vitamine 7–8/2025

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vitamine

lecture vitaminée pour les professionnels de l’automédication 7–8/2025

Bien planifier sa succession

SwissSkills à Berne

Douze droguistes participeront aux championnats des métiers en septembre. Une première

S’entraîner en fonction du cycle

Le cycle menstruel influence les performances. On s’entraîne mieux quand on sait comment

La migraine chez les enfants

Un neuropédiatre explique ce à quoi les parents doivent faire attention et ce qui aide vraiment

Interview 4

Les spécialités maison renforcent l’approvisionnement

Martin Riesen s’engage pour la profession au sein d’organes spécialisés. En interview, il nous révèle en outre pourquoi ses propres spécialités maison sont importantes et comment il concilie famille et travail.

Impressum vitamine

SwissSkills:

scène libre pour les jeunes talents

Les SwissSkills, championnats des métiers, auront lieu en septembre. Pour la première fois avec la profession de droguiste CFC. Nous vous présentons les douze jeunes talents qui feront la démonstration de leur savoir-faire.

Editeur Association suisse des droguistes, Rue Thomas-Wyttenbach 2, 2502 Bienne, Téléphone 032 328 50 30, info@drogistenverband.ch

Distribution vitagate sa, Rue Thomas-Wyttenbach 2, 2502 Bienne

Directrice et responsable Ventes: Tamara Gygax-Freiburghaus, t.gygax@vitagate.ch

Annonces: Tamara Gygax-Freiburghaus, Marlies Föhn, Valérie Rufer, Janine Klaric, inserate@vitagate.ch

Abonnements et distribution: Sabine Andersen, vertrieb@vitagate.ch

Rédaction

Direction de l’édition: Heinrich Gasser, h.gasser@vitagate.ch

Rédactrice en chef: Céline Jenni, c.jenni@vitagate.ch

Ont collaboré à la rédaction de ce numéro: Astrid Tomczak-Plewka, Désirée Klarer, Jasmin Weiss, Martina Huber

Conseils spécialisés: Dr phil.-nat. Anita Finger Weber

Traduction: Daphné Grekoss, Marie-Noëlle Hofmann

Couverture: stock.adobe.com/weber11, vitagate ag

Production

Layout: Claudia Luginbühl

Impression: Courvoisier-Gassmann SA, Bienne 6 e année: paraît 10× par an

© 2025 – vitagate sa, Rue Thomas-Wyttenbach 2, 2502 Bienne

Magazine officiel de l’Association suisse des droguistes et média d’Employés Droguistes Suisse

Thème central

Comment réussir la remise de son commerce

En ouvrant leur propre droguerie, beaucoup réalisent le rêve de leur vie. Des groupements montrent comment réussir la succession après le départ à la retraite et quels sont les écueils importants pour l’acheteur et le vendeur.

Connaissances spécialisées

Quand les enfants

souffrent de migraine

Les migraines ne sont souvent pas diagnostiquées chez les enfants. Une jeune adulte concernée raconte son parcours jusqu’au diagnostic. Un neuropédiatre explique ce à quoi les parents doivent faire attention et ce qui aide vraiment.

19

Soins des cheveux et du cuir chevelu

Les rayons UV, le chlore et l’eau salée agressent les cheveux et le cuir chevelu. Des spécialistes expliquent ce qui peut aider.

26

S’entraîner en fonction de son cycle

Le cycle menstruel influence les performances physiques. Si l’on sait comment, on peut en tenir compte de manière ciblée.

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Marché de l’emploi

Avec lien vers les offres d’emploi actuelles en ligne.

Editorial

Réfléchir à l’avenir en amont

La préservation d’une droguerie ne commence pas le dernier jour que vous passez derrière le comptoir, mais bien plus tôt. Si vous pensez aujourd’hui qu’il vous reste bien assez de temps, vous risquez de le regretter demain...

Pour assurer le maintien d’un point de vente, il n’y a pourtant pas de secret: il faut tout d’abord faire preuve de clairvoyance et planifier sa succession en temps et en heure. Qui prendra le relais? Que faut-il préparer? Comment lâcher prise tout en accompagnant la transition? Les réponses existent, à condition de se poser ces questions à un stade précoce.

Après, il faut un certain capital ou alors de bonnes solutions. Un prix de vente équitable, un prêt accordé par le vendeur ou un modèle flexible avec paiement échelonné peuvent faire la différence. Les groupements de drogueries ou d’autres partenaires de la branche peuvent aussi apporter leur soutien. Bref, les idées ne manquent pas.

Sans oublier un dernier ingrédient indispensable: les êtres humains. Des personnes fortes de leurs connaissances, de leur engagement et de leur vision, qui n’hésitent pas à assumer des responsabilités, tout en apportant un vent de fraîcheur pour diriger la droguerie avec détermination vers l’avenir. Car une droguerie ne peut pas se reposer uniquement sur ses rayonnages; elle a besoin de personnalités pour perdurer. Votre droguerie, c’est bien plus que quatre murs et une caisse. C’est une vision qui peut aller plus loin. Que les transmissions d’entreprises soient donc nombreuses, réussies, assurant des lendemains qui chantent pour nos drogueries!

Andrea Ullius, directeur de l’Association suisse des droguistes, a.ullius@drogistenverband.ch

«La production propre est importante pour la sécurité de l’approvisionnement»

Martin Riesen dirige deux drogueries dans le canton de Berne avec son épouse. Il évoque ici les difficultés à concilier famille et travail, l’importance de ses propres spécialités maison et la manière dont il défend les intérêts des droguistes au sein d’organes spécialisés.

Astrid Tomczak-Plewka |  F D Daphné Grekos | Miriam Kolmann

Martin Riesen, chez vous, la droguerie est une affaire familiale. Avez-vous d’autres sujets de conversation à la maison?

Martin Riesen: (rires) C’est sûr que la droguerie revient souvent sur le tapis, et c’est normal. Mon épouse dirige notre magasin à Riggisberg et moi, celui de Wichtrach. Nous échangeons beaucoup, que ce soit sur le plan professionnel ou privé. Pour moi, c’est un avantage d’être si étroitement liés. Nos enfants de 10 et 12 ans ont grandi au rythme de nos deux drogueries. Ils connaissent les équipes et donnent parfois un coup de main. Le tout fonctionne étonnamment bien.

Vous gérez déjà deux sites. Envisagez-vous de vous agrandir?

Nous avions racheté une troisième droguerie, dont nous avons uniquement récupéré le stock. Nous ne visons pas à nous étendre et donnons la priorité à une croissance durable à l’interne. Nos investissements se focalisent sur le personnel, la qualité et les bons partenariats. C’est ce qui est primordial à nos yeux. Dans les régions rurales comme Wichtrach ou Riggisberg, la droguerie est un maillon important des soins et une adresse de référence. Pendant la pandémie de Covid-19, notre rôle a été re-

connu comme essentiel au fonctionnement du système de santé. Nous sommes un acteur de première ligne dans le domaine de l’automédication, notre cœur de métier.

Qu’en est-il des relations avec les autres intervenants du domaine de la santé?

Lorsque la confiance et les compétences sont là, les coopérations de qualité se mettent en place presque naturellement, même si les médecins, par exemple, n’ont pas de lien direct avec les drogueries. Nous entretenons de bonnes relations avec les professionnels de la santé, et notamment avec les sages-femmes.

Vous proposez d’ailleurs des cours pour les sages-femmes. Comment ce projet est-il né?

Nous travaillons depuis longtemps avec des sages-femmes et proposons également nos propres produits dans ce domaine, comme un gel anti-engorgement pour les femmes qui allaitent. Cet automne, j’interviendrai lors d’une conférence organisée par la Fédération suisse des sages-femmes sur le thème de la phytothérapie. Ces interfaces sont importantes et le seront probablement encore plus à l’avenir.

Vous êtes très engagé politiquement en faveur de la droguerie. D’où vous vient cet intérêt? Pour changer les choses, il faut retrousser ses manches et ne pas se contenter de se lamenter. Dans notre profession en particulier, de nombreux processus sont en train de changer et la perspective de la pratique des drogueries doit aussi être représentée au sein des organes et autres groupes spécialisés. Si nous sommes absents du débat, nous ne devons pas nous étonner que nos préoccupations soient négligées.

Comment les droguistes sont-ils perçus dans ces cercles?

Il est vrai que nous sommes souvent perçus comme des originaux. Les membres

des commissions ont des diplômes universitaires: pharmacologues, médecins, pharmaciens hospitaliers... Sans titre académique, on n’est pas automatiquement pris au sérieux. Mais si l’on est bien préparé et que l’on parle d’égal à égal, la confiance s’installe. Je me vois un peu comme un acteur du rapprochement.

Un autre dossier pour lequel vous vous engagez est la Pharmacopée, mais de quoi s’agit-il?

