Plaisir hivernal
Tour en Ziesel

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À l’approche de la Saint-Sylvestre, je tire le bilan de 2022 et suis à la fois ravie et impressionnée par l’année qui s’achève, si riche en événements pour l’ASP. Alors que la pandémie battait encore son plein, les Jeux Paralympiques de Pékin se profilaient déjà, le développement de l’ASP avançait à grands pas et les affaires courantes tournaient à plein régime. Je tiens à remercier de tout cœur celles et ceux qui se sont investi·e·s avec tant d’énergie.
Je suis fière des victoires politiques que nous avons contribué à remporter. La plus marquante est l’audition de la Suisse par le Comité de l’ONU sur la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). La Suisse n’a pas reçu une bonne note. Elle n’aurait ni planification ni concept de mise en œuvre et l’inclusion exigée ne serait pas totalement une réalité. Grâce à cette audition, les champs d’action n’ont jamais été aussi concrets. En tant que faîtière des organisations de personnes handicapées, Inclusion Handicap a très bien mené le travail de lobbying et lutte pour que la CDPH soit réellement appliquée. Le labeur ne fait que commencer.
En 2023, nous continuerons à réclamer avec insistance une vie autodéterminée pour les personnes en situation de handicap ainsi que l’élimination des inégalités qui les frappent. Nous avons déposé une pétition auprès du Conseil fédéral. La Suisse doit également s’engager à respecter le protocole additionnel à la CDPH de l’ONU. Parallèlement, l’initiative pour l’inclusion demande plus de droits pour les personnes ayant un handicap. Toutes nos forces sont mobilisées pour les obtenir.
Nous œuvrons sans relâche pour répondre aux besoins de nos membres, que ce soit au niveau de l’accessibilité, des moyens auxiliaires ou des questions juridiques. Défendre leurs intérêts est pour nous une évidence, car si nous ne luttons pas en faveur de l’inclusion globale, nous ne pourrons leur offrir ni une rééducation complète ni un accompagnement à vie.
Je vous souhaite une agréable lecture, de joyeuses fêtes et une nouvelle année pleine de bonheur.
Cordialement, Olga Manfredi, Présidente
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Édition
Association suisse des paraplégiques Kantonsstrasse 40, CH-6207 Nottwil Tél. 041 939 54 00, e-mail spv@spv.ch www.spv.ch
Rédactrice en cheffe Evelyn Schmid
Rédaction
Laurent Prince, Nadja Venetz, Felix Schärer, Roger Getzmann, Daniela Vozza, Michael Bütikofer, Peter Birrer, Tina Achermann
Traduction
Sonia Bretteville, Elvire De Tomi
Coordination, graphisme, annonces Andrea Di Bilio-Waldispühl, Tina Achermann
ASP, FSP, Adobe Stock Bilder, Peter Birrer, Charleen Bretteville, Inclusion Handicap, Swiss Paralympic, Daniel Streit, SCC Events, Tobias Lackner, Sam Buchli, IBSF
Brunner Medien AG, www.bag.ch
Dernier délai de rédaction du prochain numéro: Édition printemps 2023: close Édition été 2023: 14.2.2023
8100 exemplaires en allemand 4250 exemplaires en français
Nous utilisons une écriture inclusive, mais devons parfois adopter la forme féminine ou masculine sans discrimination de genre, afin d’alléger le texte.
Les articles publiés sont protégés par le droit d’auteur. Toute reproduction nécessite l’accord explicite de la rédaction. L’opinion des auteurs externes ne reflète pas toujours celle de la rédaction. La rédaction n’est pas tenue de publier les articles non sollicités.
AVANCER ACTUALITÉS 6 NOS PARTENAIRES Puissance maximale 8 RECETTE DE NOËL Tendres baisers chocolatés 9 ÉCLAIRAGE Gérer les rendez-vous 10 FÊTE CENTRALE ET BÉNÉVOLES Une ambiance de fête 11
CONSEILS VIE DÉPART DE LA CLINIQUE Enfin de retour à la maison –et maintenant? 12 AMÉLIORER LA QUALITÉ DE VIE Comment réussir la vie d’après? 15
CONSEILS JURIDIQUES ASSURANCE-ACCIDENTS Quand les prestations sont-elles réduites? 16 JURISPRUDENCE Chute en fauteuil roulant 19
MÉDECINE ET SCIENCES
FORMATION CONTINUE Main tétraplégique: une chirurgie de pointe 20
CONSTRUIRE SANS OBSTACLES CONSTRUCTION D’UNE ANNEXE Un projet durable –pour trois générations 22
30
LOISIRS L’ÉCOSSE Plus que des kilts et des cornemuses 24 LOISIRS EN BREF 26 RESPONSABLE DE GROUPE Qui veut la peau de Roger? 29
SPORT EN FAUTEUIL ROULANT «MOVE ON» Découvrir des sports, se faire des ami·e·s 30 LE SPORT EN BREF 32 FORMATION «Bouger – jouer – s’amuser», un triplé motivant 35 MÉDAILLÉ·E·S La récompense après tant d’efforts 36 SPORT POUR TOUS Offres de sports en Suisse romande 38 PROGRAMME D’HIVER Hop! Dans la neige! 39
LA VIE APRÈS LE SPORT D’ÉLITE Une nouvelle passion 41
GROS PLAN
DIVERS 42 L’ENTRETIEN Colette Couleau 44 NOS ALLIÉS·E·S Comme un vieux couple 47 HOMMAGE Paralysées médullaires de l’année 49 À VOS CÔTÉS Jacqueline Calame 50
Le 17 septembre 2022, les présidents et présidentes des 27 clubs en fauteuil roulant se sont réuni·e·s à Nottwil pour discuter de thèmes à l’ordre du jour dans la vie associative.
Jerôme Bagnoud (CFR Valais romand) et Thomas Köppel (RC St. Gallen) ont chacun présenté leur club et expliqué comment ils font face aux défis actuels. Les participant·e·s ont ensuite reçu des informations de la part de l’ASP sur les élections prévues en 2023 au comité central, sur le projet de développement de l’association et sur des sujets politiques. Bien entendu, il restait suffisamment de temps pour que l’assemblée puisse se livrer à des échanges animés.
La rencontre des présidentes et présidents, qui a lieu deux fois par an, favorise le flux d’informations entre l’ASP et les clubs, et donne aux clubs en fauteuil roulant l’occasion de mieux se mettre en réseau.
Près d’1,8 million de personnes en situation de handicap vivent en Suisse. L’égalité des droits, une vie autodéterminée et l’accès notamment au travail, à la formation, aux bâtiments, aux transports, à la participation politique et aux services ne leur sont toujours pas garantis à ce jour.
L’initiative sur l’inclusion entend bien changer les choses: la Constitution fédérale doit être adaptée afin de renforcer les droits des personnes ayant un handicap. Ces dernières doivent en effet pouvoir participer à la vie sociale
de manière autonome, au même titre que les autres. Là où cela est nécessaire, il faut leur accorder des mesures de soutien.
L’initiative poursuit trois objectifs:
1. Renforcer les droits des personnes en situation de handicap.
2. Permettre aux personnes en situation de handicap de choisir leur mode et leur lieu de vie, comme les autres.
3. Permettre aux personnes en situation de handicap de participer à la vie de la société de manière autonome et avec les mêmes possibilités de choix que les autres.
L’association Tatkraft, Inclusion Handicap, AGILE.ch et la Fondation pour la démocratie directe ont participé au groupe de préparation de l’initiative.
Le lancement de la collecte de signatures est prévu pour le printemps 2023. Nous vous tiendrons au courant.
Cet hiver, la Suisse sera confrontée à un grand défi en matière d’approvisionnement énergétique. Les personnes ayant un handicap seraient particulièrement touchées en cas de manque d’électricité car beaucoup d’entre elles dépendent en effet d’outils électroniques.
En cas de pénurie, diverses mesures sont prévues, des appels à économiser de l’énergie à la coupure du réseau pendant quelques heures, en passant
par les contingentements. Le rôle joué dans ces réflexions par les besoins particuliers des personnes en situation de handicap reste flou à ce jour. Le conseiller national Christian Lohr et la conseillère aux États Maya Graf ont donc adressé une interpellation au Conseil fédéral fin septembre. Ils souhaitent savoir si le Conseil fédéral prévoyait des mesures spécifiques pour les personnes handicapées et comment il comptait les communiquer.
Tous les travaux de transformation entrepris au bureau de Nottwil ont été achevés fin octobre.
On peut à nouveau s’y rendre sans restrictions. N’hésitez pas à y faire un tour. Nous nous réjouissons de vous accueillir en personne dans nos nouveaux locaux.
Heures d’ouverture pendant les fêtes Nos bureaux resteront fermés du 27 au 30 décembre 2022. Nous serons de retour le 3 janvier 2023. Nous vous souhaitons de très belles fêtes de fin d’année.
Depuis le mois d’août, un fauteuil roulant électrique tout-terrain JST Mountain Drive est proposé en location à La Presta.
Ce nouveau fauteuil roulant électrique permet aux personnes à mobilité réduite de visiter confortablement les mines d’asphalte chargées d’histoire et leur parc naturel ou de faire une excursion dans le Val-de-Travers.
Au total, trois circuits différents sont proposés le long de l’Areuse pour découvrir la région autrement. Une collaboration entre la fondation Cerebral et l’organisation Goût & Région a rendu cette initiative possible.
Toutes les stations de location www.cerebral.ch/fr/jst
Vous l’avez certainement déjà remarqué: notre site Internet a fait peau neuve.
Nous avons procédé à une révision complète de la page spv.ch. Le site est désormais clair, convivial, moderne, et tout simplement plaisant. Partez à sa découverte et partagez vos impressions avec nous.
Découvrir www.spv.ch
Luca Anthonioz est le nouveau manager du sport pour le tennis, le basket-ball et le tennis de table. Auparavant, il était responsable du marketing et de la communication, des médias et des ligues nationales chez Swiss Table Tennis.
Le tennis de table continue d’occuper une place importante dans sa vie. Depuis 2008, il joue en ligue nationale B. Mais ce Romand de 31 ans aime aussi enfourcher son vélo de course ou faire des randonnées en montagne. En dehors du sport, il s’intéresse aux langues et à la littérature.
Depuis août 2022, Ruth Bättig Koller assiste la cheffe du département Conseils de vie en tant que collaboratrice spécialisée. Le GSP connaît bien cette bibliothécaire diplômée. Dès 1994, Ruth Bättig Koller a été co-responsable de la création de la bibliothèque du GSP et a travaillé de 2020 à 2022 comme assistante à la Recherche suisse pour paraplégiques.
Ruth Bättig Koller s’engage bénévolement au sein du Kleintheater de Sursee. Elle se détend en lisant ou en se promenant dans la nature.
En août, Merisa Ramosaj a commencé son apprentissage commercial à l’ASP. Le caractère unique du GSP lui plaît beaucoup. Plus tard, elle souhaite obtenir la maturité professionnelle et étudier ensuite la gestion d’entreprise.
Lancer de bâton Âgée de 15 ans, elle danse avec enthousiasme au sein du corps des majorettes de Wauwil, qui organise un grand spectacle tous les deux ans. Quand elle a du temps libre, Merisa Ramosaj aime le passer avec sa famille ou faire du shopping avec ses amies.
Des événements que l’on garde en mémoire et de judicieux partenariats qui ont d’énormes retombées pour nos membres, à l’image d’un conte de Noël.
On a sué sang et eau pour les sportifs et sportives en fauteuil roulant de l’Association suisse des paraplégiques et le résultat est fantastique: la CrossFit Box «Limitless Power» a récolté CHF 4924.– qui ont été reversés pour le camp de sport «move on» de Sport suisse en fauteuil roulant (SSFR).
Marc Hess, propriétaire et initiant, explique comment cette collecte de fonds est née: «Dans la communauté CrossFit, notre devise est que tout le monde est égal. C’est dans cet esprit qu’il existe à l’échelle internationale une vaste communauté de CrossFit adapté, au sein de laquelle des personnes atteintes de divers handicaps participent à des compétitions inclusives de CrossFit. L’opération de Noël existait déjà chez nous depuis longtemps, mais comme nous avions reçu un soutien incroyable de la part de nos membres pendant la pandémie, nous voulions à notre tour soutenir un projet spécial avec la campagne de don de l’an-
née dernière. Il a vite été clair que le don serait fait en faveur de SSFR. En tant qu’accros au sport, nous pouvons à peine imaginer ce que serait notre vie sans notre passion. Nous pensons donc que le camp de sport «move on» est une super occasion de tester différentes disciplines et de se lancer dans le sport en fauteuil roulant.»
Écrivez vous aussi de belles histoires sur le sport en fauteuil roulant ou soutenez des activités de loisirs telles que des voyages et des événements culturels. Nous vous soumettons volontiers une offre individuelle.
Votre interlocuteur Nicolas Hausammann Responsable Marketing sportif sponsoring@spv.ch Tél. 041 939 54 48
– AMAG Sursee
– Bergbahnen Sörenberg, Sörenberg – Blanc et Zahnd, Villarzel – Brunner Medien AG, Kriens – Office fédéral du sport, Macolin
– Caffè Chicco d’Oro di Er. Rino Valsangiacomo SA, Balerna – CHRIS sports AG, Münchwilen – Teamsportstore, Manno
– Europcar AMAG Services AG, Kloten
– Fizzy Gazzose Ticinesi SA, Personico – GBY AG, Vuisternens-en-Ogoz
– H.P. Schmid AG (BMW), Bachenbülach – Limitless Power GmbH, Kriens – Pastoralraum Siggenthal, Untersiggenthal
– Pavel Michael Karl, Strengelbach
– perü timing, Lengnau
– Salomon - Amer Sports SA Switzerland, Hagendorn
– Association suisse en faveur de personnes atteintes de spina bifida et hydrocéphalie, Tagelswangen
– Médecine du sport, Nottwil
– Fondation Denk an mich, Bâle
– Fondation Acide Folique Suisse, Zoug
– Swiss International Air Lines Ltd., Zurich
– Swiss Olympic, Ittigen
– Valiant Bank AG, Lucerne
– Visico GmbH, Spreitenbach
– Wipf Felix, Zurich
Fondantes comme un baiser, douces comme le bonheur, voici nos gourmandises de Noël de cette année. Goûtez-les, vous ne le regretterez pas.
Sonia BrettevilleNotre recette annuelle doit remplir deux exigences: faire envie et être facile à réaliser. Alors, comme chaque année, les pâtissiers et pâtissières de l’ASP ont rivalisé de talent. La recette qui a remporté le concours est celle d’une collaboratrice qui travaille depuis plus de 30 ans à l’ASP, qui régale régulièrement l’équipe de ses savoureuses créations et dont nous tairons le nom.
À vos tabliers!
Mélanger les blancs d’œufs, le sel et le sucre dans un saladier. Placer le saladier dans un bain-marie. Battre la masse 5–7 minutes au fouet électrique, à vitesse moyenne jusqu’à ce que le sucre soit dissous.
Ajouter la poudre à lever. Sortir le saladier du bain-marie, continuer à battre environ 5 minutes à vitesse maximale. Diviser l’appareil en deux, colorer une masse avec quelques gouttes de colorant. Mettre les préparations dans les poches, presser et former un petit tas sur chaque biscuit. Laisser sécher une heure.
Les placer ensuite sur une grille à pâtisserie. Faire fondre le glaçage en suivant les instructions figurant sur le sachet, le verser délicatement par-dessus, saupoudrer de noix de coco râpée ou de noisettes concassées, laisser sécher. Les baisers chocolatés se conservent deux jours au réfrigérateur.
Pour 20 baisers
Préparation env. 30 minutes Temps de prise env. 1 heure 2 poches à douille
2 blancs d’œufs 1 pincée de sel 100 g de sucre
1/2 CC de poudre à lever un peu de colorant alimentaire rouge, facultatif 100 g de biscuits très fins, p. ex. Butterfly ou sablés
2 sachets de glaçage foncé, 125 g chacun
2 CS de noix de coco râpée ou de noisettes concassées
Toute l’équipe de l’Association suisse des paraplégiques vous souhaite, à vous, vos proches, vos ami·e·s et connaissances, de belles fêtes de Noël et vous adresse ses meilleurs vœux pour la nouvelle année.
Stefan Stalder, responsable du service Innovation et transformation numériques, a co-dirigé le projet «paraplegie», l’application récemment lancée par le Groupe suisse pour paraplégiques (GSP).
Pourquoi le Groupe suisse pour paraplégiques a-t-il besoin d’une application?
L’utilisation des portables augmente au fil des années et de plus en plus de fonctions facilitent notre vie quoti dienne. Heureusement, cette tendance s’observe aussi dans le secteur de la santé. Les patients et les patientes souhaitent en savoir plus sur leur séjour et avoir un accès simplifié à leurs données. En outre, le Groupe suisse pour paraplégiques leur propose une multitude de prestations utiles dont beaucoup seront utilisées par nos client·e·s tout au long de leur existence. L’appli contribuera largement à fournir ces prestations.
L’appli «paraplegie» est principalement destinée aux patient·e·s et aux client·e·s du GSP, mais aussi aux proches et aux visiteurs ou visiteuses. Lors de son développement, nous avons veillé à ce qu’elle soit la plus accessible possible, afin que tout le monde puisse s’en servir.
Pourquoi devrais-je utiliser «paraplegie»?
L’appli «paraplegie» m’offre à tout moment un aperçu actualisé de mes rendez-vous au Centre suisse des paraplégiques et à Orthotec ainsi que des indications utiles sur les rendez-vous fixés. Je peux aussi autoriser mes ami·e·s ou ma famille à consul-
ter mon emploi du temps. De plus, grâce à la solution de navigation, je m’orienterai plus facilement dans la clinique ou le campus. L’appli me conduira droit au but.
