CM - Episode 10

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Episode 10 Fevrier 2013


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DĂŠfendez des idĂŠes nouvelles

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Sommaire Découverte 22 Portrait 34 Chroniques d’u ne note 38 Portfolio 50 Cinéma 60 Merveilles du monde 68 A la mode de chez nous 70 L’e au à la bouche 72 Chroniques d’u ne lettre 74 Sensations 80 Geek 84 Rétro dvd 88 Agenda 96 Nouvelle de la faim 6

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Mise en Bouche Bien qu’en règle générale nous préférions éviter l’écueil de la thématique « facile », nous ne pouvions ce moisci esquiver le rouleau compresseur qu’est la célébration de la Saint-Valentin. Ainsi, à défaut d’être originaux, nous pouvons vous rendre meilleurs, plus forts et surtout plus beaux… Plus sérieusement, pourquoi Valentin ? Jean Michel n’aurait-il pas pu convenir ? Afin de répondre à cette question, remontons à l’Antiquité, sous le règne de Claude II (Le Cruel). En pénurie de soldats, les Romains préférant rester aux côtés de leur douce plutôt que de courir à une mort certaine, l’empereur interdit purement et simplement la célébration des mariages. Un prêtre du nom de Valentin s’opposa à sa décision et continua secrètement à promulguer l’union sacrée. La diplomatie n’étant à cette époque que rarement de mise, le bougre fut emprisonné puis décapité un 14 Février. Mais en réalité, l’origine de la Saint-Valentin remonte aux Lupercales, célébrations romaines de la fécondité qui étaient tenues le 15 Février. L’Eglise n’appréciant que modérément la subsistance de ce rite païen, le christianisa environ deux siècles après la mort de l’homme qui s’était sacrifié pour l’amour, le protecteur des couples. Quoi qu’il en soit, le pauvre doit se retourner dans sa tombe en constatant qu’il a perdu sa tête pour ce qui est devenu une nouvelle occasion de fêter le père Marché ! Sur ces bonnes paroles, nous vous laissons découvrir notre nouvelle formule et nous souhaitons aux amoureux (mais aux autres aussi, bien entendu…) un très bon mois de février ! Samy et toute l’équipe de CM

www.cityzenmoove.com 4 •


ONT PARTICIPE A L’AVENTURE : Ondine Senac, Ophélie Large, Joanna Pichon, François Dubedout, Alice Bellocq, Charles Magrin, Maxime Bedochaud et enfin, l’inévitable Gnome du fond de la cabane... Couverture : Ondine Senac & Samy Ellaouzi CM est édité par la SARL Hermes Press and Advertising. DIRECTION/REDACTION/GRAPHISME/ PUBLICITE : Samy Ellaouzi Hermes Press and Advertising 36 rue Paul Broca 33000 Bordeaux 06 86 82 16 47 Rédaction : cityzenmoove@hpaa.fr Publicité : contact@hpaa.fr L’éditeur décline toute responsabilité quant aux visuels, photographies, illustrations, libellés des annonces fournis par ses annonceurs, omissions ou erreurs figurant dans cette publication. Les articles publiés n’engagent que leurs auteurs. Tous droits d’auteur réservés pour tous pays. Toute reproduction, même partielle, quel qu’en soit le procédé, ainsi que l’enregistrement d’informations par système de traitement de données à des fins professionnelles, sont interdites et donnent lieu à des sanctions pénales.

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Découverte Old School ? My Bloody Valentine

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Y Bloody Valentine, formé à Dublin en 1983, aura été le dernier représentant de la vague shoegaze durant la fin des années 80. Avec son troisième et dernier LP, Loveless, sorti en 1991, le groupe signera l’aboutissement d’un genre qui connaîtra un succès plus critique que commercial, masqué notamment par l’explosion de la brit-pop et du grunge auprès du grand public. Le shoegaze constitue un mélange de certains mouvements indépendants émergeant durant la fin des années 70, début 80, tels que le post punk et la no wave. Les MBV puiseront entre autres leurs inspirations chez les Jesus and Mary Chain et autres Sonic Youth. Le premier titre Only Shallow entame parfaitement un album monolithique, et les mélodies pop mêlées aux expérimentations parfois bruitistes, orchestrées par le leader Kevin Shield, engendrent des ambiances souvent dissonantes. La voix de la chanteuse Belinda Butchur mur-

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mure en retrait pour mieux se fondre aux guitares noyées d’effets. Le « mur de son » (caractéristique du genre) ainsi constitué, est quant à lui martelé par une une batterie aussi rigoureuse que dénuée d’artifices. Le perfectionnisme de Shield mit d’ailleurs en péril son label, Creation Records, menacé par le coût et la durée de production de cet album (200 000 livres pour deux ans et demi de travail). L’instabilité mentale et les problèmes auditifs du compositeur liés à cette longue période de mixage et d’isolement, eurent finalement raison du groupe qui se sépara à la suite de la tournée promotionnelle de l’album. My Bloody Valentine propose ainsi avec Loveless un voyage onirique, que le groupe tente de prolonger depuis 2008 avec un retour sur scène. Le shoegaze survit tant bien que mal, notamment grâce aux formations Slowdive ou Ride durant les années 90, mais aussi plus récemment avec Disappears et A Place To Bury Strangers. | M.B


New School ? ITTCT

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ROUPE de post-rock instrumental, If These Trees Could Talk (« Si ces arbres pouvaient parler ») est un quintette originaire de l’Ohio (USA) et dont - une fois n’est pas coutume – le batteur Zack Kelly compose la plupart du matériel. Aux premiers abords l’ambiance est calme et l’on se laisse bercer par des mélodies mélancoliques mais pas dépressives qui nous portent vers des steppes infinies et des vallées boisées.

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Si l’on se réfère au nom de la formation et à la jaquette de leur dernier album « Red Forest », représentant des arbres calcinés, il semble évident que la déforestation et les incendies semblent être leur (inquiétant) sujet de prédilection. Ce sentiment est renforcé lorsque les belles et légères boucles entamant les morceaux laissent place à de lourds accords distordus et une batterie plus soutenue, sans toutefois partir dans un registre « gros métal » et en respectant une logique de composition aussi limpide qu’intelligente. L’absence de chant permet à l’auditeur de ne pas se focaliser sur une voix et le rapproche des instruments qui créent une atmosphère propice à l’émerveillement, au voyage. La musique évoque la beauté simple mais frappante d’une goutte d’eau glissant le long d’une feuille d’érable à l’aube, ou encore le respect imposé par la puissance d’un volcan déversant ses torrents de feu sur la Terre. | C.M

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Live ! Banzaï Lab M

ONSIEUR Grandin, United Fools, La Fine Equipe, Smokey Joe & The Kid et Dirty Honkers, vous en rêviez ? Ils l’ont fait pour les 5 ans du label, dignement fêtés à la salle du « Rocher de Palmer », à Cenon, le vendredi 11 janvier dernier. Voici donc notre « report » de la soirée, encore « sur les fesses », à nous demander si l’on n’y fêtait pas plutôt l’anniversaire du public, tant nous fûmes choyés. M. Grandin est donc le premier à déclarer les hostilités, et l’équipe étant malheureusement arrivée trop tard (oui votre rédaction travaille beaucoup, même le vendredi), nous ne pouvons apprécier qu’un morceau (le dernier forcément), sur lequel il partage la scène avec une chanteuse et un guitariste, nous livrant une musique personnelle et envoûtante du plus bel effet, pouvant évoquer Massive Attack. Le public n’est pas encore au rendez-vous et la salle nous paraît bien vide, malgré l’évidente qualité des musiciens. C’est là le triste lot des premières parties… Une bonne petite pause nous permet de nous réchauffer et d’apprécier les services de l’aimable staff (bon d’accord du bar), et United Fools entre en scène devant une assemblée grandissante. C’est un mini orchestre

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que nous accueillons et cette fusion de trip hop, d’électro et de musiques du monde, entrelaçant percussions, violons, flûte traversière, guitares, sitar et sonorités électroniques, est une bénédiction pour les tympans. Les redécouvrir sur scène est un réel plaisir tant le sujet est maîtrisé, leur musique agréable et le public réceptif.

Vient ensuite La Fine Equipe ! La salle est maintenant bien remplie et ces trois Dj’s vont « enflammer le dance floor » (désolé pour la ringardise de l’expression, mais c’est bel et bien le cas !) en proposant des morceaux électro on ne peut plus variés pour finalement accueillir la flûtiste de United Fools sur la fin du set. Elle ne se contente pas de faire bonne figure et apporte un « plus » indéfinissable qui mériterait sans doute d’être davantage exploité par la formation…


Les rois de la piste (« va-t-il arrêter avec ses expressions has been ?! ») les remplacent sur scène, nous acclamons ceux que l’on ne présente plus de Bordeaux au Canada : Smokey Joe & The Kid ! Attendus comme LA tête d’affiche de la soirée, ils nous proposent leur électro swing nerveux, toujours aussi efficace et dansant. Ils sont accompagnés d’une « vidéo-jockey » qui gère les projections, malheureusement au détriment de l’éclairage de la scène, un tantinet pauvre sur leur set ; mais ne vous en faites pas, rien de quoi altérer la qualité de la performance, génialissime de bout en bout ! L’heure avance, la salle commence à se vider et notre taux d’alcool grimpe en flèche… Nous accueillons maintenant les Dirty Honkers qui ont la lourde tâche de terminer la soirée. Ne connaissant absolument pas le groupe nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre et… quelle claque ! Véritablement déjan-

tés, ils nous proposent une musique cuivrée difficilement classable et au charme ravageur… Cette bande de gentils dégénérés surprendra son monde par une débauche d’énergie et de second (ou trente-sixième) degré. Tout n’était pas parfait, mais ils ont ce « truc » inqualifiable, cette désinvolture, cette vulgarité canalisée qui fait que l’on aime (ou que l’on déteste).

Verdict : Banzaï Lab nous a régalés du début à la fin de la soirée et cette « super boom » du gratin de la musique bordelaise restera ancrée dans nos têtes (et bien entendu dans ce magazine) ! Merci Banzaï Lab et joyeux anniversaire ! | S.E Photographies : ©S.E

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Itw ! Gojira La « Warner Music » et « Roadrunner Records » (que nous remercions), nous ont permis d’interviewer Christian Andreu, guitariste de Gojira, à l’Atabal de Biarritz le 28 novembre dernier. C’est en toute décontraction que ce dernier, peu adepte de ce type d’exercice (et nous non plus !!), s’est prêté au jeu.

