









urant la dernière semaine du mois d’octobre, le 3e Bataillon, Royal 22e Régiment (3 R22eR) a mené son exercice de validation interne finale. L’exercice SPARTIATE INTÉGRÉ a pour but d’évalué l’habileté des compagnies à mener des opérations offensives et défensives, en préparation pour leur départ au « Joint Readiness Training Center » (JRTC) à Fort Polk en janvier 2023.
LT NICOLAS A. ST-LAURENT Cmdt Pon 6, 3 R22eRL’exercice SPARTIATE INTÉGRÉ est la culmination d’une saison d’entraînement rigoureuse, qui fut mise à l’épreuve par certaines contraintes logistiques. En particulier la disponibilité de l’équipement STANO et de l’allocation de munition, en plus de défis apportés par l’arrivée de 115 réservistes. Ceci étant dit, les divers types d’entraînement, de l’insertion amphibie aux exercices de manœuvres de compa gnies, ont permis de maintenir un niveau de compétence élevé au sein du bataillon. Le rythme et la fréquence des entraîne ments ont permis le développement rapide de la cohésion au sein des pelotons et ont facilité l’arrivée des réservistes dans la for mation du 3 R22eR. L’arrivée des réservistes dans le bataillon a été un succès, ils se sont intégrés avec brio aux pelotons et le bataillon a appris de précieuses leçons sur leur intégration efficace.
Le 3 R22eR est maintenant prêt pour son départ en Louisiane. Le bataillon continue tout de même à travailler fort afin d’être prêt à représenter les FAC au plus haut standard aux États-Unis.
areas of the 2nd Canadian Division Support Base in Quebec City on Oct. 25, 2022.
During
Exercise SPARTIATE INTRÉGÉ is the culmination of a rigorous training season. Although logistical constraints (notably with Ammo and STANO equipment) and new formation challenges (through the arrival of 115 reservists) posed some difficulties to the conduct of training, we have been able to maximize readiness by conducting a wide range of exercises. These varied from amphibious insertions to company-level manoeuvres.
These exercises were critical in enabling the rapid development of cohesion, which allowed for good integration of the reservists. Though some lessons should be learned to more efficiently bring them into the fold, the consensus among the reservists is that they feel like integral members of the unit.
To conclude 3 R22eR is now ready to be sent to Louisiana, but our members are still working hard to maximize our readiness for JRTC.
Soldats, vétérans et employés civils se sont réunis devant le cénotaphe de la Base de soutien de la 2e Division du Canada Valcartier. Cette cérémonie, qui s'est tenue en avant-midi pour commémorer le jour du Souvenir, a vu la participation d'une garde d'honneur composée de 100 soldats émanant principalement du 5e Régiment d'artillerie légère du Canada. La parade des militaires s'est déroulée aux côtés d’élus du gouvernement fédéral et du monde municipal, de représentants d’établissements scolaires et de regroupements d’anciens combattants, toutes et tous venus déposer des couronnes de fleurs au pied du cénotaphe.
Soldiers, veterans and civilian employees gathered in front of the cenotaph at 2nd Canadian Division Support Base Valcartier. This ceremony, which was held in the morning to commemorate Remembrance Day, saw the participation of an honor guard made up of 100 soldiers mainly from the 5e Régiment d'artillerie légère du Canada. The military parade took place alongside elected officials from the federal government and the municipal world, representatives of schools and groups of veterans, all of whom came to lay wreaths at the foot of the cenotaph.
Dans le cadre de la Journée des vétérans autochtones au Canada du 8 novembre, signe de reconnaissance et de célébration des réalisations des militaires membres des Premières Nations, inuits et métis, l'ADSUM a participé à la parade militaire et à la cérémonie organisées par la nation Hurons-Wendat à Wendake, durant laquelle des militaires du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada étaient présents. L'occasion de se souvenir des soldats autochtones qui ont sacrifié leur vie pour la paix et la liberté.
omme chaque année, le 11 novembre, la cérémonie protocolaire s'est tenue devant la Croix du Sacrifice, située à l’entrée des Plaines d’Abraham et proche de la porte Saint-Louis. L’événement a rendu hommage aux hommes et aux femmes des Forces armées canadiennes (FAC) qui ont donné leur vie pour la liberté lors des guerres mondiales de 1914-1918 et de 1939-1945 et de la guerre de Corée de 1950-1953. Cette année, lors d'une cérémonie supplémentaire, ont été dévoilées des dates de la guerre de l’Afghanistan, où 27 militaires basés à Québec sont décédés. Des membres du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada ont pris part à cette cérémonie, ainsi que les hélicoptères du 430e Escadron tactique d'hélicoptères. De nombreux vétérans étaient également présents, dont Albert Morin, vétéran de la Seconde Guerre mondiale.
Autour du cénotaphe, les trois éléments des FAC sont représentés (Marine royale canadienne, Armée canadienne et Aviation royale canadienne), ainsi que la Gendarmerie royale du Canada. Juste au-dessus, trois hélicoptères Bell CH-146 Griffon appartenant au 430e Escadron tactique d'hélicoptères font un passage. Around the cenotaph, the three branches of the CAF are represented (Royal Canadian Navy, Canadian Army & Royal Canadian Air Force), as well as the Royal Canadian Mounted Police. Just above, three Bell CH-146 Griffon helicopters belonging to 430 Tactical Helicopter Squadron make a pass.
Like every year, on November 11, the ceremony was held in front of the Cross of Sacrifice, located at the entrance of the Plains of Abraham and close to the Saint-Louis Gate. The event paid tribute to the men and women of the Canadian Armed Forces (CAF) who gave their lives for freedom during the World Wars of 1914-1918 and 1939-1945 and the Korean War of 1950-1953. This year, in an additional ceremony, dates from the war in Afghanistan, where 27 Quebec City-based military personnel died, were unveiled. Members of 5 Canadian Mechanized Brigade Group took part in the ceremony, as well as helicopters from 430 Tactical Helicopter Squadron. Many veterans were also present, including Albert Morin, a veteran of the Second World War.
Richard Roger s’engage en 1978. Il n’a que 18 ans mais désire servir sous l’uniforme : il rejoint la réserve et le Régiment de la Chaudière, à Lévis. Mais en mars 1979, il s’enrôle : ça sera chose faite au R22eR. C’est le début d’une magnifique carrière de fantassin. Il sert au sein du 2e Bataillon à la Base Valcartier à trois reprises, mais également au sein du 1er Commando du Régiment aéroporté du Canada à Petawawa, puis avec le 1 R22eR en Allemagne.
Mais Valcartier reste pour Richard « ma mai son. Ma Base. Tout a commencé ici, alors tout doit y finir ». S’il reconnait avoir apprécié parti culièrement ses années sur la Base Valcartier, il reconnaît « qu’avec le temps, c’est difficile d’avoir toujours des amis militaires à Valcar tier qui ne soient pas retraités ! ».
En 1988, il décide de changer de métier et devient technicien en construction à Chilli wack, en Colombie-Britannique. Il est par la suite envoyé à Suffield et Cold Lake (Alberta), avant de revenir à Valcartier. Mais Richard est un homme de défi : en janvier 1997, il dé cide d’apprendre un nouveau métier ! Le voici « technicien en géomatique » au sein du service de cartographie militaire canadien : envoyé à Ottawa, c’est à lui que l’on doit le « premier ser vice de géomatique au sein d’une brigade » !
Fin 2005, Richard quitte la régulière pour joindre à temps plein la réserve avec la 4e Com pagnie du Renseignement, toujours dans les services de géomatique pour la Force opéra tionnelle interarmées (Est). Mais en 2010, il dé cide de se réengager et rejoint le 5e Régiment du génie de combat comme Chef géomatique pour la 2e Division.
Finalement, en février 2015, il retourne dans la réserve au sein du 35e Régiment du génie de combat. Durant sa riche carrière, Richard va être déployé à l’international à plusieurs reprises, et notamment à Chypre en 1981, en Bosnie en 1999 ou encore en Afghanistan en 2004 et 2010. Il a également été déployé lors de plusieurs opérations au Canada, notamment lors de la Crise du Verglas en 1998.
Nommé à plusieurs grades et fonctions depuis son retour dans la réserve, Richard dé cide en septembre 2020 de rejoindre le Sup port d’administrations et d’instructions de l’organisation des cadets, une organisation qu’il connait bien, étant lui-même ancien chef-cadet au milieu des années 1970. C’est pour lui une mission essentielle : « c’est très important d’être présent pour les jeunes. Il faut leur donner l’exemple, le bon exemple. Ce sont nos futurs dirigeants ». Et pourquoi pas les chefs militaires de demain ?
Né en France en 1942, Michel Bonnet s’engage le 23 février 1962, à l’âge de 20 ans, au Centre de recrutement N°3. Si sa carrière débute à Québec, il rejoint rapidement Shilo, au Manitoba, pour y suivre son cours d’artilleur, avant d’intégrer la batterie D du 2e Régiment, Royal Canadian Horse Artillery, à Winnipeg. C’est au sein du 2 RCHA qu’il part, « en février 1964, pour le Fort Prince of Wales à Deilinghofen en Allemagne ». Michel y restera jusqu’à sa mutation à la Base de Gagetown, au Nouveau Brunswick, en janvier 1967.
En juillet 1969, une nouvelle page s’écrit : Michel rejoint la Base Valcartier et le « 5e Régiment d'artillerie légère du Cana da (5 RALC). D’abord au sein de la batte rie X, puis de la batterie CS ». À l’époque, l’unité d’artillerie, francophone, manque de moyens humains qui parlent le français. Alors, en 1973, alors qu’il est sergent, Michel est interpellé par ses officiers supérieurs, qui l’encouragent à s’installer autour de la base et de la ville de Québec : « ils m’ont dit qu’on manquait de francophones à Val cartier. Alors j’ai écouté ! Je me suis installé sur place : j’ai acheté une maison avec ma femme et je ne suis pas repartit ! ».
Désormais fidèlement accroché à la Base Valcartier et sa région, Michel voit sa car rière évoluée rapidement : il est d’abord dé ployé à Chypre en 1977 avec des membres de sa batterie, rattachée pour l’occasion au 12e Régiment blindé du Canada. En mai 1978, nouvelle évolution : Michel intègre le 6e Régiment d'artillerie de campagne et
rédige l’année suivante « un lexique franco phone pour les forces canadiennes d’artil lerie » qui sera publié et distribué en 1982.
Désormais capitaine, il est de retour en septembre 1981 au 5 RALC comme Officier du Poste de Commandement Régimen taire, et ce durant 3 années. Après quelques années comme Officier d’État-Major 3 Log/ Adm, il est « nommé contrôleur des champs de tir aux opérations de la Base Valcartier en avril 1987 », poste qu’il occupe jusqu’en août 1988 : le Major Bonnet assume dès lors les fonctions de Directeur – Besoins en ressources terrestres au quartiers généraux de la Défense nationale.
En 1989, Michel est affecté au Centre de Recherches et Développement de Valcar tier (CRDV) comme Chef du groupe des es sais, Section métrologie de la division de l’armement, poste qu’il occupera jusqu’à son départ des Forces armées canadiennes le 31 juillet 1995. Il est alors muté à la Ré serve supplémentaire, le 1er août 1995. Mais reste, depuis, proche du CRDV avec plu sieurs contrats d’intervenant, portant sur plusieurs années.
Richard Roger enrolled in 1978. He was only 18 years old but wanted to serve in uniform: he joined the reserve and the Régiment de la Chaudière, in Lévis. But in March 1979, he enrolled: it will be done with the R22eR. It was the beginning of a magnificent career as an infantryman. He served with the 2nd Battalion at Base Valcartier on three occasions, but also with the 1st Commando of the Canadian Airborne Regiment in Petawawa, then with the 1 R22eR in Germany.
But Valcartier remains for Richard "my home. My base. Everything started here, so every thing must end here. While he admits that he particularly enjoyed his years at Valcartier, he recognizes that "as time goes by, it's hard to always have military friends at Valcartier who are not retired!
In 1988, he decided to change jobs and be came a construction technician in Chilliwack, British Columbia. He was then sent to Suffield and Cold Lake, Alberta, before returning to Valcartier. But Richard is a man of challenges: in January 1997, he decides to learn a new trade! He became a "geomatics technician" with the Canadian Military Mapping Service: sent to Ottawa, he was responsible for the "first geomatics service within a brigade"!
At the end of 2005, Richard left the regu lar force to join the reserves full time with the 4 Intelligence Company, still in geomatics services for the Joint Task Force East. But in 2010, he decided to transfer back to the Regu lar Force and joined 5 Combat Engineer Regi ment as Chief Geomatics for 2 Division.
Finally, in February 2015, he returned to the reserves with 35 Combat Engineer Regiment. During his rich career, Richard will be deployed internationally on several occasions, including Cyprus in 1981, Bosnia in 1999 and Afghanis tan in 2004 and 2010. He was also deployed on several operations in Canada, including the Ice Storm in 1998.
Appointed to several ranks and functions since his return to the reserves, Richard deci ded in September 2020 to join the Cadet Orga nization Administration and Training Support, an organization he knows well, being himself a former chief cadet in the mid-1970s. For him, it is an essential mission: "It is very important to be present for the young people. You have to set a good example for them. They are our future leaders. And why not the military lea ders of tomorrow?
Born in France in 1942, Michel Bonnet enlisted on February 23, 1962, at the age of 20, at Recruiting Center N°3. Although his career began in Quebec City, he quickly moved to Shilo, Manito ba, to take his gunnery course, before joining D Battery of the 2nd Regiment, Royal Canadian Horse Artillery, in Winnipeg. It was with 2 RCHA that he left, "in February 1964, for Fort Prince of Wales in Deilinghofen, Germany. Michel remained there until his transfer to Base Gagetown, New Brunswick, in January 1967.
