Paracontact été 2019

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Évasion aérienne

dans la canopée

Chères lectrices, chers lecteurs,

Le 1er mai 2019, j’ai pris mes fonctions de directeur de l’ASP, une organisation unique en son genre à l’échelle nationale comme à l’échelle internationale. Lorsque j’ai lu l’offre d’emploi il y a environ un an, elle m’a séduit et m’a enthousiasmé.

J’y ai vu l’opportunité de travailler dans une institution bien établie dans toute la Suisse, qui dispose d’une offre exceptionnelle et où règne une culture d’entreprise qui place les membres au cœur des attentions, ce qui était crucial pour moi.

«Orientation client et réseau»

Dans un premier temps, je vais faire la connaissance de mon nouvel entourage en mettant l’accent sur la rencontre des 27 clubs en fauteuil roulant, des membres et des collaborateurs de l’ASP, ainsi que sur le développement du réseau relationnel. Il me paraît en effet important d’établir de bons contacts avec nos partenaires, aussi bien au sein du Groupe suisse pour paraplégiques qu’avec nos interlocuteurs des secteurs sportifs, sociétaux, économiques et politiques.

Pour l’ASP et pour mon poste de directeur, il s’agit de poser de bonnes bases qui permettront d’atteindre nos objectifs dans l’intérêt de tous les paralysés médullaires.

Dans le domaine des services, l’ASP est constituée de manière exemplaire. L’équipe de collaborateurs extrêmement compétents et motivés fournit des prestations adaptées et de qualité, qui sont améliorées et complétées en continu. Cette évolution constante de l’ASP se ressent clairement à la lecture de la revue Paracontact. Le maintien et le développement tant de cette orientation client que de cette culture sont au cœur de notre organisation. J’ai hâte d’en poursuivre la direction en collaboration avec le comité central, avec tous les membres et collaborateurs de l’ASP.

Ensemble, nous façonnerons l’ASP pour relever les défis futurs et travaillerons à répondre aux préoccupations et aux besoins des paralysés médullaires.

Cordialement

Nous sommes à votre disposition .

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DES BÉNÉFICES DISTRIBUÉS À L’UTILITÉ PUBLIQUE

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SOUTIEN NUMÉRO 1 DE L’UTILITÉ PUBLIQUE EN SUISSE ROMANDE.

Édition

Association suisse des paraplégiques Kantonsstrasse 40, CH-6207 Nottwil Tél. 041 939 54 00, E-mail spv@spv.ch www.spv.ch

Chef rédacteur

Charly Freitag, MLaw

Rédaction

Urs Styger, Felix Schärer, Roger Getzmann, Erwin Zemp, Evelyn Schmid, Gabi Bucher

Traduction

Sonia Bretteville, Elvire De Tomi

Coordination, graphisme, annonces Andrea Di Bilio-Waldispühl, Tina Achermann

Photos

ASP, fotolia.com, Plein Soleil Lausanne, Jodlerfründe Ruopige, Ruth Freimüller, Urs Sigg, Markus Binda, Tokyo 2020, Engelberg Tourismus, Celina Hangl Swiss Paralympic, Campus Sursee, Virgin Money London Marathon, Stiftung Wunderlampe, Seilpark Aletscharena, HaitiRehab, FSP

Impression

Brunner Medien AG, www.bag.ch

Dernier délai de rédaction du prochain numéro:

Édition automne 2019: close Édition hiver 2019: 30.8.2019

Tirage

8600 exemplaires en allemand 4450 exemplaires en français

Dans cette publication, le genre masculin est utilisé sans discrimination, dans le seul but d’alléger le texte.

Les articles publiés dans la revue sont protégés par le droit d’auteur. Toute reproduction nécessite l’accord explicite de la rédaction. Les contributions rédigées par des auteurs externes ne reflètent pas toujours l’opinion de la rédaction. La rédaction n’est pas tenue de publier les articles non sollicités.

AVANCER

ACTUALIT É S 6

ASSEMBLÉE DES DÉLÉGUÉS

Le nouveau comité central 8

ÉCLAIRAGE

Réseaux sociaux: derniers nés ASP 11

CONSEILS VIE

JOYSTEER

Une poignée vers la liberté 12

TRAJET D’ESSAI

Nouveau car longue distance 14

PLEIN SOLEIL À LAUSANNE

Service ambulatoire 15

CAP GOURMAND 15

CONSEILS JURIDIQUES

MOYENS AUXILIAIRES

Fauteuil roulant endommagé 16

MÉDECINE ET SCIENCES CNP

Ensemble vers la victoire! 18

CENTRE POUR L’ASSISE

L’assise est une question complexe 21 CONSTRUIRE SANS

22 CULTURE ET LOISIRS RENCONTRE DES CLUBS

voyage avec Culture et

RÉSERVEZ LA DATE

Fête centrale le 25 avril 2020

Pour des raisons de rotation, il n’y aura pas de Fête centrale en 2019, mais en 2020. Elle aura lieu à Nottwil et sera aussi l’occasion de souffler les 40 bougies de l’ASP. Deux jours avant la date officielle de sa création, nous célébrerons cet anniversaire avec tous les membres, leur famille, les collaborateurs et les personnes proches de l’organisation faîtière.

Réservez le samedi 25 avril 2020 pour ne pas manquer un programme divertissant et d’amicales discussions.

PASSAGE DE TÉMOIN

Prise de fonctions

Le 1er mai 2019, Thomas Troger a cédé le poste de directeur qu’il occupait depuis 22 ans à son successeur Charly Freitag.

Lors d’une cérémonie officielle à laquelle ont assisté tous les collaborateurs de l’ASP, d’importants partenaires et des représentants du Groupe suisse pour paraplégiques, le Valaisan sortant a été honoré et a fait ses

adieux. Charly Freitag se réjouit de cette nouvelle tâche, tout comme le nouveau président de l’ASP, Philippe Moerch, élu le 27 avril 2019, qui succède à Christian Betl.

Informations

Tous les détails sur le directeur et le comité central figurent sur spv.ch sous Actualités et sous Médias.

NOUVEAUX COLLABORATEURS

Sophie Gnaegi

Coordinatrice des sports

Depuis le 1er mars 2019, Sophie Gnaegi travaille pour l’ASP en tant que coordinatrice des sports pour la Suisse romande. Grâce à sa maîtrise du français et de l’allemand, elle fédère les clubs en fauteuil roulant des deux côtés de la Sarine avec l’ASP.

Fan d’unihockey

Lorsqu’elle n’est pas en déplacement en Romandie, il y a fort à parier qu’elle joue au unihockey. Elle aime aussi faire du jogging en plein air.

Géraldine Hert

Avocate

Depuis le mois d’avril 2019, Géraldine Hert est au service des membres en tant que consultante pour les questions juridiques. Après ses études à l’Université de Berne et à celle de Genève, elle a obtenu son brevet d’avocate dans le canton de Soleure.

Sous l’eau

Elle passe son temps libre dans la nature et à faire du sport. L’an dernier, pendant ses vacances, elle a découvert la plongée et la vie sous-marine.

Alexander Post

Assistant social

En mars 2019, Alexander Post est venu renforcer l’équipe de Conseils vie pour les membres francophones et germanophones. On le retrouve souvent dans sa deuxième patrie à Berlin, où il a obtenu une partie de son master.

Gastronomie, sport et humour

Il adore cuisiner et manger. Il joue au basket-ball en fauteuil roulant et considère qu’une pincée d’humour a toujours et partout sa place.

Stefanie Wider

Assistante sociale HES

Dans l’équipe de Conseils vie depuis avril 2019, Stefanie Wider conseille deux jours par semaine, les membres alémaniques et les accompagne dans toutes les situations de la vie. Avocate, elle travaille dans un cabinet à Interlaken.

Active et souvent dehors

Elle compense la sédentarité au bureau en faisant du jogging ou du vélo, en escaladant de petites et grandes montagnes, ou en nageant. Elle aime cuisiner et adore la musique.

PRÉSIDENT DE CLUB

Club de tennis en FR d’Aargau

Martin Erni

Date de naissance: 1.6.1960

Profession: Ingénieur diplômé en mécanique ETH, analyste de performance à temps partiel chez LafargeHolcim

Au club depuis: 19 mai 1985 (membre fondateur, toujours actif au comité, aussi comme président de 2001 à 2013)

Loisirs: famille, tennis, voyage, pêche, club de tennis

Projets en cours: organisation du tournoi international de tennis en fauteuil roulant «Birrhard Open» du 28 au 30 juin 2019 – déjà la 28e édition!

Offre du club: entraînement de tennis fauteuil en groupe pour tous les niveaux (dirigé par l’actuel entraîneur national René Bolliger), entraînement libre, soirée barbecue, Saint-Nicolas, excursions, voyage du club.

NOUVELLES DES CLUBS

Changements et postes vacants

Le RC Züri Oberland ne sera plus coprésidé. Après le départ d’Urs Wüthrich, Olga Manfredi occupe seule le poste de présidente.

Suite à la démission de Thomas Schneider, la présidence du RC Bern est actuellement vacante.

RECHERCHE

L’InSCI est terminée

L’«International Spinal Cord Injury Survey» est la première enquête à l’échelle mondiale réalisée auprès de personnes atteintes d’une lésion médullaire. Son objectif est de faire le point sur leurs conditions actuelles de vie et de santé.

Coordonnée par la Recherche suisse pour paraplégiques, l’InSCI a été menée simultanément et indépendamment par 22 pays, à l’instar de l’étude suisse SwiSCI. Environ 12 500 personnes y ont participé. Les résultats fournissent des informations fondées sur les conditions de vie des personnes atteintes de lésion médullaire et sur les principaux problèmes locaux.

Les premières évaluations comparatives seront publiées cette année. Dans un deuxième temps, ces résultats serviront de base à l’élaboration de solutions durables pour améliorer l’organisation des soins. À cette fin, des responsables politiques ainsi que des représentants des secteurs de la santé, du social et de l’économie discuteront ensemble des problèmes les plus urgents dans leur pays et des mesures concrètes qui peuvent en découler.

Pour en savoir plus Rendez-vous sur www.swisci.ch/fr

ESPACE VISITEURS PARAFORUM

Ouverture en septembre

La construction de l’espace visiteurs ParaForum de la FSP a démarré début mars 2018. À travers une exposition multimédia et interactive qui met en scène la vie dans une colocation fictive où cohabitent quatre paralysés médullaires, les visiteurs découvrent leur destin, leur quotidien, le processus de

rééducation et les changements de leur mode de vie. Du 5 au 8 septembre 2019, cet appartement partagé sera inauguré par une cérémonie d’ouverture dans le cadre de la fête populaire Dynamo au lac de Sempach. Réservez ces dates et consultez la page en allemand: www.dynamosempachersee.ch.

ASSEMBLÉE DES DÉLÉGUÉS

Le nouveau comité central

Trois femmes – quatre hommes, trois personnes des régions latines – quatre de Suisse alémanique, trois piétons – quatre paralysés en fauteuil roulant; le nouveau comité central continuera à développer l’ASP de manière stratégique.

Le point le plus important à l’ordre du jour de l’Assemblée des délégués (AD) de cette année était l’élection des membres du comité central. Sur les six membres précédents, seuls Thomas Schneider et Stephan Bachmann étaient encore rééligibles. Onze candidates et candidats s’étaient présentés pour les sièges vacants. Durant la période précédant l’AD, le comité central avait émis une recommandation d’élection pour sept candidats, de sorte que le comité central conserve sa taille, de cinq à sept membres, fixée dans les statuts. Cette proposition tenait compte des exigences essentielles en matière de compétences et de fonctions, dont font partie par exemple la représentation des diverses régions linguistiques, des deux sexes, des présidents de club et des proches. La recommandation du précédent comité central a été suivie à une large majorité des voix. Nous sommes heureux de vous présenter les membres.

Le président, Philippe Moerch Le nouveau président, âgé de 61 ans, est doué en langues. Outre sa langue maternelle, le français, il parle couramment allemand et anglais. Depuis un accident de voile survenu en 1984 qui l’a rendu paraplégique, il est lié à l’ASP. Bien qu’il ait eu une vie professionnelle bien remplie puisqu’en tant qu’ingénieur dans le secteur des télécommunications, il a travaillé pour diverses entreprises de l’industrie chimique, et malgré

une vie politique très active, il s’est très tôt engagé au sein du club en fauteuil roulant Valais Romand. Il est à la retraite depuis 2017. Lorsqu’il s’est présenté, il a déclaré se réjouir d’avoir le temps et l’occasion de rendre à l’ASP une partie de ce dont il avait lui-même profité tout au long de sa vie, à savoir les prestations et le soutien. Il est marié, a deux enfants, un petit-enfant et vit à Collombey. Il aime faire de la voile, du monoski-bob, se balader en handbike ou jouer au curling.

Thomas Schneider

Membre du comité central depuis 1999, il en est le vice-président depuis 2001. Sa réélection garantit que les expériences des 20 dernières années et les connaissances acquises continueront à être utilisées. Il connaît également les soucis et les préoccupations de nos membres car il a été président du RC Bern de 1999 à 2019. Lui-même paraplégique depuis un accident du travail en 1994, il a, en tant que membre de la direction générale de Klausner Wetter Metallbau, une activité professionnelle dense. Il a 56 ans, est marié et vit à Unterlunkhofen. Pendant son temps libre, il aime lire et faire du handbike.

Stephan Bachmann

Membre du comité central depuis 2013, il est la deuxième personne à pouvoir assurer la continuité. Il travaille dans le domaine du

handicap depuis 25 ans. Depuis 2011, il est directeur du REHAB Basel et connaît bien les défis auxquels sont confrontés les paralysés médullaires, car il est également président de l’Association des centres pour paraplégiques de Suisse. Ayant longtemps été à la tête des ressources humaines du Centre suisse des paraplégiques (CSP), il entretient également de bons contacts à Nottwil. Cet économiste d’entreprise âgé de 51 ans vit avec sa femme à Bâle et à Lucerne. Il consacre son temps libre à ses amis et aux voyages.

Claudia Hüttenmoser-Pfister

En tant que juge à temps partiel, cette Suissesse du canton de Saint-Gall âgée de 51 ans sait garder la tête froide et évaluer correctement les situations, même lorsqu’elles sont difficiles. Elle s’appuie pour cela sur son bon sens et son pragmatisme. Paraplégique depuis un accident de voiture en 2003, elle est membre du RC St. Gallen et aime jouer au curling pendant son temps libre. C’est dans cette discipline qu’elle a représenté la Suisse avec succès au sein de l’équipe nationale pendant de nombreuses années. Elle est mariée, a deux enfants adultes et vit à Goldach. Ses bonnes connais-

sances de l’allemand, du français et de l’anglais seront un atout pour la coopération au sein du comité central. Elle a postulé pour ce siège car il lui tient à cœur que l’ASP puisse continuer à l’avenir à remplir sa mission importante en faveur des personnes en fauteuil roulant. Elle aimerait poursuivre, au comité central, le travail d’équipe qu’elle a tant apprécié dans le curling.

Walter Lisetto

Cela fait longtemps que ce Tessinois de 45 ans s’investit en faveur des paralysés médullaires de Suisse méridionale. Il est président du club en fauteuil roulant Insuperabili depuis sa création et organise non seulement des activités sportives, mais aussi des manifestations culturelles au Tessin. Cet engagement est lié à l’accident de son frère qui, en tant que patient tétraplégique, a suivi une rééducation à Nottwil en 1995. Il travaille chez Axion SWISS Bank au poste de Chief Investment Officer, parle plusieurs langues, habite à Lugano et est marié. Il consacre son temps libre à l’intégration des courses de handbike dans les grands événements sportifs, tels que la Stralugano ou le circuit européen du handbike. Sa

candidature au comité central repose sur le souhait que la Suisse italophone soit également représentée au sein de cet organe stratégique.

Olga Manfredi

Cette femme de 54 ans est douée d’une multitude de talents. Elle parle cinq langues, possède de vastes connaissances en gestion de club et dispose d’une longue expérience du handicap. Elle aimerait faire bénéficier l’ASP de ses compétences afin de contribuer à soutenir et à renforcer l’association. En tant que présidente du RC Züri Oberland, auquel elle a adhéré il y a 24 ans, elle connaît les besoins de nos membres et les défis qu’ils doivent relever. Elle a également travaillé pour la Conférence pour les personnes handicapées de la ville de Zurich et le Conseil Égalité Handicap. Juriste de formation, elle a participé l’an dernier au groupe de travail sur la révision des statuts et souhaite donner à l’avenir à l’ASP une orientation stratégique durable. Paraplégique depuis un accident en 1994, elle vit dans la forêt zurichoise et jardine pendant ses loisirs. Son vœux et sa vision est que l’ASP soit la meilleure association de personnes handicapées.

Le comité central À l’arrière-plan de g. à dr.: Annick Meystre et Stephan Bachmann; au premier-plan de g. à dr.: Claudia Hüttenmoser, Thomas Schneider, Olga Manfredi et Philippe Moerch; Walter Lisetto n’est pas sur la photo.

Annick Meystre

Née en 1985, cette jeune romande est la benjamine du comité central. Elle est pourtant membre de trois clubs en fauteuil roulant, CFR Fribourg, CFR Nord Vaudois et CFR Valais Romand, depuis 12 ans car elle se définit elle-même comme passionnée par le «monde du handicap» depuis toujours. Ses études en travail social, sa formation en pédagogie sociale, ses activités professionnelles et ses loisirs ont d’ailleurs toujours tourné autour de ce thème. Elle est aujourd’hui mariée à un paraplégique et est gérante-associée de Défisport, un magasin spécialisé dans les moyens auxiliaires courants et les équipements adaptés aux sportifs en fauteuil roulant. Avec son mari, elle a fondé Défisport Association. Elle est titulaire d’une licence sportive de basket fauteuil, vit à Saxon et est parfaitement trilingue (allemand, français, anglais). Elle passe la plupart de son temps libre dans la nature et a beaucoup de relations, tant en Suisse alémanique que romande.

L’ASP leur présente ses cordiales félicitations et se réjouit de cette collaboration.

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ÉCLAIRAGE

Réseaux sociaux: derniers nés ASP

Janine Gassner est responsable des réseaux sociaux de l’ASP. Dans cette interview, elle nous raconte ce qu’elle fait et ce qui lui plaît tout particulièrement.