Alors cette tournée ? Christian Andreu : « Ben on arrive à la fin et c’était génial… » Cityzen Moove (Charles) : « Pourquoi avoir rajouté une date ? » (ndlr : deux concerts se sont succédés jeudi 28 et vendredi 29)

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Photographies : ©S.E

CA : « Le concert de ce soir a très vite été sold out, donc on a tout simplement rajouté une date ! » CM (Samy) : « Pour l’album précédent, n’aviez-vous pas aussi effectué deux concerts de suite à la maison ? » CA : « Si si, en février, oui, à la maison ! » (sourires) CM (Charles) : « Alors pas trop fatigués ? » CA : « On est tous éclatés ! » (rires) CM (Charles) : « Vous arrivez d’où aujourd’hui ? » CA (il réfléchit) : « Là on était euh… je sais même plus… » (rires) « On a fait Moscou il y a un mois et demi, on a vadrouillé en Angleterre, en Finlande et en Suède, on a fait quelques dates en France, bref, on a pas arrêté depuis un mois et demi…et donc on revient de Lausanne ! »


Pourquoi “l'enfant sauvage ?” Que nous conte-t-il? CA : « L’Enfant Sauvage correspond à ce que nous ressentons, à l’enfant qui est en nous, à nos rêves de gamins. Cet album traite donc du fait de ne pas oublier ce à quoi nous aspirons depuis tout petit, nos rêves d’enfance et donc d’aller au bout de nos aspirations. Dans la vie nous nous éparpillons trop. »

guitariste et leader du groupe) depuis gamin, donc on est allé enregistrer là-bas et on est tombé sur des mecs super sympas qui ont fait du très bon boulot. » CM (Samy) : « Par ailleurs un grand bravo pour votre production, y’a pas plus gros et pourtant on cherche ! » (rires) « C’est à la fois énorme, précis et personnel, contrairement à cette masse de groupes deathcore qui tentent tous d’avoir un son plus gros que gros, surcompressé et sans âme. »

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Pourquoi enregistrez-vous certaines parties en France et d'autres aux Quand avez-vous su que vous vouliez faire de la musique votre States? profession ? Etant donné le peu CA : « On a créé notre studio ici, de reconnaissance qu'a vait le métal on a donc enregistré The Link et From Mars To Sirius ici, mais il arrive un mo- en France à l'é poque, n'a vez-vous ment où enregistrer à la maison…c’est jamais douté de réussir à percer? galère. On voulait un son digne de Gojira, même si nous avions notre son, nous n’étions pas totalement satisfaits de The Link qui était un peu léger. »

CM (Samy) : « From Mars To Sirius était très abouti tout de même ! » CA : « Oui, From Mars était plus abouti, néanmoins il y avait un petit bémol. » CM (Charles) : « Personnellement, je trouve que c’était sur la batterie que ça coinçait un peu… » CA : « Oui, pour aller dans les précisions, les micros n’étaient pas super bien placés, etc, donc après pour retravailler dans le mix et le master, c’était pas ça… » CM (Samy) : « Vous aviez envie d’un travail plus pro ? » CA : « Oui, c’est ça et nous sommes allés aux USA car c’était l’un des rêves de Jo (Joseph Duplantier, chanteur

CA : « Quand nous avons monté le groupe, nous voulions conquérir le monde, comme tout gamin, néanmoins, tout cela vient petit à petit, on ne monte pas un groupe en disant « on va devenir professionnels, on va faire de la thune avec le groupe…» On s’est donc retrouvé à composer dans une cave avec pour objectif premier de créer un album, Terra Incognita, je vous passe les démos, et on s’est retrouvé avec 2000 albums, donc une bonne petite palette, en disant maintenant qu’est-ce qu’on fait ? On a envoyé des CD partout, on s’est fait rejeter, on a donc joué dans des bars, etc. On devient pro avec le temps, faut aller chercher la réussite. »

Qu’ est ce qui a changé avec votre arrivée chez Roadrunner? CA: « Roadrunner c’est mondial, c’est une usine. Nous ne sommes pas

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plus de monde qui nous écoute, plus de fans, etc, donc ça vient de l’album mais… CM (Samy, qui lui coupe la parole) : « La promo aide, mais soyons réalistes c’est votre musique qui fait que les gens accrochent ! »

au premier plan du label, il y a Slipknot etc, mais ils ont super bien bossé au niveau de la promo. Dans chaque pays les mecs étaient super motivés pour bosser sur Gojira, donc on a eu une promo d’enfer. Roadrunner, c’est beaucoup plus de visibilité, de crédibilité. On est passé de Listenable (Listenable Records, ndlr) qui ont fait un super travail, on est d’ailleurs encore avec Laurent (de Listenable Records, ndlr) sur les anciens albums. À Roadrunner, ils ont plus de moyens financiers. On a rencontré les gars dans chaque pays et les mecs sont des crèmes. Certains disent ça y est, Roadrunner, vous êtes pétés de thunes !» CM (Samy) : « Le succès engendre la jalousie et il ne faut pas les écouter ! » CA : « Non, il ne faut surtout pas les écouter parce que c’est (Roadrunner, ndlr) des jeunes comme nous, toi tu pourrais bosser chez Roadrunner, c’est des mecs hyper motivés, qui en veulent. » CM (Charles) : « Vous le ressentez par le fait que plus de monde vous connaisse maintenant ou c’est toujours votre musique qui crée le buzz ? » CA : « C’est un ensemble, c’est sûr que pour chaque album, on a eu

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CA : « Oui, c’est ce que je pense aussi, la musique à la base fait les chose et la diffusion permet de mettre le tout en valeur. Le label est un moyen de diff, tu trouves les albums ou pas dans les bacs. En tout cas, on est très content de Roadrunner.

Pour composer, avez-vous besoin de la quiétude des forêts landaises ou le faites-vous également en tournée? CA : « Non non, en tournée on ne compose pas ; ça nous arrive de brancher les amplis dans les loges et on trouve un riff qu’on enregistre à l’arrache et qu’on va garder. Mais on a besoin de se retrouver les quatre dans le local. Souvent Jo (Joseph, ndlr) amène une idée qu’il a trouvée chez lui et qu’on va jouer ensemble. On discute beaucoup, mais on doit jouer le riff tous les quatre pour voir comment ça sonne, pour bien le sentir et si l’un d’entre nous ne sent pas le riff on voit direct que ça le fait pas et on le balance. » CM (Charles) : « C’est surtout Mario (le batteur du groupe et frère de Joseph) et Jo qui composent ? » CA : « Oui, c’est Jo et Mario qui composent la totalité. » CM (Charles) : « Ils sont en quelques sorte la locomotive, mais il y a besoin de cette énergie que vous avez tous les quatre et surtout, être d’accord entre vous a l’air important. D’ailleurs, j’ai vu une interview où Jo laissait en-


ce que je lui avais dit ! « J’suis tout le temps sur la route, j’en fais tous les jours de la musique’ ! » (rires) CA : « Allez…pour répondre à la question, les trois morceaux, artistes ou registres qui reviennent souvent sont Tool, les voix bulgares et de la zik classique… » ?»

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CM (Samy) : « Quelle zik classique

CA : « Je mets la radio, j’ai pas de préférence, pi j’y connais rien ! » (rires)

Qu’est-ce qu’est devenu l’EP Sea Shepherd ? CA: « J’aimerais bien le savoir ! » (rires) CM (Charles) : « Est-ce là que vous avez eu un problème de disque dur ? »

tendre « qu’est-ce que tu m’emm***** avec tes questions » quand un type demandait ce qu’il se passerait si l’un des quatre quittait le groupe... On sent que Gojira c’est humain, que c’est fort. »

Pouvez-vous nous citer 3 morceaux que vous écoutez en ce moment ? CM (Charles) : « Samy voulait pas que je te la pose mais je le fait quand même » (Charles a été limogé suite à sa tentative de putsch, ndlr) CA : « Ben honnêtement, j ‘écoute pas de musique ! » CM (Samy): « C’est précisément

CA : « Oui, on a eu pas mal de soucis. Ça a planté à un moment crucial où on bataillait avec les chanteurs. Jo a réussi à trouver un geek au States qui a pu récupérer les données mais maintenant il faut prendre du temps pour chopper les chanteurs qu’on aimerait faire participer, et ça prend du temps. CM (Samy) : « C’en est donc au stade embryonnaire ? » CA : « Non la musique est terminée, mais il manque maintenant les guests, on a invité des chanteurs… » CM (Samy) (chuchote) : « Qui c’est ? » (rires) CA : « Haha c’est la surprise ! C’est pas facile de chopper les gars ça prend du temps, mais on va s’y mettre ! » Notre interview se termine ensuite rapidement nos amis devant préparer leur concert du soir, qui fut mémorable… Bravo à eux !

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Electro Party ?! MoonBoots Party !

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OUR la première fois, l’avantgardiste Hedflux débarque à Bordeaux pour faire vibrer les amateurs de musique électronique.

L’association L’Entre Deux Mondes reprend place le 1er Mars au BT59, pour la seconde édition de « Moonboots Party ». Elle invite à cette occasion l’artiste anglais Hedflux qui se produit dans les plus légendaires festivals et clubs underground de la planète. Cet inventeur au style unique développe un son hybride caractérisé par une technique de haute précision et des rythmes harmonieux qui dégagent une énergie viscérale intense. La meilleure définition de son style serait le « Psychedelic tech funk ». Durant cette soirée il sera accompagné par le collectif local « ACK Crew », orchestré par les Dj’s Eipso, Arkän et Lcouz qui évolueront de la Minimale à la Progressive en passant par le Dirty Electro. Le tout est plongé dans un univers visuel envoûtant crée par la VJ bordelaise Miss Chémar. Active depuis 2008 dans le mouvement underground bordelais, « L’Entre Deux Mondes » propose une découverte

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éclectique des musiques « électro » en mettant en avant des artistes internationaux, nationaux et locaux. Les assoiffés de Psybreak vont être électrisés par ces beats surpuissants.

Infos pratiques Association «L’Entre deux Mondes» 0650874282 l.entre.deux.mondes@hotmail.fr MoonBoots Party 2 Vendredi 01 Mars 2013 10€ sur place (pas de CB à l’entrée). 00H à 06H. BT59, Rue Terres Neuves, 33130 Bègles. Accès : Tram C, arrêt Terres Neuves. Contact presse Sophie Gaultier 0650874282 l.entre.deux.mondes@hotmail.fr


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Portrait


Petites Soeurs



SINGULARITÉ. Miss Van érigea ce principe en véritable sacerdoce et fit ses premiers pas dans les rues de Toulouse au début des années 90, dans le milieu du graph. Ils utilisent la bombe, elle préfère les pinceaux et l’acrylique. Ils dénoncent des inégalités sociales, elle invite au rêve. Ils utilisent un « blaz », elle se sert de personnages singuliers, d’espiègles petites sœurs que nous allons découvrir. S’inspirant des courants libertins du XVIIème siècle comme des peintres de la Renaissance flamande et des pin-up des années 50, Vanessa fascine. Nous ne sommes pas ducs ou quelconque noblesse de la cour, néanmoins, nous nous plaisons à nous laisser embarquer dans ces orgies masquées de temps anciens.

Couleurs chaudes, rose bonbon à tout va, moues explicites, sensualité débridée, Miss Van fait son numéro et charmera même les plus bourrus d’entre nous. Néanmoins, depuis 2000, les tenues affriolantes laissent place aux capes noires et sombres, le maquillage a coulé, le temps a passé et les petites sœurs ont été meurtries au plus profond de leur âme. Evolution d’un art due à une décadence sociale, le résultat n’en est pas moins probant. En effet, la belle se laisse guider par son instinct, ne travaille pas sur commande et s’avère finalement être la définition même de l’artiste. Du graphisme il est vrai mais de la peinture moderne avant tout, de l’euphorie au désespoir, incarnant le vice puis la vertu, elle brouille les pistes et on en redemande ! | S. E.

p o r t r a i t

Photographies : ©Miss Van

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Chroniques d’une note Cat’s Eyes Nomade

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AT’s Eyes est le projet de Marine Thibault, musicienne multi instrumentiste et compositeur, que nous vous avons présentée dans l’opus précédent. Quelques musiciens se sont greffés à son entreprise et apportent leur touche personnelle à ses compositions. Cette fusion, aux confins de l’électro, du trip hop et de la world music saura-t-elle nous séduire ?

