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On développe son esprit critique
règle n°12
On développe son esprit critique
De quoi s’agit-il ?
Développer son esprit critique demande du temps et des efforts : ce n’est pas forcément ce que l’on souhaite faire devant un écran, et pourtant, c’est indispensable pour ne pas se laisser piéger (comme pour les jeux numériques, voir règle n° 3, p. 24), être amené à croire n’importe quoi, ou se faire manipuler par des publicités.
L’esprit critique, c’est la capacité à ne pas accepter tout ce qui nous est présenté comme étant vrai, et il est essentiel de l’entraîner dès le plus jeune âge.
C’est bien sûr le rôle des parents d’aider les enfants à prendre du recul sur ce qu’ils voient ou entendent. La Direction générale de l’enseignement scolaire (via son site Éduscol) définit l’esprit critique en 5 facettes : s’informer : prendre le temps pour comprendre avant de juger ; évaluer l’information : chercher la source et comprendre la construction d’une information ; distinguer les faits des interprétations qui les entourent ; confronter les différents avis et interprétations : ne pas s’arrêter au premier avis et cerner les débats ; évaluer les interprétations et les classer en interprétations validées par l’expérience, hypothèses ou opinions.
Les enfants d’aujourd’hui sont parfois appelés des « social media natives » ou « smartphone natives » : pour eux, une recherche Internet est un réflexe naturel. Pour autant, ils ne sont pas plus équipés que les autres générations pour faire la part des choses entre la multitude d’informations disponibles !
L’enfant n’est pas capable de faire la différence entre une pub et une info, et pour les plus jeunes, la présence de publicités peut entraîner des crises et conflits (réclamation de jouets vus à la télé…) facilement évitables. Le cerveau des enfants et des ados n’est pas « mature », il continue d’évoluer jusqu’à 25 ans environ. Le parent est donc là pour accompagner l’enfant à développer son esprit critique et sa profondeur de pensée.
Comment encourager l’usage éclairé des écrans ?
4 conseils pour éviter les publicités
1. Installez un bloqueur de publicités (« adblock »). 2. Privilégiez les plateformes type Netflix (sans pub et aux contenus adaptés au profil). 3. Évitez de faire du repérage ou des achats en ligne (ou activez le mode de navigation privée) : les sites enregistrent vos visites (grâce aux « cookies ») et vous harcèlent en affichant ces produits partout ! 4. N’oubliez jamais : « Si c’est gratuit, c’est vous le produit ! »
Apprendre à distinguer le vrai du faux
Les adolescents sont particulièrement sensibles à ce qu’ils découvrent sur Internet, mais encore incapables de faire la part des choses entre le vrai et le faux. Une information erronée sera souvent considérée comme vraie car « C’est sur Internet ! ». Or, à l’ère des complots (la Terre serait plate), des « hoax » (des canulars récurrents) et autres « infox » (un mélange d’info et d’intox), il est essentiel de ne pas tout croire en ligne : cherchez toujours à déterminer le niveau de fiabilité d’une information ; mettez tout en doute, et cherchez des réponses par vous-même ; distinguez bien les « informations sourcées » des « publicités déguisées », notamment les placements de produits ou les partenariats rémunérés sur les réseaux sociaux.
4 conseils pour faire une bonne recherche sur Internet
C’est une des 3 règles de base d’Internet : tout ce qui s’y trouve est sujet à caution ! Il faut donc garder l’œil ouvert et : 1. Vérifier le site : le nom, l’URL, les mentions légales, le niveau de français (certains sites publicitaires sont traduits par des robots et sont incompréhensibles). 2. Croiser les sources : faire une seconde recherche avec les mots-clés pour trouver d’autres personnes ou sites qui viendraient confirmer ou infirmer une donnée. 3. Vérifier le niveau d’expertise de l’auteur et la notoriété du site. 4. En parler avec un adulte (parent, enseignant, documentaliste du CDI…).