
PAKISTAN RENCONTRE
AVEC LE PEUPLE OISEAU


Lorsque la nature vous appelle, suivez-la: à bord de la nouvelle Volvo EX30 Cross Country. Un petit SUV pour de grandes aventures, sur les sentiers battus et en dehors. Découvrez la nouvelle Volvo EX30 Cross Country.
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Ils ont toujours vécu au rythme de la nature, des éléments et des saisons. Leurs gestes séculaires et leurs savoirs transmis d'une génération à l'autre paraissaient immuables. Pourtant, en quelques années, les équilibres patiemment tissés commencent à se fissurer. Au Pakistan, les Mohanas, un peuple de pêcheurs vivant autour du lac Manchar, voient leur monde bouleversé par la pollution et les mutations environnementales. A l’autre bout du monde, dans la Sierra Nevada colombienne, ce n’est pas la qualité de l’eau mais la pression des visiteurs qui ébranle le mode de vie des communautés Arhuaco, Kogui, Wiwa ou Kankuamo. Insidieusement, l’essor du tourisme y transforme croyances et artisanat en produits de consommation, les vidant peu à peu de leur substance spirituelle. Refusant de voir leur culture disparaître, ces différents peuples résistent en s’adaptant malgré des difficultés innombrables. Raconter ces histoires est l’une des missions d’Animan. Car mettre en lumière ceux qui se battent pour préserver des modes de vie traditionnels plutôt que de céder aux promesses souvent trompeuses de la modernité, c’est une façon de se rappeler que ceux-ci ne sont pas des vestiges du passé mais des clés pour bâtir un avenir durable.
Alexander Zelenka rédacteur en chef
12 TCHAD
MÉHARÉE AU CŒUR DU SAHARA
Au nord du Tchad, l’Ennedi déploie son immensité désertique comme une fresque minérale. Entre arches de grès, canyons et dunes, la beauté sauvage du désert se révèle. Une méharée inoubliable dans un paysage où le temps semble suspendu.
Par Laurent Boiveau
LES GARDIENS DE LA SIERRA NEVADA
Classé Réserve de biosphère par l’Unesco, ce sanctuaire abrite les peuples Arhuaco, Kogui, Wiwa et Kankuamo. Considéré comme le centre de leur monde, le massif sacré subit aujourd’hui de fortes pressions, notamment touristiques.
Par Laurent Nilles
SONY WORLD PHOTOGRAPHY AWARDS
Comptant parmi les plus réputés, ce concours attire les meilleurs photographes de la planète. Panorama des clichés lauréats dans les principales catégories.
Par Collectif
LÉGENDE DE LA COUVERTURE:
LE PEUPLE OISEAU DU LAC MANCHAR
Au pied des monts Kirthar, le plus grand lac d’eau douce du pays a longtemps été une oasis de vie. Sur ses rives, la population continue de vivre au plus près d’un écosystème fragile, aujourd’hui menacé.
Par Guillaume Petermann
SYMPHONIE AUTOMNALE AUX LOFOTEN
En Arctique, septembre et octobre annoncent la transition entre été et hiver. Tandis que le froid s’installe et que le soleil décline, les orques affluent dans les fjords et les premières neiges apparaissent. Une saison de contrastes où la nature fait le show.
Par Franck Charton
LA VIE EN ROSE
Au bord du lac Manchar, au Pakistan, un chasseur fixe un pélican blanc. © Guillaume Petermann 3572
Née en Perse il y a plus de trois millénaires, la rose de Damas s’épanouit aujourd’hui dans l’Atlas marocain. Plus qu’une fleur, elle est devenue ressource vitale et moteur de développement local, transformant villages et vallées.
Par Matteo Fagotto et Matilde Gattoni
pays du Sud.
Des paroles aux actes nº137: nous avons la plus grande offre de produits Fairtrade du monde.
