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ÉDITORIAL : «Hommage à nos valeureux guerrier!»
EDITORIAL: '' Tribute to our brave warriors!''
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Exercice PIECES MOBILES : Les artilleurs de Valcartier en action! Exercise PIECES MOBILES
Valcartier gunners in action!
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Des membres du 5 GBMC obtiennent leurs ailes
Members of 5 CMBG get their wings
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24 stagiaires s'essaient à la qualification CBRN
24 trainees try their hand at CBRN Qualification
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Projet Monarques : Des mots sur leurs maux Monarques Project: Words about their aches
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«Militaire au féminin» Les FAC à la recherche de recrues chez les femmes!
''Women in the military'' The CAF is looking for female recruits!
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24 h avec la
5e Ambulance de camapgne
24 hours with 5 Field Ambulance
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MATÉRIEL : la mitrailleuse lourde FN Herstal
MATERIAL: the FN Herstal heavy machine gun
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HISTOIRE : Les opérations à Chypre
HISTORY: Operations in Cyprus
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Valcartier vue par : Lcol Simon Mailloux
Valcartier seen by: Lcol Simon Mailloux
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La tournée de matchs de basketball entre jeunes et policiers continue Youth and police basketball tour continues
Une Mention élogieuse de commandement pour Guillaume Arseneau A Command Commendation for Guillaume Arseneau
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Au fur et à mesure que la neige fondait sur la Base Valcartier, les unités du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada (5 GBMC) se sont préparées au grand départ ! Depuis plusieurs semaines déjà, certains de nos militaires ont quitté Québec, direction le Centre canadien d'entraînement aux manœuvres (CCEM) situé sur la Base de soutien de la 3e Division du Canada Edmonton, en Alberta. Ils ont été rejoints, les derniers jours, par des centaines d'autres. Et ce afin de préparer et de participer au plus grand exercice militaire au pays chaque année, MAPLE RESOLVE ! Mais avant de vous présenter les premières photos de cet exercice, dans le numéro du mois prochain, laissez-moi vous présenter ce numéro d'avril. Comme toujours, l'équipe de l'Adsum vous propose une grande variété de sujets et d'exercices.
Deux pages ont été réservées pour les artilleurs du 5e Régiment d'artillerie légère du Canada, tout comme aux aspirants-parachutistes du 5 GBMC. Un focus est également proposé sur une journée de recrutement spécifiquement faite pour les femmes. D'autres exercices et événements sont également couverts, comme une journée passée avec les membres incroyables de la 5e Ambulance de campagne.
Enfin, Simon Mailloux, blessé de guerre et ancien de Valcartier, nous a fait l'honneur de nous donner une entrevue. Ensemble, nous sommes revenus sur les moments importants de sa carrière. Un moment touchant, que nous vous partageons.
Bonne lecture à toutes et à tous.
L'équipe de rédaction de l'Adsum
As the snow melted on Base Valcartier, the units of the 5 Canadian Mechanized Brigade Group (5 CMBG) prepared for the big departure! Several weeks ago, some of our soldiers left Quebec, heading for Canadian Manoeuvres Training Centre on the 3rd Canadian Support Base Edmonton, in Alberta. They have been joined in recent days by hundreds more. And this in order to prepare and participate in the largest military exercise in the country every year, MAPLE RESOLVE!
But before showing you the first photos of this exercise, in next month's issue, let me introduce you to this April issue. As always, the Adsum team offers a wide variety of topics and exercises.
Two pages have been reserved for the gunners of 5e Régiment d'artillerie légère du Canada, as well as for the aspiring paratroopers of 5 CMBG. A focus is also offered on a recruitment day specifically designed for women. Other exercises and events are also covered, such as a day spent with the incredible members of the 5 Field Ambulance.
Finally, Simon Mailloux, war wounded and former Valcartier, did us the honour of giving us an interview. Together, we returned to the important moments of his career. A touching moment, which we share with you.
Good reading to one and all.
The Adsum Editorial Team
Entre les 20 et 24 mars dernier, les militaires du 5e Régiment d’artillerie légère du Canada (5 RALC) ont participé à l’exercice PIECES MOBILES, dans les secteurs d’entraînement de la Base Valcartier. Durant cet exercice, plus de 300 obus de calibre 155 mm ont été tirés par les M777 de la Batterie R, sur le Champ de tir Austère.
Pendant que les autres militaires du régiment se préparent à partir pour le Détachement Wainwright (Base de Soutien de la 3e Division du Canada Edmonton), en Alberta, les membres de la Batterie R du 5 RALC étaient présents dans les secteurs d’entraînement de la Base Valcartier. Deux M777 étaient déployés dans le cadre du processus de montée en puissance du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada.
L’exercice PIECES MOBILES est venu en appui à plusieurs cours qui se déroulaient au même moment, sous la conduite de l’officier du poste de commandement régimentaire. Ainsi, c’est plus d’une soixantaine de militaires de l’unité d’artillerie qui ont été déployés, ainsi qu’une ambulance de la 5e Ambulance de campagne, sous l’autorité d’un poste de commandement installé à l’intérieur d’un blindé TLAV-CP (basé sur le M113).
Durant PIECES MOBILES, les deux équipes vont tirer plus de 300 obus, dont 99 fumigènes, 44 éclairants et 271 conventionnels. De plus, dans le cadre de tirs régimentaires, les batteries ont pu tirer plusieurs obus PGK (pour Precision Guidance Kit - kit de guidage de précision), des munitions à guidage GPS avec surfaces de contrôle pour corriger la trajectoire de l’obus en vol. Seuls quatre obus de ce type ont finalement été tirés, au vu du prix de la munition et des besoins pour l’exercice.
Dans le cadre de PIECES MOBILES, plusieurs cours ont eu lieu cette année. Les deux plus im-
portants étaient le cours membre de détachement M777 et le cours LAV Observation Post Vehicle.
Le premier a consisté en la formation au M777 des nouveaux militaires qui viennent d’intégrer le régiment, après leurs cours de spécialité à Gagetown. Ce sont leurs premiers tirs réels en condition. Mais ils ne sont pas laissés dans une équipe unique : ils sont intégrés au sein d’équipes déjà formées, avec pour idée d’avoir au minimum 50 % des membres formés et connaissant le métier, et 50 % de nouvelles recrues qui doivent se qualifier. Le jour où l’Adsum a suivi le cours, 6 nouveaux étaient présents au sein des deux équipes M777.
Le second cours était le VBL Véhicule de poste d’observation, à savoir former les militaires à la fonction d’observateurs sur véhicule : dans le cadre d’un engagement d’artillerie, un équipage est envoyé à proximité de la cible et reçoit pour mission de diriger les tirs de manière précise. Durant l’exercice, les observateurs en formation se trouvaient à environ 1200 mètres de la cible. Leur apport est essentiel : ces militaires précisent les coordonnées de tirs, mais annoncent également les rapports de dégâts et de vérification d’impacts de tir.
Enfin, d'autres cours étaient également donnés : le cours chef d'équipage / chef militaire (pour l’apprentissage de commandant d’engins blindés), la confirmation de l’école régimentaire ainsi que le cours Sergent major des troupes.
Durant les séquences de tirs, à proximité du poste de commandement, l’officier de sécurité a pour tâche de vérifier chaque coordonnée transmise aux deux pièces d’artillerie avant l’autorisation de tirs. Des signaux sonores précisent ainsi quand l’ordre a été validé. Sans le «final check» de l’officier de sécurité, aucun obus ne part! Elle doit vérifier autour de la zone d’arrivée si tout est bien précisé, où sera l’impact exact, ou encore si le vol de l’obus n’est pas entravé dans sa trajectoire.
Ils sont 10 membres à être présents autour de la pièce.
Le commandant de détachement, qui est le chef de la pièce M777. Le commandant adjoint de pièce, qui gère la pièce et son environnement (notamment la gestion des munitions ou la défense locale de la position). Les deux chauffeurs : le premier est en charge du train d’artillerie (transport de la pièce) et le second du transport des troupes (déplacement des membres des servants). Les six militaires restants sont des membres de la pièce, dont des positions sur le canon, une position sur le pointage, ainsi que deux chargeurs pour le canon. En plus de ces 10 membres, des militaires sont déployés dans des positions de défense locale contre de possibles incursions ennemies (l’artillerie se trouvant le plus souvent à l’arrière de la ligne de front) ou de reconnaissance autour de la position.
Ainsi, dès qu’une modification est apportée, l’officier de sécurité doit revérifier en profondeur tous les paramètres : type de munitions, coordonnées, …
Cette position spécifique à l’artillerie n’existe qu’en période d’entraînement, au Canada ou à l’étranger. Il s’agit de précautions supplémentaires afin de garantir qu’aucune problématique ne se pose dans un contexte de proximité de la vie civile. Il en résulte des délais plus longs : alors qu’une équipe de M777 peut tirer jusqu’à 4 obus par minute en zone de guerre, il faut un délai supplémentaire à l’entraînement, les tirs se succédant toutes les 2 minutes environ lors des phases de tir.
Le M777 est une pièce d’artillerie d'un calibre 155 mm. Léger et compact, il équipe les forces armées canadiennes depuis 2005, après leur achat auprès de l'armée américaine. Cette arme peut engager une cible jusqu'à une distance de 40 kilomètres. Mobile et en partie pliable, le M777 peut-être transporté aussi bien par des véhicules terrestres que par des aéronefs (et notamment par l'hélicoptère lourd CH-47 Chinook. Il est équipé d'un système de contrôle de tir numérique et chargé de munitions à guidage de précision par GPS, secondés par une unité de navigation inertielle. L'obus peut dès lors toucher une cible avec une précision accrue de l'ordre de quelques dizaines de centimètres jusqu’à une distance de 30 km (les dommages collatéraux sont ainsi réduits). Les M777 canadiens ont été envoyés en Afghanistan au soutien de l’opération Archer, participation canadienne aux opérations de libération et de maintien de la paix dans le pays. Le M777 s’avère être un obusier performant : très mobile, il peut être déplacé en quelques minutes pour engager de nouvelles forces ennemies. En mai 2009, le gouvernement canadien décide d’accroître sa force M777 et commande 25 autres obusiers de ce type, portant le total à 37 pièces. C’est aujourd’hui la pièce
Between March 20 and 24, soldiers from the 5e Régiment d’artillerie légère du Canada (5 RALC) participated in Exercise PIECES MOBILES in the training areas of Base Valcartier. During this exercise, more than 300 shells of 155 mm calibre were fired by the M777s of Battery R on the Austère firing range.
While the rest of the regiment was preparing to leave for Detachment Wainwright (3rd Canadian Division Support Base Edmonton), Alberta, the members of R Battery, 5 RALC, were present in the training areas of the Base Valcartier. Two M777s were deployed as part of the ramp-up process for 5 Canadian Mechanized Brigade Group.
Exercise PIECES MOBILES supported several courses that were taking place at the same time, under the guidance of the Regimental Command Post Officer. More than sixty soldiers from the artillery unit were deployed, as well as an ambulance from 5 Field Ambulance, under the authority of a command post installed inside a TLAV-CP armoured vehicle (based on the M113).
During PIECES MOBILES, the two teams fired more than 300 shells, including 99 smoke, 44 illumination and 271 conventional. In addition, as part of the regimental firing, the batteries were able to fire several PGK (Precision Guidance Kit) shells, GPS-guided munitions with control surfaces to correct the trajectory
of the shell in flight. Only four such shells were fired, given the cost of the ammunition and the need for the exercise.
Within the framework of PIECES MOBILES, several courses took place this year. The two most important were the M777 Detachment Member Course and the LAV Observation Post Vehicle Course.
The first one consisted of M777 training for the new members who just joined the regiment, after their specialty courses in Gagetown. This is their first live firing in condition. But they are not left in a single team: they are integrated into already trained teams, with the idea of having at least 50 % of the members trained and knowing the job, and 50 % of new recruits who have to qualify. On the day ADSUM took the course, there were 6 new members on the two M777 teams.
The second course was the LAV Observation Post Vehicle (OPV), which trains soldiers to be vehicle observers: in an artillery engagement, a crew is sent to the vicinity of the target and given the mission to direct fire accurately. During the exercise, the observers in formation were about 1200 metres from the target. Their contribution is essential: these soldiers specify the firing coordinates but also announce damage reports and verification of fire impacts.
Finally, other courses were also given: the crew chief/military chief course (for the apprenticeship of armoured vehicle commander), the confirmation of the regimental school as well as the Sergeant Major troops course.
