Avril 2024 April

Page 1

484, Côte Joyeuse, Saint-Raymond 418 337-2234 • Sans frais : 1 877 337-2234 OUVERT LE SAMEDI www.hyundaistraymond.com RABAIS MILITAIRE JUSQU’À 500$ ADDITIONNEL
:
| MCpl Alana
opérationnelle interarmées –Nord | Joint Task Force –North, Yellowknife JOURNAL | NEWSPAPER VOL. 52 / N° 11 Avril | April 2024 No convention : 40012192 DANS CETTE ÉDITION | IN THIS EDITION Préparations pour la Lettonie • Ex PIECES MOBILES & GLOBAL RESOLVE • Portrait du colonel Serge Ménard Preparations for Latvia • Ex PIECES MOBILES & GLOBAL RESOLVE • Portrait of Colonel Serge Ménard
Photo
Cplc
Morin, Force

P. 3

Éditorial : Un mois d'avril bien garni

Editorial: A busy month of April

P. 4-5

EX CANEM URBAIN : La guerre urbaine à l’honneur au 2 R22eR EX CANEM URBAIN

Urban warfare in the spotlight at the 2 R22eR

P. 6

Qu'est-ce que l'Op REASSURANCE? What is the Op REASSURANCE?

Suivez-nous sur nos médias sociaux

Follow us on our social media

journaladsum

journal_adsum_newspaper

journaladsum.com

P. 7

Passation de commandement au 2 R22eR

Change of command to 2 R22eR

P. 8

Les réservistes continuent leur préparation pour la Lettonie au 2 R22eR

Reservists continue their preparations for Latvia at 2 R22eR

P. 9

La compagnie d’approvisionnement du 5 Bon Svc transfère aux Services techniques

5 Svc Bn Supply Company transfers to Technical Services

P. 10

Le 430 ETAH en Alasaka 430 THS in Alasaka

P. 11

Des réservistes du Québec s’entraînent au Nunavut Quebec reservists train in Nunavut

P. 12

EX PIECES MOBILES 24

P. 13

Le 12 RBC s'entraîne lors de SABRE CAVALIER

12 RBC trains during SABRE CAVALIER

P. 14-15

L’expertise de François Laroche utilisée pour l’achat de systèmes anti-drones

François Laroche's expertise used to purchase anti-drone systems

P. 16

Journée de familiarisation pour les cadets à Valcartier

Familiarization Day for Cadets at Valcartier

P. 17

Jours de gloire pour les Lions de Valcartier

Glorious Days for the Valcartier Lions

L’offre sans alcool désormais bonifiée dans les mess de la Base Non-alcoholic beverages now available in Base messes

Pour avoir la finance tranquille

La Caisse créée par et pour les militaires

Worry-free financial life starts with an institution created by and for the military

P. 18

MATÉRIEL : F-35 Lightning II

MATERIAL: F-35 Lightning II

P. 19

HISTOIRE : Léo Major

Un des plus grands soldats de l'histoire du Canada

HISTORY: Léo Major – One of the greatest soldiers in Canadian history

P. 20-21

VALCARTIER VUE PAR ... Colonel Serge Ménard – L’heure du départ pour le commandant du GS 2 Div CA

VALCARTIER AS SEEN BY... Colonel Serge Ménard – Time for the Commander of the 2 CDSG to step down

P. 22

Centenaire de l’ARC : s’envoler vers le prochain siècle

RCAF Centennial: Soaring into the Next Century

caissedesmilitaires.com
AVRIL | APRIL 2024 • ADSUM 2
| SUMMARY
SOMMAIRE

Un mois d'avril bien garni

Ce mois-ci, mais cela devient quasiment routinier de le mentionner, notre rédacteur, dont je tiens une fois de plus à souligner le vrai travail journalistique, fait feu de tout bois en utilisant toutes ses ressources et ses contacts.

Quand l’on ne sait pas d’où l’on vient, on ne sait pas où l’on va. Il est donc plus qu’important, surtout dans un milieu comme le nôtre, de régulièrement évoquer le passé et de sinon s’en inspirer, du moins se souvenir de ceux, qui ont contribué à sa grandeur.

Moi-même ancien militaire, ancien légionnaire, je pense que nous devons, sans tomber dans le culte de la personnalité, honorer nos anciens et garder nos traditions. Les vétérans de la guerre de Corée ne se doutaient sans doute pas que viendrait l’ère des drones!

Dans l’immédiat, les choses suivent leur court : les préparations aux déploiements s‘enchaînent, les exercices aussi, les commandants se succèdent et les bénévoles sont toujours là, comme d’ailleurs les cadres des Services de bien-être et moral des Forces canadiennes (SBMFC).

J’en profite, et faire une petite ‘‘piqûre de rappel’’, afin d’éviter les jugements hâtifs, les généralisations et les commentaires

‘‘à l’emporte-pièce’’. Vous pouvez constater et votre entourage aussi que les SBMFC font le maximum pour remplir sa mission qui est de vous soutenir, vous, votre famille et la communauté en général à travers divers programmes.

L'Adsum continue à vous fournir, chaque mois, votre dose d'informations militaires. Et ce mois-ci ne fait pas exception, dans ce

A busy month of April

This month, but it is becoming almost routine to mention it, our editor, whose true journalistic work I'd like once again to underline, is firing on all cylinders, using all his resources and contacts.

When you don't know where you come from, you don't know where you're going. It is therefore more than important, especially in an environment like ours, to regularly evoke the past and, if not draw inspiration from it, at least remember those who contributed to its greatness.

As a former soldier myself, a former legionnaire, I think that we must, without falling into the cult of personality, honour our elders and keep our traditions. Veterans of past wars probably had no idea that the era of drones would come!

In the immediate future, things are proceeding smoothly: preparations for deployments are coming one after another, the exercises too, the commanders are coming one after the other and the volunteers are still there, as are the Canadian Forces Morale and Welfare Services (CFWMS) executives.

I'm taking advantage of this, and giving a little ''booster shot'', in order to avoid hasty judgments, generalizations and ''cookie-

cutter'' comments. You can see and those around you too that the PSP does its utmost to fulfill its mission which is to support you, your family and the community in general through various programs.

The ADSUM continues to provide you, every month, with your dose of military information. And this month is no exception, in a 24-page issue. With Latvia next June as our objective, our soldiers at Base Valcartier are carrying out exercises, training and preparations.

To the great pleasure of our journalist, who goes from unit to unit: exercise CANEM URBAIN with the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment, exercise PIECES MOBILES with the 5e Régiment d'artillerie légère du Canada, Exercise SABRE CAVALIER with the 12e Régiment blindé du Canada or even an immersion within the 430th Tactical Helicopter Squadron, which returns from Alaska. But also an exclusive portrait of Colonel Serge Ménard, the commander of 2nd Canadian Division Support Group on departure.

Enjoy your reading!

numéro de 24 pages. Avec la Lettonie en juin prochain comme objectif, nos militaires de la Base Valcartier enchaînent les exercices, les entraînements et les préparations.

Pour le plus grand plaisir de notre journaliste, qui passe d'unité en unité : exercice CANEM URBAIN avec le 2e Bataillon, Royal 22e Régiment, exercice PIECES MOBILES avec le

5e Régiment d'artillerie légère du Canada, Exercice SABRE CAVALIER avec le 12e Régiment Blindé du Canada ou encore une immersion au sein du 430e Escadron tactique d'hélicoptères, qui revient d'Alaska. Mais aussi un portrait exclusif du colonel Serge Ménard, le commandant du Groupe de Soutien de la 2e Division du Canada sur le départ.

Sur ce, bonne lecture!

Pierre-Georges Detraz Gestionnaire supérieur adjoint, PSP Valcartier

Votre sécurité financière est importante pour votre bien-être. Une situation stable, avec des ressources suffisantes, représente un objectif à atteindre ou à maintenir pour la paix d’esprit. Or, les militaires en transition de carrière changent de sources de revenus et risquent de subir une réduction de leur rémunération. Ils doivent trouver un revenu d’emploi régulier et suffisant pour couvrir leurs dépenses.

Pour cette raison, il est très important de comprendre les conséquences financières de la transition de carrière afin de vous préparer à l’évolution de vos revenus et maintenir votre qualité de vie dans le civil.

Identifier l’écart de revenus pour préparer ses options financières et adapter son niveau de vie

Il faut connaître les conséquences financières de sa transition de carrière AVANT de l’entamer, surtout en identifiant l’écart entre les revenus militaires et les revenus civils anticipés. Ainsi, avant votre transition, il est important de connaître cet écart de revenus, mais surtout de bien l’analyser.

Vous devrez commencer par comparer les revenus totaux nets mensuels qui sont déposés dans votre compte courant avec ce qui sera déposé comme revenus nets de la ou des pensions militaires. Cet écart est probablement plus petit que vous ne le pensez car il n’y aura pas de retenues à la source des programmes sociaux sur votre revenu de pension.

Après avoir chiffré cet écart, vous serez alors en mesure de calculer le nombre d’heures de travail rémunérées au salaire minimum requis pour venir le combler. Cette information, très importante, est celle qui vous permettra de bien identifier et de contrôler les répercussions financières de votre transition sur le budget de la famille et sur votre niveau de vie.

En suivant cette démarche simple, vous diminuerez l’anxiété. Vous pourrez prendre les mesures nécessaires pour conserver la même qualité de vie que celle dont vous profitez au sein des Forces.

La transition est propre à chacun. Sa planification aussi. Un accompagnement personnalisé de votre conseiller financier à cette étape importante de votre vie apporte beaucoup: moins de stress, moins de temps de recherche en ligne et des oublis fâcheux.

ADSUM • AVRIL | APRIL 2024 3 ÉDITORIAL | EDITORIAL
Transition de carrière : se préparer financièrement PATRICE BERGERON Directeur général Vous déménagez, renouvelez ou refinancez votre hypothèque? Nous sommes là ! Nathalie Fournier (514) 952-3141 nfournier@multi-prets.ca Roodly Victor (514) 919-7863 rvictor@multi-prets.ca Martin Patenaude (514) 984-0853 mpatenaude@multi-prets.ca Nous offrons un support du début à la fin et même après ! 5803 rue Sherbrooke Est, bur. 201, Montréal (Qc) H1N 1B3

EX CANEM URBAIN – Urban warfare in the spotlight at the 2 R22eR

At the end of February, the buildings of the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment (2 R22eR) hosted a major exercise in preparation for deployment to Latvia. The usual garages were transformed into a simulation of an urban theater of operations. Under the watchful eye of instructors, soldiers from A Company and the 2nd Battalion reconnaissance platoon, including several reservists, were able to train in this very special combat tactic. A second phase was held in mid-March.

Building 313 resounds with the cadenced steps of the soldiers of the 2 R22eR, as the thirty or so soldiers train hard for their forthcoming deployment. Specially equipped areas have been set up as part of this intensive and constant preparation, which began with a thorough review of medical skills. This was followed by dry runs within the battalion itself. A dummy dwelling, meticulously designed with wooden walls and partitions, emerged amidst the LAVs. This set the scene, allowing the four qualified instructors in charge of the exercise to see how each squad's maneuvers evolve in the space.

Exercise CANEM URBAIN takes place under the careful supervision of Sergeant Soucy, who is in charge of training. The sergeant's voice rings out, punctuating the soldiers' actions: "Move together!" Soldiers learn to move as a unit, clear corners and move forward in sync. Requests for clarification come thick and fast, a sign of their determination to master the techniques taught. The 2nd Battalion's Standard Operating Procedures (SOP) are scrupulously followed, unifying the efforts of reservists and regulars alike, so as to erase initial

differences and forge overall cohesion within the units set to go to Latvia.

TWO PHASES FOR ONE EXERCISE

This exercise in an urban environment, an essential part of the preparation for deployment, remains unchanged in its sequence. Video sequences from other foreign armies are viewed, offering an insight into the different strategies employed in similar contexts by allied and even opposing forces.

Over the course of 10 days, the exercise becomes increasingly complex, with each phase representing a further step towards unity and collective mastery. Regulars and reservists merge into a single tactical vision, in pursuit of a common goal: operational excellence. At the end of this intensive training, the distinctions between reservists and regulars will no longer exist: they will give way to a homogeneous force, ready to face the toughest challenges!

On March 13 and 14, A Company returned to CANEM URBAIN for the second phase of the exercise, this time at CSEM 3 (2nd Canadian Division Training Centre). The setting changes, but the objectives remain the same. In squads of 5 soldiers, reservists and regulars together, the soldiers of the 2 R22eR train in a simulated dwelling. Several scenarios run in parallel, each monitored by an instructor on an observation gallery installed above the urban infrastructure.

"Hit the door where you shoot! The door must be smashed in!" The orders fly. Each squad passes through several times, with variations of the exercise. Opponents are simulated using targets. Very quickly, the soldiers are equipped for shooting with simunitions,

training ammunition fired like conventional ammunition but with a reduced charge and a colored marking compound. When the soldier hits the target, the marking scatters over the target. Instructors can thus assess the accuracy of the shots.

TOWARDS LATVIA

However, this preparation for urban warfare is only the beginning of a gradual ramp-up. Future challenges, such as Operation REASSURANCE in Latvia, will require constant adaptation and improvement of acquired skills.

The presence in future exercises of wounded soldiers, civilians to be extracted and enemies to be subdued will add new complexity to already demanding training.

Retention of acquired skills is crucial for the 2 R22eR. Deployments and this type of exercise enables them to maintain a high level of skill and commitment, ensuring the continuity of operational excellence within the 2 R22eR. Exercise CANEM URBAIN is therefore a milestone in the development of this exceptional unit.

Getting on the road to sound nancial, housing, and military life decisions for Canadian Armed Forces members and their families
la bonne voie : la prise de décisions avisées en matière de nances, de logement et de vie militaire pour les membres des FAC et leurs familles Avant de recevoir votre directive d’affectation, visitez notre site web pour :
you receive your posting instruction, visit our website for: Ombudsman National Defence and Canadian Armed Forces Défense nationale et Forces armées canadiennes WWW.OMBUDS.CA WE ARE READY TO HELP. NOUS SOMMES PRÊTS À VOUS AIDER. 1-888-828-3626
Sous les yeux des instructeurs, les militaires de l'unité répètent le scénario d'entrée et de balayage de la pièce. Under the eyes of the instructors, the soldiers of the unit rehearse the scenario of entering and scanning the room.
Sur
Before
AVRIL | APRIL 2024 • ADSUM 4
SPECIAL LATVIA
EX CANEM URBAIN
La guerre urbaine à l’honneur au 2 R22eR

Dans les bâtiments du 2e Bataillon, Royal 22e Régiment (2 R22eR) s’est tenu fin février un exercice important dans l’optique du déploiement en Lettonie. Les habituels garages ont été transformés en une simulation d’un théâtre d’opération urbain. Sous le regard des instructeurs, les soldats de la Compagnie A et du peloton de reconnaissance du 2e Bataillon, dont plusieurs réservistes, ont pu s’entraîner dans cette tactique de combat si particulière. Une seconde phase s’est tenue à la mi-mars.

La bâtisse 313 résonne des pas cadencés des soldats du 2 R22eR, alors que la trentaine de militaires s’entraine ardemment pour leur déploiement à venir. Des espaces spécifiquement aménagés ont été installés dans le cadre de cette préparation intensive et constante, qui a débuté par une révision minutieuse des compétences médicales. Les simulations à sec ont pris la suite, au sein même du bataillon. Une habitation factice, minutieusement conçue avec des murs et des cloisons de bois, émerge au milieu des VBL. Cette mise en scène permet aux quatre instructeurs qualifiés qui sont en charge de l’exercice de voir l’évolution dans l’espace des manœuvres de chaque escouade.

L’exercice CANEM URBAIN se déroule sous la supervision attentive du sergent Soucy, en charge de l’instruction. La voix du sergent résonne, ponctuant les actions des militaires : «Bougez ensemble!». Les soldats apprennent à se déplacer en unité, a dégager les coins et à avancer de manière synchronisée. Les demandes d'éclaircissements fusent, signe d'une volonté affirmée de maîtriser les techniques enseignées. Les Techniques, Tactiques et procédures (TTP) du 2 R22eR sont scrupuleusement suivies, unifiant les efforts des réservistes et des militaires réguliers, afin de gommer les différences initiales pour forger une cohésion globale au sein des unités amenées à partir en Lettonie.

DEUX PHASES POUR UN EXERCICE

Cet exercice en milieu urbain, point essentielle de cette préparation au déploiement, reste immuable dans son déroulé. Des séquences vidéo provenant d'autres armées étrangères sont visionnées, offrant un aperçu des différentes stratégies employées dans des contextes similaires par des forces alliées et même par des forces adverses.

Pendant dix jours, l'exercice se complexifie, chaque phase étant un pas de plus vers l'unité et la maîtrise collective. Réguliers et réser­

vistes fusionnent dans une même vision tactique, à la recherche d’un objectif commun : l'excellence opérationnelle. À la clôture de cet entraînement intensif, les distinctions n’existeront plus entre réservistes et réguliers : elles laisseront place à une force homogène, prête à affronter les défis les plus ardus !

Les 13 et 14 mars, la Compagnie A retrouve CANEM URBAIN lors de la seconde phase de l’exercice, qui se déroule cette fois au CSEM 3 (Centre d'instruction de la 2e Division du Canada). Le décor change mais les objectifs restent les mêmes. Par escouade de cinq militaires, réservistes et réguliers ensemble, les soldats du 2 R22eR s’entraînent dans une simulation d’habitations. Plusieurs scénarios se déroulent en parallèle, chacun surveillé par un instructeur installé sur une galerie d’observation installée au­dessus des infrastructures urbaines.

«Tapez la porte là où vous tirez! La porte, il faut la défoncer!». Les ordres fusent. Chaque escouade passe plusieurs fois, avec des évolutions de l’exercice. Des adversaires sont simulés via des cibles. Très vite, les militaires s’équipent pour le tir avec des simunitions, des munitions d'entraînement qui sont tirées

comme une munition conventionnelle mais avec une charge réduite et un composé de marquage en couleur. Lorsque le militaire touche sa cible, le marquage se disperse sur cette dernière. Les instructeurs peuvent ainsi évaluer la précision des coups.

VERS LA LETTONIE

Cependant, cette préparation à la guerre urbaine n'est que le début d'une montée en puissance progressive. Les défis futurs, notamment en Lettonie lors de l'Opération REASSURANCE, exigeront une adaptation constante et une amélioration continue des compétences acquises. La présence dans les exercices futurs de soldats blessés, de civils à extraire et d'ennemis à maitriser ajoutera une nouvelle complexité à un entraînement déjà exigeant.

La rétention des compétences acquises apparaît cruciale pour le 2 R22eR. Les déploiements et ce type d’exercice permettent de maintenir un niveau élevé de compétence et d'engagement, assurant la pérennité de l'excellence opérationnelle au sein du 2 R22eR. Ainsi, l'exercice CANEM URBAIN se présente comme un jalon dans le parcours de perfectionnement de cette unité d’exception.