des-paroles-aux-actes.ch
Chaque automne, des dizaines de milliers de papillons monarques (Danaus Plexippus) s’élancent pour l’une des plus grandes migrations du monde animal. Nés au Canada ou dans le nord des États-Unis, ils parcourent jusqu’à 4000 kilomètres pour rejoindre les forêts montagneuses du Mexique, où ils passent l’hiver à l’abri du froid. Grâce à leurs fines ailes orange et noires, ils sont capables de planer sur de longues distances en profitant des courants d’air chaud. Contrairement à la plupart des insectes, ils n’effectuent pas de migration individuelle, entreprenant une véritable odyssée collective qui se déroule sur plusieurs générations. Mais depuis quelques années, ce phénomène fascinant n’est plus aussi spectaculaire. Les comptages hivernaux révèlent en effet un déclin préoccupant. Après avoir chuté à des niveaux critiques en 2020, les populations de ce lépidoptère avaient brièvement retrouvé des couleurs entre 2021 et 2022, dépassant les 300’000 individus en Californie. Mais dès 2023, les effectifs ont diminué à nouveau d’environ 30 %, avant de s’effondrer presque totalement en 2024. Face à cette situation alarmante, l’U.S. Fish and Wildlife Service envisage de classer les monarques comme espèce menacée, une reconnaissance qui permettrait de protéger leurs habitats essentiels.
Le nouveau Leica Q3 incarne la forme la plus moderne du design iconique de Leica. Avec sa sobriété intemporelle et sa perfection perceptible dans les moindres détails, il capte les regards et, surtout, les émotions.
Découvrez l’univers de la photographie ambitieuse – en participant à un cours découverte Leica. Scannez le code QR pour participer au concours ou vous inscrire directement à un cours découverte. Date limite d’inscription : 31.10.2025.
Vingt ans après l’exposition fondatrice reGeneration, Photo Elysée renouvelle son engagement en faveur de la jeune photographie contemporaine avec Gen Z. Un nouveau regard. Présentée à Lausanne dès le 19 septembre 2025, l’exposition rassemble plus de 60 artistes nés entre le milieu des années 1990 et 2010. Leurs œuvres explorent des questions liées à la famille, aux identités mouvantes, au corps et au genre, reflétant les préoccupations d’une génération confrontée à un monde en constante mutation. Entre récits personnels et énergie collective, ces travaux révèlent un désir affirmé de représentation et une volonté de s’inscrire dans le débat sociétal.
Exposition à voir jusqu’au 18 janvier 2026 www.elysee.ch/expositions/gen-z
VEVEY DONNE UN COUP DE FLASH
Le Musée suisse de l’appareil photographique explore l’usage de l’éclairage artificiel en photographie avec l’exposition Flash. Petite histoire de la photographie allumée. Depuis son apparition au XIXe siècle, cette source de lumière a façonné notre manière de photographier, influençant à la fois la technique, l’esthétique et les usages sociaux de l’image. L’exposition retrace son évolution à travers objets, archives, expérimentations et créations contemporaines. Elle interroge aussi les effets culturels et symboliques du flash entre instantanéité, mise en scène et éblouissement. Une occasion de redécouvrir ce dispositif souvent discret, mais néanmoins marquant dans l’histoire de la photographie.
Exposition à voir jusqu'au 1er mars 2026 www.cameramuseum.ch
Le Musée Rietberg de Zurich consacre une grande exposition à la Mongolie, pays aux vastes steppes et à l’histoire riche de traditions nomades. Photographies, objets d’art et documents rares permettent de découvrir une culture marquée par le chamanisme, le bouddhisme et l’héritage de l’Empire de Gengis Khan. L’exposition met en lumière la vie quotidienne des éleveurs, les rituels spirituels et les influences multiples qui ont façonné cette région située au carrefour de l’Asie et de l’Europe. Le parcours muséographique invite le public à mieux comprendre l’identité d’un pays où la modernité continue de dialoguer avec le mode de vie traditionnel.
Exposition à voir du 24 octobre au 22 février 2026 www.rietberg.ch
LE VOYAGE À VÉLO SÉDUIT TOUJOURS PLUS
Le cyclotourisme connaît un essor marqué en Suisse. Une enquête de Suisse Tourisme montre que plusieurs régions, notamment Jura & Trois Lacs ou Fribourg, enregistrent toujours plus de nuitées liées au vélo. En 2023, à l’intérieur de nos frontières, 14,5% des nuitées touristiques étaient associées à une activité cycliste, dont 5% au tourisme à deux roues. Les magasins spécialisés confirment l’intérêt croissant pour les vélos adaptés aux voyages, qu’ils soient électriques, cargos ou de type gravel. Les infrastructures suivent la tendance, avec le développement d’itinéraires sécurisés et d’hôtels labellisés pour cyclistes. De quoi présager d’un bel essor dans les années à venir.
www.myswitzerland.com
Le Népal vient d’annoncer une mesure marquante destinée à relancer le tourisme dans certaines régions moins visitées du pays. Pendant deux ans à partir de cet été, l’accès à 97 sommets situés dans les provinces reculées de Karnali et Sudurpashchim sera gratuit et leur ascension n’occasionnera plus de frais de permis. Ces montagnes, culminant entre 5870 et 7132 m, incluent des sommets renommés comme l’Api (7132 m), le Saipal (7030 m) et l’Api West (7076 m). Parallèlement, le permis pour l’Everest, déjà très élevé, augmentera de 11’000 à 15'000 dollars dès septembre 2025. L’objectif est de décongestionner les routes classiques, dynamiser l’économie locale et offrir aux alpinistes la chance de faire leurs premiers sommets sur des montagnes encore peu explorées.
