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À VOS CÔTÉS

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Nouveau jardin thérapeutique au CSP

Kathrin Kriesche, instructrice de thérapie, Gabi Bucher, ergothérapeute et Carsten Gugel, thérapeute du sport, expliquent en quoi consiste le nouveau jardin thérapeutique du CSP.

Gabi Bucher

C’est ici que sera créé le nouveau jardin thérapeutique

Comment est née l’idée du jardin thérapeutique?

Gabi Bucher: Nous en avons lancé l’idée il y a des années pour compléter l’offre globale, lorsque nous discutions de notre offre thérapeutique et de l’évolution de la clientèle.

Y a-t-il aussi un parcours en fauteuil roulant dans ce «jardin»?

Kathrin Kriesche: Nous disposions déjà d’un petit terrain d’entraînement à l’extérieur. En 2014, un groupe d’ergothérapeutes, de physiothérapeutes et de thérapeutes du sport s’est associé à des personnes en fauteuil roulant afin d’élaborer des propositions pour un nouveau jardin thérapeutique. Une enquête avait montré qu’il manquait aux patients atteints de paraplégie incomplète une offre spécifique pour pouvoir s’exercer. Pour permettre à tous nos patients d’exploiter pleinement leurs possibilités, il existe désormais différentes zones présentant diverses conditions de sol, d’obstacles et de pentes, et donc diverses exigences en termes d’habilité, d’endurance et de force, tant pour les personnes en fauteuil roulant que pour les personnes souffrant de restrictions à la marche.

Quel avantage les personnes en fauteuil roulant peuvent-elles en tirer?

Carsten Gugel: L’idée principale est de préparer au mieux nos patients à la période suivant leur rééducation et de leur faciliter la transition vers la vie quotidienne. Les différents niveaux de difficulté sur le parcours reflètent mieux les éventuels obstacles qu’ils rencontreront dans leur environnement futur. Le fait que les possibilités d’entraînement à l’extérieur aient été nettement élargies a aussi une influence positive sur le moral.

On dirait presque que le parcours est plus important que le jardin?

Gabi Bucher: Non, le jardin est tout aussi important, ce sont deux offres différentes et complémentaires. Dans la maison, nous ferons pousser des plantes, et à l’extérieur, il y aura des bacs de jardinage surélevés afin que le fauteuil roulant se loge dessous. Nous verrons avec les patients ce qu’il faut, ce qu’ils peuvent faire eux-mêmes, suivant leurs objectifs. Ils s’entraîneront à transporter, soulever ou changer quelque chose en fauteuil roulant. Il y aura aussi des expériences sensorielles, avec le toucher, le goût, l’odorat et la vue. Ensemble nous planterons des arbustes avec des baies, que nous accommoderons ensuite en cuisine dans le cadre de la thérapie. Cela leur permettra d’accomplir tout un processus qui apporte joie et sens à la vie. Carsten Gugel: Le jardin est très positif. L’accent n’est pas seulement mis sur l’entraînement ou l’apprentissage: les patients se rendront également compte qu’ils peuvent élargir leurs capacités et faire ainsi plus d’activités ou s’adonner à leurs passe-temps.

Qui peut utiliser ce jardin thérapeutique?

Kathrin Kriesche: Le jardin thérapeutique est destiné à tous les patients hospitalisés au CSP lors de leur rééducation primaire ou de leur suivi. En fonction de leur objectif, ils s’exerceront en suivant un traitement individuel et en groupe, accompagnés par les thérapeutes. D’autres groupes professionnels, comme le personnel soignant ou les psychologues, pourront aussi utiliser cet endroit avec des patients. Si l’un de nos pensionnaires souhaite s’entraîner en dehors de la thérapie, ce sera possible après accord du médecin.

Le jardin n’est donc pas public?

Kathrin Kriesche: Non, mais le jardin n’est pas fermé. Nous faisons simplement appel à la responsabilité des visiteurs afin que cet espace protégé soit respecté pour les patients.

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