La Pharmacopée est le recueil officiel suisse qui définit la nature des matières premières et des formules, les exigences en matière de qualité et les modalités de fabrication des médicaments. Pour nous, droguistes, c’est essentiel, car la loi nous autorise à fabriquer nos propres médicaments. C’est d’ailleurs ce qui distingue la Suisse d’autres pays où les drogueries sont souvent perçues comme des magasins «fourre-tout».

Vous faites partie du comité d’experts dédié à la galénique au sein de la Pharmacopée suisse. Quel est votre rôle?

Ce groupe spécialisé s’occupe des questions liées à la galénique, c’est-à-dire la préparation des médicaments et les formulations s’y rapportant. Nous discutons des modifications apportées aux monographies, des nouveaux procédés de fabrication ou de questions pratiques concrètes. J’y apporte le point de vue des drogueries, ce qui est important, car beaucoup d’autres membres sont issus du milieu académique ou de la pharmacie hospitalière.

Comment se passent les échanges avec ces professionnels?

Ils sont très enrichissant, mais aussi exigeants. Je suis l’un des rares à ne pas avoir obtenu de titre universitaire, mais j’ai reçu un bon accueil malgré tout. Il faut bien se préparer, participer au débat et défendre sa position. Ce genre de comité réfléchit sou-

Martin Riesen est droguiste dipl. ES et dirige deux drogueries dans le canton de Berne avec son épouse. Le fondateur de la Drogerie und Gesundheitszentrum Riesen GmbH défend les intérêts de sa profession au sein de différents comités spécialisés, comme la Pharmacopée ou la CI Médicaments à formule. Père de deux enfants, il est aussi conférencier et s’engage pour une formation continue proche de la pratique. Pendant son temps libre, cet amateur de vin aime cuisiner, faire du vélo et de la voile.

vent de manière très théorique, et je suis là pour apporter des éléments concrets grâce à mon expérience pratique.

Un exemple?

Le débat qui a porté sur la validation des prescriptions magistrales par la personne détenant l’autorisation d’exploitation. Dans certains cas, cette personne aurait dû être présente sur place, ce qui n’est pas toujours possible dans la pratique. Quand j’explique comment les choses se passent chez nous au quotidien, la problématique est mieux comprise.

Vous faites aussi partie du groupe de travail dédié à la durée de conservation des formules propres de la plateforme «CI Médicaments à formule». Quel est le but de cette communauté d’intérêt?

Nous nous engageons pour que les drogueries et les pharmacies puissent continuer à fabriquer leurs propres médicaments sans être soumises à des procédures d’autorisation complexes. Les directives portant sur la durée de conservation et le stockage doivent être réalistes. La production propre est un pilier important pour garantir la sécurité de l’approvisionnement. Nous voulons éviter que cette possibilité soit limitée par de nouvelles réglementations.

La fabrication des propres spécialités maison est une question centrale pour de nombreuses drogueries. Qu’en est-il chez vous? Tout va très bien! Nous avons une proportion importante de produits propres, environ 25 à 30 %, un chiffre sensiblement supérieur à la moyenne de la branche. Nos produits sont le fruit de notre propre expérience, des commentaires de notre clientèle et des formules traditionnelles. Un exemple? Notre gel rafraîchissant pour les seins au chou bio, un best-seller basé sur un vieux remède de grand-mère.

Quelle contribution concrète la droguerie peut-elle apporter à la sécurité de l’approvisionnement?

Une contribution directe: nous sommes capables de réagir à court terme, de proposer nos propres formules et de compenser ainsi les pénuries de médicaments. Nous avons souvent vécu cela pendant la période du Covid-19, et même après, et il est important que les autorités et les décideurs connaissent ce savoir-faire.

La production propre va-t-elle gagner en importance à l’avenir?

J’en suis convaincu. C’est justement en cas de difficultés d’approvisionnement que l’on voit à quel point il est important de pouvoir proposer des alternatives. En cas de pénurie d’un médicament, les gens se tournent souvent vers les drogueries. La clientèle apprécie notre flexibilité et a confiance en nos produits.

Qu’est-ce que cela signifie pour la formation initiale et continue dans la profession? Beaucoup de choses. Je souhaite que nous modernisions la formation initiale et la formation continue. Nous avons besoin de plus de connaissances médicales et scientifiques, au même titre que celles des autres professions de la santé comme les soins infirmiers ou la physiothérapie. Dès lors, nous serons reconnus pour ce que nous sommes: des partenaires de santé compétents.

Pour terminer, quels sont vos souhaits pour l’avenir de la profession?

Une meilleure reconnaissance de nos prestations, un renforcement de la formation et un cadre légal clair qui ne limite pas nos compétences. Notre contribution en matière de santé est majeure. Nous devons le montrer clairement et être soutenus en conséquence. 

Qu’est-ce que la CI Médicaments à formule?

La communauté d’intérêts Médicament à formule s’engage pour la fabrication de médicaments en droguerie et pharmacie. Elle se focalise sur les formules propres: des préparations fabriquées individuellement qui ne nécessitent pas d’autorisation industrielle. En association avec des spécialistes issus de la pratique, de la science et des associations afin de promouvoir des normes praticables, elle collabore étroitement avec les autorités telles que Swissmedic, afin que les drogueries puissent continuer à endosser leur rôle bien rodé dans les soins de base.

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Tamara Gygax-Freiburghaus 032 328 50 54, t.gygax@vitagate.ch, vitagate-ag.ch vitagate sa, Rue Thomas-Wyttenbach 2, 2502 Bienne

Kurs für den Wiedereinstieg

Die optimale Basis für Ihren erfolgreichen Neustart ins Berufsleben

Kursinhalt und Zielpublikum

Innerhalb des Kurses wird Ihr vorhandenes Wissen aufgefrischt und auf den neusten Stand gebracht. Der Kurs richtet sich an Drogistinnen und Drogisten sowie Fachfrauen und Fachmänner Apotheke, welche wieder in ihren Beruf einsteigen und/oder ihr Wissen auffrischen und vertiefen wollen.

Unterrichtsform

Selbststudium – online – jederzeit

Als Vorbereitung für den Vertiefungsblock steht Ihnen eine umfassende Basisdokumentation, bestehend aus drei A4-Büchern, zum Selbststudium zur Verfügung. Zudem haben Sie Zugriff auf die E-Learning-Kurse «Sachkenntnis Chemikalien im Detailhandel» und «OTC-Einheitsliste».

Vertiefung – Präsenz – Herbst 2025

Die Ausbildung besteht aus 4,5 Präsenztagen mit Kursunterlagen der Referenten.

Austragungsort

Frei’s Schulen Luzern. Verkaufscoaching am Sonntag in der Hertenstein-Drogerie in Luzern.

Kurskosten

Die Kurskosten betragen insgesamt CHF 990.

• CHF 290 für das Selbststudium (umfasst drei A4-Bücher und zwei E-Learning-Kurse)

• CHF 700 für den Vertiefungsblock

Punkte

Der Besuch des Vertiefungsblocks ergibt 19 -Weiterbildungspunkte

Teilnehmerzahl

Minimum 12 / Maximum 25

Referenten

Raphael Bauz, Ramon Zürcher

Anmeldeschluss

Montag, 4. August 2025

Anmeldung

Anmeldung auf www.drogerie.ch oder über den nebenstehenden QR-Code. Keine Anmeldung via Frei’s Schulen möglich.

Ansprechperson

Domenika Bitterli, Tel. 032 328 50 46, d.bitterli@drogistenverband.ch

Kursdaten

Theorie (Unterricht 09.00 – 16.00 Uhr): Samstag, 23. August 2025, Samstag, 30. August 2025, Samstag, 6. September 2025, Samstag, 13. September 2025

Praxis (10.00 – 14.00 Uhr): Sonntag, 14. September 2025

SwissSkills 2025: la passion à la rencontre des compétences

Les SwissSkills auront bientôt lieu - avec pour la première fois la profession de droguiste. Qui sont les talents qui montreront leurs capacités lors de ces championnats des métiers?
7 Céline Jenni |  F D Daphné Grekos| Miriam Kolmann

Les SwissSkills se dérouleront à Berne du 17 au 21 septembre. Pour la toute première fois, le métier de droguiste sera également représenté. «Nous nous réjouissons de faire connaître le métier de droguiste lors des SwissSkills», se félicite Domenika Bitterli, responsable du projet SwissSkills et collaboratrice pour la formation à l’ASD. «La participation aux SwissSkills permettra peut-être d’attirer davantage de jeunes vers l’apprentissage de droguiste, un atout important pour lutter contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée.» Et d’ajouter: «Douze jeunes talents vont présenter leurs compétences sur une grande scène lors de cet événement afin de transmettre ainsi leur passion et leur enthousiasme pour leur métier à la génération suivante.»