Comment avez-vous répertorié les besoins des internautes?
Nous avons interrogé de nombreuses personnes concernées, mais aussi des membres du personnel ayant beaucoup de contacts avec les patient·e·s et les client·e·s. Nous avons fait un condensé de leurs réponses et idées, et les avons classées par thème. Le résultat de cette enquête soulignait clairement le besoin de gérer les agendas et de s’orienter dans le CSP. Ce sont ces deux points qui revenaient le plus souvent.
Quels ont été les grands défis à relever?
Aucun prestataire présent sur le marché ne couvrait ces deux attentes tout en ayant la capacité de nous accompagner pour nos futurs développements. Nous avons donc dû concevoir l’application avec trois fournisseurs de logiciels, ce qui a nécessité un important travail de coordination. En outre, les directives en matière de protection des données étant très élevées dans le secteur de la santé, l’accès se fait via Swiss-ID. La première identification demande un peu de temps, mais l’accès est ensuite sécurisé.
Quel était ou quel est ton rôle dans ce projet?
Dès le début, Manuela Vonwil et moi nous sommes partagé la direction du projet. Elle s’est principalement occupée de la communication et de la convivialité de l’application, tandis que j’étais chargé de la partie technique. Aujourd’hui, nous faisons ensemble la promotion de l’app et essayons d’avoir le plus d’utilisateurs et d’utilisatrices possible. Parallèlement, nous travaillons déjà à la prochaine extension avec l’arrivée d’autres fonctions.
L’application en allemand est disponible pour iOS et Android dans le store correspondant. Les versions en français, italien et anglais sont en cours d’élaboration.
Informations sur l’installation de l’app
Celles et ceux qui n’y étaient pas ont raté quelque chose. La Fête centrale fut l’occasion de célébrer, de rire, d’échanger et de mettre à l’honneur les personnes les plus méritantes.
Evelyn SchmidLe club en fauteuil roulant de Neuchâtel a célébré ses 30 ans lors de la Fête centrale en lâchant dans le ciel des centaines de ballons multicolores. Parallèlement, son président Fabien Bertschy a renforcé l’engouement pour la région par de la musique traditionnelle, des spécialités locales et un joli marché. Le temps était lui aussi de la partie, si bien que l’arrivée du Giro Suisse s’est faite sous le soleil. Les quelque 270 visiteuses et visiteurs venu·e·s de toute la Suisse ont profité d’une belle journée.
Les Awards sont des marques d’estime. À la Fête centrale 2022, le directeur Laurent Prince a remis huit distinctions à des bénévoles de longue date qui, dans les CFR, s’engagent activement pour la vie associative. Quiconque ayant œuvré au sein d’un club pendant au moins 10 ans et ayant fourni au moins 100 heures de travail était susceptible d’être récompensée. Les lauréat·e·s sont:
Peter Gilomen, RCZS
Cet homme de 76 ans, originaire de Kriens, est attaché au club depuis près de 50 ans. Il a travaillé 21 ans au comité, a été président, responsable du matériel, assesseur et organisateur du camp de ski de fond à Goms. Aujourd’hui, il fait toujours de la gymnastique et aime jouer au Jass.
Uschi Feldmann, RCZO
Cette femme de 66 ans, originaire d’Uster, était coordinatrice des officiels de table pour le basketball en fauteuil roulant. Pendant près de trois décennies, elle a veillé à ce que les résultats de «ses» matchs soient correctement enregistrés. Responsable de la Culture et des loisirs, elle a fait beaucoup d’heureux avec un programme génial.
Heidi Surbeck, RCWSH
Depuis 28 ans, cette femme de 55 ans originaire de Hallau est actuaire et c’est donc une rédactrice chevronnée. Elle rédige avec
compétence les procès-verbaux et les invitations pour toutes sortes d’événements, organise les envois et est le bras droit du responsable Culture et loisirs Beat Kistler.
Jeannette Staubli, ROCSO
Depuis 2001, cette femme de 63 ans originaire de Kestenholz est chargée des sports. En 2002, elle a fondé l’entraînement créatif pour les personnes en fauteuil roulant plus faibles. En tant que responsable Culture et loisirs, elle organise des manifestations et ne laisse jamais rien au hasard grâce à de des expéditions de reconnaissance.
Elisabeth Dürst, RCC
Elle a longtemps dirigé le département Culture et loisirs. Cette femme de 71 ans, originaire de Domat/Ems, est désormais réviseuse. En cas d’urgence, elle vient à la rescousse. C’est ainsi qu’elle a récemment repris par intérim le département CL et qu’elle assiste à presque chaque assemblée des délégué·e·s de l’ASP.
Günter Heil, RSCB
Il a 74 ans, habite à Worb, a marqué de son empreinte la revue du club «Der rollende Bär» pendant 30 ans et a créé le premier site Internet en tant que webmaster. Aujourd’hui encore, il répond présent quand on a besoin de photos ou de quelques lignes. Et il œuvre toujours dans «Mouvement, jeu et plaisir» comme co-responsable.
Thuy Essellier, CFRVR
Depuis la création du club en 1995, cette femme de 49 ans, originaire de Sion, participe avec assiduité aux événements. Elle parcourt près de 4800 kilomètres par an en handbike – et porte toujours jupe et talons aiguilles! Depuis 2010, cette travailleuse sociale dirige le département de conseil juridique et social et est coach d’entrée pour les nouveaux membres.
Jacqueline Recordon, CFRL
Membre du club depuis 1994, elle fait partie du comité depuis 1995. En 2013, elle a pris la vice-présidence et occupe actuellement le poste de directrice financière par intérim. Cette femme de 67 ans, originaire de Cheseaux-sur-Lausanne, ne compte pas ses heures et n’est jamais loin de la présidente Aude Jardin.
Le retour dans le cadre familier est souvent jonché d’embûches car pour beaucoup, le quotidien à la maison est bien différent de celui à la clinique.
Peter BirrerDéjà durant son séjour au CSP de Nottwil, Roman Späni s’était sérieusement préparé à son retour. Et pour Assia Al-Zubaidi, renoncer à son métier a été un vrai crèvecœur. Tous deux ont trouvé du soutien auprès de l’ASP.
Son travail de cheffe réceptionniste dans un hôtel la comblait tellement qu’elle s’en absentait rarement. «C’était toute ma vie», affirme cette femme de 49 ans. Et mainte-
nant? Beaucoup de choses sont différentes et difficiles à accepter. Comme elle le dit de manière imagée: «Avant, je roulais en Ferrari. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’être en vacances en 2CV.» Le destin l’a contrainte à ralentir le rythme. En avril 2018, elle glisse sur une plaque de verglas et se fracture des vertèbres thoraciques. Quand les médecins lui diagnostiquent une grave ostéoporose, elle se dit avec optimisme: «Ça va s’arranger.»
Mais elle se trompe. Son état s’aggrave. En 2019 et 2020, plusieurs vertèbres doivent être renforcées et Assia Al-Zubaidi souffre de troubles de l’équilibre. Le 15 mai 2020, elle se retrouve en fauteuil roulant après une intervention. S’ensuit alors une période de rééducation au CSP de Nottwil. Et ce n’est pas tout: en 2022, elle doit subir une nouvelle opération du dos.
Son lieu de travail était son second foyer
Elle perd une grande partie de son autonomie, se sent démunie et n’est plus que «la moitié d’une femme». Elle qui n’aimait pas demander de l’aide a soudain besoin d’assistance, elle doit accepter de ne plus pouvoir se coucher seule. Et de faire une croix sur son cher métier. Elle bénéficie deux fois par jour de soins à domicile. Même si elle en est très reconnaissante, c’est très dur de s’y faire. «Je comprends de mieux en mieux les personnes qui tombent en dépression», avoue-t-elle. En outre, Assia Al-Zubaidi souffre de douleurs par-
fois insupportables qui affectent son moral. Elle a alors besoin de médicaments puissants pour tenir tant bien que mal jusqu’à la fin de la journée. Cette Allemande d’origine irakienne habite désormais seule à Klosters, non loin de l’hôtel qui fut pendant des années comme un second foyer pour elle.
«Faites-vous aider!»
La structure que lui apportait son travail a disparu, ce qui rend la situation d’autant plus pénible pour elle. Elle a énormément de peine à lâcher prise. Après son séjour à la clinique de Nottwil, elle a dû s’installer dans un appartement adapté, convenir de rendez-vous, réorganiser toute sa vie. Lors de son séjour au CSP, on le lui a souvent répété: «Beaucoup de choses seront différentes quand tu rentreras chez toi.» Elle réalise à présent que c’est vrai. Plusieurs fois, elle a l’impression que le ciel lui tombe sur la tête. Impossible de faire disparaître ce sentiment de dépassement d’un simple claquement de doigts.
Mais elle est contente de ne pas avoir hésité à se faire aider. Elle s’est d’abord rendue au conseil social du CSP, puis au département Conseils vie de l’ASP. «Sans cela, j’aurais été totalement désemparée», dit-elle. En outre, l’assistance spirituelle et le soutien psychologique lui sont d’un grand secours lors des phases difficiles. Forte de son expérience, elle conseille à chaque personne concernée: «Faites-vous aider! Adressez-vous à des spécialistes!»
Pleine d’humour, Assia Al-Zubaidi s’efforce toujours de voir le côté positif de la vie. Son entourage qui la soutient en fait partie. Son chef est toujours là pour elle. Ses propriétaires s’occupent d’elle de manière touchante, et Nottwil revêt à ses yeux une importance capitale. «Lors de mon séjour au CSP, j’ai fait la connaissance de personnes incroyables que je n’aurais sans doute jamais rencontrées sans ce coup du sort», raconte-t-elle, «l’alchimie avec le personnel soignant et les collaborateurs et collaboratrices du conseil social était tout simplement parfaite.»
Les liens étroits qu’elle entretient avec ses proches lui donnent de l’espoir et du courage, ils l’aident à sortir des crises qui surviennent encore régulièrement, de manière plus ou moins marquée. Assia Al-Zubaidi veut vivre et elle est prête à se battre pour y parvenir: «Si une force supérieure avait voulu que cela se termine, je ne serais plus ici. Mais je suis encore là et j’essaie de faire de mon mieux. Même si c’est souvent très difficile.»
Pendant sa rééducation primaire, ce Schwytzois de 45 ans ne s’est jamais senti abandonné. Il s’adapte bien à son nouveau quotidien, notamment grâce à une attitude positive.
Lorsqu’il sera rentré chez lui, dans son milieu familier, il devra repartir de zéro. On lui répète souvent cette phrase qui sonne comme un avertissement. Mais Roman Späni ne se laisse pas décourager, bien au contraire. Aujourd’hui encore, ces paroles le stimulent. Pendant sa rééducation primaire au CSP, il renonce délibérément à demander sans arrêt de l’aide. À certains moments, il doit serrer les dents; à d’autres, il souffre vraiment – mais sa volonté de fer l’aide à progresser. Tout à coup, il réussit à se brosser les dents tout seul. Sa confiance en lui revient.
«Nourri comme un oisillon» C’est un bref rafraîchissement dans l’eau qui l’a contraint à changer radicalement sa
manière de penser et l’a propulsé dans un monde inconnu. Le 29 septembre 2019, un accident de baignade au Cap-Vert le laisse tétraplégique. Sa sixième vertèbre cervicale est brisée. Moins de 20 heures plus tard, le Schwytzois est opéré à Nottwil.
L’électromécanicien passe six semaines en soins intensifs. Lui qui a l’habitude de mettre la main à la pâte, de faire du sport, de voyager, est au début «nourri comme un oisillon». Späni se sent démuni, mais tout de même bien entouré.
À Nottwil, l’avenir est un sujet que l’on aborde très tôt. Un peu plus de deux mois après l’accident, il fait le tour de son appartement à Freienbach SZ avec deux ergothérapeutes, un architecte et le propriétaire de la maison. La visite est riche en émotions. Et en enseignements. Car il est établi que grâce à des travaux de transformation, il ne devra pas déménager. La salle de bain sera adaptée, un ascenseur est prévu et les seuils seront supprimés.
La «to do list» de la travailleuse sociale
Jamais Roman Späni ne se sent jamais abandonné. Outre les soins médicaux et thérapeutiques, il reçoit quotidiennement la visite de sa famille et de ses amis au CSP. Nathalie Bregy de ParaWork est à ses côtés en tant que coach du travail. Et il y a la travailleuse sociale Judith Stocker, qui examine méticuleusement avec lui un point essentiel: quelles sont les prestations auxquelles il a droit?
Dans la famille, c’est lui qui s’occupe des questions de caisse maladie, il a donc quelques notions dans ce domaine: «Mais bien sûr, j’étais loin de tout savoir.» En revanche, il peut compter sur Judith Stocker, qui tient une liste de choses à faire avec tous les points importants. Semaine après semaine, ils se retrouvent tous les deux pour échanger, ce qui rassure Späni: «Je savais que je pouvais toujours m’adresser à elle en cas de questions.»
Après huit mois à Nottwil, il rentre chez lui auprès de sa femme Ana et de leurs deux garçons, Gabriel et Davi, qui représentent tout pour lui et lui sont d’un grand
soutien. Des amis de l’équipe de hockey sur glace Power Ants de Pfäffikon SZ fondent l’association «Power4Roman» et récoltent des fonds pour que leur coéquipier puisse s’acheter un minibus et conserver une grande partie de sa mobilité.
Le problème avec la Suva Späni reprend de nouvelles fonctions chez son ancien employeur. Son supérieur, le coach du travail de ParaWork et le chargé de dossier de la Suva s’accordent pour établir sa capacité de travail à environ 16 heures par semaine. Mais un spécialiste de la Suva ne voit pas les choses du même œil: il estime que Späni peut supporter une charge de travail de 70%. «Il a pris cette décision sans m’avoir vu», raconte l’intéressé. «Je suis tout sauf paresseux. Mais les restrictions ne me permettent pas de faire plus.»
Späni se souvient alors que le conseil social avait mentionné que l’Institut de conseils juridiques de l’ASP apportait justement son soutien en pareil cas. Avec son aide, il dépose un recours. La prodécure n’est pas terminée.
S’il s’adapte plutôt bien à son nouveau quotidien, c’est en grande partie grâce à son attitude, sa manière positive d’accepter le destin: «Abandonner n’est pas une option. Il faut être fort dans sa tête et savoir qu’il y a presque toujours une solution, si on est prêt à agir.»
Après un séjour hospitalier, les paralysé·e·s médullaires sont confronté·e·s à des situations inédites et doivent relever de nombreux défis. L’équipe de Conseils vie leur vient en aide.
Peter BirrerLe départ de la clinique est synonyme d’entrée dans une nouvelle vie. L’expérience montre que les personnes concernées sont mises à rude épreuve lors de cette transition. Certaines en font trop et atteignent leurs limites.
Le rôle du département Conseils vie de l’ASP, avec son offre étendue et sa vocation à aider, est donc d’autant plus important. Chez des spécialistes comme Judith Stocker, les clientes et clients sont à la bonne adresse. Cette travailleuse sociale de 44 ans, originaire de Neudorf (LU), l’affirme: «Nous sommes là pour apporter un soutien aux personnes chez elles.»
Pendant la rééducation primaire, les patient·e·s sont sérieusement préparé·e·s à leur sortie. Le conseil social dispensé en milieu hospitalier apporte sa pierre à l’édifice en prenant en charge chaque cas individuellement, en consignant tout par écrit et en informant les intéressé·e·s qu’après leur départ, ils et elles peuvent contacter le conseil social de l’ASP en cas d’incertitudes.
Une réalité souvent différente Avant leur retour à la maison à la fin d’un séjour en clinique, beaucoup de patient·e·s ne sont pas orienté·e·s vers le département Conseils vie de l’ASP parce que l’on estime que leur état est stable. Et parce que l’on part du principe qu’ils ou elles se manifesteront si le besoin se fait sentir. Il s’est toutefois avéré qu’une fois sorties de la clinique, rares étaient les personnes qui prenaient contact avec le conseil social, si
le passage du relais n’avait pas été personnellement effectué au préalable. Et ce, bien que les patient·e·s soient régulièrement encouragé·e·s à se manifester pendant leur séjour hospitalier.
Les paralysé·e·s médullaires reçoivent une grande quantité d’ informations, ce qui leur donne l’impression d’être paré·e·s à toute éventualité. Mais la réalité est bien souvent différente. Une fois de retour chez elles, ces personnes se retrouvent soudain confrontées à des questions qui restent sans réponses, faute de connaissances spécialisées.
Le département Conseils vie peut jouer un rôle décisif. Il s’occupe par exemple des allocations pour impotent, des questions de rente ou de financement des moyens auxiliaires, et s’attelle aussi aux délais d’opposition, à certains aspects des assurances sociales et aux droits aux prestations: ont-
ils tous été pris en compte? La demande doit-elle être transmise aux juristes? Ou lorsqu’il est question d’argent: les moyens auxiliaires n’ont-ils peut-être pas été pris en charge alors qu’ils auraient dû l’être? Par ailleurs, le département Conseils vie aide à mettre en place une structure journalière, à établir des contacts sociaux, à tisser des liens dans les domaines du ménage, du travail ou des loisirs et du sport.
Dans une étude sur les offres de travail social du Groupe suisse pour paraplégiques, les sondé·e·s décrivent le retour à la maison comme un «surmenage», mais aussi comme un «choc» et un «nouveau départ». L’étude montre pourquoi il n’y a pas ou peu de demande d’aide extérieure. Les personnes interrogées indiquent que pour elles, la famille est le soutien le plus important. Un soutien professionnel n’est demandé que lorsque les problèmes ne peuvent plus être résolus dans l’entourage. Le travail social est une évidence à la clinique de rééducation. Judith Stocker est très heureuse que, grâce à l’ASP, cette offre puisse aussi être proposée à domicile.