During the firing sequences, close to the command post, the safety officer has the task of checking each coordinate transmitted to the two artillery pieces before the firing is authorized. Sound signals indicate when the order has been validated. Without the safety officer's "final check", no shells are fired! She has to check around the arrival zone if everything is well specified, where the exact impact will be, or if the flight of the shell is not hindered in its trajectory.
Thus, as soon as a modification is made, the safety officer must double-check all the parameters: type of ammunition, coordinates, ...
This specific artillery position only exists during training, in Canada or abroad. These are additional precautions to ensure that no problems arise in a context of proximity to civilian life. This results in longer delays: while an M777 team can fire up to 4 shells per minute in a war zone, additional time is required in training, with firing occurring approximately every 2 minutes during the firing phases.
There are 10 members around the gun. The detachment commander, who is the leader of the M777 gun. The deputy commander of the gun, who manages the gun and its environment (including the management of ammunition or the local defense of the position).
The two drivers: the first one is in charge of the artillery train (transporting the piece) and the second one is in charge of the troop transport (moving the servants). The six remaining servicemen are members of the piece, including positions on the gun, a position on the aiming, as well as two loaders for the gun. In addition to these 10 members, soldiers are deployed in positions of local defence against possible enemy incursions (the artillery being mostly in the rear of the front line) or reconnaissance around the position.
The M777 is a 155 mm calibre artillery piece. Lightweight and compact, it has equipped the Canadian Armed Forces since 2005, after being purchased from the US Army. This weapon can engage a target up to a distance of 40 kilometres. Mobile and partially collapsible, the M777 can be carried by both land vehicles and aircraft (including the CH-47 Chinook heavy helicopter).
It is equipped with a digital fire control system and loaded with precision GPS-guided ammunition, supported by an inertial navigation unit. The shell can therefore hit a target with an increased accuracy of a few tens of centimetres up to a distance of 30 km (collateral damage is thus reduced).
The Canadian M777s were sent to Afghanistan in support of Operation Archer, Canada's participation in peacekeeping and liberation operations in the country. The M777 has proven to be a very effective howitzer: highly mobile, it can be moved in a matter of minutes to engage new enemy forces. In May 2009, the Canadian government decided to increase its M777 force and ordered 25 more howitzers of this type, bringing the total to 37 pieces. It is now the main artillery piece of the Canadian Army. In April 2022, Canada transferred four M-777 howitzers and their ammunition to the Ukrainian army as part of the war with Russia.
Les 27 et 28 mars 2023, des militaires du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada ont sauté pour leur première fois dans le cadre de la qualification parachutiste. Embarqués sur des Griffons du 430e Escadron tactique d’hélicoptères (430 ETAH), ils ont réalisé 4 sauts de jour, et un saut nocturne. Ils méritent leurs ailes !
Ils sont 24 militaires à être réunis dans le hangar 699 du 430 ETAH. Par groupe de six sauteurs, ils vont devoir monter dans l’hélicoptère, accompagnés par un chef-largueur ou par un instructeur. Ces derniers, reconnaissables grâce à leurs chandails marron, vérifient en amont la préparation de chaque candidat. Car avant de monter dans le Griffon, les aspirants ont répété chaque geste, chaque moment lors de l’instruction.
Avant chaque saut, il faut compter près de deux heures de préparation. Chaque voilure, chaque suspente, chaque harnais est vérifié et revérifié. Assis sur les bancs de bois griffés de blasons des troupes aéroportées, les parachutistes qui ont été «vérifiés» patientent. En ces froides journées de la fin mars, les 23 hommes et la seule femme présente sont plus que motivés. Dans leurs regards, une détermination sans faille : tous savent que pour être brevetés et avoir leurs ailes, ils vont devoir réussir 5 sauts. S’ils en réalisent quatre
en 48 h, il leur manquera un saut de nuit, qui a finalement eu lieu le 29 mars suivant. Tous vont réussir, sont préparés à cela. La seule issue négative serait en cas de blessure, ce qui n'a pas été le cas pour cette cohorte.
Le Sergent Collin-Deschesnes, OPS PARA au sein de la Compagnie A, précise que la qualification permet une montée en puissance : «ils vont faire cinq sauts […] D’abord sans équipement, puis avec de plus en plus d’équipement, jusqu’à finir avec l’équipement complet hivernal», à savoir avec raquettes et fusil! Au total, chaque parachutiste va emporter «50 livres d’équipement, 40 livres pour le parachute», plus les sacs divers. On arrive «à plus de 100 livres, sans compter l’eau, les munitions» et tout ce que le soldat devrait emporter dans le cadre d’un déploiement réel en opération.
Le lundi, lors des deux premiers sauts, «aucun n’a refusé de sauter», tous se sont brillamment élancés depuis le Griffon. Le «moral du cours est excellent».
La Compagnie du 3e Bataillon est une compagnie d'infanterie et se compose exclusivement de fantassins. Toutefois, le groupe parachutiste du 5 GBMC, lui est composé de plusieurs autres métiers. Et notamment d'un détachement de Techniciens médicaux, d'ingénieurs et d'artilleurs.
En parallèle de la qualification pour ces aspirants-parachutistes, quatre militaires passent leur qualification chef-largueur. Cette aptitude est difficile, avec seulement 50% de réussite. Il faut dire que les tâches sont essentielles, vitales même : le chef-largueur doit organiser les sauteurs, vérifier les équipements, s’assurer des procédures au sol et dans l'aéronef.
1250 PIEDS
Au top de l’encadrement, après un rapide rappel des objectifs, les parachutistes se lèvent des bancs, quittent le hangar et se dirigent vers le Griffon, face à eux. Ils se positionnent de chaque côté de l’hélicoptère, avant de monter. Les vérifications sont faites par le chef-largueur présent. Et finalement, alors que le Griffon survole la zone de largage Steve Martin, qui se trouve proche de l’aérodrome du 430e Escadron, à l’entrée des secteurs d’entraînement, le GO est donné.
Quelques secondes dans les airs, avant de toucher terre : les aspirants sautent à 1250 pieds (381 mètres), avec une ouverture du parachute automatique dès la sortie de l’hélicoptère. Au sol, l’encadrement vérifie chaque saut, et la technique des parachutistes. Il y a également une ambulance qui a été mobilisée. Au besoin, le personnel médical peut intervenir dans le cas où un sauteur se blesse, mais également pour confirmer que les sau-
teurs sont en condition adéquate pour continuer le cours en cas de blessures légères. Une fois au sol, les parachutistes exultent, avant de ranger leur voile et de se diriger en trottinant vers l’extérieur de la zone de largage et le point de rendez-vous convenu, au niveau des véhicules du Bataillon. Les militaires s’enfoncent dans la neige en courant, mais la fin de l’exercice arrive. Avec une envie, celle de recommencer ?
Le Capitaine Desjardins, qui appartient au 1er Bataillon, Royal 22e Régiment, vient de sauter pour la 3e fois lorsqu’il répond à notre journaliste. Devenir parachutiste, c’est quelque chose qu’il a débuté «en étant lieutenant», avec cette «culture para un peu différente». S’il reconnaît «un petit stress qui quitte une fois sauté», il remercie l’encadrement pour la préparation et la «bonne instruction». Pour lui, cette qualification, c’est «ajouter une corde» à son arc, c’est préparer l’avenir. Pourquoi pas, dans le futur et les mutations à venir, pour rejoindre la Compagnie A du 3e Bataillon ? «C’est une vision à long terme, je parle sur 3 ou 4 ans».
Car la qualification n’amène pas une intégration obligatoire dans la compagnie aéroportée : il faut être volontaire, mais les places sont contingentées, avec une sélection de fait à l’entrée. Il n’y a pas de places pour tout le monde !
On March 27 and 28, 2023, soldiers from 5 Canadian Mechanized Brigade Group jumped for their first time as part of the parachute qualification. Embarked on Griffons from 430 Tactical Helicopter Squadron (430 Tac Hel Sqn), they made 4 jumps per day and one night jump. They deserve their wings!
They are 24 soldiers gathered in the hangar 699 of the 430 Tac Hel Sqn. In groups of six jumpers, they will have to climb into the helicopter, accompanied by a leader or an instructor. The latter, recognizable by their brown shirts, check the preparation of each candidate beforehand. Before climbing into the Griffon, the candidates have rehearsed every gesture, every moment during the training.
Before each jump, nearly two hours of preparation are required. Each canopy, each line, each harness is checked and rechecked. Sitting on the wooden benches emblazoned with the coats of arms of the airborne troops, the paratroopers who have been "checked" wait. In these cold days of late March, the 23 men and the only woman present are more than motivated. In their eyes, an unfailing determination: all know that to be certified and have their wings, they will have to make 5 jumps.
If they make four in 48 hours, they will miss a night jump, which finally took place on March 29. All of them will succeed are prepared for that. The only negative outcome would be if they were injured, which was not the case for this cohort.
AIRBORNE
Sergeant Collin-Deschesnes, PARA OPS with A Company, explains that the qualification allows for a ramp-up: "They will make five jumps [...] First without equipment, then with more and more equipment, until they end up with full winter equipment", i.e. with snowshoes and rifle! In total, each parachutist would carry "50 pounds of equipment, 40 pounds for the parachute", plus various bags. That's "over 100 pounds, not including water, ammunition," and everything else a soldier would need to carry on a real operational deployment.
On Monday, during the first two jumps, "No one refused to jump," and all jumped brilliantly from the Griffin. The "morale of the course is excellent".
The 3rd Battalion Company is an infantry company and consists exclusively of infantrymen. However, the 5 CMBG Parachute Group is composed of several other trades. In particular, a detachment of Medical Technicians, Engineers and Gunners.
In parallel to the qualification for these midshipmen, four soldiers are taking their chieflarguer qualification. This qualification is difficult, with only a 50% success rate. It must be said that the tasks are essential, vital even: the chief jumper must organize the jumpers, check the equipment, and ensure the procedures on the ground and in the aircraft.
1250 FEET
At the top of the frame, after a quick reminder of the objectives, the paratroopers get up from the benches, leave the hangar and head towards the Griffon, facing them. They position themselves on each side of the helicopter, before climbing. Checks are made by the chief marshal present. And finally, as the Griffon flies over the Steve Martin drop zone, which is close to 430 Squadron's airfield, at the entrance to the training areas, the GO is given.
Ultimes vérifications avant de monter dans l'hélicoptère. Chaque parachutiste doit être vérifié au sol par un encadrant avant de valider le saut. Final checks before boarding the helicopter.
A few seconds in the air before touching down, the midshipmen jumped to 1,250 feet (381 metres), with the parachute opening automatically as soon as they exited the helicopter. On the ground, the staff checks each jump and the parachutists' technique. There is also an ambulance that has been mobilized. If necessary, medical personnel can intervene in case a jumper is injured, but also to confirm that the jumpers are in adequate condition to continue the course in case of minor injuries.
Once on the ground, the paratroopers exult, before packing up their canopies and trotting out of the drop zone to the agreed upon rendezvous point at the Battalion vehicles. The soldiers run through the snow, but the end of the exercise comes. With a desire to do it again?
Captain Desjardins, who belongs to the 1st Battalion, Royal 22e Régiment, has just jumped for the third time when he answers our reporter. Becoming a paratrooper is something he started "as a lieutenant", with this "slightly different para culture". If he recognizes "a little stress that leaves once jumped", he thanks the supervision for the preparation and the "good instruction". For him, this qualification is "adding a string" to his bow, it is preparing for the future. Why not, in the future and the upcoming transfers, to join the 3rd Battalion's A Company?" It's a long-term vision, I'm talking about three or four years ".
Because the qualification does not lead to a compulsory integration in the airborne company: it is necessary to be voluntary, but the places are limited, with a selection made at the entrance. There are no places for everyone!
MAGALIE PINEL a passé la majeure partie de sa carrière professionnelle dans les Forces armées canadiennes. Cet esprit de camaraderie, basé sur le travail d’équipe et la collaboration, fait d’elle une alliée sur laquelle on peut compter pour vendre ou acheter. Dotée d’un sens de l’organisation optimal, son travail est clairement défini et organisé, ce qui permet d’anticiper et de prévoir les situations, quelles qu’elles soient. Avec une rigueur professionnelle, elle tient ses engagements et justifie l’état de la situation.
