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RAPPORT ANNUEL 2024

RÉSEAU INTERNATIONAL

CONTRE LA TRAITE

DES PERSONNES

1 INTRODUCTION

« Talitha Kum (Marc 5, 41)

« Jeune fille, lève-toi ! »

Lorsque Jésus a ordonné à cette jeune fille d’avoir la vie, de se lever et de prendre sa place dans sa communauté, il manifestait le désir de Dieu pour chaque personne humaine. Ce désir de Dieu est l’aspiration du réseau Talitha Kum dans son engagement à démanteler le fléau de la traite des personnes et de l’esclavage moderne.

Ce rapport annuel 2024 présente les efforts du réseau Talitha Kum pour éradiquer la traite humaine et l’abus dont sont victimes les personnes vulnérables, en particulier des femmes et des enfants. Il témoigne des actions concrètes inspirées par la foi et guidées par un profond sens de la justice. Le rapport décrit la mise en œuvre des priorités stratégiques du réseau et souligne son rayonnement, rendu possible grâce au dévouement extraordinaire des sœurs religieuses, de leurs associés ainsi que de nombreux collaborateurs travaillant sans relâche au service des communautés locales.

L’année 2024 a été marquée par un développement significatif du réseau en particulier en Afrique et Océanie, ainsi qu’en Asie qui restent les régions les plus affectées. Cette expansion reflète une plus grande prise de conscience, parmi les religieuses et leurs collaborateurs, de la réalité de la traite, qui touche particulièrement les femmes et les jeunes filles, et de la nécessité d’un effort concerté et coordonné pour y faire face.

Malheureusement, le réseau Talitha Kum demeure plus que jamais indispensable. Face à l’augmentation du nombre des victimes et survivantes, l’action du réseau en leur faveur ne cesse de s’étendre. Parallèlement, les efforts de sensibilisation auprès des communautés locales et internationales se renforcent notamment sur les questions du travail forcé et l’exploitation sexuelle.

Talitha Kum est une œuvre de l’Esprit, née de l’appel de l’Évangile à se tenir aux côtés des pauvres et des marginalisés. Elle est bénie par notre Dieu aimant, qui se range toujours du côté des personnes vulnérables et exploitées. En cette année jubilaire de l’espérance, nous marchons en tant que pèlerins d’espérance, fortifiés par la foi et la communauté.

Au nom de l’Union Internationale des Supérieures Générales (UISG), je souhaite exprimer ma profonde gratitude au réseau Talitha Kum pour son dévouement constant et son engagement inébranlable. Soyez assurés du soutien continu de l’UISG, démontré par l’approbation de l’Appel à l’action du Talitha Kum et la réaffirmation de la déclaration faite lors de la 2ème Assemblée générale en mai 2024. Alors que j’endosse mon nouveau rôle de Présidente de l’UISG, je reste fermement engagée à soutenir Talitha Kum et à promouvoir sa vision d’un monde libéré de la traite des personnes.

De plus, j’encourage chaleureusement les Supérieures générales du monde entier à continuer de soutenir et d’encourager le travail vital des sœurs de Talitha Kum et de leurs collaborateurs.

Leur témoignage prophétique sur le terrain est un signe de la miséricorde de Dieu et une lueur d’espérance pour ceux et celles qui sont pris au piège dans des cycles d’exploitation.

Avançons ensemble, fidèles, courageux et unies, pour répondre à l’appel de Jésus : « Talitha Kum ».

INTRODUCTION

Rapport 2024 de Talitha Kum : Un voyage de transformation

C’est avec une profonde gratitude et beaucoup d’espérance que j’ai le plaisir de présenter le rapport annuel 2024 au nom du réseau mondial Talitha Kum. En effet, l’année 2024 a été marquée par de nombreux défis importants, mais aussi par de formidables signes de résilience, de collaboration et d’espérance. Face aux crises mondiales, Talitha Kum est resté ancré dans sa mission : marcher aux côtés des personnes affectées par la traite et l’exploitation, en répondant avec compassion, courage et solidarité.

Tout d’abord, en 2024, Talitha Kum a accueilli quatre réseaux nationaux nouvellement établis , dont Talitha Kum Îles du Pacifique en Asie et les trois autres en Afrique, à savoir Talitha Kum Burundi, Talitha Kum République Democratique du Congo et Talitha Kum Angola. Avec eux, notre réseau compte désormais 64 réseaux nationaux répartis dans 108 pays . Ces développements soulignent la pertinence continue de la mission de Talitha Kum et le besoin urgent de notre

présence dans les régions profondément touchées par la traite des personnes.

Ensuite, cette année a également été marquée par l’impact croissant des conflits armés dans plusieurs nations africaines, au Myanmar, en Ukraine et au Moyen-Orient. Ces crises ont contraint des communautés à émigrer et multiplié les risques encourus pour les enfants et les femmes, les migrants et les réfugiés.

Face à ces défis, Talitha Kum a augmenté son soutien de 20% aux victimes et aux survivant(e)s , en leur offrant des refuges sécurisés, une prise en charge tenant compte des traumatismes, une assistance juridique et des formations professionnelles. Ces efforts témoignent de notre engagement sans faille à accompagner les personnes en marge de la société.

De plus, notre action s’est renforcée à travers des plaidoiries dans toutes les régions. Du Ghana à la Corée du Sud, et du Brésil à l’Irlande, Talitha Kum s’est efforcé d’influencer les politiques publiques, en s’appuyant sur la sagesse des survivant(e)s et des communautés locales. Le programme des jeunes ambassadeurs et ambassadrices a continué à se développer, impliquant de jeunes leaders qui sensibilisent l’opinion publique en ligne et au niveau local, mobilisant d’autres personnes pour qu’elles agissent.

Plusieurs gouvernements ont reconnu les efforts des religieuses membres de Talitha Kum de leur ressort. Un certain nombre d’entre elles ont été décorées soit pour leur service, leur intégrité ou leur impact transformateur, et ont été invitées dans des espaces de prise de décisions socio-politiques.

Un temps fort de cette année fut la deuxième assemblée générale de Talitha Kum à Rome, marquant son 15e anniversaire. Lors de cette Assemblée, nous avons établi un plan stratégique pour 2025-2030, qui guidera nos efforts pour renforcer la protection, pour promouvoir la dignité et susciter un changement systémique dans la lutte contre la traite des personnes.

Nous restons profondément touchées par l’héritage du pape François, qui interpelle chacun et chacune à écouter les personnes qui souffrent de l’exploitation, en ces termes :

“Il est essentiel d’avoir la capacité d’écouter ceux et celles qui souffrent... laissons-nous interpeller par leurs histoires.”

Son leadership nous a permis de renforcer notre mission sur les valeurs évangéliques de compassion, de justice et d’accompagnement. En nous souvenant de lui avec une profonde gratitude, nous attendons avec espérance que le pape Léon XIV poursuive cette mission en soutenant le travail des femmes consacrées et de toutes les personnes qui s’engagent à mettre fin à la traite des personnes.

Nous remercions chaleureusement le Conseil exécutif de l’Union internationale des supérieures générales (UISG) , le Comité international de coordination de Talitha Kum, nos partenaires et nos compagnons de mission. C’est grâce à votre solidarité que cette mission a été possible.

Nous remercions sincèrement chaque sœur, frère, prêtre, laïc, partenaire, jeune et collaborateur. Que par la grace de Dieu, nous puissions continuer à marcher ensemble vers un monde libéré de la traite des personnes, où chaque enfant se sente en sécurité, où chaque femme puisse s’émanciper et où chaque personne soit traitée avec dignité.

Avec espoir et unité, Sr. Abby Avelino, m.m. Coordinatrice internationale, Talitha Kum

OUR MISSION 2 NOTRE

Qu’est-ce que la traite des personnes ?

Comme son nom l’indique, la traite des personnes touche de réelles personnes. Il s’agit en effet de personnes qui, cherchant à survivre, ont eu pour seule option de faire confiance à des promesses qu’elles croyaient être vraies. On leur a promis un avenir. Pas un avenir meilleur, un avenir. Samira, une survivante de la traite accompagnée par Talitha Kum, partage :

« Je voulais donner un avenir à ma fille et j’ai décidé d’entreprendre un voyage en Tunisie. Je savais que ce voyage pouvait mettre ma vie en danger, mais je savais que je devais le faire pour ma fille et pour moi-même. »

A l’échelle mondiale, la traite des personnes continue à prendre de l’ampleur. Ce phénomène est complexe et difficile à comprendre, car il est pratiquement impossible d’obtenir des données actualisées et réelles. Il est en constante évolution car il est intrinsèquement lié aux tendances, réalités, inégalités et vulnérabilités mondiales émergentes.

Le dernier rapport de l’ONUDC met en évidence une forte augmentation de la traite au niveau mondial : une hausse de 25 % des victimes détectées en 2022 par rapport à 2019. Les cas de travail forcé ont augmenté de 47 %, et les enfants victimes ont augmenté de 31 %, avec une hausse de 38 % chez les filles. Ces tendances sont liées aux vulnérabilités croissantes dues à la pauvreté, aux conflits et à la crise climatique.

La traite des garçons augmente dans les régions où il y a beaucoup d’enfants non accompagnés, tandis que les filles sont souvent victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle dans les pays à revenu élevé.

22 % des ONG signalent que plus d’un tiers des survivant(e)s qu’elles accompagnent ont été victimes de la traite plus d’une fois.

Selon le rapport mondial sur la traite des personnes 2024 :

• Les femmes et les filles représentent toujours la majorité des cas de traite.

• Dans de nombreuses régions, la majorité des victimes de la traite sont des mineurs.

• Le nombre de personnes victimes de la traite à des fins de travail forcé a désormais dépassé celui des personnes victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle.

Ces chiffres sont basés sur les cas détectés de traite. La majorité des personnes touchées par la traite ne sont pas Si vous souhaitez approfondir cliquez pour lire la définition adoptée par Talitha

+25%

DES VICTIMES DE LA VIOLENCE HUMAINE TRAFIC DANS LE MONDE

Qu’est-ce que Talitha Kum ?

Talitha Kum : Un réseau international de lutte contre la traite des personnes

Talitha Kum est un réseau international de Religieuses catholiques, d’allié(e)s et de partenaires, y compris des survivant(e)s, engagés à mettre fin aux diverses formes d’exploitation de personnes. Créé en 2009 à l’initiative de l’Union Internationale des Supérieures Générales (UISG), le réseau tire son nom de l’Évangile de Marc :

« Talitha Kum. Jeune fille, lève-toi ! »

(Marc 5, 41)

Ces paroles de Jésus reflètent l’esprit de la mission de Talitha Kum, un appel à la vie, à l’espérance et à la dignité pour les personnes victimes d’exploitation. Enraciné dans l’Évangile et inspiré par l’enseignement social de l’Eglise, Talitha Kum offre une réponse basée sur la foi et la compassion à l’une des injustices mondiales les plus pressantes de nos jours.

Talitha Kum est un réseau orienté vers le terrain, profondément enraciné dans les réalités locales tout en étant connecté à travers plus de 100 pays membres. Travaillant souvent dans des contextes difficiles, les religieuses catholiques dirigent le réseau en collaboration avec des partenaires religieux, laïcs et des personnes de bonne volonté. Ce modèle de réseau axé sur la communauté permet d’être proche des personnes les plus exposées au risque de traite et d’exploitation.

L’accompagnement spirituel est au cœur du travail de Talitha Kum. Il ne s’agit pas simplement d’un service, mais d’une vocation. Les sœurs catholiques accompagnent les survivant(e)s avec présence et attention , marchant à leurs côtés dans la douleur, la guérison et le rétablissement. Elles défendent la dignité de chaque personne, témoignant de leur résilience, de leur espérance et de leur courage.

L’histoire d’Aïcha, une survivante de l’exploitation sexuelle, reflète cette mission. Exploitée dès l’âge de 16 ans, Aïcha a connu la peur et l’isolement. Sa vie a commencé à changer lorsqu’elle a rencontré un réseau Talitha Kum qui lui a offert protection, écoute et soutien spirituel. Grâce à leur accompagnement, elle a trouvé la force de revendiquer sa dignité. Aujourd’hui, elle soutient d’autres femmes sur des chemins similaires et rêve d’établir un refuge pour survivantes et survivants, un lieu consacré à la guérison et à l’espérance. Son parcours incarne le message de l’Évangile : « Talitha Kum », « Lève-toi »

En 2024, Talitha Kum a célébré son 15e anniversaire , marquant à la fois sa croissance et l’approfondissement de son impact. Ce qui n’était au départ qu’une petite initiative est devenu un réseau à échelle mondiale, dirigé par des religieuses, une présence de confiance au sein des églises locales et des communautés vulnérables.

