL DESJARDINS
Qui remplacera Dr Robillard qui a démissionné pour des raisons de santé ? Trois médecins posent leurs candidatures ; l’Assemblée des délégués choisit le candidat du compromis, Dr Paul Desjardins, obstétricien gynécologue.
Le nouveau président devra consolider les activités de la Fédération. Dr Desjardins est un homme conciliant, ce qui favorise les rapprochements avec la FMOQ et le ministère, mis au ban par son prédécesseur.
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Du côté politique, le réseau de la santé est en réor ganisation depuis l’arrivée au pouvoir du Parti québécois. La tarification des expertises est le premier point à négocier. Dr Desjardins s’emploie également au renouvellement de l’Entente‑cadre : il présente plusieurs propositions normatives, notamment sur le maintien du mode de rémunération à l’acte, sur l’affirmation du principe de la liberté profession nelle et du secret médical, sur la reconnaissance du principe du droit d’exercice en cabinet privé et en établissement et sur la création d’un fonds pour la formation médicale continue et pour l’implantation de régimes de sécurité professionnelle.
En 1978, le ministre de la Santé, Denis Lazure, veut revoir le mode de rémunération des professionnels de la santé ; il met sur pied un comité d’étude qui propose de remplacer la rémunération à l’acte par le salariat élastique, un système d’honoraires modulés. L’opposition au salariat ravive la flamme de ses opposants (FMOQ‑FMSQ). Finalement, un accord reconduit l’Entente de 1976 avec une majoration des tarifs : ce n’est pas un pacte social à long terme, mais un progrès dans les relations entre les fédérations et le gouvernement.
Mais il y a pire ! Le ministre dépose le projet de loi no 27 afin de freiner l’augmentation des dépenses en santé et de rationner les médecins en implantant des mesures punitives plutôt qu’incitatives et en imposant un équilibre dans la répartition géogra phique. Le ministre veut couper la rémunération des nouveaux certifiés qui s’établiront dans des centres non désignés. Mécontents, les médecins internes et résidents menacent de déclencher une grève dans les hôpitaux universitaires. La FMSQ s’oppose, mais certaines associations voudraient une action plus musclée ! Dr Desjardins convoque une réunion générale où une position très dure est prise à l’encontre du ministre. Le gouvernement n’a d’autres choix que de modifier son projet de loi. La nouvelle version assure à la FMSQ le droit plein et entier de représenter ses membres, de négocier pour eux toutes les ententes nécessaires et de les faire respecter intégralement.
En 1983, la FMSQ, qui compte un peu plus de 7 000 membres, profite de l’occasion pour organiser son deuxième congrès d’orientation. Celui‑ci permettra de faire le point sur les actions entre prises depuis sa création et… pourquoi pas ? Préparer l’avenir !
Les années suivantes sont calmes puisque la FMSQ a amélioré ses relations avec le ministère. Sur certains dossiers, la FMSQ partage même quelques orientations générales du gouvernement, notamment celle concernant la répartition des effectifs médicaux. La FMSQ reconnaît, en 1984, que la question des effectifs est liée au vieillissement de la population (et des médecins !) ainsi qu’à la féminisation de la médecine : ces points permettent d’alimenter les discussions à la table de concertation sur la répartition des effectifs régionaux.
J’ai eu l’immense bonheur de servir mes confrères au niveau des délégués, de l’exécutif et du comité de négociation de la FMSQ. Ce furent des années remarquables pour défendre les membres de toutes les associations et acquérir une expérience humaine et administrative qui m’a servi tout au long de ma carrière.
La période de 1970 à 1990, malgré l’apparition de la masse globale du revenu brut moyen et la dissidence et quasi‑séparation des spécialités chirurgicales, fut une période fébrile et de solidification de notre Fédération au sein du système de santé.