Gabi Bucher

Janine, depuis septembre 2018, tu t’occupes des réseaux sociaux de l’ASP. Que faut-il entendre par là?

L’ASP s’est fixée pour objectif d’être présente sur les réseaux sociaux afin de divertir et d’informer ses membres par des images et des visuels animés, tout en s’adressant à un groupe cible plus jeune. C’est pourquoi nous utilisons des canaux comme Facebook, Instagram et Twitter.

Et comment travailles-tu?

D’une part, je navigue sur la toile à la recherche d’articles susceptibles d’intéresser nos membres, d’autre part, je produis moimême du contenu.

Du contenu – qu’entends-tu par-là?

Je produis mes propres posts en participant à des événements de l’ASP et en réalisant des courts-métrages à leur sujet. L’automne dernier, j’ai accompagné un participant au camp de sport pour tous «move on». Il m’a raconté ce qui le fascinait dans le fait de tester différentes disciplines sportives, celles qu’il avait le plus aimées et ce que le sport signifiait pour lui. L’objectif était de donner aux futurs participants un aperçu plus approfondi du camp.

Quelle durée peut avoir une histoire ou une vidéo comme celle-ci?

L’expérience a montré que les gens regardent seulement les premières secondes d’un film, puis passent à autre chose. Les articles postés sur les réseaux sociaux raccourcissent donc de plus en plus. Instagram en limite la durée à une minute. Nous sommes aussi en réseau avec des sportifs en fauteuil roulant sur tous les canaux et

nous partageons des posts. Chaque athlète a d’ailleurs ses préférences en termes de canaux utilisés. La majorité des utilisateurs d’Instagram représente une communauté plus jeune. C’est elle que nous ciblons.

Sait-on combien de personnes voient nos publications?

Chaque canal a ses propres outils de mesure. Il y a des données sur l’âge, le sexe ou le lieu de résidence de notre communauté. Bien sûr, nous sommes encore modestes avec quelques centaines d’abonnés, mais nous sommes en pleine croissance.

On sent que tu aimes faire ce travail. Qu’y a-t-il d’intéressant là-dedans?

C’est très varié. Ce qui est bien, c’est que cela ne se passe pas juste de manière anonyme sur le net et devant l’ordi, mais que lors d’événements, je rencontre régulière-

ment des personnes qui m’inspirent par leur attitude face à la vie. J’ai aussi des contacts avec des gens du monde entier. Parfois, tu cliques sur un profil au hasard et tu te retrouves dans l’univers d’un paraplégique qui fait de l’escalade, tu tombes sur des images incroyables et tu te dis: «Wouah!» Comme avec cette jeune tétraplégique qui a trouvé en un rien de temps plus de 200 000 abonnés pour ses conseils de maquillage. Quand je dis à mes amis où je travaille, ils grimacent et s’imaginent que cela doit être difficile. Mais pas du tout, c’est un tout nouveau monde qui s’ouvre ici.

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Janine Gassner en plein travail

JOYSTEER

Une poignée vers la liberté

Daniel Brühlmann, tétraplégique, est l’un des premiers en Suisse à conduire sa propre voiture avec le système de commande baptisé «Joysteer».

Voilà une histoire qui nous semble bien familière: celle d’un jeune homme, décorateur d’intérieur spécialisé dans les revêtements de sol, employé dans l’entreprise familiale avec l’idée de reprendre plus tard l’activité à son compte. La gymnastique aux agrès est sa passion et le championnat suisse de gymnastique de sociétés approche. Après un entraînement intensif, l’heure est au rangement. Mais il reste ce saut pé-

rilleux arrière depuis la barre fixe, il faut qu’il soit parfait. Alors, l’ambitieux jeune homme décide de le refaire. Il rate son mouvement de rotation – et heurte le tapis la tête la première, devenant tétraplégique. C’est ce qui est arrivé à Daniel Brühlmann le 18 juillet 2008 à neuf heures et demie du soir. Oui, un saut de trop, reconnaît-il, mais cela ne l’a jamais révolté. «Ça aurait pu ar-

river n’importe quand. Au moins, ce n’était pas pendant une compétition publique, ça aurait fait beaucoup de vagues.»

Se déplacer en transports publics Il est amené d’Ettiswil au CSP par avion sur un «vol court», comme il dit. Après dix mois de rééducation, il peut rentrer chez lui. «Dans ma maison au-dessus de l’entreprise familiale, heureusement!», explique-t-il.

Daniel Brühlmann en toute autonomie grâce au Joysteer

Un ascenseur extérieur est installé, la salle de bain adaptée, la porte du balcon transformée en porte coulissante, le reste étant accessible en fauteuil roulant. Au début, il se rend deux fois par semaine à Nottwil pour la physiothérapie. «Nous avons demandé à Spitex Ettiswil s’il existait un service d’assistance», raconte Daniel. Il trouve alors des bénévoles pour l’accompagner lors de l’aller-retour jusqu’à Nottwil, car il ne peut pas monter dans le bus ni en descendre tout seul. Des «femmes de lit», comme les surnomme Daniel, font aussi partie de sa vie. Il les appelle quand il a besoin d’aide le soir pour se mettre au lit. Cela fonctionne très bien et c’est un gain de liberté par rapport aux horaires fixes de Spitex.

Aucune chance dans le secteur privé Daniel doit repenser sa situation professionnelle. Profil type de l’artisan, l’école et les examens ne sont pas son truc. Mais l’AI le gronde – dixit Daniel – pour qu’il fasse une formation à la Rodtegg de Lucerne, une fondation privée pour les personnes handicapées physiques ou multiples. L’AI lui explique que sa place est dans un lieu de travail protégé et qu’il n’a aucune chance dans le secteur privé. Cela prendrait deux ans, se souvient Daniel. «On s’occupait bien de moi, mais je n’y étais pas à ma place.»

Or continuer à travailler dans l’entreprise familiale, par exemple au bureau, est impossible. Comme tout le monde travaille à l’extérieur, il serait seul, sans personne pour répondre aux questions, ni pour l’aider s’il fait tomber quelque chose. Le directeur de Siltex, un fournisseur de l’entreprise familiale, ayant offert son aide, le père de Daniel lui demande s’il pourrait lui proposer un emploi chez lui. Daniel est autorisé à y faire un essai pendant une semaine. «Même si je n’avais pas de formation, à part des connaissances informatiques, j’ai été embauché dans cette entreprise.» Aujourd’hui, cela fait six ans qu’il y travaille, s’occupant du traitement, de la saisie et de la passation des commandes.

La mobilité: problème et opportunité à la fois

Très tôt, Daniel se met à jouer au rugby à Nottwil. Heureusement, il a un bon camarade qui l’accompagne à l’entraînement,

d’abord en bus, puis dans sa voiture. N’ayant pas assez de force pour tenir le volant, Daniel ne peut pas conduire lui-même. Il espérait recouvrer suffisamment d’aptitudes pour pouvoir conduire un véhicule aménagé, mais il doit se rendre compte que ce ne sera pas possible. «Or conduire moi-même une voiture était l’un de mes plus chers désirs, c’est synonyme de liberté et de flexibilité.» Même s’il se demande parfois ce que penseraient les gens en le voyant descendre de son véhicule. Dépendre des autres pour tout, sauf pour conduire une voiture? Daniel rit.

Une longue attente

Reste la solution du Joysteer. Il existait déjà à l’époque, mais n’était pas encore homologué en Suisse. Daniel a attendu près de trois ans avant que ce ne soit enfin le cas. «Chez Paramobil SA (aujourd’hui Orthotec SA), ils avaient une voiture équipée, j’ai donc pu tester ce système.» Une fois établies les vérifications nécessaires prouvant qu’il est apte à conduire, il doit passer un examen. La conduite, les créneaux, le freinage rapide et la conduite dans les ronds-points sont contrôlés, après quoi il peut enfin commander sa voiture munie du Joysteer. Il faut encore un an pour que tout soit adapté et intégré. Le plancher du véhicule doit être abaissé afin que Daniel puisse conduire avec le fauteuil roulant derrière le volant, et un arceau de sécurité est installé pour qu’il ne tombe pas en avant. Comme il est l’un des premiers en Suisse, voire le premier, à conduire avec un Joysteer, tout prend un peu plus de temps. «Aujourd’hui, ils ont plus d’expérience, mais chaque véhicule aménagé est une pièce unique.»

Une liberté retrouvée

Daniel conduit avec le Joysteer depuis maintenant six ans et a énormément gagné en liberté, en flexibilité et en qualité de vie. Il a pu conserver son lieu de résidence, se rend

tout seul au travail, à l’entraînement, à la physiothérapie. Il peut faire le tour de ses amis, sortir. «Je dépends suffisamment des autres dans d’autres domaines, j’apprécie donc d’autant plus le fait de pouvoir conduire moi-même et de ne pas avoir à faire appel à quelqu’un à chaque fois.» Il a réussi son insertion sociale et professionnelle, «et sur le marché primaire du travail, en plus!». En outre, il peut se charger de temps en temps d’emmener les enfants de sa sœur à leur entraînement, par exemple. «Je peux ainsi lui rendre quelques services pour la remercier de tous ceux qu’elle me rend, et donc la soulager un peu», dit-il avec satisfaction.

Un aménagement comme celui-ci est un gros investissement. Cela coûte jusqu’à CHF 100 000.–, auxquels s’ajoute la voiture. La contribution de l’AI en a été infinitésimale, l’assurance arguant qu’il avait une famille capable de le conduire. Mais pour lui, cet investissement vaut chaque centime et il agirait exactement de même si c’était à refaire. Daniel compte bien pouvoir conduire la voiture pendant environ 15 ans. «Je ne m’en séparerais plus. Maintenant, je suis de retour, presque autonome, et cette liberté n’a pas de prix.»

JOYSTEER

Le Joysteer est un système de direction électronique qui peut être utilisé avec une force et une portée de bras minimales. Le système offre une solution complète pour commander la direction, le freinage, l’accélération et tous les éléments importants. Frein à main, transmission automatique, phares, clignotants ou essuie-glaces peuvent être facilement actionnés par un seul système avec peu d’éléments de saisie.

Un accès direct au volant par la rampe avec le fauteuil roulant

Nouveau car longue distance

Depuis 2018, EUROBUS exploite les premières lignes de car longue distance en Suisse. EUROBUS swiss-express AG m’ayant invité, j’ai pu tester le nouveau car longue distance sur la ligne Bern-Neufeld à destination de l’aéroport de Zurich.

Mon voyage me conduisit d’abord en train jusqu’à Berne. Une fois là-bas, je cherchai l’arrêt du bus qui m’emmènerait à Neufeld jusqu’à la gare routière, notre point de rendez-vous. Une charmante conductrice de bus descendit sans que j’eus à le lui demander, et déplia la rampe pour me permettre de monter. Arrivé à Neufeld, il fallut encore à «l’étranger» que j’étais trouver la gare routière. Le chemin montait de manière assez raide. Comme il m’était impossible de rejoindre mon but en roulant sur le trottoir, je parcourus les derniers mètres sur la piste cyclable.

Nouveau car à plancher surbaissé Je m’attendais en fait à une gare routière avec des bordures d’accostage, comme on en voit dans les transports publics. À mon grand étonnement, c’était une simple zone de stationnement où le directeur d’EUROBUS swiss-express, Roger Müri, m’accueillit cha-

leureusement. Mon collègue René arriva en fauteuil roulant électrique juste au moment où le bus à plancher surbaissé de deux étages entrait en gare. La montée dans le bus s’avéra d’emblée difficile car, sans bordure d’accostage, la rampe pliante était beaucoup trop raide et le conducteur du bus dut m’aider à monter. Quant à René, seuls ses talents de conducteur conjugués à un grand élan lui permirent de faire monter son fauteuil électrique dans le bus. Ce dernier était équipé de deux places pour fauteuils roulants avec des rails de fixation au plancher. Le chauffeur eut un peu de peine à fixer le fauteuil roulant électrique, car il dut d’abord se familiariser avec les nouvelles sangles d’attache.

Des toilettes accessibles en fauteuil roulant?

Dans l’intervalle, j’explorai les toilettes pour fauteuils roulants. N’étant pas construites sur toute la largeur du bus, celles-ci étaient

donc très étroites. Même la porte à deux vantaux, malgré ses bonnes intentions, n’y changeait rien. Avec le fauteuil roulant manuel, je pus tout juste refermer la porte derrière moi. Mais il n’y avait alors plus de place pour se transférer sur les WC. Et aller au petit coin en laissant la porte ouverte n’est, à mon avis, pas très approprié.

Le trajet

Pour ma part, je me transférai sur le siège double réservé aux accompagnateurs et je m’attachai. Le voyage somme toute très agréable nous conduisit de Berne à l’aéroport de Zurich via Zurich Sihlquai, où nous dûmes à nouveau monter et descendre sans bordure d’accostage. La gare routière de l’aéroport en étant équipée, René et moi pûmes descendre plus confortablement. Pour rentrer, nous prîmes le train qui, d’après mon expérience, offre quand même davantage de confort aux personnes en fauteuil roulant.

LES CARS DE VOYAGE

Nos partenaires EUROBUS et Buchard Voyages exploitent les trois cars de voyage adaptés de l’ASP. Ils sont accessibles en fauteuil roulant via une plate-forme élévatrice reliée au véhicule, ce qui représente un gros avantage pour monter ou descendre du car, qu’il y ait ou non une bordure d’accostage. En outre, les toilettes accessibles en fauteuil roulant sont bien plus spacieuses.

Montée raide sans bordure d’accostage Fixation du fauteuil électrique

Service ambulatoire

La consultation ambulatoire de paraplégie de Plein Soleil est le fruit d’une collaboration de l’Institution de Lavigny et de la FSP. Elle offre un suivi et des soins complets de haute qualité.

Jeanne Rüsch

Situé dans les hauts de Lausanne et facilement accessible, le Centre ambulatoire de Plein Soleil est un centre de référence intégré dans la Filière Vaudoise de neuroréhabilitation. Prestataire de soins reconnu par les assurances, il propose une palette large et variée de prestations, combinables selon les besoins spécifiques et individuels de chaque personne. Les besoins individuels des patients sont au centre des préoccupations des professionnels. Une attention toute particulière est portée à la réinsertion dans la vie sociale et professionnelle.

Dans le but du maintien ou du retour à une qualité de vie optimale, la consultation ambulatoire de paraplégie propose une approche pluridisciplinaire dans les secteurs suivants: médecine de rééducation, ergothérapie, physiothérapie, neuropsychologie, logopédie, urologie, pneumologie, orthopédie.

La communication et la collaboration entre tous les professionnels qui interviennent auprès du patient est primordiale, afin de lui offrir la solution individuelle la plus adaptée à sa situation.

Pour mener à bien ses objectifs, l’équipe collabore étroitement avec les médecins traitants, les soins à domicile, les familles, les hôpitaux et les thérapeutes.

Elle collabore également étroitement avec le Centre suisse des paraplégiques de Nottwil, les autres institutions spécialisées en Suisse romande, Parahelp, le département Conseils vie de l’Association suisse des paraplégiques.

Contact Service ambulatoire de paraplégie de Plein Soleil, Ch. de la Cigale 3, 1010 Lausanne, tél. 021 651 28 61, paraplegie.pleinsoleil@ilavigny.ch

CAP GOURMAND

Lorsque les beaux jours arrivent, nous aimons tous être au bord de l’eau, dans l’eau ou sur l’eau. Alors pourquoi ne pas s’offrir une croisière gourmande sur les trois lacs? Rien de tel en effet qu’un paysage grandiose pour apprécier pleinement la saveur d’un repas raffiné. Le spectacle d’un Jura bleuté plongeant dans les eaux miroitantes des lacs de Morat, Bienne et de Neuchâtel apportera une touche supplémentaire au succulent repas qui vous sera servi. Vous pourrez goûter pleinement, le temps d’une promenade thématique, aux animations, à la musique et aux plats d’une région du monde.

Un service de restauration est prévu sur les courses suivantes:

Promenade: NeuchâtelNeuchâtel, départ Neuchâtel 12 h 10 via Portalban et Cudrefin, retour 13 h 30

Croisière 2 lacs

– Neuchâtel-Morat, départ Neuchâtel 12 h 05 via Morat, retour 15 h 45

– Neuchâtel-Bienne, départ Neuchâtel 11 h 35 via Bienne, retour 17 h 15

Croisière 3 lacs

– Morat-Bienne, départ Morat 9 h 50, via Neuchâtel et Bienne, retour 18 h 55

Officiellement, la majorité des bateaux sont adaptés aux fauteuils roulants, mais il est conseillé de réserver à l’avance.

Société de Navigation

Lacs de Neuchâtel et Morat Tél. 032 729 96 00

E-mail: info@navig.ch

PLEIN SOLEIL À LAUSANNE

Mon fauteuil roulant a été endommagé en vol …

Que faire concrètement quand votre fauteuil roulant a été abîmé pendant le vol?

Quels sont vos droits? Une question très pratique et qui touche de nombreux membres.

Agnès von Beust, avocate

Laurent, paraplégique complet, a passé deux belles semaines de vacances en Asie. Des vacances qui tournent au vinaigre au moment où il récupère son fauteuil roulant à l’aéroport: celui-ci a été abîmé pendant le transport! Laurent peut encore l’utiliser pour rentrer de l’aéroport, mais une roue est désaxée et le châssis faussé. La réparation vaut presque l’achat d’un fauteuil neuf. Le «bonus vacances» est rapidement englouti dans un bras de fer entre Laurent et la compagnie aérienne pour déterminer l’indemnité à payer. Que va obtenir Laurent en fin de compte?

Si l’endommagement ou la perte de bagages font partie des désagréments connus des vacanciers, ils prennent une toute autre dimension lorsqu’il s’agit d’un dommage à un fauteuil roulant. Cet article cherche à clarifier la situation légale et les possibilités pour se défendre en cas de dommage.

Que dit la loi?

Convention de Montréal

La Convention de Montréal 1 s’applique aux dommages causés à un bagage lors d’un vol international. Selon cette convention, les passagers et passagères peuvent obtenir un dédommagement jusqu’à 1’131 DTS (Droit de Tirage Spécial) par personne au maximum. Cette somme correspond actuellement à une indemnité d’environ CHF 1570.–. Il va sans dire que ce montant est trop bas pour couvrir les coûts d’un remplacement ou d’une réparation d’un fauteuil roulant. Dans le cas de Laurent, la réparation de son fauteuil roulant coûtait CHF 4000.–.

