Columbia Janvier/Février 2024 by Columbia Magazine

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Protégez votre avenir ﬁnancier avec une organisation fermement enracinée dans la foi et dans la vie.

A S S U R A N C E V I E • A S S U R A N C E R E V E N U I N VA L I D I T É • A S S U R A N C E S O I N S D E LO N G U E D U R É E • R E N T E S

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SOMMAIRE

Rubriques

Columbia J A N V I E R / F É V R I E R 2 0 24 ✢ VOLUME 104 ✢ N U M É R O 1

3 Pour la plus grande

gloire de Dieu S’ouvrir à une relation plus profonde et personnelle avec Dieu peut changer notre vie et celle de ceux que nous aimons.

Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême

4 Apprendre la foi, vivre la foi Pour que nous nous connaissions vraiment, nous devons remplacer l’hypocrisie par l’humilité, et ouvrir notre cœur à la lumière et à la grâce du Christ. Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême

Une Rose d’Argent des Chevaliers de Colomb est transportée dans la basilique de Notre-Dame de Guadalupe à Mexico lors de la fête de saint Juan Diego, le 9 décembre (voir la page 7).

8 Des rayons de lumière

Les Chevaliers collaborent avec les centres médicaux catholiques pour servir et habiliter les femmes et sauver des vies. Par Zoey Maraist

14 Au diapason de la vie

Une famille CdeC du Colorado témoigne de la joie d’élever des enfants ayant des besoins spéciaux.

6 Nouvelles des Chevaliers La statue du bienheureux Michael McGivney consacrée au sanctuaire national • Roses d’Argent et engagements pro-vie présentés à Notre-Dame de Guadalupe • Les CdeC apportent des manteaux aux enfants des Premières Nations 13 Des pères pour bien faire Les Chevaliers et leurs familles peuvent être témoins du caractère sacré de la vie de plusieurs façons clés.

Par Brian Caulfield

26 Chevaliers à l’œuvre Rapports des conseils et assemblées, représentant les quatre piliers du modèle de programmes « La Foi en action » EN PAGE COUVERTURE

CI-DESSUS : Photo par Luis Licona/Licona Photo — EN PAGE COUVERTURE : Photo par Jeffrey Bruno

Par Carl Bunderson et le personnel de Columbia

18 La douceur de l’abandon

Les boîtes à bébé Safe Haven sont présentement distribuées dans 14 états, et grâce au soutien des C de C, ce nombre ne va aller qu’en s’accroissant. Par Natalie Hoefer

20 « La chaîne de solidarité »

Un entretien avec l’archevêque Mieczysław Mokrzycki de Lviv sur les conséquences humanitaires de la guerre en Ukraine.

24 Quel est votre plus profond désir?

Si l’appel à la sainteté nous semble ennuyeux, il est temps de faire un examen de conscience et d’imagination. Par le père John Connaughton

Franco Pellicciotta, membre du Conseil 3581 Holy Innocents à Levittown, dans l’état de New York, tient la main de son nouveau-né. L’adhésion à l’Ordre des Chevaliers de Colomb est ouverte aux hommes âgés de 18 ans ou plus qui sont des catholiques pratiquants vivant en union avec le Saint-Siège. Cela signifie un candidat ou un membre qui accepte l’autorité enseignante de l’Église catholique en matière de foi et de morale, qui aspire à vivre conformément aux préceptes de l’Église catholique et qui est en règle avec l’Église catholique.

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EDITORIAL É

Culture et témoignage

Columbia ÉDITEURS Chevaliers de Colomb ADMINISTRATEURS SUPRÊMES

LE MOIS DERNIER, les médias américains

ont largement couvert le cas déchirant de Kate Cox, une femme qui a quitté le Texas pour se faire avorter alors qu’une bataille juridique était engagée contre les restrictions à l’avortement au niveau de l’état. À près de 20 semaines de grossesse, cette mère de deux enfants, âgée de 31 ans, a reçu un diagnostic prénatal dévastateur pour son enfant à naître : en raison d’une anomalie chromosomique responsable de la trisomie 18, le bébé ne survivrait probablement pas plus de deux semaines après la naissance. Bien que les faits entourant les complications de sa grossesse et les exceptions permises par la loi de l’état aient été diversement rapportés, il n’est guère surprenant que, dans les médias grand public, Mme Cox soit vite devenue un point de ralliement pour la suppression de toutes les restrictions légales à l’avortement. Ce qui était surprenant, cependant, c’est la photo que de nombreux médias ont décidé de publier : une image de Mme Cox souriante, visiblement enceinte, avec la main sur son ventre. Un observateur pro-vie a déclaré : « Si cette photo rend le public plus favorable à l’idée de mettre fin à la vie de son enfant, que Dieu nous vienne en aide. » Depuis plus d’un siècle, des divergences aussi flagrantes, voire troublantes, entre le sentiment et la réalité sont à l’origine de la logique de l’activisme en faveur de l’avortement. Dans son livre Women and the New Race, publié en 1920, Margaret Sanger, fondatrice de Planned Parenthood, affirmait : « La chose la plus miséricordieuse qu’une famille nombreuse puisse faire à l’un de ses membres en bas âge est de le tuer. » Le slogan eugénique de Mme Sanger « Le contrôle des naissances : pour créer une race de pur-sang » a cédé la place au slogan plus acceptable « Chaque enfant est un enfant désiré » — qui semble inoffensif, mais qui ne reconnaît pas qu’un bébé à naître est déjà un être humain unique et vivant — et

que, s’il n’est pas désiré, le défaut n’est peut-être pas chez l’enfant. Dans son encyclique Evangelium Vitae de 1995, saint Jean-Paul II a réfléchi à une autre « contradiction remarquable » : « Précisément à une époque où l’on proclame solennellement les droits inviolables de la personne et où l’on affirme publiquement la valeur de la vie, le droit même à la vie est nié ou bafoué, surtout aux moments les plus significatifs de l’existence : le moment de la naissance et le moment de la mort » (18). Les racines de la lutte entre la « culture de la vie » et la « culture de la mort », a-t-il observé, sont à chercher dans « une notion de liberté qui exalte l’individu isolé d’une manière absolue » — et, en fin de compte, dans « l’éclipse du sens de Dieu et de l’homme » (19, 21). La tâche de construire une culture de la vie authentique exige donc que nous témoignions des vérités les plus profondes de l’humanité par nos paroles et nos actions. Comme l’a conclu saint Jean-Paul II, « en vertu de notre participation à la mission royale du Christ, notre soutien et notre promotion de la vie humaine doivent être accomplis par le service de la charité, qui trouve son expression dans le témoignage personnel » (87). En août 2023, Indiana University Health a publié un article sur une femme dont l’enfant à naître, comme celui de Kate Cox, a reçu un diagnostic de trisomie 18. Dans son cas, la famille a accueilli avec joie une fille, Kamdyn, pendant quelques jours et a ensuite créé un organisme sans but lucratif pour encourager d’autres personnes confrontées à des diagnostics similaires. Ce numéro de Columbia présente les histoires de plusieurs familles des CdeC et conseils qui, avec courage et créativité, témoignent de la dignité inhérente à chaque vie humaine. ✢

Patrick E. Kelly Chevalier suprême

Alton J. Pelowski Rédacteur en chef

SERVICE CLIENT C DE C 1-800-380-9995

Most Rev. William E. Lori, S.T.D. Aumônier suprême Arthur L. Peters Député Chevalier suprême Patrick T. Mason Secrétaire suprême Ronald F. Schwarz Trésorier suprême John A. Marrella Avocat suprême RÉDACTION Alton J. Pelowski Rédacteur en chef Andrew J. Matt Rédacteur en chef adjoint Cecilia Hadley Rédactrice spécialisée Elisha Valladares-Cormier Secrétaire de rédaction Paul Haring Directeur de la photographie

Bienheureux Michael McGivney (1852-1890) – Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS COLUMBIA 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 columbia@kofc.org kofc.org/columbia CHANGEMENT D’ADRESSE 203-752-4210, option #3 addresschange@kofc.org COLUMBIA 203-752-4398

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POUR L A PLUS GR ANDE GLOIRE DE DIEU

Le courage de la conversion S’ouvrir à une relation plus profonde et personnelle avec Dieu peut changer notre vie et celle de ceux que nous aimons

Photo par Michael Collopy

Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême

LORSQUE NOUS ENTENDONS le mot « conversion », nous pensons souvent qu’une personne abandonne d’autres croyances et pratiques pour adopter la foi catholique. Mais la conversion est en réalité un appel pour chacune et chacun d’entre nous. Pour la plupart, c’est l’appel au renouvellement et à l’approfondissement de la foi catholique que nous avons héritée de nos parents. Cela signifie rechercher activement une relation personnelle plus étroite avec Jésus-Christ et s’ouvrir à la grâce des sacrements d’une manière qui affecte notre vie quotidienne, transformée par la charité. Cette démarche s’applique toute la vie. La question que la plupart d’entre nous doivent se poser est la suivante : Sommes-nous vraiment ouverts à la conversion, au travail perpétuel de l’Esprit Saint pour nous faire grandir et nous aider à voir les choses dont nous n’avions pas conscience? Pour être ouverts de cette façon, nous devons nous garder de ressentir une certaine satisfaction quant à notre relation actuelle avec Dieu. Une telle complaisance peut mener à une foi superficielle, dans laquelle nos pratiques spirituelles deviennent routinières et dépourvues de vie. La complaisance spirituelle et la fierté peuvent nous donner un sentiment de « déjà vu » et faire perdre à l’Évangile son pouvoir de changer notre vie. Bien que nous nous présentions comme des croyants et que nous nous identifiions comme des catholiques, nous pouvons, en réalité, vivre comme si Dieu n’existait pas ou au moins comme s’il n’avait pas de rôle actif dans nos vies. La bonne nouvelle, c’est que Dieu essaie constamment de nous toucher, pour nous permettre de parvenir à une meilleure compréhension de nous-mêmes et de sa vie à nos côtés. Il est plus proche de nous que nous le sommes de nous-mêmes, comme Saint Augustin l’a écrit dans ses Confessions (3.6.11). Que cela signifie-t-il? Cela signifie que Dieu n’est pas à l’extérieur de nous, un étranger loin des luttes quotidiennes de notre vie. Grâce au mystère de son incarnation, il nous montre qu’il est plutôt avec nous et pour nous, dans tous les petits détails de notre vécu du quotidien.

Si nous recherchons Dieu avec humilité et repentance, il éliminera les obstacles et les péchés qui bouchent notre vue. Il nous donnera de nouvelles façons de voir notre vie et notre mission. Il ouvrira notre esprit à une nouvelle compréhension et à de nouvelles façons de voir nos actes. Et il insufflera à tous les aspects de notre vie un sentiment d’émerveillement et de paix que lui seul peut prodiguer. Cette rencontre avec un Dieu personnel est au cœur de chaque conversion authentique. Et elle peut tout changer. Notre nouvelle initiative Cor offre une voie vers la conversion continue. Elle donne aux hommes l’occasion de se rassembler dans la prière et la formation de la foi, dans le contexte de l’amitié spirituelle. L’amitié est essentielle, car la conversion n’est jamais un processus solitaire. Pour les catholiques, l’autosuffisance est un mythe, en particulier dans la vie spirituelle. Ce n’est pas la façon dont nous comprenons le monde ou l’Église. Être vraiment catholique signifie être lié à Dieu et aux autres. Le pape Benoît XVI en a déjà témoigné : « Nos existences sont en profonde communion entre elles, elles sont reliées l’une à l’autre au moyen de multiples interactions. Nul ne vit seul. Nul ne pèche seul. Nul n’est sauvé seul. Continuellement la vie des autres entre dans ma vie : en ce que je pense, je dis, je fais, je réalise. Et vice-versa, ma vie entre dans celle des autres : dans le mal comme dans le bien » (Spe Salvi, 48). La conversion authentique fait partie des plus grands cadeaux de Dieu, et prier pour la réaliser requiert du courage, car Dieu peut intervenir dans nos vies de manière surprenante et inattendue. Alors que nous commençons la nouvelle année, osons prier pour notre propre conversion et pour celle de ceux que nous aimons. Soyons ouverts aux façons dont le Seigneur peut nous lier à lui-même et aux autres. Et puisque ce Dieu personnel nous connaît mieux que nous ne nous connaissons, soyons aussi ouverts au réel bonheur qui est notre destin, si nous nous inclinons devant sa volonté en toute chose. Vivat Jesus!

Si nous recherchons Dieu avec humilité et repentance, il éliminera les obstacles et les péchés qui bouchent notre vue. Il nous donnera de nouvelles façons de voir notre vie et notre mission.

