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LVMH DONNE UN CAILLEBOTTE
musée parisien.
Pourquoi LVMH fait-il ce don ?
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LVMH est aujourd’hui le chef de file mondial de l’industrie du luxe sur la base de son chiffre d’affaires.
Il a fait de Bernard Arnault, son patron, l’homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à plus de 162 milliards de dollars au 2 janvier 2023, loin devant Elon Musk (137 milliards de dollars). En offrant l’oeuvre de Gustave Caillebotte à l’Etat français, le groupe d’entreprise va pouvoir bénéficier d’avantages fiscaux.
En 2003, l’Etat publié la version initiale de l’avis d’appel au mécénat d’entreprise pour l’acquisition par l’Etat d’un trésor national dans le cadre de l’article 238 bis 0 A du code général des impôts : Le ministre de la Culture et de la Communication informe les entreprises imposées à l’impôt sur les sociétés d’après leur bénéfice réel qu’elles peuvent bénéficier de la réduction d’impôt sur les sociétés prévue à l’article 238 bis 0 A du code général des impôts égale à 90 % des versements qu’elles pourraient effectuer en participant à l’acquisition par l’Etat pour un musée de France d’un trésor national.
En effet, depuis 2002, le mécénat d’entreprises pour le financement et le don de “trésors nationaux” s’accompagne d’avantages fiscaux.(suit34)
(suit de la page 33)
Une loi qui a permis à l’Etat de protéger les biens culturels présentant un intérêt majeur pour le patrimoine français.
Pour toutes les entreprises participant à l’achat d’un bien culturel qualifié, une défiscalisation intervient. La réduction d’impôt est égale à 90 % des versements effectués par l’entreprise, mais auquel le calcul fiscal doit prendre en compte une réduction limitée à 50 % du montant de l’impôt dû par l’entreprise pendant l’exercice au cours duquel le don a été effectué.
Pour un musée français, il serait impossible d’acquérir une oeuvre à un montant aussi élevé.
Seuls les musées américains ou du Moyen-Orient sont en mesure de débourser de telles sommes.
Le musée d’Orsay possède un budget limité à 3 millions d’euros.
Bien sûr, toutes les oeuvres classées trésor national ne coûtent pas aussi cher, mais le programme de défiscalisation en favorisant le mécénat permet à l’Etat de financer des oeuvres et protéger son patrimoine sans devoir débourser un seul euro lors de la vente.
Pour les visiteurs intéressés, il faudra se rendre dès ce mardi 31 janvier au musée au niveau du cinquième étage.
“La Partie de bateau” de Gustave Caillebotte a pris place à la place d’un autre tableau de Renoir “Bal du moulin de la Galette”, qui a été légèrement déplacé sur un autre pan de la pièce d’exposition. www.lepoint.fr/culture/un-tableau-de-caillebotte-classe-tresor-national-entre-au-musee-d-orsay https://www.presse-citron.net/cadeau-lvmh-etat-francais-tableau-43-millions-euros-raison/ ointant du doigt le matérialisme, l’idéologie du progrès et la confusion du plaisir avec la recherche du bonheur, cet essai est riche d’enseignements sur notre époque.
L’oeuvre de Caillebotte, qui est la douzième du musée, sera exposée ici pendant le reste de l’année avant de préparer une tournée spéciale 150e anniversaire, dans laquelle “La Partie de Bateau” sera prêté dans plusieurs musées français, dans le cadre d’une célébration nationale autour des 150 ans de l’impressionnisme prévue en 2024.
À cette occasion, des prêts exceptionnels à une vingtaine de musées permettront de valoriser les chefs-d’œuvre de ce mouvement.
Une grande exposition Caillebotte viendra clore cette manifestation à Orsay à l’automne 2024, a annoncé lundi le ministère de la Culture.
« Né en France, l’impressionnisme a conquis le monde et a rencontré un immense succès populaire, qui ne cesse de se confirmer.
Grâce au mécénat exclusif de LVMH, je me réjouis que ce chef-d’œuvre vienne enrichir le patrimoine de la nation et puisse être présenté dans plusieurs villes de France », a déclaré la ministre de la Culture Rima Abdul Malak.
« C’est la première fois qu’une telle itinérance sera organisée pour un “trésor national”», a-t-elle souligné.
Les compagnons d’Ulysse voulaient « rester parmi les Lotophages pour cueillir le lotos et oublier leur chère patrie ».
L’Odyssée d’Homère est le point de départ de l’essai didactique du journaliste Fabrizio Tribuzio-Bugatti. L’auteur propose une analogie politique et sociale entre la civilisation lotophage et la société occidentale. La particularité du peuple des Lotophages est son rapport à la consommation qui mène à l’oubli de soi et du monde.

N’ayant ni patrie ni valeurs, les Lotophages consomment, en solitaires, le lotos ce fruit au goût de miel imaginé par Homère.
Ce peuple est en apparence inoffensif et hospitalier. Il n’est ni anthropophage comme les Cyclopes, ni monstrueux comme Charybde et Scylla, ni manipulateur comme Circé.
Et pourtant, il est dangereux et mortifère. Ce qui l’anime, c’est la quête obsessionnelle du plaisir, qui conduit l’individu à l’amnésie, à l’aliénation et à l’oubli de ses devoirs.
C’est ainsi que le consumérisme accouche d’un régime apolitique, et qu’on assiste à une dérive du pouvoir, passé de la sphère politique à la sphère économique.
L’essayiste opère une distinction entre les Lotophages