PATAGONIE EN VOILIER AU BOUT DU MONDE

ÉTATS-UNIS SUR LES TRACES DE JOHN MUIR
CHINE PLONGÉE DANS MÉGALOPOLIS



































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ÉTATS-UNIS SUR LES TRACES DE JOHN MUIR
CHINE PLONGÉE DANS MÉGALOPOLIS



































Deux cent cinquante numéros. Un chiffre symbolique, témoin d’une aventure éditoriale et humaine commencée il y a plus de quarante ans. Depuis ses débuts, Animan explore notre planète avec émerveillement, en publiant des récits qui célèbrent ses beautés et la diversité de ses cultures. Pour ce numéro spécial qui clôt l’année 2025, nous avons choisi le thème des voyages extraordinaires. Des canaux sauvages de Patagonie aux cols de l’Himalaya, des routes de l’Ouest américain aux mégalopoles chinoises en passant par les campagnes françaises, chaque reportage se fait l’écho de notre engagement: rêver, voyager, préserver. Nous sommes particulièrement heureux d'accueillir dans nos colonnes le célèbre photographe Paul Nicklen, qui signe le portfolio de cette édition collector. Ses images, à la fois puissantes et pleines de sensibilité, rappellent les liens qui nous unissent à la nature, au cœur de l’ADN d’Animan. Enfin, ce numéro est aussi l’occasion de vous remercier, chers lecteurs, pour votre enthousiasme à nous suivre sur les routes du monde et pour votre fidélité. Bonne découverte!
Alexander Zelenka rédacteur en chef




12 PATAGONIE
500 JOURS AU BOUT DU MONDE
Du Cap Horn à l’île de Chiloé, Lauric Thiault a embarqué pour un extraordinaire voyage avec sa compagne à travers les canaux de Patagonie. Depuis leur voilier, il raconte ces confins sauvages, entre les tempêtes, la solitude et les lumières australes.
Par Lauric Thiault
MARCHER COMME AU MOYEN ÂGE
Sur le chemin de Saint-Guilhem-le-Désert, Willy Minec s'est glissé dans la peau d’un pèlerin de jadis. Refusant le confort de la vie moderne, il a parcouru 300 km à pied comme au XIIIe siècle.
Par Antoine Merlet
35 PORTFOLIO
REVERENCE
Photographe emblématique du monde polaire, Paul Nicklen révèle la beauté fragile des régions arctiques et antarctiques, peuplées d’une faune majestueuse que menace le réchauffement climatique.
Par Paul Nicklen
LÉGENDE DE LA COUVERTURE:
Le voilier Tupaïa contourne un iceberg au large de la Patagonie. © Lauric Thiault
LA TRANSHIMALAYENNE EN ROYAL ENFIELD
Reliant le Ladakh à l’Himachal Pradesh, cette route mythique traverse l’Himalaya en empruntant des cols à plus de 5000 mètres. Un eldorado pour les motards en quête d'aventure, entre pistes vertigineuses, pépins mécaniques et découverte de villages tibétains figés dans le temps.
Par Marie Paturel et Bertrand Gardel / Hemis
SUR LES TRACES DE JOHN MUIR
De la Californie à l'Alaska, l’écrivain Louis-Marie Blanchard a suivi les traces de John Muir, pionnier du mouvement conservationniste américain. En traversant les grands parcs de l’Ouest, il revisite le lien entre nature, mémoire et engagement écologique.
Par Louis-Marie Blanchard
Au cœur du Sichuan, Chongqing incarne la Chine du futur. Alessandro Gandolfi explore cette ville de 34 millions d’habitants où gratte-ciels, autoroutes suspendues et temples anciens s’entrelacent dans un fascinant chaos urbain.
Par Alessandro Gandolfi
«Maman, c’est vrai qu’il n’y aura bientôt plus de poissons dans la mer?»