In July 1969, a new page was written: Michel joined the Valcartier Base and the "5e Régiment d'artillerie légère du Canada (5 RALC). First with X Battery, then with CS Bat tery". At the time, the artillery unit, which was French-speaking, lacked francophone personnel. So, in 1973, while he was a ser geant, Michel was approached by his se nior officers, who encouraged him to sett le around the base and Quebec City: "They told me that there was a lack of Franco
phones at Valcartier. So I listened! I bought a house with my wife and and I haven't left!
Now faithfully attached to the Valcartier Base and its region, Michel's career evolved rapidly: he was first deployed to Cyprus in 1977 with members of his battery, attached for the occasion to the 12e Régiment blin dé du Canada. In May 1978, Michel joined the 6th Field Artillery Regiment and wrote the following year "a French language lexi con for the Canadian Artillery Forces" which was published and distributed in 1982.
Now a captain, he returned to the 5 RALC in September 1981 as a Regimental Com mand Post Officer for three years. After a few years as Staff Officer 3 Log/Adm, he was "appointed Range Controller for Valcartier Base Operations in April 1987", a position he held until August 1988 when Major Bon net assumed the duties of Director Land Re source Requirements at National Defence Headquarters.
In 1989, Michel was assigned to the De fence Research and Development Canada Valcartier as Chief of the Test Group, Metro logy Section of the Armaments Division, a position he held until his departure from the Canadian Armed Forces on July 31, 1995. He was then transferred to the Re serve on August 1, 1995. Since then, he has remained close to the Defence Research and Development Canada with several multi-year contracts.
Gilles Martin vient d’avoir ses 18 ans, en 1951, lorsqu’il décide de s’engager dans l’armée canadienne. Il part directement à la Base Valcartier par train, via Québec. Il se souvient même avoir été « amené au camp par des militaires de la Citadelle, le 14 octobre 1951 » ! Il rejoint le 1er Bataillon, Royal 22e Régiment.
Après sa formation militaire et un cours pa rachutiste qu’il valide au Manitoba en février 1952, c’est l’heure du départ, à l’automne sui vant : « on est parti pour la Corée via Vancou ver et le Japon. On a pris le bus, le train et l’avion ! », se souvient le vétéran, malgré les années qui passent.
Aujourd’hui encore, il se rappelle de ce qu’il a pu ressentir à son arrivée en Corée : « ce n’était pas facile d’être là-bas. Mentalement, c’était très dur. D’être loin de chez nous ». Il passera d’ailleurs un moment important de sa vie là-bas : « j’ai fêté mon 20e anniversaire en Corée, dans un bunker ! ».
La vie au quotidien est « un mélange de com bats et de repos : nous vivions dans des trous, dans la terre, sans sac de couchage, qui sont trop longs à retirer en cas d’attaque. Alors on avait une couverture […] Mais il faisait très froid. Il n’était pas rare que la température descende sous les 20 degrés, qu’on soit en patrouille, dans la tente ou dans les tran chées ». Mais Gilles parle aussi « des pluies tor rentielles, qui font de la boue, partout ».
Les corps sont éprouvés. Le mental aussi. Et la promiscuité avec les civils marque aussi : il explique les images qui le hantent encore, celles d’enfants, certains marchant à peine debout, qui sont le long des clôtures du camp. Ils attendent les restes de nourriture de la troupe : « ce que nous ne mangions pas dans nos repas, ils se battaient pour l’avoir, même dans les ordures ».
Si le conflit prend fin en juillet 1953. Gilles et son unité restent en Corée jusqu'en novem bre, pour des missions de surveillance. Il ren tre, après plus d’un an en Corée, au Québec, le 22 décembre 1953, puis à Bonaventure, en Gaspésie, chez lui. Mais le retour va être difficile : « personne ne nous attendait … nous n’avons pas eu d’accueil … je suis juste … arrivé … ».
À son retour à Valcartier, Gilles va au bout de son engagement de 3 ans et à l’été 1954, il est instructeur parachutiste. Par la suite, il désire rejoindre l’Aviation royale du Canada : il est envoyé à St-Hubert comme technicien en élément de sécurité et finalement, après presque 3 ans supplémentaires, il quitte dé finitivement les Forces Armées canadiennes et retourne à la vie civile. Il explique ce choix par le fait que les unités canadiennes sont alors envoyées par roulement en Allemagne, dans le cadre de la Guerre froide. Mais que lui préfère rester auprès de son épouse et ses enfants. Il devient policier à Sept-Îles.
Gilles Martin had just turned 18 in 1951 when he decided to join the Canadian Army. He went directly to the Base Valcartier by train, via Quebec City. He even remembers being "brought to camp by soldiers from the Citadel on October 14, 1951"! He joined the 1st Battalion, Royal 22e Régiment.
After his military training and a parachute course that he completed in Manitoba in Fe bruary 1952, it was time to leave the following fall: "We left for Korea via Vancouver and Ja pan. We took the bus, the train and the plane," recalls the veteran, despite the passing years. Even today, he remembers how he felt when he arrived in Korea: "It was not easy to be there. Mentally, it was very hard. To be away from home. He spent an important moment of his life there: "I celebrated my 20th birthday in Korea, in a bunker!
Daily life was "a mixture of combat and rest: we lived in holes, in the ground, without slee ping bags, which take too long to remove in case of an attack. So we had a blanket [...] But it was very cold. It was not unusual for the temperature to drop below 20 degrees, whether we were on patrol, in the tent or in the trenches. But Gilles also talks about "the tor rential rains, which made mud everywhere".
The bodies are tested. The mind too. And the promiscuity with the civilians also marks: he explains the images that still haunt him, those of children, some of them barely walk ing upright, who are along the fences of the camp. They are waiting for the left overs of food from the troops: "what we did not eat in our meals, they fought for it, even in the garbage".
The conflict ended in July 1953. Gilles and his unit stayed in Korea until November, for surveillance missions. After more than a year in Korea, he returned to Quebec on December 22, 1953, and then to Bonaventure, in the Gas pé Peninsula, where he was at home. But the return was going to be difficult: "no one was waiting for us ... we didn't get a welcome ... I just ... arrived ...".
Upon his return to Valcartier, Gilles comple ted his 3-year commitment and in the summer of 1954, he became a parachute instructor. Afterwards, he wanted to join the Royal Ca nadian Air Force: he was sent to St-Hubert as a security technician and finally, after almost 3 more years, he left the Canadian Armed Forces and returned to civilian life. He explains this choice by the fact that the Canadian units were then sent by rotation to Germany, within the framework of the Cold War. But he prefer red to stay with his wife and children. He be came a police officer in Sept-Îles.
Pourtant, la guerre ne le quittera plus : « jamais je ne pourrais oublier la Corée. Ja mais […] J’y suis retourné à deux reprises, en 2011 et 2016 ». Et le pays est reconnaissant aux anciens combattants, notamment les Ca nadiens : « quand j’ai été en Corée du Sud, j’ai été impressionné par les remerciements des Sud-Coréens. Ils nous ont invités sur place, et ils ont tout réglé » par le biais d’une asso ciation spécialisée.
Pourtant, la mémoire de cette guerre dispa rait, petit à petit. Si en 2013, 16 vétérans ont été recensés comme récipiendaire de la mé daille d'ambassadeur de paix, Gilles estime qu’en 2022, « nous ne sommes plus que 3 ». Alors l’ancien du Royal 22e Régiment se bat, chaque jour, pour retracer le parcours d’an ciens combattants de Corée encore en vie, en Gaspésie, au Québec et au-delà. Pour ne jamais oublier.
Photo prise à Valcartier au retour de Corée. Photo taken in Valcartier after returning from Korea
Photo prise en Corée. Photo taken in Korea.
However, the war would never leave him: "I could never forget Korea. Never [...] I went back twice, in 2011 and 2016. And the country is grateful to the veterans, especially the Cana dians: "When I went to South Korea, I was im pressed by the thanks of the South Koreans. They invited us there, and they took care of everything" through a specialized association.
However, the memory of this war is disap pearing, little by little. If in 2013, 16 veterans were listed as recipients of the Ambassador for Peace Medal, Gilles estimates that in 2022, "there will only be 3 of us left. So the former member of the Royal 22e Régiment fights, every day, to retrace the steps of the Korean veterans still alive, in Gaspésie, in Quebec and beyond. To never forget.
Du 12 septembre au 5 octobre 2022, le 12e Régiment blindé du Canada (12 RBC) a participé à l'exercice SABRE AUCLAIR 22 (SA 22) à la Base de soutien de la 5e Division du Canada – Gagetown au Nouveau Brunswick.
ChefLe 12 RBC a mené l'EX SA 22 dans le but d'accroître les compétences individuelles des soldats ainsi que les compétences collectives jusqu'au niveau d'escadron dans un contexte régimentaire. Les circonstances géopolitiques actuelles ne font que confirmer l’importance cruciale pour le Régiment de se concentrer sur les principes de base du Corps blindé royal ca nadien, principes qui demeurent les mêmes dans l’ensemble du spectre des opérations, c’est-à-dire : se déplacer, tirer et communiquer.
Étant une compétence fondamentale du Corps blindé, le Régiment s'est fortement concentré sur le tir au niveau d’équipage et au niveau des troupes via une variété de champs de tir montés pendant l'exercice. Les membres du Régiment ont eu l'occasion de tirer avec les armes légères ainsi que sur le système d'arme principal du Coyote, du véhicule blindé léger 6.0 (VBL 6.0) et du Véhicule blindé tactique de patrouille (VBTP). Les troupes des escadrons A et D ont également été validés sur leur capaci té à engager une multitude de cibles, qu’elles soient statiques ou en mouvement. La coor dination et la communication ont été forte
ment soulignées, permettant aux troupes de gérer efficacement des situations tactiques complexes.
Puisqu’un des plus grands atouts du Corps blindé sur le champ de bataille est sa mobili té et sa rapidité, l'efficacité des mouvements
From
12 RBC conducted EX SA 22 with the aim of increasing individual soldier skills as well as collective skills up to the squadron level in a regimental environment.
litical circumstances only confirm the critical importance for the Regiment to focus on the core principles of the Royal Canadian Armou red Corps, principles that remain the same across the spectrum of operations: move, shoot and communicate.
As a core competency of the Armoured Corps, the Regiment focused heavily on fi ring at the crew and troop levels via a variety of mounted ranges during the exercise. Re giment members had the opportunity to fire small arms as well as the main weapon sys tem of the Coyote, Light Armoured Vehicle 6.0
a été la pierre angulaire de l'entraînement lors de l'EX SA 22. Les membres du Régiment ont eu plusieurs occasions de pratiquer diverses formes de mouvements tactiques au cours de l'exercice. De la pratique des mouvements in dividuels aux prises de position, en passant
par les mouvements plus complexes au niveau d'escadron (comme les attaques dans la fou lée et les contre-mouvements), le Régiment a su améliorer sa capacité à placer efficacement ses ressources afin d’influencer efficacement le cours des opérations.
En raison de la vitesse à laquelle les opéra tions blindées sont menées, une communica tion efficace est primordiale pour assurer le succès de la mission et constitue la force mo trice qui permet le déploiement des autres avantages du blindé. Au cours de l'EX SA 22, les membres du Régiment ont eu amplement l'occasion de pratiquer leurs procédures. Les membres ont été mis au défi dans diverses si tuations afin d'affiner leur capacité à trans mettre rapidement et avec précision des infor mations essentielles au succès de la mission. Les membres ont également exploré leurs li mites lors du défi de résilience Rothenburg. Ce défi leur a permis de communiquer et de travailler efficacement dans un environne ment de petites équipes à travers une variété de scénarios (comme les premiers soins, une situation chimique, biologique, radiologique et nucléaire (CBRN) et la navigation) qui ont permis d'améliorer la communication et le travail d'équipe. Grâce aux nombreuses leçons apprises au cours de l'exercice, le Régiment est mieux préparé pour les exercices futurs, ayant créé une base solide pour le reste de l’année BÂTIR.
(LAV 6) and Tactical Armoured Patrol Vehicle (TAPV). Troops in A and D Squadrons were also validated on their ability to engage a multi tude of targets, both static and moving. Coor dination and communication were strongly emphasized, allowing the troops to effectively manage complex tactical situations.
Since one of the Armored Corps' greatest assets on the battlefield is its mobility and speed, movement efficiency was the corner stone of training during EX SA 22. Regiment members had several opportunities to prac tise various forms of tactical movement du ring the exercise. From practising individual movements, to position taking, to more com plex movements at the squadron level (such as stride attacks and countermoves), the Regiment was able to improve its ability to effectively place its resources to effectively influence the course of operations.
Because of the speed at which armoured operations are conducted, effective commu nication is paramount to mission success and
is the driving force behind the deployment of other armour advantages. During EX SA 22, Regiment members had ample opportunity to practise their procedures. Members were challenged in a variety of situations to hone their ability to quickly and accurately convey in formation critical to mission success. Members also explored their limits during the Rothen burg Resilience Challenge. This challenge allowed them to communicate and work effec tively in a small team environment through a variety of scenarios (such as first aid, a chemical, biological, radiological, and nuclear (CBRN) si tuation, and navigation) that enhanced com munication and teamwork. With the many lessons learned during the exercise, the Regi ment is better prepared for future exercises, having created a solid foundation for the rest of the BÂTIR year.
ADSUM!
Entre les 17 et 21 octobre dernier, la 5e Ambulance de campagne (5 Amb C) a mené l’Exercice STARLIGHT CHAOS, un ensemble d’exercices de confirmation de niveau 3 & 4, qui visait à tester les capacités opérationnelles de l’unité, à la participation de l’unité médicale à l’exercice conjoint MAPLE RESOLVE du printemps prochain.