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Les angles morts Pour que nous nous connaissions vraiment, nous devons remplacer l’hypocrisie par l’humilité, et ouvrir notre cœur à la lumière et à la grâce du Christ Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême

J’AI RÉCEMMENT VENDU ma voiture. Elle

était fiable et n’avait que 8 ans, mais elle avait un problème important : les angles morts. Dans la conception de cette voiture, la forme n’a pas respecté la fonction. Ses lignes de visibilité étaient terribles. Joindre la circulation et changer de voie étaient deux manœuvres dangereuses dans la conduite de cette voiture. Mes prêtres secrétaires ont comparé la conduite de cette voiture à la conduite d’un char d’assaut. Mon ancienne voiture n’était pas la seule à avoir des angles morts. Nous en avons tous. Ce sont des traits personnels ou des tendances que nous avons et qui sont évidents pour notre famille, nos amis et nos collègues, mais pas pour nous-mêmes. Certains sont inoffensifs; d’autres sont plus graves. L’un des pires et des plus courants angles morts est l’hypocrisie. Il est trop facile de se mettre sur un plan moral plus élevé que les autres sans tenir compte de ses propres échecs moraux. Nous pouvons parfois même critiquer les autres pour les choses que nous avons tendance à faire. Vers quoi devons-nous nous tourner pour nous connaître vraiment? L’Écriture constitue un bon point de départ. Les Psaumes, par exemple, nous mettent en garde pour ne pas présumer que nous sommes meilleurs et ne pas nous flatter de façon à ne plus voir notre culpabilité (Ps 36). Dans l’Évangile selon saint Mathieu, Jésus nous dit d’ôter premièrement la poutre de son propre œil, avant d’ôter la paille de l’œil de son frère (Mt 7, 5). Nous voyons ainsi que Jésus sait ce qui se trouve dans le cœur humain. En discutant avec la Samaritaine au puits, il connaissait à la fois son histoire et sa capacité disciplinaire (Jn 4, 4-29). En guérissant l’homme avec sa main affaiblie, il connaissait le venin de ses adversaires même s’ils ne l’ont pas dit (Lc 6, 6-8). Comme Jean le dit, « Jésus… n’avait besoin de personne pour témoigner de la nature humaine. Il la comprenait lui-même très bien » (Jn 2, 24-25). L’ancien oracle de Delphes a dit, « Connaistoi, toi-même », mais l’Église nous dit,

« Connais Jésus-Christ ». Le Fils de Dieu qui a assumé notre nature humaine nous révèle la vérité sur nous-mêmes et nous montre qui nous sommes vraiment, c’est-à-dire qui nous sommes aux yeux de Dieu. De plus, la lumière révélatrice de Jésus n’est pas l’éblouissement bruant d’une révélation humaine, mais le regard doux de la miséricorde divine qui nous encourage à faire des progrès constants dans le chemin de la vertu. Alors que nous entamons une nouvelle année, nous pourrions essayer de prendre conscience de nos angles morts, non seulement des choses qui amusent ou qui irritent les autres, mais aussi des échecs moraux sur lesquels nous ne concentrons pas. Soumettons-nous à nouveau à celui qui nous connaît mieux que nous-mêmes et qui, heureusement, nous aime plus que nous ne pourrions jamais nous aimer. Comment pouvons-nous alors puiser dans la lumière révélatrice du Christ? Tout d’abord, il nous faut un examen quotidien de la conscience et une étude pieuse de notre conduite à travers le point de vue des commandements et des Béatitudes. Cet exercice quotidien nous aide à discerner non seulement nos défauts flagrants, mais aussi nos échecs les plus difficiles à voir. Deuxièmement, il nous faut recevoir régulièrement le sacrement de la réconciliation. La confession de nos péchés et la réception de la grâce de Dieu nous obligent à être honnêtes avec nous-mêmes, afin que nous soyons honnêtes devant Dieu et les autres. Cette honnêteté garantit que nous ne tiendrons jamais la miséricorde de Dieu pour acquise. Troisièmement, il nous faut l’intimité avec le Seigneur eucharistique. Lorsque nous participons dignement et activement à la messe et que nous passons du temps à l’adoration, le cœur du Seigneur parlera à notre cœur. Par sa lumière, nous voyons la lumière! (Ps 36, 10). Une dernière réflexion : Plus nous éliminons nos angles morts, plus nous serons en mesure de vivre notre engagement en tant que Chevaliers de Colomb, afin que nous soyons de véritables Chevaliers de la charité, de l’unité et de la fraternité. ✢

L’ancien oracle de Delphes a dit, « Connais-toi, toimême », mais l’Église nous dit, « Connais Jésus-Christ ». Le Fils de Dieu qui a assumé notre nature humaine nous révèle la vérité sur nous-mêmes et nous montre qui nous sommes vraiment, c’est-à-dire qui nous sommes aux yeux de Dieu.

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Défi de l’Aumônier suprême

L’homme catholique du mois

Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le! » (Évangile du 25 février, Mc 9, 7)

AVEC SA COURTE STATURE, le père Félix Varela ne ressemblait pas au « Benjamin Franklin de Cuba ». Mais en tant qu’intellectuel, il était un géant, aidant à former une génération de dirigeants cubains. Plus d’un siècle après la mort du père Varela, le pape Jean-Paul II l’a salué comme « la meilleure synthèse … de la foi chrétienne et de la culture cubaine. » Né à La Havane, le père Varela a été élevé par son grand-père, un officier militaire espagnol, à St. Augustine, en Floride. Adolescent, alors qu’il se préparait à choisir entre l’armée et le séminaire, il a déclaré : « Je veux être un soldat de Jésus-Christ. » Il est retourné à Cuba pour étudier au séminaire San Carlos and San Ambrosio et a été ordonné prêtre en 1811. En un an, le père Varela s’est joint à la faculté du séminaire, enseignant la philosophie, la physique et la chimie. Ses élèves l’appelaient « celui qui nous a appris à réfléchir ». Élu pour représenter Cuba au parlement espagnol en 1821, le père Varela a préconisé l’indépendance cubaine et l’abolition de l’esclavage. Ses points de vue ont provoqué la colère du roi, et le prêtre a été exilé en 1823.

À PARTIR DU HAUT : Peinture par Orlando Quevedo — Photo par James DeCamp — CNS photo/Pablo Esparza

Dans le défi du mois dernier, nous avons parlé de reconnaître la présence et le pouvoir de Jésus dans nos vies. Lors de son baptême, nous entendons la voix de Dieu nous donnant des directives très simples : « Écoutez-le. » Il n’est pas suffisant de reconnaître Jésus comme le Christ, le fils de Dieu. Nous devons également être attentifs à ses enseignements, communiqués au moyen de la Sainte Écriture et de la sainte tradition, et répondre en le suivant fidèlement. Il s’agit de la voie du vrai disciple qui comprend sa propre mission baptismale. Pouvons-nous suivre cette voie fidèlement tout au long de notre vie?

Le vénérable Félix Varela (1788-1853)

Calendrier liturgique 2 février 5 février

Défi : Ce mois-ci, je vous mets au défi de passer au moins 10 minutes par jour en prière silencieuse, en contemplant la présence de Jésus et en écoutant sa voix. NOTE DE LA REDACTION: Le défi de l’Aumônier suprême pour janvier est disponible en ligne sur kofc.org/ defimensuel.

La Présentation du Seigneur Sainte Agathe, vierge et martyre 6 février Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs 10 février Sainte Scholastique, vierge 14 février Mercredi des Cendres 21 février Saint Pierre Damien, évêque et docteur de l’Église 22 février La Chaire de Saint Pierre, apôtre 23 février Saint Polycarpe, évêque et martyr 27 février Saint Grégoire de Narek, abbé et docteur de l’Église

Le père Varela a trouvé asile aux ÉtatsUnis, où en 1824 il a fondé El Habanero, considéré comme le premier journal catholique espagnol du pays. L’année suivante, le père Varela a commencé à servir comme prêtre paroissial parmi les communautés d’immigrants défavorisés de New York, en particulier les Irlandais. Sa réputation en matière de charité et de compétences administratives l’a amené à être nommé vicaire général du diocèse. Il a également été conseiller théologique pour le comité des évêques des États-Unis qui a écrit le Catéchisme de Baltimore. Le père Félix Varela est décédé le 18 février 1853 à St. Augustine. Sa cause de canonisation, lancée en 1983, a été avancée par les évêques cubains et l’archevêché de New York. Le pape Benoît XVI l’a proclamé « vénérable » en 2012. ✢

Intention du Saint-Père

Prions pour que les malades en phase terminale, ainsi que leurs familles, bénéficient toujours d’un accompagnement médical et humain de qualité. JANVIER/FÉVRIER 2024 ✢ C O L U M B I A

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

La statue du bienheureux Michael McGivney consacrée au sanctuaire national UNE NOUVELLE STATUE du bienheureux

Le cardinal Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis, bénit la nouvelle statue avec de l’eau bénite tandis que l’Aumônier Suprême et archevêque William Lori, le Chevalier Suprême Patrick Kelly et Mgr Walter Rossi (à droite), recteur du sanctuaire national, regardent.

viendront toujours à la basilique, et ils y verront dorénavant une statue du bienheureux Michael McGivney et ils prieront pour son intercession. » La statue, un cadeau de l’Ordre, se joint aux statues de sainte Elizabeth Ann Seton, de sainte Frances Xavier Cabrini, de sainte Katharine Drexel et de sainte Kateri Tekakwitha dans le hall des saints américains, au niveau inférieur du sanctuaire. Son sculpteur, Chas Fagan, a également peint le portrait de l’abbé McGivney présenté lors de sa béatification en 2020. Il a déjà sculpté deux statues du pape Jean Paul II pour le sanctuaire national Saint-Jean Paul II à Washington et peint le portrait de la canonisation de sainte Teresa de Calcutta. M. Fagan a déclaré que sa vision artistique de la statue avait consisté à créer une figure exprimant l’accessibilité de l’abbé McGivney et son adoption du « c’est possible ». « Quand je peins ou sculpte un

personnage, j’ai toujours le sentiment de faire un peu sa connaissance, et c’est comme ajouter une personne de plus à sa longue liste d’amis à vie », a-t-il confié. « Je suis heureux et honoré d’avoir eu cette chance de passer du temps avec l’abbé McGivney. C’était un homme dévoué et un prêtre paroissial classique et attentionné. » Les Chevaliers de Colomb ont depuis longtemps des liens avec le Sanctuaire national de l’Immaculée Conception. Dans les années 1950, les Chevaliers ont fait don d’un million de dollars pour construire son campanile, la Tour des Chevaliers, et quelques années plus tard, ils ont financé le carillon à 56 cloches de la tour. Plus récemment, l’Ordre a fourni un soutien financier important pour le Dôme de l’incarnation de la basilique, achevé en 2007, et son Dôme de la Trinité, achevé en 2017. Un ministère de placeurs des Chevaliers de Colomb a commencé au sanctuaire dans les années 80 et continue à ce jour. ✢

Photo par Matthew Barrick

Michael McGivney a été dévoilée et consacrée à la basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée Conception à Washington, D.C. le 8 décembre, jour de la fête patronale de la basilique et des États-Unis. Le cardinal Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis, accompagné de l’Aumônier Suprême et archevêque William E. Lori de Baltimore, ont présidé à la consécration de la statue après la messe de mi-journée dans la grande église du niveau supérieur de la basilique. « Avec Marie comme Reine de tous les saints, nous remercions aussi Dieu que d’innombrables hommes et femmes après qu’elle ait vécu des vies de sainteté héroïque », a déclaré le cardinal Pierre dans son homélie. « Ce merveilleux sanctuaire présente beaucoup de ces héros de la foi. (…) Comme Jésus et comme Marie, l’abbé McGivney s’est entièrement donné à la volonté de Dieu. » La statue en marbre représente le fondateur des Chevaliers de Colomb debout dans une soutane simple et tenant un livre d’Écritures. Les principes fondateurs de l’Ordre sont gravés sur ses pages : unité et charité, symbolisant leur enracinement dans l’Évangile. Le Chevalier Suprême Patrick Kelly a été accompagné de John Walshe, un arrière-petit-neveu de l’abbé McGivney, et de monseigneur Walter Rossi, recteur de la basilique, pour dévoiler la statue le 8 décembre. Marguerite Ransom, une arrière-petite-nièce de l’abbé McGivney, était aussi présente avec son mari Robert Ransom, membre du Conseil 8882 Holy Family à New Haven, au Connecticut. Ils ont présenté les offrandes lors de la messe. « L’abbé McGivney avait une vision intemporelle, qui est extrêmement bien saisie par la statue », a déclaré le Chevalier Suprême Kelly, dans ses commentaires suivant la consécration. « Des générations de pèlerins ont commencé à visiter le sanctuaire national dans les années 1920, bien avant la naissance de quiconque d’entre nous. Et bien après notre départ, les pèlerins C O L U M B I A ✢ JANVIER/FÉVRIER 2024

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Roses d’Argent et engagements pro-vie présentés à Notre-Dame de Guadalupe DES MILLIERS DE PERSONNES se sont rassemblées à la basilique Notre-Dame de Guadalupe, à Mexico, pour célébrer la fête de saint Juan Diego, le 9 décembre. Deux Roses d’Argent des Chevaliers de Colomb sont également arrivés à la basilique, le dernier arrêt de leur voyage en Amérique du Nord au cours de la dernière année. Une des Roses d’Argent a été présentée près de l’autel pendant la messe de 9 h de la basilique, célébrée par l’évêque auxiliaire Luis Manuel Pérez Raygoza de l’archevêché du Mexique. Lors des offrandes, des Chevaliers du Mexique ont présenté des milliers de cartes d’engagement signées pendant l’année par des personnes qui ont participé aux services de prière pro-vie des Roses d’Argent des CdeC, promettant de défendre la vie, de la conception à la mort naturelle. Après la messe, les cartes d’engagement et la rose ont été placées devant la tilma portant l’image miraculeuse de Notre Dame de Guadalupe. « Ces prières et ces engagements pro-vie témoignent de la volonté de tant de cœurs de nous rappeler que nous sommes la famille de Dieu », s’est réjoui Monseigneur Eduardo Chávez, le postulateur pour la cause de la canonisation de saint Juan Diego et un concélébrant de la messe. « [C’est un rappel] qu’au-delà des frontières, des langues, des traditions et des cultures différentes, l’amour nous unit. » Monseigneur Chávez, membre de longue date du Conseil 14138 de la basilique Notre-Dame de Guadalupe, a ajouté que les Chevaliers sont appelés à « suivre Jésus comme l’humble Juan Diego, et nous portons le message et la force de Dieu comme Notre Dame de Guadalupe l’a demandé. » Une délégation des CdeC de Mexico Sud dirigée par le Député d’État Alejandro Arroyo a présenté plus tard la deuxième rose à la basilique au cours de la messe de midi, célébrée par le cardinal

Francisco Saenz (à gauche), ancien député d’État du centre du Mexique, et Mgr Eduardo Chávez apportent une Rose d’Argent des Chevaliers de Colomb et une boîte remplie d’engagements pro-vie à l’image de Notre Dame de Guadalupe après la messe du 9 décembre.

Carlos Aguiar Retes, primat et archevêque de Mexico. « Il s’agit de l’un des événements les plus chargés d’émotion de l’année pour notre territoire, en particulier parce que la Rose d’Argent, portée à la protection de Marie, donne de l’espoir pendant la saison de l’Avent », a commenté Mgr Arroyo après la messe. Le programme de la Rose d’Argent, commencé en 1960, comprend maintenant huit roses voyageant sur différentes routes à travers le Canada, les États-Unis et le Mexique de mars à la mi-décembre. Les Conseils qui accueillent une Rose d’Argent tiennent des services de prière qui promeuvent la dignité de la vie et honorent Notre Dame de Guadalupe, patronne de l’Ordre. ✢

À PARTIR DU HAUT : Photo par Jorge Tenorio — Photo par Dave Leross

Les CdeC apportent des manteaux aux enfants des Premières Nations Des Chevaliers en Saskatchewan, menés par le Député d’État Larry Packet (au fond à droite), se tiennent avec des enfants de la Nation Déné à Fond-du-Lac après la distribution du programme « Des manteaux pour les enfants » des Chevaliers de Colomb le 5 décembre. Plusieurs Chevaliers se sont rendus dans la collectivité du Grand Nord pour apporter près de 500 manteaux aux familles dans le besoin. Le même jour, des Chevaliers ont distribué au NouveauBrunswick plus de 100 manteaux à l’école Mah-Sos de la bande Tobique. Le précédent Gardien Suprême Graydon Nicholas, membre de la Première Nation Malécite et ancien lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick, a déclaré : « Il y a un réel besoin de vêtements d’hiver dans nos communautés, tout comme pour tous les types de soutien, et nous sommes heureux d’aider là où nous le pouvons. » JANVIER/FÉVRIER 2024 ✢ C O L U M B I A

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DES RAYONS

de lumière Les Chevaliers collaborent avec les centres médicaux catholiques pour servir et habiliter les femmes et sauver des vies Par Zoey Maraist

Franco et Katelyn Pellicciotta, visitent le Dr Paul Carpentier, directeur du Gianna Center à Babylone, dans l’état de New York, avec leur nouveau-né.