Afin de pouvoir donner des réponses à nos enfants, nous nous engageons aux côtés du WWF pour une pêche durable.
Des paroles aux actes nº 174: nous œuvrons en faveur d’une chaîne de valeur durable pour le poisson et les fruits de mer.
des-paroles-aux-actes.ch

Dans les eaux peu profondes de la baie de Floride, un requin-citron chasse un banc de mulets tandis qu’un groupe de spatules rosées survole la scène.
Intitulée Birds’ Eye View of the Hunt, cette image spectaculaire de l’Américain Mark Ian Cook lui a valu le titre de Mangrove Photographer of the Year 2025. Le cliché, saisi depuis les airs, résume à lui seul la fragilité de l’écosystème emblématique des Everglades, où la survie des oiseaux dépend directement de la santé des mangroves. Jadis, ces forêts amphibies abritaient la principale zone de nidification des spatules aux États-Unis. Mais la montée du niveau de la mer bouleverse cet équilibre. L’espèce, qui se nourrit de petits poissons en balayant l’eau avec son bec en forme de cuillère, ne trouve plus les zones peu profondes indispensables à sa reproduction. Le jury du concours, organisé par le Mangrove Action Project depuis 2015, a examiné cette année plus de 3300 images venues de 78 pays, un record. Derrière la beauté formelle de la photographie primée, c’est un signal d’alarme dont son auteur se fait l’écho: celui d’un monde côtier où les oiseaux, les poissons et les arbres de mangrove subissent tous les effets du changement climatique. www.photography.mangroveactionproject.org
La créativité rencontre la polyvalence dans la Canon SELPHY QX20 qui produit des images dans deux formats parfaits pour vos albums, vos scrapbooks et autres projets créatifs. Obtenez des impressions durables et de haute qualité depuis votre smartphone ou tablette grâce à une impression innovante et à une connectivité sans fil. Oubliez les aspects techniques pour libérer votre imagination.
En savoir plus: fr.canon.ch/printers/selphy-qx20/


Avec Plus près là-haut, à voir à l’Institution de Lavigny, le Vaudois Philippe Jaccard propose une exposition pleine de poésie. Cet ancien alpiniste qui ne peut plus arpenter la montagne transpose ses souvenirs d’altitude dans des compositions créées à partir d’aiguilles, de mousses et de morceaux de bois. Grâce au jeu des focales, il brouille les échelles et invite le regard à gravir ces reliefs imaginaires qui paraissent grandioses. Magique!
Exposition à voir jusqu’au 8 janvier 2026 www.philippe-jaccard.ch
Dans le cadre des Enquêtes photographiques genevoises, les artistes Zoé Aubry, Gabriela Löffel et Laurence Rasti explorent la notion de mobilité. Initiée par la Ville de Genève, cette démarche patrimoniale confie chaque année un mandat documentaire sur un thème de société à un photographe local. Présentée au Centre de la photographie Genève, l’exposition réunit des travaux réalisés entre 2019 et 2021 autour des mouvements migratoires, de la circulation des corps et des politiques qui les façonnent. Par leur approche à la fois critique et sensible, les projets des trois artistes offrent un témoignage singulier sur les mutations sociales et territoriales à l’œuvre à travers le canton.
Exposition à voir jusqu’au 31 janvier 2026 www.centrephotogeneve.ch


DAVID WEISS, LE RÊVE RETROUVÉ DE CARONA
Le MASI Lugano consacre une vaste exposition aux jeunes années de David Weiss, figure du futur duo d’artistes Fischli/Weiss. Le rêve de Casa Aprile explore la décennie 1968-1978, lorsque le jeune artiste découvre, à Carona, un lieu de création collective et de liberté. Plus de deux cents œuvres comprenant dessins, carnets, photographies, lettres et sons, évoquent l’effervescence créatrice de la Casa Aprile, foyer d’expériences menées aux côtés d’Esther Altorfer, Urs Lüthi ou Willy Spiller. Entre utopie et vie quotidienne, ce laboratoire informel révèle les racines du langage à la fois poétique et humoristique qui marquera toute l’œuvre de Weiss.
Exposition à voir jusqu’au 1er février 2026 www.masilugano.ch