Pendant 5 jours, la 5 Amb C s’est installée au Camp Vimy, sur la Base Valcartier. Ce sont près de 130 militaires qui ont été mobilisés, avec un déploiement de 33 véhicules et d’im portantes ressources en matériel. Le but de l’exercice est alors d’établir les processus d'évacuation sanitaire d’une ligne de front fic tive vers l’arrière. Les exercices se déroulent au soutien de deux groupements tactiques : dif férents scénarios sont testés, durant lesquels les militaires et le matériel sont éprouvés.
Selon le capitaine Matthieu Vanasse, officier des opérations, il s’agit de mettre en évidence la montée en puissance de la 5 Amb C, après deux années d’interruption de ce type d’exer
cice global, la faute à la pandémie. Même si l’entraînement a continué en parallèle de cette période délicate, l'exercice permet de valider les progrès, tout en accentuant les relations avec d’autres unités (notamment le 430e Escadron tactique d'hélicoptères et le 5e Bataillon des services).
La majore Beaucage rappelle qu’une grande variété de matériel est déployée pour l’exer cice : postes sanitaires d’unités, poste sanitaire de brigade, ambulances, pelotons de service, transmissions, opérations. Et que STARLIGHT CHAOS permet de mettre en évidence ce qui fonctionne et les points à s'ameliorer. au sein de l’unité médicale. Au rang des réussites, le poste sanitaire de brigade, qui, avec ses 25 militaires, a su faire face à un afflux important de blessés simulés, pour une évacuation sanitaire optimale. De manière générale, l’officier était satisfait : « certains manquements, moins nombreux que prévu, étaient attendus. Mais nous avons vu une grande énergie, un réel en thousiasme et la volonté des militaires d'être présents ».
Between October 17 and 21, the 5 Field Ambulance (5 Fd Amb) conducted Exercise STARLIGHT CHAOS, a series of level 3 & 4 confirmation exercises, which aimed to test the unit's operational capabilities, in rehearsal for the medical unit's participation in the joint exercise MAPLE RESOLVE next spring.
For 5 days, the 5 Fd Amb was based at Camp Vimy, on the Base Valcartier. Nearly 130 sol diers were mobilized, with a deployment of 33 vehicles and significant equipment and re sources. The goal of the exercise is to establish the medical evacuation processes from a ficti tious front line to the rear. The exercises are conducted in support of two battle groups: different scenarios are tested, during which soldiers and equipment are put to the test.
According to Captain Matthieu Vanasse, Operations Officer, the purpose of the exer cise is to demonstrate 5 Fd Ambs readiness level after a two year hiatus from exercises due
to the pandemic. Although training has conti nued in parallel to this delicate period, the exercise allows for the validation of progress, while accentuating relationships with other units (notably 430 Tactical Helicopter Squa dron and the 5 Service Battalion).
Majore Beaucage said a wide variety of equipment were deployed for the exercise: unit medical stations, brigade medical sta tions, ambulances, service platoons, signals, operations. STARLIGHT CHAOS provides an opportunity to highlight what works and what needs to be improved within the medical unit. Among the successes, the brigade medical station, which, with its 25 soldiers, was able to cope with a large influx of simulated ca sualties, for an optimal medical evacuation. In general, the officer was satisfied: "Some shortcomings, less than expected, were expected. But we saw a great energy, a real enthusiasm and the will of the soldiers to be present".
Dans le cadre de son cycle d’entraînement, le 5e Bataillon des services (5 Bon Svc) a conduit l’exercice INTENDANT TACTIQUE 2022 (EX IT 22) du 17 au 20 octobre 2022 dans les champs de tir et secteurs d’entraînement de la Base Valcartier. L’EX IT 22 a débuté par un mouvement routier de bataillon d’environ 110 kilomètres dans la région de Québec, suivi par l’établissement d’une zone de soutien de brigade (ZSB) à partir de laquelle les membres du bataillon ont effectué des opérations simulées de maintien en puis sance des unités du 5e Groupe brigade mécanisé du Canada (5 GBMC).
CAPITAINE A. GIGUÈRE ET LIEUTENANT G. NORMAND Cie Tpt, 5 Bon SvcLe 5 Bon Svc comprend trois compagnies fonctionnelles : une compagnie de transport, une compagnie d’approvisionnement et une compagnie de maintenance. Ces trois compa gnies offrent un support de 2e ligne aux uni tés du 5 GBMC. En exercice, les compagnies de transport et d’approvisionnement sont com binées pour former une seule compagnie Ap pro/Transport. Comme les autres unités du 5 GBMC, le 5 Bon Svc comprend aussi une com
pagnie de services qui offre le soutien de 1re ligne à l’unité.
Le 5 Bon Svc exécute plusieurs opérations différentes : réception, préparation, arrimage et livraison d’équipements, transport de ma tériel et personnel, récupération et réparation d’équipements et coordination des éléments de la ZSB.
Lors de l’exercice, chaque compagnie a su mettre en pratique sa spécialité. D’une part, la compagnie d’approvisionnement et trans port a pratiqué à plusieurs reprises l’exécu tion de différents types de points de livraison comme des points de livraison courants et des points de livraisons centralisés qui impliquent la coordination avec plusieurs unités simultanément.
Les membres de la compagnie de mainte nance ont pratiqué l’exécution de plusieurs demandes de réparation et récupération. Ils ont aussi pratiqué l’établissement de points de rassemblement d’équipement et ont exécuté la récupération complexe d’un véhicule.
Finalement, les membres de la compagnie de service du 5 Bon Svc se sont entrainés à répondre à plusieurs demandes de support réel comme la production de repas frais à par tir de cuisines de campagne et la livraison de produits de classe 3 (pétrole / huiles / lubri
fiant), tout en coordonnant la sécurité de la zone de soutien de brigade. Lors du redéploie ment, la compagnie de service a déployé un détachement de ravitaillement mobile (DRM) afin de s’assurer que les véhicules du 5 Bon Svc soient ravitaillés et prêts pour les opéra tions subséquentes.
As part of its training cycle, 5 Service Battalion (5 Svc Bn) conducted Exercise INTENDANT TACTIQUE 2022 (EX IT 22) from 17 to 20 October 2022 in the firing ranges and training areas of Base Valcar tier. EX IT 22 began with a battalion road movement of approximately 110 kilometres in the Quebec City area, followed by the establishment of a Brigade Support Area (BSA) from which the battalion members conducted simulated sustain ment operations with units of 5 Canadian Mechanized Brigade Group (5 CMBG).
5 Svc Bn has three functional companies: a transport company, a supply company and a maintenance company. These three compa nies provide 2nd line support to 5 CMBG units. On exercise, the Transport and Supply Com panies are combined to form a single Supply/ Transport Company. Like other 5 CMBG units, 5 Svc Bn also includes a service company that provides 1st line support to the unit.
5 Svc Bn performs several different opera tions: receiving, preparing, stowing and deli vering equipment, transporting material and personnel, recovering and repairing equip ment, and coordinating elements of the SBA.
During the exercise, each company was able to put its specialty into practise. On the
En conclusion, l’exercice INTENDANT TAC TIQUE fut un succès à tous les niveaux. Tous les membres du Bataillon participant à l’exer cice ont pu perfectionner leurs habilités de métier, le maniement d’armes et développer leur esprit guerrier. Les membres du 5 Bon Svc en ressortent gratifiés.
one hand, the supply and transport company practiced several times the execution of diffe rent types of delivery points such as rou tine delivery points and centralized delivery points that involve coordination with several units simultaneously.
The maintenance company members prac ticed executing several repair and recovery re quests. They also practised setting up equip ment staging points and performed complex vehicle recovery.
Finally, members of the 5 Svc Bn practised responding to several real world support re quests such as the production of fresh meals from field kitchens and the delivery of Class 3 products (petroleum/oil/lubricant), while coordinating the security of the brigade sup port area. Upon redeployment, the service company deployed a mobile refuelling de tachment (MRD) to ensure that 5 Svc Bn vehicles were refuelled and ready for subsequent operations.
In conclusion, Exercise INTENDANT TACTIQUE was a success on all levels. All members of the Battalion participating in the exercise were able to perfect their trade skills, weapons handling and develop their warrior spirit. The members of the 5 Svc Bn came out of it rewarded.
Des membres du 2e Bataillon, Royal 22e Régiment ont récemment participé à l’exer cice CASTOR MÉCANISÉ. Cet exercice consistait en champ de tir réaliste et stimulant lors duquel les compétences tactiques du peloton et de son leadership ont été validées. Les membres ont pu mettre en valeur leurs compétences militaires et leurs capacités à planifier et à exécuter des attaques délibérées de jour et de nuit, dans un contexte de peloton.
Members of 2nd Battalion, Royal 22e Régiment recently participated in Exercise CASTOR MÉCANISÉ. This exercise consisted of a realistic and challenging firing range where the tactical skills of the platoon and its leadership were validated. Members were able to showcase their military skills and their ability to plan and execute deliberate attacks day and night, in a platoon setting.
À la fin d'octobre, des membres du peloton Pathfinder du 3e Bataillon, Royal 22e Ré giment ont participé à un entraînement au champ de tir Austère dans les secteurs d'entraînement de la base de soutien de la 2e Division du Canada, Valcartier. Lors de cet entraînement, ils ont pu mettre en pratique les techniques de tir tactique et de tir en mouvement avec la carabine légère C8A3.
At the end of October, members of the Pathfinder Platoon from the 3rd Battalion, Royal 22 e Régiment participated in training at the Austère Range in the training areas of the 2nd Canadian Division Support Base, Valcartier. During this training, they were able to practice tactical shooting and firing on the move with the C8A3 carbine rifle.
Après plus de deux années de réparations et de modernisation, la frégate NCSM St-John's de la Marine royale canadienne vient de quitter le chantier naval Davie de Lévis. Une étape importante dans la prolongation de vie de ces navires de guerre. L’Adsum s’est rendu sur place la veille du départ de la frégate pour son port d’attache, Halifax.
Lancée en 1996, la NCSM St-John’s appar tient à la classe Halifax et dépend de la Force Maritime Atlantique, comme 6 autres frégates du même type. Basé au port d'Halifax, en Nou velle Écosse, le navire a été envoyé au Chan tier naval Davie afin de subir d’importants tra vaux de réparations et de modernisation. La frégate, qui a été déployée sur les côtés cana diennes et dans de nombreuses opérations international (notamment dans le golfe Persique et arabique), a en effet besoin d’une impor tante remise à niveau structurelle.
Depuis juillet 2020, le navire est entré en cale sèche, en face de la ville de Québec. Un bureau de la DAQ (Directorat de l’Assurance Qualité) le RAQDN (Région Assurance Qualité de la Défense Nationale) Lévis composés de fonctionnaires fédéraux résident permanant ainsi qu’un détachement de la Marine Royale y sont installés depuis l’été 2020. Ce dernier est composé d’une dizaine de militaires, dont la Lieutenant de vaisseau Alanna Foscarini, officier diplômée en génie mécanique et origi naire de Toronto.
Cette dernière rappelle que chaque frégate devra passer en cale sèche tous les 5 ans pour une période de maintenance et de répara tions, appelée PCS (période en cale sèche). La période de cale sèche est nécessaire afin « d’accéder à la coque extérieure » selon l’officier Foscarini.
Chaque PCS a environ une centaine de spé cifications d’entretien préventive et correc tive, qui fait chacune près de 100 pages. Les employés du chantier ont effectué plusieurs milliers de réparation et de procédures d’en tretiens. De plus, ce sont 22 mise à jour tech niques qui ont été exécutées afin d'améliorer et/ou maintenir les performances du navire.
Au delà, les équipes du chantier Davie et les militaires ont mis en lumière 2200 réparations supplémentaires. Chacune a été discutée et va lidée avec Ottawa, en fonction du temps néces saire à la réparation et des fonds nécessaires.
La Lieutenant de vaisseau Alanna Foscari ni rappelle que « le travail est très important. Nous nous occupons des structures du bâti ment […] mais également des structures de l’armement et des moteurs », sans toucher ses systèmes spécifiques, qui seront revus à Halifax.
Les réparations, principalement liées à des travaux de soudure, sont « longues mais im portantes ». L’officier rappelle ainsi que « tout le navire est en acier ! ». Elle met en avant un travail qui peut prendre du retard en raison de la nature même de « certaines pièces, qui
La Marine Royale canadienne fait historiquement appel à deux chantiers navals au Canada : Halifax (pour la côte est) et Victoria (pour la côte ouest). Mais devant la production accrue de navires, (pro gramme AOPV, les navires de patrouille offshore de classe Harry DeWolf) et le besoin de prolonger la durée de vie des frégates de la classe Halifax (programme d'entretien de la classe Halifax, pour une durée de vie allant jusqu’en 2045), Ottawa a dû se tourner vers d’autres entreprises. Spécificité de ces réparations à Lévis : l’éloignement de la Base des Forces canadiennes Halifax ! Si l’habitude veut qu’un navire sortant de cale soit tirés par des remorqueurs, c’est impossible depuis Lévis, Halifax étant situé à plusieurs jours de mer. Il a donc été décidé de réactiver le navire, c’est à dire de redémarrer ses moteurs après plus de 2 ans sans qu’ils n’aient tourné. Une opération minutieuse et sensible, qui prend … plusieurs mois ! Il est ainsi nécessaire de vérifier chaque
système en amont du redémarrage. Dès lors, le NCSM St John’s peut rentrer seul à son port d’attache.
