Juin 2024 June

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JOURNAL | NEWSPAPER VOL. 53 / N° 01 Juin | June 2024 No convention : 40012192 DANS CETTE ÉDITION | IN THIS EDITION Changement de commandement au 5 GBMC • Déploiement de troupes en Lettonie • Commémorations du jour J en Normandie Change of command at 5 CMBG • Troop deployment in Latvia • D-Day Commemorations in Normandy PHOTO CPL WILLIAM LATREILLE, AFFAIRES PUBLIQUES 5 GBMC PUBLIC AFFAIRS 5 CMBG, VALCARTIER 484, Côte Joyeuse, Saint-Raymond 418 337-2234 • Sans frais : 1 877 337-2234 OUVERT LE SAMEDI www.hyundaistraymond.com RABAIS MILITAIRE JUSQU’À 500$ ADDITIONNEL

P.3

Éditorial : Départ pour la Lettonie

Editorial: Departure for Latvia

P.4-5

Le colonel Brassard prend le commandement du 5 GBMC

Colonel Brassard takes command of 5 CMBG

P.6

Le brigadier-général Abboud à Valcartier

Brigadier-General Abboud at Valcartier

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P.7

Déploiement de troupes en soutien à l’Op REASSURANCE

Troops deploy in support of Op REASSURANCE

P.8

La Compagnie A du 3 R22eR

saute en Caroline du Nord

Company A of 3 R22eR jumps to North Carolina

P.9

Exercice international de renseignement géospatial à Valcartier

International geospatial intelligence exercise at Valcartier

P.10

Deux sous-officiers du 1 R22eR forme des réservistes

Two Non-Commissioned Officers from 1 R22eR train reservists

P.11

Formation au C22 pour le 1 R22eR C22 training for 1 R22eR

P.12

Une semaine de sensibilisation aux cultures autochtones à Valcartier

Aboriginal Awareness Week at Valcartier

Levée du drapeau

2ELGBTQI+ à Valcartier

Raising of the 2SLGBTQI+ flag in Valcartier

P.13

60 ans, ça se fête!

Le Club de golf Centre Castor fête son 60e anniversaire

“Celebrating 60 years”

Centre Castor Golf Club celebrates its 60th anniversary

P.14-15

Les Canadiens à l’assaut de la Forteresse Europe

Canadians Storm Fortress Europe

P.16-17

Les commémorations du jour J en Normandie D-Day Commemorations in Normandy

P.18-19

Le centre de formation VBL LAV Training Centre

P.20

MATÉRIEL : Le fusil Lee-Enfield

MATERIAL: Lee-Enfield Rifle

P.21

HISTOIRE : La station Alert

HISTORY: The Alert Station

P.22-23

VALCARTIER VUE PAR : Michel Lambert, gestionnaire supérieur PSP

VALCARTIER AS SEEN BY: Michel Lambert, PSP Senior Manager

JUIN | JUNE 2024 • ADSUM 2
› SOMMAIRE | SUMMARY Les sourires sont parfois des façades qui cachent la douleur. Pour certaines personnes qui ont servi dans les Forces armées canadiennes ou la GRC, la santé mentale peut prendre de nombreux visages. Si vous éprouvez des difficultés, il existe des services de soutien pour vous et votre famille. Veterans.gc.ca/SanteMentale 1-866-522-2022 VAC_VMH_ Print_Ad_FRE_15.indd 1 2024-01-12 8:04 AM

DÉPART POUR LA LETTONIE

Nous sommes en juin 2024. Une partie des militaires de la Base Valcartier vient de quitter le Québec, direction la Lettonie. Ils vont accomplir une mission essentielle : protéger l’Europe d’une possible menace venue de l’est. Ce continent, qui a connu la paix pendant des dizaines d’années, se retrouve plongé dans le pire conflit depuis la Seconde Guerre mondiale.

Souvenons-nous qu’en juin 1944, il y a tout juste 80 ans, des Canadiens étaient déjà venus en Europe, accompagnés d’Américains, de Britanniques, de Polonais, de Français libres ou encore de Belges, pour sauver l’Europe de la tyrannie hitlérienne. Le Canada est un garant de la liberté, l’ennemi de l’oppression et le défenseur des peuples libres. A mari usque ad mare.

Nous sommes le 6 juin 1944, dans les premières heures du jour. Des milliers de navires et d’avions militaires encadrent la plus grande opération de débarquement amphibie de l’Histoire. C’est le Jour J, le

débarquement des Alliés en Europe occupée par les troupes d’Adolf Hitler. Parmi les courageuses forces qui se lancent à l’assaut de cette forteresse, les Canadiens débarquent sur Juno Beach. C’est le début de la Bataille de Normandie, qui va durer de longs mois, puis de la Libération de l’Europe. Les Canadiens vont se couvrir de gloire, participant à la création d’un monde en paix.

Certes, un monde toujours traversé par des conflits, comme en Corée, au Vietnam, au Koweït ou dans les Balkans. Mais le monde n’est plus empêtré dans un conflit international. Cette période de paix mondiale va perdurer, notamment grâce à l'Organisation des Nations Unies, qui rapproche les peuples et tente d’apaiser les tensions qui parcourent le monde. La situation perdure malgré tout jusqu’en février 2022, lorsque les forces militaires russes violent la frontière ukrainienne, sans sommation ni déclaration de guerre. C’est le plus grand conflit depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Une fois encore, le Canada décide de se porter au secours d’une nation attaquée, envahie et dont le territoire est occupé. Si les époques et les situations ne sont pas les mêmes, le Canada répond présent dans la défense du plus faible. Les Forces armées canadiennes déclenchent deux opérations : dès la fin du mois d’avril 2014, l’opération REASSURANCE vise à renforcer la présence de l’OTAN en Europe centrale et orientale. Puis en 2015, c’est l’opération UNIFIER, une mission d’instruction militaire et de renforcement des capacités des forces armées ukrainiennes.

En juin 2024, le 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada envoie de nouveau ses militaires en Lettonie, dans le cadre de l’opération REASSURANCE, pour la défense collective de la frontière entre l’OTAN et la Russie, démontrant, s’il le fallait, toute la solidarité du Canada envers ses alliés européens.

Allons-y!

DEPARTURE FOR LATVIA

The year is June 2024. Some of the soldiers from Base Valcartier have just left Quebec for Latvia. They will be carrying out an essential mission: to protect Europe from a possible threat from the east. This continent, which has known peace for decades, finds itself plunged into the worst conflict since the Second World War.

Let's not forget that in June 1944, just 80 years ago, Canadians came to Europe, along with Americans, British, Poles, Free French and Belgians, to save Europe from Hitler's tyranny. Canada is a guarantor of freedom, the enemy of oppression and the defender of free peoples. A mari usque ad mare.

It's June 6, 1944, in the early hours of the morning. Thousands of ships and military aircraft are overseeing the largest amphibious landing operation in history. It's D-DAY, the Allied landings in Europe occupied by Adolf Hitler's troops! Among the courageous forces launching an assault on this fortress, the Canadians landed on Juno Beach. This marked the beginning of the Battle of Normandy, which would last for many months, and the Liberation of Europe. The Canadians were to cover themselves in glory, helping to create a world at peace.

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Admittedly, the world is still torn by conflict, as in Korea, Vietnam, Kuwait and the Balkans. But the world is no longer entangled in international conflict. This period of world peace was to last, thanks in particular to the United Nations, which brought people together and tried to ease the tensions that ran through the world. However, the situation persists until February 2022, when Russian military forces violate the Ukrainian border, without warning or declaration of war. It was the biggest conflict since the end of the Second World War.

Once again, Canada has decided to come to the aid of a nation that has been attacked, invaded and whose territory has been occupied. Although the times and situations are not the same, Canada is there to defend the weakest. The Canadian Armed Forces launch two operations: at the end of April 2014, Operation REASSURANCE aims to reinforce NATO's presence in Central and Eastern Europe. Then, in 2015, Operation UNIFIER, a military training and capacity-building mission for the Ukrainian armed forces.

In June 2024, 5 CMBG will once again send its troops to Latvia, as part of Operation REASSURANCE, for the collective defence of the border between NATO and Russia, demonstrating, if proof were needed, Canada's solidarity with its European allies.

Let's go!

ADSUM • JUIN | JUNE 2024 3
› ÉDITORIAL | EDITORIAL
AFFAIRES PUBLIQUES 5 GBMC | PUBLIC AFFAIRS 5 CMBG, VALCARTIER
Ces militaires du 5 GBMC partent pour l'étranger dans le cadre de
l'Opération REASSURANCE.
These soldiers from 5 CMBG are leaving for abroad as part of Operation REASSURANCE. PHOTO
:
Attend moi papa, célèbre photographie prise à New Westminster, au Canada le 1er octobre 1940, montre un petit garçon voulant partir au combat avec son père. Wait for me daddy, famous photograph taken in New Westminster, Canada on October 1, 1940, shows a little boy wanting to go into combat with his father. PHOTO : CLAUDE P. DETTLOFF
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Colonel Brassard takes command of 5 CMBG

The current Commander of 5 Canadian Mechanized Brigade Group (5 CMBG), Colonel Cédric Aspirault, handed over his command to Colonel David Brassard, at a ceremony presided over by BrigadierGeneral Dave Abboud, Commander of the 2nd Canadian Division, and held on May 17 at Base Valcartier. Colonel Aspirault will continue his career as the first commander of the Multinational Brigade - Latvia.

A graduate of the Royal Military College of Canada, Colonel David Brassard received his commission in the Royal Canadian Artillery in 2000. He served as a junior officer with the 2nd Regiment, Royal Canadian Horse Artillery in Petawawa, Ontario, from 2000 to 2006, before being employed for a year as personal assistant to the commanding officer of 2 Canadian Mechanized Brigade Group. Colonel Brassard commanded a battery within the 4th Artillery Regiment from 2013 to 2015, and was appointed Commanding Officer of the 1st Regiment, Royal Canadian Horse Artillery in Shilo, Manitoba, from 2020 to 2022. During his career, he took part in four international missions, including in Bosnia-Herzegovina, the Democratic Republic of Congo and Afghanistan.

Colonel Brassard has served with three of the Canadian Army's four regular brigades. He has held various staff positions in Ottawa at the Strategic Joint Staff, Canadian Joint Operations Command (CJOC) and Canadian Army Headquarters. He was appointed to executive positions as Military Assistant to the Minister of National Defence and Chief of Staff to the Commander of COIC. He was promoted to his

Gagné, au sergent-major entrant, l'adjudant-chef Steve Chagnon. Colonel

current rank in 2022 and served two years as Director Joint Readiness at COIC Headquarters. Colonel Brassard holds a Bachelor of Arts in Political Science and Economics, a

Transition médicale : AVEZ-VOUS PENSÉ À VOS FINANCES?

La transition de carrière est un moment particulier durant une vie militaire, mais encore plus lorsqu’elle résulte d’une libération pour raison médicale. Ce processus de libération est généralement long et plus contraignant car les militaires concernés doivent parfois patienter longtemps pour que le traitement de leur demande de prestation aboutisse.

Cette situation apporte son lot de stress financier et d’anxiété, surtout si ce n’est pas volontaire. Cependant, dans cette situation, vous pourriez être admissible à une prestation d’assurance invalidité prolongée et recevoir des prestations jusqu’à l’âge de 65 ans.

Vous pourriez également être admissible à une allocation pour perte de revenus, mais qui serait modulée selon d’éventuels salaires tirés d’un travail qui viendraient en déduction de cette allocation. Cette allocation, étant imposable, produira également des feuillets annuels. Il est donc important de ne pas la confondre avec les pensions habituellement non imposables.

Enfin, les primes que vous avez versées relativement à l’assurance invalidité prolongée pourront être retranchées de votre revenu total. Pour ce faire, il sera important de conserver la lettre de confirmation afin de vous en servir au moment de votre déclaration de revenus.

En transition médicale, vous percevez plusieurs revenus imposables. Il vous faudra alors changer vos retenues d’impôts à la source pour éviter les mauvaises surprises après votre déclaration d’impôts d’avril et devoir payer un montant d’impôts plus important que prévu.

(Sur ce point particulier, voir la chronique : «Transition de carrière et finance : ajuster les retenues d’impôt à la source» que vous pouvez retrouver sur le site https://caissedesmilitaires.com/ transition-de-carriere-et-finance-ajusterles-retenues-dimpots-a-la-source/)

Chaque parcours de transition est différent et peut être plus complexe que vous ne le pensiez. Votre conseiller financier sera le plus à même de vous accompagner de façon adaptée, à chaque étape d’une transition pour raison médicale.

the function cane from the outgoing sergeant-major, Chief Warrant Officer Pascal

Master of Public Administration and a Master of Arts in Political Science. He obtained his senior officer's certificate from the Belgian Defense College in 2016. He is a certified parachutist commando with the Belgian Army and has completed the Combat Team Commander course.

As Commander of 5 CMBG, he will lead eight Regular Force units. For the coming year, Colonel Brassard's priorities will focus on the operational readiness of troops to meet the Canadian Army's expeditionary and domestic mandates, as well as on 5 CMBG's other lines of effort: personnel and force modernization.

Statements

Colonel Cédric Aspirault, outgoing commander of 5 CMBG

“During my command of 5 CMBG, I have been inspired by the dedication, professionalism and excellence of every member of the brigade. I'm proud of the accomplishments we've achieved together, whether on exercises, do-

mestic operations or international operations. Each soldier has played a vital role in our success, and I'm grateful to have had the privilege of serving with them for so much of my career. As I pass the baton to Colonel Brassard, I am confident in his ability to lead 5 CMBG through the challenges ahead. Having served across the country, he will lead 5 CMBG to new heights. As I continue my journey as Commander of the Multinational Brigade in Latvia, I will treasure the memories of my experience with the exceptional 5 CMBG team.”

Colonel David Brassard incoming commander of 5 CMBG

“As I take command of this historic brigade, I do so with immense pride and a sense of duty. My goal is to perpetuate the tradition of excellence and determination for which 5 CMBG is renowned. I look forward to working alongside the outstanding members of this brigade as we fulfill our mission to generate forces in support of missions at home and abroad.”

JUIN | JUNE 2024 • ADSUM 4 ›
NEWS
MILITARY
Le brigadier-général Dave Abboud, commandant de la 2e Division du Canada et de la Force opérationnelle interarmées (Est), remet le drapeau du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada au colonel David Brassard. Brigadier-General Dave Abboud, Commander of the 2nd Canadian Division and Joint Task Force (East), presents the flag of the 5 Canadian Mechanized Brigade Group to Colonel David Brassard. PHOTOS : CPL WILLIAM LATREILLE, AFFAIRES PUBLIQUES 5 GBMC | PUBLIC AFFAIRS 5 CMBG, VALCARTIER Le Colonel Aspirault transfère la canne de fonction du sergent-major sortant, l'adjudant-chef Pascal Aspirault transfers Gagné, to the incoming sergeant-major, Chief Warrant Officer Steve Chagnon.

Le colonel Cédric Aspirault remet le commandement du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada au colonel David Brassard, sous la présidence du brigadier-général Dave Abboud, commandant de la 2e Division du Canada et de la Force opérationnelle interarmées (Est). L’adjudant-chef Steve Chagnon succède à l’adjudant-chef Pascal Gagné à titre de 25e sergent-major du 5 GBMC.

Colonel Aspirault hands over command of the 5 Canadian Mechanized Brigade Group to Colonel Brassard, under the presidency of Brigadier-General Abboud, commander of the 2nd Canadian Division and Joint Task Force (East). Chief Warrant Officer Steve Chagnon succeeds Chief Warrant Officer Pascal Gagné as 25th Sergeant Major of the 5 CMBG.

Le colonel Brassard prend le commandement du 5 GBMC

L’actuel commandant du 5e Groupebrigade mécanisé du Canada (5 GBMC), le Colonel Cédric Aspirault, a transmis son commandement au Colonel David Brassard, à l’occasion d’une cérémonie présidée par le brigadier-général Dave Abboud, commandant de la 2e Division du Canada, et qui s’est tenue le 17 mai sur la Base Valcartier. Le Colonel Aspirault va poursuivre sa carrière comme premier commandant de la Brigade multinationale - Lettonie.