Dans l’ancienne résidence Bastogi, à la périphérie de Rome, un groupe de jeunes sans perspective retrouve confiance grâce à la photographie. Le programme Young People de Canon les invite à utiliser un appareil pour raconter leur quotidien à travers l’image. Encadrés par la photographe Erica Fava et une organisation locale, ils participent à des ateliers hebdomadaires en plein air. Peu à peu, la méfiance laisse place à la curiosité, puis à l’expression personnelle: une fleur, un aliment ou un accessoire se muent en symboles qui incarnent un regard neuf porté sur leur environnement. fr.canon.ch/view/bastogi-italy-young-people-programme


Le projet de recherche Greening AI-enabled Systems s’intéresse à la durabilité dans le domaine photographique en explorant les moyens de réduire l’empreinte énergétique des technologies d’intelligence artificielle utilisées dans la création, la diffusion et le stockage d’images. Portée par une équipe interdisciplinaire de chercheurs européens, cette initiative propose une réflexion sur les impacts environnementaux du numérique et sur les pratiques plus responsables à adopter par les photographes et institutions culturelles.







Un condor survole le versant du détroit de Magellan à la recherche d’un repas. Ci-contre: le glacier Tempanos, qui dévale lentement les pentes du Champ de Glace Sud. Naviguer vers le nord revient à affronter la plupart du temps des vents contraires, transformant chaque progression en un exercice de patience et de persévérance.
Après avoir traversé l’Océan Atlantique, un couple de navigateurs a parcouru en voilier les canaux de Patagonie, du cap Horn à l’île de Chiloé. Récit d’un périple unique au cœur d’un archipel battu par les éléments, entre glaciers imposants, fjords mystérieux et une nature qui n’a de compte à rendre à personne.
PCHILI
Île de Chiloé
ARGENTINE
Cap Horn
artis de Bretagne à bord du Tupaia, un voilier de dix mètres, nous avons traversé l’Atlantique avant de gagner les côtes chiliennes, à la rencontre d’un territoire préservé. Pas de quête d’exploit mais l’envie de ralentir: sillonner ces canaux isolés au gré de la météo, observer la vie discrète des fjords et laisser la lumière des hautes latitudes rythmer nos journées. Naviguer ici, loin des routes et de toute assistance, apprend l’humilité, forge la persévérance et exige une adaptation constante aux caprices du vent comme aux imprécisions des cartes. C’est accepter l’imprévu et se laisser happer par la beauté brute des paysages qui se dévoilent au fil des jours, dans cette immensité encore largement méconnue.


Willy Minec s'est appuyé sur des historiens médiévistes pour définir les conditions de son périple. De la gourde en cuir, étanchéifiée avec une double couche de miel, au matelas fait de paille, sur lequel il passe chaque nuit, il a reconstitué un maximum de détails.


Peyre-en-Aubrac
Saint-Guilhem-le-Désert


Emprunter à pied une trace historique entre le Gévaudan et le Languedoc en plein hiver et dans les conditions les plus proches du XIIIe siècle, c'est l’aventure qu’a choisi de vivre Willy Minec. Durant 16 jours, chaussé de socques de bois et habillé de vêtements en lin, en feutre et en cuir, Willy Minec a parcouru près de 300 kilomètres en évitant les ouvrages modernes, et en dormant dans des églises ou des abris paysans.
Le bourdon sonde le fond de la rivière. Son porteur tâtonne, pieds nus, de l'eau jusqu'aux cuisses, ses habits soigneusement protégés dans une besace. Depuis quelques jours, les températures minimales frisent le zéro en Lozère, ce qui n'a pas découragé ce curieux randonneur de traverser le Bès à gué. Le pont voisin lui tend les bras, mais pour lui ce n’est pas une option. «Cet ouvrage a été construit au XVIe siècle, je ne peux donc
pas l'utiliser», explique-t-il en serrant les dents. En ce deuxième jour d'expédition, il constate déjà la rudesse de son épreuve: voyager comme au Moyen Âge. Willy Minec est de la race des aventuriers. Professeur de sport et amateur de sensations fortes, le quinquagénaire aime à se confronter depuis deux décennies aux milieux extrêmes de la planète. Près de chez lui cette fois, l'Héraultais s'est intéressé au chemin de Saint-Guilhem tel qu'il était à l'origine. Une voie