Déroulement des SwissSkills

Plus de 150 professions sont représentées aux SwissSkills. Les meilleurs apprentis s’y affrontent au cours de plus de 90 championnats des métiers. Pas moins de 120 000 visiteurs sont attendus, dont environ 70 000 écolières et écoliers. L’ASD aura un stand où les jeunes, les parents et les enseignants pourront découvrir tout ce qu’offre la formation de droguiste et poser des questions aux apprentis droguistes ou aux droguistes expérimentés présents sur place. Une zone dite «Try a Skill» sera également mise en place sur le stand afin de notamment permettre aux personnes intéressées de tenter d’identifier des substances chimiques et des plantes séchées. Il sera également possible de fabriquer soi-même une crème pour les mains.

L’ASD va en outre organiser son premier championnat des métiers destiné aux droguistes, avec

douze postes différents permettant à douze talents de faire la démonstration de leurs compétences. Ils doivent par exemple réussir un examen organoleptique, créer un deuxième point de vente ou gérer un entretien de conseil. Pendant toute la durée du concours professionnel, les spectateurs peuvent voir de près comment les talents résolvent les tâches attribuées. Les qualifications pour la finale se dérouleront pendant les trois premiers jours. Les quatre meilleurs jeunes droguistes accéderont ensuite à la finale le quatrième jour, à savoir le samedi. Ils devront mener à bien des tâches similaires à celles des qualifications, ainsi que deux autres activités surprises secrètes. Le vainqueur sera désigné lors de la remise des prix, le samedi soir.

Préparation en cours

Il reste encore un peu de temps avant la compétition. Afin que les jeunes recrues puissent se préparer au mieux au concours professionnel, une journée d’introduction a eu lieu mi-juin chez Adroplan SA, à Effretikon (ZH). Après avoir fait connaissance, elles y ont reçu des informations plus détaillées sur les différents volets du concours dans le cadre de trois ateliers. «Les jeunes talents ont profité de cette journée de préparation pour poser leurs questions et nous leur avons donné des conseils sur les aspects importants en fonction des différentes tâches», explique Domenika Bitterli. Découvrez sur les quatre pages suivantes, sous forme de courtes fiches, les tâches que les jeunes droguistes aiment particulièrement accomplir en droguerie et les compétences qu’ils maîtrisent.

Qualifikationstag: 17. September

Andrea Zihlmann, 19

Lehrabschluss 2025 in der Dropa Drogerie Apotheke Hägendorf.

Silja Blattner, 20

Entweder oder:

organisiert/chaotisch Sommer/Winter alleine arbeiten/ backen/kochen Labor/Beratung

im Team arbeiten

Kann ich überhaupt nicht gut (1) / darin bin ich absolut spitze (7):

Vor einem grossen Publikum sprechen X

Zusatzverkäufe machen X

Einfühlsame Gespräche mit älterer Kundschaft führen X

In einer Notfallsituation die Ruhe bewahren X

Einer Kundin ein Abend-Make-up schminken X

Lieblingsaufgaben in der Drogerie:

• Individuelle Kundenmischung herstellen Beratungsgespräch zum Thema Naturheilmittel führen Beratungsgespräch zum Thema Ernährung führen

Qualifikationstag: 18. September

Lehrabschluss 2025 in der Natura Drogerie Küttigen.

Entweder oder:

Berge/Strand Morgenmensch/Nachteule organisiert/chaotisch

Schüssler-Salze/Spagyrik viel Geld/viel Freizeit

Kann ich überhaupt nicht gut (1) / darin bin ich absolut spitze (7): 1 2 3 4 5 6 7

Vor einem grossen Publikum sprechen X

Chemische Strukturformeln zeichnen X

Zusatzverkäufe machen X

Einfühlsame Gespräche mit älterer Kundschaft führen X

Einer Kundin ein AbendMake-up schminken X

Lieblingsaufgaben in der Drogerie:

• Beratungsgespräch zum Thema Naturheilmittel führen

Eine Hausspezialität herstellen Individuelle Kundenmischung herstellen

Lauryne Lacôte, 21

Ou… ou:

Journée de qualification: 19 septembre

a terminé son apprentissage en 2025 à la Droguerie Roggen à Romont.

soirée jeu/soirée cinéma lève-tôt/oiseau de nuit sécurité/risque

été/hiver pharmacologie/gestion d’entreprise

Je ne suis pas bonne du tout (1) / je suis excellente dans ce domaine (7):

1 2 3 4 5 6 7

Parler devant un large public X

Dessiner les formules structurelles chimiques X

Faire des ventes complémentaires X

Mener des entretiens empathiques avec une clientèle âgée X

Prendre les mesures des bas de contention X

Tâches préférées en droguerie: Fabriquer une spécialité maison

• Préparer des commandes de client·e·s Emballer des cadeaux

Anouk Pòzner, 26

a terminé son apprentissage en 2024 à la Droguerie von Arx à Tavannes, travaille actuellement à la Droguerie de l’Aubier (Vicques) + Droguerie von Arx (Tavannes).

Ou… ou

soirée jeu/soirée cinéma montagne/plage créative/logique

sels de Schüssler/spagyrie travailler seul·e/travailler en équipe

Je ne suis pas bonne du tout (1) / je suis excellente dans ce domaine (7):

1 2 3 4 5 6 7

Parler devant un large public X

Dessiner les formules structurelles chimiques X

Faire des ventes complémentaires X

Garder son calme en situation d’urgence X

Prendre les mesures des bas de contention X

Tâches préférées en droguerie:

• Fabriquer un mélange individuel pour un·e client·e Fabriquer une spécialité maison Entretien de conseil sur les remèdes naturels

19

Qualifikationstag: 17. September Journée

Lehrabschluss 2025 in der Abderhalden Drogerie AG, Wattwil.

Leila Burn, 24

Qualifikationstag: 18. September

Lehrabschluss 2024 in der Dropa Drogerie Roth, Herzogenbuchsee, arbeitet zur Zeit in der Dropa Drogerie Interlaken.

Entweder oder:

Morgenmensch/Nachteule Tee/Kaffee organisiert/chaotisch

backen/kochen Labor/Beratung

Kann ich überhaupt nicht gut (1) / darin bin ich absolut spitze (7): 1 2 3 4 5 6 7

Anspruchsvolle Kundschaft betreuen X

Vor einem grossen Publikum sprechen X

Zusatzverkäufe machen X

Stützstrümpfe anmessen X

Einer Kundin ein AbendMake-up schminken X

Lieblingsaufgaben in der Drogerie:

Individuelle Kundenmischung herstellen

• Beratungsgespräch zum Thema Naturheilmittel führen Beratungsgespräch zum Thema Ernährung führen

Entweder oder:

Sicherheit/Risiko Tee/Kaffee Schüssler-Salze/Spagyrik alleine arbeiten/ backen/kochen

Kann ich überhaupt nicht gut (1) / darin bin ich absolut spitze (7): 1 2 3 4 5 6 7

Anspruchsvolle Kundschaft betreuen X Zusatzverkäufe machen X

Einfühlsame Gespräche mit älterer Kundschaft führen X Stützstrümpfe anmessen X Falsch ausgesprochene Produktenamen richtig erkennen X

Lieblingsaufgaben in der Drogerie:

• Beratungsgespräch zum Thema Naturheilmittel führen

Eine Hausspezialität herstellen Eine Parfümberatung machen im Team arbeiten

Seraina Manser,

Qualifikationstag: 17. September

Tanja Fluri, 19

Lehrabschluss 2025 in der Dropa Drogerie Marbet, Balsthal.

Entweder oder:

Spiele-/Filmabend Sicherheit/Risiko Telefon/E-Mail

Tee/Kaffee Labor/Beratung

Qualifikationstag: 18. September

Leana Kobel, 20

Lehrabschluss 2025 in der Drogerie Schmidlin AG, Schüpfheim.

Entweder oder:

Berge/Strand Spiele-/Filmabend Morgenmensch/Nachteule

kreativ/logisch Schüssler-Salze/Spagyrik

Kann ich überhaupt nicht gut (1) / darin bin ich absolut spitze (7): 1 2 3 4 5 6 7

Chemische Strukturformeln zeichnen X

Zusatzverkäufe machen X

Einfühlsame Gespräche mit älterer Kundschaft führen X

Einer Kundin ein AbendMake-up schminken X Falsch ausgesprochene Produktenamen richtig erkennen X

Lieblingsaufgaben in der Drogerie:

Eine Hausspezialität herstellen

• Beratungsgespräch zum Thema Naturheilmittel führen

• Beratungsgespräch zum Thema Ernährung führen ¶ ¶ ¶ ¶ ¶

Journée de qualification: 19 septembre

Kann ich überhaupt nicht gut (1) / darin bin ich absolut spitze (7):

Anspruchsvolle Kundschaft betreuen X

Chemische Strukturformeln zeichnen X

Einfühlsame Gespräche mit älterer Kundschaft führen X

In einer Notfallsituation die Ruhe bewahren X

Einer Kundin ein AbendMake-up schminken X

Lieblingsaufgaben in der Drogerie:

• Bestellungen tätigen Schaufenster gestalten Wareneingangskontrolle durchführen Amélie

a terminé son apprentissage en 2024 à la droguerie Roggen de Domdidier, travaille actuellement à la droguerie Roggen de Romont.

sécurité/risque pharmacologie/ été/hiver travailler seul·e/ faire de la pâtisserie/

Je ne suis pas bonne du tout (1)/ je suis excellente dans ce domaine (7): 1 2 3

Parler devant un large public X Dessiner les formules structurelles chimiques X

Faire des ventes complémentaires X Garder son calme en situation d’urgence X Reconnaître correctement les noms de produits mal prononcés X

Tâches préférées en droguerie:

• Entretien de conseil sur les remèdes naturels Entretien de conseil sur l’alimentation Fabriquer un mélange individuel pour un·e client·e

Qualifikationstag: 18. September

Brügger, 19

Jenny

Lehrabschluss 2025 in der Drogerie von Känel, Reichenbach i. K.