Diplômé du Collège militaire royal du Canada, le colonel David Brassard reçoit sa commission au sein de l’artillerie royale canadienne en 2000. Il sert comme officier subalterne au sein du 2e Régiment, Royal Canadian Horse Artillery à Petawawa, en Ontario, de 2000 à 2006 avant d’être employé pendant un an comme assistant personnel du commandant du 2e Groupe-brigade mécanisé du Canada. Le colonel Brassard commande une batterie au sein du 4e Régiment d’artillerie entre 2013 et 2015 et est nommé commandant du 1er Régiment, Royal Canadian Horse Artillery à Shilo, Manitoba, de 2020 à 2022. Au cours de sa car-

rière, il participe à quatre missions à l’international, notamment en Bosnie-Herzégovine, en République démocratique du Congo et en Afghanistan.

Le colonel Brassard a servi au sein de trois des quatre brigades régulières de l’Armée canadienne. Il cumule diverses fonctions d’étatmajor à Ottawa au sein de l’état-major interarmées stratégique, du Commandement des opérations interarmées du Canada (COIC) et du quartier général de l’Armée canadienne. Il est nommé à des positions à l’exécutif en tant qu’assistant-militaire du ministre de la Défense nationale et comme chef de cabinet du Commandant du COIC. Il est promu à son grade actuel en 2022 et sert deux ans comme directeur de la disponibilité opérationnelle interarmées au quartier général du COIC. Le colonel Brassard détient un baccalauréat ès arts en sciences politiques et économie, une maîtrise en administration publique et une maîtrise en sciences politiques. Il a obtenu son brevet d’officier supérieur du Collège de la défense belge en 2016. Il est breveté parachutiste commando avec l’armée belge et a complété le cours de commandant d’équipe de combat.

À titre de commandant du 5 GBMC, il dirigera huit unités de la Force régulière. Pour la prochaine année, les priorités du colonel Brassard seront axées sur la préparation opérationnelle des troupes afin d'être en mesure de combler les mandats expéditionnaires et domestiques de l'Armée canadienne, ainsi que sur les autres lignes d’effort du 5 GBMC, soit le personnel et la modernisation de la force.

Déclarations

Colonel Cédric Aspirault, commandant sortant du 5 GBMC

«Pendant mon commandement au sein du 5 GBMC, j'ai été inspiré par le dévouement, le professionnalisme et l’excellence de chaque membre de la brigade. Je suis fier des accomplissements que nous avons réalisés ensemble, que ce soit lors d'exercices, d’opérations nationales ou d’opérations internationales. Chaque soldat a joué un rôle essentiel dans notre réussite, et je suis reconnaissant d'avoir eu le privilège de servir avec eux pour une grande partie de ma carrière. Alors que je passe le relais à Colonel Brassard,

je suis confiant dans ses capacités à commander le 5 GBMC à travers les défis à venir. Ayant servi à travers le pays, il saura diriger le 5 GBMC vers de nouveaux sommets. Pendant que je poursuis mon parcours en tant que commandant de la brigade multinationale en Lettonie, je garderai précieusement les souvenirs de mon expérience au sein de l’équipe exceptionnelle du 5 GBMC».

Colonel David Brassard, commandant entrant du 5 GBMC « Alors que je prends le commandement de cette brigade historique, je le fais avec une immense fierté et un sens du devoir. Mon objectif est de perpétuer la tradition d’excellence et de détermination qui fait la renommée de la 5 GBMC. J’ai hâte de travailler aux côtés des membres exceptionnels de cette brigade alors que nous accomplissons notre mission de générer des forces à l’appui des missions au pays et à l’étranger».

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Le brigadier-général Abboud à Valcartier

Le brigadier-général J.A.D. Abboud, commandement de la 2e Division du Canada et de la Force opérationnelle interarmées (Est), était présent le 7 mai à Valcartier pour une visite. Après avoir rencontré les réservistes du 34e et du 35e Groupebrigade du Canada qui seront déployés en Lettonie au cours des prochaines semaines, il a tenu une grande réunion publique avec les membres du leadership à tous les niveaux du 5 Groupe-brigade mécanisé du Canada (5 GBMC).

Pendant plus de deux heures, le Bgén Abboud a présenté, devant plusieurs centaines de militaires, une rétrospective de l’année passée, avant de se pencher sur le futur de la 2e Division du Canada (2 Div CA). Après laremise de deux mentions élogieuses (à un membre de l’école linguistique et à une officière de l’unité de transition de la division), il a détaillé le bilan de l’année 23-24 après le passage d’un clip vidéo récapitulatif des opérations et exercices. Mais le moment que tout le monde attendait est arrivé : le Bgén a développé les défis à venir pour 24-25, avec les enjeux et les responsabilités de la 2 Div CA, dont le déploiement en Lettonie.

Le Bgén Abboud, accompagné de l’Adjuc Chartrand (adjudant-chef de Division), a ainsi rappelé que c’est la première fois depuis 1994 que le Canada envoie une brigade au complet … depuis l’Allemagne et la guerre froide. Tout concilier?

Mais le Bgén se montre également très honnête sur la gestion d’une division dans ce monde en crise. Arguant que c’est «l’heure des choix», la réalité est désormais la suivante : «on ne peut pas faire tout, tout le temps, pour tout le monde». Surtout pas avec «1800 militaires» envoyés dans l’année, près de «3000» dans les deux prochaines années. Un rythme très soutenu, qui annonce un futur très occupé pour les militaires de la Base Valcartier. D’ailleurs, le Bgén n’évacue pas cette question des déploiements : il précise ainsi qu’il y en aura de nombreux, avec même parfois de possibles déploiements qui s’enchaînent. Tout en rappelant que d’importantes réserves d’équipement et de véhicules sont envoyés vers la Lettonie (154 véhicules de la 2 Div CA rien qu’en Lettonie).

L’une des solutions est la montée en puissance de la place des réservistes. Afin d’améliorer la préparation opérationnelle (avec neuf opérations en 23-24 dont OPUS, NANOOK et REASSURANCE), les réservistes sont devenus essentiels au déploiement. À partir de juin, ils seront 205 en Lettonie, et 200 autres envoyés dans le cadre des opérations IMPACT / UNIFIER. Avec un objectif de croissance de la réserve important : si 217 ont rejoint la réserve de la 2 Div CA en 2024, le Bgén Abboud en attend 400 l’année prochaine, soit près du double.

L’armée de demain

Surtout, le Bgén Abboud s’est penché sur l’armée de demain : selon lui, les Forces armées canadiennes (FAC) «évoluent très vite», avec une importante modernisation de ses capacités. Expliquant que «dès maintenant jusque dans les 18 prochains mois», l’Armée canadienne va évoluer, avec l’arrivée de nombreux équipements et véhicules très modernes. La liste présentée est longue : nouveaux drones, nouveaux casques, nouvelles armes antichars, lunettes de vision nocturne de nouvelle génération ou encore l’arrive d’un nouveau véhicule léger tactique dès l’été 2025.

Prenant l’exemple du C22, une variante du Sig Sauer P320, le Bgén rappelle que c’est «le meilleur pistolet au monde».

Il faut dire que les défis à venir sont nombreux : assurer les déploiements à venir, pouvoir déployer 1800 militaires rapidement, tout en continuant la formation et maintenir les compétences. Avec en ligne de mire l’été 2026, et le prochain déploiement massif, toujours en Lettonie. Avec une réalité à garder en tête : des déploiements à chaque trois ans désormais, par rotation avec les deux autres divisions des FAC. La question du maintien du personnel, essentielle, va continuer à se poser, tout en améliorant le nombre d’effectifs qualifiés et le taux de disponibilité opérationnelle.

La fin de cette rencontre a été marquée par une séance de questions-réponses entre la salle et le Bgén Abboud. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les questions ont été sans concession, avec des réponses teintées d’une grande honnêteté du Bgén. Dans la salle, la majorité des questions a porté sur le déploiement, sur la disponibilité des pièces ou encore sur les questions de santé mentale.

Brigadier-General Abboud at Valcartier

Brigadier-General J.A.D. Abboud, Commander of 2 Canadian Division and Joint Task Force East, was in Valcartier for a visit on May 7. After meeting with reservists from 34 and 35 Canadian Brigade Group, who will be deployed to Latvia in the coming weeks, he held a large public meeting with members of the leadership at all levels of 5 CMBG.

For over two hours, BGen Abboud presented a retrospective of the past year to several hundred military personnel, before turning his attention to the future of 2 Canadian Division (2 Cdn Div). After awarding two commendations (to a member of the language school and an officer from the division's transition unit), he went on to review the year 23-24, after showing a video clip summarizing operations and exercises. But then came the moment everyone had been waiting for: the BGen developed the challenges ahead for 24-25, with the stakes and responsibilities of the 2 Cdn Div, including deployment to Latvia.

BGen Abboud, accompanied by CWO Chartrand (Division Chief Warrant Officer), recalled that this is the first time since 1994 that Canada has sent a full brigade ... since Germany and the Cold War.

Reconciling Everything?

The BGen is also very honest about managing a division in a world in crisis. Arguing that it's "time to make choices", the reality is that "you can't do everything, all the time, for everyone". Especially not with "1,800 soldiers" sent out in a year, and nearly "3,000" in two years. A very steady pace, which heralds a very busy future for Base Valcartier's soldiers. Moreover, the BGen does not shy away from the question of deployments: he points out that there will be many of them, with even possible deployments in quick succession. At the same time, he points out that large stocks of equipment and vehicles are sent to Latvia (in Latvia alone, there are 154 vehicles from 2 Cdn Div).

One solution is to increase the role of reservists. In order to improve operational readiness (with nine operations over 23-24, including OPUS, NANOOK and REASSURANCE), reservists have become essential to deployment. From June onwards, there will be 205 of them in Latvia, with a further 200 sent as part of operations IMPACT / UNIFIER. With a significant reserve growth target: if 217 joined the 2 Cdn Div reserve in 2024, General Abboud expects 400 next year, i.e. almost twice as many.

The Army of Tomorrow

Above all, BGen Abboud focused on the army of tomorrow: according to him, the Canadian Armed Forces (CAF) are "evolving very quickly", with a major modernization of their capabilities. He explained that "from now until the next 18 months", the Canadian Army will be evolving, with the arrival of a host of state-of-the-art equipment and vehicles. The list is long: new drones, new helmets, new best-in-class anti-tank weapons, new-generation night-vision goggles, and a new light tactical vehicle due in the summer of 2025. Taking the example of the C22, a variant of the

Sig Sauer P320, the BGen points out that it is "the best pistol in the world".

But the challenges ahead are many: ensuring that future deployments can be carried out and that 1,800 soldiers can be deployed rapidly, while continuing to train and maintain skills. With the summer of 2026 in sight, and the next massive deployment, still in Latvia. With one reality to keep in mind: deployments every three years from now on, in rotation with the other two CAF divisions. The essential question of personnel retention will continue to arise, while improving the number of qualified personnel and the operational readiness rate.

The meeting ended with a question-andanswer session between the audience and BGen Abboud. The questions were uncompromising, to say the least, with the BGen's answers tinged with great honesty. In the room, the majority of questions focused on deployment, parts availability and mental health issues.

JUIN | JUNE 2024 • ADSUM 6 › NOUVELLES MILITAIRES
Le brigadier-général Dave Abboud, alors qu’il s’adresse aux membres du leadership du 5 GBMC. Brigadier-General Dave Abboud, addressing 5 CMBG's leadership team. CPL WILLIAM LATREILLE, 5 GBMC | 5 CMBG

Déploiement de troupes en soutien à l’Op REASSURANCE

Depuis le 15 mai dernier, plusieurs groupes de militaires ont quitté le Québec depuis l’aéroport Saguenay-Bagotville (Base des Forces canadiennes Bagotville) à destination de la Lettonie, pour prendre part à l’opération REASSURANCE, la plus grande mission outre-mer des Forces armées canadiennes (FAC) qui contribue aux mesures d’assurance et de dissuasion de l’OTAN en Europe centrale et orientale. Avec en arrière-fond le conflit en Ukraine, déclenché par la Russie, l’opération REASSURANCE participe au plus grand renforcement de la défense collective de l’OTAN depuis une génération.

Le vol du 14 mai était le premier d'une série de vols prévus d'ici la fin du mois de juin. Au total, environ 1200 soldats provenant du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada (5 GBMC), incluant les réservistes du 34e et du 35e Groupe-brigade du Canada intégrés au 5 GBMC depuis janvier dernier, ont quitté ou sont en attente de quitter Valcartier pour se rendre en Lettonie.

Les soldats qui prennent part à cette opération feront partie de la Brigade multinationale – Lettonie, qui est commandée par le colonel Cédric Aspirault. Cette brigade est composée d’éléments d'artillerie, de blindés, d'infanterie mécanisée, d'appui au combat, d'appui au service de combat et de composantes de guerre électronique. Tous s'entraîneront ensemble afin de répondre à une attaque et à présenter un front unifié face à des adversaires. Tout au long de l'été 2024, des centaines d'équipements et de membres des FAC arriveront à leur tour en Lettonie, afin d'établir la brigade et de préparer son premier exercice

sur le terrain, qui se déroulera en novembre 2024.

Les membres des FAC qui sont déployés en Lettonie au cours de la phase construction (seconde phase du plan d’établissement en 3 phases (préparation, construction et stabilisation) proviennent principalement du 5 GBMC. Le détachement précurseur a été déployé au mois de mai et les autres troupes ont suivi dans les semaines qui suivirent. Ce déploiement échelonné a facilité une progression en douceur, les premières troupes préparant l'arrivée du groupe principal.

Citation

Bgén Dave Abboud, commandant de la 2e Division du Canada et de la Force opérationnelle interarmées (Est)

«Je tiens à souhaiter à tous nos militaires un excellent déploiement en Lettonie. C’est la première fois depuis 1994 que le Canada aura une brigade déployée en Europe. C’est un événement marquant, non seulement pour le 5 GBMC, mais aussi pour l’ensemble de la 2e Division du Canada et des FAC. Je sais que vous êtes prêts et bien entraînés pour assumer le mandat qui vous est confié. Votre mission là-bas est importante : assurer le leadership du premier déploiement de notre brigade multinationale composée de centaines de militaires de pays alliés pour renforcer la présence et les mesures d’assurance et de dissuasion de l’OTAN dans cette région de l’Europe. J’ai entièrement confiance que vous ferez honneur à notre organisation en établissant les plus hauts standards de professionnalisme et de compétences auprès de nos alliés. Bonne mission à toutes et à tous».

Troops deploy in support of Op REASSURANCE

Since May 15, several groups of military personnel have left Quebec from the Saguenay-Bagotville airport (Canadian Forces Base Bagotville) bound for Latvia, to take part in Operation REASSURANCE, the Canadian Armed Forces' (CAF) largest overseas mission contributing to NATO's insurance and deterrence measures in Central and Eastern Europe. Against the backdrop of the Russian-initiated conflict in Ukraine, Operation REASSURANCE is part of the biggest reinforcement of NATO's collective defence in a generation.

The May 14 flight was the first in a series scheduled to take place between now and the end of June. In all, some 1,200 soldiers from 5 Canadian Mechanized Brigade Group (5 CMBG), including reservists from 34 and 35 Canadian Brigade Group integrated into 5 CMBG since January, have left or are about to leave Valcartier for Latvia.

The soldiers taking part in this operation will be part of the Multinational Brigade - Latvia, commanded by Colonel Cédric Aspirault. This brigade comprises elements of artillery, armour, mechanized infantry, combat support, combat service support and electronic warfare components. All will train together

Les membres du 5 GBMC du Canada se dirigent vers l’avion CC150 Polaris de l’Aviationroyale canadienne pour leurs départ pour Op REASSURANCE sur la Base des Forces Canadiennes Bagotville, le 14 mai 2024. Members of the 5 CMBG head towards the CC150 Polaris aircraft of the Royal Canadian Air Force for their departure for Op REASSURANCE on Canadian Forces Base Bagotville, May 14, 2024.

to respond to an attack and present a unified front to adversaries. Throughout the summer of 2024, hundreds of CAF equipment and personnel will arrive in Latvia to establish the brigade and prepare for its first field exercise in November 2024.

