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LA PROVINCE

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Le monde économique fait sa déclarati on comm une

avec la province des îles Loyauté

Suite à sa déclaration de politique générale en juillet 2019, le président Lalié a posé sa vision économique pour les prochaines années pour la province des îles Loyauté en précisant également, les eff ets induits pour la Nouvelle-Calédonie.

3 objectifs stratégiques sur 7 sont dédiés au volet économique, et déclinés en plan d´actions : • Impulser un aménagement cohérent du territoire et favoriser la mobilité, • Impulser une économie durable basée sur les patrimoines loyaltiens, • Préserver et valoriser l´environnement naturel des îles Loyauté.

Le président Lalié affi rme ainsi sa ferme volonté de développer le Made in Loyalty, ce label valorisant les savoirs de nos îles Loyauté dans tous secteurs confondus que ce soit agroalimentaire, textile, BTP, services, etc. Les 1 ères rencontres économiques ont été organisées les 16, 17, 18 juillet 2020 à Lifou, en partenariat avec la Fédération des Industries de NouvelleCalédonie (FINC) et la SODIL. Ceux sont plus de 40 entrepreneurs de la Grande Terre et des 4 îles Loyauté qui ont répondu à l´appel.

Les objectifs de cet événement ont été de :

• Valoriser les produits des îles Loyauté • Créer des synergies entre le monde • Renforcer l´idée du développement économique possible sur terres coutumières.

Avec comme fil rouge “le développement des dynamiques entrepreneuriales sur terres coutumières”, ce sont 3 ateliers sectoriels qui ont été animés sur l´Agroalimentaire, le BTP – construction et le Textile.

Le Défi pour la centaine de participants :

Comment déployer en 18 mois des projets opérationnels pour générer et/ ou renforcer une activité économique coutumier et le monde économique

sur la province des îles dans les 3 secteurs.

LOYALTY SPIRIT, des savoirs à la conquête d’un nouveau public

Ces 3 jours pour convaincre du potentiel des savoir-faire de nos îles Loyauté ont été jalonnés par :

• des visites de terrain selon un programme millimétré en terme de timing, pendant lequel nos participants ont pu appréhender in situ le tissu économique de Lifou.

• la soirée LOYALTY SPIRIT à laquelle les participants ont été conviés avec au programme : • un défi lé de mode des couturières et créateur de mode, préfi guration du lancement de la LOYALTY

FASHION WEEK qui aura lieu en novembre 2020. • une dégustation des produits locaux -terre et mer- orchestrée par nos 2 grands chefs de renommées internationales Alphonce Koce et

Terence Hniminau.

• Des ateliers de travail pour imaginer les projets opérationnels à déployer d’ici 2022.

Des ateliers très créatifs

Une centaine de participants d’origine très diverses se sont retrouvés le samedi matin à 8H00 pour imaginer des projets. Cinq groupes de 18 personnes ont été constitués, pour répartir les compétences, origines et personnalités.

Il s’agit de mobiliser nos forces, nos énergies, nos idées et nos cœurs pour CONSTRUIRE ENSEMBLE l’avenir prospère et durable de la province des îles dans les secteurs prioritairement défi nis.

La Méthode

La méthode de travail basée sur l’intelligence collective a consisté à : • Faire partager dans un premier temps des expériences positives et réussites d’entreprises pour créer une envie positive. • Demander à chacun, en individuel tout d’abord, de formuler des souhaits pour une province des iles en 2022. • Le partage de ces souhaits en ateliers de 6 personnes pour créer une vision commune de projets à créer a ensuite été remis en commun en groupe de 18. C’est à l’issu de ces échanges variés dans une gestion du temps très restreinte que les groupes ont fi nalisé 18 propositions de projets à fort impact pour les communautés des îles loyautés. • La dernière étape pour les participants aura été de choisir parmi les 4 à 6 projets par groupe lesquels ils souhaitent mettre en œuvre en priorité.

Ce sont les 18 projets qui ont été recueillis dans un format cadré par l’organisation.