Raissa Svetlana Kuoni, 19

è Vous trouverez ici des informations supplémentaires et actuelles sur les SwissSkills.

Entweder oder:

Telefon/E-Mail organisiert/chaotisch

Pharmakologie/ Sommer/Winter viel Geld/viel Freizeit

Kann ich überhaupt nicht gut (1) / darin bin ich absolut spitze (7):

Anspruchsvolle Kundschaft betreuen X

Vor einem grossen Publikum sprechen X

In einer Notfallsituation die Ruhe bewahren X

Stützstrümpfe anmessen X

Falsch ausgesprochene Produktenamen richtig erkennen X

Lieblingsaufgaben in der Drogerie:

Beratungsgespräch zum Thema Naturheilmittel führen

Individuelle Kundenmischung herstellen

• Geschenke einpacken

Qualifikationstag: 17. September

Lehrabschluss 2025 in der swidro Drogerie Täuffelen.

Entweder oder:

Spiele-/Filmabend Sommer/Winter kreativ/logisch

alleine arbeiten/ Labor/Beratung

Kann ich überhaupt nicht gut (1) / darin bin ich absolut spitze (7):

Anspruchsvolle Kundschaft betreuen X

Zusatzverkäufe machen X

Stützstrümpfe anmessen X Einer Kundin ein AbendMake-up schminken X

Falsch ausgesprochene Produktenamen richtig erkennen X

Lieblingsaufgaben in der Drogerie:

Eine Hausspezialität herstellen

• Beratungsgespräch zum Thema Naturheilmittel führen Individuelle Kundenmischung herstellen

Ou… ou

Journée de qualification: 19 septembre

a terminé son apprentissage en 2025 à la Droguerie Garrone, Monthey.

montagne/plage téléphoner/écrir un mail créatif/logique

pharmacologie/gestion d’entreprise plus d’argent/plus de temps libre

Je ne suis pas bon du tout (1) / je suis excellent dans ce domaine (7): 1 2 3 4 5 6 7

S’occuper de client·es difficiles X

Parler devant un large public X

Dessiner les formules structurelles chimiques X

Garder son calme en situation d’urgence X

Prendre les mesures des bas de contention X

Tâches préférées en droguerie:

• Entretien de conseil sur les remèdes naturels

Fabriquer une spécialité maison

Fabriquer un mélange individuel pour un·e client·e

Dominik

Règlement réussir le passage

des successions: passage de relais

Bon nombre de droguistes réalisent un rêve en achetant leur propre magasin. Et à l’approche de la retraite, une solution doit être trouvée pour pérenniser ce commerce. Trois groupements abordent les difficultés auxquelles sont confrontés acheteurs et vendeurs.

7 Céline Jenni, Marie-Noëlle Hofmann |  F D Marie-Noëlle Hofmann

«L’achat et la vente d’une droguerie constituent des événements uniques dans la vie et sont généralement très espacés dans le temps», déclare Rahel Honegger, responsable du suivi et de l’expansion chez Dromenta. De ce fait, les personnes concernées ignorent souvent les points essentiels à prendre en compte lors de cette démarche. Les jeunes droguistes en particulier sont motivés pour reprendre une droguerie, mais manquent de savoir-faire en matière de contrats de vente, de solutions de financement et de développement de l’organisation. De leur côté, les propriétaires et gérants de droguerie expérimentés doivent accepter d’abandonner le rêve d’une vie, si possible en le transmettant à un successeur «à la hauteur».

Les groupements proposent un soutien pour gérer ce type de transaction. Martin Bangerter, ancien directeur et président central de l’ASD, déclarait ainsi déjà dans le magazine vitamine 4/2024: «Les groupements étaient et restent essentiels pour la promotion de la relève et la pérennité des points de vente. Car ils investissent beaucoup d’argent et de savoir-faire dans ces domaines. Et donnent aux jeunes droguistes une chance, juste à la sortie de l’ESD, de faire des expériences en dirigeant leur propre droguerie ou en gérant une entreprise au sein d’un groupement.»

Dromenta, swidro et Dr. Bähler Dropa confirment l’importance de la question du règlement des successions aux yeux des groupements. Tous trois disposent d’ailleurs d’interlocuteurs chargés d’aider les droguistes à trouver des réponses à leurs questions et à leurs incertitudes en matière d’achat ou de vente.

Évaluer la valeur de la droguerie

L’ESD aborde elle aussi la question de l’achat d’une droguerie lors d’un séminaire qui passe en revue tout ce qui doit être pris en compte lors de cette démarche. Afin de bien planifier le financement et aussi pour que le vendeur sache combien vaut sa droguerie, le prix de vente d’une entreprise doit être évalué. Pour ce faire, différentes méthodes sont à disposition. Selon Rahel Honegger, la méthode dite des praticiens pour l’évaluation des entreprises convient aux drogueries, en tant que PME. Il s’agit de mesurer d’une part la valeur intrinsèque et, d’autre part, la valeur de rendement. La valeur intrinsèque permet d’évaluer tout ce qu’il y a au sein même de l’entreprise. Elle est déterminée par deux postes au bilan: les actifs circulants et les actifs immobilisés. Elle par exemple le stock de marchandises et les meubles. Mais elle ne tient

pas compte des revenus futurs ou du savoir-faire des collaboratrices et collaborateurs. Pour la valeur de rendement, il faut procéder à une sorte de compte de résultat prévisionnel. Quels seront les bénéfices à l’avenir? Quels sont les investissements à prévoir? La priorité se fixe sur les bénéfices de l’entreprise. Une fois ces calculs effectués, les deux valeurs peuvent être mises en relation à l’aide d’une formule spécifique, ce qui permet de procéder à l’évaluation finale, et cela le plus tôt possible (voir encadré «Ecueils à éviter»).

Penser assez tôt à la remise

«Il est important que les propriétaires réfléchissent sur le long terme pour mettre en place une solution de succession», souligne Peter Vogt, président du conseil d’administration de swidro-Beteiligungs ag. C’est un processus qui commence par la transformation d’une droguerie en une société juridique, c’est-à-dire une SA ou une Sàrl. Rahel Honegger approuve: «Le passage à la SA, par exemple, doit être effectué quelques années avant la vente pour que cela soit fiscalement intéressant.» L’avantage de la vente d’une SA est notamment que tous les contrats avec les fournisseurs et le bailleur restent inchangés. De même, les spécialités maison enregistrées via une SA sont maintenues sans aucun changement, alors que dans le cas d’une entreprise individuelle, elles risquent de devoir toutes être réenregistrées, poursuit Rahel Honegger.

Plus la préparation de la transmission d’une entreprise commence tôt, plus les chances de réussite de la vente sont élevées, et pas seulement au niveau de l’administratif, mais aussi et surtout sur le plan des aspects émotionnels. «Il n’est pas évident de lâcher l’œuvre de toute une vie», rappelle Andrea Frank, responsable de la franchise start-up Dr. Bähler Dropa AG. «Il est important de prendre le temps de vivre ses émotions dans le processus de transmission.» La pire des choses restant l’impossibilité de trouver une solution. «Si, pour une raison ou une autre, un magasin ne peut pas être maintenu, nous envisageons la fusion avec un point de vente existant», souligne Andrea Frank. Cela peut se révéler une bonne solution pour les anciens propriétaires, s’ils ne trouvent personne. «J’ai aussi assisté à des moments formidables, avec des cas où, après la fusion d’une droguerie et d’une pharmacie, les deux équipes se complètent parfaitement bien», ajoute

Andrea Frank. «Les drogueries et les pharmacies ont des points forts communs et devraient se serrer les coudes, car la concurrence vient aujourd’hui davantage de Rossmann, des grands distributeurs et du commerce en ligne», poursuit-elle.

