Private Banking (28 novembre 2024)

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04

Gestion patrimoniale

Les banques privĂ©es belges gĂšrent plus de 500 milliards d’euros

08 DDEL

«Un bon conseiller ne laisse pas ses gains guider ses conseils» 12

Stratégie de croissance

Edmond de Rothschild ouvre ses portes Ă  Gand

ING Belgique ambitionne de devenir l’«investment house» de rĂ©fĂ©rence

18

Private equity

Les banques privĂ©es simpliïŹent l’accĂšs aux investissements non cotĂ©s

21 Droits de succession

Les banquiers privés en attente de précisions sur les droits de succession

23 Taxe sur les plus-values

Les investisseurs n’entrevoient pas une fuite massive des capitaux

25 Transmission d’entreprise

Lombard Odier, un acteur en pleine expansion

patrimoniale

Les banques privĂ©es belges gĂšrent plus de 500 milliards d’euros de patrimoine

PortĂ©es par de solides performances boursiĂšres et un aïŹ„ux de nouveaux dĂ©pĂŽts de clients, les banques privĂ©es et les gestionnaires de fortune belges ont dĂ©passĂ© le cap des 500 milliards d’euros d’actifs sous gestion. NĂ©anmoins, les banquiers estiment que le potentiel de croissance reste considĂ©rable.

PIETER SUY

Au vu des tensions gĂ©opolitiques et de l’incertitude Ă©conomique persistante, on a du mal Ă  y croire. Pourtant, les aïŹ€aires n’ont jamais Ă©tĂ© aussi bonnes pour les entreprises qui proposent des services ïŹnanciers aux personnes les plus fortunĂ©es de Belgique. Selon les chiïŹ€res recueillis par De Tijd auprĂšs des succursales des acteurs belges et Ă©trangers (de toute taille opĂ©rant chez nous), les banques privĂ©es, les gestionnaires de fortune et les maisons de fonds belges aïŹƒchaient un total de 517,5 milliards

«Beaucoup d’entreprises familiales se fondent dans de plus grandes entitĂ©s, et dans le mĂȘme temps, le private equity attirent toujours plus d’investisseurs.»

Vanderlinden

de Mercier Van Lanschot

d’euros d’actifs sous gestion ïŹn juin. C’est la premiĂšre fois, depuis que De Tijd a lancĂ© son enquĂȘte annuelle sur les banques privĂ©es, que la barre des 500 milliards d’euros est franchie. Il y a un an, les banques privĂ©es belges gĂ©raient un total de 479,2 milliards d’euros d’actifs. C’est environ 7% de moins qu’aujourd’hui. Ce e progression s’explique en grande partie par la bonne forme des bourses. Les bĂ©nĂ©ïŹces Ă©levĂ©s des entreprises, et l’essor continu de l’intelligence artiïŹcielle, ont dopĂ© les principaux indices boursiers. À Wall Street, l’indice gĂ©nĂ©ral S&P 500 a progressĂ© de prĂšs de 37% au cours des douze derniers mois, tandis que l’indice europĂ©en Stoxx600 a gagnĂ© 12%

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Private Banking Gestion patrimoniale

sur la mĂȘme pĂ©riode. «Le dynamisme boursier a Ă©tĂ© un facteur dĂ©terminant ces derniers mois. Il a dopĂ© la manne totale des banques privĂ©es belges», souligne Joachim Aelvoet, qui dirige les activitĂ©s belges du gĂ©ant bancaire nĂ©erlandais ABN Amro. Ces capitaux ont Ă©galement Ă©tĂ© alimentĂ©s par les nouveaux dĂ©pĂŽts de clients qui cherchaient Ă  maximiser leur rendement. En publiant ses chiïŹ€res semestriels, Delen Private Bank a mĂȘme parlĂ© d’un «aïŹ„ux record», tant en Belgique qu’aux Pays-Bas.

entrepreneurs ĂągĂ©s entre 65 et 75 ans Ă  la gĂ©nĂ©ration suivante. Ce qui oïŹ€re un potentiel de croissance considĂ©rable pour le private banking belge. «De plus en plus d’entreprises sont transmises Ă  la nouvelle gĂ©nĂ©ration. Avec notre division corporate banking, dĂ©diĂ©e aux services ïŹnanciers pour les entreprises, nous surfons Ă©galement sur ce e tendance. Mais de nombreux entrepreneurs en ïŹn de carriĂšre n’ont pas encore dĂ©cidĂ© de l’avenir de leur patrimoine. Ce e tendance se poursuivra donc dans les prochaines annĂ©es.»

42,4 milliards

Avec 42,4 milliards d’euros d’actifs sous gestion, Delen Private Bank, en forte croissance depuis de nombreuses annĂ©es, a dĂ©passĂ© Degroof Petercam (38 milliards).

(38 milliards). Ces chiïŹ€res ne comprennent cependant pas encore les «deals» rĂ©cents visant Dierickx Leys et Indosuez Wealth Management Belgium puisque ces dossiers ne sont pas encore bouclĂ©s. S’ils l’avaient Ă©tĂ©, Delen Private Bank aurait plus de 44 milliards d’euros sous gestion (sur base des chiïŹ€res datant de ïŹn juin). Avec la combinaison Degroof Petercam/Indosuez, le compteur s’élĂšverait Ă  41 milliards d’euros.

«Les Belges sont assez ïŹdĂšles Ă  leur banque. Cela ne fait pas de la Belgique un marchĂ© facile pour les nouveaux venus en private banking.»

Joachim Aelvoet

Directeur d’ABN AMRO Belgique

Thomas Vanderlinden voit Ă©galement le dĂ©veloppement de la banque privĂ©e se poursuivre. «Beaucoup d’entreprises familiales se fondent dans de plus grandes entitĂ©s, tandis qu’en parallĂšle, le private equity a irent toujours plus d’investisseurs. Ce qui alimente les ïŹ‚ux vers la banque.»

Ces derniers mois, ce e dynamique semble aussi doper l’appĂ©tit des acquisitions dans le secteur. L’étĂ© dernier, la banque anversoise Delen Private Bank a rachetĂ© sa concurrente locale Dierickx Leys. Peu aprĂšs, le groupe bancaire français BPCE Bank me ait la main sur la Banque Nagelmackers.

MĂȘme son de cloche chez Mercier Van Lanschot, la branche belge de la sociĂ©tĂ© nĂ©erlandaise Van Lanschot Kempen. «Ces nouveaux dĂ©pĂŽts, Ă  hauteur de plus d’un milliard d’euros, ont dĂ©passĂ© nos propres a entes», souligne Thomas Vanderlinden, responsable de Mercier van Lanschot. «Nous disposons dĂ©sormais d’une masse critique suïŹƒsante pour nous positionner, dans l’esprit des gens, comme l’une des ïŹrmes Ă  envisager pour gĂ©rer leurs actifs.»

Selon Joachim Aelvoet, le grand aïŹ„ux de nouveaux dĂ©pĂŽts de clients doit cependant encore arriver, avec la transmission du patrimoine des

En dĂ©but d’annĂ©e, Mercier Van Lanschot avait dĂ©jĂ  ïŹnalisĂ© l’acquisition d’Accuro, basĂ©e Ă  Anvers, tandis que la sociĂ©tĂ© française Indosuez Wealth Management digĂ©rait toujours la reprise de Degroof Petercam. Entre-temps, des concurrents tels que Lombard Odier (lire page 25) ou Edmond de Rothschild (lire page 12) ont ouvert de nouveaux bureaux en Flandre.

Un classement chamboulĂ© MalgrĂ© ces grandes manƓuvres, les quatre grandes banques belges dominent encore le paysage du private banking. Avec plus de 334 milliards

d’euros sous gestion, BNP Paribas Fortis, KBC, BelïŹus et ING Belgique reprĂ©sentent 65% du marchĂ©. Une position aussi forte que l’an dernier. Mais le classement des grandes banques privĂ©es — des acteurs gĂ©rant au moins 10 milliards d’euros — a Ă©tĂ© bouleversĂ© ces derniers mois. Avec 42,4 milliards d’euros d’actifs sous gestion, Delen Private Bank, en forte croissance depuis de nombreuses annĂ©es, a dĂ©passĂ© Degroof Petercam

Mercier Van Lanschot a Ă©galement le vent en poupe. Suite Ă  l’acquisition d’Accuro et de nouveaux dĂ©pĂŽts de clients, il gĂšre dĂ©sormais 15 milliards d’euros. Mais Thomas Vanderlinden n’envisage plus de nouvelles acquisitions. «Nous ne l’excluons pas, mais ce n’est pas un objectif en soi. Nous misons dĂ©sormais sur la croissance organique, avec notre propre histoire.»

ABN Amro suit aussi ce e voie, en priorisant la croissance interne, sans pour autant exclure, par principe, toute acquisition. Joachim Aelvoet voit dans l’essor actuel du private banking une occasion de prendre de nouvelles parts de marchĂ© aux grandes banques. Une tĂąche qui ne semble guĂšre aisĂ©e. «Les Belges sont assez ïŹdĂšles Ă  leur banque. Cela ne fait pas de la Belgique un marchĂ© facile pour les nouveaux venus en private banking, mĂȘme si le potentiel de croissance est important. Mais comme de nombreuses familles fortunĂ©es se prĂ©parent Ă  un changement de gĂ©nĂ©ration, les challengers comme nous ont une chance de croĂźtre.»