La convention de Montréal prévoit toutefois une exception: lors de la remise du fauteuil roulant à la compagnie aérienne, le passager peut faire une «déclaration spé-

ciale d’ intérêt», moyennant éventuellement le paiement d’une somme supplémentaire. Cette déclaration ouvre la porte à un dédommagement complémentaire en cas de dégât au fauteuil roulant.

L’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) a été contacté, mais il n’a pas été en mesure de préciser ni le coût d’une déclaration spéciale d’intérêt ni son fonctionnement concret. Cet instrument, selon les informations reçues, n’a pas de caractère impératif et sa mise en œuvre n’est pas surveillée par l’OFAC. Dans le cas de Laurent, une telle déclaration n’avait pas été faite et la compagnie aérienne n’avait pas non plus attiré son attention à ce sujet.

Règlement européen sur les droits des personnes handicapées

Le service juridique de l’ASP, que Laurent a contacté, a découvert qu’il existait un rè-

glement européen concernant les droits des personnes handicapées lorsqu’elles font des voyages aériens 2. Manque de chance, ce règlement renvoie à la convention de Montréal susmentionnée concernant la hauteur de l’indemnité. Toutefois, et de manière contradictoire, le règlement prévoit que la compagnie aérienne doit assister la personne handicapée de manière gratuite, en acceptant le transport de deux pièces d’équipement de mobilité.

Un tribunal allemand 3 a été saisi d’une affaire similaire à celle de Laurent. Il s’est demandé si l’assistance gratuite des personnes handicapées impliquait que la compagnie aérienne doive permettre à un passager ou à une passagère de faire une déclaration spéciale d’intérêt sans frais, pour, en cas de dommage au fauteuil roulant, obtenir une indemnité supérieure au maximum précité. Le tribunal a rappelé que l’objectif du règlement européen est de permettre à une personne handicapée de voyager comme toute autre personne. Dès lors, si la personne handicapée doit craindre un dégât à son fauteuil roulant avec des conséquences financières importantes, le règlement n’atteint pas son objectif. Il y a entrave au déplacement aérien. Et si le fauteuil roulant était-il considéré comme une partie du corps du passager ou de la passagère? Dans un tel cas, l’indemnité en cas de dégât serait bien plus élevée. Au final, les questions sont posées, sans qu’une réponse ait pu être donnée par le tribunal.

En résumé

En résumé, la situation légale est insatisfaisante. L’indemnité maximale est trop basse. Bien qu’il existe des voies pour interpréter la loi en faveur des personnes à mobilité réduite, elles n’ont pas encore été reconnues à large échelle.

Le Forum européen des personnes handicapées a identifié le problème et s’engage depuis plusieurs années pour une modification de la législation et l’augmentation de l’indemnité maximale. Selon l’OFAC, des discussions sont en cours pour obliger les compagnies aériennes à conclure une assurance pour les éventuels dommages causés lors du transport aérien. Affaire à suivre

Que faire concrètement en cas de dégât?

Avant le départ

Avant le départ, il est conseillé de documenter l’état de son fauteuil roulant pour pouvoir démontrer à la compagnie aérienne que le dégât est bel et bien apparu pendant le vol (ex. photo, vidéo). Ensuite, il est possible de se renseigner auprès de la compagnie aérienne par rapport à la possibilité de faire une déclaration spéciale d’intérêt et son coût. Il peut aussi être avantageux de conclure une assurance privée pour couvrir des biens de valeur, comme un fauteuil roulant.

Après le dégât

Si un dégât survient, le dommage doit être immédiatement documenté et annoncé à la compagnie aérienne. Si le fauteuil roulant n’est plus du tout utilisable, l’aéroport est tenu, selon le règlement européen précité, de mettre un fauteuil roulant temporairement à disposition de la personne handicapée, ne serait-ce que pour quitter l’aéroport.

Nous recommandons d’entamer des pourparlers avec la compagnie aérienne pour obtenir une indemnité qui couvre le dommage. Comme dans le cas de Laurent, celui-ci obtiendra, après de longs échanges et en se référant aux arguments exposés, la totalité des frais de réparation. Il est également possible de porter cette affaire auprès d’un tribunal civil.

Si une agence de voyage a réservé votre vol, il est également utile de vérifier le contrat quant à une éventuelle prise en charge du dommage.

Finalement, si le fauteuil roulant a été financé par l’assurance-invalidité ou l’assurance-accident, ces assurances devront être informées du dommage. Selon la loi, si le fauteuil roulant est remis sous la forme du prêt et qu’il est endommagé, l’assurance le remplace, si l’assuré/e n’a pas manqué à son devoir de l’utiliser avec soin. Or, un dégât subi en cours de vol ne saurait objectivement être reproché à la personne handicapée. À se demander si l’assurance ne serait donc pas tenue de renouveler entièrement

CONSEILS ET ASTUCES

Renseignez-vous auprès de la compagnie aérienne pour faire une déclaration spéciale d’intérêt avant le départ.

Documentez l’état de votre fauteuil roulant avant le départ. Informez-vous sur les possibilités d’assurer votre fauteuil roulant. Négociez avec les compagnies aériennes une indemnisation totale.

Renseignez-vous auprès de votre assurance RC privée.

le fauteuil roulant à ses frais … La question est posée et la jurisprudence ne semble pas encore y avoir donné de réponse.

Nous recommandons de signaler à l’OFAC toutes les situations insatisfaisantes, dans la mesure où l’OFAC a été désigné comme l’autorité de mise en œuvre du règlement européen concernant les droits des personnes handicapées lorsqu’elles font des voyages aériens.

Laurent aura donc dû batailler de longues semaines avant d’obtenir gain de cause. La situation légale n’est ni claire ni avantageuse pour simplifier les discussions avec les compagnies aériennes. Une révision législative est donc impérative. D’ici-là, les membres de l’ASP devront continuer à être vigilants.

1 Convention pour l’unification de certaines règles relatives au transport aérien international (RS 0.748.411)

2 Règlement européen (CE) no 1107/2006, repris par la Suisse

3 Arrêt du 15 mars 2016 de l’Oberlandesgericht Celle, réf. 11 U 171/15v

Nous avons besoin de vous Vous avez vécu une histoire similaire à celle de Laurent? Contactez-nous pour partager votre expérience en envoyant un message à kf@spv.ch.

CENTRE NATIONAL DE PERFORMANCE POUR LE SPORT EN FAUTEUIL ROULANT

Ensemble vers la victoire!

Exploiter pleinement son potentiel de performance, mieux se nourrir et maîtriser sa température corporelle, c’est possible grâce aux diagnostics et aux sciences du sport –les experts vous donnent un aperçu de leur travail.

Comment mieux utiliser mon potentiel de performance? Dois-je m’entraîner plus? Est-ce que je m’entraîne bien? Que dois-je manger avant et après l’effort physique? Comment influencer ma température corporelle? Tous les athlètes des cadres se posent ces questions et d’autres encore. Les experts du Centre national de performance pour le sport en fauteuil roulant (CNP) les aident à y répondre.

Les examens médico-sportifs, les tests de force et d’endurance spécifiques à la discipline sportive, le conseil en performance, le soutien nutritionnel, le conseil en psychologie du sport, ainsi que les analyses de l’entourage sont des domaines qui occupent quotidiennement nos experts. Afin d’aboutir à une approche holistique, nous effectuons différents tests basés sur la science du sport et le diagnostic de performance. Mais comment les paramètres objectifs sont-ils recueillis et utilisés pour optimiser le processus d’entraînement et la progression de la performance personnelle des athlètes?

Tests d’endurance spécifiques à un sport – l’exemple du handbike Dans le cadre des Testing Days, les handbikeurs passent, sur leur propre engin de sport placé sur un ergomètre Cyclus2 (photo), un test d’endurance standardisé que nous avons développé et établi (test de diminution du lactate). Il permet de mettre en évidence non seulement les zones d’intensité d’entraînement individuelles et la

puissance correspondante, mais aussi les progrès en termes de performance et le potentiel non encore épuisé. Les résultats obtenus sont examinés lors de la consultation ultérieure sur la performance, puis intégrés au processus d’entraînement. L’efficacité des mesures prises peut être vérifiée lors d’un test de suivi. Le test de diminution du lactate peut donc être utilisé selon la situation pour déterminer l’état actuel de l’entraînement, les zones d’intensité d’entraînement individuelles, ainsi que pour gérer l’entraînement et surveiller l’entraînement d’endurance.

Tests de force – l’exemple de l’athlétisme en fauteuil roulant La puissance maximale et l’explosivité sont des paramètres essentiels à la propulsion efficace d’un fauteuil roulant de course. Les bilans de performance musculaire que nous réalisons avec des athlètes nous permettent d’analyser ces deux paramètres de manière objective et détaillée. Lors du test que nous effectuons pendant les Testing Days, les athlètes font un exercice de développé couché avec une charge de plus en plus lourde (20, 40, 60, 80 et 100 % de leur propre poids corporel) en fournissant un effort aussi explosif que possible en accélérant le mouvement vers le haut et en jetant le poids. En fonction de l’évolution des paramètres de performance avec des charges supplémentaires, une recommandation d’entraînement approprié peut être donnée. Si, par exemple, un athlète montre une performance supérieure à la moyenne

avec de faibles charges supplémentaires (20 ou 40% du poids corporel) et une performance inférieure à la moyenne avec des charges supplémentaires plus élevées (60, 80, 100% du poids corporel), l’athlète devrait entraîner davantage sa force maximale. Si, avec de faibles charges additionnelles, l’athlète enregistre une performance modérée par rapport à ses résultats avec des charges élevées, l’entraînement devrait être axé sur le développement de sa force explosive durant un certain temps.

Conseils en nutrition sportive

La paralysie médullaire entraîne des changements physiologiques qui doivent également être pris en compte au niveau de l’alimentation. L’activité gastro-intestinale des sportifs paraplégiques est souvent gravement perturbée (augmentation de la durée du transit intestinal, constipation, etc.) Des mesures nutritionnelles peuvent aider à maîtriser ces problèmes et à améliorer l’activité gastro-intestinale dans la vie quotidienne des sportifs. La réduction de la masse musculaire, par rapport aux piétons, entraîne une réduction significative de la consommation d’énergie au repos et pendant l’effort. Le défi en matière de nutrition sportive est donc de trouver un bon équilibre entre l’apport et la consommation d’énergie, afin de garantir une performance maximale lors des entraînements, et ce, sans prise de poids. Nous accordons aussi la plus grande importance à l’optimisation de l’équilibre hydrique en général et de la chaleur en particulier. Normalement,

l’alimentation doit être adaptée individuellement à l’athlète et à ses unités d’entraînement. Pour ce faire, nous mesurons la composition corporelle et la consommation d’énergie au repos et disposons ainsi de la base nécessaire à une consultation professionnelle.

Chez les athlètes ayant une alimentation de base équilibrée, un apport énergétique optimal et un bon fonctionnement du tractus gastro-intestinal, les performances et la régénération peuvent ensuite être améliorées grâce à l’utilisation ciblée des compléments appropriés. Pour les conseiller, nous acquérons les connaissances nécessaires par le biais de nos propres études, qui sont menées et évaluées selon des critères scientifiques stricts. Sur la quinzaine d’études qui existent actuellement dans le monde, le département des sciences du sport et du diagnostic de performance de la Médecine du sport Nottwil a participé à 75% d’entre elles, soit en tant que responsable, soit en tant que partenaire direct.

En général, l’optimisation de l’alimentation d’un sportif en fauteuil roulant est une question complexe et multidimensionnelle qui nécessite une analyse individuelle de la situation actuelle pour ensuite pouvoir en déduire des mesures spécifiques. Ce n’est qu’ainsi qu’il est possible d’adapter la nutrition à l’entraînement de l’athlète, à ses objectifs en compétition et à son mode de vie.

Maîtriser la température corporelle En raison des faibles possibilités de production de sueur dans la zone paralysée, la température corporelle des athlètes en fauteuil roulant a tendance à augmenter rapidement. Depuis quelques mois, nous pouvons la surveiller à l’aide d’un capteur thermique qui s’avale comme une pilule (photo) et étudier ainsi l’efficacité des mesures de refroidissement en situation de compétition.

Tokyo 2020 en point de mire

Les Jeux Paralympiques s’ouvriront à Tokyo le 25 août 2020 sous des températures certainement supérieures à 30° C et une humidité de l’air d’environ 75%. Les athlètes devront en outre faire face à un décalage horaire de huit heures. Sachant que la den-

sité de performances sera élevée, ils ne pourront enregistrer des succès sportifs qui si toutes les pièces du puzzle sont correctement assemblées. Une planification précoce et méticuleuse est donc essentielle. Elle comprend notamment une préparation optimale et spécifique à la discipline sportive au niveau de la force et de l’endurance, un concept nutritionnel adapté à l’entraînement et à la compétition, des stratégies et des mesures pour gérer les conditions climatiques, mais aussi la perfection du matériel de compétition utilisé. Grâce à sa gamme de prestations, le département

des sciences du sport et du diagnostic de performance peut apporter une contribution significative dans tous ces domaines et fournir aux athlètes un soutien et des conseils pertinents. D’autres projets sont prévus dans la perspective de Tokyo 2020 pour que nos athlètes soient en forme et bien préparés.

Plus d’informations

www.paraplegie.ch/sportmedizin

Handbikeur pendant un test de diminution du lactate
Thermo-capteur et son boitier d’affichage

Roulez à 9 km/h avec notre nouveau modèle SWT-1S.

Faites un essai!

Trouver un distributeur: www.swisstrac.ch

L’AUTOCOLLANT DYNAMIQUE !

Le logo du fauteuil roulant dessiné par Rolland Bregy est différent des autres pictogrammes. Plus moderne et énergique, sa forme elliptique et la position inclinée de la personne en fauteuil roulant soulignent le caractère actif des personnes en mouvement.

Vous pouvez commander ces autocollants auprès de l’ASP.

Toutes les informations concernant les modèles disponibles et les modalités d’achat figurent sur le site www.rolliwelt.ch.

Nous vous facilitons la vie. En toute sécurité.

Le traitement de l’incontinence est une question de confiance. Forts d’une expérience de plus de 19 ans dans ce domaine, nous vous proposons des produits de haute qualité et un service personnalisé. Pour que vous puissiez profiter de la vie en toute sécurité et avec aisance. Nous sommes là pour vous aider.

Ortho Medica AG

Grabenhofstrasse 1

Postfach 2242

6010 Kriens 2

Tel 041 360 25 44

Fax 041 360 25 54 www.orthomedica.ch

CENTRE POUR L’ASSISE

L’assise est une question complexe

Le Centre pour l’assise en fauteuil roulant (CAFR) de Nottwil offre un service personnalisé et complet sur la question de l’assise dans le fauteuil. Hélas, trop souvent, les gens s’adressent au CAFR lorsqu’elles souffrent déjà de complications.

On dit souvent qu’il n’est pas bon de rester assis toute la journée. Pourtant, les personnes en fauteuil roulant n’ont pas d’autre choix et certaines d’entre elles passent parfois plus de dix heures par jour sur leur moyen de déplacement. «C’est pourquoi la façon dont on est assis dans le fauteuil n’est pas anodine», assure Verena Zappe, ergothérapeute. «L’assise est une question complexe.» Des positions incorrectes peuvent entraîner des douleurs, des plaies de pression, de mauvaises postures et des problèmes respiratoires. «Ce sont surtout les personnes se déplaçant depuis de longues années en fauteuil roulant qui souffrent de ces conséquences durables», explique-t-elle.

Verena Zappe sait de quoi elle parle. Elle dirige le Centre pour l’assise en fauteuil roulant du Centre suisse des paraplégiques de Nottwil. Le CAFR offre aux personnes touchées un service individuel et complet.

L’encadrement médical, la radiologie, la physiothérapie, l’ergothérapie ainsi qu’Orthotec − pour la technique orthopédique, le conseil et la mécanique des fauteuils − se trouvent tous sous le même toit à Nottwil. «C’est un avantage énorme», souligne-telle. Dans l’idéal, tous les examens peuvent être faits en une journée.» En plus des consultations, le CAFR ajuste les coussins de siège ou procède à des adaptions complexes des coques d’assise ou de dossier à partir de moulage par coussin à dépression. Pour ce faire, il collabore étroitement avec le service de technique d’Orthotec. Les ajustements très complexes nécessitent souvent plusieurs jours, voire des semaines, et parfois même un séjour hospitalier. «Mais ensuite, c’est parfait», affirme Verena Zappe.

Mieux vaut prévenir que guérir «Hélas, les patients viennent souvent nous voir alors qu’ils ont déjà des escarres ou des

douleurs», regrette la responsable du CAFR. Elle conseille donc aux personnes en fauteuil roulant de réagir dès qu’elles remarquent des changements de position ou une instabilité en position assise. Il suffit alors de vérifier l’assise et de l’ajuster si nécessaire. «Mieux vaut consulter trop tôt que trop tard.»

PRÉCIEUX CONSEILS

Afin d’éviter des complications inutiles, les personnes en fauteuil roulant doivent veiller à:

– soulager régulièrement leur séant et changer de position assise.

– contrôler régulièrement la peau afin de détecter la formation d’escarres à un stade précoce.

– contrôler régulièrement la position assise, par exemple devant un miroir.

– faire contrôler, si possible chaque année par un expert, les moyens auxiliaires comme le fauteuil roulant et les coussins d’assise.

– manger équilibré pour favoriser la santé générale. Les changements de poids peuvent conduire à devoir ajuster le fauteuil roulant ou le coussin du siège.

Informations et conseils Centre pour l’assise en fauteuil roulant, CSP, Nottwil, www.rollstuhl-sitz-zentrum.ch, tél. 041 939 41 96

PROJETS DE CONSTRUCTION

10 années passionnantes

Aujourd’hui, le Centre construire sans obstacles se compose d’une équipe d’experts en construction, professionnels et expérimentés, qui ont planifié et réalisé d’innombrables projets de construction sans obstacles au cours des dernières années.

