Mars 2024 March

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ET AUSSI | AND ALSO

Retour sur RAFALE BLANCHE • Ex CASTOR AGUERRI • Les réservistes se préparent pour la Lettonie • 24 h avec le 430 ETAH

Return on RAFALE BLANCHE • Ex CASTOR AGUERRI • Reservists prepare for Latvia • 24 hours with 430 THS

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Photo : Cplc | MCpl Alana Morin, Force opérationnelle interarmées
Nord
Task
Force
North, Yellowknife
JUSQU’À 500$ ADDITIONNEL JOURNAL | NEWSPAPER VOL. 52 / N° 10 Mars
March 2024 No convention : 40012192
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P. 3

Éditorial : Mise à jour sur la grève des SBMFC en Ontario et au Québec

Editorial: Update on the CFMWS strike in Ontario and Quebec

P. 4-5

RAFALE BLANCHE 24 : Exercice d’évacuation médicale pour les unités de Valcartier

RAFALE BLANCHE 24: Medical evacuation exercise for Valcartier units

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SOMMAIRE

P. 6-7

OP NANOOK : Le 1 R22eR dans le Haut-Arctique

OP NANOOK: 1 R22eR in the High Arctic

P. 8-9

EX CASTOR AGUERRI : Le 2e Bataillon à son meilleur!

EX CASTOR AGUERRI: 2nd Battalion at its best!

P. 10

Les réservistes du 5e Bataillon des services se préparent à la Lettonie Reservists from the 5th Service Battalion prepare for Latvia

P. 11

Les réservistes du 12 RBC en ordre de bataille pour la Lettonie

The reservists of the 12 RBC in battle order for Latvia

P.

12-13

24 h avec le 430 ETAH 24 hours with 430 THS

P. 14

Le devoir de mémoire : une tradition intemporelle

The duty of remembrance: a timeless tradition

Les Lions s'inclinent en finale du régional

The Lions lose in the regional final

P. 15

Une belle somme récoltée pendant la CCMTDN/Centraide

A great sum raised during the NDWCC/United Way

Une conférence

Canada-Chine lors du souper-conférence du Cercle de la Garnison de Québec

A Canada-China conference during the Quebec Garrison Club dinner conference

P. 16

MATÉRIEL : Le C15A2, le fusil des tireurs d’élite des FAC MATERIAL: The C15A2, the CAF Sniper Rifle

P. 17

HISTOIRE : La crise d'Oka HISTORY: The Oka Crisis

P. 18

VALCARTIER VUE PAR ... Denis Bisson, vétéran et dessinateur de bandes dessinées

VALCARTIER AS SEEN BY... Denis Bisson, veteran and comic book artist

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SUMMARY

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Mise à jour sur la grève des SBMFC en Ontario et au Québec

Un numéro de l’Adsum plus tard et après 60 jours de grève, où en sommes-nous du mouvement qui rappelons-le, ne touche pas que la Base Valcartier?

Pour le moment, rien n’est réglé, malgré une deuxième tentative de retour aux discussions à la table des négociations. Sans rentrer dans le détail des propositions faites par l’employeur, le mieux est de reprendre les mots du Chef de la direction des Services de bien-être et moral des Forces canadiennes (SBMFC) lors de sa dernière mise à jour sur l’intranet. «Je regrette d’annoncer que les négociations avec l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC)/Union des employés de la Défense nationale (UEDN) ont échoué et que nous n’avons pas réussi à conclure une entente cette semaine. Aujourd’hui, à 11 h 50,

heure de l’Est, l’AFPC/UEDN a quitté la table de négociation pour la deuxième fois.

Notre offre d’une augmentation de 12 % sur trois ans, qui est conforme à ce que nous avons conclu avec huit autres unités de négociation au cours des six derniers mois, a été rejetée par l’AFPC/UEDN. À titre d’information, le groupe des services administratifs et le groupe de services de programmes et de l’administration de l’administration publique centrale ont accepté une augmentation de 12 % sur quatre ans (2021-2024) bien que dans la proposition, la hausse s’étalait sur trois ans.

Notre offre comprenait également la bonification des avantages sociaux…, ce qui représente aussi un coût important pour les Services de bien-être et moral des Forces

Update on the CFMWS strike in Ontario and Quebec

One issue of Adsum later and after 60 days on strike, where do we stand with the movement, which, let's not forget, does not only affect the Valcartier base?

For the moment, nothing has been settled, despite a second attempt to return to the bargaining table. Without going into the details of the employer's proposals, it is best to quote the words of Canadian Forces Morale and Welfare Services (CFMWS) CEO in his latest intranet update:

“I am sorry to announce that our mediation talks have broken down and that we were unsuccessful this week in reaching an agreement with PSAC-UNDE. PSAC-UNDE has walked from the table for a second time at 11:50 a.m. ET today.

Despite our offer of a 12% increase over three years, which is in line with what we have negotiated with eight other bargaining units in the last six months, PSAC-UNDE was unwilling to accept what we offered.  As an aside the Administrative Services groups and the Program and Administrative Services groups, in the core Public Service, accepted a 12% increase over four years (2021-2024) when our offer was over three years. Our offer also included an increase to other benefits… which represents a real cost to CFMWS.  We are also committed to working towards a consolidation of bargaining units

and we are committed to working on the standardization of our classifications as well.

We have reiterated repeatedly that there are no additional funds for wage increases beyond what has been offered, and that what has been offered is in line with our other bargaining units.

We will remain at the table for further negotiation and remain actively committed to ratifying a satisfactory agreement as quickly as possible.

Ian”

Again and again, it must be remembered that CFMWS employees are not part of the public service, and that certain programs or entities, whether part of PSP or not, such as CANEX, have economic stakes and imperatives... in the same way, to take a simple example, the public service does not employ golf course workers! The comparison is, to say the least, risky. Whatever the case, and it is probably worth repeating the message, PSP and CANEX executives are doing their utmost to mitigate the impact of the movement, because they are committed to their reason for being, which is to support and serve the military community, starting with disseminating information effectively.

canadiennes. Nous demeurons engagés à consolider les unités de négociation et à uniformiser nos classifications.

Nous avons répété maintes fois que notre budget ne nous permet pas de hausse supérieure à celle proposée, et que l’offre correspond à celle des autres unités.

Nous restons disposés à poursuivre les négociations, et demeurons engagés à conclure une entente satisfaisante dans les plus brefs délais.

Ian»

Il faut encore et encore rappeler, que les employés des SBMFC, ne font pas partie de la fonction publique et que certains programmes

ou certaines entités, qu’elles fassent partie de PSP ou non comme CANEX, ont des enjeux et des impératifs économiques… de même, pour prendre un exemple simple, la fonction publique n’emploie pas d’ouvrier de terrain de golf! La comparaison est donc pour le moins hasardeuse. Quoi qu’il en soit et il faut sans doute réitérer le message, les cadres de PSP et CANEX font leur possible pour atténuer les impacts du mouvement, car ils ont à cœur leur raison d’être, le soutien et le service à la communauté militaire à commencer par celui de bien diffuser l’information.

Pierre-Georges Detraz Gestionnaire supérieur adjoint, PSP Valcartier

TRANSITION : une trousse importante

Comme je le disais dans ma dernière chronique, un parcours de transition de carrière comporte plusieurs étapes essentielles à franchir. Devant l’incontournable, chaque personne doit s’informer le plus possible sur la façon de passer ces étapes. Faire des choix après avoir bénéficié d’un accompagnement adapté à sa situation permet d’éliminer plusieurs sources de stress.

L’analyse et le traitement des documents administratifs de la trousse de transition de carrière représentent un processus un peu terne, mais qui est obligatoire et inévitable.

Cette trousse doit être commandée quelques mois avant votre date de libération. Elle renferme l’ensemble des documents à compléter pour indiquer vos instructions et vos décisions prises après l’analyse de ce qui serait le mieux pour vous.

De plus, vous y retrouverez un relevé d’estimation des prestations de retraite avec vos paramètres de calcul personnalisés tels que votre date d’enrôlement, votre date de libération, votre salaire moyen, votre service accumulé donnant droit à pension, votre service accumulé racheté ouvrant droit à pension (si applicable) et votre service ouvrant droit à pension.

Ces montants ne sont que des estimations, mais ils seront très près de la réalité. Il y a deux prestations mensuelles présentées : celle avant l’âge de 65 ans et l’autre, dès

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l’âge de 65 ans, indiquée en raison de l’intégration au Régime de pensions du Canada ou au Régime de rentes du Q uébec.

Vous retrouverez également dans la trousse les formulaires de déclaration pour retenues d’impôts à la source sur votre pension. Ces formulaires seront à compléter et transmettre aux autorités fisc ales: le formulaire TP-1015 pour Revenu Québec et le formulaire de déclaration des crédits personnels TD1 pour l’Agence du revenu du Canada.

La procédure et l’analyse pour compléter ces formulaires et ainsi désigner l’impôt à retenir seront abordées lors d’une prochaine chronique.

En résumé, compléter sa trousse de transition est une étape importante et nécessaire qui demande une bonne préparation et une bonne réflexion. Des ressources existent : à vous d’en profiter!

PATRICE BERGERON

Directeur général

ADSUM • MARS | MARCH 2024 3 ÉDITORIAL
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RAFALE BLANCHE 24 Medical evacuation exercise for Valcartier units

Like every year, Exercise RAFALE BLANCHE took place in the Capitale-Nationale region. This year, nearly 400 soldiers from Base Valcartier were deployed in the Portneuf-Ouest sector, between February 12 and 16. ADSUM was on hand to witness a particularly realistic simulation: an attack on the Alcoa aluminum smelter by an unknown enemy, using explosive drones.

On Wednesday, February 14, the atmosphere was heavy at the Alcoa aluminum smelter in Deschambault: an explosive drone attack had just taken place. Dozens have been injured. Alcoa, a sensitive site, employs nearly 600 people. The first on the scene were the company's emergency team. They were joined by soldiers from the 5th Field Ambulance (5 Fd Amb) from Base Valcartier, trained to provide care in a wide range of conditions and environments. A veritable medical ballet begins, punctuated by the cries and pleas of the wounded. The teams, where civilians and military personnel work together, are confronted with a particularly wide variety of injuries: some patients bleed profusely, while others appear to have suffered severe trauma, such as amputations, paralysis and lacerations. Others are more mildly affected, struggling to breathe or having broken ankle. Sadly, some of the injured did not survive, having succumbed to their wounds.

This horror scene was part of Exercise RAFALE BLANCHE 24, which took place on the Alcoa aluminum smelter's own premises. More

real than life, it was made possible thanks to the support of the company, which even requisitioned some fifteen of its employees to play the role of victims. Military personnel were also among the (fake) injured. In all, 25 people had to be treated by the civilian and military first-aid teams.

For this edition of RAFALE BLANCHE, the 12e Régiment blindé du Canada (12 RBC), in charge of planning and conducting the exercise, pulled out all the stops, deploying nearly 400 military personnel to Portneuf. In Deschambault, there were dozens of them, from 5 Fd Amb, 12 RBC and 2nd Battalion, Royal 22e Régiment. Their role was as much to protect the industrial site from the enemy as to provide care and logistical support.

The first step after the explosion was to sort the wounded according to the severity of their injuries and wounds, then provide first aid. After stabilizing them, the rescue teams moved them using stretchers. But with the freezing cold, with temperatures in excess of 20 degrees below zero, the teams had to take extra measures to protect the injured, providing them with blankets and speeding up their evacuation.

For 12 RBC's A Squadron was out in force for this simulation: armoured combat vehicles were deployed to secure the area, while wounded soldiers were evacuated by other armoured vehicles in the unit. A realistic evacuation, which took place under the guidance of the armoured convoy leader: depending on the severity of their injuries, the wounded were directed into one or other of the LAVs.

For Alcoa, whose site is normally closed to the public, this exercise represented a rare opportunity to work in collaboration with a large number of participants and to benefit from the expertise of the military. And these teams, fully trained in the hazardous nature of the industrial site, worked perfectly in tandem under the supervision of 5 Fd Amb officers and supervisors. This provided both civilians and military personnel with an enriching training experience.

The simulation, perfectly prepared and executed, featured a scenario designed to reflect the reality of contemporary conflicts. In the conflict between Russia and Ukraine, the presence and use of suicide drones is a regular occurrence. Preparing for the consequences of

this new weapon is essential. A contingent of at least a thousand Valcartier soldiers will be deployed in June to Latvia, in a region that has been under high tension since the Russian invasion of Ukraine. The lessons learned during RAFALE BLANCHE are sure to prove invaluable.

The exercise was not confined to the Deschambault aluminum smelter: units also raided a maple grove in Saint-Ubalde, where enemies were believed to have hidden weapons. Other actions also took place, particularly in SaintMarc-des-Carrières and Saint-Alban, mostly in isolated locations, so as not to have too great an impact on the population. Nevertheless, an impressive ballet of military vehicles, snowmobiles and helicopters could be seen throughout the week of RAFALE BLANCHE.

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Photo Cpl Marc-André Leclerc, Section Imagerie | Imaging Section, Valcartier
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Des membres du 5 GBMC s'occupent d'une personne grièvement blessée lors d'un scénario d'évacuation massive de blessés dans le cadre de l'EX RAFALE BLANCHE à Portneuf, Québec, le 14 février 2024. Members of the 5 CMBG, attend to a critically injured person during a Mass casualty evacuation scenario as part of EX RAFALE BLANCHE at Portneuf, Québec, February 14, 2024. Photo : Cpl Moreau Laskowski, Affaires Publiques 5 GBMC | Public Affairs 5 CMBG

RAFALE BLANCHE 24

Exercice d’évacuation médicale pour les unités de Valcartier

Comme chaque année, l’exercice RAFALE BLANCHE s’est déroulé dans la région de la Capitale-Nationale. Cette année, près de 400 militaires de la Base Valcartier ont été déployés dans le secteur de PortneufOuest, entre le 12 et le 16 février dernier. L’Adsum s’est rendu sur place et a pu assister à une simulation particulièrement réaliste : l’attaque de l’aluminerie Alcoa par un ennemi inconnu, aux moyens de drones explosifs.

