Columbia Juillet/Août 2025

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CHEVALIERS DE COLOMB

Protégez votre FAMILLE. Soutenez les personnes dans le besoin.

Grâce aux Chevaliers de Colomb, vous pouvez aider à protéger votre famille en souscrivant une assurance-vie auprès d’une organisation qui partage votre foi, et vous aurez l’esprit tranquille en sachant qu’une partie des produits de nos activités d’assurance contribue au financement de nos efforts de bienfaisance dans les communautés locales et dans le monde entier.

Répandons le bien ensemble, en tant que frères Chevaliers.

• Sécurité financière : aidez à protéger le revenu, le prêt hypothécaire et les besoins quotidiens de votre famille.

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• Valeurs catholiques : investissements éthiques et engagement envers un service axé sur la foi.

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Columbia

JUILLET/AOÛT

Un détail d’un tableau du peintre italien Titian représentant l’Assomption corporelle de la Sainte Vierge Marie dans le ciel. Les jours de fête de l’Assomption et de la royauté de Marie sont célébrés par l’Église les 15 et 22 août, respectivement.

Les abbés McGivney

Pour le bienheureux Michael McGivney et ses frères cadets Patrick et John, les dons sacerdotaux étaient une affaire de famille.

Par Maureen Walther

« Vrai dieu né du vrai dieu »

Il y a 1 700 ans, l’un des Conciles les plus importants de l’histoire de l’Église a défini et défendu la divinité du Christ.

Par Tracey Rowland

Combattants de l’espoir

Le pèlerinage annuel à Lourdes invite les militaires et les anciens combattants américains à réfléchir au thème du Jubilé de 2025 et à chercher la guérison spirituelle.

Par le personnel de Columbia

Meurtris, mais toujours debout

Un nouveau partenariat offre des traitements et de l’espoir aux Ukrainiens qui ont perdu un membre en raison de la guerre.

Par Jarosław Herman

Chicago célèbre son fils, le pape Léon XIV

De retour dans le secteur du South Side par message vidéo, le pape Léon s’adresse à l’auditoire américain lors d’un événement spécial célébrant

Rubriques

3 Pour la plus grande gloire de Dieu

La spiritualité de saint Augustin, enseignée et incarnée par le pape Léon, est reflétée dans les principes et la mission des Chevaliers.

Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême

4 Apprendre la foi, vivre la foi

Suivant l’exemple du bienheureux

Michael McGivney, les Chevaliers sont appelés à être témoins de la charité et de la réconciliation dans le Christ.

Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême

6 Nouvelles des Chevaliers

La réunion organisationnelle met en valeur l’appel à devenir des disciples

• Les Chevaliers marchent pour la vie dans les capitales nationales et régionales • Les Chevaliers de l’Ontario soulignent un anniversaire avec un match de la charité

8 Construire l’Église domestique

Une série sur la vie de famille, le leadership et la gérance financière

26 Chevaliers à l’œuvre

Rapports des conseils et assemblées, représentant les quatre piliers du modèle de programmes « La Foi en action »

EN PAGE COUVERTURE

Une icône du 16e siècle représentant le premier Concile de Nicée qui a défini la divinité du Christ en l’année 325 A.D.

L’adhésion à l’Ordre des Chevaliers de Colomb est ouverte aux hommes âgés de 18 ans ou plus qui sont des catholiques pratiquants vivant en union avec le Saint-Siège. Cela signifie un candidat ou un membre qui accepte l’autorité enseignante de l’Église catholique en matière de foi et de morale, qui aspire à vivre conformément aux préceptes de l’Église catholique et qui est en règle avec l’Église catholique.

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Là où la foi prend feu

LE 16 JUIN, le Pew Research Center a publié les résultats d’un sondage mené plus tôt cette année sur le catholicisme aux États-Unis. Bien qu’un adulte sur cinq soit de religion catholique aux États-Unis, peu de catholiques suivent les préceptes de l’Église : seulement 28 % d’entre eux assistent à la messe au moins une fois par semaine et 23 % d’entre eux vont se confesser au moins une fois par année. Environ 9 % des adultes s’identifient comme des « catholiques culturels » et un nombre similaire d’adultes se considèrent d’« anciens catholiques », tandis que seulement 1,5 % des adultes américains se sont convertis à la foi. Ces résultats portent à réflexion. Néanmoins, les occasions de renouvellement ne manquent pas.

Le dimanche de la fête du Saint-Sacrement, soit quelques jours après la présentation des conclusions du Pew Research Center, l’Eucharistie a été transportée durant une procession de 1,6 kilomètre dans les rues de New Haven, au Connecticut, à partir de l’église St. Mary’s, le lieu de naissance de l’Ordre. Des dizaines d’enfants marchaient à l’avant : des garçons d’autel portaient un crucifix, des bougies et des cloches; des filles tenaient des paniers en osier remplis de pétales de rose, qu’elles jetaient devant le Saint-Sacrement. Un garde d’honneur du Degré du patriotisme précédait également le prêtre et l’ostensoir à dais. Des centaines de paroissiens suivaient. Certains brandissaient des bannières tandis que d’autres chantaient des hymnes eucharistiques en anglais, en espagnol, en polonais ou en latin. Cet événement au grand complet fut un signe magnifique de l’unité de la foi et du corps du Christ.

Une constatation notable dans l’étude du Pew Research Center est que 47 % de tous les adultes américains (et 82 % des Hispano-Américains) affirment avoir un lien personnel avec la foi catholique. D’autres conclusions importantes soulignent que la présence à la messe est

étroitement liée à la croyance. Peut-être sans grande surprise, les gens qui assistent à la messe sont plus susceptibles d’affirmer qu’avoir une relation personnelle avec Jésus-Christ (91 %) et recevoir l’Eucharistie (83 %) sont des éléments essentiels à leur foi. Ils sont également près de cinq fois plus susceptibles de participer à d’autres aspects de la vie paroissiale.

Le sondage du Pew Research Center a été mené en février, soit des mois avant l’élection du pape Léon XIV. Deux jours seulement avant la publication de l’étude, le pape Léon a transmis un message vidéo à des dizaines de milliers de personnes réunies à Chicago, sa ville natale (voir pages 3 et 24). Il a invité les auditeurs à reconnaître la façon dont Dieu nous appelle tous à une vie de communion. En citant les enseignements de saint Augustin, il a souligné l’importance « de se rassembler par amitié, de bâtir la communauté » et a ajouté que « nous devons commencer par notre propre vie, notre propre cœur. »

En fin de compte, les résultats du sondage ne se limitent pas à quantifier les tendances religieuses; ils mettent en lumière les vérités fondamentales sur l’évangélisation. Ils confirment le rôle essentiel de la famille et de la paroisse dans l’entretien de la foi. Bien que la foi soit profondément personnelle, elle ne se développe pas dans l’isolation. Les familles catholiques fortes et les paroisses fortes sont essentielles au renouvellement. Le bienheureux Michael McGivney comprenait très bien cette réalité, tout comme ses deux jeunes frères, qui sont à leur tour devenus des prêtres dynamiques (voir page 10). La vision pastorale de l’abbé McGivney a d’abord été façonnée par sa propre famille et sa communauté paroissiale. Elle l’a inspiré à fonder les Chevaliers de Colomb, dont la mission demeure centrée sur le renforcement de l’Église, en commençant par nos propres paroisses, nos familles et nos cœurs. B

Columbia

ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb

ADMINISTRATEURS SUPRÊMES

Patrick E. Kelly

Chevalier suprême

Most Rev. William E. Lori, S.T.D.

Aumônier suprême

Arthur L. Peters

Chevalier suprême adjoint

John A. Marrella

Secrétaire suprême

Ronald F. Schwarz

Trésorier suprême

John A. Marrella

Avocat suprême

RÉDACTION

Alton J. Pelowski

Rédacteur en chef

Andrew J. Matt

Rédacteur en chef adjoint

Elisha Valladares-Cormier

Rédacteur spécialisé

Megan Stibley

Secrétaire de rédaction

Paul Haring

Directeur de la photographie

Cecilia Engbert

Productrice de contenu

Bienheureux

Michael McGivney (1852-1890) – Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous.

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Marcher ensemble dans la charité

La spiritualité de saint Augustin, enseignée et incarnée par le pape Léon, est reflétée dans les principes et la mission des Chevaliers

Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême

LE PAPE LÉON XIV est le premier membre de l’Ordre de Saint-Augustin à être élu pape, et son engagement envers l’ordre religieux et son charisme était évident dès le début de son pontificat. Après son élection le 8 mai, le Saint-Père est monté sur le balcon central de la basilique Saint-Pierre et a dit au monde : « Je suis un Augustinien, un fils de saint Augustin. »

Qu’est-ce que cela signifie pour les Chevaliers de Colomb? La réponse courte est que nous avons beaucoup en commun avec ce fils de saint Augustin.

La vie entière du pape Léon a été façonnée par les pensées de saint Augustin (354-430) et l’ordre qui porte son nom. Il a fréquenté une école secondaire augustinienne, puis Villanova, la seule université augustinienne aux États-Unis, avant d’entrer au noviciat en 1977. De 2002 à 2013, il a été prieur général de l’Ordre de Saint-Augustin.

Les valeurs fondamentales des Augustiniens sont souvent décrites comme étant l’unité, la communauté et l’amitié, des thèmes que le bienheureux Michael McGivney a également imprégnés dans les Chevaliers de Colomb. Et comme les Chevaliers, les Augustiniens sont reconnus pour l’établissement de liens fraternels solides, de sorte qu’ils peuvent se consacrer à des œuvres de charité et à des sacrifices pour les autres, en particulier pour les pauvres et les personnes en marge de la société.

Réfléchissant à l’importance de l’unité dans la pensée d’Augustin, le cardinal Robert Prevost a déclaré dans un entretien en 2023 que « vous ne pouvez pas dire que vous êtes un disciple du Christ sans faire partie de l’Église ». L’unité et la communion, a-t-il ajouté, sont fondamentales pour « comprendre ce qu’est l’Église et ce que cela signifie d’en faire partie ». Pour saint Augustin, la vie chrétienne est un sport d’équipe. Cela signifie que vous n’êtes jamais seul. Cette pensée est reflétée dans le choix de la devise épiscopale du pape Léon : « In Illo uno unum » – une phrase tirée des Discours sur les Psaumes de saint Augustin : « Bien que nous

soyons nombreux, nous, chrétiens, sommes un dans le Christ unique. »

Un autre thème que les Chevaliers de Colomb ont en commun avec la tradition augustinienne est le rôle de l’amitié, ou de la fraternité, pour suivre le Christ. La conversion d’Augustin est en partie influencée par ses amis. Il en est venu à comprendre que la vie chrétienne nécessite le soutien quotidien d’autres personnes qui peuvent le renforcer dans la foi. Lorsqu’on lui demande de servir à titre d’évêque, il accepte à condition de pouvoir vivre avec une communauté de prêtres.

Saint Augustin est également reconnu pour ses réflexions sur les désirs du cœur humain, en particulier sur notre désir d’aimer et d’être aimé. Dans son autobiographie spirituelle, les Confessions, il écrit : « Tu nous as faits pour toi Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en toi. »

Le mois dernier, le pape Léon a souligné plusieurs de ces thèmes dans sa ville natale de Chicago. Dans un message vidéo envoyé à des dizaines de milliers de personnes réunies au stade des White Sox et en ligne, il a dit que nous devrions porter attention à l’« agitation » dans nos cœurs, car cela peut nous aider à « faire quelque chose avec notre propre vie pour servir les autres ».

C’est ainsi que nous trouverons un sens véritable, a-t-il dit. « Tant de personnes souffrent de différentes expériences de dépression ou de tristesse. Elles peuvent découvrir que l’amour de Dieu est vraiment régénérateur, qu’il apporte de l’espoir », a-t-il ajouté. « Lorsque nous nous réunissons en tant qu’amis, ... nous trouverons que l’amour de Dieu peut être la source d’espoir dont nous avons tous besoin dans notre vie. »

Puissions-nous, les Chevaliers de Colomb, marcher ensemble avec le pape Léon et les autres membres du corps du Christ avec les liens de la charité, de l’unité et de la fraternité, afin que nous puissions tous suivre le Christ plus étroitement en vivant des vies d’humble service.

Vivat Jesus!

Les valeurs fondamentales des Augustiniens sont souvent décrites comme étant l’unité, la communauté et l’amitié, des thèmes que le bienheureux Michael McGivney a également imprégnés dans les Chevaliers de Colomb.

Des phares et des bâtisseurs d’unité

Suivant l’exemple du bienheureux Michael McGivney, les Chevaliers sont appelés à être témoins de la charité et de la réconciliation dans le Christ

Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême

LES PREMIÈRES PAROLES du pape Léon XIV depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre ont été axées sur la paix et l’unité, et dans son homélie inaugurale, le Saint-Père a parlé de l’amour et de l’unité comme « les deux dimensions de la mission confiée à Pierre par Jésus ». Dans presque tous ses discours et toutes ses homélies depuis, il nous a mis au défi d’être des phares d’unité.

En tant que Chevaliers de Colomb, nous prenons les paroles du pape Léon à cœur. Après tout, le bienheureux Michael McGivney a fondé notre Ordre selon le principe de l’unité. En 1883, il a écrit : « L’unité et la charité sont notre devise. L’unité, pour nous renforcer afin que nous puissions être charitables les uns envers les autres dans la charité durant notre vie. »

L’abbé McGivney a non seulement enseigné l’importance de l’unité, mais il a aussi démontré que la mission d’évangélisation de l’Église repose sur cette unité de foi inspirée par l’Esprit Saint. Il a aidé ses Chevaliers à voir qu’il n’y a pas de charité sans unité.

Dans un monde défiguré par la discorde et les conflits, il nous appartient maintenant d’être des rassembleurs. Mais comment pouvons-nous aider à guérir les plaies du péché et de la division? Comment pouvons-nous, selon les paroles du pape Léon, aider à faire de l’Église un « signe d’unité et de communion, qui devient un ferment pour un monde réconcilié »? En tant qu’organisation fraternelle avec plus de deux millions de membres, nous pouvons faire beaucoup pour bâtir l’unité, en commençant par nos conseils locaux, nos paroisses et nos communautés.

