Black Swanns

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LES BLACK SWANS Strasbourg

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INTRODUCTION

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Le dessin de ses yeux cernés par des ailes de cygnes s’ouvrant en s’effilant vers ses tempes et gravant sa peau de bleu, de noir et de poudre d’argent, souligne son regard perçant, glissé sous des paupières oscillantes. Tout, à cet instant, nous rapprochait d’une œuvre. Bridée et surprotégée par sa mère, alors que les répétitions de danse se succèdent, Nina veut aussi parfaitement danser le Cygne noir. Elle s’identifie, peu à peu, à lui et se laisse envahir par le côté sombre et agressif qui le définit (Black Swan de Darren ARONOFSKY / 2010). En bleu et en rouge, sous les traits du marqueur noir qui dessine la grille raide et cambrée qui rassemble les différences de l’œuvre, les trois corps se transportent en silence sur la scène finale du quai André MALRAUX, comme dans un tableau de Bob WILSON, millimétré et nuancé. Anne DEMIANS / septembre 2017

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AU BORD DU BASSIN

Black Swans en 2017-2018

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Au bord du bassin d’AUSTERLITZ, sur la presqu’ile André MALRAUX à STRASBOURG, on croise deux tours de couleur noire et bleue et une tour de couleur rouge et noire. En arrière-plan de leur corps principal (élancé vers le ciel au premier plan, sur le canal), on peut apercevoir, derrière, des blocs plus bas qui prolongent intelligemment leurs corps et s’élancent horizontalement vers l’avenue, Leurs longs pans se distinguent à peine des pignons. C’est dire combien ces ouvrages sont des entités parfaitement achevées et n’ont rien perdu de leur autonomie et de leur façon à eux de capturer les vues. On les attrape du regard comme trois cygnes noirs qui auraient rehaussés leur rostre de rouge ou de bleu, comme pour essayer de se distinguer les uns des autres et inventer un pas de signes bien à eux. Ils dansent sur du TCHAÏKOVSKI, bien sûr, se disputant le titre de roi ou de reine des cygnes, sans jamais consacrer l’un d’entre eux définitivement. Débordements, pulsions et sensualités habitent les trois acteurs du site. Fantasmes, songes et hallucinations conduisent leurs pas vers plus d’étrangeté et de fascination vertigineuses.

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LE CONTEXTE

Plan de situation 8


A STRASBOURG, sur une friche portuaire les Black Swans symbolisent le renouveau d’une architecture domestique en commençant son parcours par une mise au carreau des ses multiples destinations L’aménagement de la presqu’ile MALRAUX s’inscrit dans un projet de reconquête des friches portuaires strasbourgeoises. Enjeu majeur pour la métropole, ce territoire d’exception est déjà un lieu de référence en matière d’architectures, d’animation urbaine et de vie culturelle. On compte parmi les réalisations présentes sur le site : la Cité de la Musique et de la Danse (Henri GAUDIN, architecte), les Docks (Georges HEINTZ, architecte) et la Médiathèque André MALRAUX (IBOS & VITART, architectes). Baptisées Les Black Swans par leur auteure, les trois nouvelles tours noires que l’architecte Anne DEMIANS a dessinées et réalisées en bordure du bassin d’AUSTERLITZ identifient plus encore cette nouvelle centralité. Elles déplacent la dimension réelle du canal vers celle d’un paysage lyrique, tout en s’insérant dans l’axe économique et politique tendu entre STRASBOURG et KEHL (Allemagne). Très vite, l’architecte pensa à saisir l’élégance des cygnes qui s’y étaient établis, cherchant à reprendre les lignes simplifiées de leur port, quand apparurent alors ces trois silhouettes noires, cambrées comme des ballerines et contrefaisant les déplacements d’un cygne. Elles traduisaient juste l’équilibre qui existait entre les horizontales et les émancipations verticales de leur col. Fort de ses 40 000 m² de planchers (habitations en accession, hôtel, résidences étudiantes et résidences séniors, commerces) le programme des Black Swan est dans le mélange les genres et désenclave, sous cette formule, le site qui annonce le futur quartier du DANUBE.

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LE DECLENCHEMENT DU PROJET

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Lauréate du concours international lancé en 2012 par ICADE et la Métropole Européenne, le projet était en concurrence avec ceux de SAUERBRUCH & HUTTON (Berlin), de Harry GUGGER (Bâle), de MVRDV (Rotterdam) et de Jacques FERRIER (Paris). Il fut retenu pour l’originalité de son architecture qui resonnait avec le caractère industriel et exceptionnellement ordonné du site. Avoisinant les 50 mètres de haut, les trois îlots, bâtis à partir d’une trame de construction unique, produisent immédiatement des formes orthogonales, compactes et rationnelles. Elles garantissent ainsi l’équilibre budgétaire de l’opération. Le financement total accordé au projet, obligeant à composer sur les bases d’une construction dont l’économie semblait sortir d’un coût d’entreprise. Même hauteur, même texture, même façade, même socle, même rythme, même configuration, même tonalité, les Black Swans se présentent comme une synthèse économique, fonctionnelle et esthétique qui exprime clairement la levée de moyens spécifiques. Les immeubles agissent comme des agrafes posées dans le quartier du Danube depuis la presqu’île Malraux. Ils ouvrent et encadrent de nouvelles perspectives sur le Port d’AUSTERLITZ. Les friches portuaires réapparaissent comme si elles avaient été glissées dans une nouvelle édition de l’histoire locale. Ces défis ont fait naître les Black Swans qui signent ainsi, et sous la forme de tours à la cambrure marquée, un équilibre fort entre les horizontales et les verticales voisines.