Pour le Lieutenant de vaisseau Alanna Foscarini : « [beaucoup de] personne ne pensait pas que c’était possible. Que nous allions réussir à tout faire et le réactiver […] Un contrat pour un remorquage entre Lévis et Halifax a même été envisagé, mais finalement abandonné […] Aujourd’hui, la frégate est totalement sécurisée et sécuritaire ». Une belle réussite à mettre au crédit des équipes du chantier et du détachement de la Marine Royale.
Si le chantier Davie, plus grand construc teur naval du Canada, compte près de 1000 employés,ils n’ont jamais été plus de 300 à travailler sur le bateau en même temps. Pour autant, l'engagement a été impressionnant : selon l’officier Foscarini, « ce sont près de 600 travailleurs civils qui sont venus travailler sur la frégate » depuis son arrivée en 2020.
n’ont pas été conçues et prévues pour être ré parées. Elles devaient tenir la durée de vie ini tiale du navire » d’environ 25 ans. Alors il faut réparer des choses qui n’étaient pas prévues. Ainsi, l’une des missions les plus délicates liées à des pièces qui arrivent en fin de vie a été la réparation des systèmes d’échappement des turbines à gaz de la frégate, une action non prévue à l’origine mais qui a finalement été réussie avec brio sur la frégate.
À l’origine, dans leurs premières années, les frégates nécessitaient un temps de réparation court : 12 semaines maximum en cale sèche tous les 5 ans. Désormais, avec les réparations, la modernisation et l’attrition des structures, il faut compter plus de 24 mois, le reste étant réservé à la remise en route de la motorisa tion, complexe, du navire.
Même si la frégate NCSM St-John’s a finale ment rejoint Halifax à l’issue de sa période de réparation, les équipes n’ont pas le temps de souffler : le contrat passé avec le Gouverne ment canadien porte sur deux frégates sup plémentaires. La NCSM Toronto est arrivée en mai 2022. Par la suite, le NCSM Fredericton viendra à son tour au Québec, avec une fin de chantier prévue pour 2025 ou 2026 ! Si tout se déroule parfaitement dans l’exécution du contrat initial et que le gouvernement est sa tisfait des performances du chantier naval Da vie, le plan prévoit de continuer des périodes de cales sèches à Lévis pendant que la Classe Halifax sera opérationnelle.
Parce que nous nous souvenons. Gratitude et respect, aujourd’hui et pour toujours.
After more than two years of repairs and modernization, the Royal Canadian Navy frigate HMCS St-John's has just left the Davie shipyard in Levis. This is an important step in the life extension of these warships. The Adsum visited the shipyard the day before the frigate left for its home port of Halifax.
Launched in 1996, HMCS St-John's is a Hali fax-class frigate from Maritime Force Atlantic, along with six other frigates. Based in Halifax, Nova Scotia, the ship was sent to Davie Shipy ard for extensive repairs and upgrades. The fri gate, which has been deployed in Canadian wa ters and in numerous international operations (including in the Persian and Arabian Gulf), is indeed in need of a major structural upgrade.
The ship entered dry dock in July 2020, op posite Quebec City. An office of the DQA (Direc tor of Quality Assurance) the NDQAR (Natio nal Defence Quality Assurance Region) Lévis composed of permanent resident federal civil servants as well as a detachment of the Royal Canadian Navy has been installed there since the summer of 2020. The detachment is com posed of a dozen military personnel, inclu ding Lieutenant (Navy) Alanna Foscarini, an officer with a degree in mechanical enginee ring and originally from Toronto.
She reminds us that every frigate must go through a dry dock every five years for a pe riod of maintenance and repairs, called DWP (Docking Work Period). The dry docking period is necessary to "access the outer hull" accor ding to Lt(N) Foscarini.
The Royal Canadian Navy has histori cally used two shipyards in Canada: Halifax (for the east coast) and Victoria (for the west coast). But with the increa sed production of ships (AOPV program, Harry DeWolf class offshore patrol vessels) and the need to extend the life of the Halifax class frigates (Halifax class maintenance program, with a life span until 2045), Ottawa had to turn to other companies.
The specificity of these repairs in Lévis: the distance from Canadian Forces Base Halifax! While it is customary for a ship coming out of its hold to be pulled by tugs, this is impossible from Lévis, as Halifax is located several days away. It was therefore decided to reactivate the ship, i.e. to restart its engines after more than 2 years without running them. A meticulous and sensitive ope ration, which takes ... several months! It is therefore necessary to check each system before restarting. From then on, HMCS St-John's can return to her home port alone.
For Lieutenant (Navy) Alanna Foscarini: "[Many] people didn't think it was possible. That we would be able to do everything and reactivate it [...] A contract for a tow between Levis and Halifax was even considered, but finally abandoned [...] Today, the frigate is completely safe and secure. A great success to the credit of the shipyard teams and the Royal Navy detachment. Although the Davie shipyard, Canada's largest shipbuilder, has nearly 1,000 employees, there were never more than 300 working on the ship at any one time. However, turnover has been impressive: according to Foscarini, "nearly 600 civilian workers have come to work on the frigate" since its arrival in 2020.
Each DWP has about 100 preventive and corrective maintenance specifications, each of which is nearly 100 pages long. The yard's employees have performed several thousand repairs and maintenance procedures. In addi tion, 22 technical updates have been perfor med to improve and/or maintain the perfor mance of the vessel. Davie shipyard teams and the military also identified 2200 additional re pairs. Each repair was discussed and validated with Ottawa, based on the time and funds re quired to complete the repair.
Lieutenant (Navy) Alanna Foscarini recalls that "the work is very important. We are dea ling with the structures of the ship [...] but also with the structures of the armament and the engines", without touching its specific systems, which will be reviewed in Halifax.
The repairs, mainly related to welding, are "long but important". The officer reminds us that "the whole ship is made of steel". She points out that the work can be delayed due to the nature of "some parts, which were not designed and intended to be repaired. They were supposed to last the original life of the ship" of about 25 years. So you have to fix things that weren't intended. For example, one of the most challenging missions related
to parts reaching end-of-life was repairing the frigate's gas turbine exhaust systems, an action that was not originally planned but was ulti mately successful on the frigate.
Originally, in their early years, the frigates required a short repair time: 12 weeks maxi mum in dry dock every 5 years. Now, with re pairs, modernization and structural attrition, it takes more than 24 months, with the remain der reserved for restarting the ship's complex motorization.
Although the frigate HMCS St. John's finally returned to Halifax after her repair period, the crews have no time to rest: the contract with the Canadian government calls for two more frigates. HMCS Toronto arrived in May 2022. HMCS Fredericton will then come to Quebec, with completion scheduled for 2025 or 2026!
If all goes well in the execution of the initial contract and the government is satisfied with the performance of the Davie shipyard, the plan is to continue dry docking in Levis while the Halifax Class is operational.
Le caporal Alexandre Emond est âgé de 33 ans. Il a déjà passé 15 ans au service des FAC, depuis son entrée dans l’armée en 2008. Ce père de 4 enfants appartient à la Compagnie B du 3e Bataillon depuis 2012. Comment arrive-t-on au 3e Bataillon ? Après son cours « à St Jean en 2008 », il arrive au « 1er Bataillon du Royal 22e Régiment en 2009, et débute la préparation pour partir en Afghanistan ». Il sera déployé en 2010 « pour 8 mois et demi ». C’est à son retour qu’il va rejoindre le 3e Bataillon. Avec cette unité, outre les « cours jungle, para et autre », il part en 2019 « en Ukraine pour l’entraîne ment des forces nationales ».
Quelle place occupe l’entraînement ? Elle est centrale : « ce que je préfère ici, c’est la liberté d’entraînement. Pouvoir faire de l’exercice quand je veux. Et être en équipe ». Un fort esprit de compétition, qu’il partage
avec les autres membres de son unité au sein de ce qu’il appelle « l’esprit de camaraderie ». Et demain, toujours le 3e Bataillon ?
« Je veux continuer dans les FAC […] je veux devenir sergent et commander ma propre section ». S’il reconnait vouloir participer à des missions hors Canada, le caporal Emond apprécie également « entraîner les nouveaux, donner et partager son expérience ». Une expérience riche de 15 années, et qui cumule des spécialisations en mitrailleuse lourde ou encore en missile antichar filoguidé.
Corporal Alexandre Emond is 33 years old. He has already spent 15 years serving in the CAF, since he joined the army in 2008. This father of 4 children has belonged to B Company, 3rd Battalion since 2012.
After course "in St Jean in 2008", he arrives at the "1st Battalion of the Royal 22e Régiment in 2009, and begins the preparation to go to Afghanistan". He will be deployed in 2010 "for 8 months and a half". Upon his return, he will be transferred to the 3rd Battalion. With this unit, in addition to the "jungle, para and other courses", he leaves in 2019 "to Ukraine for the training of national forces".
What role does training play?
It is central: "What I prefer here is the freedom of training. Being able to exercise whenever I want. And to be in a team". A strong competitive spirit, which he shares with the other members of his unit in what he calls "the spirit of camaraderie.
And tomorrow, still the 3rd Battalion?
"I want to continue in the CAF...I want to become a sergeant and command my own section. While he admits that he wants to participate in missions outside of Canada, Corporal Emond also enjoys "training new people, giving and sharing his experience. A rich experience of 15 years, and which accumulates specializations in .50 calibre heavy machine gun or wire-guided anti-tank missiles.
Le 3e Bataillon, Royal 22e Régiment (3 R22eR) est un bataillon d’infanterie légère capable d’opérer en milieu complexe. Compétents et formés à très haut niveau, les militaires de cette unité possèdent un ensemble de capacités et compétence diverses, mais complé mentaires : aéroportées, amphibies ou de jungle. Ainsi, le 3e Bataillon peut opérer en zone urbaine, en région montagneuse, en conditions arctiques ou même en zone littorale.
Formé en décembre 1950, en pleine Guerre de Corée, le 3e Bataillon Royal 22e Régiment va combattre lors de ce conflit avant d’être déployé dans les années 1950 en Allemagne, puis à plusieurs reprises à Chypre sous man
dat de l’ONU, ainsi qu’au sein de la Force des Nations-Unies en ex-Yougoslavie en 1995 et en 2001. Il est également déployé à plusieurs reprises en Afghanistan, notamment en 2004 dans le cadre de l’Opération ATHENA.
Aujourd’hui, le 3e Bataillon maintient ses compétences uniques au travers de ses diffé rentes compagnies. Ainsi, la compagnie B par exemple, développe par exemple ses capaci tés aquatiques avec des exercices en piscine ou en suivant des stages intensifs d’aguerris sement en zone tropicale. La compagnie A est celle des parachutistes. Et lorsque nous visitons le bâtiment 366 du 3e Bataillon, l’Adsum tombe sur des membres de la Compa gnie C qui s’entraînent eux au combat urbain, devant une trentaine de leurs camarades qui assistent à la démonstration. L’objectif est d’évoluer ensemble lors d’une entrée dans une bâtisse tout en prenant possession des lieux. Un exercice récurrent, réalisé de manière constante, afin d’être toujours à l’affût en cas de déploiements.
Même si dans les faits, aucune journée ne ressemble à la précédente, les militaires du 3e Bataillon suivent une certaine routine qui débute le matin à 8 h par la parade et l’appel des troupes. S’en suivent, entre 9 h et 12 h, un entraînement physique puis un ensemble de classes et de cours (par exemple radio, com munications, mécaniques d’infanterie, etc.), qui va durer jusqu’à l’heure du dîner.
Après cette heure de repas, les militaires vont passer leur après-midi à l’entraînement physique et militaire, mais également dans des classes, aux maniements d’armes, etc. À noter que les entraînements au tir se font généralement avec des balles factices, à blanc (l’allocation en munition dépend des unités et besoins. Et l’entraînement à balle réelle nécessite un déplacement vers les secteurs d’entraînement de la Base Valcartier).
L’entraînement est essentiel : le manque de personnel de la Force régulière est une ré alité qui touche plusieurs unités sur la Base Valcartier. Selon un sous-officier du 3e Batail lon, près de 30 % des militaires de l’unité sont des réservistes, qui viennent pallier le manque de jeunes recrues. Pour autant, les réservistes apprennent vite et la différence avec les soldats de la Force régulière est vite effacée.
capable of operating in complex environ ments. Competent and trained to a very high level, the soldiers of this unit possess a diverse but complementary set of capa bilities and skills: airborne, amphibious or jungle. Thus, the 3rd Battalion can operate in urban areas, in mountainous regions, in arctic conditions or even in coastal areas.
Formed in December 1950, during the Korean War, the 3rd Battalion Royal 22e Ré giment fought in that conflict before being deployed in the 1950s to Germany, then on several occasions to Cyprus under a UN man
Marie-Josée est un rouage important du 3e Bataillon. Âgée de 50 ans, elle est admi nistratrice en ressources humaines pour l’unité. Au quotidien, elle s’occupe de la paie, de la bonne tenue des dossiers du personnel militaire, des promotions ou encore des conditions de service.
Comment avez-vous rejoint l’unité ?
« J’ai réalisé ma QMB [Qualification militaire de base] en 2016 à Saint-Jean. Puis j’ai été à Borden pour suivre mon cours de métier [Base des Forces canadiennes Borden, où se trouve plusieures des centre d'instruction des métiers de soutien]. J’ai finalement rejoint le 3e Bataillon en 2019 ». Elle y est restée depuis cette date, appréciant « le contact humain et le fait de pouvoir travailler en équipe au quotidien ».
Pourquoi l’armée ?
