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CBC Digital
Private Banking
Adresse: RĂ©daction LâEcho, Tour & Taxis, Avenue du Port 86C bte 309, B-1000 Bruxelles, reactions@lecho.be
Directrice des rédactions: Isabel Albers
Rédacteur en chef: Paul Gérard
Coordinatrice: Isabelle Dykmans
Art director: Jan Nelis
Journalistes: Dominique Liesse, Philippe Galloy, Peter Van Maldegem, Pieter Suy, Wouter Vervenne. RĂ©daction ïŹnale: Ewa Kuczynski
Lay-out: Ilse Janssens
Illustrations: Pieter Van Eenoge
Abonnements: tel.: 0800/55.150, abo@lecho.be
PublicitĂ©: Trustmedia, Tour & Taxis, Avenue du Port 86C bte 309, B-1000 Bruxelles, tel.: 02/422.05.24, ïŹnance.team@trustmedia.be Ăditeur responsable: Peter Quaghebeur
Les banques privĂ©es belges gĂšrent plus de 500 milliards dâeuros
«Un bon conseiller ne laisse pas ses gains guider ses conseils» 12
Edmond de Rothschild ouvre ses portes Ă Gand
ING Belgique ambitionne de devenir lâ«investment house» de rĂ©fĂ©rence
18
Les banques privĂ©es simpliïŹent lâaccĂšs aux investissements non cotĂ©s
Les banquiers privés en attente de précisions sur les droits de succession
Les investisseurs nâentrevoient pas une fuite massive des capitaux
Lombard Odier, un acteur en pleine expansion
PortĂ©es par de solides performances boursiĂšres et un aïŹux de nouveaux dĂ©pĂŽts de clients, les banques privĂ©es et les gestionnaires de fortune belges ont dĂ©passĂ© le cap des 500 milliards dâeuros dâactifs sous gestion. NĂ©anmoins, les banquiers estiment que le potentiel de croissance reste considĂ©rable.
PIETER SUY
Au vu des tensions gĂ©opolitiques et de lâincertitude Ă©conomique persistante, on a du mal Ă y croire. Pourtant, les aïŹaires nâont jamais Ă©tĂ© aussi bonnes pour les entreprises qui proposent des services ïŹnanciers aux personnes les plus fortunĂ©es de Belgique. Selon les chiïŹres recueillis par De Tijd auprĂšs des succursales des acteurs belges et Ă©trangers (de toute taille opĂ©rant chez nous), les banques privĂ©es, les gestionnaires de fortune et les maisons de fonds belges aïŹchaient un total de 517,5 milliards
«Beaucoup dâentreprises familiales se fondent dans de plus grandes entitĂ©s, et dans le mĂȘme temps, le private equity attirent toujours plus dâinvestisseurs.»
Thomas
Vanderlinden
Directeur
de Mercier Van Lanschot
dâeuros dâactifs sous gestion ïŹn juin. Câest la premiĂšre fois, depuis que De Tijd a lancĂ© son enquĂȘte annuelle sur les banques privĂ©es, que la barre des 500 milliards dâeuros est franchie. Il y a un an, les banques privĂ©es belges gĂ©raient un total de 479,2 milliards dâeuros dâactifs. Câest environ 7% de moins quâaujourdâhui. Ce e progression sâexplique en grande partie par la bonne forme des bourses. Les bĂ©nĂ©ïŹces Ă©levĂ©s des entreprises, et lâessor continu de lâintelligence artiïŹcielle, ont dopĂ© les principaux indices boursiers. Ă Wall Street, lâindice gĂ©nĂ©ral S&P 500 a progressĂ© de prĂšs de 37% au cours des douze derniers mois, tandis que lâindice europĂ©en Stoxx600 a gagnĂ© 12%
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sur la mĂȘme pĂ©riode. «Le dynamisme boursier a Ă©tĂ© un facteur dĂ©terminant ces derniers mois. Il a dopĂ© la manne totale des banques privĂ©es belges», souligne Joachim Aelvoet, qui dirige les activitĂ©s belges du gĂ©ant bancaire nĂ©erlandais ABN Amro. Ces capitaux ont Ă©galement Ă©tĂ© alimentĂ©s par les nouveaux dĂ©pĂŽts de clients qui cherchaient Ă maximiser leur rendement. En publiant ses chiïŹres semestriels, Delen Private Bank a mĂȘme parlĂ© dâun «aïŹux record», tant en Belgique quâaux Pays-Bas.
entrepreneurs ĂągĂ©s entre 65 et 75 ans Ă la gĂ©nĂ©ration suivante. Ce qui oïŹre un potentiel de croissance considĂ©rable pour le private banking belge. «De plus en plus dâentreprises sont transmises Ă la nouvelle gĂ©nĂ©ration. Avec notre division corporate banking, dĂ©diĂ©e aux services ïŹnanciers pour les entreprises, nous surfons Ă©galement sur ce e tendance. Mais de nombreux entrepreneurs en ïŹn de carriĂšre nâont pas encore dĂ©cidĂ© de lâavenir de leur patrimoine. Ce e tendance se poursuivra donc dans les prochaines annĂ©es.»
Avec 42,4 milliards dâeuros dâactifs sous gestion, Delen Private Bank, en forte croissance depuis de nombreuses annĂ©es, a dĂ©passĂ© Degroof Petercam (38 milliards).
(38 milliards). Ces chiïŹres ne comprennent cependant pas encore les «deals» rĂ©cents visant Dierickx Leys et Indosuez Wealth Management Belgium puisque ces dossiers ne sont pas encore bouclĂ©s. Sâils lâavaient Ă©tĂ©, Delen Private Bank aurait plus de 44 milliards dâeuros sous gestion (sur base des chiïŹres datant de ïŹn juin). Avec la combinaison Degroof Petercam/Indosuez, le compteur sâĂ©lĂšverait Ă 41 milliards dâeuros.
«Les Belges sont assez ïŹdĂšles Ă leur banque. Cela ne fait pas de la Belgique un marchĂ© facile pour les nouveaux venus en private banking.»
Joachim Aelvoet
Directeur dâABN AMRO Belgique
Thomas Vanderlinden voit Ă©galement le dĂ©veloppement de la banque privĂ©e se poursuivre. «Beaucoup dâentreprises familiales se fondent dans de plus grandes entitĂ©s, tandis quâen parallĂšle, le private equity a irent toujours plus dâinvestisseurs. Ce qui alimente les ïŹux vers la banque.»
Ces derniers mois, ce e dynamique semble aussi doper lâappĂ©tit des acquisitions dans le secteur. LâĂ©tĂ© dernier, la banque anversoise Delen Private Bank a rachetĂ© sa concurrente locale Dierickx Leys. Peu aprĂšs, le groupe bancaire français BPCE Bank me ait la main sur la Banque Nagelmackers.
MĂȘme son de cloche chez Mercier Van Lanschot, la branche belge de la sociĂ©tĂ© nĂ©erlandaise Van Lanschot Kempen. «Ces nouveaux dĂ©pĂŽts, Ă hauteur de plus dâun milliard dâeuros, ont dĂ©passĂ© nos propres a entes», souligne Thomas Vanderlinden, responsable de Mercier van Lanschot. «Nous disposons dĂ©sormais dâune masse critique suïŹsante pour nous positionner, dans lâesprit des gens, comme lâune des ïŹrmes Ă envisager pour gĂ©rer leurs actifs.»
Selon Joachim Aelvoet, le grand aïŹux de nouveaux dĂ©pĂŽts de clients doit cependant encore arriver, avec la transmission du patrimoine des
En dĂ©but dâannĂ©e, Mercier Van Lanschot avait dĂ©jĂ ïŹnalisĂ© lâacquisition dâAccuro, basĂ©e Ă Anvers, tandis que la sociĂ©tĂ© française Indosuez Wealth Management digĂ©rait toujours la reprise de Degroof Petercam. Entre-temps, des concurrents tels que Lombard Odier (lire page 25) ou Edmond de Rothschild (lire page 12) ont ouvert de nouveaux bureaux en Flandre.
Un classement chamboulĂ© MalgrĂ© ces grandes manĆuvres, les quatre grandes banques belges dominent encore le paysage du private banking. Avec plus de 334 milliards
dâeuros sous gestion, BNP Paribas Fortis, KBC, BelïŹus et ING Belgique reprĂ©sentent 65% du marchĂ©. Une position aussi forte que lâan dernier. Mais le classement des grandes banques privĂ©es â des acteurs gĂ©rant au moins 10 milliards dâeuros â a Ă©tĂ© bouleversĂ© ces derniers mois. Avec 42,4 milliards dâeuros dâactifs sous gestion, Delen Private Bank, en forte croissance depuis de nombreuses annĂ©es, a dĂ©passĂ© Degroof Petercam
Mercier Van Lanschot a Ă©galement le vent en poupe. Suite Ă lâacquisition dâAccuro et de nouveaux dĂ©pĂŽts de clients, il gĂšre dĂ©sormais 15 milliards dâeuros. Mais Thomas Vanderlinden nâenvisage plus de nouvelles acquisitions. «Nous ne lâexcluons pas, mais ce nâest pas un objectif en soi. Nous misons dĂ©sormais sur la croissance organique, avec notre propre histoire.»
ABN Amro suit aussi ce e voie, en priorisant la croissance interne, sans pour autant exclure, par principe, toute acquisition. Joachim Aelvoet voit dans lâessor actuel du private banking une occasion de prendre de nouvelles parts de marchĂ© aux grandes banques. Une tĂąche qui ne semble guĂšre aisĂ©e. «Les Belges sont assez ïŹdĂšles Ă leur banque. Cela ne fait pas de la Belgique un marchĂ© facile pour les nouveaux venus en private banking, mĂȘme si le potentiel de croissance est important. Mais comme de nombreuses familles fortunĂ©es se prĂ©parent Ă un changement de gĂ©nĂ©ration, les challengers comme nous ont une chance de croĂźtre.»