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L’APPARENCE DES CHOSES

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« En apparence les tours sont identiques. Mais, en réalité, elles le sont » En effet, alors qu’on aurait pu penser qu’une variation géométrique aurait, allégé avec avantage, la mise en perspective des masses vertigineuses produites, les trois tours se présentent avec la même hauteur, les mêmes façades, la même embase, les mêmes rythmes croisés, la même apparence et les mêmes accents d’acier. L’exercice immobilier entrepris sur le site André MALRAUX, et exécuté avec un modèle répétitif précis (juste retourné pour la rouge), aura donc abouti à y déposer assez naturellement un dispositif urbain aussi abstrait et synthétique dans son esthétique que pragmatique et accessible dans sa mise en scène fonctionnelle. Les programmes proposés étaient pourtant de nature différente. Mais la grille d’entrée des programmes dans les étages aura été suffisamment synthétique et ordonnée pour que tout y rentre sans autres dégâts que ceux qui auraient pu être liés à la tentation d’une surenchère de transformations diverses, pendant la programmation. J’avais décidé, malgré toutes les différences affichées et les difficultés de langage habituelles, de mette en place un champ d’actions capable de livrer une œuvre-manifeste globale plutôt qu’un champ de manœuvres particulières, construit par accumulations ou additions courantes. Et c’est ainsi qu’une fois posée l’idée des trois corps alignés sur les trois lignes parallèles qui soulignent la direction principale du canal, je décidai par une rationnalisation stricte des composants et une planification précise de leur assemblage, de travailler ducôté de la géométrie et des mathématiques.

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LA RÉVERSIBILITE SOUS TRAME UNIQUE

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BUREAUX

4 trames = 1 Bureau

LOGEMENTS

4 trames = 1 chambre

RESIDENCE

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4 trames = 1 Bureau

6 trames = 1 séjour

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4 trames = 1 Bureau

4 trames = 1 Bureau

4 trames = 1 chambre

4 trames = 1 chambre

4 trames = 1 chambre

4 trames = 1 Bureau

6 trames = 1 séjour

4 trames = 1 chambre


C’est précisément la géométrie que je décidai de mettre en place pour donner au projet un code mathématique qui lui serait propre. Le langage des chiffres se substituerait à celui des signes et nous construirions l’opération sur des bases inédites et justifiables. Les noyaux de circulations verticales sont identiques, à la fois dans leur portée (4,44 m), dans le dimensionnement de leurs volées comme dans le positionnement qu’ils occupent au cœur des immeubles. On réserve ainsi la totalité des surfaces de façade pour les surfaces utiles à éclairer. Les séparatifs introduits à l’intérieur des immeubles modulent l’espace sans le contraindre. Des changements de destination des surfaces sont possibles, sans aucune difficulté, inscrivant ainsi l’opération sous étiquette durable. La construction de tous les bâtiments s’organise sur la base d’une seule trame (6,66 m) que la façade renvoie à l’observateur. Chaque appartement affiche, à minima, une de ces trames et les plus grands appartements vont jusqu’à en montrer deux. C’est la répétitivité constante (et jamais interrompue) de cette trame qui dessine la similitude des 3 tours et avance la facilité comme la mise en œuvre d’une exécution optimisée.

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MON AVENTURE

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Alors, me direz-vous, qu’est-ce qui relie l’analogie de la morphologie des cygnes à celle de mes bâtiments ou à la trame unique choisie pour structurer la construction ? Est-ce Le gout des rencontres, des métissages et des croisements subtils entre les sciences et la danse, l’architecture et la couleur ? Ou simplement l’objet d’un désir noir gracile, transposé dans les aplombs vertigineux d’une façade aux accents new-yorkais ? Peut-être. Mais, n’est-ce pas aussi une forme de pensée éclectique qui forge une réponse synthétique à des questionnements diffus qui brassent des références, non pour jouer de la décalcomanie, mais pour en empiler les essences dans une même éprouvette afin d’attraper la solution magnétique la plus inattendue ? Je cherchai un point d’ancrage pour le projet. Le canal me le donna avec ses cygnes blancs qui devinrent noirs, par ce refus de l’évidence. Car quand les cygnes sont blancs et que le blanc est contagieux au point de tout couvrir pour pouvoir dire « Regardez, c’est comme les cygnes » c’est que nous n’y sommes pas. En fait, les BLACK SWANS c’était autre chose. C’était devenu un mélange de plein de choses, une manière amusante de croiser plusieurs mouvements, plusieurs empreintes, comme les outrenoirs de Pierre SOULAGES, la dramaturgie d’un film sur fond de Lac des cygnes avec les élancements souples de leur cou dur et cambré, au point de les confondre jusqu’à ce qu’on ne sache plus d’où viendrait la première idée.