L’ODE À L’ESPOIR DE CRISTINA MITTERMEIER

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PAUL NICKLEN REVERENCE

Photographe et biologiste marin, Paul Nicklen a consacré sa vie à révéler la beauté fragile du monde sauvage. Son nouvel ouvrage Reverence, que nous vous proposons de précommander ci-dessous, marque un changement de trajectoire. Après avoir exploré les pôles dans Born to Ice et Polar Obsession, il nous invite à une introspection retraçant trente années d’images et de rencontres à travers la planète. Plus de deux cents photographies y dialoguent avec un récit intime né du deuil de sa mère. En revisitant ses liens profonds avec les espèces animales qu’il









1 Reflets polaires (Nunavut, Canada)
Le reflet d’un ours polaire se dessine à la surface avant qu’il ne plonge sous la glace. La fonte rapide de la banquise, conséquence du réchauffement climatique, réduit la durée de sa saison de chasse. Sans cette plateforme pour chasser les phoques, sa survie deviendrait plus difficile.
2 Cascade de glace (Svalbard, Norvège)
Des cascades arctiques jaillissent de la calotte glaciaire du Nordaustlandet, déversant un flot d’eau de fonte: rappel saisissant de la fragilité de cet écosystème. Cette photo a été prise à moins de 1000 km du pôle Nord, alors que la température dépassait 20° C.
3 Rois du matin (Géorgie du Sud)
Les manchots royaux prennent la mer pour capturer du krill et des poissons destinés à leurs poussins affamés, tandis que des prédateurs comme les otaries à fourrure et les léopards de mer rôdent au large. Pour survivre, ils comptent sur la force du nombre: une seule colonie de Géorgie du Sud peut rassembler plus de 200’000 individus.
4 Sur les rochers (Colombie-Britannique, Canada)
Je me demande souvent ce que les loups ont de si insupportable à nos yeux. Il y a des dizaines de milliers d’années, nos deux espèces ont lié leur destin à jamais. Pourquoi alors persécutons-nous avec tant d’obstination les cousins sauvages de nos meilleurs amis?
5 Tribu de la mer (Colombie-Britannique, Canada)
Chaque jour, pendant des semaines, levés à 4 h 15 au son de la pluie battant nos tentes, nous quittions nos sacs de couchage tièdes, enfilions nos vêtements humides, marchions jusqu’à la plage et nous glissions
dans des caches détrempées pour attendre, écoutant sous le déluge le moindre signe des loups côtiers de la Colombie-Britannique.
6 Fenêtre de la nature (Nunavut, Canada) Un phoque annelé scrute la surface glacée de son trou avant de remonter respirer. Sans la glace, il perdrait une partie essentielle de son habitat: les abris de neige où il met bas et le réseau de trous qui lui permettent d’échapper aux ours polaires.
7 Rassemblement de licornes (Nunavut, Canada) Surnommés «licornes des mers», ces narvals mâles dressent leurs défenses d’ivoire de près de deux mètres au-dessus de l’eau avant de replonger sous la glace pour se gaver de morues polaires.