« Avant tout, pour être en forme et pouvoir s’entraîner régulièrement [rires]. Mais c’est également la fierté d’être militaire ». En effet, le personnel dédié à des tâches administrati ves n’échappe pas à l’exercice : chaque jour, toutes les femmes et tous les hommes du 3e Bataillon doivent s’entraîner ! De plus, la caporale-chef D’Anjou vient d’une famille de militaire : son fils et sa fille « appartiennent à l’Aviation royale du Canada et son basé à
Saviez-vous qu'à la différence du 1er et 2e Bataillons, qui sont des unités d'infanterie mécanisée, le 3e Bataillon est un bataillon d'infanterie légère ? Il ne possède donc pas de blindés de type VBL III pour le transport. L'unité doit donc se déplacer principalement à pied ou au travers de plateformes inter-armes, principalement fournies par le 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada.
Did you know that unlike the 1st and 2nd Battalions, which are mechanized infantry units, the 3rd Battalion is a light infantry battalion? It does not have LAV III armour for transport. The unit must therefore move mainly on foot or by means of joint platforms, mainly provided by the 5 Canadian Mechanized Brigade Group.
date, as well as to the United Nations Force in the former Yugoslavia in 1995 and 2001. It was also deployed several times in Afghanistan, notably in 2004 as part of Operation ATHENA. Today, the 3rd Battalion maintains its unique skills through its various companies. B Company, for example, develops its aquatic capa bilities through pool exercises and intensive training in tropical areas. Company A is the pa rachute company. And when we visit the 3rd Battalion's 366 building, the Adsum comes across members of C Company who are trai ning for urban combat, in front of about thir ty of their comrades who are watching the de monstration. The objective is to manoeuvre together during an entry into a building while
taking possession of the premises. A recur ring exercise, carried out in a constant way, in order to be always ready in case of deploy ments.
Even if in reality, no day is like the previous one, the soldiers of the 3rd Battalion follow a certain routine that begins in the morning at 8:00 a.m. with the parade and the call of the troops. This is followed, between 9 and 12 a.m., by physical training and then a series of classes and courses (e.g. radio, communi cations, infantry mechanics, etc.), which will last until lunchtime.
After lunch, the soldiers will spend their afternoon in physical and military training, but also in class, weapons handling, etc. Note that the shooting training is usually done with dummy bullets, blanks (the ammunition allocation depends on the units and needs. And live ammunition training requires a trip to the training areas of the Base Valcartier).
Training is essential: the lack of active per sonnel is a reality that affects many units on the Base Valcartier. According to a non-commis sioned officer from the 3rd Battalion, nearly 30 % of the unit's soldiers are reservists, who make up for the lack of young recruits. Howe ver, reservists learn quickly and the difference with Regular Force soldiers is quickly erased.
Militaire ou administratrice ?
« Je suis militaire avant d’être une administra trice RH ! ». Chaque matin, elle participe « à l’entraînement entre 8 h et 10 h. Puis entre 10 h et 15 h 30, je suis au bureau ». Pas de pause ou presque entre les deux : « je mange régulièrement devant mon ordinateur ! ». Il faut dire que selon ses collègues, la caporale-chef « ne compte pas ses heures », ni son investisse ment, débordant souvent le soir ! Son envie ? Partir « en dehors du Canada », pour découvrir autre chose. Elle se verrait bien « en Allemagne » par exemple, mais reste ouverte aux proposi tions des FAC.
Marie-Josée is an important part of the 3rd Battalion. At 50 years old, she is the human resources administrator for the unit. On a daily basis, she is in charge of the payroll, the proper maintenance of military personnel files, promotions and conditions of service.
"I completed my BMQ [Basic Military Qualifica tion] in 2016 in Saint-Jean. Then I went to Borden to take my trade course [Canadian Forces Base Borden, is home to many of the training centres for support occupations]. I finally joined the 3rd Battalion in 2019." She has remained there ever
since, enjoying "the human contact and being able to work as a team on a daily basis."
"First and foremost, to be in shape and be able to train regularly [laughs]. But it's also the pride of being military. Indeed, the person nel dedicated to administrative tasks do not escape the exercise: every day, all the women and men of the 3rd Battalion must train!
Moreover, Master Corporal D'Anjou comes from a military family: her son and daughter "belong to the Royal Canadian Air Force and are based in Bagotville," while her father "was also in the military. Only her spouse resists the commitment under the uniform!
"I'm a soldier before I'm an HR administrator! Every morning, she participates in "training between 8 and 10 a.m. Then between 10 a.m. and 3:30 p.m., I'm in the office". There is almost no break between the two: "I regularly eat in front of my computer! It must be said that according to her colleagues, the master corporal "does not count her hours", nor her investment, often overflowing in the evening! Her desire? To leave "outside of Canada", to discover something else. She could see herself "in Germany" for example, but remains open to offers from the CAF.
Le journal Adsum est une publication non officielle publiée avec la permission du commandant du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada. Les opinions et les points de vue exprimés dans ce journal ne sont pas nécessairement ceux du MDN, des FAC et des SBMFC/Personnel des FNP.
The Adsum is an unofficial publication published with the permission of the Commander of the 2nd Canadian Division Support Group. The opinions and views expressed in this newspaper are not necessarily those of DND, the CAF and CFPSA/NPF personnel.
TIRAGE | DISTRIBUTION : 3000 copies
ÉDITEUR | EDITOR
Colonel Serge Ménard, Commandant du GS 2 Div CA | 2 CDSG Commander
CONSEILLER MILITAIRE | MILITARY ADVISOR
Capitaine | Captain Philip Rochon, OAP | PAO
GESTIONNAIRE SERVICES INTÉGRÉS |
CORPORATE SERVICES MANAGER
Sarah Quimper
• 418 844-5000, #3437
• quimper.sarah2@sbmfc.com
RÉDACTEUR | REDACTOR
Jordan Proust
• 418 844-5000, #5672
• jordan.proust@forces.gc.ca
CONSEILLÈRE EN PUBLICITÉ |
ADVERTISING CONSULTANT
Isabelle Blouin
• 418 254-2448
• pubadsum@outlook.com
ADJOINTE ADMINISTRATIVE | ADMINISTRATIVE ASSISTANT
Lucille Savoie
• 418 844-5000, #3891
• lucille.savoie@forces.gc.ca
GRAPHISTE | GRAPHIC DESIGNER
Philippe Dionne-Raymond
• 418 844-5000, #6656
• journaladsum@outlook.com
Les communiqués et demandes de publication doivent être acheminés par courrier électronique à +adsum@forces.gc.ca. Soumettre les textes en format Word et les photos en jpg. / Press releases and publication requests must be sent by e mail to +adsum@forces.gc.ca. Submit texts in Word format and photos in jpg.
La rédaction se réserve le droit de rejeter ou de modifier tout matériel rédactionnel ou publicitaire. Les auteurs ne seront pas nécessairement avisés des modifications apportées à leurs textes. Le journal Adsum féminise les grades. Dans un souci d’inclusion et de respect de la diversité des genres, si vous ne voulez pas voir votre grade féminisé, veuillez communiquer avec la rédaction. Les articles publiés dans ce journal sont la propriété de l’Adsum et ne pourront être publiés, utilisés ou reproduits sans une autorisation. / The editorial staff reserves the right to reject or edit any editorial or advertising material. Authors will not necessarily be notified of changes to their submissions. Adsum newspaper is feminizing the ranks in an effort to be inclusive and respectful of gender diversity. I f you do not wish to have your rank feminized, please contact the editorial staff. The articles published in this newspaper are the property of Adsum and may not be published, used or reproduced without permission. ISSN 0705-0992
Journal Adsum, Base Valcartier, Bât. 500, bureau 206 / Bldg 500, suite 206 C.P. 1000, succ. Forces / PO Box. 1000, Stn. Forces Courcelette (QC) G0A 4Z0 Tél. : | Tel.: 418-844-5000,
Le 2 novembre dernier, la coopérative Convivio, propriétaire du IGA de Val-Bélair, dévoilait une initiative bienvenue : elle offre désormais quatre places de stationnement réservées aux vétérans des Forces armées canadiennes.
Mario Grenier, fondateur de Vétéran Héro Canada et à l’origine de ce projet, se félicite de cette avancée.
Les places réservées, qui ont été dévoilées devant une quarantaine de personnes, dont de nombreux vétérans, sont installées devant l’entrée du magasin d’alimentation et sont fa cilement repérables : elles sont identifiables
aux pancartes et au logo d’un coquelicot rouge sur un fond vert. L’emplacement est facile d’accès et permet de réduire la marche pour se rendre de l’auto au magasin. Il s’avère qu’il s’agit d’un réel besoin : les vétérans avancent en âge et peuvent avoir des difficultés à se déplacer.
Pour se garer sur ces places, les vétérans doivent obtenir au préalable la plaque d’im matriculation spécifique, qui est attribuée par la Société de l'assurance automobile du Qué bec. Il y a aujourd’hui environ 30 000 déten teurs de cette plaque au Québec, dont 6444 dans la Capitale-Nationale.
Le projet, porté par Mario Grenier, ne cesse de prendre de l’ampleur. Ce sont aujourd’hui 54 partenaires (villes, entreprises, commerces, etc.) qui ont installé des places réservées aux vétérans, pour un total de 180 places dans la province. Pour Mario Grenier, lui-même re traité des forces, l’objectif avoué est d’en avoir « partout dans la province ». Afin de venir en soutien aux retraités des FAC : « tout ce que l’on fait, c’est pour les vétérans. Rien que pour eux ».
Cet été, une initiative du même type avait été dévoilée par Trudel Corporation : 60 places réservées avaient été inaugurées à Fleur de Lys, à Place des Quatre-Bourgeois, aux Gale ries Charlesbourg, aux Promenades de Lévis, au Carrefour St-David et à Place Centre-Ville à Saint-Georges.
On November 2, the Convivio coopera tive, owner of the Val-Bélair IGA, unveiled a welcome initiative: it now offers four parking spaces reserved for Canadian Armed Forces veterans. Mario Grenier, founder of Vétéran Héro Canada and the originator of this project, is very pleased with this progress.
The reserved spaces, which were unveiled in front of about 40 people, including many ve terans, are installed in front of the entrance of the food store and are easily identifiable: they are identified by signs and the logo of a red
poppy on a green background. The location is easily accessible and reduces the amount of walking from the car to the store. It turns out that this is a real need: veterans are getting ol der and may have difficulty getting around.
In order to park in these spaces, veterans must first obtain a specific license plate, which is assigned by the Société de l'assurance auto mobile du Québec. Today, there are approxi mately 30,000 holders of this plate in Quebec, including 6444 in the Capitale-Nationale.
The project, led by Mario Grenier, continues to grow. Today, 54 partners (cities, compa
nies, businesses, etc.) have installed reserved spaces for veterans, for a total of 180 spaces in the province. For Mario Grenier, himself a reti red member of the forces, the stated objective is to have them "everywhere in the province". In order to support retired CAF members, "eve rything we do is for the veterans. Only for them. This summer, a similar initiative was unvei led by Trudel Corporation: 60 reserved spaces were inaugurated at Fleur de Lys, Place des Quatre-Bourgeois, Galeries Charlesbourg, Promenades de Lévis, Carrefour St-David and Place Centre-Ville in Saint-Georges.
Un clin d’œil humoristique pour vous proposer d’alterner vos consommations avec des produits sans alcool! Profitez des différents produits sans alcool durant les moments festifs! Osez déguster et offrir à vos invités des produits de microbrasserie locaux pour vous permettre de prolonger le plaisir entre ami ou en famille. Santé!
A funny way to suggest that you alternate your drinks with alcohol-free products! Take advantage of the different non-alcoholic products during festive moments! Dare to taste and offer your guests local microbrewery products to extend the pleasure with friends or family. Cheers!
Une bonne idée pour ne pas être fripé ! A good idea to avoid being hangover
Le véhicule blindé léger 6.0 (VBL 6.0) est le blindé léger le plus moderne de l’arse nal militaire canadien. Spécifiquement développé par la firme General Dynamics Land Systems (GDLS) Canada pour l'Armée canadienne, le VBL 6.0 prend la suite du VBL III, son prédécesseur. Puissamment armé et très bien blindé, ce véhicule de transport de troupes de 8 roues restera dans les unités canadiennes au moins jusqu’en 2035.
À partir de 2001, les Forces armées cana diennes vont être engagées dans le conflit en Afghanistan, aux côtés des alliés occiden taux. La mission de combat s’achève en 2011 et ouvre la voie à une évolution du matériel, éprouvé sur la zone de guerre : le VBL III, prin cipal véhicule blindé léger utilisé par le Cana da sur place, doit être modernisé de manière à répondre aux besoins opérationnels et aux exigences mises en lumière en Afghanistan. Dès octobre 2011, GDLS-Canada est retenu par le Gouvernement pour moderniser près de 550 VBL III vers une nouvelle variante : le VBL 6.0.
La modernisation est multiple : légèrement plus haut et plus long, le VBL 6.0 reçoit une motorisation améliorée (moteur Caterpillar C9 de 450 chevaux permettant de dépasser les 100 km/h pour une portée opérationnelle
600 km) et un système de suspension de nou velle génération (hydropneumatique indépen dante à huit roues avec mécanisme réglable en hauteur).
L’armement est également modernisé : la tourelle est améliorée avec l’ajout d'un viseur diurne et thermique, d'un intensificateur d’image, ainsi que de six périscopes et un écran tactique. Enfin, un système d'avertisse ment laser est installé dans le véhicule pour détecter et analyser les menaces guidées par laser et radar. L'arme principale reste le canon M242 Bushmaster de 25 mm, capable d’enga ger des véhicules blindés légers, des cibles aériennes et des installations terrestres. Une mitrailleuse coaxiale pivotante de 7,62 mm est également installée en armement secon daire, ainsi que huit lance-grenades fumigè nes de 76 mm.