Ce mercredi 14 février, l’ambiance est lourde à l’aluminerie Alcoa à Deschambault : une attaque de drones explosifs vient d’avoir lieu. Des dizaines de blessés sont recensés. Alcoa, lieu sensible, emploie près de 600 employés. Très vite, les premiers sur les lieux sont l’équipe de secours de l’entreprise. Ils sont rejoints par des militaires de la 5e Ambulance de campagne (5 Amb C) de la Base Valcartier, formés pour prodiguer des soins dans de multiples conditions et environnements. Un véritable ballet médical, ponctué de cris et de supplications des blessés, débute. Les équipes, où civils et militaires travaillent ensemble, sont confrontées à des blessures particulièrement variées : certains patients saignent abondamment, tandis que d’autres semblent avoir de graves traumatismes, tels que des amputations, des

paralysies et des lacérations. D’autres sont plus légèrement touchés, ayant du mal à respirer ou s’étant cassé la cheville. Malheureusement, certains blessés n’ont pas survécu, ayant succombé à leurs blessures.

Cette scène d’horreur fictive est l’un des volets de l’exercice RAFALE BLANCHE 24, qui s’est déroulé dans les infrastructures mêmes de l’aluminerie Alcoa. Plus vraie que nature, elle a pu se tenir grâce au soutien de l’entreprise, qui a même réquisitionné une quinzaine de ses employés pour jouer le rôle de victimes. Des militaires étaient également parmi les (faux) blessés. Au total, 25 personnes à prendre en charge pour les équipes de secouristes civiles et militaires.

Pour cette édition de RAFALE BLANCHE, le 12e Régiment blindé du Canada (12 RBC), responsable de la planification et de la conduite de cet exercice, avait vu les choses en grand, avec le déploiement dans Portneuf de près de 400 militaires. À Deschambault, ils étaient plusieurs dizaines, appartenant aussi bien à la 5 Amb C, au 12 RBC ou encore au 2e Bataillon, Royal 22e Régiment. Leur rôle était tout autant de protéger l’emprise industrielle de l’ennemi que d’apporter des soins et un soutien logistique.

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La première étape après l’explosion a consisté à trier les blessés selon la gravité de leurs lésions et de leurs blessures, puis à leur prodiguer les premiers soins. Après les avoir stabilisés, les équipes de secours les ont déplacés à l’aide de civières. Mais avec le froid glacial, avec des températures dépassant les 20 degrés sous zéro, les équipes ont dû prendre des mesures supplémentaires pour protéger les blessés, en leur fournissant des couvertures et en accélérant leur évacuation.

Car l’Escadron A du 12 RBC était présent en force pour cette simulation : des blindés de combat étaient déployés pour sécuriser la zone, tandis que les soldats blessés ont été évacués par d’autres blindés de l’unité. Une évacuation réaliste, qui s’est déroulée sous la conduite du chef du convoi blindé : en fonction de la gravité de leurs blessures, les blessés étaient dirigés dans l’un ou l’autre des VBL.

Pour Alcoa, dont le site est normalement fermé au public, cet exercice a représenté une rare opportunité de travailler en collaboration avec un grand nombre de participants et de bénéficier de l'expertise des militaires. Et ces équipes, parfaitement formées à la dangerosité du site industriel, ont parfaitement travaillé en tandem sous la supervision des officiers et des encadrants de la 5 Amb C. Offrant

d’évacuation de blessé à l’usine Alcoa

aussi bien aux civils qu’aux militaires une expérience formatrice et enrichissante.

Cette simulation, parfaitement préparée et exécutée, présentait un scénario conçu pour refléter la réalité des conflits contemporains. Dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine, la présence et l’utilisation de drones­suicides sont régulières. Se préparer aux conséquences de cette nouvelle arme est essentiel. Et ce alors qu’un contingent d’au moins un millier de soldats de Valcartier sera déployé dès juin prochain en Lettonie, dans une région sous haute tension depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Les leçons apprises durant RAFALE BLANCHE seront à coup sûr précieuses. L’exercice ne s’est pas tenu qu’à l’aluminerie de Deschambault : les unités ont également tenu un raid dans une érablière de Saint­Ubalde, où des ennemis auraient caché des armes. D’autres actions ont également eu lieu, particulièrement à Saint­Marc­des­Carrières et à Saint­Alban, le plus souvent dans des endroits isolés, afin de ne pas trop impacter la population. Néanmoins, un impressionnant ballet de véhicules militaires, de motoneiges, et d’hélicoptères a pu être vu durant toute la semaine de RAFALE BLANCHE.

ADSUM • MARS | MARCH 2024 5
Des membres du GBMC participent à un scénario lors de l’exercice RAFALE BLANCHE 2024, le 14 février 2024. Members of the 5 CMBG participate in a casualty evacuation scenario at the Alcoa factory during exercise RAFALE BLANCHE 2024, on February 14, 2024. Photo : Avr Anne-Julie St-Hilaire, Section d'imagerie | Imagery Section, Valcartier Des membres du 5 GBMC arrivent en véhicule blindé léger VBL 3 avec les blessés évacués. Members of the 5 CMBG arrive in a Lav 3 light armoured vehicles with the wounded evacuated. Photo : Avr Anne-Julie St-Hilaire, Section d'imagerie | Imagery Section, Valcartier

LE 1 R22e R DANS

LE HAUT-ARCTIQUE

Des militaires du 1er Bataillon, Royal 22e Régiment se sont déployés dans le Grand Nord entre le 28 février et le 13 mars dernier, dans le cadre de l’OP NANOOK NUNALIVUT. Cette opération est une priorité vitale pour le gouvernement du Canada : elle démontre la capacité des Forces armées canadiennes (FAC) à se projeter et à maintenir ses forces dans le Haut-Arctique, dans des conditions extrêmes. Le peloton 4 et le peloton 5 de la compagnie B du bataillon ont été déployés dans ce véritable désert arctique.

SERGENT FOREST Cmdt son, Pon 5, Cie B 1er Bataillon, Royal 22e Régiment

Avant de s’envoler pour Resolute Bay, les militaires sélectionnés ont dû passer par un entraînement strict afin de répondre à tous les critères de survie dans le Grand Nord canadien, l’opération étant de plus très complexe. Répartis sur plusieurs exercices qui se sont tenus sur plusieurs semaines, ces militaires ont tous été qualifiés sur motoneige. Il a fallu également qu’ils repassent par l’entraînement théorique/pratique de la guerre

en hiver (comme le montage de bivouacs et les formations avec les traîneaux). De plus, des attaques de pelotons ont été conduites dans les secteurs, tandis que des missions de récupération de motoneiges détruites ont également été réalisées. Les membres ont pu pratiquer les manœuvres médicales lors d’accidents de motoneiges simulés et lors d’extraction des blessés à l’aide de traîneaux. Le tout s’est conclu avec un champ de tir C7 et fusil de chasse, ainsi qu’avec un très attendu entraînement de chute dans les eaux glacées du lac Hayes, dans les secteurs d’entraînement de la Base de soutien de la 2e Division du Canada ­ Valcartier.

DÉPART VERS RESOLUTE BAY

Le 28 février, c’est l’heure du départ. Près de 3285 km séparent l’aéroport Jean Lesage de Québec de l’aéroport de Resolute Bay. En arrivant sur place, les militaires sont saisis par le froid : ­50 degrés en ressenti sur le tarmac. Les membres prennent possession de leur équipement, assistent à une séance d’information de bienvenue et sont aussitôt relocalisés au campement de Crystal Lake (Resolute Bay). C’est le début de l’OP NANOOK NUNALIVUT pour les membres du 1 R22eR.

Les membres de la compagnie B vont avant tout rencontrer les Ranger canadiens avec qui ils seront tout au long de l’opération. Équipés de fusils C­19, les Rangers expliquent que leur armement sert surtout pour la protection personnelle, pour le contrôle des prédateurs lorsque les militaires de Valcartier seront déployés. Dans le Haut­Arctique, les ours polaires et les loups sont toujours une préoccupation. Suivent le montage des toboggans et une leçon des Rangers sur la construction de traîneaux en bois pour le peloton 4. Dans le même temps, le peloton 5 se prépare à partir vers Pond Inlet, au sud­est de Resolute Bay. Les membres chargent l’Hercule C­130 avec leur équipement : motoneiges, toboggans, rations et tous les équipements nécessaires pour accomplir l’opération.

Durant la première semaine de l'opération, les Rangers canadiens ont enseigné aux troupes de la Compagnie B la chasse aux phoques, la pêche sur la glace et comment construire un igloo pour survivre aux conditions extrêmes au Nunavut. La semaine passe et les membres du peloton 4 participent à plusieurs long­range reconnaissance patrols (patrouilles de reconnaissance dans la profondeur), en vue d'accomplir l’exercice final

au mandat. Un expert des Rangers est même envoyé pour donner une leçon approfondie sur les différentes manières de compléter une patrouille de longue durée lors de conditions météorologiques extrêmes.

Le peloton 4, qui ne cesse d'acquérir de l'expérience, va également participer à la récupération d'un largage d'une cargaison à partir d'un Hercule C­130 en vol. Ces manœuvres sont régulièrement utilisées pour envoyer de l'équipement ou du ravitaillement aux troupes isolées dans le nord. Lors d’ un champ de tir C7, les militaires de Valcartier s’entraînent à un affrontement avec des troupes ennemies en milieu hivernal, en tirant depuis leurs motoneiges.

Un exercice médical et une séance de ski attelé (tracté par un animal) sont même organisés pour perfectionner les militaires avant leur grand départ vers Québec et la Base Valcartier. La Compagnie B a complété avec succès cette opération : les militaires du 1 R22eR reviennent plus que satisfait du Haut­Arctique, avec des bagages d'expérience énormes, à diffuser au reste de leur unité. L’opération fut un succès à tous les niveaux et a démontré, sans équivoque, que les FAC sont aptes à projeter et à maintenir des forces dans le Haut­Arctique.

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Un véhicule de transport à chenilles de type Bandvagn 206 exploité par le 1er Bataillon, Royal 22e Régiment, est photographié alors qu'il quitte Crystal City, à Resolute Bay, le 4 mars 2024. A Bandvagn 206 type tracked transport vehicle operated by the 1st Battalion, Royal 22e Régiment, is photographed as it departs Crystal City, Resolute Bay, March 4, 2024.
OP NANOOK NUNALIVUT
Photo : Cplc | MCpl Alana Morin, Force opérationnelle interarmées – Nord | Joint Task Force – North, Yellowknife

1 R22 e R IN

THE HIGH ARCTIC

Soldiers from the 1st Battalion, Royal 22e Regiment, deployed to Canada's great north between February 28 and March 13, as part of OP NANOOK NUNALIVUT.

This operation is a vital priority for the Government of Canada, demonstrating the ability of the Canadian Armed Forces (CAF) to deploy and sustain its forces in the High Arctic, under extreme conditions. Platoon 4 and Platoon 5 of the battalion's B Company were deployed to this veritable Arctic desert.

SERGEANT FOREST

Cmdt son, Pon 5, B Company

1st Battalion, Royal 22e Régiment

Before taking off for Resolute Bay, the selected soldiers had to undergo strict training to ensure they met all the criteria for survival in Canada's Far North, a highly complex operation. Spread over several exercises held over several weeks, these soldiers were all qualified on snowmobiles. They also had to go through theoretical/practical winter warfare training (such as setting up bivouacs and sled training). In addition, platoon attacks were conducted in the sectors, while missions to recover destroyed snowmobiles were also

carried out. Members practised medical manoeuvres during simulated snowmobile accidents and the extraction of casualties using sleds. The program concluded with a C7 and shotgun shooting range, as well as a longawaited waterfall training in the icy waters of Hayes Lake, in the training areas of the 2nd Canadian Division Support Base ­ Valcartier.

DEPARTURE FOR RESOLUTE BAY

On February 28, it's time to leave. Nearly 3,285 km separate Quebec City's Jean Lesage airport from Resolute Bay. On arrival, the soldiers are gripped by the cold: ­50 degrees on the tarmac. Members take possession of their equipment, attend a welcome briefing and are immediately relocated to the Crystal Lake (Resolute Bay) camp. This is the start of OP

NANOOK NUNALIVUT for members of 1 R22eR.

The members of B Company will first and foremost be meeting the Canadian Rangers with whom they will be working throughout the operation. Equipped with C­19 rifles, the Rangers explain that their weaponry is mainly for personal protection, to control predators when the Valcartier soldiers are deployed. In the High Arctic, polar bears and wolves are always a concern. This is followed by the installation of toboggans and a lesson from the

Rangers on building wooden sleds for Platoon 4. Meanwhile, Platoon 5 prepares to leave for Pond Inlet, southeast of Resolute Bay. Members load the Hercules C­130 with their gear: snowmobiles, toboggans, rations and all the equipment needed to complete the operation.

During the first week of the operation, the Canadian Rangers taught the Company B troops seal hunting, ice fishing and how to build an igloo to survive the extreme conditions of Nunavut. As the week progresses, members of 4 Platoon take part in several long­range reconnaissance patrols, in preparation for the final exercise of the mandate. A Ranger expert is even sent to give an in­depth lesson on the different ways of completing a long­range patrol in extreme weather conditions.

Platoon 4, which continues to gain experience, will also take part in the recovery of a cargo drop from a Hercules C­130 in flight. These maneuvers are regularly used to send equipment or supplies to isolated troops in the north. During a C7 firing range, Valcartier soldiers train for a confrontation with enemy troops in winter conditions, firing from their snowmobiles.

A medical exercise and an animal­drawn skiing session are even organized to perfect the soldiers' skills before their big departure for Quebec City and Base Valcartier. B Company successfully completed this operation: the soldiers of the 1 R22eR returned from the High Arctic more than satisfied, with a wealth of experience to pass on to the rest of their unit. The operation was a success on every level, and unequivocally demonstrated that the CAF are capable of projecting and maintaining forces in the High Arctic.

ADSUM • MARS | MARCH 2024 7
OP NANOOK NUNALIVUT
1er Bataillon, Royal 22e Régiment
du Centre d'entraînement dans l'Arctique des Forces
en motoneige
destination de Crystal City, à Resolute Bay, le 3 mars 2024. Members
Des
membres du
partent
armées canadiennes
à
of 1st
Battalion, Royal 22e Régiment, depart from the
Canadian Armed
Forces Arctic Training Centre on Snowmobile to Crystal City in Resolute Bay ,on March 3, 2024.
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Photo : Cplc | MCpl Alana Morin, Force opérationnelle interarmées – Nord Joint Task Force – North, Yellowknife Coucher de soleil sur un abri de Crystal City où les troupes déployées font leur acclimatation le 3 mars 2024. Sunset over a Crystal City shelter where deployed troops are acclimatizing on March 3, 2024. Photo : Sgt Vincent Lafond

EX CASTOR AGUERRI LE 2e BATAILLON À SON MEILLEUR!