Photo par Jeffrey Bruno

ux États-Unis, un autre type de centre de soins de santé s’impose de plus en plus. Dans ces cliniques, la vie est honorée dès le moment de la conception; la fertilité n’est pas traitée comme une maladie; et les portes sont toujours ouvertes aux femmes confrontées à des grossesses en situation de crise. Pour continuer à offrir des soins qui sauvent des vies et élargir leurs services, ces centres médicaux se tournent souvent vers les Chevaliers de Colomb. De l’initiative Échographie de l’Ordre et du programme Aide et soutien après la grossesse à la fourniture d’autres soutiens, de prières et de publicité de bouche à oreille, les Chevaliers jouent un rôle essentiel dans l’établissement d’une médecine empathique axée sur le Christ. Dans une déclaration après la décision de la Cour suprême des États-Unis dans l’affaire Dobbs c. Jackson Women’s Health Organization en juin 2022, le Chevalier Suprême Patrick Kelly a affirmé : « Dans un monde post-Roe, les Chevaliers continueront d’être là pour les mères et les enfants, et nous continuerons de proclamer la dignité de chaque vie humaine. » En complément de son aide aux centres de ressources pour femmes enceintes et aux maisons de maternité, le soutien de l’Ordre pour un nombre croissant de groupes de soins de santé et de centres médicaux professionnels, comme ceux présentés ci-dessous, est une autre façon pour les Chevaliers de promouvoir l’Évangile de la vie. DES RÉSULTATS FRUCTUEUX Au moment où la patiente est arrivée au Gianna Center à Rockville Centre, dans l’état de New York, elle avait subi cinq fausses couches et demandé des soins dans trois autres cliniques de fertilité. Mais contrairement aux professionnels de la santé des cliniques précédentes, le personnel du Gianna Center ne lui a pas offert de fécondation in vitro (FIV). Il lui a plutôt enseigné à faire le suivi de son cycle menstruel, à suivre et à documenter les signes de sa fertilité. C’est ainsi qu’un déséquilibre hormonal qui pouvait être traité par une pilule a été découvert. Par la suite, la patiente a eu trois grossesses à terme sans complications. « Je suis tellement impressionnée lorsque de beaux résultats se produisent », affirme la Dre Jennifer DeMarco, directrice du Gianna Center à Rockville Centre. « Et nous en voyons beaucoup. » JANVIER/FÉVRIER 2024 ✢ C O L U M B I A

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« Nous espérons tous que cela fera une différence dans la vie de nombreuses femmes et sauvera la vie de beaucoup d’enfants », dit-il. Selon la Dre Nolte, les soins fournis au Gianna Center sont aussi efficaces que la FIV pour la plupart des causes sous-jacentes de l’infertilité, et beaucoup plus pro-vie. « Statistiquement, en moyenne, sept embryons sont détruits pour chaque bébé né par la fécondation in vitro », expliquet-elle. « Donc, donner aux couples de vraies solutions de rechange lorsqu’ils sont confrontés à l’infertilité ou à des fausses couches récurrentes n’est pas seulement fournir de bons soins de santé; c’est aussi une façon de sauver des vies. L’industrie de la fertilité et la destruction qu’elle comporte sont un élément caché que les Chevaliers essaient de transformer en culture de la vie. » Avant de devenir une patiente du Gianna Center, Katelyn Pellicciotta a reçu une ordonnance de contraception pour ses menstruations douloureuses. Mais elle et son futur mari, Franco Pellicciotta, espéraient avoir un bébé après leur mariage. Elle est donc allée au Gianna Centre à

Babylone pour trouver une vraie solution à ses problèmes de santé. Le directeur médical du centre, le Dr Paul Carpentier, s’est efforcé de découvrir si Katelyn avait des conditions sous-jacentes, tout en lui enseignant à mieux connaître son corps. « Après avoir écouté tous ses conseils sur les vitamines, les choix de mode de vie et l’éventuelle chirurgie [pour l’endométriose], sur une échelle de 10, ma douleur est passée de 10 à zéro », dit-elle. Katelyn et Franco, membre du Conseil 3581 Holy Innocents de Levittown, ont accueilli leur fils, James, un an après la chirurgie de Katelyn. Franco attribue le succès de la conception de son fils à l’approche rigoureuse et proactive du Dr Carpentier. « Si les Chevaliers ne travaillaient pas pour soutenir des cliniques comme le Gianna Center, je ne sais pas si nous aurions un bébé en ce moment ». LE CŒUR DE LA VILLE Tout a commencé un dimanche, il y a deux ans, avec un défi. « Malheureusement, le Michigan est devenu un état en faveur de l’avortement », a dit Mgr Charles Kosanke pendant une

Le Député d’État du Michigan Chris Kolomjec (centre) coupe le ruban lors d’une cérémonie célébrant l’ouverture de la clinique Heart of Christ à Detroit le 1er décembre. Sur la photo, de gauche à droite, se trouvent le Dr Thomas Meyer, obstétricien-gynécologue et directeur médical du centre, Julie Kolomjec, le père Aidan Logan, aumônier d’État du Michigan, et la Dre Lisa Knysz, directrice de la clinique. 10

Photos par Jim West

Le National Gianna Center for Women’s Health and Fertility est un réseau d’établissements affiliés de soins de santé pour la santé reproductrice des femmes catholiques avec trois emplacements dans l’état de New York. Le centre porte le nom de sainte Gianna Beretta Molla, une pédiatre italienne qui a refusé l’avortement malgré les complications qui lui ont plus tard coûté la vie. « Le premier Gianna Center était situé dans un autre hôpital catholique, qui a malheureusement fermé après l’ouverture de notre centre en 2009 », dit la Dre Anne Nolte, cofondatrice et directrice générale. « Les Chevaliers de Colomb nous ont offert une subvention pour aider le centre à maintenir ses services à New York. » Au fur et à mesure que les centres se sont multipliés, les Chevaliers ont fourni du soutien, amassant des fonds pour les appareils d’échographie et des dons dans le cadre du programme Aide et soutien après la grossesse. Le diacre Tommy Malone, membre du Conseil 7220 W.J. Walsh-St. Raymond à East Rockaway, a récemment dirigé les efforts de son conseil pour amasser des fonds pour un appareil d’échographie pour le centre Rockville Centre.

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homélie à la basilique St. Anne à Detroit, où il sert de recteur. « Il est important pour l’Église catholique d’enseigner et de prêcher sur les questions relatives à la vie, et il est tout aussi important de mettre cet enseignement en pratique. » Après la messe, il a été approché par deux paroissiens qui souhaitaient chacun ouvrir une clinique pro-vie. À l’époque, Mgr Kosanke, membre des Chevaliers depuis plus de 40 ans, cherchait un moyen d’utiliser un ancien couvent sur le campus de la basilique. Ainsi, l’idée d’établir un centre médical a pris racine et a grandi. Les Chevaliers du Michigan ont vite sauté sur l’occasion de transformer le bâtiment du couvent pour créer la clinique Heart of Christ. « L’état entier, les 70 000 Chevaliers et leurs familles, se sont ralliés à la cause de cette clinique », affirme le Député d’État du Michigan Chris Kolomjec. « Nous avons “passé le chapeau” et amassé 126 000 $ en un seul effort à notre congrès d’État », dit-il, en notant que le Conseil suprême a également fait don de fonds. Le conseil d’État a également demandé aux Chevaliers locaux de recueillir des fonds pour l’appareil d’échographie de pointe de la clinique, que Chris décrit comme « le meilleur appareil d’échographie de l’état du Michigan ». Le 1er décembre, la clinique Heart of Christ a ouvert ses portes aux patients, dont environ 60 % n’ont pas d’assurances ou sont couverts par Medicare ou Medicaid. L’établissement dispose d’une chapelle, d’un laboratoire, de quatre salles d’examen pour la médecine familiale et d’un étage consacré à la santé des femmes pour les examens, les échographies et les procédures. Le Dr Thomas Meyer, obstétriciengynécologue, occupe actuellement le poste de directeur médical de la clinique. Membre du Conseil 3959 Father Daniel A. Lord à Livonia, le Dr Meyer est l’un des deux paroissiens qui avaient proposé l’idée d’une clinique au Mgr Kosanke. La clinique appartient à Christ Medicus, une organisation catholique en matière de soins de santé fondée par ce deuxième paroissien, Mike O’Dea. En plus de fournir d’excellents soins médicaux, le personnel de la clinique

Heart of Christ prévoit aider les patients de diverses autres façons. « Si vous avez besoin d’un avocat ou d’un très bon dentiste qui accepte Medicaid, nous pouvons vous aider avec cela », explique la Dre Lisa Knysz, directrice de la clinique. Il est également prévu d’embaucher un conseiller en santé comportementale, d’effectuer des inversions d’avortements médicamenteux et d’offrir des conseils sur l’adoption par l’intermédiaire des organismes de bienfaisance catholiques. Les Chevaliers du Michigan prévoient continuer à servir la clinique, que ce soit en effectuant les réparations nécessaires ou en priant dans sa chapelle. Ils songent même à contribuer à l’établissement de cliniques Heart of Christ dans chacun des six autres diocèses de l’état. « Nous ne pouvions pas demander un meilleur partenaire que les Chevaliers. Leur dévouement, leur passion et leur conviction dans cette clinique sont inestimables », dit la Dre Knysz. « Avoir une clinique catholique pro-vie au cœur d’une ville urbaine où les fournisseurs valorisent la vie, soutiennent la famille et sont prêts à prier ouvertement avec les personnes qui franchissent le seuil de la clinique, je pense que c’est un rayon de lumière. » GUIDÉS PAR NOTRE DAME Lorsque le Dr John Bruchalski a entamé sa carrière d’obstétricien-gynécologue dans les années 1980, être un bon médecin aux yeux du monde était devenu plus important pour lui que la foi catholique de son enfance. « Pour être le meilleur obstétricien-gynécologue que je pouvais être, je pensais que je devais faire des avortements lorsque la contraception ne fonctionnait pas », dit-il. « Et c’est ce que j’ai fait. » Mais tout cela a changé lorsqu’il a tenté d’effectuer un avortement et que l’enfant est né vivant. La petite fille a été envoyée à l’unité néonatale de soins intensifs, où une médecin a réprimé le Dr Bruchalski pour avoir traité sa patiente comme une tumeur. « Elle m’a aussi recommandé de retourner à mes racines et de trouver la Sainte Mère pour qu’elle m’aide », se rappelle le Dr Bruchalski.

De l’aide qui fait écho

IL EST IMPOSSIBLE de quantifier tout

le travail que les conseils des Chevaliers de Colomb font pour bâtir une culture de la vie, mais deux programmes liés à « La vie » de La foi en action, un lancé en janvier 2009 et l’autre en juin 2022, sont un bon point de départ. L’initiative Échographie encourage les Chevaliers à fournir des appareils d’échographie aux centres de ressources pour femmes enceintes et aux cliniques médicales pro-vie admissibles. Les conseils locaux amassent des fonds pour couvrir la moitié du coût d’un appareil d’échographie et ces fonds sont complétés par le Fonds pour la culture de la vie de l’Ordre. Au cours des 15 dernières années, les Chevaliers ont fourni près de 1 800 appareils d’échographie d’une valeur de plus de 85 millions de dollars. Pour en savoir plus, visitez la page kofc.org/echographie. Le programme Aide et soutien après la grossesse a été lancé peu de temps avant l’annulation de l’arrêt Roe c. Wade. Dans le cadre du programme, le Conseil suprême donne 100 $ pour chaque 500 $ en dons d’un conseil à un centre de ressources pour femmes enceintes ou à une maison de maternité, jusqu’à concurrence de 2 000 $. Au cours des 17 mois qui ont suivi le lancement du programme, plus de 2 000 conseils ont fait un don à 1 285 centres de ressources et maisons de maternité pour aider les mères dans le besoin. Avec les 20 % en plus donnés par le Conseil suprême, 7,2 millions de dollars ont été donnés pour aider les femmes à choisir la vie et les soins pour leurs enfants. Pour en savoir plus, visitez la page kofc.org/asap. ✢

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Et elle m’a aidé. Peu de temps après, le Dr Bruchalski a fait un pèlerinage de la Vierge qui a changé sa vie. À son retour, il a cessé d’effectuer des avortements et des stérilisations. Quelques années plus tard en 1994, il a fondé Tepeyac OB-GYN, une clinique médicale spécialisée à Fairfax, en Virginie, nommée en l’honneur de la colline du Mexique où Notre Dame de Guadalupe est apparue à saint Juan Diego. La clinique a connu des débuts modestes. Elle était située dans le sous-sol du Dr Bruchalski. Sa femme, Carolyn, et luimême se sont servis d’un prêt de 60 000 $ de la part de leurs proches et amis, y compris plusieurs prêtres, pour ouvrir le centre médical. Leur mission comportait trois volets : offrir d’excellents soins médicaux, servir les femmes mal desservies, y compris celles qui n’en ont pas les moyens, et suivre les enseignements de l’Église. Kim Kenna, l’une des premières patientes de la clinique, a choisi l’établissement parce qu’elle voulait des soins de santé catholiques authentiques. « J’ai eu mes trois premiers enfants ailleurs avec des médecins “catholiques”, mais ils m’ont tous quand même prescrit une méthode de contraception », dit-elle. Avec le Dr Bruchalski, Kim a trouvé à la fois une expertise médicale en laquelle elle pouvait avoir confiance et le point de vue de la foi. « La plupart des médecins ne voient que le côté médical, mais avec le Dr Bruchalski, vous savez qu’il prie et 12

demande l’intercession des saints », dit-elle. Au cours des trois dernières décennies, le Dr Bruchalski et ses collègues ont servi plus de 60 000 femmes et ont aidé à l’accouchement de 14 000 bébés, en plus d’offrir du mentorat à de nombreux professionnels de la santé qui ont ouvert leurs propres cliniques pro-vie. En plus des soins gynécologiques et obstétriques habituels, ils offrent des conseils en planification familiale naturelle et un programme de soins palliatifs périnataux pour les familles aux prises avec un mauvais diagnostic pour leur enfant à naître. Les centres de ressources pour femmes enceintes locaux envoient régulièrement des clients à Tepeyac pour des soins prénataux. Le Dr Bruchalski est membre du Conseil 10754 Padre Pio à Great Falls, et ses frères Chevaliers en Virginie du Nord ont fourni à Tepeyac six appareils d’échographie différents au fil des ans. Plus récemment, le Conseil 12846 St. John Bosco à Springfield a financé un appareil d’échographie 4D pour la clinique en 2022. « Les Chevaliers parlent d’être au cœur du Christ, d’aller là où il y a un besoin », dit le Dr Bruchalski. « Non seulement certains Chevaliers servent les zones de guerre, mais ils reconnaissent que nous sommes également dans une zone de guerre ici, la guerre de la vie. Et ils ont toujours été là pour nous aider à offrir les meilleurs services. » ✢ ZOEY MARAIST écrit du nord de la Virginie.