Tout d’abord, nous devons prier. La prière nous amène à la source de l’unité : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. La prière nous unit au Christ qui est mort pour « réconcili[er] le monde avec [Dieu] » (2 Co 5, 19). La prière ouvre nos cœurs à l’Esprit Saint, l’« âme » de la communion de l’Église. Prions pour

que, dans la grande diversité des membres de l’Église, nous puissions nous unir en professant « un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Ep 4, 5).

Ensuite, nous devons élargir notre prière pour l’unité à nos ennemis, à nos adversaires ou à ceux qui nous irritent. Dans le sermon sur la montagne, Jésus nous a appris à prier pour nos ennemis, en notant que, si nous aimons seulement ceux qui nous aiment, nous ne sommes pas mieux que les non-croyants (Mt 5, 43-48).

Cette prière nous aide à pardonner et à reconnaître les torts que nous avons pu causer aux autres. Elle nous libère du ressentiment.

Nous devons également recevoir souvent le sacrement de la réconciliation. Alors que nos péchés sont pardonnés, nous partageons la paix que le Seigneur ressuscité a gagnée pour nous, la paix que le monde ne peut pas donner (Jn 14, 27). Ici, nous trouvons la grâce d’être des réconciliateurs parmi la division.

Nous devons faire de la messe le centre de notre vie spirituelle. L’Eucharistie est le sacrement de la charité et de l’unité. En partageant dans le banquet du sacrifice du Christ, nous sommes rassemblés dans une communion d’amour et de vie. En recevant le corps du Christ, nous devenons le corps du Christ.

Nous devons aussi participer au programme Cor. Partager notre foi dans un environnement fraternel élimine les divisions et nous aide à nous voir les uns les autres sous un nouveau jour. Le programme nous permettra de redécouvrir l’unité dans la personne du Christ et dans ses enseignements, alors que nous grandissons ensemble en amitié et en vertu.

Enfin, nous pouvons bâtir l’unité en travaillant ensemble pour protéger les personnes vulnérables et aider les personnes dans le besoin. Tout comme l’unité est essentielle pour la charité, la charité renforce l’unité. Ensemble, ces deux vertus font des Chevaliers des phares et des bâtisseurs d’unité dans l’Église et dans le monde. B

Nous pouvons bâtir l’unité en travaillant ensemble pour protéger les personnes vulnérables et aider les personnes dans le besoin. Tout comme l’unité est essentielle pour la charité, la charité renforce l’unité.

Défi de l’Aumônier suprême

Une réflexion mensuelle ainsi qu’un défi pratique proposés par l’Aumônier Suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore

« En effet, quiconque s’élève sera abaissé; et qui s’abaisse sera élevé. » (Évangile du 31 août, Lc 14, 11)

Une des leçons de cette parabole de l’Évangile selon saint Luc est que lorsque vous vous élevez vousmême, il n’y a pas d’autre chemin que de descendre. Dans la vie d’un disciple du Christ, nous sommes appelés à développer la vertu de l’humilité. Nous sommes appelés à nous dévouer au service des autres, et non à nous promouvoir nousmêmes. Efforçons-nous de ne pas chercher les honneurs du monde dans un esprit d’égocentrisme, mais plutôt de vivre en étant les serviteurs des autres, afin que Dieu nous élève à la vie éternelle.

Défi: En ce mois où nous célébrons la fête du bienheureux Michael McGivney, le 13 août, je vous mets au défi de réciter chaque jour la Litanie du bienheureux Michael McGivney ou la prière en vue de sa canonisation, et de prendre le temps de réfléchir sur son humilité au service du peuple de Dieu.

L’homme catholique du mois

Le père Charles Kram Jr. (1929-2000)

PARALYSÉ PAR la polio à l’âge de 22 ans, le séminariste Charles Kram Jr. n’a jamais perdu l’espoir de devenir prêtre. Ordonné prêtre 23 ans plus tard, il a un jour écrit : « Je vois mes épreuves… me rapprocher de plus en plus de mon cher Sauveur, la croix comprise. »

Kram et ses deux frères et sœurs plus âgés ont grandi sur une ferme familiale à Shiner, au Texas, et ont fréquenté l’école catholique. Garçon dynamique au grand sens de l’humour, il a obtenu son diplôme d’études secondaires en 1946, à l’âge de 16 ans. Il est entré au séminaire de San Antonio l’automne suivant et, quatre ans plus tard, il est devenu membre du Conseil 3081 Msgr. Netardus à Shiner.

En mai 1952, Kram a été ordonné sousdiacre, mais quelques semaines plus tard, il a été hospitalisé pour des douleurs aiguës au dos. Il a reçu un diagnostic de polio et a été rapidement paralysé du cou jusqu’aux pieds. Il a fini par retrouver sa capacité à respirer et a pu rentrer chez lui.

Durant les vingt années suivantes, il a consacré une grande partie de son temps à prier. Il utilisait aussi une radio amateur et

Calendrier liturgique

1 août Saint Alphonse de Liguori

4 août Saint Jean-Marie Vianney

6 août Transfiguration du Seigneur

8 août Saint Dominique

11 août Sainte Claire

13 août Bienheureux Michael McGivney

14 août Saint Maximiliem Kolbe

15 août Assomption de la Vierge Marie

20 août Saint Bernard

21 août Saint Pie X

22 août Bienheureuse Vierge Marie Reine

27 août Sainte Monique

28 août Saint Augustin

29 août Martyre de Saint Jean Baptiste

une machine à écrire électrique, qu’il manipulait à l’aide d’un bâton avec un embout en caoutchouc qu’il tenait dans sa bouche. Il offrait ainsi des prières et des conseils à des gens dans plus de 160 pays, par le biais d’ondes et de lettres.

Grâce à une dispense spéciale, il a été ordonné prêtre le 5 décembre 1975. Une bannière accrochée dans le sanctuaire proclamait : « Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses » (2 Co 12, 9). Assigné comme aumônier d’hôpital, le père Kram a célébré les sacrements et rendu visite aux patients avec enthousiasme en fauteuil roulant motorisé pendant les deux prochaines décennies.

Diagnostiqué d’un cancer du rein en 1999, le père Charles Kram Jr. est décédé le 13 août 2000. Le diocèse de Victoria, au Texas, a ouvert sa cause de canonisation en 2016. B

Intention du Saint-Père

Prions pour que les sociétés où la cohabitation est difficile ne succombent pas à la tentation de l’affrontement pour des motifs ethniques, politiques, religieux ou idéologiques.

La réunion organisationnelle met en valeur l’appel à devenir des disciples

LES DIRIGEANTS DES Chevaliers de Colomb représentant plus de 70 juridictions partout dans le monde se sont rassemblés à New Haven, au Connecticut, pour la réunion annuelle des députés d’État, qui s’est tenue du 4 au 8 juin. Plusieurs sont également allés à la rencontre des aumôniers d’État, qui participaient à une réunion simultanée des aumôniers d’État, du 4 au 7 juin.

À la fin de la messe, le 6 juin, le Chevalier Suprême Patrick Kelly a remis des médailles d’office à 37 députés d’État nouvellement élus à l’église St. Mary’s, le lieu de naissance de l’Ordre.

L’Aumônier Suprême et archevêque Lori de Baltimore a parlé dans son homélie du passage de l’Évangile dans lequel le Seigneur ressuscité demande à Pierre : « M’aimes-tu? ».

« Il y aura des jours où on vous demandera de vous rendre là où vous préféreriez ne pas aller », a ajouté l’archevêque Lori. « Écoutez les paroles du Seigneur qui vous dit : “Suivez-moi!” […] Les disciples sont ceux qui ont appris à aimer comme le Seigneur. »

Dans son discours d’ouverture plus tard ce jour-là, le Chevalier Suprême Patrick Kelly a souligné l’appel du pape Léon XIV aux efforts missionnaires et aux adultes convertis aux États-Unis et en Europe.

« Ce qui est particulièrement intéressant, c’est que beaucoup de convertis sont des jeunes hommes, et qu’ils cherchent une foi qui les mette au défi, une foi robuste », a déclaré le Chevalier suprême.

« Notre travail en tant que Chevaliers est

de leur offrir un endroit où ils peuvent non seulement grandir dans leur foi, mais où ils peuvent aussi mettre leur foi en action. »

Avec plus de 2 millions de membres, l’Ordre continue d’attirer des hommes à la recherche d’un sens et d’un but, a expliqué le Chevalier suprême. L’une des façons les plus efficaces d’encourager la discipline chrétienne, a-t-il ajouté, est par l’entremise du programme Cor, une initiative à l’échelle de l’Ordre lancée en 2023 pour aider les hommes à s’épanouir dans la prière, la formation et la fraternité. Au cours de la dernière année seulement, le nombre de conseils participant au programme Cor est passé d’environ 600 à plus de 5 000.

« Continuons à aller de l’avant avec le programme Cor », a exhorté le Chevalier suprême. « Il s’agit pour nous d’une occasion extraordinaire d’aider l’Église et les hommes à aider les familles. »

Il ajoute que « le pape Léon a parlé de l’isolement et de la solitude à notre époque. Il dit que ce que nous devons faire est de répondre par une approche missionnaire. Nous devons dire au monde, avec humilité

Dans le sens des aiguilles d’une montre, de haut en bas : Le Chevalier Suprême Patrick Kelly présente son discours d’ouverture le 6 juin à New Haven, au Connecticut. • L’Aumônier Suprême et archevêque William Lori et les aumôniers des C de C du monde entier célèbrent la messe à l’église St. Mary’s de New Haven. • Le Chevalier Suprême Kelly décerne la médaille d’office à René Sansores Medrano Jr., le nouveau député d’État du Mexique Sud.

et joie : « Tournez-vous vers le Christ. Rapprochez-vous du Christ. » […] Nous devons garder le Christ au cœur de tout ce que nous faisons. Et si nous pouvons faire cela, Dieu fera le reste. »

Le 5 juin, l’archevêque Lori a guidé des aumôniers d’État dans un pèlerinage vers plusieurs sites associés à la vie et au ministère du bienheureux Michael McGivney, y compris une messe à l’église Immaculate Conception à Terryville. Dans son homélie, il incite ses frères évêques et prêtres à suivre l’exemple pastoral de l’abbé McGivney.

« Son union avec le Christ, son dévouement au Sacré-Cœur, son zèle en tant que confesseur et sa tendre dévotion à la Sainte Mère, entre autres, l’ont encouragé à se lever le matin et ont propulsé son ministère », dit-il. « Avant de devenir de dignes successeurs au bienheureux Michael McGivney, vous et moi devons d’abord et avant tout remplir nos rôles de prêtres qui aiment le ministère auquel nous avons été appelés, et qui aiment les gens que nous avons le privilège de servir. » B

Les Chevaliers marchent pour la vie dans les capitales nationales et régionales

CE PRINTEMPS, dans des marches pour la vie du monde entier, les Chevaliers de Colomb ont répondu à l’appel en grand nombre pour être une voix pour les personnes vulnérables. Au Canada, plusieurs directeurs suprêmes et députés d’État, anciens et actuels, étaient parmi les Chevaliers qui ont participé à la 28e Marche nationale pour la vie à Ottawa, en Ontario, le 8 mai. À l’échelle nationale, des conseils se sont également joints aux marches provinciales.

Quelques jours plus tôt, le 3 mai, les dirigeants des Chevaliers de Colomb et les membres des conseils du Mexique faisaient partie des plus de 5 000 personnes qui ont participé à la Marche

À gauche, les Chevaliers de Colomb et les membres de leur famille participent à la Marche nationale pour la vie à Mexico, à la Marche pour la vie à Malabon, aux Philippines, et à la Marche nationale pour la vie sur la colline du Parlement à Ottawa, en Ontario.

Les Chevaliers de l’Ontario

soulignent un anniversaire avec un match de la charité

AU CONGRÈS D’ÉTAT de l’Ontario de cette année à Ottawa, les Chevaliers de Colomb et les Flying Fathers, une équipe de hockey composée entièrement de prêtres, se sont affrontés pour la toute première fois lors d’un match de hockey de bienfaisance. L’événement du 27 avril, qui a permis d’amasser 5 000 dollars canadiens pour les Jeux olympiques spéciaux de l’Ontario, faisait partie des célébrations du 125e anniversaire de la juridiction.

« C’est une excellente façon de montrer comment les Chevaliers de Colomb et nos prêtres travaillent ensemble dans un esprit de fraternité », a affirmé le Chevalier Suprême adjoint Arthur Peters, capitaine et gardien de but de l’équipe des Chevaliers de Colomb. Souvent comparée aux Globetrotters de Harlem pour ses prouesses au bâton sur la glace, l’équipe des Flying Fathers a été fondée en 1963 par deux prêtres de l’Ontario. Composée de prêtres de partout au Canada, l’équipe des Flying Fathers a passé des décennies

nationale pour la vie à Mexico. Ils ont marché jusqu’au bâtiment du congrès de la capitale, où ils ont manifesté contre la décriminalisation de l’avortement dans les états du pays. Les deux marches nationales ont également reçu un soutien financier de l’Ordre.

Aux Philippines, les quatre juridictions (Luçon Nord, Luçon Sud, Mindanao et les Visayas) ont organisé des marches le 15 mars, rassemblant des milliers de défenseurs pour la vie dans tout le pays. L’une des plus grandes marches a eu lieu à Malabon, dans la région de Luçon Sud, et a attiré plus de 2 500 personnes et des membres de près de 100 conseils. B

à jouer en Amérique du Nord et en Europe, ce qui a permis de recueillir des millions de dollars pour des organismes de bienfaisance. L’équipe s’est dissoute en 2009, mais a été réformée en 2018.

Cette année, le match de bienfaisance a mis en vedette une équipe de Chevaliers de l’Ontario, menée par son entraîneur Bruce Poulin, député d’État sortant, et une équipe des Flying Fathers composée de prêtres de l’Ontario. B

L’équipe du conseil d’État de l’Ontario affronte les Flying Fathers dans le cadre d’un match de bienfaisance, avec le Chevalier Suprême adjoint Arthur Peters comme gardien de but, le 27 avril.