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MON AVENTURE (suite)

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C’était aussi (et surtout) une aventure incroyable pendant laquelle, me prenant pour une astronaute en bohême, j’ai toujours cru qu’on pouvait ramener du cosmos cette beauté froide de l’univers qui, s’abattant sur l’incandescente poésie des mathématiques et sur la magie nautique du quai MALRAUX, saurait tout téléporter (même les cygnes), dans le monde fantastique de BARBARELLA.

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LES PERFORMANCES FONCTIONNELLES DE LA FACADE

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Les coursives, quel qu’en soit l’usage, ont, suivant les situations, des épaisseurs différentes, mais conservent le même dessin et les mêmes composants (allèges basses et ventelles hautes). Elles contribuent à l’identité esthétique de l’œuvre. Tantôt balcons, tantôt loggias, tantôt surfaces d’entretien, elles garantissent à l’opération les filtres construits, entre l’intérieur et l’extérieur, pour garantir aux appartements cette dimension intime des espaces intérieurs. Ce sont des facteurs essentiels à l’évolutivité des intérieurs du plan. La texture extérieure des passerelles extérieures est le résultat d’une mise en scène très précise. Une grille d’ordonnance d’ordre 1 (celle qu’on voit en premier) est placée dans le plan le plus extérieur des ouvrages pour que soit absorbées, à l’intérieur de ses limites foncières, toutes les différences que les programmes auraient à cœur d’accumuler au fur et à mesure des temps d’études et de chantier. Le revêtement noir de la grille est le produit d’un procédé solide de protection réalisé par thermo laquage. Celui des plans verticaux de la façade intérieure (ceux qu’on voit en second) est visuellement d’un ordre 2. Il est le même que le précédent. Mais il est bleu pour les deux premiers bâtiments et rouge pour le troisième.

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LES PERFORMANCES SENSIBLES DE LA FACADE 1 2 3 4 5 6 7 8

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Coupe 1/ Surtoiture en tôle d’aluminium thermolaqué 3mm perforée Plan à 30% RAL9005 2/ Ossature horizontale en aluminium thermolaqué 250x250mm 3/ Brise soleil fixe. Tôle d’aluminium thermolaqué 3mm perforée à 30 % RAL9005 Légende 1. Surtoiture en tôle d’aluminium thermolaqué 3mm perforée à 30% 4/ Brise soleil mobile, Tôle d’aluminium thermolaqué 3mm perforée à 30% RAL9005 RAL9005 2. Ossature horizontale thermolaqué 250x250mm 250x250mm 5/ Ossature verticaleenenaluminium aluminium thermolaqué 3. Brise soleil fixe. Tôle d’aluminium thermolaqué 3mm perforée à 30 %RAL9005, fixation boulons sur les retours. Cadre aluminium. 6/ Garde-corps deparmaintenance en aluminium 4. Brise soleil mobile, Tôle d’aluminium thermolaqué 3mm perforée à 30% RAL9005, fixation boulons sur les retours. Cadre aluminium 7/ Garde-corps. Tôlepard’aluminium thermolaqué 3mm perforée à 30 % RAL9005 5. Ossature verticale en aluminium thermolaqué 250x250mm 8/ Couvertine enmaintenance cassettesend’aluminium thermolaqué 6. Garde-corps de aluminium 7. Garde-corps. Tôle d’aluminium thermolaqué 3mm perforée à 30 % 9/ Cassette en aluminium thermolaqué 4mm RAL5002 sur ossature aluminium RAL9005. Montants en profilés aluminium plats 80x20mm Couvertine en cassettes d’aluminium thermolaqué 10/8.9.Châssis coulissant double vitrage. Profilés d’aluminium extrudés thermolaqués Cassette en aluminium thermolaqué 4mm RAL5002 sur ossature 11/aluminium Coursive en profils d’aluminium extrudé thermolaqué 10. Châssis coulissant double vitrage. Profilés d’aluminium extrudés thermolaqués 11. Coursive en profils d’aluminium extrudé thermolaqué