Sur le vaste terrain du champ de tir de Termoli, au sein des secteurs d’entraînement de la Base Valcartier, les militaires du 2e Bataillon, Royal 22e Régiment participent à un entraînement intensif. L'exercice CASTOR AGUERRI est bien rodé : plusieurs attaques de pelotons se succèdent, orchestrées avec précision dans un scénario impliquant une base feu mécanisée fournie par des Véhicules blindés légers (VBL). Chaque nouvelle phase de l'exercice voit l'introduction d’un nouveau peloton et de nouveaux équipages de VBL. Une vraie réussite au soutien du futur déploiement en Lettonie.

Dans ce ballet militaire, quatre VBL sont positionnés sur le champ de tir comme base de feu mécanisée. Quatre VBL supplémentaires sont eux prêts à déplacer les troupes à chaque nouvelle phase de l'exercice. Au total, ce sont sept pelotons des compagnies A et B qui vont entrer chacune leur tour en action. L'exercice, qui s’est déroulé du 12 au 15 février, a été pensé afin de faire passer chaque jour deux pelotons : le premier en milieu de matinée et le second en début d'après­midi.

L’exercice se déroule au plus près de conditions réelles de combat. Vers 11 h 45, les salves de la base feu retentissent, marquant le début de l'action. Les canons M242 Bushmaster de 25 mm déclenchent leurs

Dernière revue des objectifs pour ces militaires du 2e Bataillon, Royal 22e Régiment. Les ultimes consignes de sécurité sont également passées.

Last review of the objectives for these soldiers of the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment. The final safety instructions have also been passed. Photos : Adsum

tirs par séquences de trois, accompagnés par les mitrailleuses lourdes C6 de 7.62mm. Pendant ce temps, les VBL s'engagent dans des manœuvres, avançant et reculant pour simuler des déplacements tactiques et prendre pour cibles les objectifs désignés. Au loin, des tirs résonnent : C7, C9 et lance­grenades M203 sont utilisés par les militaires de la section déployée le matin et qui sont arrivés sur la zone.

L'entraînement revêt d’ailleurs un réalisme saisissant, avec l'utilisation de munitions réelles et la coordination entre la base feu mécanisée et les soldats du peloton. Chacun des sept peloton compte environ 35 personnes, comprenant des escouades et des équipages de VBL. Au total, CASTOR AGUERRI met en mouvement près de 240 militaires.

Chaque déploiement nécessite environ trois à trois heures et demie, laissant une marge de manœuvre aux commandants de peloton dans leur approche du champ de tir. Car la séquence de tirs est précédée d’un déploiement et d’une approche à pied, en raquettes. Et certains commandants de peloton choisissent d’augmenter ou non cette difficulté, à savoir se déplacer dans un terrain enneigé et piégeur.

À 12 h 15, le premier peloton est appelé par son commandant. Le regroupement devant le bâtiment permet aux troupes, essentiellement de jeunes militaires déterminés et prêts à relever le défi de CASTOR AGUERRI, à faire un point avant le début de l’exercice. Tous sont vêtus de la même tenue : bas camouflé en blanc et bottes d’hiver aux pieds en bas, et haut au motif classique. L’ensemble offre une parfaite adaptation à l’environnement forestier de CASTOR AGUERRI. Après une dernière répétition à sec et une réunion rapide pour rappeler les objectifs et la topographie des lieux, le moment est venu de monter à bord des VBL et de se lancer dans la zone d'exercices. Chaque soldat connaît son rôle, sa place et l’objectif de son peloton.

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EX CASTOR AGUERRI

2ND BATTALION AT ITS BEST!

On the vast grounds of the Termoli firing range, within the training areas of Base Valcartier, the soldiers of the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment take part in intensive training. Exercise CASTOR AGUERRI is well underway: several platoon attacks follow one another, orchestrated with precision in a scenario involving a mechanized firebase supplied by Light Armoured Vehicle (LAV). Each new phase of the exercise sees the introduction of a new platoon and new LAV crews. A real success in support of future deployment in Latvia.

In this military ballet, four LAVs are positioned on the firing range as a mechanized fire base. Four additional LAVs are ready to move troops to each new phase of the exercise. In all, seven platoons from companies A and B will take their turn in action. The exercise, which ran from February 12 to 15, was designed to involve two platoons each day: the first midmorning, the second early afternoon.

The exercise takes place as close as possible to real combat conditions. At around 11:45 a.m., the salvos from the firebase sounded, marking the start of the action. The 25mm M242 Bushmaster guns fire in sequences of three, accompanied by the 7.62mm C6 heavy machine guns. Meanwhile, LAVs engage in maneuvers, moving backwards and forwards to simulate tactical movements and target designated objec­

tives. In the distance, the sound of gunfire can be heard: C7s, C9s and M203 grenade launchers are being used by soldiers from the section deployed in the morning and who has now arrived in the area.

The training is strikingly realistic, with the use of real ammunition and coordination between the mechanized firebase and the platoon soldiers. Each of the seven platoons comprises around 35 people, including squads and LAV crews. In all, CASTOR AGUERRI puts around 240 soldiers on the move.

Each deployment takes around three to three and a half hour, giving platoon commanders some leeway in their approach to the firing range. This is because the firing sequence is preceded by a deployment and approach on foot, on snowshoes. And some platoon commanders choose whether or not to increase the difficulty of moving through snow­covered terrain.

At 12:15 p.m., the first platoon is called out by its commander: gathering in front of the building, the troops ­ mostly determined young soldiers ready to take up the challenge of CASTOR AGUERRI ­ take stock before the exercise begins. All are dressed in the same uniform: camouflaged white stockings and winter boots on the bottom, and a classic patterned top. The ensemble is perfectly suited to CASTOR AGUERRI's forest environment. After a final dry run and a quick briefing on ob­

jectives and topography, it is time to climb aboard the LAVs and head out into the exercise zone. Each soldier knows his role, his place and the objective of his platoon.

C'est l'heure pour l'infanterie de monter dans les VBL, direction un secteur plus éloigné du champ de tir Termoli. It's time for the infantry to get into the LAVs, heading to an area further from Termoli firing range.

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Les réservistes du 5e Bataillon des services se préparent à la Lettonie

Le 5e Bataillon des services (5 Bon Svc) se prépare pour un départ en Lettonie. L’Adsum a suivi l’URP-4, l’une des unités responsables des préparatifs en charge de la logistique de ce déploiement. Rien que dans cette unité, ce sont 24 réservistes qui sont déployés dans le cadre de cette mission.

Comme d’autres unités, le 5 Bon Svc s’appuie sur des réservistes pour sa montée en puissance dans le cadre des opérations de déploiement en Europe de l’Est. Avec un objectif principal : les mettre au même niveau opérationnel que les militaires de la force régulière. Pour cela, un programme d’entraînement spécifique a été mis sur place, destiné à ceux qui partent mi­juin. Ceux qui les remplaceront

Reservists

mi­décembre 2024 vont eux commencer ce même programme d’ici l’automne.

Sans réserviste, le déploiement en Europe resterait possible, mais amènerait une pression sur les militaires de la force régulière qui seront déployés. Et surtout, l’unité manquerait de personnel pour la seconde rotation, prévue à la fin 2024. Au total, l’URP­4 va déployer 180 militaires en Lettonie, avec un espoir : qu’après la Lettonie, certains soient intéressés pour continuer dans la réserve et pourquoi pas intégrer l’unité, mais de manière définitive, dans la force régulière. Dans le détail, l’URP­4, ce sont 126 membres de l’unité logistique multinationale, 36 de l’unité médicale multinationale, 23 de la police militaire, 81 en soutien ainsi qu’une dizaine de membres d’autres organisations.

from the 5th Service Battalion prepare for Latvia

The 5th Service Battalion (5 Svc Bn) is preparing for a departure to Latvia. Adsum followed URP-4, one of the units responsible for the preparations and logistics of this deployment. In this unit alone, 24 reservists are deployed as part of this mission.

Like other units, the 5 Svc Bn is relying on reservists as it ramps up for deployment to Eastern Europe. The main objective is to bring them up to the same operational level as the regular force. To this end, a specific training program has been set up for those leaving in mid­June. Those who will replace them in mid­December 2024 will begin this same program by autumn.

Without reservists, deployment to Europe would still be possible, but this would put a strain on the regulars who would be deployed. Above all, the unit would be short of personnel for the second rotation, scheduled for late 2024. In all, URP4 will be deploying 180 soldiers to Latvia, with one hope: that after Latvia, some of them will be interested in continuing in the reserves, and why not join the unit, but permanently, in the regular forces. In detail, URP­4 comprises 126 members of the Multinational Logistics Unit, 36 of the Multinational Medical Unit, 23 of the Military Police, 81 support staff and around ten members of other organizations.

PORTRAITS

Captain Bigonnesse, 34 years old, is the Operations and Training Officer of the unité responsable des préparatifs 4 (URP­4). He is also a reservist: he is a road safety engineer with the Ministry of Transport and Sustainable Mobility of Quebec in civilian life, having served in the regular force until May 2020, with the

PORTRAITS

Le capitaine Bigonnesse, 34 ans, est l’officier responsable des opérations et de l’entraînement de l’unité responsable des préparatifs 4 (URP­4). C’est également un réserviste : il est ingénieur en sécurité routière au Ministère des Transports et de la Mobilité durable du Québec dans le civil, après avec servi dans la force régulière jusqu’à mai 2020, au 5 Bon Svc. Il en charge des préparatifs pour le déploiement en Lettonie de certaines unités, notamment la police militaire et la 5e Ambulance de campagne.

Il est secondé par le lieutenant Michel, âgé de 26 ans, notamment responsable de la planification. Cet étudiant en enseignement, réserviste depuis 2019, appartient lui au 35e Bataillon des services (35 Bon Svc). Comme la plupart des réservistes, il est arrivé dès le 7 janvier dernier. Il attend beaucoup de son déploiement en Lettonie, notamment afin de venir soutenir les pays alliés plus vulnérables.

La caporale Gagnier­Hernandez est dans la réserve depuis 2016, au sein du 34e Bataillon des services. Cette retraitée de la Société de transport de Montréal va être déployée pour la première fois cet été, en Lettonie. Celle qui occupe la position de chauffeur se donne un but : en profiter au maximum. Il faut dire

qu’elle ne compte pas ses heures : en 2023, elle a passé près de 10 mois en cumulé sous l’uniforme.

Le caporal Cyr, 24 ans, est lui un réserviste à temps plein au sein du 35 Bon Svc. Il a préféré rejoindre la réserve pour s’éviter des décisions délicates, notamment au niveau des transferts sur d'autres bases. La Réserve semble le convenir : très pressé à l’idée de partir en Lettonie, ce chauffeur de Mack va être déployé pour la première fois.

Le caporal Durand­Laberge, également étudiant dans la vie civile, est lui ingénieur de combat, spécialisé dans les explosifs (comme le C4). Ce jeune homme, réserviste depuis 2018, apprécie de pouvoir cumuler vie civile et réserve militaire, ce qui lui procure un bon équilibre.

Deux des réservistes rencontrés par l’Adsum appartiennent au Black Watch et partent tous deux pour la première fois en déploiement : le caporal Castillo, étudiant en histoire de 27 ans, est CQ, fournisseur. Le caporal Muir, soldat d’infanterie et soudeur dans la vie civile, espère apprendre une nouvelle langue sur place : le letton bien sûr, et pourquoi pas la langue d’une force alliée (comme l’italien ou le polonais).

5 Svc Bn. He is in charge of preparations for the Latvia deployment of certain units, notably the military police and 5th Field Ambulance.

He is assisted by Lieutenant Michel, aged 26, whose duties include planning. This student teacher, a reservist since 2019, belongs to the 35 Service Battalion (35 Svc Bn). Like most reservists, he arrived on January 7. He is looking forward to his deployment to Latvia, in particular to support our more vulnerable allies.

Corporal Gagnier­Hernandez has been in the reserves since 2016, with the 34 Service Battalion. This retired Société de transport de Montréal employee will be deployed for the

first time this summer, to Latvia. The driver has one goal: to make the most of it. And she's not counting the hours: in 2023, she'll have spent nearly 10 months in uniform.

Corporal Cyr, 24 years old, is a full­time reservist with the 35 Svc Bn. He chose to join the Reserves to avoid having to make tricky decisions, such as moving bases. The Reserves seem to suit him: eager to leave for Latvia, this Mack driver is about to be deployed for the first time.

Corporal Durand­Laberge, also a student in civilian life, is a combat engineer, specializing in explosives (like C4). This young man, a

reservist since 2018, appreciates being able to combine civilian life and military reserve, which gives him a good balance.

Two of the reservists met by Adsum belong to the Black Watch, and are both going on deployment for the first time: Corporal Castillo, a 27­year­old history student, is a CQ supplier. Corporal Muir, an infantry soldier and welder in civilian life, hopes to learn a new language on the spot: Latvian, of course, and why not the language of an allied force (like Italian or Polish).

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De gauche à droite | Left to right : Cpl Gagnier-Hernandez, Cpl Durand-Laberge, Cpl Cyr, Cpl Castillo, Cpl Muir. Photo : 5 Bon Svc 5 Svc Bn

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Les réservistes du 12 RBC en ordre de bataille pour la Lettonie

L’escadron A du 12e Régiment blindé du Canada (12 RBC) et la troupe 50 de défense et de sécurité (D&S) de la brigade multinationale de présence avancée en Lettonie dirigée par le Canada rejoindront le contingent présent en Lettonie à partir de l’été prochain.

Comme dans d’autres unités, la question de la place des réservistes au sein de l’unité blindée se pose. Dans le cadre de l’exercice RAFALE BLANCHE 2024, des soldats des Forces régulières et de réserve ont travaillé ensemble, confirmant l’excellence de la préparation des troupes du 12 RBC pour leur futur déploiement sur Op REASSURANCE.

La lieutenante Rioux, officière du 12 RBC de Valcartier, est à la tête de la troupe 50 de D&S de la brigade générée par l’escadron A du 12 RBC. Au sein de la troupe, elle compte 10 membres de la Force régulière et 15 réservistes. Autant dire que sans ces derniers, la génération de sa sous­sous­unité pour l’Op REASSURANCE et la participation à l’exercice RAFALE BLANCHE auraient été plus difficiles. L’officier précise ainsi que les réservistes sont déployés en fonction des besoins opérationnels de l’Armée canadienne. Remplissant un rôle à la fois embarqué en véhicule et démonté au sol, sa troupe est constituée de réservistes venant d’unités blindées et d’infanterie de la 2e Division du Canada. Ils ont été sélectionnés en raison de leurs qualifications et leur expérience tant militaire que civile. C’est pourquoi la majorité des soldats blindés occupent les positions de membres d’équipage sur le véhicule blindé tactique de patrouille alors que les fantassins choisis apportent l’expertise démontée pour les opérations au sol.