Taxation des plus-values

Alors que la concurrence sur le marchĂ© belge de la banque privĂ©e s’intensiïŹe, les nĂ©gociateurs de la coalition fĂ©dĂ©rale envisagent d’instaurer une

Private Banking Gestion patrimoniale

APERÇU DU MARCHÉ BELGE DU PRIVATE BANKING ET DE LA GESTION PATRIMONIALE

Nombre d'employĂ©s Actifs sous gestion (en milliards €)

Grandes banques*

BNP Paribas Fortis Private Banking & Wealth Management

KBC & CBC Private Banking & Wealth

BelïŹus Private Banking & Wealth Management

ING Belgique Private

Grandes banques privées

Delen Private Bank Belgique

Degroof Petercam

Deutsche Bank

Mercier Van Lanschot

ABN AMRO Private Banking Belgium

Quintet Puilaetco

Banques privées de taille moyenne et acteurs de niche

Banque de Luxembourg Belgium

Rothschild & Co Wealth Management Belgium

CapitalatWork Foyer Group

Edmond de Rothschild

Banque Transatlantique Belgium

Indosuez Wealth Management en Belgique

Econopolis / Twain

Leleux Associated Brokers

Banque Nagelmackers

Quaestor Vermogensbeheer

Dierickx Leys Private Bank

Leo Stevens & Cie

Intesa Sanpaolo Wealth Management Belgium

Value Square

Wealtheon

FinFactor

DDEL Portfolio Solution

Truncus

Pire Asset Management

Total

6.172 employĂ©s milliards € 517,5

taxation des plus-values. Les super notes du formateur Bart De Wever (N-VA) laissent entrevoir un impĂŽt Ă  hauteur 10% sur les actifs, tels que les actions et les obligations.

«Beaucoup d’entreprises familiales se fondent dans de plus grandes entitĂ©s, tandis qu’en parallĂšle, le private equity attirent toujours plus d’investisseurs. Ce qui alimente les ïŹ‚ux vers la banque.»

Thomas Vanderlinden

de Mercier Van Lanschot

La taxe sur les comptes-titres de plus d’un million d’euros passerait Ă©galement de 0,15 Ă  0,20%.

Les clients fortunĂ©s s’en inquiĂštent-ils? «On en discute», rĂ©pond Thomas Vanderlinden. «Les clients estiment, Ă  juste titre, qu’ils sont dĂ©jĂ  assez imposĂ©s comme cela et qu’il ne faudrait pas pousser le bouchon trop loin. Mais ces idĂ©es reviennent Ă  chaque nĂ©gociation budgĂ©taire. A endons donc de voir ce qu’il en sortira.»

Joachim Aelvoet constate nĂ©anmoins une plus grande inquiĂ©tude chez ses clients: «Ils suivent cela de trĂšs prĂšs. En soi, la majoration de la taxe sur les comptes-titres n’est pas trĂšs Ă©levĂ©e, mais les clients pensent qu’elle en annonce d’autres. Parmi les clients trĂšs fortunĂ©s, j’entends parfois dire que la moindre nouvelle taxation les incitera Ă  prĂ©parer leur dĂ©part Ă  l’étranger.»

Gestion passive

DDEL vise le «peace of mind» via la gestion passive

BasĂ© Ă  Bruxelles, DDEL oïŹ€re Ă  ses clients un modĂšle de gestion passive des portefeuilles d’investissement. Une gestion faite pour tous et performante, selon le gestionnaire.

DOMINIQUE LIESSE gestion de portefeuille.

De nombreux investisseurs se tournent vers des institutions pour gĂ©rer leur patrimoine. DiïŹ€Ă©rentes formules existent. D’un cĂŽtĂ©, il y a la gestion discrĂ©tionnaire, oĂč vous laissez le soin Ă  votre conseiller de choisir les investissements en fonction de votre proïŹl de risque. De l’autre, on retrouve le «simple» conseil, qui au ïŹnal vous laisse les mains libres pour le placement de votre argent, voire le conseiller qui agit uniquement comme un exĂ©cuteur d’ordres.

Vient ensuite le choix des produits d’investissement. LĂ  aussi, plusieurs solutions sont oïŹ€ertes dont la gestion active ou la gestion passive. L’une mise sur la recherche, sans cesse, de la surperformance. L’autre prĂŽne une approche d’investissement Ă  long terme fondĂ©e sur la connaissance scientiïŹque des marchĂ©s.

C’est dans ce dernier crĂ©neau que se positionne DDEL. L’établissement, créé il y a 20 ans, gĂšre Ă  ce jour quelque 500 millions d’euros d’actifs.

Actif versus passif

AprĂšs 26 ans chez Dewaay au service d’une clientĂšle institutionnelle, Georges Delcroix constate le dĂ©sarroi des particuliers face Ă  l’industrie de la

Il imagine alors une sociĂ©tĂ© de gestion de portefeuille qui oïŹ€rirait «le meilleur service de gestion possible au meilleur prix et accessible Ă  tous.»

La société de gestion propose ainsi un «portefeuille global qui reprend plus de 12.000 titres et qui délivre une performance en ligne avec le

En bas à gauche, Georges Delcroix (cofondateur), au-dessus, Olivier Celis (dirigeant e ectif). En haut à droite, Philippe Benijts (partner), en bas, Hervé de Bergeyck (cofondateur).

© SASKIA VANDERSTICHELE

marchĂ© et le niveau de risque ïŹxé», lit-on sur le site.

L’enseigne refuse toute gestion active et aïŹƒrme que la quĂȘte de la maximisation pour les actionnaires et propriĂ©taires de l’enseigne, composĂ©s exclusivement de collaborateurs, n’entre pas dans la balance pour la construction et la gestion des

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Private Banking Gestion passive

portefeuilles des clients.

«Nous avons les mains libres pour chercher Ă  travers le monde les meilleurs gestionnaires. Je considĂšre que proposer uniquement des fonds ‘maison’ est un conïŹ‚it d’intĂ©rĂȘts», prĂ©cise Philippe Benijts, partner chez DDEL. «Nous sommes petits, sur les Ă©paules de gĂ©ants».

Dans les portefeuilles proposĂ©s, on retrouve en eïŹ€et des fonds distribuĂ©s par Dimensional et Vanguard. DDEL assume le fait de ne pas avoir une oïŹ€re plĂ©thorique de fonds dans un souci d’eïŹƒcience.

Selon son management, ajouter des blocs supplĂ©mentaires dans le portefeuille, alors qu’on est largement diversiïŹĂ© Ă  l’échelle mondiale, devient «de la dispersion et non de la diversiïŹcation.»

Sélection indépendante

Pour les dirigeants de DDEL, la gestion passive est un modĂšle de plus en plus dans «l’air du temps».

«L’investissement passif est en phase de croissance. Aux États-Unis, cela reprĂ©sente 50% de la gestion, comme au Royaume-Uni. Les PaysBas connaissent aussi une forte croissance. En Belgique, de plus en plus de gens, intĂ©ressĂ©s par ce type de gestion, nous contactent», aïŹƒrme Olivier Celis, dirigeant eïŹ€ectif. Les avantages de ce type de gestion sont multiples. Le premier est la possibilitĂ© de sĂ©lectionner les produits les plus adaptĂ©s pour obtenir un rendement en ligne avec le marchĂ© Ă  des prix extrĂȘmement compĂ©titifs. Et Georges Delcroix de prĂ©ciser que les petits portefeuilles sont gĂ©rĂ©s comme les plus grands.

«Nous devons trouver aujourd’hui les meilleurs fonds qui seront encore valables dans 20 ans. La construction de nos portefeuilles doit donc ĂȘtre basĂ©e sur les connaissances acadĂ©miques et des rĂ©sultats empiriques qui ont passĂ© l’épreuve du temps, pas sur des observations ponctuelles», ajoute HervĂ© de Bergeyck, cofondateur.

«Vous ne pouvez pas ĂȘtre bon conseiller si vos gains inïŹ‚uencent vos conseils.»

«Nous avons les mains libres pour chercher Ă  travers le monde les meilleurs gestionnaires. Je considĂšre que proposer uniquement des fonds ‘maison’ est un conïŹ‚it d’intĂ©rĂȘts.»

Philippe

Il souligne ainsi les donnĂ©es du site spiva, qui comparent les performances des fonds actifs Ă  des benchmarks. Elles me ent en Ă©vidence qu’aprĂšs dix ans, 90% de ces fonds sous-performent les indices, qu’ils sont censĂ©s ba re. De plus, il n’existe aucune forme de stabilitĂ© des fonds qui arrivent Ă  se hisser dans le club trĂšs restreint des 10%. Ces derniers peinent Ă  rester en haut du classement et ïŹnissent Ă©galement par se faire ra raper par leur indice de rĂ©fĂ©rence. IdentiïŹer aujourd’hui les fonds qui seront les gagnants de demain est un exercice impossible selon DDEL.

Investir Ă  long terme

La vision Ă  trĂšs long terme est un deuxiĂšme avantage de la gestion

passive. Le portefeuille peut ainsi se transme re d’une gĂ©nĂ©ration Ă  l’autre sans amendement.

DDEL encourage aussi ses clients Ă  ouvrir des comptes pour leurs enfants ou leurs petits-enfants. Ces comptes peuvent ĂȘtre alimentĂ©s dans le temps. «Il s’agit de la meilleure maniĂšre de s’initier Ă  la gestion.»

«C’est une solution pour le ïŹnancement futur des pensions. Ce type de gestion peut oïŹ€rir un complĂ©ment de pension ou une pension complĂšte pour son enfant via un investissement initial assez minime. Ensuite, le portefeuille travaille tout seul» martĂšle Georges Delcroix.

CoĂ»ts rĂ©duits Il pointe aussi une donnĂ©e importante dans la gestion d’un portefeuille: l’aspect coĂ»t. «Les coĂ»ts supportĂ©s par les portefeuilles comprenant les taxes, notre commission de gestion, les commissions de fonds et la rĂ©munĂ©ration de banque dĂ©positaire s’établissent sous le pourcent», insiste HervĂ© de Bergeyck alors que Georges Delcroix clame haut et fort que ces commissions ne sont pas liĂ©es Ă  la composition du portefeuille gĂ©rĂ©.

La gestion proposĂ©e par DDEL Ă©vite Ă©galement les frais d’entrĂ©e et de sortie successifs Ă  chaque modiïŹcation de la composition du portefeuille.

«Ce qui est important dans notre mĂ©tier, c’est une indĂ©pendance par rapport Ă  nos choix d’investissements. Vous ne pouvez pas ĂȘtre bon conseiller si vos gains inïŹ‚uencent vos conseils.» DDEL n’investit pas dans le marketing et privilĂ©gie le bouche-Ă oreille pour se faire connaĂźtre auprĂšs de nouveaux Ă©pargnants.