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À la mi-mars, un cours AINO mod 1 s’est tenu au Centre des sports de la Base Valcartier : 24 stagiaires, encadrés par cinq formateurs et membres de staff, participaient à la qualification de sousofficier de défense chimique, biologique, radiologique et nucléaire (CBRN). Habillés de leur tenue CBRN et avec leur masque à gaz, les militaires ont notamment été testés sur leur résistance à l’effort physique et leur réussite à la réalisation de tâches sous cette contrainte.
Cet exercice est une introduction à la dégradation physique des militaires lorsqu’ils sont équipés de leur tenue CBRN. Il s’agit, dans le cadre de AINO, de trouver une corrélation entre l'effort physique plus important et un temps de repos nécessaire plus long : le fait de se déplacer avec l’équipement de protection individuel (EPI) entièrement étanche et un appareil respiratoire autonome (ARA) sont des difficultés
réelles, notamment lors de périodes prolongées. Ces spécificités amènent du stress mental et physique, avec lesquelles le militaire doit apprendre à travailler.
C’est la seconde édition de ce cours sur la Base Valcartier. En temps normal, il est donné sur la Base des Forces canadiennes Borden (où se trouve l’École des pompiers et de la défense CBRN des Forces canadiennes, qui est responsable de cette formation). Mais devant la réussite de l’exercice (100 % de validation pour les 24 stagiaires), il sera également proposé par roulement à l'automne et au printemps.
Une fois validé (après une seconde séquence qui a eu lieu dans une «cabane à gaz»), le cours permet aux militaires l’ayant passé d’avoir la qualification de formateur CBRN et de tenir le rôle de conseiller technique auprès du commandant de l’unité sur cette thématique des menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires.
Sur cette photographie, les militaires sont en tenue complète de défense chimique, biologique, radiologique et nucléaire (CBRN). In this photograph, the soldiers are wearing full chemical, biological, radiological and nuclear (CBRN) gear. Photo : Capt Bourbonnais Blanchette
In mid-March, an AINO Mod 1 course was held at the Valcartier Sports Centre: 24 trainees, supervised by five trainers and staff members, participated in the Chemical, Biological, Radiological and Nuclear (CBRN) Defence NCO Qualification. Dressed in their CBRN uniforms and wearing gas masks, the soldiers were tested on their resistance to physical effort and their success in carrying out tasks under this stress.
This exercise is an introduction to the physical degradation of the soldiers when they are equipped with their CBRN suit. It is about finding a correlation between greater physical effort and longer required rest time: moving around with fully waterproof personal protective equipment (PPE) and a self-contained breathing apparatus (SCBA) are real difficulties, especially during extended periods. These specifics bring mental and physical stress, which the soldier must learn to work with.
This is the second edition of this course on the Base Valcartier. Normally, it is given on Canadian Forces Base Borden (where the Canadian Forces Fire and Rescue Academy CBRN is located, which is in charge of this training). However, due to the success of the exercise (100 % validation for the 24 trainees), it will also be offered on a rotating basis in the fall and spring.
Once validated (after a second sequence that took place in a "gas shack"), the course allows the soldiers who have passed it to be qualified as CBRN trainers and to act as technical advisors to the unit Commanding Officer on the subject of chemical, biological, radiological and nuclear threats.
Jeudi 16 et vendredi 17 mars, le Projet Monarques a posé ses valises au Centre des sports de la Base Valcartier. Devant plusieurs centaines de spectateurs, les actrices et acteurs ont présenté une pièce de théâtre, magnifique et qui est allée chercher le public au plus profond de soi. Comment parler de son engagement dans l’armée, mais surtout comment partager ses expériences traumatisantes vécues sous l’uniforme? Voilà l’objectif de ce collectif.
Ils sont cinq sur scène : 2 actrices et 3 acteurs. La Conjointe (Ann-Catherine Choquette), la Militaire (Emmanuelle Laroche), l’Aumônier (Sylvain Massé), le membre de la Force Régulière (Sébastien Rajotte) et celui de la Réserve (Étienne D’Anjou). Toutes et tous déclament un monologue à destination du public, qui prend aux tripes : à travers eux, des centaines de vétérans parlent, se confient, hurlent et se souviennent.
Car c’est là tout l’intérêt du Projet Monarques : faire de ces cinq personnes les portevoix d’une communauté militaire canadienne touchée de plein fouet par les blessures de stress opérationnelles et le syndrome de stress post-traumatique. Et pour se faire, le Théâtre des Petites Lanternes (structure derrière le Projet Monarques) a fait les choses en grand : s’intéresser au syndrome de stress post-traumatiques chez les militaires et à ses conséquences sur leurs proches en se basant sur des rencontres avec des militaires et d’anciens militaires.
Au total, ce sont plus de 200 vétérans et famille de militaires qui se sont confiés via des Carnets de parole. Le résultat a été impressionnant : plus de 2 000 pages de phrases, de mots, d’expressions et d’histoires ont été recueillies. Les militaires et leurs proches n’ont rien éludé : stress opérationnel, syndrome post-traumatique, marginalisation dans la société civile ou encore difficultés de familles et répercussions de servir sous l’uniforme sur eux-mêmes et sur leurs proches. C’est dans cette matière brute, mais essentielle que l’œuvre théâtrale a
On Thursday, March 16 and Friday, March 17, the Monarques Project settled down at the Base Valcartier’s Sports Centre. In front of several hundred spectators, the actresses and actors presented a magnificent play that touched the audience deep within. How to talk about his involvement in the army, but above all how to share his traumatic experiences lived in uniform? This is the goal of this group.
They are five on stage: 2 actresses and 3 actors. The Spouse (Ann-Catherine Choquette), the Military (Emmanuelle Laroche), the Chaplain (Sylvain Massé), the Regular Force member (Sébastien Rajotte) and the Reserve Force member (Étienne D’Anjou). All of them declaim a monologue for the public, which grips the guts: through them, hundreds of veterans speak, confide, scream and remember.
Because that is the whole point of Monarques Project: to make these five people the voices of a Canadian military community hit hard by operational stress injuries and posttraumatic stress disorder. And to do so, the Théâtre des Petites Lanternes (structure behind the Monarques Project) did things big: take an interest in post-traumatic stress disorder among soldiers and its consequences on their loved ones based on meetings with soldiers and former soldiers.
In total, more than 200 veterans and military families confided in with Carnets de parole. The result was impressive: more than 2,000 pages of phrases, words, expressions and stories were collected. The soldiers and their relatives have avoided nothing: operational stress, post-traumatic syndrome, marginalization in civil society or even family difficulties and the repercussions of serving in uniform on themselves and their loved ones. It is in this raw but essential material that the theatrical work took shape, nearly 5 years after the start of the project (the play was launched on November 8 at the Cultural Center of the University of Sherbrooke).
The play deals with many subjects, some very difficult, such as suicide and sexual assault. On this last point, the actress Emmanuelle Laroche is chillingly realistic when she confides in the sexual misconduct, assaults and rapes of which men and women in uniform can be victims, on a mission but also on the base.
But the daily life is not forgotten: the accidents of life, the problems of couples and families or even the place of equality between women and men within the Canadian Armed Forces... Everything that affects military life is dissected.
Some examples touch every soldier present in the room: how to live when you had to leave everything to join a new base, at the other end of the country, your only family under your arm? Or how to talk about the experiences of soldiers returning from Yugoslavia, Bosnia, Rwanda or even Afghanistan? Above all, how can families deal with a father or a mother affected by death, destruction, the horror of war and genocide?
Ann-Catherine Choquette, who plays the spouse, has her tragic words: "We are all victims of war". Because when the soldier returns home, he is no longer the same, forever changed, unable to "forget the images" he has seen, the situations he has experienced. To his suffering is added to those experienced by his loved ones. The spiral that leads to the discovery of post-traumatic stress syndrome, sometimes leading to suicide. The play of light and shadow, in a room plunged into complete darkness, are exceptional, reinforcing the gravity of the room.
What is certain is that the soldiers at Base Valcartier were sensitive to this event. Hundreds of them attended the performances given over the two days: non-commissioned soldiers, officers, firefighters and civilians mingled in the room set up on the Sports Centre stages. Mission accomplished for this magnificent piece.
pris corps, près de 5 années après le début du projet (le lancement de la pièce a eu lieu le 8 novembre dernier au Centre culturel de l'Université de Sherbrooke).
La pièce de théâtre aborde de nombreux sujets, donc certains très difficiles, comme le suicide et les agressions sexuelles. Sur ce dernier point, l’actrice Emmanuelle Laroche est glaçante de réalisme lorsqu’elle se confie sur les inconduites sexuelles, les agressions et les viols dont peuvent être victimes les hommes et les femmes sous l’uniforme, en mission, mais également sur la base.
Mais le quotidien n’est pas oublié : les accidents de la vie, les problématiques de couples et de familles ou encore la place de l’égalité entre les femmes et les hommes au sein des Forces armées canadiennes … Tout ce qui touche la vie militaire est disséqué.
Certains exemples touchent chaque militaire présent dans la salle : comment vivre quand il a fallu tout quitter pour rejoindre une nouvelle base, à l’autre bout du pays, sa seule famille sous le bras? Ou comment parler des expériences des soldats qui rentrent de Yougoslavie, de Bosnie, du Rwanda ou encore d’Afghanistan? Surtout, comment les familles peuvent composer avec un père ou une mère touché par la mort, la destruction, l’horreur de la guerre et les génocides?
Ann-Catherine Choquette, qui joue la conjointe, a ses mots tragiques : «on est tous victimes de la guerre». Car lorsque le militaire rentre à la maison, il n’est plus le même, changé à jamais, ne pouvant «oublier les images» qu’il a vues, les situations qu’il a vécues. À sa souffrance s’ajoutent celles vécues par ses proches. L’engrenage qu’entraîne la découverte d’un syndrome de stress post-traumatique, parfois jusqu’au suicide. Les jeux de lumière et d’ombre, dans une salle plongée dans un noir complet, sont exceptionnels, renforçant la gravité de la pièce.
Ce qui est certain, c’est que les militaires de la Base Valcartier ont été sensibles à cet événement. Des centaines d’entre eux ont assistés aux représentations données sur les deux journées : militaires du rang, officiers, pompiers et civils se sont mêlés dans la salle aménagée sur les plateaux du Centre des sports. Mission réussie pour cette magnifique pièce.
• Entretien ménager des hébergements : 17,33 $ à 20,99 $
POSTES DISPONIBLES
2 jours/semaine
• Commis au magasin des sports : 17,15 $ à 19,21 $
Temps plein saisonnier / Temps partiel saisonnier / Occasionnel
• Préposés au golf (bâtons, voiturettes) : 16,82 $ à 18,83 $
• Préposés à l’accueil : 17,15 $ à 19,21 $
Temps plein saisonnier / Temps partiel saisonnier / Occasionnel
Temps plein annuel / Temps plein saisonnier / Temps partiel saisonnier
Le 25 mars dernier, les Forces armées canadiennes (FAC) ont organisé l’événement «Militaire au féminin» à Québec, invitant les femmes à découvrir les différents métiers possibles dans l’armée. Ce sont 37 femmes et jeunes filles qui ont passé la journée au Complexe militaire StMalo, à Québec. Une réussite pour l’organisation.
Au programme pour ces militaires d’un jour : immersion dans différentes unités et spécialités des Forces armées canadiennes. Une totale découverte pour ces civiles, qui, en général, ne connaissent le monde militaire que de loin. L’objectif est d’ailleurs d’aller chercher ces recrues particulières, qui appartiennent à une population moins représentée au sein des FAC, tout en permettant à l’armée canadienne de mieux refléter la diversité du pays. C’est à la poursuite de ces objectifs que cette journée 100 % réservée aux femmes a été mise sur pieds, elles qui ne représentent que 16 % des militaires sous l’uniforme au Canada !
Le programme proposé est riche, très riche : arrivée à 8 h 30 avant la répartition dans l’un des 3 groupes d’une douzaine d’invitées, pour une visite guidée des installations et des unités présentes. Le midi, le repas est même four-
ni. Histoire de rester sur place et ne pas perdre trop de temps dans la logistique. Car chaque minute est précieuse : différents scénarios sont présentés tout au long de la journée à ces femmes, majoritairement de jeunes adultes.
La préparation à l’opération LENTUS (plan d'action visant à apporter de l'assistance aux autorités civiles provinciales, territoriales et locales du Canada) est présentée d’un point de vue plus administratif et financier (documents nécessaires à un déploiement, systèmes de paie, …). Les questions, au-delà des tâches en elles-mêmes, portent également sur le parcours des femmes militaires et les raisons de leur engagement. Un questionnement auquel les soldats vont répondre tout au long de la journée, peu importe le scénario !