• Loyalty spirit, ne passez pas à côté ! • Grande mercerie, une centrale d’achat pour le textile • Plan “Coco” • Loyalty NAGEJË

sont les titres des projets qui ont reçu le plus de votes.

La balle est dans le camp du Comité de Pilotage - COPIL de déploiement ! Il va s’agir maintenant d’analyser les ambitions des 10 premiers projets pour structurer leur déploiement avant janvier 2022 avec l’aide de toutes les organisations signataires de la déclaration commune.

Le calendrier

Du 16 au 18 juillet 2020 Rencontres économiques

Le 31 août 2020 Comité de pilotage qui défi nit les projets prioritaires

Fin 2022 Mise en œuvre.

Le président d’honn eur de la FI NC séduit par le POTENTIEL ÉCONOMIQUE d’Ouvéa

Avant les rencontres économiques de Lifou, organisées les 16, 17 et 18 juillet, Carold Vassilev, président d’honneur de la Fédération des industries de NouvelleCalédonie (FINC), est venu découvrir le potentiel économique d’Ouvéa.

Une visite début juillet en forme de tour de l’île, de la savonnerie à l’huilerie de Wadrilla, en passant par une unité de transformation de déchets lourds ou la poissonnerie de Takedji. C’est là, habillé d’une toque blanche et d’un masque sanitaire, que Carold Vassilev exprime son admiration. “De loin, on ne voit Ouvéa que comme une île paradisiaque avec des cocotiers et du sable blanc, mais vous avez de beaux équipements et un vrai potentiel économique”. Même remarque positive face à Roger Toulangui, de retour depuis peu dans son île natale pour développer le tri des déchets avec sa société Layannah environnement. “On parle souvent des jeunes qui quittent les îles mais vous êtes un exemple de réussite car vous êtes revenu, en plus vous êtes dans le fondamental car on ne peut pas faire d’industrie sans savoir recycler l’industrie”, réagit Carold Vassilev.

Les terres coutumières comme protection d’une économie raisonnée

Cette visite marque le début d’un cycle de rencontres économiques entre la province des îles Loyauté (PIL), la FINC et la Confédérations des petites et moyennes entreprises. “Le monde économique européen a du

Carold Vassilev avec Sylver Ouckewen, responsable de l’huilerie de Wadrilla, échangent sur la fi lière coprah, l’un des piliers de l’économie d’Ouvéa.

mal à appréhender les opportunités de travailler en terre coutumière, explique Carold Vassilev, alors qu’il s’agit d’une approche protectrice de l’environnement qui évite un développement anarchique”. Et d’appeler à repenser l’économie pour y inclure, dans des structures à taille humaine, l’activité non-marchande courante dans les îles. Une approche saluée par Robert Kapoeri, 1 er viceprésident de la PIL. “Les mentalités changent et les coutumiers sont de plus en plus partants pour que la terre puisse servir au développement économique. A Ouvéa, les entreprises existantes sont un peu restées enfermées sur ellesmêmes, la FINC peut apporter des idées novatrices”, conclut Carold Vassilev. Des idées qui ont été débattues lors des rencontres économiques à Lifou, où une quarantaine de membres de la FINC étaient présents.

TeePrint commande 1.000 masques sanitaires aux couturières d’Iaai

Également co-gérant de la société TeePrint, Carold Vassilev est venu aussi passer commande de 1.000 masques sanitaires aux couturières d’Ouvéa. “Car nous venons, après notre capacité à produire des masques UNS2 pour le grand public, de recevoir l’agrément UNS1, pour les masques des professionnels, par la direction générale de l’Armement”. Les couturières s’étaient déjà organisées sur toutes les îles de la province pour répondre à une première commande de 13.000 pièces passée par la PIL. TeePrint vient, pour l’instant, de demander 1.000 masques aux couturières de Maré et 1.000 à celles d’Ouvéa.

Savonnerie d’Ouvéa :avonnerie d’Ouvéa : pas de cadeaux pour les rebuts !