À cette occasion, le pape François a affirmé :

“Talitha Kum est devenu un réseau mondial très étendu et, en même temps, profondément enraciné dans les Églises locales. Il est devenu un point de référence pour les victimes, leurs familles, les personnes à risque et les communautés les plus vulnérables. En outre, vos appels à l’action rappellent fermement aux institutions locales et nationales et aux gouvernements qu’ils doivent assumer leurs responsabilités à cet égard. Je vous encourage à poursuivre dans cette voie, en favorisant la prévention et la prise en charge, et en tissant de nombreuses et précieuses relations, indispensables pour combattre et vaincre la traite.”

Message du Pape François 15e anniversaire de Talitha Kum 23 Mai 2024

Talitha Kum est plus qu’un réseau. C’est un témoignage vivant de l’Évangile, prophétique, collaboratif et enraciné dans la compassion. Ensemble, nous poursuivons notre chemin vers la fin de la traite des personnes.

© Margherita Simionati-TK-UISG

Comité de coordination internationale de Talitha Kum

SR. ABBY AVELINO, M.M.

Coordinatrice internationale, Talitha Kum

M.M. - Sœurs de Maryknoll

SR. YVONNE CLEMENCE BAMBARA, R.G.S.

Représentante régionale d’Afrique

R.G.S. - Congrégation de Notre-Dame de la Charité du Bon Pasteur

SR. CARMEN GARCIA UGARTE, O.S.R.

Représentante régionale pour l’Amérique latine

O.S.R. - Oblates du Très Saint Rédempteur

SR. ADINA BALAN, C.J.

Représentante régionale pour l’Europe

C.J. - Congregatio Jesu

SR. ISABELLE COUILLARD, S.G.M.

Représentante régionale pour l’Amérique du Nord

S.G.M. - Sœurs de la Charité de Montréal

SR. PAULA KWANDAO PHONPRASERTRUKSA, S.P.C.

Représentante régionale de l’Asie

S.P.C. – Sœurs de Saint Paul de Chartres

SR. ANNETTE ARNOLD, R.S.J.

Représentante régionale pour l’Océanie

R.S.J. - Sœurs de Saint Joseph du Sacré-Cœur Heart

Talitha Kum à travers le monde

Réseau TK

Pays en contact

Réseau TK

Pays en contact

en 2024

Réseau TK

Pays en contact

Réseau TK

Nouveau réseau TK en 2024

Pays en contact – Pas de réseau formel établi; dialogue en cours avec une ou plusieurs personnes.

Nouveau réseau TK
Réseau TK

AFRIQUE

NIGERIA

AFRIQUE DU SUD

OUGANDA

ZIMBABWE

KENYA

BURKINA FASO

CAMEROUN

GHANA

MOZAMBIQUE

ÉTHIOPIE

TANZANIE

ZAMBIE

CÔTE D’IVOIRE

MALI

TOGO

TUNISIE

ALGÉRIE

MAROC

MAURITANIE

SÉNÉGAL

Nouveau Réseau

TK en 2024

BURUNDI

RÉPUBLIQUE

DÉMOCRATIQUE DU CONGO

ANGOLA

ASIE

INDONÉSIE

INDE

SRI LANKA

PHILIPPINES

THAÏLANDE

CORÉE DU SUD

JAPON

MYANMAR

CAMBODGE

TIMOR LESTE

PAKISTAN

TAÏWAN

BANGLADESH

VIETNAM

NÉPAL

Pays en Contact

MALAISIE

EUROPE

ALLEMAGNE

ITALIE

IRLANDE

PORTUGAL

ROUMANIE

ALBANIE

POLOGNE

Pays en Contact

ROYAUME-UNI

FRANCE

ESPAGNE

DANEMARK

PAYS-BAS

BELGIQUE

LETTONIE

LITUANIE

UKRAINE

MOLDAVIE

BULGARIE

GRÈCE

TURQUIE

AUTRICHE

SLOVÉNIE

SUISSE

MALTE

CROATIE

MONTÉNÉGRO

KOSOVO

HONGRIE

SLOVAQUIE

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

MACÉDOINE DU NORD

AMÉRIQUE

LATINE ET DU NORD

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

COLOMBIE

BRÉSIL

PÉROU

ARGENTINE

GUATEMALA

HONDURAS

COSTA RICA

EL SALVADOR

PARAGUAY

URUGUAY

MOYEN-ORIENT

LIBAN

JORDANIE

RÉPUBLIQUE ARABE

SYRIENNE

ÉGYPTE

MEXIQUE

ÉQUATEUR

BOLIVIE

PORTO RICO

CANADA

ÉTATS-UNIS

D’AMÉRIQUE

Pays en Contact

NICARAGUA

CUBA

HAÏTI

OCÉANIE

AUSTRALIE

NOUVELLE-ZÉLANDE

Nouveau Réseau

TK en 2024

VANUATU

FIDJI

ÎLES SALOMON

TONGA

SAMOA

KIRIBATI

3 2024 EN CHIFFRESPRINCIPAUX ÉCLAIRAGES ET IMPLICATIONS STRATÉGIQUES

En 2024, Talitha Kum comptait 6 043 membres et collaborateurs , soit une augmentation de 2,85 % par rapport à l’année précédente. De même, le nombre de congrégations religieuses impliquées a diminué de 3,85 %, pour atteindre le nombre de 841, soit une baisse principalement observée en Amérique et en Océanie. Cette réalité souligne la nécessité de développer la formation et la prise de responsabilité des laïcs, de renforcer la collaboration intergénérationnelle entre les sœurs et de construire des partenariats solides avec des réseaux alliés afin de soutenir la mission face à ces changements démographiques.

Les données de 2024 révèlent à la fois une croissance mesurable et des défis émergents au sein du réseau mondial Talitha Kum. Les informations clés suivantes reflètent à la fois les progrès quantitatifs et l’importance qualitative :

1. Accompagnement accru des survivant(e)s

En 2024, 46 863 victimes et survivant(e)s de la traite ont bénéficié d’un accompagnement direct de Talitha Kum, soit une augmentation globale de 19 % par rapport à l’année précédente . Cela comprend une augmentation de 26 % des services tels que les maisons d’accueil protégées, l’accompagnement pour la prise en compte des traumatismes vécus, l’aide juridique et les programmes d’insertion professionnelle, en particulier en Asie et dans les Amériques. Ces efforts ont été menés principalement par les sœurs et les collaborateurs de Talitha Kum, dont la présence compatissante et l’accompagnement à long terme incarnent la mission du réseau qui consiste à accompagner les survivant(e)s avec dignité et espérance. Ces actions d’une ampleur croissante reflètent non seulement un besoin accru, mais aussi la confiance que les communautés

accordent à Talitha Kum en tant que réseau religieux ancré dans la solidarité.

2. Tendances inégales en matière d’accès à la justice

L’accès aux services judiciaires a globalement diminué de 26 % , avec des baisses notables en Europe et en Afrique. Cependant, cette tendance a été contrebalancée par une augmentation positive de l’accès à la justice en Asie , où des partenariats efficaces en matière d’aide juridique et de défense des droits ont donné des résultats prometteurs. Cette variation souligne la nécessité de renforcer l’accompagnement juridique et de s’inspirer des pratiques régionales efficaces pour les mettre en œuvre dans les zones défavorisées.

3. Des programmes d’aller vers ciblant les femmes, les filles et les enfants

Pour la première fois, Talitha Kum a recueilli des données distinctes sur le nombre de femmes, de filles et d’enfants ayant bénéficié de programmes de prévention et de protection. En 2024 :

• 222 573 femmes et 204 044 enfants (garçons et filles) ont été touchés par des activités de prévention et de sensibilisation.

• 31 157 femmes et filles ont reçu un accompagnement direct en tant que victimes et survivantes de la traite.

Cette spécification permet à Talitha Kum d’adapter plus efficacement ses réponses, en veillant à ce que les programmes soient

sensibles aux besoins spécifiques des femmes, des filles et des enfants, qui sont les plus vulnérables à la traite et à l’exploitation.

4. Croissance dans le domaine de la prévention et de la mise en réseau

Les programmes de prévention ont touché près de 690 356 personnes en 2024 , soit une augmentation de 11 % . Les efforts de mise en réseau ont mobilisé 123 493 personnes , soit une augmentation remarquable de 36 %. Ces augmentations ont été particulièrement significatives en Amérique, en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique. Ces stratégies reflètent la force de

Talitha Kum en matière de mobilisation sur le terrain, de collaboration interreligieuse et de mise en réseau à plusieurs niveaux.

5. Renforcement des actions de plaidoyer

Les initiatives de plaidoyer ont touché 78 473 personnes , avec une visibilité et un lobbying renforcés sur les continents américain, européen, océanien et africain. Le plaidoyer de Talitha Kum s’appuie sur les témoignages des survivant(e)s et les expériences vécues par les communautés, ce qui justifie sa participation aux espaces de décision politique et aux plateformes de la société civile.

6. Impact et portée globaux

Avec une augmentation globale de 25 % de son rayonnement, Talitha Kum a touché en 2024 939 185 personnes dans le monde. Cette croissance a été stimulée par le déploiement des programmes de prévention, l’approfondissement de la collaboration entre les réseaux, le renforcement de l’accompagnement aux survivant(e)s et une action de plaidoyer plus efficace. Le réseau compte désormais 64 réseaux nationaux dans 108 pays , avec une croissance significative en Afrique et en Océanie.

© Margherita Simionati-TK-UISG

DONNÉEÉES ES É S MONDIALES S 2024 4

SOIN DES VICTIMES ET DES SURVIVANT(E)S DE LA TRAITE DES PERSONNES 42732

POURSUITE JUDICIAIRE ACCÈS À LA JUSTICE 4131

ENFANTS DE MOINS DE 18 ANS 20404

FEMMES ET FILLES 222573

VICTIMES ET SURVIVANT(E)S SOUTENU(E)S 46863

FEMMES ET FILLES 31157

PRÉVENTION AVEC LES PERSONNES À RISQUE, CAMPAGNES DE SENSIBILISATION, PROGRAMMES ÉDUCATIFS AVEC LES ÉTUDIANTS 690356

PLAIDOYER 78473

PARTENARIAT MISE EN RÉSEAU, FORMATION, DÉVELOPPEMENT DE COMPÉTENCES 123493

PERSONNES TOUCHÉES EN 2024 939185

4 MISE EN RÉSEAU POUR LA SOLIDARITÉ ET LE CHANGEMENT

SR. YVONNE CLEMENCE BAMBARA, R.G.S.

Représentante régionale d’Afrique

R.G.S. - Congrégation de Notre-Dame de la Charité du Bon Pasteur

Afrique

Talitha Kum Afrique entretient une interaction dynamique de collaboration entre les différents réseaux à l’intérieur du continent. Le réseau est divisé en 5 grandes zones continentales . Il existe une interaction qualitative entre les réseaux dans le même groupe régional (HUBS), ce qui a favorisé des actions de collaboration efficace dans l’éveil des consciences des populations sur la question de la traite humaine à l’intérieur des pays, ainsi que des actions communes de sensibilisation à la frontière des pays que des migrants traversent et se retrouvent exposés à la traite humaine. Au niveau national, les réseaux collaborent pour élaborer un plan stratégique national. Chaque réseau au sein du pays met ensuite ce plan en œuvre.

La question de la lutte contre la traite n’est pas l’apanage de Talitha Kum. Plusieurs organisations civiles sont conscientes de cette réalité et se sont organisées pour réduire l’ampleur du phénomène et soutenir les survivant(e)s. C’est ainsi que des actions conjointes sont entreprises entre Talitha Kum et d’autres associations et ONG en Afrique à travers des formations en zoom ou des webinars,

des sensibilisations par la presse écrite, les radios locales, les chaînes de télévision. Cette collaboration s’étend dans l’accompagnement et la prise en charge des victimes et des survivant(e)s de la traite, y compris la facilitation du rapatriement en toute sécurité des survivant(e)s.

Il nous faut reconnaître que les gouvernements en Afrique sont conscients du phénomène humiliant et déshonorant de la traite. Cependant, la plupart n’en font pas une priorité dans leur politique. Ainsi, les actions de Talitha Kum sont ainsi bien accueillies dans la plupart des structures gouvernementales des pays en Afrique . Cela se concrétise par des activités conjointes sur la question de la traite et par l’accueil des survivant(e)s dans les centres d’accueil tenus par des congrégations religieuses membres de Talitha Kum. En effet, les structures d’accueil de ce type pour les survivant(e)s de la traite font défaut dans plusieurs Etats Africains.

