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obelix Clairefontaine

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éric tolédano

éric tolédano

astérix et Obélix festoient à Clairefontaine

Le fameux camp gaulois d’astérix et obélix a quitté l’armorique pour s’installer à Clairefontaine le temps d’un tournage. il a été créé de toute pièce à quelques centaines de mètres du restaurant de Jean-Claude et Martine.

jean-claude et martine devant leur établissement, le rosé de touraine.

« la population du village, qui compte 800 habitants, avait doublé. »

le château de saint-rémy-des-landes aujourd’hui et hier.

«Un camp romain avait été reconstitué dans l’une des prairies du château de saint-rémydes-landes, qui est bordée d’une forêt », décrivent les restaurateurs. Le domaine, situé à un peu plus de 500 mètres de leur restaurant le Rosé de Touraine, avait été choisi par Claude Zidi pour réaliser son film astérix et obélix contre césar, tourné en mai et juin 1998. « Beaucoup de nouveaux habitants ne savent pas qu’il a été tourné dans la commune, précise Corine Godin, élue du conseil municipal. aujourd’hui ce château appartient au milliardaire Bernard arnault, le patron du groupe lVmH ».

Durant la réalisation du film, certains membres des équipes techniques, notamment les monteurs de décors, dormaient sur place. « quinze à vingt personnes venaient chez nous tous les après-midis de 17 heures à 20 heures, on leur faisait des amuse- gueules, des cakes, c’était à la bonne franquette et pour eux c’était

© Ville de c lairefontaine un moment de détente ». JeanClaude et Martine se rappellent même que pour ne rien manquer de la Coupe du Monde de football qui se déroulait à la même période, « les gens qui dormaient sur le site du château avaient installé un écran géant pour suivre les matchs ».

Depardieu tombe de moto en venant à Clairefontaine

Mais le couple ne voyait pas les comédiens. Gérard Depardieu, Christian Clavier et les autres ne s’arrêtaient pas au Rosé de Touraine pour prendre un verre. « ils venaient pour les prises de vue et repartaient », déplorent les commerçants qui évoquent une affaire qui a beaucoup fait parler durant le tournage. « gérard Depardieu, qui venait en moto, a chuté sur la route non loin de clairefontaine, blessé légèrement, il tournait quand même en se déplaçant avec des béquilles », sourient-ils. Et les restaurateurs ne s’attendaient pas à la l’offre qui leur a été faite à l’issue du tournage. « on nous a proposé un semiremorque de planches et de contreplaqué en bois », se souvient JeanClaude. En fait tous les décors ont été laissés sur place notamment les matériaux qui avaient été utilisés pour construire la forteresse romaine, les huttes des Gaulois, les catapultes et même le chaudron de Panoramix dans le lequel le druide faisait sa potion magique...

Bourvil,

sous le charme de Montainville

Il est l’un des plus grands acteurs français. Et c’est à Montainville que Bourvil avait choisi de vivre. Il appréciait le cadre de vie du village qui lui rappelait sa Normandie natale.

jean-philippe pelé, ami de la famille raimbourg.

Al’écran comme sur scène, Bourvil a affiché l’étendue de son talent. Des films la traversée de Paris, la grande Vadrouille, le corniaud, le cercle rouge, aux chansons les crayons et salade de fruits, en passant par la Bonne Planque au théâtre, le comédien a conquis le public. Mais entre ses différents rôles, il s’accordait une respiration à la campagne. C’est dans un écrin de verdure des Yvelines, à Montainville, village de quelques centaines d’habitants de la vallée de la Mauldre, que le comédien, de son vrai nom André Raimbourg, prenait une bouffée d’oxygène. Pour faire une coupure avec son quotidien d’acteur, il s’occupait de sa propriété. S’il sortait peu, il se rendait de temps à autre à l’épicerie. « les gens le reconnaissaient, ils lui disaient bonjour et il répondait d’un signe de la main, moi j’allais chez lui, j’étais copain avec son fils », confie Jean-Philippe Pelé, habitant du village aujourd’hui conseiller municipal.

« pour moi c’était monsieur raimbourg »

Ainsi l’homme a eu la chance de côtoyer de près le comédien. « a l’époque, je ne me rendais pas compte que c’était un immense acteur, pour moi c’était monsieur raimbourg ». Il le décrit comme « une personne simple » mais « très exigeant concernant l’éducation de ses enfants ». « ils ne sortaient jamais sans avoir fini leurs devoirs », se souvient JeanPhilippe Pelé. Les camarades se retrouvaient pour une « boum » dans une dépendance de la maison. « on s’installait parfois dans le séjour pour regarder les films de monsieur raimbourg, il conservait les bobines de ses films dans l’une des pièces ». Et concernant son nom de scène, André Raimbourg a choisi Bourvil en lien avec la commune de son enfance. Bourville était le village natal de sa mère, situé en SeineMaritime entre Fécamp et Dieppe.

« mon père est toujours resté lui-même »

Dominique Raimbourg est le fils aîné de Bourvil. Il a passé une partie de son enfance entre Paris et Montainville. Avocat mais aussi député de Loire-Atlantique, lorsqu’il parle de son père, il évoque un homme simple et discret.

«issu d’une famille d’agriculteurs, la vie en ville était pesante pour mon père, alors il s’est installé à montainville, un village paisible, pour se détendre et se changer les idées », confie Dominique Raimbourg, aujourd’hui âgé de 71 ans et installé dans la région nantaise. Le comédien se ressourçait dans sa propriété yvelinoise acquise en 1955. Il avait cependant conservé son appartement à l’ouest de Paris non loin de la porte de la Muette. « il avait calculé que ça faisait 37 kilomètres porte à porte, nous étions en semaine sur Paris et le week-end à montainville », se souvient Dominique Raimbourg.

En Solex ou en vélo dans le village

A la maison, le cinéma et la scène sont mis entre parenthèse. Bourvil assure l’entretien de la demeure et du jardin. C’est lui qui taille les haies et qui tond la pelouse. Il répare même le toit. « ces travaux étaient pour lui une manière de faire des efforts physiques », indique son fils. Dans le village, l’acteur se déplace en Solex ou en vélo. « il est toujours resté lui-même, il n’a jamais pris la grosse tête », poursuit-il. A l’affiche de 52 films, le comédien évoquait le sujet de temps en temps avec sa famille. « il nous demandait notre avis mais nous étions plus impliqués pour les pièces de théâtre, lorsqu’il apprenait ses textes, nous lui donnions la réplique afin qu’il puisse les mémoriser », indique Dominique Raimbourg. Décédé en 1970, Bourvil repose dans le cimetière de Montainville. Ses proches et de nombreux anonymes s’y rendent régulièrement. Des gens de tous âges viennent voir la tombe afin d’avoir une pensée pour l’immense acteur qu’il a été. « certains déposent même des petites statues ou des petites plaques pour honorer sa mémoire », confie son fils. Quant à la maison, c’est son frère Philippe, le second fils de Bourvil, qui en est aujourd’hui propriétaire.

Après l’accident Bourvil dit à De Funès :

« Mais qu’est-ce que je vais devenir moi

maintenant ? » le Corniaud

a montainville, bourvil profite d’un moment de détente en famille...

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