Mais la principale évolution du VBL 6.0 ré side dans sa capacité de protection, repensée et efficace : les ingénieurs ajoutent une coque en double V. Cette construction spécifique va permettre une résistance accrue face aux explosions de mines et d'engins explosifs im provisés, qui ont fait un nombre important de victimes en Afghanistan dans les armées oc cidentales. En complément de cette nouvelle coque, des doublures anti-éclats peuvent être installées à l'intérieur du blindage du véhicule
pour une protection supplémentaire. Enfin, les ingénieurs ont accentué les protections de sauvegarde de l’équipage : des systèmes d'atténuation d'énergie équipent la cabine et améliorent grandement les chances de survie du conducteur et de l’équipage.
Malgré un poids plus important (28 tonnes, 3 tonnes de plus que le VBL III), le VBL 6.0 peut toujours embarquer 7 fantassins et reste aérotransportable par les avions de transport C-17 de l’Aviation royale canadienne. Le blin dé est déployé pour la première fois dans le cadre de l'opération REASSURANCE, en Letto nie, en 2017.
The Light Armoured Vehicle 6.0 (LAV 6.0) is the most modern light armoured vehicle in the Canadian Army arsenal. Specifically developed by General Dynamics Land Systems (GDLS) Canada for the Canadian Army, the LAV 6.0 is the successor to the LAV III, its predecessor. Powerfully armed and very well armoured, this 8-wheeled personnel carrier will remain in Canadian units until at least 2035.
From 2001 onwards, the Canadian Armed Forces will be engaged in the conflict in Afgha nistan, alongside the Western allies. The com bat mission ends in 2011 and paves the way for an evolution of the equipment, proven in the war zone: the LAV III, the main light ar
moured vehicle used by Canadian soldiers on the ground, must be modernized in order to meet the operational needs and requirements highlighted in Afghanistan. In October 2011, GDLS-Canada was selected by the Government to upgrade nearly 550 LAV IIIs to a new variant: the LAV 6.0.
The modernization is multiple: slightly tal ler and longer, the LAV 6 receives an impro ved engine (450 horsepower Caterpillar C9 engine allowing exceeding 100 km/h for an operational range of 600 km) and a new gene ration suspension system (eight-wheel inde pendent hydropneumatic with height adjus table mechanism).
The armament is also modernized: the tur ret is improved with the addition of a day and
thermal sight, an image intensifier, as well as six periscopes and a tactical screen. Finally, a laser warning system is installed in the vehicle to detect and analyze laser- and radar-guided threats. The primary weapon remains the M242 Bushmaster 25 mm cannon, capable of engaging light armoured vehicles, air targets and ground installations. A 7.62 mm coaxial swivel machine gun is also installed as a se condary armament, as well as eight 76 mm smoke grenade launchers.
But the main evolution of the LAV 6.0 lies in its protection capability, which has been rethought and made more effective: engi neers have added a double-V hull. This speci fic construction will provide increased resis tance to mine and IED explosions, which have caused a significant number of casualties in Afghanistan among Western armies. In addi tion to this new hull, anti-shrapnel liners can be installed inside the vehicle's armour for additional protection. Finally, engineers have enhanced crew protection: energy attenua tion systems in the cabin greatly improve the chances of survival for the driver and crew.
Despite its heavier weight (28 tons, 3 tons more than the LAV III), the LAV 6.0 can still carry 7 infantrymen and remains air trans portable by Royal Canadian Air Force C-17 transport aircraft. The armored is deployed for the first time on Operation REASSURANCE in Latvia in 2017.
Pendant la décennie de combats en Afghanistan, la majorité des militaires canadiens tués ou blessés sur place l’ont été alors qu’ils se trouvaient à bord d’un VBL III. Malgré ces pertes tragiques, le VBL III a sauvé beaucoup d’autres vies. C’est pourquoi la Compagnie Canada a lancé le Programme du monument du véhicule blindé léger III.
Afin de reconnaitre le service et le sacrifice des militaires des Forces armées canadiennes en Afghanistan, cette structure propose de fournir des VBL III démilitarisées à des collectivités admissibles au pays. Le coût est sup porté par les collectivités intéressées.
During the decade of fighting in Afghanistan, the majority of Canadian soldiers killed or wounded on the ground were killed or wounded while in a LAV III. Despite these tragic losses, the LAV III saved many more lives. That is why Canada Company has launched the Light Armoured Vehicle III Memorial Program.
To recognize the service and sacrifice of Canadian Armed Forces personnel in Afghanistan, this structure proposes to provide demilitarized LAV IIIs to eligible communities across Canada. The cost is borne by the interested communities.
Chaque année, en novembre, les Canadiens et les Canadiennes sont des millions à épingler, sur les revers et les boutonnières de leurs vêtements, un coquelicot rouge. Cette fleur est un signe d'hommage aux sacrifices des soldats disparus et aux vétérans canadiens survivants.
Cette tradition voit son origine au XIXe siè cle, en France. Dans la région des Flandres, de nombreuses tombes, dont celles de militaires tués au combat, sont recouvertes de coqueli cots rouge sang qui poussent sans que per sonne n’en sache la raison.
Pendant la Première Guerre mondiale, les Flandres deviennent un terrain de bataille entre les armées franco-britanniques (dont les militaires du Corps expéditionnaire canadien) et allemandes. La terre est ravagée et devient quasiment stérile. Pourtant, après la fin des combats, les coquelicots reviennent : les sols calcaires ont été enrichis par les décombres des habitations détruites, et notamment la
Connu sous son titre anglais In Flanders Field, le poème est dédié au lieutenant Alexis Helmer, décédé lors de la deuxième bataille d’Ypres et ami de John McCrae.
Au champ d’honneur, les coquelicots Sont parsemés de lot en lot Auprès des croix; et dans l’espace Les alouettes devenues lasses Mêlent leurs chants au sifflement Des obusiers.
Nous sommes morts Nous qui songions la veille encor' À nos parents, à nos amis, C’est nous qui reposons ici Au champ d’honneur.
À vous jeunes désabusés À vous de porter l’oriflamme Et de garder au fond de l’âme Le goût de vivre en liberté. Acceptez le défi, sinon Les coquelicots se faneront Au champ d’honneur
*Adaptation française par Jean Pariseau.
This poem is dedicated
chaux. La plante peut alors se développer et prospérer dans les sols crayeux.. Mais les sols s’épuisent de nouveau en quelques mois, et les coquelicots disparaissent de nouveau !
Un homme va pourtant s’intéresser aux coquelicots éphémères. Le lieutenant-colonel John McCrae, originaire de la ville de Guelph, en Ontario, est déployé comme médecin mili taire au sein des forces canadiennes. Le 3 mai 1915, McCrae, poète à ses heures perdues, grif fonne quelques vers sur un bout de papier : le poème Au champ d'honneur est rédigé par l’officier le jour suivant le décès d’un ami. Ce poème, bouleversant, va être publié en dé cembre 1915 dans la revue britannique Punch. Ce poème devient l’un des écrits les plus con nus de l’engagement canadien en Europe.
Le coquelicot devient un symbole de la mort des soldats canadiens à la guerre : la Française Anna Guérin, touchée par la lecture du poème de John McCrae, a l’idée d’utiliser le coqueli cot comme fleur du Souvenir. Elle fonde une œuvre de bienfaisance pour aider à la recons truction des territoires ravagés de France : elle fabrique alors des coquelicots de tissu rouge, afin de récolter des fonds. L’idée traverse l’Atlantique grâce à l'Association des vétérans de la Grande Guerre, l’ancêtre de la Légion royale canadienne : son adoption au Canada fut entérinée le 6 juillet 1921.
Il est décidé en 1922 que le coquelicot sera dès lors porté sur le revers gauche et près du cœur. Ce sont dans un premier temps d'an
ciens combattants handicapés qui sont en charge de la confection des coquelicots en tissu. Et toutes les recettes des ventes vont servir à répondre aux besoins des anciens combattants.
Aujourd’hui encore, au Canada, en GrandeBretagne, dans les pays du Commonwealth ou encore aux États-Unis, le coquelicot est un symbole du souvenir. Et chaque année, nous sommes des millions à arborer le coquelicot rouge. Ainsi, le peuple canadien entretient le
souvenir de ceux et celles qui sont partis, morts au combat.
Au Canada, les fonds recueillis dans le cadre de la campagne du coquelicot sont gérés par la Légion royale canadienne et serviront à ai der les vétérans en difficulté financière, mais aussi à financer divers projets (achats d’ap pareils médicaux, maintien d’établissements de soins de longue durée ou encore services à domicile).
In Flanders fields the poppies blow Between the crosses, row on row, That mark our place; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly Scarce heard amid the guns below.
We are the Dead. Short days ago We lived, felt dawn, saw sunset glow, Loved, and were loved, and now we lie In Flanders fields.
Take up our quarrel with the foe: To you from failing hands we throw The torch; be yours to hold it high. If ye break faith with us who die We shall not sleep, though poppies grow In Flanders fields.
Every November, millions of Canadians pin a red poppy to their lapels and buttonholes. This flower is a sign of tribute to the sacrifices of fallen soldiers and surviving Canadian veterans.
This tradition originated in France in the 19th century. In the Flanders region, many gra ves, including those of soldiers killed in action, are covered with blood-red poppies that grow without anyone knowing why.
During the First World War, Flanders became a battleground between the Franco-British (including the Canadian Expeditionary Force) and German armies. The land was ravaged and became almost barren. However, after the end of the fighting, the poppies came back: the limestone soils were enriched by the rub ble of the destroyed houses, and in particular the lime. The plant can then develop and pros per in the chalky soils. But the soils are ex hausted again in a few months, and the pop pies disappear again!
One man, however, is going to be interested in the ephemeral poppies. Lieutenant-Colonel John McCrae, a native of Guelph, Ontario, was deployed as a medical officer with the Cana dian Forces. On May 3, 1915, McCrae, a poet in his spare time, scribbled a few verses on a piece of paper: the poem In Flanders Fields was written by the officer the day after a friend died. The poem, which was deeply moving, was published in December 1915 in the British magazine Punch. This poem became one of the most famous writings of the Canadian commitment in Europe.
The poppy became a symbol of the death of Canadian soldiers in the war: the Frenchwo man Anna Guérin, touched by the reading of John McCrae's poem, had the idea to use the poppy as a flower of remembrance. She foun ded a charity to help rebuild the ravaged ter ritories of France: she made red cloth poppies to raise funds. The idea crossed the Atlantic thanks to the Great War Veterans' Associa tion, the ancestor of the Royal Canadian Le gion: its adoption in Canada was ratified on July 6, 1921.
It was decided in 1922 that the poppy would be worn on the left lapel and near the heart. Initially, disabled veterans were in charge of making the fabric poppies. All proceeds from the sales will be used to meet the needs of the veterans.
Even today, in Canada, Great Britain, the Commonwealth countries and the United Sta tes, the poppy is a symbol of remembrance. And every year, millions of us wear the red poppy. In this way, the people of Canada keep alive the memory of those who have died in battle.
In Canada, the funds raised through the Poppy Campaign are managed by the Royal Canadian Legion and will be used to help veterans in financial difficulty, as well as to finance various projects (purchase of medical devices, maintenance of long-term care facili ties or home services).
La Légion royale canadienne est forte ment liée aux Forces armées canadiennes. Cette organisation, à but non lucratif, a pour objectif de venir au soutien des vétérans canadiens. Fondée après la Première Guerre mondiale par des militaires et des vétérans, elle accueille aujourd’hui les civils et le grand public : plus de 250 000 personnes sont membres, au sein de 1350 filiales.
C’est avec la fin des combats de la guerre de 1914-1918 que se dessine la création des grandes organisations de vétérans du conflit qui s’achève. Au Canada, si une quinzaine de structures existent, c’est l'Association des vétérans de la Grande Guerre qui est la plus importante. Et sous l’impulsion du maréchal britannique Douglas Haig, défenseur de la cause des vétérans du Commonwealth d’après-guerre, les différentes organisations se rassemblent en 1925 et forment l’Alliance des anciens combattants du Dominion. En novembre de la même année, la Légion cana dienne de la Ligue de service de l’Empire bri tannique est constituée dans le cadre de cette alliance.
The Royal Canadian Legion is strongly linked to the Canadian Armed Forces. This non-profit organization aims to support Canadian veterans. Founded after the First World War by soldiers and veterans, it now welcomes civilians and the general public: more than 250,000 people are members, within 1,350 subsidiaries.
S’il existe aujourd’hui près de 1350 filiales de la Légion au Canada, une seule se trouve à proximité de la Base Valcartier : la filiale 265 est installée au 7101 boulevard Wilfrid-Hamel, à Québec (G2G1B6). Présidée par Pierre Gosselin, elle met à l’honneur JeanCharles Forbes, vétéran québécois de la Seconde Guerre mondiale et de la Guerre de Corée.
Le bureau provincial de la Légion royale canadienne est également à Québec, au 1930, rue de l’Interlude, G3K 1L7.
Although there are nearly 1,350 Legion branches in Canada, only one is located near the Valcartier base: Branch 265 is located at 7101 Wilfrid-Hamel Boulevard in Quebec City (G2G1B6). Presided by Pierre Gosselin, it honours Jean-Charles Forbes, a Quebec veteran of the Second World War and the Korean War.
The provincial office of the Royal Canadian Legion is also in Quebec City, at 1930, Interlude Street, G3K 1L7.
It is with the end of the fighting of the 19141918 war that the creation of large veterans' organizations of the conflict that was ending took shape. In Canada, if about fifteen struc tures exist, it is the Great War Veterans Asso ciation that is the most important. And under the impetus of British Field Marshal Douglas Haig, defender of the cause of post-war Com monwealth veterans, the various organizations came together in 1925 to form the Dominion Ve terans Alliance. In November of that year, the Canadian Legion of the British Empire Service League was formed as part of this alliance.