Mettre les offres en réseau De nombreuses personnes concernées renoncent à demander une aide «extérieure» parce qu’elles redoutent le contact avec des inconnu·e·s. Un projet commun du CSP et de l’ASP a pour but d’y remédier: quelques semaines après le départ de la clinique, le conseiller ou la conseillère du milieu hospitalier contacte le ou la patient·e pour se faire une idée de la situation. Si cela s’avère judicieux, le relais est ensuite pris par le département Conseils vie de l’ASP afin d’améliorer durablement la qualité de vie.
La vie après la clinique n’est pas toujours du gâteau
Si la personne assurée a pris un risque élevé qui a entraîné un accident, l’assuranceaccidents peut, dans certaines circonstances, réduire temporairement ou durablement les prestations (en espèces), et même les refuser dans les cas particulièrement graves.
Yannick Gloor, MLaw, avocatsoient terminées, l’assurance-accidents ne verse pas la totalité de l’indemnité journalière, mais procède à une réduction provisoire de 50% à titre préventif.
Près de deux mois plus tard, l’assuranceaccidents informe Fabian S. que son droit aux indemnités journalières est définitivement réduit de moitié en vertu de l’art. 39 de la LAA. La compagnie justifie la réduction des prestations par le fait que Fabian S. a plongé la tête la première dans un cours d’eau qu’il ne connaissait pas, s’exposant ainsi à un danger particulièrement élevé. Et ce, sans prendre les précautions nécessaires pour ramener le risque d’accident à des proportions raisonnables.
C’est un samedi après-midi chaud et ensoleillé de la fin de l’été 2020. Ce jour-là, Fabian S. (nom modifié), 25 ans, décide de se rafraîchir dans l’Aar qui coule à côté de chez lui. Il s’empresse de se rendre sur le pont le plus proche, il contemple une dernière fois l’eau prometteuse et plonge la tête la première dans la rivière. Puis, en une fraction de seconde, c’est le choc: en plongeant, Fabian S. se cogne la tête contre une pierre et se blesse gravement. Diagnostic: tétraplégie incomplète.
Réduction des indemnités journalières LAA
Après son accident, Fabian S. passe plusieurs mois en rééducation primaire au Centre
suisse des paraplégiques de Nottwil. En tant que salarié, Fabian S. est alors couvert par l’assurance-accidents obligatoire, même en cas d’accidents non professionnels. Après réception de la déclaration de sinistre de Fabian S., la compagnie d’assurance entreprend de vérifier les faits déterminants et notamment, d’analyser le déroulement exact de l’accident. En se basant sur les résultats de ses investigations, elle fixera les prestations accordées à Fabian S. La question centrale est de savoir si Fabian S. aurait effectivement pu plonger dans l’Aar à l’endroit en question ou s’il s’est exposé à un danger particulièrement élevé en le faisant. En attendant, c’est-à-dire jusqu’à ce que les clarifications internes à l’assurance
Au nom de Fabian S., l’Institut de conseils juridiques (ICJ) fait opposition à cette réduction du droit à l’indemnité journalière. Il faut attendre encore quatre mois pour que l’assurance-accidents fasse savoir qu’elle maintient sa décision. Fabian S. n’a donc pas d’autre choix que de déposer un recours contre la décision de l’assuranceaccidents auprès du Tribunal administratif de son canton de résidence. Environ six mois plus tard, la mauvaise nouvelle tombe: le tribunal donne raison à la compagnie d’assurance et rejette le recours de Fabian S. Le tribunal justifie sa décision par le fait que Fabian S. aurait dû être conscient qu’un plongeon dans une eau qu’il ne connaissait pas présentait un grand danger. Il au-
rait donc dû s’assurer au préalable de la profondeur de l’eau ou, si cela n’était pas possible, renoncer à sauter. En réalisant malgré tout son projet, toujours selon le tribunal administratif, il a agi de manière téméraire.
Contraint et forcé, Fabian S. accepte le jugement du Tribunal administratif, qui entre alors en vigueur. Par conséquent, Fabian S. continuera à toucher une indemnité journalière réduite et, par la suite, la rente qui lui a été accordée et l’allocation pour impotent seront également réduites de 50% pour toujours.
Le cas tragique de Fabian S. illustre bien à quel point les conséquences juridiques d’un accident peuvent être considérables pour la personne concernée.
Négligence grave et entreprise téméraire
Lorsqu’une personne assurée est victime d’un accident, une question se pose rapidement: a-t-elle provoqué cet accident par négligence grave ou s’est-elle exposée à un danger particulièrement élevé?
Une personne assurée fait preuve de négligence grave dès lors qu’elle ne tient pas compte des devoirs de prudence fondamentaux. Selon les termes du Tribunal fédéral, le comportement de la personne assurée qui relève de la négligence grave doit provoquer l’incompréhension, la désapprobation ainsi que le blâme, entraîner une condamnation morale et dépasser la limite de ce qui est tolérable. Le Tribunal fédéral qualifie de négligence grave le fait de ne pas porter sa ceinture de sécurité, de s’engager de manière inconsidérée sur une voie de circulation, de skier à une vitesse inadaptée ou de travailler sur une machine sans utiliser le dispositif de protection prévu à cet effet. Si le comportement d’une personne assurée s’avère être une négligence grave, les indemnités journalières versées pendant les deux premières années suivant l’accident seront réduites.
La situation est différente lorsque la personne assurée agit de manière téméraire. Une entreprise téméraire est un acte par lequel la personne assurée s’expose à un
danger sans prendre ou pouvoir prendre des mesures destinées à ramener celui-ci à des proportions raisonnables. On opère ici une distinction entre les entreprises téméraires absolues et relatives.
Si les risques d’une discipline sportive ou d’une activité peuvent être réduits à des proportions raisonnables, on parle d’entreprise téméraire relative. En se basant sur les circonstances concrètes de l’accident, il convient de déterminer si, compte tenu des capacités personnelles de la personne assurée et du type d’exécution, les risques ont été réduits à des proportions raisonnables. La Commission ad hoc Sinistres LAA part du principe que les activités suivantes, notamment, constituent une entreprise téméraire relative:
– Varappe/escalade/sports de neige (au mépris des règles élémentaires du sport et des consignes de prudence)
– Canyoning (au mépris des règles élémentaires du sport et des consignes de prudence)
– Pratique du parapente ou du deltaplane (avec des conditions de vent particulièrement défavorables telles que fortes rafales ou tempête de foehn, etc.)
– Escalade dangereuse de la façade d’une maison
On parle d’entreprise téméraire absolue lorsqu’une activité s’accompagne de risques si élevés que, indépendamment de la situation concrète, ils ne peuvent pas être ré-
duits à des proportions raisonnables. On pense notamment ici aux activités suivantes:
– Base-Jumping
– Courses de motocross (y compris l’entraînement sur circuit)
– Courses de ski (chasse au record de vitesse)
– Speedflying
– Plongée subaquatique à une profondeur excédant 40 m
En résumé, il apparaît qu’un accident, dans la mesure où il est dû à une entreprise téméraire ou à une négligence grave, peut avoir, outre des conséquences personnelles, des répercussions financières importantes qui, comme dans le cas de Fabian S., perdureront toute la vie. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’à l’Institut de conseils juridiques, nous sommes aux côtés des personnes concernées pour leur apporter aide et conseils.
Quelles prestations sont réduites?
En cas d’accidents non professionnels dus à une entreprise téméraire, les prestations en espèces peuvent être réduites de moitié; et même refusées dans les cas particulièrement graves (LAA, art. 50, al. 1).
Base-Jumping une entreprise téméraire absolue
Les prestations en espèces comprennent notamment les indemnités journalières, les rentes, l’indemnité pour atteinte à l’intégrité ou l’allocation pour impotent de l’assurance-accidents. En revanche, les frais de guérison ou les coûts des moyens auxiliaires nécessaires liés à l’invalidité ne sont pas concernés par une réduction.
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En fauteuil roulant, les chutes en arrière sont fréquentes, et il n’est pas rare que les personnes se blessent. Alors, qui doit prendre en charge les frais de traitement de ce genre de blessures?
Michael Bütikofer, avocat et notaireEn 1989, victime d’un grave accident de travail, Pascal W. devient paraplégique complet. Dès lors, il a besoin d’un fauteuil roulant pour se déplacer. Pour les conséquences de cet accident de travail, Pascal W. est couvert par l’assurance-accidents obligatoire. Plus de 30 ans plus tard, au cours de l’été 2019, il chute en arrière alors qu’il est assis dans son fauteuil roulant. Or à ce moment-là, Pascal W. n’est plus couvert par l’assurance-accidents obligatoire. En tombant, il se déchire complètement le tendon du supra-épineux et de l’infra-épineux de l’épaule gauche. Cette rupture du tendon doit être opérée, ce qui engendre évidemment des coûts. D’où la question de savoir qui doit prendre en charge ces frais de traitement: la caisse-maladie ou bien l’assurance-accidents auprès de laquelle Pascal W. était assuré au moment de son accident en 1989?
L’ancienne assurance-accidents de Pascal W. n’est tenue de prendre en charge les frais de traitement que s’il existe ce que l’on appelle un lien de causalité naturelle et adéquate entre le premier accident de 1989 et la chute en arrière en fauteuil roulant de l’été 2019.
Il existe une relation de cause à effet naturelle entre l’accident et la blessure à l’épaule dans la mesure où l’obligation de se déplacer en fauteuil roulant liée au premier accident est indissociable du dommage à
l’épaule. En d’autres termes, si Pascal W. n’avait pas été en fauteuil roulant, il ne serait pas tombé de celui-ci et ne se serait pas blessé à l’épaule. Le lien de causalité naturelle est donc en principe indiscutable.
Le lien de causalité adéquate est plus délicat: la causalité est adéquate si, d’après le cours ordinaire des choses et l’expérience de la vie, le fait considéré était propre à entraîner un effet du genre de celui qui s’est produit, la survenance de ce résultat paraissant de manière générale favorisée par une telle circonstance. Dans ce cas précis, il convient donc d’examiner si, d’après le cours ordinaire des choses et l’expérience générale de la vie, l’accident survenu en 1989 et l’obligation de se déplacer en fauteuil roulant qui en découle sont propres à entraîner une rupture du tendon de l’épaule gauche chez Pascal W. durant l’été 2019.
Jugement
L’ancienne assurance-accidents de Pascal W. ayant refusé de prendre en charge les frais de traitement médical liés à sa blessure à l’épaule, ce dernier a porté l’affaire devant le Tribunal fédéral. Dans son arrêt du 12 juillet 2022, le Tribunal fédéral s’est penché de manière subtile sur la question du lien de causalité adéquate. Le Tribunal fédéral a retenu pour l’essentiel que pour pouvoir affirmer qu’il y avait bien adéquation, il fallait principalement déterminer si l’état antérieur dû à l’accident, soit la pa-
raplégie et la dépendance au fauteuil roulant, avait entraîné un risque d’accident accru, c’est-à-dire un risque de chute plus élevé. Le Tribunal fédéral est arrivé à la conclusion que l’accident survenu au cours de l’été 2019 n’était pas dû à une situation de risque accru liée au déplacement en fauteuil roulant.
Le Tribunal fédéral a expliqué qu’au moment de la chute en arrière du fauteuil roulant, Pascal W. ne se déplaçait plus qu’en fauteuil roulant depuis déjà 30 ans. Il était donc habitué à son maniement. De plus, la chute n’aurait pas été favorisée par la présence de facteurs supplémentaires qui auraient augmenté les risques lors de l’utilisation dudit fauteuil. Le Tribunal fédéral
cite notamment les montées ou les descentes ainsi que le franchissement d’obstacles comme exemples de facteurs susceptibles d’accroître les risques. Pour les raisons susmentionnées, le Tribunal fédéral n’a pas reconnu le lien de causalité adéquate entre le premier accident qui s’est produit en 1989 et le deuxième qui est survenu au cours de l’été 2019.
Afin qu’une assurance-accidents soit tenue de verser des prestations pour les conséquences d’une chute en fauteuil roulant, même des années plus tard, après résiliation de la couverture d’assurance, il faut donc démontrer, selon le Tribunal fédéral, qu’il existe des facteurs spécifiques ayant entraîné une situation de risque accru lors de l’utilisation du fauteuil roulant.
Des spécialistes du monde entier se sont réuni·e·s à Nottwil pour le «10th Instructional Course on Reconstructive Tetraplegia Hand Surgery». Toutes et tous aspirent à rendre aux patient·e·s une partie de leur qualité de vie.
Peter BirrerSilvia Schibli est impressionnée. Dans le Skills Lab de l’Hôpital cantonal de Lucerne, la Cheffe de clinique Chirurgie de la main et de la main tétraplégique au Centre suisse des paraplégiques (CSP) observe les chirurgien·ne·s s’affairer dans la plus grande concentration sur cinq tables d’opération. Depuis des heures, ils et elles s’exercent à pratiquer des interventions et à appliquer des techniques qui leur ont été présentées –ou à rafraîchir celles qui leur sont déjà familières. Ce jour-là, quatre opérations différentes sont menées sur neuf corps humains.
«Les participant·e·s font preuve d’une grande soif de savoir et d’un énorme engagement», constate Silvia Schibli, «ils et elles nous bombardent de questions pointues. C’est très agréable.»
La pratique dans le Skills Lab fait partie intégrante d’une formation continue pour laquelle des professionnel·le·s sont venu·e·s du monde entier – et dans laquelle Silvia Schibli et Sabrina Koch-Borner jouent les rôles principaux. Silvia Schibli assume la responsabilité globale de cet «Instructional Course on Reconstructive Tetraplegia Hand Surgery» et s’occupe du groupe des médecins; Sabrina Koch-Borner, Responsable Gestion de la Chirurgie de la main à Nottwil, est en charge des thérapeutes qui s’y sont inscrit·e·s.
Un grand savoir-faire grâce aux conférences Durant ces trois jours de cours, tout tourne autour des mesures chirurgicales permettant d’améliorer la fonction de la main chez
les personnes tétraplégiques et d’augmenter ainsi leur qualité de vie. Le savoir-faire théorique est transmis par diverses conférences, comme celle sur le déplacement et la reconfiguration des tendons, des muscles ou des nerfs pour récupérer les fonctions de la main et du bras – la réussite de cette opération dépendant bien sûr aussi du niveau de paralysie des personnes concernées.
Silvia Schibli est à la tête du Centre de compétence de Nottwil depuis un an et demi. Elle a repris le poste de Jan Fridén, qu’elle qualifie de «pionnier» de la chirurgie de la main tétraplégique et qui accompagne désormais le cours en tant que «Senior consultant». Silvia Schibli affirme: «Ses compétences nous sont extrêmement utiles. Nous sommes content·e·s de l’avoir toujours avec nous.»
Les participant·e·s ne sont pas des novices dans le domaine. Beaucoup s’intéressent depuis longtemps au sujet ou s’efforcent d’innover dans leur pays en matière de chirurgie de la main tétraplégique, comme cette petite délégation venue de Tchéquie ou ce médecin d’Ouzbékistan. Une solide expérience pratique n’a pas de prix. «Il existe une excellente littérature qui permet d’acquérir des compétences théoriques», explique Silvia Schibli, «mais ce qui est essentiel pour chaque chirurgien et chirurgienne, c’est de pouvoir mettre ses acquis en pratique. Les conseils de professionnel·le·s expérimenté·e·s sont irremplaçables.» Lors
de formations continues comme celle-ci, les gens apprécient aussi les échanges au sein du groupe. Et les discussions communes aboutissent parfois à de nouvelles approches de solutions pour certains cas.
Les connaissances évoluent La chirurgie de la main tétraplégique n’a cessé de se développer au cours des dernières années, il y a eu des avancées constantes – et l’équipe de spécialistes autour de Silvia Schibli est convaincue qu’avec de la ténacité, de nouveaux progrès pourront être réalisés. «Les connaissances évoluent en permanence», déclare-t-elle. Et plus elles sont nombreuses, plus les perspectives qui s’offrent aux personnes paralysées médullaires sont bénéfiques. Tenir à nouveau des couverts dans la main, utiliser une tablette, actionner un interrupteur – des choses qui étaient naturelles avant un accident peuvent refaire partie du quotidien.
Silvia Schibli est depuis longtemps fascinée par la chirurgie de la main tétraplégique. «Cela requiert une approche en fi-
ligrane», explique-t-elle, «et le plus beau, c’est que chaque progrès, même minime, s’accompagne d’un gain de qualité de vie pour le ou la patient·e.» La première session a eu lieu en 2009, suivie depuis par neuf autres éditions. Et Silvia Schibli ne peut que constater que «par rapport aux débuts, il s’est passé bien des choses.»
Importance des thérapeutes professionnel·le·s
Outre 21 chirurgien·ne·s spécialisé·e·s, 20 spécialistes de la physiothérapie et de l’ergothérapie ont suivi aussi la formation continue. Ces thérapeutes jouent un rôle indispensable, surtout en postopératoire, car ils et elles montrent aux patient·e·s des moyens qui leur permettront d’utiliser correctement les fonctions de la main nouvellement acquises, et leur apprennent diverses techniques d’entraînement. Il faut toutefois procéder avec précaution. En effet, le risque d’altérer, voire de ruiner, un travail chirurgical existe, met en garde Sabrina Koch-Borner, forte de sa longue expérience de physiothérapeute, qui occupe une fonction dirigeante dans le cours.