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22 Détail toiture


C’est par les grandes façades que l’œuvre s’aborde quand on se déplace sur les quais du bassin. Et si le dispositif urbain reste l’arme de séduction majeure de l’opération, ce sont les variations sensibles de ses façades qui lui donnent toute sa dimension sensible. La grille principale sur laquelle s’articulent tous les composants utiles du système mis en place, résonne dans une échelle urbaine qui renvoie, mate, sombre (et extrêmement tendue dans son dessin), aux carroyages abstraits des peintures classiques qu’on voulait reproduire dans une échelle différente de la pièce d’origine. Mais, ce n’est pas que cela. Le savant dispositif de tous les éléments qui composent la façade semble avoir été pensé comme une palette, au fond, assez réduite de couleurs et de matériaux, puisque ce ne sont exclusivement que des supports acier ou aluminium qui garantissent une stratégie minimalisée à dessein. Le risque pris pour cette œuvre était grand car la réduction des composants est souvent considérée par les élus ou par les architectes (dans leur ensemble) comme le risque immanquable de la monotonie. Ce qu’on constate sur les Black Swans, c’est tout le contraire. Et c’est en cela qu’on peut parler de renouveau. Car, si les nuances de matérialités sont quasiment inexistantes dans la construction de ces immeubles, c’est que la variable utilisée pour différencier les perceptions de l’ouvrage (voulu homogène), c’est tout simplement la lumière.

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LES PERFORMANCES SENSIBLES DE LA FACADE 1 2 3 4 5 6 7 8 9

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Coupe 1/ Ossature

Plan verticale en aluminium 250x250mm horizontale en aluminium thermolaqué 250x250mm 1. Ossature verticale en aluminium 250x250mm Brisehorizontale soleil fixe. Tôle d’aluminium thermolaqué 3mm perforée à 30 % RAL9005 2.3/ Ossature en aluminium thermolaqué 250x250mm 3. Brise soleil fixe. Tôle d’aluminium thermolaqué 3mm perforée à 30 % 4/ Cassette en aluminium thermolaqué 4mm RAL5002 sur ossature aluminium RAL9005, fixation par boulons sur les retours. Cadre aluminium 4. Cassette en aluminium thermolaqué 4mm RAL5002 sur ossature aluminium 5/ Brise soleil mobile, Tôle d’aluminium thermolaqué 3mm perforée à 30 % RAL9005 5. Brise soleil mobile, Tôle d’aluminium thermolaqué 3mm perforée à 30 % RAL9005, fixation par boulons sur les retours. Cadre aluminium 6/ Châssis coulissant double vitrage. Profilés d’aluminium extrudés thermolaqués 6. Châssis coulissant double vitrage. Profilés d’aluminium extrudés thermolaqués 7/ Garde-corps. Tôle d’aluminium thermolaqué 3mm perforée à 30 % RAL9005 7.Garde-corps. Tôle d’aluminium thermolaqué 3mm perforée à 30 % RAL9005. Montantsen enprofils profilés aluminium plats 80x20mm 8/ Coursive d’aluminium extrudé thermolaqué 8. Coursive en profils d’aluminium extrudé thermolaqué Ossature de des support panneaux suspendus. 9.9/ Ossature de support panneauxdes suspendus. 10. Marquise. Tôle perforée aluminium thermolaqué 3mm RAL9005, renforcée 10/ perforée aluminium thermolaqué par desMarquise. plats en acier.Tôle Fixation sur cadre en tubes d’aluminium 100x100mm 3mm RAL9005 11. Mur rideau en profils d’acier thermolaqué 180x80mm tous les 2020mm, 11/ Mur double vitragerideau isolant. en profils d’acier thermolaqué 180x80mm tous les 2020m 12. Shadow box. Simple vitrage trempé feuilleté 2.2 mm 12/ Shadow box. Simple vitrage trempé feuilleté 2.2 mm démontable posé devant un isolant monté en sandwich entre deux tôles d’aluminium thermolaqué 5mm 13/ Porte battante vitrée ossature aluminium thermolaqué 13. Porte battante vitrée ossature aluminium thermolaqué Légende 2/ Ossature

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Détail façade commerce


A aucun moment de la journée, les perspectives des ouvrages seront vues de la même manière. Les alvéoles de la façade ne paraitront jamais pareilles. Ce scenario a été dessiné dans le cadre d’une intuition esthétique . Aucun logiciel n’était en mesure d’encadrer ou de matérialiser ce qui ressortirait et que le processus ressortait davantage d’une expérience abstraite que d’objets intelligemment paramétrés sous BIM.