Ce « recueil de ballades électroniques et métissées », avec Marine Thibault à sa tête, est une véritable ode au voyage : les cinq musiciens réunis maîtrisent non moins de sept langues et cela se sent, tant les compositions transpirent le multiculturalisme. En effet, les changements radicaux d’am-

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© Florent Truchaut

biances travaillés par ces nouveaux venus (bien qu’il faille noter que de nombreux autres artistes ont participé au projet) vous transporteront allègrement d’un continent à un autre… et à moindre frais ! Ainsi, leur volonté était de rendre hommage aux modèles sociétaux ancestraux, prônant une vie en communauté, des échanges constants et délaissant toute notion de profit ou d’individualisme. Cette nostalgie de temps passés, que nous pouvons tous ressentir à l’heure de l’obsolescence programmée, de la surconsommation et du dictat du Marché, n’est pas ici un énième pseudo message de musiciens autoproclamés en quête de devenir et de fonds de commerce. Non, l’authenticité émanant de Cat’s Eyes, de leur utopie et mosaïque


L E S C H R O N I Q U E S d ‘ u n e N o t e

culturelle est évidente : musicalement, elle se traduit par l’opposition des sons produits par ordinateur et ceux produits par les instruments « classiques », fracturant l’univers entre les machines et l’Homme (propos par ailleurs clairement illustrés sur la pochette de l’album). La variété au sein du CD est impressionnante : chaque piste diffère de la précédente et procure des sensations qui lui sont propres. Ne soyez pas surpris de passer d’un morceau trip hop, rappelant clairement Wax Tailor, à une balade folk chantée en Wolof, pour bifurquer vers de l’électro ambiante du plus bel effet, transcendée par une flûte traversière quasi lyrique... C’est zen (sans être ennuyeux pour autant), la production est solide et le tout est bien entendu excellemment composé. Si l’en-

semble peut de prime abord paraître décousu, quelques écoutes suffiront à faire comprendre à l’auditeur qu’il ne s’agit pas là d’un patchwork mais que le groupe a bien des secrets à livrer, écoute après écoute… Nous vous recommandons par ailleurs vivement l’utilisation d’un casque, qui vous permettra de palper l’essence même de leur travail et d’apprécier l’intégralité des palettes de « couleurs » proposées dans cette véritable fresque auditive. Dire que la surprise est bonne serait un euphémisme tant nous avons été étonnés par la qualité et la maturité de cet album. Les chanceux que nous sommes pourrons les découvrir en concert le 8 février prochain aux Vivre de l’Art, à Bordeaux, et le lendemain au Zic Zac, à La Teste de Buch (33). A vos agendas ! | S.E

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Deftones

Koi No Yokan

https://www.facebook.com/NeObliviscarisBand

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CRIRE sur des références n’est jamais chose aisée. Entre l’attente que véhicule l’arrivée d’un nouvel album, la peur de la déception, le million d’infos erronées filtrant sur le net et annonçant une mort imminente du groupe, les avis divers de votre entourage qui en sait toujours plus que vous sur la musique, l’amour irrépressible que l’on voue à une formation culte… Oui, cette chronique relève bel et bien du casse-tête. Mais, « quand faut y aller, faut y aller » ! Deftones fait et fera toujours du Deftones ! Rage contenue, sensibilité (sensualité !) exacerbée, la recette est toujours là et les riffs efficaces aussi! Pour autant, la capacité du groupe à se renouveler est bien là, car tout en gardant cette pâte reconnaissable entre mille, les Deftones se plaisent

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à titiller nos synapses en brouillant les pistes sur bon nombre de morceaux. L’exemple le plus parlant est l’introduction agressive de Gauze qui camoufle l’une des compositions les plus mélodiques (voire mièvres…) de l’album, avec ses élans shoegaze et son clavier omniprésent (justifiant clairement la présence de Frank Delgado, claviériste du groupe bien entendu…). Chino (Moreno, le chanteur voyons…), quant à lui, expose une nouvelle fois des vocalises en or (massif de chez massif), et les guitares ne sont pas en reste, envoyant des riffs surpuissants qui dès la première écoute, pénètrent au plus profond de notre âme. A la croisée du metal, de la new wave et du rock, Deftones fascine, étonne, nous perd dans les méandres de l’inconscient, nous procure des sensations d’extase stratosphériques pour finalement nous ramener sur la terre


L E S C H R O N I Q U E S d

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u n e N o t e

ferme avec une lourdeur pachydermique. Malheureusement, ce retour sur la lithosphère est en partie dû au fait que ce dernier cru est loin d’être exempt de défauts et je me dois de nuancer mon propos. Il est vrai que la magie opère, que Deftones invite au voyage (stellaire qu’il est beau et que c’est vrai). Néanmoins, sur la durée, le timbre suppliant de Chino (attention je ne remets pas la qualité de ses vocalises en question !), couplé à une production parfois trop lisse (notamment sur les passages aériens) et à un effet de voix, très à la mode il est vrai, qui semble la faire sortir d’un combiné téléphonique, décrédibilise quelque peu le travail du groupe. Cela rend également l’écoute fatigante, donnant parfois à l’auditeur l’impression de se retrouver face à une chorale de donzelles effarouchées, sur fond d’instru

néo-metal. Ce schéma (commercial ?) revient malheureusement beaucoup trop souvent pour ne pas être mentionné, sans pour autant nier la qualité certaine de ce CD. Ainsi, plutôt qu’une nouvelle pierre apportée à l’édifice, cet album vient cimenter le tout sans apporter de réelle surprise, et s’il contentera les fans de la première heure (sauf les emmerdeurs tels que votre rédacteur), il permettra sans doute, de par une certaine accessibilité, de conquérir un auditoire un peu plus large, bien que les bougres n’en aient aucunement besoin… | S.E

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Portfolio


Joyaux ailés


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Ciné ///


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U cœur des « Landes profondes », Lila (que vous n’auriez décemment pu oublier depuis le premier épisode de CM), défie Dame Nature et parvient à la surprendre dans son intimité la plus absolue. Le temps s’arrête et notre cœur vacille devant ces quelques clichés qui nous proposent un ballet gracile et élégant… La brise se lève et nous sommes envahis par la nostalgie fiévreuse de sentiments que la vie urbaine nous a fait oublier. Cette sensation « d’avant c’était

mieux » s’empare de nous alors que nous nous laissons embarquer dans la valse des couleurs. Symboles de l’immuabilité, de la noblesse de la nature, les joyaux ne sont plus réservés aux têtes couronnées, et l’apparat des grands sied tout autant à l’univers de l’infiniment petit… Le temps d’une prise, Sœur Lila prouvera religieusement qu’une fois de plus, la beauté est présente où l’on veut bien la voir, aussi subjective puisse-t-elle être. « Simplement baisser les yeux et non pas les fermer » nous dit Lila… Qui s’en plaindra ? | S.E

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Photographies : ©Lila Testemale

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Chronique d’une bande

De: Paul Thomas Anderson Avec : Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffman, Amy Adams, Laura Dern… Drame / Couleur / 2h17 / États-Unis (2012) / 09 Janvier

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REDDIE est de retour en Californie après avoir combattu dans le Pacifique. Alcoolique, il contient difficilement la violence qu’il a en lui. Il rencontre Lancaster «le Maître» Dodd, charismatique meneur d’un mouvement nommé la Cause. Il tombe rapidement sous la coupe de ce gourou manipulateur qui vante les mérites de sa méthode d’amélioration personnelle basée sur la science et la mémoire. Comme bon nombre d’entre nous, j’attendais avec une impatience non dissimulée le nouvel OVNI signé Paul Thomas Anderson. Et bien, la déception s’est révélée à la hauteur mes espérances. Pourtant, on ne va pas reprocher au réalisateur d’avoir lésiné sur les moyens. Il nous livre une fresque grandiose dans un format hyperbolique de 70mm, servie par une mise en scène un brin tape-à-l’œil tant elle se veut démonstrative. Il résulte de cette virtuosité presque clinquante un film qui manque cruellement d’âme, de sincérité. La sensibilité, le réalisateur semble l’avoir déléguée à l’interprétation de ses acteurs. Il faut dire que le duo Phoenix-Hoffmann, récompensé par le prix du meilleur acteur ex-æquo à la Mostra de Venise, fonctionne plutôt bien tant leurs jeux sont à la fois aux antipodes et complémentaires. Mais la densité que les acteurs confèrent à leurs personnages finirait presque par lasser. Si Joaquin Phoenix campe avec une fragilité touchante (il faut le reconnaître) la figure trouble d’un vétéran habité par les traumatismes de la guerre, il force parfois le trait jusqu’au grotesque. Démarche courbée, tremblements d’animal chétif, visage ravagé de tics… il n’en fallait pas autant pour apporter de l’épaisseur à un personnage psychotique, ivrogne et obsédé sexuel. De l’autre côté, Philippe Seymour Hoffmann opte avec plus de sobriété pour la désinvolture d’une figure paternelle

bienveillante, mais ça s’arrête là. Finalement c’est Amy Adams qui offre la meilleure prestation dans le rôle de l’épouse à la fois douce et terrifiante. Son personnage faussement innocent domine largement le trio. Parlons justement de domination, car c’est le seul enjeu narratif qui subsiste dans The Master. Englué dans un récit trop linéaire, répétitif et dépourvu de réelles péripéties, le cinéaste n’apporte rien d’inédit au questionnement sur l’ambivalence du couple dominant/dominé. Outre ce thème, on peine à saisir le message et la direction qu’Anderson souhaite donner à son film. The Master se profilait pourtant comme propice à la controverse, au vu de la référence à l’Eglise de Scientologie, mais il n’en est rien car jamais le cinéaste ne prend position. A tel point qu’on le trouverait presque complaisant envers la dimension sectaire du culte – ici «La Cause». Allez, finissons sur quelques notes positives. On peut accorder au film qu’il y subsiste tout de même le formidable portrait d’une Amérique d’après-guerre essoufflée, où la reconstruction personnelle est illusoire. On apprécie d’ailleurs que le traumatisme de la guerre reste en filigrane et ne réside pas en quelques flash-back superflus. C’est sur ce point qu’Anderson fait le plus preuve de subtilité, distribuant au passage quelques séquences oniriques gracieuses où le temps semble comme suspendu. Saluons la plastique parfaite de certains plans soulignée à merveille par le travail de Mihai Malaimare Jr, directeur de la photographie. La réalisation est certes maîtrisée, mais ne laisse éclater sa splendeur que sur quelques trop rares séquences. Anderson traite une nouvelle fois de la solitude de l’individu au sein d’une communauté, mais cette fois-ci, c’est sans l’élégance et la richesse expérimentale époustouflante de There Will Be Blood. Il manque à The Master un propos plus profond, et ce petit supplément d’âme qui fait tout. | J.P

c i n e m a

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Actu Ciné Lincoln

De : Steven Spielberg Avec : Daniel Day-Lewis, Sally Field, David Strathairn, Joseph Gordon-Levitt, Tommy Lee Jones Drame - Biopic/ Couleur/ 2h29/ Etats-Unis - Inde (2012)/ 30 Janvier

L

ES derniers mois tumultueux du mandat du 16ème Président des États-Unis. Dans une nation déchirée par la guerre civile et secouée par le vent du changement, Abraham Lincoln met tout en œuvre pour résoudre le conflit, unifier le pays et abolir l’esclavage. Cet homme doté d’une détermination et d’un courage exceptionnels va devoir faire des choix qui bouleverseront le destin des générations à venir. L’année commence bien pour Daniel Day-Lewis. En ce dimanche 13 janvier, l’acteur vient de remporter le Golden Globe du meilleur acteur pour son incar-