Une anecdote : Après deux jours de négociation avec la CSST, à Québec, l’avocat négociateur de la Fédération, Me Roger David, et moi devions revenir pour une Assemblée des délégués. Vu le délai serré, nous devions prendre l’avion, malgré l’aversion de Me David pour ce type de transport. Lors de la descente vers l’aéroport, brusquement, l’avion remonte et le commandant nous avise qu’un clignotant indique que la roue avant n’est pas descendue, l’avion doit repasser à basse altitude pour permettre au personnel de vérifier si la roue est sortie. Dans le cas contraire, il devra épuiser le carburant et faire un atterrissage d’urgence. Me David est devenu livide : « On aurait donc dû revenir comme d’habitude, en auto ou en limousine. On ne sera pas à l’Assemblée. » Finalement, c’était un clignotant défectueux ! Me David a pu faire son rapport après avoir repris ses couleurs… Je suis là pour vous le rapporter.
Parallèlement, Dr Desjardins entreprend de déve lopper une véritable politique de communica tion avec les membres. Il implante, en ce sens, un programme complet assorti d’une charte et mandate une firme externe pour effectuer une étude de perceptions. Dr Desjardins souhaite ainsi améliorer la qualité et la quantité de communications tant internes qu’externes, mais désire aussi améliorer l’image et la réputation des médecins spécialistes auprès du public.
Dans l’opinion du public, la Fédération est perçue comme une grande défenderesse de privilèges… et comme un organisme syndical. Les préjugés subsistent. Nonobstant la qualité des soins qu’ils offrent, les médecins spécialistes passent pour des enfants gâtés, des privilégiés du système. Le travail est colossal et la Fédération aura fort à faire pour renverser cette perception.
Du côté gouvernemental, de nombreux changements sont planifiés par le ministère de la Santé qui, au printemps 1986, dépose les projets de loi no 74 sur l’assurance maladie et no 75 sur les services de santé et les services sociaux. Le PL 74 vise des objectifs d’attrition des coûts, notamment par la diminution du nombre d’admissions en médecine. Le PL 75, lui, vise à restreindre la liberté d’établissement des spécialistes pour modifier leur répartition régionale. La FMSQ multiplie les rencontres, les mémoires et les négociations. Malgré les demandes répétées de la FMSQ, le ministère de la Santé refuse de mettre fin aux mesures punitives à l’encontre des nouveaux spécialistes qui n’acceptent pas de s’installer dans les régions indiquées par le ministère et qui voient toujours leur rémunération fixée à 70 %. Ce genre d’initiatives suscite une véritable conscription de la profession médicale. En septembre 1986, la FMSQ, la FMOQ et la FMRQ signent une déclaration commune dénonçant certaines dispositions prévues par le gouvernement. Les fédérations réussissent à infléchir la position du conseil des ministres.
Les autres éléments à négocier aboutissent à des accords de principe avec le gouvernement. Devant l’imminence d’une entente, une formule de distri bution de l’augmentation tarifaire est présentée à l’Assemblée des délégués. Or, le 11 novembre 1986, l’Association des chirurgiens généraux du Québec manifeste son désaccord et décide de se retirer de la FMSQ à compter du 16 décembre. Son départ est une lourde perte pour la FMSQ. Le mécontentement qui couve au sein de certaines associations éclate au grand jour : le litige concerne les échelles tarifaires négociées par la Fédération et, surtout, leur réparti tion au sein des associations membres. L’Association des médecins hématologistes‑oncologistes décide, elle aussi, de faire cavalier seul. Dr Desjardins voit sa politique de répartition contestée.
La réélection de Dr Desjardins sera difficile. Elle l’avait été déjà en 1982, lorsque des associations avaient remis en question son mode de gestion et sa conception du rôle que doit assumer la FMSQ à propos de la répartition des augmentations de revenus. Si les médecins – particulièrement les associations les mieux nanties – voulaient un partage égal et proportionnel, Dr Desjardins, lui, préférait établir un partage équitable des revenus pour stabi liser, sinon réduire, les écarts de revenus entre les diverses spécialités. Dr Desjardins connaissait bien ce type de modulation, car Dr Robillard lui avait confié ce dossier en 1973.