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ILLUSTRATIONS

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UN PROGRAMME MIXTE, UNE MÉTHODE A PART ENTIERE

A

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PLAN ETAGE COURANT

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C’est la nature financière du projet qui détermine paradoxalement sa forme définitive. Ce qui suit, tend à préciser que sans rigueur dans le processus d’élaboration, il est impossible d’atteindre à la fois l’objectif urbain, la précision esthétique et la dimension sociale annoncés. Convaincue de cela, Anne DEMIANS met immédiatement en place des composants numériques (nombres premiers, nombres concourants, nombres remarquables propagés) qui réduisent, le plus possible, toutes les différences géométriques, fonctionnelles et esthétiques, couramment rencontrées dans des programmes et des architectures se voulant remarquables. Elle simplifie les composants du projet contrairement à la méthode qui consiste normalement à les complexifier sous la contrainte des spécificités de chacun des programmes. Le chantier des trois bâtiments qui auront été réalisés entre 2014 et 2018 se répartit de la manière suivante : La tour A comporte 100 logements en accession, un hôtel OKKO de 120 chambres et 7 commerces. La tour B abrite 59 logements en accession, une résidence étudiante de 192 chambres et 4 commerces. La tour C réunit 64 logements en accession, 84 logements de la Villa Médicis, une Résidence services séniors sur 8 étages et un restaurant gastronomique de 100 couverts (ouvert au public). Enfin, un espace de Bien-être avec piscine, spa, sauna, salle de kinésithérapie, salon de coiffure, salles d’activité et un commerce. Les tours A, B et C sont réalisées dans le cadre du même marché de travaux. Les travaux des tours A et B ont démarré en 2015. Elles reposent sur un sous-sol commun qui abrite un parking (livraison en 2017). La tour C baptisée Red Sky est, elle, en cours de construction (livraison fin 2018). Elle développe une mixité programmes répondant au plus près des besoins actuels du secteur.

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LA DENSITE OU LES RAISONS D’UNE INNOVATION

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Les Black Swans sont des immeubles hauts, issus de la réflexion sur la densité (amélioration du fonctionnement, inertie thermique et économie du projet) et sur la mixité (programmes différents regroupés à l’intérieur d’un même immeuble) qui se traduit par une géométrie du plan qui favorise la réversibilité de tous les mètres carrés construits. C’est une première dans le secteur de l’immobilier et le projet a été présenté au MIPIM 2015 par ICADE. En 2016, le label IDI (Immeuble à Destination Indéterminée) est déposé conjointement entre ICADE et Anne DEMIANS La densité réoriente la ville dans une direction pragmatique. Il devient urgent de reconsidérer, le plus largement possible, ce que nous apprend l’évolution naturelle, et parfois incontrôlable, des espaces urbains en la confrontant avec l’évolution ultra-rapide des mutations sociales, économiques et technologiques qui touchent la construction. Une fois le processus compris, il s’agit de l’accompagner dans ce qu’il présente de plus raisonnable dans sa forme et de plus affranchi dans son écriture. Les Black Swans témoignent de l’urgence à convaincre les commanditaires privés de l’importance des espaces ouverts valorisant les biens dans la durée. La réversibilité est bien la meilleure manière de projeter un bâtiment dans le futur et d’en garantir l’intégrité physique et esthétique. Et, ce, dans tout quartier en mutation. Fabriquer des surfaces UTILES, c’est préparer ce qui est impossible à planifier et c’est permettre tout ce qu’on refuse de saisir sur le moment, par manque d’information ou d’intuition. L’art d’habiter expose un nouveau point d’entrée pour les architectes et les constructeurs pour qu’on cesse de dérouler à l’infini des projets devenant vite obsolètes, alors qu’on préconise parallèlement, et à grands effets d’annonces, l’économie de l’ensemble des matières utilisées dans la construction comme une progression significative dans les bilans carbone.

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QUELQUES QUESTIONS A ANNE DEMIANS

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Quels sont les atouts et les risques de la mixité ? « Réinjecter de la mixité en ville est devenue inévitable. Mais, empiler des fonctions les unes sur les autres pour les faire cohabiter au nom de la dernière façon de vivre, n’est ni un gage de réussite, ni une assurance de bien-être. L’idée la plus prometteuse serait de parvenir à une écriture du tissu urbain et de ses architectures qui soit d’abord très homogène, puis étendue à des hybridations maitrisées. La forme, ainsi, ne l’emporterait pas sur l’usage et sur le caractère technique des ouvrages. Bien souvent, les constructions, qui n’ont aucune raison de le faire, jacassent de trop, au regard de ce que l’on attend d’elles. Ces trois immeubles hauts sont à leur place et dans leur rôle. Ils relient les quartiers d’AUSTERLITZ et l’écoquartier du DANUBE, actuellement réaménagé sur les friches. Pour ce qui me concerne, en mélangeant différents programmes sans que ça se voit trop, j’aurai veillé à jouer une partition pacifiée en résonnance avec le site ». Quand et comment intégrer la réversibilité dans un programme ? « Il s’agit de penser et de mettre dans l’espace un programme dont la destination n’est pas rendue définitive au moment de son montage. En d’autres termes, il s’agit de dissocier la construction, proprement dite, d’un contenu qui apparaitrait tellement spécifique qu’il conduirait l’ouvrage fini à n’avoir plus qu’une seule destination. La réversibilité est un modèle de référence possible à des investisseurs qui souhaitent sortir d’un mode de production dépassé qui met sur le marché des produits de plus en plus indigents ». En quoi cette démarche était-elle nécessaire ici ? « A travers l’énoncé de la commande, on pouvait lire que ce qui était attendu était une opération mixte avec hôtel, bureaux, logements en accessions commerces et services.