Accueillir la gratitude

De nombreux dirigeants adoptent un style « professionnel » stoïque qui minimise les émotions en milieu de travail. Cependant, ignorer les émotions menace de rendre superficielles nos interactions avec les autres et peut donner l’impression qu’un dirigeant est impersonnel et transactionnel.

Les dirigeants efficaces amènent une émotion positive sur le lieu de travail et créent une culture inspirante et connectée simplement en étant intentionnels. En particulier, la pratique de la gratitude au cœur de l’Examen quotidien de saint Ignace de Loyola peut être appliquée de manière productive au travail.

Faites un effort pour remercier chaleureusement au moins une personne chaque jour. Cette habitude vous aidera autant que les personnes envers qui vous exprimez votre reconnaissance. Si vous n’exprimez pas de gratitude, c’est peut-être parce que vous ne remarquez pas les bonnes choses qui vous arrivent.

Chaque fois que vous avez une réunion, reconnaissez quelque chose de positif au sujet des réalisations de quelqu’un. Le travail moderne est souvent perçu comme un enchaînement incessant de tâches. Aidez les personnes que vous dirigez à participer, en tant que communauté, à la reconnaissance et à la célébration du bon travail. Élever les succès par la gratitude est une des fonctions sacerdotales d’un dirigeant. B — Kevin Mullaney, Ph.D., est un capitaine de la marine américaine à la retraite qui enseigne dans le département du leadership, de l’éthique et du droit de l’Académie navale des États-Unis à Annapolis, dans le Maryland. Membre du Conseil 3413 Holy Trinity à Severna Park, il vit avec sa femme et sa famille à Annapolis.

L’esprit, le corps et l’âme de l’Église domestique

La discipline et les habitudes saines au sein de nos familles favorisent la vertu, la liberté et la sainteté

LA FAMILLE CHRÉTIENNE, ou l’Église domestique, est le reflet de l’Église universelle et y participe. La santé spirituelle, mentale et physique de l’Église domestique reflète ainsi l’état de santé du corps mystique du Christ. Pourtant, trop souvent, la vie familiale catholique néglige le bien-être mental et physique, voire même les préoccupations spirituelles. Tout comme la personne humaine est une unité d’esprit, de corps et d’âme, le corps mystique des croyants doit prendre en compte toutes les dimensions de la santé. Dans sa sagesse, l’Église offre des occasions tout au long de l’année de cultiver une discipline saine : le jeûne, l’abstinence et d’autres pratiques qui développent la volonté de poursuivre ce qui est bien. Tout comme il faut travailler un muscle, la volonté est renforcée par la répétition. Et lorsque la répétition des actes vertueux devient une habitude, nous grandissons en vertu. L’esprit, comme le corps et l’âme, est aussi formé par la répétition : le genre de médias et de divertissements que nous consommons, les conversations que nous avons, les pensées que nous nourrissons. La discipline et la formation intentionnelle dans tous les domaines (esprit, corps et âme) nourrissent la liberté authentique. Saint Paul a écrit : « Mais je traite durement mon corps, j’en fais mon esclave, pour éviter qu’après avoir proclamé l’Évangile à d’autres, je sois moi-même disqualifié » (1 Co 9, 27). L’Église primitive a compris que l’incarnation et le fait de devenir comme le Christ ne sont pas des chemins distincts, mais profondément interconnectés. Contrairement aux dualistes,

qui considèrent le corps comme un simple vaisseau pour l’âme, ou même comme un obstacle à la sainteté, les catholiques proclament la résurrection du corps. Nous croyons à l’unité intime du corps et de l’âme. Comme l’enseigne le Catéchisme de l’Église catholique, « l’unité de l’âme et du corps est si profonde que l’on doit considérer l’âme comme la “forme” du corps » (365). Pour les familles, il est essentiel de favoriser des habitudes positives qui interpellent l’ensemble de la personne. Cela peut inclure prier le rosaire ou le chapelet de la Miséricorde Divine, lire de bons livres ou regarder des films inspirants en famille, faire du sport, comme la randonnée, le jardinage ou le bénévolat dans une soupe populaire. Ensemble, ces pratiques créent une culture de vertu et de sainteté dans nos foyers. B

JARED ZIMMERER est directeur du marketing de contenu et professeur auxiliaire de littérature classique et des grandes œuvres au Collège Benedictine à Atchison, au Kansas, où il vit avec sa femme et ses six enfants. Il est membre du Conseil 7099 St. Francis of Assisi de Grapevine, au Texas.

Comment puis-je

savoir si un organisme de bienfaisance vaut la peine d’être soutenu?

Avec plus de 1,5 million d’organismes à but non lucratif aux États-Unis seulement, il peut être difficile de se repérer dans le secteur caritatif. Les donateurs veulent savoir si leurs dons sont utilisés de manière responsable. Voici cinq éléments à prendre en compte par les donateurs catholiques pour déterminer quels organismes de bienfaisance ou quelles causes soutenir.

Conscience : priez régulièrement et développez une conscience bien formée pour vous aider à traverser le paysage des

organismes à but non lucratif modernes.

Alignement : faites des recherches pour vous assurer que l’organisme de bienfaisance correspond à vos valeurs personnelles ainsi qu’à l’enseignement catholique.

Responsabilité fiscale : les renseignements publics peuvent mettre en lumière la façon dont les organismes à but non lucratif utilisent les dons. Soutiennent-ils directement la mission caritative ou financent-ils de façon disproportionnée les coûts administratifs et les frais généraux?

Leadership et gouvernance : les dirigeants de l’organisme critiquent-ils ouvertement les valeurs chrétiennes ou promeuvent-ils des activités qui vont à l’encontre des enseignements catholiques?

Soutien aux filiales : de nombreux organismes de bienfaisance consacrent des fonds à d’autres groupes, généralement

Le mariage fait de nous des hommes

La mesure de la véritable masculinité réside dans la volonté de renoncer à sa vie par amour

Par Joseph Pearce

LA BONNE littérature est comme un miroir qui peut nous révéler qui nous sommes vraiment, au plus profond de nous-mêmes, dans un sens spirituel. Elle nous montre nos vertus et nos vices. Elle nous montre qui nous devrions être et qui nous ne devrions pas être.

L’un des meilleurs reflets du mariage dans la littérature est Le marchand de Venise de William Shakespeare. Au début de la pièce, Bassanio est présenté comme un jeune homme bête qui a gaspillé son argent en vivant de manière insouciante. Or, il veut épouser Portia, qui n’est pas seulement belle, mais aussi sage et vertueuse. Pour épouser Portia, Bassanio doit réussir l’épreuve des trois coffrets. Ceux qui choisissent le coffret en or ou en argent veulent se marier pour des raisons égoïstes et sont motivés par la fierté ou l’avarice. Ils ne sont pas dignes d’épouser Portia. Celui qui est digne est celui qui choisit le coffret en plomb, qui nous rappelle le coffret de plomb dans lequel nous serons déposés à notre mort. En effet, le mariage exige la mort de soi pour l’être bien-aimé. C’est ce dont

par l’entremise de subventions. Gardez cela à l’esprit lorsque vous voulez vous assurer que votre don n’est pas destiné à des causes contraires à votre foi.

N’importe quel donateur peut effectuer ce type de recherches, mais cela peut prendre beaucoup de temps. Peu importe ce que vous décidez de faire, le discernement est essentiel pour que votre contribution ait une portée maximale. Pour plus d’informations, visitez le site kofc.org/financesfamiliales B — Dennis J. Gerber Jr. est président du Fonds caritatif des Chevaliers de Colomb et membre du Conseil 3962 Father Patrick F. Pinder à Ramsey au New Jersey.

le Christ parle lorsqu’il dit qu’« il n’y a pas de plus grand amour » que celui de l’époux qui donne sa vie pour son épouse. Tant que nous sommes bêtes comme Bassanio, qui vit dans l’insouciance à la poursuite des plaisirs passagers de la satisfaction personnelle, nous ne serons pas les époux que nous sommes appelés à être. Pour épouser celle qu’il souhaite épouser, Bassanio doit devenir l’homme qu’il est appelé à être. Pour la plupart d’entre nous, il faut le mariage pour faire de nous un homme, c’est-à-dire qu’il faut une femme pour faire de nous un homme, et pas seulement une femme, mais une épouse, et pas seulement une épouse, mais une famille. C’est un merveilleux paradoxe que nos enfants soient les géniteurs de notre propre maturité. B

JOSEPH PEARCE est l’auteur de plusieurs livres sur des sujets littéraires catholiques et un membre du Conseil 1668 Msgr. Andrew K. Gwynn à Greenville, en Caroline du Sud. Son site Internet est jpearce.co.

LES ABBÉS McGivney

Pour le bienheureux Michael McGivney et ses frères cadets Patrick et John, les dons sacerdotaux étaient une affaire de famille

Le bienheureux Michael McGivney n’est pas venu au monde en portant une soutane impeccable. Le futur fondateur des Chevaliers de Colomb est plutôt issu d’une famille d’immigrants irlandais à Waterbury, au Connecticut.

Imaginez un jeune Michael portant sur son dos des membres de sa famille plus jeunes dans le jardin, ou méditant sur une question difficile avec un sourcil froncé pour ensuite demander conseil à sa mère. Imaginez-le s’occupant de ses frères et sœurs malades à l’approche de la mort, et s’interrogeant de manière plus profonde sur le paradis. Imaginez son retour du séminaire à la maison, à l’âge de 20 ans, pour aider sa mère et ses six frères et sœurs vivants après le décès de son père.

Après avoir immigré aux États-Unis et s’être mariés au milieu du 19e siècle, Patrick et Mary McGivney prendraient soin non pas d’une, mais de trois vocations à la prêtrise. Discernant l’appel de Dieu dans cette « première vocation vers le séminaire » de la famille, Michael et ses deux jeunes frères, Patrick et John, se sont rendus à l’autel.

« J’ai eu la chance d’avoir un bon père et une bonne mère »,

se rappelle John. Patrick Sr., un mouleur travaillant dans une fonderie de laiton de Waterbury, était aussi un père de famille qui a partagé son toit avec plusieurs membres immigrants de sa famille. Mary était dévouée à ses enfants et insistait sur l’importance de l’éducation. Les trois abbés McGivney ont fait preuve d’intelligence, de diligence, de générosité et de vision.

« La famille McGivney doit être décrite comme une famille extraordinaire », a recommandé John Phelan, une connaissance de la famille qui a servi plus tard comme deuxième Chevalier suprême.

Alors que Michael a accompli quelque chose d’unique en fondant les Chevaliers de Colomb, les abbés Patrick et John ont également servi l’Ordre en tant qu’Aumôniers suprêmes. Comme leur frère aîné, ils étaient doués pour la résolution de problèmes et l’établissement d’objectifs. Ils ont construit plusieurs églises et écoles, et prêché auprès de milliers de personnes.

« Les évêques pouvaient compter sur les McGivney », a dit sœur Dolores Liptak, membre des Sœurs de la Miséricorde et une historienne de l’Église qui a grandi à Bridgeport, au Connecticut, avec nul autre que l’abbé John McGivney comme prêtre à

À droite : L’abbé Patrick J. McGivney (au centre), aumônier national, avec des membres fondateurs et d’autres premiers dirigeants de l’Ordre lors du Congrès suprême des Chevaliers de Colomb, à Cliff Haven, dans l’État de New York, en août 1901. Assis à sa gauche, le Chevalier Suprême Edward L. Hearn; derrière eux, le député d’État de la Pennsylvanie, James A. Flaherty, qui a succédé à M. Hearn en tant que Chevalier suprême. • En regard : Un portrait de l’abbé Michael McGivney aux côtés de ses frères cadets Patrick et John. Ensemble, ils ont servi l’Ordre à titre d’aumôniers nationaux (ou suprêmes) pendant environ un demi-siècle.

l’église St. Charles Borromeo. « Le nom McGivney a été l’un des premiers noms que j’ai entendus dans ma vie. »

La spiritualité paternelle née dans la famille McGivney a façonné les Chevaliers de Colomb de 1882 jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale, de manière presque ininterrompue. La culture familiale qui a permis à trois garçons d’entendre l’appel de Dieu a ainsi façonné la trajectoire spirituelle de l’Ordre pour près de la moitié de son histoire et au-delà.

LE FONDATEUR : MICHAEL J. MCGIVNEY

Michael, l’aîné des 13 enfants McGivney, est né à Waterbury le 12 août 1852. Lorsqu’il a quitté le foyer familial au Connecticut à l’âge de 16 ans pour se rendre au séminaire de Saint-Hyacinthe au Québec, l’un des quatre séminaires où il a fait ses études, son frère Patrick portait encore les couches et son frère John ne naîtrait que deux ans plus tard.

L’esprit vif, le sens du travail et le sens de l’organisation de Michael l’ont aidé dans ses études, mais ce fut sa foi et sa piété qui l’ont soutenu. Il était dévoué au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie, et au dernier séminaire qu’il a fréquenté, le séminaire St. Mary’s de Baltimore, il a été choisi pour servir comme sacristain. Il exprimait également sa spiritualité par l’amour de son prochain et par une grande sensibilité à la souffrance humaine. Il en va de même pour sa joie et son sens de l’humour, cette dernière qualité n’étant pas immédiatement apparente dans ses portraits austères. Un collègue séminariste de Baltimore était impressionné par sa vivacité. « Sa bonne humeur aussi était souvent apparente », a raconté son camarade de classe, ajoutant que « ses bons mots, ses paroles géniales… sont toujours des souvenirs précieux ». Trois ans après la fondation de l’Ordre, les Chevaliers ont organisé un défilé et un barbecue de fruits de mer le jour du 33e anniversaire de l’abbé McGivney, le 12 août 1885. S’adressant à la foule, le fondateur a montré son penchant pour les jeux de mots, soulignant qu’il ne s’était jamais adressé à « une assemblée aussi auguste ». Au moment de présenter une montre et une chaîne honorifiques au Chevalier Suprême James Mullen, il a ajouté : « M. Mullen nous a montré qu’il a observé avec nous la croissance ininterrompue de cette organisation et maintenant c’est à notre tour de lui montrer que nous l’observons. »

Le père Joseph Daley, qui a rencontré l’abbé Michael l’année après la fondation des Chevaliers de Colomb, était convaincu que Dieu lui avait confié un charisme qui allait au-delà de sa bonne nature et de son amour pour son prochain : « Sa vocation spéciale était de développer l’homme catholique. »

À titre de prêtre adjoint de la paroisse St. Mary à New Haven du 1878 jusqu’en 1884, l’abbé Michael rendait régulièrement visite aux détenus de la prison de la ville. Il a notamment exercé son ministère auprès de James « Chip » Smith, qui attendait d’être exécuté pour avoir tué un chef de police au cours d’une altercation lorsqu’il était en état d’ébriété. La conversion subséquente de Chip Smith, guidée par l’abbé Michael, était emblématique de l’espoir du prêtre pour une génération entière de jeunes hommes turbulents issus de familles d’immigrants.