Dans le cadre de l’exercice RAFALE BLANCHE 24, qui s’est tenu dans les environs de

Portneuf, la lieutenante Rioux rappelle que les réservistes ont été particulièrement impliqués dans le déroulement de l'exercice, notamment dans des missions de sécurité de points vitaux, dans les escortes de convois, dans la mise sur pied d’un plan de défense, dans la sécurité des bivouacs ou encore au contact des forces ennemies (avec des échanges de coup de feu).

Afin de préparer de manière optimale le déploiement en Lettonie, les réservistes sont arrivés au 12 RBC près de six mois avant la date de départ en Europe de l’Est. Ils travaillent comme les autres militaires, du lundi au vendredi, sur les mêmes horaires de travail. Chaque jour, l’accent est mis sur les scénarios, les exercices, les mises en situation qui pourraient être rencontrés par les militaires sur le terrain, en Lettonie. La lieutenante Rioux rappelle ainsi que sans les réservistes, sa troupe ne pourrait pas fonctionner. Comme d’autres unités sur la base, le manque de moyens humains est une réalité quotidienne. L’apport des réservistes, soit plus de 20% pour l’ensemble de la brigade multinationale de présence avancée en Lettonie dirigée par le Canada, apporte une solution pertinente et pérenne.

Si tous les réservistes ont des connaissances et des compétences militaires, étant formés tout au long de l’année, ils doivent néanmoins être remis à niveau puisque pour la majorité, ils ont un travail dans le monde civil et/ou fréquentent une institution scolaire. Comme être militaire n’est pas leur occupation première, ils doivent revoir certaines notions et se former à de nouvelles. Toutefois, une fois déployés, tous les militaires du 12 RBC sont identiques, sans différence de niveaux entre eux. Cet été, au moment de quitter le Québec, la lieutenante Rioux l’assure : «nous n’aurons que des soldats».

The reservists of the 12 RBC in battle order for Latvia

A Squadron from 12e Régiment blindé du Canada (12 RBC) and Defence and Security (D&S) Troop 50 from the Canadian-led Multinational Forward Presence Brigade in Latvia will join the contingent in Latvia from next summer. As in other units, the question of the place of reservists within the armoured unit has arisen. As part of exercise RAFALE BLANCHE 2024, regular and reserve soldiers worked together, confirming the excellent preparation of 12 RBC troops for their future deployment on Op REASSURANCE.

Lieutenant Rioux, a 12 RBC officer from Valcartier, leads the brigade's D&S Troop 50, generated by 12 RBC's A squadron. The troop comprises 10 Regular Force members and 15 Reservists. Without the latter, generating its sub­sub­unit for Op REASSURANCE and participating in Exercise RAFALE BLANCHE would have been more difficult. Reservists are deployed according to the operational needs of the Canadian Army. His troop is made up of reservists from armoured and infantry units of the 2nd Canadian Division, and fulfils both a vehicle­mounted and ground­dismounted role. They were selected for their qualifications and experience, both military and civilian. This is why the majority of armoured soldiers occupy crew positions on the Tactical Armoured Patrol Vehicle, while the selected infantrymen provide dismounted expertise for ground operations.

In the context of exercise RAFALE BLANCHE 24, held in the Portneuf area, Lieutenant Rioux recalls that reservists were particularly involved in the exercise, notably in missions to secure vital points, escort convoys, set up a defence plan, secure bivouacs and even in contact with enemy forces (with exchanges of fire).

In order to prepare optimally for the deployment to Latvia, the reservists arrived at 12 RBC almost six months before the departure date to Eastern Europe. They work the same hours as other military personnel, from Monday to Friday. Every day, the focus is on scenarios, exercises and situations that the soldiers might encounter in the field in Latvia. Lieutenant Rioux reminds us that without reservists, her troop could not function. Like other units on the base, the lack of human resources is a daily reality. The contribution of reservistsover 20% for the entire Canadian­led Multinational Forward Presence Brigade in Latviaprovides a relevant and lasting solution.

While all reservists have military knowledge and skills, as they are trained throughout the year, they still need to be brought up to speed, as most of them have civilian jobs and/or attend school. Since being in the military is not their primary occupation, they have to review certain concepts and learn new ones. However, once deployed, all members of the 12 RBC are identical, with no difference in level between them. When she leaves Quebec this summer, Lieutenant Rioux assures us: "We'll have nothing but soldiers.

CPL AHMAD

Réserviste | Reservist

23 ans | year old Emploi civil : Plomberie industrielle (Montréal) Civilian employment: Industrial plumbing (Montreal)

Réserviste au sein du 4e Bataillon, Royal 22e Régiment situé à Laval, depuis quelques années, le caporal Ahmad a rejoint la réserve pour avoir «un pied dans la porte», pour avoir une expérience de l’Armée. Comme d’autres, il participe de manière régulière aux activités de son unité de réserve : chaque mardi et deux fins de semaine chaque mois. Également, dès qu’il le peut, prenant des congés sans solde, il se rend disponible pour des contrats sur une plus longue période. D’ailleurs, l’an dernier, il a été déployé pendant plus d’un mois lors de l’Op LENTUS dans le cadre de la lutte contre les incendies dévastateurs qui ont frappé le nord du Québec.

Cette expérience a confirmé sa soif de servir son pays : lors de la lutte contre les feux de forêt, le caporal Ahmad a pris conscience que ses camarades et lui ont fait la différence, qu’ils ont aidé des personnes dans le besoin. Cet impact qu’il a eu sur les gens, c’est son moteur, sa raison de servir sous l’uniforme. En Lettonie, il aura l’occasion une fois encore de porter haut les couleurs de son unité d’infanterie, lui qui sera rattaché au 12 RBC pour l’entraînement en vue du déploiement en Lettonie. Ce fantassin­pionnier est d’ailleurs très heureux de se rendre sur place, dans ce qui va être son premier déploiement outre­mer.

A reservist with the 4th Battalion, Royal 22e Régiment in Laval for the past few years, Corporal Ahmad joined the reserves to get his "foot in the door" and gain Army experience. Like others, he participates regularly in the activities of his reserve unit: every Tuesday and two weekends every month... Also, whenever he can, taking unpaid leave, he makes himself available for longerterm contracts. Last year, for example, he was deployed for over a month on Op LENTUS, fighting the devastating fires in northern Quebec.

This experience confirmed his thirst to serve his country: while fighting the forest fires, Corporal Ahmad realized that he and his comrades were making a difference, helping people in need. This impact on people is his driving force, his reason for serving in uniform.

In Latvia, he will once again have the opportunity to fly the flag for his infantry unit, as he will be attached to the 12 RBC for training in preparation for deployment to Latvia. This infantryman pioneer is very much looking forward to what will be his first overseas deployment.

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La lieutenante Rioux est photographiée lors de l'exercice RAFALE BLANCHE. Lieutenant Rioux is photographed during exercise RAFALE BLANCHE. Photo : Sgt Lafond, 35 GBC | 35 CBG

Le 430e Escadron tactique d'hélicoptères (430 ETAH) est une unité incontournable de la Base Valcartier. Bien que l’unité appartienne à l'Aviation royale canadienne, elle est dédiée au soutien des opérations de l’Armée canadienne dans le secteur Québec de la Force Terrestre. Alors qu’une partie de ses effectifs s’envolera en juin prochain pour la Lettonie, l’Adsum s’est glissé dans le quotidien de cette unité.

Nous sommes le 26 février 2024. La matinée est neigeuse et la piste de l’héliport Joe Lecomte doit être dégagée. Dans le Centre des opérations, beaucoup d’animations alors que l’horloge n’indique pas encore 8 h. Chad, le capitaine Rodriguez­Belanger, s’est proposé pour être le guide de l’Adsum dans cette journée de découverte de la vie des Faucons, les femmes et les hommes du 430 ETAH.

À 8 h 30, c’est l’heure du Met brief en présence du commandement, des chefs d’escadrille, de pilotes ou encore de mécaniciens. Au total, une quarantaine de personnes qui vont revoir ensemble les différentes caractéristiques de la journée : météo, détails des vols, des exercices ou encore des équipages. Tout y passe : les risques de gel, les conditions qui vont aller en s’améliorant, les hélicoptères disponibles et ceux en réparation, etc. Tout se fait en français, le 430 ETAH étant un escadron francophone. Mais il arrive que l’anglais fasse son apparition : il faut dire que c’est la langue officielle de l’aviation ! Et ceci dans le secret le plus strict : les téléphones portables sont interdits, tout comme les montres intelligentes.

À l’issue de cette rencontre, un compte rendu plus informel est réservé aux pilotes. L’horloge avance et les équipages se préparent : les premiers vols débutent à partir de 9 h. Les vols sont divisés en trois blocs : celui du matin, de 9 h à 12 h, celui de l’après­midi (à partir de 13 h) puis à la nuit tombée (en fonction de la saison, entre 17 h et 19 h). Bien que l’entièreté des exercices et des entraînements sont importantes, les équipages préfèrent effectuer des vols qui offre directement du soutien aux troupes, tel qu’à travers les tâches de parachutisme, le «helo casting», l’insertion en rappel, la reconnaissance, l’appui feu, etc…

UNE FOURMILIÈRE BIEN ORGANISÉE

Mais le 430 ETAH n’est pas simplement composé de pilotes et membres d’équipages : l’unité consiste de près de 270 personnes (dont 63 réservistes) formées de divers métiers incluant les administrateurs des services financiers (ASF), administrateurs des ressources humaines (ARH), officiers d’opérations aériennes, contrôleurs aériens, météorologistes, spécialistes des systèmes de transmission, officiers génie aérospatial, techniciens d’avionique, techniciens aéronautique, techniciens de structure d’aéronefs, techniciens de soutiens des opérations aériennes (SOA), logisticiens, cuisiniers, chauffeurs poids lourd et mitrailleurs de bord! Ils se répartissent dans l’imposant bâtiment dédié à l’unité. L’unité dispose d’un impressionnant parc de véhicules, prêt à déployer à moins de 12 heures afin de soutenir les tâches opérationnelles domestiques assignées par le CEMD. Par conséquent, l’escadron doit pouvoir développer sa logistique, son soutien aux hélicos, son réapprovision­

24 H AVEC LE 430 ETAH

Des membres du 2e Bataillon, Royal 22e Régiment, participent à un entraînement de descente en rappel à partir d'un hélicoptère CH-146 Griffon du 430 ETAH de la Base Valcartier à Québec, le 31 janvier 2023.

Members of 2nd Battalion, Royal 22e Régiment participate in rappelling training from a CH-146 Griffon helicopter from 430 Tactical Helicopter Squadron at the Base Valcartier in Quebec City, on January 31, 2023.

nement en munitions, en mazout et en pièces détachées.

Surtout, la grande majorité de l’entretien et des réparations sur les Griffons est réalisée sur place, par une équipe spécifiquement formée : avec 15 hélicoptères disponibles et une révision complète, toutes les 300 heures de vol (environ chaque année), les techniciens du 430 ETAH ne manquent pas de travail. Le 430 ETAH vole entre 3500 et 4200 heures par an. Sur l’héliport, les hélicoptères patientent : les CH­146 Griffon, réceptionnés par les FAC en 1995 dans le cadre du projet de l’hélicoptère utilitaire de transport tactique des Forces canadiennes (HUTTFC), voleront au moins jusqu’en 2035, grâce à un programme de modernisation qui a débuté en 2023, soit le projet de Prolongation limitée de durée de vie du Griffon (PLVG).

Après un passage à la tour de contrôle de l’héliport (installée tout en haut du bâtiment principal de l’unité) puis aux CH146 Mission Rehearsal Tactics Trainesr, des simulateurs de vol servant principalement à l’entraînement des différentes procédures de gestion de mission tactiques, Chad, notre guide, nous ramène vers le Centre des opérations (CENOPs). Ce pilote, engagé en 2012, a connu des dernières années chargées, avec l’obtention d’une maîtrise en administration publique (M.A.P.), deux OPÉRATIONS LENTUS (notamment lors des inondations en Colombie­Britannique en 2021), une OPÉRATION REASSURANCE à Preswick, UK, en 2023 (en tant qu’officier en devoir aux opérations de la Force aérienne Preswick FOA­P, responsable du pont aérien depuis la Grande­Bretagne), en plus de déployer en Ouganda sur OP PRESENCE en novembre der­

nier. Cet officier sera muté, dans le cadre de la période active des affectations 2024, à la 1re division aérienne en tant qu’assistant exécutif au général responsable de la génération de la force!

Devant nous au CENOPs, l’un des 41 pilotes du 430 ETAH s’apprête d’ailleurs à partir en mission de vol. Après avoir validé avec le CENOPs les conditions météorologiques, l’état de son aéronef, les activités dans les secteurs de Valcartier, la déconfliction avec les autres aéronefs, et les autorités de vols pertinentes à la mission, le pilote effectue une revue de la route de vol avec l’officier en devoir au CENOP (le plan de vol est obligatoire). Mais aucun départ ne se fait dans l’urgence ou dans la précipitation : les Faucons sont méthodiques et minutieux dans leur planification holistique et pragmatique face aux opérations de vols, tout est considéré et planifié, du plan de communication avec les CENOPs aux divers plans de contingence advenant une détérioration de la météo, et des plans de gestion d’urgences en vol à les considérations de survie en territoire isolé et austère. À l’intérieur de quelques minutes, les équipages de déplacent aux hélicoptères, démarre les moteurs, et décolle vers les secteurs.

Au retour de la mission, la fourmilière de l’unité se remet en action pour recevoir les hélicoptères sur la rampe. La tour de contrôle assure la déconfliction en vol avec autres aéronefs prêt de l’héliport, l’équipe du CENOPs avise l’équipage des besoins de carburants, l’équipe de maintenance se projette sur la rampe vers l’hélicoptère prêt à effectuer des réparations si nécessaire, l’équipe de SOA remorque les aéronefs conformément aux direc­

tives du CENOPs, l’équipage sécurise l’aéronef et se dirige au CENOPs pour effectuer un compte rendu de la mission pendant que l’équipe de la logistique procède au ravitaillement du Griffon. L’exécution de tous ces mouvements s’effectue en parfaite synchronisation, nous semblons observer les opérations impeccables des équipes de soutien de F1. Chaque Faucon saisis l’importance de son rôle dans le cadre des opérations aériennes afin d’optimiser la mission tout en assurant un haut niveau de sécurité. Devant le CENOPs le commandant de bord revenant de la mission partage ses observations météorologiques et ses observations au sujet de la performance de l’aéronef avec le commandant de bord attitré à la mission de l’après­midi. Le processus des vols de matinées se refait en aprèsmidi avec une deuxième envolée de plusieurs Griffons.