Pour elle, il est clair que celui ou celle qui accompagne un·e patient·e sur le plan thérapeutique doit comprendre l’intervention chirurgicale et connaître la technique de suture utilisée ou la manière dont les voies nerveuses sont réorganisées après un transfert. Car les personnes concernées ont souvent beaucoup de questions. Et elles souhaitent des réponses que l’équipe de thérapeutes, qui débute généralement la rééducation dès le lendemain de l’opération, doit lui apporter.
Les progrès réalisés ces dernières années dans le domaine de la thérapie sont eux aussi considérables. Désormais, la rééducation après une opération visant à récupérer l’extension du coude ne dure plus trois mois, mais moitié moins. Les mouvements nouvellement acquis sont activés dès le lendemain de l’opération, sous la direction d’un ou d’une thérapeute. Les changements positifs sont documentés par des vidéos –au début de la thérapie, puis un an plus tard. Les différences sont frappantes.
Sukhvinder Kalsi-Ryan est l’une des participantes, venue spécialement de Toronto et séduite par l’offre de Nottwil. «Nous profitons de connaissances qui n’existent pas sous cette forme dans de nombreux endroits du monde», témoigne-t-elle, «je tenais donc beaucoup à être là.» Elle estime que la qualité des contenus d’apprentissage est élevée. Et le réseautage, l’échange avec des collègues du monde entier est tout aussi important à ses yeux: «Les discussions pendant la pause ou après un point officiel du programme ont donné lieu à de nouvelles approches enrichissantes. Pour moi, cela a encore ajouté de la valeur au cours.»
Les retours des participant·e·s sont tous positifs; à la fin, Silvia Schibli et Sabrina Koch-Borner reçoivent en tout cas beaucoup d’éloges. Même si cette période intensive de préparation détaillée et de réalisation rigoureuse leur a coûté beaucoup d’énergie, elles le reconnaissent: leurs efforts ont été payants.
Plus d’informations (en anglais) www.tetrahand.ch
Préserver les maisons d’époque ou les bâtiments anciens classés monuments historiques tout en les rendant accessibles à tous ou en les adaptant aux besoins des personnes à mobilité réduite, voilà qui semble pour le moins contradictoire. Or si, conscient de l’importance du patrimoine culturel, on cherche conseil auprès du service de conservation des monuments, on trouve souvent des solutions viables.
Marcel Strasserloin d’être idéale pour le couple, vu le volume de travail qu’il accomplissait sur place. Pour y remédier, il a donc fait appel au CSO en 2019.
Irene Büeler-Föhn et son mari Franz exploitent ensemble une ferme à Ried-Muotathal. Située en zone de montagne 2, elle comprend 8,2 hectares de terrain et abrite dix à onze vaches plus quelques chèvres. Les vaches passent l’été sur un alpage au Wasserberg, sur lequel on fabrique un fromage traditionnel cuit sur feu ouvert. Comme la ferme est trop petite pour assurer la subsistance de toute la famille, Franz Büeler et sa femme Irene exercent tous les
deux une activité complémentaire. Franz Büeler travaille à 60% dans une menuiserie, sa femme à 40% comme employée de commerce.
Jusqu’à peu, ils vivaient avec leur jeune fils Aldo dans un appartement de location à Muotathal, car la ferme ne disposait que d’un seul logement, où habitaient déjà les parents de Franz Büeler qui lui avaient légué l’exploitation. Cette situation était
L’idée était d’agrandir la maison de manière à créer deux unités d’habitation pour la famille et la génération plus âgée. Toutes deux devaient être accessibles en fauteuil roulant afin qu’à l’avenir, tout ce petit monde puisse vivre ensemble à la ferme. Le CSO s’est occupé de la planification du projet jusqu’à l’obtention du permis de construire. Les charges de la famille ont pu être un peu allégées grâce à l’octroi d’une contribution financière par l’AI pour les coûts supplémentaires liés au handicap. La réalisation a ensuite été confiée à un bureau de direction des travaux et à une entreprise locale de construction en bois. Fin 2021, la famille a pu emménager dans le nouveau bâtiment et résilier son contrat de location.
Conservation des monuments et accessibilité en fauteuil roulant Comme la demeure date de près de 500 ans (année de construction 1531) et qu’elle est classée monument historique, il était clair que la tâche ne serait pas facile. D’autant que pour Irene Büeler-Föhn, paraplégique depuis son enfance, il fallait bien sûr trouver une bonne solution accessible en
fauteuil roulant. L’ancien bâtiment présentait une hauteur de plafond très basse impossible à garder dans la nouvelle construction, et l’on y entrait en montant une volée de marches, même au rez-de-chaussée. Les escaliers intérieurs étaient en outre étroits et raides.
Lors du projet, on a veillé à ce qu’il y ait le moins de travaux possible dans l’ancien bâtiment. La nouvelle annexe devait être placée de manière à supplanter ou altérer le moins possible la partie ancienne, et être plutôt mise en retrait. Une extension de la maison à l’arrière s’imposait donc. Le décalage latéral qui a été réalisé a permis de réduire la surface de contact des corps de bâtiment et, par effet secondaire, d’aménager une petite cour intérieure et de dissimuler un peu l’extension à la vue depuis le village et la rue principale. Concernant la couleur, la nouvelle façade en bois va se fondre dans l’ensemble de l’architecture avec le temps et les intempéries. Comme la ferme est située en zone agricole, la taille de l’annexe était limitée. Avec cette dépendance, l’extension de la surface habitable autorisée pour une ferme de trois générations a été atteinte.
La nouvelle construction a été conçue de manière à réunir au rez-de-chaussée tous les locaux annexes non chauffés, tels que la cave, le garage et la buanderie. L’accès a été réalisé de plain-pied depuis l’avantcour. Un ascenseur permet d’accéder à l’étage, qui a été construit à la même hauteur que celui de l’ancien bâtiment, ce qui permet de relier sans obstacles les deux parties. Un arrêt intermédiaire a été prévu avec l’ascenseur afin que l’appartement situé au rez-de-chaussée de l’ancien bâtiment soit également accessible en fauteuil roulant. Irene Büeler-Föhn peut ainsi rejoindre en fauteuil roulant le logement de ses beaux-parents, qui est également plus adapté aux besoins des personnes âgées.
Dans l’ancien bâtiment, l’escalier entre le rez-de-chaussée et l’étage a été supprimé, les portes ont été adaptées au passage du fauteuil roulant et les revêtements renouvelés. La salle de bain à l’étage a été transformée pour être accessible en fauteuil roulant et une douche a été ajoutée dans la
Annexe spacieuse et accessible en fauteuil roulant
zone de la pergola. L’ancienne cuisine est devenue un espace de passage avec des rangements. Dans la partie neuve, le séjour, la cuisine avec coin repas et un WC ont été aménagés à l’étage.
Il était crucial pour les maîtres d’ouvrage et les planificateurs de contacter le plus tôt possible le service de conservation des monuments. Et ce, afin d’éviter les mauvaises surprises, les erreurs de planification ou, dans le pire des cas, le refus d’une demande de permis de construire.
Lors de la conception de ce projet d’extension, il s’agissait de trouver une solution qui soit aussi acceptable pour la protection des monuments historiques du canton. Il n’était toutefois pas question de faire des compromis sur l’accessibilité en fauteuil roulant. La solution finalement trouvée a cependant nécessité quelques concessions de la part de la conservation des monuments comme du maître d’ouvrage, notamment pour le garage et la terrasse, mais aussi pour
l’aménagement de la façade. Ainsi, la terrasse n’a pas pu être réalisée comme souhaité sur le toit du garage attenant. Et la protection des monuments aurait préféré faire installer le garage dans une autre bâtisse. Mais comme cela n’aurait pas été une bonne solution en termes d’accessibilité, le garage et la terrasse ont dû être visuellement intégrés dans le corps du bâtiment.
La conservation des monuments historiques a pour mission de protéger et de préserver le patrimoine culturel de notre pays, mais aussi de le transmettre. À cet égard, elle joue un rôle majeur, car la pression économique due à la construction intensive est forte dans toutes les régions de Suisse. Les conseils gratuits des services de protection des monuments et leur expérience en termes de patrimoine bâti sont un pilier essentiel pour les maîtres d’ouvrage et aussi pour les architectes lors de la planification de transformations dans des bâtiments historiques. Pour la famille Büeler-Föhn, l’effort en valait définitivement la peine.
Un petit groupe est parti en Écosse en septembre. Un désistement de dernière minute nous a permis à mon compagnon et moi (actuellement stagiaire à l’ASP) d’être aussi du voyage.
Silvana HegglinAvant même de quitter la Suisse, nous étions déjà très nerveux. Au guichet d’enregistrement de l’aéroport de Bâle, deux des sept membres du groupe avaient oublié leur passeport à la maison. Espérant obtenir un passeport d’urgence, ils se sont adressés au bureau de demande qui les a rassurés. Apparemment, une nouvelle réglementation permet d’entrer en Écosse avec une simple carte d’identité. Tout s’est ensuite déroulé sans problème et c’est avec soulagement que nous avons passé le contrôle de sécurité. À Édimbourg, le personnel des douanes a contrôlé nos passe-
ports. Un douanier a tiqué en voyant les cartes d’identité. Pas question pour lui de laisser entrer des touristes muni·e·s de ce seul document. La responsable du groupe est intervenue et a réussi à faire changer d’avis le fonctionnaire. Deuxième soulagement de la journée, nous avions enfin le sol écossais sous les roues!
Le monstre du Loch Ness Brian, notre guide, est venu nous chercher à l’aéroport. Nous sommes alors parti·e·s pour Inverness en bus adapté aux fauteuils roulants. Les quatre heures de trajet nous
ont permis de nous imprégner des paysages époustouflants des Highlands écossais. Le soir, notre groupe de voyageurs et voyageuses s’est retrouvé à table dans notre logement. Malgré les différences d’âge, nous nous sommes bien entendu·e·s. Durant les trois journées passées à Inverness, nous avons cherché le monstre marin dans le mystérieux Loch Ness. Mais hélas, en vain. Sur le site archéologique de Clava Clairns, nous avons fait un bref retour à l’âge de bronze. Dans la distillerie Glenmorangie, où nous avons découvert la fabrication du whisky, les effluves du noble
breuvage ne nous ont pas autant fait tourner la tête que les rapaces de la fauconnerie locale.
La tête remplie d’images, nous sommes reparti·e·s vers le sud, pour Glasgow, à travers les magnifiques Highlands aux couleurs pourpres. En route vers les Lowlands, nous avons fait une halte à différentes écluses de bateaux et visité des attractions touristiques. Brain nous a donné, dans un allemand parfait, de très nombreuses informations sur la culture et les lieux que nous avons parcourus. Une fois arrivé·e·s à Glasgow, nous avons constaté avec joie que le Motel One était parfaitement accessible en fauteuil roulant.
Le soir, nous avons dégusté la cuisine locale au pub. Dès la première soirée, certains membres du groupe ont goûté au haggis, le plat national écossais. Il est vrai que j’étais un peu sceptique en entendant les ingrédients de ce mets: estomac de mouton farci d’abats, farine d’avoine et oignons. Mais étonnamment, c’est plutôt bon. Le lendemain, nous sommes allé·e·s à la distillerie Auchentoshan. Grâce à la visite guidée, nous connaissons désormais tous les secrets de la distillation d’un bon whisky. La dégustation finale a été une révélation pour certain·e·s d’entre nous.
Panne d’ascenseur
À Glasgow, nous avons visité le Riverside Museum. Ce musée des transports primé présente toutes sortes de moyens de locomotion, du skateboard aux fauteuils roulants, en passant par les locomotives, les calèches et les voitures. Une demi-heure avant le départ, mon copain et moi voulions faire un tour à l’étage supérieur. Mais alors que nous étions dans l’ascenseur, celui-ci s’est soudainement arrêté. Pas de doute: nous étions coincé·e·s. Nous avons appuyé sur le bouton d’appel d’urgence, mais le gentil monsieur au bout du fil a répondu que l’ascenseur fonctionnait et a raccroché. Une seule barre de réseau s’affichait sur nos portables. Nous avons nerveusement tenté d’appeler un membre du groupe. Par chance, malgré le peu de réseau, l’appel a abouti et notre correspondant a réussi à nous comprendre malgré les gré-
sillements sur la ligne. Le guide et la responsable du groupe ont agi rapidement et ont pu nous sortir de cette situation angoissante. Plus tard, on nous a dit que les écrans de l’ascenseur devaient être remplacés, raison pour laquelle il avait été mis hors service. Dommage qu’avant d’éteindre, le technicien n’ait pas vérifié que l’ascenseur était bien vide. L’émotion provoquée par cet incident a été vite oubliée grâce à la visite touristique de Glasgow qui était ensuite au programme.
Le point d’orgue du voyage était prévu pour le vendredi soir: le Military Tattoo sur l’esplanade du château d’Édimbourg, qui trône au-dessus de la ville et offre un décor impressionnant à ce qui est réputé être la parade militaire la plus spectaculaire de la planète. Nous avons regardé avec fascination les formations venues du monde entier et écouté les performances musicales. L’ensemble de notre groupe était profondément impressionné et je sais désormais pourquoi ce spectacle attire un tel public international à Édimbourg ou devant la télévision. Ce show vaut vraiment la peine d’être vu.
L’avant-dernier jour, nous avons pris la direction de Sterling. Tout près se trouvent les Scottish Canals avec la Falkirk Wheel. Cette roue est une invention géniale et inédite permettant la circulation fluviale sur deux canaux de hauteur différente. Unique au monde, ce premier ascenseur à bateaux
rotatif a été inauguré en 2002. La roue de Falkirk mesure 35 mètres de haut, l’équivalent de huit bus à deux étages. De plus, elle ne consomme que très peu d’énergie pour charger les embarcations. Lors d’une promenade en bateau, nous avons pu voir le mécanisme tourner et nous faire passer d’un niveau à l’autre.
Sur la route du retour, notre groupe s’est arrêté devant les Kelpies, ces êtres aquatiques mythiques vivant dans les rivières et les lochs. Dans le parc de Falkirk, ils sont représentés par deux sculptures de chevaux en acier mesurant 30 m de haut. Que l’on croie ou non aux légendes, ils sont très beaux à voir.
Nous avons passé la dernière soirée à Glasgow dans un joli pub. Après le repas, il s’est avéré que nous avions atterri dans un bar karaoké. Les gens du cru voulaient montrer leur talent de chanteurs et chanteuses, même si parfois les voix déraillaient et s’apparentaient plutôt à des cris. Mais cela n’a dérangé personne. Tout le monde s’est bien amusé. Aucun membre de notre groupe n’a toutefois osé prendre le micro, nous sommes resté·e·s discrètement en retrait et avons savouré les performances.
Malheureusement, le lendemain, fallait rentrer à la maison. Il était visiblement difficile pour chacun et chacune de dire au revoir à ce pays impressionnant, mais aussi à ce formidable groupe de voyage.
28.1 ET 25.2.2023
Une activité décoiffante et pourtant romantique –traversez le paysage hivernal en Ziesel équipé de chenilles. Presque sans un bruit et dans le respect de l’environnement, vous partirez à l’assaut du domaine skiable de HochYbrig. Une expérience unique et un circuit qui combine aventure, expérience de plein air, nature et plaisir de conduite incroyable.
Vous aimez le grand air et adorez relever les défis physiques? Alors venez faire une magnifique excursion avec nous.
La randonnée et le fauteuil roulant ne sont pas incompatibles. Sous certaines conditions, la randonnée en montagne est également possible pour les personnes en fauteuil roulant, notamment les paraplégiques. La personne en fauteuil roulant et son accompagnant·e doivent être en bonne condition physique, en bonne santé et sportifs. Le ou la partenaire tire ou freine le fauteuil avec un tuyau en caoutchouc et une corde, attachée à un baudrier rembourré. Ainsi, vous pouvez parcourir l’ensemble du trajet en toute sécurité et profiter de paysages grandioses.
3.3.2023
La nutrition est l’un des piliers de notre santé, la base de notre bien-être. Lors de ce cours d’une demi-journée organisé à l’Hôtel Sempachersee à Nottwil, la nutritionniste Bettina Senft nous expliquera ce qu’est une alimentation équilibrée et comment nous pouvons contribuer à améliorer notre propre bien-être en adoptant des règles simples.
Notre alimentation nous apporte de l’énergie, nous protège des maladies et maintient le corps en forme, elle mérite donc d’autant plus de soins et d’attention. Mais dans la pratique quotidienne, ce n’est pas toujours le cas. En particulier pour les personnes en fauteuil roulant, qui bougent moins et souffrent souvent de troubles vésicaux et intestinaux, un régime alimentaire réfléchi peut avoir un effet bénéfique.
6.5/13.5/3.6.2023
Cet atelier «Ars Creandum» unique qui a lieu à Clarens, vous permettra de rentrer dans la profondeur de l’expérience de votre corps, en éveillant l’artiste qui sommeille en vous.
Vous aimez les paysages de montagne et l’action? Alors le tour en Swincar dans la région des «Portes du Soleil» est fait pour vous.
Inscription en ligne www.spv.ch/fr/ calendrier-desmanifestations
Pour renseignement: Simone von Rotz simone.vonrotz@spv.ch
En Haute-Savoie, dans le Bas-Valais, vous avez la possibilité de gravir les montagnes à bord d’un puissant véhicule électrique. Vous pouvez non seulement rouler sur des sentiers de randonnée, mais aussi traverser la campagne en tout liberté. Laissez-vous convaincre par les capacités de ce véhicule. Au cours de cette randonnée de deux heures, vous pourrez explorer la région des «Portes du Soleil» ainsi que des «Dents du Midi». Une expérience merveilleuse et inoubliable.
Bettina Senft livre en allemand des conseils pour garder ou, si nécessaire, réduire son poids, avoir une alimentation digeste et néanmoins savoureuse et explique le rôle de la relaxation dans tout cela.