Les départs successifs des associations dissidentes font mal : elles s’adressent toutes deux à la Cour pour se soustraire à l’Entente MSSS‑FMSQ. Puis, l’Association médicale du Québec (AMQ) décide de se substituer à la FMSQ à titre de représentante officielle des médecins spécialistes en s’adressant directement à la nouvelle ministre de la Santé, Thérèse Lavoie‑Roux. Cette dernière refuse illico. La tentative de contrôle de l’AMQ se transporte devant les tribunaux. L’AMQ propose alors un regroupement unique de tous les médecins et conteste même la légitimité de la FMSQ. Son objectif est d’empêcher la ratification de l’entente conclue entre la FMSQ, le MSSS et le Conseil du trésor ; après 17 mois d’in tenses négociations, la signature de l’entente avec le gouvernement est toujours en suspens. Irritée, la FMSQ contre‑attaque et menace d’intenter un recours en dommages et intérêts « contre l’Asso ciation médicale du Québec et ses dirigeants pour les pertes économiques qui leur seront causées par suite du retard dans la mise en application de l’Entente ». L’AMQ ne baisse pas les bras et poursuit ses démarches judiciaires... qui sont rejetées ! La signature de l’entente avec le gouvernement a fina lement lieu le 22 décembre 1986 : sa mise en appli cation est prévue pour le 1er juin 1987. Elle sera reconduite avec quelques modifications jusqu’au 30 septembre 1989.
L’AMQ poursuit et interjette appel de la décision du juge Forget. Nouvel échec. Cette saga prend fin en 1989 lorsqu’elle retire sa poursuite en appel, ouvrant la voie, lors de la 122e réunion annuelle de l’AMC tenue à Québec, à la signature du protocole AMC‑AMQ‑FMOQ‑FMSQ. Ce protocole reconnaît les deux fédérations comme étant les seules repré sentantes légitimes des médecins en ce qui a trait aux négociations avec l’État et ses régies. Une page tumultueuse dans l’histoire de la profession médicale est définitivement tournée.
Le maraudage de l’AMQ et le retrait de deux associations ont laissé des séquelles impor tantes tant chez les médecins qu’auprès du public. Heureusement, l’Association des médecins hématologistes‑oncologistes décide de réintégrer la Fédération le 10 juin 1988.
Sogemec Et Le Fonds M Dical
Sogemec, qui, depuis 1968, offre essentiellement des activités de facturation aux médecins et peine à trouver une clientèle suffisante, connaît des pertes financières. Selon Dr Desjardins, elle se heurte à la réticence des médecins à lui confier leur facturation et à celle de la RAMQ qui préfère conserver une relation directe avec les médecins. Dr Desjardins décide alors de prendre la direction de Sogemec pour en assurer la rentabilité. Il met fin aux activités de facturation, qui sont vendues à des actuaires, et décide de fusionner Sogemec Corporation et la Corporation des polycliniques du Québec limitée, afin de créer un fonds de services aux membres et de mettre sur pied un programme « révolutionnaire » collectif d’as surance des biens (automobile, résidence, commer cial). Sogemec Assurances inc. voit le jour en 1978. En 1982, on démarre un régime d’assurance collec tive complémentaire (frais médicaux et hospitali sation) préparé spécialement pour les membres et leur famille, ainsi que pour leurs employés et leurs personnes à charge. C’est un succès !
Il en est de même pour le Fonds médical. Au milieu des années 1970, les délégués prônent la fermeture de Sogemec, l’entité créée pour offrir des services connexes aux membres. Convaincu du bien‑fondé de ce genre de services, Dr Desjardins suggère au Dr Robillard de l’orienter autrement telle l’offre de REER pour les membres. Le dossier est piloté par Dr Georges Bélanger, neurochirurgien, et Dr Gilles Poulin, ORL. Cette filiale entreprend ses activités
FMSQ ans en février 1978 sous l’appellation du Fonds médical, puis Fonds des professionnels et, depuis 2013, Financière des professionnels.
