On limite les écrans à certains lieux

règle n°9 On limite les écrans à certains lieux

De quoi s’agit-il ?

« Les enfants détestent les limites, ils adorent les règles ! », s’exclame la psychothérapeute Isabelle Filliozat dans son ouvrage Il me cherche !. Bien sûr, cette théorie s’applique aussi aux écrans ! Alors, quand vous souhaitez « limiter » l’usage des écrans, que ce soit dans l’espace ou dans le temps (voir règle n° 10, p. 52), il est important de poser ce cadre de manière positive, en explicitant ce qui est possible et autorisé, plutôt que ce qui est prohibé.

Les pièces « sans écran » ne devront pas être appelées ainsi, ou afficher une image de téléphone ou de télévision barrée d’une croix rouge, par exemple. Elles devront, au contraire, être valorisées et définies positivement comme des pièces « blanches ». Cette notion fait bien sûr référence aux « zones blanches » qui désignent, en France, les lieux où la 4G ne passe pas, ou bien les endroits où les résidents ont choisi de ne pas installer Internet (filaire ou Wifi). L’important est que chacun ne soit pas frustré par une interdiction, ce qui risque de l’inciter à enfreindre la règle, ou à penser que la vie, c’est forcément mieux avec les écrans que sans !

Les pièces « blanches » peuvent également être mises en valeur par leur organisation : il faut que l’on ait envie d’y aller !

À cet effet, créez des environnements favorisant l’imagination (livres à portée de chacun, mobiles, radio, chaîne hi-fi…) et la détente (coussins, hamacs, matelas…). Ainsi, le temps passé dans ces lieux sans écran devient enrichissant, il fait du bien, et on a envie d’y retourner !

Pensez à prendre en compte le monde au-delà de la maison quand vous posez vos

règles concernant les lieux d’utilisation autorisés : acceptez-vous que la tablette sorte dans le jardin ? qu’un téléphone soit utilisé au restaurant ? Si non, choisissez de verbaliser la règle en restant dans l’affirmation : « Les écrans doivent rester à la maison. »

5 idées pour créer une ou plusieurs zones blanches

1. Dessinez un smartphone, une tablette ou une télé « qui dorment », avec de petits « Zzzz » au-dessus, et des yeux en forme de demi-lune horizontale. Cette image apaisante est un repère facile à comprendre dès le plus jeune âge. 2. Décidez de placer tous les chargeurs dans une pièce commune et de brancher tous les appareils au même endroit, pour les « faire dormir » là. 3. Des invités ? Proposez-leur de laisser leur smartphone dans un panier à l’entrée et de le récupérer en partant ! 4. Loin des yeux, loin du cœur ! Ne mettez plus la télé au centre du salon, mais dans une salle à part, ou dissimulez-la (dans un meuble fermé ou sous un joli tissu décoratif). 5. Bien sûr, en tant que parent, utilisez vous-même ces zones et expliquez ce que cette pause sans écran vous apporte : vous donnerez ainsi envie à toute la famille d’essayer !

Toutes les chambres devraient être « blanches », celle des parents y compris ! Les écrans ont une influence néfaste sur le sommeil, à la fois car nous les utilisons davantage le soir, dans le noir, sans repère temporel, grignotant ainsi nos heures de sommeil nécessaires, et parce que certaines études montrent que la lumière bleue qu’ils émettent nuit à la qualité du sommeil.

Exceptionnellement, sachez faire preuve de souplesse : si, en général, vous n’autorisez pas les écrans en voiture mais êtes bloqué dans des bouchons sans possibilité de faire une pause sur une aire d’autoroute, acceptez !

Le saviez-vous ?

Les téléphones portables (smartphones ou autres) sont interdits dans les enceintes des écoles primaires et des collèges depuis la loi du 30 juillet 2018. Ainsi, les enfants ne sont pas tentés de les utiliser en classe au lieu d’écouter le professeur, et les conflits (basés sur la jalousie, notamment), tout comme les risques de violences numériques (harcèlement, vidéos humiliantes…), sont réduits.