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QUELQUES QUESTIONS A ANNE DEMIANS (suite)

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Sauf qu’en face de l’énoncé, le budget prévisionnel dessinait le contraire. J’avais donc trois solutions à ma disposition : -Soit je ne répondais, tout simplement, pas à la commande -Soit j’acceptais en l’état le cahier des charges, avec son objectif économique et nous aurions dû, à court terme, déshabiller l’ensemble des prestations visibles du projet (terminaux, façades ou équipements) -Soit (ce que je fis) je proposais un dispositif suffisamment solide pour résister à un budget réduit. La Presqu’île Malraux était entourée de bassins à portée de vue de la Cathédrale et suscitait parallèlement une valorisation du paysage. Pour y parvenir, j’ai dû donc mettre en place plusieurs grilles de travail : 1-les escaliers se verraient placés en plein milieu du plan des tours, ils n’impactent jamais les façades qui se développent en totalité de leur linéaire, autorisant ainsi tout autre cloisonnement. Les murs porteurs seraient réduits en nombre. Les distributions verticales sont dessinées avec des mesures conservatoires pour rendre conformes (norme de sécurité) les logements et les bureaux. 2-les coursives viendraient lacer les bâtiments. Elles garantiraient leur urbanité, filtres domestiques entre l’espace public et l’espace privé des logements (ou des bureaux), devenant coursives d’entretien (devant un bureau), ou balcons profonds (devant un logement). 3- enfin, c’est avec une trame de construction commune à l’ensemble des programmes que seraient définies, leur flexibilité et leur économie. Les systèmes de construction seraient pensés répétitifs. Les structures, les châssis, les gardes corps et les pare-soleils seraient pensés dans le cadre de cette démarche, comme les halls d’entrée (avec leur 8 m de haut, sol en résine et luminaires design) ».

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CONCLUSION PROPOSEE PAR L’ARCHITECTE

Les plateaux sont coiffés par les poutres à treillis, placées suffisament haut, depuis l’origine, pour dégager des espaces remarquables et uniques à Paris. Flexibilité des surfaces et évolutivité des plateaux ouvrent un spectre de commercialité très large. (Concours 2012 la Poste Neuve du Louvre)

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« C’est la première fois en France que le sujet de la mixité est poussé aussi loin. Juste un peu avant, j’avais concouru pour la reconversion et la réhabilitation de la Grande Poste du Louvre, à Paris. J’avais été, à cette occasion, forcée de travailler sur les traces de son architecte, Julien GUADET, ce grand rationaliste du XIXe siècle. Et cette expérience m’a beaucoup servi pour STRASBOURG, même si nous devions, là, construire en neuf. Ce concours et le programme de STRASBOURG participaient, tous les deux, de la même l’envie d’imaginer un dispositif fonctionnel, économique et repérable, préalable à la question sur la forme des immeubles destinés à couvrir des programmes complexes. Il était démontré à la Grande Poste que la forme, en elle-même, n’était pas le moteur initial d’une œuvre, mais qu’elle procédait d’une démarche plus nourrie. Et c’est après avoir parfaitement compris le processus d’élaboration mis en place par GUADET que je décidai d’attacher les Black Swans à l’idée d’une rationalité pleine et entière de leurs espaces contraints et de leurs façades ».

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REGARDS CROISES

Roland RIES, Maire de STRASBOURG, Vice-président de l’Eurométropole Monsieur le Maire pouvez-vous nous retracer la genèse des Tours Black Swans ?

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«J’ai l’avantage de n’être spécialisé en rien, mais dans mon rôle de maire de STRASBOURG je prends un soin particulier à m’entourer de spécialistes de l’immobilier, de l’architecture et de l’urbanisme, notamment en la personne de Jean-Louis SUBILEAU qui est urbaniste conseil auprès de la Ville. Je crois que dans la décision publique sur des sujets aussi complexes que l’aménagement du territoire, il est bon d’avoir un regard extérieur en s’appuyant sur des compétences. Le quartier des Deux-Rives est un secteur dont j’ai suivi la mutation et la gestation depuis de nombreuses années puisqu’il s’agit de la deuxième centralité de Strasbourg. A cette occasion, j’ai mesuré la complexité de la tâche de mes prédécesseurs et notamment, Catherine TRAUTMANN qui, dès le début de sa mandature en 1989/1990, a lancé un appel à projets entre la place de l’Etoile et la ville frontalière de Kehl. Ce secteur que l’on appelle les Deux-Rives représente 250 hectares, il fait partie du port de Strasbourg, ancienne emprise industrielle qui a perdu son utilité au fil du temps. A mon tour de prendre le relais. Le projet des tours Black Swans m’a donné l’occasion d’un dialogue nourri avec les associations de riverains qui ont clairement exprimé leur point de vue à propos des tours, sujet toujours épineux. J’ai noté une évolution des opinions tout à fait intéressante : les Strasbourgeois admettent que la densité est un point de convergence et ils ne récusent pas les hauteurs, à condition de ne pas bâtir un totem isolé de 100 mètres de haut ni des barres qui véhiculent toujours une image négative. En clair, ils jugeaient plus raisonnable d’édifier deux ou trois tours de seulement 50 mètres de haut à condition qu’elles s’ancrent avec élégance sur le bassin d’AUSTERLITZ. Cet échange avec les riverains m’a conforté dans l’idée que nous devions refaire un cahier des charges très explicite en ce sens.»