Le père W.J. Slocum, un prêtre qui connaissait bien l’abbé Michael, a affirmé que celui-ci « possédait le pouvoir d’attirer les hommes vers lui, surtout les jeunes hommes, de les soutenir et d’orienter leurs gestes ».

En fondant les Chevaliers de Colomb, l’abbé Michael s’est tourné vers les jeunes laïcs de New Haven qu’il appellerait à se réunir dans l’unité et la charité pour servir l’Église. L’abbé Michael a refusé le titre de Chevalier suprême et a plutôt servi à titre de secrétaire, puis d’aumônier national de 1884 à 1890, l’année de son décès.

Son plus jeune frère, l’abbé John McGivney, affirmerait plus tard : « Mon frère a conçu l’idée d’une telle organisation regroupant des membres unis pour Dieu, pour l’Église et pour la nation. Ainsi, il a lancé un appel à environ 10 laïcs éminents de New Haven, et avec eux, en tant que membres fondateurs, il a créé l’Ordre. »

D’une certaine façon, la fondation de l’Ordre est venue combler un manque important dans la vie paroissiale américaine. Selon sœur Dolores, les prêtres de l’époque devaient accomplir trois tâches pour aider leur paroisse à prospérer : obtenir un bâtiment d’église, fournir l’éducation catholique (en faisant appel au service de sœurs compétentes) et rassembler un laïcat actif. Les Chevaliers de Colomb ont grandement contribué à l’accomplissement de cette troisième tâche.

Au tournant du siècle, l’incidence considérable de la mission de l’Ordre a commencé à se manifester avec plus de précision. En août 1900, les Chevaliers de partout au Connecticut et ailleurs ont fait un pèlerinage vers la tombe du fondateur, 10 ans après sa mort. Ils ont commencé leur voyage par la messe à l’église Immaculée Conception de Waterbury, la paroisse de la famille McGivney. « Le temps est venu pour le laïcat de devenir une partie plus active de l’Église », a affirmé le père Slocum dans son homélie. « En fait, le laïcat comprend en lui-même un apostolat. En tant qu’organisation, vous êtes une unité solide de cet apostolat. »

En fin de compte, la vision d’un laïcat catholique solide de l’abbé Michael, incarné par les Chevaliers de Colomb, a précédé de plus de 80 ans les réformes recommandées par le Concile Vatican II. La vision de l’abbé Michael était également centrée sur la famille catholique, le tout ayant commencé avec sa propre famille.

LE BÂTISSEUR : PATRICK J. MCGIVNEY

En 1884, deux ans après avoir fondé les Chevaliers de Colomb, l’abbé Michael McGivney a été nommé prêtre de l’église St. Thomas à Thomaston, au Connecticut. À l’automne 1884, son frère Patrick, né le 2 septembre 1867, a quitté le foyer familial pour concrétiser son désir de devenir prêtre.

L’importance accordée par Mary McGivney à l’éducation a aidé Patrick a bien réussir ses études. Au séminaire Our Lady of Angels à Niagara, il a obtenu des honneurs dans neuf sujets, allant de l’hébreu au calcul différentiel et intégral. Il a été ordonné prêtre en 1892 à Boston, deux ans après le décès de son frère Michael.

Reconnaissant la façon dont la foi agissait au sein de la famille McGivney, les Chevaliers ont voulu en tirer parti. C’est ainsi que le Conseil d’État du Connecticut a choisi le jeune abbé Patrick comme aumônier d’État. Il a accepté le rôle jusqu’à ce que le Conseil suprême le recrute à titre d’aumônier national en 1901, un poste maintenant connu sous le nom d’Aumônier suprême.

L’abbé Patrick a beaucoup voyagé pour l’Ordre, mettant l’accent sur la mission spirituelle des Chevaliers partout où il allait. En février 1906, il a voyagé au Mexique avec le Chevalier Suprême Edward Hearn, quelques mois après que l’Ordre ait établi son premier conseil là-bas, le Conseil 1050 Guadalupe à Mexico. Avec une équipe de Chevaliers, il a également effectué des pèlerinages récurrents, dont un de Gênes à Rome en 1910, où il a rencontré le pape Pie X lors d’une audience privée le 24 août.

« On ne trouve nulle part ailleurs un groupe de laïcs qui éprouvent un plus grand amour et une plus grande dévotion pour le Saint-Siège que ceux qui appellent le pays de Colomb leur propre pays », a affirmé l’abbé Patrick au Saint-Père. « Nous tenons également à vous assurer que les laïcs catholiques, dont nous sommes d’humbles membres, sont l’allié de votre Sainteté dans chaque mouvement que vous inaugurez pour la gloire et l’honneur de l’Église et que leur révérence pour votre personne sacrée est celle de véritables chevaliers catholiques. »

Lorsque la Première Guerre mondiale a emporté des âmes américaines au combat, l’abbé Patrick a été envoyé pour aider à établir l’initiative de guérites militaires de l’Ordre en Europe. Parmi ses nombreuses réussites, le programme permettait aux militaires d’avoir accès à un prêtre. L’abbé Patrick a rencontré le général John J. Pershing, commandant des forces américaines pendant la Première Guerre mondiale, pour coordonner les efforts de soutien. Au cours du premier quart du 20e siècle, les Chevaliers de Colomb ont mis sur pied des initiatives axées sur la liberté publique, civique et religieuse, tirant parti de la polyvalence et de la croissance de l’organisation laïque. Cela comprenait l’expansion du Quatrième Degré; la lutte de la Commission historique des CdeC contre la diffamation anti-catholique et le Klu Klux Klan; l’opposition à la persécution des catholiques par le gouvernement mexicain; l’aide aux réfugiés; et la formation professionnelle pour les anciens combattants.

Connu pour son amour envers les malades, sa générosité et sa piété pratique pendant plus de 35 ans de ministère sacerdotal, l’abbé Patrick a également été chargé d’édifier des paroisses par trois évêques d’Hartford. Dans ses recherches sur cette époque, sœur Dolores a découvert que certains prêtres, comme les frères McGivney, avaient un talent marqué pour établir ou renforcer les paroisses.

« Ils étaient doués. Ils étaient ceux qui réussissaient et qui avaient la sagesse. Ils étaient ceux à qui les autres prêtres demandaient conseil », a expliqué sœur Dolores.

À l’occasion de l’anniversaire de son ordination, le père Patrick a reçu une lettre de bonne volonté de l’ancien président Theodore Roosevelt. En 1924, le pape Pie XI lui a accordé le titre de monseigneur.

Monseigneur McGivney est décédé le 8 mai 1928, alors qu’il était à Paris. En annonçant son décès, le Bridgeport Times-Star a souligné sa bonté : « Ses œuvres de bienfaisance étaient comme les grains de sable sur le rivage, nombreuses, mais innombrables. »

LE PRÉDICATEUR : JOHN J. MCGIVNEY

John, le cadet de la fratrie de la famille McGivney, est né à Waterbury le 25 octobre 1870. Comme ses frères aînés, John a fait preuve d’une grande intelligence dès son plus jeune âge. À l’école secondaire, il rédigeait des compositions en latin et abordait aussi bien les auteurs dramatiques grecs que les historiens latins. Mais John a formé toute sa personne, accordant autant d’importance à l’âme, à l’esprit, et au corps.

« Grand admirateur des sports masculins », comme l’a rappelé un journal, « à l’université, [il] s’est toujours identifié à l’athlétisme, qu’il croyait essentiel de placer au plus haut niveau ».

Ordonné en 1896, le jeune vicaire était « un puissant nageur », ayant même sauvé un homme de la noyade au Long Island Sound. Selon un récit contemporain, il avait saisi l’homme par les épaules et l’avait traîné sur la rive.

Il s’agit d’une bonne métaphore pour l’œuvre de la vie de l’abbé John à titre de pêcheur d’hommes, sauvant les âmes en tant que prédicateur, prêtre et aumônier de l’Ordre.

«

Mon frère a conçu l’idée d’une telle organisation regroupant des membres unis pour Dieu, pour l’Église et pour la nation. Ainsi, il

a lancé

un appel à environ 10 laïcs éminents de New Haven, et avec eux, en tant que membres fondateurs, il a créé l’Ordre. »

L’abbé Patrick J. McGivney (debout à l’arrière, au centre, à droite) et l’abbé John J. McGivney (assis à l’avant, à droite) avec des membres du Conseil 1 San Salvador à New Haven, au Connecticut, lors d’un événement vers 1904.

Il a également été salué comme « un excellent orateur » et « l’un des meilleurs prédicateurs du diocèse ». N’ayant pas servi les paroisses depuis longtemps, il fut tout de même recruté par l’évêque pour un nouvel effort d’évangélisation ambitieux : le groupe missionnaire du diocèse de Hartford.

De 1901 à 1905, l’abbé John a voyagé à l’échelle de l’état, prêchant aux catholiques et aux non catholiques.

Même après avoir été affecté à une paroisse, l’abbé John était comme ses frères aînés en ce sens qu’il allait au-delà des responsabilités habituelles, siégeant à deux conseils de bibliothèque et au conseil de l’éducation. Chaque fois qu’un enfant ou un adulte de New Haven parcourait les rayons de la bibliothèque publique de New Haven, il entrait dans un univers de connaissances et de littérature façonné en partie par son jugement.

Wilbur Cross, le gouverneur du Connecticut, membre du comité responsable de la sélection des livres de la bibliothèque avec l’abbé John a dit : « J’ai toujours été impressionné par son bon sens et son franc-parler. »

Selon sœur Dolores, tout le monde parlait en bien de son ancien prêtre et se souvenait de lui chaleureusement. Toute la famille de sœur Dolores a bénéficié du ministère de l’abbé John, son père travaillant étroitement avec lui en tant que directeur d’école, et ses frères et sœurs bénéficiant de l’éducation fournie par les Sœurs de la Miséricorde, que l’abbé John avait recrutées pour l’école paroissiale.

Quand son frère, monseigneur Patrick McGivney, est décédé en 1928, les Chevaliers et l’évêque savaient exactement qui pourrait prendre son poste d’Aumônier suprême et pasteur de St. Charles : l’abbé John.

Pendant plus d’une décennie à titre d’Aumônier suprême, il a guidé l’Ordre spirituellement à travers la Grande Dépression. En 1932, l’abbé John a été nommé monseigneur par le pape Pie XI; il est décédé le 16 mars 1939.

Le Chevalier Suprême Martin Carmody, dont le mandat

coïncidait étroitement avec celui de l’abbé John, l’a reconnu comme étant « aimable et généreux, un homme de nature charitable, et un prêtre avec des qualités d’esprit et de cœur qui l’ont rendu cher à tous ceux qui le connaissaient. Fort de sa foi et de son caractère, il a travaillé sans relâche comme un véritable prêtre du Dieu vivant. »

DES ÉCHOS DE LA PREMIÈRE AU SÉMINAIRE

La constance de la famille a joué en faveur de l’Ordre, contribuant à faire en sorte que les Chevaliers poursuivent leur objectif unique.

Plusieurs traits familiaux sont communs aux frères McGivney : aimer les pauvres, s’engager dans des activités courageuses et apporter la joie aux enfants, des qualités que l’on retrouve toujours à grande échelle au sein de l’Ordre.

Au sein du diocèse de Hartford, qui englobait alors tout l’État du Connecticut, les McGivney ont fait une différence. « C’était une question d’inspiration », a déclaré sœur Dolores. « Ils ont inspiré d’autres prêtres à réaliser qu’ils pouvaient faire la même chose, qu’ils étaient capables d’organiser non seulement leurs paroisses, mais aussi bien d’autres choses au-delà de leurs paroisses. »

Les abbés McGivney, travailleurs, pleins de compassion et désireux d’aider les âmes, n’ont pas pu toujours terminer leurs grandes œuvres. Mais ils ont pu compter les uns sur les autres pour continuer.

Au fil des décennies, ils ont passé le flambeau, luttant pour la foi, guidant les Chevaliers et renforçant les familles et les paroisses. Et à travers les défis de la vie et de la mort, ils ont fait écho à la salutation que le jeune John McGivney écrivait à la fin de ses lettres lorsqu’il était au secondaire : « Je demeure, comme toujours, ton frère bien-aimé. » B

MAUREEN WALTHER est coauteure, avec son défunt mari, Andrew Walther, de l’ouvrage The Knights of Columbus: An Illustrated History (Les Chevaliers de Colomb : une histoire illustrée) (2020).