La question de l’approvisionnement et du chargement de l’équipement est présentée par le 35e bataillon des services, unité qui accueille la journée, avec la présentation d’un chargement avant son envoi aux unités. Les militaires d’un jour se retrouvent au milieu de l’entrepôt, et assistent à une simulation de sortie de matériel, tandis qu’un impressionnant convoi de camions civils et militaires est visible devant les hangars. Un peu plus loin, un groupe de femmes se presse devant une dépanneuse militaire, qui fait également office d’atelier de réparation mobile. Le militaire présente l’impressionnant camion, capable de tracter un véhicule de 10 tonnes !
Un peu plus loin, une cuisine de campagne, qui peut nourrir jusqu’à 150 militaires alors qu’elle n’est tenue que par un personnel réduit (2 à 3 militaires suffisent), est installée. Les questions portent ainsi sur le parcours nécessaire dans les Forces pour gérer ce type de structure. Des termes dont les civiles sont peu familières leur sont expliqués : obtenir sa «qualification» à «Borden», une «QL3» !
La 55e Ambulance de campagne est également présente, avec une clinique mobile et une ambulance. Un métier, support à toutes les unités, qui rencontre un vrai succès. Une fois encore, les questions portent surtout autour du parcours des militaires présentes et présents : comment devenir officier médial?
Quelles différences entre un engagement dans la Réserve de l'Armée canadienne et dans la Force régulière des FAC?
Enfin, la Police militaire propose une démonstration d’un point de contrôle et une mise en situation d’une intervention policière. C’est le 42e Peloton de police militaire de Québec qui présente l’arrestation d’un suspect armé d’un couteau, sous les explications de deux femmes policières.
Enfin, le dernier atelier est celui qui se rapproche le plus de la vision de combat des FAC : une présentation des capacités et de l’entretien des fusils automatiques de type C7 est proposée. Les armes sont alignées pour la
démonstration et les femmes peuvent se saisir des armes.
Le Maître de 2e classe Jo-Ann Landry, à la manoeuvre dans l’organisation de cette journée de présentation 100 % féminine, a voulu mettre en avant d’autres métiers présents dans les Forces, que ceux de combat, alors que les FAC possèdent plus d’une centaine d’emplois et de spécialisations, «de la finance à la santé, des chauffeurs à l’approvisionnement». Pour la recruteuse, l’objectif reste de «faire connaître les FAC», dans un contexte de recrutement important, avec des emplois disponibles en temps partiels ou temps pleins, avec un principe immuable : «qu’est-ce qui correspond le mieux à la personne en face de nous?». Pour beaucoup des femmes présentes, «la découverte» réside dans «cette polyvalence de métiers», cette «vision d’un travail d’équipe entre les métiers», pour «travailler ensemble à la réalisation des objectifs». Loin de l’idée générale qu’une militaire est forcément membre d’une unité de combat. C’est à cela que sert ce type de journée : «partager, faire valoir les mandats des FAC, ici et à l’international, mais aussi avoir de futures ambassadrices des FAC, pour parler aux autres, aux proches, à la famille». Et pour organiser ce type de journée, il faut s’y pencher bien en avance, afin de pouvoir proposer «des activités en fonction de ce qui est disponible par les unités». Ainsi, lors d’un précédant Militaires au Féminin le 14 octobre dernier à Valcartier, les activités étaient plutôt tournées vers l’aspect opérationnel, avec la présence de la Force régulière. «Là, nous sommes plus dans le soutien. Mais il n’y avait aucune activité en commun entre les deux dates, afin de toujours proposer quelque chose de différent!».
Et ça marche : la journée «passe vite», avec beaucoup de choses à voir et à assimiler. Une place importante est laissée aux échanges avec les militaires, parfois plusieurs dizaines de minutes à la suite : «impossible en une 1/2 journée ou quelques heures». Pour le Maître de 2e classe Jo-Ann Landry, l’une des clés du recrutement passe par une «immersion sur une journée!». D’ailleurs, l’une des militaires qui encadrent la journée a été recrutée à ce type de journée en 2016.
Vous êtes intéressées et intéressés? Vous pouvez joindre l’équipe de recrutement des FAC sur la page Facebook @ForcesEmploisJobsQc !
«MILITAIRE AU FÉMININ»
Les FAC à la recherche de recrues chez les femmes!L'unité médicale présente les particularités d'un poste de secours mobile. The medical unit has the features of a mobile aid station.
On March 25, the Canadian Armed Forces (CAF) organized the "Militaire au féminin" event in Quebec City, inviting women to discover the various trades available in the military. Thirtyseven women and girls spent the day at the StMalo Military Complex in Quebec City. A success for the organization.
On the program for these soldiers for a day: immersion in different units and specialties of the Canadian Armed Forces. A total discovery for these civilians, who, in general, only know the military world from afar. The goal is to reach out to these particular recruits, who belong to a population that is less represented in the CAF, while allowing the Canadian Army to better reflect the country's diversity. It is in pursuit of these objectives that this 100% women-only day was set up, as they represent only 16% of the military in uniform in Canada!
The proposed program is rich, very rich: arrival at 8:30 a.m. before the distribution in one of the 3 groups of a dozen guests, for a guided tour of the installations and the units present. At noon, lunch is even provided. Just to stay on the spot and not to lose too much
time in the logistics. Because every minute is precious: different scenarios are presented throughout the day to these women, mostly young adults.
The preparation for Operation LENTUS (action plan to provide assistance to provincial, territorial and local civil authorities in Canada) is presented from an administrative and financial point of view (documents required for a deployment, payroll systems, ...). The questions, beyond the tasks themselves, also deal with the background of military women and the reasons for their commitment. A questioning that the soldiers will answer throughout the day, no matter the scenario!
The issue of supply and loading of equipment is presented by the 35 Service Battalion, the unit hosting the day, with the presentation of a load before it is sent to the units. The day's military members are in the middle of the warehouse, watching a simulated equipment move out, while an impressive convoy of civilian and military trucks can be seen in front of the hangars. A little further on, a group of women crowds in front of a military tow truck,
which also serves as a mobile repair shop. The military man presents the impressive truck, capable of towing a 10-ton vehicle!
A little further on, a field kitchen is set up, which can feed up to 150 soldiers, although it is run by only a small staff (2 to 3 soldiers are enough). Questions were asked about the background of the military in running this type of structure. Terms with which civilians are unfamiliar are explained to them: obtaining one's "qualification" at "Borden", a "QL3"!
The 55 Field Ambulance is also present, with a mobile clinic and an ambulance. A profession, supporting all units, which is a real success. Once again, questions were asked about the career path of the soldiers present: how to become a medial officer? What are the differences between a commitment in the Canadian Army Reserve and in the Canadian Forces Regular Force?
Finally, the Military Police offers a demonstration of a checkpoint and a situation of a police intervention. The 42nd Military Police Platoon (Quebec City) presents the arrest of a suspect armed with a knife, under the explanations of two female police officers.
The last workshop is the one that comes closest to the combat vision of the CAF: a presentation of the capabilities and maintenance of C7 automatic rifles is offered. The weapons are lined up for demonstrations and the women are allowed to grab the weapons.
A SUCCESS!
Petty Officer 2nd Class Jo-Ann Landry, who was in charge of organizing this 100% woman presentation day, wanted to highlight other occupations in the Forces, other than combat, since the CAF has more than a hundred jobs and specializations, "from finance to health, from drivers to supply". For the recruiter, the
objective remains "to make the CAF known", in a context of important recruitment, with jobs available in part time or full time, with an immutable principle: "what corresponds best to the person in front of us?
For many of the women present, "the discovery" lies in "this versatility of professions", this "vision of teamwork between professions", to "work together to achieve objectives". This is far from the general idea that a soldier is necessarily a member of a combat unit. That's what this type of day is for: "to share, to promote the CAF's mandates, here and internationally, but also to have future ambassadors of the CAF, to talk to others, to loved ones, to the family.
And to organize this type of day, it is necessary to think about it well in advance, in order to be able to propose "activities according to what is available by the units". For example, at a previous Militaires eu Féminin event held on October 14 in Valcartier, the activities were more oriented towards the operational aspect, with the presence of the Regular Force. "Here, we are more into support. But there were no common activities between the two dates, so that we could always offer something different. And it works: the day "passes quickly", with many things to see and assimilate. An important place is left to the exchanges with the soldiers, sometimes several tens of minutes in a row: "impossible in half a day or a few hours". For Petty Officer 2nd Class Jo-Ann Landry, one of the keys to recruiting is "a one-day immersion". In fact, one of the military members who supervises the day ... was recruited at this type of day in 2016!!!
Are you interested and interested? You can reach the CAF recruiting team on the Facebook page @ForcesEmploisJobsQc.
La 5e Ambulance de campagne (5 Amb C) est l’une unité de soins médicaux des Forces armées canadiennes (FAC) basée à Valcartier. Cette unité, l’une des plus importantes de la base avec ses 400 membres (dont 251 militaires), ses 7 bâtiments et sa trentaine de véhicules, est placée sous le commandement opérationnel du 5e Groupebrigade mécanisé du Canada (5 GBMC), et ce même si elle fait partie du 4e Groupe des Services de santé. Sa mission est triple : soigner, instruire et se déployer au soutien du 5 GBMC.
La plus grosse partie de l’unité est liée au Centre de santé, imposant bâtiment sur la
rue des Braves. Lorsque l’Adsum est invité par l’unité fin février, c’est une véritable ruche. Les quelque 250 membres du personnel (près de 140 civils, 75 militaires et une trentaine d’employés sous contrat) accueillent de nombreux patients, au sein des quatre structures du Centre de santé.
Au sein du département des soins primaires, on retrouve les unités de prestation de soins [voir encadré], la gestion de cas, la santé communautaire, etc. Tout ce qui a trait à des maladies et soins courants. Dans le département thérapeutique et diagnostique, du personnel spécialisé est responsable de tout ce qui touche à la radiologie, au laboratoire d’analyse, à la médecine préventive, à la pharmacie
mes compétences». Et surtout, «pouvoir partir en missions», comme celle d’où elle rentre : entre début et mi-mars dernier, la caporal-chef se trouvait «au Mali, à Bamako», dans le cadre de ses attributions en médecine préventive. Elle aimerait ainsi «exercer son métier ailleurs qu’au Canada», et pourquoi pas, «partir pour de longues durées ».
Originaire du NouveauBrunswick, cette mère de deux enfants est également femme de militaire. C’est d’ailleurs cette proximité avec le monde de l’armée que Susie David a pu sauter le pas. Désormais caporalchef et spécialisée en médecine préventive, la militaire raconte son histoire à l’Adsum
Quelle est votre parcours?
«Enrôlée en 2010 à Edmonton, en l’Alberta», la jeune femme réalise son école de recrue à Saint-Jean, avant de suivre « un cours pour devenir commis en gestion des ressources humaines, au centre d’instruction ». Mais Susie David veut évoluer, et changer : elle reprend ses études dans le monde civil.
Sa formation va durer 3 ans au Cégep de Shawinigan, dans la spécialisation du monde biomédical. Après des périodes en formation et en laboratoire, elle est envoyée à Valcartier, où elle est basée depuis 3 ans, au sein de la 5e Ambulance de campagne.
Ce que tu aimes dans ton travail
La «diversité des tâches», mais également la réalisation d’un travail d’importance, qui s’apparente à la version militaire «de la santé publique civile». Son travail est essentiel et couvre de nombreuses tâches, comme «les différents tests de l’eau à chaque semaine, des bâtiments, ou encore des cuisines […] qui sont toutes vérifiées quatre fois à l’année». Mais travaille également avec les unités, dans le suivi des éclosions ou du travail en pré-déploiement, comme la préparation à l’environnement en zone de combat.
Dans le futur?
«Rester dans le monde de la santé», mais également « retourner en cours pour améliorer
Originally from New Brunswick, this mother of two children is also a military wife. It is this proximity to the world of the army that Susie David was able to take the plunge. Now a Master Corporal and specialized in Preventive Medicine, the soldier tells her story to Adsum.
What is your background?
"Enlisted in 2010 in Edmonton, Alberta", the young woman completed her recruit school in Saint-Jean, before taking "a course to become a human resources management clerk, at the training center". But Susie David wants to evolve, and change: she resumes her studies in the civilian world. His training will last 3 years at the Cégep de Shawinigan, specializing in the biomedical world. After periods in training and in the laboratory, she was sent to Valcartier, where she had been based "for 3 years", within the 5 Field Ambulance.