8 Le jeu de la patience (Colombie-Britannique, Canada) Quand les grands bancs de saumons migrateurs remontent les rivières rapides du nord de la Colombie-Britannique, les ours noirs Kermode, porteurs d’un gène récessif qui rend leur pelage blanc, viennent festoyer sur les berges.
9 La Sentinelle (Colombie-Britannique) Un loup côtier observe les rivages boisés de ColombieBritannique, silhouette figée sur l’horizon pâle. Essentiels à l’écosystème, les loups du littoral du Pacifique ont appris à se nourrir de ressources marines, occupant une place à part dans la zone intertidale.
10 Défier la gravité (mer de Ross, Antarctique)
Lorsqu’ils sentent la présence d’un prédateur et veulent sortir de l’eau rapidement, les manchots empereurs accélèrent et jaillissent sur la glace dans un bond lourd mais efficace.
a eu l’occasion de tutoyer, Paul Nicklen médite sur la résilience, l’empathie et le sentiment d’appartenance au vivant. Pour ce portfolio, nous avons choisi de revenir aux images de l’Arctique et de l'Antarctique, où son regard se fait particulièrement contemplatif et engagé. Venues tout droit du royaume du silence et de la glace, ces scènes que baigne la lumière boréale rappellent à la fois la splendeur et la vulnérabilité d’un monde en sursis. www.paulnicklen.com
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11 Palais éphémère (péninsule Antarctique)
Cette structure colossale, sculptée dans une glace vieille de millions d’années, était vouée à disparaître lentement en dérivant le long de la péninsule Antarctique. Ce continent austral contient 90 % de la glace mondiale et 70 % de l’eau douce de la planète.
12 Croisière norvégienne au coucher du soleil (Nord de la Norvège)
Une paire d’orques émerge à la surface, dans l’ombre des fjords enneigés de Norvège. Même à midi, le soleil hivernal dépasse à peine l’horizon, baignant le paysage dans une lumière crépusculaire.
13 Propulsion (mer de Ross, Antarctique)
Les manchots empereurs libèrent des millions de microbulles emprisonnées dans leurs plumes, réduisant la friction de l’eau et leur permettant d’accélérer pour échapper aux phoques léopards qui guettent.
14 Danse céleste (Islande)
Ayant grandi dans l’Arctique, je rêvais de pouvoir un jour capturer l’aurore boréale lorsqu’elle ondulait dans le ciel. Sa lumière transformait les nuits les plus sombres en un monde mouvant de couleurs, pur enchantement suscitant respect et émerveillement.
15 Face à face (Canada)
Dans l’Arctique canadien, les ours polaires sont qualifiés d’«ours à problèmes», mais comme souvent avec les grands prédateurs, les véritables fautifs sont les humains, qui laissent traîner carcasses et nourriture non protégée autour de leurs camps. Je suis fier d’avoir croisé plus de deux mille ours sauvages sans jamais avoir eu à en abattre un seul pour me défendre.







La Transhimalayenne conduit le voyageur dans des contrées authentiques de l'Inde, des petites cités pittoresques comme Kasol aux étendues rurales de Bir et aux territoires reculés du Zanskar.


