Novembre 2023 November

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Québec se souvient Quebec remembers P. 4-12

No convention : 40012192

VOL. 52 / N° 06

Novembre | November 2023

JOURNAL | NEWSPAPER

Photo : Cpl Marc-André Leclerc, Section Imagerie | Imaging Section, Valcartier

ET AUSSI | AND ALSO Cérémonies du Jour du Souvenir • Témoignages de vétérans • Ex LION NUMERIQUE • Dans la peau d'un réserviste Remembrance Day Ceremonies • Testimonials from veterans • Ex LION NUMERIQUE • In the shoes of a reservist

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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 • ADSUM

SOMMAIRE | SUMMARY P. 3 Éditorial | Editorial P. 4-5-6 Cérémonies du Jour du Souvenir Remembrance Day Ceremonies

P. 14 LION NUMERIQUE 2023 : Une réussite qui en appelle d'autres LION NUMERIQUE 2023: A success story that calls for more

P. 7 Succès populaire pour le Concert Sans Limites A Great Success for the Concert Soldier On

P. 15 Cours d’opérateur en milieu urbain 2301 : des stagiaires aguerris Urban Operator Course 2301 Well-Skilled Trainees

P. 8 Survol du Jour du Souvenir pour le 430 ETAH Remembrance Day Flyover for 430 THS

P. 16 Essais de technologies dans un contexte de recherche et identification d’engins explosifs de circonstance Technology trials for the search and identification of improvised explosive devices

P. 9-10-11 Témoignages de vétérans Testimonials from veterans | Gaston Pettigrew | | Aimée Jean | | Gaetan Lemieux |

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P. 12 Le coquelicot | The poppy La Légion royale canadienne Royal Canadian Legion Au champ d'honneur In Flanders Fields

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P. 17 Formation Gracie Survival Tactics pour les policiers militaires de la Base Valcartier Gracie Survival Tactics Training for Base Valcartier Military Police Members P. 18 Succès monstre pour la Zombie Apocalypse au Centre Castor Monstrous Success for the Zombie Apocalypse at Centre Castor Collecte de denrées pour les paniers de Noël Food Drive for Christmas Hampers P. 19 Les athlètes de la Base Valcartier se démarquent à la Cérémonie du mérite sportif Base Valcartier athletes stand out at the Sports Awards Ceremony P. 20-21 Dans la peau d'un réserviste des Voltigeurs de Québec In the shoes of a Voltigeurs de Québec reservist

P. 22 MATÉRIEL : Véhicule de transport à chenilles BV 206 MATERIAL: BV 206 Tracked Carrier P. 23 HISTOIRE : Le navire Jeffy Jan II HISTORY: The ship Jeffy Jan II P. 24 VALCARTIER VUE PAR... François Konitzer De la restauration civile aux Mess et Services alimentaires VALCARTIER AS SEEN BY... From Civilian Catering to Messes and Food Services P. 25 C'EST QUOI… Les mess et les Services alimentaires WHAT'S THIS… Messes and Food Services P. 26 Un moment pour réfléchir et se souvenir d’eux A moment to reflect and to remember them

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A DS UM • NOVEMBRE | NOVEMBER 2023

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ÉDITORIAL | EDITORIAL Un regard rétrospectif sur l'OP LENTUS 23 En ce jour du Souvenir, je me retrouve à réfléchir à l’Opération LENTUS (OP LENTUS) de cet été comme exemple du service que ma génération de soldats peut rendre. Que nous servions outre-mer en temps de conflit ou que nous combattions des incendies au pays, la vue des membres des Forces armées canadiennes en uniforme a toujours le pouvoir de réconforter et de rassurer. CAPT ALEXANDER SANFORD 3 R22eR

Pour le 3e Bataillon, Royal 22e Régiment (3 R22eR), l'Opération LENTUS 2023 s'est déroulée pendant une brève période de répit, avec les exercices du Joint Readiness Training Center (JRTC), aux États-Unis, et, plus récemment, MAPLE RESOLVE, et une demi-douzaine d'opérations à venir. Au milieu de l’année, j’avais des collègues qui pouvaient compter d’une seule main les semaines qu’ils passaient chez eux. Être appelé au milieu de la nuit et vous faire dire que vos bagages doivent être emballés et que vous devez être autonome pendant deux semaines pour lutter contre les incendies dans une ville dont vous n'avez pas entendu parler peut, pour le moins, déprimer l'humeur. Les émotions étaient mitigées lors du vol vers Sept-Îles, une ville de la région de la Côte-Nord, dans l'est du Québec, où des incendies de forêt avaient forcé les habitants à évacuer leur domicile. Certains d’entre nous étaient ravis de briser la monotonie de la vie

au Bataillon, tandis que d’autres étaient sous le choc de devoir annuler leurs congés d’été. Compte tenu du vol avant l'aube, nous par­ tagions tous une envie collective de prendre un café ou de faire une sieste. La brume grise et l'odeur de feu qui nous ont accueillis sur le tarmac ont fait passer les incendies de forêt de quelque chose que j'avais vu aux nouvelles à quelque chose qui allait être au centre des deux prochains mois de mon été. Lors de mon séjour à Sept-Îles, j’ai travaillé en étroite collaboration avec le contingent local de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), aidant à coordonner la tâche principale de mon Bataillon : soute­ nir les efforts de lutte contre les incendies de la SOPFEU en nettoyant et en arrosant les points chauds. Nous savions que nous faisions simplement partie d’un effort plus vaste visant à lutter contre les incendies dans la province, mais dans les premières heures suivant notre arrivée, nous avons été accueillis par des employés de l’aéroport qui nous saluaient comme des sauveurs, des piétons nous remerciant pendant notre passage et des commerçants désireux d’en apprendre plus sur nous. Il n’est pas fréquent d’enten­ dre «merci pour votre service!» prononcé avec une gratitude aussi sincère. Nous ne pouvons choisir les missions sur lesquelles nous nous déployons, et il est rare que nous puissions contrôler le rôle que nous y jouons. L’OP LENTUS, aussi ardue soit-elle, a été pour moi un rappel que le travail que nous accomplissons est important et qu’il est apprécié par le pays que nous servons.

Photos : Cpl Marc-André Leclerc, Section Imagerie / Imaging Section, Valcartier

Le brigadier-général Boivin et l’adjudant-chef Normand, commandant et sergent-major intérimaire de la 2e Division du Canada, reçoivent une présentation des opérations lors d’une visite à la Réserve navale NCSM Jolliet durant de l’opération LENTUS 23-03, à Sept-Îles, Qc, le 10 juin 2023. Le Capitaine Sanford est le 4e militaire, à partir de la gauche. Brigadier-General Boivin and Chief Warrant Officer Normand, Commander and Acting Sergeant Major of the 2nd Canadian Division, receive an operations briefing during a visit to Naval Reserve HMCS Jolliet during Operation LENTUS 23-03, in Sept-Îles, Qc, June 10, 2023. Captain Sanford is the 4th soldier, from the left.

A Look Back on OP LENTUS 23 This Remembrance Day, I find myself reflecting on this summer’s Operation LENTUS (OP LENTUS) as an example of the service my generation of soldiers can provide. Whether we are serving overseas in a time of conflict or at home fighting fires, the sight of Canadian Armed Forces members in uniform still has the power to comfort and reassure. CAPT ALEXANDER SANFORD 3 R22eR

Des militaires de la Force opérationnelle interarmées (Est) déployés sur la Côte-Nord dans le cadre de l’opération LENTUS 23-03, s’apprêtent à se déplacer en hélicoptère CH-146 Griffon vers une zone forestière incendiée, à l’aéroport de Sept-Îles, Qc, le 8 juin 2023. Soldiers from Joint Task Force (East) deployed on the North Shore as part of Operation LENTUS 23-03, are preparing to travel by CH-146 Griffon helicopter to a burned forest area, Sept-Îles airport, Qc, June 8, 2023.

For 3rd Battalion, Royal 22e Régiment (3 R22eR), OP LENTUS came during a brief period of respite, with the Joint Readiness Training Center (JRTC), in the United States, and MAPLE RESOLVE exercises in recent memory, and half a dozen operations to come. Halfway through the year, I had colleagues who could count the weeks they spent at home on one hand. To be called in the middle of the night and told you need to be packed and self-sufficient for two weeks to fight fires in a town you haven’t heard of can dampen one’s mood, to say the least. Emotions were mixed on the flight to Sept-Îles, a city in the Côte-Nord region of Eastern Quebec, where forest fires had forced residents to evacuate their homes. Some of

us were excited to break the monotony of battalion life, while others reeling from having to cancel summer leave. Given the pre-dawn flight, we all shared a collective desire for either a coffee or a nap. The grey haze and smell of fire that met us on the tarmac changed forest fires from something I had seen on the news, to something that would be the focus of the next two months of my summer. While in Sept-Îles I worked closely with the local contingent of the Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), helping to coordinate my Battalion’s main task: support the SOPFEU’s firefighting efforts by cleaning and watering hot spots. We knew we were just part of a larger effort to fight fires in the province, but within the first few hours of our arrival we were greeted by airport workers hailing us as saviours, pedestrians thanking us as we walked by, and shopkeepers eager to learn more about us. It isn’t often one hears “thank you for your service!” said out of such earnest gratitude. We don’t get to pick the missions we deploy on, and it’s rare we get to control which part we play in them. OP LENTUS, as arduous as it could be, was for me a reminder that the work we are doing matters and it’s appreciated by the country we serve.

Souvenons-nous de nos anciens combattants, sans oublier nos vétérans et leur famille.

SYLVAIN LÉVESQUE DÉPUTÉ DE CHAUVEAU

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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 • ADSUM

JOUR DU souvenir 2023 Le lieutenant-colonel François Laroche (au centre), commandant du Service des opérations, en compagnie de l'adjudant-maître Gaétan St-Laurent (à gauche) et du capitaine Philippe Joly (à droite) font le salut militaire devant le cénotaphe. Lieutenant-Colonel François Laroche (center), Commanding Officer of the Operations Service, with Master Warrant Officer Gaétan St-Laurent (left) and Captain Philippe Joly (right) execute the military salute in front of the cenotaph.

À LA BASE VALCARTIER

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ne garde d'honneur composée d'une cinquantaine de militaires, provenant principalement du 12e Régiment blindé du Canada, était présente. Le gouverne­ ment fédéral, les municipalités et les écoles voisines de la Base, ainsi que des groupes d'anciens combattants, ont déposé plusieurs couronnes de fleurs au pied du cénotaphe de la Base. Comme à la Croix du Sacrifice, la lecture du poème «Au champ d'honneur» et l'interprétation au clairon des sonneries du «Dernier appel» et du «Réveil», ont été des moments forts de la cérémonie. Le son des tambours traditionnels autochtones a également accompagné la cérémonie, en l'honneur des nombreux membres de cette communauté qui ont servi et continuent de servir dans les Forces armées canadiennes. Les participants, militaires et civils, ont eu une forte pensée pour les troupes déployées qui sont loin de leurs proches en ce jour de commémoration.

Plusieurs vétérans étaient présents, comme cet ancien militaire du Royal 22e Regiment. Several veterans were present, like this former soldier from the Royal 22e Regiment.

AT THE BASE VALCARTIER

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n honour guard of some 50 military personnel, mainly from the 12e Régiment blindé du Canada, was present. The federal government, municipalities and schools near the Base, as well as veterans' groups, laid several wreaths at the foot of the Base cenotaph. As at the Cross of Sacrifice, the reading of the poem "In Flanders Fields" and the bugle calls of the "Last Post" and the "Rouse" were highlights of the ceremony. The sounds of traditional aboriginal drums also accompanied the ceremony, in honour of the many members of that community who have served and continue to serve in the Canadian Armed Forces. Participants, both military and civilian, thought fondly of the deployed troops who are far from their loved ones on this day of commemoration.

Le lieutenant-colonel François Laroche, commandant du Service des opérations, dépose une gerbe de fleurs. Lieutenant-Colonel François Laroche, commander of Operations Service, laid a wreath. Photos : Sdt | Pte Kareen Brochu-Harvey, Section imagerie | Imaging Service, Valcartier

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L'une des sentinelles présente lors de la cérémonie sur la Base Valcartier. One of the sentries present during the ceremony on Base Valcartier.

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remembrance day 2023

Le colonel Cédric Aspirault, commandant du 5 GBMC, accompagné du sergent-major, l’adjudant-chef Pascal Gagné, saluent le cénotaphe en mémoire des militaires canadiens disparus au combat. Colonel Cédric Aspirault, 5 CMBG Commander, accompanied by Sergeant-Major, Chief Warrant Officer Pascal Gagné, salute the cenotaph in memory of Canada's fallen.

Le commandant du 2e Bataillon, Royal 22e Régiment, le Lcol Rodrigo De Castro, accompagné de Mme Louisette Tremblay, Mère à la Croix d’argent de la région de Québec. The Commander of the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment, LCol Rodrigo De Castro, accompanied by Mrs. Louisette Tremblay, Silver Cross Mother of the Québec region. Photos : Cpl Marc-André Leclerc, Section imagerie | Imaging Service, Valcartier

À LA CROIX DU SACRIFICE

AT THE CROSS OF SACRIFICE

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Comme chaque année, l’événement a rendu hommage aux hommes et aux femmes des Forces armées canadiennes qui ont donné leur vie sous l'uniforme canadien, pour la liberté et la paix. Dévoilé l'année dernière, le mémorial de la guerre d'Afghanistan (27 militaires basés à Québec décédés) a été salué par de nombreux vétérans présents sur place.

As every year, the event paid tribute to the men and women of the Canadian Armed Forces who gave their lives under Canadian uniform, for freedom and peace. Unveiled last year, the memorial to the war in Afghanistan (27 Quebec-based servicemen and women died) was greeted by many of the veterans on hand.

a cérémonie protocolaire du Jour du Souvenir s'est tenue devant la Croix du sacrifice, située à l’entrée des Plaines d’Abraham et proche de la porte Saint-Louis. Une foule nombreuse de plusieurs centaines de personnes était massée pour apercevoir les militaires, élus, membres d'associations et vétérans.

Une parade regroupant des dizaines de militaires venant d'unités différentes (membres du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada, Voltigeurs de Québec, Marine royale canadienne ou encore Aviation royale canadienne) s'est tenue en préambule. Et durant la cérémonie, les hélicoptères du 430e Escadron tactique d'hélicoptères ont réalisé un passage au-dessus de la Croix du sacrifice. Un moment chargé d'émotion.

he official Remembrance Day ceremony was held in front of the Cross of Sacrifice, located at the entrance to the Plains of Abraham, near the Saint-Louis Gate. A large crowd of several hundred people gathered to catch a glimpse of military personnel, elected officials, members of associations and veterans.

A parade of dozens of soldiers from various units (members of 5 CMBG, Voltigeurs de Québec, the Royal Canadian Navy and the Royal Canadian Air Force) took place before the ceremony. And during the ceremony, helicopters from 430 Tactical Helicopter Squadron flew over the Cross of Sacrifice. An emotional moment.

C’est en observant un silence parfait et une immobilité totale que les militaires ont rendu hommage à leurs camarades tombés au combat. In perfect silence and total standstill, the soldiers paid tribute to their fallen comrades.

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Photos : Cpl Kelly-Ann Lepage, Section Imagerie / Imaging Section Valcartier

JOUR DU souvenir 2023

Une trentaine de membres du 5 GBMC se sont rassemblés à Wendake dans le cadre de la Journée nationale des vétérans autochtones. Around thirty members of 5 GBMC gathered in Wendake as part of National Aboriginal Veterans Day.

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À WENDAKE

AT WENDAKE

a Journée nationale des vétérans autochtones au Canada se tient chaque année le 8 novem­bre. C'est l'occasion de rendre hommage aux anciens combattants autochtones qui ont servi leur pays avec courage et dévouement, au travers des différentes guerres, et de depuis la guerre de 1812. Ce sont ainsi 12 000 soldats autochtones qui ont été engagés pendant la Première et Seconde Guerre mondiale, ainsi que pendant la Guerre de Corée. Cette Journée nationale des vétérans autochtones permet également de sensibiliser les Canadiens à la diversité des cultures autochtones, à leurs traditions et à leur histoire. Elle met en lumière les sacrifices et les réalisations des anciens combattants autochtones, membres des Premières Nations, Inuits et métis. Comme chaque année, l'Adsum était présent à la parade militaire et à la cérémonie organisées par la nation Hurons-Wendat à Wendake, durant laquelle des militaires du 5 Groupe-brigade mécanisé du Canada étaient également présents. L'occasion de se souvenir des soldats autochtones disparus. Un nouveau mémorial verra d’ailleurs bientôt le jour à Wendake, en mémoire des soldats autochtones disparus pendant les conflits. Les noms des militaires originaires de la Nation huronne-wendat tués pendant les deux guerres mondiales y seront gravés.

Plusieurs couronnes de fleurs ont été déposées durant la cérémonie. Several wreaths were placed during the ceremony.

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ational Aboriginal Veterans Day in Canada is held every year on November 8. It's an opportunity to pay tribute to the Aboriginal veterans who have served their country with courage and dedication, through the various wars since the War of 1812. A total of 12,000 Aboriginal soldiers served in the First and Second World Wars, as well as the Korean War. National Aboriginal Veterans Day also raises awareness among Canadians of the diversity of Aboriginal cultures, traditions and history. It highlights the sacrifices and achievements of Aboriginal, First Nations, Inuit and Métis veterans. As it does every year, ADSUM was present at the military parade and ceremony organized by the Huron-Wendat nation in Wendake, which was also attended by soldiers from 5 Canadian Mechanized Brigade Group. It was an opportunity to remember the missing Aboriginal soldiers. A new memorial will soon be built in Wendake, in memory of the Aboriginal soldiers who went missing during the conflicts. The names of soldiers from the Huron-Wendat Nation killed in the First and Second World Wars will be engraved on it.

L'émouvante cérémonie s’est achevée par une magnifique performance de quatre militaires au tambour, accompagnée de chants traditionnels. The touching ceremony ended with a magnificent performance by four soldiers on the drums, accompanied by traditional songs.

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Le poème Au champ d'honneur, écrit par John McCrae pendant la Première Guerre mondiale, a été lu lors de la cérémonie. The poem In Flanders Fields, written by John McCrae during the First World War, was read at the ceremony.