Photo par Matthew Barrick

Le Dr John Bruchalski, directeur de la clinique d’obstétrique Tepeyac et membre du Conseil Padre Pio 10754 à Great Falls, en Virginie, discute avec une patiente dans son bureau de Fairfax.

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

Cinq gestes simples pour la vie Les Chevaliers et leurs familles peuvent être témoins du caractère sacré de la vie de plusieurs façons clés

Photo par Carlos Elizondo

Par Brian Caulfield L’ANNULATION HISTORIQUE de l’arrêt Roe c. Wade par la Cour contribuer en organisant une collecte de fonds annuelle dans suprême des États-Unis est un appel à travailler encore plus votre paroisse ou votre communauté. Grâce au programme Aide fort au niveau local pour mettre fin à l’avortement et aider les et soutien après la grossesse, le Conseil suprême contribuera un femmes confrontées à des grossesses en situation de crise. C’est montant supplémentaire équivalant à 20 % de votre don, jusqu’à le moment pour chaque Chevalier de Colomb de s’impliquer et concurrence de 2 000 $. de défendre les enfants à naître innocents et leurs mères, de déPrier là où ça compte. Une cavalerie moderne peut être située fendre et de voter pour de meilleures lois, et d’aider les femmes près de chez vous, c’est-à-dire un centre d’avortement local où vulnérables à l’avortement de toutes les manières possibles. Nous les bébés à naître sont tués. Découvrez s’il y en a un dans votre devons également garder à l’esprit notre communauté et si un groupe pro-vie objectif à long terme qui consiste à local tient des veillées de prière pour changer les cœurs et les esprits afin que le bien des mères et de leurs enfants à l’avortement devienne impensable. Et cet endroit. S’il n’y a pas de groupe de chaque effort doit être soutenu par la prière dans votre région, vous pouvez prière et le sacrifice; si nous ne prions en créer un avec les membres de votre pas et ne consacrons pas notre temps conseil ou de votre paroisse. Envisagez et nos ressources pour la cause, nous également de participer à une campagne ferons peu de progrès. « 40 jours pour la vie », une initiative Voici cinq façons de contribuer à une internationale qui organise des veillées culture de la vie dans votre communauté. de prière devant les centres d’avorteSoutenir l’initiative Échographie. ment partout dans le monde, souvent Le programme pro-vie le plus important pendant la période de l’avent. de l’Ordre aide les centres de ressources Faire preuve de citoyenneté fidèle. pour femmes enceintes et les cliniques Lors de leur réunion de novembre 2023, médicales pro-vie admissibles à offrir les évêques des États-Unis ont une fois une « fenêtre sur le ventre de la mère ». de plus identifié l’avortement comme Les Chevaliers et leurs familles se joignent à Des études montrent que si une femme étant la « priorité éminente » dans leur une marche pour soutenir les femmes et la vie à voit son enfant à naître sur l’écran d’un orientation pour les catholiques dans la Monterrey, au Mexique, le 7 octobre. appareil d’échographie, elle est beauplace publique. Avec chaque législature coup plus susceptible de choisir la vie de d’État maintenant libre de passer des lois son bébé. Dans le cadre de l’initiative des Chevaliers, les conseils limitant ou augmentant l’accès à l’avortement, votre voix au niveau collectent la moitié du coût d’un nouvel appareil d’échographie local est plus importante que jamais. Renseignez-vous au sujet et l’autre moitié est fournie par le Fonds pour la culture de la vie des projets de loi, encouragez les législateurs pro-vie, écrivez des du Conseil suprême. Depuis le début du programme en 2009, lettres, faites des appels téléphoniques et signez des pétitions que plus de 1 700 appareils d’échographie ont été fournis à des les groupes pro-vie font circuler. Faites entendre votre voix pour la centres de ressources pour femmes enceintes dans les 50 états vie de manière calme et constante. La vérité est dans notre camp. des États-Unis, quatre provinces canadiennes, au Mexique, aux Reconnaître l’importance de notre foyer. La chose la plus imPhilippines et ailleurs, ce qui a permis de sauver des milliers de portante que vous pouvez faire est de bâtir une culture de la vie et vies chaque année. d’amour dans votre propre famille. La vie commence à la maison, Faire du bénévolat. Les centres de ressources pour femmes et la prochaine génération grandit directement sous nos toits ou enceintes et les maisons de maternité sont une première ligne dans les foyers de nos enfants. Honorez votre femme et remerciez de défense importante dans la lutte pour la vie. La plupart de Dieu pour le don de vos enfants et de vos petits-enfants. Soyez un ces centres et maisons sont gérés par une petite équipe avec un témoin joyeux de la beauté de toute la vie humaine. ✢ budget serré et comptent sur les bénévoles pour répondre aux appels téléphoniques, ouvrir le courrier, trier les dons et garder BRIAN CAULFIELD est vice-postulateur pour la cause de la canonil’endroit propre et ordonné. Bien sûr, ces centres ont également sation du bienheureux Michael McGivney et ancien grand Chevalier du besoin de fonds, de sorte que votre conseil pourrait grandement Conseil 8882 Holy Family à New Haven, au Connecticut. JANVIER/FÉVRIER 2024 ✢ C O L U M B I A

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AU DIAPASON DE

LA VIE Une famille CdeC du Colorado témoigne de la joie d’élever des enfants ayant des besoins spéciaux Par Carl Bunderson et le personnel de Columbia

haque matin, dans leur maison de Lone Tree, dans la banlieue de Denver, Jeff et Sonia McGarrity sont accueillis par une cacophonie de voix d’enfants et de pas traînants, parfois accompagnée d’un bruit d’objets qui tombent et roulent. Jeff et Sonia se réveillent généralement à l’aube pour rassembler leurs six enfants âgés de 5 à 17 ans, qui vivent encore à la maison. Leurs deux fils aînés, Thomas, 20 ans, et Seán, 19 ans, sont maintenant à l’université. « Certains jours, le son de mon réveil se résume à un “Maman, maman!” hurlant au moment où une poupée me frappe au visage », dit Sonia en riant. « Oui, l’endroit est un peu fou », ajoute Jeff, qui travaille comme directeur musical à la paroisse St. Thomas More à Centennial. « Cela fait partie de la vie de notre famille. » Les trois filles McGarrity — Charlotte, 5 ans; RoseMarie, 8 ans; et Cecilia (« Ceci »), 13 ans — ont toutes été adoptées et sont atteintes de trisomie 21, une affection génétique communément appelée syndrome de Down. Les garçons qui vivent encore à la maison sont Augustine (« Gus »), 12 ans, Brendan, 16 ans, et Jeffrey, 17 ans, également atteint de trisomie 21. Élever une famille aussi nombreuse et diversifiée n’est pas une mince affaire. Il faut un mariage solide, des compétences parentales et un sens de l’humour à toute épreuve pour maintenir l’harmonie au sein du foyer. « Jeff est notre “chef d’orchestre” à plus d’un titre », dit Sonia. « Nous serions tous en train de faire retentir 14

des gongs s’il n’était pas la personne stable, qui nous maintient tous au diapason. » Pour sa part, Jeff a comparé sa femme à un maître de concert, avouant que « sans Sonia, tout s’écroulerait; nous nous regarderions tous en nous demandant ce que nous sommes censés faire ensuite? » Pourtant, ce qui, en fin de compte, ancre et unifie les McGarrity, y compris la décision « folle » d’adopter trois enfants trisomiques, c’est leur profonde foi catholique et leur conviction profonde du caractère sacré de chaque vie humaine — ce qui explique pourquoi ils sont depuis longtemps attirés et confortés par la promotion sans réserve d’une culture de la vie par l’Ordre. Jeff est membre du Conseil 10205

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Jeff et Sonia McGarrity se promènent avec cinq de leurs huit enfants près de chez eux à Lone Tree, au Colorado.

Photo par Ryan Dearth

St. Thomas More à Centennial, et le père de Sonia est Chevalier dans son état d’origine, la Louisiane. « Si je n’avais pas été élevée dans un foyer de Chevaliers de Colomb qui accordait une grande importance au mouvement provie », dit Sonia, « je ne sais pas si nous aurions adopté les trois filles que nous avons adoptées. » L’AVENTURE DE L’ADOPTION Jeff et Sonia se sont rencontrés pendant qu’ils travaillaient à Washington, D.C., en 2001. Ils sortaient ensemble lorsque l’idée d’adopter des enfants avec des besoins spéciaux est venue à Sonia.

« Un de mes parents avait des enfants ayant des besoins spéciaux — en fauteuil roulant, pas des enfants trisomiques — et j’ai vu comment leurs enfants normaux interagissaient avec ces frères et sœurs », raconte Sonia. « J’ai vu la charité dont ces jeunes garçons faisaient preuve à l’égard de leurs frères et sœurs ayant des besoins spéciaux, et je voulais faire la même chose. » Jeff et Sonia se sont mariés au début de 2003, et ils ont eu Thomas à la fin de l’année. Quatre mois plus tard, à l’âge de 36 ans, Sonia a fait une fausse couche. « J’ai dit à ma sœur que si je ne pouvais plus avoir d’enfants, je voulais adopter un enfant atteint du syndrome de Down », se JANVIER/FÉVRIER 2024 ✢ C O L U M B I A

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Jeff McGarrity, membre du Conseil 10205 St. Thomas More à Centennial, aide ses trois filles adoptées à décorer des maisons en pain d’épice lors de la fête de Noël du conseil à la paroisse St. Thomas More, le 10 décembre.

LES GENS LES PLUS HEUREUX Plutôt que de souligner les différences entre leurs enfants atteints de trisomie 21 et leurs autres enfants, les McGarrity se concentrent sur les points communs et les aspects uniques qui sont attribuables à la personnalité. Jeffrey, par exemple, aime jouer au football et suit un cours de rhétorique dans le cadre de son programme d’enrichissement scolaire à domicile. « Il se lève et fait un discours », explique Jeff, « et il y a des défis scolaires évidents, n’est-ce pas? Mais n’importe quel élève, dans n’importe quelle école, aura de la difficulté à s’exprimer ou à lire et à comprendre. Chaque enfant a une personnalité; chaque enfant a des choses qu’il fait et n’aime pas faire. Jeffrey se situe donc sur le même continuum que tout le monde. » La musique joue un rôle central dans la famille McGarrity, et chaque enfant joue d’un instrument ou chante, ou les deux. Sonia compare les façons joyeuses mais distinctes qu’ont ses enfants de faire de la musique à leurs différentes façons de montrer leur amour. « Nous sommes tous appelés à aimer sans discrimination, à aimer et à recevoir de l’amour. Et mes enfants vont jouer de leurs instruments, quoi qu’il arrive — qu’ils soient au diapason ou non, ils vont simplement jouer », dit-elle. « Ils ne laissent pas non plus leur intellect ou leur souci de ce que les autres pensent d’eux les empêcher d’exprimer leur amour à leur façon. Rosie est très affectueuse sur le plan physique; Charlotte a le sourire aux lèvres — elle sourit et votre cœur fond. Jeffrey est incroyablement affirmatif : il s’approche des gens et leur dit : « Vous êtes beau. » Au fil du temps, les personnes atteintes de trisomie 21 ont tendance à faire ressortir des vertus particulières chez les membres de leur famille, ajoute Sonia.

Photo par Rachel Woolf

souvient Sonia. « Je n’avais jamais rencontré quelqu’un atteint de trisomie 21. Je savais juste qu’ils existaient et que les Chevaliers amassaient des fonds pour eux. » Seán est né en 2004, suivi deux ans plus tard par Jeffrey. La sage-femme a informé les McGarrity que le bébé était atteint du syndrome de Down. « Dieu a mis ce désir dans mon cœur », affirme Sonia, « et maintenant il m’a donné Jeffrey. » Brendan est né en 2007, suivi de deux autres fausses couches. C’est à cette époque que Sonia et Jeff ont commencé à penser à l’adoption, et en particulier à l’adoption d’enfants atteints de trisomie 21. Après avoir vécu la « dure courbe d’apprentissage » des premières années de Jeffrey, ils se sont dit : « Maintenant que nous avons fait le tour de la question, ouvrons-nous et voyons ce que le Seigneur veut. » Le National Down Syndrome Adoption Network a finalement mis les McGarrity en contact avec les parents biologiques d’une petite fille atteinte de trisomie 21. Soutenus par des amis et des paroissiens, ils ont adopté Cecilia, ou « Ceci », en 2010. L’année d’après, Sonia a donné naissance à Augustine, leur sixième enfant de moins de 9 ans. « J’étais à l’hôpital en train d’accoucher de Gus », se souvient Sonia, « quand on nous a appelés pour nous demander si nous voulions adopter à nouveau. » Et j’ai répondu : « Non, ce n’est pas le meilleur moment. » Mais quelques années plus tard, en 2015, ils ont adopté RoseMarie, puis Charlotte en 2018. Pour Jeff, il est essentiel de promouvoir l’adoption plutôt que l’avortement. Aux États-Unis, le ratio annuel des avortements par rapport aux adoptions de bébés est de près de 50:1. « Nous considérons les parents qui ont choisi de placer leurs enfants en vue d’une adoption comme des héros », dit Jeff. « Les familles biologiques prennent une décision difficile en faveur de la vie, souvent face à des appels téléphoniques réguliers demandant : “Êtes-vous sûr de ne pas vouloir interrompre la grossesse?” » Le taux d’avortement après un diagnostic prénatal de trisomie 21 aux États-Unis ne fait pas l’objet d’un suivi rigoureux, selon le Charlotte Lozier Institute, mais son incidence a été estimé : Une étude publiée en 2015 dans l’American Journal of Medical Genetics a conclu que l’avortement après un diagnostic prénatal avait réduit d’environ 30 % le nombre de personnes atteintes de trisomie 21 aux États-Unis. « C’est l’un de nos chevaux de bataille », dit Jeff. « Si seulement les personnes qui ont reçu un diagnostic prénatal de trisomie 21 savaient qu’il y a des familles qui sont prêtes et intéressées à adopter. » Chaque année, les McGarrity participent au rassemblement et à la marche Celebrate Life à Denver. Par deux fois, ils ont été les principaux conférenciers. Ils ont également participé à la Marche nationale pour la vie à Washington, D.C. Le diacre Steve Stemper, qui officie à la paroisse St. Thomas More et est membre du Conseil 10205, connaît les McGarrity depuis leur déménagement au Colorado en 2007. « Jeff et Sonia font tout ce qu’il faut pour promouvoir la vie, en renonçant à leur propre confort », a déclaré le diacre Stemper, qui est aussi le parrain d’Augustine. « Ils vivent la foi à un degré radical d’altruisme. » C O L U M B I A ✢ JANVIER/FÉVRIER 2024

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Photo par Pat Sola

Jeff et Sonia McGarrity avec leurs huit enfants au cimetière Fairmount à Denver, à l’automne 2021.

