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Le Brésil aux tirs au but

Avec le Brésil comme avec l'Allemagne, la métaphore footballistique est facile. C'est au terme d'un barrage à 3 qui opposait la Belgique, la Suède et la "Seleçao" que le pays du "Roi Pessoa", double sans faute avec Major Tom, s'imposait.

Avant, rappelons-le, devant des tribunes pleines, dix équipes de 4 couples, s’étaient opposées tout au long de deux manches. Un peu trop long. Huit aurait suffi. Mais les Japonais, entrainés par le très expérimenté Rob Ehrens étaient venus en quête de leur qualification aux JO. Au-delà de leur résultat, nous eûmes, nous Normands, le plaisir de voir le vétéran Saxo de la Cour (Dollar dela Pierre) né chez les Couétil à Moyon Villages dans la Manche.

A froid, il est surprenant, même s'il s'agissait d'une équipe jeune adossée au routinier Houtzager, les Néerlandais terminent bons derniers en sauvant malgré tout l'honneur puisque Lars Kersten en selle sur Emmerton et Kars Bonhof avec Hernandez TN bouclent chacun un 2ème tour sans faute. Tout autant surprenant, alors que leurs compatriotes l'emportaient dans la Coupe du CSIO3* de Bratislava, les Irlandais étaient 9èmes. Les Nippons précédaient les Germains eux aussi décevants. A commencer par le couple Nieberg/ Ben 431 lauréat du Gp d'Aix la Chapelle. Décevant et déçu luimême le nouvel "Oiseau rare" de la sélection d'Otto Becker, Richard Vogel auteur d'un premier tour pénalisé d'1 point de temps dépassé tant le vainqueur du GP de Stuttgart s'était attaché à maitriser la puissance de sa "Porsche" United Touch S qui s'éparpillait dans le bac à sable lors de la seconde manche avec 12 points.

Les Suisses, à égalité de points : 12, avec la Grande Bretagne et la France sont 6èmes pénalisés par un temps global sur les deux manches de 215.88 contre 213.45 aux Britanniques et 209.39 aux nôtres. A noter : toutes équipes confondues ce sont les 4 tricolores qui furent les plus rapides.

Les Français : les plus rapides ; ça ne suffit pas !

A propos de nos compatriotes, sans entrer dans le détail et sans porter de jugement sur leurs performances individuelles, Simon Delestre, Grégory Cottard et Kevin Staut, ceci malgré le second tour sans faute du premier nommé, ne furent pas à la hauteur attendue. C’est ainsi, et cela ne remet pas en cause l’avenir. En revanche, l’engagement de Julien Epaillard avec Dubai du Cèdre pouvait sinon inquiéter, du moins interroger. Son succès dans une 155 à Rome était encourageant mais il fallait que la fille de Baloubet du Rouet confirme. Après un premier tour convaincant, le deuxième fut d’une dimension qui, une fois de plus, met en évidence les qualités intrinsèques du Manchois à se muer en pilote au sens littéral du terme. Là, comme s’il avait été dans le cockpit d’une formule 1, Julien sut à quel endroit précis actionner le « DRS » de Dubai pour réaliser, comme les autres doubles sans faute : Ben Maher, Wilm Wermeir et Rodrigo Pessoa, un parcours mémorable. Mémorable eu égard à cette remarque d’Eric Navet précisément à son sujet lors d’un concours à Brécey alors que le jeune cherbourgeois était âgé de 15 ans à peine : « Il ira loin ce p’tit jeune» !

Les Suédois piégés

Auréolés de récentes médailles mondiales, les Scandinaves auraient pu l’emporter si Von Eckermann qui pouvait se permettre 3 points de dépassement de temps pour son second tour, n’avait pas commis de faute, les mettant ainsi à égalité avec les Belges auteurs de 3 parcours sans faute comme les Brésiliens. Pedro Paulo Lacerda leur entraineur était, pour la circonstance, secondé par Philippe Guerdat, convalescent certes mais diablement enthousiaste.

Classement

1- BRESIL 8 points et 31.15 au barrage avec Maelon Modolo Zanotelli et Grand Slam VDL

2- BELGIQUE 8 points et 31.88 au barrage avec Wilm Vermeir et Iq Van het Steentje

3- SUEDE 8 points et 30.52 et 4 pts avec Henrik Von Eckermann et Iliana

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