What you like about your job
The "diversity of duties", but also the performance of work of importance, which is akin to the military version of "civilian public health". Her work is essential and covers many tasks, such as "the various tests of the water every week, of the buildings, or even the kitchens [...] which are all checked four times a year". But also works with the units, in monitoring outbreaks or pre-deployment work, such as preparing for the environment in the combat zone.
In the future ?
"Stay in the world of health", but also "go back to school to improve my skills". And above all, "to be able to go on missions", like the one from which she returns: between the beginning and mid-last March, the Master Corporal was "in Mali, in Bamako", as part of her duties in preventive medicine. She would thus like to "practice her profession elsewhere than in Canada", and why not, "leave for long periods of time".
Une unité de prestation de soins, c’est la structure qui va s’occuper d’accueillir et de prodiguer les soins aux militaires. Chacune des UPS est constituée de médecins, d’infirmières/infirmiers et de techniciens médicaux (TECH MÉD). Et elle prend en charge certaines unités de la Base Valcartier. Ainsi, l’UPS 2 est responsable du 2e Bataillon, Royal 22e Régiment, du Centre d'instruction de la 2e Division du Canada, du 5e Régiment d'artillerie légère du Canada ou encore de la Réserve navale. L’UPS 1 s’occupe du 5e Régiment du génie de combat, de l’unité dentaire ainsi que … de la 5e Ambulance de campagne! Il existe deux autres UPS sur la Base Valcartier, qui prennent en charge les autres unités ainsi que les unités affiliées.
A care delivery unit is the structure that will take care of welcoming and providing care to soldiers. Each CDU is made up of doctors, nurses and medical technicians (TECH MED). And it supports certain units from Base Valcartier. Thus, the CDU 2 is in charge of the 2nd Battalion, Royal 22e Régiment, the 2nd Canadian Division Training Centre, the 5e Régiment d'artillerie légère du Canada and the Naval Reserve. CDU 1 takes care of the 5 Combat Engineer Regiment, the Dental Unit as well as … the 5 Field Ambulance! There are two other CDUs on Base Valcartier, which support other units as well as affiliated units.
ou encore aux médecines spécialisées. Le troisième département est celui en plus grande croissance : la santé mentale est particulièrement sollicitée, au travers des 3 programmes d’accompagnement proposés (services psychosociaux, santé mentale générale et programme de soutien pour trauma et stress opérationnel). Ce sont plus de 40 intervenants qui interviennent, notamment des psychiatres, des psychologues ainsi que des travailleurs sociaux. C’est près d’un quart du Centre de santé qui est dédié à la santé mentale. Enfin, le département support regroupe tout ce qui est nécessaire au bon fonctionnement du Centre : archive (8 personnes travaillent d’ailleurs à temps plein pour numériser les dos-
siers médicaux des patients ou encore préparer les demandes d'accès à l'information), la réception pour les in/out, les finances et QM.
La place du personnel civil au sein du Centre de santé est essentielle : elle permet d’apporter des connaissances et compétences non trouvées dans les FAC. Et permettent aussi de proposer une continuité des soins quand les ressources militaires sont utilisées à d’autres endroits (comme des déploiements ou des exercices).
Car les besoins médicaux sur la Base Valcartier sont immenses : ainsi, les militaires doivent réaliser à minima un bilan de santé en fonction de leur âge (par exemple, les militaires âgés de 18 à 40 ans doivent suivre un examen obligatoire tous les 5 ans : d’abord des examens physiques avant un entretien avec un médecin). Et la période post-pandémie n’a pas aidé, avec une augmentation du travail. En cause? Les unités, qui ont relancé l’entraînement et les exercices rapidement, alors que certains militaires avaient perdu leur forme physique ou leur résistance prolongée à l’effort, du fait d’une obligation de rester au domicile.
LA COMPAGNIE MÉDICALE
C’est la pièce angulaire du dispositif de la 5 Amb C : la compagnie médicale, qui est composée d’environ 120 personnes, exclusivement des militaires. Ce sont notamment les techniciens médicaux (TECH MÉD), qui évoluent au sein d’une unité traditionnelle, avec des pelotons et des sections. Ces militaires sont disponibles pour un support intégré aux opérations du 5 GBMC, que ce soit lors d’exercices, de déploiements ou de missions opérationnelles. La compagnie est ainsi composée d’un personnel à haute disponibilité, qui doit être toujours prêt à être déployé.
Le Tech Méd, personnel essentiel dans le schéma militaire canadien, doit être préparé, formé et compétent pour prendre en charge les blessés. Son rôle est de stabiliser et maintenir en vie jusqu’à l’évacuation médicale jusqu’à une structure médicale. Lors d’opérations passées, le tech med montait dans l’hélicoptère avec son patient, jusqu’au centre de soin. Mais le support aux unités est constant et pas nécessairement exclusif aux opérations : les techniciens médicaux sont présents lors des entraînements, simulations, etc.
Avec une doctrine : être entraîné au maximum, pour réagir au pire!
The 5 Field Ambulance (5 Fd Amb) is a medical care unit of the Canadian Armed Forces (CAF) based in Valcartier. This unit, one of the largest on the Base with its 400 members (including 251 soldiers), its 7 buildings and its 30 vehicles, is placed under the operational command of the 5 Canadian Mechanized Brigade Group, and even though it is part of 4th Health Services Group. Its mission is threefold: to treat, instruct and deploy in support of 5 CMBG.
Most of the unit is linked to the Health Centre, an imposing building on rue des Braves. When the Adsum was invited by the unit at the end of February, it is a real hive. The approximately 250 staff members (nearly 140 civilians, 75 soldiers and around 30 employees under contract) receive many patients in the four structures of the Health Centre.
Within the primary care department, there are care delivery units [see box], case management, community health, etc. Everything related to common illnesses and treatments. In the therapeutic and diagnostic department, specialized personnel are in charge of everything related to radiology, the laboratory, preventive medicine, pharmacy or even specialized medicine. The third department is the one experiencing the greatest growth: mental health is particularly in demand, through the
3 support programs offered (psychosocial services, general mental health and support program for trauma and operational stress). More than 40 stakeholders are involved, including psychiatrists, psychologists and social workers. Nearly a quarter of the Health Centre is dedicated to mental health. Finally, the support department brings together everything that is necessary for the proper functioning of the Centre: archives (8 people work full time to digitize patients' medical files or even prepare requests for access to information), the reception for in/out, finances and QM.
The place of civilian personnel within the Health Centre is essential: it provides knowledge and skills not found in the CAF. And also make it possible to offer continuity of care when military resources are used in other places (such as deployments or exercises).
Because the medical needs on the Base Valcartier are immense: thus, the soldiers must carry out at least one check-up according to their age (for example, soldiers aged 18 to 40 must follow a compulsory examination every 5 years: first physical examinations before an interview with a doctor). And the post-pandemic period has not helped, with an increase in work. In question? The units, which restarted training and exercises quickly, while some soldiers had lost their physical form or their prolonged resistance to effort, due to an obligation to stay at home.
It is the cornerstone of 5 Fd Amb: the medical company, which is made up of about 120 people, exclusively military members. These are in particular the Medical Technicians (MED TECH), who evolve within a traditional unit, with platoons and sections. These soldiers are available for support integrated into the operations of the 5 CMBG, whether during exercises, deployments or operational missions. The company is thus made up of highly available personnel, who must always be ready to be deployed. The Med Tech, essential personnel in the Canadian military scheme, must be prepared, trained and competent to take care of the wounded. Its role is to stabilize and maintain life until medical evacuation to a medical structure. In past operations, the Med Tech rode in the helicopter with his patient, to the care centre. But unit support is constant and not necessarily exclusive to operations: medical technicians are present during training, simulations, etc.
With a doctrine: to be trained to the maximum, to react to the worst!
Saviez-vous que lors de chaque déploiement, le militaire amené a quitter le Canada doit se conformer à différentes obligations médicales, qui prennent place au sein de trois phases ?
En premier lieu, l’unité médicale vérifie l’état de santé du militaire, son état vaccinal et fait un check-up pré-déploiement. En second lieu, la ou le militaire va s’entretenir avec un intervenant en santé mentale, à propos du déploiement à venir. Enfin, lors de la troisième étape, des soins spécifiques au théâtre d’opérations sont donnés : par exemple, une vaccination ou des médicaments particuliers. Et seulement à l’issue de ce protocole, le militaire peut être déclaré apte au déploiement. Même si à chaque mission à l’étranger, des médecins et des techniciens médicaux sont envoyés avec les unités déployées.
Philippe Hovington est originaire du Québec. Ce père de 2 enfants connaît bien l’armée : il est sous l’uniforme depuis plus de 10 ans. Et c’est une affaire de famille : son épouse est également militaire, et occupe … la même fonction que lui, tech med!
Quel parcours doit suivre un technicien médical?
«Je me suis enrôlé en 2012 comme tech med », grâce à un «programme pour militaire du rang». À la question de savoir pourquoi tech med, il répond que c’est la nature même du métier (mélange de «para-médical, de médecine et de sciences infirmières») qui l’a intéressé. Après des études au Cégep de Ste-Foy entre 2012-2015 et sa NQ3 à Borden, Philippe Hovington rejoint Valcartier et la 5 Amb C en 2016, à la compagnie médicale.
Et vous avez beaucoup d’actions?
Difficile de trouver un tech med de son âge ayant autant bougé en aussi peu de temps : après avoir été déployé «avec le 1er Bataillon, Royal 22e Régiment» durant de nombreux exercices (RAFALE BLANCHE, LION INTREPIDE, …), et le passage de sa NQ5 en 2019, le jeune homme se rend en 2020» à Resolute Bay avec le 12 RBC, pendant 2 mois». Et lorsque l’OP LASER est déclenchée au soutien de la pandémie en mars 2020, il est envoyé à l’étranger quelques semaines plus tard, à l’été 2020 : jusqu’au début de 2021, il se trouve «en Jordanie, au sein de l'Équipe canadienne d'entraînement et d’assistance». Promu en mai 2021, il est désormais « commandant de section, dans un rôle de superviseur».
Et dans le futur?
Le but, c’est «de devenir officier», mais également de continuer «les déploiements». Tout en concordant avec ceux de son épouse, également militaire, «afin qu’au moins un parent reste au Canada» avec leur famille. Ce qui est certain, c’est que le caporal-chef Hovington aime son travail, sa «diversité, ses spécialisations multiples», ce côté touche à tout. Alors son avenir s’inscrit dans les Forces.
Philippe Hovington is from Quebec. This father of 2 children knows the army well: he has been in uniform for more than 10 years. And it's a family affair: his wife is also a soldier, and holds the same position as him, TechMed!
What course should a medical technician follow?
"I enlisted in 2012 as a Med Tech," through a "non-commissioned member program." When asked why Med Tech, he replies that it was the very nature of the profession (mixture of "para-medical, medicine and nursing") that interested him. After studying at Cégep de SteFoy between 2012-2015 and his QL3 in Borden, Philippe Hovington joined Valcartier and the 5 Fd Amb in 2016, at the medical company.
And you have a lot of actions?
It's hard to find a Tech med of his age who has moved so much in such a short time: after having been deployed "with the 1st Battalion, Royal 22e Régiment" during numerous exercises (RAFALE BLANCHE, LION INTREPIDE, ...), and the passage of his QL5 in 2019, the young man goes in 2020 "to Resolute Bay with the 12 RBC, for 2 months". And when OP LASER was triggered in support of the pandemic in March 2020, it was sent overseas a few weeks later, in the summer of 2020: until early 2021, it was "in Jordan, within the Canadian Training and Support Team. Promoted in May 2021, he is now "section commander, in a supervisory role".
And in the future?
The goal is "to become an officer", but also to continue "deployments". While agreeing with those of his wife, also a soldier, "so that at least one parent remains in Canada" with their family. What is certain is that Master Corporal Hovington loves his job, his "diversity, his multiple specializations", this side touches everything. So his future is in the Forces.
Une unité souvent déployée : USNS Comfort (sur le navire-hôpital de la marine américaine), en Afghanistan, en Afrique, mais également en Jamaïque. La 5 Amb C est en haute disponibilité : elle doit être systématiquement prête à partir. Pour cela, les militaires de l’unité s’entraînent au maximum, avec le maximum de matériel et d’équipements. Les 400 militaires de l’unité peuvent ainsi utiliser les 6 ambulances civiles, les 16 Véhicules de soutien léger à roues (VSLR) ainsi que les 4 Bisons (blindé à 8 roues). Mais l’unité utilise également les Griffons du 430 ETAH, voire même la plate-forme C-130J (lors d’un exercice d’aviation aérienne qui s’est tenu le 18 août 2022).