Taxation des plus-values
Alors que la concurrence sur le marchĂ© belge de la banque privĂ©e sâintensiïŹe, les nĂ©gociateurs de la coalition fĂ©dĂ©rale envisagent dâinstaurer une
APERĂU DU MARCHĂ BELGE DU PRIVATE BANKING ET DE LA GESTION PATRIMONIALE
Nombre d'employĂ©s Actifs sous gestion (en milliards âŹ)
BNP Paribas Fortis Private Banking & Wealth Management
KBC & CBC Private Banking & Wealth
BelïŹus Private Banking & Wealth Management
ING Belgique Private
Delen Private Bank Belgique
Degroof Petercam
Deutsche Bank
Mercier Van Lanschot
ABN AMRO Private Banking Belgium
Quintet Puilaetco
Banque de Luxembourg Belgium
Rothschild & Co Wealth Management Belgium
CapitalatWork Foyer Group
Edmond de Rothschild
Banque Transatlantique Belgium
Indosuez Wealth Management en Belgique
Econopolis / Twain
Leleux Associated Brokers
Banque Nagelmackers
Quaestor Vermogensbeheer
Dierickx Leys Private Bank
Leo Stevens & Cie
Intesa Sanpaolo Wealth Management Belgium
Value Square
Wealtheon
FinFactor
DDEL Portfolio Solution
Truncus
Pire Asset Management
6.172 employés milliards ⏠517,5
taxation des plus-values. Les super notes du formateur Bart De Wever (N-VA) laissent entrevoir un impĂŽt Ă hauteur 10% sur les actifs, tels que les actions et les obligations.
«Beaucoup dâentreprises familiales se fondent dans de plus grandes entitĂ©s, tandis quâen parallĂšle, le private equity attirent toujours plus dâinvestisseurs. Ce qui alimente les ïŹux vers la banque.»
Thomas Vanderlinden
Directeur
de Mercier Van Lanschot
La taxe sur les comptes-titres de plus dâun million dâeuros passerait Ă©galement de 0,15 Ă 0,20%.
Les clients fortunĂ©s sâen inquiĂštent-ils? «On en discute», rĂ©pond Thomas Vanderlinden. «Les clients estiment, Ă juste titre, quâils sont dĂ©jĂ assez imposĂ©s comme cela et quâil ne faudrait pas pousser le bouchon trop loin. Mais ces idĂ©es reviennent Ă chaque nĂ©gociation budgĂ©taire. A endons donc de voir ce quâil en sortira.»
Joachim Aelvoet constate nĂ©anmoins une plus grande inquiĂ©tude chez ses clients: «Ils suivent cela de trĂšs prĂšs. En soi, la majoration de la taxe sur les comptes-titres nâest pas trĂšs Ă©levĂ©e, mais les clients pensent quâelle en annonce dâautres. Parmi les clients trĂšs fortunĂ©s, jâentends parfois dire que la moindre nouvelle taxation les incitera Ă prĂ©parer leur dĂ©part Ă lâĂ©tranger.»
BasĂ© Ă Bruxelles, DDEL oïŹre Ă ses clients un modĂšle de gestion passive des portefeuilles dâinvestissement. Une gestion faite pour tous et performante, selon le gestionnaire.
DOMINIQUE LIESSE gestion de portefeuille.
De nombreux investisseurs se tournent vers des institutions pour gĂ©rer leur patrimoine. DiïŹĂ©rentes formules existent. Dâun cĂŽtĂ©, il y a la gestion discrĂ©tionnaire, oĂč vous laissez le soin Ă votre conseiller de choisir les investissements en fonction de votre proïŹl de risque. De lâautre, on retrouve le «simple» conseil, qui au ïŹnal vous laisse les mains libres pour le placement de votre argent, voire le conseiller qui agit uniquement comme un exĂ©cuteur dâordres.
Vient ensuite le choix des produits dâinvestissement. LĂ aussi, plusieurs solutions sont oïŹertes dont la gestion active ou la gestion passive. Lâune mise sur la recherche, sans cesse, de la surperformance. Lâautre prĂŽne une approche dâinvestissement Ă long terme fondĂ©e sur la connaissance scientiïŹque des marchĂ©s.
Câest dans ce dernier crĂ©neau que se positionne DDEL. LâĂ©tablissement, créé il y a 20 ans, gĂšre Ă ce jour quelque 500 millions dâeuros dâactifs.
Actif versus passif
AprĂšs 26 ans chez Dewaay au service dâune clientĂšle institutionnelle, Georges Delcroix constate le dĂ©sarroi des particuliers face Ă lâindustrie de la
Il imagine alors une sociĂ©tĂ© de gestion de portefeuille qui oïŹrirait «le meilleur service de gestion possible au meilleur prix et accessible Ă tous.»
La société de gestion propose ainsi un «portefeuille global qui reprend plus de 12.000 titres et qui délivre une performance en ligne avec le
En bas à gauche, Georges Delcroix (cofondateur), au-dessus, Olivier Celis (dirigeant e ectif). En haut à droite, Philippe Benijts (partner), en bas, Hervé de Bergeyck (cofondateur).
© SASKIA VANDERSTICHELE
marchĂ© et le niveau de risque ïŹxé», lit-on sur le site.
Lâenseigne refuse toute gestion active et aïŹrme que la quĂȘte de la maximisation pour les actionnaires et propriĂ©taires de lâenseigne, composĂ©s exclusivement de collaborateurs, nâentre pas dans la balance pour la construction et la gestion des
Tout commence par la promesse dâun conseiller unique, Ă votre Ă©coute pendant de nombreuses annĂ©es. Penser et agir Ă long terme, câest notre vision dâun accompagnement pĂ©renne et de qualitĂ©. Notre attention est la meilleure alliĂ©e de la gestion de votre patrimoine.
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portefeuilles des clients.
«Nous avons les mains libres pour chercher Ă travers le monde les meilleurs gestionnaires. Je considĂšre que proposer uniquement des fonds âmaisonâ est un conïŹit dâintĂ©rĂȘts», prĂ©cise Philippe Benijts, partner chez DDEL. «Nous sommes petits, sur les Ă©paules de gĂ©ants».
Dans les portefeuilles proposĂ©s, on retrouve en eïŹet des fonds distribuĂ©s par Dimensional et Vanguard. DDEL assume le fait de ne pas avoir une oïŹre plĂ©thorique de fonds dans un souci dâeïŹcience.
Selon son management, ajouter des blocs supplĂ©mentaires dans le portefeuille, alors quâon est largement diversiïŹĂ© Ă lâĂ©chelle mondiale, devient «de la dispersion et non de la diversiïŹcation.»
Sélection indépendante
Pour les dirigeants de DDEL, la gestion passive est un modĂšle de plus en plus dans «lâair du temps».
«Lâinvestissement passif est en phase de croissance. Aux Ătats-Unis, cela reprĂ©sente 50% de la gestion, comme au Royaume-Uni. Les PaysBas connaissent aussi une forte croissance. En Belgique, de plus en plus de gens, intĂ©ressĂ©s par ce type de gestion, nous contactent», aïŹrme Olivier Celis, dirigeant eïŹectif. Les avantages de ce type de gestion sont multiples. Le premier est la possibilitĂ© de sĂ©lectionner les produits les plus adaptĂ©s pour obtenir un rendement en ligne avec le marchĂ© Ă des prix extrĂȘmement compĂ©titifs. Et Georges Delcroix de prĂ©ciser que les petits portefeuilles sont gĂ©rĂ©s comme les plus grands.
«Nous devons trouver aujourdâhui les meilleurs fonds qui seront encore valables dans 20 ans. La construction de nos portefeuilles doit donc ĂȘtre basĂ©e sur les connaissances acadĂ©miques et des rĂ©sultats empiriques qui ont passĂ© lâĂ©preuve du temps, pas sur des observations ponctuelles», ajoute HervĂ© de Bergeyck, cofondateur.
«Vous ne pouvez pas ĂȘtre bon conseiller si vos gains inïŹuencent vos conseils.»
Georges Delcroix
Cofondateur de DDEL
«Nous avons les mains libres pour chercher Ă travers le monde les meilleurs gestionnaires. Je considĂšre que proposer uniquement des fonds âmaisonâ est un conïŹit dâintĂ©rĂȘts.»
Philippe
Benijts Partner chez DDEL
Il souligne ainsi les donnĂ©es du site spiva, qui comparent les performances des fonds actifs Ă des benchmarks. Elles me ent en Ă©vidence quâaprĂšs dix ans, 90% de ces fonds sous-performent les indices, quâils sont censĂ©s ba re. De plus, il nâexiste aucune forme de stabilitĂ© des fonds qui arrivent Ă se hisser dans le club trĂšs restreint des 10%. Ces derniers peinent Ă rester en haut du classement et ïŹnissent Ă©galement par se faire ra raper par leur indice de rĂ©fĂ©rence. IdentiïŹer aujourdâhui les fonds qui seront les gagnants de demain est un exercice impossible selon DDEL.
Investir Ă long terme
La vision Ă trĂšs long terme est un deuxiĂšme avantage de la gestion
passive. Le portefeuille peut ainsi se transme re dâune gĂ©nĂ©ration Ă lâautre sans amendement.
DDEL encourage aussi ses clients Ă ouvrir des comptes pour leurs enfants ou leurs petits-enfants. Ces comptes peuvent ĂȘtre alimentĂ©s dans le temps. «Il sâagit de la meilleure maniĂšre de sâinitier Ă la gestion.»
«Câest une solution pour le ïŹnancement futur des pensions. Ce type de gestion peut oïŹrir un complĂ©ment de pension ou une pension complĂšte pour son enfant via un investissement initial assez minime. Ensuite, le portefeuille travaille tout seul» martĂšle Georges Delcroix.