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nation saisissante du 16ème président des Etats-Unis. Spielberg et lui briguent maintenant les Oscars. Depuis son plus jeune âge, le réalisateur a toujours nourri une fascination pour le personnage d’Abraham Lincoln, bien décidé à lui consacrer un film. Il décide en 1999 d’adapter Team of Rivals, biographie de Lincoln écrite par Doris Kearns Goodwin. Une fois les droits acquis, le film n’a cessé d’être repoussé, en raison des nombreux projets du réalisateur… Si le scénario se focalise sur le combat de Lincoln pour faire adopter le 13ème amendement, il aborde aussi la vie de l’homme, de sa famille. Grand film pour un grand homme ? | J.P


a c t u c i n e

Wadjda

De : Haifaa Al Mansour Avec : Waad Mohammed, Reem Abdullah, Abdullrahman Al Gohani Drame / Couleur/ 1h37/ Arabie Saoudite - Allemagne(2012)/ 06 Février

W

ADJDA, dix ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Bien qu’elle grandisse dans un milieu conservateur, c’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une chose : s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles… Prix de la critique internationale au festival de Venise, il est important de souli-

gner que Wadjda est le premier film entièrement saoudien. Il a été réalisé, dans les difficultés qu’on imagine, par une femme, dans un pays où l’art est prohibé et où il n’y a aucune salle de cinéma. Audelà du fait d’aller voir un excellent film, la démarche du spectateur tient en ce sens de l’acte politique. Vu de l’intérieur, ce que vivent les Saoudiennes demeure effroyable. Haifaa Al Mansour propose une critique sévère de la société quant à la condition de la Femme, mais aussi nuancée en ce qui concerne le portrait d’un pays et de ses coutumes. Un portrait de femme à la fois fort et subtil.

| J.P

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Gangster Squad

De : Ruben Fleischer Avec : Ryan Gosling, Josh Brolin, Sean Penn, Nick Nolte, Emma Stone… Thriller - Film noir/ Couleur/ 1h53/ Etats-Unis (2012)/ 06 Février

L

OS Angeles, 1949. Mickey Cohen, originaire de Brooklyn, est un parrain qui dirige la ville et récolte les biens mal acquis de la drogue, des armes, des prostituées et, s’il arrive à ses fins, de tous les paris à l’ouest de Chicago. Il tient sous sa coupe bon nombre de policiers et politiciens corrompus. Le chef de la police de Los Angeles décide alors de créer une escouade secrète pour mettre en échec le gangster, avec à sa tête les sergents O’Mara et Wooters. Adaptation du roman Tales From The Gangster Squad de Paul Lieberman, la

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sortie de Gangster Squad était initialement prévue pour septembre 2012. Suite à la tuerie d’Aurora, la Warner a décidé de supprimer une séquence clé du film montrant des faits similaires : une fusillade sanglante dans un cinéma. Il a dès lors fallu des délais supplémentaires à Ruben Fleischer afin que la bonne compréhension du film en pâtisse le moins possible. À défaut d’avoir le final cut, le réalisateur du très drôle Bienvenue à Zombieland s’est octroyé un casting qui risque de peser au boxoffice. On espère un film sombre et subtil dans la lignée de L.A. Confidential. Verdict le 6 février. | J.P


a c t u c i n E

La Poussière du Temps

De : Théo Angelopoulos Avec : Willem Dafoe, Bruno Ganz, Michel Piccoli, Irène Jacob… Drame/ Couleur/ 2h05/ Français - Russie - Grèce - Italie (2008)/ 13 Février

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N réalisateur américain d’origine grecque réalise un film sur le destin tragique de ses parents et leurs amours contrariés par l’Histoire au temps de la guerre froide. Pour son film, son enquête le mène en Italie, en Allemagne, en Russie, au Canada et aux États-Unis. Véritable voyage à travers le monde du XXème siècle et travail de mémoire sur l’Histoire, élégie sur la destinée humaine et l’absolu de l’amour... Que seule vient troubler la poussière du temps... Réalisé en 2008, le dernier film du prodigieux et ô combien regretté Théo An-

gelopoulos, ne nous parvient que très tardivement. En effet, il y a tout juste un an, le cinéaste nous quittait, laissant derrière lui une œuvre imposante et sublime. Le cinéma contemplatif d’Angelopoulos plonge qui sait l’apprivoiser dans une douce léthargie. Pour La Poussière du Temps, le réalisateur semble une nouvelle fois prendre le parti d’une temporalité dilatée. La mélancolie, le souvenir : deux des thèmes de prédilection de l’artiste, que nous nous apprêtons à retrouver sublimés par sa mise en scène méditative. Une bonne occasion de rendre hommage au plus français des réalisateurs grecs. | J.P

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Lore De : Cate Shortland Avec : Saskia Rosendahl, Kai Malina, Ursina Lardi… Drame - Guerre / Couleur/ 1h49/ Australie – Allemagne (2012)/ 20 Février

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N 1945, victoire des Alliés et capitulation des forces de l’Axe. Le Führer n’est plus. Lore, une jeune adolescente, fille d’un haut dignitaire nazi, traverse l’Allemagne avec ses frères et sœurs, afin de rejoindre Hambourg où vivent ses grands-parents. Livrés à euxmêmes, au milieu du chaos, leur chemin croise celui de Thomas, un jeune rescapé juif. Pour survivre, Lore n’a d’autre choix que de faire confiance à celui qu’on lui a toujours désigné comme son ennemi... Entièrement tourné en Allemagne, Lore est l’adaptation d’un livre de Rachel

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Seiffert intitulé La Chambre Noire. C’est le deuxième long-métrage d’une réalisatrice presque inconnue, Cate Shortland. Peu de dialogues, c’est l’émotion qui porte le film. Espérons que ce ne soit pas un trop défi trop lourd à relever pour les jeunes acteurs – même si la prestation de Saskia Rosendal a été à plusieurs reprises saluée par la critique. Pour la musique, la réalisatrice a fait appel au compositeur Max Ritchter, qui a notamment signé la musique de Valse avec Bachir. On peut d’ores et déjà saluer l’originalité de l’intrigue, avant d’évaluer par nous-même la réussite du film. | J.P


a c t u c i n E

Elefante blanco De : Pablo Trapero Avec : Ricardo Darin, Jérémie Renier, Martina Gusman… Drame social/ Couleur/ 1h50/ Espagne - Argentine (2012)/ 20 Février

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N bidonville de Buenos Aires. Julian et Nicolas, deux prêtres et amis de longue date, œuvrent pour aider la population. Accompagnés de Luciana, une jeune assistante sociale, ils luttent à la fois contre leur hiérarchie ecclésiastique, les pouvoirs locaux, les narcotrafiquants, et essayent de mener à bien leur projet : la construction d’un hôpital. Quand le ministère ordonne l’arrêt des travaux, c’est l’étincelle qui met le feu aux poudres. Présenté en sélection Un Certain Regard, voici le quatrième long métrage de Pablo Trapero à être sélectionné

à Cannes. Elefante Blanco ne déroge pas à la règle établie par le réalisateur en faisant avant tout passer un message politique. Comme dans ses films précédents, une réalité sociale, dure, sordide et violente crève l’écran. Deux ans après le tournage du bouleversant Carancho, le réalisateur retrouve Ricardo Darin, avec à ses côtés (et à notre grande surprise), le plus fabuleux des acteurs belges, Jérémie Renier. Nacido y criado, Leonera, Carancho sont autant de témoignages sombres et poignants sur la réalité sociale de l’Argentine d’aujourd’hui. En sera-t-il de même pour ce film ? | J.P

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Passion De : Brian De Palma Avec : Rachel McAdams, Noomi Rapace, Karoline Herfurth, Paul Anderson… Thriller sulfureux/ Couleur/ 1h41/ France - Etats-Unis (2012)/ 13 Février ANS le décor aseptisé des nu l’attention du spécialiste du genre, bureaux d’une puissante Brian De Palma, qui réalise ici son multinationale, deux femmes remake. On espère que le réalisateur se livrent à un jeu de manipulation tant inspiré sur Obsession, Blow Out, pervers. Isabelle est fascinée par sa ou encore Pulsion le sera davantage supérieure, Christine. Cette dernière que Corneau pour nous livrer avec plus profite de son ascendant sur Isabelle de fluidité le dénouement de ce thriller pour l’entraîner dans un jeu de séduc- tortueux. Rachel McAdams remplace tion, de manipulation, de domination ici Kristin Scott Thomas, quand Noomi et de servitude. Ce jeu dangereux va Rapace succède à Ludivine Sagnier dans trop loin… jusqu’au point de non-re- le rôle d’Isabelle. De Palma renoue avec tour. le genre qui a fait son succès, alors que sort ce 6 février Hitchcock, le biopic de En 2009, sortait l’assez bon mais un Sacha Gervasi. Il y a fort à parier que tantinet laborieux Crime d’amour, Passion soit des deux l’hommage le d’Alain Corneau (paix à son âme). L’in- plus réussi (et le moins révérencieux) trigue machiavélique de ce film noir un au maître du suspens. | J.P brin hitchcockien (virgule virée) a rete-

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a c t u c i n E

Antiviral De : Brandon Cronenberg Avec : Caleb Landry Jones, Sarah Gadon, Malcolm McDowell Thriller - SF/ Couleur/ 1h44/ Canada (2012)/ 13 Février

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A communion des fans avec leurs idoles ne connait plus de limites. Syd March est employé par une clinique spécialisée dans la vente et l’injection de virus ayant infecté des célébrités. Mais il vend aussi ces échantillons pour son propre compte, à de puissantes organisations criminelles. Pour déjouer les contrôles de la clinique, il s’injecte lui-même les virus. Porteur d’un germe mortel ayant causé la mort d’une star adulée, Syd devient une cible pour les collectionneurs... Voici le premier long-métrage ambitieux et tant attendu du fils prodige (on l’espère en tout cas), Brandon Cronen-

berg. Présenté à la sélection Un Certain Regard à Cannes, cette œuvre, à la limite de l’épouvante, semble faire aussi bien écho à l’univers de Philippe K. Dick qu’à celui de Cronemberg Senior. Car c’est une évidence, Junior aborde à travers ce film les même thèmes que son père : métamorphose des corps, hégémonie des médias et du virtuel, emprise de la science sur l’homme, et j’en passe. D’après les échos critiques, Caleb Landry Jones crève l’écran tandis que Brandon Cronenberg affirme son style tout en rendant hommage au cinéma paternel. Alors magnétique, déstabilisant, à vous de juger. | J.P