La gestion passive, telle que menĂ©e par DDEL, apporte donc selon HervĂ© de Bergeyck, un «peace of mind» dans le chef des clients et ce, sans avoir un patrimoine dĂ©passant 1 million d’euros, seuil frĂ©quemment pratiquĂ© dans les grandes banques pour obtenir un service personnalisĂ©.

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“Les conseillers indĂ©pendants sont essentiels dans notre approche”

Dans un paysage ïŹnancier qui se complexiïŹe sans cesse, il devient de plus en plus di icile pour les investisseurs de prendre des dĂ©cisions Ă©clairĂ©es. Les conseillers indĂ©pendants s’appuient sur leur expertise pour leur o rir le soutien nĂ©cessaire. Quatre spĂ©cialistes d’Allianz dĂ©taillent ce qui rend leur approche unique: “Investir de maniĂšre ciblĂ©e et stratĂ©gique est un mĂ©tier Ă  plein temps!”

Pourquoi le paysage financier est-il plus complexe que jamais pour les investisseurs?

Fabrice Heuts, Commercial Director Belgium chez Allianz: “Les fluctuations des taux d’intĂ©rĂȘt et les tensions gĂ©opolitiques provoquent une grande incertitude sur le marchĂ©. En outre, l’éventail des possibilitĂ©s d’investissement s’est considĂ©rablement Ă©largi. Suivre ces Ă©volutions demande du temps et des connaissances approfondies.”

Paul Bonroy, Head of Value Chain Individual Life & Health Belgium chez Allianz: “La rĂ©glementation est Ă©galement de plus en plus ardue, elle varie souvent selon le pays ou la rĂ©gion et change rĂ©guliĂšrement. Cela complique l’élaboration d’une stratĂ©gie claire et la prise de dĂ©cisions rĂ©flĂ©chies. C’est pourquoi des conseils spĂ©cialisĂ©s sont indispensables pour les investisseurs.”

Quels avantages recùlent les solutions d’investissement d’Allianz?

Fabrice Heuts: “Nous proposons des solutions adaptĂ©es Ă  divers profils d’investissement et de risque, du dynamique au dĂ©fensif. Par exemple, nous avons un produit qui donne accĂšs Ă  une vaste gamme de possibilitĂ©s d’investissement, idĂ©ale pour quiconque est en quĂȘte de diversification et de rĂ©partition des risques. Cette solution assure un bon Ă©quilibre entre croissance et risque sur plusieurs marchĂ©s et secteurs.”

Paul Bonroy: “Les clients fortunĂ©s qui recherchent du sur-mesure bĂ©nĂ©ficient d’un accĂšs exclusif Ă  des opportunitĂ©s de marchĂ© et Ă  des solutions qui dĂ©passent les standards habituels. ParallĂšlement, l’un de nos produits se destine aux investisseurs qui souhaitent s’impliquer activement dans la gestion de leur portefeuille et pouvoir modifier la stratĂ©gie en fonction des circonstances.”

Lynn Geirregat, directrice commerciale Vie chez Allianz: “La personnalisation est au cƓur de tous nos produits. Chaque investisseur a des objectifs, une tolĂ©rance au risque et des prĂ©fĂ©rences uniques. C’est pourquoi nous adaptons nos solutions aux besoins spĂ©cifiques de chaque individu ou segment de clientĂšle.”

Quelle expertise Allianz Global Investors apporte-t-elle à l’offre locale?

Per-Johann Reichert, Head of Allianz New Networks chez Allianz Global Investors: “Avec plus de 550 pro-

“Les courtiers indĂ©pendants sont essentiels dans notre approche: ils guident les investisseurs Ă  travers un paysage ïŹnancier hautement complexe.”

Lynn Geirregat, directrice commerciale Vie chez Allianz

fessionnels de l’investissement Ă  travers le monde, nous sommes prĂ©sents au cƓur des marchĂ©s oĂč nous investissons. Nos fonds d’actions japonaises sont gĂ©rĂ©s depuis Tokyo, et nos investissements multi-actifs sont rĂ©partis sur huit sites. Nous disposons par ailleurs d’une Ă©quipe ESG dĂ©diĂ©e et de plus de 220 spĂ©cialistes de la gestion des risques et de la conformitĂ©. Cela nous permet de surveiller de prĂšs nos investissements et de dĂ©tecter rapidement de nouvelles opportunitĂ©s.”

Quel rÎle les courtiers indépendants jouent-ils chez Allianz?

Lynn Geirregat: “Les courtiers indĂ©pendants sont essentiels dans notre approche. Ils guident les investisseurs Ă  travers un paysage financier hautement complexe, et proposent des solutions adaptĂ©es pleinement aux objectifs et aux besoins des clients. Et sur notre site Web, nous fournissons des informations claires sur nos produits d’investissement.”

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Private Banking Stratégie de croissance

«Investir aux cÎtés des Rothschild, cela parle aux entrepreneurs!»

Si le nom d’Edmond de Rothschild Ă©voque la richesse et l’expertise, beaucoup ignorent encore tout de la vĂ©ritable identitĂ© et des spĂ©ciïŹcitĂ©s de ce e maison d’investissement. Pour y remĂ©dier, la ïŹrme suisse a dĂ©cidĂ© d’ouvrir un bureau Ă  Gand, et prĂ©voit d’en ouvrir d’autres bientĂŽt.

PIETER SUY

Au dĂ©but des annĂ©es 1970, la cĂ©lĂšbre famille Rothschild, dĂ©jĂ  propriĂ©taire du mythique ChĂąteau LaïŹte, ajoutait un nouveau joyau Ă  son patrimoine viticole. En 1973, Edmond de Rothschild, bĂ©nĂ©ïŹciant d’un nom qui ouvrait toutes les portes, ïŹt l’acquisition du ChĂąteau Clarke.

Son choix en surprit plus d’un: au lieu d’investir dans le prestigieux ChĂąteau Margaux, situĂ© Ă  seulement 20 minutes de lĂ , il jeta son dĂ©volu sur un domaine moins rĂ©putĂ©. Ce pari audacieux allait pourtant devenir son «chef-d'Ɠuvre vinicole».

Edmond de Rothschild rĂ©inventa totalement le ChĂąteau Clarke, replantant le vignoble et modernisant les infrastructures de fond en comble. TransformĂ© en profondeur, ce domaine s’impose vite comme l’une des rĂ©fĂ©rences incontournables de la rĂ©gion de Listrac.

«L’anecdote est Ă  l’image de la maison Edmond de Rothschild», nous

explique Kristof Kustermans, directeur commercial de la branche belge de la banque privĂ©e. «Nous ne nous contentons pas de dire Ă  nos clients quel pourcentage de leurs avoirs ils doivent investir dans tels fonds ou tels placements. Notre philosophie consiste plutĂŽt Ă  changer la donne et Ă  dĂ©velopper des aïŹ€aires.»

Fort de ce e vision, le gestionnaire d’actifs cherche Ă  se rendre plus visible et a ractif auprĂšs des entrepreneurs ïŹ‚amands.

De fait, Edmond de Rothschild, actif en Belgique depuis 20 ans, et qui possĂšde des succursales Ă  Bruxelles et Ă  Anvers, ambitionne d’étendre sa prĂ©sence au Nord du pays. À ce e ïŹn, il a ouvert, cet automne, un nouveau bureau Ă  Gand.

«Dans les cinq prochaines annĂ©es, deux tiers de notre croissance devraient provenir de Flandre», avance Kristof Kustermans. «Nous n’en dĂ©laissons pas pour autant Bruxelles et la Wallonie. Nous y restons a achĂ©s. Mais il est vrai que la croissance en Flandre est plus importante que dans le reste du pays, et que deux tiers des entreprises familiales se trouvent en RĂ©gion ïŹ‚amande. Et puisqu’une grande partie de ces sociĂ©tĂ©s est en passe d’ĂȘtre transmise Ă  la nouvelle gĂ©nĂ©ration, il s’agit d’un marchĂ© en plein essor.»

Une approche qui parle aux entrepreneurs

Si le nom d’Edmond de Rothschild Ă©voque la richesse et l’expertise en matiĂšre de gestion, beaucoup ignorent encore tout du proïŹl exact de ce e maison d’investissement.

«Nous nous diïŹ€Ă©rencions des banques privĂ©es traditionnelles en proposant Ă  la fois des services classiques et une oïŹ€re de capital-investissement. Ainsi, nos clients peuvent aussi investir dans du private equity.»

Edmond de Rothschild n’a certes pas le monopole de ce type d’oïŹ€re, reconnaĂźt Kristof Kustermans. Mais, alors que ses concurrents orientent leurs clients vers des fonds gĂ©nĂ©riques de gĂ©ants du private equity,

Kristof Kustermans, directeur commercial de la branche belge d’Edmond de Rothschild.
© JONAS LAMPENS

tels que Blackstone ou KKR, la ïŹrme suisse y ajoute une dimension sans pareille: «Vous investissez, pour ainsi dire, aux cĂŽtĂ©s des membres de la famille d’Edmond de Rothschild, dans des entreprises sur lesquelles ils misent Ă©galement, et selon les thĂšmes qu’ils privilĂ©gient. C’est une approche qui parle aux entrepreneurs, car elle reïŹ‚Ăšte leur propre maniĂšre de gĂ©rer leurs aïŹ€aires.»

MalgrĂ© sa renommĂ©e, Edmond de Rothschild s’engage activement dans de vastes campagnes pour renforcer sa notoriĂ©tĂ©. La maison suisse s’adresse Ă  l’élite traditionnelle des clients des banques privĂ©es, avec un

seuil minimum d’investissement ïŹxĂ© Ă  2,5 millions d’euros. «Mais ce montant reste ïŹ‚exible», prĂ©cise Kristof Kustermans.

Une oïŹ€re complĂ©mentaire

«Il est certain que nous avons besoin de clients disposant d’une soliditĂ© ïŹnanciĂšre suïŹƒsante pour couvrir les coĂ»ts de nos services supplĂ©mentaires», poursuit le directeur commercial.