CoĂ»ts rĂ©duits Il pointe aussi une donnĂ©e importante dans la gestion dâun portefeuille: lâaspect coĂ»t. «Les coĂ»ts supportĂ©s par les portefeuilles comprenant les taxes, notre commission de gestion, les commissions de fonds et la rĂ©munĂ©ration de banque dĂ©positaire sâĂ©tablissent sous le pourcent», insiste HervĂ© de Bergeyck alors que Georges Delcroix clame haut et fort que ces commissions ne sont pas liĂ©es Ă la composition du portefeuille gĂ©rĂ©.
La gestion proposĂ©e par DDEL Ă©vite Ă©galement les frais dâentrĂ©e et de sortie successifs Ă chaque modiïŹcation de la composition du portefeuille.
«Ce qui est important dans notre mĂ©tier, câest une indĂ©pendance par rapport Ă nos choix dâinvestissements. Vous ne pouvez pas ĂȘtre bon conseiller si vos gains inïŹuencent vos conseils.» DDEL nâinvestit pas dans le marketing et privilĂ©gie le bouche-Ă oreille pour se faire connaĂźtre auprĂšs de nouveaux Ă©pargnants.
La gestion passive, telle que menĂ©e par DDEL, apporte donc selon HervĂ© de Bergeyck, un «peace of mind» dans le chef des clients et ce, sans avoir un patrimoine dĂ©passant 1 million dâeuros, seuil frĂ©quemment pratiquĂ© dans les grandes banques pour obtenir un service personnalisĂ©.
offre aux entreprises, organisations et organismes publics lâaccĂšs au rĂ©seau de LâEcho, pour partager leur vision, leurs idĂ©es et leurs solutions avec la communautĂ© de LâEcho. Allianz est responsable du contenu.
Dans un paysage ïŹnancier qui se complexiïŹe sans cesse, il devient de plus en plus di icile pour les investisseurs de prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es. Les conseillers indĂ©pendants sâappuient sur leur expertise pour leur o rir le soutien nĂ©cessaire. Quatre spĂ©cialistes dâAllianz dĂ©taillent ce qui rend leur approche unique: âInvestir de maniĂšre ciblĂ©e et stratĂ©gique est un mĂ©tier Ă plein temps!â
Pourquoi le paysage financier est-il plus complexe que jamais pour les investisseurs?
Fabrice Heuts, Commercial Director Belgium chez Allianz: âLes fluctuations des taux dâintĂ©rĂȘt et les tensions gĂ©opolitiques provoquent une grande incertitude sur le marchĂ©. En outre, lâĂ©ventail des possibilitĂ©s dâinvestissement sâest considĂ©rablement Ă©largi. Suivre ces Ă©volutions demande du temps et des connaissances approfondies.â
Paul Bonroy, Head of Value Chain Individual Life & Health Belgium chez Allianz: âLa rĂ©glementation est Ă©galement de plus en plus ardue, elle varie souvent selon le pays ou la rĂ©gion et change rĂ©guliĂšrement. Cela complique lâĂ©laboration dâune stratĂ©gie claire et la prise de dĂ©cisions rĂ©flĂ©chies. Câest pourquoi des conseils spĂ©cialisĂ©s sont indispensables pour les investisseurs.â
Quels avantages recĂšlent les solutions dâinvestissement dâAllianz?
Fabrice Heuts: âNous proposons des solutions adaptĂ©es Ă divers profils dâinvestissement et de risque, du dynamique au dĂ©fensif. Par exemple, nous avons un produit qui donne accĂšs Ă une vaste gamme de possibilitĂ©s dâinvestissement, idĂ©ale pour quiconque est en quĂȘte de diversification et de rĂ©partition des risques. Cette solution assure un bon Ă©quilibre entre croissance et risque sur plusieurs marchĂ©s et secteurs.â
Paul Bonroy: âLes clients fortunĂ©s qui recherchent du sur-mesure bĂ©nĂ©ficient dâun accĂšs exclusif Ă des opportunitĂ©s de marchĂ© et Ă des solutions qui dĂ©passent les standards habituels. ParallĂšlement, lâun de nos produits se destine aux investisseurs qui souhaitent sâimpliquer activement dans la gestion de leur portefeuille et pouvoir modifier la stratĂ©gie en fonction des circonstances.â
Lynn Geirregat, directrice commerciale Vie chez Allianz: âLa personnalisation est au cĆur de tous nos produits. Chaque investisseur a des objectifs, une tolĂ©rance au risque et des prĂ©fĂ©rences uniques. Câest pourquoi nous adaptons nos solutions aux besoins spĂ©cifiques de chaque individu ou segment de clientĂšle.â
Quelle expertise Allianz Global Investors apporte-t-elle Ă lâoffre locale?
Per-Johann Reichert, Head of Allianz New Networks chez Allianz Global Investors: âAvec plus de 550 pro-
âLes courtiers indĂ©pendants sont essentiels dans notre approche: ils guident les investisseurs Ă travers un paysage ïŹnancier hautement complexe.â
Lynn Geirregat, directrice commerciale Vie chez Allianz
fessionnels de lâinvestissement Ă travers le monde, nous sommes prĂ©sents au cĆur des marchĂ©s oĂč nous investissons. Nos fonds dâactions japonaises sont gĂ©rĂ©s depuis Tokyo, et nos investissements multi-actifs sont rĂ©partis sur huit sites. Nous disposons par ailleurs dâune Ă©quipe ESG dĂ©diĂ©e et de plus de 220 spĂ©cialistes de la gestion des risques et de la conformitĂ©. Cela nous permet de surveiller de prĂšs nos investissements et de dĂ©tecter rapidement de nouvelles opportunitĂ©s.â
Quel rÎle les courtiers indépendants jouent-ils chez Allianz?
Lynn Geirregat: âLes courtiers indĂ©pendants sont essentiels dans notre approche. Ils guident les investisseurs Ă travers un paysage financier hautement complexe, et proposent des solutions adaptĂ©es pleinement aux objectifs et aux besoins des clients. Et sur notre site Web, nous fournissons des informations claires sur nos produits dâinvestissement.â
Si le nom dâEdmond de Rothschild Ă©voque la richesse et lâexpertise, beaucoup ignorent encore tout de la vĂ©ritable identitĂ© et des spĂ©ciïŹcitĂ©s de ce e maison dâinvestissement. Pour y remĂ©dier, la ïŹrme suisse a dĂ©cidĂ© dâouvrir un bureau Ă Gand, et prĂ©voit dâen ouvrir dâautres bientĂŽt.
PIETER SUY
Au dĂ©but des annĂ©es 1970, la cĂ©lĂšbre famille Rothschild, dĂ©jĂ propriĂ©taire du mythique ChĂąteau LaïŹte, ajoutait un nouveau joyau Ă son patrimoine viticole. En 1973, Edmond de Rothschild, bĂ©nĂ©ïŹciant dâun nom qui ouvrait toutes les portes, ïŹt lâacquisition du ChĂąteau Clarke.
Son choix en surprit plus dâun: au lieu dâinvestir dans le prestigieux ChĂąteau Margaux, situĂ© Ă seulement 20 minutes de lĂ , il jeta son dĂ©volu sur un domaine moins rĂ©putĂ©. Ce pari audacieux allait pourtant devenir son «chef-d'Ćuvre vinicole».
Edmond de Rothschild rĂ©inventa totalement le ChĂąteau Clarke, replantant le vignoble et modernisant les infrastructures de fond en comble. TransformĂ© en profondeur, ce domaine sâimpose vite comme lâune des rĂ©fĂ©rences incontournables de la rĂ©gion de Listrac.
«Lâanecdote est Ă lâimage de la maison Edmond de Rothschild», nous
explique Kristof Kustermans, directeur commercial de la branche belge de la banque privĂ©e. «Nous ne nous contentons pas de dire Ă nos clients quel pourcentage de leurs avoirs ils doivent investir dans tels fonds ou tels placements. Notre philosophie consiste plutĂŽt Ă changer la donne et Ă dĂ©velopper des aïŹaires.»
Fort de ce e vision, le gestionnaire dâactifs cherche Ă se rendre plus visible et a ractif auprĂšs des entrepreneurs ïŹamands.
De fait, Edmond de Rothschild, actif en Belgique depuis 20 ans, et qui possĂšde des succursales Ă Bruxelles et Ă Anvers, ambitionne dâĂ©tendre sa prĂ©sence au Nord du pays. Ă ce e ïŹn, il a ouvert, cet automne, un nouveau bureau Ă Gand.
«Dans les cinq prochaines annĂ©es, deux tiers de notre croissance devraient provenir de Flandre», avance Kristof Kustermans. «Nous nâen dĂ©laissons pas pour autant Bruxelles et la Wallonie. Nous y restons a achĂ©s. Mais il est vrai que la croissance en Flandre est plus importante que dans le reste du pays, et que deux tiers des entreprises familiales se trouvent en RĂ©gion ïŹamande. Et puisquâune grande partie de ces sociĂ©tĂ©s est en passe dâĂȘtre transmise Ă la nouvelle gĂ©nĂ©ration, il sâagit dâun marchĂ© en plein essor.»
Une approche qui parle aux entrepreneurs
Si le nom dâEdmond de Rothschild Ă©voque la richesse et lâexpertise en matiĂšre de gestion, beaucoup ignorent encore tout du proïŹl exact de ce e maison dâinvestissement.
«Nous nous diïŹĂ©rencions des banques privĂ©es traditionnelles en proposant Ă la fois des services classiques et une oïŹre de capital-investissement. Ainsi, nos clients peuvent aussi investir dans du private equity.»
Edmond de Rothschild nâa certes pas le monopole de ce type dâoïŹre, reconnaĂźt Kristof Kustermans. Mais, alors que ses concurrents orientent leurs clients vers des fonds gĂ©nĂ©riques de gĂ©ants du private equity,
tels que Blackstone ou KKR, la ïŹrme suisse y ajoute une dimension sans pareille: «Vous investissez, pour ainsi dire, aux cĂŽtĂ©s des membres de la famille dâEdmond de Rothschild, dans des entreprises sur lesquelles ils misent Ă©galement, et selon les thĂšmes quâils privilĂ©gient. Câest une approche qui parle aux entrepreneurs, car elle reïŹĂšte leur propre maniĂšre de gĂ©rer leurs aïŹaires.»