Dans la communauté des motards baroudeurs, la Transhimalayenne a une réputation de légende. Du Ladakh à l’Himachal Pradesh, cet itinéraire de plus de 1000 km serpente au cœur de paysages d’altitude lunaires en passant par des villages esseulés. Une véritable aventure.
C'est une langue de bitume dont chaque mètre est gagné de haute lutte. Soumise à un climat particulièrement rude, elle n’est ouverte – au mieux – que de juin à octobre. Le reste de l’année, la neige règne en maître. Tracée en haute altitude dans les confins septentrionaux de l’Inde, la Transhimalayenne est d’abord une voie stratégique avant d’être un itinéraire touristique. New Dehli se doit d’occuper le Ladakh, région frontalière avec la Chine et le Pakistan, sensible et disputée. L’armée indienne possède ici des avant-postes d’une importance cruciale en cas de tensions avec Pékin. La route est donc indispensable pour y acheminer les troupes, les équipements et le ravitaillement. Sans voie de
communication carrossable, il faudrait des semaines de marche pour rallier ces territoires, ou bien recourir à des moyens aériens onéreux et aléatoires selon les conditions météorologiques. Grâce à la Transhimalayenne, New Dehli affirme sa présence géopolitique et intègre le Ladakh à l’Inde en désenclavant la région et en développant le tourisme local.
Malgré l’isolement et la densité humaine très faible de ces terres d’altitude, une économie se construit modestement autour du tourisme. La Transhimalayenne attire des aventuriers indiens mais aussi nombre d’étrangers. En la sillonnant, les motards font vivre de petites infrastruc-
tures d’hébergement, de restauration et de services. Ils contribuent aussi à maintenir sur place les habitants, qu’ils soient éleveurs, commerçants ou moines. Réservée aux motards aguerris, l’itinérance sur cette route est une plongée fascinante dans la haute montagne du Ladakh, entre vallées verdoyantes, plateaux désertiques et cimes minérales. Au menu de cette aventure hors norme, des heures de pilotage sur un itinéraire alliant bitume, piste et off road exigeant. L’épopée s’effectue au guidon d’une Royal Enfield Himalayan, un modèle de type trail fabriqué par l’une des plus anciennes marques de motos du monde. Au fil des jours, on découvre des terres reculées où vit, dans des conditions pour le moins éprouvantes, une population accueillante et chaleureuse.


Alaska
Oregon
Washington
Californie
L’écrivain et naturaliste
Louis-Marie Blanchard a parcouru 5000 kilomètres sur les traces de ce pionnier de l’écologie américaine. En traversant les paysages que Muir a défendus, il interroge la place de l’homme face à la nature et la fragilité des sanctuaires sauvages.
L'Ouest américain incarne un absolu de nature sauvage. Depuis toujours, je rêvais de le traverser, du sud au nord, de la Californie à l'Alaska. Un voyage de 5000 kilomètres, dans les pas de John Muir, l’un des pères de l’écologie. Son livre Un été dans la Sierra m’a accompagné toute ma vie. Si John Muir n’avait pas œuvré pour leur protection, les grands espaces naturels américains auraient probablement été sacrifiés au développement économique. Mais ces sanctuaires font aujourd’hui face à de nouveaux enjeux: réchauffement climatique, incendies géants, pression des lobbies forestiers et miniers… Plus de cent ans après sa mort, Muir continue d’inspirer des générations de défenseurs de la nature dans leurs combats.


Comptant parmi les premiers parcs nationaux de l’histoire, le Yosemite National Park est né en 1890 grâce aux efforts conjugués de John Muir et du Président Roosevelt. Cette vallée glaciaire époustouflante compte des parois rocheuses célèbres telles que Half Dome ou El Capitan, des cascades grondantes, des forêts brumeues et des lacs aux eaux émeraude.



Deux jeunes femmes en tenue traditionnelle discutent à l’entrée du parc Eling, vaste espace vert du district de Yuzhong, construit en 1909 comme résidence de l’homme d’affaires Li Yaoting, avant de devenir un espace public en 1958.
Chongqing est la plus grande ville du monde, pourtant presque personne ne la connaît. Tentaculaire, elle continue de s’étendre dans l’ombre sans jamais avoir acquis la notoriété des autres mégalopoles. Visite.


