Janvier 2025 January

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P. 3

Éditorial – Message du commandant du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada

Editorial – Message from the Commander of the 5th Canadian Mechanized Brigade Group

P. 4-5

Nos militaires de retour de Lettonie

Our Soldiers Back from Latvia

P. 6-7

Immersion avec les tireurs d'élite du 3e Bataillon

Immersion with 3rd Battalion Snipers

P. 8

Comment devient-on tireur d’élite?

How do you become a sniper?

P. 9

Il y a 30 ans, la Base Lahr fermait ses portes en Allemagne 30 years ago, the Lahr Base in Germany closed its doors

P. 10

Le 5 RGC fête la Sainte-Barbe

The 5 CER celebrates Saint Barbe

P. 11

Une saison chargée pour le Centre Castor!

A busy season for the Centre Castor!

P. 12-13

Portrait de Valcartier –Capitaine Hermione Wilson : Officière des affaires publiques, 5 GBMC

Valcartier Portrait –Captain Hermione Wilson Public Affairs Officer, 5 CMBG combat uniforms

P. 14

MATÉRIEL – Sous-marins de la classe Victoria

HISTORY – Victoria-class Submarines

P. 15

HISTOIRE – La bataille de Courcelette

HISTORY – The Battle of Courcelette

Message du commandant du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada

En mon nom ainsi qu’au nom du sergent-major de brigade, je vous souhaite un bon retour de vacances. J’espère que vous en avez tous profité pour reconnecter avec vos proches et que vous revenez énergisés et prêts pour une année occupée.

Comme je l’avais mentionné dans mon dernier article, 2025 marque un retour sur une autre montée en puissance pour un déploiement en Lettonie dès juin 2026. Notre plan d’entraînement de brigade est en voie d’être finalisé. J’espère être en mesure de partager une ébauche avec vous en février pour vous donner une vue d’ensemble de notre rythme d’entraînement de septembre 2025 à avril 2026.

Afin de mettre en place les conditions nécessaires pour commencer notre entraînement collectif à l’automne 2025, nous avons programmé plusieurs cours d’instruction individuelle cet hiver et au printemps afin d’améliorer nos ratios de qualification. En même temps, nous allons mettre en commun certains équipements et flottes au sein de la Brigade afin de s’assurer que les unités désignées pour un déploiement aient tous les outils nécessaires pour mener un entraînement le plus réaliste possible et pour minimiser toute interruption due au bris de matériel ou à des problèmes de maintenance.

Pour pallier la demande importante en personnel pour la Lettonie, nous travaillons de concert avec la 2e Division du Canada (2 Div CA) et les 34e et 35e Groupe-brigades du Canada pour intégrer plus de réservistes que par les années précédentes. L’appui de la Réserve sur les opérations déployées nous permettra d’exécuter nos tâches nationales telles que la maintenance d’une unité d’intervention immédiate, l’appui aux initiatives de reconstitution et toutes autres tâches assignées au 5 GBMC. Idéalement certains réservistes seront en mesure de se joindre à nous dès septembre 2025 tandis qu’un deuxième groupe arrivera en janvier 2026. Le plan final d’intégration sera communiqué au printemps prochain. En plus de notre préparation pour les déploiements de 2026, nous allons aussi placer en haute disponibilité le 3e Bataillon, Royal 22e Régiment (3 R22eR), du 1er mars 2025 à juin 2026 dans le cadre de la Force d’intervention mondiale (FIM) des Forces armées canadiennes. En préparation pour la FIM, le 3 R22eR s’entraînera au niveau de

compagnie en janvier et sera validé au niveau de bataillon durant l’Exercice LION NUMERIQUE à la fin de février.

Comme mentionné dans le courriel que j’ai envoyé à tous les membres du 5 GBMC le 2 décembre dernier, d’ici à l’été 2025, nous mettrons en œuvre une nouvelle instruction de tenue de brigade concernant notre posture en garnison, en campagne, et lors de l’entraînement physique. Cette instruction sera suivie d’une politique d’identification de

combat qui nous permettra d’augmenter notre efficacité en campagne.

En conclusion, la communication restera une priorité pour le sergent-major de brigade et moi-même au cours des deux prochaines années. Pour ce faire, nous avons prévu des «town halls» (assemblées générales) en personne avec tous les membres de la Brigade au moins deux fois par année. Le premier est prévu sur plusieurs jours débutant le 6 février prochain. De plus, vous recevrez aussi des courriels de notre part quelques fois par année. Cet hiver nous allons aussi mettre en place une infolettre électronique de brigade qui vous sera envoyée directement par courriel sur le réseau étendu de la défense. Et bien sûr, je continuerai à utiliser le journal Adsum afin de vous garder informer.

Message from the Commander of the 5th Canadian Mechanized Brigade Group

On behalf of myself and the Brigade Sergeant Major, I would like to welcome you back from your holidays. I hope you have all taken the opportunity to reconnect with your loved ones and come back energized and ready for a busy year ahead.

As I mentioned in my last article, 2025 marks a return to another ramp-up for deployment to Latvia from June 2026. Our brigade training plan is being finalized. I hope to be able to share a draft with you in February to give you an overview of our training tempo from September 2025 to April 2026.

In order to put in place the necessary conditions to start our collective training in autumn 2025, we have scheduled several individual training courses this winter and spring to improve our qualification ratios. At the same time, we will be pooling certain equipment and fleets within the Brigade to ensure that units designated for deployment have all the tools they need to conduct the most realistic training possible and to minimize any disruption due to equipment breakdown or maintenance problems.

To meet the high demand for personnel in Latvia, we are working with the 2nd Canadian Division and the 34th and 35th Canadian Brigade Groups to integrate more reservists than in previous years. Reserve support on deployed operations will enable us to carry out our national tasks such as maintaining an immediate response unit, supporting reconstitution initiatives and any other tasks assigned to 5 CMBG. Ideally, some reservists will be able to join us as early as September 2025, while a second group will arrive in January 2026. The final integration plan will be announced next spring.

In addition to our preparations for deployments in 2026, we will also be placing 3rd Battalion, Royal 22e Régiment (3 R22eR), on high readiness from March 1st, 2025, to June 2026 as part of the Canadian Armed Forces' (CAF) Global Response Force (GRF). In preparation for the GRF, 3 R22eR will train at company level in January and will be validated at battalion level during Exercise LION NUMERIQUE at the end of February.

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As mentioned in the e-mail I sent to all members of 5 CMBG on December 2, by the summer of 2025, we will be implementing a new brigade dress instruction concerning our posture in garrison, in the field, and during physical training. This instruction will be followed by a combat identification policy that will enable us to increase our effectiveness in the field.

In conclusion, communication will remain a priority for the Brigade Sergeant Major and myself over the next two years. To this end, we have scheduled face-to-face town halls with all members of the Brigade at least twice a year. The first of these is scheduled to last several days, starting on February 6. You will also receive e-mails from us a few times a year. This winter we'll also be setting up a brigade e-newsletter that will be sent directly to you by e-mail on the Defence Wide Area Network (DWAN). And of course, I will continue to use the Adsum newspaper to keep you informed.

Nos militaires de retour de Lettonie

Il y a un peu plus de six mois, près de 1200 soldats provenant du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada (5 GBMC) avaient quitté Québec et la Base Valcartier pour se rendre en Lettonie, pour intégrer la Brigade multinationale de l’OTAN Lettonie. Ce déploiement, réalisé conjointement avec plusieurs autres pays occidentaux, vise à augmenter la présence de l’OTAN à l’est, notamment dans les pays baltiques, face à la menace d’un embrasement de la situation, alors que la guerre entre l’Ukraine et la Russie fait toujours rage. Mais depuis décembre, nos militaires sont désormais de retour.

Au moment du départ de ces troupes, entre mai et aout 2024, le colonel Cédric Aspirault, ancien leader du 5 GBMC et désormais commandant de la Brigade multinationale de l’OTAN Lettonie, avait confirmé que le déploiement en Lettonie était alors «la plus grande contribution canadienne depuis plusieurs années», semblable aux «chiffres de l’Afghanistan». L’Opération REASSURANCE est aujourd’hui la plus grande mission outre-mer des Forces armées canadiennes.

D’ailleurs, pendant que des soldats rentraient au pays, d’autres partaient les remplacer à Riga et ses environs, en Lettonie.

Juste avant la période des fêtes, les familles de nos militaires ont eu la chance de voir les derniers militaires canadiens rentrer au pays. En effet, les 13 et 15 décembre dernier, à quelques jours du réveillon, les deux dernières arrivées de troupes de l’Opération REASSURANCE ont eu lieu, toujours à l’Aéroport international Jean-Lesage de Québec. Des dizaines de personnes étaient présentes pour l’occasion.

Just before the holiday season, our military families were lucky enough to see the last of our Canadian troops return home. On December 13 and 15, just a few days before Christmas Eve, the last two troop arrivals of Operation REASSURANCE took place at Quebec City's Jean Lesage International Airport. Dozens of people were on hand for the occasion.

PHOTOS P. 4 : CPL WILLIAM LATREILLE, AFFAIRES PUBLIQUES

Our Soldiers Back from Latvia

Just over 6 months ago, nearly 1,200 soldiers from 5th Canadian Mechanized Brigade Group (5 CMBG) left Quebec City and Base Valcartier for Latvia, to join NATO's Multinational Brigade Latvia. This deployment, carried out jointly with several other Western countries, aims to increase NATO's presence in the East, particularly in the Baltic states, in the face of the threat of a conflagration of the situation, as the war between Ukraine and Russia continues to rage. But since December, our troops have returned.