« Tout est un peu plus lent… je pense donc que nos enfants ont beaucoup plus appris sur la patience que moi », dit-elle. Seán, qui est en première année à l’université, convient qu’en tant qu’aîné, il a la « responsabilité d’être patient avec les frères et sœurs plus jeunes, surtout avec ceux qui sont atteints de trisomie 21, et de montrer l’exemple à Brendan et Augustine. » « Je ne changerais de vie pour rien au monde », ajoute Seán. « La joie des enfants atteints de trisomie 21, la joie et l’amour authentiques qu’ils ont, c’est incomparable. Ce sont vraiment les gens les plus heureux. » La philosophie des Chevaliers de Colomb s’intègre parfaitement à leur vie familiale, et la mission pro-vie de l’Ordre, en particulier l’initiative Échographie, est un effort qui tient à cœur aux McGarrity. « Il y a manifestement un lien logique — un mariage presque — entre les dons d’appareils d’échographie faits par les Chevaliers et le fait d’aider les personnes dont les enfants ont fait l’objet d’un diagnostic prénatal à réaliser qu’il ne s’agit pas d’une condamnation à mort », déclare Jeff. Mais « pro-vie » n’est pas seulement quelque chose que les Chevaliers font, dit Sonia — c’est ce qu’ils sont. « Lorsque je magasine avec les enfants, je dois avoir les antennes en l’air, prête à répondre à n’importe quelle question », explique-t-elle. « Tandis que dans notre paroisse, les Chevaliers sont la famille; je n’ai donc pas à faire preuve de discernement

ou à m’inquiéter de savoir si nous pouvons gérer la situation. Je sais que je peux y emmener mes enfants et qu’ils seront aimés, acceptés et aidés. » Jeff a trouvé le temps de décrocher son Deuxième Degré et son Troisième Degré de Chevalier en novembre dernier. Mais diriger un foyer animé, faire l’école à plusieurs enfants et répondre à leurs nombreux besoins ne lui laissent que très peu de temps pour participer aux activités du conseil. Bien que Jeff et Sonia ressentent parfois une pression interne pour en faire plus — faire plus de bénévolat et participer à des œuvres de miséricorde en famille — ils essaient de garder les yeux rivés sur leur travail le plus important. « Hier soir, j’essayais de faire le lit, et le bébé, Charlotte, rampait sur moi », raconte Sonia. « Et j’ai prié : “Jésus, je dois simplement imaginer que c’est toi. Et je fais ça pour toi.” » « Et cela m’a permis de voir les choses autrement, de me dire que ce n’est peut-être pas grave si je n’ai pas élevé mes enfants en faisant du bénévolat dans une banque alimentaire ou en participant à des projets de service. Peut-être que nous ne sommes pas tous appelés à faire cela. Nous sommes plutôt appelés à aimer et à élever ces enfants, tous les huit, et à les lancer pour qu’ils deviennent des saints. » ✢ CARL BUNDERSON écrit depuis le Colorado où il est membre du Conseil 1313 Longmont. JANVIER/FÉVRIER 2024 ✢ C O L U M B I A

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LA DOUCEUR DE L’ABANDON Les boîtes à bébé Safe Haven sont présentement distribuées dans 14 états, et grâce au soutien des C de C, ce nombre ne va aller qu’en s’accroissant

ordan et Gabrielle Bullard de Shelbyville, en Indiana, se rappellent en riant du jour où ils ont accueilli leur fille adoptée, Lynne Marie, au printemps dernier. « C’était un peu louche. Nous l’avons ramassée à une station-service qui se trouvait à mi-chemin entre chez nous et chez ses parents d’accueil », dit Gabrielle. « Chaque matin, je lui chante une petite chanson : “J’ai ramassé mon bébé à la station-service GetGo!” » Un mois plus tôt, la mère naturelle de Lynne avait décidé que, pour quelque raison que ce soit, elle ne pouvait pas prendre soin de son bébé. Elle a placé son bébé dans une boîte à bébés Safe Haven à une caserne de pompiers à Elkhart. Lynne a été récupérée et a été examinée en quelques minutes. Elle a été placée dans une famille d’accueil, puis elle a été déposée dans les bras de ses parents adoptifs le 25 mars 2023. Des histoires comme celle-ci se produisent de plus en plus souvent dans les 14 états où des boîtes à bébés Safe Haven ont été installées jusqu’à maintenant. Monica Kelsey, fondatrice et chef de la direction de l’organisation sans but lucratif établie en 2015 en Indiana, est convaincue qu’il y en aura de plus en plus. « Je m’attends à ce que nous soyons dans les 50 états avant longtemps », dit-elle. Chaque année, des dizaines de nourrissons sont illégalement abandonnés ou jetés, souvent dans des endroits dangereux. Au moment où ils sont trouvés, la plupart sont déjà morts. Monica, qui a été conçue par le viol et abandonnée dans un hôpital en 1973, se consacre à offrir une solution de rechange pour les mères qui ne veulent pas ou ne sont pas en mesure de prendre soin de leurs bébés. Depuis l’ouverture de la première boîte à bébés Safe Haven en Indiana en 2016, les Chevaliers de Colomb de la région participent activement à la collecte de fonds et à la promotion de plusieurs des quelque 200 boîtes à bébés actuellement en service. « Je dis toujours que les Chevaliers sont mon meilleur soutien », a affirmé Kelsey. « Ils sont toujours à mes côtés. » « C’est un excellent partenariat », affirme le député d’État de l’Indiana, Scott Schutte. « Et nous voyons les fruits de notre travail. » « SANS HONTE, SANS BLÂME, SANS NOM » L’idée des boîtes à bébés Safe Haven est venue à Monica Kelsey lors d’une visite en Afrique du Sud en 2013. C’est là qu’elle a vu une boîte à bébé et a appris son utilité. « C’était une façon pour une femme qui ne pouvait pas prendre soin de son nouveau-né de donner à son bébé la chance de vivre de façon anonyme, sans honte, sans blâme, sans nom », explique Monica. 18

Aux États-Unis, les 50 états ont des lois « refuge » qui permettent aux individus de rendre leurs nourrissons, sans répercussions légales, à des fournisseurs de soins désignés comme le personnel hospitalier. Toutefois, pour qu’une boîte à bébés soit installée, un état doit avoir une loi permettant aux individus de rendre un enfant de 30 jours ou moins de façon anonyme dans une boîte non surveillée par des caméras; 20 états autorisent actuellement de telles boîtes à bébés. Les boîtes de type incubateur à température contrôlée sont installées sur les parois extérieures des postes de pompiers, des postes de police et des hôpitaux. Le personnel doit être en mesure d’atteindre la boîte dans les minutes suivant l’alarme interne déclenchée lorsque la porte de la boîte à verrouillage automatique est fermée. La première boîte à bébés Safe Haven a été installée dans une caserne de pompiers à Woodburn, en Indiana, en 2016, et l’état compte le plus grand nombre de boîtes au pays avec 110 boîtes. « Au moins 75 % d’entre eux avaient l’implication des Chevaliers quelque part », a déclaré Kelsey. « Les Chevaliers de l’Indiana se sont ralliés à notre cause dès le départ. Il était inspirant de voir un groupe d’hommes soutenir les femmes à tous les niveaux. » Parfois, les conseils participent à la promotion d’un site pour une boîte; parfois ils aident à recueillir les 15 000 $ nécessaires pour en installer une. Ils parrainent et font la promotion de campagnes de sensibilisation, d’une ligne d’assistance téléphonique en cas de crise et d’autres ressources que l’organisme sans but lucratif offre pour aider les mères à garder et à prendre soin de leurs bébés. « Je veux que ces parents obtiennent l’aide dont ils ont besoin avant de placer leur bébé dans l’une de nos boîtes », dit Monica. « Il y a même des renseignements et une trousse de soins à l’intérieur de la boîte pour eux. La boîte est toujours le dernier recours. » Malgré tout, il y a beaucoup de joie lorsqu’un bébé qui aurait

Photo par Jason Mann

Par Natalie Hoefer

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Au-dessus : Le député d’État de l’Indiana, Scott Schutte, à côté de la boîte à bébés Safe Haven que lui et son conseil ont aidé à installer à la caserne de pompiers 53 à Greenwood, dans l’Indiana, en 2020. • En regard : Jordan et Gabrielle Bullard tiennent leur bébé, Lynne Marie, avec Monica Kelsey, fondatrice de Safe Haven Baby Boxes, et son mari, Joe, à Woodburn, Indiana.

Photo par Zach Dobson

autrement été abandonné dans de mauvaises conditions est rendu de façon sécuritaire. « Nous étions contents », a dit le Député d’État Schutte au sujet du premier bébé laissé dans une boîte de l’Indiana en 2017. « C’était merveilleux de savoir que nos Chevaliers ont déployé les efforts pour faire en sorte que cela puisse se produire. Cela a encouragé d’autres conseils à faire des collectes de fonds pour obtenir une boîte à bébés dans leur communauté. » Depuis 2017, 27 bébés ont été rendus dans les boîtes à bébés de l’Indiana, en plus de 133 bébés rendus en personne. « UN EFFORT QUI EN VAUT LA PEINE » Après l’Indiana, les états qui comptent le plus grand nombre de boîtes à bébés Safe Haven sont l’Arkansas et le Kentucky. Monica a rencontré des législateurs en Arkansas pour les inciter à élargir la loi refuge de l’état en 2018. « Cet état était important pour moi parce que ma famille biologique est originaire de là », explique Monica. La première boîte à bébés en Arkansas, installée dans une caserne de pompiers à Benton en 2020, a été financée grâce aux efforts du Conseil 9396 Our Lady of Fatima à Benton et du district no 1 de l’Arkansas. Depuis lors, les Chevaliers ont lancé ou contribué à la collecte de fonds pour chacune des 27 boîtes de l’Arkansas, selon Dale Flamand, président de la culture de vie pour le conseil d’État. Le premier bébé rendu dans une boîte à bébés de l’Arkansas a été rendu à la caserne de pompiers de Benton en mai 2020. Dans l’ensemble, cinq bébés ont été rendus dans les boîtes de l’état. « Ma réaction? Un sourire et des larmes », dit Dale, membre du Conseil 10167 Christ the King à Little Rock. Selon Dale, il reste encore beaucoup de travail à faire, pour s’assurer d’avoir des boîtes dans toutes les communautés de l’état.

Dave Holzwarth, président de la culture de la vie pour le conseil d’État du Kentucky et membre du Conseil 11470 St. John and St. Francis à Georgetown, a déclaré que l’objectif des Chevaliers du Kentucky est d’avoir une boîte dans chacun des 120 comtés de l’état. « Un projet de loi pour élargir la loi a été adopté en 2021 », dit-il. « Nous avons donc commencé à essayer d’obtenir des boîtes partout où nous le pouvons. » La première boîte du Kentucky a été installée à Louisville en juillet 2021. Il y a maintenant 23 boîtes dans l’état, et les Chevaliers ont participé à au moins 17 des projets, dit Dave. Trois bébés ont été rendus dans des boîtes au Kentucky en 2023. « L’effort vaut la peine si cela nous permet de sauver un seul bébé », affirme Dave. Les boîtes à bébés Safe Haven ont connu une croissance considérable au cours de la dernière année. En 2023, 50 boîtes ont été installées, les appels à la ligne d’assistance de l’organisation ont triplé et les collectes de fonds menées pour aider les mères à garder leurs bébés ont augmenté. « L’appui des Chevaliers est essentiel pour défendre les droits de ces enfants qui seraient autrement abandonnés et de ces mères qui pensent ne pas avoir d’autre option », dit Monica. Les Bullard sont reconnaissants que la mère naturelle de Lynne ait choisi la vie. « Mon plus grand souhait dans la vie était d’être mère », dit Gabrielle. « Les boîtes à bébés Safe Haven m’ont permis de réaliser ce souhait, et notre petite Lynne est la plus grande bénédiction que nous pourrions jamais demander. » Pour en savoir plus, visitez le site shbb.org. ✢ NATALIE HOEFER est journaliste pour The Criterion, le journal de l’archevêché d’Indianapolis. JANVIER/FÉVRIER 2024 ✢ C O L U M B I A

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« La chaîne de solidarité » Un entretien avec l’archevêque Mieczysław Mokrzycki de Lviv sur les conséquences humanitaires de la guerre en Ukraine

de dollars pour venir en aide aux victimes de la guerre. Alors que le deuxième anniversaire de la guerre approche (24 février), l’archevêque Mokrzycki s’est entretenu avec la revue Columbia au sujet des conséquences dévastatrices de la guerre en cours; de la persévérance et de la foi qui gardent l’esprit d’espoir vivant dans son pays; et de l’aide matérielle et spirituelle qui provient d’une fraternité répartie sur plusieurs continents. COLUMBIA : Cela fait près de deux ans que la Russie a envahi l’Ukraine. Comment la situation de votre pays a-t-elle changé et comment la guerre en cours affecte-t-elle les civils? ARCHEVÊQUE MIECZYSŁAW MOKRZYCKI : On dit souvent que les gens peuvent s’habituer à n’importe quoi au fil du temps, qu’il s’agisse de richesse, de maladie ou de souffrance. Certains disent que les Ukrainiens s’habituent à la guerre, mais je crois que c’est loin

Photo par Andrey Gorb

n février 2023, lors du premier anniversaire de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, l’archevêque Mieczysław Mokrzycki de Lviv a remercié les Chevaliers de Colomb pour leur appui et leur aide importante pour « ces plus petits » (Mt 25, 40). « Continuez à prier et à nous soutenir », a-t-il dit. « Ce que vous avez fait, vous l’avez fait pour le Christ. » Ancien secrétaire personnel de saint Jean-Paul II (1996-2005) et du pape Benoît XVI (2005-2007), l’archevêque Mokrzycki dirige l’archevêché catholique romain de Lviv depuis 2008. En mai 2012, il est devenu l’un des premiers Chevaliers de Colomb en Ukraine, avec l’archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk, chef de l’Église catholique grecque ukrainienne, entre autres. L’Ordre compte maintenant plus de 2 000 membres ukrainiens, dont plusieurs mènent les efforts de charité avec le soutien du Fonds de solidarité pour l’Ukraine de l’Ordre, qui a permis de recueillir plus de 22 millions C O L U M B I A ✢ JANVIER/FÉVRIER 2024

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À droite : Le cardinal Konrad Krajewski dirige un service de prière œcuménique à l’archicathédrale de l’Assomption-de-laBienheureuse-Vierge-Marie à Lviv, le 10 mars 2022. L’archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk (à gauche) et l’archevêque Mieczysław Mokrzycki (à droite) font partie des dirigeants religieux qui ont participé. • En regard : Le Député d’État de l’Ukraine Youriy Maletskiy et l’archevêque Mieczysław Mokrzycki visitent des familles ukrainiennes qui se sont réfugiées dans un monastère à Rava-Ruska dans l’ouest de l’Ukraine, le 12 avril 2022.