Soutien financier

Le financement est un écueil courant. Aucun groupement n’a pu fournir de chiffre précis concernant les fonds propres nécessaires. «Le fait que le vendeur veuille recevoir tout l’argent à l’achat et que l’acheteur soit capable de rembourser la somme empruntée les prochaines années a son importance», explique Rahel Honegger. Comme de nombreuses personnes ne disposent pas de suffisamment de fonds propres, les groupements prennent le relais et aident à financer directement le projet en versant un certain montant ou en aidant à chercher des investisseurs. «Si une personne bénéficie d’un tel financement, elle sera alors intégrée au groupement en question et pourra profiter des achats communs et des opérations publicitaires», poursuit Peter Vogt. Le prêt accordé doit ensuite être remboursé aux groupements sur plusieurs années. Bien entendu, le financement est également possible sans faire appel aux groupements. «Il suffit que la personne dispose de suffisamment de fonds», explique Peter Vogt. Rahel Honegger a déjà assisté à plusieurs cas de succession où des banques ont prêté de l’argent à de jeunes droguistes pour reprendre un magasin. «Il est certainement plus facile d’obtenir un prêt bancaire lors d’une reprise que lors d’une nouvelle ouverture», estimet-elle. Mais l’argent doit souvent être remboursé dans les cinq ans: un objectif pas toujours évident selon les cas.

Cela dit, le financement par un groupement n’intervient que si ce dernier décèle du potentiel sur un site donné. «Plusieurs critères entrent en ligne de compte», indique Andrea Frank. «Notamment le volume du chiffre d’affaires, le loyer qui doit être supportable, les horaires d’ouverture cohérents avec le chiffre d’affaires, l’emplacement et l’assortiment.» Le groupement Dr. Bähler Dropa AG propose deux variantes en matière de succession: soit il reprend directement un magasin et recherche ensuite une personne pour le gérer, soit les jeunes repreneurs peuvent adopter son modèle de franchise. «L’avantage de la franchise,

c’est qu’elle inclut tous les services qui ont déjà été testés dans nos propres filiales», explique Andrea Frank. «Cela permet de se décharger des tâches administratives et répétitives.» L’idée, c’est de se baser sur une seule approche qui a été longuement réfléchie pour pouvoir être mise en place autant de fois que nécessaire.

Savoir-faire administratif

L’assistance des groupements n’est pas uniquement financière, mais passe aussi par un coaching. Sophie Becker a ouvert fin avril 2025 la Droguerie du Lac à Neuchâtel, en collaboration avec swidro. Outre le soutien financier, elle profite surtout du coaching de Peter Vogt, qui l’a accompagnée tout au long du processus. «Il m’a proposé un plan de financement dont nous avons pu discuter les détails ensemble. Il m’a soutenue dans toutes les phases de la rénovation à la gestion administrative j’ai notamment reçu des conseils et des marches à suivre pour savoir quoi faire à quel moment pour respecter les échéances», explique-t-elle. Sophie Becker s’est sentie rassurée de pouvoir évoluer en bénéficiant d’un tel encadrement. «Je suis

Écueils à éviter

droguiste avant toute chose, mais je dois aussi continuer à développer mes connaissances de la gestion administrative, comme la comptabilité ou les assurances sociales, pour m’assurer que les choses soient exécutées correctement», estime-t-elle. «Le fait d’être avec swidro m’a permis de mettre en place une gestion solide de la droguerie avec des contrôles réguliers.» Cette droguiste de 24 ans peut déjà dresser un premier bilan de son activité: «L’appui de swidro a été un énorme gain de temps. En plus, je n’avais pas forcément toutes les connaissances nécessaires pour effectuer les démarches administratives. Et il est très difficile pour une ou un jeune droguiste d’obtenir des financements auprès des banques, réticentes à soutenir des projets comme celui-ci, en tout cas en Suisse romande.» Peter Vogt ne cache pas sa joie face à cette nouvelle ouverture, car il s’agit aussi de la première droguerie swidro en Suisse romande: «Nous réussissons à trouver d’excellentes solutions en matière de succession, assurant ainsi la pérennité d’un magasin, ce qui est déjà particulièrement gratifiant, mais il est tout aussi réjouissant de contribuer à ce que de nouvelles drogueries voient le jour.» 

Voici quelques embûches qui peuvent freiner le processus de reprise d’une droguerie:

• Réfléchir trop tardivement à une vente ou à une solution de succession: en s’y consacrant le plus tôt possible, on pourra trouver une bonne solution et adapter la forme de la société pour éviter des taxes fiscales plus élevées.

• Ne pas réfléchir à la prévoyance: une analyse en matière de prévoyance permet de combler à temps d’éventuelles lacunes de couverture et de verser à la caisse de pension les liquidités excédentaires de l’entreprise exonérées d’impôt. Il est ainsi possible de prendre des dispositions pour maintenir son niveau de vie actuel via l’AVS, la caisse de pension et le patrimoine libre.

• Tarder avant d’annoncer un prix: plus tôt on discutera du prix avec un acheteur potentiel, plus il sera facile de trouver un accord satisfaisant.

• Ne pas partager ses projets et ses souhaits pour l’avenir: il faut manifester son intérêt pour la recherche d’un successeur au sein de ses réseaux pour que les personnes intéressées puissent se manifester. Et ne pas hésiter à en parler à ses propres collaboratrices et collaborateurs ainsi qu’à son entourage.

• Omettre de recourir à des spécialistes: un accompagnement externe, que ce soit par des groupements, des banques ou autres, aide à minimiser les risques juridiques et financiers. Un conseil professionnel externe offre aussi un soutien pour les aspects psychologiques.

Pour les acheteurs potentiels d’une droguerie, les obstacles peuvent être les suivants:

• Ne pas connaître le prix: si l’on ignore l’ordre de grandeur du montant à débourser, les négociations seront compliquées et le financement restera flou.

• Choisir un emplacement inadéquat: pour qu’une droguerie attire suffisamment de clientes et clients, elle doit être située dans une zone très fréquentée, avec des vitrines bien exposées. Il faut aussi tenir compte de l’environnement concurrentiel

• S’endetter à outrance: la charge de la dette doit rester raisonnable pour qu’il reste encore de l’argent même en cas d’évolution défavorable.

• Payer un loyer trop élevé: si le loyer est excessif, il est possible qu’un magasin ne soit jamais rentable.

Cheveux et cuir chevelu au top tout l’été!

En été, rayons UV, eau salée et chlore mettent cheveux et cuir chevelu à rude épreuve. Toutefois, certains gestes permettent de les protéger et de les soigner efficacement afin d’éviter de les abîmer, notamment grâce aux conseils avisés des droguistes.

7 Désirée Klarer |  F D Daphné Grekos

Pour de nombreuses personnes, été, soleil et piscine incarnent la détente absolue! Pour les cheveux et le cuir chevelu, en revanche, la période estivale est un vrai défi. C’est ce que confirme également l’équipe de Haarklinik, une clinique privée basée à Zurich et à Berne, active dans une branche de la dermatologie nommée «trichologie»: il s’agit de la science qui étudie la structure, la fonction ainsi que les maladies des cheveux et du cuir chevelu. «Les rayons UV agressent aussi bien la peau que les cheveux: ils les assèchent, détruisent le film hydrolipidique qui les protège et endommagent la kératine, qui est une protéine capillaire», explique Remo Lageder, trichologue et CEO de Haarklinik. Le mécanisme est le suivant: lorsque le film hydrolipidique protecteur à la surface du cheveu est altéré par les rayons UV, les radicaux libres attaquent les structures

sous-jacentes, notamment les lipides et les protéines. Le cheveu devient alors poreux, perd de sa brillance et tend à devenir fourchu.1,2

Les ennemis des cheveux et du cuir chevelu

Chaque type de rayon UV a des effets différents sur les cheveux:

• les rayons UVA pénètrent en profondeur dans la fibre capillaire et détruisent les pigments, ce qui se traduit par un éclaircissement, une décoloration ou une perte de brillance. 3

• les rayons UVB agissent en surface, mais attaquent davantage la structure du cheveu, en particulier la cuticule, son enveloppe externe, et la kératine, ce qui contribue à rendre le cheveu cassant.

Un chapeau fournit une protection simple mais efficace, en particulier aux cuirs chevelus sensibles.

• les rayons UVC, quant à eux, ont un effet négligeable dans la vie quotidienne, car ils sont entièrement filtrés par la couche d’ozone.4

Par ailleurs, plus le cheveu est clair et fin, moins il est protégé contre les UV par le pigment naturel, la mélanine. 5 Les cheveux foncés sont ainsi mieux protégés, car ils contiennent davantage de mélanine. La façon la plus simple de protéger ses cheveux et son cuir chevelu est de se couvrir la tête. Plus le tissu est dense, meilleure est la protection.6 «Il est particulièrement important de porter un chapeau ou un foulard lorsque le cuir chevelu est sensible ou devient plus fin», souligne Remo Lageder. «Une protection tangible est souvent la meilleure des solutions.»

