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3. Étalement urbain : définitions

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2. Méthodologie

2. Méthodologie

Enjeu essentiel de la planification métropolitaine, la gestion de l’étalement urbain soulève le défi de saisir un phénomène complexe. Cette complexité rend ardue la proposition d’une représentation d’un problème spécifique à un territoire et perçu différemment par de multiples acteurs régionaux.

Plusieurs raisons expliquent l’intérêt récent porté à l’aménagement des villes contemporaines, et plus généralement, à la mitigation des externalités de l’étalement urbain. D’un côté, de nouvelles méthodes d’analyse, comme le géoréférencement de l’information, permettent une caractérisation plus précise de l’étalement urbain et la conceptualisation de nouveaux indicateurs. Toutefois, la principale raison de cet engouement est la relation entre l’étalement urbain et l’efficacité environnementale de nos villes. Sous cette perspective, de multiples études analysant les impacts environnementaux de l’étalement ont été publiées dans les dernières années. Cela nous permet d’accéder aisément à des conclusions sur un enjeu central pour les urbanistes, mais aussi pour les géographes et plus largement, les économistes (Rubiera-Morollón et Garrido-Yserte, 2020).

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L’étalement urbain est un concept qui s’est vu porter plusieurs définitions au fil des années. Dans la littérature récente, un objectif souvent observé est la définition précise de l’étalement. Voici celles qui sont les plus pertinentes dans le cadre du présent rapport pour décrire le contexte du Grand Montréal :

« […] le mode de développement le plus coûteux sur tous les plans : économique, environnemental et humain. Dépendance à l’automobile, perte de superficies agricoles, dégradation, voire disparition de milieux naturels et augmentation de la vulnérabilité sont autant d’effets collatéraux de nos façons d’occuper notre territoire (Savard, 2021). »

« L’étalement urbain est un phénomène marqué par un éparpillement des activités et une suburbanisation résidentielle aux différentes échelles du territoire. Il est notamment soutenu par de faibles valeurs foncières en marge des villes-centre, une approche routière de l’accessibilité, et un urbanisme fonctionnaliste. L’étalement permet rarement de renforcer la cohérence, le dynamisme et la vitalité des entités urbaines ou villageoises auquel il s’accroche. Les ménages et activités qui l’alimentent cherchent plutôt à profiter des attraits et de l’abordabilité de ces milieux d’accueil (Vivre en Ville, 2014). »

« The more area built over in a given landscape (amount of built-up area) and the more dispersed this built-up area in the landscape (spatial configuration), and the higher the uptake of built-up area per inhabitant or job (lower utilization intensity in the built-up area), the higher the degree of urban sprawl (Jaeger et Schwick, 2014). »

Les deux premières citations abordent les aspects plutôt généraux de l’étalement : ses coûts économiques, environnementaux et humains, la suburbanisation, ou encore l’éparpillement des activités. La dernière définition complète les deux précédentes en intégrant trois variables : l’aire construite, la configuration spatiale et l’intensité d’utilisation du sol. Mon projet terminal intègre effectivement l’étude d’un indicateur d’intensité d’utilisation du sol, soit la densité par hectare développable, en plus d’indicateurs liés à la dépendance à l’automobile. Mon projet se base donc en quelque sorte sur une combinaison des trois définitions présentées ici.

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