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REGARDS CROISES

Jean-Louis SUBILEAU, Urbaniste, Grand Prix de l’Urbanisme 2001 «Quel est le rôle d’un bon urbaniste ?» Quand je vous ai posé la question, Jean-Louis Subileau, vous m’avez répondu, que c’est quelqu’un qui fait sortir un projet d’aménagement de l’ordinaire. Est-ce la raison pour laquelle vous avez conseillé au maire de lancer un nouveau concours sur le secteur des Deux Rives ?

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« En qualité d’aménageur, la SERS, avait lancé un concours de promoteurs sur l’emplacement des Black Swans, un concours sans cahier des charges d’urbanisme très clair. Les projets proposés n’ont pas fait consensus à l’époque, autrement dit, la ville n’en voulait pas. Lorsque je suis arrivé en qualité d’urbaniste conseil à STRASBOURG, j’ai encouragé le maire à repartir de zéro et à relancer un concours, ce en quoi il n’était pas obligé. En toute logique les promoteurs ont compris qu’ils ne pouvaient pas aller à l’encontre des choix de la ville, par conséquent, il fallait que STRASBOURG redonne un autre cahier des charges à l’aménageur. Pour ma part, je souhaitais que ce cahier des charges soit instruit par un urbaniste afin de dégager une partition urbaine cohérente incluant une, deux ou trois tours. C’est ainsi que l’urbaniste Christian DEVILLERS qui travaillait sur le quartier DANUBE voisin a examiné avec moi ce secteur ; nous avons constaté qu’il y avait déjà des réalisations de grande qualité sur la presqu’Ile MALRAUX, comme par exemple la médiathèque André MALRAUX de IBOS et VITART, les Docks de Georges HEINTZ, la Cité de la Musique et de la Danse d’Henri GAUDIN, la réhabilitation de la tour SEEGMULLER elle-même ; tout ceci composait déjà un très bel ensemble. Nous avons donc élaboré pour la SERS un cahier des charges très précis dans lequel il était décidé, en accord avec le Maire, d’édifier trois tours pour donner de la densité à ce secteur et révéler le fond du bassin d’AUSTERLITZ.

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REGARDS CROISES

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Par ailleurs, il était également décidé que ces trois tours bien distinctes serviraient d’« agrafe» au futur éco-quartier DANUBE puisqu’elles se trouvent à son articulation et à l’aplomb d’un grand mail en cours d’aménagement. En outre, Christian DEVILLERS a eu l’idée juste de demander à ce que ces tours préservent des percées sur la Forêt Noire qui se distingue à l’horizon. La géographie d’un lieu donne toujours beaucoup de sens à un projet. C’est sur cette base qu’ICADE a lancé un concours avec des équipes d’architectes de grand renom préalablement sélectionnés, à savoir l’agence française Jacques FERRIER, les berlinois SAUERBRUCH & HUTTON, le Suisse Harry GUGGER, le cabinet Hollandais MVRDV de Winy MAAS, enfin l’agence Architectures Anne DEMIANS dont le projet des trois tours Black Swans à fait débat, mais in fine, il a séduit les membres du jury qui l’ont adopté.»

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REGARDS CROISES

Antoine MARRE, Directeur Territorial ICADE PROMOTION En quoi les Black Swans représentent-elles un défi pour ICADE ?

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«Notre défi est largement gagné, mais je souhaiterais revenir sur cette notion d’anomalie dont parle Anne DEMIANS à propos des Black Swans. Nous avons fait en sorte que cette anomalie devienne une normalité ; en effet, lorsque l’on se promène au pied des tours, nous avons le sentiment d’être sur un gabarit urbain classique alors que ce n’est pas le cas. Le fait d’avoir construit trois tours et non une seule, permet de rythmer l’espace et de modifier l’échelle du quartier qui a complètement changé. Certes, nous avons eu la chance d’avoir un grand maire bâtisseur ; il a porté une vision en exprimant une conviction. Cet état d’esprit a permis de nous installer dans le temps long de la concertation puis de gérer, ensuite, l’accélération du programme. Ce temps long s’est d’abord inscrit dans l’expression du concours. Avant même la décision du jury, les 5 projets des architectes sélectionnés ont été exposés dans la ville, les médias ont pu s’en saisir, les Strasbourgeois ont pu les voir, les commenter afin de nourrir leur réflexion. Lorsque la décision fut prise, tout le monde était déjà dans l’acceptation du changement d’échelle de ce quartier. L’autre élément primordial a été l’arrivée du tramway qui desservait déjà le secteur, c’est une constante strasbourgeoise de bien coordonner le développement de son territoire. Cette incidence a joué dans le crédit du projet et c’est aussi la raison pour laquelle il a connu un tel succès auprès des futurs acheteurs. Initialement, nous étions partis sur un rythme de construction d’une tour achevée tous les 18 mois, en réalité, nous avons commencé les deux premières tours en même temps et la troisième un an après. Le planning s’est rétrécit de moitié grâce à ce travail préparatoire permettant de livrer un quartier qui fonctionne déjà.