Dans plusieurs pays du Sud, les effets du surtourisme suscitent de plus en plus de tensions. Si cette activité représente une source essentielle de revenus, elle accentue aussi les inégalités locales: flambée des loyers, pression sur les ressources naturelles ou encore dégradation de sites culturels. Dans plusieurs villes d’Espagne mais aussi aux Baléares et aux Canaries, les habitants ont manifesté à plusieurs reprises contre ce phénomène durant l’été. Pour tenter de l’endiguer, le gouvernement a lancé plusieurs projets pour limiter le nombre de logements de vacances. En Croatie, Dubrovnik a choisi de réduire le nombre quotidien de visiteurs, tout comme Venise qui impose désormais un ticket d’accès payant. Autant de mesures qui illustrent une situation problématique qui sera à suivre de près dans l’avenir.
Des chercheurs ont identifié des organismes vivants à plus de 10’000 mètres de profondeur, dans la fosse des Mariannes. Située dans l’océan Pacifique occidental, à l’est des Philippines et au sud-est du Japon, elle est considérée comme l’un des environnements les plus extrêmes de la planète. L’expédition chinoise a utilisé des submersibles spécialement conçus pour résister à la pression écrasante des abysses. Les prélèvements ont révélé la présence de micro-organismes et d’animaux adaptés à l’obscurité totale et à des températures proches de zéro degré, qui n’avaient jamais été observés auparavant. Cette découverte apporte de nouvelles perspectives sur la résilience de la vie et sur la diversité biologique encore méconnue des fonds marins.
Depuis plus d’un demi-siècle, la Speedmaster d'Omega accompagne l’imaginaire des voyages lunaires. La maison biennoise lui rend hommage avec une création singulière: la Moonphase Meteorite. Son cadran est taillé dans un fragment venu de l’espace, offrant à chaque pièce un dessin unique de stries métalliques. À six heures, la montre révèle deux petites lunes façonnées à partir de météorite lunaire. Elles apparaissent différemment selon l’hémisphère observé, rappelant la diversité des ciels nocturnes. Au dos, un fond étoilé restitue le ciel de Bienne tel qu’il se présentait lors de l’alunissage d’Apollo 11 en 1969. www.omegawatches.com
Dans l'immensité du continent africain, le Sahara tchadien déploie ses merveilles comme un livre ouvert sur l'éternité. Cette portion septentrionale du pays révèle un paysage d'une beauté saisissante où se mêlent l'austérité grandiose du désert et la délicate présence de la vie.
La guelta d’Archei est un point d’eau qui permet aux troupeaux de survivre durant la saison sèche. Les éleveurs s’y succèdent pour récupérer leurs bêtes en un ballet ininterrompu. L’arche d’Aloba est l’une des portes d’entrée de l’Est de l’Ennedi.
Les habitations semi-temporaires se confondent avec la roche environnante, ultime moyen pour se protéger lorsque le soleil est au zénith durant l’été. Venir prendre des nouvelles est une nécessité dans ces zones où la densité humaine est l’une des plus faibles au monde.
AMassifde Massif de l'Ennedi
près des heures de marche, le massif de l'Ennedi surgit tel un mirage de pierre dans l'océan sablonneux. Ces formations de grès, sculptées par des millions d'années d'érosion, créent un labyrinthe vertical de canyons, d'arches naturelles et de pitons rocheux qui semblent défier les lois de l'équilibre. Aloba et Bachikélé sont les deux arches les plus spectaculaires de ce plateau, ou tessili. Un gigantisme qui n’a d’égal que la finesse des piliers. Les parois jaune et ocre se dressent parfois sur plus de 400 mètres. Dans ce sanctuaire minéral, les gravures et peintures rupestres témoignent d'un passé où girafes et éléphants foulaient des terres devenues arides. Ces œuvres d'art préhistoriques, datant parfois de 6000 ans, révèlent des scènes de
chasse, des représentations d'animaux disparus et des danses rituelles qui montrent un Sahara étonnamment verdoyant.