Des habitants sur l’esplanade qui surplombe le point de rencontre entre les fleuves Yangtsé et Jialing. La place se situe juste sous le complexe Raffles City, ensemble de huit gratte-ciel dans le district de Yuzhong. Tout en haut: des participantes à un mariage font une pause dans le «corridor de cristal», un gratte-ciel horizontal perché à 250 mètres de hauteur.
Après le coucher du soleil, quelques amis explorent les rochers à la confluence du Yangzi et du Jialing. Smartphones à la main, ils prennent des selfies avec la silhouette reconnaissable entre toutes de Raffles City en arrière-plan. Édifié en 2019, ce complexe regroupe quatre tours de 250 mètres, reliées par une spectaculaire galerie horizontale de 300 mètres qui abrite jardins suspendus, piscine, restaurants et belvédères.
D’un coût de près de 5 milliards de dollars et conçu par l’architecte vedette Moshe Safdie, l’ensemble évoque des voiles gonflées par le vent: une image traditionnelle qui rend hommage à des millénaires de navigation fluviale, tout en adressant un message clair à la Chine et au monde entier. Une autre manière de rappeler que Chongqing, au centre du pays, entre le Hunan, le Guizhou et le Sichuan, est en plein essor!

L’AFRIQUE DU SUD VEUT PROTÉGER LES OISEAUX DES ÉOLIENNES
Pour réduire sa dépendance au charbon, dont elle tire près de 80 % de son électricité, l’Afrique du Sud mise sur l’énergie éolienne. Les vastes plateaux côtiers du Cap et du Karoo accueillent désormais des centaines de turbines. Mais cette transition, cruciale pour atteindre les objectifs climatiques du pays, soulève un autre enjeu environnemental majeur, à savoir la protection des oiseaux. Depuis plusieurs années, les biologistes observent une recrudescence des collisions mortelles impliquant des rapaces, des outardes kori ou encore des flamants roses migrateurs. Les éoliennes, souvent implantées sur les routes de migration
ou dans des zones d’alimentation, perturbent leurs déplacements. Pour limiter ces impacts, des chercheurs de l’Université de Stellenbosch et du South African Bird Atlas Project cartographient les couloirs aériens afin de mieux guider l’implantation des futurs parcs. En parallèle, certaines sociétés testent des systèmes de détection radar capables d’arrêter automatiquement les pales lorsqu’un groupe d’oiseaux approche. Des initiatives qui traduisent une volonté de concilier transition énergétique et préservation de la faune même si les ONG appellent à une planification plus fine intégrant la notion de biodiversité dès la conception des projets.
ABONNEMENTS
animan@edigroup.ch Tél. 0840 840 843
Depuis l’étranger: +41 22 860 84 09
Animan, Asendia Press Edigroup SA Chemin du Château-Bloch 10 CH-1219 Le Lignon
1 an: CHF 94.– (6 numéros)
2 ans: CHF 176.– (12 numéros)
Le magazine international d’Animan Publications SA Chemin du Bugnon 1 / CP 32 CH-1803 Chardonne animanpublications@gmail.com
100% COMPOSTABLE ET BIODÉGRADABLE
RÉDACTEUR EN CHEF
Alexander Zelenka alexander.zelenka@animan.ch
MAQUETTE ET MISE EN PAGE
Thierry Desplands-Monnier www.thierry-graphiste.ch
CORRECTION
Thierry Peitrequin
PUBLICITÉ
Dominique Breschan MHD SA
Chemin du Bugnon 1 / CP 32 CH-1803 Chardonne dominique.breschan@mhdsa.ch
TIRAGE CONTRÔLÉ ET LECTORAT
8770 exemplaires (REMP 2025)
62'000 lecteurs (audience print, REMP 2025-2)
MARKETING LECTEURS marketing@terrenature.ch
IMPRESSION
Imprimerie Chirat
744 Rue de Sainte-Colombe
42540 Saint-Just-la-Pendue France
Toute reproduction de textes et photos interdite. © Animan. Les textes et photos non commandés ne sont pas retournés.
Animan vous est envoyé avec le film écologique Bio-Folien fait de déchets de maïs et de pelures de pommes de terre.

VOTRE GUIDE FRANCOPHONE
LOUIS-MARIE BLANCHARD
Grand voyageur et naturaliste passionné, Louis-Marie Blanchard connaît les parcs américains sur le bout des doigts, après les avoir explorés à de nombreuses reprises. Curieux de leur histoire autant que de leur flore, il partagera avec vous ses anecdotes et ses secrets les mieux gardés.