Le 430 ETAH est prêt pour sa nouvelle opération : déployer un Détachement d’aviation tactique (DAT), composé de quatre hélicoptères, en Lettonie afin de supporter la brigade multinationale de l’OTAN. Le DAT, composé d’une cinquantaine de personnels, partira à la mi­juillet pour l’Europe. Entre­temps, l’escadron continu de s’entraîner à travers divers exercices, tels que des exercices de vol interarmées multinationaux en Alaska, des exercices de tir réel, des exercices d’évasion dernière les lignes ennemies, et des exercices de conduite après capture pour n'en nommer que quelques­unes.

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Photo : Cplc | MCpl Nédia Coutinho, technicienne en imagerie / Imagery technician

24 HOURS WITH 430 THS

Ce Griffon est photographié dans le premier hangar de l’unité dédié à ses hélicoptères. Un second est installé un peu plus loin sur l’aerodrome.

430 Tactical Helicopter Squadron (430 THS) is a key unit at Base Valcartier. Although the unit belongs to the Royal Canadian Air Force, it is dedicated to supporting Canadian Army operations in the Quebec sector of the Land Force. While some of its personnel will be leaving for Latvia in June, Adsum slipped into the daily life of this unit.

It's February 26, 2024. It's a snowy morning, and the runway at the Joe Lecomte heliport needs to be cleared. The Operations Centre is bustling with activity, even though the clock isn't yet showing 8 o'clock. Chad, Captain Rodriguez-Belanger, has volunteered to be the Adsum's guide for this day of discovering the life of the Falcons, the men and women of 430 THS.

At 8:30 a.m., it was time for the Met briefing in the presence of command, squadron leaders, pilots and mechanics. In all, some forty people review the various features of the day: weather, details of flights, exercises and crews. Everything is covered: the risk of frost, conditions that are set to improve, helicopters available and those under repair, and so on. Everything is done in French, as the 430 THS is a French-speaking squadron. But English does occasionally make an appearance: after all, it's the official language of the air force. And all this in the strictest secrecy: cell phones are forbidden, as are smartwatches.

At the end of the briefing, a more informal briefing is reserved for the pilots. The clock is ticking and crews are getting ready: the first flights start at 9 a.m. Flights are divided into three blocks: morning, from 9 a.m. to 12 p.m., afternoon (from 1 p.m.) and then after dark

began in 2023, the Griffon Limited Life Extension (GLLE) project.

After a visit to the heliport control tower (located at the very top of the unit's main building) and the CH146 Mission Rehearsal Tactics Trainesr, flight simulators used primarily to train various tactical mission management procedures, Chad, our guide, takes us back to the Operations Centre (OCs). This pilot, who joined the company in 2012, has had a busy last few years, with two OPERATIONS LENTUS (including the British Columbia floods in 2021), an OPERATION REASSURANCE in Preswick, UK, in 2023 (as the Preswick Air Force FOA-P Operations Duty Officer, in charge of the airlift from Great Britain), plus deployment to Uganda on OP PRESENCE last November. This officer will be transferred, as part of the active period of assignments 2024, to the 1st Air Division as executive assistant to the general in charge of force generation.

In front of us at the CENOPs, one of 430 THS's 41 pilots is about to embark on a flying mission. After validating with the OCs the weather conditions, the condition of his aircraft, activities in the Valcartier sectors, deconfliction with other aircraft, and the flight authorities relevant to the mission, the pilot reviews the flight route with the officer on duty at the OCs (the flight plan is mandatory). But no departure is ever rushed or hurried: Falcons are methodical and meticulous in their holistic, pragmatic planning of flight operations. Everything is considered and planned, from communication plans with OCs to various contingency plans in the event of deteriorating weather, and from in-flight emergency management plans to survival considerations in remote, austere territory. Within minutes, the crews move

to the helicopters, start the engines, and take off for the sectors.

On return from the mission, the unit's anthill springs back into action to receive the helicopters on the ramp. The control tower ensures in-flight deconfliction with other aircraft near the helipad, the OCs team advises the crew of fuel requirements, the maintenance team moves up the ramp to the helicopter, ready to carry out repairs if necessary, the SOA team tows the aircraft in accordance with OCs directives, the crew secures the aircraft and heads to OCs to debrief the mission, while the logistics team refuels the Griffon. All these movements are carried out in perfect synchronization, and we seem to be observing the impeccable operations of the F1 support teams. Each Falcon understands the importance of its role in air operations, optimizing the mission while ensuring a high level of safety. In front of the OCs, the captain returning from the mission shares his meteorological observations and observations about the aircraft's performance with the captain assigned to the afternoon mission. The morning flight process is repeated in the afternoon with a second flight of several Griffons.

430 THS is ready for its new operation: to deploy a 4-helicopter Detachement d'Aviation Tactique (DAT) to Latvia in support of the NATO multinational brigade. The DAT, comprising some 50 personnel, will depart for Europe in mid-July. In the meantime, the squadron continues to train through various exercises, such as multinational joint flying exercises in Alaska, live-fire exercises, evasion behind enemy lines, and post-capture driving exercises, to name but a few.

(depending on the season, between 5 p.m. and 7 p.m.). While all exercises and training are important, crews prefer to fly in support of the troops, such as parachuting, helo casting, rappelling, reconnaissance, fire support, etc…

A WELL-ORGANIZED ANTHILL

But the 430 THS is more than just pilots and crew members: the unit consists of some 270 people (including 63 reservists) from a wide variety of trades, including financial services administrators (FSAs), human resources administrators (HRAs), air operations officers, air traffic controllers, meteorologists, transmission systems specialists, aerospace engineering officers, avionics technicians, aircraft structure technicians, air operations support technicians (AOSTs), logisticians, cooks, truck drivers and air gunners. They work in the unit's imposing building. The unit boasts an impressive fleet of vehicles, ready to deploy in less than 12 hours to support the domestic operational tasks assigned by the CDS. As a result, the squadron must be able to develop its logistics, helicopter support, ammunition, fuel and spare parts replenishment.

Above all, the vast majority of maintenance and repairs on the Griffons are carried out on the site, by a specially trained team: with 15 helicopters available and a complete overhaul of every 300 flying hours (approximately every year), the technicians at 430 THS are not short of work. The 430 THS flies between 3,500 and 4,200 hours a year. On the heliport, the helicopters are waiting: the CH-146 Griffons, received by the CAF in 1995 as part of the Canadian Forces Utility Tactical Transport Helicopter (CFUTTH) project, will fly until at least 2035, thanks to a modernization program that

ADSUM • MARS | MARCH 2024 13
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This Griffon is photographed in the unit's first hangar dedicated to its helicopters. A second is installed a little further away on the airfield. Photo : Adsum

Le devoir de mémoire : une tradition intemporelle

Le devoir de mémoire envers le dévouement des anciens combattants et à l’égard de la vocation des hommes et des femmes qui servent aujourd’hui leur pays prend de multiples formes. Peu importe le nombre d’occurrences, la qualité ou l’intensité de nos pensées, l’essentiel est de veiller à leur pérennité afin que ne soient jamais oubliés ceux qui, leur vie durant, ont tout sacrifié.

ÉQUIPE DES AFFAIRES PUBLIQUES

Base de soutien de la 2e Division du Canada, Valcartier

UN ENGAGEMENT MORAL

C’est ainsi que, depuis quelques années, Vanessa Laplante se fait un devoir de rappeler à ses tout-petits qu’il est important de marquer la Semaine des vétérans et le jour du Souvenir. Cette propriétaire d’un service de garde en milieu familial de la municipalité de Sainte-Thérèse (Blainville) a à cœur que son groupe de jeunes d’âge préscolaire porte le flambeau de leur génération et des suivantes.

Sous l’impulsion de Mme Laplante, les jeunes du service de garde «L’aventure aux mille

Exceptionnellement, la photo que tiennent les jeunes présente les troupes arme à la main. La volonté était ici de présenter les soldats dans leur environnement de travail, c’est-à-dire à l’entraînement en prévision d’une mission. Ceci essentiellement pour permettre à Mme Laplante d’engager la discussion avec ses jeunes en abordant le genre de travail accompli par nos militaires, comme la protection de la force, qui comporte invariablement une part de risque.

Exceptionally, the photo that the children are holding shows the troops with weapons in hand. The aim here was to present the soldiers in their working environment, that is to say training in preparation for a mission. This is essential to allow Ms. Laplante to engage in discussion with her youngsters by addressing the type of work accomplished by our troops, such as force protection, which invariably involves an element of risk.

Les enfants sous la garde de Vanessa Laplante étaient visiblement heureux de recevoir une réponse de la part de militaires de Valcartier le 7 février 2024. Quelque temps auparavant, ces jeunes avaient envoyé de belles cartes soulignant leur appréciation envers les soldats et leur travail. The children under the care of Vanessa Laplante were visibly happy to receive a response from Valcartier soldiers on February 7, 2024. Some time previously, these youngsters had sent beautiful cards emphasizing their appreciation for the soldiers and their work. Photo : Vanessa Laplante

The duty of remembrance: a timeless tradition

The duty of remembrance towards the dedication of veterans and towards the vocation of the men and women who serve their country today takes multiple forms. No matter the number of occurrences, the quality or intensity of our thoughts, the essential thing is to ensure their sustainability so that those who, throughout their lives, sacrificed everything are never forgotten.

PUBLIC AFFAIRS TEAM

2nd Canadian Division Support Base, Valcartier A

MORAL COMMITMENT

This is why, for several years, Vanessa Laplante has made it a point to remind her little

ones that it is important to mark Veterans Week and Remembrance Day. This owner of a family daycare service in the municipality of Sainte-Thérèse (Blainville) is committed to ensuring that her group of preschoolers carries the torch for their generation and those that follow.

Under the supervision of Ms. Laplante, the young people from the “L’aventure aux mille couleurs” daycare service enjoy colouring and decorating cards which are then mailed to Base Valcartier. At destination, the staff of the Public Affairs Office acknowledge receipt of the envelope, impatiently open it, then contemplate the works of the young creators.

Inscribed messages range from “Thank you for your good work!” ", to "A thousand thanks for protecting us", to "Thank you for defending

Les Lions s'inclinent en finale du régional

Fin février s'est déroulé le Championnat régional de hockey des vétérans 2024 à la Base Valcartier. Les quatre équipes s'étaient donné rendez­vous pour un tournoi exceptionnel : nos Lions de Valcartier accueillaient les Nationals d'Ottawa, les Patriotes de Montréal et les joueurs de Bagotville. Et au final, les Nationals l'ont emporté !

Dire que l'ambiance était chaude à l'aréna Clément-Boulanger est un euphémisme. Les premiers matchs avaient donné le ton pour les trois jours de compétition : Valcartier avait alors écrasé Bagotville par la marque de 6-0, tandis que Montréal perdait 9-0 aux mains des Nationals. Lors du match 3, la partie était plus serrée, les Lions l'emportant par 4 à 2 sur leurs voisins montréalais.

Lors de la seconde journée, les écarts entre les formations se sont resserrés, Ottawa l'emportant face à Bagotville par 5 à 3, tandis qu'Ottawa surclassait Valcartier, par la marque de 4-1. Enfin, dans le match entre mal classés, Bagotville prenait le dessus sur Montréal (6-2).

La troisième journée, les deux principales équipes ont totalement balayé leurs adversaires : Ottawa mettait 5 buts sans réplique à Montréal, tandis que Valcartier a blanchi Bagotville (6-0).

Et le dernier jour, la finale a laissé peu de doute sur l'identité du vainqueur, malgré des Lions qui n'ont rien laissé : au final, sur un pointage de 5-1, les joueurs d'Ottawa sont sortis grands vainqueurs du tournoi de hockey régional des Forces armées canadiennes. Les Nationals auront la chance de représenter la région lors du tournoi national dans les semaines qui arrivent.

The Lions lose in the regional final

At the end of February, the 2024 Regional Veterans Hockey Championship took place at Base Valcartier. The four teams met for an exceptional tournament: our Valcartier Lions welcomed the Ottawa Nationals, the Montreal Patriotes and the Bagotville players. And in the end, the Nationals won.

To say that the atmosphere was hot at the Clément-Boulanger arena is an understatement. The first matches set the tone for the three days of competition: Valcartier crushed Bagotville 6-0, while Montreal lost 9-0 to the Nationals. In game 3, the game was closer, with the Lions winning 4 to 2 over their Montreal neighbours.

me and allowing me to live in peace" through "A small gift which, I hope, will have a nice place for these soldiers who have left us, but will never be forgotten.” Of course, there was no question of the team of communicators jealously guarding these works; the cards are invariably given to soldiers.

TEAMWORK

On January 15, 2024, the precious cards were entrusted to a crew chief from 12e Régiment blindé du Canada’s D Squadron, who loved the gesture and who also said he was pleasantly surprised that the packet came from children of Quebec. He was therefore well motivated to respond to the young children when he took place alongside the members of his crew in order to immortalize the moment.

couleurs» se plaisent à colorier et à décorer des cartes qui sont ensuite mises à la poste en partance pour la Base Valcartier. À destination, le personnel du Bureau des affaires publiques accuse réception de l’enveloppe, ouvre impatiemment celle-ci, puis contemple les œuvres des jeunes créateurs.

Les messages inscrits vont de «Merci pour votre bon travail!», à «Mille mercis de nous protéger», jusqu’à «Merci de me défendre et de me permettre de vivre en paix» en passant par «Un petit cadeau qui, je l’espère, aura une belle place pour ces soldats partis, mais jamais oubliés». Bien entendu, il n'était pas question pour l’équipe de communicateurs de conserver jalousement ces œuvres; les cartes sont invariablement remises à des soldats.

UN TRAVAIL D’ÉQUIPE

Le 15 janvier 2024, les précieuses cartes ont été confiées à un chef d'équipage de l’Escadron D du 12e Régiment blindé du Canada qui a adoré le geste et qui s’est par ailleurs dit agréablement surpris que le paquet provienne d’enfants du Québec. Il était donc bien motivé à répondre aux jeunes lorsqu’il a pris place aux côtés des membres de son équipage dans le but d'immortaliser le moment.