MalgrĂ© sa renommĂ©e, Edmond de Rothschild sâengage activement dans de vastes campagnes pour renforcer sa notoriĂ©tĂ©. La maison suisse sâadresse Ă lâĂ©lite traditionnelle des clients des banques privĂ©es, avec un
seuil minimum dâinvestissement ïŹxĂ© Ă 2,5 millions dâeuros. «Mais ce montant reste ïŹexible», prĂ©cise Kristof Kustermans.
Une oïŹre complĂ©mentaire
«Il est certain que nous avons besoin de clients disposant dâune soliditĂ© ïŹnanciĂšre suïŹsante pour couvrir les coĂ»ts de nos services supplĂ©mentaires», poursuit le directeur commercial.
«Mais cela ne signiïŹe pas que nous ne recherchons pas dâautres proïŹls. Nos prospects sont gĂ©nĂ©ralement dĂ©jĂ clients chez un autre gestionnaire dâactifs. Toutefois, vous ne mâenten-
«Dans les cinq prochaines années, deux tiers de notre croissance devraient provenir de la Flandre.»
Kristof Kurtermans Directeur commercial
drez pas dire que nous sommes meilleurs que ces autres acteurs, notre oïŹre est surtout complĂ©mentaire.»
Alors que la maison suisse revoit ses ambitions à la hausse en Flandre, le marché belge de la banque privée
connaĂźt une vague de fusions et dâacquisitions depuis quelques mois. Edmond de Rotschild envisage-t-il Ă©galement des rachats pour accĂ©lĂ©rer sa croissance?
«Nous suivons ce quâil se passe sur le marché», conïŹrme Kristof Kustermans.
«Mais nous privilĂ©gions la croissance organique. En clair, croĂźtre par nos propres moyens. Pour nous, notre bureau de Gand est tout sauf une destination ïŹnale. Il me semble logique dâouvrir un jour un autre bureau en Flandre. Mais au vu de notre taille actuelle, nous devons dâabord gagner de nouveaux clients.»
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et
publics lâaccĂšs
ING Belgique veut, via sa nouvelle stratĂ©gie 2024-2027, me re lâaccent sur le dĂ©veloppement de la banque privĂ©e. La banque ambitionne de devenir lâ«investment house» belge de rĂ©fĂ©rence.
Dans tout restaurant Ă©toilĂ©, la rece e gagnante est lâalliance des produits de qualitĂ© et du talent du chef pour les sublimer. DĂ©sormais, ING Private Banking Belgique veut suivre la mĂȘme rece e et aligner son expĂ©rience client au niveau de celle des clients dâĂ©tablissements gastronomiques.
Câest un petit fascicule Ă la main, oĂč on le voit en couverture Ćuvrer aux cĂŽtĂ©s du chef doublement Ă©toilĂ©, Thijs Vervloet de la Maison Cole e, que Jan Van Sande, head of private banking & wealth management, nous explique la nouvelle philosophie dâING Private Banking Belgique.
Elle débute, comme tout voyage culinaire, à travers une expérience gastronomique exclusive, par la volonté de «comprendre au mieux les
besoins» des clients et de «parler la mĂȘme langue» quâeux.
Avec son plan stratégique «Together for Progress 2024-2027», le groupe ING entend écrire un nouveau chapitre dans la banque privée.
ING Private Banking nâest pas un nouveau venu dans le paysage belge...
FrĂ©dĂ©ric Degembe, Chief investment oïŹcer: ING Belgique est dĂ©jĂ active dans la banque privĂ©e et la gestion patrimoniale depuis de nombreuses annĂ©es. Nous nous sommes dĂ©veloppĂ©s organiquement au fur et Ă mesure et avec nos clients. Jan Van Sande: Nous voulons dĂ©sormais sortir de lâombre et devenir lâinvestment house indĂ©pendant belge de rĂ©fĂ©rence. Nous voulons avant tout ĂȘtre responsables de la protection et du renforcement du patrimoine des clients, de lâĂ©conomie et de la sociĂ©tĂ©.
«Nous bĂ©nĂ©ïŹcions de lâintelligence collective du groupe ING, mais notre prĂ©sence et nos analyses sont locales. Nos clients peuvent littĂ©ralement toucher nos experts.»
Frédéric Degembe Chief investment o icer
Pourquoi ce besoin de «sortir de lâombre»?
J.V.S: Avec un total de 48 milliards dâeuros dâactifs sous gestion en Belgique, nous sommes le quatriĂšme acteur le plus important, nĂ©anmoins, nous sous-performons par rapport au marchĂ©.
Pourtant, avec les parts de marchĂ© de la banque dans le business banking, nous avons, entre nos mains, une grande partie du patrimoine des entrepreneurs du pays. Et donc, nous avons toutes les cartes en mains pour oïŹrir Ă ses clients un service «all-in-one», Ă savoir-ĂȘtre Ă leurs cĂŽtĂ©s tant dans la vie privĂ©e, que dans leurs aïŹaires ou encore lors de la transmission de leur patrimoine.
Vous visez donc quels proïŹls de clients?
J.V.S: Lâinvestissement sâadresse Ă tout le monde, quâil ait 10 euros ou 10.000
euros Ă placer chaque mois.
LâĂ©pargne est importante, mais lâon voit que lâargent placĂ© sur un compte dâĂ©pargne progresse moins vite que lâinïŹation. Lâinvestissement permet davantage de protĂ©ger et de faire croĂźtre un patrimoine. Reste toutefois Ă la banque dâaccompagner au mieux chaque client, cela Ă chaque Ă©tape de sa vie.
Quels sont, selon vous, les atouts dâING Private Banking?
J.V.S: Ce e nouvelle approche se caractĂ©rise par trois mots-clĂ©s: lâindĂ©pendance, la proximitĂ© et la personnalisation.
F.D: DĂ©pourvus dâune activitĂ© dâAsset Management, nous ne gĂ©rons pas les fonds proposĂ©s.
Nous travaillons en trois Ă©tapes, Ă savoir la dĂ©ïŹnition dâun environnement Ă©conomique, la dĂ©ïŹnition dâune stratĂ©gie dâinvestissement (en collaboration avec nos collĂšgues
«Cette nouvelle approche se caractĂ©rise par trois mots-clĂ©s: lâindĂ©pendance, la proximitĂ© et la personnalisation.»
Jan Van Sande Head of private banking & Wealth Management
nĂ©erlandais) et la dĂ©ïŹnition dâun univers dâinvestissement. En outre, lâĂ©quipe de lâInvestment OïŹce utilise ce e approche aïŹn de construire des fonds de fonds accessibles aux clients qui le souhaitent.
Une fois le constat posĂ©, la sĂ©lection des meilleurs fonds sâopĂšre «en toute indĂ©pendance» auprĂšs de tous les acteurs mondiaux de lâasset management. Quelque 300 lignes dâinvestissement, dites complĂ©mentaires entre elles, et considĂ©rĂ©es comme «la crĂšme de la crĂšme» sont ainsi disponibles.
Avec des produits dĂ©veloppĂ©s par des acteurs mondiaux, comment comptez-vous ĂȘtre proche du client?
F.D: Si ces fonds sont choisis auprĂšs dâacteurs mondiaux, ils le sont aussi en fonction des spĂ©ciïŹcitĂ©s du marchĂ©.
Nous bĂ©nĂ©ïŹcions de lâintelligence
collective du groupe ING, mais notre prĂ©sence et nos analyses sont locales. Nos clients peuvent ĂȘtre en contact avec nos experts.
Et la personnalisation de lâoïŹre?
J.V.S: Dans le rĂ©seau dâagences, ING Belgique sâappuie dĂ©jĂ sur «easy invest». La banque privĂ©e se destine pour sa part aux clients disposant dâun patrimoine de plus dâun million placĂ© chez ING ou souhaitant investir un minimum de 500.000 euros.
Notre portefeuille client est toutefois segmenté. Une a ention est ainsi apportée aux entrepreneurs étant demandeurs à la fois de solutions pour leur activité professionnelle et leurs besoins familiaux.
Les familles, qui constituent le deuxiĂšme pĂŽle, exigent, elles, davantage quâune gestion. La planiïŹcation dâune transmission eïŹciente Ă la prochaine gĂ©nĂ©ration est une prioritĂ©.
Ensuite, le patrimoine (plus de 5 millions dâeuros) des clients du Wealth Management nĂ©cessite une approche trĂšs personnalisĂ©e avec un accĂšs exclusif Ă certaines lignes de produits, comme les actifs privĂ©s.
Nos clients ont aussi la possibilitĂ© de choisir entre le menu du chef qui regroupe les meilleurs produits et la meilleure expertise et peut encore ĂȘtre aïŹnĂ© en fonction de leur proïŹl de risque et leur horizon de temps.
Le choix Ă la carte est aussi possible, avec Ă la clĂ©, tant une gestion discrĂ©tionnaire quâun «simple» conseil.
LâoïŹre de private equity entre-t-elle dans lâoïŹre «à la carte»?
J.V.S: Câest plus vaste que cela. Nous proposons dĂ©sormais en Belgique la possibilitĂ© dâinvestir dans un fonds de Private equity, un fonds de Private Credit et un fonds mixte. Nous voyons ce segment comme une proposition complĂ©mentaire pour les clients du Wealth Management.
«Contrairement au marchĂ© privĂ© traditionnel, les fonds choisis sont âsemi-liquidesâ, ce qui o re la possibilitĂ© aux investisseurs dâentrer tous les mois et de sortir tous les trimestres.»
Frédéric Degembe Chief investment o icer
Nous ne conseillerons jamais dâaller au-delĂ de 20% du portefeuille en private markets.