« VRAI DIEU NÉ DU VRAI DIEU »

Il y a 1 700 ans, l’un des Conciles les plus importants de l’histoire de l’Église a défini et défendu la divinité du Christ

Par Tracey Rowland

Une peinture est suspendue dans l’église de la Porte de la Trinité du monastère des Grottes de Kyiv, en Ukraine, si les drones et les missiles de Vladimir Poutine le permettent. Elle représente le premier Concile de Nicée, tenu en 325. Le Christ est assis bien en évidence au centre, entouré d’évêques coiffés de leur mitre, pour souligner qu’il préside le concile. Les sources historiques indiquent qu’environ 300 évêques ou plus ont pris part à ce Concile, le premier à être qualifié d’« œcuménique », car des évêques de toute l’oikoumenē, « le monde habité », y étaient invités. Son importance était sans précédent. Dans un discours prononcé le 7 juin, le pape Léon XIV a affirmé que « le Concile de Nicée n’est pas simplement un Concile parmi d’autres ou le premier d’une série, mais le Concile par excellence, qui a promulgué la norme de la foi chrétienne ». Nicée se trouvait sur la rive orientale du détroit du Bosphore, dans la province romaine de Bithynie, aujourd’hui en Turquie. Son nom turc est İznik, une ville réputée pour ses tuiles et sa poterie. À l’intérieur des murs de l’ancienne cité se dresse la mosquée

Ayasofya, ou Hagia Sophia, autrefois célèbre Église de la Sainte Sagesse, où s’est tenu le deuxième concile de Nicée en 787. Le premier Concile de Nicée est surtout connu pour sa condamnation de l’arianisme, la doctrine d’Arius (v. 256–336), un prêtre d’Alexandrie. Arius soutenait que seul le Père est Dieu au sens complet du terme, et que le Fils, bien qu’étant un être très élevé, avait néanmoins été créé par le Père. Autrement dit, le Logos avait eu un début : il y eut un temps où il n’était pas. L’arianisme plaçait donc la ligne de séparation entre le non créé et le créé entre le Père et le Fils, plaçant l’Esprit Saint encore plus bas, à un autre échelon. Ainsi, les ariens ont dissout la Trinité proclamée dans la formule baptismale du Seigneur : « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Mt 28,19).

Parmi les participants au Concile se trouvait le jeune diacre Athanase, secrétaire de l’évêque Alexandre d’Alexandrie. L’évêque avait exercé son autorité pour s’opposer au courant « subordinationniste » de la christologie du IIIe siècle, qui considérait le Fils comme inférieur à Dieu le Père. Sous la présidence du vénérable

« S’il n’avait pas tenu bon et si l’arianisme avait remporté la bataille intellectuelle, la juste compréhension de l’Incarnation aurait été perdue ».

évêque Hossius de Cordoue, en Espagne, le grand nombre de pères conciliaires indécis finit par se ranger derrière Alexandre et Athanase. Ce qui a permis de sortir de l’impasse a été la proposition du mot homoousios, « de même essence », pour décrire la relation entre le Père et le Fils. La traduction latine classique de ce terme était consubstantialis. Cela signifie que le Logos, le Fils, est de même être, de même nature, du même type que Dieu. Le Credo l’exprime ainsi : « Lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu, engendré, non pas créé, consubstantiel au Père. »

Bien que le Concile de Nicée ait clairement rejeté l’arianisme, la controverse autour du mot homoousios a perduré pendant encore 60 ans. L’empereur Constantin lui-même tomba sous l’influence du chef arien Eusèbe de Nicomédie, et ses fils, qui lui ont succédé sur le trône impérial, ont été à des degrés divers, des promoteurs de l’arianisme. De nombreux évêques, parfois la majorité, s’inclinèrent devant leur autorité impériale.

Les controverses christologiques étaient alors le grand enjeu de la société. Le vénérable Fulton Sheen disait en plaisantant qu’à cette époque, même les conversations chez le coiffeur en venaient à parler de la Trinité – dans quel camp êtes-vous, et pourquoi? Il pensait probablement au récit de saint Grégoire de Nysse sur son expérience à Constantinople : « Si vous demandiez quelque chose à un changeur, il se mettait à débattre de l’engendré et de l’inengendré. Si vous questionniez un boulanger sur le prix du pain, il vous répondait que le Père est plus grand et que le Fils lui est subordonné. Si vous alliez prendre un bain, le baigneur anoméen vous dirait que, selon lui, le Fils vient tout simplement du néant. »

Avec le recul, saint Athanase était un véritable superhéros. Il était Athanase contra mundum, « Athanase contre le monde ». Lorsque l’évêque Alexandre mourut peu après Nicée, Athanase a accepté son élection comme successeur avec une grande réticence, car il savait ce qui l’attendait. À partir du virage arianisant sous Constantin, que ses successeurs ont poursuivi, Athanase fut exilé à cinq reprises au cours d’une période de 17 ans. S’il n’avait pas tenu bon et si l’arianisme avait remporté la bataille intellectuelle, la juste compréhension de l’Incarnation aurait été perdue et avec elle, toute l’économie sacramentelle et le christianisme tel que nous le connaissons.

Après la mort de saint Athanase en 373, son œuvre fut poursuivie par les « Néo-Nicéens », menés par les pères cappadociens, dont saint Basile le Grand et saint Mélèce d’Antioche. L’une des percées majeures à ce stade tardif a été une clarification

nécessaire des termes, notamment la distinction entre ousia (essence) et hypostasis (subsistance individuelle, ou personne distincte au sein de la divinité). Finalement, les enseignements de Nicée ont été réaffirmés au Concile de Constantinople en 381, qui ajouta aussi des formules concernant la nature divine de l’Esprit au texte original du Crédo.

Hilaire Belloc (1870-1953), écrivain et historien franco-anglais, affirmait que si l’arianisme n’avait pas été vaincu, le Christ aurait été relégué au rang de simple prophète. Il a également proposé une analyse sociologique de l’hérésie. Selon lui, elle représentait une alliance sociale entre l’armée romaine, les anciennes familles romaines hostiles à l’ascension du christianisme, et « au moins la moitié des snobs » qui cherchaient à s’associer à ces familles influentes. De nombreux intellectuels de l’époque soutenaient également les philosophes païens, tandis que les courtisans des dirigeants chrétiens s’inquiétaient de la montée du pouvoir des évêques face à celui des autorités civiles. L’armée romaine était aussi largement favorable à l’arianisme, ce que Belloc considérait comme « l’explication des trois quarts de ce qui s’est passé ». Il a conclu, « L’armée est devenue arienne parce qu’elle voyait dans l’arianisme ce qui la distinguait des masses, tout comme l’arianisme permettait aux intellectuels de se sentir supérieurs au peuple. »

Un événement historique clé illustrant le jugement de Belloc a été la conversion de Clovis, roi des Francs. Lorsque Clovis reçut le baptême de saint Rémi, évêque de Reims, en 496, cela marqua le début du recul de l’arianisme en France actuelle, ainsi que dans certaines régions d’Allemagne, de Belgique et des Pays-Bas. Des milliers de ses soldats abandonnèrent l’arianisme dès que leur chef de guerre adopta la foi catholique de son épouse, sainte Clotilde. Cette nouvelle alliance entre les Francs et la foi catholique allait ouvrir la voie au couronnement de Charlemagne en tant qu’empereur, en 800, et à l’essor futur du Saint-Empire romain germanique. Entre-temps, l’arrière-petite-fille de sainte Clotilde, sainte Ingonde, poursuivit l’« affaire familiale » en convertissant son mari de l’arianisme. Il est aujourd’hui connu sous le nom de saint Herménégilde, et sa conversion marqua un tournant vers l’orthodoxie catholique dans l’Espagne wisigothique.

Aujourd’hui, quelque 1 700 ans après le Concile de Nicée, nous pouvons remercier Dieu pour le don de saint Athanase, un évêque courageux, saint et réfléchi, qui comprenait avec clarté que la mauvaise théologie mène souvent à des conséquences catastrophiques. Nous pouvons également rendre grâce pour sainte Clotilde, princesse catholique burgonde, qui a changé le cours de l’histoire en priant sans relâche pour la conversion de son mari gagné à l’arianisme. Et surtout, nous devrions réfléchir à la manière dont notre propre relation au Christ, dans son unité consubstantielle avec le Père dans l’Esprit, a une influence réelle sur nos relations avec les autres. Comme l’a souligné à plusieurs reprises le pape Benoît XVI, « la Vérité est une personne ». B

TRACEY ROWLAND est titulaire de la Chaire de théologie saint Jean-Paul II à l’Université de Notre-Dame, en Australie. Ancienne membre de la Commission théologique internationale, elle a reçu le prix Ratzinger de théologie en 2020 et a été nommée à l’Académie pontificale des sciences sociales en 2023.

COMBATTANTS de L’ESPOIR

Plus de 180 militaires américains blessés ou malades ont participé au Pèlerinage annuel des anciens combattants à Lourdes, du 13 au 19 mai, avec des membres de leur famille, des aumôniers, du personnel de soutien et une garde d’honneur du Degré du patriotisme.

Le pèlerinage annuel à Lourdes invite les militaires et les anciens combattants américains à réfléchir au thème du Jubilé de 2025 et à chercher la guérison spirituelle

Par le personnel de Columbia | Photos par Tamino Petelinšek

Le pèlerinage de cette année, qui a coïncidé avec l’année du Jubilé de 2025, a invité les participants à chercher le renouveau et la guérison des blessures de la guerre en réfléchissant sur le thème du pèlerinage « Soldats, pèlerins de l’espoir ». L’archevêque Timothy Broglio de l’archidiocèse des Forces armées des États-Unis,

Ci-dessus : Les pèlerins du Pèlerinage des anciens combattants à Lourdes et d’autres militaires se réunissent pour la messe dans la grotte sous la majestueuse basilique Notre-Dame du Rosaire, le 17 mai. • En regard : L’archevêque Timothy Broglio de l’archidiocèse des Forces armées des États-Unis, lève le calice pendant la messe dans la chapelle Saint-Joseph, le 15 mai.

qui parraine conjointement le Pèlerinage des anciens combattants à Lourdes avec les Chevaliers de Colomb, a dirigé la délégation.

« Un pèlerinage religieux est un rappel concret que la vie est un pèlerinage », a affirmé l’archevêque Broglio. « Mon espoir est que ces pèlerins reviennent renouvelés, de sorte qu’ils apportent la gaieté de cette expérience dans les activités ordinaires de la vie quotidienne, qui sont toujours extraordinaires parce qu’elles ont été touchées par la grâce de Dieu. »

Le Pèlerinage des anciens combattants à Lourdes coïncide chaque printemps avec le pèlerinage militaire international, qui attire environ 14 000 militaires de plus de 40 pays vers le

sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes en France. Les pèlerins participent à la messe, aux stations du Chemin de Croix et à une procession aux flambeaux. Ils participent également à des cérémonies militaires et à des compétitions sportives avec des représentants d’autres pays. Ils ont le temps de prier et de réfléchir, de recevoir du soutien et des conseils et d’être immergés dans les eaux de Lourdes.

Le renouvellement spirituel, la guérison physique, le soutien moral – chaque pèlerin a un espoir différent pour la guérison personnelle. Voici quelques-unes de leurs histoires, adaptées d’entretiens menés pendant le pèlerinage.

« Notre Dame est prête à nous soutenir »

L’aviateur américain Caleb Reichow vient de terminer un engagement de quatre ans dans l’armée de l’air et a été transféré dans la réserve. Maintenant séminariste pour le diocèse de Des Moines, en Iowa, il est membre du Conseil 15969 St. Michael the Archangel de la base aérienne de Yokota à Tokyo et de l’Assemblée 3372 St. Lorenzo Ruiz à Yokosuka, au Japon.

« DANS UNE HOMÉLIE, l’archevêque Broglio a parlé de Notre Dame en tant que combattante, dans la mesure où elle est entrée dans l’obscurité, elle a accepté ses souffrances, non seulement pour le Christ et pour sa vocation, mais aussi au nom de l’Église et du monde entier, pour le salut des âmes. C’était très intéressant pour moi en tant que militaire, et cela m’a donné une nouvelle façon d’aborder ma relation avec Notre Dame. Chaque âme passe par des moments de langueur dans la prière et de désolation, et il est merveilleux de connaître toutes les façons dont Notre Dame est prête à nous soutenir.

« Quelque chose a attiré mon attention alors que nous approchions de la grotte où des militaires en uniformes s’agenouillaient au sol. Au premier coup d’œil, je me suis dit : “Eh bien, je ne veux pas abîmer mon uniforme. Je ne veux pas le salir.” Mais cela montre non seulement le dévouement des hommes et des femmes militaires catholiques, mais aussi leur amour pour Notre Dame et leur amour pour notre Seigneur, présents dans l’Eucharistie.

« C’était merveilleux de voir les autres militaires chercher le Seigneur, prêts à sacrifier leur vie en s’efforçant de s’assurer qu’elle est enracinée dans la foi et à servir leurs pays en tant qu’hommes et femmes catholiques. »

Apprendre de nos anciens combattants

L’aspirant de marine David Farrell (à l’avant, à gauche) est un officier en formation à l’Académie navale des États-Unis à Annapolis, au Maryland, et le grand Chevalier du Conseil 14534 Commodore John Barry. Il a été l’un des 12 aspirants de marine parrainés par les Chevaliers de Colomb pour participer au Pèlerinage des anciens combattants à Lourdes cette année.

« NOUS SOMMES ICI pour recevoir la guérison spirituelle, mais aussi pour aider les pèlerins. Nous n’avons peut-être pas les mêmes blessures que les autres pèlerins lors de ce voyage, mais nous sommes des officiers en formation, et nous voulons en apprendre davantage sur ces blessures et sur la façon de vivre avec elles. Comme le veut l’adage, ce n’est pas une question de “si”, mais de “quand”. Les mauvaises choses finissent toujours par arriver.

« Il est également très important de porter une oreille attentive aux histoires et aux connaissances que nos anciens combattants peuvent nous transmettre. Nous sommes la plus jeune génération de l’armée, et être en mesure de communiquer avec les membres des générations plus expérimentées est très important pour nous, mais aussi pour eux. Nous pouvons leur donner l’espoir que l’armée est entre de bonnes mains pour l’avenir, et ils peuvent nous transmettre les leçons tirées de leur vaste expérience qui nous aideront dans nos carrières. »

Ci-dessus : Un prêtre bénit les pèlerins du Pèlerinage des anciens combattants à Lourdes avec de l’huile sainte dans la chapelle SaintJoseph, le 15 mai.

À droite : Les membres des conseils et des assemblées militaires tiennent des bannières des Chevaliers de Colomb pendant la procession mariale aux flambeaux, le 17 mai.

« Allez à Lourdes »

Jennifer Gonzales et son mari, Carlos, sont tous deux des vétérans de l’armée américaine qui ont servi en Irak de 2005 à 2006. Les deux ont subi des blessures mentales et physiques après leur déploiement et ont trouvé la guérison après s’être convertis au catholicisme. Jennifer a ressenti le besoin de participer au Pèlerinage des anciens combattants à Lourdes après qu’on eut récemment diagnostiqué chez Carlos une maladie cérébrale progressive; ils étaient accompagnés de leurs fils, Pablo et Alex.