Grâce à l’implication ininterrompue du Cplc Marc-André Leclerc, technicien en imagerie, le cliché capté dans les secteurs d’entraînement a été imprimé puis transmis à Mme Laplante en guise de réponse, au grand bonheur des jeunes sous sa garde. En respect de cette nouvelle «tradition», le projet s’est de nouveau conclu de part et d’autre par de larges sourires et par la tête remplie de souvenirs qui enrichissent la mémoire.

Je me souviens

Thanks to the uninterrupted involvement of Cpl Marc-André Leclerc, imagery technician, the photo captured in the training areas was printed and then sent to Ms. Laplante as a response, to the great delight of the young people under her care. In respect of this new “tradition”, the project once again concluded with broad smiles on both sides and heads filled with images that enrich the memory.

Lest We Forget

During the second day, the gaps between the teams narrowed, with Ottawa winning against Bagotville by 5-3, while Ottawa outclassed Valcartier, by a score of 4-1. Finally, in the match between poorly ranked players, Bagotville took over Montreal (6-2).

On third day, the two main teams completely swept away their opponents: Ottawa scored 5 unanswered goals in Montreal, while Valcartier blanked Bagotville (6-0).

And on the last day, the final left little doubt about the identity of the winner, despite the Lions who left nothing: in the end, with a score of 5-1, the Ottawa players emerged as big winners of the Canadian Armed Forces regional hockey tournament. The Nationals will have the chance to represent the region at the national tournament in the coming weeks.

MARS | MARCH 2024 • ADSUM 14
Ce sont finalement les Nationals d'Ottawa qui ont remporté le tournoi. Avec cinq victoires en autant de matchs, ils s'imposent avec grand talent. It was ultimately the Ottawa's Nationals who won the tournament. With five wins in five matches, they are winning with great talent. Photo : Avr Anne-Julie St-Hilaire, Section d'imagerie | Imagery Section, Valcartier

Une belle somme récoltée pendant la CCMTDN/Centraide A great sum raised during the NDWCC/United Way

Le lieutenant-colonel Alykhan Alibhai, commandant du Service des opérations du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada, le caporal Jasmin Cauchon, Monsieur Éric Maillé, chef de la campagne de charité en milieu de travail de la Défense nationale de la Base Valcartier (CCMTDN), le sergent Éric Côté-Landry, l'adjudante-maître Isabelle Corbeil, sergent-major de la Base de Valcartier, le capitaine Philippe Joly, coordonnateur Valcartier, la capitaine Hermione Wilson, officière d'affaires publiques de la Base Valcartier et Madame Anne-Marie Boissonnault, vice-présidente au développement philanthropique Centraide Québec, Chaudière-Appalaches, tiennent le chèque symbolique de 225 748,55$ durant la clôture de la CCMDTN, à la Base de soutien de la 2e Division du Canada, Valcartier, Québec, le 13 février 2024.

Une conférence Canada-Chine lors du souper-conférence du Cercle de la Garnison de Québec

Avant d’être affecté comme Ambassadeur du Canada en Chine jusqu’en 2016, Guy Saint-Jacques a été Haut-commissaire adjoint au Haut-commissariat du Canada au Royaume-Uni, puis Chef de mission adjoint à l’Ambassade du Canada à Washington DC. Lorsqu'il quitte sa position d'Ambassadeur du Canada en Chine en 2016, il prend sa retraite la même année, après 30 ans de carrière. Before being assigned as Canadian Ambassador to China until 2016, Guy Saint-Jacques was Deputy High Commissioner at the Canadian High Commission in the United Kingdom, then Deputy Head of Mission at the Canadian Embassy in Washington DC. When he left his position as Canadian Ambassador to China in 2016, he retired the same year, after 30 years of career.

Le jeudi 15 février, au Cercle de la Garnison de Québec (CGQ), avait lieu un souper­conférence ayant pour thème les relations Canada­Chine. Avec pour point de départ l’interrogation suivante : adversaires idéologiques, partenaires économiques ?

LCOL(RET) PATRICE LEGAULT

Secrétaire du Comité militaire du CGQ

Près de 80 membres et invités du Cercle ont pris part à cet événement. Dans un premier temps, Madame Jennifer May, ambassadrice du Canada présentement en poste en Chine, s’est adressée aux convives de façon virtuelle.

A Canada-China conference during the Quebec Garrison Club dinner conference

Last Thursday, February 15, at the Quebec Garrison Club (QGC), a dinner conference was held on the theme of Canada­China relations. With the following question as a starting point: ideological adversaries, economic partners?

LCOL(RET) PATRICE LEGAULT Secretary of the QGC Military Committee

Nearly 80 members and guests of the Club took part in this event. First, Ms. Jennifer May, Canadian Ambassador currently stationed in China, addressed the guests virtually.

Subsequently, Mr. Guy Saint-Jacques, Canadian Ambassador to China from 2012 to 2016, took the floor. Finally, Mr. Pierre Guimond, president of the International Council of Canada - Quebec Section between 2021 and 2023, moderated a question-and-answer period.

The enthusiastic reactions from the audience at the close of the event demonstrated to what extent the quality of the speeches and the responses to questions were appreciated. Not counting the networking opportunities, we can easily conclude that this update and overview of future prospects in Canada-China relations were definitely worth the trip for all participants.

Par la suite, M. Guy Saint-Jacques, ambassadeur du Canada en Chine de 2012 à 2016, a pris la parole à son tour. Enfin, monsieur Pierre Guimond, président du Conseil International du Canada - Section Québec entre 2021 et 2023, a animé une période de questions-réponses.

Les réactions enthousiastes de l’audience à la clôture de l’événement démontraient à quel point la qualité des allocutions et des réponses aux questions fut appréciée. Sans compter les opportunités de réseautage, nous pouvons aisément conclure que cette mise à jour et aperçu des perspectives d’avenir dans les relations Canada-Chine a définitivement valu le déplacement pour l’ensemble des participants.

Lieutenant-Colonel Alykhan Alibhai, commanding officer of the Operations Service of the 2nd Canadian Division Support Group, Corporal Jasmin Cauchon, Mr. Éric Maillé, head of the Base Valcartier National Defence Workplace Charitable Campaign (NDWCC), Sergeant Éric Côté-Landry, Master Warrant Officer Isabelle Corbeil, Sergeant Major of the Base Valcartier, Captain Philippe Joly, Valcartier Coordinator, Captain Hermione Wilson, Public Affairs Officer of the Base Valcartier and Ms. Anne-Marie Boissonnault, vice-president of philanthropic development Centraide Québec, Chaudière-Appalaches, hold the symbolic check for $225,748.55 during the closing of the NDWCC, at the 2nd Canadian Division Support Base, Valcartier, Quebec, February 13, 2024.

Devenir membre du Cercle de la Garnison, c'est adhérer à un groupe sélect fort de traditions et de distinction. To become a member of the Quebec Garrison Club means joining a select group with strong traditions and distinction. ou contactez l’Officier des affaires publiques du Comité militaire | or contact the Public Affairs Officer of the Military Committee: Capt (ret) J.M Cousineau Jeanmarc.cousineau@gmail.com

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Photo : Sgt Louis Brunet, Service d'imagerie | Imagery Service, Valcartier Photo : Cercle de la garnison de Québec | Quebec Garrison Club

MATÉRIEL | MATERIAL

Le C15A2, le fusil des tireurs d’élite des FAC

Avec son calibre .50, cette arme issue d’une arme américaine est considérée comme l’un des meilleurs fusils de ce type jamais produits. Le C15A2 est d’ailleurs considéré comme d’une précision inégalée, pouvant atteindre avec un excellent tireur des cibles à une distance au­delà des 2000 mètres. Sur les six tirs records de distance de tir létal, trois sont des militaires canadiens équipés de cette arme. Deux appartiennent au régiment Princess Patricia's Canadian Light Infantry et un à la Deuxième Force opérationnelle interarmées.

Le C15A2 est un fusil à mécanisme manuel à verrou. Il est alimenté par un boîtier-chargeur

détachable, qui peut accueillir 5 cartouches. Ces munitions sont spécifiques et spécialement développées : ce sont des munitions Sniper Elite de calibre .50 (12,7 mm), produites par la firme spécialisée General Dynamics Ordnance and Tactical Systems Canada.

Le fusil est doté d’un mécanisme de détente à deux temps et d’un système de châssis modulaire produit en aluminium. Il est configuré avec une poignée-pistolet et une crosse repliable qui est entièrement réglable. Cette dernière est exclusivement produite en fibre de verre. Le C15A2 est doté d’un télescope à puissance variable et d’un silencieux de type réflexe. Si la série C15 est entrée en service dès l’an 2000, les fusils ont été modernisés et pro-

duits sous une nouvelle variante, la A2, depuis 2017. C’est celle utilisée par les Forces armées canadiennes (FAC).

UNE ORIGINE AMÉRICAINE

Mais saviez-vous que la série C15 n’est pas à proprement parlé une production canadienne? Il s'agit de la variante militaire du McMillan TAC-50, un fusil de précision produit à la fin des années 1980 par la firme américaine McMillan Brothers Rifle Company, installée à Phoenix, dans l'Arizona. Si plusieurs variantes existent (notamment une pour l’armée, pour la police et … pour les civils), c’est bien la variante conçue pour les FAC que le Canada s’est procurée.

Ce militaire canadien transporte son C15A2. On peut apercevoir son impressionnant frein de bouche ! This Canadian soldier carries his C15A2. We can see its impressive muzzle brake!

Photo : Canada.ca

The C15A2, the CAF Sniper Rifle

With its .50 calibre, this American­made weapon is considered one of the finest rifles of its type ever produced. In fact, the C15A2 is considered to have unrivalled accuracy, capable of hitting targets at a distance of over 2,000 metres with an excellent marksman. Of the six record­breaking kills, three were Canadian servicemen equipped with this weapon. Two belong to the Princess Patricia's Canadian Light Infantry and one to Joint Task Force 2.

The C15A2 is a manual bolt-action rifle. It is fed by a detachable magazine box, which can hold 5 cartridges. The ammunition is specific and specially developed: .50 calibre (12.7 mm) Sniper Elite ammunition, produced by the specialized firm General Dynamics Ordnance and Tactical Systems Canada.

The rifle features a two-stroke trigger mechanism and a modular aluminum frame system. It is configured with a pistol grip and a folding stock that is fully adjustable. The latter is made exclusively of fibreglass. The C15A2 features a variable-power telescope and reflex silencer. While the C15 series has been in service since 2000, the rifles have been modernized and produced in a new variant, the A2, since 2017. This is the one used by the Canadian Armed Forces (CAF).

AMERICAN ORIGINS

But did you know that the C15 series is not strictly speaking a Canadian production? It's the military variant of the McMillan TAC-50, a precision rifle produced in the late 1980s by the American firm McMillan Brothers Rifle Company, based in Phoenix, Arizona. Although several variants exist (including one for the army, for police and ... for civilians), it is the variant designed for the armed forces that Canada has purchased.

The military variant is far superior to the other two versions: the weapon is heavy (17.2 kg), long (152 cm, including 73.7 cm for the barrel alone) and must be placed in the hands of trained users. The gun is so powerful that a .50-calibre bullet can pierce a wall of brick, concrete or even metal (depending on the thickness). The installation of a muzzle brake, which reduces recoil, is very welcome.

McMillan did not want to install a basic sighting system. Each user can therefore use a scope with the magnification appropriate to his armed forces. For example, the CAF uses magnification scopes ranging from 5x to 25x, produced by the German firm Schmidt and Bender (which equips many units worldwide). Moreover, the CAF are not the only ones to use the same rifle (McMillan TAC-50), with each unit modifying the rifle as it sees fit: the

US Navy's Navy Seals (under the name Mk. 15), Israeli special forces and members of Jordan's 61 Special Intelligence Regiment are also equipped. Other nations are said to have them, but are keeping a low profile.

A RECORD-BREAKING RIFLE!

To say that the C15 sniper rifle is an extraordinary weapon is an understatement. In fact, it features in three of the six best shots in history. While for decades the record was held by Carlos Hathcock, an American Marine who killed an enemy soldier in Vietnam at 2500 metres, the record for lethal shooting distance for a sniper is now held by soldiers equipped with specialized rifles.

In March 2002, within days of each other, two snipers from the 3rd Battalion Princess Patricia's Canadian Light Infantry claimed the record. In the midst of Operation ANACONDA (against the Taliban in Afghanistan), Master Corporal Arron Perry killed a Taliban at 2310 metres using his C15. But a few days later, Corporal Rob Furlong, from the same unit, shot down a Taliban at 2430 metres (still using a C15).

While a British shooter (2,475 metres) and then an Australian (2,815 metres) outperformed the two Canadians in Afghanistan, it's a Canadian shooter, who remains anonymous,

La variante militaire est bien supérieure aux deux autres versions : l’arme est lourde (17,2 kg), longue (152 cm, dont 73,7 cm pour le seul canon) et doit être mise dans les mains d’utilisateurs formés. Le fusil est si puissant qu’une balle d’un calibre .50 est capable de percer un mur de briques, de bétons et même de métal (en fonction de l’épaisseur). L’installation d’un frein de bouche, qui réduit le recul, est d’ailleurs la bienvenue.

La firme McMillan n’a pas voulu installer un système de visée de base. Chaque utilisateur peut ainsi utiliser une lunette de grossissement qui convient à ses forces armées. Par exemple, les FAC utilisent des lunettes de grossissement allant de 5 à 25x qui sont produites par la firme allemande Schmidt and Bender (qui équipe de nombreuses unités à l’international). D’ailleurs, les FAC ne sont pas les seules à utiliser le même fusil (McMillan TAC-50), chaque unité modifiant à son cru le fusil : les Navy Seals de l’US Navy (sous le nom Mk. 15), les forces spéciales israéliennes ou encore les membres du 61 Special Intelligence Regiment jordanien en sont également équipés. D’autres nations en seraient équipées, mais font profil bas.

UN FUSIL DE RECORDS!

Il est peu dire que de préciser que le fusil de précision C15 est une arme extraordinaire. Elle est d’ailleurs dans trois des six meilleurs tirs de toute l’histoire. Si pendant des dizaines d’années, le record était détenu par Carlos Hathcock, un Marines américain qui a tué un soldat ennemi au Vietnam à 2500 mètres, le record de distance de tir létal pour un tireur d'élite est désormais l’affaire de militaires équipés de fusils spécialisés.