The CAF members deployed to Latvia during the construction phase (second phase of the 3-phase establishment plan (preparation, construction, and stabilization)) are mainly from 5 CMBG. The advance party was deployed in May, and the other troops followed in the weeks that followed. This staggered deployment facilitated a smooth progression, with the first troops preparing for the arrival of the main group.

Quote

BGen Dave Abboud, Commander 2nd Canadian Division and Joint Task Force East

“I would like to wish all our troops an excellent deployment to Latvia. This is the first time since 1994 that Canada will have a brigade deployed in Europe. This is a milestone, not only for 5 CMBG, but also for the entire 2nd Canadian Division and the CAF. I know that you are ready and well trained to assume the mandate entrusted to you. Your mission over there is an important one: to provide leadership for the first deployment of our multinational brigade, made up of hundreds of military personnel from allied countries, to reinforce NATO's presence, assurance and deterrence measures in this region of Europe. I have every confidence that you will bring credit to our organization by setting the highest standards of professionalism and competence among our allies. I wish you all a successful mission.”

ADSUM • JUIN | JUNE 2024 7 › MILITARY NEWS
Un militaire du 5 GBMC fait ses au revoir à sa famille lors du départ pour l'Op REASSURANCE à la Base de soutien de la 2e Division du Canada de Valcartier, le 14 mai 2024. A soldier from the 5 CMBG waves goodbye to his family upon departure for Op REASSURANCE at the 2nd Canadian Division Support Base in Valcartier, May 14, 2024. PHOTO : SDT | PVT JESSICA DUMAIS, SECTION IMAGERIE | IMAGERY SECTION, VALCARTIER
LEPAGE, SECTION IMAGERIE | IMAGERY SECTION, VALCARTIER
PHOTO : CPL KELLY-ANN

Toute l'équipe réunie : canadiens et américains posent pour le photographe, avec en arrière plan des parachutistes. The whole team together: Canadians and Americans pose for the photographer, with paratroopers in the background.

La Compagnie A du 3 R22eR saute en Caroline du Nord

Afin de maintenir et de développer leurs compétences au niveau du parachutisme, 16 membres de la Compagnie A du 3e Bataillon, Royal 22e Régiment ont participé à l’exercice Wings Liberty se déroulant à la base de Fort Liberty en Caroline du Nord du 20 au 24 mai 2024.

L’objectif de l’exercice était d’échanger sur les techniques et procédure de parachutisme ainsi que d’effectuer des sauts d’échange d’ailes avec le XVIIIe Corps aéroporté de l’Armée américaine. Le contingent canadien a eu l’opportunité d’en apprendre davantage sur l’historique et la culture du parachutisme dans l’Armée américaine et a également eu la

chance d’effectuer plusieurs visites culturelles organiser dans le cadre de l’exercice.

Les membres de la Compagnie A ont participer à des entraînements sur les procédures de saut américaines à bord d’aéronefs ainsi que sous voilure et ont effectuer un saut avec le parachute T-11 (parachute américain) afin de recevoir leurs ailes de parachutistes américaines. Les Jumpmaster canadien présent pour l’événement ont également organisé et dirigé des périodes d’entraînement préparatoire ainsi qu’un saut en parachute CT-1 (parachute canadien) pour 50 sauteurs américain qui ont par la suite reçu leurs ailes de parachutistes canadiennes.

L’exercice conjoint a permis aux membres de la Compagnie A de développer leurs habiletés de parachutiste et à représenter une excellente opportunité d’approfondir les relations et la camaraderie entre le XVIIIe Corps aéroporté et le Royal 22e Régiment.

Remise d'une plaque commémorative au Master Sergeant Miller, du XVIIIe Corps aéroporté de l’Armée américaine. Presentation of a commemorative plaque to Master Sergeant Miller, of the XVIII Airborne Corps of the United States Army.

Company A of 3 R22eR jumps to North Carolina

In order to maintain and develop their parachuting skills, 16 members of A Company, 3rd Battalion, Royal 22e Régiment participated in Exercise Wings Liberty taking place at Fort Liberty in North Carolina from 20 to 24 May, 2024.

The objective of the exercise was to discuss parachuting techniques and procedures as well as to perform wings exchange jumps with the XVIII Airborne Corps of the United States Army. The Canadian contingent had the opportunity to learn more about the history and culture of parachuting in the US Army and had the chance to undertake several cultural visits organized as part of the exercise.

Members of A Company participated in training on American jump procedures on board as well as under canopy and performed a jump with the T-11 parachute (American parachute) in order to receive their American paratrooper wings. The Canadian Jumpmasters present for the event also organized and led preparatory training periods as well as a CT-1 parachute jump (Canadian parachute) for 50 American jumpers who subsequently received their Canadian parachutist wings.

The joint exercise allowed members of A Company to develop their paratrooper skills and represented an excellent opportunity to deepen the relationships and camaraderie between the XVIII Airborne Corps and the Royal 22e Régiment.

JUIN | JUNE 2024 • ADSUM 8 › NOUVELLES MILITAIRES
PHOTOS : 3 R22eR
Photo de groupe entre les canadiens du 3 R22eR et les américains à l'issue de l'exercice. Group photo between the Canadians of 3 R22eR and the Americans at the end of the exercise.

Exercice international de renseignement géospatial à Valcartier

Entre fin avril et début mai, des militaires appartenant à 11 armées différentes se sont rassemblés à la Base Valcartier, dans le cadre de l'exercice iSNEx 24. Cette initiative, qui se déroule chaque année dans un pays différent, a pour objectif de favoriser la collaboration entre les spécialistes du renseignement géospatial issus de différentes nations.

Parmi les 11 nations présentes à Valcartier dans le cadre du Groupe de soutien géospatial multinational (GSGM), structure qui vient en aide aux pays membres de l’OTAN, il était possible de croiser des militaires français, espagnols, lituaniens, britanniques ou encore allemands.

Au total, ce sont près de 70 militaires qui étaient engagés dans cet exercice iSNEx 24. Étaient présents aussi bien des militaires spécialisés en formation ainsi que des militaires dédiés au soutien logistique, une donnée essentielle dans le cadre des opérations militaires. Ainsi, le major Martin St­Amant, commandant de l'Escadron de support géomatique, a souligné l'importance de iSNEx 24 pour les Forces armées canadiennes (FAC), souvent engagées dans des opérations internationales au sein de coalitions regroupant plusieurs pays, comme actuellement en Estonie. Selon l’officier, ce type d’interactions doit permettre de garantir une coordination efficace, des objectifs communs et le partage de techniques opérationnelles.

Dans le cadre de ce grand exercice d'arpentage, qui a consisté en une cartographie d’une zone donnée dans les secteurs d’entraînement de la Base Valcartier, les compétences utilisées ont englobé à la fois des méthodes d'arpentage traditionnelles et des technologies modernes, telles que l'utilisation de drones aériens pour des relevés topographiques. Mais également l’utilisation de camions équipés de LiDAR (détection et télémétrie par la lumière), un dispositif de télémétrie utilisant des lasers pour scanner le terrain en mouvement. L’ensemble permet de fournir des données topographiques supplémentaires, avec

Ces militaires canadiens sont vus avec un télémètre laser, lors de l’exercice ISENx24, dans les secteurs d’entraînement de la Base Valcartier. These Canadian soldiers are seen with a laser rangefinder during Exercise iSENx 24 in the training areas of Base Valcartier.

des représentations en 3D : dans cet exercice, la rive sud de la ville de Québec est aux mains de forces ennemies, obligeant les FAC à tenir la ligne de front à travers Québec.

Ces informations sont vitales : dans le cadre du déploiement de troupes, la question de topographie est essentielle et elle revêt une importance cruciale, notamment dans la planification des opérations. Il est donc important de s’y entraîner, même dans une simulation de guerre active, comme actuellement en Ukraine. Et l’exercice iSNEx permet justement de travailler de manière conjointe, notamment en se basant sur des manières de faire différent.

C’était la première fois que la Base Valcartier accueillait cet exercice, la seconde édition au Canada (la dernière fois était à la Base de Gosse Bay, en 2017). L’an prochain, l’exercice retournera en Europe, potentiellement en France, l’Autriche l’ayant accueilli l’an dernier.

International geospatial intelligence exercise at Valcartier

Between late April and early May, military personnel from 11 different services gathered at Base Valcartier for the iSNEx 24 exercise. This initiative, which takes place in a different country each year, aims to foster collaboration between geospatial intelligence specialists from different nations.

Among the 11 nations present at Valcartier as part of the Multinational Geospatial Support Group (MN GSG), a structure that supports NATO member countries, were military personnel from France, Spain, Lithuania, the UK and Germany.

In all, some 70 military personnel were involved in the iSNEx 24 exercise. Both specialized training and logistical support personnel were present, an essential element in military operations. Major Martin St­Amant, com­

mander of the Geomatics Support Squadron, emphasized the importance of iSNEx 24 for Canadian forces, who are often involved in international operations as part of multinational coalitions, as is currently the case in Estonia. According to the officer, this type of interaction must ensure effective coordination, common objectives and the sharing of operational techniques.

In this major surveying exercise, which involved mapping a given area in the training sectors of Base Valcartier, the skills used encompassed both traditional surveying methods and modern technologies, such as the use of aerial drones for topographical surveys. But also the use of trucks equipped with LiDAR (Light Detection and Ranging), a ranging device using lasers to scan moving terrain. This provides additional topographical data, with 3D representations: in this exercise, the south

shore of Quebec City is in the hands of enemy forces, forcing Canada's armed forces to hold the front line through Quebec City.

This information is vital: when it comes to troop deployment, the question of topography is essential, and is of crucial importance, particularly when it comes to planning operations! So it's important to train for it, even in a simulation of active warfare, as is currently the case in Ukraine. And the iSNEx exercise enables us to work together in just this way, based on different ways of doing things.

This was the first time that Base Valcartier hosted this exercise, the second edition in Canada (the last time it was at Base Gosse Bay, in 2017). Next year, the exercise will return to Europe, potentially to France, Austria having hosted it last year.

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CANADIENNES | IMAGERY TECHNICIAN – CANADIAN FORCES JOINT IMAGERY
PHOTO : CPL NOÉ MARCHON, TECHNICIEN EN IMAGERIE CENTRE D’IMAGERIE INTERARMÉES DES FORCES
CENTRE

Deux sous-officiers du 1 R22eR forme des réservistes

Le 16 et 17 mai dernier, les sergents Forest et Savoie-Lapierre, de la Compagnie C du 1er Bataillon, Royal 22e Régiment (1 R22eR), se sont rendus sur la base de Farnham pour donner un aperçu du cours Sharpshooter à des militaires du 34e Groupe-brigade du Canada (34 GBC).

Les deux sous­officiers du 1 R22eR sont bien connus des spécialistes du tir de précision. Depuis plusieurs années déjà, ils sont responsable de la formation Sharpshooter sur la Base Valcartier, au sein des unités du Royal 22e Régiment.

Pour cette occasion, un résumé a été proposé aux sous­officiers de réserve du 34 GBC, qui reprenait les grandes lignes du cours Sharpshooter, avant une familiarisation directement sur le champ de tir de la base de Farnham, un centre d'entraînement dédié aux unités de réserve.

Vu l'intérêt croissant pour le cours Sharpshooter, qui vient notamment d'être ajouté à la nouvelle doctrine des Forces armées canadiennes, les deux sous­officiers du 1R22eR ont développé les nouvelles fonctions que le tireur de précision aura à effectuer, et ce, dans tous les types d'opérations auxquelles celui­ci devra faire face.

Two Non-Commissioned Officers from 1 R22eR train reservists

On May 16 and 17, Sergeants Forest and Savoie Lapierre, from Company C of the 1st Battalion, Royal 22e Régiment (1 R22eR), went to the Farnham base to give an overview of the Sharpshooter course to soldiers from the 34 Canadian Brigade Group (34 CBG).

The two non­commissioned officers of the 1 R22eR are well known to precision shooting specialists. For several years now, they have been in charge of Sharpshooter training on Base Valcartier, within the units of the Royal 22e Régiment.

For this occasion, a briefing was offered to the reserve non­commissioned officers of the 34 CBG, which covered the main points of the Sharpshooter course, before familiarization directly on the firing range of the Farnham base, a training centre dedicated to reserve units.

Given the growing interest in the Sharpshooter course, which has just been added to the new doctrine of the Canadian Armed Forces, the two non­commissioned officers of the 1 R22eR have developed the new functions that the sharpshooter will have to perform, in all types of operations that it will have to face.

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› NOUVELLES MILITAIRES
PHOTO
1 R22ER
La formation Sharpshooter est une réussite, mise sur pieds par des militaires du 1er Bataillon, Royal 22e Régiment. Sharpshooter training is a success, set up by soldiers from the 1st Battalion, Royal 22e Régiment
:
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Martin.Lapointe@compass-canada.com Nivin.Bouanani@compass-canada.com PARTAGEZ VOTRE C.V. AVEC NOS GESTIONNAIRES ET VISITEZ NOTRE SITE INTERNET
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Formation au C22 pour le 1 R22eR

Entre le 29 avril et le 10 mai dernier, plusieurs sous-officiers du 1er Bataillon, Royal 22e Régiment (1 R22eR) ont donné une formation bien particulière : l’utilisation du nouveau C22, une variante de l’excellent pistolet Sig Sauer P320. Une formation et une arrivée attendues par de nombreux militaires, qui lance le remplacement du vieillissant pistolet Browning 9 mm, encore en dotation.

La Compagnie B du 1 R22eR est responsable de toute l’instruction autour du C22 pour le 1er Bataillon. C’est ainsi que plusieurs sousofficiers, dont le sergent Samuel Forest, ont proposé une formation spécifique liée à l’utilisation de ce nouveau pistolet produit par la firme Sig Sauer (et connu également sous le nom de P320, le C22 étant une variante 100 % canadienne). Ainsi, chaque entité du Bataillon devait passé par la semaine de théorie en classe et par la suite, participer aux exercices à balles réelles, qui se sont déroulés sur le champs de tir Austère.

Attendu depuis près de 10 ans, le pistolet modulaire C22 est en cours de distribution au sein des différentes unités de l’Armée canadienne, et ce depuis l’an dernier. Ce semiautomatique tire des munitions 9 x 19 mm Parabellum, alimenté par un chargeur de 17 munitions. Avec ses crosses interchangeables de tailles différentes, toutes et tous les militaires auront une prise en main optimale de l’arme. Surtout, l’arme est jugée très fiable, pouvant fonctionner dans des conditions extrêmes, aussi bien dans le désert que dans la neige et la boue, et même dans l’eau de mer.

C’est à cette arme qu’ont donc été formés près de 130 militaires du 1 R22eR, qui sont désormais qualifiés sur le C22 / P320. Néanmoins, la cible de formation reste encore importante : à l’origine, le cours devait compter près de 300 militaires. Mais l’horaire très chargé du 5e Groupe­brigade mécanisé du Canada (déploiements, exercices et autres nombreuses tâches) a eu raison de beaucoup de candidats. Qu’à cela ne tienne : le 1 R22eR donnera une autre formation dans quelques semaines, afin de qualifier la totalité de ses membres.

C22

training for 1 R22eR

Between April 29 and May 10, a number of non-commissioned officers from the 1st Battalion, Royal 22e Régiment (1 R22eR) delivered a very special training course: the use of the new C22, a variant of the excellent Sig Sauer P320 pistol. A training course and an arrival awaited by many soldiers, which launched the replacement of the aging Browning 9 mm pistol, still in service.

