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Service : Accompagnement social au Dalo - UDAF de la Martinique (972

SERVICE UDAF MArTInIqUE : ACCoMpAgnEMEnT SoCIAL AU DALo

SyNTHèSE RÉALISÉE à PARTIR DU RAPPORT D’ACTIVITÉ DE L’ACTIVITÉ DALO

UDAF de la Martinique Route des Religieuses 97200 FORT-DE-FRANCE Tél. : 05 96 71 67 86 E-mail : udaf972@wanadoo.fr

La DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) Martinique (972) a identifié le besoin pour les usagers du dispositif DALO de bénéficier, entre autres, d’un accompagnement social. En 2011, aux termes d’une convention pluriannuelle d’objectifs, elle a confié cette mission d’accompagnement à l’UDAF 972.

Il s’agit pour l’UDAF 972 de maintenir un contact avec les bénéficiaires prioritaires depuis la décision de la commission de médiation jusqu’à « normalement » l’octroi du logement (si les délais sont respectés), de veiller à la mise à jour de leur demande de logement et de mettre en place l’accompagnement social individuel pendant une durée de six mois, renouvelable lorsque le bénficiaire n’a pas été relogé.

La mission est exécutée par deux conseillères en économie sociale et familiale (également chargées des enquêtes locatives expulsion). Les objectifs de l’accompagnement sont multiples, mais les deux principaux sont : • le conseil • l’aide à la gestion budgétaire (épargne, équipement du logement...), • la préparation à la vie en collectivité. En 2011, 55 des 65 dossiers reçus ont été traités, car 10 bénéficiaires avaient déjà été relogés.

Profil type des personnes accompagnées

Sans être représentatif, un profil type du bénéficiaire prioritaire au dispositif DALO pourrait être tiré de notre premier bilan statistique. Il s’agit d’un ménage composé d’une mère isolée d’une trentaine d’années ayant un ou deux enfants. Sans activité, elle perçoit des prestations familiales. Cette mère de famille sollicite un logement social depuis au moins huit années, et elle est, soit hébergée par un parent, soit locataire d’un logement du parc privé ne répondant pas aux normes de salubrité.

Premier bilan positif pour l’UDAF

La plupart des familles ont accepté la mesure d’accompagnement, elles ont aussi beaucoup espéré de notre service. En effet, le relogement rapide étant une de leurs principales préoccupations, les bénéficiaires escomptaient une intervention de notre part afin qu’aboutisse leur demande. Par conséquent, les usagers nous interpellent régulièrement au-delà de la durée conventionnée car ils peuvent s’appuyer sur l’impartialité de notre service.

En effet, le taux de relogement n’étant pas de 100 %, l’UDAF 972 n’accompagne pas forcément les usagers jusqu’à l’obtention du logement. Nos diverses tentatives, auprès des bailleurs sociaux ayant à reloger certains bénéficiaires, n’ont pas été en totalité satisfaites. Cela signifie que des familles à reloger rapidement compte tenu, entre-autres, de l’état d’insalubrité de leur habitat, voire de la dangerosité du logement, doivent encore patienter, au risque qu’un incident ne survienne ; d’autres, lassées de l’attente, voire découragées, envisagent de se tourner vers le parc locatif privé, malgré les difficultés budgétaires que pourrait générer l’augmentation des charges, pour ce public en situation de précarité.

Ainsi, l’Etat se voit exposé à des recours par les usagers aux risques de condamnations pour des relogements qu’il ne maîtrise pas ; alors même qu’il accompagne l’usager et lui porte toute les garanties afin d’accéder à un logement décent par le biais de l’UDAF 972.

Plusieurs ménages ont toutefois été contentés par la fin d’une location coûteuse ou de conditions de vie difficile qui perduraient parfois depuis plusieurs années. La décohabitation (en référence aux logements suroccupés) a permis en particulier à des adolescents, comme à leurs parents de disposer d’un espace de vie personnel.

Riches des enseignements apportés par cette première année, durant laquelle nous avons expérimenté l’accompagnement des bénéficiaires du dispositif DALO, nous attendons pour l’avenir que le partenariat avec les bailleurs sociaux et d’autres acteurs du dispositif DALO soit facilité.

Par ailleurs, nous envisageons de créer des supports informatifs et éducatifs afin de faciliter l’appropriation à long terme par les usagers, des conseils apportés notamment en matière d’aide à la gestion budgétaire durant l’accompagnement social. ■

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