At the time of their departure, between May and August 2024, Colonel Cédric Aspirault, former head of 5 CMBG and now commander of NATO's Multinational Brigade Latvia, confirmed that the deployment to Latvia was “the largest Canadian contribution in several years”, similar to “the figures for Afghanistan”. Today, Operation REASSURANCE is the Canadian Armed Forces' largest overseas mission. In fact, while some soldiers were returning home, others were leaving to replace them in and around Riga, Latvia.

Début décembre, plusieurs vols de retour provenant de Lettonie et de l'Opération REASSURANCE se sont poursuivis. L’occasion de scènes magiques, de retrouvailles émouvantes et d’une émotion contagieuse. Et ainsi pouvoir dire un grand merci à tous les membres de la Base Valcartier pour ce travail incroyable et ce dévouement exceptionnel dont vous avez fait preuve là-bas.

In early December, several return flights from Latvia and Operation REASSURANCE continued. The occasion was filled with magical scenes, moving reunions and contagious emotion. And so we can say a big thank you to all the members of Base Valcartier for your incredible work and exceptional dedication over there.

PHOTOS P. 5 : CPL STEVE GOYETTE, SECTION IMAGERIE | IMAGERY SECTION, VALCARTIER

Immersion avec les tireurs d'élite du 3e Bataillon

Fin novembre, l'Adsum a eu l'opportunité exceptionnelle, pour la première fois de son histoire, de suivre sur le terrain un détachement de tireurs d'élite du 3e Bataillon, Royal 22e Régiment (3 R22eR). Durant ces heures passées à leur contact, notre journaliste a suivi ces militaires d'exception dans leur préparation, leurs déploiements, leurs exercices dans les secteurs d'entraînement, jusqu'au moment fatidique du tir. Découvrez notre immersion au plus près des tireurs d'élite de la Base Valcartier.

En début de matinée de ce jour annoncé neigeux, le rendez-vous est donné au 3 R22eR. Sur place, le journaliste de l’Adsum retrouve le détachement 66 Alpha, qui sera l’unité déployée dans le cadre de l’exercice du jour et qui se partageront entre eux de l’équipement, les rations et l’eau de manière équitable. Si le nombre d’opérateurs évolue en fonction des missions (de quatre militaires pour les missions courtes à six pour les missions plus longues, jusqu’à 72 h), ils sont bien quatre pour l’exercice du jour.

Le I/C est le commandant du détachement : il emporte une radio 117/152, un télémètre laser, une lunette de visée et sa C8. C’est le membre du détachement qui possède le moins de charges, devant s’occuper de nombreuses tâches qui nécessitent qu’il ne soit pas gêné. Il est secondé par le 2 I/C, son commandant adjoint, qui embarque une toile thermique, une radio 152, un système d’imagerie thermale ainsi qu’une mitrailleuse légère C9A2 et ses deux canons. L’observateur, équipé de sa C8 (ou d’une C20) emporte un trépied, un ordinateur balistique, une lunette de visée ainsi que des lunettes de vision nocturne. Enfin, le tireur, est équipé de son arme principale, à savoir un fusil de précision d’origine finlandaise, le Sako TRG de calibre .338 Magnum. Il emporte également une C8, une lunette de visée, un ordinateur balistique ainsi qu’une lunette thermale).

Au 3e Bataillon, ces quatre hommes ne sont pas les seuls. Il existe quatre équipes de tireurs d’élite, chacun sous le commandement d’un maître tireur d'élite. Mais tous ont le même parcours, avec une formation axée sur une multitude de capacités : parachutiste, reconnaissance et tireur d'élite. Ces hommes sont physiquement et mentalement très affûtés, avec des entraînements et des exercices très exigeants. Ainsi, s’ils sont membres de l’infanterie conventionnelle, les membres des quatre détachements sont mieux entraînés et

en meilleure forme physiques. Le taux d’échec aux différents cours et au standard de l’unité des tireurs d'élites est éloquent : il est au-delà des 50 %.

Go, Go, Go!

Il est 10 h 21, l’exercice débute dès que les quatre hommes descendent du G-Wagon, qui vient d’arriver sur le champs de tir TroisRivières. Les militaires ont tout leur équipement sur le dos, passent un obstacle et s’enfoncent immédiatement dans les bois. Les mouvements sont rapides et parfaitement exécutés. L'observateur est en tête, suivi du commandant, du tireur et de l'homme responsable de la sécurité du peloton. Les militaires, camouflés avec leur tenue ghillie et leur peinture de camouflage, sont indétectables dans les buissons. À plusieurs reprises, notre journaliste les perd même de vue.

L’objectif est de sortir le plus rapidement possible du point d’insertion, avant de faire un premier arrêt après environ 250 mètres

d’avancée. Les militaires mettent genoux à terre, en formation. Ils écoutent, ils patientent, ils se fondent dans la forêt tout autour. Soudain, l’ordre est donné de repartir. Après plusieurs dizaines de minutes d’avancée et la traversée de plusieurs cours d’eau, nouvel arrêt. Cette fois, le peloton est arrivé à proximité de sa cible.

Il est temps de partir en reconnaissance : le commandant et le tireur se détachent du groupe, et partent en avant. Pendant ce temps-là, les deux autres membres du détachement sécurisent le matériel et la position. Au retour des deux hommes, l’unité se remet en route, direction la position de tir. Les gestes sont connus et répétés. Les nouveaux arrivants profitent ainsi de l’expérience exceptionnelle des plus anciens, dont plusieurs ont été déployés en zone de combat active, notamment en Afghanistan et au Mali.

Les hommes s’approchent de leur position finale. L’un d’eux, le 2 I/C, arme sa mitrailleuse légère C9A2 en couverture, tandis que le reste des hommes s’avancent vers la position de tir. La cible est à environ 600 mètres. Le tireur aligne sa cible, dans l’attente des ordres. Les distances sont vérifiées et revérifiées. Soudain, l’ordre crépite dans la radio, baissée à son minimum : dix détonations étouffées se font entendre, tandis que les plaques d’acier sonnent à chaque fois qu’une balle touche sa cible. Un carton plein pour le tireur. Dès la fin du dixième tir, le détachement commence son décrochage. Car au loin, des bruits de tirs se font entendre.

Un second détachement, qui joue le rôle des agresseurs, se dirige rapidement vers la position supposée du tir : grenades, fumigènes et tirs viennent assourdir la quiétude du champ de tirs. Mais l’équipe qui a déclenché le tir n’est déjà plus là : en quelques secondes, les quatre hommes se sont déjà éloignés de plusieurs mètres, rentrant dans la profondeur de la forêt et s’effaçant aux yeux de l’ennemi. Il est 13 h dépassé, l’exercice prend fin. Les détachements, l’encadrement et les militaires responsable de la sécurité rentrent au Bataillon.

Comme une famille

Lorsqu’on les interroge, les membres du détachement 66 Alpha énoncent tous la même chose : depuis qu’ils sont jeunes, ils ont

voulu rejoindre les tireurs d’élite, cette unité si particulière qui est pour l’un d’entre eux «le highlight [le meilleur] de l’infanterie». Ils mettent de l’avant l’exceptionnelle cohésion entre eux, mais également avec leur superviseurs. L’un d’eux parle même «d’une famille» réunie autour de leur sergent, où la transmission entre les générations est essentielle. «Tu sais, tu n’y restes pas très longtemps tireur d'élite, alors il faut le vivre pleinement et monter rapidement en compétence» précisera même l’un des participants à l’exercice. D’ailleurs, si les cours sont difficiles, «c’est l’après, une fois dans l’unité, qui est le plus difficile». Il faut dire que les tireurs d’élite de la Base Valcartier sont l’élite des Forces armées canadiennes, les seuls à être formés sur une multitude de terrains et de procédures. Ailleurs au pays, les équipes sont moins nombreuses et ne peuvent pas s’entraîner sur autant de capacités topographiques ou tactiques. Quant aux Américains, les nombreux échangent entre les deux forces armées ont déjà prouvé que les hommes du 3e Bataillon surclassaient les voisins du sud.

Les tireurs d’élite forment une petite unité extrêmement performante, affûtée et réactive. Néanmoins, elle ne peut être déployée seule. Ainsi, elle s’imbrique dans un environnement plus large, soutenue par l’artillerie, l’infanterie ou encore les moyens aériens. C’est dans cette optique que les détachements sont déployés ou, comme en mars prochain, mis en haute disponibilité pour n’importe quel besoin opérationnel. Avec comme soutien les autres unités du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada.

Le major Gasser, commandant en seconde de l’unité, confiera même qu’il peut avoir toute confiance dans les pelotons de tireurs d’élite : ils ont «des tâches très larges, ils sont très proactifs […], s’organisent seuls et sont très autonomes», précisant même que les pelotons sont «le joker du commandant», la carte cachée qui peut transformer une situation sur le champ de bataille. En cas de déploiement opérationnel, il y a toujours une équipe sur le terrain, car les unités de tireurs d’élite peuvent donner des conseils et des recommandations de haut niveau, grâce à leur autonomie complète et leur formation quasi inégalée.