Les Toubous, gardiens ancestraux de ces lieux, ont su préserver les précieux points d'eau – les gueltas – véritables trésors liquides nichés au creux des rochers, dans la moindre anfractuosité un tant soit peu imperméable. Maya, Ahoni… et bien entendu Archei, la plus célèbre. Celle-ci abrite encore quelques crocodiles du Nil, derniers vestiges d'une faune aquatique autrefois florissante. Et surtout, elle permet à des milliers de chameaux et petits bétails de venir s’abreuver tout au long de la période sèche qui sévit durant de longs
Après les pâturages, l’eau est l’élément essentiel pour que les habitants du Sahara puissent continuer de mener une vie nomade. Les dromadaires savent très bien s’orienter pour retrouver d’eux-mêmes ces points stratégiques.
Autour de ces oasis cachées, palmiers dattiers et acacias forment des jardins suspendus d'un vert tendre qui contraste avec la rudesse environnante.
mois au nord du Tchad. Avoir le privilège d’observer le ballet incessant des animaux depuis un promontoire est de ces moments qui marquent à jamais. Autour de ces oasis cachées, palmiers dattiers et acacias forment des jardins suspendus d'un vert tendre qui contraste avec la rudesse environnante. Tout au nord du massif se cache le gouffre de Koboué, une déchirure très profonde recelant une végétation particulière. A l'opposé du reste du Sahara, des plantes d'origine tropicale ont réussi à survivre dans cet oued, et seulement dans celui-ci. Dans sa partie haute, on trouve une végétation exubérante où l'eau est omniprésente. Peu de touristes ont pu parcourir cette zone difficile d’accès. Retrouver ses chameaux après une nuit en autonomie au fond du gouffre exige une organisation sans faille. Plus à l’ouest, la disparition progressive des plateaux nous plonge dans un univers de pitons rocheux qui s’espacent de plus en plus. Autant de sémaphores qui ponctuent l’horizon, évitant que le regard ne se perde dans l’infini.
En dehors des gueltas, ce sont les lacs qui permettent une installation plus ou moins pérenne. Les palmiers apparaissent dès que leurs racines arrivent à puiser en profondeur le précieux liquide. Il ne reste plus qu’à former de petites caravanes pour récolter et exporter les dates.
DES MIROIRS SALÉS
SOUS LE SOLEIL
Plus au nord, dans la dépression du Borkou où la chaleur est étouffante, s'étendent les vestiges d'un ancien système lacustre qui évoque la grandeur passée du Sahara vert. Le lac Yoa maintient ses eaux permanentes dans un écrin de dunes mouvantes. Ce lac salé, profond de plus de 20 mètres, reflète un ciel d'un bleu intense qui semble s'y noyer dans un jeu de miroirs. Les
lacs d’Ounianga, chapelet lacustre aux couleurs turquoise, émeraude, brun et rouge cuivré selon la salinité et les micro-organismes qui les peuplent, constituent un spectacle unique au monde.
Ounianga Kebir et Ounianga Serir réunissent une quinzaine de lacs interconnectés par un système hydrologique souterrain complexe. Ces perles aqua-
tiques, irriguées par des nappes phréatiques fossiles et traversées de palmeraies luxuriantes, abritent des communautés qui perpétuent une tradition de cultures au cœur du Sahara. De véritables jardins d’Éden qui contrastent dans l’aridité extrême. Depuis la bordure de l’Ennedi, ces lacs représentent le point final d’une itinérance chamelière au long cours de près de 550 km au départ de Bachikélé.
À l’occasion de la fête de Corpus Christi, les hommes du peuple Kankuamo dansent déguisés en Cucamba, ancien oiseau mythique vénéré long avant l’arrivée des missionnaires espagnols. Une femme Kogi revient des champs, pieds nus.
Classé Réserve de biosphère par l’Unesco, ce sanctuaire est le territoire des peuples
Arhuaco, Kogui, Wiwa et Kankuamo. Considéré comme le centre du monde, le massif sacré fait face à de fortes pressions, notamment touristiques.