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A DS UM • NOVEMBRE | NOVEMBER 2023

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remembrance day 2023 SUCCÈS POPULAIRE POUR LE CONCERT SANS LIMITES Nous ne choisissons pas toujours nos combats. Les hommes et les femmes bénéficiant du soutien du programme Sans Limites en savent quelque chose. Ce programme des Forces armées cana­ dien­nes (FAC) vient contribuer au réta­ blissement des membres et des anciens combattants malades et blessés des FAC, en leur offrant des possibilités et des res­ sources par le biais d’activités sportives, récréatives et créatives. Sans Limites leur permet de s’ouvrir à de nouvelles possibi­ lités, de briser l’isolement, d’aller mieux. SERGENTE MIREILLE DUCHESNE ET ADJUDANTE MÉLANIE CRÉPEAU

C’est dans le but de contribuer à cette cause que La Musique des Voltigeurs de Québec et la Musique du Royal 22e Régiment se sont donnés rendez-vous. Ces deux groupes phares de la musique militaire au Québec, formés de musi­ciennes et de musiciens chevronnés et passionnés, ont offert un concert unique et touchant lors d’une journée particulièrement significative pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens : le Jour du Souvenir. Tous les dons amassés lors de cet événement ont été remis au Fonds Sans Limites. Nous avons eu l’immense privilège d’avoir parmi nous le capitaine à la retraite Fred Caron, MVM, MS, CD, ambassadeur du programme. Il a su partager avec nous son expérience et en conclusion, l'officier a souhaité que tous les pays en guerre puissent un jour avoir leur pro­ pre journée dédiée à l’armistice. Le répertoire musical a été savamment ficelé autour d’un thème fort approprié pour l’occasion: les héros. Ces personnes qui se distinguent par leur bravoure. Bien évidemment, il a été question de ceux et celles qui nous représentent ou qui nous ont représentés jour après jour afin de défendre les idéaux et les

valeurs qui nous rassemblent. Il a aussi été question de d’autres types de héros comme ceux participant aux Jeux olympiques, d’un auteur de la culture artistique des Premières Nations au Canada, de héros fondateurs d’une ville ou encore d'Alys Robi, qui aurait fêté son 100e anniversaire cette année. Durant la Seconde Guerre mondiale, cette chanteuse de renommée internationale avait obtenu le surnom de «chanteuse de la guerre» en faisant le tour des bases militaires afin de chanter pour les soldats canadiens. C’est à la magnifique soprano Émilie Baillargeon qu’on a confié le rôle de lui rendre hommage. Celle-ci a su interpréter avec fougue et sensibilité certains des plus grands succès de Dame Alys, tels que : Amour, Besame Mucho, Chica-Boum, La vie en rose ou encore Tico-Tico. Près de 800 personnes se sont déplacées afin d’assister à ce concert. Le capitaine Dorion a soulevé l’idée qu’il pourrait bien y avoir une prise deux l’an prochain. L’avenir nous le dira ! Maintenant que ce concert riche en émotions est passé, nous tenons à vous faire part de nos prochaines activités en vous invitant à notre série de concerts intitulée «Nuit étoilée». Présenté en collaboration avec la chorale des Petits Chanteurs de Beauport, celle-ci risque d’être magique! • 9 décembre 2023, 19 h 30 : Sanctuaire Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus, 158, rue Bertrand, Québec • 10 décembre 2023, 15 h 00 : Église de Baie-St-Paul, 1, Place de l’Église, Baie-St-Paul • 16 décembre 2023, 19 h 00 : Église Saint-Yves, 2470, rue Triquet, Québec Pour connaître tous les détails des activités à venir et en apprendre davantage sur l’ensemble, vous pouvez suivre la page La Musique du Royal 22e Régiment sur Facebook.

A GREAT SUCCESS FOR THE CONCERT SOLDIER ON We don't always choose our battles. The men and women supported by the Soldier On program know all about that. This Canadian Armed Forces program contributes to the recovery of ill and injured CAF members and veterans by providing them with opportunities and resources through sports, recreational and creative activities. Sans Limites allows them to open up to new possibi­ lities, to break their isolation and to get better. SERGEANT MIREILLE DUCHESNE & WARRANT OFFICER MÉLANIE CRÉPEAU

La Musique des Voltigeurs de Québec and La Musique du Royal 22e Régiment have joi­ ned forces to contribute to this cause. These two flagship groups of Quebec military music, made up of experienced and passionate musicians, offered a unique and touching concert on a day that is particularly meaningful for all Canadians: Remembrance Day. All proceeds from the event were donated to the Soldier On Fund. We were extremely fortunate to have reti­ red Captain Fred Caron, MVM, MS, CD. Program Ambassador. He shared his experience with us, and concluded by expressing the wish that all countries at war might one day have their own day dedicated to the armistice. The musical repertoire was skilfully crafted around a theme highly appropriate for the occasion: heroes. People who stand out for their bravery. Of course, it was about those who represent us, or have represented us, day after day, to defend the ideals and values that bring us together. Other types of heroes were also mentioned, such as those taking part in the Olympic Games, an author of Canada's First Nations artistic culture, city-founding heroes and Alys Robi, who would have celebrated

her 100th birthday this year. During the Second World War, this internationally renow­ned singer earned the nickname of "war singer" by touring military bases to sing for Canadian soldiers. The magnificent soprano Émilie Baillargeon was entrusted with the role of paying tribute to her. She sang some of Dame Alys's greatest hits, such as Amour, Besame Mucho, Chica-Boum, La vie en rose and Tico-Tico, with passion and sensitivity. Nearly 800 people turned out for the concert. Captain Dorion raised the possi­ bility of a take-two next year. Time will tell! Now that this emotional concert is over, we'd like to let you know about our upcoming activities by inviting you to our "Starry Night" concert series. Presented in collaboration with the Petits Chanteurs de Beauport choir, this one's sure to be magical! • December 9, 2023, 7:30 p.m.: Sainte-Thérèse-de-l'Enfant-Jésus Sanctuary, 158, Bertrand Street, Québec City • December 10, 2023, 3:00 p.m.: Baie-St-Paul Church, 1 Place de l'Église, Baie-St-Paul • December 16, 2023, 7:00 p.m.: Saint-Yves Church, 2470, Triquet Street, Québec City For full details of upcoming activities and to learn more about the ensemble, follow the La Musique du Royal 22e Régiment page on Facebook.

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JOUR DU souvenir 2023 SURVOL DU JOUR DU SOUVENIR POUR LE 430 ETAH Photo : Cpl Marc-André Leclerc, Section Imagerie | Imaging Section, Valcartier

À l'occasion du Jour du Souvenir, les hélicoptères Griffon du 430e Escadron tactique d'hélicoptères (430 ETAH) ont effectué un survol lors des cérémonies à la Croix du Sacrifice et à la Base Valcartier. Le vol de ces trois appareils, en formation, a nécessité quelques préparatifs. L'Adsum vous présente l'envers du décor avec le capitaine J.S. Comeau, responsable de l'exercice. Tout débute bien longtemps avant le 11 novembre : la première étape consiste en une demande spéciale auprès de la ville de Québec afin de survoler la ville à une hauteur de 500 pieds (environ 150 mètres). La coordination se fait alors avec la tour de contrôle aérien de l'aéroport de Québec, avec la Citadelle de Québec et avec la Base Valcartier. Le capitaine Comeau est l'officier respon­ sable pour cet exercice très particulier, une première pour lui. La première étape est de former trois équipages, pour les trois CH-146 Griffon prévus. Le capitaine combine savamment l'expérience de pilotes ayant déjà réa­lisé le survol de la ville de Québec avec de jeu­nes pilotes récemment arrivés. Pour le capitaine Comeau, l'objectif est de conserver l'expérience, de «garder la roue qui roule». Le lundi précédent le Jour du Souvenir, une pratique est réalisée depuis les airs, à une hauteur plus élevée (1000 pieds). Il s'agit pour

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JOUR J Le trajet lors du Jour du Souvenir est le suivant : décollage de l'héliport de la Base Valcartier à 10 h, direction vers le sud. Les pilotes patientent dans un endroit d'attente dans les environs de Lévis. Lorsqu'un militaire du 430 ETAH présent à la cérémonie à la Croix du Sacrifice donne le signal, les hélicoptères se diri­gent vers celle-ci. À la seconde prête et précise, ils sont au-dessus de la cérémonie, à 11 h 03. Juste après le passage, les hélicoptères se dirigent vers Shannon, mais pas encore vers la Base. À la suite d’un nouveau circuit d'attente, les pilotes attendent un second signal : celui de passer au-dessus de la cérémonie qui se déroule sur la Base Valcartier. Le passage sera fait à 11 h 19 précisément.

LE 430 ETAH AU SOL

REMEMBRANCE DAY FLYOVER FOR 430 THS On the occasion of Remembrance Day, the Griffon helicopters of 430 Tactical Helicopter Squadron (430 THS) flew over the ceremonies at the Cross of Sacrifice and Base Valcartier. The flight of these three aircraft, in formation, required some preparation. Adsum takes you behind the scenes with Captain J.S. Comeau, in charge of the exercise.

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les équipages de confirmer les coordonnées établies tout en faisant des repérages visuels des lieux à survoler, car les hélicoptè­res ne vont pas simplement faire le trajet entre la Base Valcartier et la Croix du Sacrifice (qui prend huit minutes) en une seule fois. Tout est contrôlé de façon très méticuleuse. Par exemple, l'altitude du vol est parfaitement sécuritaire : les hélicoptères doivent voler à 500 pieds du bâtiment le plus haut dans la zone. Néanmoins, comme le rappelle le capitaine Comeau, tout cela demeure un important défi : rendre ça «beau depuis le sol», tout en effectuant un vol stable et resserré, ce qui semble simple du sol, mais qui est bien plus compliqué en vol.

It all began long before November 11: the first step was to make a special request to Quebec City to fly over the city at a height of 500 feet (about 150 metres). Coordination then took place with the air traffic control tower at the Quebec City airport, the Citadelle of Quebec and Base Valcartier. Captain Comeau is the officer in charge of this very special exercise, a first for him. The first step is to form three crews, for the three CH-146 Griffon planned. Captain Comeau skil­­ fully combines the experience of pilots who have already flown over Quebec City with young, recently arrived pilots. For Captain Comeau, the aim is to retain experience, to "keep the wheels turning".

On the Monday before Remembrance Day, a practice run was carried out from the air, at a higher altitude (1,000 feet). The crews had to confirm the coordinates they'd established, while making visual checks of the areas to be overflown, as the helicopters wouldn't simply fly from Base Valcartier to the Cross of Sacrifice (which takes eight minutes) in onego. Everything was meticulously controlled. For exam­ple, the flight altitude was perfectly safe: the heli­copters had to fly at 500 feet from the highest building in the area. Nevertheless, as Captain Comeau reminds us, all this remains a major challenge to make it "look good from the ground", while at the same time achieving a stable, tight flight which sounds simple from the ground, but is far more complicated in the air.

D-DAY The route for Remembrance Day was as follows: take-off from the Valcartier heliport at 10 a.m., heading south. Pilots would wait in a waiting area near Lévis. When a member of 430 THS present at the ceremony at the Cross of Sacrifice gave the signal, the helicopters head for the Cross of Sacrifice. On the dot, they were over the ceremony at 11:03.

En parallèle à cette démonstration aérien­ ne, tous les membres du 430 ETAH ont été invités à se déplacer dans les différentes céré­ monies : celle à la Base Valcartier, celle à la Croix du Sacrifice à Québec ainsi que celle au cimetière La Souvenance, où sont enterrés de nombreux vétérans, dont le caporal-chef Patrice Audet et le caporal Martin Joanette, deux membres de l'unité décédés en Afghanistan en 2009. Le 430 ETAH fournit également deux sen­ ti­­­nelles, une à la Croix du Sacrifice ainsi qu’une seconde sur la Base Valcartier. Enfin, le commandant de l'unité, le lieutenant-colonel Carl Brassard et l'adjudant-chef Hugo Prud’homme étaient présents à la Croix du Sacrifice afin d’y déposer une couronne en hommage aux disparus au nom de l’Aviation royale canadienne.

Just after passing over, the helicopters headed for Shannon, but not yet for the Base. Follo­wing a new holding pattern, the pilots would wait for a second signal: to pass over the ceremony taking place on the Base Valcartier. They did so at precisely 11:19 a.m.

430 THS ON THE GROUND In parallel with this aerial demonstration, all members of 430 THS were invited to take part in the various ceremonies: at Base Valcartier, at the Cross of Sacrifice in Quebec City, and at La Souvenance cemetery, where many veterans are buried, including Master Corporal Patrice Audet and Corporal Martin Joanette, two members of the unit who died in Afghanistan in 2009. 430 THS also provided two sentries, one at the Cross of Sacrifice and a second on the Base Valcartier. Finally, unit commander Lieutenant-Colonel Carl Brassard and Chief Warrant Officer Hugo Prud'homme were on hand at the Cross of Sacrifice to lay a wreath in tribute to the fallen on behalf of the Royal Canadian Air Force.


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remembrance day 2023 Gaston Pettigrew

Le vétéran de la Bataille de l’Atlantique Il y a des rencontres qui marquent une vie. Parler avec Gaston Pettigrew est l’une de ces rencontres particulières. Lui qui arrive sur ses 99 ans, la voix posée et les idées claires, nous raconte sa vie de matelot pendant la Bataille de l’Atlantique, en pleine Seconde Guerre mondiale. Il n’a rien oublié et il se confie à l’Adsum.

comme « d'une vie relativement facile ». Malgré ces convois, il n'a jamais eu de contact direct avec les forces allemandes pendant ses traversées, si ce n’est quelques échos radars en avant du convoi. Car l’ennemi est insaisissable ! Gaston est témoin de la rapidité des sous-marins allemands : les renseignements militaires annon-

çaient leur présence, mais les U-Boats disparaissent avant que les forces alliées n'arrivent.

FIN DE GUERRE Dans les derniers mois de guerre, l’ennemi n’a plus de capacité maritime. Gaston va servir jusqu’à la Victoire en Europe, le 8 mai 1945. C’est d’ailleurs l'un des souvenirs les plus pré-

Gaston naît le 5 avril 1925 à Québec. Dès qu’il le peut, en avril 1943, il s’engage dans la Marine royale canadienne. Il n’a que 18 ans. Il rejoint le NCSM Montcalm, au port de Québec. Après quelques mois de formation et de préparation au combat, le matelot Pettigrew est « attaché à la base d’Halifax » et envoyé sur un navire de guerre, le HMS Ettrick, « une frégate britannique prêtée au Canada » et affectée au groupe d’escorte canadien C-1. Nous sommes en 1944 et à son bord, Gaston va réaliser « onze traversées de l’Atlantique », des convois! Le départ se fait soit du Canada (Halifax), soit des États-Unis (New-York), direction la Grande-Bretagne! Ses missions consistaient à escorter des navires marchands jusqu’au milieu de l'océan Atlantique, où des navires britanniques et américains prenaient le relais pour escorter les navires marchands jusqu’aux ports. Chaque convoi comptait « des dizaines » de navires marchands escortés par des navires militaires, se souvient Gaston. Le vétéran se souvient parfaitement des convois: « il y en avait deux types : les "slow", se déplaçant à 3 ou 4 miles à l'heure, et les "classiques", qui allaient jusqu’à 8 à 9 miles à l’heure ». Comme matelot, Gaston doit assurer des quarts, entrecoupés d’alertes et « de repos dans des hamacs » installés dans les cales du navire. La peur, c’est le U-Boat, le sous-marin allemand. La tension est omniprésente, mais pourtant, Gaston se rappelle cette période

cieux de Gaston que cette fin de guerre. Et dès le 30 mai 1945, Gaston et l’équipe ramènent le HMS Ettrick jusqu’à son port britannique de Southampton, où la frégate est restituée à la Royal Navy! Gaston ne sera libéré de la Marine royale canadienne qu'en novembre 1945, plusieurs mois après le retour du navire en Angleterre! Il dut patienter « près de 3 mois » avant son rapatriement au Canada, cette fois « à bord d'une frégate canadienne ». Après cela, il s’engage dans la Marine marchande et participe, toujours comme marin, au transport entre l’Europe et la Palestine, des survivants juifs des camps de concentration, vers le nouvel État d’Israël. Aujourd’hui, Gaston est l'un des derniers vétérans de la Bataille de l’Atlantique et de la Marine royale. Il est issu d'une famille de marins et sa chambre en est le témoin. On y trouve un sabre d'officier de la Marine Royale, hérité d'un de ses oncles marins, ainsi que des diplômes et des photos d'époque. C'est une vie de souvenirs à portée de regard, un rappel constant de cette époque qu'il ne pourra jamais oublier. Et il ne veut pas oublier. Au contraire, il veut pouvoir transmettre. C’est pour cela qu’il se rend régulièrement dans les commémorations, qui « sont essentielles et d'une grande importance ». Il déclare même s’y rendre « dès que je peux, pendant que je peux encore le faire »! C’est d’ailleurs à l’une des commémorations que l’ADSUM l’a rencontré pour la première fois!

Photos : Gaston Pettigrew / Réserve Navale | Naval Reserve

Gaston Pettigrew

The Battle of the Atlantic Veteran There are encounters that mark a lifetime. Talking with Gaston Pettigrew is one of those special encounters. Coming up on his 99th birthday, with his voice poised and his thoughts clear, he tells us about his life as a sailor during the Battle of the Atlantic, at the height of the Second World War. He has forgotten nothing, and confides in Adsum. Gaston was born in Quebec City on April 5, 1925. As soon as he could, in April 1943, he enlisted in the Royal Canadian Navy. He was only 18 years old. He joined HMCS Montcalm, in the port of Quebec. After a few months of training and combat preparation, Seaman Pettigrew was "attached to the Halifax base" and sent to a warship, HMS Ettrick, "a British frigate on loan to Canada" and assigned to the Canadian escort group C-1. The year was 1944, and Gaston was to make "eleven Atlantic crossings" aboard the ship, all of them convoys! Departing either from Canada (Halifax) or the United States (New York), he headed for Great Britain! His missions con­

sisted of escorting merchant ships to the mid­ dle of the Atlantic Ocean, where British and Ame­­rican ships took over to escort the merchant ships to port. Each convoy consisted of "dozens" of merchant ships escorted by military vessels, Gas­ton recalls. The veteran remembers the convoys perfectly: "There were two types: the “slow”, moving at 3 or 4 miles an hour, and the “classic”, which went up to 8 or 9 miles an hour". As a sailor, Gaston had to stand watches, interspersed with alerts and "rests in hammocks" set up in the ship's holds. The fear was the U-Boat, the German submarine. Tension was omnipresent, yet Gaston remembers this period as "a relatively easy life". Despite these convoys, he never had direct contact with German forces during his crossings, apart from a few radar echoes ahead of the convoy. The enemy was elusive. Gaston witnessed the speed of the German U-boats. Military intelligence announced their presence, but the U-boats disappeared before the Allied forces could arrive.

END OF THE WAR In the last months of the war, the enemy no longer had any maritime capacity. Gaston served until Victory in Europe on May 8, 1945. It's one of Gaston's most precious memories of the end of the war. And on May 30, 1945, Gaston and his crew took HMS Ettrick back to her British Port of Southampton, where the frigate was returned to the Royal Navy! Gaston was not released from the Royal Canadian Navy until November 1945, several months after the ship's return to England! He had to wait "nearly 3 months" before being repatriated to Canada, this time "aboard a Canadian frigate". After that, he joined the merchant navy and took part, again as a sailor, in the transport of Jewish concentration camp survivors from Europe to Palestine, on their way to the new state of Israel. Today, Gaston is one of the last veterans of the Battle of the Atlantic and the Royal Navy. He comes from a family of sailors, and his room bears witness to this. It contains a

Royal Navy officer's saber, inherited from one of his sailor uncles, as well as diplomas and period photos. It's a lifetime of memories at his fingertips, a constant reminder of a time he can never forget. And he doesn't want to forget. On the con­ trary, he wants to be able to pass it on. That's why he regularly attends commemorations, which "are essential and of great importance". He even declares that he goes "as soon as I can, while I still can"! In fact, it was at one of these commemorations that Adsum first met him.