9/10.9.2023
Ce merveilleux week-end est organisé avec beaucoup de passion par Alois Schmid, lui-même en fauteuil roulant.
Avec ses chalets valaisans typiques, Bettmeralp est très pittoresque et parfait pour une excursion en montagne. Il est situé en des-
sous du grand glacier d’Aletsch, le plus long des Alpes. Sans obstacles, l’Aletsch Arena permet aussi aux personnes à mobilité réduite d’admirer le panorama et de s’émerveiller de la beauté de la région. Découvrez ce patrimoine mondial de l’UNESCO dans toute sa splendeur.
15.4 ET 7.10.2023
Rafraîchissez vos connaissances en matière de premiers secours lors d’un cours spécialement conçu pour les personnes en fauteuil roulant et leurs proches.
Les personnes en fauteuil roulant ont un risque accru de subir une urgence médicale en raison de leurs caractéristiques phy-
siques et ont également des conditions particulières lorsqu’il s’agit d’administrer les premiers secours à des tiers. Dans le cours organisé par le SIRMED en Suisse romande, vous apprendrez les bases des premiers secours en théorie, mais aussi en pratique à l’aide de situations d’exercices. Vous pourrez ainsi apprendre beaucoup de choses.
Tentez votre chance et remportez des prix attractifs dans une ambiance conviviale.
Souhaitant aussi passer de bons moments avec vous, nous organiserons à l’automne 2023 un jeu de loto avec le club des yodleurs
et yodleuses de Nottwil. Une rencontre ludique et pleine de suspense vous attend! Et avec un peu de chance, vous repartirez avec de superbes prix. La date exacte sera publiée dès que possible sur les canaux de l’ASP, mais le lieu est déjà fixé: ce sera à Nottwil.
9.5.2023
«Une tenue harmonieuse est une question de style, pas d’argent», écrit Fabienne Thali, consultante en couleurs et en style sur son site Internet.
Lors de cet atelier à l’Hôtel Sempachersee, elle vous aidera à créer votre propre look. Cette acheteuse personnelle vous donne des conseils pour jouer avec les couleurs, les motifs et les coupes, et vous explique comment bien assortir vêtements et accessoires. Piochez des idées pour avoir la garde-robe idéale.
9–11.6.2023
Grâce à un mélange de théorie et de pratique, vous améliorerez votre mobilité en fauteuil roulant et apprendrez de nouvelles techniques, pour par exemple ménager ses épaules. Le cours a lieu pendant le «move on» à Yverdon. Ensuite, vous mettrez vos nouveaux acquis en pratique lors d’une visite d’Yverdon et d’un parcours spécialement conçu pour les personnes en fauteuil roulant. Participez à ce cours pour vous sentir plus sûr·e et plus mobile au quotidien.
9–11.6.2023
Le yoga connecte le corps et l’esprit, et touche tous les domaines de l’être. Il aide à prendre conscience de soi, à prendre soin de soi, à accepter ses limites et à trouver son propre équilibre.
Quelles que soient les conditions physiques que vous apportez, la responsable veille à proposer des exercices accessibles à tous et toutes. Lancez-vous et suivez l’initiation pendant une demi-journée au «move on» à Yverdon.
10.6 ET 19.8.2023
Ce parcours vous permet de découvrir des endroits qui vous paraissaient inaccessibles en tant que personne en fauteuil roulant. Il passe par des routes forestières, rurales et montagneuses, des montées abruptes et des descentes vertigineuses. Vous apprécierez le paysage unique, les vues spectaculaires et le plaisir simple d’être en groupe.
6.5.2023
Vous possédez un Swiss-Trac mais manquez de pratique? Ou vous souhaitez découvrir le Swiss-Trac et venir l’essayer?
En fauteuil roulant, la vie quotidienne est pleine de défis qu’il faut savoir relever. Découvrez à Küssnacht am Rigi ce que signifie être mobile et autonome avec le SwissTrac. Nous roulerons ensemble et apprendrons à atteler et à dételer, à surmonter les obstacles et à faire du tout-terrain. On vous donnera de précieux conseils sur le transport en voiture ou dans les TP, sur l’entretien et les batteries de cet engin de traction. Des pros vous diront également quelles adaptations individuelles permettraient de mieux répondre à vos besoins.
25.6.2023
Événement spirituel très beau et très prisé, il a lieu chaque année au CSP à Nottwil. En 2023, la messe sera accompagnée musicalement par le club des yodleurs et yodleuses Bärgglöggli Steinhuserberg.
5.11.2023
Informez-vous notamment sur les destinations prévues pour 2024 et réservez vos vacances préférées sur place. Nos spécialistes se feront un plaisir de vous conseiller. Nous reviendrons aussi sur l’année de voyage 2023 avec de magnifiques photos.
Une grande part d’inconscient se passe dans notre tête. Vous souhaitez apprendre à l’utiliser ou à la «reprogrammer»? Alors participez à l’un des cours d’introduction et apprenez à travailler avec votre propre mental.
Avec passion et détermination, divers·es exposant·e·s, dont des personnes en fauteuil roulant, préparent de beaux objets artisanaux et des délices culinaires qu’ils et elles vendent au marché de Noël. Venez les voir au Centre suisse des paraplégiques, vous ne repartirez pas les mains vides.
Découvrez la Suisse sur le vif, sur des pistes à une voie et des sentiers de randonnée!
Roger Getzmann, chef de la division Voyages, a endossé l’habit de responsable de groupe pendant une semaine. Son baptême du feu a commencé par des turbulences à Kloten.
Peter Birrerplégiques dans les fauteuils roulants de l’aéroport exige beaucoup de précautions. En fait, tout s’est bien passé ...
… mais?
Dans l’avion, nous avons entendu «Boarding completed», une annonce que le pilote a ensuite contredite en signalant que tout le matériel n’était pas encore chargé. Soudain, on nous a dit: «Tous les passagers doivent quitter l’avion.»
En 2021, Roger Getzmann a pris la tête de la division Voyages (ancien département Culture et loisirs) de l’ASP. Mais pour savoir comment se déroulent les vacances des membres tétraplégiques, quoi de mieux que d’y participer? Roger décide donc d’accompagner un groupe sur la côte sud du Portugal au mois de juin.
Initialement, il devait être assistant. Mais le responsable de groupe s’étant désisté peu avant le départ, Roger a pris le relai. Chef de mission de l’équipe paralympique suisse, Roger a de l’expérience. Pourtant, le voyage en Algarve va le mettre à l’épreuve. Et cela commence déjà à l’aéroport.
Dès le départ, le voyage a été plein d’imprévus. Quel était le souci à Kloten? Nous nous sommes rassemblé·e·s à l’aéroport: sept tétraplégiques, autant d’accompagnant·e·s, deux soignantes professionnelles de ParaHelp et moi. Nous étions là trois heures avant le départ afin d’avoir suffisamment de temps pour les formalités d’enregistrement et l’acheminement des fauteuils roulants électriques. Et aussi parce que le transfert des personnes tétra-
Parce que notre avion n’aurait apparemment pas réussi à nous emmener à Faro et à revenir à Kloten le soir même. Et comme Swiss avait besoin de cet appareil le lendemain, notre vol a été annulé sans autre ménagement. Le personnel nous a informé·e·s que nous allions dormir à Zurich. J’ai immédiatement précisé qu’il faudrait des véhicules spéciaux pour le transport.
Que s’est-il passé ensuite?
On voulait nous loger dans divers hôtels de l’aéroport. J’ai insisté pour que le groupe reste ensemble, notamment pour que le personnel soignant de ParaHelp puisse se déplacer rapidement en cas d’urgence pendant la nuit. Deux heures et demie après avoir quitté l’avion, nous étions à notre hôtel – le plus cher de l’aéroport (rires).
Quand avez-vous finalement pris votre vol?
Le dimanche 1 7 heures. Nous étions à 3 h 45 au comptoir d’enregistrement, soit trois heures avant le départ, comme il est exigé.
Comment est-ce que le groupe a réagi à ces turbulences?
Tout le monde est resté hyper cool!
Après, vous avez profité de l’Algarve?
Oui, si ce n’est que mes bagages ne sont jamais arrivés … Un coup de malchance. Nous avons fait des excursions, par exemple à Sagres, célèbre pour ses jolies plages et ses falaises. Nous avons aussi visité Lagos. L’un des moments forts a été une balade en bateau, au cours de laquelle nous avons vu les grottes le long de la côte. Sur place, les habitants nous ont beaucoup aidé·e·s.
Que retiens-tu de cette semaine?
Que nos voyages sont une offre extrêmement importante et que tout effort, aussi grand soit-il, en vaut la peine. Pour de nombreuses personnes concernées, ils représentent un bol d’air plus que bienvenu. Ce changement de décor leur fait du bien. Elles voient de nouvelles choses, tissent des amitiés, vivent des belles émotions et des moments amusants.
Le dernier soir, nous avons mangé ensemble dans un restaurant fréquenté principalement par des locaux. Tout à coup, les tables et les chaises ont été poussées sur le côté, un musicien a joué et la petite piste de danse s’est remplie – de membres en fauteuil roulant aussi.
Comment s’est déroulé le retour?
À vrai dire, notre vol était assez tard et je craignais que nous n’atterrissions pas à temps à Zurich. Je pensais déjà devoir passer la nuit à Milan ou ailleurs. Mais à Faro, le personnel au sol s’est montré très expéditif. Nous avons certes décollé avec un léger retard, mais nous sommes arrivé·e·s à 23 h 20, juste avant la fermeture des portes. Une chose est sûre: je n’oublierai pas mon baptême du feu de responsable de groupe.
On le sait, l’exercice physique est essentiel quand on est en fauteuil roulant. La huitième édition de «move on» à Nottwil a en outre montré l’importance de l’échange mutuel pour les participant·e·s.
Les lames sont croisées et le maître est satisfait de ce qu’il voit. Parfois, il donne des instructions, souvent il motive et transmet son enthousiasme aux deux personnes assises face à facedans un fauteuil roulant et qui s’exercent à l’escrime. Gabriel Nielaba est l’entraîneur qui, dans le cadre de la semaine «move-on», explique à celles et
ceux que cela intéresse comment fonctionne son sport, ce à quoi il faut faire attention et pourquoi il est si captivant.
Deux participants viennent de profiter des enseignements du maître d’armes du club d’escrime: Fredi Bangerter de Oberdorf SO et Felix Dettwyler de Berne, l’un a 74 ans, l’autre 12. «Ce sport est très cool», dit Felix, le plus jeune, et le senior, Fredi, renchérit: «Nous avons vraiment pu nous faire une idée de l’escrime.»
Alain: sport et amitiés
Alain n’est plus un novice au «move-on», il y était déjà l’an dernier. Et en juin, il a aussi participé à la première version romande à Yverdon. Alain, 32 ans, originaire du Mont-sur-Lausanne, a joué au football et au badminton. Maintenant, c’est en fauteuil roulant qu’il se déplace dans la salle de sport avec sa raquette et il est techniquement très habile.
Projeteur sanitaire de formation, il souffre de sclérose en plaques et sa vue a fortement diminué. Mais lorsqu’il fait du sport, il ne pense pas à son handicap et s’estime heureux de pouvoir bouger. Lui qui joue régulièrement au curling pendant ses loisirs est de toute façon une personne optimiste de nature: «Je ne me demande pas pourquoi je suis touché par la maladie, je ne réfléchis pas non plus à ce que pourrait être ma vie dans quelques années. J’accepte la situation telle qu’elle est et j’en tire le meilleur parti.» E-sports, une première au «move on»
La satisfaction est partout perceptible pendant les six jours où, à Nottwil et dans les environs, 31 participant·e·s choisissent parmi 17 sports différents, en découvrent de nouveaux ou approfondissent ceux déjà connus. Ce camp est né en 2014, mais à l’époque, il était plus modeste. Aujourd’hui, pour la huitième édition, la palette d’offres s’étend du badminton à l’escrime et au kayak, en passant par le curling, le yoga et même, pour la première fois, les e-sports.
Il ne passe que trois jours à Nottwil, car après une phase de rééducation à Sion, il n’a pas la force de rester une semaine entière. Il a choisi le badminton comme sport principal et le pratique pendant trois demi-journées. Parallèlement, il s’est inscrit à des initiations durant lesquelles il découvre le Powerchair Hockey et surtout le rugby qui le fascine. «Pour moi, c’était le summum», déclare-t-il. Ce qu’il aime, c’est être sollicité non seulement sur le plan physique, mais aussi stratégique. À cela s’ajoute un autre élément tout aussi important: la «prolongation» qui suit. Le verre qu’on prend avec les potes.
D’une manière générale, ce sont les nombreuses rencontres et discussions avant, pendant ou après les entraînements qui donnent un caractère particulier au «move on». Alain apprécie l’insouciance, les conversations passionnantes et la possibilité de nouer des amitiés, comme par exemple avec Dorian. Pour ce jeune Valaisan venu d’Orsières, qui a eu un accident en 2020, le sport est un moyen important de prendre des forces, physiquement et moralement. «Le fauteuil roulant passe totalement au second plan», constate avec bonheur cet adepte du basket-ball.»
Alain opine et ajoute: «Je recommande à tout le monde de participer au ‹move on›.» Et pour lui, il est clair qu’en 2023, il reviendra au moins une fois – sa participation à Yverdon est quasiment assurée.
Sandra: enthousiaste et impressionnée L’un des sports préférés des participant·e·s est le tennis de table. Un pongiste sort du lot, tant il joue bien: Silvio Keller profite de la semaine pour s’entraîner en salle et se
préparer aux prochains championnats du monde en Espagne. Keller est un expert dans son domaine; l’année dernière, il a concouru aux Jeux Paralympiques de Tokyo. Il peut donner des conseils et des astuces à celles et ceux qui ont choisi de pratiquer le tennis de table au «move on».
Venue du canton de Schwyz, Sandra, 51 ans en fait partie, mais n’est pas une novice de la petite raquette. Après un accident de voiture en août 2020 qui la rend paraplégique, elle arrive à Nottwil et joue pour la première fois au tennis de table pendant sa rééducation. Elle y parvient, bien que son bras gauche ne soit plus fonctionnel depuis une chute d’une hauteur considérable.
Avant, elle pratiquait différentes disciplines: surf, jogging, snowboard, VTT – le sport était son passe-temps préféré. Pas question aujourd’hui de supprimer ce loisir de sa «nouvelle» existence. Elle reste donc toute la semaine à Nottwil, ce qui est une première depuis sa paraplégie, vu qu’elle n’a encore jamais été seule, loin de sa maison aussi longtemps et qu’elle gère tout, pratiquement sans aide. Cela lui fait du bien, voilà en tout cas le bilan qu’elle tire après les six jours: «Tout s’est très bien passé.»
Le cadre et les personnes présentes participent aussi au fait que les journées se déroulent exactement comme Sandra le souhaite. Elle connaît le campus de Nottwil, elle connaît beaucoup de soignant·e·s, médecins et thérapeutes – et elle connaît maintenant aussi la foule de bénévoles sans qui «move on» n’existerait pas. «Ces volontaires y mettent tous et toutes beaucoup de passion», dit-elle, «leur gentillesse et leur ser-
viabilité sont sincères. Cela m’impressionne toujours.» De même, elle ne tarit pas d’éloges pour l’organisation et remercie la cuisine du CSP d’avoir préparé un gâteau végan, exprès pour la végétalienne du groupe.
Ce qu’Alain a souligné est également essentiel pour Sandra: l’échange avec d’autres participant·e·s. «On passe ces quelques jours avec des personnes qui ont plus ou moins les mêmes problèmes. C’est une chance que de pouvoir se conseiller et s’aider mutuellement.»
Au «move on», Sandra a découvert l’escrime, une discipline qu’elle envisage de pratiquer à l’avenir, tout comme le tir sportif qu’elle trouve palpitant. «Ce n’est certainement pas ma dernière semaine «move on», je reviendrai», conclut-elle.
«super bien»
Elle fait ainsi partie de l’écrasante majorité des participant·e·s qui ressortent enthousiasmé·e·s de cette expérience. C’est d’ailleurs ce que révèle l’enquête réalisée à la fin de «move on» par Thomas Hurni, organisateur du camp et chef de la division Sport pour tous – loisirs – santé de l’ASP. 93% ont répondu «super bien» pour qualifier le camp de sport et de loisirs, et 87% ont assuré qu’ils ou elles s’inscriraient à nouveau.
Quelque 50 collaborateurs et collaboratrices ont travaillé pour cette rencontre. «L’effort en valait la peine», affirme Thomas Hurni, «le but était qu’un maximum de personnes trouvent un sport qui leur convienne. Cet objectif a été atteint.»
Impressions www.spv.ch (sport pour tous)
27 ans, domicilié à Pfaffnau, LU. Fabian fait partie du vivier de promotion des athlètes «Para Top Potential» de Sport suisse en fauteuil roulant.
Quel est ton plat préféré?
Les plats que cuisine ma copine, surtout son filet d’agneau avec des Spätzli faits maison.
Ta bande-son pendant l’entraînement?
À peu près tous les styles de musique, selon mon humeur.
Tes hobbies en-dehors de l’athlétisme?
Je vais souvent au lac pour pêcher avec mon frère ou des copains.
Ce que les gens doivent absolument savoir sur toi. Quand j’ai quelque chose en tête, il est difficile de m’en dissuader.
Netflix ou SRF?
SRF. J’aime être informé.
Insta ou Whatsapp?
Insta, pour voir ce qui se passe autour de moi.
Pour les photos: smartphone ou appareil photo reflex?
Smartphone. Je n’ai pas d’appareil photo.
SKI DE FONDLocation de luges de ski de fond et cours individuels.