Pas de salut jovial, ni de poignée de main chaleureuse. Mamo Efraín m’accueille d’un regard long et scrutateur. Comme tous les hommes arhuacos, il est vêtu tout de blanc: une tunique en coton tissée à la main, un chapeau rigide en laine évoquant les sommets enneigés de la Sierra Nevada et une mochila, sac traditionnel des indigènes, orné de motifs géométriques au symbolisme sacré. Assis sur une pierre plate, à l’ombre d’un kapokier couvert de mousse, le chef spirituel de sa communauté continue de me fixer en silence. Après un long moment, il prend enfin la parole, avec la voix d’un homme habitué à être écouté.
Il dénonce la cupidité des hommes, la quête aveugle du profit rapide. Il rappelle le devoir sacré de protéger la nature. Il raconte ses combats pour récupérer des terres, tantôt par concessions gouvernementales, tantôt par achats financés grâce aux modestes revenus de sa communauté et à la générosité de donateurs: «Aujourd’hui, nous sommes assis à l’ombre des arbres, à écouter le chant des oiseaux, mais il y a vingt ans, cette terre appartenait aux trafiquants de drogue, aux narcos. La forêt avait été abattue, le sol pollué, les animaux avaient fui. Nous sommes descendus des montagnes pour la guérir.»
d’y plonger un bâtonnet puis d’en lisser la poudre sur la surface, s’exprime le symbole ancestral de l’union entre l’homme et la nature.
SONY WORLD PHOTOGRAPHY AWARDS 2025
Chaque année, les Sony World Photography Awards mettent en lumière le meilleur de la création visuelle contemporaine. Comme à l’accoutumée, cette nouvelle édition illustre bien la diversité et la vitalité de la scène photographique mondiale. Sélectionnées parmi des centaines de milliers de clichés envoyés depuis plus de 200 pays, ces images lauréates témoignent d’un regard singulier porté sur notre époque. Au moment de préparer ce portfolio, nous avons choisi de mettre en avant les photographies qui placent l’humain au centre. Celles-ci rappellent que nous partageons
1 Zed Nelson, Royaume-Uni
« The Anthropocene Illusion » - Dans la réserve du Maasai Mara, le safari devient un spectacle où les animaux survivent pour répondre à une mise en scène touristique. Photographer of the Year, Professional competition, Wildlife & Nature
2 Zay Yar Lin, Myanmar
« Breakfast at the Paddy Field » - À Old Bagan, un fermier et sa famille prennent leur repas après une matinée de travail dans les rizières. Winner, National Awards
3 Daniel Dian-Ji Wu, Taiwan
« Eclipse of Motion» - À Venice Beach, un skateur s’élance dans les airs au coucher du soleil. Youth Photographer of the Year, Youth Competition
4 Nicolás Garrido Huguet, Pérou
« Washing Fibres» - Des artisanes péruviennes lavent les fibres colorées issues de teintures naturelles qui préservent l’équilibre des écosystèmes. Winner, Professional competition, Environment
5 Syed Mahabubul Kader, Bangladesh
« Paddy Straw » - Des ouvriers déchargent des ballots de paille de riz, matière précieuse utilisée comme fourrage ou combustible. Winner, National Awards
6 Khairizal Maris, Indonésie
« Celebrating Football Club Victories » - Des supporters illuminent la nuit de fumigènes pour célébrer une victoire. Winner, Open Competition, Street Photography
7 Gui Christ, Brésil
« When Esu Crossed the Atlantic to Support His People » - À Salvador de Bahia, Inagê Kaluanã incarne Exu, messager entre mondes matériel et spirituel, symbole d’espoir pour les descendants d’esclaves yoruba. Winner, Professional competition, Portraiture
8 Hajime Hirano, Japon
« Akihabara » - Quartier mythique de Tokyo, Akihabara mêle héritage d’électronique et culture pop. Winner, Open Competition, Lifestyle
9 Peter Svoboda, Slovaquie
« The End of the Journey » - Dans les Alpes françaises, le sable du Sahara colore la neige des glaciers, créant un paysage irréel. Winner, Regional Awards
10 Olivier Unia, France
« Tbourida La Chute » - Lors d’une fantasia marocaine, un cavalier chute de son cheval, révélant la dangerosité de cette tradition spectaculaire. Open Photographer of the Year, Open Competition, Motion
une planète habitée de mille manières, à travers des traditions, des quotidiens et des visions d’une grande richesse. Du portrait au reportage en passant par la photographie de paysage, ces photos révèlent à la fois la singularité des existences mais aussi le lien universel qui relie les individus par-delà les frontières.