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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 • ADSUM

JOUR DU souvenir 2023 Aimée Jean

Marqué à jamais par la Guerre de Corée

Aimée Jean est né en 1929. Il rejoint en 1949 la Milice (la réserve), mais dès l’année suivante, demande à pouvoir s’engager dans l’Armée canadienne, ce qui est fait le 24 août 1950. Il rejoint le 2e Bataillon, Royal 22e Régiment, avec lequel il s’entraîne à Valcartier jusqu'en novembre 1950, avant d'être envoyé à Fort Lewis aux États-Unis. Là, il débute un nouvel entraînement en collaboration avec les unités américaines dans le cadre d’une préparation spécifique pour le théâtre d'opérations coréen. C’est en avril 1951 qu’Aimée Jean et le reste de son unité (environ 1200 militaires du 2e Bataillon) partent pour la Corée via Seat­ tle. À son arrivée en Corée du Sud, Aimée Jean est intégré au Peloton 7 de la Compagnie C du 2e Bataillon. Lors de ses premiers mois en Corée, entre mai et juillet 1951, Aimée Jean est affecté à des missions d'entraînement, mais également à la recherche de militaires et sympathisants chinois ou nord-coréens présents au sud. Dans le cadre de ces missions, il se souvient : «nous vidions les maisons pour les contrôler, et nous les brûlions». Une période difficile, qui laisse des marques chez les militaires canadiens. Finalement, la Compagnie C va rejoindre Séoul et la ligne de front, à proximité des côtes 210 et 255, à seulement quelques centaines de mètres de la célèbre côte 355.

De sa position, Aimée peut apercevoir les tranchées et les soldats ennemis. Il se souvient de l’artillerie chinoise, qui tire continuellement. Mais le 24 novembre 1951, les bombardements s’accentuent et deviennent massifs, ne s'arrêtant ni jour ni nuit. La côte 355, également connue sous le nom de Kowang-San, va être le théâtre d'intenses combats. Car depuis le 22 novembre 1951, les troupes cana-

taille a coûté la vie à 16 militaires du Royal 22e Régiment. La Compagnie C est ensuite déployée sur la côte 355, en décembre, aux côtés des troupes américaines. Bien que la ligne de front se soit relativement calmée, la menace chinoise reste présente et les incidents se multiplient. Aimée Jean se souvient de sa rencontre effrayante avec un char ennemi, qui le prend pour cible. Il se couche dans son trou, «avec la terre qui me recouvrait». Le jeune Québécois va survi­ vre grâce à l'intervention d'un char américain, qui vient soutenir les militaires canadiens. Les combats se poursuivent, de jour comme de nuit, dans des tranchées boueuses. Aimée Jean se souvient de l'attaque d'une patrouille chinoise, où il a dû ouvrir le feu, à seulement 19 ans. La Corée était un véritable champ de bataille, où les Canadiens étaient souvent mal équipés par rapport à leurs adversaires chinois mieux préparés. Aimée Jean et ses camarades sont restés un an en Corée, coupés de leurs proches, loin de leur Québec natal. En 1952, Aimée Jean a enfin pu quitter la Corée. Après un an passé sur le front, il dési­ rait ardemment rentrer chez lui. Cependant, à son retour à Vancouver puis à Québec, il n'y avait personne pour les accueillir. Ni l'armée ni les familles n'étaient informées de leur arri­ vée. Personne ne savait qu'ils étaient de retour. Malgré les années passées, Aimée Jean continue de participer autant que possible aux commémorations de la Guerre de Corée. Il reconnaît que de nombreux amis avec lesquels il a partagé son service militaire ne sont plus de ce monde, en particulier depuis la pandémie de COVID-19. Il conserve son béret et ses médailles comme un témoignage indéfectible de son engagement : la guerre de Corée a laissé des images gravées dans sa mémoire. Photos : Aimée Jean / ADSUM

Aimée Jean a 93 ans, même s’il ne les fait pas. Toujours vaillant, cet ancien combattant de la Guerre de Corée a vécu l’enfer sur terre lors de son engagement dans ce conflit, alors qu’il porte l’uniforme du 2e Bataillon, Royal 22e Régiment. Pour l’Adsum, entre émotions et rire, il revient sur ces terribles années.

diennes ont été déployées dans un nouveau secteur de la ligne de front, le long de la côte 355. Les combats se sont intensifiés, et les Canadiens ont dû faire face à des vagues d'assaut lancées par les soldats chinois. Au cours de ces combats acharnés, Aimée Jean a perdu plusieurs chums, des amis qu’il s’était faits, dont Dallaire. Ce bon camarade est tué le 24 novembre, quelques heures avant qu’un autre membre de la compagnie ne soit tué, Boudreau. Aimée Jean se souvient encore, et avec une précision remarquable, des détails de ces événements traumatisants : «Les Chinois sortaient, et couraient. C'était effra­­yant. Ils sont venus pour nous montrer qu'ils étaient là, qu'ils pouvaient nous prendre la côte 355». Pourtant, malgré la fureur de l’attaque ennemie, les Canadiens, encerclés et submergés, repoussent l’ennemi. La ba-

Aimée Jean

Forever marked by Korean War Aimée Jean is 93 years old, even if he doesn't look it. Still going strong, this Korean War veteran experienced hell on earth during his involvement in the conflict, while wearing the uniform of the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment. For Adsum, he looks back on those terrible years with a mixture of emotion and laughter. Aimée Jean was born in 1929. He joined the militia (reserve) in 1949, but the following year asked to join the Canadian Army, which he did on August 24, 1950. He joined the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment, training at Valcartier until November 1950, before being sent to Fort Lewis in the United States. There, he began new training in collaboration with American units, as part of specific preparation for the Korean theater of operations. In April 1951, Aimée Jean and the rest of his unit (some 1,200 members of the 2nd Battalion) left for Korea via Seattle. On arrival in South Korea, Aimée Jean was integrated into Platoon 7 of C Company, 2nd Battalion. During his first months in Korea, between May and July 1951, Aimée Jean was assi­gned to training missions, as well as to the search

for Chinese and North Korean military per­ son­nel and sympathizers in the South. During these missions, he recalls, "We emptied houses to check them, and then burned them down". A difficult period, which left its mark on Canadian soldiers. Eventually, C Company reached Seoul and the front line, near coasts 210 and 255, just a few hundred metres from the famous coast 355. From his position, Aimée could see the tren­ ches and the enemy soldiers. He remembers the Chinese artillery firing continuously. But on November 24, 1951, the bombardment intensified and became massive, never stopping day or night. Hill 355, also known as Kowang-San, was to be the scene of intense figh­­ting. Since November 22, 1951, Canadian troops had been deployed in a new sector of the front line, along Hill 355. The fighting intensified, and the Canadians had to contend with waves of assaults launched by Chinese soldiers. During the fierce fighting, Aimée Jean lost several friends, friends he had made, inclu­ding Dallaire. Dallaire was killed on Novem­ber 24, a few hours before another company member, Boudreau, was killed. Aimée Jean still remem-

bers, with remarkable accuracy, the details of these traumatic events: "The Chi­ nese were coming out and running. It was frightening. They came to show us that they were there, that they could take Hill 355 from us. Yet, despite the fury of the enemy attack, the Canadians, surrounded and overwhelmed, drove the enemy back. The battle cost the lives of 16 Royal 22e Régiment soldiers. C Company was deployed to Hill 355 in December, alongside American troops. Although the front line had calmed down, the Chinese threat remained and incidents multiplied. Aimée Jean remembers his frightening encounter with an enemy tank, which targeted him. He lay down in his hole, "with the earth covering me". The young Quebecer survived thanks to the intervention of an American tank, which came to support the Canadian soldiers. The fighting continued, day and night, in muddy trenches. Aimée Jean remembers the attack on a Chinese patrol, where he had to open fire, aged just 19. Korea was a battle­field, where Canadians were often ill-equipped com­pared to their better-prepared Chi­nese opponents. Aimée Jean and his comra­des

spent a year in Korea, cut off from their loved ones and far from their native Québec. In 1952, Aimée Jean was finally able to leave Korea. After a year at the front, he was eager to return home. However, on his return to Van­couver and Quebec City, there was no one to welcome them. Neither the army nor their families were informed of their arrival. No one knew they were back. Despite the passing years, Aimée Jean continues to participate in Korean War commemorations whenever possible. He recognizes that many of the friends with whom he shared his military service are no longer with us, especially since the COVID-19 pandemic. He keeps his beret and his medals as an unfailing testimony to his commitment: the Korean War has left images engraved in his memory.


A DS UM • NOVEMBRE | NOVEMBER 2023

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remembrance day 2023 Gaetan Lemieux

Des Balkans à Haïti

Gaetan entre dans les Forces armées cana­ diennes (FAC) en 1989. Après ses classes, il rejoint la Base Valcartier et le 2e Bataillon, Royal 22e Régiment (2 R22eR). Mais après quel­­ ques mois seulement, il est mobilisé dans le cadre de la Crise d’Oka, à partir d’août 1990. Ce déploiement va être le premier d’une lon­ gue série. Le jeune militaire de 18 ans est alors changé d’unité et «rejoint le 1er Bataillon», étant envoyée en Allemagne, puis rapidement au Qatar, au Moyen-Orient. Ce promet déploiement à l’international a lieu dans le cadre des opérations liées à la Guerre du Golfe. Les mili­ taires canadiens vont rester plusieurs mois sur place, jusqu’à la fin des opérations en 1991 : l’infanterie est ainsi utilisée dans les opérations «de sécurisation des aérodromes militaires, d’où partent et ou sont basés les avions de chasse CF-18» de l’Aviation royale du Canada, qui interviennent dans le cadre de la Coalition internationale.

Après un passage par le Québec, c’est retour en Allemagne pour Gaetan en 1992, avant un départ quelques mois plus tard pour la Bosnie, la même année. Les militaires du 1er Bataillon sont de faction sur l’aéroport de Sarajevo et ses environs pendant près d’un mois, avant d’être déployés pendant près de 5 mois dans les environs. Finalement, après cette période, le retour de Gaetan se fait au Canada : il intègre

«le prestigieux Régiment aéroporté canadien», basé à Petawawa.

LE CHOC DE LA CROATIE

Photos : Gaetan Lemieux

Gaetan Lemieux est un jeune vétéran de 51 ans. Pourtant, il a passé une grande partie de sa carrière militaire à être déployé aux quatre coins du globe : Moyen-Orient, Europe de l’ouest et de l’est ou encore dans les Caraïbes. Celui qui sert toujours sous l’uniforme se confie à l’Adsum sur les moments importants de sa carrière, et notamment sur son déploiement en Croatie, où il va être engagé par les forces ennemies.

Mais en 1995, le militaire se retrouve de nou­veau déployé : après être revenu à Valcartier pour intégrer la Compagnie C du 2 R22eR, il part avec son unité en Croatie, pour un nouveau mandat de six mois. À cette occasion, Gaetan se souvient de moments de tension, et notamment un «affrontement

Nous nous souviendrons d'eux.

Gaetan Lemieux

From the Balkans to Haiti Gaetan Lemieux is a 51-year-old veteran. Yet he has spent a large part of his military career deployed to the 4 corners of the globe: the Middle East, Western and Eastern Europe, and the Caribbean. Gaetan, who still serves in uniform, talks to Adsum about the highlights of his career, including his deployment to Croatia, where he was engaged by enemy forces. Gaetan joined the Canadian Armed Forces (CAF) in 1989. After completing his training, he joined Base Valcartier and the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment. But after only a few months, he was mobilized for the "Oka Crisis", starting in August 1990. This deployment was to be the first of many. The 18-year-old was then transferred to the 1st Battalion, which was sent to Germany, then quickly to Qatar and the Middle East. This promising international deployment took place as part of the Gulf War operations. Canadian soldiers were to remain in the region for several months, until the end of operations in 1991: the infantry was used in operations to "secure military airfields from which CF-18 fighter jets are flown and based" by the Royal Canadian Air Force, as part of the International Coalition. After a stint in Quebec, Gaetan returned to Germany in 1992, before leaving a few months later for Bosnia. The soldiers of the 1st Battalion were on duty at the Sarajevo air­port and the surrounding area for almost a month, before being deployed for almost 5 months in the surrounding area. Finally, after this period, Gaetan returned to Canada: he joined the prestigious Canadian Airborne Regiment, ba­ sed in Petawawa.

THE SHOCK OF CROATIA But in 1995, the soldier found himself deployed once again: after returning to Valcartier to join C Company of the 2nd Battalion, he left with his unit for Croatia, for a further 6-month assignment. On this occasion, Gaetan recalls some tense moments, including a confrontation with the Croatians, nearly a dozen hours of artillery bombardment, before the attack of enemy infantry. The Canadians "had to retreat to avoid loss of life". After his return and a few months in Quebec City, Gaetan was deployed again: this time to Haiti, for a 3-month peace mission, which ended the Canadian mission there. This hectic pace was followed by a quieter period until 2002. Then it was back to Bosnia, again for 6 months. But after fifteen years of eventful life, Gaetan found a new stability by joining the 2nd Canadian Division Training Centre, where he remains to this day. Now 51, Corporal Lemieux, "after 34 years in the forces", is preparing for retirement in April 2025. When he takes off his uniform, he will be devoting 100% of his time to his business, Ébénisterie Gravures 2D 3D, a woodworking company he started several years ago. When asked about his best memory in uniform, he answers without the slightest hesitation "the guys I've been with", the men in his unit. And when asked about his favourite moment in the CAF, the one he'll remember for the rest of his life, it's "Germany, its environment, discovering the country but also the whole of Europe", during leave and vacations.

avec les Croates» : près d’une «douzaine d’heu­res de bombardements d’artillerie», avant l’atta­que de «l’infan­terie ennemie». Les Cana­diens «ont dû reculer pour éviter les pertes humai­nes». Après son retour et quelques mois à Québec, Gaetan est à nouveau déployé : cette fois Haïti, pour une mission de paix de 3 mois, qui clôture d’ailleurs la mission canadienne sur place. Succède alors à ce rythme effréné une période plus calme, jusqu’en 2002. À cette date, c’est retour en Bosnie, à nouveau pour une durée de six mois. Mais après une quinzaine d’années de vie mouvementée, Gaetan trou­ve une nouvelle sta­bilité en rejoignant le Centre d'instruction de la 2e Divi­sion du Canada, où il est toujours aujourd’hui. Désormais âgé de 51 ans, le capo­ral Lemieux, «après 34 ans dans les for­­­ ces», se prépare à la retraite, en avril 2025. Un repos qui n’en est pas un : lorsqu’il quittera l’uniforme, il se consa­ crera à 100 % à son entreprise, dont il s’occupe déjà. Ébé­nisterie Gravures 2D 3D, une compagnie spécialisée dans le travail du bois, qui existe déjà depuis plusieurs années. Lorsqu’on l’interroge sur son meilleur sou­ venir sous l’uniforme, il répond sans la moin­ dre hésitation «les gars avec qui j’ai été», les hommes de son unité. Et à la question de son moment préféré dans les FAC, celui qu’il gardera en souvenir jusqu’au reste de sa vie, c’est «l’Allemagne, son environnement, la découverte du pays mais aussi de toute l’Europe», lors des permissions et des vacances.

Au Fonds du souvenir nous croyons en l'importance de prendre soin de ceux qui ont pris soin de nous. Notre mission vise à ce qu'aucun Vétéran ne soit privé de funérailles, d’une inhumation dans la dignité et d’une pierre tombale militaire, dû à un manque de ressources financières au moment du décès. Nous tenons notre promesse. Tout comme ils ont tenu la leur.

Parlez à un conseiller 1-800-465-7113 info@lastpost.ca


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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 • ADSUM

JOUR DU souvenir 2023

C

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haque année, pour le Jour du Souvenir, les Canadiens et les Canadiennes sont des millions à épingler, sur les revers et les boutonnières de leurs vêtements, un coquelicot rouge, en hommage aux sacrifices des soldats disparus et aux vétérans canadiens survivants.

very year on Remembrance Day, millions of Canadians pin a red poppy to the lapels and buttonholes of their clothing, in tribute to the sacrifices of fallen soldiers and surviving Canadian veterans. During the First World War, Flanders became a battleground between the Franco-British (including the Canadian Expeditionary Force) and German armies. The land was ravaged and became almost barren. However, once the fighting was over, the poppies returned: the limestone soils had been enriched by the rubble from the destroyed dwellings, particularly the lime. The plant can then develop and thrive in the chalky soils... But the soil is depleted again within a few months, and the poppies disappear again!

Pendant la Première Guerre mondiale, les Flandres deviennent un terrain de bataille entre les armées franco-britanniques (dont les militaires du Corps expéditionnaire canadien) et allemandes. La terre est ravagée et devient quasiment stérile. Pourtant, après la fin des combats, les coquelicots reviennent : les sols calcaires ont été enrichis par les décombres des habitations détruites, et notamment la chaux. La plante peut alors se développer et prospérer dans les sols crayeux. Mais les sols s’épuisent de nouveau en quelques mois, et les coquelicots disparaissent de nouveau !

The poppy became a symbol of Canada's war dead and a flower of remembrance, first in Europe, then in Canada and the United States. In 1922, it was decided that the poppy would be worn on the left lapel near the heart. In Canada, the funds raised by the Poppy Campaign are managed by the Royal Canadian Legion and will be used to help veterans in financial difficulty, as well as to finance various projects (purchase of medical equipment, maintenance of long-term care facilities or home services).

Le coquelicot devient un symbole de la mort des soldats canadiens à la guerre et la fleur du souvenir, d'abord en Europe puis au Canada et aux États-Unis. Il est décidé en 1922 que le coquelicot sera dès lors porté sur le revers gauche et près du cœur. Au Canada, les fonds recueillis dans le cadre de la campagne du coquelicot sont gérés par la Légion royale canadienne et serviront a aider les vétérans en difficulté financière, mais aussi de financer divers projets (achat d’appareils médicaux, maintien d’établissements de soins de longue durée ou encore services à domicile).

La Légion royale canadienne

Royal Canadian Legion La Légion royale canadienne est une organisation à but non lucratif, ayant pour objectif de venir au soutien des vétérans canadiens. Fondée après la Première Guerre mondiale par des militaires et des vétérans, elle accueille aujourd’hui les civils et le grand public : plus de 250 000 personnes sont membres, au sein de 1350 filiales. Il s’agit principalement de militaires en poste, de réservistes ainsi que d'anciens combattants des Forces armées canadien­ nes, de la Gendarmerie royale du Canada et de la police provinciale ou municipale. De plus, les familles et les proches de ces membres peuvent également être membres. Aujour­d’hui, toute personne désireuse de soutenir les anciens combattants et les militaires canadiens peut devenir membre. La Légion est indissociable du coquelicot : elle est responsable de la campagne de distribution des coquelicots à porter avant le Jour du Souvenir. La Légion organise également différentes activités commémoratives (notamment le Jour du Souvenir) et participe à des programmes d’éducation pour les plus jeunes. Une filiale, la #265, est installée à proximité de la Base Valcartier, au 7101 boulevard Wilfrid-Hamel, à Québec (G2G 1B6).

