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Deux-MontagnesRoussillon

LaVallée-du-RichelieuThérèse-de-BlainvilleMarguerite-D'YouvilleL'Assomption

LesMoulins Vaudreuil-SoulangesMirabel(Ville-MRC)LeHaut-Richelieu

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LesMaskoutainsRouvilleJoliettePierre-de-Saurel

LesJardins-de-NapiervilleBeauharnois-SalaberryD'AutrayLaRivière-du-NordArgenteuilMontcalm

Source : Statistique Canada, profil du recensement de 2016.

- 94%

- 92%

- 90%

- 88%

- 86%

Limite CMM

Territoire non-analysé

Source : Statistique Canada, profil du recensement de 2016.

5.1.4 Part de travail local

Le travail local est une donnée qui représente la part de travailleurs qui ont un emploi dans la MRC où ils sont résidents. La prise en compte de cet indicateur est pertinente car elle permet d’évaluer la localisation approximative des lieux de travail d’une population. On suppose ici que des travailleurs qui travaillent dans leurs MRC font un usage moindre de l’automobile que quelqu’un qui se déplacerait dans des MRC adjacentes ou vers les grands centres urbains.

La figure 5.2 et le tableau 5.4 présentent la part de travail local pour les territoires analysés. On peut y voir que les MRC périmétropolitaines ont des taux de travail local plus élevés que les MRC de la CMM. En effet, les MRC qui ont les plus haut taux de travail local sont celles de Joliette, Pierre-de-Saurel et Les Maskoutains, toutes à l’extérieur de la CMM. Ces résultats pourraient s’expliquer par le dynamisme de certains pôles d’emploi en région périmétropolitaine mais par une certaine densité due à une grande part de territoire à vocation agricole. Aussi, on constate que les MRC de la CMM on un taux de travail local généralement faible, probablement causé par la proximité avec les grands centres urbains. La MRC Mirabel, par exemple affiche un taux de travail local de 21 %. L’automobile, mode de déplacement largement majoritaire, y est probablement utilisée pour les trajets domicile-travail en grande partie à destination hors de la MRC.

Tableau

5.2 - Carte des parts de travail local, 2016

- 59%

- 48%

- 39% 21% - 30%

Limite CMM

Territoire non-analysé

Source : Statistique Canada, profil du recensement de 2016.

5.2 Utilisation extensive du sol

Pour qu’une ville se développe spatialement, les promoteurs doivent être en mesure d’acquérir des terrains supplémentaires auprès des utilisateurs agricoles. Lorsqu’un terrain passe d’un usage agricole à un usage résidentiel, en théorie, cela signifie que ledit terrain a une meilleure valeur sous un usage résidentiel qu’agricole et aura une plus grande contribution économique une fois développé.

Cela dit, un accès à des espaces ouverts contribue fortement au bien-être de la société. Les espaces ouverts offrent à la population une évasion de la scène urbaine parfois chaotique et une possibilité de profiter de la nature. Ces avantages de l’espace ouvert, cependant, ne sont pas pris en compte lors de la conversion des terres agricoles à l’usage urbain. Comme indiqué ci-dessus, la conversion dépend du rendement économique du sol en usage urbain par rapport à la productivité agricole de la terre. Le problème est que puisque les avantages intangibles des espaces ouverts ne font pas partie des revenus tirés de la terre lorsqu’elle est à usage agricole ou protégée, la disparition de ces avantages n’apparaît pas comme une perte monétaire lorsque la terre est vendue à un promoteur immobilier (Brueckner, 2000).

Le mode développement de terrains périphériques aux centres urbains, basé les principes de l’urbanisme fonctionnaliste, entraîne la planification de vastes zones homogènes, la ségrégation et l’étalement des activités, le déclin des centres et la déstructuration l’affaiblissement des centres et la déstructuration de la ville et des terres agricoles (Vivre en ville, 2014). En ce sens, il est judicieux d’étudier l’usage du sol qui est fait dans les MRC étudiées pour évaluer la perte de milieux naturels due à l’étalement urbain dans le Grand Montréal.

5.2.1 Densité d’utilisation du sol

Pour mesurer la densité par hectare développable, j’ai considéré que les terrains disponibles hors de la zone agricole permanente et du Registre des aires protégées du Québec seraient potentiellement développés dans les prochaines années. La figure 5.3 et le tableau 5.5 montrent que certaines MRC ont des densités d’utilisation du sol très faibles dans la couronne Nord : Argenteuil, D’Autray, Montcalm, et La Rivière-du-Nord. Cela est probablement du à leur topographie montagneuse qui rend de vastes surfaces très difficiles à développer. Cependant, on observe des MRC où la densité est élevée malgré un territoire presque exclusivement agricole, comme les MRC Les Maskoutains et Rouville. La MRC des Maskoutains, qui comprend la ville de Saint-Hyacinthe, a des centres urbains assez denses en raison de la petite surface disponible au développement. Cela pourrait être lié au fait que les villes entourées de terres agricoles fertiles sont plus denses que celles qui sont localisées dans des régions où les terres agricoles sont improductives, et donc plus vulnérables au développement (Brueckner, 2000).

Densité (pop./ha développable)

15 08 - 19 37

10 96 - 15 07

7 44 - 10 95

3 27 - 7 43

0.37 - 3.26

Limite CMM

Territoire non-analysé

Source : Statistique Canada, profil du recensement de 2016.

5.2.2 Part de maisons individuelles non attenantes

Plutôt que de densifier les espaces voués à l’urbanisation, les maisons individuelles non attenantes consomment plus d’espace et contribuent ainsi à l’agrandissement des périmètres d’urbanisation et à la disparition de terres agricoles ou de milieux naturels. À l’échelle des grandes villes, les impacts économiques de l’urbanisation sur la demande en infrastructures collectives et en réseaux de transport ont été très documentés. On accole également au modèle résidentiel dominant de la maison individuelle de nombreuses critiques : consommateur d’espace, générateur d’infrastructures difficiles à rentabiliser, génération de secteurs totalement homogènes et adaptabilité faible aux changements économiques ou sociaux (Marchand, 2015).

La figure 5.4 et le tableau 5.6 illustrent que les MRC où la part de maisons individuelles non attenantes est la plus élevée sont généralement à l’extérieur de la CMM : ce sont les MRC d’Argenteuil et du Haut-Richelieu. On observe toutefois que le contraste n’est pas particulièrement frappant entre les deux catégories de MRC. Cela est probablement du à des facteurs historiques : les bâtiments construits dans les années 1960 et ensuite sont en grande majorité des maisons individuelles non attenantes.

Part de maisons individuelles non attenantes, 2016

Tableau 5.6 - Part de maisons individuelles non attenantes, MRC de la CMM et MRC périmétropolitaines, 2016

Mirabel(Ville-MRC)RoussillonThérèse-de-BlainvilleRouville

Source : Statistique Canada, profil du recensement de 2016.

Part de maisons individuelles non attenantes 74% - 80% 68% - 73%

- 67%

- 61%

- 54%

Limite CMM maisons individuelles non attenantes, 2016

Territoire non-analysé

Source : Statistique Canada, profil du recensement de 2016.

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