Au-delà de l’excellence technique, le jury a récompensé l’originalité du regard et la capacité à transmettre, à travers une image, une expérience de vie ou une émotion partagée.
www.worldphoto.org
11 Panagiotis Rontos, Grèce
« The Fighters » - Deux enfants posent après une lutte traditionnelle huilée, un héritage millénaire partagé entre Grèce et Bulgarie. Winner, Regional Awards
12 Mohammed Muhtasib, Arabie Saoudite « Toji Train Station » - À Dhaka, la foule se presse dans la gare de Toji après la prière collective. Winner, National Awards
13 Florence Goupil, Pérou
« Malinche » - Assise sur sa récolte de maïs, Janeth Vargas incarne la résilience des communautés mexicaines face à la sécheresse. 2nd Place, Professional competition, Documentary Projects
14 Wan Yong Chong, Malaisie
« Spider-Verse » - Des apnéistes flottent tête en bas sous un bateau. Winner, National Awards
15 Michael Dunn, Bolivie
« Untitled » - À La Paz, Teresa pratique le golf vêtue de l’habit traditionnel de la chola. 2nd Place, Professional competition, Sport
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Les Mohanas sont capables d’apprivoiser et de former les oiseaux pour qu'ils les aident à pêcher. Malheureusement, les ressources halieutiques disparaissent à mesure que les pollutions s'accentuent, qu'elles soient d'origine agricole ou industrielle, comme ci-dessus près d'un champ de blé coiffé par la fumée d'une briqueterie.
d'un demi-millier d'âmes. Les autres se sont réfugiés à terre.
Niché au pied des monts Kirthar, dans la province du Sindh, le plus grand lac d’eau douce du pays a longtemps été une oasis de vie autant qu’un sanctuaire naturel. Installés sur ses rives, les habitants mènent une existence intimement liée à un écosystème aujourd’hui menacé.
Bashir Ahmed manœuvre sa pirogue traditionnelle, appelée hurro, avec une aisance héritée d’une pratique ancienne. Cette embarcation effilée est bien plus qu’un simple moyen de transport: c’est la maison flottante des Mohanas, une part essentielle de leur identité. Autrefois, plus de 20’000 d’entre eux vivaient sur les «galiyo», des villages composés de dizaines, voire de centaines de bateaux faisant office d’habitations.
Sur ces eaux, ils pêchaient, élevaient leurs enfants, se mariaient et se transmettaient une culture millénaire, de génération en génération. Son père, Mohamed, est le chef d’une petite communauté qui a vu le nombre de ses membres diminuer drastique-
ment au fil des ans. «Nous étions les seigneurs du lac, cette eau nous nourrissait», raconte-t-il, la voix empreinte de nostalgie.
Jusqu’ici, le mode de vie unique des Mohanas reposait sur la richesse naturelle du lac, une ressource précieuse où les poissons, les oiseaux migrateurs et la végétation formaient un équilibre fragile mais durable. La communauté doit à présent s’adapter à de nouvelles réalités. La pêche n’est plus florissante et l’eau, autrefois douce et abondante, a changé. Le village flottant de Bashir a disparu et lui-même a dû s’installer sur la terre ferme en 2005, comme beaucoup d’autres.
Dans l’Arctique, septembre et octobre correspondent à la période de transition entre l’été et l’hiver. Le soleil se fait rare, le froid s’installe, les orques reviennent chasser dans les fjords et les premières neiges les orques reviennent chasser dans les fjords et les premières neiges entrent en scène. Débute alors un ballet atmosphérique en ombres entrent en scène. Débute alors un ballet atmosphérique en ombres bleues et lumières rasantes. et lumières rasantes.
Dans la descente du Reinebringen, sur les fameux «escaliers sherpas», qui facilitent de nombreuses randonnées aux Lofoten. Ceux-ci sont façonnés depuis une dizaine d’années par des Népalais, presque tous originaires du Solukhumbu. Ci-dessus, les eaux translucides des Andøy Vest Rorbuer, près de Hamnoy.
Débarquer à l’automne dans l’archipel des Lofoten, c’est d’abord faire l’expérience d’une altérité radicale. Landes, herse de falaises omniprésentes, vues amples, récifs littoraux et agrégats de maisonnettes rouges arrimées telles des moules sur leur rocher… Aucun doute, nous sommes entrés de plain-pied dans un univers à part, fait d’eaux, de pierres et de mousses. Dès les premières îles égrenées entre Å et Svolvaer, nous vivons le privilège rare d’une découverte d’abord illuminée par le coup de pinceau expressionniste d’un été indien. Nous avons conscience d’évoluer dans un bout du monde ancré dans son identité nordique et insulaire, tout en étant béni des Dieux lors de cette parenthèse enchantée, où clémence des cieux et couleurs des éléments se mettent au diapason.