Roger Mottaz

Grâce à l’initiative du président central de l’époque, le docteur Guido A. Zäch, et au soutien du conseil de fondation de la Fondation suisse pour paraplégiques (FSP), les prestations de services déjà disponibles ont été étendues au Centre construire sans obstacles de Muhen (CSO) le 1er novembre 1995. C’était il y a 24 ans. Ce qui avait débuté à l’époque avec trois experts en construction et une secrétaire s’est depuis transformé en un secteur professionnel, imposant et incontournable de l’Association suisse des paraplégiques (ASP), fort de dix collaborateurs.

En étroite collaboration avec les cliniques de rééducation en Suisse, les services d’ergothérapie et de conseil social, nous œuvrons à intégrer la personne touchée le plus rapidement possible pendant sa période de rééducation, afin de lui permettre de vivre chez elle de la manière la plus autonome qui soit après son départ de la clinique. Nous proposons des conseils en construc-

tion sans obstacles (consultation initiale) à toutes les personnes handicapées physiques qui en ont besoin.

Comment conseillons-nous?

À l’appui d’un examen de l’appartement ou de la maison (consultation initiale gratuite), le CSO analyse la situation actuelle de logement avec la personne concernée. Ces études nous aident à aménager, voire à transformer l’environnement structurel en fonction du degré du handicap et des besoins.

En règle générale, les représentants de l’ergothérapie, de la FSCMA (Fédération suisse de consultation en moyens auxiliaires pour personnes handicapées et âgées) et un conseiller en construction du Centre construire sans obstacles sont présents lors des inspections qui peuvent avoir lieu dans toute la Suisse mais aussi dans les pays voisins. Les mesures les plus efficaces sont identifiées et consignées dans un do-

cument détaillé avec photos, croquis et descriptions. La suite des événements est également définie et les points de clarification pertinents sont ensuite envoyés aux parties concernées au moyen d’un rapport.

Aider à prendre des décisions pour la suite

Lors d’une deuxième phase, le CSO établit la planification des coûts comme base de décision pour la clarification financière. Il s’agit soit d’une estimation des coûts, soit d’un devis avec offres. Pour des projets de construction plus grands et plus complexes, une description détaillée des travaux avec plans est nécessaire afin de fournir aux artisans impliqués une base nette pour leur offre. En général, une réunion a lieu sur place pour discuter de l’offre. Pour les patients hospitalisés, les calculs des coûts sont immédiatement utilisés pour la clarification financière, afin que les délais parfois serrés soient respectés si possible avant le départ du patient de la clinique.

Clarifications financières

C’est à la personne conseillée ou à ses représentants (tels que les conseillers sociaux) de régler la question financière de la transformation du logement. Hélas, la pression que les assurances sociales exercent sur les personnes handicapées (notamment sur la prise en charge des honoraires pour la planification et la direction des travaux) s’est récemment accrue. Un nouveau défi pour nos clients – car tout le monde ne s’y connaît pas dans le secteur du bâtiment – et encore moins dans le domaine très particulier de la construction sans obstacles. Leur situation sociale et psychique après un tel coup du sort doit également être examinée. Nous sommes souvent en présence de conditions familiales et sociales difficiles, notamment après la survenue d’une paralysie médullaire suivie d’une longue hospitalisation. Durant cette phase éprouvante, les personnes touchées et leur entourage sont souvent incapables de s’occuper de la transformation de leur logement

Mise en œuvre

Dès que l’accord de financement est donné, les processus de planification, clairement définis et standardisés, démarrent au CSO de Muhen. Ces prestations comprennent, outre la discussion sur l’étendue des travaux, les clarifications préliminaires des délais de livraison, l’élaboration des plans, les commandes, les calendriers, les réunions et réceptions des travaux sur place, et le décompte du projet de construction, toutes les mesures nécessaires afin que nos clients puissent vivre dans un environnement fonctionnel et sans obstacles.

Rétrospective

Ces dernières années, force a été de constater que le progrès et le développement ne se sont pas arrêtés non plus au secteur du bâtiment, bien au contraire. Tout évolue à un rythme plus rapide et plus effréné. Les nouveaux produits, méthodes de travail et exigences nous mettent à l’épreuve. Les maîtres d’ouvrage ou leurs proches sont aujourd’hui plus exigeants, critiques ou impatients. Cela exige parfois de la diplomatie de la part de nos collaborateurs, car il faut concilier les souhaits du maître d’ouvrage, la durabilité des solutions, mais aussi les exigences de l’AI (aménagements simples et pratiques).

LE CSO DE 2008 À 2018

Chiffres-clés et indicateurs

– 3124 conseils en construction

– 1072 projets de construction réalisés par le CSO (planification/direction partielle des travaux)

– 114 demandes de permis

Projets de construction intéressants

Une extension par la construction d’un studio attenant sur piliers près de Soleure, une construction de remplacement (partie maison) dans les Grisons, l’aménagement sans obstacles d’un appartement mansardé dans la région de Bâle, l’agrandissement d’une maison en Valais, l’extension d’un étage sur une maison de garde-barrière transformée dans la région bernoise ou la construction d’une maison individuelle en Romandie!

Tous ces projets que nous avons mis en œuvre ces dix dernières années montrent que nous ne nous contentons pas de planifier et de construire des aménagements, comme des transformations de salles de bains, des ajustements de seuils ou des installations de moyens auxiliaires.

Depuis 2008, nous avons pu planifier davantage d’extensions complexes, de systèmes d’ascenseurs extérieurs, d’agrandissements de maisons entières ou même de constructions de maisons individuelles. Ces tâches intéressantes sont adaptées individuellement aux besoins de nos clients par nos architectes. Selon les circonstances, l’aménagement de la structure existante du bâtiment n’est pas toujours idéale pour répondre aux exigences et aux besoins des personnes conseillées. C’est précisément dans de telles situations qu’il est essentiel que nous signalions et évoquions les solutions possibles dès la phase de conseil, même si elles sont plus complexes et nécessitent des délais de traitement bien plus longs. Il est crucial que nos clients aient confiance en nous dès la consultation initiale – c’est la pierre angulaire sur laquelle repose la mise en œuvre conjointe d’un projet réussi.

Liste de références

Plusieurs de nos projets montrant un échantillon représentatif de ces dernières années sont présentés sur le site spv.ch. Nous avons hâte de relever les défis passionnants et d’accomplir les tâches complexes qui nous attendent dans les années à venir, afin de pouvoir offrir à nos clients un environnement digne et adapté à leurs besoins.

Photos de gauche à droite

Studio sur piliers SO; extension d’ascenseurs BL; extension AG; transformation de logement avec nouvelle cuisine AG; extension d’une maison de garde-barrière BE

RENCONTRE DES CLUBS

En voyage avec Culture et loisirs

Depuis quelques années, les responsables Culture et loisirs (CL) des clubs en fauteuil roulant se retrouvent au printemps, pour une excursion. Cette année, ils étaient à Locarno.

Urs Styger

Deux journées d’excursion permettent d’améliorer et d’intensifier les échanges absolument nécessaires et essentiels entre les différents clubs en fauteuil roulant. Ces sorties sont d’ailleurs faites pour donner aux responsables CL des idées de voyages avec leur club. Lors de ces rencontres, nous communiquons toujours des informations actuelles sur des sujets liés à la culture et aux loisirs. Cette année, nous avons pu ainsi présenter un nouveau fauteuil roulant électrique et un projet de la Fondation suisse pour paraplégiques.

Tenero ou Locarno?

Les responsables de CL avaient souhaité revenir au Tessin. Nous avons donc réservé le centre de vie et de soins Tertianum Al Vigneto Tenero qui a ouvert ses portes en novembre 2017. En temps normal, nous voyageons tous ensemble, mais il en est allé autrement cette année. Certains participants sont venus en voiture, d’autres ont voyagé en car ASP depuis Nottwil, et Roman du Valais s’est même risqué à prendre le train. Malgré les différents moyens de transport, presque tout le monde est arrivé sur place à l’heure, à part deux personnes qui se sont rendues non pas au centre Tertianum de Tenero, mais de Locarno!

Coincé

Organiser une réunion parfaite requiert une salle parfaitement préparée. Je me suis donc mis au travail. Tout s’est déroulé comme prévu jusqu’à ce que je veuille quitter la pièce. Impossible d’en ressortir, ni la

porte ni l’ascenseur ne fonctionnait: j’étais coincé! Heureusement, Pamela Papaleo, la responsable Soins et assistance, est venue me sortir de cette situation malheureuse. Le fin mot de l’histoire? À partir de 2020, cette unité accueillera des personnes atteintes de démence. C’est pourquoi la porte ne peut s’ouvrir qu’en appuyant simultanément sur deux interrupteurs, et l’ascenseur ne fonctionne qu’avec une clé.

Monter aisément les escaliers Après un délicieux repas composé de clubs sandwiches et de deux gâteaux confectionnés par Myriam Vuillermet, responsable CL du CFR Nord Vaudois, nous étions fin prêts pour la réunion. Les sujets abordés ont rencontré un vif intérêt, notamment le nouveau fauteuil roulant électrique SCEWO Bro. Celui-ci permettrait de monter les escaliers sans problème, nous a-t-on dit. Après le premier étonnement et un échange de regards sceptiques, les questions ont fusé. Les très jeunes concepteurs, tout juste âgés de la vingtaine au début du projet, s’apprêtent en effet à lancer la production de ce fauteuil électrique fin 2019 après quatre années de développement, nouvelle accueillie par un tonnerre d’applaudissements. Les derniers doutes se sont définitivement envolés quand nous avons vu de nos propres yeux, après la réunion dans les jardins, que le SCEWO montait bel et bien les escaliers. Et qu’il puisse atteindre un si bon équilibre sans que la personne assise n’ait besoin de déplacer son poids, contrairement à d’autres produits existants, était stupéfiant.

Heure de pointe sur la promenade C’est par un temps splendide que nous sommes allés nous promener en direction de Locarno. Les températures printanières avaient attiré moult promeneurs, poussettes et cyclistes sur le chemin le long du lac. Avec une bonne trentaine de personnes, nous prenions beaucoup de place et devions donc faire preuve de discipline et d’égard. Mais la bonne humeur devenant facétieuse, Carmelo et Hansjörg se sont accrochés derrière Momo qui, transformé en remor-

queur électrique, slalomait dans tous les sens. Ce n’était pas sans risque: l’un d’eux a bien failli tomber, mais nos trois larrons se sont payés une belle tranche de rigolade. Le groupe s’est donc fait davantage remarquer que le SCEWO qui nous accompagnait. Une promeneuse s’est même exclamée en passant: «En voilà qui respirent le bonheur!» Magnolias en fleurs, soleil brillant, eaux du lac scintillantes, le Tessin se montrait sous son plus beau jour. Notre marche initiale d’une heure ayant un peu traîné en longueur, nous sommes arrivés avec un léger retard au centre Tertianum, où Nadja Münzel, directrice de ParaHelp SA et Pamela Papaleo, responsable Soins de Tertianum Tessin, nous attendaient.

Réunion (bis)

Avant de pouvoir nous consacrer à la deuxième partie de la réunion, il fallait rafraîchir les gosiers assoiffés. Ceci fait, Nadja, Pamela et moi avons présenté au groupe une nouvelle offre individuelle, élaborée en collaboration avec ParaHelp SA et Tertianum. Les paraplégiques, en particulier les tétraplégiques pour qui les voyages en groupe sont trop éprouvants, pourront désormais passer des vacances individuelles et soulager ainsi leurs proches à la maison.

Vint alors la partie tout aussi indispensable et essentielle que la réunion elle-même: l’apéritif suivi d’un repas du soir avec spécialités tessinoises et vins régionaux. C’était un vrai plaisir de voir les responsables CL échanger des idées entre eux. À la question récurrente – où nous irons la prochaine fois? Le grand favori fut Saillon les Bains, destination très prisée de notre semaine des tétraplégiques. Repus, nous sommes rentrés à Tenero où certains d’entre nous ont bu un verre avant d’aller dormir.

Rapaces et ciel pluvieux

Dimanche matin, le ciel était gris et une odeur de pluie flottait dans l’air! Mais le copieux et délicieux buffet du petit-déjeuner a fait revenir le soleil dans nos cœurs. Le car nous a ensuite emmenés à la Fauconnerie de Locarno, où nous avons assisté à un spectacle d’oiseaux de proie. Nous n’avons eu aucun mal à accéder à cette belle instal-

lation dotée de grandes tribunes, située juste à côté du Lido. Le spectacle était époustouflant et le travail avec les oiseaux faisait l’objet d’explications passionnantes et de démonstrations impressionnantes. Selon l’endroit où l’on était assis, on sentait un souffle d’air quand les oiseaux frôlaient le dessus des têtes en volant très bas. Il y eut aussi un petit spectacle avec un cheval arabe. Alors que samedi, nous cuisions littéralement au soleil, nous craignions désormais la pluie. Mais le temps a fini par se remettre et nous avons pu repartir – passez-moi l’expression – à pied sec. Nous avons même évité les embouteillages du Gothard et sommes arrivés à l’heure à Nottwil.

Ce fut une fois de plus une belle rencontre des responsables CL, en attendant celle de l’année prochaine – sûrement à Saillon – qui sera pour moi définitivement la dernière.

Promenade par un temps printanier

Monter les escaliers L’ivresse de la vitesse

JOURNÉE SWISS-TRAC

Parcourir le pays de la Gruyère

La journée Swiss-Trac du samedi 25 août 2019 nous emmène cette année au pays de la Gruyère sous la houlette de René Jordan.

Au départ de Broc, l’excursion nous fera d’abord découvrir la petite ville pittoresque de Gruyère. Ensuite, retour à la plaine jusqu’au petit aérodrome.

Sur le chemin, vous pourrez profiter d’un paysage splendide et admirer la vue sur les sommets des Préalpes fribourgeoises.

De délicieuses spécialités culinaires et de bons moments passés ensemble viendront parachever cette belle journée.

COURS SUR LA MOBILITÉ

Une mobilité

accrue

Les personnes en fauteuil roulant ne se sentent pas toutes en sécurité dans leur fauteuil, car elles ignorent les trucs et astuces utiles. C’est pourquoi nous proposons cette année encore, les 13 et 14 septembre 2019, un cours visant à optimiser la mobilité au quotidien.

Vendredi après-midi, l’entraînement permettra d’améliorer les techniques pour se mouvoir correctement en ménageant ses épaules, piloter et basculer sans dommage en toutes situations. Samedi, les acquis seront appliqués à Lucerne où nous irons en train. Vous y suivrez le Foxtrail adapté aux personnes en fauteuil roulant.

Ce cours sera accompagné par Martin Wenger, manager du sport de l’ASP et Carsten Gugel, thérapeute sportif du CSP, ainsi qu’un ou deux assistants selon les besoins.

WEEK-END TRANQUILLE

Bettmeralp avec Alois Schmid

Avec Alois Schmid, nous organisons cette année, du 10 au 11 août, un week-end dans le magnifique village de montagne Bettmeralp.

Un village authentique, sans voiture, aux chalets valaisans typiques vous attend. Il est situé en dessous du grand glacier d’Aletsch.

L’infrastructure sans obstacles de l’Aletsch Arena permet aussi aux personnes handicapées de s’émerveiller de la beauté de la région. Sur les sentiers superbement situés et parfaitement praticables en fauteuil roulant, cet environnement inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO se montre sous son meilleur jour.

MESSE DES YODLEURS

Spiritualité

Cette année encore, la traditionnelle messe œcuménique des yodleurs se tiendra le 23 juin 2019 pour votre plus grand plaisir. Le «Jodlerfründe Ruopige» de Reussbühl dirigé par Josef Schärli fera de cette messe particulière un événement spirituel. La messe œcuménique des yodleurs aura lieu au CSP de Nottwil.

FAUTEUILS ÉLECTRIQUES

Nouvelle offre

Utilisez-vous un fauteuil électrique? Savez-vous tout ce qu’il peut faire?

L’expérience a montré que les nombreuses possibilités offertes par ces fauteuils sont rarement pleinement exploitées. Samedi 20 septembre, vous recevrez une introduction détaillée au maniement de votre fauteuil électrique lors d’un nouveau cours d’une journée conçu en coopération avec des experts de Nottwil.

Inscription Tél. 041 939 54 15 ou courriel: kf@spv.ch. Tous les détails sur www.spv.ch (manifestations).

Un coup de main c’est sympa!

Ce n’est que grâce au bénévolat que l’ASP peut offrir ses services à des prix abordables et permettre à ses membres de passer des vacances sans soucis.

Urs Styger

On nous demande souvent si l’on peut faire du bénévolat chez nous. Bien sûr que oui, le travail non rémunéré est même vital pour nous. Prenons l’exemple de nos voyages où les possibilités sont multiples. Bien que nous puissions compter sur des personnes fidèles et fiables aux postes de responsables de groupe, de soignants et d’aides, nous avons toujours besoin de nouveaux volontaires, car nous ne sommes pas à l’abri de départs, que ce soit pour des raisons d’âge, de santé ou autres.

Les responsables de groupe

Un responsable de groupe est chargé de veiller à ce que le programme de voyage élaboré par nos soins soit mis en œuvre. Il ou elle en assure le bon déroulement. Cela commence le jour du départ à Nottwil s’il s’agit d’un déplacement en car, ou à l’aéroport pour les voyages en avion. Dans tous les cas, il lui

sans soucis grâce aux bénévoles

faudra répondre autant que possible aux besoins parfois très différents des participants. La personne qui exerce cette fonction assume une grande responsabilité, elle joue à la fois le rôle de maillon avec l’ASP et d’ambassadeur de l’association à l’extérieur.

Lors d’un cours spécial d’une journée, nous formons à ces tâches les personnes intéressées et leur apportons notre soutien par un briefing et des documents détaillés afin qu’elles puissent préparer et réaliser au mieux leur voyage.

Les soignants bénévoles

Concernant les membres atteints de tétraplégie, nous proposons des semaines de soulagement à leurs proches, ce qui signifie que nous organisons des voyages pour les tétraplégiques accompagnés par des bénévoles des deux sexes. Cette tâche est exi-

geante, car ces «soignants amateurs» sont affectés à un participant et l’accompagnent 24 h sur 24 pendant une semaine. Il nous faut donc des bénévoles en bonne santé et capables de mettre la main à la pâte. L’expérience en matière de soins est utile, mais pas indispensable. Nous proposons aussi un cours d’une journée pour cette mission.