De plus en plus solides financièrement, ces filiales permettent, aux yeux de son président, « une plus grande prospérité et une plus grande indépendance de la profession ».
Un Bilan Inqui Tant
Malgré des gains sur le plan de la rentabilité de Sogemec, de la mise en place d’un politique de formation continue et de l’amélioration des canaux de communication, le bilan de la Fédération est mitigé. En quelques années, face à leurs confrères canadiens, les spécialistes ont perdu du terrain, notamment en matière de rémunération. Certains estiment que c’est le prix à payer pour conserver leur autonomie de pratique et leur responsabilité indivi duelle. Malgré tout, grâce à la FMSQ, les médecins spécialistes conservent encore une bonne marge de manœuvre et un pouvoir important au sein du système de santé. Mais la question de l’intégration des médecins dans la gestion de l’appareil hospita lier refait surface. La FMSQ reconnaît l’interdépen dance des deux groupes, mais pas question de lâcher du lest à propos de l’indépendance des médecins dans le choix des soins et des services requis pour leurs patients.
Quant à l’instauration d’une procédure de partage des augmentations, la plupart des associations sont d’accord sur le principe, mais ce sont les moyens choisis qui suscitent chez plusieurs membres un fort mécontentement. En effet, si la FMSQ est sortie victorieuse des luttes internes qui l’ont menacée, elle demeure encore fortement contestée.
Dans ce climat difficile qui marque la décennie 1980, il y a tout de même de bonnes nouvelles. Selon un sondage commandé en octobre 1981 par la FMSQ, les répondants apprécient très majori tairement les médecins spécialistes et souhaitent qu’ils soient plus nombreux au Québec. La population sondée apprécie les progrès technologiques et se montre relativement optimiste quant à l’avenir de la santé au Québec. Le sondage souligne aussi une ouverture à accepter un ticket modérateur hors hôpital.
Une Nouvelle Mobilisation
Avec la présentation d’Une réforme axée sur le citoyen, le ministre de la Santé, Marc‑Yvan Côté, dépose, en décembre 1990, le projet de loi no 120, qui ne vise rien de moins qu’à remplacer la Loi sur les services de santé et les services sociaux de 1971. Le ministre espère que cet ambitieux processus de réforme permettra d’attaquer de front les problèmes chroniques du système de santé, notamment l’aug mentation des coûts et l’accessibilité aux services médicaux. La voie privilégiée par le ministre consiste à restreindre la liberté d’installation des médecins et leur autonomie de pratique.
Certaines de ces propositions heurtent de front des prérogatives de la profession médicale : mise en tutelle des CMDP sous l’autorité des directeurs généraux des hôpitaux, processus d’agrément des médecins en cabinet privé jugé comme une atteinte grave à la liberté d’exercice, « atrophie » du libre choix des médecins, contrôle accru des effectifs médicaux, blocage des postes hospitaliers, pénalité de rémunération pour les nouveaux médecins, plans d’effectifs régionaux, imposition par décret des conditions de travail et de rémunération d’un grand nombre de médecins, etc.
La Fédération porte un jugement dur sur le PL 120 : projet de loi bâclé, axé sur la restructuration du système, feignant d’ignorer la réalité embêtante, mais incontournable, des soins curatifs, alourdissant encore plus l’appareil bureaucratique par une régio nalisation difficile de réalisation, sans compter le soin qu’il met à passer sous silence le rôle du médecin spécialiste comme chef d’équipe de soins en milieu hospitalier. Les négociations avec le gouvernement sont mal parties. Le projet de loi suscite une vague d’opposition sans précédent depuis 1970.