ADSUM • AVRIL | APRIL 2024 5
Après être entrés dans la pièce, les quatre militaires balaient la zone. After entering the room, the four soldiers scan the area.
Photos : Adsum
LETTONIE
Position de départ pour ce groupe de quatre militaires. Starting position for this group of four soldiers.
SPÉCIAL

Qu'est-ce que l'Op REASSURANCE?

L'opération REASSURANCE est aujourd’hui la plus vaste mission actuellement menée par les Forces armées canadiennes (FAC). Elle s'inscrit dans le cadre des mesures d'assurance et de dissuasion de l’Organisation du traité de l'Atlantique Nord en Europe centrale. Essentielle en cette période troublée, cette opération, débutée en 2014, constitue le pilier central d’un renforcement sans précédent de la défense collective des pays membres de l’OTAN depuis la fin de la Guerre Froide. Et les FAC y jouent un rôle essentiel.

En février 2014, les forces russes pénètrent dans la péninsule de Crimée, en Ukraine. Les soldats annexent et rattachent cette province à la Russie dès le mois suivant. Face à cet expansionnisme russe, l’OTAN réagit et met en place un plan global qui vise en des mesures d'assurance et de dissuasion, afin d’éviter l’embrasement de la région et que la Russie s’attaque aux pays membres de l’OTAN (notamment la Pologne, la Roumanie et les Pays Baltes).

Car parmi les forces déployées, les FAC ont déclenché l'opération REASSURANCE en Lettonie au soutien de la défense collective de l'OTAN. Quatre groupements tactiques multinationaux prêts au combat sont constitués en juin 2017 : le premier en Estonie sous commandement britannique, le second en Lituanie sous commandement allemand, le troisième en Pologne sous commandement américain et le quatrième en Lettonie, sous commandement du Canada. Dès cette époque, il est question d’une mission devant continuer au moins jusqu’en avril 2019, et a ensuite été prolongé dans le cadre d'un renouvellement pluriannuel en mars 2022, avec des troupes déployées au sol, des avions de combat et une présence maritime.

En 2019, puis en 2021, des militaires du 5e Groupe­brigade mécanisé du Canada de Valcartier, dont des artilleurs du 5e Régiment d’artillerie légère du Canada, des membres du 12e Régiment blindé du Canada ou encore l’infanterie du Royal 22e Régiment avaient été envoyés sur place, principalement au camp d’Adazi, dans la région de Vidzeme, à quelques kilomètres au nord­est de la capitale Riga. Entre les forces maritimes, terrestres et aériennes, ce sont près de 1000 militaires canadiens qui sont déployés à l’année sur place.

Ces troupes canadiennes, qui comptent également du personnel d'état­major, des policiers militaires ainsi que des spécialistes en logistique et communications, s’insèrent dans un groupement tactique plurinational. Ainsi, en Lettonie, il est composé de troupes militaires provenant de 10 pays (sans compter le Canada). Les canadiens évoluent à côté de militaires de l'Albanie, Tchéquie, Islande, Ita­

lie, Monténégro, Macédoine du Nord, Pologne, Slovaquie, Slovénie et de l'Espagne.

UN RÔLE DE DISSUASION

Même si les unités canadiennes sont parfaitement prêtes au combat en cas d’attaque venant de l’est, la présence des militaires de l’OTAN a un but premier de dissuasion. Il en résulte un déploiement durant lequel les soldats canadiens travaillent avec d’autres na­

tions dans le cadre d'entraînements conjoints. Avec un objectif avoué : tout faire pour maintenir la paix et prévenir les conflits qui pourraient s’étendre vers l’ouest.

L’implication canadienne est d’ailleurs renforcée depuis plusieurs mois : lors d’un déplacement officiel à la base militaire d'Adazi en 2023, le premier ministre Trudeau avait réaffirmé son soutien à l’Ukraine et à son engagement envers l'OTAN. L’enveloppe budgé­

taire a été augmentée (2,6 milliards de dollars à partir de 2023­2024) pour l’opération REASSURANCE sur trois ans. Sur le terrain, cet effort vient avec un déploiement en continu qui va amener une présence allant jusqu'à 2200 soldats canadiens déployés en continu (soit plus du double que les années précédentes).

L’idée est de transformer le groupement tactique en véritable brigade interarmées et multinationale en Lettonie. C’est dans la recherche de cet objectif que les déploiements de la Base Valcartier, prévus avant l’été et avant Noël 2024, s’inscrivent. Les FAC visent ainsi une pleine capacité de cette brigade vers 2026.

What is the Op REASSURANCE?

Operation REASSURANCE is the largest mission currently being conducted by the Canadian Armed Forces (CAF). It is part of the North Atlantic Treaty Organization's insurance and deterrence measures in Central Europe. Essential in these troubled times, this operation, which began in 2014, is the central pillar of an unprecedented strengthening of the collective defence of NATO member countries since the end of the Cold War. And the CAF is playing a key role in it.

In February 2014, Russian forces enter Ukraine's Crimean Peninsula. The soldiers annexed and attached this province to Russia the following month. In the face of this Russian expansionism, NATO reacted with a comprehensive plan of assurance and deterrence measures to prevent the region from flaring up and Russia from attacking NATO member countries (notably Poland, Romania and the Baltic states).

Among the forces deployed, the CAF launched Operation REASSURANCE in Latvia, in support of NATO's collective defense. Four combat­ready multinational battle groups were formed in June 2017: the first in Estonia under British command, the second in Lithuania under German command, the third in Poland under American command, and the fourth in Latvia, under Canadian command. At that time, the mission was to continue until at least April 2019, and was later extended in a multi­year renewal in March 2022, with troops deployed on the ground, combat aircraft and a maritime presence.

In 2019, and again in 2021, military from Valcartier's 5th Canadian Mechanized Brigade Group, including gunners from 5e Régiment d'artillerie légère du Canada, members of the 12e Régiment blindé du Canada and infantry from the Royal 22e Régiment had been sent to the region, mainly to the Adazi camp in the Vidzeme region, a few kilometres northeast of the capital Riga. Between the sea, land and air

forces, nearly 1,000 Canadian soldiers are deployed on site year­round.

These Canadian troops, which also include staff personnel, military police and logistics and communications specialists, are part of a multinational battle group. In Latvia, for example, it is made up of military troops from 10 countries (not including Canada). Canadians operate alongside troops from Albania, Czechia, Iceland, Italy, Montenegro, North Macedonia, Poland, Slovakia, Slovenia and Spain.

A DETERRENT ROLE

Although Canadian units are fully combatready in the event of an attack from the east, the presence of NATO troops is primarily intended as a deterrent. The result is a deployment during which Canadian soldiers work with other nations in joint training. The aim is to

do everything possible to maintain peace and prevent conflicts from spreading westwards. Canada's involvement has been stepped up in recent months: during an official visit to the Adazi military base in 2023, Prime Minister Trudeau reaffirmed his support for Ukraine and his commitment to NATO. The budget has been increased ($2.6 billion from 2023­2024) for Operation REASSURANCE over three years. On the ground, this effort comes with a continuous deployment that will see up to 2,200 Canadian soldiers deployed continuously (more than twice as many as in previous years).

The idea is to transform the battle group into a truly joint and multinational brigade in Latvia. Base Valcartier's deployments, scheduled for this summer and before Christmas 2024, are part of this objective. The CAF is aiming for full brigade capability by 2026.

AVRIL | APRIL 2024 • ADSUM 6
Des membres de plusieurs pays font une démonstration de puissance de feu pour les médias et les invités d’honneur au cours de l’opération REASSURANCE, au Camp Adazi, en Lettonie, le 29 mars 2023. Members of multiple nations conduct a firepower demonstration for media and special guests during Operation REASSURANCE at Camp Adazi, Latvia on March 29, 2023. Photo : Force opérationnelle terrestre | Land Task Force Members of Princess Patricia's Canadian Light Infantry conduct a small arms live-fire exercise with members of the Spanish Armed Forces during Operation REASSURANCE on April 13, 2023 at Camp Adazi, Latvia. Le 13 avril 2023, des membres du Princess Patricia’s Canadian Light Infantry exécutent un exercice de tir réel aux armes légères avec des membres des forces armées espagnoles durant l’opération REASSURANCE, au Camp Adazi, en Lettonie. Photo : FAC | CAF Des membres du 3e Bataillon du Royal Canadian Regiment réagissent à une embuscade au cours de l’exercice SARMIS 15, à Cincu, en Roumanie, le 19 mai 2015, dans le cadre de l’opération REASSURANCE. Members of 3rd Battalion, Royal Canadian Regiment respond to an ambush during Exercise SARMIS 15, in Cincu, Romania, May 19, 2015, as part of Operation REASSURANCE. Photo : Force opérationnelle terrestre Land Task Force

Le 22 mars dernier, une passation de commandement a eu lieu au 2e Bataillon, Royal 22e Régiment (2 R22eR), marquant ainsi un moment significatif pour cette unité prestigieuse. La cérémonie, qui s'est déroulée dans la salle Adjuc Loiseau du CSEM 3 (Centre d'instruction de la 2e Division du Canada), était empreinte de solennité et de tradition.

Elle s’est tenue en présence de nombreux invités distingués, parmi lesquels figuraient plusieurs officiers généraux, soit le lieutenantgénéral à la retraite Marc Lessard, colonel du Royal 22e Régiment, le major­général à la retraite Alain Forand, ancien colonel du Royal 22e Régiment, le brigadier­général Gervais Carpentier, le brigadier­général Louis Lapointe et le brigadier­général Pierre Huet, ainsi que des officiers étrangers et trois officiers américains, dont le colonel Robert Arnold.

Sous la présidence du colonel Cédric Aspirault, commandant du 5e Groupe­Brigade mécanisé du Canada, et en présence du colonel du Royal 22e Régiment, le lieutenant­général Marc Lessard, la cérémonie a été caractérisée par un cérémonial parfaitement maîtrisé, reflétant l'excellence des Forces armées canadiennes dans la conduite de tels événements protocolaires.

La Musique du Royal 22e Régiment, unité de musique régimentaire, a accompagné cet événement en ouvrant la cérémonie sous les coups de 10 h 30. La passation de commandement a marqué le départ du lieutenantcolonel Rodrigo DeCastro, qui a quitté ses fonctions après un parcours remarquable au sein de l’unité.

DeCastro, engagé dans les forces en 2001 en tant que réserviste au sein du Black Watch of Canada, a ensuite été transféré à la force régulière (et au Royal 22e Régiment) après l'obtention de son baccalauréat. Son parcours professionnel l'a mené du 1er au 2e Bataillon, Royal

Passation de commandement au 2 R22eR Change of command to 2 R22eR

On March 22, the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment (2 R22eR) underwent a change of command, marking a significant moment for this prestigious unit. The ceremony, held in the Salle Adjuc Loiseau of the CSEM 3 (2nd Canadian Division Training Centre), was marked by solemnity and tradition.

It was attended by a number of distinguished guests, including retired Lieutenant­General Marc Lessard, Colonel of the Royal 22e Régiment, retired Major­General Alain Forand, former Colonel of the Royal 22e Régiment, Brigadier­General Gervais Carpentier, Brigadier­General Louis Lapointe and Brigadier­General Pierre Huet, as well as three American officers, including Colonel Robert Arnold.

Presided over by Colonel Cédric Aspirault, Commander of 5 Canadian Mechanized Brigade Group, and in the presence of the Colonel of the Royal 22e Régiment, Lieutenant­General Marc Lessard, the ceremony was characterized by perfectly mastered ceremonial, reflecting the excellence of the Canadian Armed Forces in conducting such ceremonial events.

The Musique du Royal 22e Régiment, the regimental music unit, opened the ceremony at 10:30 a.m. The change of command marked the departure of Lieutenant­Colonel Rodrigo DeCastro, who stepped down after a remarkable career with the unit.

DeCastro, who joined the forces in 2001 as a reservist with the Black Watch of Canada, transferred to the regular force (and the Royal 22e Régiment) after obtaining his bachelor's degree. His career path took him from the 1st to the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment, where he successively held positions from platoon commander to unit commander. He has also served as an instructor at the CAF

22e Régiment, où il a occupé successivement des postes de commandant de peloton à commandant d'unité. Il a également exercé en tant qu'instructeur à l'école de leadership et de recrues des FAC, qu’officier d'état­major au QG du 5 GBMC, 2e Div, et au Centre de doctrine et d'instruction de l'Armée canadienne. DeCastro est un vétéran des opérations en Afghanistan et en Irak, apportant ainsi une expérience précieuse à son parcours militaire.

Le lieutenant­colonel Jean­François Labonté a pris le relais lors de cette passation de commandement, marquant ainsi le début d'un

nouveau chapitre pour le 2 R22eR. Cet officier, engagé dans les forces en 2002 au Collège militaire royal de Kingston, a acquis une expérience importante au cours de sa carrière. Il a notamment servi au 1er Bataillon, Royal 22e Régiment (1 R22eR) en Afghanistan, avant de devenir commandant d'escadron puis officier d'entraînement de l'escadre au Collège militaire royal de Kingston. Par la suite, il a rejoint le 2 R22eR, en tant qu'officier d'opération, avant d'être déployé au sein de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo. Son

parcours l'a également conduit à des fonctions de chef de la Compagnie B du 2e Bataillon, ainsi qu'à des missions internationales en Ukraine en tant que commandant adjoint de l’opération UNIFIER, puis en tant que J5 à la 1re Division du Canada.

CHANGEMENT DE SERGENT-MAJOR

Leadership and Recruit School, as a staff officer at 5 CMBG HQ, 2e DIV, and at the Canadian Army Doctrine and Training Centre. DeCastro is a veteran of operations in Afghanistan and Iraq, bringing valuable experience to his military career.

Lieutenant­Colonel Jean­François Labonté took over the reins of command, marking the beginning of a new chapter for the 2 R22eR. Labonté, who joined the Forces in 2002 at the Royal Military College in Kingston, has acquired a wealth of experience over the course of his career. He served with the 1st Battalion, Royal 22e Régiment (1 R22eR) in Afghanistan, before becoming Squadron Commander and Wing Training Officer at the Royal Military College in Kingston. He then joined the 2 R22eR, as an operations officer, before deploying to the United Nations Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of Congo. His career has also taken him to lead Company B of the 2nd Battalion, as well as international missions in Ukraine as Deputy Commander of Operation UNIFIER, then as J5 with the 1st Canadian Division.

CHANGE OF SERGEANT MAJOR

As part of the change of command, Chief Warrant Officer Steve Chagnon was replaced by Chief Warrant Officer Daniel Bonhomme in the position of Sergeant Major 2 R22eR. Chagnon, who joined the 1 R22eR as an infantryman in 1993, has had a remarkable career in the CAF, holding a variety of positions and taking part in a number of operations, including those in Haiti in 1996, Bosnia in 1999­2000, Afghanistan on several occasions, Latvia in 2019, as well as Operations RECUPERATION in 1998 and LENTUS in 2023 in Canada.

As for Bonhomme, who joined the Royal 22e Régiment as an infantryman in 1999, his

career has taken him through a variety of missions and responsibilities, including becoming Sergeant in 2007, and taking on such varied duties as Sergeant Major for 5 CMBG training in 2023.

This change of command of the 2 R22eR, bears witness to the continuity and renewal of skills within the CAF, ensuring the pursuit of operational excellence and embodied leadership within this emblematic unit.

L'Adjuc Daniel Bonhomme est le nouveau sergent-major régimentaire du 2 R22eR. Chief Warrant Officer Daniel Bonhomme is the new regimental Sergeant Major of 2 R22eR.

Dans le cadre de cette passation de commandement, l'adjudant­chef Steve Chagnon a été remplacé par l'adjudant­chef Daniel Bonhomme dans la position de sergent­major 2 R22eR. Chagnon, engagé comme fantassin en 1993 au 1 R22eR, a parcouru un chemin remarquable au sein des FAC, occupant différents postes et participant à plusieurs opérations, dont celles en Haïti en 1996, Bosnie en 19992000, Afghanistan à plusieurs reprises, Lettonie en 2019, ainsi qu'aux opérations RECUPERATION en 1998 et LENTUS en 2023 au Canada.

Quant à Bonhomme, engagé comme fantassin en 1999 au Royal 22e Régiment, son parcours l'a conduit à travers diverses missions et responsabilités, devenant notamment sergent en 2007 et assumant des fonctions variées telles que celles de sergent­major pour l'instruction du 5 GBMC en 2023.

Cette passation de commandement au 2 R22eR, témoigne de la continuité et du renouvellement des compétences au sein des FAC, assurant ainsi la poursuite d'une excellence opérationnelle et d'un leadership incarné au sein de cette unité emblématique.

ADSUM • AVRIL | APRIL 2024 7
Passation de commandement entre le lieutenant-colonel DeCastro (gauche) et le lieutenant-colonel Labonté (droite). Change of command between Lieutenant-Colonel DeCastro (left) and Lieutenant-Colonel Labonté (right). Photos : Cpl Marc-André Leclerc, Section imagerie | Imagery Section, Valcartier

Les réservistes continuent leur préparation pour la Lettonie au 2 R22eR

Comme dans d’autres unités, les militaires du 2e Bataillon, Royal 22e Régiment (2 R22eR) multiplient les entraînements et exercices, dans l’optique de leur départ en Lettonie, en juin prochain. L’Adsum en a suivi plusieurs dans leur préparation intensive. Pour certains, il s’agira de leur premier déploiement hors du Canada.

L’entrée et le hall principal ont été dégagés de tout obstacle : les réservistes du Peloton 2 de la Compagnie A y sont en exercice. Des ordres résonnent autour de la trentaine de participants à l’exercice en cours. L’exercice est de mettre un garrot à un blessé, en imaginant une situation de combat. Car si les militaires ont participé avant cela à un cours de secourisme en situation de combat (SSC) (un cours différent, donné par des tech med), il est toujours pertinent de reprendre les bases : pour partir en Lettonie, il est nécessaire que tous les militaires soient formés à ce cours de soins médicaux.

Cette formation s’inscrit dans un cadre plus large, celui de CANEM URBAIN, un exercice de combat urbain donné également au 2 R22eR. Mais avant d’y participer, l’encadrement travaille sur l’intégration des réservistes au sein des unités régulières. Et notamment vérifier les connaissances et compétences de chacun. Il est nécessaire de mettre au niveau les compétences des réservistes : les militaires du 2e Bataillon s’entraînent plus régulièrement que les réservistes. Et pour parfaire une unité composée de réservistes et de réguliers, il est essentiel d’amener tout le monde au même niveau. C’est pourquoi les réservistes doivent arriver bien en amont du déploiement en Lettonie, majoritairement entre janvier et février 2024.

Au 2e Bataillon, les réservistes sont au nombre de six à huit par peloton de la Cie A. Ils sont intégrés à raison de deux réservistes par section, possiblement dans des positions VBL, comme canonnier ou chauffeur. Mais pour

être sûr qu’ils soient bien formés, les superviseurs leurs donnent une PP1 supplémentaire, centrée sur de l’armement encore jamais vu : mine Claymore, lance­grenades M203 ou arme antichar Carl Gustav.