« IL Y A quelques années, j’ai entendu parler du Pèlerinage des anciens combattants à Lourdes, mais je n’ai pas voulu participer au début. Mais en novembre, mon mari a reçu un diagnostic de maladie progressive, et j’ai tout de suite senti que nous devions aller faire ce pèlerinage. Le Seigneur a parlé à

mon cœur et a dit : “Allez à Lourdes.”

« Le pèlerinage nous a apporté énormément de guérison. Lorsque vous êtes à un certain stade de votre cheminement spirituel, vous pouvez penser que vous avez presque tout compris. Ensuite, vous participez à un pèlerinage comme celui­ci et vous découvrez des blessures que vous pensiez être guéries, mais qui ne l’étaient pas vraiment. Dieu les rouvre.

« J’ai eu de nombreuses conversations très spéciales et profondes; beaucoup de blessures se sont rouvertes, mais les conversations m’ont permis de guérir.

« Tout le monde a accueilli nos garçons à bras ouverts; ils ont été acceptés et ils ont pu participer; mon cœur de mère est tout simplement rempli de bonheur. Ce que nous avons vécu, comment nous avons servi... c’est formidable qu’ils aient participé à cela pour qu’ils puissent voir ce que maman et papa faisaient avant, par rapport à ce que nous faisons maintenant.

« J’ai essayé de venir avec un cœur ouvert, et j’ai prié pour me rapprocher de la Sainte Mère. Je ne m’attendais pas à ce que j’ai reçu pendant la procession d’ouverture, soit une proximité avec elle qui m’a enveloppée et m’a donné la paix. »

Une atmosphère désarmante

La capitaine de l’armée américaine Maria Froelich a participé au Pèlerinage des anciens combattants à Lourdes avec son mari, Chris, un major de l’armée américaine à la retraite et un membre du Conseil 6918 Father Larry Endrizzi à Thomson, en Géorgie. Le couple est marié depuis plus de deux ans et s’est rendu à Lourdes à la recherche de clarté et de guérison dans leur expérience difficile d’infertilité.

« LORSQUE NOUS sommes venus ici, nous avions dressé nos murs. Mais heureusement l’itinéraire planifie les bains pour la première journée; c’est presque comme un barrage qui cède pour faire tomber les murs, après vous êtes prêt pour le reste du pèlerinage.

« Lorsque nous nous rendions aux bains à partir de l’hôtel, l’un des prêtres a dit : “Si votre ego vous empêche de recevoir la guérison, vous repartirez bredouille. Et donc, le choix vous appartient.” Au début, j’étais vraiment anxieuse, mais dès que je suis entrée, c’était très désarmant.

« L’atmosphère dans les bains était très maternelle. Vous êtes entouré par ces douces mères et grands­mères italiennes. Elles nous ont demandé de nous laver le visage et les mains et de boire de l’eau. C’était comme revivre la façon dont sainte Bernadette a fait ce que la Sainte Mère lui a dit de faire.

« L’eau est si tangible qu’elle peut guérir votre esprit simplement en la consommant dans votre corps. Cela montre le lien entre le corps et l’esprit. » B

Meurtris, mais toujours DEBOUT

Un nouveau partenariat offre des traitements et de l’espoir aux Ukrainiens qui ont perdu un membre en raison de la guerre

Viktor Openko aidait les civils à monter à bord des trains d’évacuation alors que des roquettes tombaient autour de la gare de Khutir-Mykhailivskyi, dans le nord-est de l’Ukraine. C’était 14 mai 2024, à environ 10 kilomètres de la frontière russe.

« Les gens ont commencé à courir dans toutes les directions », se souvient Viktor. « Avec les obus qui explosaient, il était très difficile de faire monter les gens dans le train, mais nous avons réussi et nous les avons envoyés en dehors de la ville pour éviter qu’il y ait davantage de victimes. »

Après le départ du train, Viktor a été blessé dans une explosion. Les médecins militaires ont agi rapidement pour le mettre hors de danger. Il a ensuite été emmené à un hôpital où sa jambe gauche a été amputée sous le genou.

Dix mois plus tard, et à 8 000 km de là, Viktor est devenu le premier Ukrainien à recevoir une prothèse grâce à un partenariat entre les Chevaliers de Colomb et la fondation Protez, un organisme sans but lucratif ukrainien américain situé à Oakdale, au Minnesota. Ce partenariat est le plus récent de plusieurs partenariats élaborés par l’Ordre en collaboration avec des hôpitaux et des organismes de soins de santé par l’intermédiaire du Fonds de solidarité pour l’Ukraine, qui a recueilli plus de 24 millions de dollars pour fournir de l’aide humanitaire.

« Notre collaboration avec la fondation Protez crée une synergie importante », a déclaré Mykola Mostovyak, député d’État de l’Ukraine. « Ensemble, nous pouvons aider plus de personnes dans le besoin, en fournissant de l’aide médicale, mais aussi en donnant de l’espoir et de la dignité aux personnes touchées. Grâce à ce travail, nous continuons d’incarner la vision du bienheureux Michael McGivney, en soutenant les personnes marginalisées et en appuyant avec compassion ceux qui en ont le plus besoin. »

Le parcours de Viktor l’a mené de la gare bombardée à un lit d’hôpital de Kyiv; puis d’un

centre de la miséricorde des Chevaliers de Colomb à Varsovie, en Pologne, au centre de réadaptation Protez au Minnesota, pour ensuite revenir dans son pays. « Je suis infiniment reconnaissant », dit Viktor, en réfléchissant à son périple. « J’espère que les autres seront aussi chanceux que moi et qu’ils rencontreront des gens merveilleux en cours de route. »

LE JOUR OÙ TOUT A CHANGÉ

Avec un sourire nostalgique, Viktor se souvient de sa « vie merveilleuse » avant l’invasion russe. « J’avais une famille, des enfants et mon passe-temps, l’apiculture », dit Viktor, un vétéran de l’armée qui a travaillé comme mécanicien de train après avoir pris sa retraite de l’armée. « Tout allait bien, et j’étais heureux. » Après l’attaque russe de février 2022, la vie quotidienne est devenue marquée par la peur et le danger, d’autant plus que Viktor et sa famille vivaient à Hlukhiv, à environ 16 km de la frontière russe.

Plus de deux ans plus tard, ce jour du printemps fatidique de l’an dernier, Viktor et ses collègues vérifiaient les freins d’un train lorsque les obus d’artillerie russe ont commencé à exploser tout autour de la gare, projetant des flammes orange dans un rugissement assourdissant. Alors que la panique s’installait, Viktor et l’équipe ont travaillé frénétiquement pour remplir le train afin qu’il puisse quitter la gare 30 minutes plus tôt que prévu, sauvant ainsi les passagers d’une tragédie. Viktor et ses collègues ont ensuite remarqué que les obus avaient endommagé le poste électrique et se sont précipités pour le réparer.

Viktor Openko fait des exercices avec sa nouvelle jambe artificielle au centre de réadaptation de la fondation Protez à Oakdale, au Minnesota, en mars. Il a été le premier Ukrainien à recevoir une prothèse grâce à un nouveau partenariat entre les Chevaliers de Colomb et la fondation Protez.

Photo par David Ellis

« Nous avons fait ce que nous devions faire, et c’est à ce moment que j’ai été frappé », dit-il. Un obus non explosé qui s’était logé dans le sol a explosé, projetant des débris dans les airs et sur Viktor. Dans un moment de lucidité, au milieu de la fumée et du bourdonnement dans ses oreilles, Viktor s’est souvenu que sa femme, Natalia, travaillait dans une école maternelle située à proximité. De l’endroit où il se trouvait couché sur le sol, il pouvait voir que l’école était en feu.

Sa douleur physique a cédé la place à la douleur de ne pas pouvoir courir au secours de sa femme. « Je ne m’inquiétais pas de moi; je m’inquiétais de ma femme », dit Viktor. Heureusement, elle n’a subi aucune blessure.

Après avoir été sorti des débris, Viktor a été emmené à l’hôpital de Shostka, à environ 48 kilomètres. La partie inférieure de sa jambe a été amputée, mais il était toujours à risque de perdre l’articulation du genou. Il a donc été transféré vers un hôpital de Kyiv, à près de 320 kilomètres au sud-ouest.

« Le médecin m’a dit : “Viktor, il s’agit d’une partie importante de ton corps. Tu dois te battre pour la garder” », se souvient Viktor.

Au cours des prochains mois, il a subi de nombreuses interventions médicales difficiles. À la fin de ses traitements, en septembre 2024, Viktor est retourné à Hlukhiv, mais son parcours était loin d’être terminé.

Le fils d’un autre amputé a parlé à la fille de Viktor, Alina, de la fondation Protez, une organisation qui fournit des prothèses et des services de réadaptation aux Ukrainiens qui ont subi des blessures en raison de la guerre. Grâce au partenariat entre Protez et les Chevaliers, le rêve de Viktor de pouvoir marcher était à portée de main.

LA GUÉRISON COMMENCE PAR L’ACCUEIL

Marek Ziętek, député d’État de la Pologne, où les Chevaliers ont contribué à faciliter le traitement des amputés, résume ainsi le soutien de l’Ordre : « Quelqu’un doit leur donner la chance de revenir à la normale. »

En février, le Centre de la miséricorde des Chevaliers de Colomb à Varsovie, en Pologne, a tenu une fête d’accueil pour les amputés ukrainiens, dont Viktor, avant leur départ pour le Minnesota.

L’événement a réuni des Chevaliers du Conseil 17050 St. Clement Hofbauer, des enfants ukrainiens qui ont trouvé refuge et du soutien au centre de la miséricorde depuis 2022, et les mères des enfants, qui ont préparé le repas.

« Nous prierons pour vous, pour vos familles, pour vos enfants et pour vos proches décédés, afin que vous puissiez, dans un proche avenir, vivre pour voir la paix en Ukraine », a dit Paweł Rakowski, grand Chevalier du Conseil 17050 aux patients.

Les enfants desservis par le centre de la miséricorde ont donné un concert pendant lequel ils ont notamment chanté l’hymne national ukrainien, en plus de visiter les patients et de leur offrir des cadeaux comme des bracelets faits à la main et des dessins.

« Il était important pour nous de faire participer les enfants », a dit le père Damian Simonicz, aumônier du Conseil 17050, en soulignant que les enfants sont parmi ceux qui sont les plus touchés par la guerre.

« Les adultes entendent souvent parler de la guerre. Nous en parlons en regardant la télévision ou en naviguant sur Internet », a-t-il dit, « mais les enfants ne peuvent pas vraiment comprendre ce que cette guerre signifie vraiment. »

Le Député d’État de la Pologne, Marek Ziętek (à gauche) avec des membres du personnel de la fondation Protez et des amputés ukrainiens, dont Viktor Openko (à l’arrière, au centre), devant le Centre de la miséricorde des Chevaliers de Colomb à Varsovie, en Pologne, le 18 février.

À partir de la gauche : Viktor Openko reçoit un accueil émouvant de sa famille après son retour chez lui en Ukraine depuis le Minnesota. • Le Député d’État de l’Ukraine Mykola Mostovyak accueille Viktor à l’église St. Basil the Great de Kyiv, le 28 mars.

Une fillette ukrainienne qui a rencontré Viktor, résume ainsi son expérience : « Il est très enjoué et gentil, avec un grand sens de l’humour. Au début, c’était difficile pour moi parce que j’ai récemment perdu mon oncle, qui s’appelait aussi Viktor. Mais quand [M. Openko] m’a expliqué que « Viktor » signifie « invincible », j’ai soudainement commencé à pleurer. Il m’a réconforté et je me suis sentie mieux. »

Vasyl Tymosh, bénévole auprès de la fondation Protez, a également participé à l’événement. Il aide à coordonner les transferts de Varsovie à la clinique de la fondation à Oakdale, en banlieue de Saint Paul, au Minnesota. Selon Vasyl, les soins que les patients reçoivent des physiothérapeutes, des psychologues et des prothésistes peuvent vraiment faire toute la différence. « Après avoir reçu une prothèse, ils se sentent mieux, ils sont plus confiants et sûrs d’eux-mêmes », dit-il. « Cela les change complètement. »

Le Député d’État Marek Ziętek a ajouté : « Bien que les prothèses puissent restaurer une certaine agilité physique, elles aident également les gens à retrouver leur force psychologique et mentale, car ils savent qu’ils ne sont pas seuls. »

« NE PERDEZ JAMAIS ESPOIR »

Le lendemain de la fête à Varsovie, Viktor a fait ses adieux à sa famille et a pris l’avion pour le Minnesota.

La réadaptation a été intensive dès le départ; dès qu’il a reçu sa nouvelle prothèse, il a commencé la physiothérapie.

« Chaque matin commençait par des exercices... nous avons dû travailler l’articulation pour préparer la jambe pour les prochaines étapes », a expliqué Viktor. « Puis, j’ai commencé à marcher. Je voulais faire un pas, mais c’était très inconfortable et douloureux. »

Viktor a été impressionné par l’expertise et le soutien de l’équipe de la fondation Protez. En particulier, il se souvient des paroles motivantes de son médecin.

« Il m’a dit que la chose la plus importante était de ne pas

abandonner, et que le handicap était principalement dans ma tête », dit Viktor. « Pour marcher, je devais me mettre dans le bon état d’esprit. »

En plus des séances de réadaptation quotidiennes, la fondation Protez a organisé un voyage à Chicago pour les patients. Ils ont visité le quartier ukrainien américain et les musées. Cette visite leur a permis d’entrer en contact avec les communautés de la diaspora.

« C’était un sentiment incroyable », se souvient Viktor, en décrivant l’esprit chaleureux et la générosité des bénévoles et des résidents locaux. Il a également formé des liens et gardé le contact avec d’autres Ukrainiens qui se sont rendus au Minnesota pour des prothèses.

À son retour en Ukraine le 28 mars, Viktor a rencontré le Député d’État Mostovyak à Kyiv, à la paroisse St. Basil the Great, qui abrite le Conseil 16250 St. Basil the Great.