Inutilisées durant 20 ans, les chutesnutilisées durant 20 ans, les chutes de savon sont désormais valoriséese savon sont désormais valorisées par l’équipe de la savonnerie, qui lesar l’équipe de la savonnerie, qui les transforme en lessive eten coupeaux.ransforme en lessive et en coupeaux.

Au milieu de la savonnerie, Alfonsine, râpe à fromage à la main, réduit en copeaux un bout de savon. Dans un gros bac à côté est stockée une fi ne poudre, bientôt conditionnée dans des paquets de lessive. Une réduction en poudre possible grâce à un nouveau broyeur. “On a aussi retrouvé de vieux cartons de paquets de lessive Iaai encore en bon état, explique Wanabo Wadjeno, responsable de la savonnerie, alors on a décidé de les utiliser pour relancer, comme il y a 20 ans, une production distribuée seulement à Ouvéa”. A la savonnerie, l’exportation ne concerne que les savons et l’huile de massage. Quand la production fonctionne normalement, trois tonnes de savon sont produites chaque semaine. La quasi intégralité de ces produits sont envoyés à Nouméa, où ils sont distribués par cinq grossistes. “Moins les 200 kilos vendus dans les magasins d’Ouvéa tous les 3 mois environ et les 10 % de chutes de savon”. Ce sont ces chutes, inutilisées auparavant qui sont dorénavant valorisées. “Depuis l’implantation de la savonnerie en 2000, les habitants de l’île avaient pris l’habitude de venir récupérer gratuitement ces bouts issus de la découpe des blocs de savon, précise Wanabo Wadjeno, maintenant on ne les donne plus gratuitement”.

Une production de savonne production de savon dépendante du coprahépendante du coprah

Après la valorisation des chutes de savon, un autre défi se dessine : stabiliser la production. En eff et, la savonnerie dépend entièrement de la production d’huile de coco fournit par l’huilerie voisine. Avec le confi nement, les coprahculteurs ont fourni beaucoup. D’où l’envie de Wanabo Wadjeno de stocker un maximum d’huile pour prévenir des temps plus durs. En attendant, il débute le programme de la semaine, qui recommence tous les lundis pour les six employés de la savonnerie : faire chauff er l’huile de coco puis la laisser reposer 48 heures avant la découpe à la main, les envois à Nouméa et le passage à travers la râpe d’Alfonsine ou le broyeur pour les chutes.

TADINE : cap sur lePort dufutur !ap sur le Port du futur !

Pour les visiteurs et les produits arrivant de la mer, c’est la porte d’entrée sur l’île de Nengone : le port de Tadine entame bientôt sa grande mue ! L’objectif est certes de rénover des installations vieillissantes, mais aussi de mieux desservir une île aux besoins qui évoluent.

Fruit d’une concertation menée au long cours avec la population et les autorités coutumières, l’opération de réaménagement terrestre et maritime entre en phase opérationnelle. C’est à la SECAL, acteur-clé du Pays dans le suivi de grands projets d’équipement et d’aménagement public depuis 50 ans, que la Province des Îles a confi é le mandat de maîtrise d’ouvrage.

En plus des outrages naturels que le temps a fait subir aux installations portuaires, l’augmentation du trafi c au fi l des ans impose une nouvelle approche. Ainsi s’agira-t-il dans un premier temps de fl uidifi er les parcours dans un espace restreint, entre passagers du Betico ou du Ieneic, croisiéristes, et professionnels de la logistique. Sens de circulation entre piétons, véhicules légers et poids lourds qui viennent charger ou décharger une cargaison ; aménagement d’espaces de stockage ; installation d’éclairages permettant le travail de nuit… Autant de données qui entrent dans une équation complexe autour des quais. permettant une mise à l’abri des marchandises.

À cette première phase de travaux devant courir jusqu’en 2022, succédera la réalisation de la gare maritime proprement dite, et de ses abords : sanitaires, zones d’attente abritées, séparation des fl ux de passagers et de bagages arrivés ou en partance, pour une gestion plus effi cace. Une troisième phase ciblera l’extension et l’éventuel remplacement de certains pontons, ainsi que l’aménagement d’aires de détente et de loisirs. La cale de mise à l’eau et la digue de protection seront réhabilitées au cours de la phase suivante, tandis que l’ultime étape consistera à mettre en place un coff re d’amarrage en baie de Tadine, destiné aux paquebots. La fi n des travaux est prévue courant 2024. Menés dans le cadre du contrat de développement État – Province 2017-2022, leur coût total est estimé à 5.120.395.487 FCFP.