B Company of the 1 R22eR is in charge of all C22 training for the 1st Battalion. Several noncommissioned officers, including Sergeant Samuel Forest, offered specific training in the use of this new pistol produced by Sig Sauer (also known as the P320, the C22 being a 100 % Canadian variant). Each unit of the Battalion had to go through a week of classroom theory and then take part in live­fire exercises, which took place on the Austère firing range.

Long awaited for almost 10 years, the C22 modular pistol has been distributed to all Canadian Army units since last year. This semiautomatic pistol fires 9 x 19 mm Parabellum ammunition, fed by a 17­round magazine. With interchangeable grips of different sizes, every soldier will have an optimal grip on the weapon. Above all, the weapon is deemed highly reliable, capable of operating in extreme conditions, from desert to snow and mud, and even seawater.

Nearly 130 soldiers from the 1 R22eR have been trained on this weapon, and are now qualified on the C22 / P320. Nevertheless, the training target remains high: originally, the course was to have involved some 300 military personnel. But the very busy schedule of the 5th Canadian Mechanized Brigade (deployments, exercises and other numerous tasks) meant that many candidates were unable to attend. Not to worry: the 1 R22eR will be giving another course in a few weeks' time, in order to qualify all its members.

ADSUM • JUIN | JUNE 2024 11 › MILITARY NEWS
PHOTOS : 1 R22ER

Une semaine de sensibilisation aux cultures autochtones à Valcartier

Entre le 21 et le 23 mai dernier, la 2e Division du Canada a participé à la semaine de sensibilisation aux cultures autochtones en proposant de rendre hommage aux différentes cultures autochtones qui cohabitent au Canada et pour en apprendre davantage sur leur riche histoire et culture. Il s’agit, au travers de ce type d’actions, de refléter la diversité et à assurer du respect des principes d’égalité et de dignité pour tous. Ces activités se sont déroulées aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de la Base Valcartier.

Au niveau de la 2e Division du Canada, des activités ont eu lieu sur toutes les bases, y compris les garnisons de Montréal, St­Jean ainsi que sur la Base Valcartier. À Québec, le 21 mai était dédié à une activité culturelle dispensée au grand théâtre de l’académie par Pierre Bas­

tien, Wendat de la communauté de Wendake, autour du savoir traditionnel wendat. Accessible en présentiez, mais également à distance, cette activité a rencontré un beau succès. Mais la journée phase était le 23 mai : les participants se sont déplacés à la salle Kondiaronk, directement au sein de la réserve autochtone de la Nation Huronne­Wendat. Durant la journée, un premier atelier culturel a introduit le public aux Premières Nations du Québec, avant une démonstration d’un chant et danse traditionnelle par les élèves de l’école primaire Wahta. Après un repas à saveur traditionnelle, la lumière a été mise sur le programme culturel de l’école primaire Wahta, avant la tenue d’un second atelier, centré sur l’univers Wendat. Finalement, une visite libre des chutes Kabir Kouba est venue clôturer cette journée riche en enseignement.

L'adjudant-maître Dupuis, du Corps du génie électrique et mécanique royal canadien, a animé une partie des discussions lors de la viste à Wendake. Master Warrant Officer Dupuis, of the Corps of Royal Canadian Electrical and Mechanical Engineers, led part of the discussions during

Aboriginal Awareness Week at Valcartier

Between May 21 and 23, the 2nd Canadian Division took part in Aboriginal Awareness Week, paying tribute to the different Aboriginal cultures that coexist in Canada, and learning more about their rich history and culture. Through this type of action, we aim to reflect diversity and ensure respect for the principles of equality and dignity for all. These activities took place both inside and outside Base Valcartier.

For the 2nd Canadian Division, activities took place on all bases, including the Montreal and St­Jean garrisons, as well as on Base Valcartier. In Quebec City, May 21, was dedicated to a cultural activity at the academy's grand théâtre, presented by Wendat commu­

nity member Pierre Bastien, focusing on traditional Wendat knowledge. Available both in person and remotely, the activity was a great success.

But the day of the event was May 23: participants moved to Kondiaronk Hall, right on the Huron­Wendat Nation's aboriginal reserve. During the day, an initial cultural workshop introduced the audience to Quebec's First Nations, before a traditional song and dance demonstration by students from Wahta elementary school. After a traditional­style meal, the spotlight shone on Wahta Elementary School's cultural program, before a second workshop focused on the Wendat universe. Finally, a self­guided tour of Kabir Kouba Falls rounded off a day rich in learning.

Le 17 mai dernier, plusieurs membres du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada se sont rassemblés pour la levée du drapeau 2ELGBTQI+ lors de la journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. La cérémonie a eu lieu sur Base de soutien de la 2e Division du Canada, Valcartier, à Québec.

Le terme 2ELGBTQI+ représente les personnes aux deux esprits (et bispirituelles), lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers et intersexuées ainsi que les personnes faisant partie des communautés de la diversité sexuelle et de genre qui utilisent une autre terminologie

On May 17, several members of the 2nd Canadian Division Support Group gathered for the raising of the 2SLGBTQI+ flag on the international day against homophobia, transphobia and biphobia. The ceremony took place on the 2nd Canadian Division Support Base, Valcartier, in Quebec.

The term 2SLGBTQI+ represents twospirited (and two­spirited), lesbian, gay, bisexual, transgender, queer and intersex people as well as people from sexual and gender diverse communities who use other terminology.

JUIN | JUNE 2024 • ADSUM 12
PHOTO : AVR ANNE­JULIE ST­HILAIRE, SECTION IMAGERIE | IMAGERY SECTION, VALCARTIER Levée du drapeau 2ELGBTQI+ à Valcartier Raising of the 2SLGBTQI+ flag in Valcartier
the visit to Wendake. Des militaires de différents grades, de différentes unités, ont participé à cette journée à Wendake. Soldiers of different ranks, from different units, participated in this day in Wendake. PHOTOS : AVR ANNE­JULIE ST­HILAIRE, SECTION IMAGERIE | IMAGERY SECTION, VALCARTIER

60 ans, ça se fête!

Le Club de golf Centre Castor fête son 60e anniversaire

Fondé en décembre 1964, le Club de golf Centre Castor de la Base Valcartier a fêté son 60e anniversaire, le samedi 1er juin dernier. Au programme, une partie de golf en départ simultané en début d’après-midi suivi d’un banquet qui a rassemblé les amateurs de golf. Un grand succès qui souligne l’intérêt certain pour le Club de golf!

Le Club de golf Centre Castor possède une longue histoire qui a débuté en 1964. Et plus précisément le 9 décembre de cette année là, lorsque le club est fondé sous la présidence du lieutenant-colonel JOA Woodcock, alors le commandant du 1er Bataillon Royal 22e Régiment, nommé président (et accompagné, comme vice-président, du capitaine Youmatoff, un padré de la Base Valcartier). Le bureau qui se réunit ce jour-là espère un début de saison

Avec un soutien financier de la structure militaire de 9690 $ et une contribution de 5000 $ du Fond du Camp Valcartier, le club est lancé devant une assemblée d’une vingtaine de personnes, dont des représentants des différentes unités de la base. Mais avant même le début de la saison, il faut préparer le terrain : l’un des premiers défis reste alors l'accumulation d'eau sur certains trous du parcours, un problème qui mettra quelques années à être résolu par les golfeurs eux-mêmes!

Soixante ans plus tard, le Club de Golf Centre Castor a proposé le 1er juin dernier de replonger dans cette période incroyable. En hommage à ces bâtisseurs, la partie de golf en départ simultané a rassemblé plus de 140 golfeurs et passionnés de golf. Le banquet qui a suivi, servi par les Services alimentaires PSP, a été un grand succès.

“Celebrating 60 years” Centre Castor Golf Club celebrates its 60th anniversary

Founded in December 1964, Base Valcartier's Centre Castor Golf Club celebrated its 60th anniversary on Saturday, June 1. The program included a round of shotgun golf in the early afternoon, followed by a banquet for golf enthusiasts. A great success that underlines the interest in the Golf Club!

The Centre Castor Golf Club has a long history dating back to 1964! And more precisely on December 9 of that year, when the club was founded under the presidency of

Lieutenant-Colonel JOA Woodcock, then Commanding Officer of the 1st Battalion, Royal 22e Régiment, appointed President (and accompanied, as Vice-President, by Captain Youmatoff, a padre from Base Valcartier). The board that met that day hoped to start the season ... on the following June 1. With financial support of $9690 from the military structure and a contribution of $5000 from the Valcartier Camp Fund, the club was launched before an assembly of some twenty people, including representatives of the various units on the base. But even be-

fore the season began, course had to be prepared: one of the first challenges was the accumulation of water on certain holes of the course, a problem that would take a few years to be solved by the golfers themselves.

Michel Lambert (au centre), gestionnaire supérieur des Programmes de soutien du personnel et Michel Dumas (à gauche), capitaine du Club de golf, officialisent l’ouverture des cérémonies du 60e anniversaire, accompagné de Sébastien Lepagne (à droite), gestionnaire général du golf et des activités (i). Michel Lambert (centre), Senior Manager, Personnel Support Programs and Michel Dumas (left), Golf Club Captain, officiate at the opening of the 60th anniversary ceremonies, accompanied by Sébastien Lepagne (right), Assistant General Manager of Golf and Activities (i).

Des membres du Club de golf ainsi que leurs invités ont assistés à un souper, le 1er juin dernier, suite au tournoi de golf. Golf Club members and guests enjoy a dinner on June 1, following the golf tournament.

Sixty years later, on June 1, Club de Golf Centre Castor offered a glimpse back into this incredible period. As a tribute to these builders, the shotgun start golf game brought together over 140 golfers and golf enthusiasts. The banquet that followed, served by PSP Food Services, was a great success.

Brassée par EXP Artisan Brasseur, cette bière a été spécialement conçue pour le 60e anniversaire du Club de golf. Elle se retrouve en vente au chalet principal du Centre Castor jusqu'à l'épuisement de l'inventaire. Brewed by EXP Artisan Brasseur, this beer was specially designed for the Golf Club's 60th anniversary. It will be on sale at the Centre Castor main clubhouse until inventory runs out.

ADSUM • JUIN | JUNE 2024 13

LES CANADIENS À L’ASSAUT DE LA FORTERESSE EUROPE

Il y a 80 ans, presque jour pour jour, les Alliés déclenchaient l’opération Overlord, le débarquement en Normandie. Parmi les troupes engagées, les forces canadiennes vont débarquer sur Juno Beach, l'une des cinq plages d'invasion. Coincée entre Gold Beach et Sword Beach, les deux plages dédiées aux forces britanniques, Juno Beach est délimitée entre les villages de La Rivière (à l'ouest) et de Saint-Aubin-sur-Mer (à l'est). Environ huit kilomètres, séparés en trois secteurs : Love, Mike et Nan.

Avant l’assaut, comme sur toutes les plages du jour J, un bombardement aérien puis un bombardement naval de deux heures écrasent les défenses allemandes. L’invasion doit débuter à 7 h 35, mais la mer devant Juno Beach est extrêmement mauvaise. Des rochers sous­marins, nombreux, sont peu visibles à cause de la taille des vagues. Devant ces conditions extrêmes, l’attaque est retardée afin d’éviter que les

péniches de débarquement heurtent les défenses des plages minées, recouvertes par les vagues.

Mais il ne faut pas laisser trop de temps aux Allemands : malgré les risques importants, des navires alliés, notamment ceux qui transportent les chars amphibies, s'approchent au plus près de la plage. Pendant ce temps, les troupes de l’armée allemande ont le temps de se réorganiser. Il faut dire que le secteur est bien tenu : la 716. Infanterie­Division y possède un régiment, le Grenadier­Regiment 736. Les compagnies sont installées dans tout le secteur, protégées dans des blockhaus (le Mur de l’Atlantique, réputé infranchissable).

Une compagnie est à Bernières, une autre à Courseulles, une autre devant le secteur Nan et une dernière devant le secteur Mike.

Les Canadiens ne le savent pas, mais les Allemands ont modifié leur défense en apercevant les navires au loin : mitrailleuses, mortiers, canons antichar, etc. Tout l’armement est bien installé et n’attend qu’une chose : que les péniches de débarquement arrivent sur la plage pour ouvrir le feu. À part le débarquement sur Omaha Beach (où les Américains rencontrent d’énormes difficultés), Juno Beach est le point le mieux fortifié des plages du jour J.

Débarquer, et avancer!

Les pertes sont lourdes : le tiers des péniches de débarquement sont détruites avant d'atteindre la plage. Les unités subissent des pertes importantes et le retard dépasse les dix minutes. Lorsqu’ils débarquent, les soldats n’ont aucun appui, notamment devant Bernières­sur­Mer. Les premiers soldats à débarquer appartiennent à la 7e Brigade (Royal Winnipeg Rifles & Regina Rifle) et à la 8e Brigade (Queen Own Regiment & North Shore Regiments) de la 3e Division d'infanterie canadienne. Elles sont soutenues par les Britanniques du Commando n°48 Royal Marine. Mais les vagues de soldats canadiens sont bloquées par une digue, qui sert de barrière avec la mer, mais qui s’avère être une parfaite ligne de défense de plus de 2 mètres. Pendant plusieurs dizaines de minutes, l’infanterie bloque et il faut l’arrivée des chars pour passer cette digue et engager les défenses qui sont de l’autre côté : enfin, les Canadiens pénètrent dans les terres et peuvent recevoir des renforts. Car sur Juno Beach, le paysage reflète la dureté des combats : des dizaines de corps de soldats tués, des centaines de blessés, des centaines de véhicules détruits ou encore des quantités astronomiques de matériels abandonnés.

C’est d’ailleurs la présence des chars qui va permettre aux Canadiens de progresser et de percer la défense allemande : des villages à une douzaine de kilomètres de Juno sont pris dans la journée. Mais certains objectifs sont inatteignables, notamment Caen et l’aérodrome de Carpiquet, pourtant deux objectifs essentiels, ou encore la route Caen­Bayeux, qui est prise le 6 juin, mais abandonnée devant le manque de renforts et les contre­attaques allemandes. La tête de pont est élargie après la jonction avec les troupes britanniques débarquées à Gold Beach, même si à l’est, Sword Beach demeure hors de portée des forces alliées (il y a près de six kilomètres entre les deux plages).

Mais le débarquement reste un succès sur Juno Beach : plus de 3200 véhicules ont été débarqués, ainsi que des milliers de soldats en renfort. Même si les pertes sont les plus importantes des trois plages des forces du Commonwealth (340 soldats tués, 574 blessés et 47 faits prisonniers), les opérations sur cette section du jour J permettent de tenir le terrain. Le 7 juin au matin débute la Bataille de Normandie.

Ces soldats de l'infanterie canadienne débarquent sur la plage de Juno Beach. En arrière-plan, on aperçoit le village de Bernières-sur-Mer. These Canadian infantry soldiers land on Juno Beach. In the background, we can see the village of Bernières-sur-Mer.

PHOTO : BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA | LIBRARY AND ARCHIVES CANADA

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CANADIANS STORM FORTRESS EUROPE

80 years ago, almost to the day, the Allies launched Operation Overlord, the Normandy landings. Among the troops involved, Canadian forces landed on Juno Beach, one of the five invasion beaches. Wedged between Gold Beach and Sword Beach, the two beaches dedicated to the British forces, Juno Beach lies between the villages of La Rivière (to the west) and Saint-Aubin-sur-Mer (to the east). Some eight kilometres, divided into three sectors: Love, Mike and Nan.

Before the assault, as on all D­Day beaches, an aerial bombardment followed by a twohour naval bombardment crushed the German defences. The invasion was due to begin at 7:35 a.m., but the sea off Juno Beach was extremely rough. Numerous underwater rocks were barely visible due to the size of the waves. Faced with these extreme conditions, the attack was delayed preventing the landing craft from hitting the mined beach defenses covered by the waves.

But the Germans were not to be given too much time: despite the considerable risks, allied ships, particularly those carrying amphibious tanks, approached the beach as close as possible. Meanwhile, German troops had time to reorganize. It has to be said that the sector is well held: the 716. Infanterie­Division has a regiment there, Grenadier­Regiment 736. Companies were stationed throughout the sector, protected by blockhouses (the Atlantic Wall, reputed to be impenetrable). One company was at Bernières, another at Courseulles, another in front of the Nan sector and the last in front of the Mike sector.