Les aides

Les aides doivent être polyvalents. Ils ne s’occupent pas des soins aux participants, mais peuvent aider partout où l’on a besoin d’eux, par exemple lors des baignades en piscine ou en mer pour les vacances balnéaires. Cela nécessite une bonne condition physique.

Les chauffeurs

Il arrive que nous recherchions des chauffeurs, en particulier pour les minibus (certains avec cat. D1). Il peut aussi s’agir seulement d’emplois journaliers.

Indemnisation

Comme son nom l’indique, il s’agit de bénévolat, nous ne pouvons donc pas proposer de rémunération. Toutefois, nous prenons en charge les forfaits voyage et versons une indemnité pour les frais de repas et de déplacement pour le trajet aller-retour jusqu’au point de départ du voyage. En principe, nos aides ne devraient rien avoir à débourser.

Offres de cours

Cours de responsable de groupe, vendredi 25 octobre 2019

Cours d’initiation à l’accompagnement de tétraplégiques, vendredi 21 février 2020

Voyager

L’appel du large

L’après-midi du 23 mars était consacré aux voyages. Et c’est lors d’une très belle cérémonie d’ouverture que la saison des voyages 2019 a été lancée.

Nos spécialistes des voyages Angela Addo et Rita Häfliger avaient réservé les deux premières heures aux responsables de groupes, globe trotteurs expérimentés, afin de leur présenter leurs trouvailles pour les destinations en 2020: un éventail haut en couleurs d’idées éprouvées mais parfois aussi totalement inédites. Notre duo préféré n’est en effet jamais à court d’imagination ni d’enthousiasme pour les réaliser. Seuls les prestataires opérant sur les différentes destinations parviennent à les réfréner de temps à autre. Car bien qu’elles aient établi de très bons contacts à l’ITB Berlin et qu’elles en soient revenues avec de nombreuses astuces, elles se heurtent toujours aux mêmes écueils: trouver des moyens de transport appropriés sur place pour les transferts et les excursions, ainsi que des hôtels abordables avec suffisamment de chambres accessibles en fauteuil roulant et si possible bien situés. Les participants ont apporté de bonnes

suggestions, se sont promis de se renseigner et de partager les bonnes adresses. Mais Angie et Rita sont sur la bonne voie et à ce jour, l’état de leur planification n’a encore jamais été aussi avancé que cette année.

Avant-première mondiale

De la planification à l’information. Plus de 40 personnes s’étaient rassemblées dans l’aula de l’hôtel Sempachersee, tous des bénévoles du voyage 2019 et des collaborateurs de ParaHelp SA. L’idée derrière l’événement était d’informer sur les nouveautés, mais aussi de donner aux bénévoles l’occasion d’échanger et de faire connaissance. La soirée s’est ouverte par une petite surprise, une avant-première mondiale pour ainsi dire: un petit clip vidéo inédit sur les voyages de l’ASP, drôle, haut en couleurs et concis, tout à fait dans l’air du temps. Les spectateurs attentifs auront reconnu les deux protagonistes Rita et Angie.

Lors de l’heure suivante, Urs Styger a expliqué comment les différentes offres de voyages étaient structurées, à qui les tâches étaient attribuées et quelles étaient les responsabilités de chacun. Si cela ressemblait probablement à du rabâchage pour beaucoup d’aides expérimentés, ce fut pour les nouveaux venus un petit rappel bienvenu de ce qu’ils avaient entendu pendant les cours de l’ASP.

Soulagement pour les responsables des soins

Nadja Münzel, directrice de ParaHelp SA, a présenté une nouveauté concernant les responsables des soins lors des voyages organisés pour les membres atteints de tétraplégie. Face aux exigences croissantes des

participants et à l’étendue des efforts consacrés aux soins, ces vacances seront désormais accompagnées par deux responsables qui seront alternativement d’astreinte, ce qui permettra de les soulager enfin. Reste à voir si la personne qui sera de repos saura prendre un peu de distance. Il est important d’annoncer cette nouveauté au tout début du voyage.

Charme féminin

Vint ensuite la partie la plus agréable: l’apéritif dînatoire qui s’avéra gargantuesque. Les groupes se sont rapidement formés autour des tables hautes, tandis que le niveau sonore montait dans le foyer de l’Hôtel Sempachersee. Tout au bonheur de se revoir ou de faire de nouvelles connaissances, les invités ont levé leur verre à la nouvelle saison. Le chef de groupe Bruno a ainsi

rencontré «ses» soignants bénévoles pour le voyage à Saillon et a eu droit à un très bel échantillon de la gent féminine. Gageons que ce ne sera pas la dernière fois que ce groupe trinquera ensemble. Aux autres tables aussi, on a beaucoup ri et discuté. Nos vieux briscards ont reconnu que c’était exactement cela qu’ils appréciaient: pouvoir passer d’agréables moments ensemble. Pour les nouveaux, parfaitement à l’aise dans cette foule de joyeux bénévoles, ce fut une bonne introduction à l’année à venir. «À refaire absolument l’année prochaine», a conclu un participant.

NICE ET TÉNÉRIFFE

Dernières places!

Soleil, mer et douceur de vivre méridionale vous attendent lors de notre voyage urbain à Nice, mais aussi pendant nos vacances balnéaires à Ténériffe.

Antonia Tanner

Vous avez toujours voulu plonger dans le «Grand Bleu» de la Côte d’Azur? Ou déambuler parmi les étals des marchés de légumes ou de poissons, flâner dans les ruelles et les places animées du sud de la France, puis reprendre des forces en dégustant une salade niçoise dans un joli bistro? Notre voyage urbain à Nice, du 21 au 28 septembre 2019, vous offrira tout cela et bien plus encore. L’art de vivre à la française, mais aussi l’art lui-même, y seront les maîtres mots. À Nice, vous pourrez admirer des œuvres remarquables dans les musées Chagall ou Matisse. Vous voulez en voir davantage et visiter d’autres villes célèbres? Alors optez pour notre excursion à Cannes, haut lieu de villégiature sur la Côte d’Azur, ou à San Remo sur la Riviera italienne.

DATES DE VOYAGE NICE

Date 21–28.9.2019

Inscription jusqu’au 21.6.2019 Groupe max. 10 pers. en fauteuil roulant

Inclus – Voyage aller-retour en car ASP

– 7 nuits en chambre double avec petit-déjeuner

– Excursions et transferts

Prix

CHF 1890.– membre actif handicapé Sous réserve de modification de date ou de prix.

Notre semaine balnéaire à Ténériffe s’est vendue comme des petits pains. Aussi avonsnous redoublé d’efforts pour organiser rapidement une deuxième semaine. Du 12 au 19 octobre 2019, dix autres personnes en fauteuil roulant avides de soleil s’envoleront avec nous pour l’île volcanique. Ténériffe bénéficie d’un climat doux toute l’année et de nombreux jours de soleil. Pour profiter des flots en toute tranquillité, une digue protège des impétuosités de l’Atlantique. Sur la Playa de las Américas où se trouve notre hôtel, vous pourrez musarder dans les bars et restaurants typiques. Variez les plaisirs et flânez jusqu’au Puerto de Colón pour y admirer le spectacle qui s’offrira à vous. Ce port de plaisance est très prisé des propriétaires de yachts de luxe pour y faire escale.

DATES

DE VOYAGE TÉNÉRIFFE

Date 12–19.10.2019

Inscription jusqu’au 12.7.2019 Groupe max. 6 pers. en fauteuil roulant

Inclus – Vol direct de Zurich – 7 nuits en chambre double en demi-pension

– Excursions et transferts

Prix

CHF 1690.– membre actif handicapé Sous réserve de modification de date ou de prix.

CROISIÈRES 2020

Réservations

Les croisières entrent dans leur 3e round. En 2020 aussi, nous vous proposerons à nouveau deux voyages passionnants en haute mer. Inscrivez-vous vite et réservez votre place pour un voyage de rêve.

Pour les tétraplégiques, nous organisons une croisière méditerranéenne avec de nouvelles destinations. Elle se déroulera du 16 au 23 mai 2020. Le MSC Divina vous emmènera à Marseille, Barcelone, Ibiza, Naples et Livourne.

Découvrez les beautés de l’Europe du Nord lors de la croisière pour tous les membres. L’embarquement se fait à Copenhague. Le MSC Meraviglia met ensuite le cap sur les ports d’Helsinki, SaintPétersbourg, Tallinn et Kiel. Les dates de voyage sont du dimanche 23 août au dimanche 30 août 2020.

Informations

Culture et loisirs kf@spv.ch

Tél. 041 939 54 15

Inscription Croisières www.spv.ch/ croisieres2020

Inscription Nice et Ténériffe www.spv.ch/ manifestations

La prochaine génération d’athlètes

Du 1er au 4 août 2019, les jeunes fonceurs du monde entier prendront pour la deuxième fois la Sport Arena Nottwil d’assaut.

Nicolas Hausammann

Manuela Schär et Marcel Hug dominent actuellement l’univers de l’athlétisme en fauteuil roulant, surtout en marathon où les deux Suisses semblent indétrônables. Cependant, les «cracks» qui briguent leur position de leader sont de plus en plus jeunes. Sachant que l’entraînement professionnel dès le plus jeune âge et l’acquisition d’une expérience de la compétition gagnent en importance, Sport suisse en fauteuil roulant a lancé, en collaboration avec le Comité International Paralympique (IPC), les championnats du monde juniors d’athlétisme afin d’offrir aux jeunes athlètes la possibilité de se mesurer sur la

scène internationale. Après une première édition très réussie en été 2017, les «Nottwil 2019 World Para Athletics Junior Championships» auront de nouveau lieu au bord du lac de Sempach. Par la suite, l’IPC proposera à d’autres pays d’organiser cet événement.

Un spectacle pour toute la famille Avec les juniors, beaucoup de choses sont différentes, plus tangibles, plus authentiques et plus proches du public. Pour certains, c’est la première compétition, pour d’autres, c’est le titre de champion du monde et peut-être le début d’une grande carrière

internationale. Une atmosphère chargée d’émotions caractérise donc cette compétition sportive. Les spectateurs vibrent ou souffrent avec les jeunes athlètes et il n’est pas rare que des larmes de joie ou de déception coulent. En marge des épreuves d’athlétisme, le grand parc Kids & Family de la société Funnyhouse Eventvermietungen donne à chacun l’occasion de se divertir car les attractions ne manquent pas. Château gonflable, mur d’escalade, parcours d’obstacles ou manège classique, les yeux des enfants vont encore briller!

«Cette année, le programme cadre des CM est entièrement dédié aux familles. Les concerts pour enfants de Martin Imlig et du groupe au nom évocateur «Die Tischbombe» enchanteront toute la famille et complèteront idéalement les compétitions sur piste», s’enthousiasme déjà Fatis Cantürk, cheffe du programme cadre.

«Brunch aux couleurs helvétiques»

Cette rencontre offrira aussi un concentré de «suissitude». «Pour célébrer la Fête Nationale, le brunch sera un véritable feu d’artifice helvétique pour les CM. C’est un petit plus original que nos invités internationaux sauront apprécier car rien n’est plus beau que de découvrir un pays et ses habitants à l’occasion de leur fête nationale», explique Roger Getzmann. Pour que les athlètes se souviennent longtemps de l’événement et que la fédération fasse l’effet désiré sur le monde extérieur, le public est bien sûr un facteur décisif. La brève cérémonie d’ouverture aura donc lieu immédiatement après le brunch du 1er août et sera suivie des premières courses. Le ventre plein, les spectateurs ne manqueront pas d’énergie pour s’enfiévrer et acclamer les athlètes.

Surmonter les obstacles avec style

Si tout cela ne suffit pas, un parcours en WCMX est aussi proposé sur le site de l’événement. WCMX signifie «Wheelchair Motocross» et cela consiste à surmonter les obstacles d’un skate-park en fauteuil roulant. Inutile de faire un «backflip» (ou

Réservez

Inscription au brunch www.nottwil2019.ch/brunch

Cérémonie d’ouverture avec 350 athlètes de 50 nations

retour en arrière), le but du petit parcours n’est pas seulement de surmonter à tout prix les différents obstacles, mais surtout de les franchir avec le plus de style possible. David Lebuser, qui a fait connaître ce sport en Allemagne grâce à son projet «Sit’n’Skate», montre comment s’y prendre. En plus de son installation de démonstration, David mettra des fauteuils roulants à la disposition des plus téméraires pour qu’ils s’élancent sur le parcours. Le WCMX a déjà trouvé sa première figure de proue en Suisse. Lorraine Truong du Valais s’est déjà essayée au «backflip» au Skills Park de Winterthour et veut participer au premier championnat du monde de WCMX.

Les espoirs de médaille de la Suisse

Jetez un œil aux portraits vidéo de nos jeunes talents suisses sur nottwil2019.ch/ Athleten

Si parmi la délégation suisse, Licia Mussinelli (Derendingen), 18 ans, est au centre de l’attention, c’est que la jeune diplômée de l’Académie du sport est championne en titre du 1500 m et qu’elle a aussi une médaille d’argent à défendre. «Licia est l’une des meilleures parmi les juniors féminines, mais pour accéder au niveau de l’élite, elle doit encore améliorer ses performances», a déclaré Andreas Heiniger, responsable du sport de compétition, en évaluant ses chances de récolter à nouveau du métal précieux. Pour les autres athlètes suisses, l’essentiel est d’acquérir une expérience de la compétition internationale. Devant une foule à domicile, sous les yeux de ses propres fans, de la famille et des amis, la compétition fait doublement plaisir. Et qui sait, peut-être que l’ambiance de Nottwil aidera quelques sportifs à se dépasser. Certains athlètes ont parfois un niveau plus élevé. Lors de la première édition il y a deux ans, le Sud-Africain Ntando Mahlangu, par exemple, a établi un record mondial au sprint sur 100 m. «Nous nous attendions à ce que d’excellentes performances soient réalisées sur la piste rapide du Centre suisse des paraplégiques, mais nous étions loin de penser qu’il y aurait un record du monde», se souvient Roger Getzmann, président du CO, en évoquant

BE A VOLUNTEER

La devise des bénévoles œuvrant à Nottwil est «Stay young – be a volunteer». Les tâches qu’ils assument sont variées et vont de l’installation des équipements au soutien aux athlètes en compétition, en passant par le service de messagerie, la surveillance des accès ou la production de vidéos diffusées en direct. Le travail des bénévoles est indispensable à la tenue d’un tel événement. C’est pourquoi nous espérons recevoir de nombreuses candidatures.

Participez dès maintenant aux mondiaux et postulez en tant que bénévole: www.nottwil2019.ch/Volunteer

UN GRAND MERCI À TOUS LES PARTENAIRES DE L’ÉVÉNEMENT

Partenaire de présentation

les résultats du jeune Sud-Africain. D’ailleurs, Ntando n’a que 17 ans aujourd’hui et son âge lui permet encore de concourir.

De l’eau pour de l’eau

Promouvoir les juniors, c’est soutenir le développement durable. Voilà pourquoi aucune bouteille d’eau en plastique ne sera remise ni aux athlètes ni aux bénévoles lors des CM juniors. Grâce au partenariat avec «Wasser für Wasser» et Brack.ch, chaque athlète recevra sa propre gourde en acier inoxydable décorée du logo des championnats du monde. Elle pourra être remplie avec l’excellente eau du robinet de Nottwil. «Notre objectif est d’éviter de jeter des bouteilles d’eau à moitié vides et de soutenir les projets d’eau potable de Water for Water en Afrique», explique Roger Getzmann, à propos du projet pilote qui devrait servir de modèle à d’autres manifestations de Sport suisse en fauteuil roulant.

Vous venez aussi? Plus d’informations sur l’événement sur www.nottwil2019.ch (en allemand et en anglais)

Gold Partner

En Pologne

Du 28.8. au 9.9.2019, la Suisse entend se qualifier pour la première fois pour les quarts de finale. Et les troupes équilibrées de la Confédération sont bien capables de mettre des bâtons dans les roues des grandes nations.

C’est aussi l’avis du capitaine Janic Binda: «Nous jouons en classe A depuis six ans et nous nous sommes taillé une place parmi les 12 meilleures équipes européennes. Il est temps de passer au niveau supérieur.» À Waldenburg en Pologne, outre la Grande-Bretagne championne du monde et la Turquie tenante du titre, l’Espagne et l’équipe locale sont les grandes favorites. Derrière elles, la course aux quarts de finale est ouverte.

CM DE PARACYCLISME 2024

Et de 5!

Pour la cinquième fois déjà, la Suisse accueille un CM de curling fauteuil. Tout repose sur Bruno Schallberger, président du CO et homme d’expérience, car depuis 2002, le Bâlois est présent à chacun des quatre championnats du monde. Sous le nom de «2020 WCF World Wheelchair Curling Championship», les douze meilleures équipes du monde s’affronteront à Wetzikon du 29 février au 7 mars 2020. L’équipe nationale de Suisse, qui a participé pour la première fois en 2019 dans sa nouvelle composition aux CM de Stirling, a montré avec la quatrième place qu’elle était loin d’être en reste.

Première à Zurich

En accueillant à la dernière minute les CM de cyclisme 2020 en Suisse (à Aigle), Swiss Cycling a simultanément reçu le feu vert pour les CM de cyclisme 2024.

Petite particularité: à partir de 2024, l’UCI souhaitant intégrer pleinement les CM de paracyclisme sur route aux CM de cyclisme des athlètes olympiques, le lieu d’arrivée et les journées de compétition seront identiques. Swiss Cycling a reçu deux très bonnes

candidatures pour accueillir les CM de 2024: les deux villes cyclables de Berne et Zurich ont toutes deux impressionné le jury par leur concept élaboré et leur zone d’arrivée au cœur de la ville. C’est finalement Zurich qui a été choisie. Nous nous réjouissons que les premiers CM de cyclisme intégrés aient lieu en 2024 à Zurich.

Informations supplémentaires www.swiss-cycling.ch

Étape importante sur la voie des Jeux Paralympiques

Après le championnat du monde de l’an dernier en Corée, une nouvelle compétition à titre pour les athlètes du tir à la carabine et au pistolet est au programme de cette année, du 9 au 19 octobre 2019.

Le CM de Sydney est l’avantdernière occasion d’obtenir des places pour les JP de 2020. Pour la première fois, des tireurs ayant une déficience visuelle seront intégrés dans une compétition à titre de World Shooting Para Sport.