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Merveilles du Monde


Eruption Solaire


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N

OUS vous proposons en ce mois de Saint Valentin, une destination pour le moins romantique que vous vous devrez de partager avec celle ou celui que vous aimez. Ce véritable aimant à touristes, particulièrement apprécié des jeunes mariés et autres illuminés est situé en mer Egée (une mer intérieure du bassin méditerranéen pardi !), à 75 kilomètres au sud-est de la Grèce continentale. Elle est la plus grande île de l’archipel Santorin. Pour la petite histoire, cette île naquit au cours d’une éruption du volcan Santorin survenue au cours du deuxième millénaire av. J.-C. (appelée éruption minoenne), qui détruisit en partie l’ancienne île dont elle est un fragment et provoqua un véritable cataclysme sur l’ensemble des côtes de la Méditerranée (sans doute à l’origine du mythe de l’Atlantide). Elle fut en premier lieu habitée par les Phéniciens, mais de nombreuses autres puissances l’occupèrent par la suite, des Egyptiens aux Turcs, en passant par les Romains. Découvrons les secrets de cette île faisant craquer les tourtereaux de la planète entière.. Ce qui frappe d’emblée est son architecture, typique de la Grèce telle qu’on se la représente aux quatre coins du globe. Elle présente des villes aux ruelles tortueuses, aux constructions de style cycladique. Les villages blancs en bords de falaise réfléchissant la

lumière du soleil et leurs coupoles bleues si caractéristiques offrent un dépaysement authentique aux touristes de tous les horizons (même s’ils n’ont parcouru que quelques centaines de kilomètres). Et que dire des panoramas ou du climat, tout simplement paradisiaques ? C’est ainsi un véritable décor de carte postale qui nous attend sur cette île. Néanmoins, plutôt que de tomber dans l’attrape touristes bête et méchant comprenant croisières en mode wagons à bestiaux, visites guidées de monuments anciens datant de l’après séisme de… 1956, laissez-vous tenter par la culture locale et par son histoire. En effet, l’île propose la visite de quelques sites archéologiques monumentaux (l’ancienne Thera en tête de liste) ainsi que des musées et surtout une culture locale inimitable ! Ainsi, vous êtes jeune, beau et amoureux ? Foncez, mais par pitié ne vous laissez pas avoir par ces voyages minutés, car il se pourrait bien que ce soit la dernière fois que vous posiez un pied sur l’île. Des chercheurs d’Oxford se sont récemment aperçus qu’elle était « posée » sur un ballon de magma ayant gonflé de manière disproportionnée entre janvier 2011 et avril 2012, la faisant s’élever de 8 à 14 centimètres… N’oubliez pas que l’archipel Santorin n’est autre que la crête d’un gigantesque volcan sous-marin, ce même volcan ayant anéanti la civilisation minoenne il y a 3600 ans… | S.E

M e r v e i l l e s d u m o n d e

Photographies : Creative commons

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A la mode de chez nous

Sensualité Rétro

Robe H2MARR, Manoush, 298€ Robe bustier H2WORB, Manoush 175€.

(Au lieu de 525€)

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(Au lieu de 515€)

Robe Rosier, Claudie Pierlot, 210€


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Top Abricot AUBERGE, Mage, 160€

l a m o d e d e c h e z

Sandales AZIA, Claudie Pierlot, 245€

Robe H2MERO, Manoush, 198€ (Au lieu de 395€)

n o u s

Sac GABY, Bel Air, 146.25€

Origami Owl, Hug a Porcupine, 22€

Origami Fox, Hug a Porcupine, 22€

Collier Origami Rabbit,Hug a Porcupine,22€

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l ' e a u a l a b o u c h e

L’eau à la bouche... Brownie à la Frambroise, pistaches et noix de coco & mojito framboise Mon premier a lieu dans 14 jours, mon second est tout mielleux et mon troisième vous vide les poches en un rien de temps… Mon tout est une soirée qui peut aussi bien être redoutée qu’attendue. Vous l’aurez deviné, il s’agit bien de la Saint Valentin ! Pour lui rendre hommage à votre façon, je vous propose un gâteau aux framboises, pistaches et noix de coco à siroter avec un mojito à la grenadine seul(e) ou accompagné(e).

Ingrédients

Brownie : 175g de beurre / 10cl de crème fraiche liquide / 200g de pistaches

non salées / ½ sachet de noix de coco râpée / 3 œufs / 150g de sucre en poudre / 200g de framboises surgelées / 125g de farine

Mojito : 6cl de Rhum / 2cl de sirop de framboise / Eau gazeuse / ½ citron vert / Quelques feuilles de menthe / De la glace pilée / Framboise fraîche

Préparation

Brownie : Dans une casserole à feu moyen, faites fondre le beurre et 150g de framboises. Mélanger afin d’obtenir une crème épaisse rose. Dans un saladier, mélangez et battez les œufs et le sucre afin jusqu’à l’obtention d’un mélange mousseux. Ajoutez-y la crème fraîche liquide et la farine. Incorporer le mélange beurre/framboises, la noix de coco, les pistaches et les quelques framboises entières aux restes des ingrédients. Enfournez à 200°C ‘(selon les fours) pendant une trentaine de minutes. Dégustez le brownie tiède accompagné de quelques framboises et parsemez de noix de coco râpée. Mojito : Dans un verre, mettez la menthe, la glace pilée et le citron. Ajoutez-y le sirop et le rhum. Complétez avec l’eau gazeuse (selon votre convenance). Remuez, c’est prêt !

Dégustez ! | photographie : O. S.

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| Texte : O. S.


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Chroniques d’u ne lettre

Amours Chiennes ! L’homme qui voulait vivre sa vie Douglas Kennedy B

EN Bradford a tout pour être heureux : une femme, deux enfants, une très belle maison, un bon job et la santé. Pourtant il sait que cette vie paisible et facile ne correspond pas à ses aspirations existentielles : plus jeune, il rêvait d’être photographe, de parcourir le monde en quête d’aventures et d’images... Jour après jour son moral décroît, il ne supporte plus son métier d’avocat, dans le monde hypocrite et aseptisé de Wall Street, alors que son mariage n’a plus le goût du bonheur des premières années passionnées. Son mal être empire le jour où il apprend que sa femme le trompe avec son voisin, un photographe professionnel aussi médiocre qu’orgueilleux. C’en est trop pour Ben qui commet l’irré-

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parable. S’ensuit une mise en scène incroyable qui va le forcer à se construire une vie nouvelle et palpitante, au prix d’innommables sacrifices... Une bonne dose d’action, une pincée d’émotions, d’humour noir et un soupçon de philosophie, voici le cocktail détonnant mais savoureux que nous a concocté l’excellente plume de Douglas Kennedy ! Les curieux jetteront un œil à l’adaptation réalisée en 2010 par Éric Lartigau, avec Romain Duris, Catherine Deneuve et Marina Foïs. | C.M


L e s C h r o n i q u e s d ‘ u n e

Le roman du mariage Jeffrey Eugenides M

ADELEINE, Léonard et Mitchell, trois jeunes de 20 ans tout juste révolus, quittent le foyer familial et entrent chancelants dans le monde adulte, période charnière durant laquelle l’Homme est en proie à une métamorphose aussi effrayante, qu’euphorisante. Si la thématique paraît convenue, gardons à l’esprit qu’elle est abordée par l’un des grands pontes du sujet de l’adolescence et du passage à l’âge adulte : Jeffrey Eugenides. On lui doit entres autres (les géniaux) « Virgin Suicides » (1993), « Middlesex » (2002) et le triangle amoureux (on ne peut plus classique) de départ se voit très rapidement complexifié, pour notre plus grand bonheur. En effet, chacun des personnages

l e t t r e

bénéficie d’une personnalité minutieusement dessinée et d’un ancrage socioculturel parfaitement déterminé, dans la société américaine du début des années 80. Si la querelle des anciennes générations et de l’actuelle occupe la première partie du roman, c’est autour de ce fameux trio que Jeffrey Eugenides bâtit un récit d’apprentissage psychologique, s’inscrivant clairement dans la tradition du roman réaliste anglo-saxon, auquel il s’est permis d’ajouter un zeste d’autobiographie dont nous tairons les éléments… Cette mise en abyme littéraire saura sans aucun doute, en cette période de Saint Valentin, vous inviter à méditer la notion d’amour ! | S.E

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Sensations


De Glace et de Vitesse


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Ciné ///


I

L est en général fort peu conseillé de dévaler une pente sinueuse et glacée à plus de 140km/h... C’est pourtant ce à quoi s’adonnent les « bobbeurs » et « bobbeuses » du monde entier qui s’affrontent lors de compétitions internationales. C’est vers la fin du XIX° siècle que des touristes Anglais en vacances à Saint-Moritz (Suisse) ont l’idée de dévaler une langue de glace en traîneau. Le nom « bobsleigh » atteste si besoin est de son origine britannique : le mot bob signifiant osciller et sleigh désignant une luge. En quelques années le sport prend de l’ampleur et le nombre de lugeurs devient problématique. On redoute en effet que des accidents ne surviennent entre les bolides et les autres passionnés de montagne, tels les skieurs ou randonneurs. Il est donc décidé en 1871 de tracer une piste réservée à cette nouvelle discipline, la Cresta Run, encore ouverte aujourd’hui. Toujours dans cette même ville de SaintMoritz, un club de bobsleigh est créé en 1897 et organise les premières compétitions. La Fédération internationale de bobsleigh et de tobogganing (abrégé FIBT) voit le jour un an seulement avant les J.O. de Chamonix de 1924 où une épreuve de « bob » à quatre est programmée. Le principe de la discipline est simple mais requiert tout de même de la technique et une bonne coordination entre les équipiers : après avoir poussé le traîneau le plus vite possible, l’équipage se jette à bord. Un pilote est chargé de contrôler l’engin à l’aide de cordelettes reliées aux patins, tandis qu’un freineur se tient derrière lui. Ils doivent se pencher dans les virages surélevés pour éviter que le bob ne décolle et ne se retourne. Dans la version à quatre, les deux équipiers Photographies : ©Creative Commons

du milieu ajoutent du poids et permettent ainsi d’atteindre des vitesses allant jusqu’à près de 150km/h, le « bob » n’étant mué au départ que par la poussée initiale de l’équipage puis par la force de gravité. La piste, étroite et ponctuée de virages dangereusement relevés est en moyenne longue d’un kilomètre et demi. On en dénombre dix-huit dans le monde, dont la plupart ont été construites à l’occasion des Jeux Olympiques. Pour ceux qui pourraient finir par se lasser du « bob » (si si, il en existe !) les petits cousins du bobsleigh que sont la luge de vitesse et le skeleton sont faits pour eux ! La luge de vitesse ne s’éloigne pas du principe de la luge classique (si vous avez besoin de plus d’éclaircissements, reposez immédiatement ce magasine et offrez-vous les aventures de Martine à la Montagne !), à la petite exception près que ses adeptes, quelque peu fêlés, dévalent les mêmes pistes que les traîneaux du bobsleigh à plus de 140 km/h… En ce qui concerne le skeleton, il illustre également cet étrange besoin – et pourtant si humain – d’augmenter toujours un peu plus sa ration de grands frissons. Un nom qui en dit long sur la discipline... toujours sur une luge, mais cette foisci la tête la première, face à la descente et à quelques centimètres seulement du sol gelé... Inutile de m’étaler sur le sujet, la contemplation des photographies illustrant cet article se passe de commentaires. Dans le cas où ces glissades ne vous auraient pas terrorisés et que votre corps, stimulé par les images, réclamerait son pesant d’adrénaline et de sérotonine, offrez-vous un baptême en bobsleigh à La Plagne, station de ski savoyarde où vous aurez l’occasion, pour un peu plus de 100€, de goûter aux joies du traîneau de l’extrême. Le conseil malin de la rédaction : évitez d’en informer votre assureur !

s e n s a t i o n S

| C. M

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s e n s a t i o n s

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Geek Compressorhead : Motörhead joué par un groupe... de robots ! Des roboticiens allemands pour le moins farfelus ont récemment mis au point les « Compressorhead », fonctionnant à l’air comprimé et aux commandes hydrauliques. Il est sont donc composés d’un robot batteur à quatre bras et deux jambes « Stickboy », d’un guitariste à 78 doigts « Fingers » et d’un bassiste appelé « Bones ». Quant à l’intérêt scientifique réel de cette création… « Compressorhead Ace of Spades » / Youtube