Premier bain de nature sur l’île de Moskenesøya, via l’ascension du Bringen dardant ses crêtes insolentes au-dessus du port de Reine. C’est quasiment un kilomètre vertical, mais grâce à l’intervention d’une équipe de sherpas népalais, le chemin a été entièrement aménagé avec près de 2000 marches en granit, formant un gigantesque escalier d’une raideur parfois saisissante, qui semble filer vers les nues. Au sommet, panorama XXL et sensation de voler, déjà.
Un peu plus au nord, à proximité de Svolvaer, nouvelle incursion vers le sommet du Djevelporten ou «Porte du Diable», une formation rocheuse spectaculaire suspendue au-dessus d'une gorge entre les pics de Frosken et de Fløya. La progression consiste en une
Iles Lofoten
succession de boucliers rocheux et de gradins qu’il s’agit de franchir, avec parfois un bout de corde ou une chaîne pour s’aider à se hisser. De cette fenêtre haut-perchée, se dévoilent des perspectives exaltantes, non seulement sur les péninsules qui festonnent la côte mais aussi sur les sierras qui moutonnent vers l’intérieur. Grandiose!
Née en Perse il y a plus de trois millénaires, la rose de Damas s’épanouit aujourd’hui au cœur de l’Atlas marocain. Plus qu’une simple culture, elle est devenue une ressource vitale autant qu’un moteur de développement local.
Dans la Vallée des Roses, tout le village s’affaire à cueillir la fleur qui donne son nom à cette région reculée du pays.
Après avoir fouillé attentivement rosier après rosier à la quête des fleurs écloses, avec un mouvement sec et du bout des doigts, les cueilleurs pincent le haut de la tige pour les détacher, en prenant soin de ne pas abîmer les boutons qui s'ouvriront les jours suivants. La saison de la récolte ne dure que quelques semaines, pendant lesquelles la vallée entière vit au rythme de la rose. Afin de conserver au mieux leur parfum, les fleurs sont cueillies au petit matin avant que le soleil ne les assèche. Une fois récoltées, elles sont placées dans des sacs de jute, ce qui préserve leur parfum
et leur humidité, puis rapidement expédiées vers l'un des nombreux entrepôts situés alentour. La plupart sont distillées dans les 24 heures pour en extraire l’eau de rose et l'huile essentielle qui en font l'un des ingrédients naturels les plus prisés dans la parfumerie et la cosmétique.
LES CARAVANES
Ces vingt dernières années, le parfum unique de la rose de Damas, associé à ses propriétés hydratantes, anti-oxydantes et anti-âge, ont attiré l'attention de géants tels que L'Oréal et Yves Rocher, transformant ainsi l'économie de toute la vallée. On compte aujourd'hui plus de 67 fabricants locaux de produits à base
Le constructeur automobile suédois Volvo Cars s’est engagé dans une transformation en profondeur afin de réduire son empreinte écologique. Son objectif d’ici 2040 est clair: atteindre la neutralité climatique sur l’ensemble de sa chaîne de valeur. Pour y parvenir, l’entreprise s’impose des jalons ambitieux. À l’horizon 2030, elle vise ainsi une réduction de 65 à 75% des émissions de CO2 par véhicule, par rapport aux niveaux de référence actuels. Cet engagement concerne autant la conception des voitures que la production. L’exemple de l’usine de Torslanda, en Suède, en est l’illustration. Depuis 2021, ce site historique fonctionne déjà sans émissions nettes, démontrant la faisabilité d’une industrie automobile alignée sur les exigences climatiques les plus strictes. EN SUÈDE, VOLVO VISE LA NEUTRALITÉ
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RÉDACTEUR EN CHEF
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MAQUETTE ET MISE EN PAGE
Thierry Desplands-Monnier www.thierry-graphiste.ch
CORRECTION
Thierry Peitrequin
PUBLICITÉ
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Chemin du Bugnon 1 / CP 32 CH-1803 Chardonne dominique.breschan@mhdsa.ch
La stratégie de Volvo repose également sur les principes de l’économie circulaire. Concrètement, l’entreprise privilégie l’utilisation accrue de matériaux recyclés, la réintégration de composants réutilisés et une réflexion sur la durée de vie prolongée des pièces. Elle entend ainsi limiter le gaspillage, optimiser ses ressources et montrer que performance et durabilité peuvent aller de pair.