TOKYO 2020

Omniprésence

Les Jeux qui se dérouleront du 28.8 au 6.9.2020 sont déjà très présents dans le paysage urbain de Tokyo: les taxis portent les logos olympique et paralympique de chaque côté, tout comme les vêtements et les articles de marketing. On s’attend à des jeux parfaitement organisés avec des bénévoles très aimables et prévenants.

Les JP 2020 marqueront sûrement l’histoire paralympique.

JEUNES TALENTS

La relève passe à l’action

Ils ont entre 8 et 14 ans, avec ou sans handicap, et s’entraînent au basket en fauteuil roulant tous les jeudis après-midi depuis le mois de janvier dans les hauts de Lausanne. Grâce à une nouvelle collaboration avec le CHUV, Thomas Pavlik, responsable des activités physiques adaptées, nous permet de mettre directement en contact des familles avec le projet de Laurent Jäggi, responsable de l’équipe de basket les «Phoenix Espérance Pully».

Toutefois, les deux freins principaux à la création d’un tel entraînement pour enfant sont le manque de fauteuils de sport adaptés et la difficulté d’organiser des transports. De nombreux donateurs ont permis de contrer ces problématiques, tels que la fondation «Étoile filante», «Hollister» et la commission technique de basket en fauteuil roulant. Le Rotary Club de Pully a aussi généreusement apporté son soutien.

Cela vous intéresse? Contactez

Laurent Jäggi, président president@cfrnv.ch

Mono- und Dualskibobkurse sind beliebt. 72 Tage können Skibegeisterte in der kommenden Saison im Schnee verbringen. Davon finden 57 Kurstage in der Deutschschweiz und 2 Tage im Tessin statt. 13 Tage werden in der Westschweiz von unserer Partnerorganisation Handiconcept durchgeführt.

CE au Danemark

Du 7 au 11 août 2019, les huit meilleures équipes de rugby se disputeront le titre de champion d’Europe à Vejle (DK).

Depuis l’automne dernier, la Suisse fait à nouveau partie des meilleures équipes d’Europe, après son passage en division A. La GrandeBretagne, championne d’Europe en titre, ainsi que le Danemark et la Pologne joue-

ront dans le même groupe que la Suisse. Le tirage au sort a réuni l’Allemagne, la France et les Pays-Bas dans le second groupe. L’objectif de la Suisse est de conserver sa place dans la ligue, ce qui sera chose faite avec une sixième place. Les deux équipes les mieux placées se qualifieront pour les Jeux Paralympiques de 2020.

Jeu et aventure

Que l’on soit piéton ou en fauteuil, cette «Journée handisportive» permet de découvrir le plaisir du sport en fauteuil roulant. Les participants ont pu s’initier au basket, au badminton, au tennis de table, ainsi qu’à la boccia.

Roger Baumann, responsable des sports du Club en fauteuil roulant du Nord Vaudois, organise pour la deuxième année consécutive cet évènement à Yverdon. Après avoir participé au «move on», camp multisport sur Nottwil, il décide de pouvoir offrir une occa-

sion similaire en Romandie. C’est ainsi qu’en une journée les participants ont pu s’essayer à divers aspects du sport. Dribbler, rouler, passer puis marquer! Très vite le basketball a fait ressortir les émotions d’un sport d’équipe. En badminton, grâce aux conseils avisés de Karin Suter, le groupe a pu faire la démonstration de beaux échanges et même de quelques smashs! Finalement, le tennis de table et la boccia ont plu aux adeptes des sports de précision. Une vingtaine de personnes au total qui se réjouissent déjà de la prochaine édition de cette «Journée Handisportive».

CFR DU NORD VAUDOIS

Bâle, place forte du badminton

La Suisse accueillera les championnats du monde 2019 de parabadminton qui se dérouleront du 20 au 25 août.

Nicolas Hausammann

Bâle fêtera une rencontre mondiale inédite puisque pour la première fois, le public et les amateurs de badminton pourront profiter d’un double événement: les championnats du monde de parabadminton BWF intégrés aux championnats du monde des badistes valides. Des athlètes de 50 nations et quelque 35 000 spectateurs sont attendus dans le complexe des halles Saint-Jacques à Bâle. Bien que les matches du tour préliminaire se déroulent sur des terrains annexes, les matches de la finale se disputeront devant un large public sur les terrains principaux. Bâle offrira donc une grande scène au parabadminton, dont la figure de proue helvétique est Karin Suter-Erath. Au sein de la «Badminton World Federation», le badminton handisport occupe une place de choix et il est géré séparément en tant

que discipline indépendante. La fédération internationale adopte ainsi une approche intégrative «un sport – une équipe» et veut aider cette discipline à atteindre de nouveaux sommets. Mise en œuvre pour la première fois en Suisse, la fusion des championnats du monde est un succès.

Une telle intégration n’est possible qu’avec un comité d’organisation aussi expérimenté que celui de Bâle, où une sorte de mini Coupe du monde a eu lieu en mars avant les championnats du monde du YONEX Swiss Open, le tournoi annuel des cracks du badminton «piéton». Aucun joueur de l’élite mondiale n’aurait voulu se priver de la chance de tester à nouveau la halle où se tiendront en août les CM qui bénéficieront d’une forte couverture médiatique. En effet,

quelque 250 médias nationaux et internationaux retransmettront les matches en direct – y compris, espérons-le – ceux de parabadminton, dans plus de 100 pays. Cette attention des médias, renforcée par la participation aux Jeux Paralympiques 2020 à Tokyo, donnera un nouvel élan au parabadminton.

Un sport spectaculaire

Même si une initiative populaire Bâloise projetait de rebaptiser la «St. Jakobshalle» en «Roger Federer Arena», le badminton n’a vraiment plus rien à voir avec l’ancien jeu de volant, ni avec les balles de feutre jaune qui attirent les foules dans la halle Saint-Jacques. Pourtant, ce sport est toujours spectaculaire. Les sauts des joueurs piétons sont impressionnants, leur agilité est incroyable et grâce à leurs coups de poignet magiques, les smashs atteignent parfois plus de 400 km/h. Au parabadminton aussi le niveau s’est prodigieusement élevé depuis l’annonce de la première participation de cette discipline aux JP de Tokyo en 2020. Les meilleurs badistes asiatiques visent le sommet mondial et la fréquentation des tournois s’est considérablement amplifiée.

En mars, une grande partie de l’équipe suisse a donc fait un plus long voyage pour participer aux tournois internationaux d’Antalya et de Dubaï. Avec 291 joueurs –dont l’élite mondiale au grand complet –les deux tournois ont établi un nouveau record de participation. «Tous cherchent

Karin Suter-Erath et Cynthia Mathez, la paire féminine

à obtenir des points pour les CM et les JP 2020», a rappelé Karin Suter-Erath pour expliquer cette forte participation. Lors du tournoi de Dubaï, la Bâloise et son partenaire Luca Olgiati n’ont échoué qu’en finale contre le puissant duo chinois. En simple, Suter-Erath s’est assuré une troisième place commune dans les deux tournois. Au parabadminton, les échanges de volants sont souvent aussi spectaculaires qu’au badminton et les coups sont encore plus perfectionnés car ils doivent compenser la force athlétique moindre. Vu le niveau de performance et de maîtrise, cette discipline sera certainement bien accueillie par le grand public à Bâle.

«Profiter de l’avantage de jouer à domicile pour se surpasser»

Au cours des dernières années, le badminton a bien évolué en Suisse. Luca Olgiati et Marc Elmer, deux jeunes joueurs ambitieux ont prouvé qu’ils voulaient être sélectionnés pour les championnats du monde à domicile. Ils se sont également affrontés lors de la finale du championnat de Suisse de cette année. Juste derrière eux, un autre

Bâlois attend lui aussi de saisir sa chance pour disputer les CM dans sa ville natale. Christian Hamböck, le briscard des terrains adorerait jouer dans la halle Saint-Jacques. Les sélections seront annoncées par Swiss Paralympic à la fin juin.

Chez les dames, les Suissesses Cynthia Mathez et Karin Suter-Erath qui jouent en double sont aussi championnes d’Europe. Confiantes quant à leur sélection, elles veulent non seulement participer aux CM à domicile, mais entendent aussi y décrocher des médailles. «Grâce à son palmarès international, Karin Suter-Erath est le principal espoir suisse de médailles en simple et elle a trouvé en Cynthia une partenaire solide en double», déclare Andreas Heiniger, responsable du sport de compétition à Sport suisse en fauteuil roulant. «Sous la houlette de Michael Adamer, le jeune entraîneur national argovien, l’équipe a énormément progressé l’an dernier et profitera certainement de l’avantage de jouer à domicile pour se surpasser.»

Intéressé?

Vous trouverez toutes les informations concernant les CM sur www.basel2019.org/ para-badminton

Karin Suter-Erath attend avec impatience les prochains CM à domicile

Le TITLIS Cliff Walk a été le théâtre d’un double mixte assez spécial.

L’excellent joueur indien Kashyap Parupalli (numéro 50 mondial) a affronté Sabrina Jaquet, numéro 1 suisse, dans un cadre alpin à couper le souffle.

Regarder la vidéo: www.basel2019.org (dans la rubrique Aktuell)

«C’était une expérience unique et très amusante», a déclaré Kashyap Parupalli. En plus de la médaillée de bronze Sabrina Jaquet, la vice-championne d’Europe 2018, Karin SuterErath, était également sur le Titlis. Cet événement médiatique a été une expérience unique pour elle aussi. «C’est fou comme les volants s’envolent à cette altitude», a déclaré la meilleure parabadiste de Suisse après son aventure au sommet du mont d’Engelberg.

Cette remarquable athlète native de Bâle, qui a même été élue sportive Bâloise de l’année en 2015, tient particulièrement à disputer les championnats du monde chez elle. Se battre pour le titre dans son propre pays est une excellente chose, mais pouvoir jouer dans son fief et devant son propre public est probablement le summum absolu.

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Sonde intermittente

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Hollister, son logo et Infyna Chic sont des marques déposées de Hollister Incorporated USA. ©2019 Hollister Incorporated.
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move your body

Découvrir huit sports en six jours ou quatre disciplines sur trois jours grâce à la formule express. Il n’y a qu’au camp sportif «move on» de SSFR que c’est possible!

Martina Meyer

Quel sport me convient le mieux? Quels sont mes points forts? Qu’est-ce qui me stimule le plus? Où puis-je m’entraîner régulièrement? En participant au camp polysportif «move on» du 7 au 12 octobre 2019, vous obtiendrez des réponses à toutes ces questions.

Nous souhaitons que vous bougiez et ce, dans la joie et sans pression. Voilà pourquoi nous vous proposons un large éventail de sports. Trois jours durant, en matinée, les

INFORMATIONS

Toutes les informations figurent sur www.spv.ch/sportpour tous.

Martina Meyer répondra volontiers à toutes vos questions. (martina.meyer@spv.ch, 041 939 54 30)

participants s’entraîneront dans la discipline principale qu’ils ont choisie. L’après-midi sera consacré à la découverte d’un autre sport. Ceux qui passeront une semaine entière au camp auront la chance de s’initier à huit disciplines sportives. Les participants qui auront encore de l’énergie pourront profiter, le soir, du programme facultatif.

Ce qui vous attend?

Une infrastructure parfaite et une grande variété d’activités. Des entraîneurs super motivés, expérimentés et compétents, qui présentent leur sport avec passion et le pratiquent avec vous. Beaucoup d’exercice physique, énormément de plaisir et de précieux échanges entre personnes de même affinité. Et pour ne rien gâcher, vous ferez la connaissance de l’équipe SSFR, car elle sera là pour vous, tout au long de la semaine «move on». Outre le plaisir de bouger, la condition préalable à la participation est l’autonomie dans la communication et la vie quotidienne. L’âge minimum est de 10 ans.

NOS PARTENAIRES

Ouverture de la Sport Arena au CAMPUS

SURSEE

Le plus grand centre public de natation de Suisse, qui abrite notamment une piscine olympique de 50 mètres et une triple salle de sport, a ouvert ses portes le 15 avril 2019 en grande pompe. Plus de 450 invités et personnalités du monde politique, économique et sportif ont assisté à l’inauguration. Le spectacle a permis de présenter les nombreuses utilisations possibles des nouvelles installations avec une démonstration de sauvetage de la SSS, de la nage synchronisée et une performance du champion olympique Donghua Li.

Le complexe sportif CAMPUS SURSEE est aussi ouvert au public. Le sport en fauteuil peut également être pratiqué dans cette nouvelle infrastructure, surtout dans les salles de sport. Grâce au soutien de la FSP, elles sont dotées d’un parquet parfaitement adapté.

Nous partageons l’enthousiasme de notre partenaire CAMPUS SURSEE et nous réjouissons de ces nouvelles possibilités pour nos sportifs.

Pour en savoir plus www.campus-sursee.ch

CAMP

Chacun a son charme

Chaque année, Manuela Schär et Marcel Hug participent aux plus prestigieux marathons du monde dont l’attrait ne se résume pas à l’argent mis en jeu.

Linda Wiprächtiger

Les Abbott World Marathon Majors réunissent les grands marathons mondiaux: Berlin, Boston, Chicago, Londres, New York et Tokyo, ainsi que les marathons des Jeux Olympiques et Paralympiques et les championnats du monde. Depuis 2016, les courses en fauteuil roulant sont aussi intégrées dans cette série (Xe série, 2016/2017) et font partie des compétitions les plus prestigieuses du handisport. L’an dernier, nous avons même pu célébrer une double victoire suisse avec Manuela Schär et Marcel Hug. Nous avons interrogé nos deux meilleurs athlètes sur les Abbott World Marathon Majors.

Des hauts et des bas

Il y a 42,195 km à parcourir et il peut se passer beaucoup de choses sur cette distance. Les athlètes doivent repousser leurs

limites physiques, mais aussi mentales. «Vers la fin, on fatigue, on souffre», reconnaît Marcel Hug. En 2018 à Boston, Manuela Schär a dû interrompre la course à cause du froid. C’était la première fois que cette athlète de Kriens déclarait forfait. Marcel Hug était lui aussi mentalement à bout, se souvient-il. Mais alors pourquoi s’infliger cela? Qu’est-ce qui pousse nos deux sportifs à participer encore et encore à un marathon? «Le cadre, l’ambiance, le planning, tout est surdimensionné. Être intégrés dans les grands marathons nous est bénéfique», explique Manuela Schär. «La longue distance est idéale pour appliquer des tactiques diverses. Il faut parfois se montrer endurant, parfois développer des talents de sprinteur», ajoute Hug. Bien sûr, l’argent à la clé est aussi tentant, avouent nos athlètes. C’est un tout qui leur convient bien.

Leur marathon préféré?

Il n’y en a pas pour nos champions. Chacun des six marathons a des conditions et des profils de piste différents et intéressants. «Ils ont tous leur charme», estime Manuela Schär. Par exemple, Berlin lui plaît avec son parcours rapide et son arrivée à la Porte de Brandebourg. Dans les marathons pour piétons, le record du monde y a déjà été battu six fois, prouesse que Manuela Schär a elle aussi accomplie en Allemagne en 2018. Le plus ancien marathon sur route du monde promet un tracé vallonné à travers de jolis petits villages avec une arrivée à Boston. À Londres, de nombreuses célébrités transpirent pour la bonne cause aux côtés des professionnels. Pendant la course, les participants passent devant divers sites touristiques, comme le Tower Bridge, le London Eye ou les Chambres du Parlement jusqu’à la ligne d’arrivée au Palais de Buckingham. À Tokyo aussi, les athlètes courent dans un décor riche et varié. L’itinéraire traverse des quartiers branchés et passe devant le plus ancien temple bouddhiste du monde. Chicago joue la carte de l’authenticité: le parcours pénètre dans des quartiers défavorisés, et le départ et l’arrivée se situent au même endroit. Contrairement à Chicago, New York est le marathon des superlatifs. Avec plus de 50 000 participants et près de 1,5 million de spectateurs, c’est le plus grand marathon du monde.

Visites touristiques – aussi en amont Par le passé, Marcel Hug partait toujours à la toute dernière minute. Aujourd’hui, il s’organise comme Manuela Schär et arrive sur place au moins deux jours avant un ma-

Marcel Hug médaillé d’argent
Un prince rencontre une reine

rathon et ce, pas seulement à cause des conférences de presse, des apparitions des sponsors ou autre événement public. Tous deux veulent avoir assez de temps pour effectuer un dernier entraînement léger, préparer leur matériel et découvrir le parcours. S’il leur reste du temps, ils aiment faire du tourisme, visiter des musées ou assister à des concerts. C’est ce que Manuela Schär apprécie tout particulièrement dans la ville qui ne dort jamais: New York. Marcel Hug lui préfère Londres, riche en traditions avec ses nombreux sites historiques.

Nourriture et (absence de) rituel

Le fait de ne pas goûter à de nouveaux plats exotiques avant un marathon semble évident. Mais alors, que mangent nos deux champions? Le matin d’une course de marathon, Manuela Schär déguste généralement des toasts à la banane et au miel. Sinon, elle déjeune d’un porridge ou d’un bagel à la banane. Marcel Hug, quant à lui, ne jure que par sa recette secrète: une soupe de nouilles qu’il prend avec lui et qu’il mélange ensuite avec de l’eau chaude le jour de la course. Au regard des résultats obtenus aux derniers marathons, ces deux variantes semblent bien fonctionner. Les deux Suisses tentent toutefois de bannir délibérément tout rituel afin de rester indépendants et flexibles.

Après avoir franchi la ligne d’arrivée et traversé la zone des relations publiques, nos marathoniens aspirent à rentrer le plus vite possible à l’hôtel pour y prendre une douche ou un bain bien chaud. «C’est la plus belle des sensations», déclare Manuela

Schär en souriant. «Épuisée, douchée, et bien au chaud avec un bon repas. Je suis alors parfaitement détendue et je ressens une profonde paix intérieure.» Lorsqu’on leur demande à qui ils téléphonent en premier après une course, ils répondent en chœur qu’ils n’appellent personne. «La plupart du temps, j’ai déjà reçu des messages de ma famille, de mes amis, mais aussi de journalistes et j’y réponds», explique-t-elle.