Au niveau des structures religieuses, Talitha Kum a créé des liens avec les communautés chrétiennes sur le terrain, les paroisses, les diocèses et leurs responsables qui accompagnent les membres de Talitha Kum dans leur mission spécifique de sensibilisation, d’accueil et d’accompagnement des survivant(e)s de la traite.

Un autre réseau dans lequel Talitha Kum s’est investi est le Réseau des jeunes ambassadeurs et ambassadrices de Talitha Kum. En 2024, Talitha Kum a formé un autre groupe d’une centaine de jeunes, renforçant ainsi l’engagement des jeunes à travers le continent.

Comme le dit l’adage Africain : « un seul doigt ne ramasse pas la farine. Talitha Kum, à travers ses différents réseaux et la collaboration avec d’autres structures partenaires, œuvre de plus en plus à rendre visible ses actions sur le terrain en matière de lutte contre la traite et remporte de nombreuses victoires.

© Marco Mastrandrea

AFRIQUE

Les réseaux africains de Talitha Kum se sont considérablement développés au Nigeria, au Ghana, en Éthiopie, au Zimbabwe et au Burkina Faso. Les efforts ont été centrés sur la prévention, l’accompagnement des survivant(e)s, l’accès à la justice, ainsi que sur le renforcement du travail en réseau et des collaborations. Des campagnes à la radio et sur les réseaux sociaux, notamment en Zambie et au Kenya, ont sensibilisé aux risques liés à la migration. Les survivant(e)s ont bénéficié d'un accompagnement holistique et de rapatriements sécurisés pour favoriser leur rétablissement. Des relations de confiance avec les autorités ont permis d’améliorer l’accès à la justice tout en assurant la protection des victimes. En renforçant ses partenariats, le réseau a étendu sa portée et son impact, affirmant l’engagement de Talitha Kum à mettre fin à la traite des personnes sur le continent.

PERSONNES TOUCHÉES EN 2024

VICTIMES/SURVIVANT(E)S SOUTENU(E)S

PROTECTION SOIN DES VICTIMES ET DES SURVIVANTS DE LA TRAITE DES PERSONNES 1025

42046

MISE EN RÉSEAU

65

MEMBRES ET COLLABORATEURS ACTIFS 1700 SUBDIVISIONS

125

POURSUITE JUDICIAIRE ACCÈS À LA JUSTICE

51470

PLAIDOYER

ORGANISATIONS PARTENAIRES

Organisations Catholiques 70

Gouvernementales et Intergouvernementales 55

Les chiffres indiquent le nombre de personnes touchées par les différents domaines d'activité en 2024.

COORDINATIONS RÉGIONALES

Centre d'Afrique de l'Est

Hub Afrique du Nord

Hub Afrique de l’Ouest (anglophone)

Hub Afrique de l'Ouest (francophone)

Centre d'Afrique australe

Non-Gouvernementales 64

29

19 PAYS

5 PROTÉGER LES SURVIVANT(E)S ET LEUR OFFRIR UN REFUGE

SR. ADINA BALAN, C.J.

Représentante régionale pour l’Europe

C.J. - Congregatio Jesu

Europe

Les survivant(e)s ne sont pas seulement des bénéficiaires de services d’accompagnement, mais sont des acteurs et actrices du changement » : telle est la vérité fondamentale réaffirmée en 2024 par Talitha Kum Europe. Alors que les formes de traite deviennent plus complexes en Europe en raison de l’augmentation des migrations, des déplacements de population et de l’utilisation croissante par les trafiquants des applications de messagerie des réseaux sociaux et des plateformes cryptées pour appâter, recruter et exploiter les victimes, les refuges et maisons d’accueil ont dû évoluer, passant de la simple offre de services traditionnels à la

création d’espaces d’autonomisation et de développement du leadership.

En 2024, grâce à son réseau dynamique de congrégations et de partenaires, Talitha Kum Europe a intensifié son engagement à proposer des centres d’hébergement à court et à long terme et une protection centrée sur les survivant(e)s pour les personnes touchées par la traite. Tous les membres se sont activement engagés à répondre à la priorité n° 2 de Talitha Kum en adoptant une approche holistique centrée sur les survivant(e)s , en les accompagnant avec empathie, en

© Margherita Simionati-TK-UISG

encourageant leur participation et en favorisant des espaces de guérison, de dignité et d’autonomisation.

En 2024, pour répondre aux besoins des survivant(e)s, les maisons d’accueil ont été transformées de lieux d’accueil d’urgence ponctuelle en espaces d’accompagnement longue-durée . Beaucoup sont désormais équipés pour fournir une aide immédiate ou un hébergement, ainsi que des soins à long terme adaptés aux traumatismes,

une formation professionnelle et un soutien communautaire pour aider les survivant(e)s à reconstruire leur vie brisée. Dans ces havres de paix, ils peuvent entamer leur processus de guérison, notamment de problèmes de santé mentale complexes, liés à des traumatismes prolongés, à la peur et au deuil.

La poursuite du déploiement du Programme de formation au leadership des survivant(e)s , conçu par le réseau RENATE, a été une initiative marquante de 2024. Les commentaires des participants, dont beaucoup sont désormais mentors au sein des maisons d’accueil, soulignent son impact transformateur. Il a véritablement déclenché une vague d’autonomisation. D’importantes discussions sur l’inclusivité ont également vu le jour. En Albanie, le réseau explore un programme pilote destiné aux survivants masculins, reconnaissant leurs vulnérabilités particulières et la nécessité d’adapter les structures d’accompagnement Au cœur de tous ces efforts se trouve le dévouement sans faille du personnel des centres et maisons d’accueil, qui travaille dans des environnements difficiles et dispose de peu de ressources. Reconnaissant le poids émotionnel des soins prodigués, RENATE a approuvé l’idée d’une retraite annuelle. Cette initiative, qui

existe depuis 10 ans, offre à ceux qui sont en première ligne un espace sacré pour se reposer, se reconnecter et recevoir la même compassion qu’ils accordent aux autres.

Il reste de nombreux défis à relever : l’augmentation du nombre de mineurs accueillis dans les centres d’hébergement implique des mesures de protection spécifiques et des complexités juridiques ; les modèles de prise en charge traditionnels ne répondent plus à la cybertraite et à l’exploitation numérique ; les traumatismes multiples dans les zones de conflit nécessitent un accompagnement psychosocial et spirituel urgent pour les survivant(e)s et leurs aidants.

Dans des pays comme l’Albanie, la Grèce, la Pologne, la Roumanie, l’Allemagne et l’Ukraine, des sœurs et des partenaires laïcs ont accompagné les survivant(e)s dans leur parcours quotidien pour retrouver leur voix et capacité d’action, et reconstruire leur vie au sein de communautés encore réticentes à reconnaître la traite au-delà des stigmates et des préjugés.

« Les sœurs m’ont toujours écoutée sans me juger, m’apprenant que j’étais plus que ce qui m’était arrivé. Elles m’ont aidée à retrouver l’espérance, même dans les jours les plus sombres. »

Crina (Roumanie)

EUROPE

En Europe, Talitha Kum a consolidé ses efforts de prévention, de soutien aux survivant(e)s, d’accès à la justice, de travail en réseau et de plaidoyer. En Italie, le réseau “ANTI-TRATTA” de l’Union Italienne des Supérieures Majeures (USMI) a sensibilisé le public à travers des projections de films, expositions, veillées de prière et actions éducatives. En Irlande, APT a mené des campagnes publiques, tissé des partenariats stratégiques et développé le programme éducatif cAPTives, mobilisant à la fois des élèves et des décideurs politiques. En Allemagne, SOLWODI a offert un accompagnement global, des hébergements et un soutien pour une réinsertion. Grâce à sa collaboration étroite avec le réseau régional RENATE, le plaidoyer s’est appuyé sur des progrès dans le domaine de la recherche, basés sur une recherche éthique et les politiques fondées sur les données, renforçant ainsi la qualité de la recherche et l’impact du plaidoyer à travers l’Europe.

PERSONNES TOUCHÉES EN 2024

VICTIMES/SURVIVANT(E)S SOUTENU(E)S

PROTECTION SOIN DES VICTIMES ET DES SURVIVANTS DE LA TRAITE DES PERSONNES

ENFANTS DE MOINS DE 18 ANS

FEMMES ET FILLES

PRÉVENTION

MISE EN RÉSEAU

POURSUITE JUDICIAIRE ACCÈS À LA JUSTICE

PLAIDOYER

FEMMES ET FILLES

Les chiffres indiquent le nombre de personnes touchées par les différents domaines d'activité en 2024.

COORDINATIONS RÉGIONALES

Renate 7% 67 7 31

PARTICIPATION ACTIVE DE SURVIVANT(E)S CONGRÉGATION RELIGIEUSES RÉSEAUX NATIONAUX PAYS

MEMBRES ET COLLABORATEURS ACTIFS SUBDIVISIONS

Organisations Catholiques

Gouvernementales et Intergouvernementales

Non-Gouvernementales

6 ACCOMPAGNEMENT ET PARRAINAGE

SR. ANNETTE ARNOLD, R.S.J.

Représentante régionale pour l’Océanie

R.S.J. - Sœurs de Saint Joseph du Sacré-Cœur Heart

Océanie

Les paroles de cette survivante décrivent parfaitement le rôle du programme de parrainage ACRATH :

« Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à ACRATH pour le soutien incroyable que j’ai reçu. Dès le début, ACRATH m’a apporté bien plus qu’une simple aide financière : elle a été un pilier d’encouragement émotionnel et de confiance en mon potentiel. Les bourses et les financements accordés m’ont aidée à alléger le lourd fardeau des frais de scolarité, des manuels scolaires, des appareils électroniques, de la voiture, des frais de garde d’enfants et des dépenses quotidiennes. Cela m’a permis de me concentrer pleinement sur mes études et ma formation clinique sans le stress supplémentaire lié aux difficultés financières. Au-delà de l’aide financière, le soutien émotionnel que j’ai reçu a eu un impact durable. Dans les moments les plus difficiles, je me suis sentie écoutée, entendue et valorisée. Les encouragements et les conseils que j’ai reçus m’ont rappelé que je n’étais jamais seule dans cette aventure et que mon rêve de devenir infirmière valait tous les sacrifices consentis. Aujourd’hui, alors que je mène une belle carrière d’infirmière, je porte en moi les valeurs et la compassion qu’ACRATH m’a inculquées. Je sers mes patients avec dévouement, dignité et un sens profond de ma mission, sachant que je me tiens sur les épaules de ceux qui ont cru en moi. Merci, ACRATH, d’être une source d’espérance et de force. Vous n’avez pas seulement soutenu mes études, vous avez façonné mon avenir. »

L’accompagnement continu et l’autonomisation des personnes qui ont été touchées par la traite des personnes constituent une priorité dans notre région Océanie. Notre programme de parrainage est une priorité fondamentale du travail de l’organisation Australian Catholic Religious Against the Trafficking of Humans (ACRATH) depuis 2005. En 2024 ont eu la mise à jour du manuel du programme d’accompagnement de l’ACRATH, la nomination d’un coordinateur du programme d’accompagnement, la mise en place d’un programme de formation, la révision des politiques et procédures et la création d’un nouveau groupe consultatif. Tout cela contribue à la mise en place d’un programme très solide qui soutient à la fois l’accompagnateur, le survivant et les organismes référents.

Qu’est-ce que le programme de parrainage d’ACRATH ? Les membres d’ACRATH offrent une présence chaleureuse et amicale, la présence d’un « bon voisin », afin d’aider et d’encourager les personnes à prendre leur vie en main. Un parrain d’ACRATH n’est ni un travailleur social ni un conseiller et n’est pas là pour répondre à des besoins importants non satisfaits, tels que des problèmes de santé mentale aigus. En 2024, 13 parrains ont été soigneusement sélectionnés, ont suivi une formation continue et ont bénéficié d’une supervision professionnelle régulière. La formation continue met particulièrement

l’accent sur les points suivants : établir et maintenir des limites saines ; sensibilisation interculturelle et interconfessionnelle ; approches de leur ministère tenant compte des traumatismes ; et respect de toutes les normes de protection. Les parrains accordent toujours la priorité et le respect à la vie privée et à l’autonomie des personnes qu’ils soutiennent.