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Dans cette mixité du programme figure des logements classiques en accession mais leur vocabulaire est très différents à commencer par des éléments de confort très résidentiels comme par exemple la hauteur sous plafond : elle est de 2,70 mètres contre 2,50 mètres comme le veut la norme. En outre, les espaces extérieurs sont dispendieux, ils permettent une certaine confidentialité et sont gérés comme une extension naturelle du logement. Enfin, tous les matériaux des prestations sont très hauts de gamme. Il est a noté également que ces tours ont été commercialisées en majorité auprès de résidents principaux et non d’investisseurs qui restent minoritaires. Avec les autres entités, tels que l’hôtel, la résidence services séniors et les logements étudiants, nous arrivons à une masse critique qui autorise la venue de douze commerces en rez-de-chaussée. Rappelons que la livraison d’une tour représente une jauge d’hébergement de mille personnes, c’est dire si les Black Swans participent à l’animation du bassin d’AUSTERLITZ et ce, en seulement dix huit mois ! Dernier point, pour enraciner ce nouveau quartier dans la société civile et auprès de ses utilisateurs, nous avons eu le projet, avec Catherine TRAUTMANN et les services culturels de la métropole, de mettre en place une œuvre d’art dans l’espace public au pied des Black Swans. Un concours a été lancé avec des artistes locaux et c’est le plasticien Vincent CHEVILLON qui dévoilera son œuvre lors de l’inauguration des deux premières tours en décembre 2017.

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REVUE DE PRESSE

PRESSE ECRITE 2012 Dernieres Nouvelles d’Alsace Le Moniteur Les Echos de l’AMO Alsace Lorraine Franche-Comté Techni.Cités 2013 L’Express Le Nouvel Obs Traits Urbains 2014 Le poInt 2015 Dernieres Nouvelles d’Alsace Le Moniteur Revue Urbanisme 2016 Décideurs Immo Week 2017 Office et Culture Dernières Nouvelles d’Alsace Le Moniteur NdA AMC WEB Chroniques d’Architecture, Libération, Les Echos SIMI, Business Immo, CTB, FR3 Alsace, France Bleu, Le Figaro.fr, Le moniteur.fr, Eurométropole

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Dans l’album blanc des Beatles, Paul MAC CARTNEY provoque une émotion intense, avec «son» BLACK BIRD. J’aimerais juste que «nos» BLACK SWANS distillent des émotions du même type, à tous ceux qui y habiteront. J’aimerais aussi qu’ils puissent transmettre, sur le site, une fluidité de même nature et de même profondeur que celle du glissement des cygnes sur l’eau. Anne DEMIANS, Janvier 2018

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FICHE TECHNIQUE

BLACK SWANS Presqu’Ile André Malraux, Strasbourg Programme : logements accession, hôtel 4 étoiles, résidence étudiante, résidence-service seniors, commerces Maître d’ouvrage privé : Icade Promotion Architecte : Anne Démians Directeurs de projet : Jack Weinand, Martin Mercier Chefs de projet : Julien Syras Collaborateurs : Alain Sabounjian, Luca Muratorio, Clemence Yon BET Economie : Mazet et associés BET Structure et Façade : VP & Green BET Fluides Electricité : Alto Ingénierie HQE : Alto Ingenierie Acoustique : Jean-Paul Lamoureux Perspective : Igor Sanchez SDP : 30 000m² Coût : 55 M€ HT Le programme Black Swans a été récompensé à plusieurs reprises par la Fédération Promoteur Immobilier :

. 2017 Prix de la mixité urbaine des Pyramides d’Argent pour le bâtiment «Red Sky»

. 2015 Grand Prix Régional des Pyramides d’Argent . 2015 Prix de l’Esthétique Immobilière des Pyramides d’Argent

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OURS

Textes : Anne Démians, Michèle Leloup Conception graphique et fabrication : AAD Relecture : Michèle Leloup, Anne Lerondeau Crédits photographiques : Martin Argyroglo, Jean-Pierre Porcher Achevé d’imprimer en janvier 2017 en France par Panoply la chaîne Graphique

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