F.D: LâoïŹre est dĂ©jĂ disponible aux Pays-Bas depuis un an. En Belgique, nous notions un intĂ©rĂȘt, notamment parce que le marchĂ© dâactions se contracte.
Le marchĂ© du private market est, lui, Ă©norme et en plein dĂ©veloppement. Investi dans des entreprises en phase de croissance, et donc pas encore arrivĂ©es Ă maturitĂ©, il parle aux clients entrepreneurs eux-mĂȘmes partie prenante de cet Ă©cosystĂšme.
Ce type dâinvestissement ne sâadresse pas Ă tous les clients?
JVS: Lâinvestissement minimal dans le private markets est ïŹxĂ© Ă 250.000 euros.
F.D: Contrairement au marchĂ© privĂ© traditionnel, les fonds choisis sont «semi-liquides», ce qui oïŹre la possibilitĂ© aux investisseurs dâentrer tous les mois et de sortir tous les trimestres.
Ils perme ent aussi dâentrer directement dans le portefeuille de lâentreprise et de bĂ©nĂ©ïŹcier du cash-ïŹow. Toute sortie est possible Ă nâimporte quel moment, mĂȘme si par essence le private equity est un investissement de long terme.
Quelles sont vos ambitions pour les prochaines années?
J.V.S: Pour soutenir notre croissance, nous avons renforcé notre équipe. Dans un marché concurrentiel, nous avons réussi à séduire 40 nouveaux banquiers privés.
LâĂ©quipe compte dĂ©sormais 140 personnes auxquelles sâajoutent 40 gestionnaires de portefeuilles et 15 «wealth planners».
En termes dâambition, nous nâavançons aucun chiïŹre. Le potentiel de croissance repose essentiellement sur les synergies actuellement sous-exploitĂ©es avec les clients business.
«Avec un total de 48 milliards dâactifs sous gestion en Belgique, nous sommes le quatriĂšme acteur le plus important et pourtant, nous sous-performons.»
Jan Van Sande Head of private banking & Wealth Management
Si les banques privĂ©es proposent depuis longtemps Ă leurs clients fortunĂ©s dâinvestir dans des actions ou des obligations non cotĂ©es, elles leur perme ent dĂ©sormais dây entrer et dâen sortir plus facilement.
PETER VAN MALDEGEM
Dans un portefeuille dĂ©jĂ bien Ă©toïŹĂ©, les actifs privĂ©s (non cotĂ©s) oïŹrent non seulement une diversiïŹcation supplĂ©mentaire, mais Ă©galement une source a ractive de rendement. Les investisseurs fortunĂ©s peuvent en eïŹet explorer un vivier dâentreprises bien plus vaste que celui des sociĂ©tĂ©s cotĂ©es, incluant notamment de trĂšs jeunes entreprises Ă fort potentiel de croissance. Investir dans ces sociĂ©tĂ©s oïŹre donc la perspective de rendements potentiellement plus Ă©levĂ©s, gĂ©nĂ©ralement supĂ©rieurs Ă 10% par an, mĂȘme si, bien entendu, cela ne va pas sans risques.
Ă lâorigine, en raison de leur risque Ă©levĂ© et de leur faible liquiditĂ©, ces actifs privĂ©s nâĂ©taient rĂ©servĂ©s quâaux investisseurs trĂšs fortunĂ©s, et nâĂ©taient accessibles que via des fonds dont le ticket dâentrĂ©e minimum Ă©tait de 250.000 euros.
Comme cet investissement ne pouvait constituer quâune part limitĂ©e du portefeuille, il fallait donc disposer globalement dâun capital ïŹnancier dâau moins 5 millions dâeuros pour entrer dans un tel fonds dâentreprises non cotĂ©es (private equity).
Mais lâaccĂšs au private equity et Ă la de e privĂ©e sâest dĂ©mocratisĂ© depuis quelques annĂ©es, par deux formules pour lesquelles lâinvestissement minimum est beaucoup
Ă ce jour, 226 pricafs privĂ©es ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© enregistrĂ©es sur le marchĂ© belge. Câest 60% de plus quâen 2021.
plus bas. Ces actifs privĂ©s ne sont donc plus lâapanage des clients des gestionnaires de fortune des dĂ©partements Wealth. Ils sont dĂ©sormais Ă©galement proposĂ©s aux clients private banking des petites et grandes institutions ïŹnanciĂšres.
La premiĂšre option reste la classique pricaf privĂ©e, dont le cadre rĂ©glementaire a Ă©tĂ© assoupli en 2018 sous lâimpulsion du ministre des Finances de lâĂ©poque, Johan Van Overtveldt (N-VA). Depuis lors, la pricaf permet dâinvestir soit directement dans des actions non cotĂ©es, soit dans un fonds de private equity. Pour y accĂ©der, un investisseur nâest plus tenu
dâengager de trĂšs gros montants. La loi stipule ainsi que le ticket dâentrĂ©e minimum peut ĂȘtre de 25.000 euros.
Ă ce jour, 226 pricafs privĂ©es ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© enregistrĂ©es sur le marchĂ© belge. Câest 60% de plus quâen 2021.
LâEuropean Long Term Investment Fund (ELTIF), créé par lâEurope en 2015, constitue une autre alternative. Les placements labellisĂ©s ELTIF peuvent investir non seulement dans le private equity et la de e privĂ©e, mais aussi dans les infrastructures et lâimmobilier. Ils sont commercialisĂ©s Ă partir de 10.000 euros.
Les dĂ©buts de lâELTIF ont Ă©tĂ© laborieux. En cause: des restrictions dâinvestissement et le manque de liquiditĂ©. Mais, lâassouplissement des
rĂšgles en janvier dernier en a relancĂ© lâintĂ©rĂȘt auprĂšs des investisseurs. Ce e annĂ©e, le nombre dâELTIF a ainsi dĂ©jĂ augmentĂ© de prĂšs de 50% pour a eindre 143, dont 43 peuvent ĂȘtre proposĂ©s dans notre pays.
Une place de choix dans les grandes banques
LâELTIF, tout comme la pricaf privĂ©e, ïŹgurent dĂ©sormais parmi les solutions proposĂ©es par les plus grandes banques privĂ©es de notre pays.
Par exemple, KBC Private Banking propose aujourdâhui des ELTIF oĂč lâon peut investir Ă partir de 25.000 euros. «La dĂ©mocratisation du private equity est appelĂ©e Ă se poursuivre grĂące au nouveau cadre ELTIF»,
LâELTIF, tout comme la pricaf privĂ©e, ïŹgurent dĂ©sormais parmi les solutions proposĂ©es par les plus grandes banques privĂ©es de Belgique.
aïŹrme la banque. Les pricafs privĂ©es font Ă©galement partie de son oïŹre. «Nous avons dĂ©jĂ mis en place des pricafs qui investissent dans des entreprises actives dans les technologies du climat et les sciences de la vie.»
De son cĂŽtĂ©, BNP Paribas Fortis Private Banking diïŹĂ©rencie son oïŹre selon le type de client. «Pour les clients Private banking, nous lançons environ deux fonds par an, principalement de type ELTIF. Les montants dâentrĂ©e dĂ©pendent du fonds, mais ils varient entre 75.000 et 125.000 euros.»
Chez BelïŹus, la gamme comprend Ă©galement un ELTIF de private equity, mais la banque propose aussi
dâautres structures telles quâun fonds dâinvestissement dĂ©diĂ© aux investissements alternatifs. «Nous voulons perme re Ă nos clients dây accĂ©der moyennant le montant le plus bas possible, qui varie dâun produit Ă lâautre», souligne-t-on.
Des acteurs de niche
Dans notre pays, les banques privĂ©es traditionnelles ne sont pas les seules Ă proposer des produits de private equity. Une «boutique» de niche, Quaestor, basĂ© Ă Roulers, en commercialise par le biais de deux vĂ©hicules: les pricafs privĂ©es et les fonds communs de placement qui eux-mĂȘmes investissent dans une pricaf. «Actuellement, le groupe gĂšre 17 pricafs privĂ©es et 14 fonds communs de placement, reprĂ©sentant ensemble environ 1,5 milliard dâeuros de capital engagĂ©. Lâune de ces pricafs est encore ouverte Ă de nouveaux investisseurs», explique Olivier Rogiest, associĂ© chez Quaestor. Le seuil dâentrĂ©e est de 100.000 euros. «AïŹn dâassurer une diversiïŹcation suïŹsante, nous prĂ©fĂ©rons gĂ©rer des portefeuilles Ă partir de 2,5 millions dâeuros», prĂ©cise la ïŹrme.
Quaestor gĂšre
Capricorn Partners, basĂ© Ă Louvain et gestionnaire de la seule pricaf cotĂ©e (Quest for Growth) dans notre pays, est Ă©galement trĂšs actif dans les pricafs privĂ©es. «Nous gĂ©rons sept pricafs», explique Sabine Vermassen, membre du comitĂ© de direction. «Actuellement, aucune pricaf nâest ouverte aux nouveaux investisseurs, mais en janvier 2025, nous ouvrirons un fonds dans le secteur de la santĂ©. Le seuil dâentrĂ©e pour les investisseurs externes sera de 250.000 euros», prĂ©cise-t-elle.
Semi-liquide
Lâabaissement du ticket dâentrĂ©e dans les actifs non cotĂ©s sâaccompagne dĂ©sormais Ă©galement dâune plus
17 pricafs privĂ©es et 14 fonds communs de placement, reprĂ©sentant environ 1,5 milliard dâeuros de capital engagĂ©. Lâune de ces pricafs est encore ouverte au nouveaux investisseurs.
grande liquidité de ces derniers pour les investisseurs.