Quel type d’aide apportent les parrains

ACRATH ? Les parrains ACRATH rencontrent régulièrement leurs compagnons survivants dans un lieu public (par exemple, une bibliothèque publique ou un café). Parfois, ils les accompagnent à des rendez-vous (par exemple, avec les services sociaux gouvernementaux), ou leur fournissent un moyen de transport ou un soutien (par exemple, en les emmenant dans un groupe communautaire ou culturel approprié, ou à l’église). Le soutien prend le plus souvent la forme d’un café et d’une conversation informels. En 2024, grâce à la générosité de nos donateurs, nous avons pu offrir un soutien financier qui permettra de favoriser la guérison, la croissance et le développement de 17 survivants et de leurs enfants.

OCÉANIE

En Océanie, la création officielle de Talitha Kum Pacifica a marqué une étape clé dans la lutte régionale contre la traite des personnes. ACRATH a mené des campagnes de prévention dans les écoles, promu des initiatives de commerce équitable et mobilisé les jeunes en tant que leaders et ambassadeurs. Les actions de protection se sont concentrées sur un accompagnement individuel assuré par des Parrains formés professionnellement, offrant aux survivantes un soutien relationnel et supervisé. Les partenariats se sont renforcés avec des groupes de jeunes en Australie, comme Young Mercy Links, à travers des événements collaboratifs tels que les Clothes Swaps. Les efforts de plaidoyer ont permis de sensibiliser le public et les responsables politiques à l’esclavage moderne et ont mis en lumière l’engagement durable et les progrès réalisés dans la lutte contre la traite des personnes dans toute la région.

16823 14%

PERSONNES TOUCHÉES EN 2024

VICTIMES/SURVIVANT(E)S SOUTENU(E)S

PROTECTION SOIN DES VICTIMES ET DES SURVIVANTS DE LA TRAITE DES PERSONNES

5600 3

MISE EN RÉSEAU

ENFANTS DE MOINS DE 18 ANS

FEMMES ET FILLES

PARTICIPATION ACTIVE DE SURVIVANT(E)S

MEMBRES ET COLLABORATEURS ACTIFS SUBDIVISIONS

CONGRÉGATION RELIGIEUSES

POURSUITE JUDICIAIRE ACCÈS À LA JUSTICE

PLAIDOYER

ORGANISATIONS PARTENAIRES

31 25 11

Organisations Catholiques

Gouvernementales et Intergouvernementales

Non-Gouvernementales

PRÉVENTION

305

Les chiffres indiquent le nombre de personnes touchées par les différents domaines d'activité en 2024.

COORDINATIONS RÉGIONALES

Talitha Kum Pacifica

COORDINATIONS CONTINENTALES

Talitha Kum Oceania

31 3 8 184 13 11164 1750 102 56 18%

RÉSEAUX NATIONAUX PAYS

7 PRÉVENTION DE LA TRAITE

SR. CARMEN GARCIA UGARTE, O.S.R.

Représentante régionale pour l’Amérique latine

O.S.R. - Oblates du Très Saint Rédempteur

Amérique latine et Caraïbes

L’année 2024 s’est terminée par la publication d’un important Manifeste contre la traite des personnes. Les réseaux Talitha Kum et la Commission contre la traite des personnes de la Confédération des religieux et religieuses d’Amérique latine (CLAR) ont publié conjointement ce Manifeste le 10 décembre, lors de la Journée internationale des droits de l’homme. Ce Manifeste est clair et précis :

« La dimension mystique et prophétique nous pousse à agir pour éradiquer la traite des personnes. » –Manifeste contre la traite des personnes 10 décembre 2024

« LES PERSONNES NE SONT PAS DES MARCHANDISES » : tel est le message affiché au principal poste-frontière entre la Colombie et l’Équateur. Les Réseaux Talitha Kum d’Amérique latine le répètent à chaque rencontre et dans toutes leurs activités, car chaque être humain possède une dignité, une valeur et des droits inaliénables qui

doivent être respectés et protégés. Les personnes ne sont pas des objets que l’on peut acheter, vendre ou utiliser pour satisfaire les désirs d’autrui.

Dans les pays où un réseau Talitha Kum est actif, la prévention a représenté la mission principale en 2024. Cette mission s’est

« Le crime de traite des personnes victimise et porte gravement atteinte à la dignité de millions d’individus, en particulier les femmes et les enfants, violant l’ensemble de leurs droits.

Le changement climatique intensifie les vulnérabilités et les inégalités qui alimentent la traite des personnes, forçant le déplacement des populations. L’État a l’obligation de protéger les victimes de la traite contre l’exploitation et contre tout nouveau préjudice causé par ceux qui les ont déjà exploitées ou par toute autre personne. »

Manifeste contre la traite des personnes 10 décembre 2024

développée grâce à la présence des Jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices de Talitha Kum, qui ont atteint des zones reculées pour poursuivre leur engagement aux côtés des personnes les plus vulnérables. Face à l’augmentation de l’exploitation en ligne, des avancées importantes ont été faites en matière de communication et dans l’utilisation des réseaux sociaux. Des progrès ont également été réalisés dans l’accompagnement direct des victimes et des survivant(e)s dans des centres d’accueil, notamment en Argentine, en Bolivie et au Pérou. Des activités de plaidoyer auprès des gouvernements et institutions pour influencer les politiques publiques ont été menées principalement au Brésil, au Pérou et au Salvador. Et bien sûr, nous avons continué à renforcer les alliances et la collaboration.

Avec grande dédication, au niveau local et continental (via la CLAR), nous avons mené diverses activités et campagnes de sensibilisation à l’occasion du 8 février (Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes), du 23 mars (Chemin de croix pour les victimes de la traite), du 30 juillet (Journée mondiale de lutte contre la traite des personnes), du 23 septembre (Journée internationale contre l’exploitation sexuelle et la traite des femmes et des enfants), du 25 novembre (Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et anniversaire de l’Appel à l’action de Talitha Kum), et du 10 décembre (Journée des droits de l’homme, date à laquelle nous avons publié le Manifeste).

« Il n’existe pas de traite consensuelle. »

Manifeste contre la traite des personnes 10 décembre 2024

LE PLAIDOYER COMME MOTEUR DE CHANGEMENT

SR. ISABELLE COUILLARD, S.G.M.

Représentante régionale pour l’Amérique du Nord

S.G.M. - Sœurs de la Charité de Montréal

Amérique du Nord

Le plaidoyer est un levier stratégique pour influencer les politiques publiques, les pratiques et les lois afin de protéger les populations vulnérables et promouvoir la justice sociale. Il repose sur des données solides et une expertise de terrain, essentielles pour susciter une prise de conscience collective et encourager une action concrète et durable.

Pour le Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII) au Canada, le plaidoyer est un outil indispensable pour sensibiliser le public, influencer les politiques et renforcer les cadres législatifs. Il permet également de mobiliser des ressources et de mettre en place des actions concrètes pour protéger les victimes et prévenir l’exploitation sous toutes ses formes.

Suite à la soumission envoyée par le CATHII et à la rencontre avec ses partenaires et des survivant(e)s avec Monsieur Tomoya Obokata, Rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavages, celui-ci a publié son rapport en 2024 statuant que le programme canadien des travailleurs étrangers temporaires constitue un terreau fertile pour l’esclavage moderne, en raison d’un déséquilibre de pouvoir qui empêche les travailleurs d’exercer pleinement leurs droits. Ceci est un grand appui dans la continuation de notre plaidoyer auprès du gouvernement canadien d’abolir le permis de travail fermé avec notre campagne de signature de cartes postales en vue d’un permis de travail ouvert. Le CATHII a participé à la recherche d’Amnesty International sur les travailleuses et travailleurs migrants au Canada, dont la priorité d’action au Canada est l’abolition des permis de travail fermés. Enfin, notre organisation a participé activement au

recours collectif à autoriser par la Cour supérieure du Québec pour faire abolir les permis de travail fermés au Québec et au Canada le 13 septembre 2024.

Avec l’Union des travailleuses et des travailleurs accidentés de Montréal, nous avons fait des représentations à la Cour pour des travailleuses et travailleurs accidentés du travail. Nous avons rencontré deux députés de l’opposition et le Ministre du Travail en vue de plaidoyer pour des réformes sur la loi des accidents du travail afin que cela tienne davantage compte de la réalité et des droits des travailleurs étrangers temporaires.

Alliance to End Human Trafficking , une association de religieuses et de leurs partenaires aux États-Unis, invite régulièrement leurs membres et leurs partenaires à rencontrer ou à écrire à leurs représentants élus du Sénat afin de faire changer des lois bien précises. Nous pouvons citer par exemple, un projet de loi qui impose des sanctions contre les responsables du trafic d’organes, prévoit la révocation des passeports des individus

impliqués et impose des sanctions pénales pour les contrevenants. L’Alliance a également soutenu le Trafficking Survivors Relief Act, présenté au Congrès en janvier 2024, en vue de permettre aux survivant(e)s de la traite de demander l’effacement de leurs condamnations passées, facilitant leur réinsertion sociale. Ce projet de loi est encore en cours d’examen au Congrès.

Grâce à la mobilisation de l’Alliance to End Human Trafficking, le financement fédéral des services juridiques pour les enfants migrants non accompagnés a été rétabli aux États-Unis, garantissant leur protection légale et réduisant les risques de traite, d’abus et de déportation injuste.

Le plaidoyer demeure l’un des leviers les plus efficaces pour lutter sur une grande échelle contre la traite humaine. Les efforts de Alliance to End Human Trafficking, du CATHII, de Talitha Kum et de leurs partenaires illustrent la puissance de la mobilisation collective pour exiger des réformes et protéger les populations vulnérables.

ENFANTS DE MOINS DE 18 ANS

AMÉRIQUE

Dans toute l’Amérique, du Nord au Sud, les réseaux Talitha Kum ont intensifié la lutte contre la traite des personnes à travers la prévention, l’accompagnement des victimes et survivant(e)s, l’accès à la justice, le travail en réseau et le plaidoyer. Les actions ont permis de renforcer l’autonomisation des femmes, d’impliquer les travailleurs du secteur des transports, et de sensibiliser les communautés et les écoles via des ateliers et les réseaux sociaux. L’accompagnement des survivant(e)s a intégré un soutien économique et psychosocial. L’accès à la justice a progressé grâce à l’assistance juridique et à la promotion des numéros d’urgence nationaux. Le travail en réseau s’est développé par des collaborations interinstitutionnelles, œcuméniques et régionales, en particulier avec l’initiative anti-traite de la CLAR. Le plaidoyer s’est renforcé par des contributions concrètes, notamment au Plan national du Brésil et aux outils de mobilisation du réseau canadien, favorisant une réponse coordonnée et efficace à l’échelle du continent.

PERSONNES TOUCHÉES EN 2024

VICTIMES/SURVIVANT(E)S SOUTENU(E)S

PROTECTION SOIN DES VICTIMES ET DES SURVIVANTS DE LA TRAITE DES PERSONNES

PRÉVENTION

FEMMES ET FILLES

MISE EN RÉSEAU

POURSUITE JUDICIAIRE ACCÈS À LA JUSTICE

PLAIDOYER

Les chiffres indiquent le nombre de personnes touchées par les différents domaines d'activité en 2024.

COORDINATIONS RÉGIONALES

PARTICIPATION ACTIVE DE SURVIVANT(E)S CONGRÉGATION RELIGIEUSES

MEMBRES ET COLLABORATEURS ACTIFS SUBDIVISIONS

Coordination Emisférique (Amérique du Nord, Centrale et du Sud) 37% 273 17 20 1197

RÉSEAUX NATIONAUX PAYS

Organisations Catholiques

Gouvernementales et Intergouvernementales

Non-Gouvernementales

CLAR- COMISION TRATA CLAR

COORDINATIONS CONTINENTALES

9 UNE COLLABORATION PLUS FORTE, UN IMPACT PLUS GRAND

Représentante régionale de l’Asie

S.P.C. – Sœurs de Saint Paul de Chartres

Asie

En 2024, Talitha Kum Asie a accompli des avancées significatives pour renforcer la collaboration , tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de son réseau continental . Afin de consolider encore davantage cette coopération, Talitha Kum Asie a mis en place un hub de coordination, comme une « toile d’araignée », pour garantir que notre mission atteigne tous les recoins du continent.

Consciente de l’importance d’une communication efficace face à la diversité culturelle, sociale et linguistique de l’Asie, Talitha Kum Asie a organisé une formation en anglais pour améliorer la communication interne. L’anglais, en tant que langue internationale largement utilisée, joue un rôle essentiel pour unir les membres et soutenir les efforts de coordination du réseau.

