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www.carsco2comparator.eu

Disponible en ligne pour le grand public, le comparateur CO2 des véhicules développé par Concawe envisage 5 options de carburants : diesel B7, essence E10, HVO, ainsi que e-diesel et e-gasoline, deux e-fuels composés d’électricité renouvelable et de CO2 capté (une version « expert » du comparateur propose une vingtaine d’options carburant supplémentaires). Partant du principe que toutes les voitures seront électrifiées à partir de 2035, le comparateur propose 3 technologies moteurs : hybride, plug-in et électrique. On peut y introduire 3 types de kilométrage, la manière dont la voiture est rechargée ainsi que la température extérieure.

– connaîtra un plafond. Il existe aussi un grand potentiel dans les biocarburants de 2e génération (dits ‘avancés’) issus des résidus agricoles, forestiers et des déchets municipaux, ainsi que dans les carburants synthétiques.

Entériné le 27 octobre 2022, l’accord européen pour la neutralité carbone des nouvelles voitures et camionnettes à partir de 2035 laisse-t-il la porte ouverte aux carburants bio ou synthétiques ?

Rappelons que le texte n’interdit pas le moteur thermique ! Ce n’est inscrit nulle part. Le texte n’autorise à la vente que les véhicules zéro émission. Ceci autoriserait, dès lors que l’on démontrerait le caractère zéro émission d’un carburant non fossile, de pouvoir continuer à vendre des moteurs thermiques.

Et que faut-il pour ce faire ?

Démontrer qu’il est aujourd’hui techniquement possible d’associer la vente d’un moteur thermique avec un approvisionnement 100% garanti de carburant non fossile zéro émission, et de ce fait de rendre le véhicule automatiquement zéro émission. Nous sommes en train de travailler avec des constructeurs et équipementiers automobiles ainsi qu’avec des fournisseurs de carburants renouvelables tels que Neste sur un important programme pilote visant à fournir du bas carbone à des flottes de véhicules légers et lourds. L’objectif est de développer une méthode de certification de l’utilisation de ce type de carburant non fossile zéro émission. L’idée, à terme, est que la voiture ne démarre pas si elle n’a pas le bon carburant. Un peu comme ce qui se passe déjà lorsqu’un véhicule est à court d’AdBlue.

Parmi les paramètres du comparateur figurent encore l’intensité carbone de la production de la batterie et le recyclage du véhicule. Sur base de l’introduction de toutes ces données, le comparateur analyse les émissions de CO2 liées à l’utilisation de l’énergie mais aussi à la production du véhicule et de ses composants. Quels que soient les paramètres introduits, le comparateur permet de conclure que la technologie zéro émission n’existe pas et que, lorsque l’électricité n’est pas 100% décarbonée, l’hybride classique (HEV – auto-rechargeable) offre la meilleure performance CO2.

Qu’attendez-vous de la clause de revoyure en 2026 prévue par l’accord européen ?

Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, a mis en place dans le cadre de la mise en œuvre des politiques industrielles destinées à atteindre les objectifs fixés pour 2035, un groupe de travail (Route 2035) chargé d’évaluer la faisabilité des objectifs. Il a mis l’accent sur la clause de revoyure prévue en 2026 afin d’évaluer de manière approfondie les progrès réalisés en vue d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de 100% et la nécessité de revoir ces objectifs en tenant compte des évolutions technologiques. Si des incertitudes demeurent en 2026, la porte pourrait s’ouvrir à la réintégration de certaines solutions qui permettraient d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2 de 100% pour les voitures neuves à partir de 2035. Nous partons du principe qu’un bio 100% comme le HVO, qui permet 95% de réduction d’émissions du puit à la roue, ou un e-fuel, peuvent tous contribuer à atteindre les objectifs.

Comment donner une chance à ces carburants, en dehors de toute mesure fiscale qui pourrait les rendre compétitifs ?

Bien qu’ils restent plus chers pour l’instant, on devrait densifier le réseau de stations où trouver ces produits. C’est alors que l’on pourra valablement les valoriser à travers la communication.

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