Ce militaire protège la zone de tir, en direction de l'ennemi matérialisé de l'autre côté de la plaine. Sa mitrailleuse C9 peut tirer 100 munitions en 60 secondes. This soldier protects the firing zone, in the direction of the enemy materialized on the other side of the plain. His C9 machine gun can fire 100 rounds in 60 seconds.
L'unité, composée des quatre membres, avance dans les secteurs boisés de la Base Valcartier. Les quatre militaires sont si discrets qu'il serait possible de s'approcher à quelques mètres d'une habitation ou d'une personne sans se faire remarquer. The unit, composed of four members, advances in the wooded areas of the Base Valcartier. The four soldiers are so discreet that it would be possible to approach a few meters from a home or a person without being noticed.
PHOTOS : JORDAN PROUST, ADSUM

Immersion with 3rd Battalion Snipers

At the end of November, Adsum had the exceptional opportunity, for the first time in its history, to follow a detachment of snipers from the 3rd Battalion, Royal 22e Régiment (3 R22eR) in the field. During the hours spent in contact with them, our journalist followed these exceptional soldiers as they prepared, deployed and exercised in training areas, right up to the fateful moment of firing. Discover our immersion at close quarters with Base Valcartier's snipers.

In the early morning of this forecasted snowy day, the 3 R22eR was called in. On site, the Adsum reporter found Detachment 66 Alpha, the four-man unit deployed for the day's exercise, sharing equipment, rations andwater equally among themselves. While the number of operators varies according to the mission (from four soldiers for short missions to six for longer missions, up to 72 hours), there are four for today's exercise.

The I/C is the detachment commander: he carries a 117/152 radio, a laser rangefinder, a scope and his C8. He is the member of the detachment with the least load, having to deal with numerous tasks that require him to be unhindered. He is assisted by the 2 I/C, his deputy commander, who carries a thermal canvas, a 152 radio, a thermal imaging system, as well as a C9A2 light machine gun and its 2 cannons. The spotter, equipped with his C8 (or C20) carries a tripod, ballistic computer, scope and NVGs (night vision). Finally, the gunner, the centrepiece of the system, is equipped with his main weapon, a Finnish Sako TRG .338 Magnum sniper rifle (the gunner also carries a C8, a scope, a ballistic computer and a thermal scope).

In the 3rd Battalion, these four men are not the only ones. There are four sniper teams, each under the command of a Unit Master Sniper. But we all have the same background, with training focused on a multitude of capabilities: paratrooper, reconnaissance and sniper. These men are physically and mentally very sharp, with highly demanding training and exercises. So, while they are members of the conventional infantry, the members of the four detachments are better trained and more physically fit. The failure rate for the sniper unit's various courses and standards speaks for itself: it's over 50%.

Go, Go, Go!

It is 10:21 a.m., and the exercise begins as soon as the four men step out of the G-Wagon, which has just arrived at the Trois-Rivières shooting range. With all their equipment on their backs, they pass an obstacle and immediately head into the woods. The movements

photo est

avant le

le

et les paramètres de tirs. Le tireur est concentré, son fusil bien dissimulé. This photo was taken a few seconds before the shot. The observer is leaning on the shooter and checks, one last time, the target and the shooting parameters. The shooter is focused, his rifle well concealed.

are swift and perfectly executed. The observer leads the way, followed by the commander, the gunner and the man in charge of the platoon's security. The soldiers, camouflaged in their ghillie suits and camouflage paint, are undetectable in the thicket. On several occasions, our journalist even loses sight of them.

The aim is to get out of the insertion point as quickly as possible, before making a first stop after about 250 meters of advance. The soldiers kneel down in formation. They listen, they wait, they blend into the surrounding forest. Suddenly, the order is given to set off again. After several tens of minutes of advance and the crossing of several streams, they stop again. This time, the platoon has reached its target.

Time for reconnaissance: the commander and the gunner detach themselves from the group, and head off ahead. Meanwhile, the

Entre un fusil d'assaut C8 camouflé et une mitrailleuse légère C9A2, l'arme du tireur d'élite. Le fusil de précision d’origine finlandaise, le Sako TRG de calibre .338 Magnum. La munition utilisée est la .338 Lapua Magnum, une munition de très haute qualité très performante jusqu'à des distances supérieures à 1 500 mètres. Elle sort du canon à une vitesse de 900 mètres par seconde. Between a camouflaged C8 assault rifle and a C9A2 light machine gun, the sniper's weapon. The precision rifle of Finnish origin, the Sako TRG in .338 Magnum caliber. The ammunition used is the .338 Lapua Magnum, a very high quality ammunition that performs very well up to distances greater than 1,500 meters. It leaves the barrel at a speed of 900 meters per second.

Le SAKO TRG M10 est l'un des meilleurs fusils de sa génération. Si l'arme est de conception plus ancienne, elle reste l'une des plus fiables, facilement modifiable et pouvant être utilisée aussi bien à l'entraînement qu'au combat. The SAKO TRG M10 is one of the best rifles of its generation. Although the weapon is of an older design, it remains one of the most reliable, easily modifiable and can be used both in training and in combat.

other two members of the detachment secure the equipment and the position. When the two men return, the unit sets off again, heading for the firing position. The gestures are familiar and repeated. The new arrivals benefit from the exceptional experience of the veterans, many of whom have been deployed in active combat zones, notably in Afghanistan and Mali.

The men approach their final position. One of them, the 2 I/C, arms his C9A2 light machine gun on cover, while the rest of the men move towards the firing position. The target is about 600 metres away. The gunner aligns his target, awaiting orders. Distances are checked and rechecked. Suddenly, the order crackles through the radio, turned down to its minimum setting: ten muffled detonations are heard, while the steel plates ring out each time a bullet hits its target. A full house for the shooter. As soon as the 10th shot is fired, the detachment begins to disengage. In the distance, the sound of gunfire can be heard.

A second detachment, playing the role of assailants, quickly moves towards the supposed firing position: grenades, smoke bombs and gunfire deafen the peace and quiet of the firing ranges. But the team that triggered the shot is already gone: in a matter of seconds, the four men have already moved several metres away, into the depths of the forest and out of sight of the enemy. It's past 1 p.m. and the exercise is over. The detachments, supervisors and soldiers in charge of security return to the battalion.

Like a Family

When questioned, the members of detachment 66 Alpha all say the same thing: ever since they were young, they have wanted to join the snipers, this very special unit which, for one of them, is “the highlight [the best] of the infantry”. They emphasize the exceptional cohesion among themselves, but also with

their supervisors. One of them even speaks of “a family” gathered around their sergeant, where transmission between the generations is essential. “You know, you're not going to be a sniper for very long, so you have to live it to the full and develop your skills quickly,” says one of the participants in the exercise. And while the courses are tough, “it's what happens afterwards, once you're in the unit, that is the hardest part!

It has to be said that Base Valcartier's snipers are the elite of the Canadian Armed Forces, the only ones to be trained in a multitude of terrains and procedures. Elsewhere in the country, teams are smaller and cannot train in as many topographical or tactical capabilities. As for the Americans, the numerous exchanges between the two armed forces have already proved that the men of the 3rd Battalion outclass their southern neighbours!

The snipers form a small, highly effective, sharp and responsive unit. However, they cannot be deployed on their own. As such, they are embedded in a wider environment, supported by artillery, infantry and airborne resources. With this in mind, detachments are deployed or, as in March, put on high readiness for any operational need. Supported by the other units of 5th Canadian Mechanized Brigade Group.

Major Gasser, the unit's second-in-command, even confides that he can have complete confidence in the sniper platoons: they have “Very broad tasks, they are very proactive [...], they organize themselves and are very autonomous”, even specifying that the platoons are “the commander's joker”, the hidden card that can transform a situation on the battlefield. In the event of operational deployment, there's always a team on the ground, because sniper units can provide top-level advice and recommendations, thanks to their complete autonomy and virtually unrivalled training.

Cette
prise quelques secondes
tir. L'observateur est appuyé sur
tireur et vérifie, une dernière fois, la cible
PHOTO : JORDAN PROUST, ADSUM
PHOTO : JORDAN PROUST, ADSUM

Comment devient-on tireur d’élite?

Devenir tireur d'élite n'est pas une simple question d’aptitude au tir, mais bien un long parcours de préparation mentale, physique et technique. Mais comment parvient-on à atteindre ce niveau d'excellence? L’Adsum vous plonge dans les étapes clés de la formation et des compétences nécessaires pour devenir tireur d'élite.

Au commencement, comme tout militaire, le militaire doit passer et valider son cours d'entraînement de base pour les militaires du rang (période de perfectionnement 1 (PP1)). Ensuite, il est obligatoire de valider deux cours essentiels, à savoir le cours de reconnaissance et le cours de tireur d’élite. C’est à partir de ce moment que la première étape se présente : pouvoir intégrer un détachement, en fonction des places disponibles. La forme physique est importante, mais également le mental et la marge de progression. Car l’entrée au sein d’un détachement, une fois une place libre, n’est que le début d’une montée en puissance.

Le nouveau membre du détachement débute alors son essor au sein de l’unité, engrangeant de l’expérience tout en passant une multitude de cours, comme celui de parachutiste, de commandant de détachement ainsi que plusieurs cours avancés (comme le Advance Sniper). Il faut faire beaucoup en peu de temps : la carrière militaire d’un tireur d’élite n’excède pas une dizaine d’années sur

le terrain, comme opérationnel. Les exigences physiques sont telles que les corps s’abîment et qu’il faut laisser la place aux jeunes, de nombreux tireurs d’élite montant en encadrement ou rejoignant des unités d’infanterie conventionnelle.