Talitha Kum Asie a également renforcé ses partenariats avec des organisations confessionnelles clés telles que la Fédération des conférences épiscopales d’Asie (FABC), la Conférence des supérieurs majeurs, Caritas Asie, ainsi qu’avec diverses ONG et institutions gouvernementales. Certains de nos

membres ont activement participé au Freedom Forum (6–8 août 2024) aux Philippines et à d’autres conférences de plaidoyer afin d’amplifier l’appel à mettre fin à la traite des personnes.

La collaboration entre réseaux nationaux a joué un rôle crucial en 2024 . De nombreuses victimes ont été soutenues à travers l’Asie grâce aux efforts conjoints de Talitha Kum Indonésie, Japon et Philippines. Les réseaux en Inde, aux Philippines, en Indonésie et au Myanmar ont offert un accompagnement holistique pour les survivant(e)s, y compris une intégration psychosociale et spirituelle, des sessions de revitalisation axées sur la santé, ainsi que des évaluations tenant compte des traumatismes vécus. En outre, ils ont offert des espaces de confiance pour les survivant(e)s de l’exploitation sexuelle en ligne. Des projets sont en cours d’élaboration pour établir des centres d’accueil dans toute l’Asie, afin d’assurer un accompagnement complet et durable.

L’engagement des jeunes est resté une priorité. Chaque réseau national poursuit ses programmes de formation des Jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices, afin de responsabiliser les jeunes et les former à devenir des leaders de leurs communautés, capables de sensibiliser à la traite des personnes, à l’échelle locale comme internationale. Les Jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices du Japon ont mis en place une structure durable pour développer leur groupe et poursuivre les activités de sensibilisation communautaire. Des efforts similaires ont été menés au Bangladesh, en

Indonésie, en Inde, aux Philippines, à Taïwan, en Thaïlande et au Vietnam. Une nouvelle cohorte de jeunes leaders a été formée pour mener des campagnes de sensibilisation créatives, notamment contre la traite via les réseaux sociaux, une menace croissante de l’ère numérique.

Un autre point marquant au niveau national a été l’élargissement de la collaboration de Talitha Kum Sri Lanka avec la Conférence des supérieurs majeurs religieux (CMRS), des ONG locales et des agences gouvernementales, afin

de renforcer les efforts de sauvetage et d’accompagnement des survivant(e)s de la traite des personnes.

Il reste encore beaucoup à faire. Talitha Kum Asie reste pleinement engagée à élargir sa « toile d’araignée » de collaboration afin de prévenir de nouveaux cas de traite et d’exploitation, de réduire le nombre de victimes, et d’accompagner les survivant(e)s dans leur parcours de guérison, alors qu’ils et elles redécouvrent leur dignité comme enfants bien-aimé(e)s de Dieu.

ASIE

En Asie, Talitha Kum a poursuivi sa mission à travers la prévention, le soutien aux victimes et survivant(e)s, l’accès à la justice, le travail en réseau et le plaidoyer. Des campagnes menées au Japon, au Vietnam et à Taïwan ont mobilisé les jeunes, les écoles, les entreprises et le grand public pour prévenir l’exploitation au travail et soutenir les travailleurs et travailleuses migrant(e)s. En Inde et au Japon, des espaces de confiance, des lignes d’écoute et un accompagnement psychologique ont été mis à la disposition des survivant(e)s. En Corée du Sud, une action en justice a abouti à une indemnisation dans un cas de traite assez rare. En Thaïlande et en Corée, les partenariats avec des institutions civiles et religieuses ont permis d’élargir la portée des actions. Le plaidoyer a mis en lumière les abus systémiques, porté la voix des survivant(e)s et encouragé une culture de vérité et de justice dans la région.

PERSONNES TOUCHÉES EN 2024

VICTIMES/SURVIVANT(E)S SOUTENU(E)S

PROTECTION SOIN DES VICTIMES ET DES SURVIVANTS DE LA TRAITE DES PERSONNES

ENFANTS DE MOINS DE 18 ANS

FEMMES ET FILLES

PRÉVENTION

SUBDIVISIONS

MISE EN RÉSEAU

POURSUITE JUDICIAIRE ACCÈS À LA JUSTICE

PLAIDOYER

ORGANISATIONS PARTENAIRES

FEMMES ET FILLES

Les chiffres indiquent le nombre de personnes touchées par les différents domaines d'activité en 2024.

COORDINATIONS RÉGIONALES

MEMBRES ET COLLABORATEURS ACTIFS

PARTICIPATION ACTIVE DE SURVIVANT(E)S CONGRÉGATION RELIGIEUSES

RÉSEAUX NATIONAUX PAYS

Organisations Catholiques

Gouvernementales et Intergouvernementales

Non-Gouvernementales

Talitha Kum Asie de l’Est

Talitha Kum Asie du Sud

Talitha Kum Asie du Sud-Est

10 AGIR EN TEMPS DE CONFLIT

WELLS OF HOPE

Moyen-Orient

En 2024, la région du Moyen-Orient a été confrontée à une grave instabilité politique , à une guerre dévastatrice et à des actes génocidaires . Ces crises ont accentué une crise sociale et les déplacements forcés, entraînant une augmentation significative des cas de traite des personnes. Malgré des besoins colossaux et des ressources limitées, Wells of Hope au Liban, en Syrie, en Jordanie et en Égypte continue de répondre avec détermination aux immenses défis de la région.

Suite à l’intensification des frappes israéliennes en septembre 2024, un membre de Wells of Hope Liban a partagé :

« La situation sur le terrain a poussé un grand nombre de civils à fuir. Beaucoup ont quitté leur domicile avec leurs familles en pleine nuit pour chercher refuge dans des lieux plus sûrs, comme les bords de mer. Nombreux sont ceux qui ne trouvent ni abri collectif ni logement, et dorment dans la rue. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, plus d’un million de personnes ont été contraintes de fuir leur maison à cause des attaques israéliennes. »

En réponse aux appels à l’aide de nombreuses personnes déplacées, Wells of Hope Liban a fourni un soutien concret en offrant hébergement, vêtements, médicaments et accompagnement. Plus précisément, à la suite des attaques israéliennes, des sessions de guérison des traumatismes ont été organisées dans différents centres d’accueil à travers le Liban pour des femmes et des enfants déplacés . Ces sessions emploient des techniques de visualisation pour soutenir leur processus de guérison psychologique.

Tout au long de l’année 2024, de nombreuses sessions de sensibilisation ont été menées dans la région, touchant des publics de nationalités diverses,

avec une attention particulière portée aux femmes et aux filles, davantage exposées au risque de traite. Des activités d’accompagnement individuel des survivantes et des personnes les plus vulnérables ont été mises en place pour des femmes libanaises, syriennes, palestiniennes et éthiopiennes ayant besoin d’un soutien psycho-social. Ces séances visent à renforcer l’estime de soi, à élaborer des plans d’action personnalisés, et à orienter les participantes vers des opportunités de formation professionnelle. Plusieurs projets d’autonomisation ont ainsi permis à ces femmes d’acquérir des compétences en coiffure, manucure et maquillage, ouvrant la voie à une autonomie financière durable.

Une collaboration étroite entre les réseaux du Moyen-Orient, renforcée par des réunions mensuelles d’échange de pratiques, de contacts et de soutien mutuel, a été essentielle pour renforcer l’efficacité de la réponse régionale à la traite des personnes.

© Lisa Kristine

ENFANTS DE MOINS DE 18 ANS

MOYEN-ORIENT

Les réseaux Wells of Hope ont poursuivi leur engagement en matière de prévention, d’accompagnement des victimes et survivant(e)s, d’accès à la justice, de travail en réseau et de plaidoyer. En Égypte, Talitha Kum a mené des ateliers auprès de jeunes filles pour les sensibiliser aux dangers des médias liés à la traite. Au Liban, Yanabia’ El’amal a répondu aux déplacements causés par la guerre à travers des séances de guérison des traumatismes et des formations pour renforcer l’autonomie des femmes et des filles. Le réseau a aussi offert un soutien direct aux femmes et enfants vulnérables. En Syrie, les actions ont ciblé les risques accrus de traite en contexte de conflit. En Jordanie, la collaboration avec des congrégations religieuses a permis de promouvoir les droits de l’enfant. Grâce à une mobilisation accrue des membres, le réseau a renforcé ses capacités pour faire face aux défis régionaux.

PERSONNES TOUCHÉES EN 2024

VICTIMES/SURVIVANT(E)S SOUTENU(E)S

PROTECTION SOIN DES VICTIMES ET DES SURVIVANTS DE LA TRAITE DES PERSONNES

MISE EN RÉSEAU

PRÉVENTION FEMMES ET FILLES

POURSUITE JUDICIAIRE ACCÈS À LA JUSTICE

PLAIDOYER

FEMMES ET FILLES

Les chiffres indiquent le nombre de personnes touchées par les différents domaines d'activité en 2024.

COORDINATIONS RÉGIONALES

PARTICIPATION ACTIVE DE SURVIVANT(E)S CONGRÉGATION RELIGIEUSES

MEMBRES ET COLLABORATEURS ACTIFS SUBDIVISIONS

Yanabia’ El’amal (Wells of Hope) 14% 15 4 4 514 4

RÉSEAUX NATIONAUX PAYS

Organisations Catholiques

Gouvernementales et Intergouvernementales

Non-Gouvernementales

11 JMPRTP 2024 RESPONSABILISER LES JEUNES

Ecouter, rêver, et agir contre la traite des personnes : l’engagement des jeunes en 2024

Àl’occasion de la 10e édition de la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes (du 2 au 9 février 2024), 45 jeunes représentants d’organisations partenaires, issus de 22 pays, se sont réunis à Rome. La semaine a été organisée autour des trois verbes du thème officiel : Écouter, rêver, agir. Cette semaine s’inscrivait dans la continuité de la réunion de 2023, au cours de laquelle 15 jeunes représentants s’étaient réunis et avaient rédigé ensemble l’Appel à l’action des jeunes à cheminer en dignité. Une fois de plus, en 2024, à l’occasion du 10e anniversaire de la Journée de prière, les jeunes représentants ont exprimé leur joie et leur gratitude de pouvoir se réunir à Rome, d’en apprendre davantage et d’appeler plus de personnes à agir contre la traite.

La semaine a été ponctuée de moments forts, tels qu’une réunion en ligne avec

plus de 150 jeunes participants du monde entier, le partage de témoignages, la participation à un flash mob de sensibilisation et à une veillée de prière à Santa Maria in Trastevere, la participation à une audience générale et à l’Angélus avec le Pape François, ainsi qu’un pèlerinage en ligne avec un message officiel écrit du Pape François dans lequel il a déclaré : « De tout cœur, je me joins à vous, en particulier aux jeunes qui, dans le monde entier, vous efforcez de lutter contre cette tragédie planétaire. »

L’objectif principal de cette semaine était de donner aux 45 jeunes participants les moyens d’agir grâce à un dialogue ouvert et au partage de bonnes pratiques. Ils sont rentrés chez eux prêts à poursuivre leur combat contre la traite :

« Rencontrer des jeunes très ouverts d’esprit, prêts à partager leurs histoires, leurs expériences, leur travail de lutte contre la traite et leur vie personnelle, c’était génial. »

« Ce que je retiens de cette semaine, c’est le mot « ensemble ». Parfois, je me sens seul dans la lutte contre la traite, je me demande si ce que je fais est bien, si cela a un impact. Mais cette semaine, j’ai senti qu’ensemble, nous pouvons y arriver ! »

« Je suis impatiente de changer mon engagement et mon implication. Je veux travailler dur et mobiliser d’autres jeunes pour lutter contre la traite des personnes. »

En outre, en 2024, le programme des jeunes ambassadeurs et ambassadrices a été lancé en Afrique et 56 jeunes ambassadeurs et ambassadrices ont suivi une formation en français et en anglais. Ces jeunes ont organisé des activités de sensibilisation auprès de leurs pairs autour du 8 février, jour de la Sainte Bakhita, dans 11 pays : Burkina Faso, Soudan du Sud, Kenya, Mali, Maroc, Nigeria, Tanzanie, Togo, Zambie, Cameroun et Zimbabwe. Ils ont touché 14 800 jeunes grâce à cette initiative.