Mario Kart en vrai ? Oui ! Et si l’idée en elle-même n’a rien de novateur, c’est bel et bien son exploitation qui l’est ! En effet, les objets divers (étoiles, tortues, bananes et autres) caractéristiques du jeu ont été reproduits et équipés de puces RFID (Radio Frequency Identification, qui réagissent à distance par le biais d’un signal radio), qui agiront sur le kart équipé d’un récepteur. Il verra ainsi sa vitesse augmenter si le coureur parvient à saisir un champignon dans les boites suspendues au-dessus de la piste, ou au contraire diminuer s’il rencontre une peau de banane lancée par un des adversaires… “Real Life Mario Kart - Waterloo Labs - Episode 07” / youtube

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g e e k

Social -Cat- Network Bon d’accord ça va très loin, néanmoins nous sommes tellement surpris par le concept que nous avons décidé d’approfondir la chose : un réseau social pour chats c’est quoi ? En premier lieu une interface parfaitement lisible lorgnant clairement du côté d’un Pinterest. Le contenu ? Vous créez un profil pour votre chat via Twitter ou Facebook et vous publiez, vous publiez, vous publiez. Il ne s’agit pas cette fois de votre vie privée, mais de celle de votre chat ou celui du voisin… Vous aurez préalablement créé un « catvatar » (…) pour que vos amis puissent vous identifier dès le premier coup d’œil et ainsi poster des commentaires (utiles !) et « liker » des photographies (géniales !). Les deux créateurs malaisiens semblent en revanche confiants concernant les retombées de leur plateforme et le moins que l’on puisse dire est qu’ils font cela avec sérieux. M’enfin… si nous sommes en droit de nous demander jusqu’où irons-nous, nous préférons ne pas nous poser de questions quant à l’intégrité mentale des adhérents de ce site ! http://catmoji.com

Coque Iphone «Pure Gear» Une coque rétro qui vous fera passer le temps. Elle embarque ce labyrinthe que vous devrez parcourir à l’aide d’une bille, au cas où le milliard d’applications de l’Apple store vous ennuie…

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Révolution Industrielle ? La révolution des imprimantes 3D est-elle en marche ? En effet, cet hybride d’espresso et de machine à coudre vous permettra de créer vous-même vos objets design (ou non), pour peu que vous ayez quelques notions dans l’utilisation de logiciel de conception 3D. Plus sérieusement, ces outils peuvent remettre en cause la quasi-totalité du Marché dans un avenir proche ! Besoin de couteaux, de fourchettes ou d’outils ? Créez-les vous-même, dans votre salon, pour un achat initial de 1400$ (US) soit moins de 1050€ ! http://cubify.com

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g e e k

Ne perdez plus vos valises ! Ce gadget saura se rendre utile auprès des voyageurs en herbe, permettant de localiser vos bagages n’importe où et n’importe quand depuis votre mobile. Le « Luggage Tracker » créé par la marque Trakdot sera commercialisé en mars prochain aux alentours de 50$ et comblera les moins chanceux ou les plus tête en l’air d’entre nous ! Son arrivée est imminente, stay tuned !

Téléphones Steampunk ! Le designer et artiste croate Ivan Mavrović s’est amusé à personnaliser des téléphones pour un résultat impressionnant, que l’on aime ou non. Vous pourrez également constater sur son site Internet qu’il n’en est pas à son coup d’essai et qu’il se plaît à customiser bon nombre d’objets de notre quotidien.

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Chroniques Rétro Dvd Que je t’aime Moi non plus

Février, le mois des amoureux. En cette occasion on aurait pu vous resservir une bonne grosse dose de comédie romantique à grand renfort de Hugh Grant et autre Richard Gere… Mais la rédaction de Cityzen Moove préfère aux fleurs bleues la passion et la fougue. Alors retour sur 4 quatre liaisons sulfureuses sur grand écran.

Dernier tango à Paris (Ultimo tango a Parigi) De : Bernardo Bertolucci Avec : Marlon Brando, Maria Schneider, Jean-Pierre Léaud, Marie-Hélène Breillat… Drame – Romance – Erotisme/ Couleur/ 2h09/ Italie – France (1972)

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AUL (Marlon Brando), Américain d’âge mur vivant à Paris, est dévasté par le suicide de sa femme Rosa, qu’il n’a jamais su comprendre. Dans un grand appartement vide à louer, il rencontre Jeanne (Maria Schneider), jeune Parisienne, solaire et curieuse. Dans un contrat tacite où aucun des deux ne devra rien chercher à savoir de l’autre, ils réapprennent la simple danse des corps, l’étreinte originelle, la fusion sexuelle. Une expérimentation de l’acte amoureux qui s’avèrera un jeu dangereux et désespérant. Lorsque l’on évoque le nom du Dernier tango à Paris, on déchaîne immédiatement les passions de ses détracteurs comme de ses admirateurs. Il faut dire

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que le film sera à jamais accompagné d’un parfum de scandale plutôt tenace. De l’obscénité et de la violence de ses scènes érotiques à son propos désespéré, résulte une vision nihiliste de l’existence humaine et l’acte amoureux. Brando, le colosse brisé et la fragile Maria Schneider semblent réellement habités par leurs personnages. La passion brève et effrénée à laquelle ils se livrent est à la fois bestiale et autodestructrice. Bien que brutal et un tantinet provocateur, le film a marqué le cinéma des années 70 par son intention moderne, son message philosophique et son esthétisme renversant. Sombre et sulfureux. Une chose est sûre, vous ne regarderez plus une plaque de beurre comme avant ! | J.P


L e s C h r o n i q u e s r e t r o

37°2 Le matin

d v d

De : Jean-Jacques Beineix Avec : Jean-Hugues Anglade, Béatrice Dalle, Gérard Darmon, Clémentine Célarié, Vincent Lindon Drame - Romance/ Couleur/ Version longue 3h05/ France (1985)

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ETTY (Béatrice Dalle) est une drôle de fille, sauvage et captivante. Elle débarque dans la vie de Zorg (Jean-Hugues Anglade), décide qu’il est le plus grand écrivain de sa génération et qu’il ne doit pas se laisser humilier par rien ni personne. Alors il va se laisser entrainer par elle, et dans l’attente de la publication de son livre, il va faire tout et n’importe quoi parce qu’il l’aime et qu’aimer une fille comme Betty c’est l’aimer jusqu’au bout de sa folie. Leur amour charnel, passionnel survivrat-il à la fougue et à l’impulsivité de la belle ? Les années 80 ont vu naître une nouvelle vague de réalisateurs comme Beineix, Besson, Jeunet ou encore Carax.

Leur cinéma à l’esthétisme sophistiqué partage la critique ; on lui reproche son maniérisme et son approche superficielle trop influencés par le clip. C’est dans ce contexte que Beineix livre pourtant 37°2 le matin, fuyant une nouvelle fois le naturel et le réalisme, y préférant un univers surréaliste à l’esthétique stylisée. Résultat, un petit bijou de poésie visuelle servi par une B.O. magistrale signée Gabriel Yared. La première apparition de la sulfureuse Béatrice Dalle a marqué les esprits tout comme l’étonnante galerie de seconds rôles. Estampillé « film de génération «, voici l’histoire intemporelle de deux êtres prêts à s’aimer à la folie, aussi néfaste soit-elle. Parfois drôle, tragique souvent, bref, culte. | J.P

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Les Amants du Pont-Neuf De : Leos Carax Avec : Juliette Binoche, Denis Lavant, Klaus Michael Grüber… Drame - Romance/ Couleur/ 2h05/ France (1991)

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E récit des amours terribles et hallucinés entre deux jeunes gens. Alex (Denis Lavant), jeune clochard paumé, cracheur de feu et acrobate à ses heures, dort sur le plus vieux pont de Paris. Un jour, il y trouve Michèle (Juliette Binoche), une jeune artiste peintre vagabonde, qui perd progressivement la vue. Alex découvre alors l’amour auprès de cette étrange jeune femme qui erre dans les rues avec son chat et un carton à dessin. Ensemble, sur un Pont-Neuf déserté, ils vont vivre, rire, boire, danser au rythme d’une passion frénétique. En dépit de son injuste échec commercial, lié à son budget titanesque et à un tournage chaotique étalé sur trois ans,

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Les Amants Du Pont-Neuf demeure un film d’une rare intensité. Le film vaudra pourtant à Carax le statut de cinéaste maudit qu’on lui connaît aujourd’hui. A l’instar de Beineix, le réalisateur fuit ici le prosaïsme généralement infligé à la critique sociale et l’aborde sous le couvert d’un conte merveilleux et brutal. Il réussit à mêler amour et détresse sociale dans une mise en scène exaltante et lyrique. Quelques années après Mauvais Sang, Juliette Binoche et Denis Lavant incarnent de nouveau pour Carax un couple d’amoureux tragiques, filmés avec une grâce et une innocence pénétrantes. Une passion version grunge, sous fond d’Iggy Pop et de Rita Mitsouko. Une pantomime magistrale et poignante. | J.P


L e s C h r o n i q u e s

Sailor & Lula (Wild at Heart)

De : David Lynch Avec : Nicolas Cage, Laura Dern, Diane Ladd, Willem Dafoe, Isabella Rossellini, Harry Dean Stanton Thriller - Romance/ Couleur/ 2h07/ Etats-Unis (1990)

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AILOR (Nicolas Cage) et Lula (Laura Dern) s’aiment d’un amour fou, total, absolu. Mais ils doivent échapper à la mère psychopathe de la jeune femme, Marietta, et à son amant, le dangereux gangster Santos. Ils croiseront de nombreux personnages étranges, voire inquiétants, parmi lesquels le déjanté Bobby Peru et sa maitresse Perdita Durango… Par un enchaînement d’effets meurtriers, sensuels et terrifiants s’ouvrent les portes d’un univers noir et hypnotique porteur d’effroyables secrets. Leur passion survivra-t-elle à la violence qui les entoure ? Une allumette craque et l’écran s’embrase. C’est sur les chapeaux de roues

r e t r o d v d

que démarre Sailor et Lula, un des films en apparence les plus linéaires de Lynch. En apparence seulement, car très rapidement, ce road-movie se révèle être une plongée hallucinante dans un monde sauvage et tordu peuplé de personnages déjantés comme les affectionne tant le réalisateur. De séquences trash en scènes de sexe torrides, Lynch aborde les déviances de l’humanité avec la violence et la sensualité qu’on lui connaît. Néanmoins le film adopte aussi une dimension plus sentimentale. C’est toute la force du film qui oscille aisément entre romance, perversion et violence. On retrouve d’ailleurs ce réjouissant paradoxe dans la série Twin Peaks sortie la même année. Quoi qu’on en dise, Sailor et Lula a bien mérité sa palme d’or. Passion Rock’n’roll ! | J.P

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Agenda Mardi 5

19H30 //// Spinto Band + Sinas //// Rock //// I.Boat //// 7/10€ 20H30 //// "Compagnie Louis Brouillard : Pinocchio" //// Théâtre //// Bayonne > Théâtre //// 18/25€ 20H30 //// Bb Brunes //// Pop/Rock //// Le Rocher De Palmer //// 22/24€ 20H30 //// The Heavy +The Computers + The Skins //// Rock Uk/Usa //// Krakatoa //// 18 €