Cette démarche, qui associe transparence, innovation technologique et vision à long terme, répond aux attentes d’une clientèle de plus en plus attentive à l’impact environnemental dans ses choix de mobilité. Volvo entend bien consolider son rôle de pionnier dans l’automobile responsable et placer la durabilité au cœur de son identité.
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Animan vous est envoyé avec le film écologique Bio - Folien fait de déchets de maïs et de pelures de pommes de terre.
VOTRE GUIDE FRANCOPHONE
UGYEN
Rare Bhoutanais parlant français, Ugyen est un passionné de botanique, de faune et de nature en général. Il a fait des études poussées en bouddhisme et vous expliquera les subtilités de la culture bhoutanaise. Grâce à son contact facile, il multipliera les rencontres tout au long du voyage.
JOURS 1 À 3
De Genève au Bhoutan
Vol de Genève pour Delhi et continuation pour Paro. Vous rejoindrez la capitale, Thimphu, siège du gouvernement et du palais royal.
Vous serez initiés au savoir-faire et à la culture bhoutanaise lors de visites d’ateliers artisanaux : tissage, fabrication traditionnelle de papier… Passage par le musée des traditions locales, par le centre de préservation du takin (étrange animal himalayen au corps massif) et en ce jour de week-end, par le marché local aux légumes.
JOURS 4 ET 5
La vallée de Punakha et festival bouddhique
Vous prenez la route en direction du col du Dochu La qui offre des vues imprenables sur les sommets himalayens.
Puis, arrivée dans la vallée de Punakha où siège l’un des dzongs (forteresse religieuse) les plus remarquables du pays. C’est là que vous assisterez à un festival bouddhique de danses masquées : un moment tout aussi intéressant pour son aspect culturel que pour l’immersion dans la vie locale.
JOUR 6
La vallée de Phobjikha
Route pour l’ancienne vallée glaciaire de Phobijkha, au charme bucolique avec ses hameaux et son activité rurale. Visite
Du 25 février au 9 mars 2026 (13 jours)
Entre balades, rencontres et immersions culturelles, explorez le Bhoutan, petit pays aux traditions vivantes. Un voyage qui vous mènera vers plusieurs vallées, qui seront autant d’occasions de découvrir différents aspects de la culture locale. Dans la région de Punakha, vous assisterez à un festival de danses masquées !
privée du monastère de Gangtey puis randonnée en direction du fond de la vallée où viennent migrer, depuis le Tibet, les grues à col noir. Lors de cette journée, démonstration du sport national bhoutanais en compagnie des villageois : le tir à l’arc.
JOURS 7 À 9
Les vallées du Bumthang
Après plusieurs passages de cols, vous voici au Bumthang, province rurale au croisement de plusieurs vallées. Vous y passerez les trois prochaines nuits et rayonnerez en étoile vers les vallées de Tang, Chhume et Choekor. Au programme : randonnées de temple en temple, visite d’une ferme typique et introduction à la vie agricole bhoutanaise, marche dans un décor de rizières et terrasses cultivées ...
JOURS 10 ET 11
Paro et la tanière du Tigre
Court vol interne vous permettant de rejoindre la vallée de Paro, célèbre pour la « Tanière du Tigre», monastère accroché à une paroi rocheuse. Comme les pèlerins bouddhistes, possibilité de s’y rendre lors d’une randonnée (facultative) ou visite d’ateliers d’artisans dans la vallée.
JOURS 12 ET 13
Delhi et retour
Vol pour Delhi puis vol de retour sur Genève.
LES EXPÉRIENCES ANIMAN
• Plusieurs balades et randonnées dans chacune des vallées traversées
• Assister à un festival de danses traditionnelles bouddhiques
• Une immersion dans le monde rural bhoutanais dans les vallées du Bumthang
• Des visites d’ateliers d’artisanat et rencontres avec des personnalités locales
En petit groupe de 10 à 14 participants
• Prix abonnés : CHF 6’650.- par personne
• Supplément non abonnés : CHF 300.-
• Supplément chambre individuelle : CHF 850.-
Contact
Au Tigre Vanillé
Hubert Vereecke, spécialiste Bhoutan 022 817 37 39 hubert@autigrevanille.ch