«Mais cela ne signiïŹe pas que nous ne recherchons pas d’autres proïŹls. Nos prospects sont gĂ©nĂ©ralement dĂ©jĂ  clients chez un autre gestionnaire d’actifs. Toutefois, vous ne m’enten-

Private Banking Stratégie de croissance

«Dans les cinq prochaines années, deux tiers de notre croissance devraient provenir de la Flandre.»

drez pas dire que nous sommes meilleurs que ces autres acteurs, notre oïŹ€re est surtout complĂ©mentaire.»

Alors que la maison suisse revoit ses ambitions à la hausse en Flandre, le marché belge de la banque privée

connaĂźt une vague de fusions et d’acquisitions depuis quelques mois. Edmond de Rotschild envisage-t-il Ă©galement des rachats pour accĂ©lĂ©rer sa croissance?

«Nous suivons ce qu’il se passe sur le marché», conïŹrme Kristof Kustermans.

«Mais nous privilĂ©gions la croissance organique. En clair, croĂźtre par nos propres moyens. Pour nous, notre bureau de Gand est tout sauf une destination ïŹnale. Il me semble logique d’ouvrir un jour un autre bureau en Flandre. Mais au vu de notre taille actuelle, nous devons d’abord gagner de nouveaux clients.»

Moments-charniÚres des entreprises en croissance: des patrons à succÚs témoignent

Faire appel Ă  un financement externe, entrer en Bourse, transmettre sa sociĂ©tĂ©: autant d’étapes-clĂ©s pour tout entrepreneur. Dans la sĂ©rie Tomorrow Talks, des patrons de premier plan partagent leur stratĂ©gie et leur expĂ©rience. Quels sont les principaux dĂ©fis qui se sont posĂ©s Ă  eux, et comment les ont-ils transformĂ©s en succĂšs et en croissance pour leur entreprise? Inspirez-vous des exemples de Zuidnatie, Televic et Xior.

“RĂ©flĂ©chissez en temps voulu et en profondeur Ă  la future direction de votre entreprise familiale.”

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“Choisissez un partenaire en private equity qui partage votre ADN.”

Lieven Danneels Co-CEO de Televic

Entrer en Bourse vous plonge dans une toute nouvelle rĂ©alitĂ©.”

Christian Teunissen CEO et fondateur de Xior Student Housing

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Private Banking Interview

La stratĂ©gie d’ING Private Banking pour sortir de l’ombre

ING Belgique veut, via sa nouvelle stratĂ©gie 2024-2027, me re l’accent sur le dĂ©veloppement de la banque privĂ©e. La banque ambitionne de devenir l’«investment house» belge de rĂ©fĂ©rence.

DOMINIQUE LIESSE

Dans tout restaurant Ă©toilĂ©, la rece e gagnante est l’alliance des produits de qualitĂ© et du talent du chef pour les sublimer. DĂ©sormais, ING Private Banking Belgique veut suivre la mĂȘme rece e et aligner son expĂ©rience client au niveau de celle des clients d’établissements gastronomiques.

C’est un petit fascicule Ă  la main, oĂč on le voit en couverture Ɠuvrer aux cĂŽtĂ©s du chef doublement Ă©toilĂ©, Thijs Vervloet de la Maison Cole e, que Jan Van Sande, head of private banking & wealth management, nous explique la nouvelle philosophie d’ING Private Banking Belgique.

Elle débute, comme tout voyage culinaire, à travers une expérience gastronomique exclusive, par la volonté de «comprendre au mieux les

besoins» des clients et de «parler la mĂȘme langue» qu’eux.

Avec son plan stratégique «Together for Progress 2024-2027», le groupe ING entend écrire un nouveau chapitre dans la banque privée.

ING Private Banking n’est pas un nouveau venu dans le paysage belge...

FrĂ©dĂ©ric Degembe, Chief investment oïŹƒcer: ING Belgique est dĂ©jĂ  active dans la banque privĂ©e et la gestion patrimoniale depuis de nombreuses annĂ©es. Nous nous sommes dĂ©veloppĂ©s organiquement au fur et Ă  mesure et avec nos clients. Jan Van Sande: Nous voulons dĂ©sormais sortir de l’ombre et devenir l’investment house indĂ©pendant belge de rĂ©fĂ©rence. Nous voulons avant tout ĂȘtre responsables de la protection et du renforcement du patrimoine des clients, de l’économie et de la sociĂ©tĂ©.

«Nous bĂ©nĂ©ïŹcions de l’intelligence collective du groupe ING, mais notre prĂ©sence et nos analyses sont locales. Nos clients peuvent littĂ©ralement toucher nos experts.»

Pourquoi ce besoin de «sortir de l’ombre»?

J.V.S: Avec un total de 48 milliards d’euros d’actifs sous gestion en Belgique, nous sommes le quatriĂšme acteur le plus important, nĂ©anmoins, nous sous-performons par rapport au marchĂ©.

Pourtant, avec les parts de marchĂ© de la banque dans le business banking, nous avons, entre nos mains, une grande partie du patrimoine des entrepreneurs du pays. Et donc, nous avons toutes les cartes en mains pour oïŹ€rir Ă  ses clients un service «all-in-one», Ă  savoir-ĂȘtre Ă  leurs cĂŽtĂ©s tant dans la vie privĂ©e, que dans leurs aïŹ€aires ou encore lors de la transmission de leur patrimoine.

Vous visez donc quels proïŹls de clients?

J.V.S: L’investissement s’adresse à tout le monde, qu’il ait 10 euros ou 10.000

Private Banking Interview

euros Ă  placer chaque mois.

L’épargne est importante, mais l’on voit que l’argent placĂ© sur un compte d’épargne progresse moins vite que l’inïŹ‚ation. L’investissement permet davantage de protĂ©ger et de faire croĂźtre un patrimoine. Reste toutefois Ă  la banque d’accompagner au mieux chaque client, cela Ă  chaque Ă©tape de sa vie.

Quels sont, selon vous, les atouts d’ING Private Banking?

J.V.S: Ce e nouvelle approche se caractĂ©rise par trois mots-clĂ©s: l’indĂ©pendance, la proximitĂ© et la personnalisation.

F.D: DĂ©pourvus d’une activitĂ© d’Asset Management, nous ne gĂ©rons pas les fonds proposĂ©s.

Nous travaillons en trois Ă©tapes, Ă  savoir la dĂ©ïŹnition d’un environnement Ă©conomique, la dĂ©ïŹnition d’une stratĂ©gie d’investissement (en collaboration avec nos collĂšgues

«Cette nouvelle approche se caractĂ©rise par trois mots-clĂ©s: l’indĂ©pendance, la proximitĂ© et la personnalisation.»

nĂ©erlandais) et la dĂ©ïŹnition d’un univers d’investissement. En outre, l’équipe de l’Investment OïŹƒce utilise ce e approche aïŹn de construire des fonds de fonds accessibles aux clients qui le souhaitent.

Une fois le constat posĂ©, la sĂ©lection des meilleurs fonds s’opĂšre «en toute indĂ©pendance» auprĂšs de tous les acteurs mondiaux de l’asset management. Quelque 300 lignes d’investissement, dites complĂ©mentaires entre elles, et considĂ©rĂ©es comme «la crĂšme de la crĂšme» sont ainsi disponibles.

Avec des produits dĂ©veloppĂ©s par des acteurs mondiaux, comment comptez-vous ĂȘtre proche du client?

F.D: Si ces fonds sont choisis auprĂšs d’acteurs mondiaux, ils le sont aussi en fonction des spĂ©ciïŹcitĂ©s du marchĂ©.

Nous bĂ©nĂ©ïŹcions de l’intelligence

À droite, Jan Van Sande, Head of ING Private Banking, et FrĂ©dĂ©ric Degembe, Chief Investment O icer.

Private Banking Interview

collective du groupe ING, mais notre prĂ©sence et nos analyses sont locales. Nos clients peuvent ĂȘtre en contact avec nos experts.

Et la personnalisation de l’oïŹ€re?

J.V.S: Dans le rĂ©seau d’agences, ING Belgique s’appuie dĂ©jĂ  sur «easy invest». La banque privĂ©e se destine pour sa part aux clients disposant d’un patrimoine de plus d’un million placĂ© chez ING ou souhaitant investir un minimum de 500.000 euros.

Notre portefeuille client est toutefois segmenté. Une a ention est ainsi apportée aux entrepreneurs étant demandeurs à la fois de solutions pour leur activité professionnelle et leurs besoins familiaux.

Les familles, qui constituent le deuxiĂšme pĂŽle, exigent, elles, davantage qu’une gestion. La planiïŹcation d’une transmission eïŹƒciente Ă  la prochaine gĂ©nĂ©ration est une prioritĂ©.

Ensuite, le patrimoine (plus de 5 millions d’euros) des clients du Wealth Management nĂ©cessite une approche trĂšs personnalisĂ©e avec un accĂšs exclusif Ă  certaines lignes de produits, comme les actifs privĂ©s.

Nos clients ont aussi la possibilitĂ© de choisir entre le menu du chef qui regroupe les meilleurs produits et la meilleure expertise et peut encore ĂȘtre aïŹƒnĂ© en fonction de leur proïŹl de risque et leur horizon de temps.

Le choix Ă  la carte est aussi possible, avec Ă  la clĂ©, tant une gestion discrĂ©tionnaire qu’un «simple» conseil.

L’oïŹ€re de private equity entre-t-elle dans l’oïŹ€re «à la carte»?

J.V.S: C’est plus vaste que cela. Nous proposons dĂ©sormais en Belgique la possibilitĂ© d’investir dans un fonds de Private equity, un fonds de Private Credit et un fonds mixte. Nous voyons ce segment comme une proposition complĂ©mentaire pour les clients du Wealth Management.

«Contrairement au marchĂ© privĂ© traditionnel, les fonds choisis sont ‘semi-liquides’, ce qui o re la possibilitĂ© aux investisseurs d’entrer tous les mois et de sortir tous les trimestres.»

Nous ne conseillerons jamais d’aller au-delà de 20% du portefeuille en private markets.

F.D: L’oïŹ€re est dĂ©jĂ  disponible aux Pays-Bas depuis un an. En Belgique, nous notions un intĂ©rĂȘt, notamment parce que le marchĂ© d’actions se contracte.