Pigeon et voiture de police

À la question: quelle est la chose la plus bizarre qui vous soit arrivée lors d’un marathon? Manuela Schär n’a pas besoin de réfléchir longtemps. «J’ai été attaquée par un pigeon à Chicago», raconte la jeune femme de 34 ans en riant. «Ça s’est passé en tout début de course. J’étais en seconde position. J’avais vu qu’il y avait un pigeon sur la route, mais je croyais qu’il allait s’envoler. Et quand j’ai tenté de le contourner, il s’est jeté sur mon visage.» L’histoire de Marcel Hug est un peu moins spectaculaire: «À Dubaï, il y avait une voiture de police garée au beau milieu de la piste et nous avons dû la contourner. Mais ce genre d’incidents arrive tout le temps», relativise ce Thurgovien qui vit à Nottwil.

Rester au niveau mondial

«Train hard, win easy», telle est la devise de l’entraîneur de Manuela Schär, et c’est aussi son principe de vie. Elle en est convaincue: «Tout n’est que question d’entraînement et de bonne préparation.» Marcel Hug a lui aussi essayé d’améliorer sa qualité d’entraînement après ses trois deuxièmes places consécutives à Berlin, Chicago et

New York. Il s’est entraîné dur pour remonter rapidement à la première place du podium. «Pour mon entraînement d’hiver, ce fut une grande motivation», explique ce sportif de 33 ans. À Tokyo, il a réussi et a été le premier à franchir la ligne d’arrivée; à Boston, il a terminé troisième et à Londres deuxième.

En gagnant les six marathons, Manuela Schär remporte pour la deuxième fois la série générale – elle s’était déjà assurée la victoire anticipée des Abbott World Marathon Majors à Tokyo. Sa première place à Londres lui a en même temps permis de décrocher le titre de championne du monde. Avec 97 points, Marcel Hug se classe deuxième derrière l’Américain Daniel Romanchuk (124 points). La dernière course de la XIIe série, 2018/2019 aura lieu le 29 septembre 2019 à Berlin. Croisons les doigts pour que la série de marathons se solde par une double victoire suisse!

Informations complémentaires www.worldmarathonmajors.com

THE BIG SIX

Depuis 2016, le rythme d’évaluation est passé de deux ans à un an. La série commence et se termine au même endroit. Pour l’actuelle XIIe série, 2018/2019 Berlin est le premier et le dernier lieu de compétition pour le marathon de la série. Lors de la prochaine série, ce sera Chicago. En tout, sept marathons auront lieu sur une période d’un an. Pour l’évaluation, les athlètes en fauteuil roulant doivent avoir accompli au moins quatre marathons, les piétons au moins deux. Le vainqueur du marathon décroche 25 points, le deuxième reçoit 16 points, le troisième 9 points, le quatrième 4 points et le cinquième 1 point. Ce n’est donc pas le temps réalisé qui compte, mais le classement. Outre l’honneur et la gloire, les organisateurs attirent les participants avec des prix de 50 000 USD pour les deux gagnants des séries (1er homme et 1ère femme) – et même de 500 000 USD pour les piétons! Tout en panache: championne du monde 2019

LE LIVRE

S’adapter au lieu de se décourager

Tétraplégique incomplet depuis un accident de moto survenu en 1977, Fritz Vischer se retourne sur son passé, une quarantaine d’années plus tard: «Ansonsten munter – Einsichten eines Rollstuhlfahrers» (comprenez «À part ça, tout va bien –perspectives d’un homme en fauteuil roulant) est le titre de son livre. Il y décrit son parcours, les choses drôles, mais aussi énervantes avec Pierrot, son compagnon de chambre pendant la rééducation initiale. Toujours amis, ils ont réagi différemment aux conséquences du traumatisme.

Le récit de leur histoire met en parallèle, en quatre parties, les bons et les mauvais côtés de la vie à travers des réflexions sur leurs stratégies d’adaptation et leur place dans la société. Vischer aborde aussi des questions plus sensibles, telles que les relations, la sexualité et les difficultés au travail, et illustre ses propos par des expériences et des observations. Le livre est bien écrit. La structure permet de ne lire que certains chapitres.

«Ansonsten munter»

Fritz Vischer, Éditions Zytglogge

ISBN 978-3-7296-5010-7

Exaucer les vœux

«Je m’appelle Serena et j’ai une parésie cérébrale qui m’affecte quand je marche, parle et avale. La plupart des choses que font les autres jeunes me sont interdites. Mon élément préféré est l’eau. Les éducateurs de mon école le savent bien. Ils voulaient me faire une surprise et m’ont inscrite à la Lampe Magique pour que je puisse aller sur un bateau à vapeur.

Cette fondation, active dans toute la Suisse, réalise les rêves d’aventure des enfants et des jeunes malades et handicapés. J’ai ainsi pu passer une journée inoubliable sur le lac des Quatre-Cantons avec mes parents et mon frère».

Vous pouvez annoncer vos souhaits par téléphone, lettre, courriel ou via le formulaire «Inscription d’un rêve» sur www.wunderlampe.ch.

POUR LES CFR

Coach d’entrée

Il n’est pas aisé d’inciter les nouveaux membres à participer à la vie du club. Le concept de coach d’entrée étant une réponse à ce problème, les responsables sportifs des clubs en fauteuil roulant ont chacun reçu la tâche de nommer un coach d’entrée.

Afin de conseiller au mieux les blessés récents après leur sortie de clinique, les coaches travaillent en étroite collaboration avec Sport suisse en fauteuil roulant et Conseil vie. Ils accueillent les nouveaux membres dans le club, identifient leurs besoins, tentent de les motiver, de les intégrer et les renseignent. Ils leur présentent les offres du club et les accompagnent lors d’événements ou d’entraînements.

En cette période particulièrement difficile pour ces personnes, le coach est un interlocuteur important qui veille à ce que l’entrée dans la nouvelle phase de leur vie se déroule pour le mieux. Parallèlement, il contribue à garantir au club un effectif suffisant de membres actifs pour l’avenir.

Swiss Handbike Day

Le 22 juin 2019, de 10 h 00 à 16 h 00, les tout derniers handbikes et un vaste choix d’équipements de traction, de fourches avant et de Swiss-Tracs pourront être testés et achetés dans la Sport Arena Nottwil. Outre les experts d’Orthotec, des conseillers de fabricants et d’importateurs, ainsi que des athlètes de

handbike seront aussi présents. Orthotec organisera également un marché de l’occasion. Il y aura des stands de restauration et les visiteurs recevront une saucisse gratuite.

Tous les détails sur www.orthotec.ch

ORTHOTEC

HANDI-CHALLENGE

Journée sportive

Six courses, des concerts gratuits, divers stands de restauration et beaucoup de plaisir, c’est ce qu’offrait le Handi Challenge à Morges le 19 mai 2019: co-organisatrice de l’événement, l’ASP est aussi responsable des courses en fauteuil roulant dans les catégories fauteuil manuel et fauteuil électrique pour enfants et adultes. Grâce à notre stand, les concurrents et les visiteurs pouvaient également en savoir plus sur

l’ASP et obtenir des conseils sur le sport. Des clubs en fauteuil roulant de la région étaient aussi représentés. L’équipe de Powerchair Hockey de Lausanne a présenté cette discipline et Lorraine Truong sa passion pour le WCMX (wheelchair motocross).

Pour en savoir plus www.handi-challenge.org

SWISS HANDICAP 2019

Découvrir le sport en FR

Les 29 et 30 novembre 2019, Sport suisse en fauteuil roulant aura à nouveau un stand au Salon Swiss Handicap pour que les visiteurs puissent essayer diverses disciplines.

Dans les halles d’exposition de l’Allmend à Lucerne, chacun pourra expérimenter différents sports en fauteuil roulant: athlétisme, aviron, basket-ball, curling, monoski-bob et Powerchair Hockey seront au programme. Dans la halle dédiée au sport

et aux événements, les activités du stand attireront un large public. En plus des initiations aux différents sports, des athlètes de haut niveau de Sport suisse en fauteuil roulant montreront leur discipline. Si vous souhaitez en savoir plus sur les nombreuses possibilités de pratiquer un sport, vous pourrez bien entendu demander conseil aux collaborateurs de l’Association suisse des paraplégiques présents sur le stand ou, mieux encore, vous inscrire à un cours de sport du programme d’hiver.

LOISIRS

Évasion aérienne

Se balancer dans les arbres, suspendu à un câble? Au Swiss Seilpark Fiesch, l’aventure en tyroliennes est aussi possible en fauteuil roulant. Il suffit de réserver et d’être accompagné. Nous avons essayé à l’occasion du dernier «fun for wheelies» et nous étions tous ravis – comme en atteste d’ailleurs la photo de couverture. Cela vaut vraiment le déplacement jusqu’en Valais, d’autant que le Sport Resort Fiesch dispose d’hébergements sans obstacles. Une bonne occasion de passer quelques jours au pays du soleil.

Informations

Parc d’aventures à cordage www.sport-resort.ch

RÉFORME DES PC Loyer abordable

La réforme des prestations complémentaires (PC) a été adoptée à la session de printemps. Après 18 ans, les loyers maximaux sont augmentés pour la première fois et le forfait pour les logements accessibles passe de 2400 à 6000 fr. par an. Certaines mesures d’économie ont pu être atténuées au cours des débats.

L’ENTRETIEN

La Bande de Huttwil

La «Bande de Huttwil», tel est le nom que se sont donnés les cinq membres de Huttwil qui forment avec des collaborateurs de Sport suisse en fauteuil roulant le CO des ParAthletics. Cette année, ils organisent ces rencontres pour la sixième et dernière fois.

Gabi Bucher

L’accueil est chaleureux, des rires résonnent, des plaisanteries s’échangent. On sent la forte cohésion et l’excellente entente du groupe.

Faisons un tour de table: Ueli Grädel, qui es-tu et comment es-tu entré dans ce CO?

Comme j’ai travaillé pour la Confédération, on peut dire que je suis un fonctionnaire à la retraite. Mais depuis mon départ en pension, je ne «fonctionne» plus qu’avec mon

chien (rires). Sami Lanz, le président du CO, m’a demandé il y a sept ans si je pouvais m’occuper des finances et veiller sur l’argent.

D’où connaissais-tu Sami?

Nous nous connaissons depuis 55 ans, nous sommes tous deux de Huttwil, tous deux dans l’Association du musée de Huttwil, qui compte d’ailleurs quatre autres membres actifs. Sami pensait qu’il devait m’occuper pour m’éviter de sombrer quand j’ai cessé de travailler à Berne.

Heidi Flückiger, comment cela s’est-il passé pour toi?

Je suis arrivée tout à fait par hasard. En 2008, j’avais donné un coup de main au centre sportif de Huttwil lors des championnats de Suisse d’athlétisme où Sami était président du CO. J’ai ensuite prêté main forte aux championnats juniors à Nottwil et depuis 2014 je suis dans le CO des ParAthletics. Je suis chargée d’établir le planning et de coordonner les bénévoles et le personnel en général.

De Huttwil et de Nottwil – une équipe grandiose

Maria-Louisa Gränicher, tu es responsable Sponsoring, raconte-nous ton parcours.

Je connaissais Sami parce qu’à l’époque, mon mari était chargé du chantier pour les championnats de Suisse. Sami m’a sollicitée et cela fait maintenant quatre ans que je m’occupe du sponsoring. Accessoirement, j’ai aussi deux enfants, un chat et bientôt un chien.

Sami: Et accessoirement, elle travaille aussi dans sa propre entreprise de construction.

Et tu arrives à tout concilier?

Pas vraiment, c’est devenu un peu trop lourd pour moi. La recherche de sponsors débute dès le mois de décembre; il y a ensuite beaucoup de travail de janvier à mars, jusqu’à ce que le programme des compétitions soit imprimé.

Comment se passe la recherche de sponsors?

Sami (blagueur): Ils se bousculent au portillon!

Maria-Louisa: C’est de plus en plus dur chaque année. Surtout parce que c’est toujours le même événement. Les sponsors veulent se renouveler de temps à autre. Si un sponsor principal manque à l’appel, nous devons changer notre fusil d’épaule et tout le monde doit relever le défi. Malgré tout, j’aime bien ce travail. Je n’aime pas mendier, mais c’est un événement auquel j’adhère à 100%, ce qui facilite les choses. Je fais de nouvelles rencontres et noue des contacts passionnants.

Franziska Lanz, en tant que fille du président du CO, on intègre automatiquement le CO?

Oui, j’en ai toujours fait partie, que ce soit en tant que spectatrice ou bénévole. Travailler dans le CO en est donc la suite logique. Je suis responsable du programme-cadre et des cérémonies de remise des prix, c’est-àdire que je recueille les résultats, je les note, je regarde qui préside les hommages sur le terrain et je fais le point avec le commentateur pour qu’il cite les bons noms. Il peut y avoir jusqu’à 45 cérémonies de remise de prix à ce genre d’événement, et tout doit être bien huilé et s’intégrer au programme. Cependant, quand il s’agit de convoquer les athlètes pour les remises des

prix, j’ai besoin d’aide car je ne les connais pas. Andy Heiniger et Roger Getzmann de SSFR m’apportent toujours leur soutien dans ces cas-là.

Et que reçoivent les gagnants, il n’y a pas de médailles aux ParAthletics?

Sami: Nous voulons que ce soit toujours quelque chose de typiquement suisse. Il y a eu un couteau suisse, une brosse à dents, ou encore une Swatch, mais ce sont toujours des éditions spéciales pour les ParAthletics. Cette année, c’est un stylo Caran d’Ache. Nous devons certes payer ces articles qui ne sont pas sponsorisés, mais nous négocions toujours un bon prix.

Venons-en à toi maintenant, Sami, comment es-tu devenu président du CO? En effet, beaucoup se posent la question (rires). Cela fait 25 ans que je suis dans le sport en fauteuil roulant, le tiers de ma vie. Tout a commencé en 1994, lorsque les CS d’athlétisme en fauteuil roulant se sont déroulés à Langenthal. Le club Kiwanis était chargé de l’organisation mais il manquait un président du CO. Je ne connaissais rien au sport en fauteuil roulant, mais je me suis dit que si je ne m’y collais pas, quelqu’un d’autre le ferait, et que ce serait un «sacré foutoir» (rires), ce que je ne voulais pas. Je l’ai fait et tout s’est bien passé. Oui, et ensuite, je me suis laissé prendre au jeu. J’étais alors chef de la CT d’athlétisme de Sport suisse en fauteuil roulant et j’ai organisé six autres championnats de Suisse. Puis Thomas Troger m’a dit un jour: il y aurait encore le Grand Prix. J’ai accepté à la condition que je puisse choisir moi-même mon CO. Un gros avantage, ainsi personne n’a été «délégué».

C’est comme cela qu’est née la «Bande de Huttwil»?

Oui, je suis allé voir Ueli, mon ami de longue date, et je lui ai dit que nous, les hommes grisonnants, pouvions nous unir. Ueli a demandé de quoi il s’agissait. Je lui ai expliqué et ensuite, il est parti faire une longue promenade avec son chien. Non, je plaisante, il a dit oui. Heidi a tout de suite été d’accord aussi. Si quelqu’un s’y connaît en personnel, c’est bien Heidi. Avec Malu (Maria-Luisa), j’ai été boire un café, puis j’ai encore été boire un café, et à la fin, elle nous a rejoints à son tour. Pour Fränzi, cela coule de source. Entourés de collaborateurs pareils, un président n’a plus grand-chose à faire luimême. J’assiste encore aux réunions pour soulager ma conscience et je ne manque jamais un apéritif (rire malicieux).

Je vois le tableau, ce serait difficile pour un «outsider» de travailler dans ce CO. Sami: Oui, sans nous, ce serait un désastre, les athlètes ne viendraient même plus (éclat de rire général). Bien que je tienne à souligner que les autres membres du CO valent leur pesant d’or: René Küenzli du CSP connaît toute l’infrastructure, sait où entrer, où trouver les clés, à qui demander quoi. Roger et Andy sont incollables sur le sport, Linda gère le côté administratif et Evelyn est imbattable en matière de médias. Depuis l’année dernière, Fabiola Aebi fait partie des nôtres, elle s’occupe du programme des compétitions avec Evelyn, ce qui soulage partiellement Malu.

Avec Fabiola, vous êtes donc onze, comme une équipe de foot?

Oui, sauf que nous n’avons pas de remplaçants. Nous sommes ensemble depuis six

Marie-Louisa et Sami
Franziska met de la bonne humeur

ans, Malu est avec nous depuis quatre ans. La composition n’a jamais changé, sauf quand Andy a repris le poste de Roger. Roger a dû payer pour pouvoir rester dans le CO à l’époque … Indignation feinte des autres: payer? Qui, toi? Où est l’argent? Dans la caisse noire?

Changeons de sujet. Vous allez tous arrêter après les prochains ParAthletics?

Sami: Nous voulions déjà arrêter il y a un an, nous jouons en fait les prolongations. 25 ans, c’est bien assez, quelqu’un de plus jeune doit me remplacer. Sinon, j’irais encore sur le terrain avec mon déambulateur, je ne veux pas de ça.

Heidi: Pour moi aussi c’est suffisant, c’est le bon moment pour arrêter.

Franziska: Mes deux enfants sont encore petits, je manque de temps pour m’y consacrer pleinement.

Maria-Louisa: Une nouvelle équipe peut représenter une chance pour le sponsoring. Il y aura peut-être des sources inédites.

Sami: Nous avons posé une condition qui doit être consignée par écrit: nous devons être invités aux apéritifs pour le reste de notre vie. Roger a promis de venir me chercher quand je ne pourrai plus me déplacer. Encore une bonne raison pour qu’il reste dans le CO

Ce projet commun ne va-t-il pas vous manquer?

Sami: Bien sûr que si, mais nous ne l’avouerons pas. Nous allons mettre en place un groupe de soutien. Non, blague à part, nous avons passé de super moments, sans jamais de problèmes, nous nous sommes toujours entraidés.

Ueli: Nous étions hyper motivés et c’est peut-être parce que tout le monde jouait franc jeu que l’ambiance était aussi bonne. Et il suffisait que quelqu’un dise qu’il fallait faire encore ceci ou cela, pour que deux volontaires s’y collent déjà.

Maria-Louisa: Et quand le président disait d’aller chercher quelque chose, on allait jusqu’au bout du monde pour lui. Sami: Tu veux parler des banderoles qui manquaient?

Maria-Louisa: Oui, à l’époque, j’ai fait le tour de la terre pour les chercher, c’est du moins l’impression que j’en ai eue.