« Je suis extrêmement reconnaissant de ce qui m’a été donné », a dit Viktor. « Je veux voir les Chevaliers prospérer, et je souhaite qu’ils soient plus nombreux, car tant de personnes comme moi ont souffert de cette agression. »

Selon le Député d’État Mostovyak, avec des milliers d’Ukrainiens qui ont encore besoin de prothèses, l’aide directe comme le partenariat avec la fondation Protez a une incidence énorme.

« Le Fonds de solidarité pour l’Ukraine change vraiment des vies », explique-t-il. « Dans le cas de Viktor, ce soutien l’a littéralement aidé à se relever, pas seulement physiquement, mais aussi émotionnellement et spirituellement.»

Le parcours de guérison de Viktor se poursuit. « Je marche déjà. C’est encore un peu difficile », admet-il. « Mais, comme l’ont dit les spécialistes en réadaptation, cela prend du temps. »

Si la dernière année lui a appris quelque chose, a-t-il ajouté, c’est bien cela : « La première chose à faire est de ne jamais perdre espoir. » B

JAROSŁAW HERMAN écrit depuis Cracovie, en Pologne.

Chicago célèbre son fils, le pape Léon XIV

De retour dans le secteur du South Side par message vidéo, le pape Léon s’adresse à l’auditoire américain lors d’un événement spécial célébrant son élection

Le 14 juin, des dizaines de milliers de personnes se sont rendues à Rate Field, le stade des White Sox de Chicago, pour entendre un message vidéo du plus célèbre partisan de l’équipe : le pape Léon XIV, qui est né et a grandi dans le secteur South Side de la ville. S’adressant à un public américain pour la première fois depuis son élection, et plus particulièrement aux jeunes de Chicago, sa ville natale, et d’ailleurs, le Saint-Père a invité l’auditoire à être des lumières d’espoir.

« Pendant que vous célébrez au sein de l’archevêché de Chicago, alors que vous offrez votre propre expérience de la joie et de l’espoir, vous pouvez… découvrir que vous êtes aussi des phares de l’espoir », a déclaré le pape Léon dans son discours préenregistré. « Dans cette année du Jubilé de l’espoir, le Christ, qui est notre espoir, nous appelle tous à nous réunir, afin que nous puissions incarner cet exemple réel : être la lumière de l’espoir dans le monde d’aujourd’hui. »

Plus de 30 000 billets ont été vendus pour la célébration, organisée par l’archevêché de Chicago et coparrainé par les Chevaliers de Colomb. En plus du discours du pape, l’événement comprenait des spectacles donnés par des élèves d’écoles catholiques locales, des entretiens avec des amis du pape et une messe concélébrée menée par le cardinal Blase Cupich, archevêque de Chicago.

De nombreux Chevaliers ont participé à la célébration avec leur famille, y compris plusieurs dirigeants des Chevaliers de

Colomb, qui ont aidé à distribuer des milliers de programmes, des cartes de prière et des cartes de recrutement « Joignez-vous à nous », invitant les hommes à devenir des Chevaliers. Étant donné le soutien de longue date de l’Ordre pour le Saint-Siège et l’enthousiasme suscité par les liens du pape Léon avec Chicago, le Député d’État Jeff Peters a souligné l’importance de la présence des Chevaliers locaux.

« Notre objectif global, en tant que Chevaliers de Colomb, est de renforcer l’Église », a dit le député d’État alors que les visiteurs commençaient à entrer dans le stade. « Nous voulons inviter les hommes à découvrir les bonnes choses que les Chevaliers de Colomb ont à offrir. »

Mike Appell, le cérémoniaire d’État et son fils de 8 ans, Gabriel, faisaient également partie des bénévoles des Chevaliers de Colomb. Le duo père-fils est arrivé au stade juste après l’ouverture des portes à 12 h 30, après avoir quitté en voiture une cérémonie d’investiture d’officiers d’une assemblée le matin même à Peoria, à environ 260 km de là.

Mike a réussi à obtenir seulement deux billets pour l’événement. Sa femme, Melissa, et leurs trois autres enfants (âgés de 6 à 12 ans) ont donc regardé la diffusion en direct à la maison, tandis que Mike et Gabriel ont représenté la famille au stade de baseball.

« Je voulais que mes enfants entendent ce que le pape Léon allait dire aux enfants comme eux », dit Mike. « Et nous voulions montrer notre solidarité et notre soutien envers le pape Léon. »

Page en regard : Des dizaines de milliers de personnes se sont réunies au stade Rate Field, domicile des White Sox de Chicago, le 14 juin, pour célébrer le pape Léon XIV. • Ci-dessus, à partir de la gauche : Des Chevaliers de Colomb de l’Illinois, y compris le cérémoniaire d’État Mike Appell (à gauche) et son fils, Gabriel, avec des cartes de prière qu’ils ont distribuées avant l’événement, organisé par l’archevêché de Chicago et coparrainé par les Chevaliers de Colomb. • Le cardinal Blase Cupich, l’archevêque de Chicago et plus d’une dizaine d’évêques et de prêtres célèbrent la messe.

Tout au long du début de l’après-midi, des milliers de personnes ont exploré le stade et ses expositions sur le thème du pape Léon, notamment un kiosque de remise de certificats « Ma première messe au stade », une fresque commémorant l’élection du pape et le siège exact d’où le futur pontife a regardé le premier match des World Series de 2005 – section 140, rangée 19, siège 2.

Tim Dooling, membre du Conseil 17129 St. Thomas the Apostle, a participé à l’événement avec des membres du conseil qui faisaient partie du groupe de l’école Catholic Theological Union. Le Conseil 17129 dessert la paroisse St. Thomas the Apostle, la paroisse la plus proche de l’école, où Robert Prevost, le futur pape, a étudié au séminaire avant son ordination à la prêtrise en 1982.

« Nous sommes toujours sur un nuage », dit Tim. « Le pape Léon est venu ici comme n’importe quel autre étudiant. Je ne voulais pas manquer l’occasion de le célébrer maintenant. »

L’effervescence qui régnait dans le stade a rappelé au Député d’État Peters, originaire de l’Iowa, la visite du pape Jean-Paul II à Des Moines en octobre 1979, où 350 000 personnes avaient accueilli le pape. Tout comme les élections et les voyages de JeanPaul II ont eu une incidence importante sur l’Église aux ÉtatsUnis, le Député d’État Peters pense que le pontificat du pape Léon pourrait faire de même.

« Nous soutenons notre pape, peu importe son pays d’origine », dit-il. « Mais je crois qu’il y a un certain enthousiasme parce qu’il vient des États-Unis. Je pense qu’il y aura une grande résurgence de l’Église ici. »

À 15 h 15, des milliers de personnes avaient pris leur siège, et beaucoup d’autres s’étaient regroupées dans le hall du stade pour échapper à la chaleur. Les applaudissements ont éclaté lorsque le cardinal Cupich a fièrement présenté « un fils de Chicago, le pape Léon XIV ».

Le discours vidéo du Saint-Père, d’une longueur de près de huit minutes, s’adressait particulièrement aux jeunes de Chicago et du monde entier. Le pape Léon a encouragé l’ensemble de l’auditoire à mener les autres vers le Christ par leur témoignage personnel. « Saint Augustin parle tellement souvent de nos cœurs

agités », a dit le pape Léon. « Cette agitation n’est pas une mauvaise chose, et nous ne devrions pas chercher de moyens… d’éliminer ou même de nous engourdir face aux tensions que nous ressentons, aux difficultés que nous rencontrons. Nous devrions plutôt entrer en contact avec nos propres cœurs et reconnaître que Dieu peut œuvrer dans nos vies et à travers nos vies et atteindre d’autres personnes à travers nous. »

La messe a commencé peu après le discours du pape Léon, avec le cardinal Cupich comme célébrant principal et plus d’une dizaine d’évêques et de prêtres concélébrants. Dans son homélie, le cardinal a remercié le pape Léon pour son message et a fait un lien avec la fête de la Sainte-Trinité, qui avait lieu pendant cette même fin de semaine.

« [Le pape Léon] nous a demandé de nous concentrer sur notre désir de comprendre », a dit le cardinal Cupich. « Il parlait de découvrir notre désir de vivre des vies authentiques, notre désir d’être des personnes authentiques. Comme le pape l’a observé… cette fête de la Trinité nous donne un moment pour réfléchir à ce que signifie être une personne qui ressemble à Dieu. »

La messe a été le point culminant de la journée pour plusieurs, y compris Mike et son fils. « En tant que père, c’était une grande bénédiction d’entendre mon fils dire à quel point il a aimé la messe », dit Mike en souriant. « Il sera peut-être déçu la prochaine fois que nous viendrons à Rate Field pour voir une partie de baseball. »

Alors que Mike et son fils quittaient leurs sièges dans la section supérieure du stade et descendaient vers le hall après la messe, Mike a regardé la ville et remarqué des dizaines de croix couronnant les clochers des églises voisines.

« J’ai été frappé par le nombre de générations qui ont évangélisé et cultivé la foi ici », dit-il. « Elles ont bâti la communauté où le pape Léon a grandi et a appris à connaître la foi. Elles ne pouvaient pas être ici aujourd’hui, mais, moi, je pouvais être ici pour elles. » B

ELISHA VALLADARES-CORMIER est rédacteur principal de Columbia et membre du Conseil 546 Sandusky, en Ohio.

Les députés d’État des Chevaliers de Colomb 2025-2026

La fonction de député d’État a été créée et définie lors de la réunion du Congrès Suprême annuel de 1893. En tant que directeur général de l’Ordre dans sa juridiction, le député d’État démontre des qualités de chef de file et inspire les Chevaliers et leurs familles, et promeut la mission et la croissance de l’Ordre. Les députés d’État sont élus lors du congrès annuel de chaque État. Représentés ici sont les députés d’État et les députés territoriaux pour l’année fraternelle 2025-2026.

MEXIQUE NORD-EST
LUIS GASTÓN
MANRÍQUEZ MOYA
DAKOTA DU NORD
MICHAEL J. BANNACH
DAKOTA DU SUD DANIEL L. JOHNSON
ÎLE-DU-PRINCEÉDOUARD
SAVIO A. DIAS
CAROLINE DU NORD SERGIO R. MIRANDA
CAROLINE DU SUD J. SCOTT FRIEDMAN

Les élèves de quatrième année de l’école catholique St. Columba avec des croix faites à la main que des membres du Conseil 1408 Durango (Colorado) et de l’Assemblée 2072 Dominguez-Escalante leur ont données pendant la Semaine sainte. Chaque croix, sculptée à la main par l’ancien fidèle navigateur Ed Matthys, représente la croix du Christ et celle des deux malfaiteurs qui ont été crucifiés à côté de lui le Vendredi saint.

UN ABRI D’AUTO

Le Conseil 4761 Pope Pius XII à Raceland, en Louisiane, a fait don de 3 000 $ pour acheter un abri d’auto pour le père Joseph Tregre, administrateur de l’église catholique St. Mary’s Nativity et frère Chevalier. Depuis que l’ouragan Ida a rendu le presbytère inhabitable, le père Tregre n’avait pas d’abri pour sa voiture à l’extérieur de sa résidence temporaire.

HAUTE PRESSION, GRANDE INCIDENCE

Les Chevaliers du Conseil 11220 Sacred Heart à St. John’s, en Floride, se sont joints à d’autres bénévoles de la paroisse pour une journée de service au centre de retraite Marywood. Ils ont réparé les toits, remplacé les planchers et lavé les trottoirs, ce qui a permis au centre d’économiser environ 13 000 $ en main-d’œuvre et en matériaux.

ÉVANGÉLISATION ET FORMATION DE LA FOI

Le Conseil 10775 St. Paul et l’Assemblée 3383 Bishop Felix Zafra à Pilar, aux Visayas, ont organisé un séminaire d’évangélisation et de formation de la foi auquel ont participé environ 120 grands Chevaliers et officiers de conseil. La formation portait sur des stratégies visant à améliorer les efforts d’évangélisation locale.

CÉLÉBRATION D’UN NOUVEAU PASTEUR

Le Conseil 2364 Very Rev. Michael McCabe à Jewett City, au Connecticut, a fait don de 3 000 $ à l’évêque Richard Reidy pour l’aider à préparer son bureau en tant que nouvel évêque de Norwich. Une garde d’honneur du Degré du patriotisme était présente pour son ordination et son investiture le 29 avril à la cathédrale St. Patrick de Norwich.

RETRAITE AU SACRÉ-CŒUR

Plus de 50 Chevaliers des conseils de New York ont participé à une retraite de fin de semaine sous le thème « Notre espoir dans le cœur de Jésus » organisée par le conseil d’État de New York au centre de retraite Mount Alvernia à Wappingers Falls. La retraite comprenait un service de prière autour de l’icône du pèlerin du Sacré-Cœur de l’Ordre.

FOI, PLAISIR, FÊTE

Le Conseil 11774 Cardinal A. Stepinac à Tecumseh, en Ontario, a fait don de 5 000 dollars canadiens pour couvrir les frais de transport et d’inscription de 25 jeunes paroissiens de la paroisse St. Francis of Assisi pour l’événement Mladifest. L’événement est une retraite annuelle à Norval, en Ontario, pour les jeunes des communautés catholiques croates de l’Amérique du Nord.

La Foi

EN SOUVENIR DES DÉFUNTS

Environ 300 personnes ont participé à une messe commémorative à la paroisse St. Robert Bellarmine à Blue Springs, au Missouri, pour honorer les membres décédés de six conseils locaux. Des Chevaliers du Degré du patriotisme de plusieurs assemblées ont assuré la garde d’honneur à la messe, qui a été célébrée par le père Robert Rocha, fidèle aumônier de l’Assemblée 3861 East Kansas City.

Le père Wilfred Bwezani Phiri, un prêtre du diocèse de Chipata en Zambie, avec l’une des deux trousses de messe offertes par le Conseil 14171 St. Raphael à Naperville, en Illinois. Le père Phiri, qui s’est joint aux Chevaliers pendant qu’il faisait ses études aux États-Unis, sert une vaste paroisse rurale, couvrant plusieurs centaines de kilomètres carrés. Chaque fin de semaine, lui et un autre prêtre parcourent de grandes distances pour célébrer la messe dans toute la région.