The Royal Canadian Legion is a non-profit organization dedicated to supporting Canadian veterans. Founded after the First World War by military personnel and veterans, today it welcomes civilians and the general public: over 250,000 people are members, in 1,350 branches. These are mainly serving military personnel, reservists and veterans of the Canadian Armed Forces, the Royal Canadian Mounted Police and provincial or municipal police forces. Families and loved ones of these members are also eligible for membership. Today, anyone wishing to support Canadian veterans and military personnel can become a member. The Legion is inseparable from the poppy: it is responsible for the campaign to distribute poppies to be worn before Remembrance Day. The Legion also organizes various commemorative activities (notably Remembrance Day) and participates in educational programs for younger members. One branch, #265, is located near Base Valcartier, at 7101 boulevard Wilfrid-Hamel, in Quebec City (G2G 1B6).

Au champ d'honneur In Flanders Fields

Connu sous son titre anglais In Flanders Field, le poème est dédié au lieutenant Alexis Helmer, décédé lors de la deuxième bataille d’Ypres et ami de l'auteur, John McCrae, médecin militaire au sein des forces canadiennes. Ce poème devient un symbole de l'engagement canadien durant la Première Guerre mondiale.

Known by its English title In Flanders Field, the poem is dedicated to Lieutenant Alexis Helmer, who died in the Second Battle of Ypres and was a friend of the author, John McCrae, a medical officer with the Canadian Forces. The poem became a symbol of Canadian commitment to the First World War.

Au champ d’honneur, les coquelicots Sont parsemés de lot en lot Auprès des croix; et dans l’espace Les alouettes devenues lasses Mêlent leurs chants au sifflement Des obusiers.

In Flanders fields the poppies blow Between the crosses, row on row, That mark our place; and in the sky The larks, still bravely singing, fly Scarce heard amid the guns below.

Nous sommes morts Nous qui songions la veille encor' À nos parents, à nos amis, C’est nous qui reposons ici Au champ d’honneur. À vous jeunes désabusés À vous de porter l’oriflamme Et de garder au fond de l’âme Le goût de vivre en liberté. Acceptez le défi, sinon Les coquelicots se faneront Au champ d’honneur Adaptation française par Jean Pariseau.

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We are the Dead. Short days ago We lived, felt dawn, saw sunset glow, Loved, and were loved, and now we lie In Flanders fields. Take up our quarrel with the foe: To you from failing hands we throw The torch; be yours to hold it high. If ye break faith with us who die We shall not sleep, though poppies grow In Flanders fields.


A DS UM • NOVEMBRE | NOVEMBER 2023

NOUS NOUS SOUVIENDRONS D’EUX La lumière du soleil éclairant la pierre tombale du Soldat inconnu Salle du souvenir, Musée canadien de la guerre CWM2011-0055-0074-DM CWM2011-0049-002-DP1

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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 • ADSUM

LION NUMERIQUE 2023

UNE RÉUSSITE QUI EN APPELLE D'AUTRES Entre le 30 octobre et le 9 novembre dernier, le 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada (5 GBMC) a exécuté l’Exercice LION NUMERIQUE 23, qui s’est tenu sur la Base de soutien de la 2e Division du Canada Valcartier. Cet exercice avait pour objectif d’exercer les capacités de planification et d’exécution des unités. Près d’une centaine de militaires ont parti­ cipé à l’exercice qui a pris des airs de prépara­ tion initiale au futur déploiement en Lettonie. Malgré la découverte de ce type d’exercices pour de nombreux officiers juniors et des es­ sais de nouvelles technologies, LION NUMERI­ QUE s’est avéré être un succès. Pour le 5 GBMC, l’exercice LION NUMERI­ QUE 23 est l’opportunité d’exercer les capa­ cités complètes des postes de commande­ ment (PC) de toutes les unités, y compris les PC chapeautés par le centre des opérations logis­tiques. Cet exercice, qui a lieu chaque année au niveau de la Brigade et qui est 100% numéri­que, vise au maintien des capacités de planifi­cation et d’exécution au sein des états-majors, l’exécution par les troupes sur le terrain n’étant pas l’objectif. D’ailleurs, les unités de la Base Valcartier ne sont pas déplo­ yées en campagne.

À la différence des autres années, LION NUMERIQUE 23 n’est pas une validation des compéten­ces, permettant une liberté supplé­ mentaire : les officiers ont la possibilité de changer le paradigme, de tester de nouveaux concepts et d’intégrer de nouvelles techno­ logies, notamment les outils collaboratifs. Cet exercise reste une excellente plateforme de tests, qui permet de tester les limites des technologies. De plus, LION NUMERIQUE 23 possède un lien direct avec l’actualité des unités de la Base : le scénario DATE simule une invasion des pays baltes par une force en provenance de l’est, oblige les forces de l’OTAN à interve­ nir, les Forces armées canadiennes (FAC) se projetant depuis la Lettonie ! Dans ce contexte géopolitique qui ne res­ semble en rien aux derniers engagements des FAC, le 5 GBMC teste également de nouvelles manières de faire. Ainsi, le major Delisle, res­ ponsable de la planification des opérations (G5), explique l’utilisation d’une nouvelle tac­ tique, à savoir «la dispersion» des ressources du QG, en «plusieurs groupes mobiles». A con­ trario de l’Afghanistan par exemple, où l’en­ semble du QG était installé au même endroit, de manière statique.

Il faut donc suggérer de nouveaux schémas de travail. LION NUMERIQUE 2023 permet ainsi de proposer un concept innovant et … mobile! Ainsi, un PC miroir, scindé en deux PC (TAC 1 et TAC 2), chacun fort d’environ 20 à 25 personnes, est installé dans des véhicules militaires au plus près de la ligne de front. Il peut quitter ses positions en quelques minu­ tes. Chacun des deux PC est remplaçable par le second, afin d’offrir une exécution en con­ tinu et en temps réel, sans arrêt, et même en cas d’attaques. Le commandant du 5 GBMC est installé en retrait des TAC 1 et 2. Un PC supplémentaire est installé en po­ sition éloignée de la ligne de front, à une vingtaine de kilomètres. On y retrouve des départements importants, mais non néces­ saires dans l’opérationnel du combat : le chef d’état-major, le représentant du juge-avocat général, la section plan, les officiers d’affaires publiques, le service de renseignement, le re­ présentant du PC médical, la police militaire, la logistique ou encore le cadré.

FORMER LES OFFICIERS JUNIORS Le Major Tremblay, responsable des opéra­ tions courantes (G3), est responsable de tout l’opérationnel une fois que les plans ont été validés par la planification des opérations. Son travail, c’est de réviser au quotidien, en temps réel, en fonction de la réalité du terrain. Il envoie des «ordres aux unités», travail avec

les «rétroactions des unités» et doit répéter les missions. Ces trois exigences opérationnelles permettent d’identifier les évolutions à ap­ porter ainsi que les points à changer. Car si le commandant est en charge de l’as­ pect décisionnel, l’opérationnel contrôle la bonne tenue et le respect des ordres. Pour cela, il se base sur l’information des radios, les différentes données collectées ainsi que sur les remontées terrain. LION NUMERIQUE 23 aura également été un précieux exercice pour un nombre important de jeunes officiers, comme plate-forme de dé­ veloppement professionnel. Pour la majorité des officiers juniors, c’est d’ailleurs la première fois qu'ils participaient à un exercice de cette envergure dans le cadre d’un cycle opération­ nel. L'Exercice possède d’ailleurs un double objectif : celui de l’apprentissage de compé­ tences professionnelles pour certains, et le maintien des compétences apprises pour les autres. Et le résultat a dépassé les attentes : malgré la présence d’officiers juniors et de nombreux tests, l’ensemble de l’exercice a été très bien exécuté. Les pratiques et compétences ont été assimilées (et notamment l’utilisation du nou­ veau logiciel Sitwaware, comme outil de syn­ chronisation des opérations dans un concept dispersé), tandis que les nouveaux concepts testés sont désormais maîtrisés.

LION NUMERIQUE 2023

A SUCCESS STORY THAT CALLS FOR MORE Between October 30 and November 9, 5 Canadian Mechanized Brigade Group (5 CMBG) executed Exercise LION NUMERI­QUE 23, held at 2 Canadian Division Support Base Valcartier. The aim of this exercise was to exercise the units' planning and execution capabilities. Nearly a hundred soldiers took part in the exercise, which took on the air of initial prepa­ ration for future deployments to Latvia. Des­ pite the fact that many junior officers were new to this type of exercise, and had to try out new technologies, LION NUMERIQUE proved to be a success. For 5 CMBG, Exercise LION NUMERIQUE 23 is an opportunity to exercise the full capabi­ lities of all unit command posts (CPs), inclu­ ding those under the umbrella of the Logistics Operations Centre. This exercise, which takes place every year at brigade level and is 100 %

digital, aims to maintain planning and execu­ tion capabilities within the staff, with execu­ tion by troops in the field not being the objec­ tive. Moreover, Base Valcartier units are not deployed in the field. Unlike other years, LION NUMERIQUE 23 is not a validation of skills, allowing additio­ nal freedom: officers have the opportunity to change the paradigm, try out new concepts and integrate new technologies, especially collaborative tools. This exercise remains an excel­lent platform which enables the limits of technologies to be tested. What's more, LION NUMERIQUE 23 has a direct link with the current situation of the base's units: the DATE scenario simulates an invasion of the Baltic States by a force from the east, forcing NATO forces to intervene, with the Canadian Armed Forces (CAF) projecting from Latvia.

Présentation de l'Exercice LION NUMERIQUE au colonel Cédric Aspirault, commandant du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada. Presentation of Exercise DIGITAL LION to Colonel Cédric Aspirault, commander of the 5 Canadian Mechanized Brigade Group. Photo : Cpl Kelly-Ann Lepage, Section Imagerie | Imaging Section, Valcartier

L'Exercice LION NUMERIQUE, qui s'est déroulé dans le batiment CC119 de la Base Valcartier, est basé sur une approche et une execution numériques. Exercise LION NUMERIQUE, which took place in building CC119 at Base Valcartier, is based on a digital approach and execution. Photo : Cpl Moreau Laskowski, Affaires Publiques 5 GBMC | Public Affairs

In this geopolitical context, which bears no resemblance to recent CAF engagements, 5 CMBG is also testing new ways of doing things. For example, Major Delisle, in charge of operations planning (G5), explains the use of a new tactic, namely the "dispersion" of HQ resources into "several mobile groups". This is in contrast to Afghanistan, for example, where the entire HQ was based in one static location. So we need to suggest new ways of working. With LION NUMERIQUE 2023, we were able to come up with an innovative, mobile concept. A mirror CP, split into two CPs (TAC 1 and TAC 2), each with around 20 to 25 staff, is installed in military vehicles as close as possible to the front line. They can leave their positions in a matter of minutes. Each of the two CPs can be replaced by the second, to ensure conti­ nuous, real-time execution, even in the event of attacks. The 5 CMBG commander is located behind TACs 1 and 2. An additional HQ is located some twenty kilometres from the front line. Here we find departments that are important, but not ne­ cessary, in combat operations: the Chief of Staff, the Judge Advocate General's represen­ tative, the planning section, the public affairs officers, the intelligence service, the represen­ tative of the medical HQ, the military police, logistics and the cadet corps.

TRAINING JUNIOR OFFICERS Major Tremblay, responsible for current ope­ rations (G3), is in charge of all operational mat­

ters once the plans have been validated by operations planning. His job is to revise plans on a daily basis, in real time, according to the reality on the ground. He sends "orders to units", works with "feedback from units" and has to repeat missions. These three operatio­ nal requirements make it possible to identify the evolution that needs to be made and the points to be changed. While the commander is in charge of the decision-making aspect, the operational ma­ nager is responsible for ensuring that orders are carried out properly and respected. To do this, he relies on information from the radios, the various data collected and feedback from the field. LION NUMERIQUE 23 was also a valuable exer­cise in professional development for a large number of young officers. For the majo­ rity of junior officers, it was the first time they had taken part in an exercise of this scale as part of an operational cycle. In fact, the exer­ cise had a dual objective: for some, to learn professional skills; for others, to maintain the skills they had learned. And the result exceeded expectations: des­ pite the presence of junior officers and nume­ rous tests, the whole exercise was very well executed. Practices and skills were assimila­ ted (including the use of the new Sitwaware software, as a tool for synchronizing opera­ tions in a dispersed concept), while the new concepts tested have now been mastered.


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COURS D’OPÉRATEUR EN MILIEU URBAIN 2301

DES STAGIAIRES AGUERRIS

Du 18 septembre au 27 octobre 2023 s’est déroulé le cours d’opérateur en milieu urbain (OMU) à la Cellule d'entraînement et d'appui au combat, sous la supervision du sergent Gabriel Dubé et de son équipe au Centre d’instruction de la 2e Division du Canada (CI 2 Div CA). Cette année marque la deuxième itération qui se déroule au CI 2 Div CA.

CAPITAINE ÈVE DESJARDINS

Ce sont 25 fantassins et ingénieurs, dont 10 réservistes venant d’unités différentes qui ont complété la formation. Le cours d’opéra­ teur permet d’approfondir et de maîtriser les techni­ques de combat les plus à jour. Le cours débute par une phase de trois se­ maines de champs de tir pendant laquelle les membres doivent réussir des épreuves de pré­ cision et de rapidité avec le pistolet 9 mm, la C8 et le fusil de chasse Remington 870. Da­ vantage, cette année, les opérateurs ont eu la

chance d’être formés sur le nouveau pistolet modulaire C22. Après la phase de champs de tir, c’est une autre phase de trois semaines de combat en zone urbaine qui s’est enchaînée. Les opéra­ teurs ont révisé les techniques de base telles que les entrées dynamiques, les drills de coin, les priorités de menaces et bien plus. Le tout s’est conclu dans les installations du CSEM-3, au camp Dubé et au village SEOZU (Système d’entraînement aux opérations en zone ur­ baine), les opérateurs ont fait face à plusieurs

scénarios où ils ont eu l’opportunité de se dé­ velopper sous les conseils avisés d’instruc­ teurs d’expérience. Tout au long du cours, la progression des candidats a été constante, ce qui a culminé par la conduite d’une attaque finale en milieu urbain avec de la munition réelle lors de la der­ nière semaine du cours. Les 25 nouveaux opé­ rateurs du cours OMU 2301 sont désormais des personnes-ressources pour leurs unités res­pectives qui transmettront leurs connais­ sances à leurs frères et sœurs d'armes.

Les 25 nouveaux opérateurs du cours OMU 2301 avec leurs superviseurs (à l'avant). The 25 new UOC 2301 operators with their supervisors (at the front). Photo : Cpl Plante, Arts graphiques CI 2 Div CA | 2 Cdn Div TC Graphic Arts

URBAN OPERATOR COURSE 2301

WELL-SKILLED TRAINEES

From September 18 to October 27, 2023, the Urban Operator Course (UOC) was held at the CEAC (cellule d'entraînement et d'appui au combat) under the supervi­ sion of Sgt Gabriel Dubé and his team at the 2nd Canadian Division Training Centre (2 Cdn Div TC). This year marks the second iteration to take place at 2 Cdn Div TC.

CAPTAIN ÈVE DESJARDINS

A total of 25 infantry soldiers and engi­ neers, including 10 reservists from various units, com­pleted the training. The opera­ tor course enables participants to master the most up-to-date combat techniques. The course began with a three-week range phase, during which members had to pass accu­­­racy and speed tests with the 9 mm pis­

tol, C8 and Remington 870 shotgun. In addi­ tion, this year operators had the chance to be trained on the new C22 modular pistol. After the range phase, another three weeks of urban combat followed. Operators revie­wed basic techniques such as dynamic entries, corner drills, threat priorities and much more. Concluding the course at CSEM-3 facilities, Camp Dubé and the UOTS (Urban Operations Training System) village, ope­rators faced a nu­

mber of scenarios where they had the oppor­ tunity to develop their skills under the expert guidance of experien­ced instructors. Throughout the course, candidates made steady progress, culminating in a final attack in an urban environment with live ammuni­ tion during the last week of the course. The 25 new UOC 2301 course operators are now a resource for their respective units, passing on their knowledge to their fellow soldiers.

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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 • ADSUM

Essais de technologies dans un contexte de recherche et identification d’engins explosifs de circonstance Dans le cadre d’une initiative du 55e Escadron d’Appui Génie et de sa troupe Contre-Explosifs (Tp C-Expl), un groupe de scientifiques et technologues de Recherche et développement pour la défense Canada – Centre de recherche de Valcartier (RDDC – CRV), une agence du Ministère de la Défense, ont eu l’opportunité de tester dans le cadre de scénarios opérationnellement significatifs diverses technologies qui pourraient offrir assis­ tance lors de l’exécution de tâches diverses. BENOIT RICARD Ing. M.Sc.A. Scientifique de la défense, RDDC Valcartier

De plus, cette initiative permet de nourrir des échanges entre militaires et personnel scientifique, d'exposer ces derniers aux dé­ fis, aux techniques, tactiques et procédures courantes et aussi de permettre aux militaires de relier, de façon pratique, des aspects de science et de technologies associés au maté­ riel présenté par le personnel scientifique à leur réalité terrain. Lors d’un exercice en octobre 2023 au «IED Lane», site d’entraînement de la Tp C-Expl, il a été possible de mettre à l’essai deux types de technologies soit un robot quadrupède «Spot» de la firme Boston Dynamics et un sys­ tème de génération d’image et modèle 3D à partir d’un drone Mavic 2 de la firme DJI. Le premier exercice consistait à utiliser le robot en tant que plateforme de reconnais­

sance afin de procéder à l’inspection d’un vé­ hicule abandonné à la recherche de mena­ces. Les opérateurs ont particulièrement appré­ cié la capacité de locomotion de ce «chien» robotisé; contrairement à un véhicule sur roues ou chenille, il peut se déplacer latéra­ lement, monter facilement des escaliers ou enjamber des obstacles jusqu’à 30cm de haut. Cepen­dant, cette grande flexibilité vient avec des contraintes; l’opération d’un tel robot demande un grand nombre de menus et de contrôles à actionner ce qui en fait un système qui demande de la pratique. Le personnel de RDDC a aussi proposé de mettre à l’essai deux technologies permet­ tant de supporter des tâches de reconnais­ sance et d’inspection, mais cette fois à l’aide de drone. La capacité des drones à effectuer des activités de capture de vidéo ou de photo est bien connue et couramment exploitée. Cependant, si on combine la capacité d’ima­ gerie haute résolution aéroportée d’un petit drone commercial à un logiciel d’analyse et de traitement d’image, on se retrouve avec une capa­cité de création d’imagerie tactique sur demande dans votre véhicule, à partir d'un or­ dinateur portable. Après avoir survolé le site d’opération pour capturer les images néces­ saires, le logiciel de traitement, apporté lors de l’essai, a ingéré les quelques 275 images prisent par le drone et a affiché le résultat du traitement, superposé à une carte provenant de Google Maps. Le niveau de détail est tel qu’il nous permet l’inspection à une altitude sécuritaire et d’identifier des objets d’intérêts.