Did you know that during each deployment, the soldier who leaves Canada must comply with different medical obligations, which take place within three phases?
First, the medical unit checks the soldier's state of health, his vaccination status and does a pre-deployment check-up.
Second, the member will speak with a mental health worker about the upcoming deployment. Finally, during the third stage, care specific to the theatre of operations is given: for example, vaccination or specific medication. And only at the end of this protocol, the soldier can be declared fit for deployment. Even if at each mission abroad, doctors and medical technicians are sent with the deployed units.
A unit often deployed: USNS Comfort (on the US Navy hospital ship), in Afghanistan, in Africa but also in Jamaica. The 5 Fd Amb is in high availability: it must always be ready to leave. For this, the soldiers of the unit train to the maximum, with the maximum of material and equipment. The 400 soldiers in the unit can thus use the 6 civilian ambulances, the 16 wheeled light support vehicles (VSLR) as well as the 4 Bisons (armoured with 8 wheels). But the unit also uses the Griffons of the 430 Tactical, even the C-130J platform (during an air aviation exercise held on August 18, 2022).
Avec son canon lourd, la mitrailleuse lourde FN Herstal M2HB-QCB est l’arme la plus performante et l’une des plus répandues de ce type. Nouvelle variante de la célèbre M2 Browning, mondialement connue depuis son utilisation massive durant la Seconde Guerre mondiale, cette mitrailleuse de calibre .50 reçoit un cache-flamme et est dite polyvalente: on peut la retrouver montée sur différents véhicules de combat ou sur des trépieds, au sol, comme armement de tir d’appui.
La FN M2HB est une variante moderne de la M2HB, conçue à l’origine par la firme américaine Browning sur un design dont les origines remontent aux années qui ont suivi la Première Guerre mondiale ! Cette production spécifique est l’oeuvre de la Fabrique Nationale Herstal (FN), une entreprise belge. Elle est à l’origine tournée vers la fourniture de la M2 aux clients européens lorsque la production débute en 1993. Mais devant le succès, d’autres armées sont intéressées par cette variante, qui est également adoptée par l’armée canadienne.
Ainsi, la déclinaison M2HB Heavy Barrel est une parfaite copie de la M2 Browning, si ce n’est quelques légères modifications dues à une production aux standards européens. Néanmoins, le cahier des charges doit rester le même : la M2HB doit être utilisable comme arme de soutien capable d'engager des véhicules blindés légers tout en pouvant être installée sur un trépied ainsi que sur des supports pour véhicules (blindés, hélicoptères et même motomarines!).
L’arme possède un système de refroidissement par air, tandis que l’alimentation en munitions se fait à l’aide de bandeschargeurs. Les balles traçantes perforantes de type C44 sont les munitions standards (chaque munition 12.7mm C44 APT pèse 62 grammes, pour une vélocité de 785 mètres par seconde, avec un effet traçant jusqu'à 800 mètres). Les bandeschargeurs à maillons détachables peuvent être insérées à droite ou à gauche de l’arme.
La M2HB, qui conserve le calibre .50, possède une cadence de tir allant jusqu’à 635 coups par minute, grâce à un système entièrement automatique. La Fabrique Nationale Herstal propose également des kits de mise à niveau pour les M2 plus anciennes que les armées désirent moderniser : on y retrouve un nouveau canon renforcé, un système de
verrouillage de la culasse ainsi qu’une extension de canon. Enfin, FN propose une version allégée : le canon lourd est aminci. Cette arme spécifique, qui est avant tout destinée aux unités aéroportées, est également équipée d’un système pour éviter la détonation de munitions non chargées.
La variante utilisée par l’armée canadienne reçoit le système QCB (pour Quick Change Barrel, canon à changement rapide) : il va permettre à un militaire de changer le canon seul, sans support, et de manière rapide. Cette évolution est la bienvenue : l’utilisateur diminue le temps d’arrêt de tir et n’oblige pas à des ajustements supplémentaires. De plus, l’arme est équipée d’un cacheflamme, qui réduit grandement le flash lors du tir, pour une grande discrétion lors des engagements (et ainsi apparaître invisible aux yeux de l’ennemi).
Malgré une construction quasi inchangée depuis près de 100 ans, la M2 est une arme incontournable des champs de bataille du
monde entier. Fiable, éprouvée, facile d’utilisation, les armées occidentales (dont le Canada) semblent ne pas pouvoir se passer de cette mitrailleuse, qui n’a jamais été remplacée, aucune firme ne pouvant présenter un successeur aussi performant.
On retrouve donc la M2 HB sur de nombreux véhicules, comme les blindés de transport de troupes M113 de l'armée américaine, les systèmes d'artillerie automoteurs de la série M109 ou encore sur le blindé M992. Mais à l’étranger également : la M2HBQCB est notamment installée sur les Panhard VPS françaises ou encore les chars polonais PT91 Twardy (dérivé du T72M1 soviétique).
De manière générale, ce sont près d’une centaine de forces armées qui utilisent la M2 et ses différentes variantes: l’Australie, l’Autriche, le Brésil, la Colombie, le Danemark, l’Égypte, la France, l’Allemagne, la Grèce ou encore l’Inde, l’Irak et même l’Iran, pour ne citer que quelques exemples! Ainsi que le Canada!
Il existe aujourd’hui plusieurs variantes encore en production, audelà de la M2 HBQCB. Notamment la M2 HB Coaxial, à savoir une production spécifiquement produite pour être montée de manière coaxiale sur véhicule blindé avec capacité de solénoïde (à déclenchement électrique). Cette variante n’a pas de système de visée de par son utilisation. La variante M3P est plus légère d’un kilogramme, mais possède surtout une très grande cadence de tir sur de courts laps de temps (jusqu’à 1075 tirs par minute. Elle est réservée pour l’utilisation sur véhicules. La M3M est une sousvariante, qui monte jusqu’à 1100 coups par minute avec poignée spécifique. Elle est quasi exclusivement utilisée pour des hélicoptères de combat et possède une portée maximale de 6 500 mètres !
There are today several variants still in production, beyond the M2 HBQCB. In particular the M2 HB Coaxial, namely a production specifically produced to be mounted coaxially on an armoured vehicle with solenoid capability (electrically triggered). This variant does not have a sighting system due to its use. The M3P variant is one kilogram lighter but has a very high rate of fire over short periods of time (up to 1075 shots per minute). It is reserved for use on vehicles. The M3M is a subvariant, which goes up to 1100 shots per minute with a specific handle. It is almost exclusively used for combat helicopters and has a maximum range of 6,500 metres!
M2HB-QCB
l’Afrique,
With its heavy barrel, the FN Herstal M2HB-QCB heavy machine gun is the most powerful and one of the most widespread weapons of this type. A new variant of the famous M2 Browning, known worldwide since its massive use during World War II, this .50 calibre machine gun is equipped with a flame cover and is said to be versatile: it can be found mounted on various combat vehicles or on tripods, on the ground, as a support fire weapon.
The FN M2HB is a modern variant of the M2HB, originally conceived by the American firm Browning on a design whose origins go back to the years following the First World War! This specific production is the work of the Fabrique Nationale Herstal (FN), a Belgian company. It was originally focused on supplying the M2 to European customers when production started in 1993. But in view of its success, other armies are interested in this variant, which is also adopted by the Canadian army.
Thus, the M2HB 'Heavy Barrel' variant is a perfect copy of the M2 Browning, except for some slight modifications due to a production to European standards. Nevertheless, the specifications must remain the same: the M2HB must be usable as a support weapon capable of engaging light armoured vehicles while can be installed on a tripod as well as on vehicle mounts (armoured vehicles, helicopters and even personal watercraft!).
The weapon has an aircooling system, while ammunition is fed by belt feeders. The standard ammunition is C44 armourpiercing tracer bullets (each 12.7 mm C44 APT ammunition weighs 62 grams, for a velocity of 785 metres per second, with a tracer effect up to 800 metres). The detachable link magazines can be inserted on the right or left side of the weapon.
The M2HB, which retains the .50 calibre, has a rate of fire of up to 635 rounds per minute, thanks to a fully automatic system. Fabrique Nationale Herstal also offers upgrade kits for older M2s that armies wish to modernize:
these include a new reinforced barrel, breech locking system and a barrel extension. Finally, FN offers a lighter version: the heavy barrel is thinned. This specific weapon, which is primarily intended for airborne units, is also equipped with a system to prevent the detonation of unloaded ammunition.
The variant used by the Canadian army receives the QCB system (for Quick Change Barrel): it will allow a soldier to change the barrel alone, without support, and in a fast way. This is a welcome development: the user reduces the downtime and does not need to make additional adjustments. Moreover, the weapon is equipped with a flame cover, which greatly reduces the flash when firing, for a great discretion during engagements (and thus appear invisible to the enemy).
Despite a construction that has remained almost unchanged for nearly 100 years, the M2 is an indispensable weapon on battlefields around the world. Reliable, proven, easy to
• Longueur totale | Overall length : 1 654 mm – 65,12 po | in
• Longueur du canon | Barrel length : 1143 mm – 45 po | in
• Poids vide | Empty weight : 38,15 kg – 84,11 lb
• Plage d'efficacité max | Maximum effective range : 1 798 m – 5 900 pieds |feet
• Portée de tir efficace contre le blindage | Effective range against armor : 600 m
use, Western armies (including Canada) can't seem to do without this machine gun, which has never been replaced, as no company can offer a successor with the same performance.
The M2 HB can therefore be found on many vehicles, such as the US Army's M113 armoured personnel carriers, the M109 series of selfpropelled artillery systems or the M992 armoured vehicle. But also abroad: the M2HBQCB is notably installed on the French Panhard VPS or the Polish PT91 Twardy tanks (derived from the Soviet T72M1).
In general, nearly a hundred armed forces use the M2 and its various variants: Australia, Austria, Brazil, Colombia, Denmark, Egypt, France, Germany, Greece, India, Iraq and even Iran, to name but a few! As well as Canada!
Depuis 1964, le Canada déploie de manière régulière des troupes sur l’île de Chypre, dans la partie orientale de la mer Méditerranée, dans le cadre de l’opération SNOWGOOSE. C’est l'un des plus longs engagements militaires des Forces armées canadiennes, qui perdure encore aujourd’hui : si la majorité des militaires du contingent canadien a été rapatriée en 1993, un petit nombre de soldats est toujours déployé sur place dans le cadre des efforts de paix des Nations Unies.
Le Canada n’est pas la seule nation a contribuer à la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (FNUC). C’est néanmoins l’une des principales : en tout, depuis 1964, plus de 25 000 militaires des Forces armées canadiennes (FAC) ont servi à Chypre, un bon nombre à plusieurs reprises !
C’est en réaction aux agitations qui secouaient cette île que les Nations Unies décidèrent d’envoyer sur place un contingent de maintien de la paix : état indépendant depuis 1960, l’ancienne colonie britannique est alors traversée par des affrontements entre groupes turcs et grecs. La résolution 186 déclenche la création de la Force des Nations unies chargée du maintien de la paix à Chypre. Le Canada envoie en mars 1964 les premières troupes internationales à Nicosie : c’est l’opération SNOWGOOSE.
Sur place, la mission s’annonce compliquée : Turcs et Grecques vivent dans les mêmes agglomérations, dans les mêmes villages. Le maintien de la paix est difficile. Et à l’été 1974, alors qu’un coup d'État proGrèce est mené, l’armée turque envahit une partie du pays, par le nordest. La mission des Casques bleus, principalement des Canadiens, évolue très vite : ils sont désormais sur une zone de guerre.
Les Turcs ciblent l'aéroport de la capitale, Nicosie, qui est sous contrôle des forces canadiennes, qui n’ont aucun armement lourd si ce n’est quelques armes antichars et mitrailleuses gros calibre. Malgré cela, les Canadiens se déplacent continuellement tout autour de l'aéroport, faisant croire à une présence importante et fortement armée. La ruse conditionne et les Turcs n’attaquent pas. Mais durant les semaines de conflits plusieurs soldats vont être blessés, notamment les militaires d’une patrouille prise à partie.