La FMSQ réagit avec vigueur contre l’utilisation de mesures coercitives pour réguler la pratique médicale. En 1991, elle s’empresse de publier le manifeste La médecine ligotée, tiré à 20 000 exemplaires et distribué aux médecins, aux direc teurs des centres hospitaliers et aux députés de l’Assemblée nationale. Dr Desjardins, qui estime qu’une réforme est nécessaire, s’oppose aux méthodes préconisées par le ministre, qui souhaite adopter une modification au code de déontologie des physiothérapeutes pour leur permettre de pratiquer sans ordonnances médicales, mais aussi d’accorder une reconnaissance profes sionnelle aux sages‑femmes et mettre sur pied une commission parlementaire sur la reconnaissance de médecines douces.
Dr Desjardins, qui est, rappelons‑le, obstétricien gynécologue, s’oppose à la reconnaissance profes sionnelle des sages‑femmes. Pour lui, ces interve nantes sont davantage un problème qu’une solution pour améliorer les services de périnatalité. Cohérent avec lui‑même, il défendra la recommandation commune de la FMSQ et de la FMOQ voulant que les médecins soient conviés à rejeter toute proposition et toute collaboration visant à permettre la pratique de la médecine par les non‑médecins, notamment par les sages‑femmes. Quant à une éventuelle commission parlementaire sur la reconnaissance de médecines douces, elle soulève l’ire des fédérations.
Le président de la FMSQ estime que la profession médicale aborde l’un des tournants les plus impor tants de son histoire. Malgré les nombreux irritants de la réforme, Dr Desjardins demeure pragmatique et souligne que la FMSQ est disponible pour parti ciper à une démarche de concertation dans le respect des divergences. C’est précisément cette approche, contestée par les associations qui souhaitent voir la FMSQ prendre une attitude plus agressive face au gouvernement, qui facilitera la tâche des opposants au Dr Desjardins en vue de la prochaine élection. La FMSQ prépare une riposte au PL 120. Des rencontres ont lieu avec le Collège et les autres fédérations médicales afin d’élaborer une position et une stratégie communes. Mais cette bataille sera celle d’une nouvelle administration.
Que de belles années !
Il y aurait tellement à dire sur les belles expériences que j’y ai vécues à cette époque. Je me contenterai de souligner le mode de fonctionnement collégial qui a été la marque de commerce du Dr Gauthier pendant les années où il a agi à titre de président de notre Fédération. C’est ainsi que, très souvent, le mercredi soir, les Drs Gauthier, Dugré, Robert et moi‑même, nous consacrions une bonne partie de la soirée à la planification des réunions, rencontres diverses, séances de négociation et autres devant se tenir le jeudi et le vendredi. C’était aussi l’occasion d’échanger avec un président ou avec l’exécutif d’une association ou de préparer une réunion de la Commission des présidents, de l’Assemblée des délégués ou du conseil d’administration. De très belles réalisations de notre Fédération ont résulté de cette atmosphère collégiale, de franche camaraderie et de respect mutuel.
Dans un autre ordre d’idée, je voudrais souligner la naissance de notre magazine Le Spécialiste. Au début de 1999, il a été décidé que la FMSQ mettrait en place un journal d’information sous la forme d’un magazine bien structuré, de facture agréable et regroupant des chroniques touchant plusieurs aspects de la médecine spécialisée ou apportant de l’information sur des sujets relatifs à la négociation. Cette nouvelle publication, Le Spécialiste, devait remplacer FMSQ en bref, véhicule de communication plus restreint et surtout dédié à de l’information plus ponctuelle. Nous avons consacré beaucoup de temps à la définition des contenus, au choix des diverses chroniques et à la facture générale de cette publication. Il était aussi dans mes attributions de solliciter des collaborateurs pour diverses chroniques et de réviser les textes jusqu’à la fin de mon mandat au conseil. Ce fut une belle réussite et nous étions fiers de chacun des numéros. Le Spécialiste s’est rapidement avéré un fleuron de notre Fédération.