Le marchĂ© du private market est, lui, Ă©norme et en plein dĂ©veloppement. Investi dans des entreprises en phase de croissance, et donc pas encore arrivĂ©es Ă  maturitĂ©, il parle aux clients entrepreneurs eux-mĂȘmes partie prenante de cet Ă©cosystĂšme.

Ce type d’investissement ne s’adresse pas à tous les clients?

JVS: L’investissement minimal dans le private markets est ïŹxĂ© Ă  250.000 euros.

F.D: Contrairement au marchĂ© privĂ© traditionnel, les fonds choisis sont «semi-liquides», ce qui oïŹ€re la possibilitĂ© aux investisseurs d’entrer tous les mois et de sortir tous les trimestres.

Ils perme ent aussi d’entrer directement dans le portefeuille de l’entreprise et de bĂ©nĂ©ïŹcier du cash-ïŹ‚ow. Toute sortie est possible Ă  n’importe quel moment, mĂȘme si par essence le private equity est un investissement de long terme.

Quelles sont vos ambitions pour les prochaines années?

J.V.S: Pour soutenir notre croissance, nous avons renforcé notre équipe. Dans un marché concurrentiel, nous avons réussi à séduire 40 nouveaux banquiers privés.

L’équipe compte dĂ©sormais 140 personnes auxquelles s’ajoutent 40 gestionnaires de portefeuilles et 15 «wealth planners».

En termes d’ambition, nous n’avançons aucun chiïŹ€re. Le potentiel de croissance repose essentiellement sur les synergies actuellement sous-exploitĂ©es avec les clients business.

«Avec un total de 48 milliards d’actifs sous gestion en Belgique, nous sommes le quatriĂšme acteur le plus important et pourtant, nous sous-performons.»

Le private equity, désormais accessibles aux grandes (et petites) fortunes

Si les banques privĂ©es proposent depuis longtemps Ă  leurs clients fortunĂ©s d’investir dans des actions ou des obligations non cotĂ©es, elles leur perme ent dĂ©sormais d’y entrer et d’en sortir plus facilement.

Dans un portefeuille dĂ©jĂ  bien Ă©toïŹ€Ă©, les actifs privĂ©s (non cotĂ©s) oïŹ€rent non seulement une diversiïŹcation supplĂ©mentaire, mais Ă©galement une source a ractive de rendement. Les investisseurs fortunĂ©s peuvent en eïŹ€et explorer un vivier d’entreprises bien plus vaste que celui des sociĂ©tĂ©s cotĂ©es, incluant notamment de trĂšs jeunes entreprises Ă  fort potentiel de croissance. Investir dans ces sociĂ©tĂ©s oïŹ€re donc la perspective de rendements potentiellement plus Ă©levĂ©s, gĂ©nĂ©ralement supĂ©rieurs Ă  10% par an, mĂȘme si, bien entendu, cela ne va pas sans risques.

À l’origine, en raison de leur risque Ă©levĂ© et de leur faible liquiditĂ©, ces actifs privĂ©s n’étaient rĂ©servĂ©s qu’aux investisseurs trĂšs fortunĂ©s, et n’étaient accessibles que via des fonds dont le ticket d’entrĂ©e minimum Ă©tait de 250.000 euros.

Comme cet investissement ne pouvait constituer qu’une part limitĂ©e du portefeuille, il fallait donc disposer globalement d’un capital ïŹnancier d’au moins 5 millions d’euros pour entrer dans un tel fonds d’entreprises non cotĂ©es (private equity).

Mais l’accĂšs au private equity et Ă  la de e privĂ©e s’est dĂ©mocratisĂ© depuis quelques annĂ©es, par deux formules pour lesquelles l’investissement minimum est beaucoup

À ce jour, 226 pricafs privĂ©es ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© enregistrĂ©es sur le marchĂ© belge. C’est 60% de plus qu’en 2021.

plus bas. Ces actifs privĂ©s ne sont donc plus l’apanage des clients des gestionnaires de fortune des dĂ©partements Wealth. Ils sont dĂ©sormais Ă©galement proposĂ©s aux clients private banking des petites et grandes institutions ïŹnanciĂšres.

La pricaf privĂ©e et l’ELTIF

La premiĂšre option reste la classique pricaf privĂ©e, dont le cadre rĂ©glementaire a Ă©tĂ© assoupli en 2018 sous l’impulsion du ministre des Finances de l’époque, Johan Van Overtveldt (N-VA). Depuis lors, la pricaf permet d’investir soit directement dans des actions non cotĂ©es, soit dans un fonds de private equity. Pour y accĂ©der, un investisseur n’est plus tenu

Private Banking Private equity

d’engager de trĂšs gros montants. La loi stipule ainsi que le ticket d’entrĂ©e minimum peut ĂȘtre de 25.000 euros.

À ce jour, 226 pricafs privĂ©es ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© enregistrĂ©es sur le marchĂ© belge. C’est 60% de plus qu’en 2021.

L’European Long Term Investment Fund (ELTIF), créé par l’Europe en 2015, constitue une autre alternative. Les placements labellisĂ©s ELTIF peuvent investir non seulement dans le private equity et la de e privĂ©e, mais aussi dans les infrastructures et l’immobilier. Ils sont commercialisĂ©s Ă  partir de 10.000 euros.

Les dĂ©buts de l’ELTIF ont Ă©tĂ© laborieux. En cause: des restrictions d’investissement et le manque de liquiditĂ©. Mais, l’assouplissement des

rĂšgles en janvier dernier en a relancĂ© l’intĂ©rĂȘt auprĂšs des investisseurs. Ce e annĂ©e, le nombre d’ELTIF a ainsi dĂ©jĂ  augmentĂ© de prĂšs de 50% pour a eindre 143, dont 43 peuvent ĂȘtre proposĂ©s dans notre pays.

Une place de choix dans les grandes banques

L’ELTIF, tout comme la pricaf privĂ©e, ïŹgurent dĂ©sormais parmi les solutions proposĂ©es par les plus grandes banques privĂ©es de notre pays.

Par exemple, KBC Private Banking propose aujourd’hui des ELTIF oĂč l’on peut investir Ă  partir de 25.000 euros. «La dĂ©mocratisation du private equity est appelĂ©e Ă  se poursuivre grĂące au nouveau cadre ELTIF»,

L’ELTIF, tout comme la pricaf privĂ©e, ïŹgurent dĂ©sormais parmi les solutions proposĂ©es par les plus grandes banques privĂ©es de Belgique.

aïŹƒrme la banque. Les pricafs privĂ©es font Ă©galement partie de son oïŹ€re. «Nous avons dĂ©jĂ  mis en place des pricafs qui investissent dans des entreprises actives dans les technologies du climat et les sciences de la vie.»

De son cĂŽtĂ©, BNP Paribas Fortis Private Banking diïŹ€Ă©rencie son oïŹ€re selon le type de client. «Pour les clients Private banking, nous lançons environ deux fonds par an, principalement de type ELTIF. Les montants d’entrĂ©e dĂ©pendent du fonds, mais ils varient entre 75.000 et 125.000 euros.»

Chez BelïŹus, la gamme comprend Ă©galement un ELTIF de private equity, mais la banque propose aussi

Private Banking Private equity

d’autres structures telles qu’un fonds d’investissement dĂ©diĂ© aux investissements alternatifs. «Nous voulons perme re Ă  nos clients d’y accĂ©der moyennant le montant le plus bas possible, qui varie d’un produit Ă  l’autre», souligne-t-on.

Des acteurs de niche

Dans notre pays, les banques privĂ©es traditionnelles ne sont pas les seules Ă  proposer des produits de private equity. Une «boutique» de niche, Quaestor, basĂ© Ă  Roulers, en commercialise par le biais de deux vĂ©hicules: les pricafs privĂ©es et les fonds communs de placement qui eux-mĂȘmes investissent dans une pricaf. «Actuellement, le groupe gĂšre 17 pricafs privĂ©es et 14 fonds communs de placement, reprĂ©sentant ensemble environ 1,5 milliard d’euros de capital engagĂ©. L’une de ces pricafs est encore ouverte Ă  de nouveaux investisseurs», explique Olivier Rogiest, associĂ© chez Quaestor. Le seuil d’entrĂ©e est de 100.000 euros. «AïŹn d’assurer une diversiïŹcation suïŹƒsante, nous prĂ©fĂ©rons gĂ©rer des portefeuilles Ă  partir de 2,5 millions d’euros», prĂ©cise la ïŹrme.

Quaestor gĂšre

Capricorn Partners, basĂ© Ă  Louvain et gestionnaire de la seule pricaf cotĂ©e (Quest for Growth) dans notre pays, est Ă©galement trĂšs actif dans les pricafs privĂ©es. «Nous gĂ©rons sept pricafs», explique Sabine Vermassen, membre du comitĂ© de direction. «Actuellement, aucune pricaf n’est ouverte aux nouveaux investisseurs, mais en janvier 2025, nous ouvrirons un fonds dans le secteur de la santĂ©. Le seuil d’entrĂ©e pour les investisseurs externes sera de 250.000 euros», prĂ©cise-t-elle.

Semi-liquide

L’abaissement du ticket d’entrĂ©e dans les actifs non cotĂ©s s’accompagne dĂ©sormais Ă©galement d’une plus

17 pricafs privĂ©es et 14 fonds communs de placement, reprĂ©sentant environ 1,5 milliard d’euros de capital engagĂ©. L’une de ces pricafs est encore ouverte au nouveaux investisseurs.

grande liquidité de ces derniers pour les investisseurs.

En principe, les investisseurs ne peuvent pas entrer ou sortir d’un fonds de private equity pendant sa durĂ©e de vie. Au cours des premiĂšres annĂ©es du fonds, son gestionnaire investit progressivement le capital apportĂ© par les investisseurs avant, lors des derniĂšres annĂ©es, de revendre petit Ă  petit les actifs et d’en redistribuer le produit (y compris, si tout se passe bien, une plus-value) Ă  l’investisseur. Dans ce e structure fermĂ©e, le montant investi est donc bloquĂ© entre dix et douze ans. Dans une structure semi-liquide, le fonds n’est plus Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e. Il investit dans des entreprises de maniĂšre continue. Les investisseurs peuvent ainsi y entrer tous les mois, et gĂ©nĂ©ralement en sortir tous les trimestres (mais pour un montant limitĂ© Ă  chaque fois).