Vous avez envie de goûter à la pratique du ski de fond, mais vous n’avez pas de matériel et/ou personne pour vous accompagner? Pas de problème, notre partenaire Handiconcept, basé aux Diablerets, loue des luges de ski de fond et/ou vous mettra en contact avec un moniteur ou une monitrice.
Le magasin Siberia Sports à la Brévine, a aussi des luges en location. N’hésitez pas à contacter Pascal Boisset au 079 415 97 69 ou par courriel: pascal@rando-valais.ch afin d’organiser une super sortie glisse.
CM À SAINT-MORITZÀ partir du 24 janvier, SaintMoritz sera à nouveau la capitale mondiale des sports de bob. Pour la première fois, les épreuves handisport seront entièrement intégrées dans le championnat du monde.
Alors que les disciplines classiques, à savoir le bob à 2 et à 4 ainsi que le skeleton, marqueront le début de ce grand événement, les parapilotes dévaleront le canal de glace dans leur monobob les 2 et 3 février. Chaque champion·ne de sa discipline se battra pour la victoire finale lors de «l’Omega Race».
SAISON DES MARATHONSLors des grands marathons, Manuela Schär et Marcel Hug font clairement partie des favori·te·s. Depuis cette saison, Catherine Debrunner se mêle aussi à l’élite.
Catherine Debrunner a fait une entrée sans fautes dans l’univers du marathon. Elle est montée sur la plus haute marche du podium dès son premier marathon à
Berlin (voir photo ci-dessous), puis lors de la deuxième course à Londres, où elle a même établi un record de parcours. Marcel a également battu un record de parcours à Londres. Il a en outre remporté le marathon de Berlin et celui de Chicago. Le ou la gagnant·e de la série Abbott World Marathon Majors Elite 2022 ne sera connu·e qu’après la clôture de la rédaction, à l’issue du marathon de New York.
Après le succès du CM, l’équipe suisse de entame sa préparation pour le CE 2024 avec un nouveau duo d’entraîneurs.
Lors du championnat du monde, Rico Romano était encore assistant de bord de terrain, aux côtés de Daniel Pulver et Raphaël Mathis. Avec Paul Emmering, qui a beaucoup d’expérience, il co-assume désormais la fonction d’entraîneur principal. Entraîneur du club des «Iron Cats» plusieurs fois champion de Suisse, il brille maintenant grâce à ses acquis et à sa profonde connaissance de cette discipline. Il est en outre considéré comme un stratège pour l’organisation du jeu.
Fin septembre, le CO des Jeux Paralympiques 2024 a reçu à Paris les commissions des nations invitées, dont celle de Swiss Paralympic, afin de parcourir quelques-uns des sites de compétition et le village paralympique. Le deuxième jour de la visite, les représentant·e·s des comités olympique et paralympique étaient au siège de Saint-Denis pour y être informé·e·s de l’état d’avancement des préparatifs des JO et JP. Conclusion: Paris est prête à accueillir le monde.
Informations sur les Jeux Paralympiques 2024 www.paris2024.org
POWERCHAIR HOCKEYDu 9 au 14 août 2022, la Stadthalle de Sursee a accueilli de grandes performances sportives et des rencontres chargées d’émotions entre les équipes nationales de Powerchair Hockey de dix pays. Pour la première fois de son histoire, la Suisse a terminé une phase finale en remportant une médaille.
Du fait de l’annulation du CE il y a deux ans pour cause de pandémie, dix équipes au lieu de huit étaient autorisées à participer au CM. Le spectacle, mais aussi le public, étaient incroyables. Pendant les six
jours de match, plus de 3000 fans ont porté les virtuoses du Powerchair Hockey de but en but. Organisé en Suisse pour la première fois, ce CM de Powerchair Hockey a été une réussite à tous les niveaux.
La Suisse a décroché le bronze lors des prolongations de la petite finale grâce à un but en or, atteignant ainsi non seulement l’objectif qu’elle s’était fixé, mais aussi le meilleur classement de tous les temps lors d’un tour final. La finale a été remportée par les Danois au terme d’un match très disputé contre les Pays-Bas.
BASKET-BALLDeux ans après le lancement du projet, il est extrêmement réjouissant d’annoncer qu’une équipe nationale féminine de basket-ball en fauteuil roulant a été créée.
Très motivées depuis le début, les Swiss Ladies s’entraînent dur. L’équipe compte
désormais 12 athlètes et participera cette année pour la deuxième fois au championnat masculin de Suisse. En l’espace de deux ans, d’énormes progrès ont été réalisés. La nouvelle équipe nationale se réjouit de pouvoir évoluer sur la scène internationale à partir de 2023.
Le traitement de l’incontinence est une question de confiance. Forts d’une expérience de plus de 19 ans dans ce domaine, nous vous proposons des produits de haute qualité et un service personnalisé. Pour que vous puissiez profiter de la vie en toute sécurité et avec aisance. Nous sommes là pour vous aider.
Nadia Sigrist, responsable au Rollstuhlclub Bern (RSCB), nous a ouvert les portes de ses cours de sport. Depuis qu’elle a obtenu le premier échelon de formation l’an dernier, elle dirige le cours de gym du lundi.
Davide BogianiEn plus de son travail de physiothérapeute, Nadia Sigrist s’engage depuis quelques années dans le handisport. Lorsqu’elle a déménagé à Berne il y a un an, et qu’elle a appris par un patient que le RSCB cherchait une monitrice pour la gymnastique du lundi, elle a saisi sa chance et repris le ressort «Bouger – jouer – s’amuser».
Les cours de gym se composent d’un échauffement, d’une partie principale et d’une phase de récupération. En tant que thérapeute, elle tient à ce que l’échauffe-
ment prépare au mieux le corps à l’effort qui va suivre. Les exercices sont une combinaison de musculation, d’endurance, de mobilité et de coordination. Nadia Sigrist essaie d’organiser les cours de la manière la plus variée et la plus originale possible, afin que les participant·e·s découvrent de nouveaux jeux et sports, qu’ils et elles améliorent leurs capacités et que l’aspect ludique ait sa place.
La motivation varie d’une personne à l’autre. Certaines veulent faire du sport, alors que d’autres privilégient la dimension sociale de ces rencontres. Nadia Sigrist s’efforce donc d’organiser des cours qui contentent tout le monde.
«La réussite d’une heure de gymnastique dépend de l’interaction entre les participant·e·s.» Pour Nadia, il est important d’être ouverte aux préoccupations et aux propositions de ses sportifs et sportives, et d’intégrer leurs idées ou souhaits dans la planification des cours.
Outre le polysport, Nadia est également active dans le domaine des sports de neige. L’hiver dernier, elle a pu terminer sa formation de monitrice d’uniski-bob ainsi que sa formation d’accompagnatrice de dualski-bob guidé. À l’avenir, elle aimerait suivre la formation d’experte esa, afin de devenir elle-même formatrice des futur·e·s moniteurs et monitrices.
Grâce au temps que les entraîneurs et entraîneuses investissent, les personnes concernées peuvent améliorer leur qualité de vie. Les cours proposés en 2023 figurent sur notre site Internet. Inscrivez-vous sans attendre!
Échelon 1 – Formation préalable Module de base 18.3.2023, 30.9.2023 (f+a), 11.11.2023
Module pratique (module esa de formation continue) 19.3.2023, 1.10.2023 (f+a), 12.11.2023
Module interdisciplinaire J+S 13-14.5.2023, cours organisé par le canton de Lucerne
Échelon 2 – Formation de base Formation générale esa 24–26.3.2023, cours organisé par Pro Senectute Suisse
Formation spécifique esa 20–22.10.2023
Cours d’introduction esa 20–21.10.2023
Échelon 3 – Form. continue 1 (FC1) Physis
(module d’approfondissement esa) 25–26.11.2023
Contact education@spv.ch
Ils et elles comptent parmi les meilleur·e·s de leur discipline. Découvrez les athlètes qui ont décroché des trophées pour la Suisse cette année.
Linda WiprächtigerDépart en flèche d’un nouveau venu Si le parabob est une discipline sportive relativement jeune, le vainqueur du classement général de la Coupe du monde 2022, Jonas Frei, l’est encore plus. Le Schwytzois de 25 ans a remporté deux médailles d’or en début d’année. Une aux CE à St-Moritz et une autre aux CM à Lillehammer en Norvège. «Jusqu’à présent, c’était le pic de ma carrière», commente Jonas Frei, heureux. «Les autres sports étaient trop ennuyeux pour moi. Il n’y a rien de comparable au bobsleigh. Les sensations qu’on a dans le canal de glace sont uniques.» Pendant son temps libre, il aime rester au calme, être dehors ou manger un bon repas. Lors des championnats du monde qui se dérouleront en Suisse en février 2023, le vainqueur de la Coupe du monde visera la médaille d’or. Son principal concurrent – et néanmoins ami – est le deuxième Confédéré du groupe, Christopher Stewart.
Un des premiers Depuis les débuts du parabobsleigh, Chris Stewart fait partie des athlètes de l’élite. Il a gagné le bronze aux championnats du monde 2022, prouvant une fois de plus l’étendue de son savoir-faire et de son expérience. Comme Jonas Frei, ce Zurichois de 49 ans recherchait un sport riche en adrénaline. «Le bobsleigh offre tout. On est rapide, le pouls s’accélère et c’est exigeant», raconte ce sportif accompli. Mais pour que cette discipline devienne paralympique, il faut encore plus d’athlètes de différentes nations. Stewart fait quelques recommandations à celles et ceux qui aimeraient dévaler une fois le canal de glace: «C’est positif d’avoir peur. On doit faire confiance au matériel, aux entraîneurs et aussi à soimême. Il est important de se dire qu’on peut le faire.» Pour les CM 2023 à SaintMoritz, ce lève-tôt souhaite une double victoire suisse.
Un talent émergent
«Les médailles ne tombent pas du ciel. Elles demandent patience et persévérance.» Sandra Stöckli l’a prouvé de manière impressionnante ces dernières années. Aux CE en Autriche, la paracycliste de 37 ans a remporté une médaille d’argent au contrela-montre et une autre de bronze en course sur route, et lors des CM au Canada, elle a décroché deux médailles de bronze, l’une sur route, l’autre au contre-la-montre. De plus, la handbikeuse qui vit à RapperswilJona s’est assuré la victoire au classement général de la Coupe du monde 2022. «Le handbike est un sport d’action qui requiert de la technique et du dynamisme. Pendant les courses, la force dans les bras ne fait pas tout, il faut aussi une bonne dose d’ingéniosité», assure Sandra Stöckli. Ce qu’elle aime particulièrement, c’est qu’avec son handbike, elle est libre de s’entraîner en pleine nature, elle n’est pas liée à un centre
sportif. Son prochain grand objectif? Les Jeux Paralympiques de 2024 à Paris, évidemment! Mais avant cela, elle ambitionne de faire flotter le drapeau suisse lors des CM 2024 à Zurich.
Un pro de la constance Benjamin Früh s’adonne au handbike depuis 15 ans, la moitié de sa vie. «J’aime sillonner la campagne à toute vitesse sur des petites routes et réaliser des performances physiques», raconte Benjamin Früh avec enthousiasme. Ce trentenaire a décroché une médaille de bronze aux CE de cette année. «Le handbike permet de faire de belles expériences et il offre d’innombrables possibilités.» Le handbikeur, qui vit dans le canton de Zurich, a réduit son temps de travail à 50% pour se consacrer davantage à la compétition. Comme Sandra Stöckli, Benjamin Früh aimerait être en tête du classement lors des CM à domi-
cile «Zürich 2024» et des Jeux Paralympiques à Paris, et offrir des médailles à la Suisse.
Un coup de foudre «Pendant trop longtemps, la dimension sportive m’a manqué. J’ai découvert le Powerchair Hockey à l’âge de 15 ans, je suis tombé amoureux de ce sport et depuis, il ne m’a plus quitté», confie Raphael Bachmann, gardien de but de l’équipe nationale suisse d’unihockey en fauteuil électrique. Cette année, à l’issue du CM qui se déroulait près de Lucerne, les para-hockeyeurs helvétiques ont remporté la médaille de bronze. «Je n’avais encore jamais eu une telle victoire dans ma carrière», confie le joueur âgé de 35 ans. Lorsqu’on lui demande pourquoi il est gardien de but, il répond gaiment: «J’aime avoir une vue d’ensemble et lire le jeu à l’avance.» Pendant la préparation avant le CM, son équipe se retrou-
L’ASP félicite les médaillé·e s, leurs entraîneurs et entraîneuses ainsi que toutes les personnes qui les ont secondé·e·s pour réaliser les succès de cette année et leur souhaite le meilleur pour la saison à venir.
(Au moment de la clôture de rédaction de ce numéro, les résultats des compétitions internationales 2022 en badminton, curling, tir sportif, tennis de table et WCMX n’étaient pas encore connus.)
Jonas
Or
CE Bob, St-Moritz, SUI, 14–18.2.2022
Or
CM Bob, Lillehammer, NOR, 26–27.2.2022
Christopher Stewart
Bronze
CM Bob, Lillehammer, NOR, 26–27.2.2022
Sandra Stöckli
Argent au contre-la-montre, Bronze en course sur route
CE Para-cycling, Haute-Autriche, AUT, 25–29.5.2022
Bronze au contre-la-montre Bronze en course sur route
CM Para-cycling, Baie-Comeau, CAN, 10–14.8.2022
Benjamin Früh
Bronze en course sur route
CE Para-cycling, Haute-Autriche, AUT, 25–29.5.2022
Bronze
CM Powerchair Hockey, Sursee, SUI, 7–15.8.2022
vait tous les jours. Elle a ainsi gagné en cohésion et en puissance. Le prochain objectif arrivera vite: le CE 2024 au Danemark sera l’occasion pour l’équipe nationale de prouver une nouvelle fois que la Suisse fait partie des nations les plus fortes en Powerchair Hockey.
Envie de pratiquer un sport? Oui! Quelles sont les possibilités?
Sophie GnaegiEn fauteuil roulant ou non, pratiquer un sport apporte un bien-être physique, mental et social. Les motivations à la pratique sportive peuvent être diverses, que cela soit pour rencontrer du monde, bouger, rester en forme ou pour la compétition.
Pratiquer un sport près de chez soi Grâce aux offres sportives de nos différents clubs en fauteuil roulant (CFR), les membres de l’ASP peuvent trouver des possibilités de pratiquer un sport à proximité de leur domicile. En effet, en Suisse romande, nos onze clubs en fauteuil roulant proposent des entraînements réguliers en semaine ou les weekends. Chaque club propose les offres sportives qu’il veut, en essayant de répondre à la demande de ses membres. Certaines
activités sont proposées en collaboration avec des clubs sportifs piétons, comme c’est le cas par exemple pour l’escrime à Sion ou à Lausanne.
Les cours multisports, une offre qui plaît Dans certains de nos clubs en fauteuil, comme celui de Fribourg, du Jura, du NordVaudois ou de Carouge, des cours multisports sont organisés. Lors de ces entraînements, divers sports sont proposés en fonction des envies des participant·e·s ou des possibilités infrastructurelles par exemple.
Faire diverses activités sportives en un seul entraînement, est un concept qui plaît, comme le relève Caroline Bossy, participante à l’activité du jeudi soir au sein du CFR Fribourg; «Ce que j’adore, c’est que les
entraînements sont variés, stimulants et que chaque personne, peu importe le niveau, trouve un équilibre entre bien-être, apprentissage et dépassement de ses limites, le tout dans un cadre bienveillant. Chaque personne accepte les difficultés des uns et des autres et finalement ce qui est vraiment sympa, c’est qu’on peut jouer et s’amuser tous ensemble.»
De bons moments en bonne compagnie
Ces entraînements de sports pour tous permettent notamment à nos membres de rester en forme et de rencontrer d’autres personnes, peu importe l’âge, le niveau ou la différence. L’aspect sportif est certes bien présent, mais le côté social est aussi très important. «Il y a toujours une bonne ambiance, c’est vraiment sympa de pouvoir connaître de nouvelles personnes et aussi de partager un repas régulièrement après l’entraînement.»
Trouver son sport
Malgré les offres proposées dans nos clubs en fauteuil roulants, peut-être que certains de nos membres n’ont pas encore trouvé une activité sportive à pratiquer régulièrement. Dans ce cas, pour se lancer, rien de mieux que de participer à l’un de nos camps de sports et de loisirs «move on» à Yverdon, Tenero ou à Nottwil. À cette occasion, il est possible d’essayer de nombreuses disciplines, comme le tennis de table, le tennis, le yoga, le rugby, le curling, l’unihockey, le Powerchair Hockey, et bien d’autres encore. Lors des programmes d’été ou d’hiver, il y a aussi encore un vaste éventail de sports à découvrir, comme le ski nautique, le mountainbike, le ski alpin ou le ski de fond.
Que vous souhaitiez être conseillé·e, dénicher une offre dans votre région ou trouver un·e partenaire pour jouer au badminton ou pour aller rouler en handbike par exemple, veuillez prendre contact avec notre coordinatrice des sports pour la Suisse romande, Sophie Gnaegi, qui pourra vous renseigner. À l’inverse aussi, si vous faites une activité sportive, qui pourrait intéresser d’autres personnes en fauteuil roulant, n’hésitez pas à en informer l’ASP également. Grâce à vos contacts, nous pouvons aussi agrandir notre panel d’offres sportives.
Marre de l’hiver? Envie de soleil? Alors allez en montagne, sur les pistes de ski alpin ou de fond, ou dans le canal de glace. Vous oublierez vite le blues hivernal.
Evelyn SchmidSi comme moi, vous êtes impatient·e d’échapper au brouillard et à l’humidité en prenant de l’altitude pour retrouver le soleil, le programme d’hiver de l’ASP arrive à point nommé. Thomas Hurni, Chef du département Sport pour tous – loisirs –santé, m’a fait des révélations qui, j’en suis sûre, vont vous réjouir.