Mon passage à la FMSQ fut pour moi non seulement l’occasion de servir mes collègues médecins spécialistes, mais une époque enrichissante au plan personnel. Je garderai encore longtemps un souvenir impérissable de ces belles années.
C’est en 1978 que Sogemec Assurances voit le jour. Ce faisant, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) voulait offrir à ses membres, hautement sollicités en matière d’assurance, l’accès à un service‑conseil basé sur le respect de leurs désirs de planification, et ce, grâce à une expertise adaptée à leurs besoins, plutôt que sur l’atteinte d’objectifs simplement mercantiles.
Forte de cette responsabilité bien définie et d’une volonté d’engagement, l’équipe de Sogemec a su se démarquer. Des produits d’assurance uniques et avant-gardistes furent développés dans le but premier de combler les attentes spécifiques des médecins. Ainsi, au fil des ans, Sogemec a offert des garanties exclusives qui, encore à ce jour, répondent adéquatement aux besoins des médecins et participent à leur sécurité financière.
Sogemec est bien plus qu’un cabinet en sécurité financière en se distinguant par la qualité de ses services-conseils et la bonne compréhension des besoins liés à la profession de médecin. Les conseillers sont tous des professionnels salariés ; leurs recommandations ne sont jamais biaisées par l’aspect de leur rémunération.
Les premiers clients, comme les plus récents, confient avoir été rassurés par le fait que leurs produits d’assurance étaient reconnus par leur Fédération et séduits par la qualité, la rigueur et l’intégrité démontrées par l’équipe de conseillers.
Après avoir servi plusieurs générations de médecins, Sogemec compte bien continuer à veiller aux intérêts des nombreuses générations à venir. Si, aujourd’hui, plus de 6 000 médecins font confiance à Sogemec pour leurs besoins en matière d’assurances et que plusieurs centaines de médecins spécialistes ont eu recours à différents produits d’assurance au fil des ans, c’est en grande partie parce que cette filiale de la FMSQ a été créée par des médecins pour des médecins.
En effet, la raison qui a conduit, il y a plus de 35 ans, un groupe de médecins à consacrer leur temps à la création de Sogemec demeure d’actualité. Aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui s’impliquent dans la bonne marche de l’entreprise. Que ce soit à la présidence ou comme membre du conseil exécutif ou d’administration, des dizaines de médecins ont participé à l’évolution de Sogemec en s’assurant que les offres d’assurance faites aux médecins constituent une source d’assurance fiable offrant les avantages d’une protection créée et reconnue par leur profession.
Sogemec s’est aussi donné la mission de conseiller et de bien renseigner les futurs médecins. Pour éviter que les étudiants et résidents en médecine soient incités à prendre des décisions mal éclairées en matière de gestion financière et personnelle, Sogemec a établi, en 1993, une collaboration avec la Fédération des médecins résidents du Québec (FMRQ) et, depuis 10 ans maintenant, un partenariat avec la Fédération médicale étudiante du Québec. Puisque chacun a droit à une belle qualité de vie et la mérite, Sogemec se fait un devoir de donner aux médecins les moyens d’y accéder en toute quiétude.
La directrice générale de Sogemec Assurances, Madame Chantal Aubin, ne cache pas sa fierté de faire partie de la grande famille de la Fédération des médecins spécialistes du Québec. « La loyauté de nos clients contribue à accroître notre ambition de nous surpasser continuellement. Nous nous engageons à toujours faire prévaloir leurs intérêts en poursuivant notre travail sur les mêmes bases solides qui nous ont été transmises ! » Toute l’équipe de Sogemec tient à souhaiter un heureux 50e anniversaire à la Fédération des médecins spécialistes du Québec.