Voici les technologies mises à l’essai lors de l’exercice. À partir de la gauche, le robot TEODor, le robot Spot (Boston Dynamics) et le drone Mavic 2 (DJI) de RDDC (au-dessus). Here are the technologies tested during the exercise. From the left, the TEODor robot, the Spot robot (Boston Dynamics) and the Mavic 2 drone (DJI) from DRDC (above). Photo : Benoit Ricard RDDC | DRDC

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AUX MILITAIRES ET VÉTÉRANS

As part of an initiative by 55 Support Squadron and its Contre-Explosifs (C-Expl Tp) troop, a group of scientists and technologists from Defence Research and Development Canada - Valcartier Research Centre (DRDC - CRV), an agency of the Department of Defence, had the opportunity to test various technologies in operationally significant scenarios, which could be of interest in providing assistance in the performance of various tasks. BENOIT RICARD Eng. MASc Defence Science, DRDC Valcartier

In addition, this initiative nurtures exchan­ ges between military and scientific person­ nel, exposing the latter to current challenges, techniques, tactics and procedures, and en­ abling military personnel to relate, in a prac­ tical way, aspects of science and technology related to the equipment brought in by scien­ tific personnel to their reality in the field. During an exercise in October 2023 at IED Lane, the training site of Tp C-Expl, it was pos­ sible to test two types of technology: a "Spot" quadruped robot from Boston Dynamics, and a 3D image and model generation system ba­ sed on a Mavic 2 drone from DJI.

The first exercise involved using the robot as a reconnaissance platform to inspect an aban­ doned vehicle for threats. Operators particu­ larly appreciated the locomotion capability of this robotic "dog"; unlike a vehicle on wheels or caterpillar tracks, it can move sideways, climb stairs with ease, or straddle obstacles up to 30 cm high. However, this great flexibi­ lity comes with constraints; operating such a robot requires a large number of menus and controls to operate, making it a system that requires practice. DRDC staff also proposed testing two tech­ nologies to support reconnaissance and ins­ pection tasks, but this time using drones. The ability of drones to carry out video and pho­ to capture activities is well known and com­ monly exploited. However, if you combine the high-resolution airborne imaging capabi­ lity of a small commercial drone with image analysis and processing software, you end up with the ability to create tactical imagery on demand in your vehicle, from a laptop com­ puter. After flying over the operation site to capture the necessary images, the processing software, brought along for the trial, ingested the 250 or so images taken by the drone and displayed the result of the processing, supe­ rimposed on a map from Google Maps. The level of detail is such that it enables us to ins­ pect at a safe altitude and identify objects of interest.


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Formation Gracie Survival Tactics pour les policiers militaires de la Base Valcartier Les policiers militaires de la Base Valcar­tier ont récemment participé à une session de formation intensive axée sur des techniques de contrôle des individus, appelée Gracie Survival Tactics et tenue entre le 6 et le 15 novembre 2023. Cette initiative vise à compléter les formations existantes dispensées aux policiers et prend une importance particulière à la lumière des événements survenus en 2020 avec le décès de George Floyd. Cette formation, proposée pour la première fois au Québec, se déroule au gym BJJ Québec. Ils sont une vingtaine de policiers a être présents afin d'apprendre de nouvelles techniques de contrôle d’individus dangereux. Les dix paires d'élèves s’entraînent sous les yeux attentifs de deux instructeurs, Tom et Jeff, tous deux experts en jiu-jitsu. Tom, un ancien policier américain basé à Washington D.C., est spécialisé dans cette discipline dont il détient une ceinture noire. Jeff, professeur diplômé en jiu-jitsu et instructeur spécialisé, vient lui de l'Alberta. Les instructeurs ont présenté plusieurs situations potentielles dans lesquelles les policiers pourraient avoir besoin de contrôler, de se dégager ou de repousser un individu dangereux. L'accent était mis sur des interven­tions basées sur la non-violence, sur l'absence d’escalade et sur la possibilité d’appréhender de manière efficace les individus. Par exemple, les élèves policiers sont guidés par leurs instructeurs dans la manière de saisir efficacement le bras et de positionner leur corps de manière stratégique par rapport à la personne à maîtriser.

UN SUCCÈS POUR UNE PREMIÈRE Il s'agissait de la première fois que cette formation était dispensée à Québec. Les deux semaines étaient divisées en deux niveaux distincts. La première semaine, les participants ont exploré les bases (niveau 1), tandis que la deuxième semaine se concentrait sur les tech-

Sous le regard de Jeff, l'adjudant Simon Gauvin met en pratique une prise présentée quelques minutes auparavant par les instructeurs. Under Jeff's gaze, Warrant Officer Simon Gauvin puts into practice a hold presented a few minutes previously by the instructors.

niques policières avancées et les mises en situation (niveau 2). Les policiers ont eu l'oppor­ tunité d'évoluer progressivement au fil des deux semaines, aboutissant à des exercices finaux impliquant le port d'un uniforme complet avec équipement et ceinturon d'équipement. Un exercice particulièrement marquant s'est inspiré de l'affaire George Floyd, survenue le 25 mai 2020. La mort de Floyd lors de son interpellation à Minneapolis a suscité des débats et des critiques sur les techniques policières utilisées. Les instructeurs ont abordé cette situation en proposant des techniques qui pourraient permettre une interpellation sans compromettre la santé de l'individu, sou­ lignant ainsi l'importance de placer le sujet dans une position sécuritaire lors du menottage permettant de maintenir l’intégrité des voies respiratoires et éviter une mort par asphyxie positionnelle.

Gracie Survival Tactics Training for Base Valcartier Military Police Members The military police from Base Valcartier recently took part in an intensive training session focused on individual called Gracie Survival Tactics, held between November 6 to 15, 2023. This initiative is designed to complement existing police training courses, and is particularly important in light of the events of 2020, with the death of George Floyd. The training, offered for the first time in Que­ bec, takes place at the BJJ Québec gym. Some twenty police officers were on hand to learn new techniques for controlling dangerous individuals. The ten pairs of students trained under the watchful eyes of two instructors, Tom and Jeff, both experts in jiu-jitsu. Tom, a former American policeman based in Washington D.C., is a specialist in this discipline, and holds a black belt. Jeff, a qualified jiu-jitsu teacher and specialized instructor, hails from Alberta. The instructors presented a number of potential situations in which police officers may need to control, disengage or repel a dange­rous individual. The emphasis was on inter­ventions based on non-violence, on the absence of escalation and the ability to effectively apprehend individuals. For example, police cadets were guided by their instructors on how to effectively grasp the arm and position their body strategically in relation to the person being restrained.

A SUCCESSFUL FIRST Tom, au centre, présente aux élèves une prise, réunis autour de lui. Tom, in the center, presents a catch to the students, gathered around him. Photos : Jordan Proust, Adsum

This was the first time the course had been held in Quebec City. The two weeks were divi­ ded into two distinct levels. During the first week, participants explored the basics (le-

Toilettage Grooming

vel 1), while the second week focused on advanced police techniques and scenarios (level 2). Police officers had the opportunity to progress gradually over the two weeks, culminating in final exercises involving the wearing of a full uniform with equipment and equipment belt. One exercise in particular was inspired by the George Floyd case, which occurred on May 25, 2020. Floyd's death during a traffic stop in Minneapolis sparked debate and criticism of the police techniques used. The instructors addressed this situation by proposing techniques that could enable a stop to be made without compromising the individual's health, highlighting the importance of placing the subject in a safe position during handcuffing to maintain airway integrity and avoid death by positional asphyxia. The diversity of participants was striking: representatives from the Royal Canadian Moun­ ted Police, Sûreté du Québec, Military Police, Ottawa Police Services and even the École nationale de police du Québec in Nicolet took part in the various courses. Each brought a unique perspective to the training, exploring new ways of handling potentially dangerous situations in their respective roles. During the first week of classes, nearly thirty police officers attended. And there were still more than twenty in the second week, which was far more demanding. Organized by Warrant Officer Simon Gauvin of the 5th Military Police Regiment, this training course not only strengthened the skills of Base Valcartier's military police officers, but also paved the way for more in-depth reflection on the evolution of policing practices and protocols.

Place Shannon

438, boul. Jacques-Cartier, Shannon, Local 102/101, G3S 1N5

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La diversité des participants est frappante : des représentants de la Gendarmerie royale du Canada, de la Sûreté du Québec, de la Police militaire, des Services de police d'Ottawa et même de l'École nationale de police du Québec de Nicolet ont pris part aux différents cours. Chacun a apporté une perspective uni­ que à la formation, explorant de nouvelles façons de gérer des situations potentiellement dangereuses dans leurs rôles respectifs. Lors de la première semaine de cours, près d’une trentaine de policiers étaient présents. Et ils étaient encore plus d’une vingtaine en seconde semaine, pourtant bien plus exigeante. Organisée par l'Adjudant Simon Gauvin du 5e Régiment de Police militaire, cette formation a non seulement renforcé les compéten­ ces des policiers militaires de la Base Valcartier mais a également ouvert la voie à une réflexion plus approfondie sur l'évolution des pratiques et des protocoles dans le maintien de l'ordre.

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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 • ADSUM

Succès monstre pour la Zombie Apocalypse au Centre Castor Le 21 octobre dernier, le Centre Castor a été le théâtre d'un événement qui restera gravé dans les mémoires : la Zombie Apocalypse. Avec près de 1300 billets vendus, cette première édition a rassemblé des participants de tous horizons, démontrant ainsi l'attrait universel de cette expérience unique. Malgré une météo capricieuse et des averses persistantes, l'engouement du public a été inébranlable, avec une impressionnante participation de 95 % en présentiel. SÉBASTIEN LEPAGNE Gestionnaire général (i) Centre Castor General manager (i) Centre Castor

L'essence même de la Zombie Apocalypse résidait dans le défi lancé à chaque partici­ pant : sauver sa vie en préservant ses trois pré­cieuses «vies» représentées par des bandelettes autour de la taille. Des hordes de zombies déterminés à infecter les survivants se dressaient sur leur chemin, créant une atmosphère d'intense suspense et d'adrénaline. Le parcours de 4,7 kilomètres, transformé en un terrain boueux par les intempéries, a ajouté une dimension supplémentaire à l'événement, testant la résilience et la détermination des participants. Malgré ces obstacles inattendus, la ligne d'arrivée symbolisait la victoire pour ceux qui avaient su conserver au moins une vie. La sécurité et le bien-être des participants étaient une priorité absolue pour les organisateurs. En cas d'incidents, une équipe dévouée a réagi avec une efficacité remarquable. Qu'il

s'agisse d'un nez amoché, d'une fracture du bras ou de foulures, chaque cas a été pris en charge promptement, assurant ainsi le déroulement fluide de l'événement. Certains défis logistiques ont émaillé cette première édition. Le parcours, métamorphosé en champ de boue, a constitué un véritable défi pour les participants. Le stationnement et les navettes ont également fait l'objet de retours constructifs, et des améliorations sont déjà envisagées pour l'année prochaine. Malgré ces défis, l'événement a été un succès indéniable, et les organisateurs expriment leur profonde gratitude envers tous ceux qui y ont contribué. Les bénévoles dévoués, les employés du Centre Castor et les membres de l'équipe de la Zombie Apocalypse ont joué un rôle essentiel dans la concrétisation de cette aventure hors du commun. Les participants ont été les véritables héros de cette journée. Que ce soit en courant ou en marchant, jeunes ou moins jeunes, tous ont relevé le défi de l'apocalypse avec bravoure et ténacité. L'atmosphère électrique créée par les décors post-apocalyptiques, les effets sonores et lumineux ont ajouté une dimension immersive à l'expérience. En conclusion, la Zombie Apocalypse au Centre Castor restera dans les annales comme un événement marquant. Son succès retentissant atteste de l'engouement du public pour ce type d'expérience immersive et divertissante. Le rendez-vous est pris pour l'année prochaine, avec l'assurance d'une édition encore plus mémorable grâce aux enseignements tirés de cette première édition inoubliable.

Seuls, entre amis ou en famille, les participants ont bravé la pluie. Survivre aux zombies? MISSION RÉUSSIE! Alone, with friends or family, participants braved the rain. Surviving zombies? MISSION ACCOMPLISHED! Photos : ZOMBIE APOCALYSPE

La course s'est déroulée, malgré la pluie, dans une excellente ambiance ! La bonne humeur et la camaraderie ont eu raison des éléments! Despite the rain, the race took place in an excellent atmosphere! Good humor and camaraderie prevailed over the elements!

Monstrous Success for the Zombie Apocalypse at Centre Castor On October 21, Centre Castor was the scene of an event that will live long in the memory: the Zombie Apocalypse. With almost 1,300 tickets sold, this first edition brought together participants from all walks of life, demonstrating the universal appeal of this unique experience. Despite capricious weather and persistent downpour, public enthusiasm was unwavering, with an impressive 95 % in-person attendance. The essence of the Zombie Apocalypse was the challenge to each participant to save their own life by preserving the three precious "lives" represented by bands worn around their waist. Hordes of zombies determined to infect the survivors stood in their way, creating an atmosphere of intense suspense and adrenalin. The 4.7-kilometer course, transformed into a muddy terrain by bad weather, added an extra dimension to the event, testing participants' resilience and determination. Despite these unexpected obstacles, the finish line symbolized victory for those who had mana­ ged to preserve at least one life. The safety and well-being of participants was a top priority for the organizers. When incidents did occur, a dedicated team respon­ ded with remarkable efficiency. Whether it was a banged-up nose, a broken arm or sprains, each case was dealt with promptly, ensuring the smooth running of the event.

The first edition of the event also presen­ted a number of logistical challenges. The course, transformed into a field of mud, was a real challenge for participants. There was cons­ tructive feedback received about the parking and shuttle buses, and improvements are already being considered for next year. Despite these challenges, the event was an undeniable success, and the organizers express their deep gratitude to all those who contribu­ ted. The dedicated volunteers, Centre Castor employees and Zombie Apocalypse team mem­bers played a vital role in making this extraordinary adventure a reality. The participants were the real heroes of the day. Whether running or walking, young or old, they all rose to the challenge of the apocalypse with bravery and tenacity. The electric atmosphere created by the post-apocalyptic backdrops and the sound and lighting effects added an immersive dimension to the experience. In conclusion, Zombie Apocalypse at the Cen­tre Castor will go down in history as a land­mark event. Its resounding success attests to the public's enthusiasm for this type of immersive and entertaining experience. We are looking forward to seeing you next year, when the lessons learned from this unforgettable first edition will make the event even more memorable.

Collecte de denrées pour les paniers de Noël

Food Drive for Christmas Hampers

Les aumôniers de la Base Valcartier tiennent, entre le 13 novembre et le 8 décembre prochain, leur grande collecte de denrées (alimentaires non périssable, produits d'hygiène ou encore produits pour bébés). N'hésitez pas à participer au sein de votre unité : votre générosité aidera des familles de la communauté qui ont besoin d'un petit coup de main!

Between November 13 and December 8, Base Valcartier chaplains will be holding their big food drive (non-perishable food, hygiene products and baby products). Do not hesitate to participate in your unit: your generosity will help families in the community who need a little help!

Pour toute information, contacter l'aumônerie For more information, contact the chaplaincy

418 844-5000, #5473


A DS UM • NOVEMBRE | NOVEMBER 2023

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MASTER CORPORAL VANASSE Master Corporal Vanasse devoted the whole of 2022 to training the women of the Valcartier Lions ice hockey team. Back in training after the pandemic and without several key players, the team had to reorganize around new recruits, some with no field hockey experience! However, through hard work, training, tacti­ cal instruction and unwavering motivation on the part of the coach, the Valcartier Lions women were able to compete with the other teams in the Valcartier inter-unit leagues (the vast majority of which were men's teams). Despite the cancellation of regional and national competitions in 2022, the women's team never stopped training and competing against local teams. Finally, in 2023, the Lions won the Valcartier regional championship and took first place in the round robin of the 2023 CAF women's ice hockey national championship. None of this would have been possible without the dedicated commitment of Master Corporal Vanasse, who rebuilt a team in less than a year, making the women's ice hockey team a success story in recruitment, development and membership in women's sports within the CAF.

Les athlètes de la Base Valcartier se démarquent à la Cérémonie du mérite sportif Fin octobre, à Ottawa, la Base Valcartier a été mise à l'honneur : lors de la Cérémo­nie du mérite sportif, ce sont deux prix qui ont été remportés par des militaires d'ici! Le prix de l’entraîneur de l’année des Forces armées canadiennes (FAC) a été remporté par le caporal-chef Marc-André Vanasse (entraîneur de l’équipe de hockey féminine de Valcartier) et le prix de l’équipe de l’année des FAC a été remis à l’équipe de soccer masculine des Lions de Valcartier.

CAPORAL-CHEF VANASSE Le caporal-chef Vanasse a consacré toute l'année 2022 à l'entraînement des femmes de l'équipe de hockey sur glace des Lions de Valcartier. De retour à l'entraînement après la pandémie et privé de plusieurs joueuses d'importances, l'équipe a dû se réorganiser autour de nouvelles recrues, certaines n'ayant aucune expérience du hockey! Pourtant, à force de travail, d'entraînement, d'enseignement de la tactique et d'une motivation sans faille de l'entraîneur, les femmes de l'équipe des Lions de Valcartier ont pu riva­ li­­ser avec les autres équipes des ligues interunités de Valcartier (à grande majorité des équipes masculines). Malgré l'annulation des compétitions régio­ nales et nationales en 2022, l'équipe féminine n'a eu de cesse de s'entraîner, de se mesurer à des équipes locales. Pour finalement, en 2023, arriver à la consécration : les Lions ont remporté le championnat régional de Valcartier et décroché la première place lors du tournoi à la ronde du championnat national de hockey sur glace féminin des FAC en 2023. Rien de cela n'aurait été possible sans l'engagement dévoué du caporal-chef Vanasse, qui a reconstruit une équipe en moins d'une année, faisant de l'équipe féminine de hockey sur glace un exemple de réussite en matière de recrutement, de développement et d'appartenance au sport féminin, au sein des FAC.

ÉQUIPE DE SOCCER MASCULINE Le prix de l’équipe de l’année des FAC récom­ pense cette année l'équipe de soccer masculine des Lions de Valcartier. Et notamment leur parcours incroyable en 2022! Malgré les restrictions sanitaires, malgré les fermetures d'installations sportives pendant de longs mois, les hommes du soccer de Valcartier n'ont jamais baissé les bras. Dès la réouverture des terrains, ces joueurs pas­ sionnés ont repris l'entraînement à très haute intensité : deux séances hebdomadaires, un

en­traînement fonctionnel de haute intensité toutes les deux semaines, des évaluations physiques, ainsi que des formations en nutrition et en prévention des blessures. Très vite, les joueurs ont développé leurs compétences, mais également une exceptionnelle cohésion d'équipe. Et lorsqu'à un mois du championnat régio­ nal qui se déroulait à St-Jean, un manque de financement a menacé leur participation, l’équipe n’allait pas en rester là. Utilisant tous leurs contacts, ils ont structuré un plan alternatif complet qui leur permettait d’aller mal­­ gré tout à la compétition si la situation ne

reve­nait pas à la normale. Un dévouement incroyable de cette équipe. Finalement, quel­ ques jours avant le départ, des fonds ont été débloqués et l'équipe a pris la route du championnat régional. L'histoire a fait le reste : champion régional puis champion national, malgré la perte de leurs gardiens (pour des raisons opérationnelles) et l'arrivée de remplaçants au dernier moment. Une leçon de sport, mais également de vie, de respect des valeurs, de dévotion et de cohé­ sion. Mais surtout, après une terrible pandémie, une résilience extraordinaire.