Commençons par le commencement. Les classiques qui reviennent à chaque saison hivernale seront à nouveau au programme à partir du 17 décembre 2022: les cours de ski à Sörenberg, Arosa, Airolo, Fiesch, Grimentz/Zinal, Villars-sur-Ollon, Wildhaus et Saint-Moritz, mais aussi le ski de fond à Lenk, aux Diablerets et à Fiesch, ainsi que le bobsleigh à Saint-Moritz.
Il suffit de se lancer
Vous n’avez encore jamais fait d’uniski ou de dualski? Ce n’est pas grave. L’ASP dispose d’une super équipe de moniteurs de ski qualifiés et très expérimentés. Thomas Hurni ne tarit pas d’éloges lorsqu’il parle de ‹sa› troupe: «Chaque année, nos moniteurs de ski viennent se perfectionner à Nottwil, même si la plupart d’entre eux n’en ont pas vraiment besoin, vu leur longue expérience de l’enseignement. L’enthousiasme avec lequel ces hommes – actuellement, nous n’avons pas de femme –font leur travail me réjouit profondément. Le matin, ils sont prêts et presque impatients de transférer les débutant·e·s de leur fauteuil roulant dans le skibob de location.» Au début, il est plus intéressant de louer un engin que d’en acheter un. Ce n’est qu’après avoir skié régulièrement que l’on peut envisager d’investir dans un équipement qui sera ajusté avec précision.
«C’est pourquoi nos tarifs journaliers comprennent déjà la location, le repas de midi, le forfait de ski ainsi que les leçons privées. C’est en quelque sorte un forfait sans souci», explique Thomas Hurni.
Pour mieux mémoriser et ancrer les acquis, il faudrait dès le début réserver plusieurs jours. «L’idéal est un week-end parce que, dès le lendemain, on met en pratique ce que l’on a appris. Mais bien sûr, cela varie d’une personne à l’autre. Au début, c’est un peu dur, mais après trois ou quatre jours de cours, la plupart des novices réussissent à faire seul·e·s des virages sur des pistes faciles.»
Le programme de l’ASP comprend aussi des leçons pour élèves confirmé·e·s à Saint-Moritz, Grimentz/Zinal et Arosa.
Ces cours durent de trois jours à une semaine. Pour ceux de courte durée, il s’agit de leçons privées. Les cours d’une semaine sont généralement dispensés en petits groupes et permettent d’affiner la technique. On s’y amuse aussi beaucoup. «On prend toujours un bon café au soleil et le soir après le repas, les participant·e·s et les moniteurs bavardent souvent ensemble.
C’est aussi ce qui fait tout le charme de ces mini-vacances», estime Thomas Hurni.
Le ski de fond a de nouveau le vent en poupe. C’est un sport idéal que les personnes en fauteuil roulant peuvent aussi pratiquer avec des ami·e·s ou en famille. À Lenk, aux Diablerets et à Fiesch, les conditions sont généralement parfaites pour tous les niveaux. Les cours sont toujours
de deux jours, afin que le déplacement en vaille la peine. C’est aussi un sport que les enfants et les ados aiment particulièrement.
Vous recherchez l’aventure et l’ivresse de la vitesse? Alors le bobsleigh vous plaira peutêtre. Le partenaire de l’ASP, Olympia Bob Run Saint-Moritz – Celerina, propose des cours privés et des initiations. Si cela vous tente, inscrivez-vous directement auprès de Bob Run (events@olympia-bobrun.ch).
En savoir plus sur les 50 cours dans le calendrier des manifestations www.spv.ch/fr/ calendrier-des-manifestations
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Tobias Fankhauser (33 ans) a été pendant 15 ans un handbikeur de haut niveau. Il a remporté l’argent aux Jeux Paralympiques de Londres en 2012 et le bronze à Rio en 2016. Aujourd’hui, il est responsable de la partie Para-cycling des championnats du monde UCI de cyclisme et de para-cyclisme 2024 à Zurich.
Tobias, comment vas-tu aujourd’hui, un an après ta retraite?
Je réfléchis actuellement au programme des championnats du monde UCI de cyclisme et de para-cyclisme sur route 2024 à Zurich. Les CM de Para-cycling vont y être pour la première fois intégrés à part entière et je vais pouvoir mettre à profit le savoir-faire de ma carrière de sportif professionnel dans mon nouveau job.
Peux-tu expliquer à nos lecteurs et lectrices à quel rythme tu t’entraînes aujourd’hui?
Honnêtement, la fin de ma carrière a été assez abrupte. Pourtant, après 15 ans de sport de compétition, une petite voix dans ma tête continuait à me répéter: tu pourrais te remettre au handbike. C’est pourquoi j’ai continué à m’entraîner à 70% pendant l’hiver qui a suivi Tokyo. Mais quand j’ai commencé mon premier emploi dans le canton de Bâle-Campagne, le travail et le repos ont de plus en plus pris le pas sur l’entraînement.
En tant qu’athlète, on planifie et documente minutieusement beaucoup de choses, est-ce que cela déteint dans ta vie ou est-ce que tu savoures une liberté nouvelle?
En fait, je trouve que réfléchir et planifier en se focalisant sur des objectifs sportifs est quelque chose de merveilleux qui m’a toujours énormément motivé. C’est justement
ce qui me manquait dans mon premier job de chargé de dossier, dont le caractère répétitif ne me convenait pas. Dans mon travail actuel à l’Host City Organisation à Zurich, j’ai retrouvé cet esprit d’orientation vers les objectifs et donc ma passion professionnelle. Cela me plaît beaucoup.
Comment s’est passée la transition dans la vie professionnelle?
Personne n’attendait après moi, c’est sûr. Mais avant Tokyo, je ne savais pas non plus exactement comment les choses allaient évoluer pour moi. Je savais juste que me cantonner au sport n’était pas ce qu’il me fallait. J’ai un peu regretté que la fédération n’ait pas organisé de discussions proactives pour planifier l’après-carrière. J’ai finalement trouvé cette activité exigeante qui s’est révélée idéale pour moi, car je peux combiner les connaissances acquises au cours de ma carrière sportive avec le défi professionnel.
Quelle importance revêt le sport dans ta vie aujourd’hui?
La voix dans ma tête qui me poussait vers le handbike est devenue bien moins insistante. Je pense que je n’accaparerai plus aussi souvent le rouleau d’entraînement cet hiver. Comme le sport d’endurance est ce qui me correspond le mieux, le handbike reste mon premier choix pour faire de l’exercice physique. En fait, je suis encore au tout début de ma nouvelle vie, mais
Rio 2016, bronze
Londres 2012, argent
CM
5 médailles de bronze à BaieComeau, Greenville et Nottwil
j’ai la chance que mon passage dans le sport de haut niveau ne m’ait pas laissé de troubles physiques.
Si un jour tu as des enfants et que l’un·e d’entre eux ou elles veut devenir sportif ou sportive professionnel·le, quel serait ton conseil?
Il faut foncer, si c’est ce que l’enfant veut. S’il ou elle choisit le vélo, tant mieux, car j’ai tiré un grand bénéfice de cette période et je l’ai appréciée, mais je ne lui mettrais sûrement pas la pression. Sans compter que dans le monde du sport paralympique, on est un peu plus préservé que dans les disciplines olympiques.
Quels rêves aimerais-tu encore réaliser? Tout d’abord, je suis ravi d’avoir trouvé dans ce travail une passion pour laquelle je peux m’enflammer et j’espère que cela continuera encore après cet événement. Je serais alors un homme heureux!
CM UCI de cyclisme & de para-cyclisme 2024 www.zurich2024.com
Dans le cadre des objectifs de législature 2019–2023, le Conseil d’État du canton de Zurich a décidé d’élaborer un plan d’action pour mettre en œuvre la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). Ce plan d’action a été adopté en juillet 2022 et présenté au public en août 2022. Ce faisant, le canton assume la responsabilité de l’application de la CDPH au sein des tâches étatiques.
Dans le canton de Zurich également, il existe encore de nombreux obstacles qui empêchent les personnes en situation de handicap de mener une vie autonome, de participer à la vie politique et de jouir d’une autodétermination personnelle, ou de participer pleinement à tous les domaines de la vie sociale. C’est ce que révèle une étude de la Haute école zurichoise des sciences appliquées de 2018, financée par la Direction de la sécurité. L’étude identifie sept champs d’action, sur lesquels le plan est également axé. Le canton informe de la mise en œuvre de chaque mesure sur son site Internet.
Canton Zurich Mesures pour la CDPH de l’ONU
Pendant six mois, l’association européenne ESCIF et des organisations partenaires ont dirigé la Safe House à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine, offrant aux réfugié·e·s en fauteuil roulant des repas, des soins médicaux et un moment de répit.
Le projet était financé par le Groupe suisse pour paraplégiques et la Fördergemeinschaft der Querschnittgelähmten (Communauté de soutien aux paralysés médullaires). Les deux institutions ont assuré le fonctionnement sur place et organisé des transports vers d’autres pays. En Suisse, des professionnel·le·s du CSP, de l’ASP et de l’Hôpital universitaire Balgrist ont soutenu les réfugié·e·s dans leurs démarches médicales et administratives. Un énorme merci à toutes celles et ceux qui se sont engagé·e·s d’une manière ou d’une autre dans ce projet.
Jusqu’à la fin du mois d’août, les responsables ont réussi à rediriger 187 réfugié·e·s vers l’Allemagne, l’Angleterre, la Finlande, les Pays-Bas et la Suisse. Le groupe de projet prévoit de continuer à organiser des transports et envisage un projet de suivi dans le pays en guerre.
Projet Safe House www.protectthevulnerable.org
L’initiative OK:GO, qui aide les prestataires touristiques à publier des informations sur l’accessibilité de leurs offres, fait désormais partie intégrante du centre de compétences sur la durabilité de la Fédération suisse du tourisme.
Depuis 2019, l’initiative OK:GO, lancée par l’association Suisse sans obstacles, dont l’ASP est membre, a réussi à convaincre 817 entreprises touristiques de communiquer leurs informations sur l’accessibilité
aux personnes en situation de handicap, aux seniors et aux familles avec enfants en bas âge.
Grâce à cette collaboration, les deux partenaires se rapprochent aussi localement. Le bureau de l’initiative OK:GO s’est désormais installé au siège de la Fédération suisse du tourisme à Berne.
En savoir plus www.ok-go.org
Il y a plus de huit ans, la Suisse a signé la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH), qui reconnaît aux personnes en situation de handicap une participation pleine et égale à la société. Pour que les personnes en situation de handicap dont les droits sont violés puissent s’adresser directement à l’ONU, la Suisse doit aussi ratifier le protocole facultatif.
Le 21 octobre 2022, des personnes concernées et des organisations de personnes handicapées ont remis une pétition au Conseil fédéral. Avec la pétition «Ne nous laissez pas tomber: Ratification du protocole facultatif de la CDPH, maintenant», elles demandent au Conseil fédéral d’agir et d’entreprendre la ratification du protocole additionnel. L’ASP était représentée à Berne par sa présidente Olga Manfredi.
Lors de la session d’été, le Conseil national s’était déjà prononcé en faveur de bases équitables pour le calcul du degré d’invalidité. Le Conseil des États l’a rejoint à la session d’automne.
Les valeurs statistiques appliquées jusqu’à présent sont éloignées de la réalité, car elles se basent sur les possibilités de gain des personnes sans handicap. Les grilles des salaires doivent désormais être révisées d’ici fin décembre 2023.
Il existe déjà des propositions de solutions: le groupe de travail de la professeure émérite Gabriela Riemer-Kafka a présenté un modèle permettant d’estimer de manière réaliste les salaires des personnes atteintes d’un handicap physique. La méthodologie utilisée est également applicable à d’autres types de handicaps, moyennant de légères adaptations. Estimer équitablement les salaires en se basant sur un barème lors du calcul du degré AI est donc non seulement indispensable, mais aussi tout à fait faisable.
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Lors de la session d’automne du Conseil national et du Conseil des États, trois motions ont demandé une adaptation extraordinaire des rentes AVS et AI ainsi que des prestations complémentaires et transitoires au renchérissement actuellement élevé. Les trois motions ont été approuvées. Les rentes doivent désormais être ajustées au renchérissement global au 1er janvier 2023. Du point de vue des organisations de personnes handicapées, il s’agit là d’une décision nécessaire, car les bénéficiaires de rentes AI et de PC à l’AI disposaient déjà de moyens financiers extrêmement limités pour vivre, bien avant la conjoncture actuelle.
Pendant des années, Colette Couleau s’est occupée de son compagnon Hans Landert et l’a soigné. Cette Française nous confie son expérience, ses difficultés, ses combats, ses joies et ses peines.
Peter BirrerColette Couleau essuie une larme au coin de son œil. Assise à la table du salon de son appartement bâlois, elle raconte son histoire, qui est aussi celle de Hans Landert, son compagnon de longue date désormais décédé.
C’est à Florence qu’ils se rencontrent en 1988. Elle est artiste plasticienne, lui antiquaire et a 18 ans de plus que la jeune femme originaire de Toulouse. Un an plus tard, Landert est victime d’un grave accident de voiture et devient paraplégique. Colette Couleau reste à ses côtés. Elle s’installe avec lui en Suisse et continue à s’occuper de lui, même lorsque son état de santé se dégrade et que la maladie d’Alzheimer est diagnostiquée.
À partir de 2019, ils seront accompagnés par Alexander Post, travailleur social de l’Association suisse des paraplégiques, qui s’occupera de leurs différentes demandes. Mais son rôle se résume parfois à écouter, car pour des raisons de droit des assurances sociales, il n’a souvent pas beaucoup de marge de manœuvre.
Colette Couleau, 61 ans, s’occupe des soins et remue ciel et terre pour que Hans Landert ne soit pas placé en maison de soins. Alexander Post est impressionné par son engagement: «Elle n’a pratiquement jamais eu une soirée libre.»
Le 21 juillet 2022, Hans Landert décède. Colette Couleau reste seule avec ses nombreux souvenirs de ces années intenses – et aussi de très beaux moments qu’ils ont vécus ensemble malgré un contexte difficile.
Colette Couleau, avez-vous toujours su qu’après l’accident de Hans Landert, vous alliez l’accompagner et le soigner? Ma première réaction a été: je veux l’aider et le protéger. Nous étions convenus de voir comment les choses allaient évoluer pendant cinq ans. Nous ne savions ni l’un ni l’autre comment nous allions affronter la vie dans ces circonstances inédites. Les années ont passé et nous sommes finalement restés 31 ans ensemble. Jusqu’à sa mort en juillet.
Comment avez-vous relevé cet énorme challenge avec votre compagnon? C’était quelqu’un qui avait malgré tout une grande joie de vivre, qui s’intéressait à la culture, qui aimait la musique, le théâtre,
l’opéra. Je partageais cette passion avec lui. Cela nous distrayait et nous aidait dans les moments difficiles. Au début, je m’occupais aussi de la vente d’antiquités, c’était le travail et la passion de Hans jusqu’à l’accident.
La vie a radicalement changé pour vous et Hans Landert. Comment avez-vous fait?
J’ai d’abord dû beaucoup apprendre sur la paralysie médullaire. Qu’est-ce que cela signifie? Comment fait-on pour vivre avec? Quelles mesures doit-on prendre pour pouvoir mener une vie satisfaisante? Mais aussi: comment faire le sondage de la vessie? Aussi durs qu’aient été les premiers mois, nous avons trouvé une solution à tout.
Parliez-vous souvent de l’accident ensemble?
Non. Mon compagnon évitait généralement le sujet. Malgré son handicap physique, il était actif, voyageait souvent, mais il se voilait aussi la face, préférant ignorer le fait qu’il risquait de basculer de son fauteuil roulant et de tomber par terre. Je pense que je lui apportais la stabilité et que j’étais comme une ancre pour lui. Il savait qu’il pouvait compter sur moi. Je le prévenais souvent du danger. Les médecins ont dit que sans moi, il n’aurait pas vécu aussi longtemps.
Les escarres sont un thème récurrent pour les personnes paralysées médullaires. Hans Landert a-t-il été confronté à ce problème?
Il a eu beaucoup de chance d’avoir longtemps été épargné. C’était un combat permanent: J’essayais de lui montrer l’absolue
importance de prévenir les escarres, car les conséquences pouvaient être graves, mais il n’y faisait pas vraiment attention. Il a été pour la première fois confronté à ce problème en 2015. C’est là que les choses sont devenues très difficiles. J’étais consciente que nous avions besoin d’aide, mais il refusait les soins à domicile. À chaque fois que je devais m’absenter, j’avais peur qu’il se passe quelque chose.
Pourquoi refusait-il l’aide et les soins à domicile (l’ASD)?
Il ne voulait pas être soigné par des inconnu·e·s, son intimité était sacrée. S’il acceptait un soutien, c’était uniquement de ma part.
Cela a dû vous peser énormément. J’en suis arrivée à un point où je me suis dit: «Ça ne peut plus continuer ainsi.» C’est pourquoi j’ai organisé une séance au Rehab
Basel (clinique de neurorééducation et de paraplégiologie). Les médecins lui ont dit: «Monsieur Landert, vous devez comprendre que vous avez besoin d’aide. Votre compagne ne peut pas tout faire.» Je pense qu’il ne l’a jamais vraiment accepté.
Mais il a finalement laissé l’ASD venir le soigner.
Oui, mais il y avait régulièrement des discussions.