Célébrer les 50 ans de la Fédération des médecins spécialistes du Québec, c’est, pour Financière des professionnels, mettre en évidence le lien étroit qui les unit. En tant que filiale créée par des médecins et pour des médecins, la Financière s’inscrit au cœur d’une démarche de ses fondateurs qui voulaient, avant toute chose, protéger l’avenir des professionnels de la santé. Elle a évolué au rythme des besoins des médecins afin de leur procurer un accompagnement personnalisé, à chaque étape de leur vie professionnelle et personnelle. C’est un engagement ferme, un engagement de cœur.
En 1978, des médecins décident de créer une institution pour défendre les intérêts financiers de leurs confrères. À l’époque, les médecins sont laissés à eux-mêmes financièrement et ne disposent d’aucun fonds de pension. En créant le « Fonds médical », ils font preuve d’une vision large et altruiste. La firme qu’ils mettent sur pied est bâtie sur des valeurs révolutionnaires pour l’époque : transparence, éthique et accompagnement.
La firme évolue rapidement. Outre Montréal, des bureaux sont ouverts à Québec, à Sherbrooke et tout récemment à Brossard. De nouveaux services voient le jour pour englober tous les aspects du parcours financier des médecins en leur proposant des solutions efficaces et personnalisées en gestion privée et en planification financière, ainsi que pour prendre en charge les besoins des professionnels en début de pratique. De plus, la gamme de ses fonds s’enrichit. Pour diversifier les portefeuilles et bonifier les rendements, des gestionnaires externes viennent contribuer, avec leur expertise, à la gestion de fonds plus spécialisés. L’actif sous gestion, des 50 millions de dollars qu’il était en 1985, passe à 3,1 milliards de dollars en 2015. D’un gestionnaire de fonds, Financière des professionnels devient un gestionnaire de patrimoine.
Premier et principal actionnaire de la Financière, la FMSQ demeure un partenaire de toute première importance. Sa présidente, Dre Diane Francœur, assume également la présidence du conseil d’administration de la Financière. Cette proximité suscite des échanges constants tant à propos des orientations de la Financière et de sa gouvernance, que des préoccupations et besoins des membres de la FMSQ. Depuis le début des années 1980, de nouveaux actionnaires et partenaires se sont joints à la Financière. Par son mandat éducatif, la firme offre des formations, conférences et ateliers, diffuse une foule d’informations pour outiller ses clients dans la gestion de leurs affaires financières. Les spécialités médicales se sont multipliées et financièrement, de nouvelles options s’offrent aux médecins spécialistes pour assurer leur avenir. Parallèlement, leur besoin d’accompagnement s’accroît, alors que s’intensifient les exigences de leur profession.
Sensible à ces préoccupations, la Financière continue de mettre tout en œuvre pour contribuer à améliorer la qualité de vie des médecins et leur procurer la tranquillité d’esprit. Que ce soit en ce qui touche la gestion des dettes d’un résident, l’analyse d’incorporation d’un jeune médecin, la projection de retraite d’un spécialiste en mi-carrière ou la planification successorale d’un retraité, la firme s’imbrique dans toutes les étapes de vie des médecins. Pour mériter cette confiance, la transparence est essentielle. À tous les niveaux d’interaction, la Financière assure cette transparence par la mise en place de politiques rigoureuses ainsi que par une culture d’impartialité, garantes du respect dû à ses clients.
Comme le dit Monsieur André Sirard, président et chef de la direction : « Nous sommes extrêmement fiers de compter la Fédération des médecins spécialistes du Québec comme actionnaire principal. Ensemble, nous avons développé une relation très enrichissante, qui nous permet d’accompagner leurs membres à chaque étape de leur vie avec des solutions entièrement adaptées à leur réalité. Aucune autre institution financière n’est aussi proche d’eux, aucune ne les connaît aussi bien que nous. C’est un lien privilégié, un lien de cœur qui nous unit depuis la première heure. Longue vie à la FMSQ ! »
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