15H30 //// Play

Mercredi 6

//// Theâtre //// Le Plateau //// 6 € Musical Théâtre Jean Vilar 20H30 //// "Compagnie Louis Brouillard : Pinocchio" //// Théâtre //// Bayonne > Théâtre //// 18/25€ 23H00 //// Tib'z + Guest //// House //// Azuli //// Gratuit Minimal 00H00 //// Louis Laroche + Wayatt + Pause //// Nu Disco //// I.Boat //// 8/10€

Jeudi 7 11H30 //// " Don Quichotte" Par Le Groupe Anamorphose //// Théâtre //// Le Galet (Pessac) 19H00 //// Andre Minvielle L’abcd’erre De La Vocalchimie //// Jeune Public //// Le Rocher De Palmer 19H00 //// Apero Boat //// Apéritif //// I.Boat 21 H30//// Unhappybirthday + Loves Handles //// Pop //// Wismar + Bordeaux 22H00 //// Chabaret //// Scène //// Le Chat Qui Pêche Ouverte

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//// 8/15€ //// 5€ //// Gratuit //// 4 Euros //// Gratuit


22H00 //// Crossfader W/ Florian Gauthier + Guest //// Deep House Minimal 00H00 //// Wax Nacht W/ Adriyano + Rmns & Sgs + Xlab //// Deep House

//// Azuli //// Gratuit //// I.Boat

A g e n d a

//// 7€

Vendredi 8

19H00 //// Apero Boat Troc Party Vetements Avec Sew & Laine //// Troc Party //// I.Boat //// 3/5€ 20H00 //// "Le Pays De Rien" Cie La Petite Fabrique //// Théâtre //// La Caravelle //// 9/12€ 20H00 //// Jean Paul Dub //// Live Dub //// L'accordeur //// Gratuit 20H30 //// Jazz Brass //// Musique //// Boucau - Salle Paul //// 18/25€ Vaillant-Couturier 20H30 //// Triptik + A2h + Nemir //// Rap //// Le Rocher De Palmer //// 10/12€ 21 H30//// Third Mirror + Fragment //// Pop /Folk //// Bordeaux + Rennes //// 5 Euros 23H00 //// Yougo + Crossfader (Fred Thene + Kerman) //// Minimal //// Azuli //// Gratuit 00H00 //// Fat Basstard Party : Lowkey Et Kardinal + Koschka + Damsey + Nouch //// Electro //// Bt59 //// 8 € 00H00 //// Oxia + Lim-C //// Techno //// I.Boat //// 10/12€

Samedi 9

10H30 //// Café Bd " Et Si Rien D'autre N'avait D'importance" //// Littérature //// Bibliothèque Pablo Neruda 19H00 //// Carte Blanche A Insane-Project.Com //// Apero Musical //// I.Boat 20H00 //// Los Marengos //// Latino //// L'accordeur 20H30 //// Ebo Taylor //// Afrobeat //// Le Rocher De Palmer 20H30 //// Vitalic - Live ! Rave Age Tour + We Are Enfant Terrible //// Electro //// Krakatoa 20H30 //// Enrico Rava Tribe //// Jazz //// Le Rocher De Palmer 20H30 //// Elvis Show //// Spectacle //// Théâtre Du Casino Caritatif Barrière De Bordeaux 21H00 //// Dub Invaders //// Dub //// Rock School Barbey

//// Gratuit //// Gratuit //// Gratuit //// 13/15€ //// 23 € //// 18/20€ //// 17 € //// 12/ 15€

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21 H30//// Lost In Orchestra + Le A 22H30 //// Carolina Carmona

//// Pop Rock //// Bordeaux //// Chansons //// Le Chat Qui Pêche Latines 22H00 //// Before Creme Fraîche W/ Indeëd + Anaïs Letzcynska //// Minimal //// Azuli 00H00 //// Robert Babicz + G.Odys Vs Orya Maïro + Fnk //// H.O.S.H + Atlantic //// House //// I.Boat

//// 5 Euros //// Gratuit //// Gratuit //// 10/12€

Lundi 11

20H30 //// "Compagnie Air De Lune : Paroles Gelées" //// Théâtre //// Bayonne > Théâtre //// 20/30€

Mardi 12

10H30 //// Comptines À Saige

//// Lecture

//// Bibliothèque Pablo //// Gratuit Neruda - 16 Bis Allée Des Mimosas 20H00 //// News From Space : Passerelles Pour L'art Contemporain //// Art //// Médiathèque Jacques //// Gratuit Contemporain Ellul - 21 Rue De Camponac 20H30 //// "Compagnie Air De Lune Paroles Gelées" //// Théâtre //// Bayonne > Théâtre //// 20/30€

Mercredi 13

14H //// Cine 14H30 //// Jacques Thibaud 20H //// KINO SESSION #35 23H00 //// Tib'z + Guest

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//// Jeunesse //// I.Boat //// 3/10 € //// Musique //// Le Rocher De Palmer //// Gratuit //// Cinéma //// I.BOAT //// 3 € //// Minimal //// Azuli //// Gratuit


A g e n d a

Jeudi 14 20H30 //// "Compagnie Dos A Deux Absence" //// Théâtre //// Bayonne > Théâtre //// 12/16€ 20H30 //// Théâtre Job //// Théâtre //// Théâtre Du Casino //// 17/14€ Barrière De Bordeaux 20H30 //// As You Like It //// Théâtre //// "Le Plateau //// 6/19€ Théâtre Jean Vilar " 21 H30//// Folk At Chicho : Mo Hawk + No Gods Orkings + Throw Off The Bridge //// Folk //// France //// 4 Euros 22H00 //// Chabaret //// Scène //// Le Chat Qui Pêche //// Gratuit Ouverte 23H00 //// Wolf Baker //// Techno //// Azuli //// Gratuit

Vendredi 15 19H30 //// Olaf Hund + Guest //// Electro //// I.Boat //// 8/12€ 20H00 //// F.Bernard Combo Jazz + Bœuf //// Jazz //// L'accordeur //// Gratuit 20H30 //// "Compagnie Dos A Deux Absence" //// Théâtre //// Bayonne > Théâtre //// 12/16€ 20H30 //// « Les As Du Rock », Cie Les Associes Crew-Babacar Cisse //// Danse Hip //// Le Rocher De Palmer //// 10 € Hop 20H30 //// Lilly Wood & The Prick + Granville //// Pop Rock/ //// Krakatoa //// 23 € France 20H30 //// Théâtre Job //// Théâtre //// Théâtre Du Casino //// 14/17€ Barrière De Bordeaux 21 H30//// North Odd Prupies //// Pop //// Bordeaux //// 5 Euros 22H00 //// Private + Guest //// Tech House //// Azuli //// Gratuit 22H30 //// Pamela, Viens Chanter Et Danser! //// Soirée Latina //// Le Chat Qui Pêche //// Gratuit 00H00 //// Freak & Cies #7 Avec Silent Frequencies + Mr Wesh + Mc Galere ... //// Drum'n' Bass //// Bt59 //// 8 € / Dubstep 00H00 //// Âme + Mattiu + Remi Estera //// Minimale //// I.Boat //// 10/14€

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Samedi 16

11H00 //// "D'une Île À L'autre" Par Serena Fisseau //// Concert Jeune //// Le Royal - 32 Avenue //// 7€ / 8 € Public Jean Cordier 11H30 //// Apéritif Concert Golden Goy Klezmer //// Musique //// Médiathèque Jacques //// Gratuit Klezmer Ellul - 21 Rue De Camponac 20H00 //// Eiffel + On Air //// Rock //// L'accordeur //// 12/14€ 20H30 //// Breakbot //// Electro //// Le Rocher De Palmer //// 20 € 20H30 //// Théâtre Job //// Théâtre //// Théâtre Du Casino //// 14/17€ Barrière De Bordeaux 21 H30//// Elliot Brood + Epiq //// Fol Death //// Canada //// 5 Euros Country 22H30 //// Romanos Dandies //// Jazz //// Le Chat Qui Pêche //// Gratuit Manouche 23H00 //// Jeremy Casella //// Tech House //// Azuli //// Gratuit 00H00 //// Solaris : Dragon Tribe & Mandala Records //// Trance //// Bt59 //// 12 € 00H00 //// Focus On W/ Kasper Bjorke + Paola (Jc Satan) + Sophie Sonsec & Cathy //// Electro //// I.Boat //// 10/14€

Lundi 18 20H30 //// Mis En Bouteille

//// Théâtre Improvisée

//// Théâtre Victoire //// 10 Euros

Mardi 19

18H00 //// Café Économique De Pessac Sur Le Thème "La Fin Du Pétrole" //// Débat //// Salle Roger Cohé - 7 //// Gratuit Rue Des Poilus 19H00 //// Carolyn Carlson Solo //// Cinéma //// Bayonne > L'autre //// 4,5/6,5€ Cinéma 19H30 //// "Croa Les Grenouilles De La Fontaine" //// Spectacle //// "Le Plateau //// 6 € Musical Conté Théâtre Jean Vilar " 20h30 //// "COMPAGNIE MAUVAIS ESPRITS : Tube" //// cirque //// Bayonne > théâtre //// 18/25€

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20H30 //// Teodoro Anzellotti 21H00 //// Les Trois Accords

//// Accordéon //// Le Rocher De Palmer //// 10 € //// Rock //// Rock School Barbey //// 14/16€

A g e n d a

Mercredi 20

14H00 //// Atelier Photo Le Labo Revelateur //// Jeune Public //// I.Boat //// 10 € 18H30 //// Forums De Pessac Avec Robert Castel - Sociologue //// Conférence //// Médiathèque Jacques //// Gratuit Ellul - 21 Rue De Camponac 19H00 //// Atelier D'initiation Au Vin Avec Stephane Boutiton //// Workshop //// I.Boat //// 25€ 20H30 //// "Compagnie Mauvais Esprits : Tube" //// Cirque //// Bayonne > Théâtre //// 18/25€ 20H30 //// Proxima Centauri Opus //// Musique //// Le Rocher De Palmer //// 1€ Contemporaine 13.1 20H30 //// Lianne La Havas //// Nu Soul //// Le Rocher De Palmer //// 1€ 23H00 //// Tib'z + Guest //// House //// Azuli //// Gratuit Minimal

21H00 //// Les Wackies 21 H30//// Funxatone + Guest 22H00 //// Clement V 22H00 //// Chabaret

Jeudi 21

//// Pop'n'roll //// Rock School Barbey //// Funk //// Bordeaux //// Tech House //// Azuli //// Scène //// Le Chat Qui Pêche Ouverte 00H00 //// Costello + Nautiluss + D.Fine //// Electro //// I.Boat

//// 5,00 € //// Gratuit //// Gratuit //// Gratuit //// 5 €

Vendredi 22

20H00 //// Reggae Meeting 20H30 //// Barber Shop Quartet 20H30 //// Agujetas

//// Reggae //// L'accordeur //// Gratuit //// Musique //// Théâtre Trianon //// 19/24€ //// Flamenco //// Le Rocher De Palmer //// 18/20€

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20H30 //// Spectacle "Crise De Foi" Par Sophia Aram //// One-Woman //// Le Galet ( 35 Avenue //// 1/2 Show Du Pont De L'orient À Pessac) 20H30 //// Bip On Board //// Theatre //// I.Boat //// 6 € D'impro 21 H30//// Banquise + Guest //// Pop //// Bordeaux //// 3 Euros 22H00 //// La Chambre De Mary //// House //// Azuli //// Gratuit Jane 22H30 //// Bal Au Chat //// Bal Trad. //// Le Chat Qui Pêche //// Gratuit 00H00 //// Sunglasses At Night + Superpticher + Chloe + La Chambre De Mary Jane //// Techno //// I.Boat //// 10/14€