En mars 2002, à quelques jours l’un de l’autre, deux tireurs d’élite du 3rd Battalion Princess Patricia's Canadian Light Infantry vont s’adjuger le record. En pleine opération ANACONDA (contre les talibans, en Afghanistan), le caporal-chef Arron Perry tue un taliban à 2310 mètres en utilisant le C15. Mais quelques jours après, c’est le caporal Rob Furlong, de la même unité, qui abat un taliban à 2430 mètres (toujours avec un C15).

Si un tireur britannique (2475 mètres) puis un australien (2815 mètres) surclassent les deux canadiens lors de tirs en Afghanistan, c’est bien un tireur canadien, qui est resté anonyme, qui détiendrait aujourd’hui le record : en mai 2017, ce militaire équipé d’une C15 et appartenant à la Deuxième Force opérationnelle interarmées, a réussi un tir létal à … 3540 mètres lors de combats en Irak. Il bat d'un kilomètre le record du monde précédent : la balle sortie de son C15 a mis une dizaine de secondes à atteindre sa cible (aujourd’hui, le record serait détenu par un tireur ukrainien méconnu, Viacheslav Kovalskyi, qui aurait abattu un militaire russe en novembre 2023 à près de 3800 mètres. Certains spécialistes estiment que le record, obtenu avec un fusil ukrainien Horizon's Lord, produit par la petite firme ukrainienne Mayak, ne peut être confirmé).

who holds the record today: in May 2017, this C15-equipped soldier from Joint Task Force Two managed a lethal shot at ... 3,540 meters during combat in Iraq. He beat the previous world record by one kilometre the bullet from his C15 took around ten seconds to reach its target (today, the record is held by a little-known Ukrainian shooter, Viacheslav Kovalskyi, who shot a Russian serviceman in November 2023 at almost 3,800 metres. Some specialists believe that the record, obtained with a Ukrainian Horizon's Lord rifle produced by the small Ukrainian firm Mayak, cannot be confirmed).

MARS | MARCH 2024 • ADSUM 16

LA CRISE D'OKA HISTOIRE

En 1990, la crise d’Oka voit des membres de la nation autochtone des Mohawks affronter, pendant 78 jours, des policiers, des gendarmes et des militaires de l’Armée canadienne. Elle prend racine dans un projet d’expansion d’un terrain de golf et de construction de maisons à Kanesatake, sur des terres où se trouve notamment un cimetière mohawk. Les affrontements, qui coûteront la vie à un jeune policier, vont se dérouler à Kanesatake, près de la ville d’Oka, sur la rive nord de Montréal. La crise prendra fin avec le déploiement de militaires, notamment ceux du 2e Bataillon, Royal 22e Régiment (2 R22eR).

L'origine de cette crise remonte à la fin des années 1980 : la municipalité d'Oka désire agrandir un terrain de golf et construire un

nouveau complexe résidentiel sur des terres revendiquées par la communauté mohawk de Kanesatake. Les Mohawks considèrent ces terres comme sacrées et revendiquent leur droit de propriété. La nation y entretient d’ailleurs un cimetière ancestral. Les membres des Mohawks décident alors de s’installer sur les terres en question, de monter des barricades et de s’opposer, avec des armes, à toute action visant à les déloger.

Le soldat Patrick Cloutier est face à face avec le Guerrier Brad Laroque. La photographie, prise le 1er septembre 1990, est devenue le symbole de la crise d'Oka. Private Patrick Cloutier is face to face with Warrior Brad Laroque. The photograph, taken on September 1, 1990, became the symbol of the Oka Crisis.

THE OKA CRISIS

In 1990, the Oka crisis saw members of the Mohawk Nation clash for 78 days with police officers, gendarmes and members of the Canadian Army. It was sparked by a project to expand a golf course and build houses in Kanesatake, on land that included a Mohawk cemetery. The clashes, which cost the life of a young police officer, took place in Kanesatake, near the town of Oka on Montreal's North Shore. The crisis is brought to an end with the deployment of military personnel, notably from the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment (2 R22eR).

The origins of this crisis date back to the late 1980s: the municipality of Oka wanted to expand a golf course and build a new residential complex on land claimed by the Mohawk community of Kanesatake. The Mohawks consider these lands to be sacred and claim ownership. The nation also maintains an ancestral burial ground. Mohawk members decided to settle on the land, set up barricades and armed themselves against any attempt to dislodge them.

After several days of negotiations, the Quebec and federal authorities decided to evict the community members. On July 11, 1990, the Sûreté du Québec launched an assault on the barricades. A hundred police officers launched the attack. Opposite, the Community Warriors barricaded themselves in, heavily armed. When the police arrived, the Warriors opened fire, with the police responding in kind. A young policeman, Corporal Marcel Lemay, 31, is mortally wounded by a Guerrier's shot.

Après plusieurs jours de négociation, les autorités québécoises et fédérales décident de déloger les membres de la communauté. La Sûreté du Québec lance, le 11 juillet 1990, un assaut contre les barricades. C’est une centaine de policiers qui se lancent à l’attaque. En face, les Guerriers de la communauté se barricadent et sont lourdement armés. À l’arrivée des policiers, les Guerriers ouvrent le feu, les policiers répondant également. Un jeune policier, le caporal Marcel Lemay, 31 ans, est mortellement atteint par le tir d’un Guerrier.

L’ARMÉE EN RENFORT

Le 6 août 1990, une demande d'aide des Forces canadiennes est officiellement formulée, en accord avec la Loi sur la défense nationale, par le ministre de la Sécurité publique et procureur général du Québec, M. Sam Elkas. Cette avancée, qui se négocie en coulisse depuis l’assassinat de Marcel Lemay, doit permettre de résoudre la crise en cours.

Pourtant, l’armée canadienne a été associée dès le début de la crise par le gouvernement fédéral : les militaires ont fourni une aide militaire limitée, notamment au travers d’une assistance technique et à des prêts d’équipement à la Sûreté du Québec et à la Gendarmerie Royale Canadienne. Mais les événements du 11 juillet changent la donne : les Forces armées canadiennes (FAC) doivent intervenir sur le terrain. Et le 17 août 1990, les FAC remplacent la Sûreté du Québec à Kanesatake, à la demande du Premier ministre Robert Bourassa.

Ce sont les militaires de la Base Valcartier, les plus proches et les plus à même de résoudre cette crise, qui vont être déployés. Et notamment les soldats du 2 R22eR. Plusieurs vidéos et photographies d’époque montrent d’ailleurs des membres du peloton de recon­

naissance du bataillon, ainsi que des compagnies d’infanterie. Deux hommes de Valcartier vont devenir célèbres pour leur participation aux événements d'Oka : le Lieutenant­colonel Pierre Daigle, commandant du 2 R22eR, ainsi que le brigadier­général Armand Roy, commandant du 5 GBMC.

L’utilisation de forces militaires apparaît indispensable à cet instant : les policiers ont été repoussés, et les Guerriers possèdent un armement important, même supérieur à celui des forces de l’ordre. Des photographies montrent des Guerriers avec des fusils d'assaut AK­47 et AR­15, avec des pistolets­mitrailleurs Uzi et même des armes anti­blindées!

Mais c’est surtout la situation globale de la défense des Guerriers qui inquiète les militaires : ces derniers se sont installés sur des positions en hauteur, parfois cachées (dans un bois), avec des réseaux de communication indépendants … tout pense à croire que cette situation, déjà délicate, pour dégénérer dans une véritable guérilla urbaine.

Les militaires réagissent avec un important déploiement (notamment de l’infanterie, des blindés, des tireurs d’élite, …), avec pour objectif le soutien au pouvoir civil avec un usage minimum de la force. Devant ces centaines de militaires parfaitement entraînés et prêts au combat, les Guerriers tergiversent et ne déclenchent aucune action offensive. Mieux encore, c’est le début de la désescalade : dès la fin du mois d’août 1990, les discussions pour une entente de fin au siège sont négociées. Et les barricades sont retirées par les militaires de la Base Valcartier, aidés par des Guerriers désireux de trouver une certaine quiétude. Le 26 septembre, les derniers Guerriers toujours opposés au gouvernement se rendent finalement : c’est la fin de la crise d’Oka.

Ce guerrier lève son arme, alors qu’il se tient debout sur un véhicule de police renversé, bloquant une route d’accès à la réserve de Kanesatake près d’Oka, après l’échec de l'assaut de la police du 11 juillet 1990.

This Warrior raises his gun as he stands on an overturned policevehicle, blocking an access road to the Kanesatake reserve near Oka, after the failed July 11 police assault 1990.

ARMY REINFORCEMENTS

On August 6, 1990, the Minister of Public Security and Attorney General of Quebec, Mr. Sam Elkas, officially requested the assistance of the Canadian Forces, in accordance with the National Defence Act. This step, which has been negotiated behind the scenes since Marcel Lemay's assassination, should help resolve the current crisis.

Yet the Canadian army was involved from the outset of the crisis by the federal government: the military provided limited military aid, notably through technical assistance and equipment loans to the Sureté du Québec and the Royal Canadian Mounted Police. But the events of July 11 changed all that: the Canadian Armed Forces (CAF) had to intervene on the ground. And on August 17, 1990, the CAF replaced the Sûreté du Québec in Kanesatake, at the request of Premier Robert Bourassa.

They deployed soldiers from Base Valcartier, who were closest to the area and in the best position to resolve the crisis. In particular, the soldiers of the 2 R22eR. Several videos and period photographs show members of the battalion's reconnaissance platoon, as well as infantry companies. Two Valcartier men would become famous for their participation in the Oka events: Lieutenant­Colonel Pierre Daigle, commanding officer of the 2 R22eR, and Brigadier­General Armand Roy, Commander of the 5 CMBG.

The use of military force appeared indispensable at this point: the police had been pushed back, and the Guerriers were heavily armed, even more so than the police. Photo­

show Warriors with AK­47 and AR­15 assault rifles, Uzi submachine guns and even anti­armour weapons!

But it is above all the Warriors' overall defensive situation that worries the military: they have set up positions on high ground, sometimes hidden (in a wood), with independent communication networks... everything suggests that this situation, already delicate, is about to degenerate into a veritable urban guerrilla war.

The military reacted with a major deployment (including infantry, armour, snipers,

etc.), with the aim of supporting the civilian authorities with the minimum use of force. Faced with hundreds of perfectly trained and combat­ready soldiers, the Warriors procrastinated and took no offensive action. Better still, it was the beginning of de­escalation: by the end of August 1990, discussions had begun on an agreement to end the siege. And the barricades were removed by soldiers from Base Valcartier, aided by Warriors eager to find some peace and quiet. On September 26, the last Warriors still opposed to the government finally surrendered: the end of the Oka crisis.

ADSUM • MARS | MARCH 2024 17
| HISTORY
graphs Photo : Shaney Komulainen (Presse Canadienne | Canadian Press) Photo : Presse Canadienne | Canadian Press & Tom Hanson

Denis Bisson, vétéran

et dessinateur de bandes dessinées

Vous ne le connaissez pas, mais son personnage, oui! Lui, c’est Denis Bisson. Ce vétéran des Forces armées canadiennes (FAC), un fidèle de la Base Valcartier, a connu de nombreuses unités et a été déployé à plusieurs reprises. Pour l’Adsum, il revient sur son parcours et sur son bébé, la bande dessinée du soldat CHWINN.

Denis Bisson est un québécois, né dans la Capitale­Nationale en avril 1965. Son désir de rejoindre les FAC, il le tient de sa famille : alors qu’il est âgé de 9 ans, Denis voit son grand frère rejoindre les FAC. Dès ce jour­là, Denis en est convaincu : lui aussi, un jour, il portera l’uniforme. Dès qu’il le peut, il s’enrôle alors : nous sommes en 1982. Il est engagé dans les communications et formé comme opérateur radio.

Après sa Qualification militaire de base, Denis est muté à la Base des Forces canadiennes Kingston, au 1st Canadian Signal Regiment. Il est notamment envoyé en Allemagne, dans le cadre d’exercices avec les Forces canadiennes dans cette région d’Europe. Quelques années plus tard, en 1989, le jeune soldat est muté à la Base Valcartier. Il revient tout juste d’une mission à Chypre. Il expliquera lui­même au journaliste de l’Adsum qu’il était «vraiment content», après cinq ans loin de chez lui, de revenir dans sa ville de Québec. Valcartier, pour lui, «c’est la maison mère du R22eR mais aussi toutes les unités. Travailler en français était pour moi une joie après cinq ans en Ontario. Je voulais m'établir à Québec».

À Valcartier, Denis va ainsi être envoyé dans plusieurs unités à la suite, ses compétences étant recherchées. Il porte notamment les couleurs du 5e Régiment d'artillerie légère du Canada, du Quartier général et Escadron des transmissions (QGET), du 12e Régiment blindé du Canada, du 1er Bataillon, Royal 22e Régiment (une position de courte durée), du 2e Ba­

taillon, Royal 22e Régiment (dans le cadre d’un déploiement en Bosnie), puis du Centre d'instruction du secteur du Québec de la Force terrestre et de la 5e Ambulance de campagne. Finalement, Denis va terminer sa très riche carrière en revenant au QGET. Il participe également à plusieurs opérations au Canada : la crise d’Oka en 1990, les feux de forêt au nord de Sept­Îles (à Betsiamites) en 1991, ou encore les inondations suite au déluge du Saguenay en 1996, ainsi que la crise du verglas en 1998.

Marié en 1989, père de trois garçons, Denis a d’ailleurs rencontré son épouse lors de son déploiement à Kingston. Sa conjointe est ellemême membre des FAC. Finalement, après une vie bien remplie de souvenirs, Denis quitte les FAC en 2014. Depuis, il est en retraite. Mais difficile de ne rien faire de ses journées : après avoir rapidement travaillé dans un restaurant pour aider les propriétaires, une expérience qu’il a apprécié, Denis se destine aujourd’hui à vivre pleinement d’une de ses passions, qui a donné naissance à une activité professionnelle : l’ancien militaire est désormais peintre pour des figurines de jeux de miniatures (comme Warhammer 40000). Il a notamment un client qui lui commande des figurines depuis les États­Unis. Mais attention, ce ne sont pas des jouets, mais bien des figurines de collection d’à peine quelques centimètres de hauteur.