Base Valcartier athletes stand out at the Sports Awards Ceremony In Ottawa at the end of October, Base Valcartier was honoured with two awards at the Sports Awards Ceremony, both of which went to local military personnel! The Canadian Armed Forces (CAF) Coach of the Year award was won by Master Corporal Marc-André Vanasse (coach of the Valcartier women's ice hockey team), and the CAF Team of the Year award went to the Valcartier Lions men's soccer team.

MEN'S SOCCER TEAM This year's CAF Team of the Year award goes to the Valcartier Lions men's soccer team. And in particular their incredible run to 2022! Despite health restrictions and the closure of sports facilities for many months, the men of Valcartier soccer never gave up. As soon as the fields reopened, these passionate players resumed high-intensity training: two sessions a week, high-intensity functional training every two weeks, physical assessments, as well as training in nutrition and injury prevention. It didn't take long for the players to develop not only their skills, but also their exceptional team spirit. And when a month before the regional championship in St-Jean, a lack of funding threatened their participation, the team wasn't about to stop there. Using all their contacts, they structured a comprehensive alternative plan that would allow them to compete in spite of everything, should the situation not return to normal. Incredible dedication from this team. Finally, a few days before departure, funds were released and the team set off for the regional championship. History did the rest: regional and then national champions, despite the loss of their goalkeepers (for operational reasons) and the arrival of last-minute replacements. A lesson in sport, but also in life, respect for values, devotion and cohesion. But above all, after a terrible pandemic, an extraordinary resilience.


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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 • ADSUM

DANS LA PEAU D'UN RÉSERVISTE DES VOLTIGEURS DE QUÉBEC Le régiment des Voltigeurs de Québec est l'une des plus prestigieuses unités des Forces armées canadiennes (FAC). Installé à Québec, fondé en 1862, ce régiment possède une histoire riche. Les Voltigeurs sont aujourd’hui une unité de Réserve appartenant au 35e Groupe-brigade du Canada (35 GBC). L'unité a participé aux dernières grandes opérations des FAC, dont celles en Afghanistan et en Ukraine. À quelques jours du défilé du Jour du Souvenir, une vingtaine de réservistes des Volti­ geurs de Québec, uniformes impeccables, sont regroupés dans le hall commémoratif du Manège militaire Voltigeurs de Québec. Ils se préparent à cette cérémonie et à ce temps fort de la commémoration nationale. Le manège militaire, récemment rénové et agrandi à la suite de l'incendie de 2008, offre un cadre exceptionnel à cette unité de réserve du 35 GBC. Sûrement l’un des plus beaux bâtiments militaires au pays, le manège comporte entre ses murs les objets et le souvenir de l'héroïsme des Voltigeurs à travers les guerres et les époques. Le sergent Pichette, fort de ses 25 ans d'expérience au sein des Voltigeurs et responsable du recrutement, guide le journaliste de l’Adsum à travers les installations impressionnan­ tes du manège, désormais ouvert au public lors d'événements partagés. Loin d'être un frein, cette nouvelle réalité permet un renforcement des liens entre l'unité et les Québécois. Comme unité de réserve, les Voltigeurs sont forts d’une diversité humaine incroyable, où se mêlent étudiants, employés, fonctionnai­ res et même des expatriés étrangers, comme un officier originaire de France engagé aux Vol-

tigeurs, et qui travaille la semaine dans les Services des parcs nationaux du Québec! La majorité des réservistes sont là de manière ponctuelle, un soir par semaine et deux fins de semaine par mois, tandis que d'autres sont présents à l'année. Tous ensemble s'entraînent à être prêts à servir. Comptant 271 membres, les Voltigeurs pos­sède un groupe de musique, une compagnie opérationnelle de 120 soldats, une compagnie d'entraînement dirigée par vingt instructeurs dédiés, une équipe de recrutement active avec cinq membres, ou encore un peloton d'attente accueillant 30 nouveaux réservistes (dans l’attente de rejoindre l’une des autres compagnies). Avec une compagnie de services et vingtaines de membres au sein de l'état-major, les Voltigeurs sont prêts à toute demande opérationnelle : d’ailleurs, plusieurs missions internationales sont actuellement proposées, avec des opportunités en Irak, en Égypte, en Pologne ou encore en Lettonie.

UNE RICHE HISTOIRE Les Voltigeurs de Québec est une unité d'infanterie légère, une formation qui peut se déplacer rapidement sur un champ de bataille. Fondée sous la dénomination de 9e Bataillon de fusiliers de la milice volontaire/ Volti­geurs de Québec, cette unité est la plus ancienne Canadienne-française des FAC. Devenue régiment en 1900, l'unité devient offi­ciel­ lement le 9th Regiment Voltigeurs de Qué­bec la même année. Finalement, après la fu­sion avec le Régiment de Québec puis avec les Royal Rifles of Canada (cette dernière fusion est par la suite abandonnée), l'unité est connue sous le seul nom des Voltigeurs de Québec.

Le caporal Jean-Bastien Moisan, des Voltigeurs de Québec, apprend à effectuer une descente en rappel durant la période de perfectionnement de niveau 1 d’un cours d’infanterie, dans le secteur d’entraînement de la Base de soutien de la 2e Division du Canada Valcartier, au Québec, le 29 juin 2023. Corporal Jean-Bastien Moisan, from Les Voltigeurs de Québec, learns to rappel during an infantry course developmental period level 1 in the training area at 2nd Canadian Division Support Base Valcartier, Quebec, on June 29, 2023. Photos : Cpl Sébastien Lauzier-Labarre, Section Imagerie | Imaging Section, Valcartier

Le régiment des Voltigeurs a participé aux deux Guerres mondiales et à différentes opérations de maintien de la paix depuis les années 1950. Intégrés au sein du 35e Groupe-brigade

du Canada de la 2e Division du Canada, des membres des Voltigeurs ont été plus récemment déployés en Afghanistan et en Ukraine, dans la formation de militaires ukrainiens.

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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 • ADSUM

IN THE SHOES OF A VOLTIGEURS DE QUÉBEC RESERVIST The Voltigeurs de Québec regiment is one of the most prestigious units in the Canadian Armed Forces (CAF). Based in Quebec City and founded in 1862, the regiment has a rich history. Today, the Voltigeurs are a Reserve unit belonging to the 35 Canadian Brigade Group (35 CBG). The unit has taken part in recent major CAF operations, including those in Afghanistan and Ukraine. With the Remembrance Day parade just a few days away, some twenty Voltigeurs de Qué­bec reservists in impeccable uniforms are huddled together in the commemorative hall of the Voltigeurs de Québec Armoury. They are getting ready for the ceremony, and for the highlight of the national commemoration. The armoury, recently renovated and en­ lar­ged following a fire in 2008, provides an excep­tional setting for this 35 CBG Reserve unit. Su­rely one of the most beautiful military buildings in the country, the armoury contains within its walls the artefacts and memories of the heroism of the Voltigeurs throughout history. Sergeant Pichette, with 25 years' experience in the Voltigeurs and in charge of recruitment, guides Adsum through the impressive facilities of the armoury, now open to the public for shared events. Far from being a hindrance,

this new reality strengthens the ties between the unit and Quebecers. As a Reserve unit, the Voltigeurs boast incre­dible human diversity, with a mix of students, employees, civil servants and even foreign expatriates, such as an officer originally from France who joined the Voltigeurs, and who works during the week in Quebec's National Park Services! Most reservists are there on an ad hoc basis, one evening a week and two weekends a month, while others are there all year-round. Together, they train to be ready to serve. With 271 members, the Voltigeurs has a musical band, an operational company of 120 soldiers, a training company run by 20 dedicated instructors, an active recruiting team with five mem­bers, and a waiting platoon welcoming 30 new reservists (waiting to join one of the other companies). With a service company and some 20 staff members, the Voltigeurs are ready for any operational request: in fact, several international missions are currently on offer, with opportunities in Iraq, Egypt, Poland and Latvia.

A RICH HISTORY The Voltigeurs de Québec is a light infantry unit, a formation that can move quickly on the battlefield. Founded as the 9th Bat­ta­lion of Volunteer Militia Rifles / Voltigeurs de Qué-

CPLC | MCPL MAXIME GRAVEL – 38 ANS | Y.O. a reçu une mention élogieuse après avoir «éteint un feu qui avait pris» sur un patient! Il a également été déployé à deux reprises dans le cadre des OP LENTUS. Trois belles expériences, au service du monde, pour faire «une vraie différence». Et dans le futur, il désire continuer à monter en grade, lui qui est déjà qualifié pour le grade de sergent. Et surtout, partir en mission, n'importe où, «avant d'être trop vieux».

More than 8 years of service for Maxime Gravel, hired in March 2016. Originally an infantry soldier, he now plays a key role in the regiment's operations.

SDT | PTE MARIANNE VIGNEAULT – 25 ANS | Y.O. personnelle et professionnelle, lui permettant de choisir d'autres options.

Et demain? Quand on lui pose la question, Marianne n’hésite pas longtemps : ce qu’elle veut, c’est «partir à l'étranger, peu importe le lieu». Elle a d’ailleurs postulé un peu partout, afin d’avoir une expérience internationale sous l’uniforme. On lui souhaite d'être retenue!

Enlisted since March 2022, Marianne Vigneault is a full-time reservist with the Voltigeurs. She is in charge of administration, and more specifically of human resources. What's your day like as a reservist? Engagée depuis mars 2022, Marianne Vigneault est réserviste à temps plein aux Voltigeurs. Elle est responsable de l’administration, et plus particulièrement des ressources humaines. Ta journée de réserviste, elle ressemble à quoi? «J’arrive le matin avant tout le monde. Si je suis en civil, je me change, je mets l’uniforme. J’ouvre la salle des rapports», là où Marianne travaille. La journée, elle s'occupe aussi bien de la boîte courriel RH de l'unité que du suivi de la paie, «une majorité du travail est de rentrer et faire valider les feuilles de temps des membres». Elle fixe également des rendez-vous et reçoit des militaires sur le suivi de carrière. Le soir, elle quitte aux alentours de 16 h 00.

Pourquoi s’engager dans la Réserve? Marianne est «attirée par ce qui sort de l’ordinaire, les choses qui n'existent pas ailleurs, que sous l'uniforme», au sein des FAC. Elle voit son engagement comme «une expérience de vie vraiment unique». Mais surtout, la réserve permet «un engagement moins intense», qui va lui permettre d’avoir «un recul» sur sa situation

"I arrive in the morning before everyone else. If I'm in civilian clothes, I change into my uniform. I open the report room", where Marianne works. During the day, she looks after both the unit's HR mailbox and payroll follow-up, "Most of the work is entering and validating members' timesheets". She also schedules appointments and receives military personnel for career follow-up. In the evening, she leaves "around 4 o'clock".

Why join the Reserve? Marianne is "attracted by what's out of the ordinary, things that don't exist anywhere else, other than in uniform", within the FAC. She sees her commitment as "a truly unique life experience". But above all, the Reserve allows for "a less intense commitment", which will enable her to "step back" from her personal and professional situation, allowing her to choose other options.

What about tomorrow? When asked, Marianne doesn't hesitate for long: what she wants is "to go abroad, wherever that may be". In fact, she has applied to "just about everywhere", in order to gain international experience in uniform. We wish her every success!

Why did he enlist? Plus de huit ans de service pour Maxime Gravel, engagé en mars 2016. Lui qui était d’abord dans l’infanterie occupe désormais une fonction essentielle, aux opérations du régiment. Pourquoi s'être engagé? Car «j'aime l’adrénaline, j’aime travailler sous pression». Et puis, Maxime aime «les armes, et tout ça». Mais il a aussi un immense «respect de l'uniforme», et une envie forte : celle «de servir mon pays».

La Réserve est apparue comme le meilleur choix? Sa situation familiale fait que la réserve «est parfaite» pour lui, lui permettant «de rester proche de son fils, de pouvoir décider de rester à Québec». D’ailleurs, il occupe une nouvelle position qui l’enchante : «adjoint aux opérations du régiment, sous les ordres de mon capitaine». Il faut dire que le travail ne manque pas : «je gère les communications avec les autres entités et je prépare tout ce qui touche à l'opération : logistique, transport, …». Enfin, il s’assure également «qu'en fonction des opérations, les militaires soient à jour dans leurs cours».

Faire carrière dans la réserve? Maxime a déjà une belle carrière dans la réserve, lui qui a été déployé lors de l'OP LASER en CHSLD à Montréal. D’ailleurs, il y

Because "I like adrenalin, I like working under pressure". And Maxime loves "weapons and all that". But he also has an immense "respect for the uniform", and a strong desire "to serve my country".

Was the Reserve the best choice? His family situation makes the Reserve "perfect" for him, allowing him "to stay close to his son, to be able to decide to stay in Quebec". What's more, he's delighted to be in a new position: "assistant to the regiment's operations, under the orders of my Captain". There's no shortage of work to be done: "I manage communications with the other entities and prepare everything related to the operation: logistics, transport, etc…". Finally, he also makes sure that "depending on the operation, the soldiers are up to date with their courses".

A career in the Reserve? Maxime already has a successful career in the reserves, having been deployed on OP LASER to a CHSLD in Montreal. In fact, he received a commendation after "putting out a fire that had started" on a patient! He was also deployed twice on OP LENTUS. Three great experiences, serving the world, to make "a real difference". And in the future, he wants to continue to move up the ranks, having already qualified for the rank of sergeant. Above all, he wants to go on a mission, anywhere, "before I'm too old".

Le soldat Dominic Turcotte, membre des Voltigeurs de Québec, accueille et guide des résidents à l'entrée d'un centre de vaccination COVID-19 et répond à leurs questions, au cours de l’opération VECTOR, à Trois-Rivières (Québec), le 14 janvier 2022. Private Dominic Turcotte from the Voltigeurs de Québec welcomes, guides and answers questions from citizens, at a COVID-19 vaccination centre during Operation VECTOR, in Trois-Rivières, QC, January 14, 2022. Photo : Cplc | MCpl Richard Hallé, Affaires publiques du 35 GBC | 35 CBG Public Affairs

bec, it is the oldest French-Canadian unit in the CAF. Becoming a regiment in 1900, the unit officially became the 9th Regiment Voltigeurs de Québec that same year. Finally, after merging with the Régiment de Québec and then with the Royal Rifles of Canada (the latter merger was later abandoned), the unit became known simply as the Voltigeurs de Québec.

With its rich history, the Voltigeurs regiment has taken part in both world wars and in various peacekeeping operations since the 1950s. Integrated into the 2nd Canadian Division's 35th Canadian Brigade Group, members of the Voltigeurs have more recently been deployed to Afghanistan and Ukraine, training Ukrainian soldiers (Operation UNIFIER).


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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 • ADSUM

MATÉRIEL | MATERIAL

VÉHICULE DE TRANSPORT À CHENILLES BV 206 Le Hägglunds BV 206, également connu sous le nom de Bandvagn 206 ou BV 206, est un véhicule entièrement amphibie, qui peut être utilisé dans la neige, sur la glace, dans la boue, le sable, le gravier ou même sur l’asphalte. Avec sa fabrication en double cabine, il peut accueillir jusqu'à 17 personnes. Ce véhicule suédois a été spécifiquement conçu pour accéder aux régions éloignées du nord du pays. Développé par la firme AB Hägglund & Söner à partir de 1974, le BV 206 est pensé avec une double utilité: pour une utilisation civile et militaire dans des zones de conditions extrêmes, où la neige, la glace, la boue et les étendues désertiques côtoient les cours d’eau rivières et le gravier. Le véhicule est composé de deux wagons, qui sont raccordés l’un à l’autre à l’aide d’une direction articulée centrale. Des cylindres hy­ drauliques permettent une très bonne direc­ tion du BV 206, tout en tournant les wagons l’un par rapport à l’autre. De plus, les ingénieurs décident de travailler sur un système de direction différent d’autres véhicules à chenilles: ils refusent d’utiliser des systèmes de freinage et de direction distincts

qui modifient l’angle d’attaque du terrain, les ingénieurs suédois proposent un système de direction articulé qui va modifier l'angle entre les deux chariots, avant et arrière. Le résultat est un véhicule d’excellente qua­ lité, très performant dans les pires condi­ tions en zone nordique, étant régulièrement le seul véhicule à pouvoir se déplacer lorsque la neige est très profonde ou que le terrain boueux est impraticable. Il est ainsi très utile dans les opérations scientifiques d’explora­ tion, de recherche et de sauvetage. Mais le BV206 n’est pas né d’une feuille blan­­che : il prend la suite à un autre excellent véhicule, le BV 202, produit par Volvo. S’il re­ prend le système de direction du Volvo, le BV 206 propose pour sa motorisation (montée à l’avant) plusieurs types de moteurs, essence ou diesel, qui évoluent en fonction de la pro­ duction (le plus répandu étant un bloc Ford Cologne V6 de 2,8 litres, que l’on retrouve également sur le Ford Bronco II). Les chenilles à l’avant et à l’arrière sont moto­ risées, ce qui permet au véhicule une traction exceptionnelle sur l’ensemble des ter­rains. Le génie des ingénieurs dans la construction du BV 206 fait que ces chenilles appliquent

moins de pression au sol qu'une personne sur des skis ! Totalement amphibie, le BV 206 peut attein­ dre les 5 km/h sur l’eau, et environ 50 km/h sur sol dur.

AU SEIN DES FAC Sur les plus de 11 000 exemplaires produits en Suède, un grand nombre ont été vendus à des armées étrangères, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Brésil, la Malaisie, Israël, l’Argentine. Et également le Canada, qui cher­ che un véhicule performant pour traverser le terrain arctique hors de routes viables et d’in­ frastructures, très peu présentes dans le nord. Ce sont 78 BV 206 qui vont être achetés par les Forces armées canadiennes (FAC). En 2020, environ une cinquantaine de véhi­ cules de ce type sont toujours utilisés. Chaque BV 206 peut transporter jusqu'à 17 soldats ar­ més, ou 2250 kg de ravitaillement : 6 soldats ou 630 kg dans le wagon avant, 11 soldats ou 1620 kg dans le wagon arrière. Le BV 2006 est un véhicule évolutif, qui peut être adapté dans des variantes diverses : tracteur d'artillerie légère, ambulance, poste de commandement, transport d’armement (armes antichars ou missiles sol-air) et même

d’équipements lourds (comme des systèmes radars). Il existe également des variantes spécifi­ que­ment blindées pour les militaires : le BV 206S est équipé d’un blindage sur l’en­ semble de la carrosserie, tandis que le BVS 10 Beowulf est une évolution moderne (pro­ duite en 2015), avec un véhicule agrandit et un blindage supérieur. Le BV 206 est majoritairement utilisé dans les opérations canadiennes dans des territoi­ res nordiques, dans l’Arctique. Plusieurs sont déployés notamment lors de l’Exercice TRI­ DENT JUNCTURE 2018, en Norvège. Mais le BV 206 accuse le poids des années: après plus de 40 ans d'exploitation, un nou­ veau véhicule du même style doit le rempla­ cer afin d’améliorer la mobilité des FAC dans l’Arctique. Les principales caractéristiques doi­­­ vent être conservées (amphibies, tout ter­ rain, haute mobilité et emport d’une quin­ zaine de militaires). Le programme, encore à l’étude et qui ne sera arrêté qu’en 2026/2027, devrait voir sa production débuter à la fin des années 2020.