JOURS 1 À 3
De Genève à Seattle
Envol de Genève pour Seattle. Départ pour Olympic National Park, célèbre pour ses paysages variés allant des forêts aux montagnes en passant par l’océan.
JOUR 4
Mont Rainier et paysages alpins
Vous rejoindrez le Mont Rainier pour observer glaciers, végétation alpine et panoramas montagneux, avec une randonnée accessible pour une immersion complète dans ce décor naturel unique.
JOUR 5
Crater Lake National Park
Vous traverserez l’Oregon pour rejoindre Crater Lake et profiterez d’un pique-nique au bord de la caldeira, suivi d’une courte randonnée sur Watchman Peak Trail pour admirer le lac et la flore locale.
JOUR 6
Lassen Volcanic National Park
Dans ce parc moins fréquenté, vous observerez les paysages volcaniques et géothermiques, avec une randonnée sur le sentier Mill Creek Falls pour observer la faune, la flore et les cascades.
JOURS 7 À 9
Mammoth Lakes et l’Ouest américain
Vous explorerez les formations géothermiques
Du 10 au 26 septembre 2026 (17 jours)
Entre forêts, montagnes, lacs et volcans, traversez les immensités de l’Ouest américain sur les traces de John Muir, pionnier de la protection de la nature aux Etats-Unis. De Seattle à San Francisco, ce voyage vous mènera au cœur de parcs nationaux emblématiques tels que Olympic National Park, Sequoia ou Yosemite.

du parc de Bumpass Hell, la ville fantôme de Bodie et les paysages spectaculaires des Alabama Hills. Un aperçu complet de la nature sauvage de la région.
JOURS 10 À 11
Sequoia National Park
Vous découvrirez les séquoias géants et les principaux sentiers du parc, notamment le Congress Trail, le General Sherman Tree et Moro Rock.
JOURS 12 À 13
Yosemite National Park
La vallée de Yosemite vous révélera ses cascades, ses dômes granitiques et la majesté des séquoias de Mariposa Grove, avec des randonnées accessibles et des panoramas sur El Capitan et les environs.
JOURS 14 À 16
San Francisco
Après la visite de la demeure de John Muir et le passage du Golden Gate Bridge, vous explorerez San Francisco, découvrant l’histoire, la culture et l’architecture emblématiques de la ville.
JOUR 17
Retour à Genève
Retour à Genève. Arrivée sur les bords du Léman en début d’après-midi.
LES
• Encadrement par Louis-Marie Blanchard, naturaliste expérimenté
• Découverte des grands parcs nationaux américains, d’Olympic à Yosemite
• Paysages variés et ambiances différentes, entre forêts, montagnes et volcans
• Exploration de la vie et de l’œuvre de John Muir, pionnier de la protection de la nature
• Observation des séquoias géants et panoramas sur la forêt ancienne
• Prix abonnés : CHF 13’500.- par personne
• Supplément non abonnés : CHF 250.-
• Supp. chambre individuelle : CHF : 2’890.-
Contact
Sarah Vigne, spécialiste États-Unis 022 552 40 67 svigne@autigrevanille.ch

Le futur de l’exploration spatiale promet encore d’innombrables découvertes. Alors que l’innovation ne cesse de repousser les limites du possible, OMEGA mise sur un avenir durable et sûr. Poursuivant notre précieux héritage au-delà des contours de la Terre, nous nous associons désormais à Privateer dans la cartographie des débris qui encombrent l’orbite de notre planète. Ainsi, nous pouvons envisager l’avenir avec confiance et nous assurer que rien ne pourra empêcher l’Humanité de poursuivre sa merveilleuse course aux étoiles. Scannez le code pour en savoir plus sur le projet.