Au-delà de ce réaménagement global des équipements portuaires, la réalisation d’un tel chantier aura des répercussions concrètes sur le confort de vie des Si Nengone. Ainsi, l’amélioration de la qualité et des capacités des infrastructures de stockage garantira une plus grande autonomie de l’île en denrées alimentaires, carburant ou matériaux divers. À terme, l’exploitation du nouveau port, prévue en régie directe les deux premières années, nécessitera l’adoption d’un cadre réglementaire en assemblée provinciale.

Les réflexions menées depuis les débuts du projet visent à minimiser l’impact environnemental du port. Ainsi la collecte des eaux pluviales, l’isolation des bâtiments ou la gestion des espaces verts entrent pleinement dans les objectifs de travaux menés en conformité avec la charte Chantier Vert. L’autre enjeu important concerne une meilleure sécurisation, aussi bien pour l’embarquement et le débarquement du fret, que la construction d’un dock

Jacques LaliéàOuvéaacques Lalié à Ouvéa pour redynamiser l’économiedel’îleour redynamiser l’économie de l’île

Le président de la province des îles Loyauté (PIL) est venu visiter, vendredi 31 juillet, plusieurs infrastructures de l’île, pour estimer les besoins en investissement et le potentiel économique.

Premier objectif pour le président de notamment, qui actionnera les leviers de ce la province : recadrer les équipes. “A circuit économique, mais l’idée est ensuite de Ouvéa, ils avaient l’habitude d’être un trouver des partenariats ou des associés”. peu délaissés, donc je viens pour les revivifi er. Les choses ont changé et il faut qu’on avance ensemble dans une nouvelle dynamique”. Les filières cocotier Première fois qu’un président se déplace de et coprah suscitent le Lifou pour installer une directrice à Ouvéa débat (lire encadré ci-contre), le symbole semble apprécié. Autre objectif : estimer les besoin de l’île. A l’unité de conditionnement des produits de la pêche (UCPM) de Takedji, il est envisagé de mettre en place une unité du vivant pour pouvoir, en plus des poissons, commercialiser les diff érents crabes de l’île. Le responsable de la savonnerie de Hwadrilla pointe du doigt, de son côté, la toiture qui fuit et l’inexistante d’un vrai espace d’accueil. “Le savon de Iaaï est une marque protégée et pourtant on n’utilise que 30 % des possibilités de ce marché, il faut que ça change”. Au local des femmes de Échanges vifs vendredi, lors de l’aprèsmidi dédiée à la fi lière cocotier. Le constat présenté par l’association Arbofruits, en partenariat depuis 2011 avec la province pour l’animation de la fi lière coco, n’est pas nouveau. A Ouvéa les cocoterais sont vieillissantes et le potentiel de production très loin d’être atteint (500 tonnes en production potentielle annuelle, contre à peine 200 à ce jour). L’idée de mettre en place une ligne pilote pour de la fabrication d’huile vierge de coco a été accueillie froidement. “Il faut d’abord Fayaoué, c’est encore le “made in Iaai” qui régler le problème de la production avant de est recherché. Un projet devrait être fi nancé vouloir diversifi er”, ont ainsi réagi plusieurs pour que ce local devienne une boutique. élus. Après la visite de l’huilerie, l’urgence “L’idée c’est d’exploiter nos richesses là où constatée a été d’augmenter le prix d’achat elles sont, explique Jacques Lalié, tout doit du coprah aux coprahculteurs, de fi nancer être transformé et vendu dans la province, un chariot élévateur et une rénovation on n’a pas de nickel mais on a des cocotiers, en profondeur des locaux et de la presse des ignames, du poisson et des savoir-faire”. vieillissante. Premier client à Ouvéa qui L’occasion d’annoncer la tenue d’une demande plus d’huile : Enercal, dont le Fashion Week en novembre à Ouvéa, ainsi moteur fonctionnant au bio-carburant n’a que la fi n des jeudis des îles à Nouméa. “Ça produit en 2019 que 5,3 % de l’énergie de suffi t de donner des subventions pour que nos l’île, par faute de manque d’huile. Pour tous artisans se déplacent puis dépensent l’argent les projets évoqués pour Ouvéa, Jacques en province Sud avant de rentrer, alors qu’on Lalié a demandé des devis avant le vote, en a les structures pour vendre ici”. Objectif fi n d’année, du budget 2021 de la province. pour Jacques Lalié : qu’au minimum 50 % Pour le concret, il donne rendez-vous à du budget de la province reste dans les tous dans deux ans pour les résultats sur le îles. “Au début ce sera la PIL via la SODIL terrain.