Cette expérience a confirmé que le programme des Jeunes

Ambassadeurs et Ambassadrices, qui a connu un grand succès en Asie et en Amérique latine, pouvait également être mis en œuvre en Afrique. L’accès à une connexion Internet stable étant difficile en Afrique, la plupart des activités ont été planifiées en présentiel. Un soutien sous forme de clés 4G a été fourni afin que chaque participant puisse assister aux sessions de la formation en ligne. Dans le contexte africain, les événements en face à face organisés dans les écoles, les paroisses, les marchés, etc., à l’aide de supports imprimés et graphiques (par exemple, t-shirts, flyers, etc.) pour une plus grande visibilité, constituent la méthode de sensibilisation entre pairs la plus efficace.

LE RÉSEAU DE LA JOURNÉE MONDIALE

La Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes est coordonnée par Talitha Kum. L’édition 2024 a été promue par l’Union internationale des supérieures générales (UISG) et l’Union des supérieures générales (USG), en collaboration avec le Dicastère pour le service du développement humain intégral, le Dicastère pour la communication, le Dicastère pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, le Réseau mondial de prière du Pape, Caritas Internationalis, CoatNet, le Mouvement des Focolari, le Jesuit Refugee Service, l’Union mondiale des organisations féminines catholiques (UMOFC), le groupe de travail JPIC-Anti-Trafficking (UISG/ UISG), la Clewer Initiative, l’association communautaire Pape Jean XXIII, la Fédération internationale d’action catholique, l’Association italienne des guides et scouts catholiques (AGESCI), le groupe Santa Marta et de nombreuses autres organisations à travers le monde.

prayagainsttrafficking.net

Ambassadeursdel’espérance:

EnsemblecontrelaTraitedesPersonnes

ORGANISATIONS PARTENAIRES POUR LA JOURNÉE +1 PAR RAPPORT À 2023

PERSONNES

DIOCÈSES, COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES, GROUPES INTERRELIGIEUX À TRAVERS LE MONDE ONT ORGANISÉ

Une veillée de prière contre la traite des personnes.

Diffusé sur youtube

12 HISTOIRE INSPIRANTES ET BONNES PRATIQUES EN 2024

HISTOIRE INSPIRANTE

Travail en réseau et collaboration

Les Sœurs de Loreto en Afrique de l’Est, membres de Talitha Kum Kenya, jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la traite des personnes dans le quartier informel de Gishagi, à Kangemi. Des bénévoles communautaires, auxiliaires juridiques, forces de l’ordre et dirigeant(e)s locaux sont toutes et tous réunis autour de ce projet. Ensemble, ils et elles agissent pour protéger les personnes vulnérables, en particulier les demandeurs d’asile, les réfugié(e)s et les personnes en situation de handicap.

Entre mars 2023 et 2024, leurs campagnes de sensibilisation sur les dangers de la traite ont touché près de 12 000 personnes. Elles ont également contribué au sauvetage et à la réintégration de 19 survivant(e)s, en les accompagnant dans l’accès à l’éducation, aux soins de santé et à un logement sûr, tout en respectant leur vie privée et leur dignité.

Le partenariat collaboratif avec le Counter Human Trafficking Trust – East Africa (CHTEA) à Nairobi, pour offrir un hébergement sécurisé et un accompagnement psychologique, illustre parfaitement l’importance du travail en réseau et de la collaboration soulignée lors de la 2e Assemblée Générale de Talitha Kum (2024). Ce qui distingue particulièrement cette initiative, c’est son esprit de véritable collaboration, qui démontre ce que les membres de Talitha Kum dans le monde peuvent accomplir lorsqu’ils unissent leurs forces autour d’un accompagnement centré sur les survivant(e)s et de partenariats solides. Le travail des Sœurs de Loreto est un exemple inspirant de la manière dont les communautés peuvent devenir des moteurs de changement réel, par la guérison et en luttant contre les causes profondes de la traite, avec espoir et action.

LE TÉMOIGNAGE DE GRACE

Grace a échappé à ses trafiquants à Dubaï et a trouvé de l’aide auprès d’une église locale. C’est là qu’elle a été mise en contact avec les Sœurs de Talitha Kum au Nigéria. Après 7 à 8 mois passés à la Villa Bakhita, Grace a lancé sa propre entreprise de traiteur pour subvenir aux besoins de sa famille. Cela a été possible grâce aux formations en cuisine, couture et coiffure que Talitha Kum offre pour aider les survivant(e)s à retrouver leur indépendance.

Elle témoigne : « Grâce à leur aide et leurs prières, les Sœurs m’ont donné le courage de me relever.

» Aujourd’hui, tout en gérant son entreprise, Grace poursuit des études en nutrition avec une bourse d’étude. Elle reste très proche des Sœurs et confie : « Je ressens une immense joie et gratitude chaque fois que je pense à elles. »

« Son histoire nous encourage à continuer à avancer, en montrant que l’espoir est présent pour toutes et tous les survivant(e)s », s’est exprimée une religieuse de la Villa Bakhita.

HISTOIRE INSPIRANTE

Plaidoyer systémique et autonomisation

L’histoire de Grace, survivante de la traite des personnes au Nigéria, témoigne de manière puissante de l’impact transformateur des religieuses de Talitha Kum. Leur approche holistique permet non seulement la guérison individuelle, mais agit aussi en faveur d’un changement systémique pour éradiquer la traite.

L’Appel à l’action de Talitha Kum propose une stratégie globale pour lutter contre la traite des personnes, qui inclue :

• Un soutien juridique et social, à travers le plaidoyer pour des services juridiques financés par l’État, des clauses de non-sanction pour les victimes, et un accès à la justice.

• Une autonomisation, par la promotion de l’accès équitable à l’éducation, à la formation professionnelle et aux opportunités d’emploi pour les femmes et les survivant(e)s

• Une justice restaurative, par la mise en œuvre de procédures favorisant la guérison et la réintégration des survivant(e)s.

• Une collaboration mondiale, en encourageant des partenariats entre États, organisations internationales, société civile et secteur privé pour démanteler les structures d’exploitation.

Talitha Kum: Partage de bonnes pratiques à travers le monde en 2024

Protection

Talitha Kum Burkina Faso a réalisé des avancées importantes en facilitant le retour de survivant(e)s dans leurs pays ou villes d’origine, en donnant la priorité à la réunification dans des environnements sûrs et familiers. Compte tenu des ressources limitées en matière d’hébergement, l’accent a été mis sur l’offre de soins à long terme et de soutien juridique aux survivant(e)s confrontées à des difficultés avec l’État.

Au Brésil, Um Grito Pela Vida s’est distingué par ses programmes d’autonomisation économique, ainsi que par des initiatives de formation visant à former des agents et des autorités locales en vue d’identifier les schémas de la traite. Cela a permis d’établir des liens directs entre les victimes et des expert(e)s, réduisant ainsi le risque de nouvelle exploitation.

En Océanie, ACRATH a assuré un accompagnement individuel, fondé sur une approche sensible aux traumatismes, grâce à des “parrains” formés, renforçant ainsi les liens sociaux essentiels au bon processus de réintégration des survivant(e)s.

Prévention

Con PAHT (Ghana) et Talitha Kum Thaïlande ont mené de puissantes campagnes de sensibilisation dans les écoles et les communautés, permettant aux enfants, aux jeunes et aux leaders locaux de reconnaître, prévenir et signaler les cas de traite, dans l’espoir de contrecarrer les plans de recrutement des trafiquants.

ACRATH (Océanie) a mobilisé des jeunes leaders et utilisé les réseaux sociaux pour sensibiliser les populations à risque, renforçant ainsi la prévention grâce à la collaboration entre les secteurs gouvernemental et éducatif.

Des actions de plaidoyer public en Afrique, au Canada et au Brésil ont joué un rôle crucial, utilisant des campagnes radio et télévisées ainsi que les réseaux sociaux pour élargir leur audience, atteignant plus de 401 000 personnes dans les Amériques et 23 millions en Afrique.

Dans les Amériques, le CATHII (Comité d’Action contre la Traite Humaine Interne et Internationale) a sensibilisé aux problèmes touchant les travailleurs étrangers temporaires (TET) à travers des films et des dialogues publics, favorisant l’engagement communautaire et un plaidoyer informé.

Poursuites judiciaires et travail en réseau

AMRAT – Talitha Kum Inde s’est concentré sur la sensibilisation et la formation des autorités locales et des professionnel(le)s aux enjeux liés à la traite des personnes et à l’exploitation. Cette prise de conscience a renforcé les efforts en termes de poursuites judiciaires et permis aux survivant(e)s de bénéficier d’un soutien émotionnel et juridique vital, contribuant ainsi à des opérations de sauvetage et des démarches judiciaires plus efficaces. Pour cette année, peu de cas ont été portés en justice.

Cependant les efforts pour dénoncer les situations de traite et pour accompagner les victimes tout au long du processus judiciaire sont fortement encouragés. Cela nécessite une solide collaboration entre les réseaux.

Un cas illustre les bonnes pratiques mises en œuvre entre AMRAT Talitha Kum Inde et le réseau au Nigéria, en matière d’assistance juridique, de réhabilitation et de rapatriement. Une jeune femme éduquée, originaire du Nigéria, et victime de traite en Inde a pu etre secourue et rapatriée.

Elle a compris qu’elle était piégée dans une situation d’exploitation dès son arrivée. Elle a été secourue grâce à une intervention collaborative, puis a entrepris un processus juridique avec l’appui d’une avocate dévouée.

En parallèle, elle a bénéficié d’un accompagnement et d’un soutien psychologique, ce qui lui a permis de retrouver un équilibre émotionnel et une nouvelle espérance. Elle a finalement été rapatriée, accomplissant ainsi une véritable transformation : de victime piégée et exploitée, à une femme libre retrouvant une vie nouvelle.

13 POINTS FORTS

Deuxième Assemblée générale de Talitha Kum et célébration des 15 ans du réseau Talitha Kum

Cheminer ensemble pour mettre fin à la traite des personnes : Transformer par la compassion en action. Tel était le thème de la deuxième Assemblée générale de Talitha Kum (AGTK), qui s’est tenue du 18 au 24 mai 2024 à Rome. Animée en 5 langues, l’AGTK a réuni 153 délégué(e)s et participant(e)s de 71 pays représentant les 60 réseaux de Talitha Kum. Cet événement a également marqué le 15e anniversaire de Talitha Kum.

« J’ai été bouleversée par les témoignages des survivant(e)s et les défis auxquels ils ont été confrontés. Leurs récits ont mis en lumière la réalité de l’exploitation sous toutes ses formes. »

IDans un esprit de cheminement commun, l’AGTK a été précédée d’un processus d’écoute du terrain à travers son réseau mondial. Chaque réseau a organisé des sessions d’écoute en préparation de l’AGTK. Ainsi, les récits, les voix et les réflexions de ses membres , qu’ils soient expérimentés ou nouveaux, religieux ou laïcs, jeunes ou âgés, ont contribué à créer une synthèse mondiale.

Le 22 mai, les délégués ont approuvé la Déclaration finale de la 2e AGTK , qui a défini trois nouvelles priorités pour 20252030 :

1. Changement systémique face aux nouvelles vulnérabilités

2. Approche holistique et centrée sur les survivant(e)s

3. Élargir la collaboration et les partenariats

L’utilisation de la méthode synodale de la Conversation dans l’Esprit a été déterminante. Elle a permis aux participants de s’écouter profondément les uns les autres et d’écouter le Saint-Esprit qui parlait en eux afin d’améliorer le processus de discernement et de prise de décision. Cette Assemblée générale avait pour particularité d’inclure pour la première fois des jeunes ambassadeurs et ambassadrices et des survivant(e)s parmi les délégués . Eux aussi ont eu l’occasion d’exprimer leurs préoccupations et leurs opinions.

« La présence et l’énergie des jeunes m’ont profondément émue et m’ont donné un grand espoir pour l’avenir. Leur passion, leur intelligence, leur engagement et leur solidarité les uns envers les autres, ainsi que leur ouverture à l’ensemble du groupe, ont été une source d’inspiration. »

Cette AGTK s’est terminée par la célébration du 15e anniversaire de Talitha Kum et un moment d’action de grâce pour les personnes clés qui ont contribué à son développement. Une célébration de la diversité de ses membres à travers des sketchs, des pièces de théâtre et des chansons a également été organisée.

« Je vous encourage à poursuivre dans cette voie, en menant des actions de prévention et de traitement et en tissant de nombreuses relations précieuses, indispensables pour combattre et vaincre la traite des êtres humains. »

Message du Pape François à l’occasion du 15e anniversaire de Talitha Kum

Les délégués qui ont participé à cette assemblée avaient pour mission de transmettre à leur réseau ce qu’ils avaient vécu et appris, de s’engager à respecter les priorités décidées ensemble et d’approfondir leur sentiment d’appartenance à Talitha Kum. Voici ce qu’ils ont partagé :

« Être aux côtés de délégués de 71 pays, en présence de survivant(e)s, de jeunes ambassadeurs et de donateurs, m’a vraiment touchée.