Spray anti-UV

Certaines personnes n’aiment pas porter un couvre-chef: c’est là que les sprays de protection solaire entrent en jeu. Ces produits forment un film protecteur autour des fibres capillaires, contiennent des filtres UV et hydratent les cheveux.7 «On obtient une protection optimale en combinant différents produits: des sprays hydratants pour les cheveux et des sprays solaires spéciaux adaptés au cuir chevelu, en particulier pour les cheveux clairsemés ou les raies visibles», explique Petra Schmidlin, droguiste dipl. ES. «Les sprays contenant des germes de blé offrent une protection UV directe pour les cheveux», ajoute la droguiste. «Les shampoings et après-shampoings à base de germes de blé peuvent aider à hydrater les cheveux et à les rendre souples et résistants.» Remo Lageder recommande des produits combinés qui peuvent également être vaporisés sur le cuir chevelu «sans graisser ni irriter la peau».

Avant la baignade: protéger au lieu de réparer

Il est également important de prendre soin des cheveux avant d’aller se baigner, en particulier dans de l’eau chlorée ou salée. Le

chlore, par exemple, dessèche les cheveux et peut même créer des reflets verts sur les cheveux décolorés. L’eau salée a un effet hygroscopique, c’est-à-dire qu’elle déshydrate les cheveux. «Un remède simple mais efficace consiste à appliquer de l’huile capillaire avant la baignade», rappelle Petra Schmidlin. L’huile forme ainsi un film protecteur sur les cheveux et les préserve des effets néfastes de l’eau salée ou chlorée. Remo Lageder recommande quant à lui des produits sans rinçage avec protection UV, par exemple sous forme d’après-shampoing. «Ils forment un film protecteur autour des cheveux et les préservent du dessèchement.»

Après la baignade: rincer, apaiser, soigner

Pour éviter tout dommage, le trichologue recommande de rincer rapidement les cheveux après la baignade, afin d’éliminer le chlore et le sel, puis d’appliquer un shampoing hydratant. Des ingrédients tels que l’aloe vera et le panthénol peuvent en outre avoir un effet apaisant sur les cheveux et le cuir chevelu,8 tandis que l’extrait de camomille est calmant et anti-inflammatoire.9 Pour éviter d’en arriver là, mieux vaut prévenir que guérir. Mais ce n’est pas encore une habitude, comme le relève Petra Schmidlin: «Beaucoup de clientes et de clients ne s’adressent à nous que lorsque leurs cheveux sont déjà très abîmés, c’est-à-dire très secs ou cassés, ou que leur cuir chevelu est squameux, parce qu’ils ont oublié d’appliquer de la crème solaire lorsqu’ils ont pris un bain de soleil.» En revanche, si l’on s’applique à protéger ses cheveux et son cuir chevelu à temps et de manière systématique, il est possible de profiter de l’été en toute sérénité. Les spécialistes qui conseillent la clientèle doivent tenir compte du type de cheveux de la personne, de son mode de vie et des agressions saisonnières subies par la chevelure, et ceci non seulement lors du choix des produits, mais aussi lors de l’entretien avec la cliente ou le client.

è Vous trouverez la bibliographie complète ici

Migraine chez l’enfant: comment la repérer et la soulager?

De nombreux enfants sont touchés par les épisodes migraineux et ne sont parfois pas pris au sérieux. Une jeune femme a décidé de partager son expérience dans un livre pour enfants, avec la collaboration d’un spécialiste en neuropédiatrie, afin de donner un aperçu d’une affection qui peut complètement envahir la vie quotidienne.

Alessandra Dall’Ara avait sept ans lorsqu’elle a connu son premier épisode migraineux vraiment intense, lors du Nouvel

An 2013. Après s’être réveillée fatiguée et nauséeuse, elle a vomi. «Ma mère a d’abord cru que j’étais malade», se souvient la jeune femme, aujourd’hui âgée de 19 ans. Mais de violents maux de tête sont alors apparus, persistant toute la journée et même le lendemain. Les crises se sont ensuite multipliées selon le même schéma: fatigue et vomissements, suivis de maux de tête intenses qui duraient toute la journée ou plus longtemps.

Sa mère l’a emmenée chez un neuropédiatre, qui a posé son diagnostic: migraine

Sensibilité à la lumière, nausées, épuisement: une crise de migraine peut vraiment limiter les enfants dans leur vie quotidienne.

sans aura. Selon la Classification internationale des céphalées établie par la Société internationale des céphalées (ICHD-3), on parle de ce type de migraine quand la personne a connu au moins cinq crises qui, non traitées ou traitées sans succès, durent entre 2 et 72 heures. La douleur doit présenter au moins deux des caractéristiques suivantes: unilatérale, pulsatile, d’intensité moyenne à forte et accentuée par l’activité physique. Il faut y ajouter les nausées, les vomissements ou une sensibilité à la lumière et au bruit. En outre, le mal de tête ne peut pas être justifié par un autre diagnostic.¹

«La migraine est un diagnostic dit d’exclusion», explique le neuropédiatre Tobias Iff. «Nous ne disposons pas de tests en laboratoire pour la détecter.» Tobias Iff est membre du comité directeur de la Société suisse des céphalées et suit environ 40 enfants et adolescents par mois dans son cabinet à Zurich. Lors d’un premier examen, il commence par vérifier si la cause de la migraine n’est pas organique, comme dans le cas d’une tumeur ou d’une inflammation cérébrale. Il pose ensuite des questions précises concernant la douleur elle-même, les situations dans lesquelles elle survient ainsi que sa fréquence et sa durée. Il demande aussi si les symptômes disparaissent complètement entre chaque crise. Il est important de consigner toutes ces données sur la durée à l’aide d’un journal, ce qui peut aussi aider à identifier les facteurs déclenchants individuels et à trouver le traitement approprié.²

Quand une consultation médicale est-elle nécessaire?

Symptômes nécessitant un examen médical:

• Maux de tête sévères récents

• Âge inférieur à cinq ans lors de la première apparition des douleurs

• Réveils nocturnes dus à la douleur

• Vomissements, troubles de la vision ou altération de la conscience

Chez les enfants, la migraine peut aussi se manifester sous la seule forme de douleurs abdominales, accompagnées de nausées, de vomissements et d’une perte d’appétit; les spécialistes parlent alors de migraines abdominales. Et dans le cas des jeunes enfants, encore incapables de mettre des mots sur leurs douleurs, les observations des parents sur leur comportement sont primordiales: «Beaucoup d’enfants vont parler d’une pression dans la tête, se plaindre de nausées ou de maux de ventre, ou sont simplement fatigués, pâles et vont se coucher», indique Tobias Iff.

Traitement précoce et ciblé

Le neurologue demande aussi aux parents s’ils souffrent eux-mêmes de migraines, ces dernières pouvant être héréditaires. Par ailleurs, il arrive que les enfants ne souffrent pas de migraines, mais de céphalées de tension³, par exemple lorsqu’un TDAH n’a pas été détecté et que l’enfant est donc en surmenage quotidien. «Les analgésiques sont alors insuffisants et il faut aussi apporter des changements structurels à l’école ou à la maison», précise Tobias Iff. Il n’est pas toujours évident de distinguer les céphalées de tension des migraines, car elles sont souvent concomitantes. Alors que l’intensité de la migraine est par définition moyenne à forte, celle des céphalées de tension n’est que légère à moyenne. Dans la plupart des cas, les céphalées de tension ne s’accompagnent pas de la sensibilité à la lumière et au

• Maux de tête croissants ou fréquents impossibles à traiter par des analgésiques remis sans ordonnance

• Perte d’efficacité des analgésiques ou prise fréquente (> 10 jours/mois). Si la douleur ne diminue pas de plus de la moitié dans l’heure qui suit la prise de ces analgésiques, il faut alors consulter un médecin pour discuter de leur efficacité

Si aucun de ces signaux d’alerte n’est présent, que l’enfant est en bonne forme entre les épisodes et que les analgésiques en vente libre sont efficaces, un traitement symptomatique peut être tenté. En cas de doute, il ne faut toutefois pas hésiter à demander un avis médical.

bruit typique de la migraine et ne sont pas aggravées par l’activité physique; au contraire, l’exercice physique peut même se révéler bénéfique.

Pour éviter que la migraine ne devienne chronique, il est important de traiter les épisodes migraineux chez les enfants de manière précoce et efficace. En cas de crise aiguë, il est possible de recourir à des analgésiques sans ordonnance, de préférence l’ibuprofène, car ses propriétés anti-inflammatoires le rendent généralement plus efficace que le paracétamol en cas de migraine. Il ne faut toutefois pas prendre d’analgésiques plus de dix jours par mois, car un usage excessif peut lui-même déclencher ou aggraver les maux de tête. Dès l’âge de douze ans, il est possible d’utiliser un spray nasal à base de triptans (sur ordonnance), qui est le seul médicament spécifique contre la migraine déjà autorisé pour les enfants.

Si trois à quatre crises graves ou plus surviennent chaque mois, il convient de consulter un pédiatre ou un neuropédiatre afin de trouver en plus un traitement préventif adapté. D’après Tobias Iff, le magnésium et la vit amine B2 (riboflavine) à forte dose (liste B) peuvent réduire la fréquence et l’intensité des crises de migraine chez environ la moitié des personnes concernées. Il est également important de procéder à des adaptations simples du mode de vie: boire suffisamment, dormir et manger régulièrement et pratiquer un sport d’endurance.