RINA PARAU, NOUVELLE DIRECTRICE DE L’ANTENNE PIL D’OUVÉA

De gauche à droite, Rina Parau directrice générale des services d’Ouvéa, Maurice Tillewa Maire d’Iaai et Jacques Lalié président de la PIL.

Jacques Lalié a installé, lors de sa visite, à la direction générale des services d’Ouvéa (DGSO), Rina Parau, ancienne chef des transports terrestres à la DITTT. “Vous avez intérêt à avoir un caractère fort”, l’a mise en garde Matthias Waneux, à la DGSO pendant plus de 20 ans. Rina Parau, 51 ans, répond d’une voix assurée. Décline son identité : papa Polynésien des îles Australes, maman de Takedji (nord d’Ouvéa). Puis ses études : bac avec mention en 1987 (“alors que mon père ne savait pas encore ce qu’était un baccalauréat”), licence de droit publique en Métropole avant une ascension dans les administrations calédoniennes grâce à sa réussite aux concours, jusqu’au grade d’attachée principale. “Je suis fi ère d’être la première femme kanak à être arrivée à cet échelon administratif”. Son envie de venir travailler à Ouvéa ? “Mettre mes compétences au service de l’île, être un exemple et montrer qu’on peut y arriver. Ouvéa a besoin d’un recadrage avec une antenne de la province plus administrative et moins politique, c’est ce que je suis venue accomplir et sachez-le : j’ai une réputation de travailleuse et de quelqu’un qui atteint toujours son but”.

Comment devenir PROPRIÉTAIREROPRIÉTAIRE d’une MAISON NEUVE aux Loyauté ?

Marceline Adjouhniope, qui s’occupe du guichet Loyauté habitat à Ouvéa présente le dispositif. A sa droite, Erydise Wanyima, chargée de clientèle.

Créée en 2017, la société publique locale Loyauté habitat vient d’ouvrir ses guichets sur toutes les îles. Première étape pour constituer un dossier : avoir une autorisation coutumière.

Venue présenter le dispositif habitat à Ouvéa, Erydise Wanyima, chargée de clientèle, explique. “Avant, la province des îles Loyauté (PIL) était en charge d’inscrire les dossiers et la Sodil de les construire : maintenant tout est réuni, toujours dans le cadre de la politique d’habitat social de la province”. Pour être aidé, il faut justifi er de revenus mensuels réguliers inférieurs à 300 000 francs CFP pour une personne seule, 350 000 francs à deux et 450 000 francs CFP si le logement est pour trois personnes ou plus. Le programme est dédié aux 40-65 ans. “Cela ne veut pas dire que votre dossier ne sera pas étudié si vous ne rentrez pas dans cette tranche d’âge, précise Romarick Hnanganyan, directeur général de Loyauté habitat, seulement, après 65 ans on vous orientera plutôt vers de la rénovation et avant 40 ans vers de l’insertion si vous êtes sans emploi, sinon on estime que vous êtes en mesure de construire par vos propres moyens si vous travaillez, l’idée est de responsabiliser les gens”.