It changed its name in 1960 to The Royal Canadian Legion. The following year, an Act of Parliament transformed it into a corporation, which is the form it takes today.
In the early years, more than 400,000 mem bers joined The Royal Canadian Legion around the world. They were mainly serving military personnel, reservists and veterans of the Cana dian Armed Forces, the Royal Canadian Moun ted Police and provincial or municipal police forces. In addition, the families and loved ones of these members can also be members. To day, membership is open to anyone who wi shes to support Canadian veterans and mili tary personnel.
The Legion is inseparable from the Poppy, which has become the symbol of remem brance and of Canada's fallen. The Legion is responsible for the Poppy Campaign, the distribution of Poppies (now made of plastic) to be worn before Remembrance Day. This campaign, the main one organized by the Legion, is not the only one: it holds various commemorative activities and also partici pates in education programs for the younger generation.
At 11:00 a.m. every November 11, the Le gion gathers at memorials, memorial parks, community centers, workplaces and schools. An opportunity to remember all those who have defended the nation.
Elle change de nom en 1960, devenant La Légion royale canadienne. Et l’année suivante, une Loi la transforme en corporation : c’est sa forme connue aujourd’hui.
Dans les premières années, ce sont plus de 400 000 membres qui vont rejoindre la Légion royale canadienne, sur l’ensemble du globe. Il s’agit principalement de militaires en poste, de réservistes ains que d'anciens combattants des Forces armées canadiennes, de la Gen darmerie royale du Canada et de la police pro vinciale ou municipale. De plus, les familles et les proches de ces membres peuvent égale ment être membres. Aujourd’hui, toute per sonne désireuse de soutenir les anciens com battants et les militaires canadiens peuvent devenir membre.
La Légion est indissociable du coquelicot, devenu le symbole du souvenir mémoriel et des militaires disparus au Canada. C’est d’ail leurs la Légion qui est responsable de la Cam pagne du Coquelicot, à savoir la distribution des coquelicots (fabriqués désormais en plas tiques) à porter avant le Jour du souvenir. Cette campagne, la principale organisée par la Légion, n’est pas la seule : elle tient diffé rentes activités commémoratives et participe également à des programmes d’éducation pour les plus jeunes. Et surtout, elle organise des cérémonies lors du Jour du Souvenir : cha que 11 novembre, à 11h, la Légion se rassemble devant les mémoriaux, dans les parcs commé moratifs, dans des centres communautaires, sur des lieux de travail ou encore dans des écoles. L’occasion de se souvenir de tous ceux et toutes celles qui ont défendu la nation.
L’ancien caporal Dominic Larocque a déjà vécu plusieurs vies en une : engagé volontaire après son secondaire, militaire au sein du Royal 22e Régiment, déployé au combat en d’Afghanistan, où il est gravement blessé et doit être amputé de la jambe gauche. Mais loin de se laisser abattre, celui qui a passé 14 ans à Valcartier décide d’embrasser sa passion : il devient joueur de para-hockey sur glace. Médaillé à de multiples reprises, il est aujourd’hui l’un des meilleurs joueurs au monde dans cette discipline !
Originaire de Salaberry-de-Valleyfield, Do minic Larocque décide, à la fin de ses études secondaire, de s’engager dans l'Armée cana dienne. Il n’a que 18 ans mais le jeune homme sait déjà ce qu’il veut : rejoindre le 3e Bataillon, Royal 22e Régiment. Il prend alors la direction de la région de Québec : un choc pour celui que ne connaissant « rien d’autre que mes pa rents, ma petite vie, mes études et mes amis […] Je suis arrivé à Valcartier en janvier, au milieu de la neige. J’avais jamais vu autant de neige de ma vie ! ».
Pourtant, Valcartier n’est pas une surprise pour Dominic : en faisant le choix de l’infan terie, la Base de soutien de la 2e Division du Canada Valcartier est un passage obligé : « je savais que j’allais venir à Valcartier. Par rapport à mon choix. Mais je ne connaissais rien ! Pour
tant, mon grand-père avait été dans l’armée ici [à Valcartier]. J’avais jamais eu la chance de venir. J’ai appris à découvrir Valcartier et Québec en étant dans l’armée ».
Mais sa vie militaire va basculer en aout 2007 : il est déployé en Afghanistan au sein d’un contingent partant du Québec. Et après plusieurs semaines sur place, un matin de no vembre, alors qu’il se trouve dans le district de Panjwai, dans la province de Kandahâr, il est victime d’une terrible explosion : son vé hicule blindé roule sur une mine improvisée, installée par les Talibans. Trois des militaires de l’unité sont blessés. Dont Dominic : son tibia, son péroné et sa cheville gauche sont fracturés dans l’incident. Il doit malheureuse ment être amputé de la jambe gauche au-des sus du genou.
S’en suivent plusieurs mois de réadaptation et d’exercice après son retour à Québec. S’il reconnait ne pas se souvenir de l’accident, il va désormais vivre avec : il réapprend à se déplacer, à marcher, puis à faire du sport. Il continue, en parallèle, à servir sous l’uni forme, étant en charge de tâches administra tives, d’entretien et de réparation. Et alors que la rééducation avance bien, Dominic tombe en 2008 sur le para-hockey sur glace lors des championnats du monde de hockey.
Très vite, l’athlète travaille fort pour rejoin dre les meilleurs dans cette discipline. D’abord à Québec, puis au sein l’Équipe Canada, où
il va connaître une carrière exceptionnelle [voir encadré]. Ce besoin de se dépasser est indissociable de son existence : « le sport a toujours pris une grande place dans ma vie ».
Pourtant, malgré sa nouvelle vie autour du monde sous les couleurs de son pays, Domi nic n’oublie pas la Base Valcartier, où il a pas sé « 14 années incroyables » : Valcartier, « ça représente ma carrière, j’y suis rentré juste après mes études au secondaire ! Alors revenir ici, ça me fait quelque chose : ça faisait 3 ans que j’étais pas revenu sur la base. J’avais ma routine ici. Alors revenir, ça fait remonter des souvenirs. Je suis heureux d’être ici et d’avoir été intronisé [au temple de la renommée des sports des forces armées canadiennes] ».
Lorsqu’on lui demande ce que Valcartier et l’uniforme lui ont apporté, sa réponse fait forcément écho au sport, et à l’équipe : « l’uniforme me manque. Surtout le coté con nexions, amis. On développe énormément d’amitiés. Alors ne plus être là au quotidien, avec les militaires, sous l’uniforme. Ça me manque. Mais en même temps je suis passé à autre chose, et j’aime ce que je fais aujourd’hui […] Car l’armée m’a appris de belles leçons, comme la discipline. C’est l’une des clés dans le sport de haut niveau. Ça demande une discipline incroyable, surtout dans les derniè res années, avec la pandémie, s’entraîner seul chez soi. C’est ce que l’armée m’a apporté. D’avoir des objectifs. Des buts à atteindre ».
Former Corporal Dominic Larocque has already lived several lives in one: he volunteered after high school, served in the Royal 22e Régiment, and was deployed in combat in Afghanistan, where he was seriously wounded and had to have his left leg amputated. But far from giving up, the man who spent 14 years at Valcartier decided to embrace his passion: he became a para ice hockey player. A multiple-time medal winner, he is now one of the best players in the world in this discipline!
Originally from Salaberry-de-Valleyfield, Dominic Larocque decided to join the Cana dian Army after finishing high school. He was only 18 years old but the young man already knew what he wanted to do: join the 3rd Bat talion, Royal 22e Régiment. He then headed for the Quebec City area: a shock for someone who knew "nothing but my parents, my little life, my studies and my friends [...] I arrived at Valcartier in January, in the middle of the snow. I had never seen so much snow in my life! However, Valcartier is not a surprise for Dominic: when he chose the infantry, the 2nd Canadian Division Support Base Valcar tier was a must: "I knew I was coming to Val cartier. But I didn't know anything! However, my grandfather had been in the army here [at Valcartier]. I had never had the chance to come. I learned to discover Valcartier and Que bec City by being in the army."
But his military life changed in August 2007: he was deployed to Afghanistan as part of a contingent from Quebec. And after several weeks there, one morning in November, while in the Panjwai district of Kandahar province, he was the victim of a terrible explosion: his armoured vehicle rolled over an improvised explosive device installed by the Taliban. Three of the unit's soldiers are injured. One of them is Dominic: his tibia, fibula and left ankle are fractured in the incident. Unfortunately, he
had to have his left leg amputated above the knee.
Several months of rehabilitation and exer cise followed after his return to Quebec City. Although he admits that he does not remem ber the accident, he will live with it from now on: he relearned to move, to walk, and to play sports. At the same time, he continues to serve under the uniform, being in charge of admi nistrative tasks, maintenance and repairs. And while the rehabilitation is progressing well, Dominic discovered para ice hockey in 2008 during the world hockey championships.
Very quickly, the athlete works hard to join the best in this discipline. First in Quebec City, then with Team Canada, where he will have an exceptional career [see box]. This need to sur pass himself is inseparable from his existence: "Sport has always been a big part of my life".
However, despite his new life around the world wearing his country's colours, Dominic does not forget the Base Valcartier, where he
spent "14 incredible years": "Valcartier repre sents my career, I came back here right after high school! So coming back here, it's some thing for me: I hadn't been back on the base for three years. I had my routine here. So co ming back brings back memories. I'm happy to be here and to be inducted [into the Cana dian Forces Sports Hall of Fame].
When asked about what Valcartier and the uniform brought him, his answer inevitably echoes the sport, and the team: "I miss the uniform. I miss the connections, the friend ships. You develop a lot of friendships. So not being there on a daily basis, with the military, in uniform. I miss that. But at the same time I've moved on, and I love what I'm doing to day [...] Because the military taught me some great lessons, like discipline. That's one of the keys in high-level sport. It takes incredible discipline, especially in the last few years, with the pandemic, training alone at home. That's what the military gave me. To have goals. To have goals to achieve.
L’athlète âgé de 35 ans s’est rapidement imposé dans le monde du para-hockey sur glace international. Sous les couleurs canadiennes, il remporte sa première médaille dès 2013 : l’équipe canadienne est titrée au championnat du monde cette année là. Puis, l’année suivante, lors des Jeux paralympiques de Sotchi, le Canada gagne la médaille de bronze.
Mais le vétéran estime qu’il peut être plus pertinent et percutant à une autre position sur la glace : la même année, il passe du poste d’attaquant à celui de gardien de but. Et depuis ce changement, Dominic Larocque et son équipe volent de succès en succès.
Médaille d’or au championnat du monde de 2017, médailles d’argent aux Jeux paralympiques de 2018 et 2022, ainsi que lors des championnats du monde 2019 et 2021 : lors de ces deux éditions, il est d’ailleurs nommé meilleur gardien de la compétition.
Comme Carey Price, le gardien des Canadiens de Montréal, Dominic Larocque porte le numéro 31. Et pour de nombreux joueurs et observateurs, aucun doute possible : l’ancien du Royal 22e Régiment, est le meilleur gardien de para-hockey sur glace au monde.
The 35-year-old athlete quickly established himself in the world of international para ice hockey. In 2013, he won his first medal with the Canadian team at the World Championships. Then, the following year, during the Paralympic Games in Sochi, Canada won the bronze medal.
But the veteran felt he could be more rele vant and impactful in another position on the ice: that same year, he switched from forward to goalie. And since that change, Dominic Larocque and his team have gone from strength to strength.
Gold medal at the 2017 World Champion ship, silver medals at the 2018 and 2022 Paralympic Games, as well as at the 2019 and 2021 World Championships: at both editions, he was named best goalie of the competition.
Like Carey Price, the Montreal Canadiens' goalie, Dominic Larocque wears the number 31. And for many players and observers, there is no doubt : the former soldier is the best para ice hockey goalie in the world.
Isla McCallum, âgée de 8 ans, est une petite fille énergique au grand sourire. Charlie Jefferson, âgé de 98 ans, est un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale. À première vue, ils semblent avoir peu en commun. Or, un lien spécial les unit : ils sont tous les deux amputés.
M. Jefferson a servi en tant que lieutenant au sein du régiment Queen’s Own Rifles. En 1945, dans la vallée du Rhin en Allemagne, il est blessé par l’explosion d’une mine antiper sonnel, résultant en l’amputation de sa jambe gauche au-dessous du genou.
À son retour, Charlie s’est joint à l’Associa tion des Amputés de guerre, qui a été créée par d’anciens combattants amputés de la Pre
mière Guerre mondiale afin qu’ils puissent s’entraider à s’adapter à leur nouvelle réa lité. Des années plus tard, ils ont instauré le Programme pour enfants amputés (LES VAIN QUEURS), qui offre de l’aide financière pour l’achat de membres artificiels ainsi que du sou tien par les pairs aux jeunes amputés comme Isla, qui a une amputation congénitale au bras gauche.
C’est par l’intermédiaire de l’association qu’Isla et sa famille ont entendu parler de M. Jefferson. À l’approche du jour du Souve nir, ils lui ont rendu visite à sa résidence d’Ottawa Isla était intéressée d’en savoir plus au sujet de M. Jefferson et des médailles qu’il a reçues pour son service. Elle était intriguée par le fait qu’il lui manque aussi un membre. Elle décrit M. Jefferson comme un modèle qui l’a rendue fière d’être une personne amputée.
Jamie, la mère d’Isla, mentionne qu’il est important que sa fille comprenne les sacrifices consentis par de nombreux Canadiens afin de préserver notre liberté : « M. Jefferson et beau coup d’autres ont risqué leur vie pour que nous puissions vivre dans un monde meilleur. »
Dans le cadre d’Opération « héritage », Isla et les jeunes amputés de partout au pays rendent hommage aux anciens combattants membres de l’association qui ont jeté les bases des programmes d’aide aux personnes ampu tées, lesquels existent encore aujourd’hui.