Samedi 23

15H00 //// "Compagnie Le Clan Des Songes : Cité" //// Théâtre

//// Bayonne > Salle //// 6/12€ L'albizia

15H30 //// Lectures Théâtralisées Par La Cie Tortilla //// Lecture //// Médiathèque Jacques //// Gratuit Ellul - 21 Rue De Camponac 15H00 //// "Compagnie Le Clan Des Songes : Cité" //// Théâtre //// Bayonne > Salle //// 6/12€ L'albizia 19H00 //// Aperoboat //// Contes Pour //// I.Boat //// Gratuit Adultes 20H00 //// Scène Découverte //// Musiques //// L'accordeur //// Gratuit Actuelles 20H30 //// Mai Lan + Theodore, Paul Et Gabriel //// Pop/Folk //// Le Rocher De Palmer //// 10/12€ 21H00 //// Finale Bordeaux Mon Tremplin //// Tremplin //// Rock School Barbey //// Gratuit 21 H30//// Gabelt + Miss Is Hippie //// Rock //// Toulouse //// 5 Euros 22H00 //// Croix Jaune W/Senator Opsius + Felight Flash + Azerty //// Techno //// Azuli //// Gratuit 22H30 //// Serco //// Musique //// Le Chat Qui Pêche //// Gratuit Latine 00H00 //// Just Birthday Avec Dosem + Finzy + Dirty Culture + Jusaï + Rémy Estera //// House //// Bt59 //// 15 € 00H00 //// Heidi+ Come Close + Xlab //// Tech House //// I.Boat //// 10/14€

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Mardi 26

19H00 //// Nicolas Paradeau //// Workshop //// I.Boat //// 5€ 20H00 //// The Skints + Guest //// Post Ska //// I.Boat //// 8/12€ 20H30 //// Marie Carrié //// Jazz //// Théâtre Trianon //// 18/22€ 20H30 //// "Carolyn Carlson – Ccn Roubaix Nord-Pas-De-Calais " //// Danse //// Bayonne > Théâtre //// 20/30€

A g e n d a

Mercredi 27

15H00 //// "Compagnie Le Clan Des Songes Cité" //// Théâtre 17H00 //// "Compagnie Le Clan Des Songes Cité" //// Théâtre 19H00 //// Atelier Cocktails 19H30 //// Arch Woodman 20H30 //// "Jacques Thibaud" 23H00 //// Tib'z + Guest

19H00 //// Science Po Bx

//// Bayonne > Salle //// 6/12€ L'albizia //// Bayonne > Salle //// 6/12€ L'albizia //// I.Boat //// 15 €

//// Workshop Cocktails //// Pop Rock //// I.Boat //// 8/12€ //// Swing //// Le Rocher De Palmer //// Gratuit //// Minimal //// Azuli //// Gratuit

Jeudi 28

//// Music / Arts //// I.Boat //// Nc Numériques 19H30 //// Dorothy //// "Danse //// "Le Plateau //// 6 € Jeunesse" Théâtre Jean Vilar " 20H30 //// Arthur H Et Nicolas Repac « L’or Noir » //// Lecture //// Le Rocher De Palmer //// 13/15€ Musicale 21H00 //// Yalta Club + My Ant //// Rock //// Rock School Barbey //// Non Defini 21 H30//// Sound Sweet Sound + //// Rock //// Bordeaux //// 5 Euros Datcha Mandala 22H00 //// Chabaret //// Scène //// Le Chat Qui Pêche //// Gratuit Ouverte 22H00 //// Template Showcase //// House //// Azuli //// Gratuit Minimal

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Nouvelles de la Faim Alice Bellocq : Wasting Time have been) (on w hat could

« Vous voulez autre chose ? » La serveuse, stoïque, regarde la tasse et les verres vides devant Arthur. Il hésite à demander de l’eau pour la troisième fois, puis répond par la négative. Il essaye d’expliquer qu’il attend quelqu’un mais elle est déjà repartie, fendant les tables vides tel un vent de neurasthénie. Il commence à se demander si son rencard n’est pas en train de le planter sans délicatesse ; mais « Daphné » n’a que cinq minutes de retard, après tout. Les vingt-cinq minutes d’avance qu’il a prises pour se donner une contenance achèvent leur travail de sape sur son enthousiasme – déjà, il doit bien le reconnaître, pas excessif. Il a quitté la maison familiale depuis quelques semaines. Il avait d’abord pensé que son « retour aux sources » serait plus bref ; puis, quand les semaines étaient devenues des mois, il avait espéré en sortir avec quelque chose de concret, un écrit, une décision, une illumination peut-être. N’importe quoi qui justifie le déballage anarchique de ces souvenirs, auxquels il s’astreint à ne penser qu’au compte-goutte, assez pour ne pas se laisser asphyxier par un manque indéfini – et à la fois, assez peu pour ne pas avoir à réaliser l’ampleur du vide. Bien sûr, rien de tel ne s’était produit. Nulle révélation spectaculaire, aucune avancée sur ce qu’il voulait faire de sa vie, et rien dans sa production littéraire, pas même un haïku, qu’il aurait jugé potable. Arthur n’était même pas sûr d’avoir resserré les liens avec son père, avec qui il partageait une pudeur confinant à l’autisme. C’était certainement une charmante bizarrerie héréditaire, mais cela n’aidait pas la discussion ou la levée des tabous familiaux. « Daphné » a quinze minutes de retard maintenant et Arthur a déchiqueté l’étiquette de la bière qu’il a commandée en désespoir de cause et parce que la serveuse lui fait peur. La plupart des échanges avec son père étaient restés au stade des banalités aimables. Évidemment tous deux étaient conscients qu’une autre conversation se déroulait en parallèle, sur une fréquence audible d’eux seuls, où gambadent angoisses et frustrations diverses. L’acuité du message à l’arrivée demeure douteuse. « Qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui ? » (j’ai vu que tu avais retourné le grenier mais je me demande bien ce que tu espères trouver dans les cartons à dessin et les vêtements oubliés par ta mère) « Est-ce que tu te souviens de Camille, la fille avec qui j’étais en CE2 ? Je l’ai croisée en allant acheter le pain, mais elle ne m’a pas reconnu, c’est marrant non ? » (je ne sais même pas ce que je cherche, est-ce que tu te rappelles de la fois où maman s’est moquée de moi parce que la fille dont j’étais amoureux était trop jolie pour moi ? ou est-ce que je l’ai imaginée) « Et tes amis, qu’est-ce qu’ils deviennent ? Horace va bien ? » (j’ai assez remué cette merde pour savoir qu’il n’y a aucun indice caché dans un tas de vieilleries que je suis trop vieux et trop sentimental pour foutre au feu, pas plus que de sens dans ce qu’elle faisait) « T’as gardé ma Playstation et mes jeux ! c’est génial ! » (parfois j’ai l’impression qu’il


N o u v e l l e s

y a des choses que je dois faire, ou que je dois comprendre, comme si je devais résoudre une énigme pour débloquer le niveau supérieur dans ma vie) « Je n’ai pas encore vu de grues, pourtant d’habitude à cette époque de l’année on les voit déjà dans les champs. » (crois bien que ça me désole de devoir te l’expliquer à ton âge mais ta vie ne va pas t’attendre pour se construire sans toi) « J’ai appelé mon boulot, ils ont été cool, ils disent que s’il y a de la place ils me reprendront sans problème » (je suis viré) « Il faut que tu rentres chez toi maintenant. » Il faut que tu rentres chez toi maintenant. Arthur est donc rentré, supposément chez lui. Il a rappelé ses amis, qui ont accepté de ne pas (trop) évoquer son escapade, s’est inscrit au chômage, a tourné en rond pendant quelques jours. Puis il a fait ce que toute personne raisonnable en quête de sens approuverait : essayer de se trouver une copine sur un site de rencontres. Il s’y est inscrit comme on entre pour la première fois dans un lieu de culte : intrigué par la ferveur des convertis et crevant du besoin de quelque chose de plus grand que soi-même. Malgré une petite voix lui intimant de prendre la fuite devant la monotonie intrinsèque aux prises de contact (tu cherches quoi ici / ça fait longtemps que tu es célibataire / j’ai beaucoup souffert en amour / je veux un bon feeling), il a fini par tomber sur « Daphné ». Elle s’appelle Virginie, en réalité. Ils ont des centres d’intérêts en commun, et pas de signe de duckface sur sa photo, ce qui s’apparente au label « élevé en plein air » de la séduction sur Internet. Il réalise que c’est un peu maigre pour justifier sa présence – de plus en plus dubitative – dans ce bar, mais autant jouer le jeu sans en compliquer les règles. En plus, elle lui a dit qu’elle avait un bon feeling. Il est donc presque sûr qu’elle n’est pas en train de lui poser un lapin mais comme il lui a refilé un faux numéro – il a toujours triché aux jeux de société – il ne peut pas le savoir. Arthur finit sa bière en ruminant des questions idiotes. Qu’est-ce qu’il va lui dire ? Et si elle est grosse ? De toute façon, qu’est-ce qu’un loser de son calibre ferait d’une copine ? Et la question évidente, tellement qu’il se demande comment il ne se l’est pas posée avant, bon sang, mais qu’est-ce qu’il fout là ? Il regarde autour de lui à la recherche d’un signe quelconque pour le sortir de la crise d’indécision qu’il sent arriver. Un couple passe dans la rue, leur air coupé du monde les trahit. Doit-il y voir un symbole ? Il a à peine le temps de les envier qu’il les reconnaît, et sans même s’en rendre compte il a jeté cinq euros sur la table et est déjà dehors, à la poursuite d’Horace et Élise, qui continuent encore leur route avec insouciance. Il s’éloigne du bar alors que s’en approche une brune pas très grande, qui marche à petits pas rapides et semble essoufflée. C’est forcément elle. Arthur, sans s’arrêter de marcher, se retourne pour la regarder, et il est déçu, parce qu’elle ne lui plaît pas. Mais, et sur le moment la bizarrerie de la chose ne lui apparaît pas, il se sent aussi indiciblement soulagé.

d e l a f a i m


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Mercredi 29 Août 19H00 /// « Jpeux Pas J'Ai Piscine » : Marghetto Blaster /// Apero /// I.Boat /// Gratuit 20H30 /// Enjoy The Show : Death By Stereo (Us) + The Eltons + Two Minutes For /// Hardcore /// I.Boat /// 6 €

Jeudi 30 Août 18H00 /// Speedball Baby + Hushpuppies + Zombie Zombie /// Rock/// Domaine Du Bougailh /// Gratuit - Pessac 20H30 /// Junior Boys (Domino Records - Can) + Guest /// Indie /// I.Boat /// 8 - 12 € 00H00 /// Lemonade– Upset (Bx) X Costello (Boxon Records - Bx) /// Electro /// I.Boat /// 5 € Nc /// Quartet Michel Macias (Infos Manquantes Sur Www.Scenesdete.Fr) /// Musiques /// Gujan-Mestras /// Nc Trad. Jazz

Vendredi 31 Août 18H00 /// South Central + The Name + Habstrakt /// Electro - Rock /// Domaine Du Bour- /// Gratuit gailh 19H00 /// Apero Boat : Les Pelotes Soniques W/ Sew&Laine /// Apero /// I.Boat /// Gratuit 00H00 /// Wunderboat – Margarette Dygas (Perlon - Pol) + Superlate (Unpleased - Fr) /// Electro /// I.Boat /// 10 - 14 €

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