Objectif : 50 maisons par an

Pour avoir accès à l’aide à la construction d’un logement neuf il faut, tout d’abord, demander une autorisation coutumière. Il faut également demander l’aide pour son logement principal, accepter le constructeur et les modèles proposés et participer au financement de l’habitation. L’apport personnel est, au minimum, fi xé à 10 % du prix du projet et la subvention de la PIL oscille, selon les cas, entre 10 et 90 %. Le reste à charge peut être fi nancé grâce à un prêt sans intérêt accordé par la province. Les modèles de maisons proposées sont des F2 (une chambre) à 8 millions ou des F3 (deux chambres) à 9,5 millions. Les constructions sont des modèles en kit. “Les artisans coulent la dalle puis la structure arrive par conteneur, explique Romarick Hnanganyan, cela permet un montage rapide, en 3 mois environ”. Loyauté habitat est, pour l’instant, en cours de construction des commandes 2018-2019. Romarick Hnanganyan estime que ces logements seront terminés courant 2021. La prise en charge des nouveaux dossiers, déposés dès maintenant, seront alors mis en place. Avec un objectif : construire 50 maisons par an sur l’ensemble des îles Loyauté. Pour ceux dont les dossiers étaient encore en cours de traitement, il faudra certainement recommencer la démarche. “On repart de zéro, conclut Romarick Hnanganyan, mais un arbitrage provincial pourrait intervenir pour certains dossiers très avancés, notamment ceux dont l’apport personnel a déjà été versé, on parle là d’une dizaine de dossiers”. A plus long terme, Loyauté habitat envisage de proposer des maisons plus grandes et avec plus d’options (panneaux solaires, système de récupération de l’eau de pluie). Objectif, tendre vers de l’habitat durable et une autonomie énergétique !

La province des Îles CONFORTE son AMENAGEMENT du territoire

Dans la déclinaison des objectifs du plan stratégique, le Président Lalié a souhaité décliner un axe visant à impulser la dynamique de manière à rendre l’aménagement du territoire provincial plus cohérent tout en favorisant la mobilité des biens et des personnes, afi n d´améliorer notamment la desserte maritime de ses îles.

Pour se faire, le Président a confi é à la SECAL, deux opérations d´envergures distinctes : • La maitrise d´ouvrage pour les travaux de réalisation de la gare maritime de Tadine – Maré (voir sujet en page 7), • L´étude de l´aménagement durable de Wé-Lifou intégrant les impacts du changement climatique.

Pour un meilleur aménagement du territoire du Grand Wé

Avec une forte concentration démographique la commune de Lifou connait aujourd’hui de nombreux problèmes liés aux usages de l’espace du centre de Wé. En eff et, le centre de Wé concentre aujourd’hui de nombreux services (OPT,

Hôpital, commerces, banques, établissement scolaires, zones industriels et ports…) qui peuvent parfois engendrés des impacts néfastes pour la sécurité de la population et son environnement.

Propriétaires du foncier, les coutumiers sont aujourd’hui des partenaires incontournables du développement, ainsi le président a souhaité intégrer dans la réfl exion des aménagements futurs de la zone de Wé, les cheff eries concernées par la zone afi n de mieux appréhender les enjeux locaux.

La prestation d’étude est envisagée sur une durée de production de 9 mois, suivant le calendrier prévisionnel suivant :

• Phase 1 – Il s’agira d’établir un diagnostic afi n de défi nir des enjeux du territoire : état des lieux multithématiques (4 mois), • Phase 2 – A partir des enjeux, des objectifs et des actions seront déclinés (2 mois), • Phase 3 – Accompagnement à la conception du projet et évaluation (3 mois).

Ainsi, ce présent projet de convention défi nit les modalités d’intervention de la SECAL pour mener à bien ces prestations. Le coût de ces prestations s’élève donc à un montant de 7.420.000 FCFP pour l’année 2020.

Pourquoi la SECAL ?