Si cela ne suffit pas, il existe différents médicaments sur ordonnance, dont les bêtabloquants ou les antiépileptiques, mais qui entraînent parfois des effets secondaires tels que la fatigue, la prise de poids ou les troubles de la concentration. «Il faut essayer différentes solutions pendant plusieurs mois jusqu’à ce qu’un traitement approprié soit trouvé», prévient Tobias Iff. «Pour les enfants et leurs parents, ce processus peut être très éprouvant.»

En Suisse, environ 10 à 12 % des enfants et des adolescents sont touchés par des crises de migraine épisodiques, tandis que la forme chronique, avec des maux de tête pendant au moins 15 jours par mois,⁴ touche environ 1 à 2 % d’entre eux. 5 «La mi-

graine n’est pas simplement un petit mal de tête, mais une maladie neurologique qui peut fortement marquer le quotidien scolaire et social d’un enfant, voire gâcher toute sa vie», souligne le médecin. «Il faut toujours prendre au sérieux la douleur des enfants.»

Un livre pour enfants pour mieux comprendre

Petite, Alessandra Dall’Ara n’a pas toujours été prise au sérieux. «Pratiquement tout le monde a déjà eu des maux de tête», explique-t-elle. «Mais personne ne peut imaginer l’intensité de la douleur d’une migraine si on ne l’a pas vécue soi-même, sans compter l’anticipation en vue de la prochaine crise.» À l’école primaire, elle a eu une enseignante qui ne la croyait pas, alors même qu’elle n’avait jamais manqué l’école à cause d’une crise migraineuse. Au contraire. Si elle ne vomissait pas dès le matin au réveil, elle y allait. Une fois, elle a même été frappée par une crise violente à l’école: elle a vomi en plein milieu de la salle de classe, mais a ensuite prié l’enseignante de ne pas appeler sa maman. Elle a pris son antidouleur et est restée en classe, avant de rentrer chez elle se coucher dans sa chambre sombre avec une compresse froide sur le front. «Bien plus tard, j’ai appris indirectement que mon institutrice n’avait jamais cru que j’avais une maladie. Elle était persuadée que ma mère m’avait juste fait croire que j’avais un problème.»

Alessandra Dall’Ara a écrit et illustré un livre pour enfants sur ce thème dans le cadre de son travail de maturité afin de mieux faire comprendre la maladie et de donner un aperçu du quotidien des personnes touchées: «L’ombre qui vit dans la tête de Luna».6 C’est l’histoire de Luna, 11 ans, obligée d’annuler sa propre fête d’anniversaire en raison d’une crise de migraine et qui souffre du manque de compréhension dont font preuve ses amis. Grâce à l’intervention d’un enseignant qui prend la situation au sérieux et intervient en tant que médiateur, les autres enfants apprennent peu à peu à

mieux comprendre la maladie de Luna et à trouver avec elle une meilleure façon de la gérer.

Une ombre permanente

Alessandra Dall’Ara n’a certes pas manqué les fêtes d’anniversaire ou d’autres moments importants, mais elle avait toujours peur que cela arrive ou que ses migraines perturbent les projets familiaux du weekend. Toute son enfance et son adolescence ont été assombries par des migraines chroniques: malgré le traitement, elle subissait au moins quinze jours de crises par mois. Les médicaments à action rapide permettaient de ramener la douleur à un niveau supportable, mais tous les traitements préventifs censés réduire le nombre de jours de migraines n’ont pas fonctionné chez elle – ou alors les effets secondaires étaient trop sévères.

«Ma mère a tout essayé», se souvient Alessandra Dall’Ara. «Parfois, j’avais du mal à tenir le coup, à tenter une nouvelle thérapie, parce que j’avais l’impression que tout cela ne servait à rien. Avec le temps, je m’étais tellement habituée à la douleur que j’aurais presque préféré faire avec, tout simplement, plutôt que de passer tout mon temps libre dans les cabinets médicaux à essayer différents traitements.» Elle a appris à effectuer des tâches intellectuelles en faisant abstraction de la douleur et à éviter autant que possible ses facteurs déclenchants propres, à savoir le manque de sommeil, la chaleur, le stress ou l’alcool. Et lorsqu’une migraine est installée, elle sait que les odeurs intenses d’orange, de mandarine

ou de parfum vont accentuer les symptômes.

Ce n’est qu’à 18 ans qu’elle a enfin trouvé un traitement préventif qui fonctionne bien pour elle: une injection mensuelle d’un anticorps monoclonal, spécialement conçu pour prévenir les migraines. À l’heure actuelle, ce médicament est réservé aux adultes et n’est pris en charge par l’assurance-maladie que si plusieurs autres thérapies ont échoué.

Pour la première fois depuis longtemps, seuls deux à quatre jours de migraine par mois viennent assombrir le quotidien d’Alessandra Dall’Ara. Les vomissements se sont raréfiés, de même que les journées passées dans l’obscurité. Depuis l’été dernier, elle est inscrite en lettres à l’Université de Zurich où elle étudie l’allemand. Même si elle a déjà dû aller à quelques reprises en cours avec des analgésiques, elle n’a jusqu’à présent pas manqué un seul jour à cause de ses migraines. Son souhait? «Que la société prenne au sérieux la douleur des autres, même si on ne peut pas la comprendre soi-même: plus personne ne devrait dire à une personne souffrant de migraine que ce n’est qu’un petit mal de tête.» 

è Vous trouverez la bibliographie complète ici

La droguerie à la rescousse

Médicaments à action rapide:

• Ibuprofène ou paracétamol

• Compresses et roll-ons rafraîchissants

Pour prévenir la migraine chez les enfants:

• Magnésium

• Vitamine B2 (riboflavine) ; en liste B si elle est fortement dosée

Important: ces remèdes viennent compléter le traitement prescrit par le médecin en cas de crises de migraine fréquentes (plusieurs fois par mois).

Le sport au rythme du cycle menstruel

Le cycle menstruel influant sur les performances sportives, il peut être judicieux de privilégier la force, l’endurance ou des séances plus douces en fonction de la phase en cours. Une médecin du sport et une footballeuse professionnelle partagent leurs expériences en la matière.

7 Jasmin Weiss |  F D Daphné Grekos

Qu’il s’agisse de l’appétit, du poids ou de la performance, le cycle menstruel influence les femmes dans différents domaines. Le numéro de juin de vitamine abordait les modifications de l’appétit et des besoins énergétiques en fonction des variations des concentrations d’œstrogènes et de progestérone. Or, le cycle a aussi un impact sur les performances sportives. En règle générale, les femmes et les hommes se distinguent par leur physiologie musculaire et leurs dépenses d’énergie pendant une activité sportive.¹ De plus, chez les femmes, les fluctuations hormonales au cours du cycle entraînent des variations de la température corporelle, de l’activation de la transpiration, de la dépense énergétique au repos, de l’oxydation des graisses et des protéines au repos, de l’épuisement des réserves de glycogène musculaire et de la performance, pour ne citer que quelques aspects connus à ce jour.¹ Malgré ces différences flagrantes entre les sexes, seulement 35 % environ des études scientifiques dans le domaine de la médecine du sport et de l’exercice physique intègrent des participantes féminines.¹ Il est donc souvent impossible de formuler des recommandations explicites pour les femmes.¹ Dans le sport de haut niveau, l’équipe nationale suisse de football féminin fait partie des pionnières qui s’intéressent depuis longtemps à l’entraînement adapté au cycle menstruel. Tanja Hetling est médecin du sport et accompagne l’équipe nationale féminine A de football. Elle explique dans cette première interview comment le cycle menstruel influence les performances sportives et quelles adaptations de l’entraînement peuvent être utiles en fonction des différentes phases du cycle. La footballeuse professionnelle Meriame Terchoun, qui s’entraîne en tenant compte de son cycle depuis quelques années déjà, partagera son expérience personnelle dans un second temps.

«L’œstrogène a un effet anabolisant»

Tanja Hetling, comment le cycle menstruel influence-t-il les performances sportives?

Tanja Hetling: Avant et pendant les règles, les femmes se sentent subjectivement moins bien. Moins performantes, moins motivées, elles présentent des symptômes physiques (douleurs), ce qui peut aussi entraîner une baisse des performances. Mais des études montrent que nous pouvons fournir les mêmes performances à toutes les phases du cycle. Des championnes olympiques ont même réalisé leurs meilleures performances pendant la phase du cycle où elles se sentaient le moins bien.

Quelles sont les différences en termes de performances physiques et mentales? Il n'y a pas de recherches définitives sur le sujet. Au niveau mental, la fatigue, une baisse de motivation et des changements cognitifs peuvent entrer en ligne de compte. Sur le plan physique, la douleur pose problème, mais il y a aussi les tensions musculaires, les courbatures accrues et un besoin de récupération plus important.