CAPORALE NOÉMIE THIBODEAU

19 ans

La caporale Thibodeau a rejoint la réserve il y a quelques mois pour avoir du défi, pour apprendre de nouvelles choses. En somme, pour découvrir autre chose que ce qu’elle fait dans le monde civil.

Actuellement, elle termine ses études avec pour objectif de rentrer dans la Gendarmerie royale du Canada. Mais d’ici là, rejoindre la réserve lui permet de savoir si s’engager dans l’armée est une possibilité, si ce choix de carrière pouvait être pertinent pour elle.

Mais pourquoi rejoindre l’armée aussi jeune? Pour Noémie, il y a plusieurs attraits : pouvoir suivre des cours de spécialisation et apprendre des choses nouvelles qu’elle retrouvera seulement dans le monde militaire. C’est également un moyen de subvenir à ses besoins avec un bon salaire et beaucoup d’avantages. Un dispositif gagnant­gagnant.

La Lettonie marquera son premier déploiement. Mais elle sait déjà qu’elle va aimer ça : la réserve, c’est pour elle «excitant, nouveau, et plein de défis»!

CAPORAL

CHARLES-EDWARD METWALLI

21 ans

Le caporal Metwalli est un passionné de l’armée. Depuis qu’il est tout jeune, CharlesEdward s’interroge sur le fait de rejoindre ou non les Forces armées canadiennes. La réserve lui permet ainsi d’avoir un avant­goût, de tester ce monde si particulier. Après plus de deux ans comme réserviste, il se fait désormais une petite idée : la réserve, il aime ça!

Le caporal Metwalli met de l’avant les avantages et la flexibilité dont jouissent les réservistes. Cette dernière est d’ailleurs plus avantageuse que pour les membres actifs des FAC. Il est réserviste à temps plein, ayant terminé son parcours scolaire. Désormais, il s’interroge sur son avenir : rentrer dans la force régulière ou rester dans la réserve.

Il est très heureux d’être déployé en Lettonie : il a rejoint la réserve, notamment pour vivre ce genre de moments, d’être déployé en dehors du territoire canadien. Il sait qu’en restant sur sa position, il aura encore d’autres occasions d’être déployés dans le futur.

Reservists continue their preparations for Latvia at 2 R22eR

As in other units, the soldiers of the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment (2 R22eR) are stepping up their training and exercises, with a view to their departure for Latvia in June. Adsum has followed several of them in their intensive preparation. For some, this will be their first deployment outside Canada. At the 2nd Battalion, the entrance and main hall have been cleared of obstacles: the reservists of A Company's Peloton 2 are on exercise. Orders ring out around the thirty or so participants in the current exercise. The aim of the exercise is to apply a tourniquet to a wounded person, during a simulated combat situation. For the soldiers who have previously taken part in a Tactical Combat Casualty Care (TCCC) (a different course, given by med techs), it's always a good idea to brush up on the basics: to go to Latvia, all soldiers need to be trained in this medical care course.

This training is part of a wider framework, that of CANEM URBAIN, an urban combat exercise also given to the 2 R22eR. But before taking part, the leadership is working on integrating the reservists into the regular units. In particular, they are checking their knowledge and skills. The skills of reservists need to be upgraded: the regular soldiers of the 2nd Battalion train more regularly than the reservists. And to perfect a unit made up of reservists and regulars, it's essential to bring everyone up to the same level. That's why reservists need to arrive well in advance of deployment to Latvia, mostly between January and February 2024.

In the 2nd Battalion, reservists represent six to eight reservists per A Coy platoon. They are integrated at the rate of two reservists per section, possibly in LAV positions, as gunners or drivers. But to make sure they are well trained, the leadership gives them an additional PP1, focusing on weapons never seen before: Claymore mine, M203 grenade launcher or Carl Gustav anti­tank weapons.

CORPORAL NOÉMIE THIBODEAU

19 years old

Corporal Thibodeau joined the reserves a few months ago for a challenge, and to learn new things. In short, to discover something different from what she does in the civilian world.

She is currently finishing her studies with the aim of joining the Royal Canadian Mounted Police. But in the meantime, joining the reserves is a way for her to find out whether joining the army is a possibility, and whether it's the right career choice for her!

But why join the army at such a young age? For Noémie, there are several attractions: being able to take specialized courses and learn new things that she'll only find in the military world. It's also a way of supporting herself with a good salary and lots of benefits. A win­win situation!

Latvia will mark her first deployment. But she already knows she's going to love it: for her, the reserves are "exciting, new and full of challenges"!

CORPORAL CHARLES-EDWARD METWALLI

21 years old

Corporal Metwalli is passionate about the army. Ever since he was very young, Charles­Edward has been debating whether or not to join the Canadian Armed Forces. The reserves gave him a taste of this very special world. After more than two years as a reservist, he's already made up his mind: he likes it!

Corporal Metwalli emphasizes the advantages and flexibility enjoyed by reservists. In fact, the latter is more advantageous for reservists than for active members of the CAF. He is a full­time reservist, having completed his schooling. Now he's wondering about his future: should he join the regular forces or stay in the reserves.

He's very happy to be deploying to Latvia: one of the reasons he joined the reserves was to experience this kind of moment, to be sent outside Canadian territory. He knows that by staying in his position, he'll have many more opportunities to be deployed in the future.

AVRIL | APRIL 2024 • ADSUM 8
Simulation de gestes aux premiers secours, encadré par un instructeur formé. Simulation of first aid actions, supervised by a trained instructor. Photos : Adsum Les caporaux Noémie Thibodeau et Charles-Edward Metwalli s'entraînent avec ardeur pour leur futur déploiement en Lettonie. Corporals Noémie Thibodeau and Charles-Edward Metwalli are training diligently for their future deployment to Latvia.

La compagnie d’approvisionnement du 5 Bon Svc transfère aux Services techniques

La 2e Division du Canada (2 Div CA) a tenu une importante cérémonie le 28 mars dernier, durant laquelle plus de 124 membres de la compagnie d’approvisionnement du 5e Bataillon des services (5 Bon Svc) ont transféré sous le commandement des Services techniques (Svc Tech). Cette cérémonie souligne une autre étape importante du projet pilote de réalignement des pouvoirs, responsabilités et obligations de la stratégie de modernisation de l’Armée canadienne.

Depuis l’automne 2022, la 2 Div CA planifie, organise et exécute cette importante initiative de modernisation de ses structures de soutien qui vise à optimiser ses ressources de service de soutien au combat dans la région de l’est.

Le 1er septembre 2023, la 2 Div CA soulignait le transfert de plus de 116 membres du Quartier général et Escadron des transmissions et du 5 Bon Svc pour former la nouvelle compagnie transport et maintenance (Cie TM) au sein des Svc Tech. Ce projet pilote marque la plus importante initiative de modernisation de la communauté des services de soutien depuis les 20 dernières années.

pour toutes les dépendances de la région de l’est de la Force opérationnelle interarmées (Est). Désormais, les Svc Tech, une importante unité du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada, compte près de 475 employés militaires et civils dédiés à offrir le plus haut niveau de soutien institutionnel à partir des principales bases et garnisons des FAC sur le territoire du Québec, en plus des sites satellites de Saint­Hubert, Farnham, Sherbrooke, Rimouski et Shawinigan.

Lors de la cérémonie, les deux commandants d’unité étaient présents pour souligner cette phase importante de l’évolution des structures de soutien qui a pour but d’assigner un mandat unique à chaque unité à l’essai. La phase de consolidation et d’ajustements, qui vient de débuter, durera un an, soit jusqu’en mars 2025. C’est durant cette période que les évaluations et les ajustements pourront être réalisés, au besoin, avant de fournir une recommandation finale sur les structures de soutien optimales au sein de la 2 Div CA. Le lieutenant­colonel Enrico Pelle, commandant des Svc Tech, insiste d’ailleurs sur cette «initiative des Forces Armées canadiennes de réaligner les pouvoirs, les responsabilités et les obligations entre le soutien institutionnel et le soutien opérationnel […] nous travaillons toujours sous le commandement de la 2 Div CA, avec des mandats clairs et précis».

The 2nd Canadian Division (2 Cdn Div) held an important ceremony on March 28, during which more than 124 members of the 5th Service Battalion (5 Svc Bn) Supply Company transferred to the command of Technical Services (Tech Svc). This ceremony marks another milestone in the realignment of authorities, responsibilities and obligations pilot project of the Canadian Army Modernization Strategy.

Since the fall of 2022, the 2 Cdn Div has been planning, organizing and executing this major initiative to modernize its support structures and optimize its combat support service resources in the eastern region. On September 1, 2023, the 2 Cdn Div marked the transfer of more than 116 members of the Headquarters and Signals Squadron and the 5 Svc Bn to form the new Transport and Maintenance Company (Cie TM) within Tech Svc. This pilot project marks the most significant modernization initiative for the support services community in the last 20 years.

The ceremony took place in Building 188, in front of some one hundred military and civilian personnel. In their speeches, the commanders emphasized the need to evolve to meet the logistical challenges of tomorrow. From now on, Tech Svc will be responsible for the provision of institutional support services in the areas of maintenance, material management, transportation, ammunition and explosives management, contracting and equipment commissioning for all dependencies in the Eastern region of Joint Task Force (East). Tech Svc, a major unit of the 2nd Cana­

dian Division Support Group, now has close to 475 military and civilian employees dedicated to providing the highest level of institutional support from the main CAF bases and garrisons across Quebec, in addition to satellite sites in Saint­Hubert, Farnham, Sherbrooke, Rimouski and Shawinigan.

Both unit commanders were present at the ceremony to mark this important phase in the evolution of support structures, which aims to assign a unique mandate to each unit under test. The consolidation and adjustment phase, which has just begun, will last for one year, until March 2025. It is during this period that evaluations and adjustments can be made, as required, before providing a final recommendation on the optimal support structures within 2 Cdn Div. Lieutenant­Colonel Enrico Pelle, Commander of Tech Svc, emphasized this "CAF initiative to realign authorities, responsibilities and obligations between institutional and operational support [...] we are still working under the command of 2 Cdn Div, with clear and precise mandates".

Major Marie­Claude Otis, commander of the Tech Svc supply company, also reminded us that despite this major realignment, her troops remain involved in supporting "Operation REASSURANCE in Latvia, and that some members of her company will be deploying to Europe this summer". In conclusion, Lieutenant­Colonel Pelle pointed out that "Tech Svc remains a partner and a key player in the 2 Cdn Div support to expeditionary operations", in support of "5 CMBG and the two reserve brigades".

Le lieutenant-colonel Enrico Pelle, commandant des Svc Tech, lors de la cérémonie. Lieutenant-Colonel Enrico Pelle, Tech Svc Commander, at the ceremony.

La cérémonie s’est tenue dans la bâtisse 188, devant une centaine de personnes militaires et civils. Dans les différents discours, les commandants ont souligné le besoin d’évoluer pour faire face aux défis logistiques de demain. Dès maintenant, les Svc Tech deviennent responsables de la prestation des services de soutien institutionnel dans les domaines de la maintenance, de la gestion du matériel, du transport, de la gestion des munitions et des explosifs, de la passation des marchés et de la mise en service de l’équipement

La majore Marie­Claude Otis, commandante de la compagnie d’approvisionnement des Svc Tech, rappelle également que malgré ce réalignement majeur, ses troupes restent impliquées dans le soutien de «l’opération REASSURANCE, en Lettonie, et que quelques membres de sa compagnie se déploieront en Europe dès cet été». Pour terminer, le lieutenant­colonel Pelle précise que «les Svc Tech demeure un partenaire et un des joueurs clés de la 2 Div CA en soutien aux opérations expéditionnaires», et ce en renfort «au 5 GBMC et aux deux brigades de réserve».

ADSUM • AVRIL | APRIL 2024 9
La majore Marie-Claude Otis, commandante de la compagnie d’approvisionnement des Services techniques, signe les documents de transfert de son unité, avec le lieutenant-colonel Enrico Pelle, commandant des Services techniques. Major Marie-Claude Otis, Commanding Officer of the Technical Services Supply Company, signs her unit's transfer documents with Lieutenant-Colonel Enrico Pelle, Commanding Officer of Technical Services.
5 Svc Bn Supply Company transfers to Technical Services Nom du document 5310_EHES_Avril_Hyundai_A_Fr ÉPREUVE STUDIO D.A. CLIENT Client HYUNDAI Campagne EHES 1 Format trim (pces) 10,25 x 12,57 po. Publication :* Bleed — Ville/région * SERV. CLIENT RELECTURE Rédacteur/Réviseur Sandra Lézeau Parution * Pers. ress. Nicolas Nadeau Linéature 100 lpi Échelle 100% Infographiste Martin Veilleux Couleur CMYK March 28, 2024 4:52 PM Offres de financement l’achat sur approbation du crédit des Services financiers Hyundai pour les véhicules neufs suivants KONA N Line 1,6L traction intégrale 2024 ELANTRA Preferred 2024 Tucson Preferred KONA N Line 1,6L à traction intégrale 2024 à un taux annuel de 3,99 % / 4,99 % 4,49 % 3,99 %. Coût d’emprunt de 596 $ / 401 $ 761 $ / 1 596 pour une obligation totale de 39 509 $ 27 939 $ / 38 874 $ / 39 509 $. 104 / 104 104 /104 versements hebdomadaires de 380 $ / 269 $ 374 $ / 380$ pour 24 / 24 / 24 24 mois. Comptant initial requis de 0 $ 0$ 0 $ 0 $. Frais de 115 $ (taxe de 15 $ sur les pneus et taxe de 100 sur le climatiseur sur les modèles dotés d’un climatiseur) et frais de livraison et de destination de 1 950 $ /1 775 $ 950 950 $ et frais d’administration du concessionnaire de 599 inclus. Frais d’enregistrement, d’assurance, du RDPRM (maximum 119 $) et taxes applicables en sus des offres de financement à l’achat et payables au moment de la livraison. *Des ajustements de prix de 500 $ sont disponibles pour la location, le financement ou l’achat comptant des versions sélectionnées du KONA 2024 en stock seulement entre le avril et le 30 avril 2024. L’offre ne peut être transférée ni cédée. Les stocks de modèles pour lesquels les ajustements de prix s’appliquent peuvent varier d’un concessionnaire à l’autre et d’une région à l’autre. Pour plus de détails et les stocks de modèles applicables, rendez-vous chez votre concessionnaire Hyundai. Offre valide pour une durée limitée et sous réserve de changement ou d’annulation sans préavis. Couleur du véhicule sous réserve de sa disponibilité. Les frais de livraison et de destination comprennent les frais de transport et de préparation et un réservoir plein de carburant. Le concessionnaire peut vendre à prix moindre. Les stocks sont limités, le concessionnaire pourrait devoir commander le véhicule. L’offre ne peut être transférée ni cédée. Aucun échange de véhicule requis. Visitez www.hyundaicanada.com ou un concessionnaire pour tous les détails. La garantie globale limitée de Hyundai couvre la plupart des pièces du véhicule contre les défauts de fabrication, sous réserve du respect des conditions normales d’utilisation et d’entretien. Les noms, logos, noms de produits, noms des caractéristiques, images et slogans Hyundai sont des marques de commerce appartenant à (ou utilisées sous licence par) Hyundai Auto Canada Corp. Toutes les autres marques et appellations commerciales sont la propriété de leurs détenteurs respectifs. NHL, l’emblème NHL, LNH, l’emblème LNH, la marque sous forme de mots « Stanley Cup », et le dessin de la Coupe Stanley sont des marques de commerce déposées, et la marque sous forme de mots « Coupe Stanley», ainsi que le logo de la Coupe Stanley sont des marques de commerce de la Ligue Nationale de Hockey. © LNH 2024. Tous droits réservés. 100 000 km Garantie su les émissions 100 000 km tie g oupe m op opulseu 100 000 km tie globale limi Kilométrage illimité On fabrique du WAH hyundaicanada.com Véhicule officiel de la LNH. ELANTRA 2024 sur toutes les ELANTRA 2024 4,99 % 27 939 $ Financement à partir de Exemple de prix de vente Caractéristiques clés Alerte de franchissement de voie et assistance au maintien de voie Assistance à l’évitement de collision dans les angles morts Alerte de sortie sécuritaire TUCSON 2024 sur tous les TUCSON 2024 4,49 % 38 874 $ Financement à partir de Exemple de prix de vente Caractéristiques clés • Alerte de sortie sécuritaire • Assistance à l’évitement de collision dans les angles morts • Capacité de remorquage jusqu’à 3 500 lb KONA 2024 sur tous les KONA 2024 3,99 % 39 509 $ Financement à partir de Exemple de prix de vente : Caractéristiques clés • Alerte de collision dans l’angle mort • Volant chauffant • Assistance à l’évitement de collision transversale arrière Balayez pour en savoir plus Financement à partir de sur versions sélectionnées 3,99 % Rabais additionnel de sur versions sélectionnées 500 $ ©LNH 418
hyundaivalbelair.com 1459, boul. Pie-XI Sud Via Henri-IV, sortie Sainte-Geneviève RABAIS MILITAIRE JUSQU’À 500 $
Photo : Cpl Marc-André Leclerc, Section Imagerie | Imagery Section, Valcartier
767-2500

LE 430 ETAH EN ALASAKA 430 THS IN ALASAKA

L’Aviation royale canadienne (ARC) a été invitée par l’Armée américaine à participer à l’exercice interarmées GLOBAL RESOLVE au Joint Pacific Multinational Readiness Center (JPMRC) à Fort Wainwright en Alaska, du 13 au 22 février 2024.

Cet exercice combine plusieurs facettes de la guerre hivernale, basé sur un scénario proposant un adversaire fictif, mais réaliste, qui menace le Alaskan Command (ALCOM). En plus de l’Aviation royale canadienne, des membres du 3e Bataillon, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry (3 PPCLI), se sont joints à l’exercice afin d’aiguiser leurs compétences en termes de guerre hivernale. En tout,

plus de 8000 personnes ont pris part à l’exercice, provenant des États­Unis, du Canada, de la Mongolie et de la République de Corée. Cela représente l’opportunité parfaite pour le Canada d’opérer dans un environnement réaliste tout en collaborant avec d’autres nations alliées.

Le détachement de l’Aviation royale canadienne y a contribué en envoyant trois hélicoptères Chinook CH­147, six hélicoptères CH­146 et tout près de 200 membres, tous provenant de la 1re Escadre, qui constitue l’aviation tactique au Canada. Mené par le 450e Escadron tactique d’hélicoptères, basé à Petawawa, l’exercice STRIKING BAT 24 est

un entrainement collectif impliquant les 430e et 408e Escadrons tactiques d’hélicoptères, situés respectivement à Valcartier et Edmonton. Dans un effort commun de la Génération de la Force et de la mise en place de normes axées sur l’aviation tactique dans des conditions hivernales difficiles, l’exercice interarmées fut une opportunité que la 1re Escadre a su exploiter afin d’accroître son état de préparation sur le plan international. Le scénario global a permis aux différents équipages des hélicoptères Griffon et Chinook de développer leurs procédures au niveau opérationnel, conjointement avec les forces au sol, sur un terrain austère. Ils ont su appu­

yer les forces terrestres en fournissant une puissance de feu, une capacité de reconnaissance ainsi qu’une expertise en matière d’aviation tactique. Un exercice d’une telle envergure a permis à la 1re Escadre de valider ses pratiques de vol dans un concept de conflit à grande échelle, et ce, avec différents partenaires alliés. Le tout dresse la table pour une année qui s’annonce chargée pour la 1re Escadre, plus précisément pour le 430e Escadron tactique d’hélicoptères, qui continue sa préparation en vue du déploiement en Lettonie cet été.