La SECAL connue pour être un opérateur spécialisé dans le domaine de l’aménagement, dont les valeurs et savoirfaire seront des atouts pour accompagner la collectivité à la concrétisation de ces projets. De plus, le développement durable est une composante non négociable de tout projet public d’aménagement et de construction. Dans le cadre de ses missions d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage et de prestations intellectuelles sur la faisabilité de projet, la mobilité, l’aménagement, la construction et la gestion patrimoniale, la SECAL certifi ée Iso 14001 Environnement depuis 2015, contribue à la qualité de vie du pays en privilégiant les trois piliers du développement durable que sont l’économique, le social et l’environnemental.

Cet outil est un gage de qualité pour nous, et nous permet :

• D’accroître les performances de ses processus en vue de satisfaire les parties intéressées, • D’adopter une approche proactive pour réduire les impacts environnementaux des projets, • De multiplier les initiatives en faveur d’un développement territorial durable, • D’inscrire l’ensemble de ses travaux à la démarche

“chantier vert”.

Les premiers MÉDIATEURS COUTUMIERS DE PROXIMITÉ sillonnent l’île de Drehu

Le mardi 14 juillet, la convention interinstitutionnelle dénommée “Médiateurs coutumiers de proximité” a été signée et la mise en place de ce nouveau dispositif permet dorénavant aux médiateurs coutumiers de sillonner l’île de Drehu en toute légalité pour le bien-être et la sécurité de la population.

Al’occasion du conseil provincial de la délinquance (CPPD) qui s’est déroulé en décembre 2019 et ensuite, lors des assises nationales de la sécurité organisées en janvier 2020, plusieurs constats ont été partagés par l’ensemble des partenaires. Parmi toutes les réfl exions abordées lors de ces rencontres, deux points importants ont été mis en avant. En premier lieu, les atteintes à l’environnement qui doivent pouvoir être prévenues compte tenu de la fragilité des écosystèmes aux îles loyauté après une période de sensibilisation et d’information dans les tribus. Et le second point, l’un des moins négligeables, le sentiment d’insécurité venant des incivilités et du non-respect des espaces publics : tags, consommation d’alcool sur la voie publique ou dans les parkings des commerces.

Ainsi, dans le prolongement des actions validées par le CPPD, les acteurs institutionnels sont convenus des réponses aux problématiques de délinquance et d’incivilités ou d’atteintes à l’environnement en privilégiant la prévention et la dimension éducative. Imaginant un procédé approprié et adapté à ces besoins, le dispositif appelé “médiateurs coutumiers de proximité” a été mis en place.

La cérémonie de signatures de cette convention interinstitutionnelle s’est déroulée à la Résidence du Commissaire délégué en province des îles Loyauté à Wé-Lifou, en présence de Messieurs Roméo Zéoula – Président du conseil coutumier Drehu, Jacques Lalié – Président de la province des îles Loyauté, Stéphane LucienBrun – Commissaire délégué en province des îles Loyauté, Neko Hnepeune – 1er adjoint au maire de Lifou, et de Jean-Louis Boula – Président du CEMAID le mardi 14 juillet 2020 à l’issue de la cérémonie de célébration de la Fête Nationale.

LES COUTUMIERS DE DREHU À L´ORIGINE DU PROJET

Le sujet est évoqué depuis plus de 15 ans mais n’a jamais vraiment eu d’écho auprès des politiques jusqu’en 2016. Avec l’aval du membre du gouvernement en charge des aff aires coutumières, Anthony Lecren, les travaux ont débuté avec le Groupe du Fer de Lance Mélanésien. Cette première prise de contact a permis de tracer les premières esquisses de cette “police”, d’établir un calendrier et de créer un groupe de travail. Ceci a été chose faite et avait même reçu un fi nancement des premiers équipements et une formation à Fidji des premiers “policiers”. Toutefois, en se heurtant aux compétences régaliennes encore non transférées à la Nouvelle-Calédonie, cette première proposition n´a donc pas trouvé d´issue, et le conseil coutumier Drehu a donc pris de nouvelles orientations. Suite aux diff érents échanges eff ectués lors de l’état des lieux, une nouvelle dimension au projet s’est dessinée : Proposer de mettre en place une meilleure collaboration avec les autorités compétentes locales.