The Canadians didn't know it, but the Germans had modified their defences when they saw the ships in the distance: machine guns, mortars, anti­tank guns, etc. All the weaponry was well installed. All the weaponry was in place and waiting for just one thing: for the landing craft to arrive on the beach and open fire. Apart from the landing on Omaha Beach (where the Americans encountered enormous difficulties), Juno Beach was the best fortified of the D­Day beaches.

Landing and moving on!

Losses were heavy: 1/3 of the landing craft were destroyed before reaching the beach. Units suffered heavy losses and delays exceeded 10 minutes. When they landed, the soldiers had no support, particularly in front of Bernières­sur­Mer. The first to land were the 7th Brigade (Royal Winnipeg Rifles & Regina Rifle) and the 8th Brigade (Queen Own Regiment & North Shore Regiments) of the 3rd Canadian Infantry Division. They were supported by the British No. 48 Royal Marine Commando.

But the waves of Canadian soldiers were blocked by a dyke, which acted as a barrier to the sea, but which also proved to be a perfect line of defence over two metres high. For several tens of minutes, the infantry was at a standstill, and it took the arrival of tanks to break through the dike and engage the defences on the other side: at last, the Canadians were inland and able to receive reinforcements. The landscape of Juno Beach reflects the harshness of the fighting: dozens of dead soldiers, hundreds of wounded, hundreds of destroyed vehicles and astronomical quantities of abandoned equipment.

It was the presence of tanks that enabled the Canadians to advance and break through the German defences: villages a dozen kilometres from Juno were taken during the day. However, certain objectives were unattainable, notably Caen and the Carpiquet airfield, two essential targets, and the Caen­Bayeux road, which was taken on June 6 but abandoned due to the lack of reinforcements and German counter­attacks. The bridgehead was enlarged after the junction with the British troops landed at Gold Beach, even though Sword Beach to the east remained beyond the reach of the Allied forces (there was almost six kilometres between the two beaches).

But the landing was a success on Juno Beach: over 3,200 vehicles were landed, along with thousands of reinforcing troops. Although losses were the highest of the three Commonwealth beaches (340 soldiers killed, 574 wounded and 47 taken prisoner), the operations on this section of D­Day made it possible to hold the ground. On the morning of June 7, the Battle of Normandy began.

of Juno Beach, during D-DAY, June 6, 1944. PHOTO : BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA |

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ADSUM • JUIN | JUNE 2024 15 › 80 YEARS AGO, D-DAY
Sur cette célèbre photo, des troupes de la 3e Division canadienne débarquent à Bernières, dans le secteur Nan de Juno Beach, lors du D-DAY, le 6 juin 1944.
Nom du document 5538_EHES_Juin_Hyundai_A_Fr ÉPREUVESTUDIOD.A.CLIENT Client HYUNDAI Campagne EHES 1 Format trim (pces) 10,25 x 12,57 po. Publication Journal de Mtl et Qc Bleed — Ville/région Montréal / Québec SERV. CLIENT RELECTURE Rédacteur/Réviseur Sandra Lézeau Parution 3 juin Pers. ress. Nicolas Nadeau Linéature 100 lpi Échelle 100% Infographiste Martin Veilleux Couleur CMYK May 27, 2024 4:05 PM Offres de financement l’achat sur approbation du crédit des Services financiers Hyundai pour les véhicules neufs suivants KONA N Line 1,6 à traction intégrale 2024 ELANTRA Essential 2024 TUCSON Preferred 2024 KONA N Line 1,6 L à traction intégrale 2024 à un taux annuel de 3,49 % 4,99 % 4,49 % 3,49 %. Coût d’emprunt de 2 479 $ 182 $ 3 134 2 479 $ pour une obligation totale de 40 392 $ / 26 920 40 247 $ / 40 392 $. 208 / 208 / 208 /208 versements hebdomadaires de 175 $ / 110 $ 175 $ / 175 $ pour 48 48 48 / 48 mois. Comptant initial requis de 3 895 $ 995 $ 895 $ / 3 895 $. Frais de 115 $ (taxe de 15 $ sur les pneus et taxe de 100 sur le climatiseur sur les modèles dotés d’un climatiseur) et frais de livraison et de destination de 950 $ /1 775 $ 950 $ 950 et frais d’administration du concessionnaire de 599 $ inclus. Frais d’enregistrement, d’assurance, du RDPRM (maximum 119,28 $) et taxes applicables en sus des offres de financement à l’achat et payables au moment de la livraison. Des ajustements de prix de 500 sont disponibles pour la location, le financement ou l’achat comptant des versions sélectionnées du KONA 2024 en stock seulement entre le 1 juin et le 2 juillet 2024. L’offre ne peut être transférée ni cédée. Les stocks de modèles pour lesquels les ajustements de prix s’appliquent peuvent varier d’un concessionnaire l’autre et d’une région à l’autre. Pour plus de détails et les stocks de modèles applicables, rendez-vous chez votre concessionnaire Hyundai. Offre valide pour une durée limitée et sous réserve de changement ou d’annulation sans préavis. Couleur du véhicule sous réserve de sa disponibilité. Les frais de livraison et de destination comprennent les frais de transport et de préparation et un réservoir plein de carburant. Le concessionnaire peut vendre à prix moindre. Les stocks sont limités, le concessionnaire pourrait devoir commander le véhicule. L’offre ne peut être transférée ni cédée. Aucun échange de véhicule requis. Visitez www.hyundaicanada.com ou un concessionnaire pour tous les détails. La garantie globale limitée de Hyundai couvre la plupart des pièces du véhicule contre les défauts de fabrication, sous réserve du respect des conditions normales d’utilisation et d’entretien. Les noms, logos, noms de produits, noms des caractéristiques, images et slogans Hyundai sont des marques de commerce appartenant à (ou utilisées sous licence par) Hyundai Auto Canada Corp. Toutes les autres marques et appellations commerciales sont la propriété de leurs détenteurs respectifs. NHL, l’emblème NHL, LNH, l’emblème LNH, la marque sous forme de mots Stanley Cup », et le dessin de la Coupe Stanley sont des marques de commerce déposées, et la marque sous forme de mots « Coupe Stanley », ainsi que le logo de la Coupe Stanley sont des marques de commerce de la Ligue Nationale de Hockey. © LNH 2024. Tous droits réservés. 100 000 km Garantie sur les émissions 100 000 km Garantie groupe motopropulseur 100 000 km Garantie globale limitée Kilométrage illimité On fabrique du WAH hyundaicanada.com Véhicule officiel de la LNH. ELANTRA 2024 sur toutes les ELANTRA 2024 4,99 % 26 920 $ Financement à partir de Exemple de prix de vente Caractéristiques clés Alerte de franchissement de voie et assistance au maintien de voie Écran tactile de 8,0 po avec Android Auto et Apple CarPlay sans fil Alerte d’occupant arrière TUCSON 2024 sur tous les TUCSON 2024 4,49 % 40 247 $ Financement à partir de Exemple de prix de vente Caractéristiques clés • Alerte de sortie sécuritaire • Assistance à l’évitement de collision dans les angles morts • Capacité de remorquage jusqu’à 3 500 lb KONA 2024 sur tous les Kona N Line 2024 3,49 % 40 392 $ Financement à partir de Exemple de prix de vente Caractéristiques clés • Alerte de collision dans l’angle mort • Apple CarPlayMC et Android AutoMC sans fil • Assistance à l’évitement de collision transversale arrière Balayez pour en savoir plus Financement à partir de sur versions sélectionnées 3,49 % Rabais additionnel de sur versions sélectionnées 500 $ ©LNH 418 767-2500 hyundaivalbelair.com 1459, boul. Pie-XI Sud Via Henri-IV, sortie Sainte-Geneviève RABAIS MILITAIRE JUSQU’À 500 $
In this famous photo, troops of the 3rd Canadian Division land at Bernières, in the Nan sector
LIBRARY

Les commémorations du jour J en Normandie

Dire que les commémorations de l’année 2024 ont été fortes en émotions serait un euphémisme : à l’occasion de ce 80e anniversaire du Débarquement et du début de la Bataille de Normandie, les événements se sont multipliés. Si le point d’orgue a été la commémoration internationale en présence de 24 chefs d'État du monde entier sur Omaha Beach, les passionnés et les curieux, qui ont été plusieurs dizaines de milliers, ont pu profiter des nombreux événements organisés. Et rencontrer les quelque 200 vétérans qui avaient fait le déplacement, depuis la Grande-Bretagne, les États-Unis, l’Allemagne ou encore le Canada.

Si les animations liées au 80e anniversaire du jour Jont débuté dès le début de l’année 2024, c’est bien à la fin du mois de mai que tout s’est accéléré! Après “l’embrasement de la côte” (un feu d’artifice géant tiré en simultané sur les cinq plages du Débarquement) le soir du samedi 1er juin, les concerts, cérémo­

nies, parachutages, camps historiques, bals et autres visites de musées se sont multipliés, pour le bonheur des petits et grands.

Partout, des dizaines de milliers de visiteurs ont pu profiter des beaux jours de juin pour rendre un hommage aux anciens combattants et à leurs familles. Pour beaucoup de ceux qui ont connu la guerre, le 80e anniversaire du jour J était leur dernier voyage en Normandie. Âgés de plus de 95 ans pour la grande majorité (certains ont eu plus de 100 ans), les déplacements deviennent difficiles.

Que l’événement fut à la hauteur : les concerts à Omaha Beach, les parachutages de plusieurs centaines de militaires au­dessus de Sainte­Mère­Eglise et de Carentan, les vétérans britanniques au Pegasus Bridge, les visites du Grand Bunker à Ouistreham, les balades sur les plages d’Arromanches et son port artificiel, les avions d’époque et d’aujourd’hui qui ont survolé tout le littoral, notamment la fameuse Pointe du Hoc, ou encore les festivités canadiennes à Juno Beach.

Centre Juno Beach

Si la cérémonie internationale s’est déroulée le 6 juin à Saint­Laurent­sur­Mer (sur Omaha Beach, où eurent lieu les plus terribles combats), le Centre Juno Beach, installé sur la plage canadienne de Juno Beach, a également proposé une magnifique cérémonie, qui a débuté sur les coups de 11 h, ce 6 juin 2024. Il s’agissait, devant des centaines de personnes réunies, d’honorer et commémorer la participation du Canada dans les opérations du Débarquement, mais également lors de la bataille de Normandie qui a suivi. Plusieurs discours ont évoqué les témoignages touchants de ceux qui ont débarqué sur la plage Juno, militaires courageux et dévoués qui ont participé à cet effort exceptionnel pour libérer l’Europe du joug nazi.

Lors de la seule journée du 6 juin 1944, qui a marqué un tournant important dans le déroulement de la Seconde Guerre mondiale, plus de 1000 Canadiens ont été tués, blessés ou capturés. Ce fut le début de la meurtrière

campagne de Normandie, qui s'est étalée sur 11 semaines.

Si le 80e anniversaire marque une date exceptionnelle, il ne faut pas oublier qu’année après année, les Normands et les structures dédiées au devoir de mémoire font un travail remarquable pour accueillir des millions de personnes chaque année, afin de se souvenir de ce qui s’est passé, sur les plages et dans les terres, à partir de juin 1944 et durant tout l’été qui va suivre.

Un devoir de mémoire, envers tous ces soldats et civils qui ont péri, mais aussi la joie de célébrer, tous ensemble, la liberté retrouvée grâce à eux. Si chaque année, des événements prennent place autour du 6 juin, date anniversaire du Débarquement allié, tous les cinq ans, les célébrations prennent une autre envergure, avec des événements organisés tout au long de l’année, et ce aux quatre coins de la Normandie.

JUIN | JUNE 2024 • ADSUM 16 › IL Y A 80 ANS, LE JOUR J
anniversaire du
Un
a été
Le mercredi 5 juin, le roi Charles III, la reine Camilla et le prince William ont présidé les commémorations nationales du 80e
débarquement à Portsmouth.
survol
effectué
par les Red Arrows, la patrouille acrobatique de la Royal Air Force, avant une rencontre entre la famille royale et des vétérans britanniques. On Wednesday June 5, King Charles III, Queen Camilla and Prince William chaired the national commemorations of the 80th anniversary of the landings in Portsmouth. A flyover was carried out by the Red Arrows, the Royal Air Force's acrobatic patrol, before a meeting between the royal family and British veterans. PHOTO : LEON NEAL (REUTERS)

D-Day Commemorations in Normandy

To say that the commemorations for 2024 were emotionally charged would be an understatement: the 80th anniversary of D-Day and the start of the Battle of Normandy saw a host of events! While the high point was the international commemoration on Omaha Beach, attended by 24 heads of state from around the world, tens of thousands of enthusiasts and the curious were able to take advantage of the many events organized. They were also able to meet some 200 veterans who had made the trip from Great Britain, the United States, Germany and Canada.

Although the events linked to the 80th anniversary of the D-Day began at the start of 2024, it was at the end of May that things really kicked into high gear. After the "Embrasement de la côte" (a giant fireworks display fired simultaneously on the five D-Day beaches) on the evening of Saturday, June 1st, concerts, ceremonies, parachute drops, historical camps, balls and museum visits multiplied, to the delight of young and old alike.

Everywhere, tens of thousands of visitors took advantage of the fine June weather to pay tribute to veterans and their families. For many of those who had known the war, the 80th anniversary of the D-Day was their last trip to Normandy. Aged over 95 for the vast majority (some were over 100), travel becomes difficult.

But the event was well worth the effort: concerts at Omaha Beach, parachute drops by several hundred soldiers over Sainte-MèreEglise and Carentan, British veterans at Pegasus Bridge, visits to the Grand Bunker at Ouistreham, walks along the beaches of Arromanches and its artificial harbour, vintage and modern aircraft flying over the entire coastline, including the famous Pointe du Hoc, and Canadian festivities at Juno Beach.

Juno Beach Centre

While the international ceremony took place on the 6th at Saint-Laurent-sur-Mer (on Omaha Beach, where the most terrible fighting took place), the Juno Beach Centre, set up on the Canadian beach of Juno Beach, also offered a magnificent ceremony, which began at the stroke of 11 a.m. on June 6, 2024. In front of hundreds of people, the aim was to honour and commemorate Canada's participation in the D-Day landings and the ensuing Battle of Normandy. Several speeches evoked the moving testimonies of those who landed on Juno Beach, brave and dedicated soldiers who took part in this exceptional effort to liberate Europe from the Nazi yoke.

On the single day of June 6, 1944, which marked an important turning point in the course of the Second World War, more than 1,000 Canadians were killed, wounded or captured. It was the start of the deadly 11-week Normandy campaign.

Sur Juno Beach, les drapeaux français et canadiens flottent l'un à côté de l'autre. La participation canadienne au jour J et à la Bataille de Normandie a été déterminante.

On Juno Beach, the French and Canadian flags fly side by side. Canadian participation in D-Day and the Battle of Normandy was decisive.

Une dizaine de vétérans de la Seconde Guerre mondiale était présente, ayant fait le déplacement depuis le Canada. Around ten or so World War II veterans were present, having travelled from Canada.

While the 80th anniversary marks an exceptional date, we mustn't forget that, year after year, the people of Normandy and the structures dedicated to the duty of remembrance do a remarkable job of welcoming millions of people every year to remember what happened, on the beaches and inland, from June 1944 onwards and throughout the summer that followed.

It is a duty of remembrance to all those soldiers and civilians who perished, but also the joy of celebrating, together, the freedom they helped to regain. While every year, events take place around June 6, the anniversary of the Allied landings, every five years, the celebrations take on a new dimension, with events organized throughout the year in all four corners of Normandy.