La nature semi-liquide de ces fonds privés les oblige à conserver en permanence un petit matelas de liquidités, avec à la clé un moindre rendement potentiel.

«Les structures semi-liquides peuvent en eïŹ€et avoir un rendement lĂ©gĂšrement infĂ©rieur Ă  celui des structures Ă  capital ïŹxe parce que la prime d’illiquiditĂ© est plus faible», explique BelïŹus.

KBC a lancĂ© rĂ©cemment un fonds semi-liquide de ce type pour ses clients «Wealth» (qui ont au moins 5 millions d’euros sous gestion). Pour l’heure, le fonds lestĂ© de participations dans une soixantaine d’entreprises est gĂ©rĂ© par la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine Blackstone, l’un des plus grands acteurs mondiaux en investissements alternatifs.

ING Private Banking a Ă©galement lancĂ© ce mois-ci une gamme de fonds semi-liquides, dits «evergreen». «Il s’agit de trois fonds qui investissent respectivement dans le private

equity, le private credit (obligations d’entreprises non cotĂ©es, NDLR) et un portefeuille largement diversiïŹĂ© d’investissements privĂ©s», prĂ©cise la banque.

Pour l’instant, cependant, l’oïŹ€re n’est ouverte qu’aux clients trĂšs fortunĂ©s: «L’oïŹ€re Private Markets d’ING est ouverte aux clients disposant d’actifs Ă  partir de 2,5 millions d’euros, avec un dĂ©pĂŽt minimum de 250.000 euros par fonds».

BNP Paribas Fortis Private Banking dĂ©veloppe Ă©galement une oïŹ€re de produits semi-liquides: «Aujourd’hui, notre sĂ©lection se compose de fonds de type fermĂ©, avec un horizon de dix ans. Mais bientĂŽt, nous lancerons Ă©galement des fonds ouverts».

Dangereux

Quaestor ne propose pour l’instant que des fonds Ă  capital ïŹxe et ne prĂ©voit pas d’ajouter des fonds semi-liquides Ă  son oïŹ€re.

«Nous pensons que rendre des actifs illiquides liquides comporte des risques importants, en particulier en pĂ©riode de turbulences. Le private equity s’adresse, selon nous, Ă  des investisseurs pour qui la liquiditĂ© est secondaire. Nous ne proposons pas d’ELTIF pour ce e mĂȘme raison. Le rendement potentiel pĂątirait de ce e exigence de liquiditĂ©. DĂ©mocratiser Ă  l’extrĂȘme des produits complexes que sont les investissements privĂ©s nous paraĂźt dangereux», avertit le gestionnaire d’actifs.

Avec l’assĂšchement du vivier boursier — le nombre d’entreprises sur la seule bourse belge a fortement diminuĂ© — l’on peut cependant voir d’un bon Ɠil ce e plus grande accessibilitĂ© des investissements privĂ©s aux investisseurs. Mais il est clair qu’il n’est pas conseillĂ© de se lancer aveuglĂ©ment et impulsivement dans ces produits.

Private Banking Droits de succession

Ce que les réformes des droits de succession changent en banque privée

Les banquiers privĂ©s restent a entistes, faute de texte lĂ©gaux dĂ©ïŹnitifs sur les baisses des droits de succession. Mais des consĂ©quences sont dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©es.

Les banquiers privĂ©s suivent de prĂšs les projets de rĂ©formes ïŹscales en matiĂšre de succession. En Wallonie et en Flandre, la ïŹscalitĂ© successorale va bientĂŽt connaĂźtre un grand chambardement et, dans les banques privĂ©es, on s’y prĂ©pare dĂ©jĂ . Mais sans se prĂ©cipiter, faute de textes lĂ©gaux dĂ©ïŹnitifs.

Le 14 novembre, le gouvernement wallon a adoptĂ© dĂ©ïŹnitivement un projet de dĂ©cret qui vise Ă  rĂ©duire fortement les droits de succession Ă  partir de 2028. Par exemple, en ligne directe, le taux d’imposition maximal tombera Ă  15% au lieu de 30% aujourd’hui.

De quoi inciter les banquiers privĂ©s Ă  modiïŹer les planiïŹcations successorales de leurs clients? Pas si vite... «Dans l’immĂ©diat, cela ne va pas changer fondamentalement la maniĂšre de travailler», explique Charles Kesteloot, head of estate planning chez Mercier Van Lanschot. «On parle de 2028 et le futur dĂ©cret n’est pas encore votĂ©.»

«Nous restons prudents par rapport aux promesses du monde politique», renchĂ©rit François Parisis, ingĂ©nieur patrimonial chez Banque Transatlantique Belgium. «D’ici 2028, il s’écoulera trois bonnes annĂ©es et il n’est pas exclu que la Wallonie doive renoncer Ă  ses projets d’allĂšgement de la ïŹscalitĂ© successorale si elle fait face Ă  des nĂ©cessitĂ©s budgĂ©taires.»

Importance des aspects civils

De plus, «la planiïŹcation successorale ne se limite pas aux aspects ïŹscaux», souligne CĂ©cile Baijot, Head of Wealth Planning chez Puilaetco. «Les dispositions du Code civil sont mĂȘme le socle de toute bonne planiïŹcation.» Nicolas Chauvin, head of estate planning Brussels & Wallonia chez Degroof Petercam, abonde dans ce sens: «Les planiïŹcations successorales perme ent certes souvent une diminution de la pression ïŹscale en rĂ©duisant les droits de succession,

© PIETER VAN EENOGE

Private Banking Droits de succession

mais, dans de trĂšs nombreux cas, les objectifs sont Ă©galement, voire principalement d’ordre civil.»

Quoi qu’il en soit, la rĂ©forme wallonne ne changera sans doute pas fondamentalement la donne dans la planiïŹcation patrimoniale. Pour une raison trĂšs simple. «DĂšs lors que les taux de droits de donation demeureront plus intĂ©ressants que les taux de droits de succession, l’intĂ©rĂȘt purement pĂ©cuniaire de planiïŹer sa succession restera toujours bien prĂ©sent», note Nicolas Chauvin. Par contre, il se peut que certaines catĂ©gories de successeurs n’aient plus Ă  passer par la case planiïŹcation. «L’impact se fera surtout au niveau des personnes n’ayant pas d’hĂ©ritiers ou des hĂ©ritiers lointains (soumis Ă  des droits de succession trĂšs Ă©levĂ©s, NDLR)», explique Charles Kesteloot. «Ces personnes se sentaient parfois poussĂ©es, Ă  contrecƓur, Ă  organiser une planiïŹcation. Ce ne sera plus le cas: elles pourront vivre sans penser Ă  devoir transme re.»

Clients informés

MĂȘme si le projet wallon n’est pas encore coulĂ© dans le marbre, ces questions sont dĂ©jĂ  abordĂ©es avec la clientĂšle. «Nous sommes en contact rĂ©gulier avec nos clients et nous les informons des Ă©volutions lĂ©gislatives, civiles et/ou ïŹscales, susceptibles d’inïŹ‚uencer leur planiïŹcation», conïŹe CĂ©cile Baijot. «Les clients posent des questions sur base d’articles lus dans la presse et nous les informons au mieux en leur prĂ©cisant les Ă©lĂ©ments qui doivent encore ĂȘtre conïŹrmĂ©s.»

«Nous avons bien entendu informĂ© nos clients de ce e rĂ©forme et nous intĂ©grerons ce e rĂ©forme dans nos conseils Ă  leur a ention», explique François Parisis. «Nous ne pensons pas que ce e rĂ©forme ïŹscale wallonne soit de nature Ă  reme re en cause les planiïŹcations mises en place dans le passĂ©. En revanche, il n’est pas exclu qu’elle freine Ă  court terme certaines futures planiïŹcations.»

CĂŽtĂ© ïŹ‚amand, l’allĂšgement ïŹscal envisagĂ© concerne en premier lieu les

DANS QUELLE

RÉGION SERA-T-IL MOINS COÛTEUX D’HÉRITER UNE FOIS LES TARIFS AJUSTÉS?

Exemple: Un enfant hĂ©rite de 250.000€ de biens mobiliers (BM) et de 250.000€ de biens immobiliers (BI) d’un parent

Flandre

Nouveaux tarifs Ă  partir de 2026 (pas encore conïŹrmĂ©)

Avec distinction des biens

Tranche (en milliers d’€)

Bruxelles

Tarifs actuels (aucun nouveau barÚme annoncé)

Sans distinction des biens

Tranche (en milliers d’€)

Wallonie

Nouveaux tarifs Ă  partir de 2028 (date prĂ©vue pour l’entrĂ©e en vigueur)

Sans distinction des biens

Tranche (en milliers d’€)

Taxe totale sur le montant total hérité:

Notes: En Flandre, les biens mobiliers et immobiliers sont taxés séparément.

En Wallonie et à Bruxelles, les biens mobiliers et immobiliers sont regroupés.

Source: CapitalatWork

«petites successions». Le taux le plus Ă©levĂ© (55% hors ligne directe, Ă©poux et cohabitants) restera d’application sur la tranche au-delĂ  de 150.000 euros de la succession. Par consĂ©quent, les banquiers privĂ©s pensent que ça ne devrait pas changer la donne pour les planiïŹcations successorales ïŹ‚amandes.

«Nous ne pensons pas que cette rĂ©forme ïŹscale wallonne soit de nature Ă  remettre en cause les planiïŹcations mises en place dans le passĂ©.»

François Parisis

«La planiïŹcation successorale est souvent l’apanage des personnes dĂ©tenant d’importants patrimoines», souligne Nicolas Chauvin. «Le fait que le gouvernement ïŹ‚amand

annonce diminuer les taux sur les tranches les plus basses devrait rester sans eïŹ€et pour ce type de patrimoine. Car si les taux marginaux ne sont pas modiïŹĂ©s, l’intĂ©rĂȘt ïŹscal de la planiïŹcation restera une rĂ©alitĂ© pour toutes les personnes dont la valeur du patrimoine est concernĂ©e par les taux les plus Ă©levĂ©s.»