Un BV 206 franchit une colline près de Resolute, au Nunavut, pendant l'opération NUNALIVUT 2018, le 8 mars 2018. A BV 206 crests a hill near Resolute, Nunavut during Operation NUNALIVUT 2018, on March 8, 2018. Photo : Maître de 2e classe | Petty Officer Second Class Belinda Groves, Technicienne en imagerie Force opérationnelle | Task Force Imagery Technician

BV 206 TRACKED CARRIER The Hägglunds BV 206, also known as the Bandvagn 206 or BV 206, is a fully amphibious vehicle that can be used in snow, ice, mud, sand, gravel or even asphalt. With its double-cabin construction, it can accommodate up to 17 people. This Swedish vehicle, was specifically designed to access remote areas in the north of the country. Developed by AB Hägglund & Söner from 1974 onwards, the BV 206 was designed with a dual purpose in mind: for civilian and milita­ ry use in areas of extreme conditions, where snow, ice, mud and desert stretches rub shoul­ ders with rivers and gravel. The vehicle consists of two wagons, which are connected to each other by a central arti­ culated steering system. Hydraulic cylinders provide excellent steering of the BV 206, while turning the wagons in relation to each other. In addition, the engineers decided to work on a steering system that differed from other tracked vehicles: they refused to use sepa­

rate braking and steering systems that modi­ fied the angle of attack on the terrain, and the Swedish engineers proposed an articulated steering system that would modify the angle between the two carriages, front and rear. The result is a top-quality vehicle that per­ forms extremely well in the worst conditions in northern areas, regularly being the only vehicle capable of moving in deep snow or muddy ter­ rain. This makes it extremely useful for scienti­ fic exploration, search and rescue operations. But the BV206 wasn't born from a blank sheet of paper: it follows on from another excellent vehicle, the BV 202, produced by Volvo. While it uses the same steering system as the Volvo, the BV 206's front-mounted en­ gine can be fitted with a choice of gasoline or diesel engines, depending on production (the most common being a 2.8-liter Ford Cologne V6, also found on the Ford Bronco II! The front and rear tracks are motorized, giving the vehicle exceptional traction on all types of terrain. The engineering genius behind the BV 206 means that these tracks

apply less pressure to the ground than a per­ son on skis! Totally amphibious, the BV 206 can reach speeds of 5 km/h on water, and around 50 km/h on hard ground.

WITHIN THE FAC Of the more than 11,000 units produced in Sweden, a large number have been sold to foreign armies, including the USA, the UK, Brazil, Malaysia, Israel and Argentina. And also Canada, which is looking for a high-per­ formance vehicle to traverse Arctic terrain where there are no viable roads or infrastruc­ ture, and very little in the north. The CAF will be purchasing 78 BV 206s. In 2020, some 50 vehicles of this type were still in use. Each BV 206 can carry up to 17 ar­ med soldiers, or 2250 kg of supplies: 6 sol­ diers or 630 kg in the front wagon, 11 soldiers or 1620 kg in the rear wagon. The BV 206 is an evolutionary vehicle, which can be adapted in various variants: light ar­ tillery tractors, ambulances, command post,

armament transport (anti-tank weapons or surface-to-air missiles) and even heavy equip­ ment (such as radar systems). There are also specifically armored variants for the military: the Bv 206s is fitted with ar­ mour over the entire body, while the BvS 10 Beowulf is a modern evolution (produced in 2015), with an enlarged vehicle and superior armour. The BV 206 is mainly used in Canadian ope­ rations in northern territories, in the Arctic. Several are deployed in Norway for Exercise TRIDENT JUNCTURE 2018. But the BV 206 is showing its age: after more than 40 years in service, a new vehicle in the same style is to replace it, to improve the mobility of CAF in the Arctic. The main features are to be retained (amphibious, all-terrain, high mobility and carrying up to fifteen soldiers). The program, which is still being studied and will not be completed until 2026/2027, should see production start in the late 2020s.


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HISTOIRE | HISTORY Sur cette photographie prise le 18 août 1943, Anthony Eden, alors à la tête du Foreign Office (Ministère des Affaires étrangères britannique) est vu sur le Jeffy Jan II, qui part du Quai du Roi, à Québec. In this photograph taken on August 18, 1943, Anthony Eden, then head of the British Foreign Office, is seen on the Jeffy Jan II, departing from Quai du Roi, Quebec. Photo : Musée Naval de Québec | Naval Museum of Québec

LE NAVIRE JEFFY JAN II Pièce méconnue du patrimoine naval canadien, le Jeffy Jan II est un navire pourtant exceptionnel : fabriqué en 1939 comme yacht de plaisance, offert à la Marine royale canadienne au début de la Seconde Guerre mondiale, navire de surveillance et de patrouille puis utilisé pour transporter les participants de la Conférence de Québec en 1943 qui va influer sur le cours de la guerre. Après son retour à la vie civile, il passe dans les mains de plusieurs propriétaires. Il appartient aujourd’hui au Musée naval de Québec! De l’extérieur, rien ne différencie le Jeffy Jan II d’un autre bateau de l’époque. Fabriqué dans le Michigan, aux États-Unis, dans le chantier naval du constructeur Chris Craft, ce yacht type Double Statement Enclosed Bridge est élancé et se prête parfaitement à ce qui doit être son activité principale : la plaisance! La

famille Caldwell, qui a commandé le navire en 1939, espère voguer sur le Jeffy Jan II. Mais la guerre éclate à l’été 1939 et la riche famille de l’Ontario décide d’en faire don à la Marine royale canadienne à titre d’effort de guerre personnel. Le navire, qui a le nom de Jeffy Jan II dans le civil, est renommé HMC Harbour Craft 54. Il est commissionné au port de Québec en 1940. Il occupe plusieurs affectations : patrouilleur, surveillance, escorte ou encore navette entre la ville de Québec et le chantier naval de Lau­ zon (chantier Davie). Finalement, en 1941, le gouvernement ca­ nadien lance une grande campagne de sous­ cription de bons de la Victoire (à savoir une promesse de remboursement avec intérêts pour toute personne qui prête de l'argent au gouvernement pour l’effort de guerre). Un Flambeau de la Victoire va traverser le Cana­ da pour inciter les Canadiens aux dons. À Qué­

bec, ce Flambeau arrive par hydravion : c’est le HMC Harbour Craft 54 qui est chargé d’aller récupérer ce symbole de la contribution cana­ dienne à l'effort de guerre qui va défiler dans les rues de la capitale provinciale. En 1943, nouvel événement, l’un des plus importants de la guerre : le navire est réquisi­ tionné pour aller chercher des passagers très importants, qui sont arrivés par hydravion : les participants de la Conférence de Québec. Parmi les passagers, on retrouve notamment le secrétaire-d’état aux Affaires étrangères bri­ tannique (et futur Premier ministre), Anthony Eden. La Conférence de Québec permet la ren­ contre du Président américain Franklin D. Roo­ sevelt, du Premier ministre britannique Wins­ ton Churchill ou encore du Premier ministre canadien, William Lyon Mackenzie King, ainsi que leurs états-majors. Les discussions ont trait à l'ouverture d'un nouveau front en Eu­

THE SHIP JEFFY JAN II A little-known piece of Canada's naval heritage, the Jeffy Jan II is an exceptional vessel: built in 1939 as a pleasure yacht, offered to the Royal Canadian Navy at the outbreak of the Second World War as a surveillance and patrol vessel, then used to transport participants to the Quebec Conference in 1943, which would influence the course of the war. After her return to civilian life, she passed through the hands of several owners. Today, it belongs to the Naval Museum of Québec! From the outside, the Jeffy Jan II is like no other boat of its time. Built in Michigan, USA, in the shipyard of builder Chris Craft, this Double Statement Enclosed Bridge yacht is slender and perfectly suited to what must have been its main activity: pleasure boating! The Cald­ well family, who ordered the vessel in 1939, hoped to sail on the Jeffy Jan II. But war broke out in the summer of 1939, and the wealthy Ontario family decided to donate her to the Royal Canadian Navy as a personal war effort. The ship, named after Jeffy Jan II in civi­ lian life, is renamed HMC Harbour Craft 54. She was commissioned in the port of Quebec in 1940. She was used for a variety of purpo­ ses: patrol, surveillance, escort and shuttle service between Quebec City and the Lauzon ship­yard (Davie Shipyard). Finally, in 1941, the Canadian government launched a major Victory Bond campaign (a promise of repayment with interest for any­

Le Jeffy Jan II est photographié en 2017 à Québec. The Jeffy Jan II is photographed in 2017 in Quebec. Photo : Libre de droit | Royalty-free

one lending money to the government for the war effort). A Victory Torch is flown across Canada to encourage Canadians to donate. In Quebec City, the torch arrived by seaplane: HMC Harbour Craft 54 was commissioned to collect this symbol of Canada's contribution to the war effort, which was paraded through the streets of the provincial capital.

In 1943, a new event - one of the most im­ portant of the war - took place: the ship was re­quisitioned to pick up very important pas­ sengers who had arrived by seaplane: the par­ ticipants in the Quebec Conference. Among the passengers was British Foreign Secretary (and future Prime Minister) Anthony Eden.

rope (les premières discussions sur un débar­ quement en Normandie en juin 1944 y ont lieu), l’accélération des bombardements sur l’Allemagne, la place de l’armement nucléaire (projet Manhattan) ou encore la guerre contre le Japon. Pendant cette réunion, des témoins disent avoir vu Churchill monter à bord du HMC Har­ bour Craft 54 et y fumer l’un de ses célèbres cigares. Malgré le fait qu’aucune confirmation officielle ne vienne appuyer cette rumeur, le navire devient le «bateau de Churchill» ! Finalement, la fin de la guerre signifie la fin de la carrière militaire du navire, qui reprend le nom de Jeffy Jan II et qui est rendu à la vie civile en 1946 : c’est une famille de Québec, les Marois, qui rachètent le bateau, puis Edgard Shee, du Yacht Club de Québec. Mais en 1955, l’homme décède et le bateau va être aban­ donné à terre pendant 17 longues années. Un homme, Roland Cantin, le rachète en 1971 et entreprend d’importants travaux de réno­ vation, le navire ayant été laissé à l’extérieur, hors de l’eau, pendant près d’une vingtaine d’années. Et en 2014, c’est le Musée naval de Qué­ bec qui se porte acquéreur du Jeffy Jan II, et ce dans le but d’en faire un objet-phare de la collection. Une nouvelle remise en état est décidée et a lieu au chantier Boulet Lemelin Yacht : le pont, l’intérieur et la coque sont mé­ ticuleusement réparés, avant que le bateau ne soit remis dans son état de 1939! Aujourd’hui, vous pouvez l’admirer au Mu­ sée naval de Québec (170 rue Dalhousie, à Québec).

The Quebec Conference brought together U.S. President Franklin D. Roosevelt, Briti­ sh Prime Minister Winston Churchill and Ca­ nadian Prime Minister William Lyon Macken­ zie King, along with their staffs. Discussions focu­sed on the opening of a new front in Eu­ rope (the first talks on a Normandy landing in June 1944 took place), the acceleration of bombing raids on Germany, the role of nuclear weapons (Manhattan Project) and the war against Japan. During this meeting, witnesses claim to have seen Churchill board the HMC Harbour Craft 54 and smoke one of his famous cigars. Although there was no official confirmation of this rumour, the ship became known as "Churchill's ship"! Finally, the end of the war meant the end of the ship's military career, and she was rena­ med Jeffy Jan II and returned to civilian life in 1946: a Quebec family, the Marois, bought the boat, followed by Edgard Shee of the Que­ bec Yacht Club. But in 1955, the man died and the boat was abandoned on land for 17 long years. A man named Roland Cantin bought her in 1971 and undertook major renovation work, as the vessel had been left outside, out of the water, for almost twenty years. And in 2014, the Jeffy Jan II was acquired by the Naval Museum of Québec, with the aim of making her a flagship object in its collec­ tion. The Boulet Lemelin Yacht yard decided to carry out a new refit: the deck, interior and hull were meticulously repaired, before the boat was restored to her 1939 condition! Today, you can admire her at the Naval Mu­ seum of Québec (170, Dalhousie Street, Que­ bec City).


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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 • ADSUM

VALCARTIER VUE PAR… | VALCARTIER AS SEEN BY… Figure bien connue des PSP, François Konitzer est responsable des Mess et des Services alimentaires sur la Base Valcartier, lui qui a accumulé près de 35 années d'expérience dans le secteur de la restauration. Depuis 2015, l’ancien copropriétaire du restaurant Le Voodoo Grill travaille au service de la commu­ nauté militaire, à la tête d’une équipe d’une vingtaine de personnes. Rien ne prédestinait François Konitzer à re­ joindre le monde de la restauration. Il s’orien­ te même vers des horizons totalement diffé­ rents, lui qui fait des études universitaires dans l’éducation spécialisée et dans la sociologie. Mais comme des milliers d’autres étudiants, il prend un emploi dans la restauration en paral­ lèle de ses études. Sans le savoir, il va débuter une carrière riche, couronnée de succès. De fil en aiguille, le job étudiant va se trans­ former en emploi à temps plein, avant de re­ joindre des positions de management. Jus­ qu’au lancement de son propre restaurant, le Voodoo Grill. Mais en 2015, devant les difficul­ tés d’un métier exigeant et prenant, François, alors âgé de 45 ans, se pose la question : res­ter dans le monde de la restauration ou tout lais­ ser derrière lui pour entreprendre un nouveau chapitre de sa vie? Finalement, il décide de prendre une déci­ sion radicale : fermer ce chapitre de sa vie pour explorer de nouvelles opportunités. Un jour, en naviguant sur le Web, il tombe par le plus grand des hasards sur une annonce des PSP, qui recherchent un responsable des mess. François postule, et est retenu! Sa vie profes­ sionnelle passera donc par le monde militaire et la Base Valcartier!

FRANÇOIS KONITZER

De la restauration civile aux Mess et Services alimentaires «ne rien connaître au monde militaire. Ni les grades, ni la culture. Il m’a fallu tout appren­ dre». Cette phase d'apprentissage s'est avérée être une expérience intense et exigeante. Pour gérer efficacement les mess, il a fallu non seu­ lement acquérir des compétences opération­ nelles, mais également comprendre la culture et la mentalité propres au monde militaire. Son arrivée à Valcartier a été marquée par l'im­ pressionnante envergure des installations.

Mais François se retrousse les manches et s’approprie sa nouvelle position. Après une première année dense, François a finalement compris la mécanique complexe du monde militaire et en est tombé amou­ reux. Bien que cela ait entraîné quelques nuits d'insomnie et de réflexion, il est convain­ cu de sa place dans ce milieu. Avec le temps, François a non seulement réussi à s'adapter à son nouveau rôle, mais il a également pros­

TOUT UN DÉFI Le passage de la restauration civile au mon­ de militaire représente un défi pour François. Il décrit cette transition comme presque un changement de métier, exigeant de tout réap­ prendre à partir de zéro. Il admet volontiers

péré. Il a travaillé dur pour faire évoluer les mess. Ces derniers comptent près de 6000 membres sur la Base Valcartier, avec d'impor­ tantes infrastructures à gérer. Pour François, le changement et l'innova­ tion sont essentiels. Il s'est efforcé de faire évoluer les pratiques. L’une de ses premières propositions est ainsi de mettre en avant le financement quotidien visant à réduire le coût des repas pour offrir un service de qualité aux militaires au quotidien. Ce changement, comme les autres, François l’assume : «je ne crains pas de me mettre en danger dans le milieu professionnel». Aujourd'hui, les mess de Valcartier fonc­ tionnent de manière exemplaire, avec une équipe exceptionnelle, une forte présence quo­tidienne de membres et une cohésion ac­ crue. L'un des défis majeurs auxquels Fran­ çois a dû faire face est le fait qu'il doit gérer un service de repas avec seulement sept cuisi­ niers pour servir jusqu'à 1400 repas par se­ maine. Tout cela se déroule dans un contexte organisationnel complexe, soumis aux con­ train­tes du tempo opérationnel et aux règles spécifiques de la structure militaire. Au final, ce dont François est le plus fier, c'est de voir le dynamisme de Valcartier. Il consi­ dère comme un privilège d'offrir un ser­vice alimentaire de qualité, qui n'existe d’ailleurs qu’ici sous cette forme. En ce qui concerne son avenir, François est ouvert à de nouveaux défis, mais estime qu'il n'a pas encore épuisé toutes les possibilités de sa mission actuelle dans le service alimentaire. Il se consacre à poursuivre son travail, malgré une expan­ sion vertigineuse des services alimentaires au cours des deux dernières années. Il lui reste des défis à relever : développer la cuisine du Centre Castor, stabiliser les opérations à gros volume et continuer dans la compréhension de l’environnement opérationnel, en perpé­ tuelle évolution.

François Konitzer est en poste depuis 2015 comme gérant des mess. François Konitzer has been on the job since 2015 as Mess manager.

From Civilian Catering to Messes and Food Services François Konitzer, a well-know figure in PSP, is in charge of Messes and Food Services at Base Valcartier, having accumulated almost 35 years of experience in the catering sector. Since 2015, the former co-owner of Le Voodoo Grill restaurant has been serving the military community, heading up a team of some twenty people. Nothing predestined François Konitzer to join the world of catering. In fact, his university studies in special education and sociology took him in a completely different direction. But like thousands of other students, he took a job in the catering industry alongside his studies. Without realizing it, he was about to embark on a rich and successful career. One thing led to another, and the student job turned into a full-time job, before moving into management positions. All the way to the launch of his own restaurant, Voodoo Grill. But in 2015, faced with the difficulties of a deman­ ding and time-consuming profession, Fran­ çois, then aged 45, asked himself the ques­ tion: should he stay in the restaurant business

or leave it all behind and embark on a new chapter in his life? In the end, he made a radical decision: to close this chapter of his life and explore new opportunities. One day, while surfing the Web, he stumbled across an advert from PSP, who was looking for a mess manager. François applied, and was selected! His professional life would then be spent in the military and at Base Valcartier!

QUITE A CHALLENGE The transition from civilian catering to the military world represented a challenge for Fran­çois. He describes it as almost a change of profession, requiring him to relearn eve­ rything from scratch. He readily admits to "knowing nothing about the mili­tary. Neither the ranks nor the culture. I had to learn every­ thing". This learning phase proved to be an in­ tense and demanding experience. To manage the messes effectively, it was necessary not only to acquire operational skills, but also to understand the culture and mentality of the military world. His arrival at Valcartier was

marked by the impressive scale of the faci­ lities. But François rolled up his sleeves and made his new position his own. After a hectic first year, François finally un­ derstood the complex mechanics of the mili­ tary world and fell in love with it. Although this led to a few sleepless nights and a lot of soul-searching, he is convinced of his place in this environment. Over time, François has not only successfully adapted to his new role, he has thrived. He has worked hard to deve­ lop the messes. There are nearly 6,000 mess members on Base Valcartier, with a major in­ frastructure to manage. For François, however, change and inno­ vation are essential. He has endeavoured to change practices. One of his first proposals, for example, was to focus on day-to-day fi­ nancing, with the aim of reducing the cost of meals and offering a quality service to military personnel on a day-to-day basis. This change, like the others, is one that François has em­ braced: "I'm not afraid of putting myself at risk in the workplace".