En principe, les investisseurs ne peuvent pas entrer ou sortir dâun fonds de private equity pendant sa durĂ©e de vie. Au cours des premiĂšres annĂ©es du fonds, son gestionnaire investit progressivement le capital apportĂ© par les investisseurs avant, lors des derniĂšres annĂ©es, de revendre petit Ă petit les actifs et dâen redistribuer le produit (y compris, si tout se passe bien, une plus-value) Ă lâinvestisseur. Dans ce e structure fermĂ©e, le montant investi est donc bloquĂ© entre dix et douze ans. Dans une structure semi-liquide, le fonds nâest plus Ă durĂ©e dĂ©terminĂ©e. Il investit dans des entreprises de maniĂšre continue. Les investisseurs peuvent ainsi y entrer tous les mois, et gĂ©nĂ©ralement en sortir tous les trimestres (mais pour un montant limitĂ© Ă chaque fois).
La nature semi-liquide de ces fonds privés les oblige à conserver en permanence un petit matelas de liquidités, avec à la clé un moindre rendement potentiel.
«Les structures semi-liquides peuvent en eïŹet avoir un rendement lĂ©gĂšrement infĂ©rieur Ă celui des structures Ă capital ïŹxe parce que la prime dâilliquiditĂ© est plus faible», explique BelïŹus.
KBC a lancĂ© rĂ©cemment un fonds semi-liquide de ce type pour ses clients «Wealth» (qui ont au moins 5 millions dâeuros sous gestion). Pour lâheure, le fonds lestĂ© de participations dans une soixantaine dâentreprises est gĂ©rĂ© par la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine Blackstone, lâun des plus grands acteurs mondiaux en investissements alternatifs.
ING Private Banking a Ă©galement lancĂ© ce mois-ci une gamme de fonds semi-liquides, dits «evergreen». «Il sâagit de trois fonds qui investissent respectivement dans le private
equity, le private credit (obligations dâentreprises non cotĂ©es, NDLR) et un portefeuille largement diversiïŹĂ© dâinvestissements privĂ©s», prĂ©cise la banque.
Pour lâinstant, cependant, lâoïŹre nâest ouverte quâaux clients trĂšs fortunĂ©s: «LâoïŹre Private Markets dâING est ouverte aux clients disposant dâactifs Ă partir de 2,5 millions dâeuros, avec un dĂ©pĂŽt minimum de 250.000 euros par fonds».
BNP Paribas Fortis Private Banking dĂ©veloppe Ă©galement une oïŹre de produits semi-liquides: «Aujourdâhui, notre sĂ©lection se compose de fonds de type fermĂ©, avec un horizon de dix ans. Mais bientĂŽt, nous lancerons Ă©galement des fonds ouverts».
Quaestor ne propose pour lâinstant que des fonds Ă capital ïŹxe et ne prĂ©voit pas dâajouter des fonds semi-liquides Ă son oïŹre.
«Nous pensons que rendre des actifs illiquides liquides comporte des risques importants, en particulier en pĂ©riode de turbulences. Le private equity sâadresse, selon nous, Ă des investisseurs pour qui la liquiditĂ© est secondaire. Nous ne proposons pas dâELTIF pour ce e mĂȘme raison. Le rendement potentiel pĂątirait de ce e exigence de liquiditĂ©. DĂ©mocratiser Ă lâextrĂȘme des produits complexes que sont les investissements privĂ©s nous paraĂźt dangereux», avertit le gestionnaire dâactifs.
Avec lâassĂšchement du vivier boursier â le nombre dâentreprises sur la seule bourse belge a fortement diminuĂ© â lâon peut cependant voir dâun bon Ćil ce e plus grande accessibilitĂ© des investissements privĂ©s aux investisseurs. Mais il est clair quâil nâest pas conseillĂ© de se lancer aveuglĂ©ment et impulsivement dans ces produits.
Les banquiers privĂ©s restent a entistes, faute de texte lĂ©gaux dĂ©ïŹnitifs sur les baisses des droits de succession. Mais des consĂ©quences sont dĂ©jĂ Ă©voquĂ©es.
PHILIPPE GALLOY
Les banquiers privĂ©s suivent de prĂšs les projets de rĂ©formes ïŹscales en matiĂšre de succession. En Wallonie et en Flandre, la ïŹscalitĂ© successorale va bientĂŽt connaĂźtre un grand chambardement et, dans les banques privĂ©es, on sây prĂ©pare dĂ©jĂ . Mais sans se prĂ©cipiter, faute de textes lĂ©gaux dĂ©ïŹnitifs.
Le 14 novembre, le gouvernement wallon a adoptĂ© dĂ©ïŹnitivement un projet de dĂ©cret qui vise Ă rĂ©duire fortement les droits de succession Ă partir de 2028. Par exemple, en ligne directe, le taux dâimposition maximal tombera Ă 15% au lieu de 30% aujourdâhui.
De quoi inciter les banquiers privĂ©s Ă modiïŹer les planiïŹcations successorales de leurs clients? Pas si vite... «Dans lâimmĂ©diat, cela ne va pas changer fondamentalement la maniĂšre de travailler», explique Charles Kesteloot, head of estate planning chez Mercier Van Lanschot. «On parle de 2028 et le futur dĂ©cret nâest pas encore votĂ©.»
«Nous restons prudents par rapport aux promesses du monde politique», renchĂ©rit François Parisis, ingĂ©nieur patrimonial chez Banque Transatlantique Belgium. «Dâici 2028, il sâĂ©coulera trois bonnes annĂ©es et il nâest pas exclu que la Wallonie doive renoncer Ă ses projets dâallĂšgement de la ïŹscalitĂ© successorale si elle fait face Ă des nĂ©cessitĂ©s budgĂ©taires.»
Importance des aspects civils
De plus, «la planiïŹcation successorale ne se limite pas aux aspects ïŹscaux», souligne CĂ©cile Baijot, Head of Wealth Planning chez Puilaetco. «Les dispositions du Code civil sont mĂȘme le socle de toute bonne planiïŹcation.» Nicolas Chauvin, head of estate planning Brussels & Wallonia chez Degroof Petercam, abonde dans ce sens: «Les planiïŹcations successorales perme ent certes souvent une diminution de la pression ïŹscale en rĂ©duisant les droits de succession,
mais, dans de trĂšs nombreux cas, les objectifs sont Ă©galement, voire principalement dâordre civil.»
Quoi quâil en soit, la rĂ©forme wallonne ne changera sans doute pas fondamentalement la donne dans la planiïŹcation patrimoniale. Pour une raison trĂšs simple. «DĂšs lors que les taux de droits de donation demeureront plus intĂ©ressants que les taux de droits de succession, lâintĂ©rĂȘt purement pĂ©cuniaire de planiïŹer sa succession restera toujours bien prĂ©sent», note Nicolas Chauvin. Par contre, il se peut que certaines catĂ©gories de successeurs nâaient plus Ă passer par la case planiïŹcation. «Lâimpact se fera surtout au niveau des personnes nâayant pas dâhĂ©ritiers ou des hĂ©ritiers lointains (soumis Ă des droits de succession trĂšs Ă©levĂ©s, NDLR)», explique Charles Kesteloot. «Ces personnes se sentaient parfois poussĂ©es, Ă contrecĆur, Ă organiser une planiïŹcation. Ce ne sera plus le cas: elles pourront vivre sans penser Ă devoir transme re.»
Clients informés
MĂȘme si le projet wallon nâest pas encore coulĂ© dans le marbre, ces questions sont dĂ©jĂ abordĂ©es avec la clientĂšle. «Nous sommes en contact rĂ©gulier avec nos clients et nous les informons des Ă©volutions lĂ©gislatives, civiles et/ou ïŹscales, susceptibles dâinïŹuencer leur planiïŹcation», conïŹe CĂ©cile Baijot. «Les clients posent des questions sur base dâarticles lus dans la presse et nous les informons au mieux en leur prĂ©cisant les Ă©lĂ©ments qui doivent encore ĂȘtre conïŹrmĂ©s.»
«Nous avons bien entendu informĂ© nos clients de ce e rĂ©forme et nous intĂ©grerons ce e rĂ©forme dans nos conseils Ă leur a ention», explique François Parisis. «Nous ne pensons pas que ce e rĂ©forme ïŹscale wallonne soit de nature Ă reme re en cause les planiïŹcations mises en place dans le passĂ©. En revanche, il nâest pas exclu quâelle freine Ă court terme certaines futures planiïŹcations.»
CĂŽtĂ© ïŹamand, lâallĂšgement ïŹscal envisagĂ© concerne en premier lieu les
RĂGION SERA-T-IL MOINS COĂTEUX DâHĂRITER UNE FOIS LES TARIFS AJUSTĂS?
Exemple: Un enfant hĂ©rite de 250.000⏠de biens mobiliers (BM) et de 250.000⏠de biens immobiliers (BI) dâun parent
Nouveaux tarifs Ă partir de 2026 (pas encore conïŹrmĂ©)
Avec distinction des biens
Tranche (en milliers dââŹ)
Tarifs actuels (aucun nouveau barÚme annoncé)
Sans distinction des biens
Tranche (en milliers dââŹ)
Nouveaux tarifs Ă partir de 2028 (date prĂ©vue pour lâentrĂ©e en vigueur)
Sans distinction des biens
Tranche (en milliers dââŹ)
Taxe totale sur le montant total hérité:
Notes: En Flandre, les biens mobiliers et immobiliers sont taxés séparément.
En Wallonie et à Bruxelles, les biens mobiliers et immobiliers sont regroupés.
Source: CapitalatWork
«petites successions». Le taux le plus Ă©levĂ© (55% hors ligne directe, Ă©poux et cohabitants) restera dâapplication sur la tranche au-delĂ de 150.000 euros de la succession. Par consĂ©quent, les banquiers privĂ©s pensent que ça ne devrait pas changer la donne pour les planiïŹcations successorales ïŹamandes.
«Nous ne pensons pas que cette rĂ©forme ïŹscale wallonne soit de nature Ă remettre en cause les planiïŹcations mises en place dans le passĂ©.»