Accélération des donations bancaires

La Flandre compte aussi porter Ă  cinq ans, au lieu de trois ans pour l’instant, la pĂ©riode durant laquelle un dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ© du donateur conduit Ă  appliquer les droits de succession Ă  une donation qui n’avait pas Ă©tĂ© enregistrĂ©e. Ce e mesure, censĂ©e entrer en vigueur dĂšs 2025, fait rĂ©agir. «Nous avons eïŹ€ectivement constatĂ© que certains clients ont rĂ©agi Ă  ce e annonce pour procĂ©der Ă  des donations qu’ils avaient l’intention de faire», explique CĂ©cile Baijot. «Ce e actualitĂ© a prĂ©cipitĂ© leur mise en Ɠuvre.»

«Nous sommes en train d’observer en Flandre le mĂȘme phĂ©nomĂšne que nous avons connu en Wallonie il y a

peu (la RĂ©gion wallonne avait portĂ© le dĂ©lai de trois Ă  cinq ans en 2022, NDLR): Ă  l’approche du 1 janvier, tous ceux qui avaient prĂ©vu ou pensĂ© Ă  une donation bancaire dans les six mois Ă  un an la rĂ©alisent maintenant; ensuite, il y aura une normalisation du ïŹ‚ux», conïŹrme Charles Kesteloot. Ce dernier Ă©voque une «surcharge» de travail actuelle pour les dons bancaires en Flandre. «N’a endez pas le 31 dĂ©cembre!», conseille-t-il. Le passage de la pĂ©riode suspecte Ă  cinq ans incite aussi davantage de gens Ă  faire enregistrer leur donation pour Ă©viter que des droits de succession ne s’appliquent en cas de dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ©. «On constate que davantage de clients procĂšdent Ă  l’enregistrement de leurs donations bancaires», signale François Parisis. «Observons Ă  cet Ă©gard que la nouvelle rĂ©forme envisagĂ©e en Wallonie a l’eïŹ€et inverse de la rĂ©forme antĂ©rieure. En faisant passer de trois Ă  cinq ans le dĂ©lai de rappel ïŹscal des donations, on incite Ă  donner plus tĂŽt; en diminuant de moitiĂ© le tarif des droits de succession, cela pourrait crĂ©er l’eïŹ€et inverse.»

Private Banking

Taxe sur les plus-values

Une taxe sur les plus-values n’inquiùte guùre les investisseurs

Le prochain gouvernement fĂ©dĂ©ral instaurera, selon toute vraisemblance, une taxe sur les plus-values. Le stoĂŻcisme relatif des investisseurs Ă  cet Ă©gard ne laisse prĂ©sager, pour l’heure, aucune fuite massive des capitaux.

WOUTER VERVENNE

Dans sa super note, le formateur Bart De Wever (N-VA) propose d’introduire une taxe sur les plus-values de 10% sur les actifs ïŹnanciers, tels que les actions et les obligations. Ce e imposition ne serait toutefois appliquĂ©e qu’à partir d’un certain montant et ne viserait pas les plus-values historiques. En contrepartie, les moins-values deviendraient dĂ©ductibles ïŹscalement. La proposition vise Ă  inciter les Belges aisĂ©s Ă  contribuer davantage aux rece es de l’État. Trois des cinq partis participant aux nĂ©gociations de formation de la coalition Arizona — Ă  savoir Les EngagĂ©s, le CD&V, mais surtout Vooruit — font pression en ce sens.

L’imposition des plus-values est un sujet sensible. De nombreux spĂ©cialistes interrogĂ©s ne veulent parler que sous couvert d’anonymat. «Nous ne commentons pas des propositions politiques en cours de discussion», nous rĂ©pond ainsi BNP Paribas Fortis, la plus grande banque de Belgique.

Private Banking Taxe sur les plus-values

Pour l’heure, en tout cas, les investisseurs ne s’aïŹ€olent pas, si l’on en croit notre coup de sonde menĂ© auprĂšs de banques, de gestionnaires d’actifs et d’avocats ïŹscalistes. «Nos clients posent peu de questions», rĂ©agit KBC. La banque ING corrobore: «Pour l’instant, une Ă©ventuelle taxe sur les plus-values ne suscite pas trop d’agitation ou de questions concrĂštes.»

Ne rien faire?

Du cĂŽtĂ© des banques privĂ©es, le son de cloche est un peu moins serein. «Une taxe sur les plus-values suscite une certaine inquiĂ©tude, mais pour l’instant, les clients ne prennent aucune mesure», nous conïŹe un banquier privĂ© qui souhaite garder l’anonymat. «Aucun client ne m’a demandĂ© concrĂštement comment y Ă©chapper. Certains clients se montrent fatalistes.» Un autre spĂ©cialiste relĂšve que la plupart des clients adoptent surtout une a itude a entiste. «Il est diïŹƒcile de faire quoi que ce soit maintenant si l’on ne sait pas ce qui va arriver», fait remarquer Anton van Zantbeek, avocat ïŹscaliste au cabinet Rivus. «Ne rien faire est Ă©galement une option.»

Certains avocats ïŹscalistes font d’ailleurs valoir qu’un taux d’imposition de 10% serait acceptable. Selon Anton van Zantbeek, Ă  ce e hauteur, une taxation ne justiïŹe pas de claquer la porte et de s’engager dans de l’évasion ïŹscale. «Cela ne change pas la donne, personne n’en perdra le sommeil», avance-t-il. En France et en Allemagne, l’impĂŽt sur les plus-values est supĂ©rieur Ă  10%. Bien entendu, une fois instaurĂ©e, une imposition des plus-values pourrait ĂȘtre portĂ©e dans les annĂ©es qui viennent Ă  15, voire 20%.

Anton van Zantbeek souligne que d’autres pays europĂ©ens, comme la France et le Royaume-Uni, ont dĂ©cidĂ© rĂ©cemment d’augmenter la pression ïŹscale sur leurs rĂ©sidents fortunĂ©s. Et pour contrecarrer l’évasion ïŹscale, les Pays-Bas prĂ©voient de durcir la taxe de sortie («exit tax») pour les

«Cela ne change pas la donne, personne n’en perdra le sommeil.»

Anton van Zantbeek Avocat ïŹscaliste

«Si l’immobilier n’est pas plus lourdement taxĂ©, je m’attends Ă  davantage d’investissements dans ce secteur.»

Un banquier privé

résidents qui partent vers des cieux moins imposés.

Certains spĂ©cialistes observent que les investisseurs fortunĂ©s s’inquiĂštent davantage d’autres impĂŽts que la taxe sur les plus-values envisagĂ©e par la coalition Arizona. «La taxe CaĂŻman les prĂ©occupe plus», souligne un avocat ïŹscaliste qui souhaite garder l’anonymat. La taxe CaĂŻman impose les revenus des structures juridiques de riches Belges dans les paradis ïŹscaux.

Inquiétudes et migrations

Anton van Zantbeek fait aussi remarquer qu’il existe dĂ©jĂ  une taxe de 33% sur les plus-values de la spĂ©culation et que ce e taxe pourrait faire davantage de «victimes». «La spĂ©culation n’est pas dĂ©ïŹnie par des critĂšres objectifs. Nous nous trompons d’ennemi. À partir de 2026, tous

les investissements en cryptoactifs seront notiïŹĂ©s. Les gens sont plus prĂ©occupĂ©s par les droits de succession, les droits de donation et l’incertitude concernant la taxe CaĂŻman.»

Mais une taxe sur les plus-values fait dĂ©jĂ  entrevoir un impact. «Si l’immobilier n’est pas plus lourdement taxĂ©, je m’a ends Ă  davantage d’investissements dans ce secteur», dĂ©clare un banquier privĂ©. Un autre spĂ©cialiste s’a end Ă©galement Ă  des retombĂ©es. «La charge symbolique de la taxation des plus-values est trĂšs Ă©levĂ©e. Les capitaux sont volatils et se dĂ©placent. Dans un cas extrĂȘme, les gens partiront Ă  l’étranger. Les “usual suspects” sont la Suisse et Singapour.»

«Les clients chercheront certainement Ă  Ă©chapper Ă  l’impĂŽt sur les plus-values», avance un avocat ïŹscaliste. «J’ai un client nĂ©erlandais qui s’est installĂ© en Belgique il y a une quinzaine d’annĂ©es pour des raisons ïŹscales et qui vient de vendre sa maison belge pour Ă©migrer au Portugal. Les prĂ©paratifs ont commencĂ© avant que la proposition de Bart De Wever ne soit connue. Le client possĂšde toujours une sociĂ©tĂ© patrimoniale en Belgique contenant de gros paquets d’actions. Nous Ă©tudions actuellement la possibilitĂ© de les transfĂ©rer dans un autre pays le plus rapidement possible.»

Pourtant, rien n’indique pour l’heure que l’instauration d’une taxe sur les plus-values dĂ©clenchera une importante fuite des capitaux. «Au contraire, nous constatons que beaucoup de capitaux reviennent en Belgique», pointe ING. «Une plus grande transparence entre les pays joue certainement un rĂŽle Ă  cet Ă©gard». La banque fait rĂ©fĂ©rence aux informations que le ïŹsc belge reçoit sur les comptes bancaires des Belges auprĂšs d’une banque Ă©trangĂšre.

«Ceux qui Ă©taient prĂȘts Ă  dĂ©mĂ©nager l’ont dĂ©jĂ  fait», souligne Anton van Zantbeek. «Il y a Ă©videmment des gens qui qui ent le pays. Mais je vois aussi des gens y revenir.»

«Pour Lombard Odier, le marché belge est un terrain de chasse idéal»

Le gestionnaire de fortune suisse Lombard Odier, rĂ©cemment installĂ© Ă  Anvers, concentre ses eïŹ€orts sur les familles ïŹ‚amandes aisĂ©es, en particulier celles qui envisagent une transmission de leur patrimoine. Une stratĂ©gie pensĂ©e pour renforcer sa clientĂšle dans une rĂ©gion clĂ©.