The Royal Canadian Air Force was invited by the U.S. Army to participate in Joint Exercise GLOBAL RESOLVE at the Joint Pacific Multinational Readiness Center (JPMRC) at Fort Wainwright, Alaska, from February 13 to 22, 2024.

This exercise combined several facets of winter warfare, based on a scenario involving a fictitious but realistic adversary threatening Alaskan Command (ALCOM). In addition to the Royal Canadian Air Force, members of the 3rd Battalion, Princess Patricia's Canadian Light Infantry (3 PPCLI), joined the exercise to hone their winter warfare skills. In all, over 8,000 people from the USA, Canada, Mongolia and the Republic of Korea took part in the exercise. This represents the perfect opportunity for Canada to operate in a realistic environment while collaborating with other allied nations.

The Royal Canadian Air Force detachment contributed by sending three CH­147 Chinook helicopters, six CH­146 helicopters and nearly 200 personnel, all from 1 Wing, Canada's tactical air force. Led by 450 Tactical Helicopter Squadron, based in Petawawa, Exercise STRIKING BAT 24 is a collective training exercise involving 430 and 408 Tactical Helicopter Squadrons, based in Valcartier and Edmonton respectively. In a joint Force Generation effort to set tactical aviation standards in difficult winter conditions, the joint exercise was an opportunity that 1 Wing exploited to increase its international readiness.

The overall scenario enabled the various Griffon and Chinook helicopter crews to develop their procedures at operational level, in conjunction with ground forces, on austere terrain. They supported the ground forces by providing firepower, reconnaissance capability and tactical aviation expertise. An exercise of this magnitude enabled 1 Wing to validate its flying practices in the context of a largescale conflict, with various allied partners. All this sets the scene for what promises to be a busy year for 1 Wing, and more specifically for 430 Tactical Helicopter Squadron, which continues its preparations for deployment to Latvia this summer.

AVRIL | APRIL 2024 • ADSUM 10
Photographie prise quelques minutes avant le début d’un exercice, dans le cadre de GLOBAL RESOLVE. Photograph taken a few minutes before the start of an exercise, as part of GLOBAL RESOLVE. Cet hélicoptère CH-147F Chinook des FAC est photographié lors de l’exercice GLOBAL RESOLVE. This CAF CH-147F Chinook helicopter was photographed during Exercise GLOBAL RESOLVE. Embarquement de militaires canadiens à bord d’un CH-147F Chinook. Boarding of Canadian soldiers onto a CH-147F Chinook. Photos : ARC | RCAF Vol en formation de deux Griffons canadiens. Formation flight of two Canadian Griffons.

Des réservistes du Québec s’entraînent au Nunavut

Près de 140 réservistes du Québec, dont des dizaines issus d’unités de la région de la Capitale-Nationale, ont été déployés au sein du Groupe-compagnie d’intervention arctique (GCIA) dans le cadre de l’Opération NANOOK-NUNALIVUT 2024, dans la région de Resolute Bay, Nunavut. Entre les 2 et 9 mars dernier, ils ont participé à un entraînement très exigeant en environnement arctique.

Ils sont 141 militaires, en très grande majorité des réservistes du 35e Groupe­brigade du Canada (35 GBC) de Québec et du 34e Groupe­brigade du Canada de Montréal, à avoir participé à cette opération de grande envergure. Comme chaque année, l’OP NANOOK­NUNALIVUT permet au GCIA de déployer de manière opérationnelle son personnel et son matériel, l'unité se devant d’être prête à intervenir à court préavis à n’importe quel moment de l’année dans le Grand Nord canadien.

Le major Jonathan Allen, commandant au GCIA et G3 au Quartier général 35 GBC, explique pour l’Adsum qu’au­delà de l’opération, le GCIA a travaillé sur une planification longue durée destinée aux réservistes. Ainsi, dès septembre 2023, les militaires ont été soumis à différents entraînements nécessaires à rehausser les compétences et les connaissances des opérations dans l'Arctique.

Dans un premier volet, une vingtaine de réservistes déjà formés sur les opérations dans le Grand Nord ont travaillé sur le déroulé futur de l’Opération NANOOK­NUNALIVUT et son opérationnalisation, avec un travail centré sur la topographie, le contrôle des prédateurs, la formation aux premiers soins ou encore le contrôle du chauffage et l’entretien des motoneiges. Dans un second volet, un programme était dédié aux spécialistes, à savoir au personnel médical et au personnel en communication. Tout ce qui touche la gestion spécifique à l'Arctique.

EXERCICES TOUNDRA ET OP NANOOK-NUNALIVUT

À partir de janvier, plusieurs entraînements distincts se sont tenus. Le premier, l’Exercice TOUNDRA AGUERRI (2 au 7 janvier 2024) a consisté en un cours collectif d’opérateur par temps froid (OTF), l’ancien cours de guerre en hiver. L’équipe du GCIA l’avait bonifié par l’enseignement et l’apprentissage pratiques et techniques spécifiques aux opérations conduites en milieu arctique. Les réservistes ayant

déjà la qualification OTF ont reçu un entraînement plus avancé sur les techniques de survie dans l’Arctique, ainsi qu’une révision de nos tactiques, techniques et procédures (TTP) sur la mobilité. Ensuite, l’Exercice TOUNDRA ADMIN (26 au 28 janvier), était notamment tourné sur le côté administratif de la mission, comme service de soutien aux militaires devant être déployés (notamment sur le suivi des dossiers médicaux, des équipements nécessaires, etc.). Enfin, l’Exercice TOUNDRA ENDURCI, qui s’est déroulé au début du mois de février, a vu les soldats se réunir en compagnie afin de mener des exercices en campagne et des simulations des missions qui seront rencontrées lors de l’OP NANOOK­NUNALIVUT.

Finalement, à partir du 2 mars, les éléments de manœuvres du GCIA (trois pelotons canadiens et un peloton de la US Army National Guard) ont été déployés dans le cadre de l’OP NANOOK­NUNALIVUT. Après une période d’acclimatation, la troupe forte de 141 militaires (dont 138 réservistes!) a participé à de nombreuses missions. Comme des patrouilles à longue portée en motoneige, des entraînements d’opérations de reconnaissance et surveillance de terrain, le démontage d’un bivouac ou encore des simulations de traitement médical et d’évacuation de blessés. Ainsi que des opérations de recherches et sauvetage, et des scénarios d’opérations de combat.

C’est d’ailleurs à cette occasion que le travail avec les Rangers a montré tout son potentiel. Alors que ces derniers ont participé à la grande majorité des manœuvres avec les réservistes du GCIA, leur parfaite connaissance de l’Arctique s’est avérée précieuse. Lors d’un scénario de recherche et sauvetage, une section jouant les passagers d'un avion écrasé s’est retrouvée isolée sur le site d’écrasement lorsqu’un terrible blizzard s’est levé. L’emploi des Rangers a permis au peloton de naviguer au travers du blizzard afin de rejoindre la section isolée, permettant ainsi de ramener tout le monde au camp en sécurité, après plus de 4h en pleine tempête.

Au final, malgré des conditions extrêmes, le GCIA a validé tous ses objectifs de missions, même en rehaussant ses propres standards. Et cela malgré le fait que 58 % des réservistes déployés l’étaient pour la première fois en Arctique. Les enjeux de souveraineté, de présence et de capacité de projection de la force ont été atteints. Le message est clair : la 2e Division du Canada génère des réservistes qui sont aptes au combat en milieu arctique.

Quebec reservists train in Nunavut

Nearly 140 reservists from Quebec, including dozens from units in the CapitaleNationale region, were deployed with the Arctic Response Company Group (ARCG) as part of Operation NANOOK-NUNALIVUT 2024, in the Resolute Bay region of Nunavut. Between March 2 and 9, they took part in highly demanding training in an Arctic environment.

A total of 141 soldiers, most of them reservists from 35 Canadian Brigade Group (35 CBG) in Quebec City and 34 Canadian Brigade Group (34 CBG) in Montreal, took part in this largescale operation. As it does every year, OP NANOOK­NUNALIVUT provides an opportunity for the ARCG to deploy its personnel and equipment in an operational manner, with the unit ready to intervene at short notice at any time of the year in Canada's Far North!

Major Jonathan Allen, ARCG Commanding Officer and G3 at 35 CBG Headquarters, explained to ADSUM that beyond the operation, the ARCG has been working on a long­term schedule for reservists. Starting in September 2023, they will undergo various training courses designed to enhance their skills and knowledge of Arctic operations.

In the first phase, some twenty reservists already trained for operations in the Far North worked on the future course of Operation NANOOK­NUNALIVUT and its operationalization, focusing on topography, predator control, first­aid training, heating control and snowmobile maintenance. In a second phase, a program was dedicated to specialists, namely medical and communications personnel. Everything to do with Arctic­specific management.

TOUNDRA & OP NANOOK-NUNALIVUT EXERCISES

From January onwards, several separate training exercises were held. The first, Exercise TOUNDRA AGUERRI (January 2 to 7, 2024) consisted of a collective Cold Weather Operator (CWO) course, the old winter warfare course. The ARCG team enhanced the course with practical training and instruction specific to Arctic operations. Reservists already CWO qualified received more advanced trai­

ning in Arctic survival techniques, as well as a review of mobility tactics, techniques and procedures (TTPs). Next, Exercise TOUNDRA ADMIN (January 26 to 28, 2024), focused on the administrative side of the mission, as a support service to the soldiers to be deployed (including tracking medical records, necessary equipment, etc.). Finally, Exercise TOUNDRA ENDURCI, which took place at the beginning of February, saw soldiers come together as a company to carry out field exercises and simulations of the missions that would be encountered during OP NANOOK­NUNALIVUT.

Finally, on March 2, the ARCG maneuver elements (three Canadian platoons and one US Army National Guard platoon) were deployed for OP NANOOK­NUNALIVUT. After a period of acclimatization, the 141­strong troop (including 138 reservists) took part in numerous missions. These included long­range snowmobile patrols, reconnaissance and surveillance training, dismantling a bivouac, and simulations of medical treatment and casualty evacuation. As well as search and rescue operations, and combat operation scenarios.

It was on this occasion that working with the Rangers showed its full potential. While they took part in the vast majority of maneuvers with the ARCG reservists, their in­depth knowledge of the Arctic proved invaluable. In one search and rescue scenario, a section playing the passengers of a crashed plane found themselves isolated at the crash site when a terrible blizzard blew in. The use of Rangers enabled the platoon to navigate through the blizzard to reach the isolated section, bringing everyone safely back to camp after more than 4 hours in the middle of the storm.

In the end, despite the extreme conditions, the GCIA validated all its mission objectives, even raising its own standards. And this despite the fact that 58% of reservists deployed were doing so for the first time in the Arctic. The challenges of sovereignty, presence and force projection capability have been met. The message is clear: the 2nd Canadian Division generates reservists who are combat­capable in the Arctic.

ADSUM • AVRIL | APRIL 2024 11
Des membres du Groupe compagnie d’intervention dans l’Arctique (GCIA) participent à un exercice de combat du peloton de reconnaissance dans l’Arctique au cours de l’opération NANOOK-NUNALIVUT, à Resolute Bay, le 4 mars 2024. Members of the Arctic Response Company Group (ARCG) conduct an Arctic Reconnaissance Platoon Combat Exercise as part of Operation NANOOK-NUNALIVUT in Resolute Bay on March 4, 2024. Photo : Cplc | MCpl Alana Morin, Force opérationnelle interarmées (Nord) | Joint Task Force - North, Yellowknife Une trentaine de militaires américains provenant de diverses unités à travers les États-Unis ont vécu l’expérience du froid extrême en participant à l’Opération NANOOK-NUNALIVUT (OP NA-NU) à Resolute Bay (Nunavut). Around thirty American soldiers from various units across the United States experienced extreme cold weather while participating in Operation NANOOK-NUNALIVUT (OP NA-NU) in Resolute Bay, Nunavut. Photo : Cplc | MCpl Richard Hallé, 35 Bon Svc | 35 Svc Bn

EX PIECES MOBILES 24

Du 21 au 27 février, les militaires du 5e Régiment d’artillerie légère du Canada (5 RALC) ont participé à l’exercice PIECES MOBILES 24 dans les secteurs d’entraînement de la Base Valcartier. Durant cet exercice, plus de 1200 obus de calibre 155 mm ont été tirés par les M777 des Batteries R et X. L’unité se prépare à envoyer des troupes en Lettonie, dans le cadre de l’opération REASSURANCE.

Pour cet exercice annuel, c’est l’ensemble du régiment qui a participé à PIECES MOBILES 2024, soit près de 250 personnes. Les mem­

bres des cinq batteries ont ainsi été déployés : la X, V, R, CS (commandement et soutien) ainsi que la batterie Q. Cette dernière est responsable des radars, des systèmes de détection ainsi que des drones.

Au total, ce sont six canons de M777 qui ont tiré pendant l’exercice : quatre de la batterie R, qui sera déployée en Lettonie prochainement et deux de la batterie X. Lors de PIECES

MOBILES 24, ce sont 1200 obus de 155 mm qui ont été tirés. Bien plus que l’année précédente, où seulement 300 munitions avaient été utilisées. Aux tirs de jours se sont succé­

Vous déménagez en cette période des affectations?

Nous avons des solutions hypothécaires pour la vie de militaire.

Pour en savoir plus, consultez la page bmo.com/sbcdc/periodedesaffectations.

* Des modalités s’appliquent.

dé des phases de tirs de nuit, avec des obus éclairants.

Plusieurs missions de tir de contre­batterie ont également eu lieu, à savoir repérer l’artillerie ennemie pour l’engager et la détruire. Des manœuvres de feu et mouvement, une batterie tire, tandis que la batterie Q repère les coordonnées de l’engagement afin de déclencher un tir d’une autre batterie contre cette menace. Cette manière de faire est déjà maîtrisée par le 5 RALC. Néanmoins, raffiner et accélérer ce processus est maintenant essentiel: l’exemple des conflits les plus récents confirme qu’il s’agit d’une composante incontournable du champ de bataille moderne.

La batterie Q prend une importance vitale avec ses trois systèmes principaux de détection. Le premier, le système de capteurs acoustiques de repérage d’armes (SCARA) utilise des microphones afin de trianguler la position de l’ennemi par le son qu’il produit. Le second, le radar anti­mortier léger permet de détecter non seulement la source des tirs d’artillerie ennemis visant nos troupes, mais également les drones et autres aéronefs opérant à basse altitude dans la zone d’opération. Enfin, le Raven­B est un drone miniature permettant la surveillance et la reconnaissance du terrain à l’aide de caméras et de détecteurs infrarouges. La batterie Q multiplie les entraînements, en améliorant toujours l’intégration de ses systèmes dans une guerre de plus en plus technologique, notamment en développant l’utilisation du Raven­B: la question du drone est désormais indissociable du champ de bataille moderne.

From February 21 to 27, soldiers from the 5e Régiment d'artillerie légère du Canada (5 RALC) took part in Exercise PIECES MOBILES 24 in the training areas of Base Valcartier. During the exercise, more than 1,200 155 mm shells were fired by the M777s of Batteries R and X! The unit is preparing to send troops to Latvia as part of Operation REASSURANCE.

For this annual exercise, the whole regiment took part in PIECES MOBILES 2024, involving almost 250 people. Members of the five batteries were deployed: X, V, R, CS (command and support) and Q battery. The latter is responsible for radars, detection systems and UAVs.

A total of six M777 guns were fired during the exercise: four from Battery R, which will shortly be deployed in Latvia, and two from Battery X. During PIECES MOBILES 24, 1,200 155 mm shells were fired by these guns. Far more than the previous year, when only 300 rounds were fired. Daytime firing was followed by phases of night firing, with illuminating shells.

Several counter­battery fire missions also took place, in which enemy artillery was spotted, engaged and destroyed. In fire­and­move maneuvers, one battery fires, while the Q battery locates the coordinates of the engagement in order to trigger another battery to fire against this threat. 5 RALC has already mastered this approach. Nevertheless, refining and accelerating this process is now essential: the example of the most recent conflicts confirms that it is an essential component of the modern battlefield.

Au­delà des objectifs d’entraînement et de réussite aux tirs, un accent particulier a été mis sur la numérisation opérationnelle, à savoir le fait de pouvoir tout faire via les systèmes électroniques plutôt qu’avec la voix, la manière de faire conventionnelle. Travailler avec les systèmes informatiques permet une plus grande rapidité dans le déroulé des opérations, notamment dans les relations entre les différentes strates lors du déclenchement d’un tir. Ainsi, le poste d’observation avancé repère l’ennemi et demande le déclenchement d’une mission de tir en communiquant les coordonnées de l’ennemi. Le poste de commandant, qui prend acte de cette demande, calcule les données liées à ce tir. Avant de déclencher une mission de tir de batterie : après contrôle de la hausse et de l’azimut, le chargement de la munition est lancé, puis le tir, au niveau d’un M777 d’une des batteries.

À noter que lors de PIECES MOBILES 24, une équipe de recherche était présente avec la batterie X afin d’étudier les systèmes de protection auditifs des membres des pièces M777 actuellement utilisés. Il s’agissait de calculer les volumes sonores pour doter dans un futur proche les membres de nouveaux systèmes de protection intégrant un système de communication. Étaient également présents le commandant et l’équipe de tireurs d’élites du 2e Battalion, Royal 22e Régiment, ainsi que le commandant de la 5e Division du Canada, le brigadier­général Stéphane Masson.

Beyond the objectives of training and firing success, particular emphasis has been placed on operational digitization, i.e. being able to do everything via electronic systems rather than by voice, the conventional way of doing things. Working with computer systems means greater speed in the conduct of operations, particularly in relations between the different strata when a shot is fired. For example, the forward observation post locates the enemy and requests a firing mission by communicating the enemy's coordinates. The commander's station takes note of this request and calculates the firing data. Before triggering a battery firing mission: after checking the elevation and azimuth, the ammunition is loaded and fired at an M777 in one of the batteries. It should be noted that during PIECES MOBILES 24, a research team was present with Battery X to study the hearing protection systems currently used by members of the M777 guns. The aim was to calculate sound volumes so that, in the near future, members could be fitted with new protection systems incorporating a communication system. Also present were the commanding officer and sniper team of the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment, and the Commander of the 5 Canadian Division, Brigadier­General Stéphane Masson. VALCARTIER

The Q battery is of vital importance, with its three main detection systems. The first, the Weapon Locating Acoustic Sensor System (WLSAS) system, uses microphones to triangulate the enemy's position by the sound it produces. The second, the Light Anti­Mortar Radar, detects not only the source of enemy artillery fire aimed at our troops, but also drones and other aircraft operating at low altitude in the area of operation. Finally, the Raven­B is a miniature drone that uses cameras and infrared detectors for surveillance and reconnaissance. The Q battery is stepping up its training activities, constantly improving the integration of its systems in an increasingly technological war, notably by developing the use of the Raven­B: the issue of UAVs is now inseparable from the modern battlefield.