Quels sont les avantages de l’entraînement basé sur le cycle?

C’est de parvenir à une meilleure conscience de soi et de son propre entraînement. On essaie d’adapter l’entraînement spécifiquement aux phases du cycle et à son état physique et mental. Il est primordial d’arriver à dépasser les blocages liés au cycle féminin. Il y a encore beaucoup d’ignorance et de mythes en la matière. Avant de passer à un entraînement basé sur le cycle, il faut d’abord apprendre à connaître ce dernier. Tout passe par l’observation et la compréhension du fonctionnement de son corps. Il faut dé-

terminer à quels moments du cycle des variations récurrentes de l’état physique ou mental se manifestent afin d’adapter l’entraînement. Il peut également être nécessaire de bénéficier d’un soutien médical en cas de symptômes majeurs ou de prise d’hormones: n’oublions pas que la contraception hormonale bouleverse le cycle naturel et anéantit toute idée d’entraînement basé sur le cycle.

L’entraînement basé sur le cycle réduit-il le nombre de blessures liées à l’entraînement?

Oui et non. On remarque que certaines phases du cycle peuvent être plus propices aux blessures, mais cela n’a pas encore été prouvé avec certitude. Certaines études montrent qu’il y a un risque accru de blessures aux alentours de l’ovulation et pendant la période précédant les règles, en particulier chez les femmes souffrant du syndrome prémenstruel.

Quelle activité sportive est recommandée pour chaque phase du cycle?

Pendant la 1 re et la 2e phase du cycle, on peut tout faire, pour autant que l’on se sente bien; le taux d’œstrogènes monte alors en flèche. D’ailleurs, j’appelle cette hormone «l’hormone de la puissance». Les œstrogènes ont un effet anabolisant et donc une influence positive sur la musculation et la prise de masse musculaire qui en découle. Lors de la 2e phase, l’accent peut être mis sur la musculation, avec des séances plus intenses que d’habitude. On peut intégrer la musculation dans la 3 e phase, pour entretenir les acquis, bien qu’il faille être plus prudent en raison du risque de blessure et ne pas oublier de bien s’échauffer. À la fin de la 3 e et pendant la 4 e phase, la progestérone

Dr med. Tanja Hetling

Spécialiste en chirurgie orthopédique, traumatologie de l’appareil locomoteur et médecine du sport au centre orthopédique de Münsingen, à la Swiss Sportclinic de Berne, Tanja Hetling est médecin de l’équipe nationale féminine A de football depuis 2013. ldd

est prédominante, ce qui fait basculer le métabolisme vers le catabolisme. La progestérone stimule la combustion des graisses et les sports d’endurance sont alors particulièrement adaptés. À l’approche des règles, des séances douces comme le yoga, le stretching et des exercices d’équilibre sont recommandés. Il est important de veiller alors à bien récupérer et à s’entrainer de manière plus calme, en toute conscience.

Comment l’entraînement basé sur le cycle évolue-t-il pendant la ménopause? Il ne s’agit plus d’un entraînement basé sur le cycle, mais d’un entraînement adapté à la situation. Cela commence dès la préménopause, lorsque le cycle devient plus irrégulier et que les premiers symptômes de la ménopause apparaissent. Il est alors plus compliqué d’adapter l’entraînement au cycle, ce qui ne signifie pas pour autant que les hormones n’ont plus d’influence. Au début de la préménopause, le taux d’œstrogènes est plutôt trop élevé, mais sous une forme moins puissante, qui peut néanmoins provoquer les effets secondaires typiques de cette période (voir encadré ci-dessous). Au cours de la préménopause, le taux d’œstrogènes diminue et la production de progestérone devient instable. Ces fluctuations hormonales ont une influence sur notre métabolisme. Il faut alors stimuler le métabolisme anabolique, c’est-à-dire privilégier davantage la musculation plutôt que l’endurance, car la masse musculaire diminue durant la ménopause.

Pourquoi si peu de sportives adoptent-elles l’entraînement basé sur le cycle?

Cette approche est assez récente et les preuves de son efficacité ne sont pas encore tout à fait claires non plus. De manière générale, on ne sensibilise pas encore assez à la question et il y a beaucoup de travail d’information à faire. L’entraînement basé

sur le cycle est plus facile à mettre en place quand on pratique un sport individuel. La pratique d’un sport collectif peut constituer un obstacle.

À quoi les sportives amatrices peuvent-elles faire attention?

Les femmes fonctionnent différemment des hommes et cela peut avoir une influence sur la vie, même au-delà du sport. Il est important d’observer son propre corps et d’être à l’écoute de ses signaux, mais aussi de se demander si ces signaux corporels qui se manifestent ont réellement un lien avec le cycle. Les troubles liés au cycle, comme les douleurs menstruelles, devraient être remis en question plutôt que simplement acceptés. Écouter son corps et respecter ses signaux, c’est aussi adapter ses activités en conséquence: par exemple, en cas de fatigue, faire du yoga plutôt que du jogging comme prévu.

Quels conseils les droguistes devraient-ils donner à leurs clientes au sujet du cycle et du sport?

La première étape consiste à comprendre comment fonctionne le cycle féminin et à dissiper les idées reçues. Il est important d’observer son propre cycle ainsi que son état physique et mental lors des différentes phases. Ce n’est qu’après cette prise de conscience que l’on peut envisager un entraînement basé sur le cycle. Qu’elles soient sportives ou non, les femmes devraient prêter attention à elles-mêmes et à leur cycle.

è Vous trouverez la bibliographie complète ici

Œstrogènes

Il existe différents types d’œstrogènes: l’estradiol, l’estrone, l’estriol et l’estétrol.2 Ils sont plus ou moins puissants et ont des effets différents sur le corps.3 Leur action varie aussi selon l’âge de la femme: à la puberté, ils influencent le développement des organes sexuels et la croissance osseuse; plus tard; ils jouent surtout un rôle dans le cycle menstruel.3

«Je considère le cycle comme une force»

Meriame Terchoun, vous êtes footballeuse; depuis quand vous entraînez-vous en fonction de votre cycle?

Meriame Terchoun: Je m’y intéresse depuis environ six ans et je m’y suis mise activement il y a quatre ans.

Qu’est-ce qui a changé grâce à l’entraînement basé sur le cycle?

J’ai commencé à appliquer cette approche après avoir subi de graves blessures. Je pense que pour prévenir les blessures, il est important d’être à l’écoute de son corps, en tenant compte notamment du cycle. Depuis, je me sens en meilleure santé de manière générale et j’obtiens de meilleurs résultats. Je me suis aperçue qu’à certaines périodes, je devais privilégier la récupération. Le cycle est généralement considéré comme un inconvénient, mais, pour ma part, je le vois comme une force.

Comment fonctionne l’entraînement basé sur le cycle au sein d’une équipe, étant donné que les cycles menstruels de chaque femme ne sont pas identiques?

Cela fonctionne très bien. L’entraînement basé sur le cycle ne concerne pas vraiment l’entraînement collectif, mais plutôt l’entraînement individuel que les sportives effectuent pour s’échauffer ou même à la maison. Beaucoup d’entraîneuses et d’entraîneurs pensent que l’entraînement basé sur le cycle est compliqué et contraignant, mais ce n’est pas le cas.

L’entraînement basé sur le cycle menstruel s’adresse-t-il à toutes les femmes? À mon avis, oui. Il est important non seulement d’adapter l’entraînement, mais aussi d’observer et de comprendre son cycle de manière générale. Je tiens à pré-

ciser que, quelle que soit l’activité sportive, de nombreuses femmes perçoivent le cycle comme quelque chose de négatif, mais c’est faux. Les applications qui permettent de suivre le cycle peuvent être d’une grande aide: je les trouve très intéressantes et je les recommande à toutes les femmes. Cela nous permet de comprendre comment fonctionne notre propre cycle et comment notre état peut varier selon les phases. Les applications peuvent également fournir des suggestions et des conseils sur ce qui peut être bénéfique à chaque phase.

Quelles sont les applications que vous recommanderiez?

J’utilise l’application «FitrWoman». Cette application explique ce qui se passe dans le corps à chaque phase et donne des conseils sur les besoins du corps selon les phases du cycle. Elle aide également les femmes en leur proposant des idées de recettes, par exemple. J’aime bien aussi l’application «Flo».

Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui souhaitent s’entraîner en tenant compte de leur cycle?

Pour moi, tout commence par le suivi du cycle. Il faut observer son cycle pour le comprendre et adapter ensuite son entraînement en conséquence. Il est important d’être attentive à ce que nous dit notre corps et à l’écouter. Cela simplifie la vie! 

Meriame Terchoun

est une footballeuse professionnelle qui s’entraîne en se basant sur son cycle. Cette joueuse de 29 ans évolue en tant qu’attaquante depuis 2015 dans l’équipe nationale féminine A de football et a signé en 2022 un contrat professionnel avec le FCO Dijon en première division française.

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