Deux leçons à retenir avant de se lancer dans les processus de recrutement

La première leçon est essentielle : oui, le tireur d’élite tire et doit être le meilleur dans cette tâche. Mais selon le sergent Michael, membre d’un détachement, le tireur d’élite est aussi un excellent patrouilleur de combat, capable de s’insérer rapidement et en toute discrétion. Le tir, au final, «ne représente peutêtre que 10 % de tout le travail».

La seconde leçon a trait à ce que vous allez faire à l’intérieur d’une unité de tireurs d’élite : les entraînements, les cours et les exercices sont différents de ce que fait le reste de l’infanterie. Les exercices, quotidiens, sont créés exclusivement pour les tireurs d’élite, mêlant des kilomètres d’insertion, de longues séquences de surveillance et des engagements à balles réelles au plus profond des secteurs d’entraînement de la Base. Il arrive même que les tireurs d’élite croisent la route d’autres troupes à l’entraînement, en profitant pour s’exercer … à plus de furtivité.

Vous vous sentez d’attaque? Rendez-vous au 3e Bataillon, Royal 22e Régiment.

Réussir chaque étape de votre transition de carrière

Pendant les 30 dernières années, j’ai été aux côtés d’employés du ministère de la Défense nationale pour les aider à passer d'une carrière à une autre, que ce changement soit volontaire, obligatoire ou pour des raisons médicales. Ce sont des centaines d'entre eux, chacun avec leurs particularités financières et fiscales, que j'ai accompagnés pour faciliter leur transition.

Avec les années, j’ai remarqué, avec tous ces programmes et règles fiscales qui changent, que les choix à faire pour la transition de carrière sont plus complexes. Mon expérience m’a enseigné que les militaires ont tous un parcours de transition différent et que chacun d’entre eux a sa propre réalité. Il est donc important d’avoir un plan où la personne est au centre des préoccupations. C’est la raison qui motive ma chronique. Chaque mois, je présenterai un parcours qui regroupe plusieurs étapes de la transition de carrière à réaliser en tant que militaire. Bien entendu, ce ne sont pas des étapes obligatoires, mais plutôt une référence ou un guide de différentes actions à réaliser pour aider à surmonter les difficultés qui peuvent se présenter.

Face aux défis de la transition, il est essentiel d'explorer de nombreuses

options afin de choisir ce qui convient le mieux à sa situation. Pour prendre les décisions avantageuses, il faut connaître les différentes possibilités et s’informer en consultant les différents professionnels du milieu. Avec mes chroniques, je m'engage à vous fournir autant d'informations que possible pour permettre la prise de décision éclairée. Il est important de ne pas rester passif face à la transition de carrière. Être proactif, c’est la clé du succès et le processus devient moins stressant. Plus vous serez informé, moins le poids de la transition vous pèsera, rendant l'ensemble de l'expérience plus agréable.

How do you become a sniper?

Becoming a sniper is not simply a question of shooting ability, but a long journey of mental, physical and technical preparation. But how do you reach this level of excellence? Adsum takes you through the key stages of training and the skills required to become a sniper.

To begin with, like all military personnel, you must pass and validate your basic training course for non-commissioned members (Developmental Period 1 (DP1)). Next, they must pass two essential courses: the reconnaissance course and the sniper course. Then comes the first step: joining a detachment, subject to availability. Physical fitness is important, but so too is mental fitness and room for improvement. Because joining a detachment, once a place has become available, is just the beginning of the process of building up your skills.

The new member of the detachment then begins his or her rise within the unit, gaining experience while passing a multitude of courses, such as paratrooper, detachment commander and several advanced courses (such as Advance Sniper). You have to do a lot in a short time: a sniper's military career does not exceed ten years in the field, as an opera-

tional sniper. The physical demands are such that bodies wear out and we have to make way for young people, with many snipers moving up the ranks or joining conventional infantry units.

Two lessons to be learned before embarking on the recruitment process

The first lesson is essential: yes, the sniper shoots and must be the best at it. But according to detachment member Sergeant Michael, the sniper is also an excellent combat patrolman, able to insert himself quickly and unobtrusively. Shooting, in the end, “is maybe only 10% of the job”.

The second lesson has to do with what you'll be doing inside a sniper unit: the training, courses and exercises are different from those of the rest of the infantry. Daily exercises are created exclusively for snipers, combining miles of insertion, long sequences of surveillance and live-fire engagements deep in the base's training areas. Sometimes, snipers even cross paths with other troops in training, taking the opportunity to practice... stealth.

Feeling up to it? Join the 3rd Battalion, Royal 22e Régiment.

PHOTO : JORDAN PROUST, ADSUM

Il y a 30 ans, la Base Lahr fermait ses portes en Allemagne

Le 31 août 1994, la Base des Forces canadiennes (BFC) de Lahr, à la frontière entre la France et l’Allemagne, était officiellement mise hors service. Avec cette fermeture, les Forces armées canadiennes (FAC) marquaient la fin d'une présence militaire de 27 ans ininterrompus. De nombreux militaires de la Base Valcartier ont servi, à un moment ou un autre, dans cette base emblématique. Mais la fermeture de la base de Lahr était inévitable, dans un monde en plein bouleversement avec la fin de la Guerre froide.

Avec le soutien du Cplc (OR-5)

Yves Grenier

Pour souligner les 30 ans de la fermeture, la ville de Lahr a organisé un événement commémoratif, en novembre 2024. Un dîner mémorial a réuni vétérans, anciens résidents et représentants locaux, célébrant ce chapitre unique de leur histoire commune. En parallèle, des plaques historiques ont été installées dans des lieux clés de l’ancienne base, notamment au niveau de l’aéroport militaire ou des écoles. Ces initiatives visent à préserver la mémoire de la BFC Lahr pour les générations futures. La BFC Lahr a vu le jour en 1913, comme base aérienne de l’Empire allemand. Pendant la Première Guerre mondiale (1914­1918), on y retrouve notamment les premiers Zeppelins. Pendant la Seconde Guerre mondiale, mal placée (près de la frontière française), la base est peu utilisée. Finalement, après la fin de la guerre, l’OTAN y installe un aéroport militaire pour l'Armée de l'air française. En 1966, lorsque les Français se retirent de cette structure, l’OTAN propose aux FAC d’en prendre possession.

Entre 1966 et 1968, Lahr devient le Quartier général du Commandement des Forces canadiennes en Europe. On y installe les quartiers et les unités du 4e Groupe­brigade mécanisé du Canada, principalement spécialisé dans les blindés lourds (chars Centurion et Leopard) et les véhicules blindés de transport de troupes de la famille M113. Mais la BFC Lahr est incroyablement fournie en structures : on y retrouve un hôpital avec des médecins de famille et des spécialistes, une pharmacie, une poste militaire, une banque, un cinéma, un aréna, un supermarché, une bibliothèque, plusieurs écoles ou encore une piscine et un gymnase. De nombreuses familles habitent dans ou en dehors de la base.

Un accueil bienvenu?

Lorsque les troupes canadiennes arrivent en 1966, certains Allemands des villages voisins se sont plaints, les Canadiens étant selon eux bruyants et ne respectaient pas les coutumes et les règles locales. Les crimes des Canadiens? Étendre leur linge sur leurs balcons, tondre leur pelouse le dimanche ou conduire un peu trop rapidement dans les villages aux alentours. Mais surtout, le bruit des chars à l’entraînement et des avions de chasse canadiens semble avoir été un repoussoir, le bang sonique des CF­101 Voodoo puis des CF­18 survolant la région effrayant les habitants. Mais dans la grande majorité des cas, les Allemands ont apprécié la présence canadienne, partageant avec eux la découverte de la musique disco, le curling l’hiver et les fameux hamburgers. Certains militaires canadiens trouveront même l’amour en Allemagne, se mariant et s’intégrant à la communauté. À la fermeture de la base, nombreux seront les villageois à se souvenir du bon vieux temps, lorsque les Canadiens étaient là.

Vue aérienne de la Base Lahr. Dans le fond, on aperçoit la colline Schutterlindenberg, tandis que l'hôpital militaire est visible à droite. La photographie est prise en 1989. Aerial view of Lahr Base. Schutterlindenberg Hill is visible in the background, while the military hospital is visible on the right. The photograph was taken in 1989.

PHOTO : BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA | LIBRARY AND ARCHIVES CANADA

Car en 1989, à la Chute du mur de Berlin, la BFC Lahr perd tout son intérêt stratégique dans la défense de l’Europe, l’ennemi n’existant plus (ni l’URSS, ni le Pacte de Varsovie, l’organisation militaire des pays soviétiques). Les dépenses militaires se réduisent drastiquement et l’intérêt d’avoir une base aussi importante en Europe n’est plus pertinent. Comme les autres pays occidentaux, le Canada décide de retirer ses troupes et fermer ses infrastructures sur place. À son apogée, la BFC Lahr accueillait plus de 10 000 militaires, auxquels il convient d’ajouter les familles et les militaires de passage.

Et le 31 août 1994, la BFC Lahr est fermée et devient une véritable ville fantôme, les bâtiments étant laissés à l'abandon pendant de nombreuses années. Le terrain d'aviation de 5,5 km2 (près de deux fois la taille de Central Park, à New York) n’est plus entretenu et la végétation envahit les infrastructures. De plus, le retrait des Canadiens prive les communautés et les commerces aux alentours d’une énorme manne financière (les FAC et les militaires dépensaient jusqu’à 200 millions de dollars chaque année à Lahr).