François Parisis
Ingénieur patrimonial chez Banque Transatlantique Belgium
«La planiïŹcation successorale est souvent lâapanage des personnes dĂ©tenant dâimportants patrimoines», souligne Nicolas Chauvin. «Le fait que le gouvernement ïŹamand
annonce diminuer les taux sur les tranches les plus basses devrait rester sans eïŹet pour ce type de patrimoine. Car si les taux marginaux ne sont pas modiïŹĂ©s, lâintĂ©rĂȘt ïŹscal de la planiïŹcation restera une rĂ©alitĂ© pour toutes les personnes dont la valeur du patrimoine est concernĂ©e par les taux les plus Ă©levĂ©s.»
Accélération des donations bancaires
La Flandre compte aussi porter Ă cinq ans, au lieu de trois ans pour lâinstant, la pĂ©riode durant laquelle un dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ© du donateur conduit Ă appliquer les droits de succession Ă une donation qui nâavait pas Ă©tĂ© enregistrĂ©e. Ce e mesure, censĂ©e entrer en vigueur dĂšs 2025, fait rĂ©agir. «Nous avons eïŹectivement constatĂ© que certains clients ont rĂ©agi Ă ce e annonce pour procĂ©der Ă des donations quâils avaient lâintention de faire», explique CĂ©cile Baijot. «Ce e actualitĂ© a prĂ©cipitĂ© leur mise en Ćuvre.»
«Nous sommes en train dâobserver en Flandre le mĂȘme phĂ©nomĂšne que nous avons connu en Wallonie il y a
peu (la RĂ©gion wallonne avait portĂ© le dĂ©lai de trois Ă cinq ans en 2022, NDLR): Ă lâapproche du 1 janvier, tous ceux qui avaient prĂ©vu ou pensĂ© Ă une donation bancaire dans les six mois Ă un an la rĂ©alisent maintenant; ensuite, il y aura une normalisation du ïŹux», conïŹrme Charles Kesteloot. Ce dernier Ă©voque une «surcharge» de travail actuelle pour les dons bancaires en Flandre. «Nâa endez pas le 31 dĂ©cembre!», conseille-t-il. Le passage de la pĂ©riode suspecte Ă cinq ans incite aussi davantage de gens Ă faire enregistrer leur donation pour Ă©viter que des droits de succession ne sâappliquent en cas de dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ©. «On constate que davantage de clients procĂšdent Ă lâenregistrement de leurs donations bancaires», signale François Parisis. «Observons Ă cet Ă©gard que la nouvelle rĂ©forme envisagĂ©e en Wallonie a lâeïŹet inverse de la rĂ©forme antĂ©rieure. En faisant passer de trois Ă cinq ans le dĂ©lai de rappel ïŹscal des donations, on incite Ă donner plus tĂŽt; en diminuant de moitiĂ© le tarif des droits de succession, cela pourrait crĂ©er lâeïŹet inverse.»
Le prochain gouvernement fĂ©dĂ©ral instaurera, selon toute vraisemblance, une taxe sur les plus-values. Le stoĂŻcisme relatif des investisseurs Ă cet Ă©gard ne laisse prĂ©sager, pour lâheure, aucune fuite massive des capitaux.
WOUTER VERVENNE
Dans sa super note, le formateur Bart De Wever (N-VA) propose dâintroduire une taxe sur les plus-values de 10% sur les actifs ïŹnanciers, tels que les actions et les obligations. Ce e imposition ne serait toutefois appliquĂ©e quâĂ partir dâun certain montant et ne viserait pas les plus-values historiques. En contrepartie, les moins-values deviendraient dĂ©ductibles ïŹscalement. La proposition vise Ă inciter les Belges aisĂ©s Ă contribuer davantage aux rece es de lâĂtat. Trois des cinq partis participant aux nĂ©gociations de formation de la coalition Arizona â Ă savoir Les EngagĂ©s, le CD&V, mais surtout Vooruit â font pression en ce sens.
Lâimposition des plus-values est un sujet sensible. De nombreux spĂ©cialistes interrogĂ©s ne veulent parler que sous couvert dâanonymat. «Nous ne commentons pas des propositions politiques en cours de discussion», nous rĂ©pond ainsi BNP Paribas Fortis, la plus grande banque de Belgique.
Pour lâheure, en tout cas, les investisseurs ne sâaïŹolent pas, si lâon en croit notre coup de sonde menĂ© auprĂšs de banques, de gestionnaires dâactifs et dâavocats ïŹscalistes. «Nos clients posent peu de questions», rĂ©agit KBC. La banque ING corrobore: «Pour lâinstant, une Ă©ventuelle taxe sur les plus-values ne suscite pas trop dâagitation ou de questions concrĂštes.»
Ne rien faire?
Du cĂŽtĂ© des banques privĂ©es, le son de cloche est un peu moins serein. «Une taxe sur les plus-values suscite une certaine inquiĂ©tude, mais pour lâinstant, les clients ne prennent aucune mesure», nous conïŹe un banquier privĂ© qui souhaite garder lâanonymat. «Aucun client ne mâa demandĂ© concrĂštement comment y Ă©chapper. Certains clients se montrent fatalistes.» Un autre spĂ©cialiste relĂšve que la plupart des clients adoptent surtout une a itude a entiste. «Il est diïŹcile de faire quoi que ce soit maintenant si lâon ne sait pas ce qui va arriver», fait remarquer Anton van Zantbeek, avocat ïŹscaliste au cabinet Rivus. «Ne rien faire est Ă©galement une option.»
Certains avocats ïŹscalistes font dâailleurs valoir quâun taux dâimposition de 10% serait acceptable. Selon Anton van Zantbeek, Ă ce e hauteur, une taxation ne justiïŹe pas de claquer la porte et de sâengager dans de lâĂ©vasion ïŹscale. «Cela ne change pas la donne, personne nâen perdra le sommeil», avance-t-il. En France et en Allemagne, lâimpĂŽt sur les plus-values est supĂ©rieur Ă 10%. Bien entendu, une fois instaurĂ©e, une imposition des plus-values pourrait ĂȘtre portĂ©e dans les annĂ©es qui viennent Ă 15, voire 20%.
Anton van Zantbeek souligne que dâautres pays europĂ©ens, comme la France et le Royaume-Uni, ont dĂ©cidĂ© rĂ©cemment dâaugmenter la pression ïŹscale sur leurs rĂ©sidents fortunĂ©s. Et pour contrecarrer lâĂ©vasion ïŹscale, les Pays-Bas prĂ©voient de durcir la taxe de sortie («exit tax») pour les
«Cela ne change pas la donne, personne nâen perdra le sommeil.»
Anton van Zantbeek Avocat ïŹscaliste
«Si lâimmobilier nâest pas plus lourdement taxĂ©, je mâattends Ă davantage dâinvestissements dans ce secteur.»
Un banquier privé
résidents qui partent vers des cieux moins imposés.
Certains spĂ©cialistes observent que les investisseurs fortunĂ©s sâinquiĂštent davantage dâautres impĂŽts que la taxe sur les plus-values envisagĂ©e par la coalition Arizona. «La taxe CaĂŻman les prĂ©occupe plus», souligne un avocat ïŹscaliste qui souhaite garder lâanonymat. La taxe CaĂŻman impose les revenus des structures juridiques de riches Belges dans les paradis ïŹscaux.
Anton van Zantbeek fait aussi remarquer quâil existe dĂ©jĂ une taxe de 33% sur les plus-values de la spĂ©culation et que ce e taxe pourrait faire davantage de «victimes». «La spĂ©culation nâest pas dĂ©ïŹnie par des critĂšres objectifs. Nous nous trompons dâennemi. Ă partir de 2026, tous
les investissements en cryptoactifs seront notiïŹĂ©s. Les gens sont plus prĂ©occupĂ©s par les droits de succession, les droits de donation et lâincertitude concernant la taxe CaĂŻman.»
Mais une taxe sur les plus-values fait dĂ©jĂ entrevoir un impact. «Si lâimmobilier nâest pas plus lourdement taxĂ©, je mâa ends Ă davantage dâinvestissements dans ce secteur», dĂ©clare un banquier privĂ©. Un autre spĂ©cialiste sâa end Ă©galement Ă des retombĂ©es. «La charge symbolique de la taxation des plus-values est trĂšs Ă©levĂ©e. Les capitaux sont volatils et se dĂ©placent. Dans un cas extrĂȘme, les gens partiront Ă lâĂ©tranger. Les âusual suspectsâ sont la Suisse et Singapour.»
«Les clients chercheront certainement Ă Ă©chapper Ă lâimpĂŽt sur les plus-values», avance un avocat ïŹscaliste. «Jâai un client nĂ©erlandais qui sâest installĂ© en Belgique il y a une quinzaine dâannĂ©es pour des raisons ïŹscales et qui vient de vendre sa maison belge pour Ă©migrer au Portugal. Les prĂ©paratifs ont commencĂ© avant que la proposition de Bart De Wever ne soit connue. Le client possĂšde toujours une sociĂ©tĂ© patrimoniale en Belgique contenant de gros paquets dâactions. Nous Ă©tudions actuellement la possibilitĂ© de les transfĂ©rer dans un autre pays le plus rapidement possible.»
Pourtant, rien nâindique pour lâheure que lâinstauration dâune taxe sur les plus-values dĂ©clenchera une importante fuite des capitaux. «Au contraire, nous constatons que beaucoup de capitaux reviennent en Belgique», pointe ING. «Une plus grande transparence entre les pays joue certainement un rĂŽle Ă cet Ă©gard». La banque fait rĂ©fĂ©rence aux informations que le ïŹsc belge reçoit sur les comptes bancaires des Belges auprĂšs dâune banque Ă©trangĂšre.
«Ceux qui Ă©taient prĂȘts Ă dĂ©mĂ©nager lâont dĂ©jĂ fait», souligne Anton van Zantbeek. «Il y a Ă©videmment des gens qui qui ent le pays. Mais je vois aussi des gens y revenir.»
