
3 minute read
Service : Aide aux accédants à la propriété en difficulté - UDAF 77
SERVICE AIDE DE L’UDAF 77 AUX ACCÉDAnTS à LA proprIÉTÉ En DIFFICULTÉ
Depuis la création du Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées, l’UDAF 77 soutenue par les Pouvoirs Publics et la Caisse d’Allocations Familiales, propose une aide aux familles rencontrant des difficultés dans leur accession à la propriété.
La Seine-et-Marne a la caractéristique d’être l’un des départements les plus étendus de France, situé en grande couronne de la région Ile-de-France, dont il représente la moitié de la superficie. L’accession à la propriété, tout autant que ses difficultés et ses échecs, sont une réalité d’ampleur.
Pour répondre aux besoins des familles accédant à la propriété en difficulté, le Conseil d’administration de l’UDAF avait initié, en son temps, des mesures d’aide visant à prévenir les conséquences préjudiciables sur le plan matériel, social et moral, de ces échecs à l’accession, qui ont constitué ultérieurement une Action du Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées.
Le service intervient pour deux types d’accédants à la propriété : des seine-et-marnais et des familles franciliennes de la petite couronne qui accèdent pour la première fois à la propriété en Seine-et-Marne, majoritairement en pavillons (83 %) après avoir eu une expérience locative sur le parc social pour la majorité d’entre eux.
Actions de l’UDAF
En 2011, 309 familles ont été aidées. Les causes premières des difficultés de ces familles sont principalement : la diminution des ressources liée au chômage et à la maladie (62 % des situations), le surendettement, les difficultés de gestion ou la cessation d’activité artisanale et commerciale (20 %) ; la séparation de couples (11 %). Il s’agit majoritairement de couples ayant plus de 2 enfants à charge, dont l’un des membres connait des difficultés de retour à l’emploi.
Le service est proposé par les travailleurs sociaux spécialisés de l’UDAF sur les territoires des Maisons Départementales des Solidarités de Chelles, Coulommiers, Fontainebleau, Lagnysur-Marne, Nemours, Noisiel, Provins, Roissy-en-Brie, Sénart et Tournan-en-Brie.
Après une évaluation approfondie de chaque situation, les travailleurs sociaux mettent en œuvre un projet d’actions concerté avec la famille afin de tenter de rétablir la situation. Les familles sont suivies en moyenne pendant 13 mois. Les actions mises en œuvre sont diversifiées et portent tout à la fois sur les aides matérielles pour couvrir les besoins de première nécessité, l’aide aux démarches ou encore l’accompagnement dans les procédures de renégociation des prêts, de mises en jeu des assurances, de surendettement, d’adjudication.
En 2011, 82 foyers ont été aidés en vue de leur admission au bénéfice de la procédure de surendettement et/ou au cours de la procédure de surendettement ; 131 ont été soutenus dans leur négociation avec les organismes prêteurs (gel des arriérés, plan d’apurement, délais de paiement, rachat de prêt, mise en jeu des assurances) et 31 familles ont été accompagnées dans la vente de leur bien immobilier.
Caractéristiques des familles aidées
L’absence de reste à vivre caractérise la situation budgétaire en début d’intervention. • En 2011, 68 % des familles suivies ont un reste à vivre inférieur à 152 e pour l’ensemble du foyer dont 38 %, qui ne disposent d’aucune disponibilité pour faire face à leurs besoins essentiels. • Pour 88 % d’entre eux, la mensualité du crédit immobilier représente plus d’1/3 de leurs ressources mensuelles, prestations familiales non comprises (cf. taux d’effort). • 47 % des familles suivies ont des ressources mensuelles, prestations familiales incluses, inférieures ou égales à 1 750 e. • 96 % ont un taux d’endettement tous crédits confondus supérieur à 30 %.
Evolutions récentes
Nous observons de même une fragilisation plus précoce des accédants : 69 % des foyers aidés sont en effet en échec en tout début de leur plan d’amortissement, dans les cinq premières années qui suivent l’achat. Le prix d’achat de leurs biens est parallèlement parmi les plus élevés et les durées de remboursement des prêts plus longues. Il s’agit d’une population assez jeune, de conditions économiques plutôt modestes.
En accompagnant au plus près les accédants à la propriété en difficulté, l’UDAF a une connaissance de leur réalité de vie sur laquelle elle communique avec les partenaires et les Pouvoirs Publics. ■