Photo par Mykola Schepniy

d’être vrai. Le plaisir, même ressenti souvent, vous rend toujours heureux. La souffrance, même récurrente, vous apporte toujours de la douleur. Une guerre prolongée peut devenir le pain quotidien, mais c’est un pain amer. Cette guerre apporte à la fois de la douleur physique et morale; elle apporte de l’anxiété, de la peur et de l’instabilité. Les jeunes hommes sont toujours appelés pour le service militaire, mais il y a beaucoup moins d’hommes qu’avant. Beaucoup de soldats sont morts. Tant de femmes et d’enfants ont perdu leur mari et leur père. Tous les hôpitaux de l’Ukraine, de Zaporizhzhia à Lviv, débordent de civils et de soldats. Dans de nombreuses villes, les sirènes retentissent et les réfugiés affluent quotidiennement. Beaucoup d’entreprises ont fermé leurs portes parce qu’elles n’avaient pas assez d’employés. Je remercie Dieu que dans mon diocèse, nous ne manquons pas de nourriture, mais il est évident que les gens de la périphérie et de la campagne sont appauvris. Maintenant, dans les églises, nous voyons surtout des personnes âgées, des femmes et des enfants. Il y a une atmosphère générale de tension, même dans les régions de l’Ukraine où la guerre semble plus éloignée. COLUMBIA : Comment cette guerre a-t-elle influencé la foi des gens, ainsi que la relation entre les différentes communautés chrétiennes? ARCHEVÊQUE MOKRZYCKI : Évidemment, les gens sont profondément fatigués de la situation. Mais l’esprit d’espoir n’est pas mort au cœur de la nation ni celui de la foi. Les gens continuent d’assister à la messe et de prier. Ils placent toujours de l’espoir en Dieu, car lui seul peut garantir la victoire du bien contre le mal. Je vois souvent la lumière de la foi profonde briller dans l’obscurité de la souffrance. Je me souviens des paroles profondes d’une mère d’un de nos soldats tombés au combat lorsqu’elle s’est penchée sur la tombe de son fils : « Je t’ai perdu, mais je remercie Dieu, car tu as été un don et j’ai eu la chance de t’élever pendant toutes ces années. » Les Ukrainiens savent que leur vie n’est pas inutile ou vide. Ils croient en la vie éternelle et la foi leur donne la force de supporter cette période difficile. Lorsque nous assistons à des funérailles, toute la communauté se rassemble pour rendre hommage au défunt. Des prêtres de différents rites sont également présents et la guerre nous a rapprochés. Je pense que le clergé catholique, orthodoxe et protestant se sent plus uni face à la guerre et à la souffrance. Et les fidèles se tiennent également solidaires les uns avec les autres. Il y a un grand esprit de respect et de communauté.

COLUMBIA : De quoi les Ukrainiens ont-ils le plus besoin en ce moment, à la fois de façon matérielle et spirituelle? ARCHEVÊQUE MOKRZYCKI : L’Ukraine occidentale est en grande partie épargnée des difficultés matérielles importantes et nous nous sentons relativement en sécurité. Mais nous ne pouvons pas oublier que la guerre se poursuit et que certaines parties de l’Ukraine ont subi de graves dommages. Les gens ont désespérément besoin d’aide. Dans l’est de l’Ukraine, où les combats continuent, les besoins sont beaucoup plus importants. Les civils ont fui ces régions, cherchant la sécurité plus loin dans l’ouest. Les réfugiés internes, qui sont souvent partis en apportant le minimum avec eux, se retrouvent sans abri et à la merci des autres. Les évêques de la région nous appellent pour obtenir de l’aide, et nous essayons de soutenir autant que possible les parties les plus touchées de l’Ukraine. Nos frères et sœurs qui vivent encore là-bas manquent de tout : de la nourriture, de l’eau, d’un toit au-dessus de leur tête. Ils font face à une crise humanitaire bien réelle. Outre les besoins matériels, bon nombre de mes concitoyens ont aussi besoin d’aide psychologique et spirituelle. J’encourage souvent nos Chevaliers à être présents, à être proches de ces familles et à leur offrir non seulement de l’aide matérielle, mais aussi du soutien moral. Cela fait partie de notre appel. Le bienheureux Michael McGivney a fondé les Chevaliers de Colomb pour prendre soin des veuves et des orphelins laissés sans ressources et seuls après la mort de leur mari et de leur père. C’est une façon pour les Chevaliers de répondre à leur devoir de charité. COLUMBIA : Quelle a été la portée de l’aide fournie par les Chevaliers de Colomb? ARCHEVÊQUE MOKRZYCKI : Depuis le début de la guerre, nous avons reçu un soutien extraordinaire de nos frères, en particulier ceux de la Pologne et de l’Amérique du Nord. Les Chevaliers de Colomb sont très connus dans notre pays : des camions arborant l’emblème des Chevaliers de Colomb ont traversé tout le pays apportant de l’aide humanitaire. La présence de l’Ordre ici est providentielle. Les frères Chevaliers aident tout le monde, pas seulement les catholiques. Ils aident les fidèles de différentes communautés chrétiennes et les non-croyants JANVIER/FÉVRIER 2024 ✢ C O L U M B I A

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COLUMBIA : Comment la présence de l’Ordre a-t-elle continué d’évoluer en Ukraine? ARCHEVÊQUE MOKRZYCKI : Le nombre de membres a augmenté rapidement au cours des dernières années, dépassant ainsi nos attentes. C’est le fruit de la prudence et du courage de l’ancien Chevalier Suprême Carl Anderson, qui a suivi l’inspiration de Dieu pour établir les Chevaliers de Colomb en Ukraine, où l’Église catholique n’est pas très présente. Je suis certain que les visites du Chevalier Suprême Patrick Kelly et de l’Aumônier Suprême et archevêque William Lori en Ukraine se révéleront aussi très fructueuses. Le pape, en tant que chef de l’Église, voyage souvent dans différents pays pour rencontrer ses fidèles et leur donner de l’espoir. De la même façon, le Chevalier Suprême, en tant que chef de l’Ordre, visite ses Chevaliers pour montrer sa solidarité et son soutien, renforçant la conviction de nos frères ukrainiens que leur travail est nécessaire et reconnu. Il a également rencontré des réfugiés et des paroissiens, préparé des colis de ravitaillement à Brioukhovytchi et distribué de la nourriture aux réfugiés dans le refuge des Albertins à Lviv. Toutes ces rencontres ont été mémorables. Il en va de même pour la visite de l’Aumônier Suprême et 22

archevêque Lori. Il a rencontré les Chevaliers et les aumôniers pour les encourager et les renforcer. Ils se sont sentis soutenus, sachant qu’ils n’étaient pas seuls dans leur pays éloigné. Je suis certain que ces événements porteront des fruits spirituels parmi les Chevaliers. COLUMBIA : Y a-t-il un autre message que vous aimeriez trans-

mettre aux frères Chevaliers?

ARCHEVÊQUE MOKRZYCKI : D’abord et avant tout, j’aimerais

exprimer ma sincère reconnaissance à nos frères du monde entier, qui prient continuellement pour nous. Il y a déjà eu tant de rosaires priés à nos intentions! Nous nous sentons vraiment comme une famille. Je tiens également à remercier les Chevaliers pour toute l’aide importante qui nous a été offerte par la Pologne et l’Amérique du Nord. Merci de ne pas nous avoir oubliés et de ne pas laisser le monde nous oublier, car la guerre est toujours en cours. Et la guerre est surtout difficile pour les civils innocents et vulnérables, qui sont les victimes de cette cruelle injustice. Nous avons encore

« J’encourage souvent nos Chevaliers à être présents, à être proches de ces familles et à leur offrir non seulement de l’aide matérielle, mais aussi du soutien moral. Cela fait partie de notre appel. »

Photos par Tamino Petelinšek

également. Les Chevaliers fournissent une aide continue et adaptée aux besoins locaux, comme les fournitures de nettoyage, les denrées, les vêtements, les fauteuils roulants ou les génératrices. Nous sommes extrêmement reconnaissants et nous ressentons un sentiment d’unité avec les membres du monde entier. Les Chevaliers ukrainiens sont le dernier maillon de la chaîne de solidarité qui commence en Amérique du Nord et passe à travers la Pologne. Les Chevaliers offrent également leur présence et leur temps aux victimes de la guerre. Ils les rencontrent et discutent avec eux. Ils deviennent témoins de la foi et, dans un sens, ils deviennent des missionnaires, évangélisant les autres avec leurs gestes. Je ne peux pas m’empêcher de penser à la parabole du bon Samaritain. En tant que Chevaliers, nous prêchons l’Évangile de Jésus-Christ, qui dit que « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40).

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À droite : L’archevêque Mokrzycki discute avec Bogdan Kovaliv, ancien député d’État de l’Ukraine, à l’extérieur du séminaire catholique romain à Brioukhovytchi, à la suite de la première cérémonie d’exemplification du Quatrième Degré de l’Ukraine le 27 mai 2023. • En regard, à partir de la gauche : L’archevêque Mokrzycki et le Député d’État de l’Ukraine Youriy Maletskiy accompagnent l’Aumônier Suprême et archevêque William Lori lors d’une visite à un entrepôt de l’archevêché de Lviv où les Chevaliers chargent et déchargent des fournitures humanitaires, le 3 octobre 2022. • Le Chevalier Suprême Patrick Kelly et l’archevêque Mokrzycki offrent de la soupe chaude aux personnes déplacées réunies à l’extérieur de la maison des Frères Albertins à Lviv, le 6 décembre 2022.

besoin de cette unité qui provient de la prière, de la bonne volonté et de la gentillesse. Je tiens également à remercier les Chevaliers ukrainiens pour leur présence, leur espoir continu et leur engagement fiable et sérieux, qui est la concrétisation des principes de l’Ordre. Ils incarnent la charité par leur service à leurs frères et à chaque Ukrainien dans le besoin. Ils partagent courageusement ce qu’ils ont avec les moins fortunés, même s’ils n’en ont pas beaucoup. Chaque petit geste de solidarité est inestimable. Il redonne espoir, réconforte et aide à faire face à l’adversité, en plus de chasser le désespoir.

Photo par Andrey Gorb

COLUMBIA : Quel rôle les autres catholiques, comme les membres du clergé et les laïques, ont-ils joué pendant cette période de guerre? ARCHEVÊQUE MOKRZYCKI : En tant que prêtres, nous continuons de célébrer la messe et d’inviter nos paroissiens à prier et à pratiquer la pénitence. Nous les encourageons à prier le rosaire, car Notre Dame de Fatima nous a explicitement demandé de prier le rosaire pour la conversion de la Russie et de prier pour la miséricorde de Dieu sur les pécheurs. Nous prions pour la paix, pour le retour heureux de ceux qui luttent aux fronts, pour la protection des familles qui ont perdu des êtres chers. Nous prions également pour nos dirigeants, pour qu’ils agissent avec soin, justice et honnêteté. En plus de notre Saint-Père, nous encourageons la prière et le jeûne les vendredis pour la paix en Ukraine. Les fidèles laïcs contribuent depuis les premiers moments de la guerre. Toutes les paroisses sont engagées à aider et à soutenir les personnes vulnérables. Cet engagement est très important; c’est la preuve que nos communautés savent à quel point la solidarité est essentielle. Les organismes d’aide humanitaire, comme Caritas, et les particuliers coopèrent et font preuve d’une grande solidarité. Dans de nombreuses paroisses, les réfugiés qui ont tout perdu, mais aussi les habitants qui souffrent du manque de moyens, reçoivent des colis alimentaires ou d’autres biens essentiels pour survivre. COLUMBIA : La guerre entraîne des conséquences durables et des plaies difficiles à guérir. Quel avenir voyez-vous pour l’Ukraine? ARCHEVÊQUE MOKRZYCKI : Il est vrai que la guerre entraîne des conséquences auxquelles nous allons faire face pendant de

nombreuses années : des hommes blessés physiquement et moralement sur les fronts, des femmes veuves, des enfants orphelins, des survivants de traumatismes qui auront besoin de soutien psychologique et de soins pastoraux. Les anciens combattants auront besoin d’un soutien psychologique; beaucoup d’entre eux se retrouvent dans des centres de réadaptation parce qu’ils ne réussissent pas à revenir à la normalité. Le soutien est nécessaire pour les mères veuves qui sont seules et impuissantes après le décès de leur mari. De telles plaies prendront des années, voire des générations, à guérir. La deuxième année de la guerre a été la deuxième année sans école pour de nombreux enfants. Certains d’entre eux n’ont pas appris à lire ou à écrire parce qu’ils n’avaient pas accès à l’école. La guerre nous force à poser des questions difficiles, mais nous savons que notre Dieu est un Dieu de la paix et qu’il est bon. Avec le soutien approprié, nous trouverons un moyen de remédier à cette situation. Rien n’est impossible pour Dieu. Nous comptons tous sur son intervention, sur le fait qu’il transformera notre cœur et le cœur de nos dirigeants et que, finalement, nous trouverons la paix. COLUMBIA : Comment peut-on trouver la présence de Dieu dans toutes ces souffrances? ARCHEVÊQUE MOKRZYCKI : Dans les situations critiques, la guerre ou les catastrophes naturelles, nous pouvons entendre les voix du désespoir : Dieu, où es-tu? Pourquoi laisses-tu cela se produire? Mais nous savons que le bien triomphera sur le mal. Par son incarnation, par sa vie et sa mort sur la croix, le Christ nous a montré qu’il est avec nous, qu’il accepte notre souffrance dans sa propre souffrance et qu’il accueille notre mort dans sa propre mort. Il nous a prouvé que notre vie ne se termine pas ici sur terre, mais se prolonge jusqu’à l’éternité. C’est là que notre foi s’avère pratique; elle nous aide à affronter les temps de guerre et à affronter les doutes et les crises. La foi nous montre sans équivoque qu’il y a un moyen de sortir des situations les plus désespérées. Même si nous avons parfois l’impression que tout est perdu, nous avons la conviction que quelque chose de mieux nous attend, une joie éternelle. ✢ JANVIER/FÉVRIER 2024 ✢ C O L U M B I A