Le gestionnaire de fortune suisse Lombard Odier, rĂ©cemment installĂ© Ă Anvers, concentre ses eïŹorts sur les familles ïŹamandes aisĂ©es, en particulier celles qui envisagent une transmission de leur patrimoine. Une stratĂ©gie pensĂ©e pour renforcer sa clientĂšle dans une rĂ©gion clĂ©.
PIETER SUY
LâUitbreidingstraat, Ă Anvers, ne possĂšde peut-ĂȘtre pas lâĂ©lĂ©gance dâune avenue parisienne, mais son prestige ne cesse de croĂźtre. Depuis que la cĂ©lĂšbre banque privĂ©e suisse Lombard Odier y a installĂ© ses bureaux, lâartĂšre a gagnĂ© en standing.
Denis Pi et, managing partner, et GeoïŹroy Vermeire, responsable des activitĂ©s belges de Lombard Odier, rĂ©sument leur vision avec une mĂ©taphore Ă©loquente: «On peut nous comparer aux maisons spĂ©cialisĂ©es en haute horlogerie et en haute couture», explique GeoïŹroy Vermeire. «Ce sont des maisons qui se distinguent des autres par leur savoir-faire», ajoute-t-il.
«Une maison comme HermĂšs ne vous propose pas seulement des sacs Ă main de diïŹĂ©rentes couleurs et de diïŹĂ©rentes tailles. On y trouve, entre autres, des selles dâĂ©quitation haut de gamme. Nous partageons ce e approche: nous oïŹrons des produits dâinvestissement standards, tout en travaillant de maniĂšre totalement personnalisĂ©e.»
Ă lâimage des prestigieuses selles dâHermĂšs, les services de Lombard Odier restent rĂ©servĂ©s Ă une clientĂšle bien ciblĂ©e. Le groupe suisse, dont les origines remontent au XVIIIĂšme siĂšcle, cible ce que lâon appelle le «wealth segment» du private banking, Ă
savoir des clients qui disposent gĂ©nĂ©ralement dâau moins 5 millions dâeuros dâactifs Ă investir.
Selon GeoïŹroy Vermeire et Denis Pi et, ce e clientĂšle se concentre de plus en plus en Flandre, dâoĂč lâouverture de nouveaux bureaux Ă Anvers: «Nous le faisons parce que nous sommes conscients quâune grande partie de la future richesse se trouve ici, en Flandre. Il est donc important dâavoir une prĂ©sence locale.»
Les entrepreneurs en ïŹn de carriĂšre cĂšdent leur place «La Flandre, riche en PME, compte de nombreux entrepreneurs ĂągĂ©s de 55 Ă 75 ans qui a eignent une Ă©tape clĂ©: celle de vouloir cĂ©der leur entreprise», poursuit GeoïŹroy Vermeire. «De plus, le marchĂ© belge regorge dâacteurs du private equity (des entreprises non cotĂ©es), stimulant la dynamique des fusions et des acquisitions. Câest un terrain de chasse idĂ©al pour les banquiers que nous sommes.»
Ces ambitions sont loin dâĂȘtre modestes, car Lombard Odier ne compte aujourdâhui quâune dizaine de banquiers en Belgique. «Lâobjectif est de doubler ce nombre dans les trois Ă cinq prochaines annĂ©es», explique GeoïŹroy Vermeire. «Notre croissance est de 5 Ă 7% par an en Belgique. Câest plus que les 3 Ă 4% de croissance pour tout le groupe.»
Lombard Odier, qui gĂšre 318 mil-
liards dâeuros de patrimoine dans le monde, nâest Ă©videmment pas le seul groupe Ă avoir bien compris lâintĂ©rĂȘt du private banking en Flandre.
Les NĂ©erlandais ABN Amro et Van Lanschot Kempen, les Français Indosuez, BPCE ou Banque Transatlantique jouent des coudes, depuis quelques annĂ©es, pour sâapproprier une part grandissante du gĂąteau ïŹamand. LâĂ©tĂ© dernier, un confrĂšre suisse tout aussi prestigieux, Edmond de Rothschild, a Ă©galement ouvert un bureau Ă Gand (lire page 12).
La maison dâinvestissement
«Dans les grandes familles dâentrepreneurs, les enfants ont tendance Ă sâexpatrier (...) câest lĂ que notre travail commence.»
Geo roy Vermeire Managing director Belgium
DĂšs lors, comment Lombard Odier se diïŹĂ©rencie-t-il de ses concurrents? «De nombreux grands acteurs orientent de plus en plus leurs clients vers la gestion discrĂ©tionnaire, ce qui revient Ă prendre toutes les dĂ©cisions dâinvestissement Ă leur place», rĂ©pond Denis Pi et. «Nous leur proposons Ă©galement ce e stratĂ©gie, mais sans pour autant lâimposer. Chez nous, ils auront toujours accĂšs Ă une gestion-conseil personnalisĂ©e. En clair, ils prennent eux-mĂȘmes les dĂ©cisions dâinvestissement sur base de nos conseils.»
Ă noter que la gestion de patrimoine va bien au-delĂ de la gestion dâun portefeuille dâinvestissements, comme le souligne Denis Pi et. «La planiïŹcation ïŹnanciĂšre est tout aussi cruciale. Nous examinons, en compagnie des familles, leurs futurs besoins
suisse Lombard Odier est un acteur mondial en matiĂšre de gestion de fortune et de fonds. Elle dispose de sa propre plateforme technologique. Le groupe, qui possĂšde 25 bureaux dans le monde, gĂšre 318 milliards dâeuros dâactifs au total. Lombard Odier est prĂ©sent en Belgique depuis 2004, date Ă laquelle il a ouvert un bureau Ă Bruxelles. Depuis cet automne, Lombard Odier a aussi ouvert des bureaux Ă Anvers. Les Suisses espĂšrent ainsi a eindre plus facilement les clients ïŹamands fortunĂ©s. Quant aux montants des avoirs gĂ©rĂ©s par Lombard Odier en Belgique, le groupe prĂ©fĂšre rester discret et ne pas communiquer de chiïŹres.
ïŹnanciers, la maniĂšre de transme re Ă terme leur patrimoine Ă la gĂ©nĂ©ration suivante ou encore, la meilleure stratĂ©gie ïŹscale possible.»
«Dans les grandes familles dâentrepreneurs, les enfants ont tendance Ă sâexpatrier», ajoute GeoïŹroy Vermeire. «Ils partent sâinstaller Ă Hong Kong, Paris, Londres. Et câest lĂ que commence notre travail. Car tous ces dĂ©mĂ©nagements ont aussi des consĂ©quences ïŹscales sur leur patrimoine. Il nây a pas beaucoup dâacteurs sur le marchĂ© belge de la banque privĂ©e qui peuvent gĂ©rer tout cela. Nos experts ïŹscaux peuvent les aider, et notre systĂšme de gestion technologique garantit que chaque membre de la famille bĂ©nĂ©ïŹcie des mĂȘmes investissements cela oĂč quâil se trouve dans le monde.»
Le syndrome de la Ferrari LâĂ©ducation ïŹnanciĂšre fait partie Ă©galement de la mission de Lombard Odier, comme lâexpliquent Denis Pi et et GeoïŹroy Vermeire. «Nous conseillons aux familles fortunĂ©es dâenseigner Ă la nouvelle gĂ©nĂ©ration le respect du patrimoine constitué», explique Denis Pi et.
«Cela commence dĂšs lâĂąge de sept ans. Si vous ne faites jamais comprendre Ă votre enfant que lâargent ne tombe pas du ciel, vous ne pourrez pas le blĂąmer plus tard sâil dilapide son capital. Vous connaissez le syndrome de la Ferrari? Nous conseillons Ă nos clients de ne jamais acheter une Ferrari Ă leur ïŹls ou Ă leur ïŹlle. Bien sĂ»r, on peut leur donner de lâargent pour quâils crĂ©ent leur propre entreprise. Ils comprendront ainsi quâun patrimoine se construit. Mais je pense que les Belges le savent dâinstinct. Dans dâautres cultures, câest parfois diïŹĂ©rent.»
En Belgique, le rapport Ă lâargent ne se rĂ©sume cependant pas Ă acheter ou non une Ferrari. «Nous constatons un intĂ©rĂȘt croissant pour la philanthropie», souligne Denis Pi et. «Il y a vingt ans, les gens voulaient en parler juste avant de mourir, mais ce e Ă©poque est rĂ©volue. Aujourdâhui,
les jeunes entrepreneurs peuvent faire fortune plus rapidement avec lâessor des start-ups. Mais ces riches ânouvelle gĂ©nĂ©rationâ veulent aussi donner plus de sens Ă leur vie en lançant des projets philanthropiques.» Ils ne visent pas toujours grand dĂšs le dĂ©but. «Certains clients commencent Ă investir une petite partie de leur patrimoine. Par petite part, jâentends 300.000 Ă 400.000 euros. Chez Lombard Odier, toute une Ă©quipe assiste les clients dans leurs choix de projets et les aide Ă ajuster leurs a entes. Prenez la recherche sur le cancer. Elle nĂ©cessite des millions dâeuros, et mĂȘme parmi nos clients, tous nâen disposent pas. Mais nous leur faisons comprendre quâavec des montants plus modestes, ils peuvent dĂ©jĂ aider des projets de soutien aux patients souïŹrant du cancer, par exemple.»
Denis Pittet Managing partner
Ces projets philanthropiques contribuent parfois Ă rapprocher les familles, font remarquer Denis Pi et et GeoïŹroy Vermeire. «Par exemple, un pĂšre peut vouloir cĂ©der son entreprise parce quâil estime que son ïŹls ou sa ïŹlle nâest pas apte Ă en reprendre les rĂȘnes. Cela peut naturellement crĂ©er des tensions. Si lâon met le sujet de la philanthropie sur la table, on peut rĂ©tablir le dialogue au sein de la famille.» «Si vous ne faites jamais comprendre Ă votre enfant que lâargent ne tombe pas du ciel, vous ne pourrez pas le blĂąmer plus tard sâil dilapide son capital.»
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