ADSUM • JUIN | JUNE 2024 17 › 80 YEARS AGO, D-DAY
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PHOTOS : CENTRE JUNO BEACH

LE CENTRE DE FORMATION VBL

Le Centre de simulation de la 2e Division du Canada est un incontournable pour tous les militaires : c’est là que plusieurs cours sont donnés par une équipe d’instructeurs sélectionnés avec soin, qui encadrent les stagiaires-militaires. L’Adsum s’est immergé pendant toute une journée avec l’équipe d’encadrement et les élèves militaires dans ce qui représente l’excellence de la formation militaire au Canada.

Fin mai 2024. Notre journaliste est invité à se rendre au Centre de simulation de véhicule blindé léger (VBL) de la Base Valcartier. Dans le bâtiment, un cours se tient, avec des militaires du 1er Bataillon, Royal 22e Régiment (1 R22eR) : c’est le cours de tireur sur VBL. Un instructeur, un civil de la Fonction publique, explique aux stagiaires ce que sont les actions immédiates, toujours en se référant à un VBL, installé juste à côté des bureaux où ont pris place les élèves.

Car dans le hangar, tout autour des élèves, des VBL 6.0 sont ouverts, afin de permettre aux stagiaires de voir et comprendre les instructions données par l’encadrement, dans un échange entre la leçon théorique et la réalité du véhicule.

Il faut dire que le programme est vaste et dense, et que les élèves n’ont pas le temps de jouer sur leurs téléphones : il y a toujours quelque chose à faire et de nouvelles informations à assimiler. La cohorte du 1 R22eR présente ce jour-là est composée de 24 candidats, qui ont débuté le cours quelques jours auparavant (la formation s’achèvera le 31 mai suivant par des tirs réels sur champ de tir).

Par groupe de quatre élèves, associés à un instructeur, le travail porte sur l’armement du VBL. D’ailleurs, les affûts du canon et de la coax ont même été reproduits au sol, qui permettent aux stagiaires de travailler sur la mitrailleuse coaxiale C6 de 7,62 mm sans devoir systématiquement remonter sur le VBL. Une fois la leçon apprise, les premiers essais réalisés sur cette reproduction, les militaires travaillant ensuite sur le VBL. Devant notre journaliste, les élèves travaillent sur une situation précise : la C6 s’est enrayée et il faut la remettre en état de fonctionnement. Durant deux cours de 40 minutes, les stagiaires s’entraînent sous l’œil de l’instructeur, mais même une fois cette partie du cours passée, les élèves y reviendront à plusieurs reprises, notamment lorsqu’ils montent le système d’arme.

Un peu plus loin, de l’autre côté du hangar, un second cours, celui de canonnier/chef d’équipage, se déroule en même temps . Cette fois, les militaires du 5e Régiment du génie de combat sont encadrés par des instructeurs militaires, les besoins n’étant pas les mêmes et les finalités différentes.

Un travail intensif!

Toute cette structure est sous les ordres de l’officier de simulation virtuelle, le capitaine Lévesque, qui gère le Centre de simulation VBL en plus des différents simulateurs de tir d’armes légères : le STAL-STI (CSEM-3/bâtiment 534) et les simulateurs de tir de l’équi-

page (Centre de simulation VBL). Pour ce dernier département, essentiel, c’est Sylvain Ferland, ancien militaire (passé par les trois bataillons du Royal 22e Régiment) qui est à la manœuvre à la tête de son équipe d’instructeurs afin de fournir aux élèves la meilleure formation possible. Avec au bout, la validation du cours.

Les simulateurs virtuels permettent ainsi d’aguerrir les équipages LAV 6 au système d’arme : le simulateur provisoire d'instruction de tir de l'équipage a été conçu pour entraîner les opérateurs de VBL 3, VBL 6 ainsi que de Coyotes. Les stagiaires font fonctionner leur partie du VBL à l’aide d’un jeu de commandes qui reproduisent celles d’un VBL en tous points. Et tout cela dans un champ de bataille virtuel, qui évolue en fonction de la demande de l’instructeur.

Il faut dire que la palette de possibilités est immense avec ce système : les postes de commandes fonctionnent de manière autonome, seul ou en réseaux (au niveau de l’équipage). Il est même possible de relier les différents équi-

pages pour un entraînement de l’ordre d’un peloton de VBL (jusqu’à huit équipages en simultané). Une plongée dans le concret, très utile pour mener des combats sur le champ de bataille virtuel et développer la coordination entre blindés.

Une instruction remarquable

Sylvain Ferland et ses instructeurs, tous d’anciens militaires, des sous-officier qualifiés venant d’unités d’infanterie ou blindées, sont tournés complètement vers les demandes des unités et la réussite des stagiaires. Car toutes les unités qui sont ou pourraient être équipées de VBL travaillent avec le Centre de simulation : 1er et 2e Bataillon Royal 22e Régiment, 5 RALC, 5 RGC et 12 RBC.

Les unités fonctionnent par ratio : il faut un pourcentage précis de titulaires du cours d’opérateur de tir, qui est en adéquation avec les besoins et les objectifs des unités. Petite précision : si le cours de canonnier est valide à vie, il est nécessaire de faire des remises à niveau aux trois mois, ou avant des entraîne-

ments de tir réel. Les instructeurs reprennent par exemple presque exclusivement l’étape de tir avec les stagiaires déjà formés. La formation d’opérateur de tir/canonnier, c’est 20 jours ouvrables, avec un plan de travail à suivre, qui se fait environ à moitié dans une partie théorique et à moitié directement sur l’un des VBL présents au Centre. Le Centre accueille de 12 à 14 cours par année, soit environ 280 à 300 militaires formés chaque année. Lors de déploiements ou d’exercices spécifiques, il peut arriver qu’un besoin supplémentaire apparaisse. L’équipe du Centre de simulation doit donc travailler fort pour fournir l’encadrement et les cours nécessaires. Exemple, pour les déploiements en Afghanistan, il est arrivé de voir une session de cours de jour et une de soir afin de pallier au besoin en qualifications. La demande était importante, surtout entre les années 2007 et 2009 où même le 3e Bataillon Royal 22e Régiment a dû se mécaniser pour le déploiement. Il était essentiel de répondre aux besoins des unités.

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Ce groupe de quatre stagiaires écoute l'instructeur, qui développe une situation qui nécessite une action du tireur : "la mitrailleuse C6 ne tire pas à la première cartouche, le choix des munitions n'est pas le bon". This group of four trainees listens to the instructor, who develops a situation that requires action from the shooter: “the C6 machine gun does not fire the first cartridge, the choice of ammunition is not the right one”.

LAV TRAINING CENTRE

The 2nd Canadian Division Simulation Centre is a must for all military personnel: it is here that a team of carefully selected instructors teaches a wide range of courses to military trainees! Adsum immersed itself for an entire day with the team of instructors and military trainees in what represents the excellence of military training in Canada.

Late May 2024. Our reporter is invited to visit the Light Armoured Vehicle (LAV) Simulation Centre at Base Valcartier. In the building, a course is being held with soldiers from the 1st Battalion, Royal 22e Régiment (1 R22eR): the LAV gunner course. An instructor, a civilian from the Public Service, explains to the trainees what Immediate Actions are, always with reference to a LAV, set up right next to the offices where the students are seated.

In the hangar, all around the students, Light Armoured Vehicles 6.0 are open, so that the trainees can see and understand the instructions given by the supervisors, in an exchange between the theoretical lesson and the reality of the vehicle.

It has to be said that the program is vast and dense, and the students don't have time to play on their phones: there's always something to do and new information to assimilate. The cohort from 1 R22eR present that day was made up of 24 candidates, who had started the course a few days earlier (training will end on May 31 with live firing on the range).

In groups of 4 students, working with an instructor, they work on arming the LAV. The gun and coax mounts have even been reproduced on the ground, enabling trainees to work on the 7.62 mm C6 coaxial machine gun without having to systematically climb back

onto the LAV. Once the lesson has been learned, the first tests are carried out on this reproduction, with the soldiers then working on the LAV. In front of our journalist, the students work on a specific situation: the C6 has jammed and needs to be put back into working order. During two 40-minute lessons, the trainees practice, under the instructor's watchful eye. But even once this part of the lesson is over, the students will return to it several times, particularly when fitting the weapon system.

A little further on, on the other side of the hangar, a second course, that of gunner/crew chief, takes place at the same time. This time, the 5th Combat Engineer Regiment (5 CER) soldiers are supervised by military instructors, as the needs are not the same and the aims are different.

For this other

la coax et une représentation des commandes du VBL.

Intensive Work!

This entire structure is under the command of the Virtual Simulation Officer, Captain Lévesque, who manages the LAV Simulation Centre, in addition to the various small arms firing simulators: the STAL-STI (CSEM-3/Building 534) and the crew firing simulators (LAV Simulation Centre). Sylvain Ferland, an ex-serviceman (with experience of all three battalions of the Royal 22e Régiment) is in charge of the latter department, leading his team of instructors to provide students with the best possible training. And at the end of the day, course validation.

Virtual simulators are used to train LAV 6 crews on the weapon system: the provisional crew fire training simulator has been designed to train LAV 3, LAV 6 and Coyote operators. Trainees operate their part of the LAV using a set of controls that replicate those of a LAV in every respect. And all this in a virtual battlefield, which evolves according to the instructor's demands.

It has to be said that the range of possibilities is immense with this system: the control stations operate autonomously, alone or in networks (at crew level). It's even possible to link up different crews for training on the scale of a LAV platoon (up to eight crews simultaneously). It's a real-life experience that's invaluable for fighting on the virtual battlefield and developing coordination between armoured vehicles.

Remarkable Training

Sylvain Ferland and his instructors, all ex-military, qualified non-commissioned officers from infantry or armoured units, are totally focused on unit requirements and trainee success. All units that are or could be equipped with LAVs work with the Simulation Center: 1st and 2nd Battalions, Royal 22e Régiment, 5 RALC, 5 CER and 12 RBC.

The units work on a ratio basis: a precise percentage of Firearms Operator course graduates are required, in line with unit needs and objectives. A word of clarification: although the gunnery course is valid for life, refresher courses are required every three months, or before live-fire training. For example, instructors almost exclusively repeat the firing stage with trainees who have already been trained.

Shooting operator / gunner training takes 20 working days, with a schedule to follow, half of which is spent in theory and half directly on one of the LAVs present at the Centre. The Centre hosts between 12 and 14 courses a year, representing some 280 to 300 military personnel trained each year.

During specific deployments or exercises, additional needs may arise. This means that the Simulation Centre team has to work hard to provide the necessary coaching and courses. For example, during deployments to Afghanistan, we sometimes saw daytime and an evening course to meet the need for qualifications. Demand was high, especially between 2007 and 2009, when even 3rd Battalion, Royal 22e Régiment had to mechanize for deployment. It was essential to meet the needs of our units.

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Le fusil Lee-Enfield

Pendant plus d’une cinquantaine d’années, les soldats canadiens vont être équipés du fusil Lee-Enfield. Produit par les Britanniques, cette arme à verrou à répétition de calibre .303 va connaître plusieurs évolutions, étant utilisée de la fin du 19e siècle jusqu’à la guerre de Corée, au milieu du 20e siècle. Lorsque le fusil FN C1 arrive après la Corée, de nombreux militaires canadiens vont d’ailleurs regretter de se séparer de leur Lee-Enfield.

L’histoire du Lee-Enfield débute en 1895, lorsque la British Army décide de remplacer son Lee-Metford, son premier fusil militaire à répétition, alors en service depuis 1889. Le Lee-Metford, peu puissant, est surtout mal conçu : il dégage des volutes de fumée facilement visibles lors des combats. Le Lee-Enfield va lui utiliser la cordite, un puissant propulseur sans fumée. Pour se faire, la Royal Arms Factory d’Enfield développe un nouveau système de rayures composé de rainures plus profondes capables de résister aux chaleurs élevées tout en tirant une puissante munition. Le Lee-Enfield à chargeur Mark I est né. Il

prend le surnom, en raison de sa longueur, de Long Lee-Enfield.

L’arme reste imposante: plus de 1,25 mètre de long, 4,3 kg, pour une capacité du chargeur de dix cartouches (qui doivent être chargées une à une). Si la modernisation permet d’augmenter les délais de tirs (notamment via l’apparition du chargeur de cinq balles), il faut attendre l’augmentation de la taille du chargeur et la culasse du Lee-Enfield pour que les militaires britanniques puissent tirer l’équivalent de 15 munitions par minute.

Très vite, le gouvernement canadien désire acquérir cette arme pour ses forces permanentes et de réserves. C’est chose faite dès 1896 : 40 000 Lee-Enfield et 2 300 carabines pour les troupes montées sont achetés. Les munitions, des .303, sont produites par l’Arsenal du gouvernement, à Québec. Dès 1899, les soldats canadiens envoyés combattre pendant la guerre des Boers en Afrique du Sud, en sont équipés. En 1900, devant les besoins grandissants des forces canadiennes, une production sous licence au Canada est envisagée, puis finalement abandonnée. Le Canada a besoin d’armes et les Britanniques préfèrent

Lee-Enfield Rifle

For over fifty years, Canadian soldiers were equipped with the Lee-Enfield rifle. Produced by the British, this .303-calibre bolt action repeating rifle went through several evolution, being used from the end of the 19th century until the Korean War, in the middle of the 20th century. When the FN C1 rifle arrived after Korea, many Canadian servicemen regretted parting with their Lee-Enfield.

The history of the Lee-Enfield began in 1895, when the British Army decided to replace its Lee-Metford, its first military repeating rifle, which had been in service since 1889. The Lee-Metford was not very powerful and, above all, poorly designed: it gave off wisps of smoke that were easily visible in battle. The Lee-Enfield used cordite, a powerful smokeless propellant. To achieve this, Enfield's Royal Arms Factory developed a new rifling system with deeper grooves capable of withstanding high heat while firing powerful ammunition. The Lee-Enfield Mark I magazine was born. Because of its length, it was nicknamed the Long Lee-Enfield.

The weapon remains imposing: over 1.25 m long, 4.3 kg, with a magazine capacity of ten rounds (which must be loaded one by one). While modernization increased firing times (notably with the introduction of five-round magazines), it wasn't until the Lee-Enfield's magazine size and breech were increased that the British military could fire the equivalent of 15 rounds per minute.

The Canadian government was soon keen to acquire this weapon for its permanent and reserve forces. In 1896, 40,000 Lee-Enfields and 2,300 rifles for mounted troops were purchased. The .303 ammunition was produced by the Government Arsenal in Quebec City. As early as 1899, Canadian soldiers sent to fight

in the Boer War in South Africa were equipped with them. In 1900, in view of the growing needs of the Canadian forces, licensed production in Canada was considered, but finally abandoned. Canada needed weapons, and the British preferred to keep them for themselves. The Canadian government turned to Sir Charles Ross, an engineer and arms manufacturer who had developed his own rifle, the Ross. The plan was to produce over 12,000 of them, directly in Canada.

Back to the Lee-Enfield

When the First World War broke out in 1914, Canadian soldiers sent to Europe were equipped with the Ross rifle. While still accurate and powerful, this rifle could hardly withstand the harsh conditions of combat (and trench warfare). After months of complaints, the Canadian government decided to abandon the Ross rifle in 1916, reverting ... to the Lee-Enfield, the only mass-produced weapon at the time.

But over the last ten years or so, the British have developed a shorter Lee-Enfield (known as the Short Magazine Lee-Enfield Mark III). It was this variant, measuring around 1.1 metres and weighing 3.96 kg, that the Canadians were to receive, along with its large Pattern 1907 saber bayonet. From 1916 to the end of the 1930s, Canadian soldiers continued to carry their shortened Lee-Enfields unchanged. But everything changed during the Second World War, which began in 1939: a new variant was produced as early as 1943, the Lee-Enfield No. 4 Mark I. Simpler to produce, more powerful and more resistant, this rifle was mass-produced, with the addition of an aperture sight to improve aiming. Over 1.5 million rifles of both variants (shortened Lee-Enfield and LeeEnfield No. 4 Mark I) were produced in Canada between 1941 and 1945.

les conserver pour eux. Le gouvernement canadien se tourne vers Sir Charles Ross, un ingénieur et fabricant d’armes qui a développé son propre fusil, le Ross. Il est prévu d’en produire plus de 12 000, directement au Canada. Retour au Lee-Enfield

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914, les soldats canadiens envoyés en Europe sont équipés du fusil Ross. S’il reste précis et puissant, ce fusil n’est guère résistant aux conditions difficiles des combats (et de la guerre des tranchées). Après des mois de plaintes, le gouvernement canadien décide d’abandonner le fusil Ross en 1916, revenant … au Lee-Enfield, seule arme produite en masse à l’époque.