Hans pensait pouvoir s’en sortir seul, alors qu’il était clair que ce n’était pas possible. Je voulais voir si cela pouvait fonctionner avec l’ASD. Je suis donc partie pendant près d’un mois et j’appelais de temps en temps pour savoir si tout allait bien. Les gens de l’ASD me disaient qu’ils avaient la situation en main. Mais la réalité était hélas toute autre. Hans a fait une dépres-
sion, il a perdu beaucoup de poids, puis on a découvert une escarre et il a dû être hospitalisé.
Que pouviez-vous faire dans cette situation?
J’ai beaucoup organisé, je me suis efforcée de trouver des solutions avec l’ASD, plaidant pour que ce soit toujours la même équipe qui s’occupe de Hans. Mais cela n’était pas facile à mettre en œuvre. C’était d’autant plus compliqué qu’il ne voulait pas de l’ASD. La situation s’est détériorée. Nous avions à chaque fois des personnes différentes, parfois jeunes et inexpérimentées. Certaines fois, j’étais effarée par la manière dont elles faisaient – ou pas – leur travail. Je leur montrais alors comment appliquer un pansement où il fallait ou je leur expliquais comment la peau réagissait. J’avais beaucoup appris lors de la rééducation. La visite de l’ASD ne s’éternisait jamais. Hans ne s’en plaignait pas, il était content d’être à nouveau tranquille. Mais pour moi, c’était intenable.
J’ai à nouveau contacté le Rehab et décrit le problème, à savoir que le traitement d’une escarre, par exemple, était insuffisant. On m’a dit que je devais documenter le cas avec des photos. J’ai montré ces photos aux médecins du Rehab, qui m’ont conseillé de contacter ParaHelp à Nottwil. C’est ce que j’ai fait – heureusement! Si j’avais eu vent de cette possibilité avant, j’y aurais eu recours plus tôt. Là-bas, les gens savent de quoi parlent les paralysé·e·s médullaires et ils agissent vite. ParaHelp s’est avéré être l’aide à laquelle j’aspirais, même plus tard, lorsqu’il s’est agi de contester une facture trop élevée. Bref, juste avant que le calvaire de Hans prenne fin, nous avons tout de même trouvé quelqu’un à l’ASD qui passait régulièrement chez nous. Heureusement, cela a apporté une certaine stabilité.
Réussissiez-vous parfois à faire le vide et à vous ménager des plages de liberté? C’était presque impossible. Bien sûr, j’avais mon travail que j’aimais beaucoup. Mais mes pensées tournaient constamment autour de mes soucis à la maison. Je n’avais aucun répit. Quand je sortais, je me de-
mandais si les gens qui étaient actuellement avec Hans faisaient ce qu’il fallait. Et je m’efforçais en permanence de trouver de meilleures options.
Aviez-vous évoqué l’idée d’une maison de soins?
Hans n’aurait jamais voulu cela. Et je n’avais pas le courage de faire quelque chose qu’il n’aurait pas approuvé
… parce que vous agissiez par amour. Je n’aurais pas eu le cœur de le laisser tout seul. Quand il était à l’hôpital, il était totalement désorienté. C’est à la maison qu’il était le mieux, cela se sentait et se voyait. Malgré toutes les difficultés, il montrait de la joie à vivre. Pour être davantage auprès de lui, je travaillais moins dans mon atelier ou je refusais parfois une commande, car je me rendais compte que je ne pouvais pas assumer encore plus. Hans a toujours été ma priorité; mes intérêts personnels passaient au second plan.
Cela a dû être un grand stress pour vous. Où avez-vous trouvé la force de surmonter tout cela?
J’ai eu la chance de toujours découvrir de belles choses dans la vie. En principe, je suis quelqu’un qui cherche des solutions. Je n’ai jamais eu à chercher les problèmes, ils étaient déjà là (elle sourit). Souvent le matin, nous écoutions de la musique et prenions notre petit déjeuner ensemble. Parfois il chantait, c’était très impressionnant. Le temps passé dans mon atelier était aussi important pour moi, je m’évadais alors dans mon monde. Ou quand je rentrais le soir et que nous bavardions ensemble, c’étaient des moments de joie qui m’apportaient beaucoup. Même si nous avions de temps en temps des différends, nous finissions toujours par trouver un accord. Ce sont plein de petites choses de la vie commune qui m’ont permis de puiser de la force. Et je n’ai jamais regretté d’être restée à ses côtés pendant toutes ces années. Une profonde affection nous unissait.
L’état de santé de Hans Landert se dégradait à vue d’œil. La mort a-t-elle été pour lui une délivrance? Oui, j’en suis sûre.
J’espérais vraiment qu’il se remettrait de sa pneumonie. Mais j’ai dû me rendre à l’évidence, ça ne pouvait pas continuer. Dans son état, il n’aurait pas pu rester dans notre appartement. Une maison de soins aurait été inévitable. Heureusement, cela lui a été épargné. Oui, c’était peut-être la fin qu’il voulait. Mais bien sûr ... (elle fond en larmes). Vous savez, il y a tellement de souvenirs qui remontent quand j’en parle, tellement de bons moments que nous avons vécus ensemble. J’ai beaucoup investi, oui, mais j’ai aussi énormément reçu.
Comme quoi par exemple?
Grâce à Hans, j’ai découvert une multitude de choses dans le domaine de l’art et de la culture, je me suis enrichie, j’ai profité de ses vastes connaissances, par exemple en ce qui concerne la musique. Regardez (elle montre les étagères recouvertes de disques). C’était un passionné et un connaisseur. Nous avons vécu tant de moments merveilleux, même s’il était paraplégique.
Qu’auriez-vous souhaité durant toutes ces années de soins?
Avoir confiance dans les personnes qui apportaient leur soutien. Avoir la certitude qu’elles faisaient leur travail consciencieusement et efficacement, pas de manière superficielle.
Mais il faut aussi être prêt ou prête à accepter de l’aide.
C’est vrai. Il y avait quand même des gens de l’aide à domicile que Hans acceptait. Par exemple, il était heureux quand une dame de l’équipe psychiatrique de l’ASD venait chez nous et essayait de lui rafraîchir la mémoire, en regardant par exemple avec lui dans un atlas les villes qu’il avait visitées dans sa vie.
Comment vous débrouillez-vous sans lui?
C’est dur. Je vis dans l’appartement que j’ai partagé avec Hans jusqu’en juillet. Il me reste beaucoup de souvenirs, et je sais que je n’arriverai pas à m’en séparer. Tous ces disques par exemple – je ne peux pas les vendre, c’est impossible. Je dois à présent trouver le moyen d’imaginer une nouvelle vie sans Hans.
Yvonne Fluri accompagne des personnes tétraplégiques en vacances. Au nom de celles et ceux qui, comme elle, accomplissent cette mission, elle nous raconte son expérience.
Une veste jaune, des chaussures jaunes, des cheveux courts et foncés égayés par une mèche écarlate, Yvonne Fluri s’occupe depuis 2016 de nos membres tétraplégiques pendant leurs voyages. Elle aime les couleurs et sa vie a été assez colorée. «J’ai toujours été intéressée par la nouveauté», se souvient Yvonne, une femme de tempérament. Les différents postes de travail qu’elle a assumés l’ont amenée à se déplacer. Elle garde un très bon souvenir des années passées à la clinique Fridau de Soleure, où elle a commencé à travailler dans les soins. Lorsque la clinique a fermé, elle s’est longtemps occupée à titre privé d’une personne atteinte de trisomie 21. Les dix dernières années avant sa retraite, elle a travaillé dans un EMS à Balsthal. C’est là qu’une collègue l’a encouragée à devenir soignante bénévole pour des vacanciers et vacancières tétraplégiques. Yvonne a suivi le cours d’initiation de l’ASP et elle a eu tout de suite la possibilité de participer à une semaine spéciale en tant qu’accompagnatrice supplémentaire. Je ne m’occupais d’aucun·e participant·e en particulier, j’étais plutôt là pour les ‹coups de feu› et c’était pour moi une bonne entrée en matière», estime-t-elle.
Sur la même longueur d’onde Peu après ce premier essai, on lui a demandé d’accompagner Sepp Signer, tétraplégique, durant la semaine spéciale de l’ASP, car son ancienne soignante n’était plus disponible. Elle a accepté, et ils ont tout de suite fait la paire. «Il vient d’Appenzell, moi de Mümliswil, nous avons tous les deux les pieds sur terre et en quelque sorte nous sommes sur la même longueur d’onde.»
Malgré son expérience des soins, ces vacances représentent un nouveau défi. «J’ai plus de responsabilités qu’en EMS, même si, avec ParaHelp, je bénéficie d’un soutien professionnel.» Et c’est aussi fatigant: «Je suis contente de rentrer chez moi et de retrouver un vrai sommeil.» C’est un peu comme avec un enfant, la nuit on est à l’écoute du moindre bruit. «On veut être là quand la personne en a besoin.» Les trajets en car lui donnent parfois l’occasion de se détendre un peu. Mais ces semaines lui procurent beaucoup de plaisir, surtout parce qu’elle s’entend à merveille avec Sepp Signer.
De beaux moments partagés Ils ont voyagé ensemble une douzaine de fois, à Saillon, au bord du lac de Constance, à Magliaso et dans la Forêt-Noire. «À chaque fois que nous arrivons dans la chambre d’hôtel, nous savons au premier coup
d’œil ce qu’il y a à faire», explique-t-elle. «Écarter les lits et déplacer les chaises ou les canapés fait partie de notre routine.» On les prendrait pour un vieux couple. «Je sais ce dont il a besoin et je connais la marche à suivre. Étant donné qu’il est en fauteuil roulant depuis l’âge de 29 ans, il sait aussi exactement ce qui est bon pour lui.» Tout comme Sepp, Yvonne apprécie la semaine spéciale car le programme n’est pas trop chargé. «J’aime prendre mon temps», ajoute-t-elle. Ils font tranquillement les soins quotidiens et renoncent parfois à certaines activités lorsque c’est trop pour Sepp. «Ou quand il y a un marché», dit-elle en souriant, «il dit toujours qu’il n’a pas envie de voir uniquement des postérieurs.» Et comme ce sont toujours à peu près les mêmes participant·e·s, et donc la même équipe de soins, qui viennent à la semaine spéciale, c’est comme une petite famille. «On s’entraide. Si quelqu’un·e ne va pas bien, on est à ses côtés.» Yvonne considère que c’est une belle mission et elle aimerait la poursuivre aussi longtemps que possible.
Deux femmes dotées d’une volonté de fer, d’un énorme courage et de talents exceptionnels ont été honorées par la Fondation suisse pour paraplégiques (FSP) pour leurs performances hors du commun.
Evelyn SchmidLa sportive en fauteuil roulant Manuela Schär et l’alpiniste Nicole Niquille, deux femmes dont les exploits et la personnalité inspirent et motivent d’autres personnes en fauteuil roulant, ont été mises à l’honneur en 2022. La cérémonie de remise des distinctions a eu lieu à l’occasion de la Journée internationale de la paralysie médullaire, le 5 septembre 2022.
Pour la 29e fois déjà, la FSP rend hommage à deux personnalités qui accomplissent des choses exceptionnelles. La plupart du temps, il s’agit d’une personne paraplégique ou tétraplégique. Cette année, le jury qui compte cinq membres dont Daniela Vozza, cheffe du département Conseils vie de l’ASP, a élu Manuela Schär, paraplégique et athlète accomplie, «Paralysée médullaire de l’année 2022». Pour la première fois, le jury a en outre décerné un prix de
reconnaissance pour l’œuvre d’une vie et le rôle de modèle vis-à-vis d’autres personnes en fauteuil roulant. Ce prix été attribué à l’alpiniste romande Nicole Niquille, première femme guide de Suisse.
Manuela Schär
2021 a été l’année de tous les superlatifs pour l’athlète de 37 ans, originaire de Kriens (LU). Aux Jeux Paralympiques de Tokyo, elle a remporté cinq médailles – deux d’or et trois d’argent – et a gagné haut la main la série Marathon Majors avec cinq victoires sur six courses au total. Il s’agit du meilleur palmarès de sa longue carrière sportive. Paraplégique depuis un accident survenu alors qu’elle avait neuf ans, Manuela Schär a attrapé le virus du sport en fauteuil roulant pendant sa rééducation à Nottwil. Dès son adolescence, elle a poursuivi ses objectifs avec ténacité et persévérance, mais ja-
mais avec acharnement. En 2004, alors qu’elle avait 19 ans, elle a participé pour la première fois aux Jeux Paralympiques d’Athènes et a remporté ses deux premières médailles. Elle attache énormément d’importance au fair-play et se réjouit toujours des bons résultats de ses concurrentes.
Ce mélange de performances prodigieuses et de grandeur d’âme a impressionné le jury. Pour les membres de ce dernier, Manuela Schär est un modèle, une figure inspirante pour de nombreux futurs talents suisses du sport en fauteuil roulant. Que ce soit sur ou en dehors de la piste d’athlétisme, son optimisme et l’énergie qu’elle dégage sont merveilleusement contagieux.
En honorant la Gruyérienne, le jury a aussi choisi une figure de proue. En 1986, Nicole a été la première Suissesse à obtenir le diplôme de guide de montagne. Elle a gravi les plus hauts sommets du monde et nombre d’alpinistes ont suivi ses pas. Depuis une chute de pierre lors d’une cueillette aux champignons en 1994, elle souffre de lésions cérébrales et se déplace en fauteuil roulant. Mais cela ne l’a jamais arrêtée: pendant quinze ans, elle a géré avec son mari un restaurant de montagne en Valais. Ensuite, elle a construit au Népal – sa deuxième patrie – un hôpital pour que les personnes démunies puissent se faire soigner gratuitement. Enfin, en juillet 2022, un autre rêve s’est réalisé pour la Romande: bien installée dans une luge spéciale, fabriquée par Orthotec, une cordée de femmes alpinistes a tiré la pionnière sur le Breithorn, un sommet de 4000 m dans les Alpes valaisannes. Le prix de reconnaissance 2022 de la FSP honore Nicole Niquille pour l’œuvre de toute une vie.
Jacqueline Calame a rejoint l’équipe du travail social de Conseils vie en avril 2021 et exerce désormais en Suisse romande.
Si tu vois rouge, tu es sur la bonne voie car le vert vient juste après, et c’est là que tu me trouveras.» Voilà comment Jacqueline Calame, travailleuse sociale, explique l’emplacement de son bureau à l’Institut de Lavigny à Lausanne. Aujourd’hui, c’est là qu’elle travaille et se tient à disposition pour des conseils ambulatoires. Il y a deux jours, elle était à la Clinique de Réadaptation de Sion, où elle faisait le point avec la travailleuse sociale attitrée sur le suivi de trois patient·e·s en passe de quitter la clinique. Lundi prochain, elle se rendra à Nottwil pour échanger avec toute l’équipe du travail social. Jacqueline habite à Renan, près de La Chaux-de-Fonds, mais elle est souvent sur la route, d’autant qu’elle fait beaucoup de visites à domicile. Elle va de Genève au Valais, de Lausanne au Jura en
passant par Fribourg, bref: «partout où on a besoin de moi.» Lorsqu’on lui demande si cela ne la dérange pas de faire autant de kilomètres, ses yeux se mettent à briller. «J’adore», répond-elle avec enthousiasme. «J’adore conduire, je suis curieuse, j’aime bouger et je découvre plein de nouveaux endroits et de jolis coins.»
Écouter et donner de son temps Après dix ans d’activité en tant que curatrice, Jacqueline Calame se réjouit de relever ce nouveau défi à l’ASP. «Je m’y connaissais très peu en termes de paralysie médullaire et j’ai appris beaucoup de choses intéressantes ces dix-huit derniers mois.» Elle admire tout particulièrement le courage de ces personnes qui, en plus de leur handicap physique, doivent supporter des dou-
leurs. «Je ne peux pas les soulager, mais j’essaie de comprendre et d’écouter, tout en sachant qu’elles sont elles-mêmes expertes de leur situation.» Outre les conseils en matière d’assurance, les questions sur les rentes, les problèmes financiers, etc., il est important à ses yeux de prendre le temps d’écouter. Dans la mesure de ses connaissances et de ses possibilités, elle épaule ses client·e·s et les oriente au besoin vers des services compétents, tels que le conseil juridique de l’ASP, ParaHelp, ParaWork, des professionnel·le·s de la santé, etc. «Je suis très heureuse qu’à l’ASP, nous ayons de la place pour ce conseil global.»
Un suivi à vie Chaque lundi matin, l’équipe de Conseils vie discute des nouvelles demandes et les répartit entre ses collaborateurs et collaboratrices en fonction des régions et des disponibilités. Comme les membres de l’ASP ont droit à un conseil à vie, elle trouve parfois un peu difficile d’estimer la charge de travail. «Le boulot arrive par vagues», explique Jacqueline. «Lorsqu’un·e client·e nous contacte, c’est souvent pour une bonne raison, et il ou elle ne devrait pas avoir à attendre longtemps. Nous essayons alors de réagir le plus rapidement possible.» Et il y a toujours un besoin de soutien. «Ce matin même, quelqu’un dont je n’avais plus de nouvelles depuis plus d’un an m’a appelée.» Oh oui, elle aime son travail et elle y met tout son cœur, «mais c’est le cas de tout le monde dans notre équipe», souligne-t-elle avec force.
Systèmes de sondage intermittent
Chez Teleflex, nous comprenons combien il est important d’aider les gens à mener une vie aussi simple et confortable que possible, tout en les aidant à conserver leur indépendance et leur dignité. C’est dans cet esprit que nous avons mis au point un système de sondage intermittent innovant : le système de sondage Liquick X-treme se compose d’une sonde prête à l’emploi pour le sondage intermittent, aussi intuitive que facile à utiliser où que vous soyez, pour une indépendance et un confort X-treme.
Pour obtenir des échantillons gratuits et d'autres informations sur les produits, contactez-nous aux coordonnées suivantes :
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