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Si l’appel à la sainteté nous semble ennuyeux, il est temps de faire un examen de conscience et d’imagination Par le père John Connaughton

«D

e nos jours, peu de gens veulent être des saints, mais tout le monde essaie de perdre du poids. » Lorsque j’ai lu pour la première fois cette citation du penseur catholique français René Girard, je pensais que c’était une blague. De quoi parlait-il? En y réfléchissant un peu plus, j’ai réalisé que M. Girard exprime en fait quelque chose de très important sur le désir humain. En quoi consiste la vie? Pour quoi vivons-nous? En tant que catholiques, nous croyons que la plus grande aspiration du cœur humain ou la réalisation la plus noble que nous pouvons 24

souhaiter pour nous-mêmes et pour ceux que nous aimons est la sainteté. Nous devrions être des saints. Mais étrangement, notre imagination est souvent si appauvrie et nos cœurs sont si atrophiés que nous aspirons moins à la grandeur de la sainteté qu’à rentrer confortablement dans nos jeans. Le point de vue de M. Girard n’est pas nouveau. Jésus en parle dans sa parabole à propos d’un roi qui célèbre les noces de son fils (Mt 22, 1-14). Le roi envoie ses serviteurs appeler les invités à la noce. Mais les invités refusent; ils ne sont pas intéressés. Il s’agit d’une réponse très étrange. Après tout, ce n’est pas comme

Hubert et Jan van Eyck, Le Retable de Gand (ouvert), 1432, détail du panneau L’Adoration de l’Agneau mystique/ Photo © Lukas – Art in Flanders

QUEL EST VOTRE PLUS PROFOND DÉSIR?

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être invité à Poughkeepsie pour le mariage du fils de votre deuxième cousin. Il s’agit d’un mariage royal. Cela serait comme d’être invité au palais de Buckingham, toutes les dépenses payées. Les invités, toutefois, préfèrent retourner travailler dans les champs ou dans leurs commerces plutôt que de se rendre à la noce. Certains des invités maltraitent et tuent même les serviteurs, comme s’ils étaient profondément offensés par l’invitation du roi. Malgré sa bienveillance envers eux, les invités révèlent par leur manque d’intérêt qu’ils n’ont aucun amour pour le roi et son fils. Lorsque nous lisons ce passage, nous devons comprendre que les invités n’ont pas les bonnes priorités. Comment une personne rationnelle pourrait-elle laisser passer une occasion aussi exceptionnelle? Mais sommes-nous si différents de ces invités? Je crois que pour la plupart des gens, du moins là où je vis, la pratique de la religion n’est pas une priorité. La participation hebdomadaire à la messe est faible par rapport à la population catholique. Peu de gens croient qu’il est nécessaire d’aller se confesser. Les enfants ne connaissent pas leurs prières. Les gens ne trouvent pas les sujets liés à Dieu pertinents ou intéressants. Nous semblons plus intéressés par des choses comme le travail, les sports, la politique et la téléréalité. Aucun de ces facteurs n’est mauvais en soi, tout comme il n’y a rien de mal à vouloir perdre du poids. Le problème est que nous sommes plus intéressés par ces choses que par ce que le Christ nous offre dans notre vie avec lui dans l’Église. Cela tient en grande partie à notre imagination appauvrie, qui nous empêche de croire que ce que le Seigneur nous offre est intéressant. Pour une multitude de raisons, la vie au sein de l’Église peut sembler comme une mauvaise noce, avec de la nourriture médiocre, un animateur agaçant et des invités ennuyants et sans attrait. Voir la vie au sein de l’Église de cette façon révèle un manque d’imagination. Un de mes professeurs au séminaire qui a travaillé avec des étudiants universitaires lorsqu’il était jeune prêtre m’a déjà fait part de sa frustration face au manque d’intérêt de ces étudiants pour les choses sacrées. Lorsqu’un étudiant a tenté de justifier le fait de ne pas aller à la messe en disant qu’il pensait que c’était ennuyeux, le prêtre a répondu : « La messe n’est jamais ennuyeuse. C’est vous qui êtes ennuyeux. » C’est aussi le problème des invités à la noce. Ils ne sont pas seulement impolis. Leur manque d’imagination les rend ennuyants. Ils ne sont pas en mesure de reconnaître le grand événement auquel ils ont été invités. Un banquet est plus qu’un repas. Il s’agit également d’une occasion de favoriser la fraternité. Il s’agit de

C’est dans l’Église que nous sommes façonnés en saints. Être un saint signifie de vivre une vie extrêmement remplie, significative et satisfaisante.

célébrer quelque chose d’important avec nos proches. Alors que notre culture est axée sur la nourriture en surabondance (d’où notre obsession du poids), nous sommes affamés de fraternité. Nous sommes affamés d’amitié. Nous sommes affamés d’une communion authentique avec les autres. Nous désirons la joie avec les gens que nous aimons et vivre des expériences qui font paraître tous les autres plaisirs du monde bien insignifiants en comparaison. Sauf que lorsque cette expérience nous est offerte sous forme de messe, nous, comme les invités dans la parabole, semblons la rejeter en faveur du travail, des sports, du sommeil, de toutes les autres choses. C’est la grande tragédie de notre époque. Il y a un profond désir de connexion, mais nous essayons de le satisfaire avec des choses mondaines et superficielles qui nous laissent épuisés et mécontents. Le banquet du roi est l’endroit où nous trouvons le repos, la paix, la joie et la fraternité aimante qui est la communion des croyants dans le Christ, que nous appelons l’Église. Le Christ veut nous rendre saints par l’intermédiaire de la vie au sein de l’Église. C’est dans l’Église que nous sommes façonnés en saints. Être un saint signifie de vivre une vie extrêmement remplie, significative et satisfaisante. Mais cela exige quelque chose de nous. Pour cela, il faut se repentir et se convertir, ce qui signifie renoncer aux choses auxquelles nous nous sommes attachés, une expérience qui ressemble à la croix. Mais le repentir et la conversion sont libérateurs, car ils nous permettent de désirer ce qu’il y a de plus élevé et de faire de la place en nous pour la grâce de Dieu. La grâce nous donne la force de garder le contrôle sur les désirs moins nobles qui peuvent nous égarer du chemin vers la sainteté et nous garder coincés dans la banalité du péché. En fin de compte, le péché signifie dire à Dieu : « Je ne veux pas ce que tu m’offres. Ces autres choses sont plus intéressantes et plus désirables que toi. » C’est ce qu’est le péché. Et c’est ennuyeux. Qu’en est-il de l’homme à la fin de la parabole qui ne porte pas le vêtement de noce, ce qui contrarie grandement le roi? Bien qu’il soit présent au banquet, en choisissant de ne pas porter le vêtement de noce, l’homme a choisi de rester détaché. Il veut profiter des avantages du banquet sans accepter la fraternité du roi. Il est présent selon ses propres conditions et non dans le but de se réjouir et de célébrer avec son souverain. Nous le comprenons par sa réponse à la question du roi : « Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce? » Si l’homme avait répondu que c’était en raison de son manque de moyens, le roi aurait certainement fourni un tel moyen. Mais il n’a aucune excuse et il est réduit au silence. L’homme est un trouble-fête, quelqu’un qui tente de vivre au sein de l’Église sans repentir ni conversion. Et le roi le fait jeter dans les ténèbres. C’est une fin qui donne à réfléchir, révélant le danger d’un désir insuffisant et la fin tragique de ceux qui aspirent à trop peu. Cette fin fait penser aux paroles d’un autre penseur français du 20e siècle, Léon Bloy, qui a écrit que « la seule grande tragédie de la vie est de ne pas devenir un saint ». ✢ LE PÈRE JOHN CONNAUGHTON est le prêtre de la paroisse St. Cecilia-St. Gabriel, à Stamford, au Connecticut, où il est membre du Conseil 5833 Father Myron Miller. JANVIER/FÉVRIER 2024 ✢ C O L U M B I A

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La Foi

Des membres du Conseil 5377 St. Therese à College Laguna, Luçon Sud, avec des paroissiens devant une chapelle nouvellement rénovée sur le versant du mont Makiling à Los Baños. Les Chevaliers ont acheté des matériaux pour la toiture et le plancher et ont payé la main-d'œuvre pour restaurer la chapelle rurale, qui était tombée en ruine et ne pouvait plus accueillir la messe. Le père Mark Anthony Jamero, membre des Chevaliers et vicaire de la paroisse St. Therese of the Child Jesus, a célébré une messe spéciale pour la réouverture de la chapelle.

RÉCONFORT POUR LES AFFLIGÉS L’Assemblée 3018 St. Rafael Guizar Valencia et le Conseil 7613 St. Mark the Evangelist à San Antonio collaborent depuis plusieurs années pour fournir des rosaires aux personnes dans le besoin, et ils en ont fourni plus de 1 000 à ce jour. Les rosaires sont distribués par Haven for Hope, une organisation qui offre de l’hébergement, des conseils et d’autres ressources à des personnes en situation d’itinérance. RAVIVER LES CŒURS Lorsque les Chevaliers du Conseil 3656 Father William Blum à New Hope, au Minnesota, ont découvert que l’une des quatre paroisses desservies par le conseil n’avait pas de défibrillateur externe automatisé, ils ont décidé d’en acheter un. En plus du nouveau défibrillateur pour l’église St. Margaret Mary, à Golden Valley, les placiers et d’autres bénévoles de la paroisse ont reçu une formation en intervention d’urgence. DÉFI DU ROSAIRE L’été dernier, le Conseil 14268 Pend Oreille à Newport, Washington, a mis au défi les paroissiens de prier 2 023 rosaires

LE FER S’AIGUISE AVEC LE FER Le Conseil 4812 Our Lady of the Genesee de Rochester, dans l’état de New York, a participé au renouveau eucharistique national en organisant une retraite pour les hommes de la paroisse St. Marianne Cope. Environ 20 hommes ont participé à la retraite, qui mettait l’accent sur la croissance dans la dévotion eucharistique.

d’ici la fin de 2023. En décembre, les paroissiens étaient sur la bonne voie pour atteindre plus du double de cet objectif. DES CALICES DE L’INDIANA POUR DES ÉGLISES CUBAINES L’Assemblée 248 Father Peters à Connersville, en Indiana, a fait don de cinq calices et patènes commémoratifs portant le nom des membres défunts de l’assemblée au diocèse de Pinar del Río dans l’ouest de Cuba. Les calices seront utilisés par les prêtres nouvellement ordonnés et d’autres prêtres ayant besoin d’un nouveau calice et d’une nouvelle patène. VISITE DES RELIQUES DE PADRE PIO À NAPERVILLE Des membres du Conseil 1369 Sts. Peter and Paul et de l’Assemblée 3044 Bishop Romeo Blanchette à Naperville, en Illinois, ont assuré une garde d’honneur pendant l’exposition et la vénération des reliques de saint Pio de Pietrelcina à l’église catholique Sts. Peter and Paul. Environ 5 000 personnes ont participé à l’événement d’une journée, qui s’est terminé par une messe votive de saint Pio.

Le Grand Chevalier Mike Abbate du Conseil 9623 Ascension of Our Lord à Laplace, en Louisiane, présente un calice et une patène au diacre Cory Ford avant son ordination à la prêtrise l’an dernier. Les objets sacrés appartenaient au père Benjamin Piovan, pasteur fondateur de la paroisse Ascension of Our Lord, et aumônier du conseil, qui a baptisé le diacre Ford lorsqu’il était nouveau-né. Le Conseil 9623 a appuyé le diacre Ford sur le plan spirituel et financier pendant ses huit années de formation.

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La Famille

CI-DESSUS : Photo par Robert Rogers — CI-DESSOUS : Photo par Jane McNeill

Jeff Slowinski (à gauche) et le directeur des programmes communautaires Bob Ostrowski du Conseil 1170 Msgr. John R. McGinley à Stevens Point, au Wisconsin, livrent des denrées recueillies lors d’une collecte du conseil aux représentants d’Operation Bootstrap, une banque alimentaire qui fournit également des vêtements, du transport et plus aux personnes dans le besoin. Les Chevaliers ont recueilli 136 kg de nourriture et 500 $ de dons en argent pour l’organisme.

LES FAMILLES QUI PRIENT ENSEMBLE Pour célébrer le mois du Rosaire en octobre, le Conseil 403 de Bradford, en Pennsylvanie, a tenu sa soirée annuelle du rosaire en famille à l’église St. Bernard. Au début du 20e siècle, les immigrants italiens tenaient régulièrement des soirées de prière du rosaire en famille et le conseil a repris cette tradition dans la communauté paroissiale il y a trois ans.

DES ÉTAGÈRES INSTALLÉES DANS UNE ÉCOLE Les membres du Conseil 8334 Holy Spirit à Lee’s Summit, au Missouri, contribuent régulièrement à l’aménagement paysager et à d’autres projets à l’école secondaire catholique St. Michael the Archangel. Plus récemment, les Chevaliers se sont mobilisés lorsqu’ils ont entendu que l’école avait besoin de tablettes de rangement. Ron Hillerman, membre du conseil, a fait don de tablettes en acier qu’il avait dans sa remise. Avec d’autres Chevaliers, Ron les a nettoyées, remises à neuf et installées dans le quai de chargement et le bâtiment d’entretien de l’école. UNE RAMPE POUR UNE PAROISSIENNE Lorsqu’une paroissienne de 98 ans de l’église Holy Name of Mary, en Nouvelle-Orléans, est tombée et s’est fracturée la hanche, elle ne pouvait pas retourner à la maison jusqu’à ce qu’une rampe pour fauteuil roulant soit installée chez elle. Les membres du Conseil 1724 Santa Maria, dirigé par le Grand Chevalier Steve Dykes, ont acheté les matériaux nécessaires, construit la rampe et l’ont installée.