Aujourd’hui, Denis est un homme passionné. Lui qui a donné naissance à l’unique bande dessinée militaire du Québec : de 1994 jusqu’à 2008, il a ainsi donné vie au soldat CHWINN, soldat gaffeur de Valcartier, qui est apparu dans l’Adsum durant de nombreuses années, mais également dans des albums ! D’ailleurs, Denis «travaille sur de nouvelles BD de CHWINN : on verra si j'en fait assez pour fournir un journal … comme l'Adsum».

1988,

Au rapport, soldat CHWINN!

Au printemps 1994, Denis Bisson réalise un dessin à la demande de ses camarades d’unité. Le sujet? Les jeux de la Brigade. Le dessin va être publié et va rencontrer un vif succès. Au fur et à mesure du temps, la petite renommée de Denis va dépasser son unité : il va être publié dans l'Adsum, le journal de la Base Valcartier. Le début d’une belle aventure qui va durer plus de 10 ans.

À cette époque, le journal est hebdomadaire : chaque semaine, il reprend les différents événements des jours passés. Denis est approché par la rédaction de l’Adsum, qui lui propose de s’impliquer dans le journal de la Base, à savoir réaliser des caricatures dans un style épuré. Denis est touché par la proposition, mais veut faire plus. Il propose alors de produire une bande dessinée! Celle d’un soldat un peu empoté, un peu gaffeur … le soldat CHWINN est né.

Dès lors, chaque semaine, l’Adsum propose à Denis Bisson de donner vie à ce soldat. L’auteur s’inspire de son quotidien et le réalisme est omniprésent. De nombreux militaires se retrouvent dans les dessins de Denis. Très vite, CHWINN a un succès monstre. Pour trouver ce nom, Denis s’inspire du nom de famille québécois Chouinard, mais le modifie assez pour ne pas reconnaître ce patronyme ! Chaque semaine, les lecteurs dévorent la bande dessinée et les aventures de CHWINN. Les situations, toutes plus cocasses et drôles, parlent aux militaires. Que dire de CHWINN qui se perd avec son adjudant dans les sec­

teurs d’entraînement? Ou de CHWINN qui participe à des manœuvres inter­armées … à sa manière! Ou encore de ce soldat qui n’en manque pas une et qui est en couple … avec la fille de son adjudant!

Vous l’avez compris, CHWINN a fait rigoler dans les foyers militaires, dans les salles de classe et même dans les blindés. Chaque semaine, jusqu’en 2008, CHWINN était dans l’Adsum. Mais écrire une bande dessinée demande du temps et de l’engagement. Et Denis Bisson mène beaucoup de choses à la fois, et notamment une carrière dans les FAC. Il doit prendre la décision, à contrecœur, d’arrêter l’aventure de CHWINN. Le soldat gaffeur quitte l’Adsum, au grand regret des lecteurs. Mais le destin frappe il y a quelques semaines ! Près de 16 ans après la dernière aventure de CHWINN dans le journal Adsum, la communauté des amoureux de CHWINN, bien présente sur Facebook, fait entendre sa voix : les fans veulent que CHWINN revienne. Denis est encouragé par ses fils à reprendre : l’un d’eux, qui possède sa propre compagnie de vêtements, propose de produire des t­shirts à l’effigie de CHWINN. Mais également de rééditer, dans un ouvrage, toutes les BD de CHWINN. Le succès est immédiat : livres et t­shirts partent à une vitesse folle. De nombreux vétérans des FAC se souviennent avec tendresse de la bande dessinée. Ils demandent à Denis de nouvelles histoires de CHWINN. C’est le début d’une nouvelle aventure! Le Tome 1 et 2 sont disponibles sur Amazon.

CHWINN, un amour de militaire

MARS | MARCH 2024 • ADSUM 18 VALCARTIER
PAR…
VUE
Votre sourire est notre spécialité www.sylvainchamberland.com Dr Sylvain Chamberland • Spécialiste en orthodontie
Denis Bisson est l'auteur de CHWINN. Denis Bisson is the author of CHWINN. Denis est photographié lors d'un déploiement à Chypre en dans le cadre de l'Opération SNOWGOOSE, contribution canadienne à la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix sur place. Denis is photographed during a deployment to Cyprus in 1988, as part of Operation SNOWGOOSE, Canadian contribution to the United Nations Force responsible for maintaining peace there. Credits : Denis Bisson

VALCARTIER AS SEEN BY…

Denis Bisson, veteran and comic book artist

You may not know him, but his character does. His name is Denis Bisson. This veteran of the Canadian Armed Forces (CAF), a loyal member of Base Valcartier, has served in many units and been deployed several times. For Adsum, he looks back on his career and on his baby, the soldier's comic strip CHWINN.

Denis Bisson is a Quebecer, born in the Capitale­Nationale region in April 1965. His desire to join the CAF came from his family: at the age of 9, Denis saw his older brother join the CAF. From that day on, Denis was convinced that one day he too would wear the uniform. As soon as he could, he enlisted: it was 1982. He joined the communications unit and was trained as a radio operator.

After his Basic Military Qualification, Denis was transferred to Canadian Forces Base Kingston, with the 1st Canadian Signal Regiment. He was sent to Germany as part of exercises with Canadian forces in that part of Europe. A few years later, in 1989, the young soldier was transferred to Base Valcartier. He had just returned from a mission in Cyprus! He himself explained to the Adsum journalist that he was "really happy", after five years

away from home, to be back in his home town of Quebec. For him, Valcartier "is the home of the R22eR and all its units. Working in French was a joy for me after five years in Ontario. I wanted to settle in Quebec City".

At Valcartier, Denis will be sent to several units in succession, as his skills are in demand. He was posted to the 5e Régiment d'artillerie légère du Canada, the Headquarters and Signals Squadron (HQ & Sig Sqn), the 12e Régiment blindé du Canada, the 1st Battalion, Royal 22e Régiment (a short­term position), the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment (as part of a deployment to Bosnia), the Land Force Quebec Area Training Centre and the 5th Field Ambulance. Finally, Denis ended his rich career by returning to HQ & Sig Sqn. He also took part in several operations in Canada: the Oka crisis in 1990, the forest fires north of Sept­Îles (in Betsiamites) in 1991, the floods following the Saguenay deluge in 1996, and the ice storm crisis in 1998.

Married in 1989, father of three boys, Denis met his wife while stationed in Kingston. His wife is herself a member of the CAF. Finally, after a life full of memories, Denis left the CAF in 2014. He has since retired. But it's hard not to do something with his days: after a short

ANNÉE | 52st YEAR • N° 10

Mars | March 2024

Le journal Adsum est une publication non officielle publiée avec la permission du commandant du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada. Les opinions et les points de vue exprimés dans ce journal ne sont pas nécessairement ceux du MDN, des FAC et des SBMFC/ Personnel des FNP. | The Adsum is an unofficial publication published with the permission of the Commander of the 2nd Canadian Division Support Group. The opinions and views expressed in this newspaper are not necessarily those of DND, the CAF and CFPSA/NPF personnel.

stint working in a restaurant to help the owners, an experience he thoroughly en joyed, Denis is now determined to make the most of one of his passions, which has given rise to a professional activity: the former soldier is now a painter for miniature games (such as Warhammer 40000), and has a client who orders figurines from the USA. But these aren't toys, they're collectible figurines just a few centimetres high.

Today, Denis is a passionate man. He gave birth to Quebec's only military comic strip: from 1994 to 2008, he brought to life the Valcartier soldier CHWINN, who appeared in the Adsum for many years, but also in albums. In fact, Denis is "working on new CHWINN comics: we'll see if I make enough to supply a newspaper ... like the Adsum.

Report, private CHWINN!

In the spring of 1994, Denis Bisson drew a picture at the request of his unit mates. The subject? Brigade games. The drawing was published and met with great success. As time went by, Denis' fame spread beyond his unit, and he was published in the Adsum, the Base Valcartier newspaper. It was the start of a wonderful adventure that would last more than 10 years!

At the time, the newspaper was a weekly publication, covering the various events of the past few days. Denis was approached by the Adsum editorial team, who suggested that he get involved in the base newspaper by drawing cartoons in a pared­down style. Denis was touched by the proposal, but wanted to do more. So he suggested producing a comic strip. About a clumsy, goofy soldier... soldier CHWINN was born!

Deuxième

Second

From then on, every week, Adsum asked Denis Bisson to bring this soldier to life. The author draws inspiration from his daily life, and realism is omnipresent. Many military personnel can be found in Denis' drawings. CHWINN quickly became a huge success. To come up with the name, Denis took his inspiration from the Quebec surname Chouinard, but changed it enough not to recognize it.

Every week, readers devour the comic strip and CHWINN's adventures. The situations, all the more comical and funny, speak to the military. How about CHWINN getting lost with his adjutant in the training areas? Or CHWINN taking part in joint maneuvers ... in his own way! Or how about the soldier who never misses a trick and is in a relationship ... with his warrant officer's daughter!

As you can see, CHWINN was a laugh riot in military homes, classrooms and even in armored tanks! Every week, until 2008, CHWINN was in the Adsum. But writing a comic strip takes time and commitment. And Denis Bisson has a lot on his plate, not least a career in the CAF. He reluctantly had to make the decision to end the CHWINN adventure. The blundering soldier leaves the Adsum, much to the regret of readers.

But fate struck a few weeks ago! Almost 16 years after CHWINN's last adventure in the ADSUM, the community of CHWINN lovers, well represented on Facebook, is making its voice heard: the fans want CHWINN back! Denis is encouraged by his sons to take over: one of them, who owns his own clothing company, offers to produce CHWINN t­shirts. He also offered to republish all the CHWINN comics in a single volume. The idea was an immediate success, with books and T­shirts selling like hotcakes. Many CAF veterans remember the comic strip fondly. They ask Denis for new CHWINN stories. It's the start of a new adventure! Volume 1 and 2 are available on Amazon. Chwinn, an awsome soldier!

Courriel :

Site Web :

: journal_adsum_newspaper

ADSUM • MARS | MARCH 2024 19
52e
Prochaine parution | Next Issue : 18 avril | April 18, 2024 Tombée articles | Deadline : 29 mars | March 29, 2024 ISSN 0705­0992 Journal Adsum, Base Valcartier, Bât. 500, bureau 206 / Bldg 500, suite 206 C.P. 1000, succ. Forces / PO Box. 1000, Stn. Forces Courcelette (QC) G0A 4Z0 Tél. : | Tel.
: 418­844­5000, #3891
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Tirage | Distribution : 3000 copies Éditeur | Editor Colonel Serge Ménard, Commandant du GS 2 Div CA 2 CDSG Commander Conseiller militaire | Military Advisor Capitaine | Captain H. Wilson, OAP PAO Gestionnaire services intégrés | Corporate Services Manager Sarah Quimper : 418 844-5000, #3437 quimper.sarah2@sbmfc.com Rédacteur | Redactor Jordan Proust : 418 844-5000, #5672 jordan.proust@forces.gc.ca Coordonatrice des communications Communications Coordinator Lucille Savoie : 418 844-5000, #3891 lucille.savoie@forces.gc.ca Conseillère en publicité | Advertising Consultant Isabelle Blouin : 418 254-2448 pubadsum@outlook.com Graphiste | Graphic Designer Philippe Dionne-Raymond : 418 844-5000, #6656 journaladsum@outlook.com
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WOW, superbe plain-pied avec garage attaché 15x29 et un garage détaché 26x30, de toute beauté. 4 chambres à coucher plus un bureau, 2 salles de bains complètes, un foyer 3 faces au salon et une thermopompe murale, cuisine moderne et fonctionnelle. Galerie avant en fibre de verre avec garde en aluminium, grand patio arrière en cèdre, piscine hors-terre de 21 pieds, chauffée avec une thermopompe. Immense terrain de + 43 000 pieds carrés entièrement aménagé, rue cul-de-sac, quartier familial situé à 15 minutes de la Base Valcartier. À voir! Coup de cœur assuré!

SAINT-RAYMOND 117, rue Pépin

www.facebook.com/equipe.comeau www.instagram.com/equipe_comeau_remax/ www.tiktok.com/@equipe.comeau

LAC-SAINT-CHARLES

663, rue Manick

SIA 20943286

Ce plain-pied dispose de 4 chambres dont 2 au rdc, 2 sdb complètes, une grande cuisine, une grande salle familiale, une thermopompe murale et une grande remise 12 x 18. À moins de 10 min. de la guérite arrière de la Base Valcartier. Contactez votre courtier/courtière pour visiter!

entièrement aménagé, garage attaché 12x19 et garage détaché 14x22 + coin de 8x8, terrain aménager. Entrée et terrasse en interbloc Permacon. À qui la chance?

MARS | MARCH 2024 • ADSUM 20 SHANNON 392 - 394, ch. de Gosford SIA 11700348 Une Rareté à Shannon! propriété 2016 de type bi-génération avec garage, une construction de qualité (armoire merisier, fenêtres triple verres, douche céramique +++). Avec son grand terrain boisée et sa piscine hors-terre cette propriété vous offre tranquillité et espaces pour toute la famille. La partie principale offres 3 chambres , 1 salle de bain ainsi qu’une salle d’eau. Le logement un beau 3 1/2 louer actuellement 1000$/par mois. Situé à 5 minutes de la base Valcartier ! La référence en transferts militaires DEPUIS PLUS DE 24 ANS! Courtiers immobiliers M.P. Comeau – K. Loiselle – S. Masse – G. Lapierre ON S’OCCUPE DE TOUT 418 847-1000 www.equipecomeau.com 10125, boul l’Ormière, Québec (Qc) G2B 3L2 CHARLESBOURG 25, rue du Damier SIA : 18258878 Pour les plus exigeants. Superbe plain-pied, tellement rénové qu’on se croirait dans une maison neuve. 3 chambres à coucher, 2 salles de bains, aires ouvertes, salon avec foyer à gaz et thermopompe murale LG, cuisine moderne, îlot 14 pieds de long avec un mix de quartz et de granite gris, de toute beauté, salle de bain avec douche en verre et céramique, salle de lavage et grand rangement à l’étage. Sous-sol
TRANSFERT Splendide plain-pied de construction 2014 avec garage détaché 20x24 chauffé, situé dans un secteur paisible et en demande sur terrain de + 23 000 pieds carrés. Un véritable beau produit avec finition soignée, de grandes pièces et un RDC à air ouvert. Tranquillité et confort vous y attendent! Osez comparer!
SIA : 21784323
Évaluation marchande GRATUITE *Service bilingue | Bilingual services* Participant au service de relogement BGRS des FAC Fiers de servir les membres de la communauté militaire
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