Aujourd’hui encore, la BFC Lahr n’a pas retrouvé sa vigueur d’avant. Si plusieurs projets ont semblé voir le jour (création d’un aéroport commercial civil, terrain d’essais pour la technologie drone ou encore retour d’unités militaires), rien n’est avancé au début des années 2000. Une bien triste fin pour ce lieu emblématique, qui possédait même son propre journal, l’équivalent de votre Adsum. Connu sous le nom de Der Kanadier (Le Canadien) ce journal hebdomadaire a été publié à Lahr entre le 1er juillet 1970 et le 25 mai 1994, jusqu'à la fermeture de la BFC Lahr.

30 years ago, the Lahr Base in Germany closed its doors

On August 31, 1994, the Canadian Forces base (CFB) at Lahr, on the border between France and Germany, was officially decommissioned. With this closure, the Canadian Armed Forces (CAF) marked the end of a 27-year uninterrupted military presence. Many Base Valcartier personnel have served, at one time or another, at this emblematic base. But the closure of the Lahr base was inevitable, in a world in upheaval with the end of the Cold War.

With the support of MCplc (OR-5) Yves Grenier

To mark the 30th anniversary of the closure, the city of Lahr organized a commemorative, in November 2024. A memorial dinner brought together veterans, former residents and local representatives, celebrating this unique chapter of their shared history. In parallel, historical plaques were installed in key locations of the former base, including the military airport and schools. These initiatives aim to preserve the memory of CFB Lahr for future generations.

CFB Lahr was founded in 1913 as an air base for the German Empire. During the First World War (1914­1918), the first Zeppelins were based here. During the Second World War, the base was poorly positioned (close to the French border) and was little used. Finally, after the end of the war, NATO set up a military airport for the French Air Force. In 1966, when the French withdrew from this structure, NATO offered the CAF possession of the site.

Between 1966 and 1968, Lahr became the headquarters of Canadian Forces Command Europe. The headquarters and units of the 4th Canadian Mechanized Brigade Group, mainly specialized in heavy armour (Centurion and Leopard tanks) and the M113 family of armoured personnel carriers, were located there. But CFB Lahr is incredibly well structured: there's a hospital with family doctors and specialists, a pharmacy, a military post office, a bank, a cinema, an arena, a supermarket, a library, several schools, a swimming pool and a gymnasium. Many families live on or off the Base.

A Warm Welcome?

When Canadian troops arrived in 1966, some Germans from neighbouring villages complained that the Canadians were noisy and did not respect local customs and rules. The Canadians' crimes? Hanging their laundry on their balconies, mowing their lawns on Sundays or driving a little too fast through the surrounding villages. But above all, the noise of tanks in training and Canadian fighter planes seems to have been a deterrent, with the sonic boom of CF­101 Voodoo and then CF­18s flying overhead scaring the locals.

But in the vast majority of cases, the Germans appreciated the Canadian presence, sharing with them the discovery of disco music, curling in winter and the famous hamburgers. Some Canadian servicemen even found love in Germany, marrying and integrating into the community. When the base closed, many villagers remembered the good old days, when the Canadians were there.

In 1989, with the fall of the Berlin Wall, CFB Lahr lost all strategic importance in the defence of Europe, as the enemy no longer existed (neither the USSR nor the Warsaw Pact, the military organization of the Soviet countries). Military spending was drastically reduced, and the point of having such a large base in Europe was no longer relevant. Like other Western countries, Canada decided to withdraw its troops and close down its local infrastructure. At its peak, CFB Lahr was home to more than 10,000 military personnel, not including families and visiting troops.

On August 31, 1994, CFB Lahr was closed and turned into a veritable ghost town, the buildings having been abandoned for many years. The 5.5 km2 airfield (almost twice the size of New York's Central Park) was no longer maintained, and vegetation overgrew the infrastructure. What's more, the withdrawal of the Canadians has deprived the surrounding communities and businesses of an enormous financial windfall (the CAF and the military used to spend up to $200 million every year at Lahr).

Even today, CFB Lahr has not regained its former vigour. Although several projects seemed to be on the drawing board (creation of a civilian commercial airport, a testing ground for drone technology or even the return of military units), nothing had moved forward by the early 2000s. A sad end for this emblematic site, which even had its own newspaper, the equivalent of your ADSUM. Known as “Der Kanadier” (The Canadian), this weekly newspaper was published in Lahr between July 1, 1970 and May 25, 1994, until the closure of CFB Lahr.

Le 5 RGC fête la Sainte-Barbe

Le 4 décembre dernier, le 5e Régiment du génie de combat (5 RGC) a été l’hôte des célébrations de la Sainte-Barbe. Cette activité, tenue annuellement, permet aux artilleurs, sapeurs de combat, pompiers et techniciens en munitions de la Base Valcartier de se réunir en l’honneur de la patronne des professions en rapport avec le feu ou les explosifs.

Comme le veut la tradition, cette journée a débuté avec une partie de hockey opposant l’équipe du 5 RGC à celle du 5e Régiment d’artillerie légère du Canada (5 RALC). Après trois périodes complètes et intenses, les artilleurs ont remporté la victoire avec un pointage de 8­6. Les joueurs et les spectateurs se sont ensuite déplacés vers le bâtiment du 5 RGC pour la suite des festivités. Le Lt Laroche et l’aumônier Maniragaba ont raconté l’histoire de Barbara d’Héliopolis (voir encadré). Les partici­

Qui est Barbara d’Héliopolis?

Sainte­Barbe serait née vers la fin du 3e siècle dans la campagne d’Héliopolis. En raison de sa grande beauté et à cause de son refus de se marier, son père, Dioscorus, l’enferme dans une tour. Malgré son isolement, elle fait la découverte du christianisme et se convertit. Lorsque son père l’apprend, elle est jugée devant un tribunal et, puisqu’elle refuse de renoncer à sa foi, elle est condamnée à mort. Son père, agissant comme bourreau, la décapite et est immédiatement frappé par la foudre et réduit en cendre.

Who is Saint Barabara?

Saint Barabara is believed to have been born late in the 3rd century in Heliopolis. Her father, Dioscorus, locked her up in a tower to preserve her from the outside world. During her isolation, she discovered Christianity and converted secretly. When Dioscorus learned of her conversion, he dragged her to the local prefect to be judged. As she refused to renounce her faith, she was condemned to death. Her father carried out the execution by beheading her and was immediately struck by lightning and consumed by flames, turning to dust.

pants ont ensuite profité de la période du repas pour s’inscrire aux différentes compétitions qui auraient lieu en après­midi, soit le tir à la corde, un tournoi de jeu de poches, un tournoi du jeu de rondelles et le jeu du clou. Après une heure et demie de compétition acharnée, le 5 RALC a remporté le tournoi de poche, le 5 RGC a remporté le tir à la corde et le tournoi de rondelles et le 35e Régiment du génie de combat (35 RGC) a été le plus rapide sur le jeu du clou avec un temps de 1 minute 17 secondes.

Victoire pour les militaires du 5 RALC face aux ingénieurs de combat du 5 RGC par la marque de 8 à 6. Victory for the soldiers of the 5 RALC against the combat engineers of the 5 CER by the score of 8 to 6.

The 5 CER celebrates Saint Barbe

On December 4th, 5th Combat Engineer Regiment (5 CER) hosted Saint Barbara’s Day. This event is hosted annually and allows gunners, sappers, fire fighters and ammunition technicians from Base Valcartier to get together and celebrate their patron saint, which they share due to their work being related to fire and explosives.

In keeping with tradition, the day began with a hockey game between 5 CER and the 5e Régiment d’artillerie légère du Canada (5 RALC). After three full periods packed with action, the gunners emerged victorious with a score of 8­6. Players and spectators alike then moved the festivities over the 5 CER building, where Lt Laroche and Padre Maniragaba told the story Saint Barbara (see text box). All were then invited to register for the after­

noon’s competitions which included a tug of war, a game of cornhole, a washer toss, and the nail game.

Following an hour and a half of fierce competition, 5 RALC won the cornhole tournament, 5 CER won both the tug of war and washer toss, while 35th Combat Engineer Regiment was the fastest in the nail game with a time of 1 minute 17 seconds.

Durant les jeux proposés, l'un des plus courus était le jeu de poche. During the games offered, one of the most popular was the Cornhole.
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Une saison chargée pour le Centre Castor!

Le Centre Castor est un lieu incontournable de la Base Valcartier. Ouvert à la fois aux membres des Forces armées canadiennes, à leurs familles qu’au grand public, ce centre de loisirs offre une grande variété d’activités de plein air adaptées aux saisons et aux envies des visiteurs. Sportifs et amateurs se pressent dans ces installations récréatives et sportives de haute qualité.

L’hiver est la saison phare du Centre Castor, qui devient un véritable terrain de jeu pour les amateurs de sports de neige. Parmi les activités hivernales les plus populaires, on y retrouve notamment le ski libre et le ski de fond, le centre offrant une excellente gamme de pistes, adaptées à tous les niveaux, du débutant au plus expérimenté. Les skieurs peuvent profiter des pentes variées dans un environnement naturel spectaculaire. C’est

sûrement l’activité hivernale la plus populaire au Centre Castor. Mais n’oublions pas le fatbike, un sport de vélo adapté aux conditions difficiles avec ses pneus larges qui permettent de rouler également sur la neige. Depuis son lancement, cette activité a gagné en popularité. L’ajout de nouveaux sentiers se fera dans un futur proche. Mais les autres activités rencontrent aussi un grand succès, comme la raquette et les randonnées hivernales, des moments extraordinaires dans un cadre magnifique. Certains diront même le plus beau de la région de Québec, avec des sentiers qui serpentent à travers les paysages enneigés et boisés.