Mais depuis une dizaine d’années, les Britanniques ont fait évoluer le Lee-Enfield, désormais plus court (et connu sous le nom de Short Magazine Lee-Enfield Mark III). C’est cette variante, qui mesure environ 1,1 mètre

pour 3,96 kg, que les Canadiens vont recevoir, ainsi que sa grande baïonnette à sabre Pattern 1907. De 1916 jusqu’à la fin des années 1930, les soldats canadiens ne voient pas leur armement évoluer, conservant leur Lee-Enfield raccourcie. Mais tout change pendant la Seconde Guerre mondiale, qui débute en 1939 : une nouvelle variante va être produite dès 1943, le Lee-Enfield No. 4 Mark I. Plus simple à produire, plus puissant, plus résistant, ce fusil est produit en masse avec l’apparition d’un viseur à ouverture pour améliorer la visée. Ce sont plus de 1,5 million de fusils des deux variantes (Lee-Enfield raccourcie et Lee-Enfield No. 4 Mark I) qui vont être produits au Canada entre 1941 et 1945.

Si la version raccourcie est retirée au fur et à mesure des combats, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les soldats canadiens utilisent toujours le No. 4 Mark I. Et ces derniers vont être déployés dans un autre conflit avec cette arme: la guerre de Corée, qui dure de 1950 à 1953. C’est finalement en 1955 que les Forces armées canadiennes vont adopter une nouvelle arme, le fusil semi-automatique FN C1. Les Lee-Enfield ne sont pourtant pas mis à la poubelle : les Rangers notamment continuent de l’utiliser (et vont le conserver … jusqu’en 2018). Des milliers d’autres vont être utilisés par les civils pour la chasse par exemple.

Le Lee-Enfield aura marqué l’histoire du Canada : fusil à verrou le plus performant de l’histoire, produit à plus de 17 millions d’exemplaires dont une partie directement au pays et utilisé dans des centaines d’affrontements sur plus de 50 ans, c’est l’arme la plus emblématique des Forces armées canadiennes.

Ce soldat surveille les mouvements ennemis. Il est photographié dans les ruines de la ville de Caen, le 9 juillet 1944. Il est armé d'un fusil Lee Enfield .303 et porte un casque en acier Mk III. This soldier monitors enemy movements. He is photographed in the ruins of the town of Caen, July 9, 1944. He is armed with a Lee Enfield .303 rifle and wears a Mk III steel helmet.

Although the shortened version was withdrawn as the fighting progressed, Canadian soldiers were still using the No. 4 Mark I at the end of the Second World War. And they were to be deployed in another conflict with this weapon: the Korean War, which lasted from 1950 to 1953. In 1955, the Canadian Armed Forces (CAF) finally adopted a new weapon, the FN C1 semi-automatic rifle. But Lee-Enfields were not consigned to the dustbin: the Rangers in particular continued to use them

(and kept them ... until 2018). Thousands more will be used by civilians for hunting, for example.

The Lee-Enfield has left its mark on Canadian history: the most powerful bolt-action rifle in history, over 17 million of which were produced directly in Canada, and used in hundreds of battles over more than 50 years, it is the most emblematic weapon of the CAF.

JUIN | JUNE 2024 • ADSUM 20 › MATÉRIEL | MATERIAL
Photographie du fusil Fusil SMLE Mk III. Photograph of the SMLE Mk III rifle. PHOTO : MUSÉE CANADIEN DE LA GUERRE | CANADIAN WAR MUSEUM PHOTO : IMPERIAL WAR MUSEUMS

La station Alert

Connaissez-vous la Station des Forces canadiennes (SFC) Alert? Installée sur l’île d’Ellesmere, au Nunavut, c’est le lieu habité en permanence le plus au nord sur toute la planète. Alert est sous le commandement de l’Aviation royale canadienne depuis 2009. À l’origine d'une station météorologique, la SFC Alert accueille aujourd’hui des militaires et des civils, à savoir des membres du ministère de la Défense nationale et d’Environnement et Changement climatique Canada. Ils sont au maximum une soixantaine à y vivre.

La SFC Alert est un endroit incroyable, implantée depuis près de 80 ans dans le Grand Nord canadien, à seulement 817 kilomètres du pôle Nord géographique. Pas la peine de chercher un point plus éloigné sur la planète : c’est le lieu le plus au nord, tous pays confondus.

Aujourd’hui, une soixantaine de militaires et de civils sont présents à temps plein à la station. Dans le détail, il s’agit de militaires des Forces armées canadiennes et d’employés civils (majoritairement du ministère de la Défense nationale et d’Environnement et Changement climatique Canada, même si on retrouve également des employés contractuels).

Mais quelles sont les missions de la SFC Alert? Son objectif principal est l’entretien des installations de renseignement sur les transmissions, structures essentielles au soutien des opérations militaires canadiennes. Mais d’autres missions existent également : travailler sur les installations de radiogoniométrie haute fréquence au soutien des missions de recherche et de sauvetage, soutenir les scientifiques d’Environnement et Changement climatique Canada ou encore affirmer la souveraineté du Canada dans l’Arctique dans une période de tensions.

Ainsi, la SFC Alert est une structure essentielle, qui est en mesure de fournir des données vitales pour les évaluations scientifiques et les recherches atmosphériques, qui permettent de mieux comprendre les changements climatiques et évaluer la qualité de l’air dans l’Arctique et à travers le monde (on retrouve également sur place une station météorologique de haute atmosphère).

Même si les avancées technologiques font qu’un personnel de plus en plus réduit est indispensable sur place, il faut malgré tout des

ressources humaines pour gérer les données récoltées et les objectifs de la station. En 2024, entre 50 et 60 personnes sont présentes en simultanée sur place, pour des postes qui vont de trois à six mois (les militaires partent en règle générale pour six mois complets). D’ailleurs, les militaires qui cumulent 180 jours de service honorable à la SFC Alert sont admissibles à la Médaille du service spécial.

Une riche histoire

L’histoire de la SFC Alert débute en … 1875. Un navire britannique, le NCSM Alert, participe à une exploration de l'Arctique canadien et le bateau prend ses quartiers d’hiver 1875­1876 à Floeberg Beach, sur l'île de Baffin. Le site se trouve à moins d’une dizaine de km à l’est de la station actuelle, d’où son nom. Cette première expédition avait permis à des hommes de débarquer pour la première fois dans la partie nord de la grande île d’Ellesmere.

Si plusieurs voyages sont réalisés par la suite, la station météorologique sera finalement installée après la guerre, en 1950. Et une base militaire lui est associée en 1958, notamment par l’ajout d’une unité de renseignement électromagnétique. C’est à cette époque qu’on nomme la station du nom du navire ayant découvert ce lieu inhospitalier, composé d’ardoise et de schiste argileux.

La SFC Alert est, dans les années 1960/1980, un lieu incontournable pour la défense militaire, le site étant responsable de toute la surveillance radar des terres de l'extrême nord du Canada. Si les terres sont inhabitées, il reste que les menaces sont possibles et qu’il est nécessaire d’affirmer la souveraineté canadienne sur ce territoire.

Mais comme lieu qui possède également une forte communauté civile, la SFC Alert est également un important lieu de recherches en climat et pollution dans l’Arctique. Malgré tout, l’endroit reste très réglementé pendant cette période. Les navires autorisés à se rendre sur place sont triés par le Gouvernement canadien. Seuls trois brise­glaces (deux Canadiens et un Américain) ont ainsi pu croiser au large de la station. Finalement, la fin de la Guerre froide amène un calme plus relatif dans l’Arctique. Et le 1er avril 2009, l’Aviation royale canadienne se voit confier le commandement de la SFC Alert. C’est désormais une unité à part entière de la 8e Escadre Trenton, installée … en Ontario.

Sur cette photographie de 2012, nous apercevons les célèbres panneaux de la station qui indiquent la distance entre Alert et différents endroits dans le monde. Cet ensemble est situé à l'extrémité de la piste de la station. In this photograph from 2012, we can see the resort's famous signs indicating the distance between different Alert locations around the world. This set is located at the end of the station's runway.

The Alert Station

Have you heard of CFS Alert? Located on Ellesmere Island, Nunavut, it's the most northerly permanently inhabited place on the planet! Alert has been under the command of the Royal Canadian Air Force since 2009. Originally a weather station, CFS Alert is now home to military and civilian personnel from the Department of National Defence and Environment and Climate Change Canada. No more than sixty of them live here!

Canadian Forces Station Alert is an incredible place, established nearly 80 years ago in Canada's far north, just 817 kilometres from the geographic North Pole. There's no need to look for a more remote point on the planet: it's the most northerly place on earth!

Today, some sixty military and civilian personnel work full­time at the station. In detail, these include members of the Canadian Armed Forces and civilian employees (mainly from the Department of National Defence and Environment and Climate Change Canada, although there are also some contract employees).

But what are CFS Alert's missions? Its primary objective is the maintenance of signals intelligence facilities, essential structures in support of Canadian military operations. But

Photographie de la première opération BOXTOP, qui date de 2019. Des membres travaillent dans le nord, sur la

there are other missions too: working on high­frequency direction­finding facilities in support of search and rescue missions, supporting scientists at Environment and Climate Change Canada, or asserting Canada's sovereignty in the Arctic at a time of tension.

In this way, CFS Alert is an essential structure, able to provide vital data for scientific assessments and atmospheric research, enabling us to better understand climate change and assess air quality in the Arctic and around the world (there is also an upper­air meteorological station on site).

Although technological advances mean that fewer and fewer people are needed on site, human resources are still required to manage the data collected and the station's objectives. In 2024, between 50 and 60 people will be on site at any one time, for positions ranging from three to six months (military personnel generally leaves for a full six months). In fact, military personnel who accumulate 180 days of honourable service at CFS Alert is eligible for the Special Service Medal.

A Rich History

The history of CFS Alert began in ... 1875. A British ship, the HMS Alert, took part in an exploration of the Canadian Arctic, and made its winter quarters for 1875­1876 at Floeberg Beach, on Baffin Island. The site is less than ten kilometres east of today's station, hence the name! This first expedition enabled men to land for the first time in the northern part of Ellesmere Island.

Although several voyages followed, the meteorological station was finally set up after the war, in 1950. A military base was added in 1958, including an electromagnetic intelligence unit. It was at this time that the station was named after the ship that discovered this inhospitable place of slate and shale.

In the 1960s/1980s, CFS Alert was a key location for military defence, as the site was in charge of all radar surveillance of Canada's far northern lands. Although the land is uninhabited, threats are possible and it is necessary to assert Canadian sovereignty over it.

But as a place with a strong civilian community, CFS Alert is also an important site for Arctic climate and pollution research. Even so, the area remains highly regulated during this period. Vessels authorized to visit are screened by the Canadian government. Only three icebreakers (two Canadian and one American) were allowed to cruise off the station. Eventually, the end of the Cold War brought a more relative calm to the Arctic. On April 1, 2009, the Royal Canadian Air Force took command of CFS Alert. It is now a fully fledged unit of 8 Wing Trenton, based ... in Ontario.

ADSUM • JUIN | JUNE 2024 21 › HISTOIRE | HISTORY
| CAF piste de la station Alert, transférant le carburant du CC130J qui arrive de Thulé, au Groenland. Photographs of the first BOXTOP operation in 2019. Members work in the north, on the runway at Station Alert, transferring fuel from the CC130J arriving from Thule, Greenland. CPL RYAN MOULTON, 8E ESCADRE IMAGERIE | 8 WING IMAGING

Michel Lambert – Gestionnaire supérieur PSP

«Tu peux sortir le gars de l’armée, mais tu ne peux pas sortir l’armée du gars!»

Gestionnaire supérieur PSP de la Base

Valcartier, Michel Lambert est une figure majeure de la communauté militaire dans la région de Québec. Cet ancien militaire récompensé aussi bien pour son habileté au tir que pour son investissement dans les Forces armées canadiennes (FAC) est depuis 2018 à la tête des PSP de la Base Valcartier, où il insuffle son dynamisme et sa vision de soutien aux militaires et à leurs familles.

Michel Lambert est né en 1958 à Drummondville, au Québec. Issu d'une famille dont les parents ont tenu un salon de quilles pendant près de trois décennies, Michel aurait pu suivre la voie et reprendre l’entreprise familiale. Pourtant, le jeune Michel, âgé de 16 ans, a d’autres projets, bien différents. Il décide de s’engager sous l’uniforme, en rejoignant la Réserve de l'Armée canadienne à Drummondville et le 6e Bataillon, Royal 22e Régiment. Le jeune homme, engagé comme fantassin, ne sait pas encore qu’il va dédier sa vie au monde militaire.

Son engagement précoce dans les FAC l'amène à suivre son cours de recrue à la Base Valcartier en 1976, avant d’être déployé en Allemagne de l’Ouest dès l'année suivante. Il va notamment participer à un exercice de l'OTAN. Michel se souviendra après coup de cette période comme un moment «avec beaucoup de fun, et d’opportunité. Une belle petite carrière».

À son retour au Québec, Michel intègre l'équipe de tirs des forces militaires de la réserve de la province (SQFT). Nous sommes en 1978 et le jeune homme va prendre un tournant dans sa vie : en septembre 1980, il est transféré au sein de la Force régulière des Forces canadiennes, en tant qu'armurier, période pendant laquelle il complète avec succès ses cours de spécialisations, en 1981 (TQ3) et 1983 (TQ5). Son expertise et ses talents de tireur le conduisent à être "détaché" au 3e Bataillon, Royal 22e Régiment en 1981. C’est avec cette unité qu’il s’entraîne (chaque tireur peut tirer jusqu’à 250 munitions chaque jour) avant de participer aux championnats de tir militaires des FAC à Connaught Rang Ottawa, en 1982, où il se distingue en tant que tireur non combattant et armurier de l’équipe.

Un tireur!

En 1983, Michel réalise un rêve et un accomplissement personnel : il achève son cours de parachutiste à Edmonton, une réalisation qu'il attendait depuis son entrée dans les forces. Et avec la manière : il se classe en première place de la cohorte de parachutistes diplômés. Son dévouement au tir va même le conduire à participer à des compétitions internationales militaires, en Angleterre, à Bisley. S’il existe alors trois catégories (fusil FNC1, mitrailleuse légère FNC2 et fusil de tireur d’élite FNC3), Michel remporte la coupe Bisley­Sniper, démontrant ainsi son excellence dans cette catégorie.

De retour à Valcartier, le militaire est honoré pour cette incroyable victoire : le caporal (Michel) Lambert est mis à l’honneur, avec une

parade et une remise de diplôme de la part du commandant de son unité (5 Bns du C). Et en 1984, il est chargé de former l’équipe de tir du 5e Bataillon des services par son commandant. Michel doit partir de zéro, aucune structure n’étant alors existante. Mais il va s’y donner à fond et relève avec succès cette nouvelle mission : l’équipe de tir du 5e Bataillon des services obtient, l’année suivante, la seconde place lors d'une compétition inter unités de la Base Valcartier, devant notamment les soldats du Royal 22e Régiment et du 12e Régiment blindé du Canada.

Toujours prêt à relever de nouveaux défis, Michel accepte un nouveau mandat : former une équipe de biathlon au sein du 5e Bataillon des services. S’il parvient à monter une équipe, le biathlon étant une discipline phare au sein des FAC dans les années 1980, les succès ne sont pas aussi fulgurants qu’au tir, même si l’équipe ne démérite pas, s’entraînant chaque matin. Michel développe encore un peu plus son mantra : atteindre l’excellence dans tout ce qu'il entreprend. Après un second passage à Bisley, en Angleterre, Michel décide de prendre une décision qui va bouleverser son existence.