Animée par l’Esprit Saint, mon engagement à apporter un réel changement et à apporter un accompagnement compatissant aux survivant(e)s s’est renforcé. »

« La présence de Dieu était tangible tout au long de l’Assemblée générale. Il y avait de l’espoir dans la détermination à s’attaquer aux causes profondes de la traite des personnes : la demande, la cupidité et la corruption. »

« Ce que j’ai vécu lors de la deuxième AG de Talitha Kum me remplit d’énergie pour renouveler mon engagement personnel et communautaire à continuer de renforcer les efforts mondiaux pour lutter contre la traite et accompagner les survivant(e)s. »

« [Les délégués] sont rentrés chez eux avec le feu dans le cœur pour mettre fin à la traite des personnes. Ce fut vraiment un beau voyage qui a transformé nos cœurs pour avoir plus de compassion envers nos frères et sœurs touchés par la traite. Ensemble, nous pouvons mettre fin à ce fléau dans notre monde. »

L’application Walking in Dignity

Talitha Kum a développé une application innovante appelée Walking in Dignity en collaboration avec ses Jeunes Ambassadeurs. L’application, lancée le 30 janvier 2024, allie bien-être et sensibilisation de manière éducative, interactive et centrée sur les jeunes. Ses fonctionnalités interactives visent à responsabiliser et éduquer son public principal, les jeunes de 16 à 35 ans. Après avoir atteint un certain nombre de pas, les utilisateurs peuvent débloquer du contenu pédagogique sur la traite des personnes, notamment ses causes, ses effets et les efforts communautaires pour y mettre fin. En mettant en valeur des initiatives locales dans différents pays, l’application montre comment les petites actions du quotidien peuvent contribuer à un changement systémique. Elle favorise ainsi un sentiment d’empathie et d’unité mondiale.

L’application encourage littéralement ses utilisateurs à faire des pas en solidarité avec les victimes de la traite, s’inspirant de l’objectif de Talitha Kum de renforcer la prévention, la protection et la réhabilitation des survivant(e)s. Pour chaque 1 000 pas, les utilisateurs reçoivent un token, qu’ils peuvent ensuite donner à des projets contre

la traite des personnes, concrets et dirigés par des survivant(e)s à travers le monde. Des donateurs partenaires doublent la valeur de ces tokens, transformant une activité physique régulière en aide financière concrète pour des initiatives internationales.

Walking in Dignity est un appel à l’action, bien plus qu’une simple plateforme de collecte de fonds ou une application de suivi d’activité physique. Des utilisateurs dans plus de 95 pays ont collectivement parcouru plus de 150 000 kilomètres, générant plus de 200 000 tokens pour des projets de lutte contre la traite. Grâce à cet effort mondial, à la fin de l’année 2024, 9 des 14 projets avaient atteint leurs objectifs de dons, permettant à Talitha Kum de poursuivre sa mission de soutien aux communautés locales et de sensibilisation à la traite des personnes.

Pour télécharger l’application

PAYS DANS LE MONDE +95

150,000

KILOMÈTRES

PROJETS ONT ATTEINT LEURS OBJECTIFS DE DONS 9/14

200,000

TOKENS POUR DES PROJETS DE LUTTE CONTRE LA TRAITE

5e Édition – Formation au leadership de Talitha Kum (2024–2025) : Tisser de nouveaux réseaux de solidarité et d’expansion

La formation au leadership de Talitha Kum ne cesse de s’élargir et d’évoluer, en intégrant une perspective véritablement globale. La cinquième édition de notre formation a marqué une étape importante , en offrant un espace dynamique d’apprentissage et de réflexion. Elle a aussi permis de créer des relations interpersonnelles. Elle a en plus de cela réaffirmé l’importance d’unir les forces pour créer un réseau de leaders passionnés, courageux, engagés à servir les autres et à imaginer des réponses créatives face au fléau de la traite des personnes.

La session de formation en présentiel, qui s’est tenue au Pérou, était porteuse d’une dimension particulièrement significative.

L’un des points forts de cette cinquième édition a été la place centrale accordée au groupe hispanophone d’Amérique latine.

Leur forte implication a profondément enrichi l’expérience de tous les participants. Leur dévouement, leur passion et leur engagement sans faille dans la lutte contre la traite des personnes ont été non seulement évidents, mais aussi profondément inspirants. Cet esprit collectif est devenu une source de force mutuelle et de solidarité, tissant un réseau large et bienveillant, fondé sur la confiance, la compassion et une mission partagée.

Un filet a véritablement été lancé et tissé avec passion, amour et une totale confiance en Dieu, qui marche à nos côtés. Cela confirme avec beauté cette sagesse : le véritable leadership consiste à discerner comment et quand tisser ce filet, en créant des liens qui renforcent et soutiennent nos efforts communs.

Organisée en collaboration avec Talitha Kum International, l’Université Pontificale de la Sainte-Croix (Rome) et le Tangaza University College (Nairobi), cette formation vise à renforcer et faire émerger de nouveaux leaders au sein du réseau Talitha Kum. Elle incarne pleinement notre engagement commun à promouvoir un leadership transformateur, moteur de changement systémique.

14 PRIX ET REMERCIEMENTS

Prix et remerciements 2024

Nous sommes profondément honorés de mettre en lumière le travail admirable des Sœurs qui se consacrent à la lutte contre la traite des personnes. Leur engagement sans faille et leur service empreint de compassion leur ont valu une reconnaissance locale et internationale bien méritée tout au long de l’année 2024. Ces distinctions reflètent l’impact profond de leurs efforts pour redonner dignité, espérance et attention aux survivants. Leur courage et leur persévérance, qui incarnent un véritable leadership et une compassion active, continuent d’inspirer et de renforcer la lutte mondiale contre la traite.

Les Sisters’ Anti-Trafficking Awards en 2024

Les Sisters’ Anti-Trafficking Awards (SATAs), littéralement les Prix pour les Sœurs qui luttent contre la traite, ont pour objectif d’attirer l’attention internationale sur la réalité de la traite des personnes. Depuis 2023, trois prix sont décernés chaque année à trois sœurs lauréates afin de reconnaître le dévouement et la passion dont font preuve les sœurs (et, à travers elles, les congrégations) dans la lutte contre la traite. Coordonnés et organisés par la Fondation Conrad N. Hilton , la Fondation Arise et l’Union internationale des supérieures générales (UISG), les SATAs sont l’occasion de réunir des personnes issues de réalités différentes pour se rencontrer, dialoguer, partager et apprendre les unes des autres, dans l’espoir de développer un réseau plus large de lutte contre la traite. La traite étant un crime perpétré par des réseaux criminels, elle nécessite une réponse en réseau.

Le 23 mai 2024, la deuxième édition des SATAs s’est tenue à Rome. L’événement a attiré plus de 200 sœurs et partenaires de différentes parties du monde, reflétant l’engagement mondial en faveur de

l’éradication de la traite des personnes. Animée par la vaticaniste Delia Gallagher, la cérémonie a débuté par des témoignages poignants de jeunes, de survivant(e)s et de décideurs politiques engagés dans la lutte contre la traite. Dans son intervention, Sr. Nathalie Becquart, x.m.c.j., sous-secrétaire du Secrétariat général du Synode, a souligné l’importance d’écouter les victimes et les survivant(e)s, et de servir ceux et celles qui se trouvent en marge de la société.

Les lauréates 2024 sont :

• Sr. Grasy Luisa Rodrigues, f.d.c.c., originaire d’Inde, lauréate du Prix du bien commun.

• Sr. Anne Victory, h.m., originaire des États-Unis, lauréate du Prix du leadership au service des autres.

• Sr. Marie Claude Naddaf, r.g.s., originaire du Liban, lauréate du Prix de la dignité humaine.

Chaque lauréate représente non seulement elle-même, mais surtout son réseau, sa congrégation et sa communauté.

« Je ne peux y arriver seule. Je ne suis qu’une goutte d’eau dans l’océan. J’ai donc besoin du soutien et de la collaboration des autres [...]. Nous partageons notre travail, notre mission, nous participons aux joies et aux peines les unes des autres. »

Sr. Grasy Luisa Rodrigues lauréate du Prix du bien commun

© Stefano Dal Pozzolo / SATA2024

Prix We Embrace 2024

Talitha Kum International est plein de gratitude d’avoir reçu le prix We Embrace 2024 dans la catégorie « We Embrace the World » lors d’un gala de charité organisé à Milan le 21 mars 2024. Cet événement, organisé par l’association à but non lucratif art4sport, s’inspire de l’histoire de l’athlète Bebe Vio et récompense les organisations engagées dans la création d’un monde plus inclusif. En acceptant le prix au nom de Talitha Kum, Sr. Abby Avelino, m.m., le reçoit comme une reconnaissance significative des efforts mondiaux de Talitha Kum pour soutenir les victimes et les survivant(e)s avec attention, dignité et espérance.

© Bizzi team and Luigi Lombardo /WE Awards 24
© Bizzi team and Luigi Lombardo /WE Awards 24
© Bizzi team and Luigi Lombardo /WE Awards 24

Prix Lifetime Achievement 2024

Sr. Laurentina Suharsih, membre des Sœurs de la Divine Providence en Indonésie, a été honorée le 28 décembre 2024 par le président indonésien Prabowo Subianto, qui lui a décerné un prix pour l’ensemble de l’engagement de sa vie, en reconnaissance de plus d’une décennie de services dévoués à la lutte contre la traite des personnes. Le parcours de Sr. Laurentina dans la lutte contre la traite a débuté en 2011 et se concentre sur les droits des travailleurs migrants. La reconnaissance de son travail par le gouvernement souligne l’importance de la collaboration entre les organisations religieuses, la société civile et le gouvernement dans la lutte contre la traite. Sr. Laurentina est plus connue sous le nom de « Sœur Cargo » car, après avoir été envoyée par sa congrégation en 2017 pour aider les victimes de la traite, elle a contribué au rapatriement de centaines de corps de travailleurs migrants indonésiens sans papiers.

Photo gracieuseté de Sr. Laurentina Suharsih

Doctorat honorifique en sciences humaines – Liverpool Hope University

Le 25 juillet 2024, Sr. Imelda Poole, i.b.v.m., s’est vu décerner un doctorat honorifique en sciences humaines par Liverpool Hope University en reconnaissance de son engagement inébranlable en faveur de l’éradication de l’esclavage moderne et de sa défense des droits et de la dignité des personnes vulnérables. Grâce à son rôle dans la fondation Mary Ward Loreto et en tant que cofondatrice de Religious in Europe Networking Against Trafficking and Exploitation (RENATE), les efforts de Sr. Imelda ont été déterminants pour fournir un refuge et des soins aux personnes sauvées de la traite, ainsi que pour promouvoir l’éducation et la prévention dans les communautés très vulnérables et exploitées. Son leadership au sein de RENATE a permis d’améliorer de manière significative l’accompagnement des survivant(e)s et de renforcer la coopération avec les forces de l’ordre afin de poursuivre les trafiquants en justice.

Prix d’excellence du Nigeria’s Network Against Child Trafficking, Abuse and Labour (NACTAL)

Sr. Philomena Okwu, des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul, a reçu le 10 avril 2024 un prix d’excellence décerné par Nigeria’s Network Against Child Trafficking, Abuse and Labour (NACTAL) pour son dévouement exceptionnel envers les victimes de la traite et ses contributions aux efforts de lutte contre la traite. Sr. Okwu est impliquée dans la lutte contre la traite depuis 1999 et est membre de Talitha Kum au Nigeria. Grâce à de nombreuses initiatives, elle a sensibilisé le public à la prévention de la traite, à l’importance de la protection et de la prise en charge des survivant(e)s par la réhabilitation et la réinsertion, ainsi qu’à la poursuite judiciaires des trafiquants.

15 PROCHAINES ÉTAPES

Actions concrètes

Vers un changement systémique, une approche centrée sur les survivant(e)s et une collaboration élargie (2025-2030)

I. Renforcer le plaidoyer au niveau mondial

D’ici la fin de 2025, Talitha Kum prévoit d’élaborer un Dossier de plaidoyer multilingue comprenant des témoignages de survivant(e)s, des outils pratiques et des réflexions sur l’Évangile afin de soutenir la formation au plaidoyer et les campagnes locales.