Le Centre Castor offre un nouveauté pour sa saison 2025. Vous pourrez pratiquer votre sport jusqu’à 20 h du lundi au vendredi. Une lampe frontale est nécessaire pour pouvoir naviguer aisément dans les sentiers.

A busy season for the Centre Castor!

Vivement aussi l’été, où certaines activités sont également offertes, comme le golf, le vélo de montagne ou la randonnée pédestre. Vous le voyez, avec une telle variété d'activités, le Centre Castor est l’endroit parfait où passer l'hiver … puis votre été, avec de magnifiques aventures à vivre. Que ce soit pour tester le fatbike, se lancer dans le ski libre ou profiter de la tranquillité des sentiers, il y en a pour tous les goûts à Valcartier.

The Centre Castor is a must see at Base Valcartier. Open to members of the Canadian Armed Forces, their families and the general public, this recreation centre offers a wide variety of outdoor activities adapted to the seasons and visitors’ desires! Athletes and amateurs alike flock to these high-quality recreational and sports facilities.

Winter is the flagship season at the Centre Castor, which becomes a real playground for snow sports enthusiasts. Among the most popular winter activities are free skiing and cross­country skiing, with the Centre offering an excellent range of trails, suitable for all levels, from beginners to the most experienced. Skiers can enjoy the varied slopes in a spectacular natural environment. This is certainly the most popular activity at the Centre Castor.

But let’s not forget the fatbike, a bike sport adapted to difficult conditions with its wide tires that can also ride on snow. Since its launch, this activity has gained popularity. New trails will be added in the near future. But other activities are also very popular, such as snowshoeing and winter hiking, extraordinary moments in a magnificent setting. Some would even say the most beautiful in the Quebec region, with trails that wind through snowy and wooded landscapes.

The Centre Castor is offering a new feature for its 2025 season. You can practice your sport until 8 p.m. from Monday to Friday. A headlamp is required to easily navigate the trails. Can not wait for summer, when certain activities are also offered, such as golf, mountain biking or hiking. As you can see, with such a variety of activities, the Centre Castor is the perfect place to spend the winter ... and then your summer, with magnificent adventures to experience. Whether you want to try fat biking, try free skiing or enjoy the tranquility of the trails, there is something for everyone in Valcartier.

CAPITAINE HERMIONE WILSON

Officière des affaires publiques, 5 GBMC

La capitaine Hermione Wilson, officière des affaires publiques (OAP), est une personnalité incontournable du Quartier général du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada (5 GBMC). Pour notre édition de janvier, celle qui s’est engagée il y a désormais cinq ans a acceptée de se confier sur son parcours au sein des Forces armées canadiennes (FAC). Rencontre avec une militaire engagée et inspirante.

Bonjour Hermione, est-ce que tu peux nous dresser une biographie de toi, avec les grandes dates de ton parcours, aussi bien dans le monde civil que militaire?

J'ai grandi à Huntsville, en Ontario, et, enfant, j'étais très studieuse et tranquille. Je n'ai jamais rêvée de m'engager dans l'Armée ; je voulais devenir auteure quand je serais grande. Après avoir obtenu un baccalauréat en communication et en français, j'ai fait du bénévolat pour une organisation non gouvernementale (ONG) et j'ai été envoyée en Haïti juste après le tremblement de terre de 2010 [qui a fait 280 000 morts et 300 000 blessés]. Après avoir écrit pour un petit magazine communautaire pendant quelques années, j'ai repris mes études et obtenu un diplôme d’études supérieures en journalisme. J'ai travaillée pour une entreprise de communication pendant quatre ans, puis j'ai décidée que je voulais changer de rythme et m'engager dans un travail plus significatif. J'ai postulée aux FAC, et je me suis enrôlé en 2019.

Est-ce que tu viens d'une famille de militaires?

Je ne suis pas issu d'une famille de militaires, mais des membres de ma famille élargie ont servi dans des armées étrangères. Mon grand­père paternel s'est engagé dans la Royal Air Force en Jamaïque à l'âge de seize ans et a servi comme opérateur radio pendant la Seconde Guerre mondiale.

Pourquoi as-tu rejoint les FAC?

Qu'est-ce que cet engagement veut dire pour toi?

Je cherchais une carrière qui me permettrait de voyager, de vivre des expériences intéressantes et d'améliorer mon français. Je me suis enrôlée dans les FAC en tant qu'OAP, car j'avais une formation en communication, ce qui m'a permis de mettre à profit mes expériences de travail précédentes tout en acquérant de nouvelles compétences.

Est-ce que tu peux nous parler de ton quotidien et des principales tâches dont tu as la charge?

En tant qu'OAP du 5 GBMC, mon travail consiste à conseiller le commandant sur les questions de communication qui affectent la Brigade, de la même manière que l'assistant du juge­avocat général (AJAG) conseille le commandant sur les questions juridiques. Au quotidien, cela implique de tenir le commandant

La capitaine Hermione Wilson est photographiée alors qu’elle donne une entrevue pour la télévision locale lors de l’arrivée des militaires de la Force opérationnelle interarmées (Est) sur la Côte-Nord dans le cadre de l’Opération LENTUS 23-03, dans les environs de Baie-Comeau, au Québec, le 5 juin 2023. Captain Hermione Wilson is photographed giving an interview for local television during the arrival of members of Joint Task Force (East) to the North Shore as part of Operation LENTUS 23-03 in the Baie-Comeau area, Quebec, 5 June 2023.

PHOTO : CPL MARC­ANDRÉ LECLERC, SECTION IMAGERIE | IMAGERY SECTION, VALCARTIER

et l'état­major du Quartier général informés de l'impact potentiel des activités de la Brigade sur la perception du public ou de la probabilité qu'elles attirent l'attention des médias, comme un exercice d'entraînement qui se déroule en dehors de la Base. Mais ce n'est qu'une partie de mon travail.

Mon rôle principal est de servir de pont entre les FAC et le public canadien, et je le fais en communiquant sur l'entraînement, l'état de préparation et les compétences des militaires de la Brigade. Je travaille avec une équipe dévouée composée d'une conseillère en communication civile et d'un photographe de l'unité. Ensemble, nous accomplissons cette tâche en préparant nos membres à parler de leurs propres expériences dans l'Armée canadienne en tant que porte­parole auprès des médias et en tenant les pages des médias sociaux de la Brigade à jour avec des images de qualité des divers événements et exercices d'entraînement auxquels nos membres prennent part tout au long de l'année.

Quelle est la chose que tu aimes le plus dans ton travail?

Ce que j’aime le plus dans mon travail, c’est la possibilité de quitter le bureau et d’effectuer mon travail sur le terrain. Lorsque je suis appelée à participer à des exercices ou à des

opérations de soutien, j’ai l’occasion d’observer mes camarades militaires au travail et de contribuer à faire connaître cet important travail aux Canadiens.

D’ailleurs, quel est ton plus beau souvenir comme militaire?

Mon meilleur souvenir militaire à ce jour est celui d’un déploiement à Sept­Îles, au Québec, lors de l’Opération LENTUS en 2023. Malgré les circonstances malheureuses qui nous ont amenés là­bas, c’était incroyable de constater avec quelles rapidité et efficacité l’Armée a pu se déployer sur place pour prêter main­forte à la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU). À plusieurs reprises, les habitants nous ont dit à quel point ils étaient reconnaissants de notre présence. Je n’ai jamais été aussi fière de porter l’uniforme.

Et pour le futur, qu’aimerais-tu pour ton avenir comme militaire?

J’aimerais être déployée à nouveau et éventuellement faire une affectation à l’extérieur du Canada. Mais surtout, je veux continuer à m’améliorer et à apprendre à effectuer mon travail de manière plus efficace et créative. Sinon, je suis ouverte à tout ce que la vie me réserve.

Est-ce que tu as déjà été déployée?

En 2021, j'ai eu l'occasion d'être déployée en Lettonie en tant qu'OAP de l'Armée du groupement tactique multinational de l’OTAN. Ce fut une expérience à la fois stimulante et enrichissante pour une OAP nouvellement nommée. J'ai beaucoup appris sur l'Armée et sur moi­même.

En conclusion, que penses-tu de la Base Valcartier? Qu’est-ce que cette base représente pour toi?

Travailler à la Base de soutien de la 2e Division du Canada – Valcartier m’a beaucoup appris sur le fonctionnement de l’Armée au niveau tactique. Ce fut une expérience enrichissante. Il y a aussi tellement de beautés naturelles dans cette partie du Québec. J’ai aimée découvrir les parcs et les attraits naturels à proximité et approfondir ma compréhension de la langue française.

CAPTAIN HERMIONE WILSON

Public Affairs Officer, 5 CMBG

Captain Hermione Wilson, Public Affairs Officer (PAO), is a key figure at 5th Canadian Mechanized Brigade Group (5 CMBG) headquarters. For our January issue, she agreed to talk to us about her career in the Canadian Armed Forces (CAF). Interview with a committed and inspiring soldier.

Hello Hermione, can you give us a brief biography of yourself, including the key dates in your career, both in the civilian world and in the military?

I grew up in Huntsville, Ontario, and as a kid I was very bookish and quiet. I never dreamed of joining the military; I wanted to be an author when I grew up. After graduating with a bachelor's degree in communications and French, I volunteered for a non-governmental organization (NGO) and was sent to Haiti just after the 2010 earthquake [280,000 dead and 300,000 wounded]. After writing for a small community magazine for a few years, I went back to school and earned an advanced diploma in journalism. I worked for a communications company for four years and then decided I wanted a change of pace and to engage in more meaningful work. I applied to the CAF and enrolled in 2019.