AVRIL | APRIL 2024 • ADSUM 12
Un membre du 5 RALC s’assure du maintien des moyens de communication lors de l’exercise. A member of the 5 RALC ensures that means of communication are maintained during the exercise. Photos : Cpl William Latreille, Affaires publiques 5 GBMC | Public Affairs 5 CMBG, Valcartier Un membre du 5 RALC et un membre du peloton sniper du 2 R22eR, observe la zone d’impact. A member of the 5 RALC and a member of the sniper platoon of the 2 R22eR, observes the impact zone.
e-ADSUM

Fin mars et début avril, le 12e Régiment blindé du Canada (12 RBC) a complété l’exercice SABRE CAVALIER 24. Se déroulant sur six journées, cet exercice avait pour objectif de qualifier les membres du Régiment à la norme d’aptitude au combat de niveau 3 au tir réel, en préparation au déploiement prochain du 12 RBC en Lettonie, à l’été 2024. SABRE CAVALIER 24 s’est avéré être une réussite pour l’encadrement du régiment blindé, mais également pour les membres du Régiment, qui ont pu mettre en application leurs entraînements précédents.

Un véhicule blindé léger 6.0 se déplace sur le champ de tir Scarpe Nord lors de l'exercice SABRE CAVALIER. A light armored vehicle 6.0 moves on the Scarpe Nord firing range during exercise SABRE CAVALIER.

12 RBC trains during SABRE CAVALIER

In late March and early April, the 12e Régiment blindé du Canada (12 RBC) completed Exercise SABRE CAVALIER 24. Held over six days, the aim of this exercise was to qualify Regiment members to the Level 3 combat readiness standard in live firing, in preparation for the 12 RBC's upcoming deployment to Latvia in the summer of 2024. SABRE CAVALIER 24 proved a success not only for the armoured regiment's management, but also for the Regiment's members, who were able to put their previous training into practice.

SABRE CAVALIER 24 began on March 27, on a foggy spring day at the TROIS-RIVIÈRES firing range. At the stroke of 8 a.m., the range safety officer kicked off the exercise with a CT Level 3 safety briefing, as he did every day of

the exercise. The briefing was followed by a dry run of the day's exercise and ammunition distribution. With 212 boxes of ammunition for the main armament of the Light Armoured Vehicle (LAV) 6.0, 76 boxes of 7.62 mm ammunition and 96 boxes of 40 mm ammunition for the Tactical Armoured Patrol Vehicle (TAPV), A Squadron had plenty to do.

There were plenty of practice phases, and plenty of shots fired throughout the entire exercise. After a number of off-road moves and the resetting of armoured vehicle armaments, the troops continued on their assigned days with Level 2 day firing, Level 3 day firing and Level 2 and 3 night firing.

While the first five days focused primarily on Level 3 combat readiness qualifications, the final day, April 5, was devoted to shooting Troop 50 and clearing the TROIS-RIVIÈRES TC.

With their TAPV, Troop 50 continued to fire 40 mm ammunition with great success, in sunshine indicative of the good mood of the now qualified and deployable members.

A Sqn deployed all its troops for this exercise, with the addition of Troop 24 from B Sqn. The results lived up to expectations: A Sqn was validated for deployment to Latvia. Troops 61, 62, 67, 50 and the Squadron Command Post all continued their qualifications, with the support of the Command and Services (C/S) Squadron. The preparatory and ongoing efforts of the C/S squadron proved essential to the smooth running of the exercise.

On one of the days of SABRE CAVALIER 24, soldiers from the 5th Military Police Regiment joined troops from the 12 RBC for a particularly stimulating day of shooting.

SABRE CAVALIER 24 a débuté le 27 mars dernier, lors d’une journée printanière dans le brouillard au champ de tir TROIS-RIVIÈRES. Sur les coups de 8 h 00, l’officier de sécurité du champ de tir a lancé l’exercice par des instructions de sécurité du CT niveau 3, comme il l’a fait chaque jour de l’exercice. Les instructions ont été suivi par un parcours à sec de l’exercice de la journée et par la distribution des munitions. Avec 212 boîtes de munitions pour l’armement principal du Véhicule blindé léger 6.0 (VBL 6), 76 boîtes de munitions 7,62 mm et 96 boîtes de munitions 40 mm pour le véhicule blindé tactique de patrouille (VBTP), l’Esc A a eu de quoi faire !

Les phases de pratique ont donc été nombreuses et ont permis des tirs nourris lors du déroulement complet de l’exercice. Après plusieurs déplacements hors route et la remise à zéro de l’armement des véhicules blindés, les troupes, lors de leurs journées assignées, ont toutes poursuivi avec des tirs de jour niveau 2, des tirs de jour de niveau 3 et des tirs de nuit de niveau 2 et 3.

Si les cinq premiers jours ont principalement porté sur les qualifications aux normes d’aptitude au combat de niveau 3, la dernière journée, le 5 avril, a été consacrée au tir de la troupe 50 et du nettoyage du CT TROISRIVIÈRES. Avec leurs VBTP, la troupe 50 a poursuivi leur tir de munitions de 40mm avec grand succès, sous un soleil indicatif de la bonne humeur des membres maintenant qualifiés et aptes au déploiement.

L’Escadron A a déployé l’ensemble de ses troupes lors de cet exercice, avec l’ajout de la troupe 24 de l’Escadron B. Les résultats ont été à la hauteur des attentes : l’Escadron A a été validé et pourra donc être déployé en Lettonie. La troupe 61, 62, 67, 50 et le poste de commandement d’escadron ont tous poursuivi leurs qualifications, avec le support de l’escadron de commandement et des services (C/S). L’effort préparatoire et continu de l’esc C/S s’est avéré essentiel à la bonne poursuite de l’exercice.

À noter que lors de l’une des journées de SABRE CAVALIER 24, les militaires du 5e Régiment de police militaire ont rejoint les troupes du 12 RBC pour une journée de tir particulièrement stimulant.

L’Antirouille Krown – Fier d’être

utilisé depuis plus de 20 ans par les Forces armées canadiennes

ADSUM • AVRIL | APRIL 2024 13
KROWN QUÉBEC 1780, rue Bresse, Québec 581 981-8776
Le 12 RBC s'entraîne lors de SABRE CAVALIER
Photo : Cpl William Latreille, Affaires publiques 5 GBMC | Public Affairs 5 CMBG, Valcartier

L’expertise de François Laroche utilisée pour l’achat de systèmes anti-drones

L’ex-commandant du Service des opérations du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada, lieutenant-colonel (retraité) François Laroche, poursuit sa carrière à la Défense nationale. Membre de l’équipe responsable de l’achat des systèmes anti-drones, il nous parle de ces équipements que les Forces armées canadiennes (FAC) espèrent recevoir d’ici la fin de l’année.

YVES BÉLANGER

Servir

Lcol (ret) Laroche a annoncé son retrait de la vie militaire à la mi-novembre 2023. «Dans mon plan de carrière, je prévoyais annoncer mon départ en juin 2024, une fois mon mandat terminé au Service des opérations. Toutefois, l’opportunité qui s’offrait à moi m’a obligé à mettre fin à mon mandat plus rapidement».

Ingénieur de formation, l’ex-militaire agit principalement comme conseiller technique et relève du Directeur général – Gestion du programme d'équipement terrestre. «Je suis très content de travailler sur ce projet d’achat des systèmes anti-drones et de pouvoir continuer à mettre mon expertise au profit de l’armée canadienne».

Son équipe est composée de quatre ingénieurs dont un agit à titre de superviseur. «Mon superviseur et moi sommes d’anciens militaires. Cela nous permet d’apporter une expertise de terrain essentielle à ce projet».

«Les FAC prévoyaient faire l’achat de systèmes anti-drones à long terme. La guerre menée par l’armée russe en Ukraine depuis 2022

Après quelque 29 ans de vie militaire, François Laroche s’habitue petit à petit à sa nouvelle vie en tant que civil. After some 29 years in the military, François Laroche is slowly getting used to his new life as a civilian. Photo : Courtoisie | Courtesy

tits drones ressemblants à ceux vendus dans les grands magasins», mentionne l’ingénieur. Le deuxième modèle est muni d’un sac à dos et il est activé à l’aide d’une tablette numérique. Il est aussi démontable et portatif. «Il a une portée un peu plus grande, soit un périmètre de cinq kilomètres». En plus de brouiller les ondes du drone ennemi, l’utilisateur peut manipuler son protocole. Il peut notamment obliger le drone à retourner vers ses opérateurs. Cela peut être utile pour découvrir où ils se cachent».

Contrairement aux deux premières capacités, le troisième est un système fixe au sol. «Son but sera de protéger des lieux stratégiques. Il n’a pas de capacité de brouillage, mais il est doté de capteurs visuels et thermiques de haute résolution». Une fois qu’un drone ennemi sera détecté, l’opérateur sera en mesure de changer son protocole. «On pourra ainsi faire croire à l’ennemi que son drone survole une certaine région, alors qu’il se trouvera en réalité à plusieurs kilomètres de distance».

François Laroche espère que ces trois modèles de système anti-drones seront acheminés à l’automne. «Notre but est que d’ici le mois de décembre, nos équipes sur le terrain en Lettonie commencent à recevoir la formation adéquate pour travailler avec ces appareils».

LA DEUXIÈME PHASE D’ACHATS

a précipité les choses. Les appareils que nous achetons présentement seront en majorité acheminés à nos militaires actuellement déployés en Lettonie». François Laroche précise que toutes les étapes d’acquisition de matériel ont été respectées. «La seule différence est que nous avons été en mode accéléré étant donné l’urgence de la situation».

LA PREMIÈRE PHASE D’ACHATS

Le 15 février, le ministre de la Défense nationale, Bill Blair, a annoncé l’investissement des

FAC pour l’achat de ces systèmes anti-drones. François Laroche explique que dans la première phase, trois modèles seront achetés : une centaine de systèmes portatifs déclinés en trois capacités distinctes.

Le premier système ressemble à un fusil. «Il est portatif, léger et a une portée de tout au plus deux kilomètres. Il fonctionne lorsqu’on le pointe vers un drone visible à l’œil nu. Il permet de brouiller les signaux de géolocalisation et de certaines fréquences radio des pe-

La deuxième phase du projet consistera en l’achat d’un système anti-drone destiné à être fixé directement sur les véhicules. «Pour le moment, nous sommes à l’étape d’élaborer les besoins et de valider les capacités avec l’industrie de la défense afin de s’assurer que ce système corresponde parfaitement à nos besoins opérationnels». Plus de détails seront éventuellement dévoilés concernant cet appareil. Bien entendu, ce modèle aura des particularités que l’on ne retrouve pas sur les trois autres.

VOUS VOUS DEMANDEZ QUOI FAIRE SI VOUS OU

L’UN DE VOS PROCHES PENSEZ AU SUICIDE?

Une nouvelle série de ressources sur la prévention du suicide – créées pour et par les vétérans et les membres de leurs familles – est maintenant disponible pour aider à soutenir vos proches et vous-même, de la façon qui vous convient le mieux.

Consultez ces outils à: atlasveterans.ca/prevention-du-suicide

AVRIL | APRIL 2024 • ADSUM 14
CFB_10.33 X 7.12 Suicide Prevention_FR_v3.indd 1 2024-02-28 5:21 PM

François Laroche's expertise used to purchase anti-drone systems

Former Commander of the 2nd Canadian Division Support Group Operation Services, Lieutenant-Colonel (retired)

François Laroche, continues his career with the Department of National Defence. As a member of the team responsible for the purchase of anti-drone systems, he talks to us about this equipment, which the Canadian Armed Forces (CAF) hope to receive by the end of the year.

YVES BÉLANGER

Servir

LCol (ret) Laroche announced his retirement from military life in mid-November 2023. "In my career plan, I had planned to announce my departure in June 2024, once my tenure at Operation Services had ended. However, the opportunity that presented itself forced me to end my mandate sooner."

An engineer by training, he acts primarily as a technical advisor, reporting to the Director General Land Equipment Program Management. "I'm very happy to work on this antidrone system procurement project and to be able to continue to put my expertise to work for the Canadian Army."

His team consists of four engineers, one of whom acts as a supervisor. "My supervisor and I are ex-military. This allows us to bring essential field expertise to this project."

"The CAF was planning to purchase antidrone systems in the long term. The war waged by the Russian army in Ukraine since 2022 has precipitated matters. Most of the equipment we're buying now will be sent to our

troops currently deployed in Latvia." François Laroche points out that all the steps involved in acquiring equipment have been respected. "The only difference is that we have been in fast-track mode, given the urgency of the situation.

THE FIRST PURCHASING PHASE

On February 15, the minister of National Defence, Bill Blair, announced the CAF's investment in these anti-drone systems. François Laroche explains that in the first phase,

three models will be purchased: a hundred or so portable systems with three distinct capabilities.

The first system looks like a rifle. "It's portable, lightweight and has a range of at most two kilometres. It works when pointed at a drone visible to the naked eye. It jams the signals of globalization and certain radio frequencies of small drones similar to those sold in department stores", mentions the engineer.

The second model is equipped with a backpack and is activated using a digital tablet. It is also removable and portable. "It has a slightly longer range, with a perimeter of five kilometres. In addition to jamming the enemy drone's waves, the user can manipulate its protocol. In particular, he can force the drone to return to its operators. This can be useful for finding out where they're hiding."

Unlike the first two capabilities, the third is a fixed, ground-based system. "Its purpose will be to protect strategic locations. It has no jamming capability, but is equipped with high-resolution visual and thermal sensors." Once an enemy drone is detected, the operator will be able to change its protocol. "This will enable us to make the enemy believe that his drone is flying over a certain area when it will actually be several kilometres away."

François Laroche hopes to have all three models of anti-drone system on the road this autumn. "Our aim is that by December, our teams on the ground in Latvia will start receiving the appropriate training to work with these devices."

THE SECOND PURCHASING PHASE

The second phase of the project will involve the purchase of an anti-drone system for direct attachment to vehicles. "Right now, we're at the stage of developing requirements and validating capabilities with the defence industry to ensure that this system perfectly matches our operational needs." More details about this device will eventually be revealed. Of course, this model will have special features not found on the other three.

Les sourires sont parfois des façades qui cachent la douleur.

Pour certaines personnes qui ont servi dans les Forces armées canadiennes ou la GRC, la santé mentale peut prendre de nombreux visages. Si vous éprouvez des difficultés, il existe des services de soutien pour vous et votre famille.

ADSUM • AVRIL | APRIL 2024 15
VAC_VMH_ Print_Ad_FRE_15.indd 1 2024-01-12 8:04 AM
Veterans.gc.ca/SanteMentale 1-866-522-2022
Le système anti-drone BEAM 3.0 fabriqué par CACI se porte sur le dos de son opérateur. The BEAM 3.0 anti-drone system manufactured by CACI is worn on the operator's back Photo : CACI

Journée de familiarisation pour les cadets à Valcartier

Les 16 et 17 mars, 170 cadets ont rencontré des membres du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada (5 GBMC) lors d’une fin de semaine de visite et de familiarisation avec les Forces armées canadiennes (FAC).

Le 35e Régiment de génie de combat, le 12e Régiment blindé du Canada, le 1er Bataillon et la Musique du Royal 22e Régiment ont accueilli les cadets provenant des zones Ville de Québec, Gaspésie-Côte-Nord, Vallée du StLaurent et Chaudière-Appalaches.

L’objectif des journées de visites était de faire vivre des activités de découvertes des métiers, des équipements, des armes et des véhicules des différents unités participantes. Cette collaboration entre l’Unité régionale de soutien aux cadets de la région de l’Est et le 5 GBMC remplit un des objectifs du Program-

me des cadets du Canada qui est de sensibiliser les jeunes au rôle des FAC tout en inculquant des valeurs militaires positives comme la loyauté, le service, l’intégrité et le travail d’équipe. D’ailleurs, quelques militaires présents lors de la rencontre avec les cadets ont mentionné avoir fait parti du Programme des cadets lorsqu’ils étaient adolescents. Pour eux, ces journées de rencontre leur permettaient de retourner au Programme des cadets ce qu’ils avaient vécu des années plus tôt en se rappelant avoir rencontrer des militaires lors d’activités de ce type.

La période d’instruction locale dans les corps et escadrons de cadets tire bientôt à sa fin; ce qui laissera la place à l’instruction estivale du Programme. La base de soutien accueillera encore cette année le Centre d’entraînement des cadets de Valcartier de juin à août.

Familiarization Day for Cadets at Valcartier

On March 16 and 17, 170 cadets met members of 5 Canadian Mechanized Brigade Group (5 CMBG) for a weekend of visits and familiarization with the Canadian Armed Forces (CAF).

The 35th Combat Engineer Regiment, the 12e Régiment blindé du Canada, the 1st Battalion and the Royal 22e Régiment Band welcomed cadets from the Ville de Québec, Gas-

pésie-Côte-Nord, Vallée du St-Laurent and Chaudière-Appalaches zones.

The aim of the day-long visits was to introduce the cadets to the trades, equipment, weapons and vehicles of the various participating units. This collaboration between the Eastern Regional Cadet Support Unit and 5 CMBG fulfills one of the objectives of the Canadian Cadet Program, which is to make young people aware of the role of the CAF,

while instilling positive military values such as loyalty, service, integrity and teamwork. In fact, some of the military personnel present at the meeting with the cadets mentioned having been part of the Cadet Program when they were teenagers. For them, this event was an opportunity to give back to the Cadet Program what they experienced years earlier, as they remembered meeting military personnel at activities of this type.

The local training period in cadet corps and squadrons will soon come to an end, giving way to the Program's summer training. Once again this year, the support base will host the Valcartier Cadet Training Centre from June to August.

AVRIL | APRIL 2024 • ADSUM 16
En interagissant avec les militaires en service, les cadets acquièrent une compréhension et prennent conscience de l’importance de l’histoire militaire du Canada. By interacting with serving military personnel, cadets gain an understanding and awareness of the importance of Canada's military history. Photo : Capt Frédérick Guay
Joignez-vous à nous Nous embauchons! PORTES OUVERTES 26 ET 27 AVRIL 8h à 16h Camp des cadets Valcartier CC119 Appel aux candidats suivants, à qui la chance? ➔ Cuisiniers certifiés ➔ Assistants cuisiniers ➔ Commis d’entrepôt ➔ Commis au service ➔ Plongeur Les adolescents de 14 ans et plus qui souhaitent entrer sur le marché du travail sont les bienvenus! Qu’est-ce qui vous attend? ➔ Travail dynamique et bien encadré ➔ Nos salaires sont plus que compétitifs ➔ Horaire flexible avec possibilité de travailler à temps plein et temps partiel ➔ Une prime à l’embauche* Martin.Lapointe@compass-canada.com Nivin.Bouanani@compass-canada.com PARTAGEZ VOTRE C.V. AVEC NOS GESTIONNAIRES ET VISITEZ NOTRE SITE INTERNET
Lorem ipsum

Jours de gloire pour les Lions de Valcartier

Dans les dernières semaines, le sport militaire de la Base Valcartier a connu de nombreux succès. Au hockey, les Lions Juniors ont remporté le tournoi régional puis le tournoi national. Chez les vétérans, les Lions se classent deuxième au niveau régional, surclassé par l'équipe d’Ottawa. Même résultat au basketball masculin au tournoi régional de Bagotville. Mais surtout, nos Lionnes nous ont fait rugir : elles ont remporté coup sur coup en hockey le régional et le national.