Finalement, un cessezlefeu est négocié après plusieurs semaines de combats : trois soldats canadiens ont été tués dans les incidents, et dixsept autres blessés. Dès lors, les Casques Bleus doivent surveiller la ligne verte, une zone démilitarisée qui sépare Grecs et Turcs sur l’ensemble du territoire chypriote.
La mission des forces du maintien de la paix de l'ONU est délicate : tenir à l’écart deux populations qui se détestent, alors même que la zone de démarcation ne fait à certains endroits que quelques mètres! Toute incursion sur place devient une mission périlleuse qui peut déboucher sur un incident. Très vite, les soldats canadiens doivent apprendre à faire respecter le statu quo au milieu de groupes très agités. Le maintien de la paix est alors une mission quotidienne, au travers de l’apaisement des tensions. Durant toutes leurs années de présence, les forces canadiennes ont fait montre d’une maîtrise et d’un sangfroid qui forcent le respect dans le monde entier, aujourd’hui encore.
Le 11 décembre 1992, le gouvernement canadien annonce le retrait des Casques bleus canadiens de Chypre, l’immobilisme de la situation ayant trop perduré. Et le 15 juin 1993, les 515 soldats canadiens présents sur l’île débutent leur retrait, après 29 ans de présence en terre chypriote au service de la paix. Au total, entre 1964 et 1993, 59 groupes de militaires canadiens, soit environ 25 000 personnes, vont avoir effectué des déploiements de six mois à Chypre. Au moment du retrait, chaque bataillon d'infanterie de la Force régulière s'était rendu au moins une fois sur place, tandis que les régiments d'artillerie et de blindés ont été formés aux missions de l'infanterie afin de renforcer ces bataillons.
Et le bilan humain est lourd : ce sont 28 soldats canadiens qui ont péri à Chypre. Des dizaines d’autres ont été blessés. Et aujourd’hui encore, plusieurs anciens combattants restent marqués physiquement et psychologiquement par les blessures et les épreuves traversées sur place. En 2023, la division et la partition de l’île perdurent.
Since 1964, Canada has regularly deployed troops to the island of Cyprus in the eastern Mediterranean Sea as part of Operation SNOWGOOSE. It is one of the longest military commitments of the Canadian Armed Forces (CAF) and continues to this day: while the majority of the Canadian contingent was repatriated in 1993, a small number of soldiers are still deployed there as part of the United Nations peace efforts.
Canada is not the only nation contributing to the United Nations Peacekeeping Force in Cyprus (UNFICYP). In all, since 1964, more than 25,000 members of the CAF have served in Cyprus, many of them repeatedly!
It was in reaction to the unrest on the island that the United Nations decided to send a peacekeeping contingent to the island. An independent state since 1960, the former British colony was then plagued by clashes between Turkish and Greek groups. Resolution 186 triggered the creation of the United Nations Peacekeeping Force in Cyprus. In March 1964, Canada sent the first international troops to Nicosia: this was Operation SNOWGOOSE.
On the spot, the mission was complicated: Turks and Greeks lived in the same towns and villages. Peacekeeping is difficult. And in the summer of 1974, while a proGreek coup d'état was being carried out, the Turkish army invaded part of the country, from the northeast. The mission of the Blue Helmets, mainly Canadians, changed very quickly: they were now in a war zone.
The Turks targeted the airport of the capital, Nicosia, which was under the control of the Canadian forces, who had no heavy weaponry except for a few antitank weapons and largecalibre machine guns. Despite this, the Canadians moved continuously around the airport, making it appear as if they had a large and heavily armed presence. The Turks
did not attack because they were conditioned by cunning. But during the weeks of conflict, several soldiers were injured, in particular the soldiers of a patrol that was attacked.
Finally, a ceasefire was negotiated after several weeks of fighting: three Canadian soldiers were killed in the incidents, and seventeen others wounded. From then on, the Blue Helmets had to monitor the green line, a demilitarized zone that separated Greeks and Turks throughout Cyprus.
The mission of the UN peacekeeping forces is a delicate one: to keep apart two populations that hate each other, even though the demarcation zone is only a few metres long in some places! Any incursion into the area becomes a perilous mission that can lead to an incident. Very quickly, the Canadian soldiers had to learn to enforce the status quo in the midst of very agitated groups. Maintaining peace was then a daily mission, through the easing of tensions. Throughout their years of presence, the Canadian forces have shown mastery and composure that still commands respect around the world today.
On December 11, 1992, the Canadian government announced the withdrawal of Canadian peacekeepers from Cyprus, as the situation had become too stalemated. And on June 15, 1993, the 515 Canadian soldiers present on the island began their withdrawal, after 29 years of presence on Cypriot soil in the service of peace. In total, between 1964 and 1993, 59 groups of Canadian soldiers, or approximately 25,000 people, will have made sixmonth deployments to Cyprus. By the time of the withdrawal, every Regular Force infantry battalion had been there at least once, while artillery and armour regiments were trained in infantry missions to reinforce these battalions.
And the human toll was heavy: 28 Canadian soldiers died in Cyprus. Dozens more were wounded. And even today, many veterans are still physically and psychologically scarred by the injuries and hardships they endured there. In 2023, the division and partition of the island continues.
Officier des Forces armées canadiennes (FAC) au sein du Royal 22e Régiment, Simon Mailloux est gravement blessé en Afghanistan lorsqu’un engin explosif improvisé explose au passage de son véhicule blindé, le 16 novembre 2007. Amputé de sa jambe gauche, le jeune lieutenant désire pourtant rester dans l’armée. Et en novembre 2009, après deux années de soins, Simon Mailloux est de nouveau déployé en Afghanistan. Un exemple de dévouement et de courage.
C’est à l’âge de 17 ans que Simon Mailloux s’engage dans les FAC, après un passage chez les Cadets : en juillet 2001, il est accepté au Collège militaire royal à StJeansurRichelieu. Après l’obtention de son diplôme, le voici désormais en unité : il rejoint la Base Valcartier et le Royal 22e Régiment. Pour le jeune officier, c’est un retour à la maison : natif de Québec, il a fait toute sa scolarité dans la CapitaleNationale (Québec), notamment à l’École secondaire RogerComtois, à quelques kilomètres à peine de la Base Valcartier. Simon connaît l’endroit : selon lui, «le Royal 22e Régiment, c’est une unité locale!».
Être membre de cette unité d’élite, «c’est un rêve que j’avais depuis toujours», depuis qu’il est tout petit. Et alors qu’il n’a que 22 ans, Simon Mailloux prend la tête d’un peloton de 38 parachutistes au sein du 3e Bataillon. C’est pour lui la concrétisation de son rêve d’enfant, mais aussi d’une trajectoire de vie rondement menée : «on joint les forces avec une idée. Je me suis préparé durant des années».
Débutent des mois de préparation, d’entraînement, avec un objectif : «on se préparait pour l’Afghanistan». La situation làbas fait que les militaires de Valcartier savent qu’ils vont y être déployés, ce qui engendre «un peu d’appréhension, un peu de stress» chez le jeune officier. L’entraînement va être mis à rude épreuve quand le départ est annoncé : l’unité part mijuillet 2007 pour l’Afghanistan.
C’est la première mission à l’étranger pour le lieutenant Mailloux, avec une certaine incertitude sur ce qu’il se passait réellement sur place : si l’officier a «vu des vidéos de missions précédentes [en Afghanistan]», c’est «autre chose que la Bosnie». Une certaine appréhension touche les militaires. Mais «l’équipe s’est resserrée», notamment avec la présence de «quelques vétérans dans le peloton».
Le premier déploiement a lieu à partir de Kandahar. À chaque instant, les hommes apprennent à faire face aux « menaces IED, aux suicides bomber ». Les militaires de Valcartier sont prêts pour leur mission. Et les semaines passent.
Le premier choc a lieu le 19 août 2007 : Simon Longtin, chauffeur du peloton sous les ordres de Simon Mailloux, est tué lors de l’explosion d’un engin explosif improvisé en dessous de son blindé VBL III. Un moment «très difficile» pour l’officier, qui se confie que ce type d’attaque, «on ne le voit jamais venir». C’est «la première perte de la rotation», mais surtout le premier soldat québécois tué dans ce conflit.
Pour Simon Mailloux, c’est sa première perte comme officier commandant. Lui qui espérait avant le conflit ne pas être touché par cela : «on se compte des histoires qu’on va ramener tout le monde». Une fois la disparition de leur camarade, il faut «ramasser l’équipe. Même si ça semble difficile, impossible, il faut le faire […] Il faut retisser les liens». Le jeune officier n’a que 23 ans : «ce ne sont pas des choses qu’on veut vivre. On vieillit très vite». La mort s’impose aux militaires : «ça a créé un choc dans l’équipe. Ce n’est plus des blessures potentielles, on peut y rester ».
16 NOVEMBRE
Le 16 novembre 2007. Le jour où la vie de Simon Mailloux bascule. Son VBL III, à l’avantgarde d’une colonne, explose sous la coque du blindé, traversant le métal, à peine 15 minutes après le départ de la base. À côté de lui, le soldat Michel Richard Lévesque, le caporal Nicolas Raymond Beauchamp et un interprète afghan sont tués.
Le pied gauche du jeune officier est arraché, sa mâchoire est fracturée et il a plusieurs lésions sur le corps. Il est opéré en urgence sur la base d’opérations avancée, avant d’être transféré à l’hôpital militaire américain de Landstuhl, en Allemagne, où il est amputé de sa jambe gauche.
Le journal Adsum est une publication non officielle publiée avec la permission du commandant du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada. Les opinions et les points de vue exprimés dans ce journal ne sont pas nécessairement ceux du MDN, des FAC et des SBMFC/ Personnel des FNP. | The Adsum is an unofficial publication published with the permission of the Commander of the 2nd Canadian Division Support Group. The opinions and views expressed in this newspaper are not necessarily those of DND, the CAF and CFPSA/NPF personnel. Prochaine
Il est rapatrié au Québec, à l'Hôpital de l'EnfantJésus. Il reste dans le coma près de 2 semaines. Son réveil ne va pas se faire immédiatement. Il se confit qu’il reprend connaissance «à l’hôpital, en Allemagne […] je suis confus, je ne comprends pas tout. À ce momentlà, je me rappelle de l’Afghanistan», avant de finalement «se rendre compte de la blessure». Mais les heures qui suivent sont troubles. Simon revient à lui «à Québec et le retour avec la famille … c’est encore déstabilisant».
Commence pour lui, «avec les chirurgies, l’heure des choix : continuer ou non» ? Et «juste avant Noël 2007, au moment des commissions, j’étais en chaise roulante, pas de prothèse, rien». Simon Mailloux doit penser à lui, mais également à sa carrière. Ainsi qu’au «regard des gens», qui a changé depuis son accident : l’amputation lui a amené une «nouvelle identité», celle d’une personne blessée et en difficulté physique, «complètement à l’opposé du commandant de peloton aéroporté».
Il en faut plus pour mettre un terme à la carrière militaire du jeune homme : dès février 2008, moins de trois mois après l’attaque, il reçoit sa prothèse de jambe. La douleur pour cette réadaptation, qui lui permet de marcher de nouveau, va durer des mois. Mais peu importe : le même mois, le jeune homme «retourne au travail» sur la Base Valcartier, dans les bureaux
Tirage | Distribution : 3000 copies Éditeur | Editor Colonel Serge Ménard, Commandant du GS 2 Div CA 2 CDSG Commander Conseiller militaire | Military Advisor Capitaine | Captain Philip Rochon, OAP | PAO Gestionnaire services intégrés | Corporate Services Manager Sarah Quimper : 418 844-5000, #3437 quimper.sarah2@sbmfc.com
Rédacteur | Redactor Jordan Proust : 418 844-5000, #5672 jordan.proust@forces.gc.ca
de la garnison, soutenu par «la super belle équipe de soin de santé de la base».
À partir du moment où Simon décide de rester dans les FAC et de se battre pour rejoindre le service, «j’ai eu 110 % de support […] La brigade m’a soutenu, m’a aidé» : « ils auraient préféré me garder à Valcartier», mais la vie en décide autrement. L’officier estime même que malgré l’obligation de quitter «une unité tactique», il va pouvoir y «trouver une belle opportunité», avec «l’envie de se mettre dans quelque chose de plus contrôlé». Mais jamais son peloton l’a oublié : « un soir, ils ont débarqué chez nous, l’adjudant et les autres. On a fait un barbecue dans l’arrièrecour […] Bref, je n’'ai pas quitté Valcartier en ayant l’impression d’être oublié ».