« Grâce à leur dévouement, les enfants am putés ont accès aux outils et aux ressources dont ils ont besoin pour être actifs, autonomes et confiants », souligne Jamie.
Quant à Charlie, il dit être réconforté à l’idée qu’Isla et les Vainqueurs continueront de per pétuer le message du Souvenir, même lors qu’il ne pourra plus le faire.
Jamie ajoute : « Ils [les vétérans] ont trans mis cet héritage aux jeunes amputés et c’est maintenant à leur tour de faire connaître ces histoires afin que les sacrifices des anciens combattants, et de tous ceux qui ont servi, ne soient jamais oubliés. C’est un héritage merveilleux! »
L’Association des Amputés de guerre a été fondée en 1918 par des anciens combattants amputés à leur retour de la Première Guerre mondiale afin qu’ils puissent s’entraider à s’adapter à leur nouvelle réalité. Par la suite, ils ont accueilli les vétérans amputés de la Seconde Guerre mondiale, comme M. Jefferson et leur ont transmis ce qu’ils avaient appris. Ils ont aussi instauré le Service des plaques porte-clés pour permettre aux nouveaux membres d’avoir un emploi valorisant tout en offrant un service à la population.
Ce soutien par les pairs a ensuite été transmis à une nouvelle génération. En 1975, les anciens combattants amputés ont réalisé que leurs connais sances et leur expérience pourraient aider d’autres personnes, alors ils ont créé le Programme pour enfants amputés (LES VAINQUEURS), qui offre une aide financière pour couvrir le coût des membres artificiels ainsi que des séminaires régionaux à l’intention des jeunes amputés
Eight-year-old Isla McCallum is an energe tic young girl with a big smile, and Charlie Jefferson, 98, is a veteran of the Second World War. At first glance, these two appear to have little in common, yet they share something special: They are both amputees.
Mr. Jefferson served as a Lieutenant with the Queen’s Own Rifles Regiment. In 1945, in the Rhine Valley, Germany, he was injured by an anti-personnel mine explosion, resulting in the loss of his left leg below the knee.
When he returned home, Charlie joined The War Amps, which was started by First World War amputee veterans to help each other adapt to their new reality. Years later, these veterans established the Child Amputee (CHAMP) Pro gram, which provides young amputees, like Isla, who was born a left arm amputee, with financial assistance for artificial limbs and the peer support of fellow amputees.
It was through The War Amps that Isla and her family heard about Mr. Jefferson. With Re membrance Day coming up, they visited him at his Ottawa residence.
Isla was interested to learn about Mr. Jeffer son and the medals he earned for his service. She was also intrigued that he too was mis sing a limb. Isla described Mr. Jefferson as a role model who made her feel proud to be an amputee. Isla’s mom, Jamie, says it is impor tant that her daughter understands the sacri fices that many Canadians made for our free dom. “Mr. Jefferson and others risked their lives so that we could live in a better world.”
Through The War Amps “Operation Legacy,” Isla and young amputees across the country pay tribute to the veteran members of the As
The War Amps was started in 1918 by amputee veterans returning from the First World War to help each other in adapting to their new reality as ampu tees. They then welcomed amputee veterans following the Second World War, like Jefferson, sharing all that they had learned, as well as starting the Key Tag Service to allow these new members to gain meaningful employment and provide a service to the public.
This peer support was then passed on to a new generation. In 1975, war amputee veterans recognized that their knowledge and experience could help others, so they started The War Amps Child Amputee (CHAMP) Program, which provides financial assistance for the cost of artificial limbs and regional seminars to young amputees.
sociation who laid the foundation for pro grams that continue to make a difference in the lives of amputees today.
“Because of their work, child amputees have the tools and resources they need to be active, independent, and confident,” says Jamie.
But Charlie says he also takes comfort in knowing that Isla and other “champs” will con tinue spreading the message of remembrance, even when he no longer can.
Adds Jamie, “They [veterans] passed this le gacy to younger amputees, and now it’s their turn to share these stories so that the sacri fices of veterans and all those who served are never forgotten. It’s a wonderful legacy!”
Machiniste
Usinage
Enseigement individualisé 1800 heures (2 ans)
Soudeur monteur Soudage montage Enseigement individualisé 1800 heures (2 ans)
Mécanicien automobile Mécanique automobile Enseigement individualisé 1800 heures (2 ans)
DOUBLE DEP – 2 diplômes en 2 ans Électromécanicien de systèmes automatisés et Mécanicien industriel Alternance travail-études 2250 heures (2 ans)
Commis comptable Comptabilité
Enseigement individualisé 1350 heures (13 mois)
Secrétaire Secrétariat
Enseigement individualisé 1485 heures (14 mois)
Adjoint administratif Adjoint administratif
Enseigement individualisé 2310 heures (2,5 ans)
cfdeportneuf@cssportneuf.gouv.qc.ca cfportneuf.com
Infirmier auxiliaire Santé, assistance et soins infirmiers 1800 heures (2 ans)
Entrepreneur
Lancement d’une entreprise 330 heures (22 semaines)
Le jour du Souvenir est vraiment une journée commémorative. En tant que Canadiens, nous nous joignons aux cito yens des autres pays du Commonwealth pour rendre hommage à ceux qui ont servi notre pays, à ceux qui se sont battus et à ceux qui ont perdu la vie. Au Canada seulement, nous avons perdu plus de 100 000 braves soldats au cours de diffé rents conflits tout au long de l’histoire de notre pays. Cela va de la guerre des Boers à la Première Guerre mondiale en pas-sant par le service en Afghanistan, y compris les soldats que nous avons récemment perdus en for-mation.
FARDOUS HOSSEINY Président et chef de la direction, Institut Atlas pour les vétérans et leur familleBon nombre de ceux qui sont revenus au Canada ont fondamentalement changé, sou vent marqués par des blessures physiques et émotionnelles en raison du courage avec le quel ils ont servi. Nous ne pouvons pas ignorer la réalité de ceux que nous avons perdus bien après leur pas-sage dans la zone de conflit où ces blessures ont eu lieu.
Nous sommes un pays jeune, mais nous avons beaucoup contribué à la liberté mon diale. Je pense notamment à une histoire que j’ai entendue l’an dernier lorsque nous, à l’Ins titut Atlas pour les vétérans et leur famille, étions en train de travailler en étroite collabo ra-tion avec des vétérans et leur famille pour élaborer notre plan stratégique quinquennal.
Un vétéran ayant plus de 40 ans de service, prenant sa retraite au grade d’adjudant-chef, a parlé d’un souvenir qu’il avait de la direction de ses troupes pendant l’opération Harmony en 1993 dans la région de la poche de Medak. Il allait se rendre dans la région où des Cana diens ont participé à certains des combats les plus difficiles de l’ex-Yougoslavie. Avant de partir, pour offrir du soutien aux personnes mobilisées, il a rencontré les membres de sa section et leur a demandé s’ils avaient des inquiétudes à l’idée de participer à cette opération. Il leur a demandé s’ils avaient peur, prêt à leur donner des mots d’encouragement.
Un soldat a plutôt répondu : « Je n’ai pas peur de mourir. J’ai plus peur que si quelque chose devait arriver, on ne se souviendrait pas de notre sacrifice et on ne le comprendrait pas. J’ai peur pour ma famille à la maison si je mou rais. Va-t-on s’occuper d’eux? Mais non, je n’ai pas peur de mourir. »
Je n’ai pas pensé à demander si ce jeune soldat avait effectivement survécu. Des Cana diens ont perdu la vie au combat. Mais cette histoire m’habite parce qu’elle en dit long sur l’expérience du service, une expérience que ceux d’entre nous qui n’ont pas pris les armes ne comprennent pas. Nous ne pouvons tout simplement pas bien comprendre ce que nous n’avons pas vécu. Cela me fait penser au courage extraordinaire de ceux qui se sont engagés avec abnégation dans nos forces armées, que ce soit sur terre, en mer, dans les airs, à temps plein ou dans la réserve. Cela témoigne de leurs valeurs et de leur volonté de porter les armes pour défendre ces valeurs. Le genre de personne qui risquerait leur vie pour préserver un rêve de liberté dont d’autres pourraient jouir. Et, enfin, j’y vois le rôle de la famille lorsque ceux qu’ils aiment paient le prix ultime pour notre liberté. Comment ho norer leur sacrifice?
Il y a des milliers d’actes de courage qui n’ont jamais été écrits dans les annales de l’histoire. Ces actes sont gravés dans la mé moire de ceux qui les ont posés, de même que dans la mémoire de ceux qui ont mar ché à leurs côtés et ont vécu l’expérience du service. Le jour du Souvenir, à la 11e heure du
11e jour du 11e mois, ce sont toutes ces per sonnes que nous honorons.
Le coquelicot est l’immuable symbole du souvenir et nous le portons précisément pour nous souvenir de ceux qui ont donné leur vie au combat. Ce sont les fleurs qui ont poussé sur les champs de bataille d’Europe après la fin de la Première Guerre mondiale, l’époque où le jour du Souvenir été créé. Nous dépo sons des couronnes de fleurs sur des cénota phes pour rendre hommage aux soldats tom bés au combat — pour prendre le temps de nous souvenir d’eux et de ce que leur sacrifice représente véritablement, tant pour nous per sonnellement que pour les libertés dont nous jouissons en tant que Canadiens.
C’est cette liberté qui devrait nous appe ler à nous souvenir de ceux qui servent. Audelà d’une simple journée ou d’une semaine dédiée à cet effet chaque année, nous de vrions continuer à honorer leurs sacrifices en nous souvenant aussi du service rendu par leurs amis et camarades, les plus de 600 000 vétérans qui vivent aujourd’hui au Canada et les êtres chers qui ont fait leurs propres sa crifices à la maison. Ce faisant, nous rendons hommage aux contemplations silencieuses des braves qui affrontent l’incertitude sur le champ de bataille.
Si je pouvais parler à ce jeune soldat au jourd’hui, j’espère qu’il verrait dans le travail de l’Institut Atlas que nous ne l’avons pas ou blié. Nous n’avons pas oublié son sacrifice ni de celui de ses camarades. Nous n’avons pas oublié leur famille. Nous nous en souvenons.
Remembrance Day truly is a day of memo rial — a way we as Canadians join the citi zens of other Commonwealth countries to recognize those who have served our nation, those who fought and those died. In Canada alone, we have lost more than 100,000 brave soldiers across conflicts throughout our country’s history. These span from the Boer War, to the First World War to service in Afghanistan, and also include those recently lost in training.
FARDOUS HOSSEINY, President and Chief Executive Officer, Atlas Institute for Veterans and FamiliesMany of those who did return home to Ca nada returned fundamentally changed, often bearing both physical and emotional wounds because of the courage of their service. We cannot ignore the reality of those we have lost long after their time in the zone of conflict where these injuries originated.
We are a young country, but we’ve contri buted to global freedom in a significant way.
I think of a story I heard last year when we, at the Atlas Institute for Veterans and Families, were going through a process of deep enga gement with Veterans and Families to deve lop our five-year strategic plan. A Veteran with more than 40 years of service, retiring at the rank of chief warrant officer spoke about a memory he had of leading his troops during Op Harmony in 1993 in the region of the Medak Pocket. In some of the most difficult fighting in the former Yugoslavia, where Canadians were part of the engagement, prior to setting off to provide support to those engaged, he met with his section and them whether they had any trepidations about going into this opera tion. He asked if they were scared, prepared to provide words of encouragement. Instead, one soldier replied, “I’m not scared of dying. I am more scared that if anything were to happen, our sacrifice won’t be remembered or understood. I’m scared for my family back home should I die. Will they be looked after? But no, I’m not scared of dying.”
I didn’t think to ask if this young soldier did indeed survive. There were Canadians lost in the heavy fighting. But this story stays with me because it speaks volumes about many
things that are part of the experience of ser vice that those of us who haven’t borne arms cannot comprehend. We simply cannot fully understand what we have not experienced. It speaks to me of the extraordinary courage of those who selflessly stepped up and joined our military — be that land, sea, air, full-time or reservist. It speaks to the values they hold, and the willingness to bear arms to defend those values. The kind of person who would risk the loss of their own life in pursuit of pre serving a dream of freedom that others might enjoy. And, finally it speaks to me of the role of the Family when those they love pay the ultimate price for our freedom. How do we honour their sacrifice?
There are thousands of quiet acts of cou rage that never were recorded in the annals of history. But they are stored in the memories of those who led them, who walked beside them and who have shared the experience of service. On Remembrance Day, the 11th hour of the 11th day of the 11th month, these are the individuals we honour.
The poppy is an enduring symbol of remem brance and we wear it specifically to remem ber those who gave their lives in battle. These
are the flowers that grew on the battlefields of Europe after the end of the First World War, which is when Remembrance Day originated. We lay wreaths at cenotaphs as other ways to honour the fallen — to take the time to re member them and what their sacrifice has truly meant, both to us personally and to the freedoms we enjoy as Canadians.
It is that freedom which should call us to mindfully remember those who serve. Beyond simply a day or week set aside each year, we should continue to honour their sacrifices by also remembering the service of their friends and comrades, the more than 600,000 Vete rans living today in Canada and the loved ones who have made their own sacrifices at home. In so doing, we are honouring the quiet con templations of the brave facing the uncertain on the battlefield.
If I were able to speak to that young soldier today, it is my hope that he would see in the work of the Atlas Institute that we have not for gotten him, his sacrifice and that of his comrades, and we have not forgotten their Fami lies. Indeed, we do remember.