Cette équipe féminine de hockey a fait preuve de courage, de résilience et de talent pour remporter le tournoi national de hockey, après avoir remporté le régional il y a quelques semaines. Le 28 février dernier, en battant en finale l'équipe atlantique d’Halifax par la marque de 3 à 1, les Lionnes remportaient les plus grands honneurs du hockey militaire au Canada. Une fierté pour cette équipe après un parcours parfait, qui s'était défaite de l'équipe de Trenton (Ontario) en demi­finale.

Ce succès, les hommes l’ont également atteint. Après une victoire serrée en demi­finale contre l'équipe de l'ouest du Canada (8­7), les Lions ont surclassé l'équipe de Petawawa (Ontario) par la marque de 7 à 5 lors de la finale du 8 mars dernier. Comme pour les Lionnes, les Lions de Valcartier sont désormais champions de hockey masculin des FAC, et ce pour une 2e année consécutive.

Un peu moins de réussite chez les Vétérans, en hockey masculin, les Lions ont été surclassés fin février au championnat régional. En remportant tous leurs matchs, y compris la finale contre notre équipe de Valcartier, les Nationals d'Ottawa ont été les meilleurs. Nos Lions n’ont pas baissé les bras, mais les joueurs de la capitale étaient cette fois trop forts.

Enfin, l'équipe de basketball masculine a terminé à la seconde position au tournoi régional organisé à Bagotville. Ce sont les Nationals d'Ottawa qui ont remporté le tournoi.

Glorious Days for the Valcartier Lions

In recent weeks, military sports at Base Valcartier have enjoyed many successes. In ice hockey, the Junior Lions won the regional tournament and then the national tournament. Among veterans, the Lions came second at the regional level, outclassed by the Ottawa team. The same result in men's basketball at the Bagotville regional tournament. But above all, our Lionesses made us roar: they won back-to-back regional and national ice hockey championships.

This women's ice hockey team showed courage, resilience and talent to win the National ice hockey tournament, after winning the regional a few weeks ago. On February 28, by beating the Halifax Atlantic team 3­1 in the final, the Lionesses took top honours in Canadian military ice hockey. It was a proud moment for the team, who had already had a perfect tournament, defeating Trenton (Ontario) in the semifinals.

The men's team also achieved the same success! After a tight semi­final victory over Western Canada (8­7), the Lions outclassed Petawawa (Ontario) 7­5 in the final on March 8. As with the Lionesses, the Valcartier Lions are now the CAF men's ice hockey champions for the 2nd year running.

A little less successful for the veterans, in men's ice hockey the Lions were outclassed at the end of February at the Regional Championship. Winning all their games, including the final against our Valcartier team, the Ottawa Nationals came out on top. Our Lions did not lose out, but this time, the players from the capital were too strong.

Finally, the men's basketball team finished second at the regional tournament held in Bagotville. The Ottawa Nationals won the tournament.

Depuis plusieurs semaines, les personnes intéressées peuvent consommer dans les trois mess de la Base Valcartier une nouvelle gamme de boissons sans alcool. Une initiative bienvenue qui permet à tout un chacun de socialiser sans se sentir obligé de consommer de l’alcool, notamment pour les conducteurs désignés ou pour les personnes qui n'aiment pas les boissons alcoolisées ou qui souhaitent diminuer leur consommation.

Les trois mess de la Base se sont alliés dans ce projet d’importance. Mais ici, il n’est pas question de simples sodas : la gamme se compose de boissons Atypique de type cocktails ainsi que de bières, le tout sans alcool. Une excellente nouvelle pour le personnel de la Promotion de la santé des PSP : toute diminution d’alcool est une bonne chose pour l’organisme. Et faire en sorte que le mess, qui est un lieu de divertissement et de relâchement, permette une ouverture sur une pratique «plus santé», peut grandement aider à la diminution de la consommation d’alcool. Le meilleur des deux mondes, en quelques sortes.

Ainsi, l’arrivée de ce type de boissons, qui permet de conserver le côté festif des mess sans forcément boire de l’alcool, pourrait amener une modification de la consommation. Il est désormais possible de boire le même type de boissons, mais d’alterner entre alcool et sans alcool. L’idée est également de mettre de l'avant cette alternative sans alcool, qui exis­

tait déjà dans les mess, de nouvelles études recensées par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substance démontrant qu’il n’y a pas de consommation d’alcool sans risque.

Cette nouvelle gamme qui est mise de l’avant vise plusieurs types de consommateurs : les conducteurs désignés, ceux qui devront reprendre la route ou encore les consommateurs qui ne boivent pas d’alcool ou qui n’en ont pas l’envie. L’idée derrière ce lancement reste de diversifier l’offre, à savoir de proposer autre chose tout en répandant à une demande qui existe déjà dans les mess. Et faire connaître des boissons pas encore forcément très répandues.

For several weeks now, interested parties have been able to enjoy a new range of non-alcoholic beverages in all three Base Valcartier messes. A welcome initiative that allows everyone to socialize without feeling obliged to consume alcohol, especially for designated drivers or for people who don't like alcoholic beverages or who wish to reduce their consumption!

The three base messes have joined forces on this important project. But here, it is not just a question of sodas: the range includes Atypique cocktail­type drinks as well as beers, all alcohol­free. Great news for PSP Health

Promotion staff: any reduction in alcohol is good for the body. And ensuring that the mess, which is a place for fun and relaxation, opens the door to a "healthier" practice, can go a long way towards reducing alcohol consumption. The best of both worlds, in a way.

The arrival of this type of beverage, which makes it possible to keep the festive side of messes without necessarily drinking alcohol, could bring about a change in consumption. It is now possible to drink the same type of beverage, but to alternate between alcoholic and non­alcoholic beverages. The idea is also to promote this alcohol­free alternati­

ve, which already existed in messes, as new studies identified by the Canadian Centre on Substance Use and Addiction demonstrate that there is no such thing as risk­free alcohol consumption.

This new range is aimed at several types of consumer: designated drivers, those who need to get back on the road, and consumers who do not drink alcohol or do not feel like it. The idea behind this launch is to diversify the range, i.e. to offer something different while meeting a demand that already exists in the messes. And to promote drinks that aren't necessarily widely available yet.

ADSUM • AVRIL | APRIL 2024 17
L’offre sans alcool désormais bonifiée dans les mess de la Base Non-alcoholic beverages now available in Base messes

F-35 LIGHTNING II

Le F-35 Lightning II est un avion de chasse multirôles de 5e génération, produit par la firme Lockheed Martin. Dès 2025/2026, il sera déployé sous les couleurs de l’Aviation royale canadienne : les Forces armées canadiennes (FAC) en ont commandé 88 exemplaires. Le F-35, qui devrait être renommé CF-35 dans le service canadien, remplacera les vieillissants CF-18. Souvent décrié pour de nombreux problèmes au début de sa carrière, le F-35 Lightning II semble être, en 2024, un appareil enfin fiable.

En janvier 2010, les FAC lancent le concours du Future Fighter Capability Project, un avion de chasse multirôles qui pourra remplacer les CF­18 Hornet vieillissants. Finalement, après de nombreux rebondissements, le choix se porte sur le F­35A, un avion furtif de dernière génération. Au total, ce sont 88 chasseurs

qui sont commandés à la firme américaine Lockheed Martin, déjà aux commandes des programmes d’avions F­16 Fighting Falcon et F­22 Raptor.

En 2024, le F­35 est sûrement le meilleur chasseur au monde disponible, s’appuyant sur son incroyable furtivité, sur ses batteries de capteurs de dernière génération, son armement à la pointe de la technologie, ses capacités supersoniques ou encore son rayon d'action incroyable (près de 1000 km sur son réservoir principal). Le F­35A, au décollage et à l’atterrissage conventionnels, est destiné aux forces aériennes (une version F­35B permet le décollage court et un atterrissage vertical tandis que la version F­35C est navalisée avec un décollage assisté par catapulte et à l’atterrissage freiné par un brin d’arrêt). Le F­35 est apte à transporter des missiles ou des bombes sur quatre emplacements dans

des soutes internes et sur six pylônes externes (pour 6 800 kg d’armement).

Armé de son canon GAU­22A (d’un calibre de 25 mm), ce monoplace est motorisé par l’excellent bloc Pratt & Whitney F135, spécialement développé pour le programme F­35 (qui lui permet, avec postcombustion, d’atteindre une vitesse maximale de Mach 1.6 (près de 1950 km/h). Surtout, le F­35 est un appareil conçu pour son interopérabilité. Comme l’ensemble des forces américaines se dotent de cet appareil, le choix le plus simple pour le Canada, qui partage la charge du NORAD (Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord) avec les forces américaines.

Mais quand le Canada possédera sa flotte complète? Pas avant plusieurs années, si on se réfère au contrat passé. Une première livraison devrait arriver en 2025/2026, avec les

Ce chasseur de l’US Air Force est, en 2024, considéré comme le plus performant jamais produit (partageant cette distinction avec le F-22 Raptor, également un avion américain).

In 2024, this US Air Force fighter will be considered the most powerful ever produced (sharing this distinction with the F-22 Raptor, also an American aircraft).

The F-35 Lightning II is a 5th-generation multi-role fighter produced by Lockheed Martin. From 2025/2026, it will be deployed under the colours of the Royal Canadian Air Force: the Canadian Armed Forces (CAF) have ordered 88 of them. The F-35, which should be renamed CF-35 in Canadian service, will replace the aging CF-18. Often criticized for numerous problems early in its career, the F-35 Lightning II looks set to be a reliable aircraft by 2024.

In January 2010, the CAF launched the Future Fighter Capability Project competition for a multi­role fighter to replace the aging CF­18 Hornet. Finally, after many twists and turns, the choice fell on the F­35A, a latest­generation stealth aircraft. A total of 88 fighter jets have been ordered from Lockheed Martin, already responsible for the F­16 Fighting Falcon and F­22 Raptor programs.

In 2024, the F­35 will surely be the best fighter in the world, thanks to its incredible stealth,

its latest­generation sensor arrays, its stateof­the­art weaponry, its supersonic capabilities and its incredible range (almost 1,000 km on its main tank). The F­35A, with its conventional takeoff and landing, is designed for the air force (an F­35B version offers short takeoff and vertical landing, while the F­35C version is navalized with a catapult­assisted takeoff and braked landing). The F­35 can carry missiles or bombs on four internal bunkers and six external pylons (for 6,800 kg of armaments).

Armed with its GAU­22A cannon (25 mm calibre), this single­seater is powered by the excellent Pratt & Whitney F135 block, specially developed for the F­35 program (which, with afterburner, enables it to reach a maximum speed of Mach 1.6 (nearly 1950 km/h). Above all, the F­35 is designed for interoperability. With all US forces acquiring this aircraft, it was the simplest choice for Canada, which shares NORAD (North American Aerospace Defense Command) with US forces.

But when will Canada have its full fleet? Not for several years, if the contract is anything to go by. The first 16 aircraft are scheduled for delivery in 2025/2026. Thereafter, a minimum of four to six aircraft will be delivered each year (four in 2026, six in 2027, six in 2028, etc.), until we reach the 88 aircraft ordered by 2032 at the latest. This is also the date given for the definitive withdrawal of the CF­18s from operational service (some of which are former Australian F­18s, purchased to complement the CF­18s and modernized, pending the arrival of a new fighter).

A DIFFICULT START

Developed by Lockheed Martin in the late 1990s, the F­35 Lightning II finally entered service in 2015 (in its F­35A version), having been developed as a joint aircraft for three branches of the US armed forces (US Air Force, US Navy and US Marine Corps) as part of the Joint Strike Fighter program. The Air Force purchased 1,763 F­35As, the Marine Corps 368 F­35Bs and the US Navy 340 F­35Cs.

16 premiers appareils. Ensuite, par tranche de quatre à six avions au minimum chaque année (quatre en 2026, six en 2027, six en 2028, etc.) jusqu’à atteindre les 88 appareils commandés au plus tard pour 2032. C’est d’ailleurs la date donnée pour le retrait définitif des CF­18 du service opérationnel (dont certains sont d’anciens F­18 australiens, achetés en complément des CF­18 et modernisés, dans l’attente de l’arrivée d’un nouveau chasseur).

DES DÉBUTS DIFFICILES

Développé dès la fin des années 1990 par Lockheed Martin, le F­35 Lightning II est finalement mis en service en 2015 (dans sa version F­35A), lui qui a été développé comme avion commun pour trois branches des forces armées américaines (US Air Force, US Navy et US Marine Corps) dans le cadre du programme Joint Strike Fighter. Ainsi, l’Air Force s’est porté acquéreur de 1763 F­35A, le Marine Corps de 368 F­35B et l’US Navy de 340 F­35C.

Longtemps décrié pour son manque de fiabilité (de nombreux problèmes ont entravé son développement et les premiers exemplaires produits), le F­35 est aujourd’hui un chasseur de haute qualité et vraisemblablement le plus avancé jamais produit. La preuve avec le carnet de commandes du F­35, qui explose les dernières années : déjà 15 nations, autres que les États­Unis et le Canada, ont déjà sélectionné le chasseur pour équiper leurs flottes. Parmi ces nations, une dizaine possède déjà des F­35. Les estimations font état de près de 950 F­35 déployés au service opérationnel, implantés sur une trentaine de bases à travers le monde.

Parmi elles, on compte le Royaume­Uni, Israël, l’Australie, le Japon, la Corée du Sud, Singapour ou encore plusieurs pays européens (Italie, Pays­Bas, Norvège, Danemark, Belgique, Finlande et Pologne) et les Émirats arabes unis. Une vraie réussite pour un programme que beaucoup vouaient à l’échec. Et d’ici quelques années, nous devrions voir des F­35 au­dessus de la Base Valcartier, la 3e Escadre de la Base des Forces canadiennes Bagotville devant recevoir des F­35, vraisemblablement dès 2026.

Long criticized for its lack of reliability (numerous problems hampered its development and the first examples produced), the F­35 is today a top­quality fighter and probably the most advanced ever produced. The proof is in the F­35 order book, which has exploded in recent years: already 15 nations, other than the USA and Canada, have selected the fighter to equip their fleets. Among these nations, about 10 of them already own F­35s. Estimates put the number of F­35s deployed in operational service at around 950, at some 30 bases around the world.

These include the UK, Israel, Australia, Japan, South Korea, Singapore, several European countries (Italy, Netherlands, Norway, Denmark, Belgium, Finland and Poland) and the United Arab Emirates. A real success story for a program that many thought would fail. And in a few years' time, we should be seeing F­35s over Base Valcartier, as 3 Wing at Canadian Forces Base Bagotville is due to receive F­35s, probably as early as 2026.

AVRIL | APRIL 2024 • ADSUM 18
| MATERIAL
MATÉRIEL
Clinique dentaire civile PRÉSENTE POUR TA FAMILL E ! Centre CANEX 418.844.2056 • www.laserdentaire.ca
Photo : f35.com

LÉO MAJOR

Un des plus grands soldats de l'histoire du Canada

Léo Major est l’un, si ce n’est le plus grand héros de l’histoire militaire canadienne. Engagé dans l’armée dès ses 19 ans, il se rend célèbre pour ses faits de guerre durant la Seconde Guerre mondiale, participant au Débarquement du jour J puis en libérant, seul, la ville de Zwolle, aux Pays-Bas, en avril 1945. Revenu sous l’uniforme lors de la guerre de Corée, il se rend de nouveau célèbre en novembre 1951, en reprenant et défendant une position clé, la colline 227, avec une vingtaine de soldats face à des milliers de chinois. L’une des routes d’accès à la Base Valcartier lui rend hommage.

Né aux États­Unis en 1921, Léo quitte rapidement sa famille, devenant un rebelle, vivant parfois dans la rue. En 1940, à l’approche de la conscription alors que la guerre débute en Europe, il s’engage à 19 ans dans l’armée canadienne et devient tireur d’élite au sein du Régiment de la Chaudière, qui doit faire partie de la première vague des combats en Europe.

DÉBARQUEMENT EN NORMANDIE

D’ailleurs, Léo débarque avec cette unité le 6 juin 1944 en Normandie, lors du fameux jour J, sur Juno Beach. Souvent volontaire pour les missions de reconnaissance, il devient célèbre dans son unité en capturant un Hanomag SdKfz 251, semi­chenillé allemand et les soldats qui sont dans le véhicule … seul! Quelques jours plus tard, il attaque une patrouille de cinq soldats de la Waffen­SS. Il tue les quatre hommes mais y perd l’usage d’un oeil. Il refuse d’être évacué et continue à combattre comme tireur d’élite, avec son seul oeil valide.

Durant la Bataille de Scheldt, dans la province du Zélande (au Pays­Bas) en octobre/ novembre 1944, Major, lors d’une mission de reconnaissance, est accompagné par son ami Wilfrid Arsenault. Et alors qu’ils sont à la recherche de jeunes recrues canadiennes ayant vraisemblablement été capturées, les

deux hommes tombent sur deux soldats allemands. Puis, tombant sur une unité de Waffen­SS, Léo va réussir à la faire prisonnière, quasi seul. Si sept sont tués en voulant s’échapper, Léo et Wilfrid ramènent 93 prisonniers allemands dans les lignes canadiennes. Léo reçoit à cette occasion sa première Médaille de Conduite distinguée (MCD).

ZWOLLE

Léo Major et le Régiment de la Chaudière combattent au travers des Pays­Bas jusqu’en avril 1945, lorsque l’unité arrive dans les environs de la ville de Zwolle. Le 13 avril, Major et Wilfrid Arsenault (encore eux!) se portent volontaires pour une mission de reconnaissance sur la ville de Zwolle. Mais les deux hommes sont découverts et Arsenault est tué. Léo Major, fou furieux, tue deux Allemands, et se rend seul jusqu’au centre de la ville : il attaque plusieurs posts allemands pendant la nuit. Les militaires allemands, persuadés d’être face au régiment canadien, décident de se rendre (alors qu’il n’y a … plus personne, Léo Major ayant demandé à la Résistance néerlandaise de le remplacer pendant qu’il retourne au camp avec le corps de son ami).

Ces événements valent alors une seconde Médaille pour conduite distinguée pour Léo Major. Aujourd’hui encore, Léo Major est con­

sidéré comme un héros par les habitants de la ville de Zwolle. Jusqu’à sa mort et aujourd’hui encore, Léo Major est célébré chaque année à la date de la Libération de la ville.