Alors qu’il est toujours en rééducation, Simon Mailloux est nommé aide de camp de la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean. Il profite de ce travail administratif pour se remettre au sport : il réapprend à courir, à faire du vélo. Et après de nombreux tests physiques qui prouvent qu’il a totalement retrouvé sa forme physique et qu’il est en mesure d’effectuer ses missions, le capitaine Simon Mailloux reçoit son ordre d’embarquement, pour une mission de neuf mois en Afghanistan, comme officier de planification au sein de l’étatmajor de la force opérationnelle Kandahar. Pour la première fois, un militaire canadien amputé retourne sur un terrain d’opérations. Il faut l’accord du Chef d'étatmajor de la Défense pour cela, mais Simon peut repartir. La pression est sur les épaules de l’officier, qui sait qu’il a une «responsabilité» sur les épaules : «je ne voulais pas que ce soit un échec. Je sentais qu’il y avait une capacité technologique, de réhabilitation, de ramener nos blessés à un niveau opérationnel». Il s’inquiète même : «si mon déplacement était un échec, certains s’en seraient servis à l’inverse». C’est donc une dose de risque pour lui, sur une zone de guerre où il a été gravement blessé.
RENAISSANCE
Lorsqu’il arrive à Kandahar, «le premier pied qui a touché le sol, c’était la prothèse. Ça complétait une boucle. Même si j’avais été blessé, que j’avais perdu des amis, des soldats à moi, je ne voulais pas donner cette victoirelà». Et après quelques semaines, Simon reconnaît qu’il a «réussi à faire la paix avec ma blessure».
Depuis cette époque, Simon Mailloux, ancien cocapitaine de l’équipe canadienne lors des Jeux Invictus 2017 et désormais Lieutenantcolonel, n’a pas cessé de gravir les échelons. À Ottawa, mais également à Valcartier, où il est revenu quelques années dans son unité. Valcartier, c’est comme «revenir à la maison, revenir chez soi». Quand il pense à la base et aux unités, il se souvient d’un endroit où il a toujours «été supporté». Lui qui aujourd’hui est à Washington D.C., comme Action Officer Joint Staff J5, n’oubliera jamais sa base de cœur.
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An officer in the Canadian Armed Forces (CAF) with the Royal 22e Régiment, Simon Mailloux was seriously injured in Afghanistan when an improvised explosive device detonated as his armoured vehicle passed by on November 16, 2007. Amputated of his left leg, the young lieutenant nevertheless wanted to stay in the army. And in November 2009, after two years of care, Simon Mailloux was deployed again to Afghanistan. An example of dedication and courage.
Simon Mailloux joined the CAF at the age of 17, after a stint in the Cadets: in July 2001, he was accepted at the Royal Military College in StJeansurRichelieu. After graduating, he joined the Base Valcartier and the Royal 22e Régiment. For the young officer, it is a return home: a native of Quebec City, he did all his schooling in the National Capital (Quebec City), notably at the RogerComtois High School, just a few kilometres from the Base Valcartier. Simon knows the place: according to him, "the Royal 22e Régiment is a local unit!
Being a member of this elite unit "is a dream I've had since I was a kid". And when he was only 22 years old, Simon Mailloux took the lead of a platoon of 38 paratroopers within the 3rd Battalion. For him, it was the realization of his childhood dream, but also of a life trajectory that had been well led: "You join the forces with an idea. I had been preparing for years".
Months of preparation and training began, with one objective: "We were preparing for Afghanistan". The situation there meant that the Valcartier soldiers know they will be deployed there, which causes "a little apprehension, a little stress" for the young officer. Training was put to the test when the departure was announced: the unit left in midJuly 2007 for Afghanistan.
It was Lieutenant Mailloux's first mission abroad, with some uncertainty about what was really going on there: although the officer had "seen videos of previous missions [in Afghanistan]," it was "different from Bosnia. A certain apprehension affects the military. But "the team has tightened up," especially with the presence of "some veterans in the platoon".
The first deployment is from Kandahar. At every moment, the men learn to deal with "IED threats, suicide bombers". The Valcartier soldiers are ready for their mission. And the weeks went by.
The first shock occurred on August 19, 2007: Simon Longtin, a platoon driver under the command of Simon Mailloux, was killed when an improvised explosive device exploded under his LAV III armoured vehicle. It was a "very difficult" moment for the officer, who confided that this type of attack ,"we never see it coming". It was "the first loss of the rotation," but above all the first Quebec soldier killed in this conflict.
For Simon Mailloux, it was his first loss as a commanding officer. He had hoped before the conflict that he would not be affected by it: "We're counting on stories that we'll bring everyone back". Once the disappearance of their comrade, it is necessary "to pick up the team. Even if it seems difficult, impossible, you have to do it [...] You have to rebuild the links". The young officer is only 23 years old: "These are not things you want to experience. You get old very quickly". Death imposes itself on the soldiers: "It has created a shock in the team. These are no longer potential injuries, we can stay there".
November 16, 2007. The day Simon Mailloux's life changed. His LAV III, at the forefront of a column, explodes under the hull of the armoured vehicle, piercing the metal, barely 15 minutes after leaving the base. Next to him, Private Michel Richard Lévesque, Corporal Nicolas Raymond Beauchamp and an Afghan interpreter were killed.
The young officer's left foot was torn off, his jaw was fractured and he had several in
juries on his body. He underwent emergency surgery at the Forward Operating Base before being transferred to the U.S. military hospital in Landstuhl, Germany, where his left leg was amputated.
He was repatriated to Quebec, to the EnfantJésus Hospital. He remained in a coma for almost 2 weeks. He did not wake up immediately. He confided that he regained consciousness "in the hospital, in Germany [...] I was confused, I did not understand everything. At that moment, I remember Afghanistan", before finally "realizing the injury". But the hours that followed were turbulent. Simon comes to "in Quebec City and the return with the family ... it is still destabilizing".
With the surgeries, the time of choice begins for him: to continue or not? And "just before Christmas 2007, at the time of the commissions, I was in a wheelchair, no prosthesis, nothing". Simon Mailloux must think about himself, but also about his career. As well as "the way peo
ple look at him", which has changed since his accident: the amputation has given him a "new identity", that of a wounded person in physical difficulty, "completely the opposite of the airborne platoon commander". It took more than that to put an end to his military career: in February 2008, less than three months after the attack, he received his prosthetic leg. The pain of this rehabilitation, which allows him to walk again, will last for months. But it didn't matter: that same month, the young man "returned to work" at Base Valcartier, in the garrison offices, supported by "the great health care team on the base".
From the moment Simon decided to stay in the CAF and fight to rejoin the service, "I had 110% support [...] The brigade supported me, helped me": "They would have preferred to keep me at Valcartier", but life decided otherwise. The officer even believes that des
pite having to leave "a tactical unit", he will be able to "find a good opportunity", with "the desire to get into something more controlled". But his platoon never forgot him: "one evening, they came to our house, the adjutant and the others. We had a barbecue in the backyard [...] In short, I didn't leave Valcartier feeling forgotten".
While still in rehabilitation, Simon Mailloux was appointed aidedecamp to the Governor General of Canada, Michaëlle Jean. He took advantage of this administrative work to get back into sports: he relearned to run and ride a bike. And after numerous physical tests that proved that he was fully fit and able to carry out his missions, Captain Simon Mailloux received his embarkation order for a ninemonth mission in Afghanistan as a planning officer within the headquarters of Task Force Kandahar. For the first time, an amputee is returning to the field of operations. The Chief of the Defense Staff had to approve the return, but Simon was able to leave.
The pressure is on the officer, who knows he has a "responsibility" on his shoulders: "I didn't want it to be a failure. I felt that there was a technological capacity, a rehabilitation capacity, to bring our wounded back to an operational level". He even worries: "If my move was a failure, some people would have used it the other way around". It is therefore a dose of risk for him, in a war zone where he was seriously injured.
When he arrived in Kandahar, "the first foot that touched the ground was the prosthesis. It was completing a loop. Even though I had been wounded, I had lost friends, soldiers of my own, I didn't want to give that victory away". And after a few weeks, Simon admits that he "managed to make peace with my injury.
Since that time, Simon Mailloux, former cocaptain of the Canadian team at the 2017 Invictus Games and now a LieutenantColonel, has not stopped climbing the ranks. In Ottawa, but also in Valcartier, where he returned to his unit for a few years. Valcartier is like "coming home, coming back home". When he thinks of the base and the units, he remembers a place where he was always "supported". He is now in Washington D.C., as Action Officer Joint Staff J5, and will never forget his home base.
Dans le cadre des activités en partenariat avec la Sureté du Québec et la police militaire de Valcartier, un match de basketball a eu lieu le 29 mars 2023 mettant en vedette l’équipe cadet de l’école secondaire Dollard-des-Ormeaux contre les étudiants en techniques policières du Campus Notre-Dame-de-Foy et le Cégep Garneau.
Pour le policier sociocommunautaire du poste de police militaire de Valcartier, Cpl Viger, il n'y aura jamais trop d'événements de ce type dans le quartier. Promouvoir les oppor
tunités de rapprochement entre les jeunes, les aspirants policiers et les policiers demeure une préoccupation et une priorité de tous les jours.
Ce type d'événement est l'un des bons exemples de collaboration étroite entre les écoles, la police militaire de Valcartier, la Sureté du Québec et la communauté. Les impacts positifs sont multiples et offrent ainsi à des centaines de jeunes l'opportunité de s'investir positivement, physiquement mais également socialement, minimisant ainsi l'isolement et l'exclusion qui malheureusement amènent parfois des jeunes à faire de mauvais choix.
Merci à la 4e Compagnie de police militaire, les étudiants en techniques policières du CampusNotreDamedeFoy et du Cégep Garneau d’avoir participé à cet événement.
As part of the activities in partnership with the Sureté du Québec and the Valcartier Military Police, a basketball game was held on March 29, 2023, featuring the Dollard-des-Ormeaux High School cadet team against the police technique students from the Notre-Dame-de-Foy Campus and the Garneau Cegep.
For Cpl Viger, the Community Policing Officer at the Valcartier Military Police Station, there can never be too many events of this type in the neighbourhood. Promoting opportunities for young people, aspiring police officers and police officers to get to know each other remains a daily concern and priority.
This type of event is a good example of close collaboration between the schools, the Valcartier Military Police, the Sureté du Québec and the community. The positive impacts are multiple and offer hundreds of young people the opportunity to invest themselves positively, physically but also socially, thus minimizing the isolation and exclusion that unfortunately sometimes lead young people to make bad choices.
Thank you to the 4th Military Police Company, the students in police techniques from CampusNotreDamedeFoy and Cégep Garneau for participating in this event.
Le 22 mars dernier, au Quartier général du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada, Guillaume Arseneau a reçu la Mention Élogieuse du Cmdt du GS 2 Div CA. Cette récompense honorifique est rare, remise pour les exploits ou activités qui dépassent les exigences des fonctions normales.
Voici le texte inscrit sur la mention élogieuse de M. Arseneau : Octobre 21 et novembre 22, M. Guillaume Arseneau, employé civil PSP au sein du Svc Ops, a collaboré à l’organisation des évÉnements Op Heavy Loader et Machine d’Acier qui se sont déroulées à Valcartier. Son engagement exemplaire en regard à l’organisation des deux compétitions de Dynamophilie a permis d’offrir des compétitions de qualités exceptionnelles. M. Arseneau a fait preuve d’une grande initiative et d’un dévouement remarquable. Son implication, son expertise et son professionnalisme sont d’une valeur inestimable et ont été la clé du succès dans la réussite de ces deux événements.
Toutes nos félicitations Guillaume! Une magnifique récompense qui vient concrétiser un engagement total auprès de la communauté.
On March 22, at 5 Canadian Mechanized Brigade Group Headquarters, Guillaume Arseneau received the Commendation from the Cmdt of 2 CDSG. This honorary award is rare, given for exploits or activities that exceed the requirements of normal duties.
Here is the text inscribed on Mr. Arseneau's commendation:
October 21 and November 22, Mr. Guillaume Arseneau, PSP civilian employee within the Ops Svc, collaborated in the organization of the Op Heavy Loader and Machine d’Acier events that took place in Valcartier. His exemplary commitment to the organization of the two Powerlifting competitions has made it possible to offer competitions of exceptional quality. Mr. Arseneau has shown great initiative and remarkable dedication. His involvement, expertise and professionalism are invaluable and were the key to the success of these two events.
Congratulations Guillaume! A wonderful reward that confirms a total commitment to the community
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