Do you come from a military family?

I am not from a military family, but I have extended family members who have served in militaries outside of Canada. My paternal grandfather joined the Royal Air Force in Jamaica when he was sixteen and served as a radio operator during World War II.

Why did you join the CAF? What does this commitment mean to you?

I was looking for a career that would allow me to travel, have interesting experiences and improve my French. I applied to the CAF as a PAO, because my background was in communications, which has allowed me to build on my previous work experiences while gaining new skills.

Can you tell us about your day-to-day life and your main tasks?

As the PAO for 5 CMBG, my job is to advise the Commander about communication issues that affect the Brigade, similar to the way the assistant judge advocate general (AJAG) would

advise the Commander on legal issues. On a day-to-day basis, that involves keeping the Commander and the Headquarters staff informed about the potential impacts of the Brigade activities on public perception or how likely they are to attract media attention, such as a training exercise that takes place outside of the Base. But this is only part of the job.

My overarching role is to serve as a bridge between the CAF and the Canadian public, and I do that by communicating about the training, readiness and competency of the Brigade military members. I work with a dedicated team made up of a civilian communication advisor and a unit photographer, and together we accomplish this task by preparing our members to talk about their own experiences in the Canadian Army as media spokespersons and by keeping the Brigade social media pages updated with quality images of the various events and training exercises that our members take part in throughout the year.

What do you like best about your job?

The thing I like most about my job is when I get the opportunity to leave the office and do my job on the ground. When I’m called on support exercises or operations, I get to watch my fellow soldiers at work, and I get to be a part of bringing that important work to the attention of Canadians.

What's your fondest memory of being in the military?

My best memory in the military to date has been deploying to Sept-Îles, Quebec during Operation LENTUS in 2023. Despite the unfortunate circumstances that brought us there, it was incredible to witness how quickly and efficiently the army was able to deploy to the area to lend a hand to the Société de protection des forêts contre le feu (the provincial forest firefighting service). Many times, we were told by the locals how grateful they were for our presence. I have never felt prouder to wear the uniform.

And what would you like for your future as a soldier?

I would like to deploy again and eventually do a posting outside of Canada. But mostly, I want to keep improving and learning how to do my job more effectively and creatively. Other than that, I’m open to wherever life takes me.

Have you ever been deployed?

In 2021, I had the opportunity to deploy to Latvia as PAO of the NATO Multinational Battlegroup. It was a challenging and rewarding experience for a newly appointed PAO. I learned a lot about the Army and about myself.

Soudeur-assembleur

Soudage-assemblage

Enseignement individualisé • 1800 heures (2 ans)

Mécanicien automobile

Mécanique automobile

Enseignement individualisé • 1800 heures (2 ans)

Électromécanicien de systèmes automatisés et Mécanicien industriel

Double DEP – 2 diplômes en 2 ans

Alternance travail-études • 2250 heures (2 ans)

Infirmier auxiliaire

Santé, assistance et soins infirmiers

1800 heures (2 ans)

Préposé aux bénéficiaires

Assistance à la personne en établissement et à domicile

870 heures (8 mois)

Finally, what do you think of Base Valcartier? What does it mean to you?

Working at 2nd Canadian Division Support Base Valcartier has taught me a lot about how the Army functions at the tactical level. It has been a valuable experience. There is also so much natural beauty in this part of Quebec. I have enjoyed discovering the nearby parks and natural attractions and deepening my understanding of the French language.

Commis comptable

Comptabilité

Enseignement individualisé • 1350 heures (13 mois)

Secrétaire

Secrétariat

Enseignement individualisé • 1485 heures (14 mois)

Adjoint administratif

Adjoint administratif

Enseignement individualisé • 2310 heures (2,5 ans)

Agent administratif

Soutien administratif aux secteurs cliniques

240 heures (2 mois)

cfdeportneuf@cssportneuf.gouv.qc.ca • cfportneuf.com

Sous-marins de la classe Victoria

Les sous-marins de la classe Victoria constituent l’épine dorsale des capacités sous-marines des Forces armées canadiennes (FAC). Ces bâtiments sont actuellement les seuls sous-marins exploités par la Marine royale canadienne (MRC) et sont déployés aussi bien dans l'Atlantique que dans le Pacifique. Ce rôle est pourtant crucial : les menaces en mer, comme les sous-marins, les navires de surface et les menaces asymétriques, n’ont pas disparu. Produits dans les années 1980 par les chantiers navals britanniques Vickers Shipbuilding and Engineering Ltd, les sous-marins de classe Victoria ont en fait été produits à l’origine comme sous-marins de classe Upholder, pour la Royal Navy. Rapidement, les Britanniques décident de se séparer, dans les années 1990, de tous leurs sous-marins à motorisation diesel-électrique au profit de sous-marins nucléaires. Mais que faire des navires de la classe Upholder?

Dans un premier temps, le gouvernement britannique décide de les placer en réserve, après seulement quelques années de service. Mais les navires, qui ne naviguent plus, s’abîment. Il est préférable de les vendre. Le gouvernement canadien, en 1998, y voit une opportunité pour moderniser sa flotte de sous-marins obsolètes, en acquérant les quatre sous-marins de la classe Upholder pour un tarif réduit.

Si l’achat est confirmé, il faut patienter plusieurs années avant que les sous-marins, désormais de la classe Victoria (nom donné par les Canadiens) navigue sous les couleurs de la MRC. Il faut en effet modifier et moderniser les navires pour répondre aux besoins des FAC, des évolutions bien plus complexes et coûteuses que prévu (notamment les systèmes de combat améliorés et les modifications pour faire fonctionner de manière optimale les sous-marins dans les conditions plus froides des eaux canadiennes). Ce n’est qu’en 2000 qu’ils sont déclarés opérationnels.

Un sous-marin complexe

Les sous-marins de la classe Victoria sont des sous-marins diesels-électriques, un choix stratégique pour la MRC en raison de leur capacité à fonctionner silencieusement (en comparaison avec les sous-marins nucléaires, pourtant plus récents). Ils mesurent près de 70 mètres de long, avec un déplacement de plus de 2400 tonnes en immersion.

Les sous-marins de la classe Victoria sont équipés de 18 torpilles Mk.48 ou de six missiles antinavires UGM-84D Sub Harpoon. Les équipements, modernisés massivement, comprennent des systèmes de sonar avancés, leur permettant de détecter et de traquer des cibles sous-marines avec une grande préci-

sion, et ce même dans les grandes profondeurs de l’Arctique ou dans les eaux peu profondes d’Amérique du nord.

Les sous-marins de la classe Victoria sont utilisés pour une large gamme de missions stratégiques, comme des opérations de surveillance et de renseignement, des patrouilles de dissuasion et même d’attaque (en cas d’engagement ennemi). Comme d’autres unités au sein des FAC, ces sous-marins participent également à des exercices militaires internationaux aux côtés des forces alliées de l’OTAN.

Le principal problème des sous-marins de cette classe reste leur modernisation : chaque programme d’évolutions, long et coûteux, empêche les navires d’être déployés. En 2019, entre les modernisations et les problèmes techniques, aucun sous-marin n’a été déployé en mer. Un problème qui a entraîné des questions sur la viabilité à long terme de la flotte sous-marine canadienne, et les options envisagées pour le remplacement des sous-marins (soit le Type 212 / Type 214 allemand, soit le Classe Scorpène français, soit le Classe A26 suédois). Une décision devrait être connue dans les années 2025/2026.

Victoria-class

Submarines

Victoria-class submarines are the backbone of the Canadian Armed Forces' (CAF) submarine capabilities. They are currently the only submarines operated by the Royal Canadian Navy (RCN), and are deployed in both the Atlantic and Pacific oceans. Yet this role is crucial: threats at sea, such as submarines, surface ships and asymmetric threats, have not gone away.

Produced in the 1980s by British shipyards Vickers Shipbuilding and Engineering Ltd, Victoria-class submarines were in fact originally produced as Upholder-class submarines for the Royal Navy. In the 1990s, the British decided to sell off all their diesel-electric submarines in favour of nuclear submarines. But what to do with the Upholder class?

Initially, the British government decided to place them in reserve, after only a few years of service. But the ships, which were no longer sailing, were falling into disrepair. It was preferable to sell them. In 1998, the Canadian government saw an opportunity to modernize its fleet of obsolete submarines, acquiring the four Upholder class submarines for a reduced price.

Although the purchase was confirmed, it would be several years before the submarines, now of the Victoria class (the name given by the Canadians), would sail under the colours of the RCN. The vessels had to be modified and modernized to meet the needs of the CAF, a process that was far more complex and costly than anticipated (including improved combat systems and modifications to ensure optimal submarine performance in the colder conditions of Canadian waters). They were not declared operational until 2000.

A Complex Submarine

Victoria-class submarines are diesel-electric submarines, a strategic choice for the RCN because of their ability to operate silently (compared with the more recent nuclear submarines). They measure almost 70 metres in length, with a displacement of over 2,400 tons when submerged.

Victoria-class submarines are equipped with 18 Mk.48 torpedoes or six UGM-84D Sub Harpoon anti-ship missiles. Massively modernized equipment includes advanced sonar systems, enabling them to detect and track underwater targets with great precision, even in the deep Arctic or the shallow waters of North America.