UN DON DE BIENFAISANCE AU CŒUR Les Chevaliers du Conseil 8192 Father Hugh MacKinnon à Elmira, en Ontario, ont livré 90 kg de pommes fraîchement cueillies et un chèque de 200 dollars canadiens à la banque alimentaire des services communautaires de Woolwich; le don a été fait en prévision de la fête de l’Action de grâce au Canada. FÊTE D’HALLOWEEN Le Conseil 11114 Father Owens à Battle Creek, au Michigan, a collaboré avec le conseil des femmes catholiques de l’église catholique St. Philip pour organiser une fête d’Halloween pour les enfants de la paroisse. Plus de 70 enfants et parents ont participé à l’événement, qui comprenait de la nourriture, des jeux et des prix. DISTRIBUTION DES PRODUITS D’ÉPICERIE À JOLIET Les membres du Conseil 4400 Holy Trinity à Joliet, en Illinois, ont distribué plus de 180 sacs d’épicerie à des personnes dans le besoin. Les denrées ont été achetées avec les 6 000 $ amassés lors de l’événement de golf du conseil.

Mike Bradt (à gauche) et Tom Weber du Conseil 13093 Our Lady of the Mountains à Stevensville, au Montana, déchargent des dindes le 18 novembre à la paroisse St. Mary. Depuis plus d’une décennie, le Conseil 13093 offre des repas de l’Action de grâce à des centaines de familles dans le comté de Ravalli, collaborant avec des conseillers des écoles locales pour identifier les familles dans le besoin. En 2023, les Chevaliers ont remis environ 4 500 $ en dindes et en cartes cadeaux d’épiceries à 80 familles. JANVIER/FÉVRIER 2024 ✢ C O L U M B I A

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C H E VA L I E R S À L’ Œ U V R E ✢ « L A F O I E N A C T I O N »

La Communauté

Gary Campbell, cérémoniaire d’État de la Nouvelle-Écosse (à gauche), et Peter Bonner, député de district, tous deux membres du Conseil 16817 St. Agnes à Halifax, hissent un drapeau commémoratif du jour du Souvenir. En plus de hisser des drapeaux et d’installer des panneaux arborant la mention « Nous nous souviendrons d’eux » dans toute la communauté, les Chevaliers ont placé des drapeaux canadiens sur les tombes des anciens combattants dans des cimetières locaux et ont participé à des cérémonies commémoratives locales.

CLINIQUE DE SANTÉ DU CONGO Le Conseil 9499 Bishop Charles P. Greco de Clemmons, en Caroline du Nord, ainsi que des Chevaliers individuels, ont fait don de plus de 2 250 $ pour aider Emery Ngamasana, un frère Chevalier, à construire une nouvelle clinique de santé dans son village de Matari, au Congo. DES PYJAMAS POUR LES VÉTÉRANS L’Assemblée 649 St. Isaac Jogues de Bloomfield, au New Jersey, a recueilli plus de 200 pyjamas pour des vétérans dans le besoin, d’une valeur totale estimée à 2 000 $. Les vêtements ont été remis au Centre médical des Anciens Combattants d’East Orange, où ils seront distribués. GOLFER POUR LA CHARITÉ Près de 70 personnes ont participé au tournoi de golf annuel tenu par le Conseil 12335 Sts. Gabriel and John Vianney de Colorado Springs, au Colorado, au terrain de golf de Pine Creek. L’événement a permis de recueillir plus de 10 400 $ pour les dons de charité à des organisations telles que le Home Front Military Network et les Jeux olympiques spéciaux du Colorado.

DES REPAS POUR LES VÉTÉRANS DE VICTORY HOUSE Plus de 25 bénévoles du Conseil 12263 Cardinal Bernardin et de l’Assemblée 3198 Father Mychal F. Judge, O.F.M. à Bluffton, en Caroline du Sud, ont servi 220 vétérans lors d’un repas commandité conjointement par le conseil et l’assemblée à la Victory House, une résidence pour les vétérans de Walterboro. HONORER L’HISTOIRE DU QUATRIÈME DEGRÉ L’Assemblée 615 Mgr. John Wheten à Bathurst, au Nouveau-Brunswick, a fait don d’une tenue d’apparat de Quatrième Degré au Musée du patrimoine de Bathurst. Le musée présentera la tenue avec un texte sur le Quatrième Degré en l’honneur des près de 60 ans de service patriotique de l’assemblée à la communauté. BOURSE D’ÉTUDES DES C DE C Les demandes de bourses d'études des Chevaliers de Colomb pour l'année universitaire prochaine seront disponibles le 1er février. Pour plus d'informations, visitez kofc.org/scholarships.

Des membres du Conseil 11780 Harry J. Tucker Jr. à Covington, dans l’état de Washington, installent une rampe à la maison d’un couple âgé de l’église catholique St. John the Baptist. Le projet a été réalisé dans le cadre du programme d’aide du conseil qui vise à servir les membres défavorisés de la communauté.

« WE THE PEOPLE » L’Assemblée 2753 Father George P. Boehmicke à Hopkinsville, au Kentucky, a parrainé une célébration de la Constitution américaine à l’école catholique Sts. Peter and Paul. En plus de présenter les éditions de poche de la Constitution aux étudiants et aux membres du personnel, l’assemblée a invité deux législateurs de la législature de l’etat du Kentucky et un juge de la cour à parler de l’importance de la Constitution et de son incidence sur les branches législatives et judiciaires du gouvernement américain.

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La Vie AGIR POUR LA VIE Le Conseil 5558 Luke Hart à Ottawa, en Ontario, a récemment fait don de 400 dollars canadiens à Action Life Ottawa pour soutenir la mission de l’organisme consistant à éduquer les gens sur la dignité de la vie humaine. Le conseil soutient le centre depuis cinq ans; il fournit également une aide financière au Miriam Centre et au Youville Centre, qui aident les mères âgées de 14 à 25 ans à prendre soin de leurs enfants.

Des membres du Conseil 16734 St. Joseph the Worker à San Francisco sont prêts à recevoir des dons lors de la collecte de fonds du conseil pour les personnes handicapées. Le conseil a recueilli 420 $, qui seront versés au programme de formation de la foi de l’archevêché de San Francisco pour les personnes ayant des besoins particuliers.

Les Chevaliers du Conseil 13808 Pope John Paul II et les paroissiens de l’église catholique Christ Our King and Savior à Greensboro, en Géorgie, tiennent des affiches pro-vie pendant une marche locale organisée par le conseil.

LES TITANS PRO-VIE DU TENNESSEE Le centre de ressources pour femmes enceintes Catholic Charities of East Tennessee à Knoxvile avait besoin d’un nouvel appareil d’échographie après que le bâtiment de la fondation a été gravement endommagé par un incendie criminel en novembre 2021. Le Conseil 15706 All Saints à Knoxville a ramassé 19 000 $ pour l’achat de l’appareil, avec une contribution de l’initiative Échographie. Le centre de ressources pour femmes enceintes a rouvert ses portes cet été dans le bâtiment nouvellement rénové de la fondation. DES CROIX POUR LA VIE En prévision du mois pour le respect de la vie, célébré chaque mois d’octobre aux États-Unis, le Conseil 14943 Ascension Bastrop, au Texas, a parrainé une présentation pro-vie de petites croix blanches devant l’église catholique Ascension. Les Chevaliers ont remis les croix aux paroissiens pour qu’ils les placent au sol comme preuve de leur engagement à respecter la vie. GARDER LES ENFANTS DU WISCONSIN AU CHAUD Le Conseil 4648 Holy Spirit à Brookfield, au Wisconsin, a fait don de plusieurs boîtes de couches, de manteaux d’hiver et de plus de 780 $ à l’organisme Life’s

Connection à Mukwonago. Les manteaux, donnés dans le cadre du programme « Des manteaux pour les enfants » des Chevaliers de Colomb, seront remis aux enfants des familles desservies par le centre, et les fonds serviront à l’achat d’un nouvel appareil d’échographie. Le Conseil 4648 a également récemment fait don de près de 2 000 $ à l’église St. Luke pour son programme d’éducation religieuse qui sert les personnes handicapées. COLLECTE DE SANG Le Conseil 6571 Pope John Paul I de Colonia, au New Jersey, commandite des collectes de sang depuis 25 ans. Sa plus récente collecte de sang, tenue à l’église St. John Vianney, en collaboration avec Vitalant, a permis de recueillir 22 dons. SERVICE DE LA ROSE D’ARGENT Environ 250 personnes ont assisté à un service de prière pro-vie organisé par le Conseil 10514 Notre Dame à Flagler Beach, en Floride, à l’église catholique Santa Maria del Mar. Le conseil organise le service chaque année lorsqu’il accueille la Rose d’argent des Chevaliers de Colomb.

Veuillez soumettre les activités de votre conseil à l’adresse knightsinaction@kofc.org JANVIER/FÉVRIER 2024 ✢ C O L U M B I A

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KN CIHGEHVA T SL I E NRAC S ÀT IL’ OŒ N U✢V RGEL✢ O BI M AP L AI C MTP AMCOTN D I A L

FRANCE

Des Chevaliers du Conseil 17338 Saint Louis Beaulieu à Bordeaux et des membres de leurs familles se rassemblent devant un nouvel oratoire construit par le conseil à l’extérieur de l’église Notre-Dame-du-Rosaire du Pintey à Libourne. L’oratoire, dédié à Notre-Dame de France, a été béni par le père Julien Antoine (à droite), l’un des prêtres de l’église.

MEXIQUE Des membres du Conseil 17543 Mgr Lázaro Perez Jiménez à Mérida, Mexico Sud, plantent un arbre près de la Parroquia de Cristo Obrero. Le conseil a collaboré avec des membres de la paroisse et du service de développement durable de la ville pour planter quatre arbres dans le quartier afin d’offrir de l’ombre et d’améliorer la qualité de l’air.

POLOGNE

Des Chevaliers du Conseil 16709 Sacred Heart of Jesus à Sieradz et du Conseil 16015 St. Maximilian Maria Kolbe à Zduńska Wolaet et des membres de leurs familles se rassemblent à Włocławek près du monument commémoratif au bienheureux Jerzy Popiełuszko, un prêtre de l’archevêché de Varsovie martyrisé en 1984. Le groupe a placé des fleurs en l’honneur du prêtre alors qu’il prenait part à un pèlerinage des Chevaliers de Colomb célébrant le 900e anniversaire du diocèse de Włocławek.

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Des membres du l’Assemblée 3325 St. John Paul II et de l’Assemblée 3484 All Saints of China à Markham, en Ontario, aux côtés du Mgr Makarios Wehbi, un père salvatorien et prêtre de l’église grecque-catholique melkite Jesus the King, après une Divine Liturgie commémorative pour la 109e journée mondiale des migrants et des réfugiés à la cathédrale de la Transfiguration. Les assemblées ont assuré une garde d’honneur et le Conseil 15045 Jesus the King Arab Christian a fourni, pour la procession, une icône de Notre Dame du perpétuel secours pour les chrétiens persécutés.

CANADA

UKRAINE

PHILIPPINES

CENTRE, GAUCHE : Photo par John Cicchine — CI-DESSOUS : Photo par Paul Haring

Des Chevaliers du Conseil 14910 St. Isidore de Cadijay, Visayas, participent à une marche pour la vie dans les rues de Jagna, une municipalité de Bohol. Plusieurs conseils et assemblées de tout le diocèse de Talibon ont participé à la démonstration et à la réflexion spirituelle subséquente à la paroisse St. Michael the Archangel.

ÉTATS-UNIS

Des membres du Conseil 16250 St. Basil the Great et du Conseil 16626 St. Alexander à Kyiv livrent des dons de fournitures médicales au personnel de l’Institut de cardiologie de Kyiv.

Mike DeFlorio, ancien grand Chevalier du Conseil 4399 St. Dominic à Thornwood, à New York, aide un homme à prendre une boîte d’épicerie sur le lieu de réunion du conseil. Le Conseil 4399 a mis sur pied le programme « Nourrir les familles » en 2020 dans le cadre de l’initiative « Ne laissez aucun voisin derrière » de l’Ordre. Ce programme a depuis évolué pour devenir une banque alimentaire, dont des distributions sont effectuées tous les mois et avant les fêtes importantes.

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CHEVALIERS DE LA CHARITÉ

Photo par Adam Perri

Chevaliers de la charité Chaque jour, il est donné aux Chevaliers à travers le monde la possibilité de faire la différence, que ce soit à travers le service de leur communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque Chevalier pour sa force, sa compassion et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Le Député de District Simon Mutapa, membre du Conseil 12941 St. Joseph à Biddeford, dans le Maine, lance un ballon de basketball avec des enfants pendant Ubuntu, un événement organisé par le Conseil pour présenter a culture africaine à la communauté. L’événement, qui tire son nom d’un mot bantou signifiant « humanité », comprenait des danses, de la musique, des jeux et des orateurs invités, dont le député d’État Jon Harvey.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique «Chevaliers à l’œuvre». Les photos, avec une description, peuvent être envoyées par courriel à knightsinaction@kofc.org. COLUMBIA JAN FEB 24 FRE COVERS 12_14B.indd 3

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« Dieu a réalisé mon rêve. » J’ai grandi dans le nord de la Californie et je n’ai jamais vu de sœurs ou de religieuses, sauf quand je regardais « Poor Clares of Perpetual Adoration » sur EWTN. Malgré tout, lorsque j’étais jeune fille, je sentais que Dieu m’appelait pour devenir sa mariée. Cependant, à l’adolescence, j’ai été attirée par le mariage et la maternité et je rêvais de créer des robes de mariée alors que j’élevais mes enfants. J’ai repoussé l’idée d’une vocation religieuse, jusqu’à ce que deux soeurs de la congrégation Marian de Santa Rosa viennent à notre diocèse. Je les ai vues à la messe quotidienne et j’ai immédiatement voulu faire leur connaissance, alors je me suis jointe à la sodalité Marian qu’elles ont lancée pour les filles du secondaire. Elles m’ont dit : « Si vous vous consacrez à Marie, elle vous aidera à trouver votre vocation. » Grâce au discernement, Notre Dame m’a amené à me joindre aux sœurs Marian pour proclamer et glorifier son Fils comme elle l’a déjà fait. J’ai oublié mon ancien rêve, jusqu’au jour où j’étais en train de coudre une robe blanche à l’une de nos sœurs. J’ai compris à ce moment que Dieu avait réalisé mon rêve d’une autre façon. Aujourd’hui, je couds des robes de mariage pour les mariées du Christ et non pour les mariées terrestres!

Photo par Erik Castro

Sœur Margaret Mary Zieminski Sœurs Marian de Santa Rosa Santa Rosa, Californie

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