Une nouvelle vie

En rentrant à Valcartier, Michel décide de postuler au poste de PERI (Physical Education and Recreation Instructor), à savoir comme moniteur en éducation physique militaire. Après avoir terminé en tête de sa classe, Michel va être muté au sein de diverses bases militaires et sur diverses positions.

Après son cours PERI en 1986, il est d’abord renvoyé à Valcartier, avant de partir, l’année suivante, à l’École de leadership et de recrues des Forces canadiennes de Saint­Jean­surRichelieu, comme caporal­chef. Dès 1992, Michel est promu sergent et est cette fois muté au Royal Roads Military College, à Victoria, en Colombie­Britannique, où il est responsable de l’entraînement des futurs officiers des FAC. Enfin, en 1995, il rejoint la base des forces aériennes de Trenton, en Ontario.

Cependant, dès le début du mois de janvier 1997, au retour des congés de fin d’année, un changement brutal survient : le mé­

journal Adsum est une publication non

avec la permission du

mandant du Groupe de soutien de

2e

Les opinions et les points de

exprimés dans ce

53e ANNÉE | 53st YEAR • N° 01

ne sont pas nécessairement ceux du MDN, des FAC et des SBMFC/ Personnel des FNP. | The Adsum is an unofficial publication published with the permission of the Commander of the 2nd Canadian Division Support Group. The opinions and views expressed in this newspaper are not necessarily those of DND, the CAF and CFPSA/NPF personnel.

tier de PERI est tout simplement supprimé par les FAC, au profit d'une nouvelle structure civile, les Programmes de soutien du personnel (PSP), qui va fournir l’éducation sportive aux militaires.

Michel, désireux d’en savoir plus sur son avenir, se rend à Ottawa. Ils sont encore 160 PERI à travailler dans les FAC. Et il n’y a que 120 places de coordonnateurs (sports, installations et conditionnement physique) qui seront ouvertes dans les PSP. Michel est retenu : on lui propose six postes sur cinq bases, dont Valcartier, Ottawa ou le Collège militaire royal du Canada à Kingston, en Ontario. Après une vie militaire de changements de base et de déploiements, Michel décide de rejoindre la vie civile et Valcartier, pour se rapprocher de sa famille, ainsi que celle de sa femme, Claire. Il fait face à ce changement brutal avec résilience, malgré quelques moments difficiles.

Sa transition vers la vie civile débute officielle le 1er avril 1997, lorsque Michel quitte l’uniforme. Désormais coordonnateur du conditionnement physique au sein des PSP sur la Base Valcartier, il reste tout à faire. Il recrute sa propre équipe, composée de cinq moniteurs. Michel se souvient que dans les débuts, les militaires ne sont pas particulièrement enchantés d’être entraînés par des civils. Pourtant, l’ancien soldat se fait une promesse : «On va devenir de très bons!». Comme il a pu le faire dans sa carrière militaire, Michel fait preuve d’abnégation et de courage : il entraîne vigoureusement son équipe de moniteurs entre avril et la fin de l’été 1997. Et avec détermination, son équipe atteint un excellent niveau, travaillant sans relâche pour fournir un entraînement de qualité aux militaires.

À la tête des PSP

Au fil des années, Michel va occuper divers postes de responsabilité. Alors qu’il est toujours coordonnateur du conditionnement physique, on lui demande, en 2000, de participer au projet du futur Centre des sports. Ainsi, pendant près de deux ans, il est détaché de sa position afin d’occuper celle de conseiller technique. Il doit notamment s’assurer que la construction est conforme à ce qui est attendu par les FAC.

Comme toujours, Michel cherche l’excellence : il décide d’étudier ce qui se fait ailleurs au Québec afin de promouvoir le meilleur pour le Centre des sports de la Base Valcartier. Il se rend par exemple sur plusieurs structures sportives universitaires afin de prendre le maximum d’informations. Il échange avec des militaires et des civils afin d’avoir la meilleure configuration possible pour le Centre de sports. Cette mission, Michel va parfaitement la remplir, recevant une mention élogieuse du commandant.

Entre 2001 et 2007, il reprend sa place de coordonnateur du conditionnement physique. Mais dès 2008, il devient le coordonnateur aux installations. Ce changement de poste s’explique avant­tout car Michel estime avoir «fait le tour du conditionnement physique», et l’envie de voir autre chose. Il va, dans cette position, insuffler et participer à plusieurs projets

Tirage | Distribution : 3000 copies

Éditeur | Editor Colonel Serge Ménard, Commandant du GS 2 Div CA 2 CDSG Commander Conseiller militaire | Military Advisor Capitaine | Captain H. Wilson, OAP PAO Gestionnaire services intégrés | Corporate Services Manager Sarah Quimper : 418 844-5000, #3437 quimper.sarah2@sbmfc.com

Rédacteur | Redactor Jordan Proust : 418 844-5000, #5672 jordan.proust@forces.gc.ca

d’envergure, comme la création des sentiers de montagne, la construction du nouveau bâtiment du Centre Castor ou encore la reconstruction de la piste à obstacles, trois structures très utilisées, aujourd’hui encore. Michel, dans son ADN, désire constamment améliorer les services offerts aux membres de la communauté des forces armées canadiennes. Son dévouement va tout autant à ses collègues et employés. Et sa capacité à rassembler les gens autour d'objectifs communs va amener à une nouvelle évolution de carrière : dès 2009, il devient gestionnaire adjoint, puis gestionnaire supérieur de la Base Valcartier moins de dix ans plus tard, en 2018. Le nouveau responsable des PSP de la région de Québec va travailler en étroite collaboration avec les commandants des différentes unités de la Base Valcartier : il échange avec eux de manière quotidienne, et leur propose les projets les plus pertinents proposés par ses équipes. Michel rappelle ainsi le projet des yourtes, lancé par Sébastien Lepagne et Denis Jullien, du Centre Castor. Michel va relayer l’idée, qui va être validée par le commandant. Le projet est lancé, et les yourtes sont aujourd’hui devenues un incontournable. Car c’est là la caractéristique principale de Michel, dans son rôle de gestionnaire supérieur de la Base Valcartier : s’entourer «des meilleurs», dans un rôle de rassemblement. Il peut compter sur des personnalités de qualité, notamment ses deux adjoints (Simon Toupin et Pierre Detraz), dans ce qu’il appelle son «équipe d’état­major».

La retraite … et après ?

Si la retraite s’annonce dans quelques mois, Michel désire préparer la relève et laisser son bureau dans un état impeccable, avec une équipe de qualité, pour que le nouveau gestionnaire supérieur puisse à son tour faire grandir l’organisation.

En avril 2026, à 67 ans, Michel débutera ce nouveau chapitre de vie, en même temps que son épouse, qui arrêtera elle son activité de garderie en milieu familial. Celle qui l’a suivi dans toutes les folies, a accepté tous les cours, les déploiements, et a toujours pris soin de cette famille Lambert.

Michel aura passé sa vie au soutien des FAC, lui le père de trois enfants, qui sont toutes et tous … des militaires. Avec une leçon, un leitmotiv : il faut persévérer, «tout n’arrive pas quand tu veux. Il faut travailler, être motivé». Et que «les choses peuvent changer rapidement, il faut s’adapter, s’y préparer». Michel Lambert aura connu une carrière riche, entre les moments forts et les défis qu'il a relevés tout au long de ces 50 ans d’engagement. De ses débuts modestes comme fantassin à sa transition réussie vers une carrière civile de gestionnaire. Son parcours est une source d'inspiration pour ceux qui le connaissent. Il incarne les valeurs de dévouement, de persévérance et d'adaptabilité qui sont au cœur de cette vie qu’il a construite, entre monde militaire et civil.

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JUIN | JUNE 2024 • ADSUM 22 › VALCARTIER VUE PAR
Juin | June 2024
Prochaine parution | Next Issue : 11 juillet | July 11, 2024 Tombée articles | Deadline : 28 juin | June 28, 2024
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Michel Lambert – PSP Senior Manager

“You can take the guy out of the army, but you can't take the army out of the guy!”

PSP Senior Manager at Base Valcartier, Michel Lambert is a major figure in the military community in the Quebec City area. This former soldier, who has won awards for both his marksmanship and his investment in the Canadian Armed Forces (CAF), has been at the helm of Base Valcartier PSP since 2018, where he infuses his dynamism and vision of support for military personnel and their families.

Michel Lambert was born in 1958 in Drummondville, Quebec. Born into a family whose parents ran a bowling alley for nearly three decades, Michel could have followed in the family footsteps and taken over the family business. However, 16­year­old Michel had other, very different plans. He decided to enlist in uniform, joining the Canadian Army Reserve in Drummondville and the 6th Battalion, Royal 22e Régiment. The young man, enlisted as an infantryman, did not yet know that he was going to dedicate his life to the military.

His early commitment to the CAF led him to take his recruit course at Base Valcartier in 1976, before being deployed to West Germany the following year. Among other things, he took part in a NATO exercise. Michel remembers this period as “a lot of fun and a lot of opportunities. A great little career”.

On his return to Quebec, Michel joined the firing team of the province's reserve military forces (Land Force Quebec Area, LFQA). It was 1978, and the young man's life was about to take a turn: in September 1980, he was trans­

ture. The following year, the 5 Service Battallion shooting team came second in an interunit competition at Base Valcartier, ahead of soldiers from the Royal 22e Régiment and the 12e Régiment blindé du Canada.

Michel Lambert, alors dans l'équipe de tir, dans les années 1980.

Michel Lambert, then in the shooting team, in the 1980s.

CREDIT : MICHEL LAMBERT

ferred to the Canadian Forces Regular Force as an armourer, during which time he successfully completed his specialization courses, in 1981 (TQ3) and 1983 (TQ5). His expertise and shooting skills led him to be “seconded” to the 3rd Battalion, Royal 22e Régiment in 1981. It was with this unit that he trained (each shooter can fire up to 250 rounds of ammunition every day) before taking part in the 1982 CAF Military Shooting Championships at Connaught Rang Ottawa, where he distinguished himself as the team's non­combat shooter and armorer.

A Shooter!

In 1983, Michel fulfilled a dream and a personal accomplishment: he completed his parachutist course in Edmonton, an achievement he had been waiting for since joining the forces. And with flying colours: he came first in the cohort of parachutist graduates. His dedication to shooting even led him to take part in international military competitions in Bisley, England. Although there were three categories (rifle FNC1, light machine gun FNC2 and sniper rifle FNC3), Michel won the Bisley­Sniper Cup, demonstrating his excellence in this category.

Back at Valcartier, the soldier is honoured for this incredible victory: Corporal (Michel) Lambert is honoured with a parade and a diploma from the commander of his unit (5 Bns du C). And in 1984, his commanding officer put him in charge of training the 5 Service Battalion's shooting team. Michel had to start from scratch, as there was no existing struc­

Always ready to take on new challenges, Michel accepted a new mandate: to form a biathlon team within the 5 Service Battalion. Although he succeeded in setting up a team, biathlon being a flagship discipline within the CAF in the 1980s, success was not as dazzling as in shooting, even if the team did not demerits, training every morning. Michel further develops his mantra: excellence in everything he does. After a second spell in Bisley, England, Michel decides to make a decision that will turn his life upside down.

A New Life

Returning to Valcartier, Michel decided to apply for the position of PERI (Physical Education and Recreation Instructor), i.e. military physical education instructor. After finishing top of his class, Michel was transferred to various military bases and positions.

After completing his PERI course in 1986, he was first sent back to Valcartier, before leaving the following year for the Canadian Forces Leadership and Recruit School in Saint­Jeansur­Richelieu, as a master corporal. In 1992, Michel was promoted to Sergeant and transferred to the Royal Roads Military College in Victoria, British Columbia, where he was responsible for the training of future CF officers. Finally, in 1995, he moved to the Trenton Air Force Base in Ontario.

However, at the beginning of January 1997, upon returning from the end­of­year vacations, a brutal change occurred: the PERI profession was simply abolished by the CAF, in favour of a new civilian structure, PSP, which would provide sports education for the military. Michel, eager to find out more about his future, travels to Ottawa. There are still 160 PERIs working in the CAFs. Moreover, there are only 120 coordinator positions (sports, facilities and fitness) open in PSP. Michel is selected: he is offered six positions on five bases, including Valcartier, Ottawa and the Royal Military College of Canada in Kingston, Ontario. After a military life of base changes and deployments, Michel decided to return to civilian life and Valcartier, to be closer to his family, and that of his wife, Claire. He faced this brutal change with resilience, despite some difficult moments.

His transition to civilian life officially began on April 1, 1997, when Michel left the uniform. Now physical fitness coordinator for the PSP at Base Valcartier, he had his work cut out for him. He recruited his own team of five instructors. Michel remembers that, in the early days, the military was not particularly thrilled to be trained by civilians. However, the former soldier makes a promise to himself: “We're going to be very good. As he had done in his military career, Michel shows self­sacrifice and courage: he vigorously trains his team of instructors between April and the end of summer 1997. And with determination, his team reached an excellent level, working tirelessly to provide quality training for the military.

At the Helm of PSP

Over the years, Michel has held various positions of responsibility. While still Fitness Coordinator, in 2000 he was asked to take part in the project for the future Sports Centre. So, for almost two years, he was seconded to the position of technical advisor. In particular, he had to ensure that the construction complied with the requirements of the CAF.

As always, Michel strives for excellence: he decides to study what is being done elsewhere in Quebec in order to promote the best for the Base Valcartier Sports Centre. For example, he visited several university sports facilities to gather as much information as possible. He talks to military and civilian personnel to find the best possible configuration for the Sports Centre. Michel fulfilled this mission perfectly, receiving a commendation from the Commandant.

Between 2001 and 2007, he resumed his position as Fitness Coordinator. In 2008, however, he became Facilities Coordinator. The main reason for this change of position was that Michel felt he had “done enough with fitness”, and wanted to see something else. In this position, he will instigate and participate in a number of major projects, such as the creation of the mountain trails, the construction of the new Centre Castor building and the reconstruction of the obstacle course, three structures that are still very much in use today.

In his DNA, Michel is constantly striving to improve the services offered to members of the CAF community. His dedication goes just as much to his colleagues and employees. And his ability to unite people around common goals led to a new career path: in 2009, he became Assistant Manager, then Senior Manager of Base Valcartier less than ten years later, in 2018.

The new PSP manager for the Quebec City region will work closely with the commanders of the various Base Valcartier units, exchanging ideas with them on a daily basis and proposing the most relevant projects proposed by his teams. Michel recalls the Yurts project, launched by Sébastien Lepagne and Denis Jullien of Centre Castor. Michel relays the idea, which is approved by the commander. The project was launched, and yurts have now become a must.

For this is Michel's main characteristic in his role as senior manager of Base Valcartier: to surround himself with “the best”, in a rallying role. He can count on quality personalities, notably his two assistants (Simon Toupin and Pierre Detraz), in what he calls his “staff team”.

Retirement ... and Beyond?

If retirement looms in a few months' time, Michel wants to prepare the succession and leave his office in impeccable condition, with a quality team, so that the new senior manager can in turn grow the organization.

In April 2026, at the age of 67, Michel will begin this new chapter in his life, at the same time as his wife, who will be retiring from her family daycare business. The woman who has followed him through every folly, accepted every course, every deployment, and always taken care of this Lambert family.

Michel has spent his life supporting the CAF, the father of three children, all of whom are... military. With one lesson, one leitmotif: perseverance, “not everything happens when you want it to. You have to work hard and be motivated. And that “things can change quickly, so you have to adapt and be prepared”.

Michel Lambert's career has been rich in highlights and challenges throughout his 50 years of commitment. From his humble beginnings as an infantryman to his successful transition to a civilian career in management. His journey is a source of inspiration for those who know him. He embodies the values of dedication, perseverance and adaptability that are at the heart of the life he has built between the military and civilian worlds.

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