Victoria-class submarines are used for a wide range of strategic missions, including surveillance and intelligence operations, deterrent patrols and even attack (in the event of enemy engagement). Like other units within the CAF, these submarines also take part in international military exercises alongside allied NATO forces.

The main problem facing submarines of this class remains their modernization: each lengthy and costly upgrade program prevents the vessels from being deployed. In 2019, between modernization and technical problems, not a single submarine has been deployed at sea. This problem has raised questions about the long-term viability of the Canadian submarine fleet, and the options being considered for submarine replacement (either the German Type 212 / Type 214, the French Scorpène Class, or the Swedish A26

decision is expected in 2025/2026.

Class). A
Le NCSM Corner Brook est l'un des sous-marins de la classe Victoria. Il s'appelait auparavant le HMS Ursula (classe Upholder) lorsqu'il naviguait sous les couleurs de la Royal Navy britannique, avant d'être racheté par le Canada. HMCS Corner Brook is a Victoria-class submarine. She was formerly known as HMS Ursula (Upholder class) when she served in the British Royal Navy before being acquired by Canada.
PHOTO : MINISTÈRE DE LA DÉFENSE NATIONALE | DEPARTMENT OF NATIONAL DEFENCE
Le sous-marin de patrouille à long rayon d'action de la Marine royale canadienne NCSM Victoria arrive à la base navale de Kitsap-Bangor pour une escale et un entretien de routine. The Royal Canadian Navy long-range patrol submarine HMCS Victoria arrives at Naval Base Kitsap-Bangor for a port call and routine maintenance.
PHOTO : LT. ED EARLY

La bataille de Courcelette

Saviez-vous que le nom de la Base Valcartier, Courcelette, vient de l’une des plus grandes batailles de la Première Guerre mondiale? Que Courcelette est le nom d’un petit village fortifié, qui va coûter la vie à des centaines de soldats canadiens? Et que c’est lors de ce combat qu’une arme nouvelle, encore inconnue du champ de bataille, va faire son apparition?

La bataille de Courcelette est l’un des affrontements les plus intenses de toute la guerre, prenant naissance dans la bataille de la Somme, première offensive franco-britannique de la guerre lancée le 1er juillet 1916, qui doit permettre de percer le front allemand. La bataille de Courcelette ne débute réellement que le 15 septembre, à l’arrivée du Corps canadien sur place (et qui n’est pas encore déployé sur le champ de bataille en juillet).

Vers 6 h 00 du matin, le 15 septembre 1916, les 2e et 3e Divisions canadiennes attaquent les abords du village de Courcelette, qui a été fortifié par les Allemands, qui s’attendent à cette attaque. Mais les tirs de l’artillerie canadienne ne touchent aucune tranchée allemande : les artilleurs ont tiré trop court. Les Canadiens attaquent et malgré de lourdes pertes, prennent les positions allemandes. Surtout, ils sont soutenus par une nouvelle arme : le char d’assaut.

Connu sous le nom de Mark I, le char britannique est déployé à Courcelette pour la première fois de l’histoire. Dans un premier temps, il est prévu que le char soit prêt pour le début de la bataille de la Somme, mais le programme de développement prend du retard et n’est finalement prêt que début décembre. Ce sont neuf chars qui sont finalement livrés pour débuter l’attaque le 15 septembre. Les chars avancent avec l’infanterie : si la qualité des chars laisse encore à désirer (avec un blindage peu épais, ils seront détruits par l’artillerie allemande), ils peuvent retourner le feu et attirer l’attention de l’ennemi. Ainsi, les soldats des 20e et 21e Bataillon canadiens avancent rapidement, capturant la raffinerie de sucre (point fortifié allemand placé à l'extérieur de Courcelette) en l’espace de quelques heures. Le village en lui-même est encerclé, mais l’attaque s’essouffle.

Vers la victoire!

Faut-il dès lors stopper l’attaque et renforcer les nouvelles positions, ou tenter de relancer l’assaut pour prendre le village de Courcelette? Le haut commandement canadien, soutenu par les Britanniques, prend sa décision et relance immédiatement les Canadiens à l’attaque du village fortifié. En milieu d’aprèsmidi, les 22e et 25e Bataillon quittent leurs positions de réserve et avancent vers la ligne de front, en traversant le paysage dévasté des premiers combats. Certains soldats tombent dans les trous d’artillerie, tandis que d’autres vomissent en voyant les blessés et les morts. Finalement, à 18 h 00, les deux bataillons (avec le 26e Bataillon en renfort) sont lancés en avant, avec pour objectif de prendre Courcelette. Mais l’attaque est attendue par les Allemands, tandis que les Canadiens ne sont soutenus par aucun bombardement d’artillerie, si ce n’est que quelques dizaines d’obus tirés. Dans un premier temps, les 22e et 25e avancent bien, de près de 2 km. Mais au moment d’accéder aux abords du village, les Allemands déclenchent leur défense, tuant et blessant des centaines de Canadiens. Les Canadiens doivent contre-attaquer à la baïonnette pour repousser les Allemands dans le village. En moins d’une heure, les Allemands sont chassés de Courcelette, notamment grâce aux soldats du 22e Bataillon, qui se sont rassemblés en petits groupes d’assaut très efficace.

Finalement, on demande aux Canadiens dans Courcelette … d’y rester. Mais les soldats n’ont ni eau ni vivre, manquent de munitions et de soins. Certains soldats utilisent même les munitions allemandes qu’ils trouvent dans les combats qui suivent : rien que dans la nuit du 15 au 16 septembre, les Allemands

déclenchent quatre contre-attaques pour reprendre le village.

Dans les premières heures du 16 septembre, les rangs canadiens sont dévastés : le 22e bataillon ne compte plus que 200 hommes valides (sur les 900 d'origine). Et ce n’est que

Ces soldats canadiens sont photographiés en septembre 1916 alors qu'ils rappatrient vers l'arrière de la ligne de front l'un des leurs, blessé lors de la bataille de Courcelette. These Canadian soldiers are photographed in September 1916 as they bring back to the rear of the front line one of their own, wounded during the Battle of Courcelette.

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le 17 septembre qu’un ravitaillement est déclenché : les Canadiens mangent pour la première fois depuis … trois jours. Le lendemain, les 22e et 25e Bataillons sont relevés. Les pertes canadiennes ne sont encore jamais vues : 7230 tués, blessés ou disparus.

The Battle of Courcelette

Did you know that the name of Base Valcartier, Courcelette, comes from one of the biggest battles of the First World War? That Courcelette is the name of a small fortified village that cost the lives of hundreds of Canadian soldiers? And that it was during this battle that a new weapon, as yet unknown on the battlefield, made its appearance?

The Battle of Courcelette was one of the most intense confrontations of the entire war, originating in the Battle of the Somme, the first Franco-British offensive of the war, launched on July 1, 1916, to break through the German front. The Battle of Courcelette didn't really get underway until September 15, when the Canadian Corps arrived on the scene (not yet deployed on the battlefield in July).

At around 6 a.m. on September 15, 1916, the 2nd and 3rd Canadian Divisions attacked the outskirts of the village of Courcelette, which had been fortified by the Germans. But the Canadian artillery fire failed to hit any German trenches: the gunners had fired too short! The Canadians attack and, despite heavy losses, take the German positions. Above all, they were supported by a new weapon: the tank.

Known as the Mark I, the British tank was deployed at Courcelette for the first time in history. Initially, the tank was scheduled to be ready for the start of the Battle of the Somme, but the development program fell behind

schedule and was not ready until early December. Nine tanks were finally delivered for the start of the attack on September 15.

The tanks moved forward with the infantry: although the quality of the tanks still left something to be desired (with their thin armour, they were destroyed by German artillery), they could return fire and attract the enemy's attention. The soldiers of the 20th and 21st Canadian Battalions advanced rapidly, capturing the sugar refinery (a German fortified point outside Courcelette) in the space of a few hours. The village itself was surrounded, but the attack ran out of steam.

Towards Victory!

Should the attack be halted and the new positions reinforced, or should the assault be relaunched to take the village of Courcelette?

The Canadian High Command, supported by the British, made its decision and immediately launched the Canadians back into the attack on the fortified village. In mid-afternoon, the 22nd and 25th Battalions left their reserve positions and advanced towards the front line, crossing the devastated landscape of the early fighting. Some soldiers fell into artillery holes, while others vomited as they saw the wounded and dead. Finally, at 6 p.m., the two battalions (with the 26th Battalion as reinforcement) were launched forward, with the aim of taking Courcelette.

But the attack was expected by the Germans, while the Canadians were not supported by any artillery bombardment other than a few dozen shells. Initially, the 22nd and 25th advanced well, by almost 2 km. But just as they reached the outskirts of the village, the Germans launched their defense, killing and wounding hundreds of Canadians. The Canadians had to counter-attack with bayonets to push the Germans back into the village.

In less than an hour, the Germans were driven out of Courcelette, thanks in particular to the soldiers of the 22nd Battalion, who had formed into small, highly effective assault groups. Finally, the Canadians were asked to stay in Courcelette. But the soldiers have no water, no food, and lack ammunition and medical care. Some soldiers even used the German ammunition they found in the fighting that followed: on the night of September 15 to 16 alone, the Germans launched 4 counter-attacks to retake the village.

In the early hours of September 16, the Canadian ranks were devastated: the 22nd Battalion had only 200 able-bodied men left (out of its original 900). And it was not until September 17 that a resupply operation was launched: the Canadians ate for the first time in... three days. The next day, the 22nd and 25th Battalions were relieved. Canadian losses were unprecedented: 7 230 killed, wounded or missing.

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