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Les lubrifiants Ă lâheure de la numĂ©risation
Un service plus rapide et flexible devient possible Le marchĂ© des lubrifiants est en mutation Ă plus dâun Ă©gard. Plus que jamais, il faut veiller Ă lâadĂ©quation entre lâoffre et la demande. Ce qui nâest possible quâen anticipant les besoins de demain. LâĂšre numĂ©rique semble dĂ©jĂ amorcer le virage vers un service plus flexible.
LâĂ©lectrification implique lâĂ©mergence de nouveaux besoins en matiĂšre de lubrifiants.
Les fabricants de lubrifiants nâont dâautre choix que de suivre la voie tracĂ©e par les constructeurs. « Ce sont eux qui dĂ©terminent quels moteurs arrivent sur le marchĂ©, et nous adaptons notre offre en consĂ©quence. Et nous voyons aussi le marchĂ© Ă©voluer. Les huiles minĂ©rales et synthĂ©tiques dâil y a 20 Ă 30 ans sont aujourdâhui totalement dĂ©passĂ©es. Et dâautres changements majeurs sont Ă attendre dans les prochaines annĂ©es », explique Koen Verdruye, Account Manager Automotive Benelux chez Fuchs Petrolub Group. « Nous nous trouvons Ă un carrefour intĂ©ressant. On nous demande de commercialiser des huiles avec une plus faible viscositĂ©, toujours dans une volontĂ© de rĂ©aliser des Ă©conomies de carburant. Le contrĂŽle des
Ă©missions fait aujourdâhui lâobjet dâune grande attention. Nous suivons la tendance, mais cela nous place devant un autre dĂ©fi : lâhuile doit garder un pouvoir lubrifiant suffisant, ce qui est essentiel pour la durĂ©e de vie du moteur. Nous constatons aussi que les constructeurs Ă©laborent des spĂ©cifications pour chaque modĂšle. Pour nous, la rĂ©ponse aux exigences des Ă©quipementiers constitue une difficultĂ© supplĂ©mentaire », analyse Stephan Dergent, Head of Market France and Benelux chez Petronas Lubricants. Ă L E C T R I F I C AT I O N
MĂȘme sâils reconnaissent que lâĂ©lectrification va arriver, les fabricants de lubrifiants apportent quelques nuances. « Le marchĂ© des poids lourds continue Ă mi-
ser en majoritĂ© sur les moteurs Ă combustion. On ne peut pas comparer cette situation Ă celle des vĂ©hicules particuliers, oĂč lâĂ©lectrification va bon train », indique Koen Verdruye. « Exactement, mais il nâempĂȘche quâil faut anticiper. On peut voir cela comme un avantage, qui nous laisse un peu de marge. Nous devons ĂȘtre conscients que la poursuite de lâĂ©lectrification entraĂźnera une baisse de la demande dâhuiles moteur. Les volumes chuteront, et des produits alternatifs seront nĂ©cessaires. Dans les vĂ©hicules Ă©lectriques aussi, on trouve des points de graissage », ajoute Stephan Dergent. « Câest ce qui montre la flexibilitĂ© de notre secteur, comme avec lâĂ©mergence des boĂźtes automatiques et le besoin en huiles ATF qui en dĂ©coule », complĂšte Koen Verdruye.
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