Les Journées mondiales contre la traite des personnes (8 février et 30 juillet) seront marquées par des campagnes mondiales coordonnées menées par des religieux(es), des survivant(e)s et des jeunes ambassadeurs. Talitha Kum renforcera son engagement sur les espaces internationaux et consolidera ses partenariats avec des groupes religieux et interreligieux pour mener des actions de plaidoyer conjointes.

II. Promouvoir une approche centrée sur les survivant(e)s

D’ici fin 2026, un réseau mondial de leaders survivant(e)s sera mis en place.

Des points focaux formés sur chaque continent commenceront à surveiller et à signaler les tendances en matière de traite à partir de 2025.

Un Guide d’identification des victimes sera testé début 2026 afin de renforcer la capacité des communautés locales à identifier et à accompagner les victimes.

Des partenariats seront mis en place dans trois pays afin de créer des centres intégrés de soutien aux survivants offrant une aide juridique, des soins de santé et des services psychosociaux.

Les survivants contribueront activement à l’élaboration des programmes, aux campagnes et à la recherche.

III. Formation et développement du leadership

Le Programme de formation des leaders

Talitha Kum sera élargi afin d’inclure la formation de leaders régionaux et nationaux dans des approches de leadership collaboratif synodal et tenant compte des traumatismes.

Un nouveau manuel destiné aux leaders sera créé afin de soutenir l’orientation des leaders et la planification de la relève.

Le Programme des jeunes ambassadeurs et ambassadrices s’étendra à au moins 10 nouveaux pays d’ici la fin 2025, avec des modules de formation sur la sensibilité aux survivant(e)s, la protection et la défense des droits numériques, ainsi que l’engagement communautaire. Des sessions de formation hybrides seront proposées aux religieux et aux collaborateurs afin de renforcer la résilience, l’orientation vers la mission et les réponses fondées sur l’Évangile aux défis émergents.

IV. Améliorer la communication et la visibilité

D’ici la fin 2025, une équipe de communication mondiale sera mise en place, le site web sera actualisé et une stratégie coordonnée sur les réseaux sociaux sera mise en œuvre pour présenter les initiatives régionales et mondiales, les témoignages des survivant(e)s et les campagnes.

Une formation régulière en communication sera dispensée aux leaders de Talitha Kum, aux jeunes ambassadeurs et ambassadrices et aux survivant(e)s.

Une stratégie visant à promouvoir et à développer l’utilisation de l’ application Walking in Dignity sera élaborée en collaboration avec des jeunes du monde entier.

V. Renforcer la collaboration régionale et la durabilité

Des conférences régionales seront organisées en Asie, en Afrique et en Amérique latine en 2025 , axées sur la sensibilisation, la formation et la collaboration. Ces initiatives contribueront à la révision de la stratégie à moyen terme prévue en 2027.

Trois pays pilotes seront sélectionnés pour présenter les meilleures pratiques en matière de prise en charge des survivant(e)s, de développement du leadership, de mise en réseau et de gestion des ressources.

Ces actions concrètes renforceront la mission mondiale de Talitha Kum et fourniront une base solide pour la réalisation de sa vision 2025-2030 : promouvoir un changement systémique, autonomiser les survivant(e)s et approfondir la collaboration entre les régions et les communautés religieuses.

16 CONCLUSION

Les sœurs religieuses guidant la mission Talitha Kum

Lire le rapport annuel 2024 de Talitha Kum m’a portée à réfléchir à l’extraordinaire croissance de l’engagement des sœurs et des laïcs dans la lutte contre la traite des personnes depuis décembre 1998. C’est en effet au cours de ce mois et de cette année-là que Sœur Lea Ackermann, m.s.o.l.a., de SOLWODI, a pris la parole lors d’une rencontre de Justice, Paix et Intégrité de la création (JPIC) à Rome. Ses paroles ont donné naissance à un mouvement qui s’est depuis étendu à travers le monde et qui est aujourd’hui connu sous le nom de Talitha Kum. Ce mouvement a été coordonné par des religieuses extraordinaires qui ont facilité sa croissance et son développement.

Nous saluons l’engagement des coordinatrices internationales, à commencer par Sr. Estrella Castalone, f.m.a. (2010-2014), qui est malheureusement décédée en 2018. Elle a été remplacée par Sr. Gabriella Bottani, c.m.s. (20142022), qui s’était engagée dans la lutte contre la traite au Brésil avant de venir à

Rome. Plus récemment, Sr. Abby Avelino, m.m. (2022-présent), qui a occupé le poste de coordinatrice de Talitha Kum au Japon, puis de coordinatrice régionale pour l’Asie, a pris la relève. Chacune de ces sœurs a apporté ses connaissances, sa perspicacité, sa passion et son engagement à la croissance de Talitha Kum. Elles ont répondu à l’appel du Pape François à défendre la dignité humaine et à lutter contre la traite des personnes, un appel qui fait écho à celui du Pape Léon, qui a toujours insisté pour qu’une attention et une protection particulières soient accordées aux membres les plus vulnérables de la société.

D’autres sœurs religieuses ont mené des actions remarquables qui ont été largement reconnues : Sr. Eugenia Bonetti, c.m., fondatrice de Slaves No More, qui a achevé son travail en octobre 2024 après

avoir secouru et rapatrié de nombreux survivant(e)s de la traite ; Sœur Bernadette Sangma, f.m.a. (malheureusement décédée en 2015), figure clé dans la formation à l’échelle mondiale pour aider à mettre en place des réseaux de lutte contre la traite ; Sœur Imelda Poole, i.b.v.m., qui travaille sans relâche pour éliminer la traite dans toute l’Europe, en particulier en Albanie et au Royaume-Uni ; Sœur Laurentina Saharsih, s.d.p., dont le travail de lutte contre la traite des travailleurs migrants en Indonésie a été très efficace ; et enfin, Sœur Philomena Okwu, d.c., qui a passé des années à soutenir les victimes de la traite des personnes au Nigeria.

Chaque année, l’UISG, en collaboration avec la Fondation Arise et la Fondation Conrad N. Hilton, décerne trois prix à des sœurs leaders exceptionnelles dans les catégories « Leadership au service des autres », « Bien commun » et « Dignité humaine ». En 2024, les lauréates de ces prix étaient Sr. Anne Victory, h.m. (États-Unis) ; Sr. Grasy Luisa Rodrigues, f.d.c.c. (Inde) ; et

Sr. Marie Claude Naddaf, r.g.s. (Liban). Lors de chaque cérémonie de remise des prix, les lauréates représentent les nombreux autres leaders dont l’engagement, le dévouement et le courage ont permis de sauver, rapatrier, réhabiliter et restaurer la dignité d’innombrables femmes, hommes et enfants.

Alors que Talitha Kum continue de prospérer, des milliers de femmes et d’hommes consacrés, ainsi qu’un grand nombre de femmes et d’hommes laïcs, participent à plus de 60 réseaux. Il est particulièrement

réjouissant de constater l’augmentation du nombre de jeunes ambassadeurs et ambassadrices et le succès de leurs initiatives créatives visant à mettre en garde leurs pairs contre les méthodes dangereuses utilisées par les trafiquants.

Que tous les réseaux Talitha Kum continuent à se développer. Et en cette Année jubilaire de l’espérance, que leur action apporte le précieux don de l’espérance à ceux et celles qui se sentent piégé(e)s, exploité(e)s et abandonné(e)s. Qu’ils leur montrent le visage tendre de Dieu.

17 PARTENAIRES

L’Union Internationale des Supérieures Générales remercie tous les partenaires, collaborateurs et soutiens de Talitha Kum International au cours de l’année 2024. Ensemble, comme partenaires dans notre mission, vous nous aidez à créer un impact durable et à impulser un changement significatif.

Partenaires

Dicastère pour le Service

du Développement Humain Intégral

Dicastère pour la communication du Saint-Siège

Caritas Internationalis

Union mondiale des organisations féminines catholiques

Groupe de travail sur la lutte contre la traite des personnes de la Commission UISG-USG pour la Justice, la Paix et l’Intégrité de la Création – JPIC

Université pontificale grégorienneDépartement des Sciences Sociales

Université Pontificale de la Sainte Croix

Collège universitaire de Tangaza

Service jésuite des réfugiés

Collaborateurs

Section multilatérale du Secrétariat d’État

Ambassadeurs auprès du Saint-Siège

Organisation internationale pour les migrations – IOM

Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés – UNHCR

Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe – OSCE

International Justice Mission – IJM

Rapporteur spécial des Nations Unies sur la traite des personnes, en particulier les femmes et les enfants

L’initiative Régionale de Mise en OEuvre de la prévention et de la lutte contre la traite des personnes

Le groupe Santa Marta

Mouvement des Focolari

L’initiative Clewer

Azione Cattolica Italiana – ACI

Association Communauté Pape Jean XXIII

Communauté de Sant’Egidio

Association des Guides et Scouts

Catholiques Italiens – AGESCI

Consultants en formation et en mise en réseau dans le domaine de la lutte contre la traite des personnes

Donateurs, partenaires dans la mission

Fondation Conrad N. Hilton

Fonds Conrad N. Hilton pour les sœurs

Fondation Galileo

Sœurs de la Dame de Béthanie

Porticus

Misean Cara

Ambassade du Royaume-Uni auprès du Saint-Siège

Congrégations de religieuses

Donateurs en ligne

18 LISTE D’ABRÉVIATIONS

ACRATH Religieux et religieuses catholiques australiens contre la traite des personnes

AEHT Alliance pour mettre fin à la traite des personnes

AGTK Assemblée Générale de Talitha Kum

AMRAT Mouvement asiatique des religieuses contre la traite des personnesTalitha Kum Inde

CATHII Comité d’action contre la traite humaine internet et internationale

CHTEA Counter Human Trafficking Trust - East Africa

CLAR Confédération des religieux et religieuses d’Amérique latine

Con PAHT Personnes consacrées (Ghana) contre la traite des personnes

JMPRTP Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes

JPIC Justice, Paix et Intégrité de la création

NACTAL Réseau nigérian contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants

OIG Organisation intergouvernementale

ONG Organisation non-governmentale

ONUDC Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime

RENATE Religieux et religieuses travaillant en réseau en Europe contre la traite et l’exploitation

SATAs Prix pour les Sœurs qui luttent contre la traite

TET Travailleurs Étrangers Temporaires

UISG Union Internationale des Supérieures Générales

19 CREDITS ET CONTACTS

© 2025 Talitha Kum - UISG. Tous droits réservés.

Consultez le rapport en ligne à l’adresse suivante:

www.talithakum.info

Produced by Talitha Kum

Autrices

Sr. Abby Avelino, M.M.

Sr. Yvonne Clemence Bambara, R.G.S.

Sr. Carmen Ugarte Garcia, O.S.R.

Sr. IsaBelle Couillard, S.G.M.

Sr. Adina Balan, C.J.

Sr. Annette Arnold , R.S.J.

Sr. Paula Kwandao Phonprasertruksa, S.P.C.

Sr. Denin Chiriyankandath, J.M.J.

Marion Paparella

Emma Pagé

Nous remercions chaleureusement le réseau Talitha Kum à travers le monde pour ses efforts dans la compilation et la mise à jour de la base de données. Leurs contributions ont été essentielles à l’élaboration de ce rapport.

Assistance à la collecte de données

Francesca Mattetti, stagiaire - Université John Cabot

Mia Latran & Nicole Deady, stagiaires - Institut pour l’éducation internationale des étudiants (IES)

Remerciements particuliers à Sr. Bernadette Reis, F.S.P.

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Révision

Contactez-nous et inscrivez-vous à notre newsletter : talithakum.info/fr/contact/

Pour nous soutenir : donorbox.org/talitha-kum

Sr. Bernadette Reis, F.S.P. (English)

Emma Pagé and Marion Paparella,

Sr. Rasmata Nadine Ouedraogo, C.S.C. (French)

Alessandra Tarquini (Italian)

Sr. Milagros Isabel Plaza (Spanish)

Sr. Ines Camiran, S.S.N.D. (Portuguese)

Coordination : Alessandra Tarquini

Conception graphique : Marco Soma and Livia Ranzini @4Sigma

Conception du site web : Domenico Cosentino @4Sigma

Photo de couverture par Margherita Simionati

Photos

Talitha Kum/UISG

Lisa Kristine

Asaf Ud Daula/GMPT

Margherita Simionati

Marco Mastrandrea

Stefano Dal Pozzolo / SATA2024

Bizzi team and Luigi Lombardo /WE Awards 24

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