CORÉE

Libéré de ses obligations militaires à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Léo Major s’installe à Montréal et travaille comme tuyauteur. Mais lorsque la Guerre de Corée éclate en 1950, il est rappelé sous les drapeaux par l’un des officiers avec qu’il a combattu en Europe pendant la dernière guerre, et ce afin d’aller combattre en Corée. Il accepte et demande à rejoindre le peloton d’éclaireurs et tireurs d’élite du 2e Bataillon, Royal 22e Régiment (2 R22eR).

En novembre 1951, sous la pression chinoise, une unité américaine recule et laisse la colline 355 aux mains de l’ennemi. Avec ses 355 mètres de hauteur, c'est la plus haute montagne de la région et un point stratégique. Le lieutenant­colonel Dextraze, chef du 2 R22eR, charge Léo Major de reprendre la colline, ce qu’il fait … avec 18 hommes qu’il a

spécialement entraîné. L’unité de Léo Major repousse les chinois et pendant près de trois, les 19 hommes vont repousser deux divisions chinoises, soit plus de 140 000 hommes. Se battant à un contre 740, les canadiens surclassent les chinois, avant d'être remplacés par d'autres troupes canadiennes.

Léo Major ramène sur son dos l’un de ses soldats blessés, alors même qu’il a une terrible blessure au dos depuis la Seconde Guerre mondiale (ayant dû être opéré à plusieurs reprises). Mais Major refuse d’abandonner le moindre soldat derrière lui. Pour cette action Léo Major reçoit sa deuxième MCD.

Léo Major termine sa vie presque dans l’anonymat, retournant à sa vie normale après ses exploits militaires. Il décède en 2008. Encore aujourd’hui, sa statue trône dans la ville de Zwolle et plusieurs passages routiers sont nommés en son honneur, autant aux Pays­Bas qu’au Québec. Une route porte aussi son nom, entre la ville de Québec et la Base Valcartier.

One of the greatest soldiers in Canadian history

Leo Major is one of, if not the greatest hero in Canadian military history. Joining the army at the age of 19, he became famous for his wartime exploits during the Second World War, taking part in the D-Day landings and then single-handedly liberating the Dutch town of Zwolle in April 1945. Returning to uniform for the Korean War, he made a name for himself again in November 1951, retaking and defending a key position, Hill 227, with some twenty soldiers against thousands of Chinese. One of the access roads to Base Valcartier pays tribute to him.

Born in the United States in 1921, Léo soon left his family and became a rebel, sometimes living on the streets. In 1940, as conscription approached and war broke out in Europe, he enlisted in the Canadian army at the age of 19, becoming a sniper with the Régiment de la Chaudière, part of the first wave of fighting in Europe.

LANDING IN NORMANDY

Leo landed with this unit on Juno Beach in Normandy on June 6, 1944, on the famous D­DAY. Often volunteering for reconnaissance missions, he became famous in his unit for capturing a Hanomag SdKfz 251, a German semi­trailer, and the soldiers in the vehicle... alone! A few days later, he attacked a patrol of five Waffen­SS soldiers. He killed all four men, but lost the use of one eye. He refused to be evacuated and continued to fight as a sniper, with his only functional eye.

During the Battle of Scheldt, in the province of Zeeland (Netherlands) in October/ November 1944, Major was accompanied on a reconnaissance mission by his friend Wilfrid Arsenault. While searching for young Canadian recruits who had presumably been cap­

tured, the two men came across two German soldiers. Then, stumbling upon a Waffen­SS unit, Léo managed to take them prisoners, almost single­handedly. While seven were killed trying to escape, Léo and Wilfrid brought 93 German prisoners back to Canadian lines. Léo receives his first Distinguished Conduct Medal (DCM).

ZWOLLE

Léo Major and the Régiment de la Chaudière fought their way through the Netherlands until April 1945, when the unit arrived in the vicinity of the town of Zwolle. On April 13, Major and Wilfrid Arsenault (them again!) volunteered for a reconnaissance mission over the town of Zwolle. But the two men were discovered and Arsenault was killed. Léo Major, furious, kills two Germans, and made his way alone to the centre of the city, where he attacked several German posts during the night. The German soldiers, convinced they were facing the Canadian regiment, decided to surrender (although there was no one left, Leo Major having asked the Dutch Resistance to take his place while he returned to the camp with his friend's body).

These events earned Léo Major a second DCM. To this day, Léo Major is regarded as a hero by the people of Zwolle. To this day, Leo Major is still celebrated every year on the city's Liberation Day.

KOREA

Released from his military obligations at the end of the Second World War, Léo Major

settled in Montreal and worked as a pipe fitter. But when the Korean War broke out in 1950, he was called up by one of the officers with whom he had fought in Europe during the last war, to go and fight in Korea. He accepted and asked to join the scout and sniper platoon of the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment (2 R22eR).

In November 1951, under Chinese pressure, an American unit retreated, leaving Hill 355 in enemy hands. At 355 metres high, it is the highest mountain in the region and a strategic point. Lieutenant­Colonel Dextraze, commander of the 2 R22eR, tasked Léo Major with retaking the hill, which he did ... with 18 men he had specially trained. Léo Major's unit drove back the Chinese, and for almost three days, the 19 men repelled two Chinese divisionsmore than 140,000 men. Fighting at 1 to 740, the Canadians outclassed the Chinese, before being replaced by other Canadian troops.

Léo Major carried one of his wounded soldiers on his back, even though he had a terrible back injury since the Second World War (having had to undergo surgery several times). But Major refused to leave a single soldier behind. For this action, Léo Major received his second DCM.

Léo Major ended his days in near obscurity, returning to his normal life after his military exploits. He died in 2008. To this day, his statue stands in the town of Zwolle, and several road crossings are named in his honour, both in the Netherlands and in Quebec. A road near Base Valcartier also bears his name.

ADSUM • AVRIL | APRIL 2024 19
HISTOIRE | HISTORY
Des mots comme «hardiesse», «exploits» et «courage» reviennent se planter comme des drapeaux dans le récit que Lépine fait de la vie de Léo Major (Léo Major, un héros résilient). Words like "daring", "exploits" and "courage" are planted like flags in Lépine's account of Léo Major's life (Léo Major, un héros résilient). Photo prise en Corée : Éditions Hurtubise Photo taken in Korea: Hurtubise Editions Photo prise en 1944. Ce «Rambo» du Québec, qui n'a plus qu'un œil, frappe l'imagination au Canada. Photo taken in 1944 / A one-eyed Rambo from Quebec catches the imagination in Canada Photo : Historisch Centrum Overijssel Zwolle

Colonel Serge Ménard – L’heure du départ pour le commandant du GS 2 Div CA

Actuellement à la tête du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada (GS 2 Div CA), le colonel Serge Ménard doit quitter sa position dans les prochaines semaines. En juillet prochain, il sera envoyé en Ukraine, comme attaché de défense du Canada. Pour l’Adsum, ce personnage emblématique de la Base

Valcartier est revenu sur son parcours et sa philosophie de commandement, ainsi que sur son attachement à la base de la région de Québec.

Le colonel Serge Ménard est un homme occupé. Pourtant, lorsque le journaliste de l’Adsum désire lui parler, il trouve du temps pour nous répondre rapidement. Il faut dire que l’on connaît mal son rôle, comme commandant du GS 2 Div CA. Une «organisation complexe», selon les propres mots de l’officier, dont «l’objectif est de fournir un soutien institutionnel aux unités intégrées et hébergées ainsi que le soutien opérationnel aux opérations nationales». Le GS 2 Div CA est constitué de différents services, au nombre desquels les opérations (gestion des urgences, Champs de tir et secteurs d'entraînement, Services des incendies), l’administration (ressources humaines), l’hébergement ou encore l’alimentation et le soutien PSP et le soutien logistique (transport, approvisionnement, etc.) et les services en technologies de l’information.

Pour cette nouvelle affectation (voir la biographie dans l’encadré), le colonel Ménard est venu avec une philosophie nouvelle. Il a été confronté à des défis variés, notamment une pénurie de main­d’œuvre dans la structure militaire dans un contexte de fin de pandémie et une présence forte du télétravail. C’est justement dans ces bouleversements que le nouveau commandant du GS 2 Div CA a pu avancer sa propre vision, à savoir faire évoluer la culture de l’organisation, avoir une approche plus inclusive et promouvoir de bons comportements.

Dans son travail au quotidien, le colonel Ménard a pour rôle de s’assurer que ses équipes ont tout ce qu’il faut pour réaliser leurs objectifs. Une mission qui semble assez simple, mais qui prend toute son importance : dans un monde incertain, avec des conflits à travers le monde (comme en Ukraine ou au Moyen­Orient), des situations de tension (Haïti) ou encore le réchauffement climatique qui s’accélère, les Forces armées canadiennes doivent être préparées à toute éventualité. Serge Ménard a ainsi «établi des priorités», comme celle de faire «évoluer notre culture, notamment en faisant preuve de respect envers les autres, d’éthique et d’un bon leadership», tout en travaillant sur une vision plus moderne de l’organisation et en supportant les efforts de reconstitution des forces. Enfin, comme commandant du GS 2 Div CA, le colonel sait qu’il doit «prioriser la préparation opérationnelle», comme «entretenir la disponibilité des forces», tout en «renforçant les initiatives d’innovation et de numérisation».

DES MISSIONS QUI MARQUENT À VIE

Le colonel Ménard est un baroudeur, un officier qui a été déployé à de nombreuses reprises et aux quatre coins de la planète. Lorsqu’on parcourt ses années de carrière, trois déploiements retiennent l’attention : l’Afghanistan, Jérusalem et la gestion de la distribution des vaccins dans le cadre de la pandémie de la COVID­19. Trois moments où l’Histoire s’est écrite sous les yeux de l’officier canadien, qui a participé à des moments illustres.

Lorsqu’on lui parle de son déploiement en Afghanistan, le colonel, comme officier logistique, appartient à la cellule opérations / plans (J4), participant à une tâche essentielle : faire amener le matériel en théâtre afin de ravitailler les différentes unités. Une mission «vraiment importante», qui permet de «faire une différence sur le terrain». Cette coordination, essentielle, a représenté des efforts significatifs pour les militaires présents sur place. Mais le colonel Ménard le reconnaît volontiers : comme «jeune officier, chaque mission est importante». Celle­ci a eu un impact important sur lui, forgeant sa carrière.

Autre opération qui interpelle, celle à Jérusalem 10 ans plus tard (2018­2019). Une «mission peu connue», où l’officier était le commandant­adjoint de la Force opérationnelle composée d’environ 25 canadiens. Le colonel Ménard est alors intégré au sein de l’organisation du coordonnateur à la sécurité des États­Unis. Il aide ainsi «à la coordination de sécurité entre Palestiniens et Israéliens», en gérant une «équipe multinationale» composée de militaires américains, britanniques, canadiens ou encore néerlandais, responsables de fournir des capacités de soutien aux Forces de sécurité de l’Autorité palestinienne. Et tout cela en travaillant au quotidien avec Affaires mondiales Canada et des entités internationales. S’il ne s’agit pas de la plus importante mission de sa carrière, l’officier canadien estime qu’il a fait «grandir sa vision personnelle et professionnelle».

Le Colonel Ménard est photographié à l’aéroport de Kandahar lors de son déploiement en Afghanistan, en 2007-2008.

Colonel Ménard is pictured at Kandahar airport during his deployment to Afghanistan in 2007-2008.

Enfin, et pas la moindre, la gestion de la pandémie de COVID­19 en 2020­2021 a été, pour le colonel Ménard, un moment clé de sa carrière et de sa vie personnelle. Alors déjà employé à Ottawa à ce moment­là, il est «assigné à l’agence de santé publique du Canada» afin d’aider à la planification et à la coordination des aspects logistiques liés «à la distribution du vaccin». Comme «la mise en place de la chaîne de froid pour les premiers vaccins», nécessaire à l’entreposage et à la distribution ainsi que le suivi des opérations au niveau fédéral, via le Centre national des opérations. Alors que la pandémie fait rage, «les capacités étaient extrêmement limitées». Étant donné que la gestion des vaccins se faisait généralement au niveau provincial, il n’y avait aucune structure centrale, au niveau fédéral, capable de s’occuper de la distribution du vaccin de la COVID­19 : «il a fallu tout mettre en place en quelques semaines». Une aventure complexe, sûrement «le plus grand défi» de la carrière de l’officier, «de longues heures et des missions essentielles, alors que les Canadiens étaient toujours confinés». Le colonel se souvient même, au détour d’une phrase, avoir commencé à coordonner la distribution «avec des tableurs Excel»! Une réussite, avec le succès que l’on connaît, le vaccin ayant été rapidement et efficacement distribué partout dans le pays.

ET DEMAIN?

Le colonel Ménard, fort de son expérience et de sa vision du service, a parfaitement rempli sa mission. Lorsqu’on l’interroge sur son travail, sur la Base Valcartier, il ne tarit pas d’éloge, lui qui a passé sa jeunesse dans les cadets à Valcartier avant de rejoindre le 5e Bataillon des services pour sa première mutation. S’il a dû quitter «la base pour voir autre chose, d’autres provinces», Valcartier «aura toujours une place importante». En devenant le commandant de la Base Valcartier, il boucle la boucle.

DATES CLÉS de la carrière du Col Serge Ménard

• Engagement en juin 1993 après avoir porté l'uniforme des cadets depuis ses 12 ans puis première affectation comme officier spécialisé en logistique au 5e Bataillon des services à Valcartier.

• Officier J4 Opérations et Planification lors de l'opération

ATHENA (Quartier général de la Force opérationnelle interarmées en Afghanistan) entre juillet 2007 et mai 2008.

• Commandant du Groupe logistique avancé dans le cadre de l'Opération CADENCE (soutien au Sommet du G8/G20 à Huntsville, en Ontario) à l’été 2010

• Officier d'état­major à Naples, en Italie, dans le cadre de l'Opération UNIFIED PROTECTOR (opérations dans le cadre de la guerre civile libyenne) d’avril à juin 2011

• Déployé au Koweït d'octobre à décembre 2014 (à la tête de la Composante de soutien de la Force opérationnelle interarmées pour l'ouverture du théâtre de l'Opération IMPACT et le soutien à la Force opérationnelle interarmées Irak)

• Commandant­adjoint de la Force opérationnelle interarmées à Jérusalem lors de l'Opération PROTEUS (contribution du Canada au Bureau du coordonnateur de la sécurité des États­Unis) de juillet 2018 à juillet 2019.

• Détaché à l'Agence de la santé publique du Canada dans le cadre de l'Opération VECTOR entre octobre 2020 et juin 2021

• Programme de sécurité nationale au Collège des Forces canadiennes de Toronto d’août 2021 à juin 2022.

• Depuis juillet 2022, commandant du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada

Son futur s’inscrit à l’étranger : dans le courant de l’été, il sera nommé comme Attaché de défense du Canada en Ukraine. D’ici là, il termine les affaires courantes du GS 2 Div CA et se prépare à sa nouvelle position, qui va lui permettre de se rapprocher de son épouse, employée de la Fonction publique fédérale et déployée à Bruxelles, en Belgique, au siège de l’OTAN.

AVRIL | APRIL 2024 • ADSUM 20
VALCARTIER VUE PAR…
Photo : Cplc | MCpl Bruno Turcotte, JTF-Afg Roto 5
Vot e souri est not e spécialité www.sylvainchamberland.com Dr Sylvain Chamberland • Spécialiste en orthodontie

Colonel Serge Ménard – Time for the Commander of the 2 CDSG to step down

Currently head of the 2nd Canadian Division Support Group (2 CDSG), Colonel Serge Ménard is due to leave his position in the next few weeks. In July, he will be sent to Ukraine as Canada's defence attaché. For Adsum, this iconic figure from Base Valcartier talked about his career and command philosophy, as well as his attachment to the Quebec City-area base.

Colonel Serge Ménard is a busy man. And yet, when Adsum journalists want to talk to him, he finds the time to get back to us quickly. It has to be said that his role as commander of 2 CDSG is not well known. A "complex organization", in the officer's own words, whose "objective is to provide institutional support to integrated and hosted units, as well as operational support to national operations". The 2 CDSG is made up of various services, including operations (emergency management, firing ranges and training areas, fire departments, etc.), administration (human resources, etc.), accommodation, food and PSP support, logistics support (transport, supply, etc.) and information technology services.

For this new assignment (see biography in sidebar), Colonel Ménard came with a new philosophy. He was faced with a variety of challenges, including a shortage of manpower in the military structure at the end of the pandemic, and a strong presence of telework. It is precisely in the midst of these upheavals that the new commander of 2 CDSG has been able to put forward his own vision, namely to change the organization's culture, take a more inclusive approach and promote good behaviour.

In his day­to­day work, Colonel Ménard's role is to ensure that his teams have everything they need to achieve their objectives. In an uncertain world, with conflicts around the globe (such as in Ukraine and the Middle East), tense situations (Haiti) and accelerating global warming, the Canadian Armed Forces must be prepared for any eventuality. Serge Ménard has thus "set priorities", such as "evolving our culture, notably by demonstrating respect for others, ethics and good leadership", while working on a more modern vision of the organization and supporting force reconstitution efforts. Finally, as commander of 2 CDSG, the colonel knows that he must "prioritize operational readiness", as well as "maintain force availability", while "reinforcing innovation and digitization initiatives".

MISSIONS THAT LEAVE A LASTING IMPRESSION

Colonel Ménard is an adventurer, an officer who has been deployed many times and to the four corners of the globe. Looking back over his career, three deployments stand out: Afghanistan, Jerusalem and managing vaccine distribution during the COVID­19 pandemic. Three moments when history was written before the eyes of this Canadian officer, who took part in some illustrious moments.

KEY DATES in Colonel Serge Ménard's career

• Enlisted in June 1993 after wearing the Cadet uniform since the age of 12, then first posting as a logistics specialist officer with 5th Service Battalion in Valcartier.

• J4 Operations and Planning Officer during Operation ATHENA (Joint Task Force Afghanistan Headquarters) between July 2007 and May 2008.

• Commander of the Forward Logistics Group during Operation CADENCE (support to the G8/G20 Summit in Huntsville, Ontario) in summer 2010.

• Staff Officer in Naples, Italy, as part of Operation UNIFIED PROTECTOR (Libyan civil war operations) from April to June 2011.

• Deployed to Kuwait from October to December 2014 (leading the Joint Task Force Support Component for the theatre opening of Operation IMPACT and support to Joint Task Force Iraq).

When asked about his deployment to Afghanistan, the Colonel explained that, as logistics officer, belonging to the operations/plan cell (J4), he had an essential task: getting equipment into theatre to supply the various units. This was a "really important" mission, which "makes a difference on the ground". This essential coordination represented a significant effort for the soldiers on site. But Colonel Ménard readily admits that, as "a young officer, every mission is important". This one had a major impact on him, forging his career.