Y a-t-il eu aussi des problèmes de moindre importance à cette époque?

Sami: Tout a toujours été très bien organisé et pour les défis, nous avions les professionnels de l’ASP.

Heidi: Parfois, ce n’est pas facile avec les bénévoles quand, par exemple, de jeunes gens motivés veulent aider, mais qu’ils ont eux-mêmes un handicap et besoin d’assistance. C’est très difficile.

Maria-Louisa: Une fois, le vent a tout démonté pendant la nuit et nous avons dû remettre toutes les tentes et les banderoles en place le lendemain matin. Et une autre fois, on nous a dérobé 100 kg de bananes. Elles avaient bien été livrées, mais elles avaient disparu le lendemain. Un pays a bien eu des bananes par la suite, mais nous n’avons pas pu prouver qu’il s’agissait des nôtres car elles n’étaient pas marquées.

Maria-Louisa: Le manque de spectateurs représente aussi un grand défi (tous hochent la tête). C’est frustrant de voir à quel point peu de gens s’intéressent à cet événement génial.

Vous vivez sûrement beaucoup de choses lors de ces manifestations?

Heidi: Oui, il y a beaucoup de rencontres passionnantes, amusantes et étranges aussi. J’ai une sorte d’épicerie sur le terrain où les athlètes viennent souvent acheter quelque chose. Un athlète y venait tous les jours, mais il n’y avait rien à faire, je n’arrivais pas à le comprendre. Jusqu’à ce qu’il tape sur une application ce qu’il voulait en taïwanais, et que l’application me le traduise en

anglais. J’ai tapé ma réponse en anglais et l’application a traduit pour moi: nous avons enfin pu communiquer ensemble!

Sami: C’était toujours incroyablement excitant, jusqu’à 37 pays, chacun avec un handicap différent, un fauteuil roulant plus ou moins bon. À la longue, on se connaissait et on était heureux de se revoir. Nous étions une grande famille. C’était une époque formidable, il y avait une si bonne cohésion entre nous. Nous nous comprenons aveuglément et nous sommes tous sur la même longueur d’onde.

Quelle sera la suite?

Sami: Le club Kiwanis a été notre sponsor principal pendant six ans. Ce serait bien si cela pouvait continuer et qu’un autre club propose ses services. Mais ils ne sponsorisent que les événements auxquels un Kiwanien participe. Le sponsoring profite également aux sportifs, notamment aux juniors suisses. Grâce à Kiwanis, tous les athlètes suisses de moins de 23 ans ont pu prendre le départ pour CHF 20.– au lieu de CHF 150.–. D’ailleurs, nous avons obtenu la 4e place au concours annuel du club Kiwanis avec le projet du CO des ParAthletics. Nous avons été récompensés à Paris, derrière deux projets américains et un taïwanais. Nous espérons tous qu’une bonne solution pourra être trouvée et nous vous remercions de nous avoir permis de faire ce travail. C’était une très belle époque.

Nous avons beaucoup ri durant cet entretien et la complicité, la sympathie mutuelle et l’amitié étaient tangibles. Pour notre part, nous remercions la Bande de Huttwil pour son formidable travail, nous nous réjouissons de pouvoir l’accueillir encore longtemps aux apéritifs et nous devrons probablement aussi former un groupe de soutien pour nous consoler de son départ.

BE A VOLUNTEER

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Ueli discute avec un bénévole Heidi à «l’épicerie»

Tout ça grâce à Mani Matter …

Depuis 2016, Rosa Zaugg, musicienne en fauteuil roulant de Heimberg près de Thoune, s’investit pour l’ASP en dirigeant les séances de chant libre au CSP.

Gabi Bucher

Des accords de guitare résonnent au fond à droite de la réception du CSP. Une affiche indique qu’un samedi sur deux, on chante, généralement dans la salle de silence, et que chacun est invité à se joindre aux chants ou simplement à écouter. L’offre, qui s’appelle «Chant libre», est d’un accès encore un peu plus libre aujourd’hui. «Nous voulons que cette offre profite à tout le monde, c’est pourquoi nous chantons dehors quand il fait beau et aujourd’hui ici, dans une salle aux portes grandes ouvertes», explique la directrice Rosa Zaugg. Bien lui en a pris, car déjà un patient passe lentement devant la salle, s’attarde un peu gêné derrière une colonne et écoute. Une fillette tire sa mère par la main, «Maman, qu’est-ce qu’ils font là-dedans?», et un couple s’installe à une table voisine. «Que c’est beau! La prochaine fois, je participerai», déclare la femme en fauteuil roulant.

Encore et toujours Mani Matter

Pendant sept ans, Susanne Gfeller de l’atelier de création a dirigé avec passion le Chant libre au CSP. Rosa Zaugg l’a découvert lors d’une opération à l’épaule. «Je chante depuis toute petite», avoue-t-elle. Son père, qui jouait de la cithare de concert, a permis à ses sept enfants de jouer de la guitare. «Quand, après mon accident il y a 44 ans, j’ai été transférée de l’unité de soins intensifs de REHAB Basel à ma chambre, j’ai réclamé ma guitare.» Puis elle a déniché un livret avec des chansons de Mani Matter.

«Je commençais à m’entraîner tôt le matin, passant les partitions en revue jusqu’à ce que j’arrive à jouer les chansons.» Et comme les portes de la chambre étaient ouvertes, impossible de ne pas l’entendre. «Si vous rencontrez une personne en fauteuil roulant qui déteste Mani Matter, il était probablement avec moi à l’hôpital de Bâle», dit-elle en riant.

Bon pour les poumons et le moral Rosa a régulièrement fréquenté les séances de chant libre pendant son séjour à la clinique et elle s’est parfois rendue à Nottwil uniquement dans ce but. Quand Susanne lui a demandé si cela lui dirait de diriger le chant avec elle, elle a accepté et depuis, elle en a repris l’entière direction. Elle a

complété le livret de chants de Susanne par ses chansons préférées. «Chacun peut choisir ce que nous chantons. Cela va de la variété française aux chansons soul, du rock/ pop aux chants folkloriques. Mani Matter y est aussi», ajoute-t-elle en riant. On chante ce qu’on a sur le cœur. On ne recherche pas la perfection et les chanteurs, dont le nombre varie entre cinq et sept, apprécient de pouvoir chanter comme bon leur semble. «Je peux choisir le registre de voix qui me convient», dit Andrea, et Ella, pour sa part, aime aussi chanter la deuxième voix. De plus, chanter fait du bien aux poumons, Andrea le sait, et au moral, confirme Rosa.

Partager un moment tranquille est aussi important. «Après le chant, nous mangeons ensemble, ce qui est vraiment bien», conviennent les trois femmes qui participent ce samedi – et à chaque fois que leur emploi du temps le leur permet, affirment-elles. «Bien sûr, ce serait sympa si nous étions un peu plus nombreux, reconnaît Rosa, mais tant que je pourrai faire du bien à une ou deux personnes en fauteuil roulant avec le chant, je continuerai.»

Et c’est ainsi qu’elle se rend un samedi sur deux à Nottwil. «Une heure et demie pour l’aller, une heure et demie pour le retour», précise-t-elle, «mais si ça ne me plaisait pas, je ne ferais pas tout ce chemin.»

Avez-vous aussi envie de chanter? Plus d’informations sur www.spv.ch/manifestations

Pains aux bananes et tresses du dimanche

Dans le cadre du projet HaitiRehab, Fabian Kieliger, boulanger en fauteuil roulant, a passé trois mois en Haïti pour aider à mettre en place une boulangerie.

Gabi Bucher

Lorsque nous nous sommes parlés, Fabian aurait encore dû se trouver à Haïti. Or l’instabilité de la situation y était telle qu’il a décidé de rentrer chez lui deux semaines plus tôt que prévu. En effet, de violentes protestations ont en grande partie paralysé le pays, car le gouvernement est accusé d’avoir détourné l’argent d’un fonds qui devait aider à la reconstruction après le séisme dévastateur de 2010. Dès le début, Fabian a ressenti ces troubles de plein fouet. «À mon arrivée, les rues étaient déjà bloquées par des manifestations. Nous avons dû passer la première semaine à l’hôtel.»

Un modèle en fauteuil roulant Mais pourquoi et comment une personne en fauteuil roulant décide-t-elle d’aller à Haïti? Après son accident il y a près de quatre ans, Fabian doit repenser son avenir professionnel. Boulanger-pâtissier qualifié avec une formation supplémentaire de cuisinier, il n’est plus capable d’exercer ces professions. Il souhaite pourtant rester dans l’hôtellerie, car il aime les contacts humains, et tant son ouverture d’esprit que sa simplicité sont très appréciées. En outre, il est diplômé de l’École hôtelière de Thoune. Lors de son stage au CSP l’an dernier, il rencontre Albert Marti, chef de projet de «HaitiRehab Schweiz», qui lui parle de la future boulangerie «Café Mon Bijou» en Haïti. Marti voit en lui le candidat idéal pour y former les employés pendant trois mois,

sa condition de personne en fauteuil roulant faisant de lui un modèle pour les autres. L’association HaïtiRehab a pour but de soutenir des projets de santé, d’intégration et de rééducation qui bénéficient particulièrement aux personnes handicapées du nord d’Haïti, et la construction de la boulangerie en fait partie. Fabian est tout de suite partant, c’est absolument dans ses cordes. En novembre 2018, il s’envole donc pour Cap-Haïtien. Il s’y installe au village, dans la zone de la clinique de rééducation où se trouve la boulangerie. Pas d’eau chaude, une plaque en bois avec un matelas et des myriades de moustiques, résume-t-il dans son incomparable patois d’Uri. Mais il n’est pas très exigeant et sait se contenter de peu.

Premiers obstacles

Au moment de s’y mettre, il s’aperçoit que le pétrin n’est pas encore arrivé. «Nous avons donc pétri la pâte à la main», raconte Fabian. «Mais nous voulions que les employés apprennent à utiliser le pétrin.» Alors, quatre jours supplémentaires ont été consacrés à des tâches d’organisation avant que tout soit enfin prêt. L’équipe au grand complet – deux boulangers, deux vendeuses dans le café et le magasin, une femme de ménage et un assistant pour les sandwichs et les cupcakes, dont trois personnes avec un handicap physique – n’attendaient plus que ses instructions. «En Haïti, le taux de chômage étant très élevé,

tu n’as absolument aucune chance en tant qu’handicapé. C’est pourquoi nous tenions à impliquer des personnes souffrant d’un handicap dans ce projet.» Les deux femmes travaillaient de manière relativement autonome, l’une ayant une formation en comptabilité, l’autre ayant elle-même tenu un restaurant. «J’ai ainsi pu me concentrer sur les boulangers.» Avec eux, il a dû repartir de zéro. «L’un d’eux a très vite appris, mais j’ai malheureusement dû congédier l’autre après la période d’essai. Cela

Fabian, Albert et les apprentis boulangers

n’allait pas du tout.» Mais il a pu compter sur les autres qui, heureux d’avoir un emploi, ont fait preuve d’engagement.

Des rouleaux et des brioches Fabian s’est bien préparé pour son séjour et a beaucoup lu sur le pays. «Je voulais savoir dans quoi je m’embarquais. Pour éviter de préparer des croissants au jambon dans un pays musulman, par exemple.» Il aurait aussi voulu tenir compte des produits locaux afin que l’argent reste le plus possible dans le pays. «Mais ils n’ont rien, ni farine, ni céréales. Ils importent tout.» Aujourd’hui, la boulangerie propose des pains aux noix, des rouleaux à la cannelle, des cakes au citron et à l’ananas, et du pain aux bananes. On peut aussi y acheter des baguettes et du pain ciabatta au romarin, poivre ou thym au choix. «Mais notre plus grand succès, c’est la tresse», dit Fabian en riant. «Oui, la vraie tresse du dimanche. Au début, on ne faisait que des mini-tresses à un brin; à présent, on sort des tresses à cinq brins.»

Tout n’a pas été sans mal. Fabian a dû faire face à plusieurs défis. À commencer par la ponctualité de ses employés. «Si un Haïtien dit qu’il sera là à 9 h 00, il arrive en général vers 10 h 00. Nous n’avons pas la même notion du temps. Mais le plus souvent, ils n’y peuvent rien, ils dépendent des moyens de transport, qui sont soit en avance, soit en retard», précise Fabian. Les commandes constituent un autre défi à relever. «Les Haïtiens vivent au jour le jour. Ils achètent ce dont ils ont besoin sur le moment, ils n’ont ni l’argent, ni la place, ni le matériel pour conserver leurs aliments au frais.» Penser à l’avenir n’est pas dans leur mentalité, c’est une chose qu’ils doivent apprendre et c’est difficile à changer. «Si nous ne pouvons pas livrer parce que nous n’avons pas les ressources nécessaires, cela fait le tour du village et nous perdons des clients.»

Un avenir incertain

La boulangerie marche bien. Elle est située sur la route principale qui mène à la République Dominicaine, il y a donc pas mal de trafic de transit. Et la qualité qu’elle offre n’existe nulle part ailleurs en Haïti. «La clientèle est très hétérogène. D’un côté, il y a les employés des organisations huma-

nitaires, de l’autre les Haïtiens. Nous livrons depuis peu un hôtel en pain.» L’un des objectifs est en effet d’acquérir des restaurants et des hôtels comme clients, explique Fabian. Le commerce ne tourne pas encore à pleine capacité, mais avec un seul boulanger, ce serait difficile de produire plus.

De nombreuses choses restent incertaines. «Pour l’instant, ils font ce que je leur ai appris. Mais en trois mois, il est impossible de transmettre tout ce qui est important. J’aimerais leur donner plus de connaissances de base. Pourquoi une pâte lève-telle, pourquoi utilise-t-on de l’eau parfois froide, parfois chaude? S’ils comprennent ce qu’ils font, ils pourront mieux l’enseigner à d’autres. Je veux absolument intégrer le caractère durable à l’ensemble.» L’objectif final est que la boulangerie fonctionne de manière rentable et que l’argent soit reversé au centre de rééducation voisin. La rééducation serait ainsi moins chère

pour les autochtones. «En ce moment, elle coûte environ CHF 500.–, ce qui est un montant énorme pour les gens là-bas.»

Impossible de prédire comment cela va continuer. Fabian est en contact par Whatsapp une fois par semaine avec Sibille Bühlmann qui travaille un jour par semaine à la clinique sur place. Par son intermédiaire, il aide du mieux qu’il peut. Mais le fait que «ses» employés doivent se débrouiller seuls en ce moment ne le stresse pas vraiment. «Je crois que là-dessus je me suis déjà adapté au mode de vie haïtien», dit-il en riant. Il déborde encore d’idées et de souhaits pour sa boulangerie, mais il ignore s’il pourra un jour retourner en Haïti. Il doit d’abord trouver lui-même un emploi en Suisse. La réussite du projet lui tient toutefois vraiment à cœur!

Informations sur le projet www.haitirehab.ch

La vie à la clinique de Haïti
Le royaume du nouveau boulanger du coin

Un soutien

jusqu’au top

Depuis septembre 2018, Marco Bruni s’occupe de nos athlètes de sport en fauteuil roulant et leur apporte aide et conseils.

Gabi Bucher

Il n’a pas la tête d’un comptable, c’est pourtant le métier que Marco Bruni, le nouveau chef Développement des athlètes, a appris et exercé. Or le sport a toujours été essentiel à ses yeux et il n’a pas tenu bien longtemps dans cette profession. «Je voulais revenir au sport et à la montagne», dit-il en riant.

Après sa formation d’entraîneur à Macolin, il a supervisé l’équipe nationale de snowboard freestyle. Un an plus tard, il a troqué cette discipline pour le ski suisse, puis est resté entraîneur en chef de ce sport pendant 12 ans. «J’ai ensuite décidé de continuer avec un seul athlète.» Il a donc commencé à entraîner le snowboardeur Iouri Podladtchikov. «Pour s’assurer la victoire aux Jeux Olympiques de Sotchi, il fallait un soutien individuel. Et ça a plutôt bien fonctionné», ajoute-t-il.

Un soutien optimal

Marco a ensuite coaché un temps les dirigeants d’une entreprise de paysagisme, mais après trois ans, il a voulu revenir au sport. Le poste à pourvoir à l’ASP de chef Développement des athlètes et son lien avec le Centre de performance et l’Académie du sport ont éveillé chez lui un vif intérêt. «Il y a suffisamment d’experts dans le domaine, mais personne pour assurer l’interface entre les athlètes, les entraîneurs, SSFR et la médecine du sport.» Tôt ou tard, d’autres facteurs prennent de l’importance pour l’athlète, comme l’école, le travail, l’alimentation, le matériel, etc. «Bien sûr, les entraîneurs s’occupent aussi de ces aspects, mais à un moment, il devient crucial que l’athlète entre en contact avec des spécialistes pour optimiser ses performances.» Car les places sont chères au sommet, et partout on travaille de manière plus professionnelle.

Pas de sport de compétition sans sport pour tous «Un bon suivi peut prévenir les blessures et une bonne alimentation peut réduire les infections», explique Marco. Les Testing days sont un outil essentiel pour ce faire. Les tests de performance et les examens médicosportifs déjà effectués sont complétés par un conseil nutritionnel et un suivi psychologique. En assurer l’organisation et la coordination est l’une des tâches de Marco. Des données sont recueillies afin d’obtenir un aperçu de la planification à plus long terme. «En équipe, nous analysons tous les domaines et voyons si nous sommes sur la bonne voie. Nous établissons des comparatifs avec d’autres pays, pour voir par exemple comment ils s’entraînent, où ils ont de meilleurs résultats.» Tout cela se fait en coopération avec le chef Sport de compétition et sport pour tous, car sans sport amateur, il n’y a pas de sport de compétition. «Nous vérifions si nous en faisons assez dans le sport pour tous, si nos entraîneurs disposent de conditions optimales, si nous visons les bons objectifs et si nous développons et promouvons correctement la relève.» Ce sont des questions qui touchent Marco Bruni. «Il ne s’agit pas de contrôler. Chaque athlète est libre de réaliser son propre programme. Mais s’il a des questions ou des problèmes, nous sommes là. Nous avons à cœur d’étoffer notre savoir-faire afin de le transmettre. Notre but est de développer le suivi des athlètes de manière optimale. Le résultat ne devrait être autre que le succès!», ajoute-t-il confiant.

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