PIETER SUY

L’Uitbreidingstraat, Ă  Anvers, ne possĂšde peut-ĂȘtre pas l’élĂ©gance d’une avenue parisienne, mais son prestige ne cesse de croĂźtre. Depuis que la cĂ©lĂšbre banque privĂ©e suisse Lombard Odier y a installĂ© ses bureaux, l’artĂšre a gagnĂ© en standing.

Denis Pi et, managing partner, et GeoïŹ€roy Vermeire, responsable des activitĂ©s belges de Lombard Odier, rĂ©sument leur vision avec une mĂ©taphore Ă©loquente: «On peut nous comparer aux maisons spĂ©cialisĂ©es en haute horlogerie et en haute couture», explique GeoïŹ€roy Vermeire. «Ce sont des maisons qui se distinguent des autres par leur savoir-faire», ajoute-t-il.

«Une maison comme HermĂšs ne vous propose pas seulement des sacs Ă  main de diïŹ€Ă©rentes couleurs et de diïŹ€Ă©rentes tailles. On y trouve, entre autres, des selles d’équitation haut de gamme. Nous partageons ce e approche: nous oïŹ€rons des produits d’investissement standards, tout en travaillant de maniĂšre totalement personnalisĂ©e.»

À l’image des prestigieuses selles d’HermĂšs, les services de Lombard Odier restent rĂ©servĂ©s Ă  une clientĂšle bien ciblĂ©e. Le groupe suisse, dont les origines remontent au XVIIIĂšme siĂšcle, cible ce que l’on appelle le «wealth segment» du private banking, Ă 

savoir des clients qui disposent gĂ©nĂ©ralement d’au moins 5 millions d’euros d’actifs Ă  investir.

Selon GeoïŹ€roy Vermeire et Denis Pi et, ce e clientĂšle se concentre de plus en plus en Flandre, d’oĂč l’ouverture de nouveaux bureaux Ă  Anvers: «Nous le faisons parce que nous sommes conscients qu’une grande partie de la future richesse se trouve ici, en Flandre. Il est donc important d’avoir une prĂ©sence locale.»

Les entrepreneurs en ïŹn de carriĂšre cĂšdent leur place «La Flandre, riche en PME, compte de nombreux entrepreneurs ĂągĂ©s de 55 Ă  75 ans qui a eignent une Ă©tape clĂ©: celle de vouloir cĂ©der leur entreprise», poursuit GeoïŹ€roy Vermeire. «De plus, le marchĂ© belge regorge d’acteurs du private equity (des entreprises non cotĂ©es), stimulant la dynamique des fusions et des acquisitions. C’est un terrain de chasse idĂ©al pour les banquiers que nous sommes.»

Ces ambitions sont loin d’ĂȘtre modestes, car Lombard Odier ne compte aujourd’hui qu’une dizaine de banquiers en Belgique. «L’objectif est de doubler ce nombre dans les trois Ă  cinq prochaines annĂ©es», explique GeoïŹ€roy Vermeire. «Notre croissance est de 5 Ă  7% par an en Belgique. C’est plus que les 3 Ă  4% de croissance pour tout le groupe.»

Lombard Odier, qui gĂšre 318 mil-

Denis Pittet, managing partner (à gauche) et Geo roy Vermeire, managing director Belgium (à droite). © KATRIJN VAN GIEL

Private Banking Transmission d’entreprise

liards d’euros de patrimoine dans le monde, n’est Ă©videmment pas le seul groupe Ă  avoir bien compris l’intĂ©rĂȘt du private banking en Flandre.

Les NĂ©erlandais ABN Amro et Van Lanschot Kempen, les Français Indosuez, BPCE ou Banque Transatlantique jouent des coudes, depuis quelques annĂ©es, pour s’approprier une part grandissante du gĂąteau ïŹ‚amand. L’étĂ© dernier, un confrĂšre suisse tout aussi prestigieux, Edmond de Rothschild, a Ă©galement ouvert un bureau Ă  Gand (lire page 12).

Que fait Lombard Odier?

La maison d’investissement

«Dans les grandes familles d’entrepreneurs, les enfants ont tendance Ă  s’expatrier (...) c’est lĂ  que notre travail commence.»

DĂšs lors, comment Lombard Odier se diïŹ€Ă©rencie-t-il de ses concurrents? «De nombreux grands acteurs orientent de plus en plus leurs clients vers la gestion discrĂ©tionnaire, ce qui revient Ă  prendre toutes les dĂ©cisions d’investissement Ă  leur place», rĂ©pond Denis Pi et. «Nous leur proposons Ă©galement ce e stratĂ©gie, mais sans pour autant l’imposer. Chez nous, ils auront toujours accĂšs Ă  une gestion-conseil personnalisĂ©e. En clair, ils prennent eux-mĂȘmes les dĂ©cisions d’investissement sur base de nos conseils.»

À noter que la gestion de patrimoine va bien au-delĂ  de la gestion d’un portefeuille d’investissements, comme le souligne Denis Pi et. «La planiïŹcation ïŹnanciĂšre est tout aussi cruciale. Nous examinons, en compagnie des familles, leurs futurs besoins

suisse Lombard Odier est un acteur mondial en matiĂšre de gestion de fortune et de fonds. Elle dispose de sa propre plateforme technologique. Le groupe, qui possĂšde 25 bureaux dans le monde, gĂšre 318 milliards d’euros d’actifs au total. Lombard Odier est prĂ©sent en Belgique depuis 2004, date Ă  laquelle il a ouvert un bureau Ă  Bruxelles. Depuis cet automne, Lombard Odier a aussi ouvert des bureaux Ă  Anvers. Les Suisses espĂšrent ainsi a eindre plus facilement les clients ïŹ‚amands fortunĂ©s. Quant aux montants des avoirs gĂ©rĂ©s par Lombard Odier en Belgique, le groupe prĂ©fĂšre rester discret et ne pas communiquer de chiïŹ€res.

ïŹnanciers, la maniĂšre de transme re Ă  terme leur patrimoine Ă  la gĂ©nĂ©ration suivante ou encore, la meilleure stratĂ©gie ïŹscale possible.»

«Dans les grandes familles d’entrepreneurs, les enfants ont tendance Ă  s’expatrier», ajoute GeoïŹ€roy Vermeire. «Ils partent s’installer Ă  Hong Kong, Paris, Londres. Et c’est lĂ  que commence notre travail. Car tous ces dĂ©mĂ©nagements ont aussi des consĂ©quences ïŹscales sur leur patrimoine. Il n’y a pas beaucoup d’acteurs sur le marchĂ© belge de la banque privĂ©e qui peuvent gĂ©rer tout cela. Nos experts ïŹscaux peuvent les aider, et notre systĂšme de gestion technologique garantit que chaque membre de la famille bĂ©nĂ©ïŹcie des mĂȘmes investissements cela oĂč qu’il se trouve dans le monde.»

Le syndrome de la Ferrari L’éducation ïŹnanciĂšre fait partie Ă©galement de la mission de Lombard Odier, comme l’expliquent Denis Pi et et GeoïŹ€roy Vermeire. «Nous conseillons aux familles fortunĂ©es d’enseigner Ă  la nouvelle gĂ©nĂ©ration le respect du patrimoine constitué», explique Denis Pi et.

«Cela commence dĂšs l’ñge de sept ans. Si vous ne faites jamais comprendre Ă  votre enfant que l’argent ne tombe pas du ciel, vous ne pourrez pas le blĂąmer plus tard s’il dilapide son capital. Vous connaissez le syndrome de la Ferrari? Nous conseillons Ă  nos clients de ne jamais acheter une Ferrari Ă  leur ïŹls ou Ă  leur ïŹlle. Bien sĂ»r, on peut leur donner de l’argent pour qu’ils crĂ©ent leur propre entreprise. Ils comprendront ainsi qu’un patrimoine se construit. Mais je pense que les Belges le savent d’instinct. Dans d’autres cultures, c’est parfois diïŹ€Ă©rent.»

En Belgique, le rapport Ă  l’argent ne se rĂ©sume cependant pas Ă  acheter ou non une Ferrari. «Nous constatons un intĂ©rĂȘt croissant pour la philanthropie», souligne Denis Pi et. «Il y a vingt ans, les gens voulaient en parler juste avant de mourir, mais ce e Ă©poque est rĂ©volue. Aujourd’hui,

les jeunes entrepreneurs peuvent faire fortune plus rapidement avec l’essor des start-ups. Mais ces riches “nouvelle gĂ©nĂ©ration” veulent aussi donner plus de sens Ă  leur vie en lançant des projets philanthropiques.» Ils ne visent pas toujours grand dĂšs le dĂ©but. «Certains clients commencent Ă  investir une petite partie de leur patrimoine. Par petite part, j’entends 300.000 Ă  400.000 euros. Chez Lombard Odier, toute une Ă©quipe assiste les clients dans leurs choix de projets et les aide Ă  ajuster leurs a entes. Prenez la recherche sur le cancer. Elle nĂ©cessite des millions d’euros, et mĂȘme parmi nos clients, tous n’en disposent pas. Mais nous leur faisons comprendre qu’avec des montants plus modestes, ils peuvent dĂ©jĂ  aider des projets de soutien aux patients souïŹ€rant du cancer, par exemple.»

Ces projets philanthropiques contribuent parfois Ă  rapprocher les familles, font remarquer Denis Pi et et GeoïŹ€roy Vermeire. «Par exemple, un pĂšre peut vouloir cĂ©der son entreprise parce qu’il estime que son ïŹls ou sa ïŹlle n’est pas apte Ă  en reprendre les rĂȘnes. Cela peut naturellement crĂ©er des tensions. Si l’on met le sujet de la philanthropie sur la table, on peut rĂ©tablir le dialogue au sein de la famille.» «Si vous ne faites jamais comprendre Ă  votre enfant que l’argent ne tombe pas du ciel, vous ne pourrez pas le blĂąmer plus tard s’il dilapide son capital.»

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