La Famille

Doug Schueller, membre du Conseil 2686 Pierre, dans le Dakota du Sud, scelle une boîte lors d’un événement d’emballage de denrées de l’organisme Feeding South Dakota. Les Chevaliers ont aidé à préparer 600 boîtes et 450 sacs de denrées pour la distribution à l’échelle de l’État et ont fait du bénévolat lors des événements de l’organisation tout au long de l’année.

UN DON QUI SE MULTIPLIE

Le Conseil 4333 St. Jude à Peoria, dans l’Illinois, a récemment fait don de 5 000 $ au fonds d’entretien de l’église catholique St. Anthony. Depuis que la vente de l’immeuble de sa société locale en 2017 et l’investissement du produit de la vente, les versements annuels s’élèvent désormais à 40 000 $ pour soutenir les besoins de la paroisse et les organisations caritatives locales, notamment le Women’s Care Center, Sophia’s Kitchen, plusieurs organisations d’anciens combattants et bien d’autres encore.

ABBÉ MICHAEL MCGIVNEY, PRIEZ POUR NOUS!

Après avoir appris que la femme d’un frère Chevalier avait reçu un diagnostic de cancer métastatique, les membres du Conseil 10947 Father Julius J. Cilinski à Clifton, en Virginie, ont organisé une campagne de prière. Les Chevaliers ont demandé l’intercession du bienheureux Michael McGivney pour sa guérison et ont emprunté une relique de première classe de la Guilde des amis de l’abbé McGivney. Le père Charles Wilton, vicaire paroissial et aumônier du conseil, a béni la femme avec la relique lors d’une visite dans le foyer familial, et la relique a été conservée à l’église St. Andrew the Apostle pour la vénération.

FAVORISER LA CAMARADERIE

Depuis plus de 25 ans, le Conseil 7406 St. Thérèse de Mooresville, en Caroline du Nord, organise des déjeuners mensuels à l’église catholique St. Thérèse afin de bâtir un esprit de communauté au sein de la paroisse. Plus de 160 personnes ont participé au déjeuner du conseil en juin.

AMATEURS DE HOCKEY

Le Conseil 1917 Cochrane (Ontario) a fait don de 2 500 dollars canadiens à l’équipe de hockey junior Atom Knights, que le conseil soutient depuis 1972.

PATRIOTISME FLORISSANT

Quinze élèves de huitième année de l’école Immaculate Conception à Denton, au Texas, ont participé au concours de rédaction sur la citoyenneté catholique commandité par le Conseil 4771 Msgr. Charles King. Penny Wilson, qui a remporté le concours, a ensuite participé aux concours du diocèse et de l’état.

LES FAMILLES TROUVENT UN REFUGE SÛR

Le Conseil 13095 St. Mary à Hillsborough, au New Hampshire, a fait don de plus de 1 500 $ à l’organisation Family Promise of Greater Concord, un ministère de plusieurs églises locales qui offre des services aux familles temporairement en situation d’itinérance. Les fonds aideront à nourrir et à héberger des familles dans un refuge géré par la paroisse catholique Infant Jesus.

UN SERVICE CONTINU

Le Conseil 13341 Sts. Cosmas and Damian à Bradenton, en Floride, a récemment fait don de 2 000 $ à la banque alimentaire St. Joseph’s. Les Chevaliers soutiennent également la banque alimentaire en y faisant du bénévolat chaque semaine. Depuis 2016, le conseil a donné plus de 20 000 $ et plus de 39 000 kilogrammes de denrées à la banque alimentaire.

Les Chevaliers du Conseil 5575 Rinconada en Iriga, Luçon Sud, déchargent la nourriture pour la distribuer aux enfants dans le besoin. Lors d’une campagne organisée par le conseil d’État de Luçon, les conseils locaux ont tenu plus de 170 événements de distribution qui ont nourri un total de plus de 12 500 enfants dans les quartiers défavorisés de la juridiction.

L’ancien Grand Chevalier Buck Mattingly (à droite) et d’autres membres du Conseil 2951 St. Rose Philippine Duchesne de Florissant, au Missouri, préparent des hamburgers lors du festival annuel Valley of Flowers de la ville. Depuis plus de 40 ans, le conseil contribue à préparer de la nourriture, à entretenir les terrains et plus encore pendant la fin de semaine du festival. Cette année, l’événement a attiré environ 3 000 participants, et le Conseil 2951 a recueilli près de 5 000 $ pour les paroisses catholiques locales, les banques alimentaires et les organismes de bienfaisance.

DÉCLENCHER L’ALARME

Des Chevaliers du Conseil 4403 Father James P. Conroy à Bettendorf, en Iowa, ont installé plus de 80 détecteurs de fumée dans près de 40 maisons de clients de la CroixRouge américaine à Davenport. C’était la septième fois que le conseil participait à un événement « Sound the Alarm » (déclencher l’alarme) de la Croix-Rouge.

AIDER LES GARÇONS

À DEVENIR DES HOMMES

Le Conseil 6546 St. Edward de North Chesterfield, en Virginie, a récemment recueilli plus de 14 000 $ pour le réseau de mentorat Boys to Men de Virginie. L’organisation, à laquelle le conseil a apporté son soutien au cours des quatre dernières années, offre du mentorat de groupe aux jeunes hommes des écoles intermédiaires et secondaires.

COURIR À LA RESCOUSSE

Le Conseil 3429 de Montebello, en Californie, a fait don de 500 $ pour soutenir la participation de John Pang, secrétaire financier, au demi-marathon de Los Angeles de 2025. L’équipe de John, parrainée par Centraide,

a recueilli 26 000 $ pour venir en aide aux victimes des incendies de forêt à Altadena et dans la communauté de Pacific Palisades. John a été l’un des meilleurs collecteurs de fonds de l’équipe et a terminé premier de sa catégorie d’âge.

DÉGAGER LA VOIE

Les membres du Conseil 13526 Bishop Kevin M. Britt à Belmont, au Michigan, ont ramassé des déchets et des débris le long d’une portion de huit kilomètres de la route Rogue River dans le cadre du programme Adopt-a-Road. Depuis les 12 dernières années, le conseil organise des nettoyages au printemps et à l’automne.

UN CHAR POUR TOUTES LES OCCASIONS

Des Chevaliers du Conseil 4375 Father Nicholas Point à Tecumseh, en Ontario, et de l’Assemblée 1789 Rt. Rev. Wilfrid J. Langlois à Windsor, en Ontario, ont aidé à transformer une remorque en un grand char allégorique que les conseils du comté d’Essex pourront utiliser dans les parades locales tout au long de l’année.

La Communauté

Dennis Machuga, fidèle contrôleur de l’Assemblée 3017 Pope John Paul II à Kernersville, en Caroline du Nord, place un drapeau sur la tombe d’un ancien combattant au cimetière Gardens of Memory. Les Chevaliers et d’autres bénévoles ont placé environ 500 drapeaux américains sur les tombes d’anciens combattants et de premiers répondants, une tradition du jour du Souvenir depuis 2006.

AMÉLIORER LA MOBILITÉ ET LE MORAL

Lorsqu’un paroissien à Denton, au Texas, a été gravement blessé et hospitalisé après un accident de voiture, le Conseil 16393 St. John Paul II a obtenu un nouveau fauteuil roulant par l’intermédiaire d’un programme organisé par les Chevaliers du diocèse de Fort Worth. Le père Franciscan Jose Francis, aumônier du conseil, a béni le paroissien et le fauteuil roulant au centre de réadaptation où se trouvait le paroissien.

GAUCHE: Photo par Sid Hastings

La Vie

UNE BOÎTE POUR BÉBÉ À GREEN BAY

Le Conseil 6279 Duck Creek à Green Bay, au Wisconsin, a recueilli 22 500 $ pour installer une nouvelle boîte pour bébé « Safe Haven » à Howard, un village à proximité. Le Conseil 6764 Father Al Hietpas à Suamico, St. Louis, le Conseil 17149 à Dyckesville et un groupe auxiliaire de femmes ont contribué 3 000 $ pour aider à acheter la boîte, que l’évêque David Ricken de Green Bay a bénie lors de son inauguration.

L’ancien Grand Chevalier

Dave Tlachac du Conseil 4505 Msgr. Basche à Green Bay, au Wisconsin, et Kari Peterson, directrice de l’école catholique Holy Cross, avec les élèves qui ont remporté le concours annuel de rédaction sur le respect de la vie du conseil. Le thème de cette année était : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 35-40).

Les membres du Conseil 8712 Holy Name à Vancouver, en Colombie-Britannique, aux côtés de l’aumônier Mgr. Gregory Smith (au centre) devant le centre pastoral Jean-Paul II de l’archidiocèse de Vancouver, avec des sacs à dos remplis de fournitures pour des bébés qui suivent un traitement de sevrage. Le conseil a donné 2 400 dollars canadiens pour financer l’achat de 12 sacs à dos remplis de fournitures pour le B.C. Women’s Hospital & Health Centre, qui les distribuera aux mères et aux bébés dans le besoin.

STRONGSVILLE SOUTIENT LES PERSONNES HANDICAPÉES

Le Conseil 10792 St. Francis of Assisi à Strongsville, en Ohio, a fait don de 2 400 $ en soutien à un programme de formation de la foi adapté pour les personnes handicapées à l’église catholique St. Joseph, ainsi que de 800 $ pour les Jeux olympiques spéciaux de Strongsville.

MAGASINAGE FESTIF

Le Conseil 15121 St. Joseph à Poplarville, au Mississippi, a donné 100 $ à chacun des six résidents de St. Francis Ministries à Picayune, un organisme qui offre des services aux personnes handicapées. Les résidents pourront dépenser l’argent dans un magasin local. Le conseil a également offert aux résidents un repas de pizza.

UNE CAMPAGNE DONNE DE L’ESPOIR

Le Conseil 3701 George W. Hudson à Woodside, dans l’État de New York, a fait don de 7 500 $ à Mercy Home, un organisme qui fournit des services aux enfants et aux adultes atteints d’un trouble développemental. Depuis plus de 50 ans, le Conseil 3701 soutient l’organisation, y compris une résidence de Brooklyn nommée en l’honneur du bienheureux Michael McGivney.

DE L’AMOUR POUR LES BÉBÉS

Le Conseil 11259 Our Lady, Seat of Wisdom à Prince Frederick, au Maryland, a organisé une fête prénatale à l’église St. John Vianney pour l’organisme Birthright de Prince Frederick, générant des dons d’une valeur de plus de 3 800 $. Le Conseil suprême a fait un don supplémentaire de 400 $ dans le cadre du programme Aide et soutien après la grossesse.

LES RÊVES DEVIENNENT RÉALITÉ

Le Conseil 5903 Prince of Peace à Englishtown, au New Jersey, a fait don de 10 000 $ à l’organisme Make-a-Wish du New Jersey pour envoyer un garçon de 4 ans atteint d’un cancer à Disney World.

DONS DE SANG

Le Conseil 6974 Pigcawayan (Mindanao) et l’Assemblée 3597 San Pedro Calungsod de Pigcawayan ont coparrainé une collecte de sang qui a eu lieu à la paroisse de San Blas avec le Centre médical régional de Cotabato. Les Chevaliers aident à organiser les collectes de sang deux fois par année.

Veuillez soumettre les activités de votre conseil à l’adresse knightsinaction@kofc.org

Rejoignez les Amis de l’abbé McGivney

Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P.:

Complétez ce coupon et postez-le à : The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326

Ou adhérez par Internet : labbemcgivney.org

POUR LES UNIFORMES AU CANADA MOORES

Visitez un magasin Moores pour acheter stores.mooresclothing.ca/search/

OFFICIAL JULY 1, 2025:

To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, Place d’Armes Station, P.O. Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-9982. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.

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Chevaliers de la charité

Chaque jour, il est donné aux Chevaliers à travers le monde la possibilité de faire la différence, que ce soit à travers le service de leur communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque Chevalier pour sa force, sa compassion et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

L’évêque Kevin Sweeney, du diocèse de Paterson au New Jersey, encourage des religieuses lors de la 15e édition annuelle de l’épreuve de traction de char d’assaut organisée par les Chevaliers de Colomb et Catholic Charities, à Clifton au New Jersey. Un nombre record de 53 équipes y ont participé, dont 11 formées de Chevaliers provenant de partout dans l’état. À ce jour, plus de deux millions de dollars ont été amassés grâce à cet événement annuel au profit d’organismes de bienfaisance venant en aide aux anciens combattants.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique «Chevaliers à l’œuvre».

Les photos, avec une description, peuvent être envoyées par courriel à knightsinaction@kofc.org .

Photo par Greg Shemitz
« Dieu a parlé à mes désirs les plus profonds. »

Quand j’avais six ans, j’ai dit à ma mère que je ne pourrais jamais devenir religieuse. « J’aurais trop chaud dans un habit de religieuse, ai-je dit, et je tomberais dans les pommes. » Heureusement, Dieu ne cesse jamais d’attirer nos cœurs vers lui!

Le Seigneur m’a mené à la vie religieuse lorsque je servais les pauvres avec ma famille. Mon père était optométriste. Il organisait chaque année des missions de soins oculaires dans des pays défavorisés et nous l’avons accompagné à plusieurs reprises. Rencontrer des personnes qui luttaient pour subvenir à leurs besoins quotidiens m’a amenée à réfléchir à mon éducation privilégiée.

À l’école secondaire, j’ai lu un livre sur Mère Teresa de Calcutta. Sa profonde spiritualité et son témoignage d’amour et de vérité ont fait vibrer une corde sensible en moi. Elle est devenue pour moi un modèle de vie entièrement vouée à Dieu à travers le service aux plus démunis.

Lorsque le Seigneur m’a fait comprendre que j’étais appelée à la vie religieuse, c’était pour mener cette vie d’amour et de service. Par cette vocation, Dieu a parlé aux désirs les plus profonds de mon cœur. Je lui en suis infiniment reconnaissante.

Sœur Lilia Rose

Missionnaires de la Charité Calcutta, Inde

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