Another challenging operation was the one in Jerusalem 10 years later (2018­2019). A "little­known mission", where the officer was deputy commander of the Task Force made up of around 25 Canadians. Colonel Ménard was then integrated into the U.S. Security Coordinator's organization. He helped "coordinate security between Palestinians and Israelis", managing a "multinational team" made up of American, British, Canadian and Dutch military personnel, responsible for providing support capabilities to the Palestinian Authority's security forces. All this while working on a daily basis with Global Affairs Canada and other international entities. While this may not have been the most important assignment of his career, the Canadian officer feels that it "expanded his personal and professional vision".

Last but not least, the management of the COVID­19 pandemic in 2020­2021 was, for Colonel Ménard, a key moment in his career and

personal life. Already employed in Ottawa at the time, he was "assigned to the Public Health Agency of Canada" to help plan and coordinate the logistical aspects of vaccine distribution, such as "setting up the cold chain for the first vaccines", necessary for storage and distribution, as well as monitoring operations at the federal level, via the National Operations Centre. As the pandemic raged on, "Capacity was extremely limited". Given that vaccine management was generally handled at provincial level, there was no central structure at the federal level capable of handling the distribution of the COVID­19 vaccine: "Everything had to be set up in a matter of weeks". A complex adventure, surely "the greatest challenge" of the officer's career, "long hours and essential missions, while Canadians were still confined". The Colonel even remembers, in mid sentence, starting to coordinate distribution, "with Excel spreadsheets"! A success story, as the vaccine was quickly and efficiently distributed throughout the country!

WHAT ABOUT TOMORROW?

Colonel Ménard, with his experience and vision of service, has fulfilled his mission perfectly. When asked about his work at Base Valcartier, he is full of praise, having spent his youth in the Cadets at Valcartier before joining the 5th Service Battalion for his first posting. Although he had to leave "the base to see other things, other provinces", Valcartier "will always have

• Deputy Commander of Joint Task Force Jerusalem during Operation PROTEUS (Canada's contribution to the Office of the United States Security Coordinator)

2018 to July 2019.

• Seconded to the Public Health Agency of Canada for Operation VECTOR from October 2020 to June 2021.

• National Security Program at the Canadian Forces College in Toronto from August 2021 to June 2022.

• Since July 2022, Commander of the 2nd Canadian Division Support Group.

an important place". By becoming Base Commander of Valcartier, he has come full circle! His future lies abroad: later this summer, he will be appointed Canadian Defence Attaché in Ukraine. In the meantime, he is wrapping up the day­to­day business of the 2 CDSG and preparing for his new position, which will enable him to be closer to his wife, a federal public service employee deployed to NATO headquarters in Brussels, Belgium.

ADSUM • AVRIL | APRIL 2024 21 VALCARTIER AS SEEN BY…
from July
Toilettage Grooming Lave pitou Do it yourself bath Taille de griffes Nail clipping 418.844.4027 www.animauxjo.com animauxjo@hotmail.com Place Shannon 438, boul. Jacques-Cartier, Shannon, Local 102/101, G3S 1N5 30 ANS D’EXPÉRIENCE ➔ VENTE EN LIGNE
Photographie en compagnie du major-général Hilou, Commandant de la Commission générale de formation militaire, des Forces de sécurité de l'Autorité palestinienne. Cette photo a été prise le 21 février 2019, alors que les deux officiers venaient de donner un Cours de base en logistique, en Cisjordanie, à des officiers palestiniens. Photograph with Major-General Hilou, Commander of the General Military Training Commission, Palestinian Authority Security Forces. This photo was taken on February 21, 2019, when the two officers had just given a Basic Logistics Course, in the West Bank, to Palestinian officers. Credit : Col Serge Ménard

Centenaire de l’ARC : s’envoler vers le prochain siècle

L’Aviation royale canadienne (ARC) célèbre son 100e anniversaire cette année. Préparez-vous à un parcours passionnant à travers un siècle d’excellence en aviation. Les célébrations locales, nationales et internationales remarquables des escadrons et des escadres marqueront l’année. Il ne s’agit pas d’une simple rétrospective nostalgique; c’est un saut vers l’avenir alors que l’ARC entre dans son deuxième siècle de service.

Les célébrations ont commencé avec le lancement du chandail spécial des Jets de Winnipeg pour la saison 2023­2024 de la LNH. Cette réplique de l’uniforme historique vise à rendre hommage aux Flyers de l’ARC de 1948, l’équipe de hockey composée de membres de l’ARC qui a remporté l’or aux Jeux olympiques d’hiver de 1948 à Saint­Moritz, en Suisse.

Toujours le 1er avril, plus de 250 emplacements dans au moins une douzaine de pays allumeront des lumières bleu aviation pour lancer les illuminations du centenaire de l’ARC. Cet hommage visuel international est ouvert aux participants du monde entier et souligne un siècle d’excellence en aviation.

Passons au mois de mai 2024, lors duquel se déroule Festival canadien des tulipes à Ottawa. Les organisateurs du festival ont spécialement cultivé quatre variétés de tulipes pour le centenaire. Ces fleurs aux couleurs vives nommées Wings, Ad Astra, Rescue et Flyers commémorent la marque durable de l’ARC sur le Canada et soulignent un siècle d’excellence en aviation.

Le bal du centenaire de l’ARC aura lieu le 1er juin 2024 à Ottawa et sera tenu à guichets fermés. Ce sera une soirée historique et mémorable; il ne s’agit pas d’une simple célébration, c’est aussi une réflexion sur le cheminement de l’ARC, des Royal Flying Corps et Royal Navy Air Service jusqu’à sa création en 1924 et au­delà.

Les membres de Mission de Jeux de l’ARC sont montés sur scène lors du lancement du tournoi en août 2023, au grand plaisir des joueurs et des adeptes de sports électroniques. Moins de deux mois plus tard, l’ARC a envoyé une équipe de quatre joueurs hautement qualifiés à Los Angeles pour une compétition contre des équipes militaires des ÉtatsUnis et du Royaume­Uni. C’était la première fois que l’équipe de l’ARC participait à une compétition, et elle a gagné!

Une surprise vous attend au printemps 2024 avec le lancement du documentaire

Wings of Honour: A Century of the Royal Canadian Air Force (Les ailes de l’honneur : Un siècle de l’Aviation royale canadienne), produit en collaboration avec la Société géographique royale du Canada. Ce film, qui sera diffusé en primeur dans certains endroits dans le monde, raconte l’histoire fascinante de l’aviation au fil des décennies.

L’engagement de l’ARC envers les STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) se concrétisera par des foires scientifiques au printemps et à l’été 2024. Réalisées en partenariat avec Sciences jeunesse Canada, ces initiatives éveilleront la curiosité des jeunes du Canada et s’harmonisent à la prio­

rité du centenaire de l’ARC qui consiste à encourager l’innovation et à préparer les leaders de demain.

Enfilez vos chaussures de course ce printemps et cet été pour participer à la Course de l’ARC, une course sous le thème du centenaire qui invite les membres actifs et anciens de l’ARC ainsi que leurs amis et leurs familles à établir des liens avec les Canadiens et les Canadiennes grâce au sport et à la mise en forme.

La durabilité s’enracinera grâce à l’initiative Arbres pour les héros qui se déroulera d’octobre 2023 à octobre 2024. Des arbres seront plantés en forme de cocarde de l’ARC à divers endroits au pays et seront une façon unique et durable de commémorer le centenaire de l’ARC et son héritage au Canada.

Alors que nous entamons cette aventure remarquable pour célébrer le 100e anniversaire de l’ARC, ces événements et initiatives for­

ment une mosaïque d’histoire, d’innovation et d’esprit de corps. Il n’est pas seulement question de célébrer le passé; il s’agit d’une invitation à s’unir pour façonner un avenir où le ciel n’est plus une limite. Le centenaire de l’ARC n’est pas qu’un événement, c’est la célébration d’un héritage en plein essor depuis les 100 dernières années et qui continuera à atteindre de nouveaux sommets pour les 100 prochaines années.

coloured flowers, named Wings, Ad Astra, Rescue and Flyers, commemorate the RCAF's enduring mark on Canada, and celebrate a century of aviation excellence.

The RCAF Centennial Ball will be held in Ottawa on June 1, 2024, and will be sold out. It will be an historic and memorable evening; not just a celebration, but a reflection on the journey of the RCAF, the Royal Flying Corps and the Royal Navy Air Service to its creation in 1924 and beyond.

Members of the RCAF Games Mission took to the stage at the tournament's launch in August 2023, much to the delight of gamers and e­sports fans alike. Less than two months later, the RCAF sent a team of four highly skilled players to Los Angeles to compete against military teams from the United States and the United Kingdom. It was the first time the RCAF team had competed, and they won!

A surprise awaits you in spring 2024 with the launch of the documentary Wings of Honour: A Century of the RCAF, produced in collaboration with The Royal Canadian Geographical Society. The film, which will be premiered in select locations around the world, tells the fascinating story of aviation through the decades.

The RCAF's commitment to STEM (science, technology, engineering and mathematics) will take shape with science fairs in the spring and summer of 2024. Carried out in partnership with Youth Science Canada, these initiatives will spark the curiosity of Canada's youth and align with the RCAF centennial priority of encouraging innovation and preparing tomorrow's leaders.

Lace up your running shoes this spring and summer to take part in the Run for the RCAF, a centennial­themed run that invites active and former RCAF members, friends and family to connect with Canadians through sport and fitness.

The Royal Canadian Air Force celebrates its 100th anniversary this year. Get ready for an exciting journey through a century of aviation excellence. Remarkable local, national and international squadron and wing celebrations will mark the year. This is no mere nostalgic retrospective; it's a leap into the future as the RCAF enters its second century of service.

The celebrations began with the launch of the Winnipeg Jets' special jersey for the 20232024 NHL season. This replica of the historic uniform is designed to pay tribute to the 1948

RCAF Flyers, the field hockey team made up of RCAF members that won gold at the 1948 Winter Olympics in St. Moritz, Switzerland.

Also on April 1, more than 250 locations in at least a dozen countries will turn on aviation blue lights to kick off the RCA centennial illuminations. This international visual tribute is open to participants from around the world, and celebrates a century of aviation excellence.

Fast forward to May 2024, when the Canadian Tulip Festival takes place in Ottawa. Festival organizers have specially grown four varieties of tulips for the centenary. These brightly

Sustainability will take root with the Trees for Heroes initiative running from October 2023 to October 2024. Trees will be planted in the shape of the RCAF roundel at various locations across the country, and will be a unique and lasting way to commemorate the centenary of the RCAF and its legacy in Canada.

As we embark on this remarkable journey to celebrate the 100th anniversary of the RCAF, these events and initiatives form a mosaic of history, innovation and esprit de corps. It's not just a celebration of the past; it's an invitation to unite in shaping a future where the sky is no longer the limit. The RCAF centenary is not just an event, it's a celebration of a heritage that has flourished over the past 100 years and will continue to reach new heights for the next 100.

AVRIL | APRIL 2024 • ADSUM 22
RCAF
Soaring into
Century 52e ANNÉE | 52st YEAR • N° 11 Avril | April 2024 Le journal Adsum est une publication non officielle publiée avec la permission du commandant du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada. Les opinions et les points de vue exprimés dans ce journal ne sont pas nécessairement ceux du MDN, des FAC et des SBMFC/ Personnel des FNP. | The Adsum is an unofficial publication published with the permission of the Commander of the 2nd Canadian Division Support Group. The opinions and views expressed in this newspaper are not necessarily those of DND, the CAF and CFPSA/NPF personnel. Prochaine parution | Next Issue : 16 mai | May 16, 2024 Tombée articles | Deadline : 30 avril | April 30, 2024 ISSN 0705­0992 Journal Adsum, Base Valcartier, Bât. 500, bureau 206 / Bldg 500, suite 206 C.P. 1000, succ. Forces / PO Box. 1000, Stn. Forces Courcelette (QC) G0A 4Z0 Tél. : | Tel.: 418­844­5000, #3891 Courriel : | E­mail: +adsum@forces.gc.ca Site Web : | Web Site: www.journaladsum.com Facebook : facebook.com/JournalAdsum Instagram : journal_adsum_newspaper Tirage | Distribution : 3000 copies Éditeur | Editor Colonel Serge Ménard, Commandant du GS 2 Div CA 2 CDSG Commander Conseiller militaire | Military Advisor Capitaine | Captain H. Wilson, OAP PAO Gestionnaire services intégrés | Corporate Services Manager Sarah Quimper : 418 844-5000, #3437 quimper.sarah2@sbmfc.com Rédacteur | Redactor Jordan Proust : 418 844-5000, #5672 jordan.proust@forces.gc.ca Coordonatrice des communications Communications Coordinator Lucille Savoie : 418 844-5000, #3891 lucille.savoie@forces.gc.ca Conseillère en publicité | Advertising Consultant Isabelle Blouin : 418 254-2448 pubadsum@outlook.com Graphiste | Graphic Designer Philippe Dionne-Raymond : 418 844-5000, #6656 journaladsum@outlook.com
Centennial:
the Next

NOUS EMBAUCHONS LES

VÉTÉRANS & RÉSERVISTES

Commissionnaires reconnaît l’expérience et les compétences que les vétérans et les réservistes apportent au travail. Nous apprécions le leadership, le travail d’équipe et la discipline que vous avez acquises au cours de votre service militaire.

SERVIR D’UNE NOUVELLE FAÇON

Postulez dès aujourd’hui à commissionnaires.ca

ADSUM • AVRIL | APRIL 2024 23

SIA : 26235698

Libre immédiatement. Superbe Plain-pied (44 X 32) flambant neuf signé Mario Verne. Plus de 2800 pi2 d’espace habitable, 4x chambres à coucher dont 2 à l’étage, 2 salles de bains complètes , sous-sol entièrement aménagé. Terrain + 21 500 pc, situé à 4 min de la base militaire de Valcartier. À voir !

Possibilité de construire selon votre plan également sur un autre terrain disponible. Contactez-nous pour en discuter! Situé a seulement 5 min de la base de Valcartier.

ceux qui y travaillent. Ne manquez pas cette opportunité unique, contactez-nous dès aujourd’hui pour organiser une visite!

LORETTEVILLE 11, rue Louis-Pasteur

SIA : 15249575

Grand plain-pied de plus de 1136 p2 dans un secteur tranquille (rue rond point). Cette propriété est un clé en main! Presque entièrement rénové (toiture 50 ans, fenêtres, cuisine, salle de bain, voir liste +++), elle vous offres 4 chambres 2 salles

SAINTE-CATHERINE 701, rue des Sables

SIA : 15302576

Jumelé 2019, construction signée APP, encore sous garantie de maison neuve, vous offre 3 chambres, dont 2 au sous-sol, ainsi que 2 salles de bain complètes. Entièrement aménagé, ce jumelé bénéficie d’une orientation plein sud-ouest, dans un secteur familial à proximité de toutes les commodités. Transfère militaire, faites-vite elle ne fait que passer.

LAC-SAINT-CHARLES

677, rue des Caryers

SIA 22957137

AVRIL | APRIL 2024 • ADSUM 24 SHANNON 392 - 394, ch. de Gosford SIA 11700348 Une Rareté à Shannon! propriété 2016 de type bi-génération avec garage, une construction de qualité (armoire merisier, fenêtres triple verres, douche céramique +++). Avec son grand terrain boisée et sa piscine hors-terre cette propriété vous offre tranquillité et espaces pour toute la famille. La partie principale offres 3 chambres , 1 salle de bain ainsi qu’une salle d’eau. Le logement un beau 3 1/2 louer actuellement 1000$/par mois. Situé à 5 minutes de la Base Valcartier ! La référence en transferts militaires DEPUIS PLUS DE 24 ANS! Courtiers immobiliers M.P. Comeau – K. Loiselle – S. Masse – G. Lapierre ON S’OCCUPE DE TOUT 418 847-1000 www.equipecomeau.com 10125, boul l’Ormière, Québec (Qc) G2B 3L2 CHARLESBOURG 25, rue du Damier SIA : 18258878 Pour les plus exigeants. Superbe plain-pied, tellement rénové qu’on se croirait dans une maison neuve. 3 chambres à coucher, 2 salles de bains, aires ouvertes, salon avec foyer à gaz et thermopompe murale LG, cuisine moderne, îlot 14 pieds de long avec un mix de quartz et de granite gris, de toute beauté, salle de bain avec douche en verre et céramique, salle de lavage et grand rangement à l’étage. Sous-sol entièrement aménagé, garage attaché 12x19 et garage détaché 14x22 + coin de 8x8, terrain aménager. Entrée et terrasse en interbloc Permacon. À qui la chance? SHANNON 40, rue Pouliot SIA 18975081 NOUVEAU PROJET De Vallières construction! Le Domaine des hauts bois, secteur près de la rivière Jacques-Cartier, parfait pour les promenades, le vélo ou sport nautique. Des constructions «haut-de-gamme» de qualité supérieure.
SHANNON 35, ch. de Gosford
de bains, une très grande salle familiale et du rangement en profusion. Grand terrain de plus de 7100 p2 avec sa piscine hors-terre chauffée parfait pour un belle été en famille. 10 min base de Valcartier. Faites vite, demander votre visite! SAINTE-CATHERINE 34, rue du Garbin DES CHÂTELS 4575, rue du Golf SIA : 26783048 SIA 13101406 WOW, superbe cottage avec garage détaché 22x24 dans le secteur le PLUS familial de Ste-Cath, 3 chambres à coucher plus un bureau et poss d’une 4e CC au sous-sol, 1 salle de bains et 2 salle d’eau, une thermopompe murale, cuisine au goût du jour et fonctionnelle avec armoire en polyester. Galerie arrière en composite avec garde en aluminium, piscine hors-terre de 15 pieds, chauffée avec une thermopompe. situé à 15 minutes de la base de Valcartier. À voir! Coup de coeur assuré! À la recherche d’une maison spacieuse et bien entretenue dans le secteur recherché de Monchatel? Ne cherchez plus! Ce grand plain-pied de plus de 1160 p2 offre 5 chambres, 2 salles de bains et beaucoup d’espaces pour toute la famille. Située dans un quartier paisible, cette maison dispose d’un terrain intime idéal pour les moments de détente en famille. De plus, sa proximité avec la Base Valcartier, à seulement 10 minutes, en fait un emplacement idéal pour
Magnifique maison de plain-pied bien entretenue, offrant 2 chambres au r-d-c et une au sous-sol, ainsi qu’une salle de bain avec possibilité d’en ajouter une deuxième au sous-sol. La cuisine est fonctionnelle, équipée d’une thermopompe murale pour un confort optimal. Le sous-sol est partiellement aménagé, offrant de multiples possibilités d’utilisation. Solarium accueillant et une grande terrasse arrière pour vos moments de détente en plein air. Terrain spacieux de 4 641 p2 Située à seulement 10 minutes de la Base Valcartier. Ne tardez pas, cette opportunité est à saisir rapidement
Évaluation marchande GRATUITE *Service bilingue | Bilingual services* Participant au service de relogement BGRS des FAC Fiers de servir les membres de la communauté militaire
www.facebook.com/equipe.comeau www.instagram.com/equipe_comeau_remax/ www.tiktok.com/@equipe.comeau

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.