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Histoire Coloniale

Première guerre mondiale. Le courage oublié des tirailleurs marocains

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En un temps où le film Tirailleurs connaît un succès en France, il n’est pas inutile de rappeler qu’en 1914, plus de 4 500 Marocains ont été enrôlés dans l’armée française pour combattre « l’ennemi » allemand. Et que seuls 800 d’entre eux sont revenus de la « Grande Guerre ».

Un mois après sa sortie en France, Tirailleurs, le film de Mathieu Vadepied avec Omar Sy en producteur et acteur principal a été projeté le 11 janvier au Lutetia, la mythique salle de cinéma située au cœur du vieux quartier européen de Casablanca. Construite pendant les dernières années du protectorat français, le Lutetia, fraîchement rénové tout en préservant l’esprit du lieu continue de résister à l’érosion de l’activité cinématographique au Maroc, qui se traduit par une quasi-disparition des salles de cinéma. C’est donc dans un décor préservé que Tirailleurs a été projeté devant un public averti, mais peu nombreux, en dépit de l’importance, de la sensibilité et de la polémique que ce film a suscitées.

Mais si le choix (tout à fait assumé) d’Omar Sy, producteur et acteur principal du film, était de focaliser surtout sur les tirailleurs sénégalais sans quasiment évoquer les autres composantes de « l’armée coloniale » française — Algériens et Marocains notamment —, ces derniers présentent une caractéristique qui les différencie relativement de leurs frères d’armes africains : le Maroc venait tout juste d’être colonisé, puisque le traité de « protectorat » scellant l’occupation du pays n’a été signé qu’en 1912, deux ans seulement avant le déclenchement du premier conflit mondial.

Jihadisme : les racines sociales de la radicalisation

Une enquête des Nations unies révèle que l’idéologie religieuse n’est pas le facteur principal de l’engagement dans les groupes terroristes, dont les attentats endeuillent régulièrement huit pays africains.

Certains les appellent « terroristes » ou « jihadistes ». Les commentateurs prudents évoquent des « Hani » (hommes armés non identifiés). Les journalistes les moins précautionneux tombent dans le piège de la traduction littérale du qualificatif anglophone « Islamist rebels ». Pour le chef de la junte burkinabè, Ibrahim Traoré, il ne s’agit que de « petits bandits » qui viennent « emmerder » les populations. Les auteurs des at- tentats qui endeuillent régulièrement le Sahel sont difficiles à cerner, puisqu’ils n’accordent pas d’interviews aux agences de presse et ne font que des selfies outranciers et obscurs…

Que les storytellers de ces groupes criminels brandissent une bannière « islamiste » du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), d’Ansar Dine, d’Al-Mourabitoune, d’Ansarul Islam, de Boko Haram, des Chabab, du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ou encore de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), leurs « petites mains » n’ont pas toujours de grandes ambitions spirituelles. Selon une enquête révélée, ce 7 février, par les Nations unies, la religion n’est pas le premier facteur d’engagement dans ce qu’il est convenu d’appeler l’extrémisme violent d’Afrique subsaharienne.

La Revolution Des Feminismes Musulmans

Elaboration théorique et agir féministe» aux Edition Peter Lang AG International Academic Publishers début avril 2023. L’ouvrage est préfacé par la Professeure Amina Wadud.

Cet ouvrage, issu de sa thèse doctorale, s’inscrit dans le prolongement de son premier livre « Un féminisme musulman, et pourquoi pas ?» paru aux Editions de l’Aube en 2017 et réédité en 2020 : http://bitly.ws/AFoK

Dans « La révolution des féminismes musulman», Malika Hamdi revient sur le passage de « L’élaboration théorique à l’agir féministe » des femmes musulmanes engagées dans cette révolution silencieuse qui émerge au début des années 90. Alors qu’un intérêt croissant se manifeste autour de la politisation du corps des femmes musulmanes dans l’espace public en Occident comme dans les mondes musulmans : un nouveau profil de femmes à la fois féministes et musulmanes émerge avec audace. Elles contestent à la fois un discours islamique exacerbé à l’endroit des femmes, tout en défiant la normativité d’une pensée féministe occidentale dominante qui les infantilise.

Tout comme le mouvement « Black feminism » des années 70 aux Etats-Unis, les féministes musulmanes sont engagées dans la construction d’un « Contre-discours » théorique et pratique qui contribue à la révolution des féminismes musulmans, tout en amorçant un virage sans précédent vers une diversité inclusive !

Une journée d’étude internationale autour de l’ouvrage, en présence d’éminents spécialistes de la question, est d’ores et déjà programmée le 18.3 à l’Université Saint Louis à Bruxelles. (Informations à venir). Vous pourrez précommander l’ouvrage sur place.

A propos de l’ouvrage :

«Dans «Son Foucault», Deleuze écrivait : “Ecrire, c’est lutter, résister ; écrire c’est devenir ; écrire c’est cartographier.” Comme Foucault, qu’elle cite rapidement, Malika HAMIDI écrit “pour lutter, résister, devenir” Prof. Fabienne BRION (Université Catholique de Louvain)

« This is the best defense of Muslim Feminism as a distinct movement critical of a neocolonial feminism, Racism and Patriachal oppression. A magnificent book! A Must Read! » Prof. Ramon GROSFOGUEL (University of California)

«Ce livre participe à combler le déficit de littérature criant en langue française sur le sujet des féminismes minoritaires (afro-américain, du Sud Global, du “Tiers-Monde”, musulman, etc., là où a contrario le champ anglo-saxon prolifère en produisant nombre de contributions à ce sujet depuis les années 1980» Dr. Maryam KOLLY (Université Saint Louis)

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