Today, the Valcartier messes operate in an exemplary fashion, with an exceptional team, a strong daily presence of members and in­ creased cohesion. One of the major challen­ ges François has had to face is the fact that he has to manage a meal service with just seven cooks, serving up to 1,400 meals a week. All this takes place in a complex organizational context, subject to the constraints of opera­ tional tempo and the specific rules of the mi­ litary structure. In the end, what François is most proud of is Valcartier's dynamism. He considers it a pri­ vilege to offer a quality food service that exists only here in this form. As for his future, Fran­ çois is open to new challenges, but feels that he has not yet exhausted all the possibilities of his current food service mission. He is dedi­ cated to continuing his work, despite the diz­ zying expansion of food service over the past two years. Challenges remain: developing the Centre Castor kitchen, stabilizing high-volume operations, and continuing to understand the ever-changing operating environment.

Votre sourire est notre spécialité

Dr Sylvain Chamberland • Spécialiste en orthodontie

www.sylvainchamberland.com


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C'EST QUOI… | WHAT'S THIS…

Les mess et les Services alimentaires Dans l'univers des Forces armées canadiennes (FAC), les mess occupent une place spéciale pour les militaires. Ils ne sont pas de simples lieux de restauration, mais bien des endroits où se forge l'esprit de corps au sein des unités et de la Brigade. Ils sont le point de rencontre des militaires, où des amitiés se tissent, et où les relations de travail se renforcent. Les Services alimentaires, réadapté après la pandémie, est au soutien des militaires. Les mess proposent une variété de services pour répondre aux besoins des militaires et à leurs envies : bars, salles à manger, possibilité d'organiser des réceptions pour des événements marquants (mariages, soirées de fêtes, etc., avec un service de traiteur qui est mis à leur disposition via les Services alimentaires). Les mess sont sous la responsabilité des FAC. Néanmoins, le gérant des mess, François Konitzer, est un employé civil des Programmes de soutien du personnel (PSP). Les mess de la Base Valcartier sont au nombre de cinq : Mess des officiers, Mess des adjudants et sergents, Mess des caporaux-chefs, Mess des soldats et

caporaux (Club Kaeble) ainsi que le Mess intégré du Camp des cadets (un mess temporaire en place durant la période estivale). Il est important de comprendre la différence entre les mess et les Services alimentaires. Les mess sont des structures indépendantes dirigées par des conseils d’administration dédiés, qui ont pour mission de créer une atmosphère de camaraderie au sein de leurs unités respectives. Les Services alimentaires, en revanche, dépendent du fonds de base et ne relèvent pas directement des mess. Ils servent de ressource au service des membres de l'ensemble de la communauté militaire, contribuant ainsi au bien-être de tous. Les Servi­ces alimentaires de Valcartier reposent sur une équipe dévouée composée de sept cuisiniers, ainsi que plusieurs employés dédiés à des tâches spécifiques (gérance, administration, personnel de service). Soit environ une vingtaine d’employés dévoués au bien-être des militaires. Cette équipe travaille sans relâche pour garantir un service de qualité exceptionnelle aux membres de la Base.

Ces deux dernières années ont été marquées par une expansion impressionnante des Servi­ ces alimentaires à Valcartier. Cela a été d'au­tant plus remarquable compte tenu de la structure relativement réduite du service. Cependant, cette ascension est loin d'être achevée. Actuellement, le volume de repas ser­vis atteint la limite, mais il reste des défis à relever.

LES MESS CÔTÉ CUISINE Depuis le retour de la pandémie, les résultats sont là. Avant l’arrivée de François Konit­ zer, en 2015, la fréquentation des mess était relativement faible avec environ 400 à 500 repas servis chaque semaine. En 2023, ce nom­ bre a augmenté de façon spectaculaire pour atteindre jusqu'à 1400 repas par semaine. La reprise des Services alimentaires a joué un rôle majeur dans cette amélioration, mais éga­ lement les adaptations suite à la pandémie. La pandémie a offert à l'équipe une pause pour réfléchir, apporter des changements et optimiser leur fonctionnement, malgré un effectif réduit. Bien qu'il ne revendique pas seul le mérite du succès des mess après la période difficile de la pandémie, M. Konitzer reconnaît

qu'il a fallu du courage pour initier le changement et moderniser les pratiques. Cette évolution globale a été conçue en collaboration avec l'équipe de François et validée par les différents comités des mess à la sortie de la pandémie. Elle est toujours en place aujour­ d'hui, témoignant de son succès continu. La légende dit qu’aux mess, on y sert des aliments réconfortant, avec de l’alcool … De la nourriture bonne pour le moral. Se retrouver, échanger, être entre camarades, entre amis. Parler de tout et rien, autour d’une bière ou d’un cocktail. Et la formule fonctionne : certains mercredis, le Club Kaeble dépasse les 330 couverts, les plats étant tous servis en moins d’une heure! Face à ce succès, les cuisines des mess doi­ vent s’adapter, pouvoir servir vite et en grand nombre, même dans l’imprévu sans pour au­tant perdre de la nourriture non servie. L’inventaire bouge rapidement, c’est pour cela qu’est proposé un repas différent chaque jour. Attention, le but n’est pas que le membre vienne à tous les jours mais bien qu’il vienne un peu tout le temps, de manière régulière.

Le mess des soldats et caporaux, nommé Club Kaeble, est l'un des quatre mess régulier de la Base Valcartier. Junior Ranks' Mess, called Club Kaeble, is one of four regular messes at Base Valcartier. Photo : Cpl Marc-André Leclerc, Section Imagerie | Imaging Section, Valcartier

Messes and Food Services Messes occupy a special place in the world of the Canadian Armed Forces (CAF). They are not just places to eat, but places where unit and brigade esprit de corps is forged. They are a meeting place for military personnel, where friendships are forged and working relationships strengthened. Military service, readapted after the pandemic, supports the military. Messes offer a variety of services to meet their needs and desires: bars, dining rooms, the possibility of organizing receptions for special events (weddings, Christmas parties, etc…, with a catering service made available via the Food Services). Messes are the responsibility of the armed forces. However, the Mess Manager is a civilian PSP employee (François Konitzer). There are five Messes at Base Valcartier: Warrant Officers' and Sergeants' Mess, Master Corporals' Mess, Officers' Mess, Junior Ranks' Mess and Integrated Mess, Cadet Camp (a temporary Mess in place during the summer).

It's important to understand the difference between Messes and Food Services. Messes are independent structures run by dedicated boards of directors, whose mission is to create an atmosphere of camaraderie within their respective units. Food Services, on the other hand, are part of the Base Fund and do not report directly to Messes. They serve as a resource for members of the wider military community, contributing to the well-being of all. In terms of services, the Valcartier food service relies on a dedicated team of seven cooks, plus several employees dedicated to specific tasks (management, administration, service staff). In all, some twenty employees are dedicated to the well-being of our military personnel. This team works tirelessly to guarantee exceptional quality of service to base members. The past two years have seen an impressive expansion of food services at Valcartier. This has been all the more remarkable given the relatively small structure of the service.

However, this meteoric rise is far from over. Today, service volume is at an all-time high, but challenges remain.

MESSES IN THE KITCHEN Since the return of the pandemic, the results are in: before François Konitzer's arrival in 2015, mess attendance was relatively low, with around 400 to 500 meals served each week. By 2023, however, this number had risen dramatically to as many as 1,400 meals a week. The resumption of food services played a major role in this improvement, but so did adaptations following the pandemic. The pandemic offered the team a pause to reflect, make changes and optimize their operations, despite a reduced workforce. While he doesn't claim sole credit for the messes' success after the difficult period of the pandemic, François acknowledges that it took courage to initiate change and modernize practices. This global evolution was conceived in collaboration with François' team and validated by

the various mess committees when the pandemic was over. It is still in place today, bearing witness to its continuing success. Legend has it that the messes serve comfort food, with alcohol... Food that's good for morale. Get together, chat, be among comrades, friends. Talk about anything and everything, over a beer or a drink. And the formula works: on some Wednesdays, Club Kaeble seats more than 330 people, with all the meals served in less than an hour! Faced with this success, mess kitchens have to adapt to serve large numbers quickly, even when the unexpected happens. Without losing any unserved food. Inventory moves fast, and it moves a lot. That's why we offer a unique menu every day! Mind you, the goal is not that the member comes every day. The aim is for them to come a little all the time, on a regular basis.


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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 • ADSUM

Jour du Souvenir 2023

UN MOMENT POUR RÉFLÉCHIR ET SE SOUVENIR D’EUX Deux minutes. Ce n’est pas si long, n’est-ce pas? Nous sommes censés prendre deux minutes pour nous brosser les dents. C’est le même temps qu’il faut pour mettre de l’ordre dans notre espace de travail, réchauffer les restants, faire notre lit et ainsi de suite. Ce sont des choses futiles du quotidien auxquelles nous réfléchissons peu et qui demandent peu d’efforts. FARDOUS HOSSEINY Président et chef de la direction, Institut Atlas pour les vétérans et leur famille

Il est également possible d’accomplir des choses vraiment importantes en aussi peu de temps. L’une d’elles consiste à consacrer deux minutes, le 11 novembre, à réfléchir à ceux qui ont servi notre pays. Lorsqu’on pense aux vétérans, ceux qui sont responsables de bon nombre des libertés dont nous jouissons en tant que Canadiens, on peut penser à un homme d’environ 80 ans qui marche le jour du Souvenir avec son béret et sa rangée de médailles de service. Bien que ce soit exact, ce n’est qu’un parmi les nombreux visages qui peuvent représenter ce qu’est un vétéran. À l’heure actuelle, il y a au Canada plus de 450 000 vétérans de tous âges ayant des antécédents et des expériences variées, avec une histoire différente à raconter. Certains ont peut-être servi il y a des décennies pendant la Seconde Guerre mondiale ou

la guerre de Corée. D’autres ont servi pendant la guerre du Golfe ou en Somalie, au Rwanda ou dans les Balkans dans les années 1990, en Afghanistan de 2001 à 2014, ou plus récemment en Iraq ou en Lettonie. Les vétérans ont également servi en sol canadien, en offrant du soutien lors de catastrophes naturelles comme des feux de forêt ou des inondations dévastateurs, ainsi que dans des établissements de soins de longue durée afin d’apporter une aide aux travailleurs de la santé pendant la pandémie mondiale. Ce sont tous des vétérans.

Au total, au cours de ces nombreux conflits, nous avons perdu plus de 100 000 Canadiens en temps de guerre. Leurs familles, leurs amis, leurs compagnons d’armes et le Canada en entier sont affligés par leur décès. Cela ne tient pas compte des actes de courage au quotidien qui font partie du service ou de ceux dont la vie s’est poursuivie à leur retour, une vie changée à jamais et parfois hantée par ce qu’ils ont vu. Bon nombre d’entre eux vivent avec des blessures causées par leur service, y compris des blessures invisibles comme le trouble de stress post-traumatique (TSPT), la dépression et l’anxiété. Tout au long de ce service, les membres des familles des Forces armées canadiennes (FAC) sont à la maison et montent la garde pendant que leurs proches remplissent leur devoir donné sous serment. Ces membres de la famille sont ceux qui accueillent les membres des FAC à leur retour et qui les aident à se rétablir de leurs blessures physiques, mentales et morales. Leurs sacrifices méritent également notre reconnaissance, car ce sont souvent eux qui subissent les répercussions du service et les blessures connexes de leurs proches. Même si la plupart d’entre nous ne sauront jamais ce que c’est que de marcher dans leurs bottes de combat, nous pouvons faire beaucoup pour appuyer les militaires actifs et les vétérans. Nous pouvons militer en faveur du plus haut niveau de soins et d’une meilleure aide en santé mentale qui tient compte des coûts uniques du service pour le bien-

être mental et physique de nos soldats, ainsi que des besoins de la personne dans son ensemble et des membres de sa famille. Nous pouvons écouter, reconnaître et honorer les sacrifices militaires des générations passées et présentes. Nous pouvons également les soutenir en les remerciant lorsque nous les voyons et en écoutant leurs histoires. Un simple «merci pour votre service» ou des questions comme «Pouvez-vous me dire quelque chose que vous avez appris sur le monde pendant votre service?» peut faire beaucoup pour que les militaires et les vétérans se sentent reconnus et entendus. Ils ont tant sacrifié d’eux-mêmes au service de notre pays, pour redonner, pour défendre la liberté de leurs concitoyens, mais aussi celle des pays étrangers, afin que d’autres puissent vivre en paix et sans terreur. À l’occasion du jour du Souvenir, prenez ces deux minutes pour vous souvenir de ceux qui ont sacrifié leur vie pour défendre nos libertés et pour penser aux vétérans vivants et à ceux qui continuent de servir chaque jour. Le jour du Souvenir et la Semaine des vété­ rans ne sont pas les seules occasions de se souvenir de nos vétérans et de leurs familles. Nous pouvons parler avec eux, écouter leurs histoires, apprendre d’eux et poursuivre la conversation tout au long de l’année. N’oublions jamais.

Remembrance Day 2023

A MOMENT TO REFLECT AND TO REMEMBER THEM Two minutes. It isn’t that much time, right? We are supposed to take two minutes to brush our teeth. In that amount of time we can easily tidy up our workspaces, heat up leftovers, make our beds and so on. Those trivial day-to-day things that we don’t put much thought or effort into. FARDOUS HOSSEINY, President and Chief Executive Officer, Atlas Institute for Veterans and Families

It’s also possible to accomplish really impor­ tant things in that short amount of time. And one of those is spending two minutes on November 11 reflecting on those who have served our country. When we think of Veterans, those respon­ sible for many of the freedoms we enjoy as Canadians, we may picture a man in his eighties, marching on Remembrance Day, wearing a beret and a row of service medals. While this is accurate, it is just one of the many different faces who could be representing what a Vete-

52e ANNÉE | 51st YEAR • N° 06 Novembre | November 2023

ran is. In Canada today, the fact is there are over 450,000 Veterans of all ages with diverse backgrounds and experiences, each with a different story to tell. Some may have served decades ago in the Second World War or the Korean War. Others in the Gulf War or in Somalia, Rwanda or the Balkans in the 1990s, in Afghanistan from 2001 to 2014, or more recently in Iraq or Latvia. Veterans have also served on home soil, providing support during natural disasters such as devastating wildfires or floods, as well as in long-term care homes to bring relief to health care workers during the global pandemic. They are all Veterans. In total, throughout these many conflicts, we have lost more than 100,000 Canadians to war service. Their Families, friends, comrades in arms and Canada as a whole feel their loss. This doesn’t take into account the daily acts of courage that are a part of service or those whose lives continued on when they returned home, their lives forever changed and sometimes haunted by what they’ve seen. Many of them live with injuries as a result of their service, including invisible ones such as posttrau­

Le journal Adsum est une publication non officielle publiée avec la permission du com­ man­­dant du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada. Les opinions et les points de vue exprimés dans ce journal ne sont pas néces­ sairement ceux du MDN, des FAC et des SBMFC/ Personnel des FNP. | The Adsum is an unofficial publication published with the permission of the Commander of the 2nd Canadian Division Support Group. The opinions and views expres­ sed in this newspaper are not necessarily those of DND, the CAF and CFPSA/NPF personnel.

matic stress disorder (PTSD), depression and anxiety. Throughout this service, the Families of Canadian Armed Forces (CAF) members are at home, holding down the fort while their loved ones fulfil their sworn duty. These Fami­ ly members are the ones who welcome CAF members back and support them through recovery from their physical, mental and moral injuries. Their sacrifices deserve our recognition as well, as they often are the people living with the impacts of service and related injuries of their loved ones. While most of us will never know what it’s like to walk in their combat boots, there is much we can do to support active military members and Veterans. We can advocate for the highest level of care and for improved mental health supports that take into account the unique costs of service on both the mental and physical well-being of our soldiers, as well as the needs of the whole person and their Families. We can listen, acknowledge and honour the military sacrifices of generations past and present.

Tirage | Distribution : 3000­­ copies Éditeur | Editor Colonel Serge Ménard, Commandant du GS 2 Div CA | 2 CDSG Commander Conseiller militaire | Military Advisor Capitaine | Captain H. Wilson, OAP | PAO Gestionnaire services intégrés | Corporate Services Manager Sarah Quimper : 418 844-5000, #3437 quimper.sarah2@sbmfc.com Rédacteur | Redactor Jordan Proust : 418 844-5000, #5672 jordan.proust@forces.gc.ca

Prochaine parution | Next Issue : 14 décembre | December 14, 2023

We can also support them by thanking them when you see them and listening to their stories. A simple “thank you for your service” or asking questions like “Can you tell me some­ thing about the world that you learned during your service?” can go a long way in making service members and Veterans feel recognized and heard. They have given up so much of themselves in service of our country, to give back, to stand up for the freedom of their fellow Canadians, but also of foreign countries, so that others can live in peace and free of terror. This Remembrance Day, take those two minutes to remember those who gave up their lives for our freedoms, and to think of living Veterans and those who continue to serve each day. Remembrance Day and Veterans’ Week is not the only time to remember our Veterans and their Families. We can engage with them, listen to their stories, learn from them and keep the conversation going throughout the year. Lest we forget.

Coordonatrice des communications Communications Coordinator Lucille Savoie : 418 844-5000, #3891 lucille.savoie@forces.gc.ca Conseillère en publicité | Advertising Consultant Isabelle Blouin : 418 254-2448 pubadsum@outlook.com Graphiste | Graphic Designer Philippe Dionne-Raymond : 418 844-5000, #6656 journaladsum@outlook.com

ISSN 0705-0992

Journal Adsum, Base Valcartier, Bât. 500, bureau 206 / Bldg 500, suite 206 C.P. 1000, succ. Forces / PO Box. 1000, Stn. Forces Courcelette (QC) G0A 4Z0

Tél. : | Tel.: 418-844-5000, #3891 Courriel : | E-mail: +adsum@forces.gc.ca Site Web : | Web Site: www.journaladsum.com Facebook : facebook.com/JournalAdsum Instagram : journal_adsum_newspaper

Tombée articles | Deadline : 30 novembre | November 30, 2023


A DS UM • NOVEMBRE | NOVEMBER 2023

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Un moment de réflexion.

Pour honorer ceux qui ont fait des sacrifices d’esprit, de corps et d’âme pour notre pays afin de protéger notre paix, notre prospérité et notre mode de vie. Nous nous souvenons. atlasveterans.ca/fr FB-newspapers.indd 2

Pour une liste complète des crédits photos : atlasveterans.ca/credits-photos-jour-du-souvenir-2023

2023-10-06 11:32 AM


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NOVEMBRE | NOVEMBER 2023 • ADSUM

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